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15 réponses de 46 à 60 (sur un total de 63)
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  • #221267

    En réponse à : Escroquerie par Internet

    Zaki
    Membre

    @Yamouni Abdelaziz wrote:

    Escroquerie par Internet

    La Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) a appelé les Marocains désireux d’émigrer au Canada à s’armer de vigilance lorsqu’il s’agit d’utiliser le réseau Internet pour la transmission des demandes d’émigration, afin d’éviter d’être les victimes d’escroquerie.

    Dans un communiqué, dont une copie est parvenue mardi à la MAP, la DGSN fait état de la découverte d’opérations d’escroquerie par Internet au détriment de citoyens marocains.
    La Direction précise avoir reçu récemment un lot de passeports nationaux et autres documents administratifs adressés à l’ambassade du Canada en Côte d’Ivoire par des citoyens marocains victimes d’arnaque électronique.

    Selon la même source, ces escroqueries sont l’oeuvre d’une femme non identifiée qui prétend être la nièce de l’ambassadeur du Canada à Abidjan.

    Profitant du Chat sur Yahoo, elle arrive à faire croire aux victimes qu’elle disposait du pouvoir de les aider à émigrer au Canada, à travers une intermédiation en vue de leur procurer les documents de séjour légal, à condition de lui faire parvenir, à l’adresse de l’ambassade canadienne à Abidjan, le passeport, une photocopie de la Carte d’Identité Nationale (CIN) et des photos d’identité, « en plus d’une somme d’argent en euro » à envoyer au nom d’un certain John Lavry, au moyen de la société de transfert de fonds Western Union.
    Cette somme est ventilée en 533 euros en faux frais de visa, 247 euros pour un hypothétique billet d’avion et 218 euros en frais de dossier.

    Cette arnaque est connue et tu fais trés bien de mettre en garde nos amis car il y a eu dans certains autres cas morts d’hommes !!
    Pour en savoir davantage je vous propose de lire les informations et mises en garde du Quai d’Orsay à Paris pour la France, du site de la police montée du Canada et du FBI aux USA.
    Pour émigrer au Canada il faut se rendre sur le site du gouvernement qui donne toutes les procédures à suivre par pays.
    En régle générale dés lors que l’on vous demande de payer avant quoi que ce soit c’est qu’il y a tromperie.. alors attention…
    Zaki

    #219893

    En réponse à : Evolution et créationisme

    Alain
    Membre

    EXEMPLE D’APPLICATION

    CNRS
    La question de l’apparition de la vie
    De l’utilité de la chimie de l’évolution



    L’étude de l’évolution chimique consiste à comprendre comment les molécules élémentaires1 répandues dans l’Univers et présentes sur la Terre primitive se sont progressivement complexifiées pour donner naissance à la vie sur Terre.
    Elle ouvre des horizons insoupçonnés aux chercheurs de l’Unité « Organisation moléculaire. Évolution et matériaux fluorés »2.
    En suivant le fil conducteur de l’apparition de la vie, ils ont mis en évidence de nouveaux procédés industriels propres (sans rejets polluants) permettant d’obtenir des acides -aminés, des matériaux peptidiques, des matériaux très hydrophiles, mais également des méthodologies analytiques performantes.

    Ces développements industriels résultent des travaux fondamentaux qui ont permis aux chercheurs d’élaborer un scénario expérimental d’évolution chimique. Dans ce scénario qui pourrait avoir joué un rôle sur la Terre primitive, des processus linéaires alimentent un moteur moléculaire qui recycle ses constituants et organise la matière et l’énergie vers les hauts niveaux de complexité que nécessite la vie.

    Dans le scénario élaboré par les scientifiques de Montpellier, ce n’est qu’au-delà d’uncertain régime que ce moteur moléculaire organise la matière (acides -aminés) et l’énergie (chimique et thermique). S’il tourne trop lentement, sa production (peptides) retourne à l’équilibre (acides -aminés).
    Si sa vitesse est au contraire suffisante (plus d’un cycle tous les dix ans),sa production devient de plus en plus élaborée et complexe.

    Pour que ce moteur ait pu fonctionner sur la Terre primitive, le réacteur planétaire doit avoir réuni certaines conditions minimales, c’est-à-dire :

    la possibilité d’alternances de phases humides et sèches, ceci impliquant l’existence de continents émergés et d’eau à l’état liquide ;

    la présence de molécules (acides -aminés, acide isocyanique, gaz carbonique, monoxyde d’azote et traces d’oxygène) dans de bonnes proportions.

    Des travaux réalisés par le laboratoire en collaboration avec des géologues et astrophysiciens montrent que ces conditions ont pu être réunies sur la Terre pendant la période comprise entre – 4,3 et – 3,9 milliards d’années au cours de laquelle la vie est apparue.

    Les molécules nécessaires au fonctionnement de ce moteur moléculaire ont plusieurs provenances. Une part découle de l’activation des molécules élémentaires terrestres (azote, hydrogène, méthane, gaz carbonique, eau,…) par les UV solaires, les éclairs d’orages et les impacts météoritiques. Une autre part a directement été apportée par des météorites, micrométéorites et comètes. Les premiers organismes vivants sont nés dans un environnement riche en molécules énergétiques (acide cyanhydrique, aldéhydes, nitriles…), qu’ils ont utilisées dans leur métabolisme.

    Partant de la double hypothèse que les premiers systèmes vivants sont nés en présence de nitriles et les ont utilisés comme nutriments, et que certains organismes actuels ont gardé cette faculté, les chercheurs de Montpellier ont découvert des bactéries possédant effectivement cette activité dite « nitrilasique », dont personne ne soupçonnait l’existence. Cette découverte permet aujourd’hui de produire biotechnologiquement de gros tonnages de matériaux polyacrylamides capables d’absorber 300 fois leur poids d’eau (couches-culottes, lubrifiants…).

    Par ailleurs, un nouveau procédé (voir encadré page suivante) de synthèse d’acides -aminés sans rejets polluants a été mis au point ; il utilise des catalyseurs biomimétiques (qui imitent la chimie du vivant). Ces molécules ainsi produites industriellement complémentent l’apport protéique des céréales sans recourir aux farines animales.

    Les scientifiques se sont également intéressés au passage, il y a 4 milliards d’années, des acides -aminés aux protéines. En même temps que le moteur moléculaire évoqué ci-dessus, ils ont élaboré une nouvelle voie de synthèse des protéines, sans rejets polluantset moins onéreuse.

    Pour quantifier la matière organique apportée sur la Terre primitive par les micrométéorites ou celle contenue dans les échantillons martiens (lorsqu’ils seront disponibles), les scientifiques proposent des méthodologies analytiques performantes. Ils prévoient de les appliquer dans des domaines médicaux, pharmaceutiques et environnementaux3.

    Le scénario proposé n’est peut-être pas exactement celui qui a conduit aux premiers systèmes auto reproductibles sur la Terre primitive, puis à la vie, mais il présente l’avantage d’avoir déjà donné lieu à des procédés industriels non polluants (chimie quantitative, propre, dans l’eau ou sans solvant). En outre, il pourrait, à court terme, enrichir les méthodologies analytiques existantes et, à moyen terme, contribuer à résoudre certains problèmes posés par : les détergents usuels ; les additifs en alimentation animale ; les conservateurs ; les bactéricides ; les traitements des eaux ; la vectorisation de matières actives ; la prévention de maladies virales du végétal ; la préservation de fleurs coupées ; les insecticides ; les cosmétiques…

    De là à dire que toute la chimie des origines était propre, il y a encore un pas, mais elle est une source d’inspiration qui réservera encore bien des surprises et de nombreux autres développements.

    Référence :

    O. Vandenabeele, M.-F. Grenier-Loustalot, M. Albert, D. Despois, M. Dobrijevic, A. Commeyras, G. Geffard, F. Couderc and C. Bayle (2000). Development of sensitive analy-tical methods for the determination of aminoacids and their enantiomeric ratio in micrometeorites. Chloroethylnitrosourea potentialities as new derivatizating reagent for EC-LIF and Elisa. Journal of Biological and Chemical Luminescence. 15 (2): pp. 91-92.

    UNE SYNTHÈSE D’ACIDE -AMINÉ SANS REJETS POLLUANTS
    La méthionine est un acide aminé synthétisé industriellement depuis 1945 et commercialisé depuis. En France, la société « Alimentation équilibrée de Commentry » (près de Montluçon) qui est ensuite rentrée dans le groupe Rhône-Poulenc, et maintenant Aventis, a été la première à synthétiser la méthionine. Aventis est maintenant l’un des trois principaux producteurs au monde (avec Degussa, Allemagne et Novus, USA) avec une production supérieure à 100 000 tonnes/an. Cet acide aminé de synthèse est ajouté aux céréales à environ 0,2 % de leur poids avec principalement un autre acide aminé, la lysine. Cet ajout améliore l’efficacité protéique des céréales de 0,8 à 2,5. Depuis 1945, tous les producteurs utilisaient le même procédé qui produisait une quantité importante de sous-produits.
    Le laboratoire de Montpellier, en suivant le fil conducteur prébiotique, a breveté un nouveau procédé de synthèse de la méthionine qui permet d’obtenir cette molécule sans sous-produits. L’utilisation de ces acides aminés de synthèse qui complètent la proportion de ces mêmes acides aminés déjà présents dans les céréales contribue à l’élaboration de régimes alimentaires équilibrés même sans farines animales.

    1 Azote, hydrogène, méthane, gaz carbonique, eau, etc.

    2 CNRS-Université Montpellier 2.

    3 Une « start-up » est en gestation

    #201990

    Sujet: Evolution et créationisme

    dans le forum Débats
    Alain
    Membre

    D’où venons-nous ? D’où vient l’univers que nous habitons ? A ces questions aussi légitimes que lancinantes, les Hommes ont d’abord forgé des réponses dans des mythes fondés sur l’introspection, les intuitions, la révélation. Leur réussite ne fut pas sans rapport avec la mise en place de pouvoirs politiques fondés sur le contrôle étroit des esprits. Au cours des siècles s’est forgée une autre approche de la connaissance du monde, fondée sur l’analyse rationnelle et la possibilité d’un dialogue organisé par la reproduction d’expériences décisives. Ces expériences manipulaient des objets réels pour interroger le monde. Cette action sur le monde réel et la déduction de conclusions vérifiables, contrôlables, fondèrent alors l’assentiment non pas sur la foi en un dogme mais au contraire sur le scepticisme, le test, la vérification. A cet égard, l’émergence de la science apparaît comme une émancipation de l’intellect, une liberté supplémentaire, un gain de civilisation. Les vérités sur les origines de notre monde n’allaient plus s’affronter sous forme de guerres de religions, mais sous la forme d’expériences et de contre-expériences ingénieuses. C’est pour cela que le créationnisme dit scientifique est, en lui-même, véritablement contradictoire : il est la volonté de fonder scientifiquement les récits de textes sacrés. Comme la construction d’un mythe n’a rien à voir avec la construction d’une affirmation scientifique, les énoncés produits par l’un et par l’autre n’ont que très peu de chances de se recouper. Mais il y a pire : il y a incompatibilité constitutive entre l’un et l’autre, tout d’abord parce que le scepticisme exigé par la science est insupportable au sacré.

    Dans le monde occidental, le créationnisme le plus puissant et le mieux organisé est certainement celui des fondamentalistes protestants, qui cherche les preuves scientifiques de l’intégralité des affirmations de La Genèse de la Bible. Littéralement, la Bible ne parle pas d’évolution des espèces mais de création. En prenant le texte non pas comme une métaphore mais au pied de la lettre, les créationnistes s’orientent à coup sûr vers un conflit avec ce que dit la science d’aujourd’hui du déroulement historique et des modalités de la formation de notre univers, de notre planète et de la vie qui s’y développe.

    Ce conflit est à deux étages :
    D’abord, un conflit factuel : les faits tels que les racontent les créationnistes (toutes les espèces sont le fruit d’une création divine, la terre a 6000 ans) ne concordent pas avec ceux produits par la science d’aujourd’hui (la diversité des espèces est le fruit d’un développement généalogique passé au cours duquel elles se sont transformées, et la terre a 4,5 milliards d’années). Ensuite il faut traiter d’un conflit beaucoup plus profond : comment les créationnistes prétendent-ils prouver scientifiquement ce qu’ils avancent ?

    Là est le cœur de l’affaire
    Pour y voir clair, il faut donc définir la connaissance objective, rappeler comment les scientifiques l’acquièrent, éclairer les structures de la preuve.
    Ensuite, et seulement ensuite, on peut comprendre pourquoi les constructions créationnistes sont des fraudes scientifiques, pourquoi «créationnisme scientifique» sont deux mots antagonistes.
    Ensuite, il faut avoir conscience qu’il existe autour du créationnisme strict une sorte de périphérie providentialiste.
    Des mouvements tout aussi revendicatifs promeuvent l’idée qu’il y a bien eu évolution, mais que cette évolution est le fruit d’une volonté transcendante. Ces mouvements ne sont pas anti-évolutionnistes ; mais ils sont à coup sûr anti-darwiniens. Ils veulent l’histoire d’un monde où l’homme a été désiré, voire programmé par un créateur. L’idée de contingence historique et de sélection naturelle leur est insupportable. Le matérialisme inhérent à l’histoire naturelle de tous les êtres vivants, de l’homme et de ses sociétés contenu dans le darwinisme, et qui n’est rien d’autre que le matérialisme inhérent à toute approche scientifique du monde réel, est également récusé. Dans ces mouvements, qui correspondent en France à l’Université Interdisciplinaire de Paris, et aux Etats-Unis au mouvement du «dessein intelligent» (Intelligent Design), on trouve toute une gamme d’options personnelles des acteurs, qui va d’un créationnisme strict où le passage d’une espèce à l’autre est récusé, à un teilhardisme où Dieu est à l’origine de tout (évolution comprise) et l’évolution orientée vers un dessein providentiel.
    Ces mouvements produisent des sites sur la toile où l’on encourage les élèves à poser certaines questions aux enseignants de biologie. Je garantis que même en France, des élèves de Terminale, curieux et motivés par ces questions, s’interrogent sincèrement sur ces sites. Pour aider les enseignants, on montrera en quoi ces questions sont fallacieuses. Puis on réfutera certaines objections courantes émises par les fondamentalistes anglo-saxons à l’encontre de la théorie de l’évolution.

    COMMENT ACQUIERT-ON NOTRE CONNAISSANCE DU MONDE ?


    La science est l’ensemble des opérations produisant de la connaissance objective. Une affirmation sur le monde peut être qualifiée d’objective si elle a été vérifiée par un observateur indépendant. Cette vérification dépend de trois facteurs :

    Le scepticisme. La question et/ou le doute est le moteur qui va initier la mise en place d’une expérience. On n’ira pas vérifier ce dont on est intimement persuadé. Sans scepticisme initial, des expériences produites pour vérifier un dogme religieux ou une option spirituelle seraient déjà des perversions de la science. La science en tant qu’institution est un vaste scepticisme organisé.

    La rationalité et la logique. Les fautes de logique sont fatales dans la vie courante comme en sciences. Il ne relève pas du problème présent de traiter de l’universalité des opérateurs logiques. Constatons pour le moment qu’ils sont indépendants de la culture.

    Le matérialisme méthodologique. Le rapport au réel, c’est-à-dire l’expérience sur le réel qui va mettre les faits en évidence, repose sur le postulat que tout phénomène physique et psychique peut être interprété exclusivement en termes de matière. On peut prendre ici le mot matière comme s’opposant à l’Esprit, entité immatérielle par définition. Se superposent à ces définitions depuis l’antiquité grecque, le spiritualisme (qui a recours à l’Esprit) s’opposant au matérialisme (qui a recours exclusivement à la matière). Ce postulat fonde la reproductibilité des observations et des expériences. Le matérialisme est la condition méthodologique des sciences. Hors du matérialisme, l’expérience produite ne peut être qualifiée de scientifique.

    Ces trois piliers assurent l’objectivité d’un résultat scientifique. Evacuons tout de suite une confusion courante entre subjectivité et arbitraire. Toute production scientifique est un acte de création, la création d’une assertion contrôlable par autrui. Tout acte de création est arbitraire, un arbitraire qui s’inscrit dans un contexte historique, social et scientifique bien précis. On peut réellement parler d’objectivité d’un acte arbitraire dès lors que cet acte est transparent, c’est-à-dire rendu explicite et justifié dans la publication destinée à le faire connaître. En d’autres termes, dans tout article relatant le résultat d’une recherche scientifique, il faut que toute la procédure soit justifiée et formulée de façon à pouvoir être reproduite par autrui.

    Il ne faut pas confondre objectivité de la procédure et l’objectivité du résultat. L’objectivité de la procédure se décline à son tour selon plusieurs motifs. L’objectivité de la question posée et des hypothèses à tester tient au scepticisme et à son explicitation. Tout protocole scientifique travaille sur une petite partie du monde réel. Il faut donc opérer un échantillonnage. L’objectivité de la phase d’échantillonnage tient à sa transparence et à sa justification. L’objectivité du protocole expérimental tient à sa rigueur et à sa transparence. L’objectivité de la déduction tient à l’exercice de la logique et au scepticisme permanent. L’objectivité du résultat de l’expérience est acquise lorsque autrui l’aura vérifié. Une connaissance objective n’acquiert pas ce statut immédiatement. Il lui faut un peu de temps après sa première production pour que des vérifications remportent l’assentiment d’observateurs indépendants.

    Il existe une certaine naïveté scientifique à croire qu’il existerait des faits sans théorie. A force d’ignorer comment on fabrique la connaissance, celle-ci finit par émaner en quelque sorte d’une transcendance, ou bien des objets eux-mêmes.
    Un jour, un collègue présenta devant un parterre d’écoliers un fossile récemment découvert, et nomma l’objet. Un écolier demanda : « comment avez vous découvert qu’il s’appelait comme cela ? ».
    Nombre de scientifiques pensent encore que l’on peut définir des disciplines scientifiques par rapport aux objets qu’elles étudient (par exemple, l’entomologie est la science qui étudie les insectes), comme si ces objets étaient porteurs en eux mêmes de leur signification et déterminaient l’aptitude des scientifiques à se comprendre entre eux. Cette vision ignore que ce qui fait que les scientifiques se comprennent entre eux, c’est avant tout la façon dont ils prouvent, et non pas les choses qu’ils regardent. Cette vision implique que le fait, n’importe quel fait, s’exprimerait de lui même. Le fait scientifique, ça se fabrique. Il n’y a pas de faits possibles sans théorie autour, et sans une certaine mécanique de la preuve. C’est banal, mais c’est très important. Une dent humaine fossilisée dans un terrain inhabituel est un fait extraordinaire si l’on a en tête toute l’anatomie comparée des dents et la stratigraphie. Sinon ça n’est qu’un vulgaire caillou (attention, cela ne veut pas dire que la connaissance objective n’a pas de portée universelle… nous y reviendrons).
    Les faits assurent la cohérence d’une théorie tandis que la théorie investit l’appréhension du fait. Faits et théories se construisent ensemble. Charles Otis Whitman écrivit qu’ «une théorie sans faits est une fantaisie, mais des faits sans théorie ne sont que chaos». Malheureusement, dans la bouche du public et surtout celles des créationnistes, le mot «théorie» est souvent péjoratif, assimilé à un délire, car seul le fait serait noble. Par conséquent, tout manipulateur habile a recours aux seuls «faits». Le mot est d’autant plus martelé que l’on veut vous empêcher d’identifier toute la construction théorique ou la représentation du monde qu’il y a derrière.

    QUELLES SONT LES MANIERES D’ETABLIR LA PREUVE ?



    La preuve est convaincante si les propriétés exposées ci-dessus sont respectées. Cependant, on ne peut pas comprendre les sciences de l’évolution si l’on n’a pas conscience qu’elles renferment différents régimes de preuve. Pour faire court, nous les nommerons ici « preuve historique » et « preuve expérimentale ».

    La preuve historique
    La preuve historique consiste à observer des faits actuels, les mettre en cohérence, en déduire les conditions du passé à l’origine de ces faits. Dans cet exercice de rétrodiction, c’est la cohérence maximale des faits qui garantit la pertinence de la conclusion et le pouvoir explicatif de la théorie. La cohérence d’une théorie est mesurée à l’aide de formules mathématiques simples. Parmi plusieurs théories possibles, on choisit celle dont la valeur de cohérence est maximale.

    Les observations de départ étant reproductibles, la preuve historique est donc reproductible par autrui, par conséquent elle produit de la connaissance objective. Par exemple, en sciences de l’évolution, les chercheurs construisent des phylogénies, c’est-à-dire construisent des arbres qui traduisent les degrés d’apparentement relatifs entre des êtres vivants. Ces degrés d’apparentement ne sont pas construits à l’aide de machine à remonter le temps, ni sur la base de registres d’état civil. Ces arbres résultent d’un exercice de reconstitution à partir d’observations à expliquer. Ces observations sont les répartitions des attributs des êtres vivants.Si nous avons cinquante espèces animales devant les yeux, nous sommes immédiatement capables d’observer leurs attributs. Certaines ont quatre pattes. Parmi celles-ci, certaines ont des poils. Parmi celles-ci, certaines ont le pouce opposable au reste des doigts. Ces attributs (pattes, poils, pouce opposable) ne sont pas distribués n’importe comment. Ils sont distribués parmi les espèces selon une hiérarchie perceptible : tous ceux qui ont le pouce opposable ont déjà les poils, tous ceux qui ont des poils ont déjà quatre pattes… c’est-à-dire que la répartition des attributs n’est pas chaotique : on ne trouve pas de poils en dehors de ceux qui ont quatre pattes, ni de pouce opposable en dehors de ceux qui ont des poils.

    Il y a des attributs à expliquer, leur mise en cohérence maximale se traduit par la construction de groupes, qui peuvent prendre la forme d’ensembles emboîtés, ou bien d’un arbre (nous tairons la recette ici par souci de place). Ici, la cohérence maximale consiste à mettre dans un seul et même ensemble tous ceux qui ont des poils, au lieu de les ranger séparément avec ceux qui n’en ont pas en ensembles distincts. Pour réaliser cette mise en cohérence, on utilise la représentation de l’arbre (qui est une série d’ensembles emboîtés).

    De manière sous-jacente à notre action, c’est la phylogenèse qui explique cet emboîtement des attributs en un « ordre naturel ». L’arbre phylogénétique résultant traduit non seulement les degrés relatifs d’apparentement des espèces par l’emboîtement de leurs attributs, mais il raconte également le déroulement historique de leur apparition, c’est-à-dire l’ordre relatif de leur acquisition. On a donc reconstitué une histoire argumentée et vérifiable par autrui.

    La preuve expérimentale
    La preuve expérimentale, quant à elle, consiste davantage à agir sur le monde réel en mimant des forces évolutives telles qu’on se les représente.
    Pour simuler l’origine abiotique de molécules biologiques tels les acides aminés, Stanley Miller et Harold Urey ont soumis des composés abiotiques simples (méthane, hydrogène, ammoniaque, eau) à certaines conditions physiques dont on pensait qu’elles devaient être celles d’une terre primitive (chaleur, électricité). Ils ont fabriqué in vitro de nombreux acides aminés (constituants élémentaires des protéines) et les bases puriques des acides nucléiques (constituants élémentaires de l’ADN).
    Lorsqu’ils travaillaient sur des espèces à temps de génération très court, les biologistes ont pu « voir » l’évolution dans leur laboratoire. Dès les années trente, Philippe L’Héritier et Georges Teissier ont vérifié l’évolution biologique expérimentalement en maintenant des populations de 3000 à 4000 petites mouches du vinaigre dans des cages et en les soumettant à certaines contraintes de nourriture. On fait aujourd’hui cela couramment avec des bactéries, notamment lors de « phylogénies expérimentales » réalisées en laboratoire. Le régime de preuve est dit ici « hypothético-déductif ». C’est l’expérience qui explique la phylogenèse.

    Il est très important de comprendre que toute la biologie et toutes les sciences de l’évolution fonctionnent ainsi sur deux régimes de preuves distincts.
    Les sciences des structures (anatomie comparée, embryologie descriptive, paléontologie, systématique, phylogénie moléculaire…) sont des sciences historiques : la phylogenèse explique la répartition des structures à travers le vivant.
    Les sciences des processus (génétique moléculaire, embryologie, physiologie, génétique des populations, écologie…) sont des sciences expérimentales où la phylogenèse est expliquée par des expériences. Dans le premier cas, la phylogenèse explique, dans le second elle est à expliquer.
    Si l’on se trompe de régime de preuve, on arrive vite à des aberrations. C’est pourtant ce que font certains scientifiques, en prétendant que la systématique (la science des classifications) n’est pas une science parce qu’elle ne suit pas un schéma argumentatif de type hypothético-déductif fondé sur une expérience. C’est aussi ce que feront les créationnistes, en reprochant à la paléontologie de ne pas être une science pour les mêmes raisons.

    On constate donc que la scientificité d’une affirmation tient plus à son objectivité, c’est-à-dire à la possibilité de la vérifier par la reproduction d’expériences ou d’observations, qu’au régime de preuve lui-même : expérimental ou historique.

    LES ENTORSES A LA SCIENCE COMMISES PAR LES CREATIONNISTES


    Les créationnistes commettent de fréquentes entorses aux règles énoncées ci-dessus.
    La première est l’entorse au scepticisme, car dans toute expérience créationniste la foi imprime une idée préconçue du résultat qui devra sortir.
    Il n’y a pas vraiment d’entorse à la logique, mais plutôt cette logique est en œuvre sur des prémisses fausses.
    Les entorses au matérialisme méthodologique sont à l’œuvre indirectement, soit lorsque le résultat est suivi d’évocations incongrues d’entités immatérielles ou de mise en perspective des résultats dans le cadre du dogme, soit lorsque de véritables faux sont constitués.

    La foi, entorse au scepticisme
    Créationnistes et néo-theilhardiens aspirent soit à une réintroduction de la foi dans la démarche scientifique, soit une mise en compatibilité forcée des résultats de la science avec leurs dogmes, réalisant ainsi une « nouvelle alliance » entre science et spiritualité. La foi peut-elles s’intégrer dans une démarche scientifique ? Dans le Petit Robert, on trouve : « foi : le fait de croire à un principe par une adhésion profonde de l’esprit et du coœur qui emporte la certitude ». On comprend tout de suite que lorsqu’on en est au stade de la foi, il n’y a plus besoin d’expérience scientifique. Lorsque l’on porte une oreille scientifique aux discours mystiques, la foi peut être soit source d’hypothèses à tester, soit elle-même moyen d’investigation.

    Dans le premier cas, la foi est corruptrice puisque cette « certitude » ne tolère le test de l’expérience scientifique que s’il la conforte. La foi et l’idéologie jouent d’ailleurs le même rôle corrupteur à l’égard de la science, décrit dans «La pensée hiérarchique et l’évolution» par Patrick Tort (Aubier, 1983) et si bien illustré par S. J. Gould dans son célèbre ouvrage «La malmesure de l’Homme» (réédité au livre de Poche). Alors les expériences sont refusées sur le seul motif du résultat qu’elles donnent, ou bien sont truquées. Gould montre qu’un procédé courant est le tri conscient ou inconscient dans la collecte des «faits» ou des données. En revanche, l’expérimentateur scientifique se prépare à accepter n’importe quel résultat pourvu que sa mise en place soit rigoureuse.

    Dans le second cas, c’est-à-dire lorsqu’elle se propose d’être intégrée à la méthode scientifique, la foi rend l’expérience non testable.
    Pourquoi ? Parce que la foi est fille de l’endoctrinement ou de la révélation. Pour être outil de la science, elle nécessiterait que tous les expérimentateurs potentiels aient subi le même itinéraire mystique personnel avant même d’avoir commencé l’expérience, pour que celle-ci puisse être reproduite. Ce qui est déjà perdu d’avance : tous les hommes de ce monde ne se réclament pas de la même foi, loin de là. Et si cela était possible, cela annulerait finalement la nécessité d’une réitération de l’expérience.
    Il manque à la spiritualité et à la foi deux propriétés essentielles pour prétendre être source ou outil de science : structuration et universalité de leur contenu. L’universalité de la science, elle, tient à l’universalité des réalités matérielles de ce monde et à celle de la logique.

    Entorses à la logique
    En général, tout créationniste bon stratège ne commettra pas la faute d’illogisme. La logique est respectée, mais elle agit sur des prémisses erronées, ou sur une sélection tendancieuse des faits.
    Par exemple, Michael Denton dans L’évolution, une théorie en crise (Flammarion) exerce un esprit critique sur les bases d’une discipline qu’il n’a pas comprise, ou sur des données sélectionnées. L’intégration honnête de toutes les données et le respect de l’exacte armature logique des disciplines incriminées (par exemple l’anatomie comparée ou les phylogénies moléculaires) montrent clairement comment Denton était arrivé à montrer une logique apparente, mais mal fondée, et comment la restitution des fondements corrects éclaire alors des contradictions internes à Denton (voir Pour Darwin, sous la direction de P. Tort, P.U.F., 1997 ; et Intrusions spiritualistes et impostures intellectuelles, sous la direction de Jean Dubessy et Guillaume Lecointre, Syllepse, 2001).

    De même, le livre récemment traduit en français de Michael Cremo et Richard Thompson «L’histoire secrète de l’humanité» (éditions du Rocher, 2003) est un exemple remarquable de sélection des données plus ou moins mises en cohérence de manière à « étayer » la présence humaine sur terre depuis le précambrien, conformément aux mythes bouddhiques.

    Entorses au matérialisme méthodologique et entorses à l’expérimentation
    La spiritualité est tout ce qui relève de l’Esprit et dégagé de toute matérialité. En introduisant des facteurs relevant de l’Esprit, le spiritualisme «scientifique» incarné par les créationnistes, par les promoteurs de la pseudo-théorie du «dessein intelligent», mais aussi en France par l’ «Université Interdisciplinaire de Paris», échoue à expliquer comment l’Esprit pourrait être appréhendé par les scientifiques à l’intérieur (comme en dehors) du matérialisme. Le spiritualisme «scientifique» est par définition aux antipodes de la science en ce sens qu’il nie la nécessité d’un recours exclusif aux réalités matérielles de ce monde pour établir des vérités. Or, le recours aux expériences et aux observations sur le monde matériel est la seule garantie de leur reproductibilité, critère fondamental du statut de connaissance objective, et donc de scientificité. Introduite comme élément de construction d’une quelconque affirmation sur le monde réel, la spiritualité rend donc cette affirmation non testable scientifiquement. Le problème réside dans le fait que le spiritualisme scientifique, créationniste ou autre, entend bien conserver ses activités sous l’appellation de «science». Il y a donc imposture.

    Il est impossible de réaliser une expérience scientifique qui se voudrait sérieuse et qui, en même temps, ferait appel aux forces de l’Esprit. Les créationnistes le savent, et ont pourtant besoin de «prouver» scientifiquement le dogme. Ils ont donc recours pour cela à la fabrication de faits, c’est-à-dire à des fraudes caractérisées. Les limites de la fraude sont floues. On ne peut vraiment qualifier de «fraude» des interprétations aberrantes. Mais la fabrication de pièces est clairement une fraude. Stephen J. Gould a souvent raconté les pièces exposées dans des musées créationnistes, comme par exemple un moulage montrant un trilobite (un animal fossile de l’ère primaire, c’est-à-dire vieux d’environ 400 millions d’années) superposé à un pied humain, moulage supposé «attester» la coexistence de l’homme et du trilobite durant le déluge. Ian Plimer, géologue australien de l’Université de Melbourne, a clairement exposé les fraudes créationnismes dans «Telling lies for God, Reason versus creationism» publié en Australie en 1994. Il a démontré publiquement lors des procès contre les créationnistes australiens leurs fraudes scientifiques et financières. Le livre de Cremo et Thompson (voir ci-dessus) est saisissant d’aveuglement mystique dans l’interprétation de pièces qui vont de l’artéfact non intentionnel à ce qui ressemble à des pièces fabriquées intentionnellement.

    LE CREATIONNISME : FAITS DE SOCIETE


    Le créationnisme dur
    Les créationnistes issus du fondamentalisme protestant sont attachés à une lecture littérale de la genèse biblique. Leur discours sur le monde et son origine s’est longtemps construit contre la Science, ce qui limitait leur respectabilité. D’où un changement de stratégie.
    Les créationnistes modernes ne s’opposent plus à la Science, mais au contraire entendent gagner leur crédibilité auprès d’un public naïf ou désinformé en se prétendant eux-mêmes scientifiques. Ils ont donc inventé «le créationnisme scientifique» pour combattre la science sur son propre terrain, trouver et promouvoir les preuves scientifiques de l’interprétation littérale de la genèse biblique. Ainsi la terre n’aurait que 6000 ans et les fossiles seraient expliqués par le déluge. Deux siècles de géologie et de paléontologie sont réinterprétés de fond en comble et la biologie évolutionniste niée de manière à ce que la bible soit «scientifiquement prouvée».
    Aux Etats Unis, ils ont depuis 25 ans leurs instituts de recherches qui délivrent des PhD, leurs chercheurs qui publient dans leurs journaux, leurs musées. La Science est donc imitée dans tous ses détails. En parallèle, ils pratiquent un harcèlement feutré sur le système éducatif américain largement décentralisé. Ici où là, au gré des compositions sociales des conseils, leurs efforts percent, souvent contrecarrés par des décisions de justice.
    Ces quatre dernières années, les conseils de l’éducation d’au moins sept états ont tenté de gommer Darwin des programmes scolaires. L’Alabama, le Nouveau Mexique, le Nebraska ont déjà pris des mesures effectives. Au Kansas, ils ont pour un moment remporté une victoire qui fit grand bruit durant l’été 1999. Sous la pression des créationnistes, le conseil de l’éducation de l’Etat du Kansas vota la suppression de toute référence à l’évolution biologique dans les programmes de toutes les écoles publiques de l’état, de la maternelle jusqu’à la fin des études secondaires, dès la rentrée 2000. Non pas qu’il fut soudainement interdit d’enseigner l’évolution au Kansas, mais cette théorie centrale de la biologie fut tout simplement rendue facultative car supprimée des connaissances exigibles aux examens.
    Ainsi les districts les plus réactionnaires eurent tout le loisir de l’ignorer : certains conseils locaux envisagèrent d’adopter des manuels créationnistes, tandis que d’autres déclarèrent qu’ils continueraient à enseigner l’évolution biologique. Sans l’exigibilité aux examens, les professeurs sous la pression des parents créationnistes peuvent éviter le sujet pour ne pas avoir d’ennuis. Bien que l’Etat du Kansas revint sur cette décision au début de l’année 2001, cette affaire nous montre les conséquences du lobbying sur un système éducatif décentralisé, dans un pays où ce qui correspondrait à une «laïcité» ne se traduit pas en actes.

    En Australie, pays où le médecin Michael Denton publia en 1985 «Evolution, a theory in Crisis», le poids politique et économique des créationnistes (via la Creation Science Foundation) est énorme. Leur lobbying est tel qu’au début des années 1980, l’état du Queensland autorisa l’enseignement du créationnisme en tant que Science dans les écoles. Ian Plimer, professeur de Géologie à l’Université de Melbourne, refusa de laisser les créationnistes s’infiltrer dans le système éducatif de son pays. Plimer a pu prouver, au cours de six années de procès incessants, que les créationnistes australiens étaient responsables de fraudes scientifiques et financières. En Australie, les avocats sont payés sans budget ni limitation de durée tant que le procès se poursuit. Les fondamentalistes sont soutenus financièrement par une activité commerciale intense de cassettes vidéo et audio, livres, et autres supports de leur message sectaire. Ils utilisent toutes les tactiques légales en vue de retarder et d’empêcher l’action en justice d’apparaître à la cour, ceci pour essouffler financièrement leur ennemi. Ainsi Plimer dut vendre sa maison pour continuer les procès (voir son récit dans «Intrusions spiritualistes et impostures intellectuelles en sciences», Syllepse, 2001).

    En France, l’attitude la plus courante face au créationnisme est l’amusement. On se croit à l’abri, on ne voit aucune raison de s’inquiéter. On ignore peur-être que la Creation Research Society créée en 1963 aux USA est plus que jamais un puissant moteur de l’extension du créationnisme sur tous les continents. Que les profits que les créationnistes tirent de leur commerce en Australie ou aux USA servent à leur expansion, y compris en Europe. La Suisse hébergea en 1984 le premier congrès européen créationniste. La Suède ouvrit le premier musée créationniste à Umea en 1996. Le créationnisme s’infiltre en France, mais pas encore dans la sphère publique.
    En effet, les programmes scolaires des collèges et des lycées sont élaborés de manière centralisée, ce qui les préserve, dans une certaine mesure, des prosélytismes et lobbyings religieux. L’affaire du Kansas ne saurait se produire ici, pour des raisons d’abord structurelles, et dans une certaine mesure culturelles. L’évolution biologique reste au programme des sciences de la Nature au collège et au lycée. La laïcité française reste un facteur culturel qui priverait un courant créationniste offensif de toute représentation dans l’opinion.
    En revanche, l’extension du créationnisme dans la sphère privée est sensible : des communes peu regardantes ouvrent leurs salles pour des conférenciers créationnistes ; des cassettes vidéo créationnistes fabriquées en Hollande circulent dans certains lycées ; des tracts et même des livrets en provenance de diverses confessions sont distribués à la sortie de collèges ou lycées pour «rectifier» les cours de biologie. Diverses associations tiennent des propos très clairement créationnistes, d’idéologie intégriste catholique, tel le Cercle d’Etude Historique et Scientifique fondé en 1971, qui revendique 600 membres. L’infiltration du créationnisme est peut-être plus lente en France qu’ailleurs. Elle est polymorphe car nourrie de confessions diverses, mais l’activisme de sa composante attachée au fondamentalisme protestant ne peut être complètement étranger aux puissants moyens financiers dont jouit le créationnisme à l’étranger.

    Le providentialisme
    La situation française ne saurait être complètement décrite sans mentionner, en marge du créationnisme, la résurgence d’un providentialisme qui se propose de rendre compatibles les faits établis par la science et les dogmes des grandes religions.
    Ainsi, l’Université Interdisciplinaire de Paris organise depuis 1995 plusieurs congrès par an, dont celui d’avril 2002 était intitulé «Science and the Spiritual Quest II». L’organisation reçut une bourse de 10000 dollars de la fondation Templeton «pour le progrès de la Religion» dans les sciences.
    L’objectif de l’UIP n’est pas de prouver scientifiquement l’interprétation littérale d’un texte sacré. L’UIP n’est pas le créationnisme, mais commet l’une des entorses créationnistes à l’égard de l’investigation scientifique : la négation du matérialisme méthodologique.
    L’organisation déclare ce matérialisme obsolète et prophétise le «nouveau paradigme» du XXI ème siècle, celui l’une nouvelle alliance entre science et spiritualité (voir ci-dessus). L’organisation va s’efforcer de mettre en évidence, dans notre compréhension du monde, la convergence de lignes d’argumentation scientifiques et religieuses pour que la science puisse répondre à une «quête de sens».
    En même temps, il est entendu que tout phénomène n’ayant pas encore été expliqué par la science officielle reste un champ possible pour un appel à la transcendance (ceci est explicitement écrit dans la revue de l’organisation, «Convergences»). Il y a donc un appel, encouragé par le Vatican, à convoquer la transcendance précisément là où, sur le front de la genèse des connaissances, la science pour être efficace doit au contraire se conformer à sa rigueur et à la parcimonie les plus strictes. L’UIP proclame que la science n’interdit pas la recherche du divin, oubliant au passage le principe de parcimonie qui exclut toute hypothèse surnuméraire ad hoc, c’est-à-dire non testable.
    L’organisation se veut évolutionniste, mais d’un évolutionnisme compatible avec la foi religieuse, où l’homme reviendrait au centre d’un Univers ayant évolué vers lui, dont il est le dessein, et qui permettrait «d’approcher rationnellement la croyance». Toute interprétation des mécanismes de l’évolution faisant appel au nominalisme, à la variation, au hasard et à la sélection naturelle est donc récusée. L’UIP est donc anti-darwinienne, et, selon une double stratégie, d’une part utilise les mêmes objections à l’encontre du darwinisme que celles émises par les créationnistes, mais à d’autres fins ; et d’autre part fédère toute recherche qui tendrait à accréditer un néo-finalisme qui voudrait que l’apparition de l’espèce humaine fut «attendue», en quelque sorte programmée, conformément aux intuitions du père jésuite Teilhard de Chardin.
    D’ailleurs, en astronomie, l’UIP fédère de la même façon tout ce qui peut favoriser le «principe anthropique fort». On peut montrer qu’un certain nombre de membres de l’UIP sont en flagrant délit d’imposture intellectuelle, selon la définition donnée à ce terme par Alan Sokal et Jean Bricmont (dans «Impostures Intellectuelles», Seconde Edition, J’ai Lu, 1999 ; voir aussi «Intrusions spiritualistes et Impostures Intellectuelles en sciences», dirigé par Jean Dubessy et Guillaume Lecointre, Syllepse, 2001).

    Un créationnisme mou mais offensif : le « dessein intelligent »
    L’UIP en France est dans la même mouvance intellectuelle que le mouvement d’intellectuels américains dit du «dessein intelligent» («Intelligent Design»), qui tente d’utiliser la science pour affirmer des options politiques et spirituelles. Nous reprendrons ici une partie de l’analyse de ce mouvement publiée dans «Les matérialismes et leurs détracteurs», de Jean Dubessy, Marc Silberstein et Guillaume Lecointre (Syllepse, 2004). On se reportera à ce livre pour plus de détails.
    Selon le «Discovery Institute» qui structure le mouvement, «la théorie du dessein intelligent affirme que certaines caractéristiques de l’univers et des êtres vivants sont expliquées au mieux par une cause intelligente, et non par un processus non dirigé telle la sélection naturelle». Le mouvement du «dessein intelligent» s’emploie donc à critiquer tout ce qui peut l’être dans la théorie darwinienne de l’évolution, et surtout ses ennemis de toujours : le matérialisme méthodologique inhérent à une approche seulement scientifique des origines du monde naturel, et l’idée que les espèces se transforment au cours du temps sous l’action de facteurs contingents. Pour tout schéma argumentaire, il ne s’agit que de la répétition (Voir «Pour Darwin», coordonné par Patrick Tort, P.U.F., 1997), sous une forme retravaillée, de l’analogie finaliste du théologien anglican William Paley (1743-1805).
    Arguant que tout objet/artefact est intentionnellement façonné pour remplir une fonction, Paley et ses imitateurs d’aujourd’hui transposent ce principe dans la Nature pour faire intervenir une intelligence conceptrice à l’origine de l’adéquation entre formes et fonctions dans la Nature, et donc une intelligence à l’origine des êtres vivants. Les promoteurs modernes du dessein intelligent veulent avoir été désirés par un créateur, quel qu’il soit : c’est là la proposition minimale. Ensuite, il revient à chacun d’apporter son frichti à l’auberge spiritualiste : créationnistes, évolutionnistes déistes, néo-teilhardiens qui s’ignorent, etc. : les mécanismes par lesquels le Grand Concepteur arrive à ses fins font l’objet d’un débat œcuménique. Surtout pas de sectarisme, à une époque où les esprits confondent avoir tort et être entravé dans sa liberté de penser.
    Sur le plan de la technique d’argumentation, ce sont toujours les mêmes vieux ressorts. D’abord, un travail de confusion épistémologique consiste à présenter la théorie darwinienne de l’évolution non pas comme une théorie scientifique, mais tour à tour comme une «idéologie», une «philosophie naturelle», finalement une position métaphysique qui pliera les «faits» à son impérieuse nécessité. En retour, les tenants du «dessein intelligent» légitimeront le fait que leur propre «courant métaphysique ouvert aux discussions rationnelles» (le mot est de P. Johnson, l’un des principaux acteurs du mouvement) puisse également faire l’objet d’un «programme de recherches», dans lequel d’ailleurs des universitaires américains se sont déjà engagés (Charles Thaxton, Michael Behe…). Ensuite, les adeptes de ce mouvement (William Dembski, Casey Luskin, Nancy Pearcey, John Wiester…) dépensent la plus grande partie de leur énergie à une critique hypertrophiée du darwinisme qui passe par des stratégies précises, non exclusives entre elles.

    Les stratégies du «Dessein Intelligent»
    La première de ces stratégies consiste à poser de mauvaises questions ou émettre des objections fausses, appuyées de raisonnements analogiques. Cette fois-ci, on le fait à un niveau de détail qui met la plus grande part du public dans l’embarras : l’instruction apparente force le respect ; dans le même temps livre le public pieds et poings liés à la manipulation par manque d’expertise. Le procédé fonctionne : les boussoles des journalistes s’affolent ; ces derniers tombent dans le piège ou ne récusent que timidement. Les promoteurs du dessein intelligent se font inviter dans les universités pour débattre.
    La seconde de ces stratégies consiste à produire ce qu’on pourrait appeler le décalage d’échelle. On isole un détail de la théorie darwinienne de l’évolution ou une erreur de vulgarisation ; on émet des objections techniquement sophistiquées sur le détail sélectionné, pour les présenter comme des réfutations majeures de tout l’ensemble théorique. Enfin, la stratégie générale de communication, en particulier celle promue par P. Johnson, consiste à pratiquer cette hypertrophie de la critique en explicitant le moins possible ce qui pourrait remplacer ce que l’on critique, afin de garder cette neutralité de façade, en apparence éloignée des religions, et surtout du créationnisme traditionnel. Phillip Johnson déclare au journal World sa stratégie : «la clé consiste plutôt à promouvoir des qualités d’analyse qu’à défendre une position préconçue». Ce qui permet à la fois d’apparaître objectif et surtout de ratisser large.

    L’écrivain et journaliste Louis Freedberg écrit à propos de P. Johnson :
    «Il [Phillip Johnson, Discovery Institute] évite de répondre aux question ciblées, y compris à quoi pourrait ressembler selon lui le créateur intelligent : «Il se pourrait certainement que ce soit Dieu, une créature surnaturelle, mais en principe ce pourrait être aussi des aliens de l’espace d’une grande intelligence qui ont fait la conception», dit-il…. Il ne dira pas s’il est créationniste ou non. «Je ne répondrai pas à cette question. C’est comme si vous me demandiez si j’ai jamais été un jour membre du parti communiste».

    En effet, P. Johnson veut fédérer toutes les forces anti-darwiniennes, qu’elles travaillent ensemble plutôt que de s’affronter sur leurs positions dogmatiques : «si vous essayez de promouvoir une position particulière trop détaillée, vous finissez sur la défensive, divisés et combattant entre vous. (…). La notion de conception intelligente n’est pas une position, c’est un courant métaphysique ouvert aux discussions rationnelles». S’affirmer en faveur d’une chapelle ruinerait son entreprise d’extension. Il travaille donc sur le dénominateur commun à la plupart des religions : critique du darwinisme et sophistication de l’argument en faveur d’une intelligence à l’origine de l’adéquation forme-fonction dans la Nature. Nancy Pearcey, autre promotrice du même mouvement, éclaire la stratégie de communication de P. Johnson en le citant :

    «La plus fondamentale et la plus significative des affirmations du darwinisme est que la vie est le produit de forces impersonnelles, que c’est un accident. (…). C’est une philosophie qui prend à défaut la plupart des américains. Si les chrétiens orientent le débat de cette façon, nous ne pouvons pas être marginalisés».

    On y trouve presque tout. D’abord, la confusion épistémologique à travers un darwinisme vu comme philosophie. Les forces «impersonnelles» sont une nécessité méthodologique des sciences, pas un parti pris philosophique. Cette ignorance têtue et militante de l’indépendance des sciences fait de ce mouvement une force anti-scientifique, nous y reviendrons. Ensuite, la démagogie par l’écoute attentive des américains. En effet, si le darwinisme est une philosophie, on irait presque jusqu’à voter pour établir s’il est question de l’adopter collectivement ou non, si toutefois les débats philosophiques avaient quelque chose à voir avec un vote démocratique. Ironie mise à part, on voit là qu’il y a un véritable enjeu de pouvoir, que confirme l’appel final à la mobilisation des chrétiens. Le résultat net, c’est que les chrétiens sont appelés à intervenir en tant que chrétiens dans les débats qui sont au cœur des méthodologies scientifiques. Au-delà du défaut de laïcité que cela implique, il est fait appel à un nouvel acte de prédation de l’idéologie sur la science. Car la répétition des mêmes éléments discursifs au travers de l’histoire (ici l’analogie de Paley), mobilisée autour d’enjeux de pouvoir, est le propre de l’idéologie. L’historicité évolutive des sciences sert ici de substrat à une idéologie dont la trans-historicité réitérative a besoin de se cacher derrière les faits nouveaux générés par la première. La première innove, la seconde se répète en parasite de la première, cherchant à en extraire l’apparence du nouveau. On trouvera une analyse fine de ces mécanismes dans «La pensée hiérarchique et l’évolution», de Patrick Tort (Aubier, 1983). Plus globalement, on trouvera des exemples de ces stratégies à l’œuvre et leur analyse dans Dubessy, Lecointre et Silberstein (2004).

    Qui sont-ils et pour quoi travaillent-ils ?
    Cependant, la neutralité apparente de P. Johnson n’empêche pas les vraies motivations des autres membres du mouvement de s’afficher. Michael Denton, un praticien de longue date de la désinformation instruite (voir Beaumont, 1997 ; Delsol et Flatin, 1997 ; Lecointre, 1997 ; Tassy, 1997 ; tous dans «Pour Darwin», P.U.F., 1997) a récemment dévoilé pourquoi la théorie darwinienne de l’évolution le gênait tant, en faisant éclater au grand jour sa vision totalement téléologique du monde dans un livre intitulé «L’évolution a-t-elle un sens ?» traduit récemment chez Fayard. Dans son opuscule “Evolution by Design”, Jonathan Wells expose une compréhension des transitions entre espèces mue par des créations successives (il s’agit donc bien d’un créationnisme) et affirme que le but ultime fut de créer un environnement convenable pour que la Terre puisse accueillir les êtres humains (il s’agit donc de la version forte de la téléologie, d’une sorte de principe anthropique biologique) :

    «J’émets la conjecture selon laquelle l’espèce humaine était prévue bien avant que la vie sur Terre n’apparaisse, et l’Histoire de la Vie est l’enregistrement de la réalisation de ce plan… Les organismes primitifs ont dû paver la route pour l’établissement des écosystèmes stables que nous connaissons aujourd’hui. Une planète stérile devait devenir un jardin… Le premier bébé humain devait sans doute être nourri par un être très semblable à lui-même, tel un primate ressemblant à un homme. Cette créature devait à son tour avoir été nourrie par une autre, intermédiaire entre elle-même et un mammifère plus primitif. En d’autres termes, un plan prévoyant l’émergence des êtres humains devait inclure quelque chose comme la succession des formes préhistoriques que nous trouvons dans le registre fossile.»(…) «Bien que ce processus ressemble superficiellement à la notion darwinienne d’ascendance commune, la théorie du dessein intelligent en diffère en maintenant que les prédécesseurs n’ont pas besoin d’être des ancêtres biologiques mais seulement des dispensateurs de nourriture et de protection essentiels».

    Jonathan Wells est membre du “Discovery Institute” depuis 1996. Durant les années 1970, il était membre de la «Reverend Sun Myung Moon’s Unification Church», église travaillant à la fois pour l’ «unification» du christianisme mondial et l’«unification» des sciences (voir «Le zéro et le Un : histoire de la notion scientifique d’information», de Jérome Segal, Syllepse, 2003 ; notamment les chapitres 7 et 11). La secte instaure notamment en 1972 une série de conférences intitulées «Conférences internationales pour l’unité des sciences» qui reçoivent le soutien du prix Nobel spiritualiste John Eccles (très apprécié de l’UIP) et d’Ylia Prigogine. Wells était convaincu que la théorie de l’évolution est fausse parce qu’en conflit avec les croyances de sa secte, notamment celle selon laquelle le genre humain fut spécialement créé par Dieu. Poussé par Moon, Wells s’inscrivit à l’Université de Yale et concentra ses efforts sur tout ce qui pouvait contredire la théorie de l’évolution. Plus tard, au début des années 1990, il s’inscrivit à nouveau à Berkeley et obtint des diplômes en Biologie pour améliorer sa force de frappe en matière de lutte contre la théorie de l’évolution. Dans “Why I Went for a Second Ph.D.” (1996), Jonathan Wells explique comment il décida de consacrer sa vie à combattre la théorie de l’évolution :

    «Il (le révérend Sun Myung Moon) critiquait fréquemment la théorie darwinienne selon laquelle les êtres vivants trouvent leur origine sans l’action créatrice et finalisée de Dieu (…). Les mots du Père, mes études et mes prières me convainquirent de consacrer ma vie à la destruction du darwinisme, comme plusieurs de mes collègues unificationnistes ont consacré la leur à la destruction du marxisme. Quand le Père me choisit (avec une douzaine de diplômés du séminaire) pour entamer un programme de thèse en 1978, je me réjouis de cette opportunité de me préparer au combat».

    Charles Thaxton, l’un des initiateurs du «dessein intelligent», après son doctorat de chimie, se demandait si la vie avait réellement commencé dans une soupe primitive. Il se souvint que les critiques sur les origines de la vie commençaient à voir le jour parmi les scientifiques (il s’agissait en fait de discussions sur la possibilité d’une atmosphère réductrice comme le prévoyait l’expérience fameuse d’Urey et de Miller).

    «Mais je pensais continuellement au verset de la bible qui dit «soit vainqueur du mal par le bien». J’avais le sentiment que les chrétiens devaient offrir une alternative positive à la théorie de l’évolution».

    Cette alternative au «Mal» fut la notion de dessein intelligent, formalisée dans un livre où l’ADN est interprété comme de «l’intelligence codée dans une structure biologique», requérant par là même une «intervention intelligente».

    Les principaux promoteurs du courant du dessein intelligent ne cachent donc pas que les impulsions du mouvement sont clairement religieuses. Mais s’ils se démarquent des religions par pure stratégie, ils travaillent néanmoins dans des structures identifiées. Jonathan Wells et Phillip Johnson, sont membres du “Centre pour le Renouveau de la Science et de la Culture“ (CRSC), une branche de l’ «Institut de la Découverte» (Discovery Institute), Think Tank conservateur fonctionnant sur des fonds privés établie à Seattle. Le CRSC, dont le programme de formation a été concocté par P. Johnson lui-même, diffuse l’idée que la science en général, et plus particulièrement la théorie de l’évolution, sont responsables d’une «philosophie matérialiste et athée» qui aurait des conséquences culturelles «désastreuses» sur nos sociétés et qu’il faudrait donc combattre. Le CRSC se fait le promoteur d’une stratégie de remplacement de la science actuelle par une science incorporant la notion de «dessein intelligent» et les causes surnaturelles. Il rejette l’idée -assez répandue dans le monde anglo-saxon- selon laquelle Dieu utiliserait le processus évolutif comme moyen de sa création. Il déclare que la science, au contraire, en se limitant aux explications naturelles du monde physique, affirmerait explicitement l’inexistence de Dieu. Selon J. Wells :
    «La théorie de Darwin exclut le dessein et donc exclut logiquement Dieu. C’est la source de son athéisme».

    Le CRSC rejette même l’idée assez répandue selon laquelle la science ne s’occupe que du monde physique, tandis que la sphère spirituelle appréhenderait les aspects esthétiques, moraux et religieux. On pourrait même ici critiquer cette distribution des rôles en considérant que les aspects moraux et esthétiques de notre monde ne relèvent ni de la science, ni nécessairement de la sphère spirituelle, réduisant au maximum le champ d’action de la spiritualité. Mais le CRSC rejette cette distribution pour les raisons diamétralement opposées : selon lui, la science doit au contraire se fondre dans la sphère spirituelle, ce qui étend au maximum le champ d’action de celle-ci.

    En forçant le lien entre la théorie darwinienne de l’évolution et l’athéisme et en disqualifiant celles des religions qui reconnaissent un terrain propre et limité aux sciences naturelles, le CRSC espère opérer une cassure, piloter un divorce entre ceux qui reconnaissent le fait évolutif et ceux qui sont religieux. Il déclare qu’on doit absolument choisir entre être un supporter athée de l’évolution darwinienne ou un opposant religieux, ce qui, aux Etats-Unis, n’est pas une dichotomie anodine. Le CRSC entend étendre le «dessein intelligent» à tous les aspects de la culture, conformément à l’appel au renouveau de la science et de la culture qu’indique son nom, travail destiné à «combler le gouffre séparant les créationnistes des théistes évolutionnistes». Grâce au dessein intelligent, les premiers n’ont plus besoin de s’agripper à une interprétation littérale de la Bible pour garder Dieu dans le discours sur nos origines, et les seconds peuvent tranquillement rejeter Darwin sans risquer le ridicule, aidés du vernis de sérieux que confèrent de –prétendues– nouvelles propositions. Les membres du CRSC pensent que la science rénovée, incorporant les causes surnaturelles, doit chercher et dicter ce qui constituera une «éthique naturelle», une «morale naturelle», et que cette science-là sera en mesure de découvrir quels comportements transgressent les buts sous-jacents du dessein intelligent de l’Homme. Ce serait donc à cette science de découvrir lesquels de nos comportements, nos mœurs, notre morale sont voulus par Dieu. La fonction de Think Tank conservateur prend alors toute sa signification : l’avortement et l’homosexualité transgressent le dessein intelligent de Dieu, notamment par dévoiement des fonctions pour lesquelles nos formes avaient été initialement créées. Grâce à ces diplômés d’universités, la lutte contre ces transgressions» se voit parée d’un alibi scientifique. En donnant une assise prétendument scientifique au «Bien» et au «Mal», le courant du «dessein intelligent» débouche donc sur une sorte de scientisme religieux qui, pour des scientifiques européens, paraît paradoxal et même effrayant, habitués qu’ils sont pour la plupart à préserver la neutralité de la science par le respect de son indispensable cadre laïc.

    Des confusions épistémologiques caractéristiques
    Les contorsions de Johnson sont des plus sophistiquées qui soient, et très difficiles à identifier pour le grand public. C’est la raison pour laquelle nous nous arrêterons un instant sur les confusions épistémologiques sciemment entretenues par ce juriste de profession. Phillip Johnson est connu pour les équivalences suivantes : matérialisme=idéologie, la théorie darwinienne de l’évolution est matérialiste, donc darwinisme=idéologie. Toute l’argumentation de Johnson repose sur une astuce simple sur le fond mais qui demande une solide culture scientifique pour pouvoir être déjouée, culture que n’a pas une grande partie du public auquel Johnson s’adresse. En découplant la science du matérialisme méthodologique qui la fonde et la définit, Johnson fait passer le matérialisme pour un parti pris tantôt «idéologique», tantôt «métaphysique», tantôt «philosophique» ; et condamne comme usurpateurs les scientifiques conscients de la condition matérialiste de la science, tel Richard Lewontin. Au sujet de la théorie de l’évolution (tiré de «La crise politique du matérialisme scientifique» publié dans «First Things» en mai 1997, et traduit dans «Convergences», n°7, revue de l’Université Interdisciplinaire de Paris) :

    «Or, supposer qu’une préférence philosophique puisse valider une théorie à laquelle on est attaché revient à définir la science comme un moyen d’appuyer ses préjugés. (…) Le darwinisme est basé sur un accord préalable en faveur du matérialisme et non sur une évaluation philosophiquement neutre des preuves. Séparez la philosophie de la science et vous verrez le fier édifice s’écrouler. Quand le public aura bien compris cela, le darwinisme de Lewontin n’aura plus qu’à quitter les programmes d’études pour aller moisir au musée de l’histoire des idées près du marxisme de Lewontin».

    L’allusion idéologique est claire. Une variante pose l’égalité : darwinisme=métaphysique dans le livre de Phillipp Johnson intitulé «Le darwinisme en question. Science ou métaphysique ?» (Pierre d’Angle, 1996). Puis, plus récemment, P. Johnson est passé du matérialisme comme métaphysique au matérialisme comme philosophie de la nature :

    «Si le naturalisme est vrai, c’est-à-dire si la Nature est la seule chose qui existe, alors quelque chose de semblable au darwinisme est forcément vrai, même si on n’arrive pas à la prouver». «Le darwinisme est moins une conclusion de faits observables qu’une déduction de la philosophie naturaliste».

    Selon John Wiester, véhément défenseur du mouvement :

    «le darwinisme, c’est de la philosophie naturaliste qui se fait passer pour de la science».

    D’où la position de Nancy R. Pearcey (autre promotrice du mouvement, et auteur de : «The soul of science : chistian faith and natural philosophy»), qui en dit long sur la compréhension qu’ont les américains des rapports entre la religion et l’école :

    «Considérez ces citations : «Tu es un animal, tel le ver de terre» proclament certains manuels de biologie, «l’évolution s’effectue au hasard, sans plan ni but» déclarent d’autres. Or les écoles publiques américaines sont censées être neutres en ce qui concerne la religion, alors que ces citations s’opposent clairement à toutes les religions. De plus, ces affirmations vont bien au-delà de toute constatation empirique, et sont plus philosophiques que scientifiques».

    En présentant la théorie darwinienne de l’évolution non pas comme une théorie scientifique mais comme une philosophie naturaliste ou une idéologie, ils améliorent leur stratégie :
    1. Une théorie scientifique peut certes être enseignée dans les cours de sciences des écoles, mais pas une philosophie ; par conséquent on légitime soit l’éradication de la théorie darwinienne de l’évolution des cours de sciences, soit l’exigence de mise en balance d’une philosophie naturaliste et d’une philosophie spiritualiste, ou de x autres philosophies.
    2. Ils accréditent l’idée qu’une autre «proposition métaphysique» que la «philosophie naturelle» telle que la leur peut tout aussi bien être discutée rationnellement et faire l’objet d’un programme de recherche.

    Johnson veut ignorer le véritable statut du matérialisme en sciences et confond clairement philosophie, proposition métaphysique, idéologie, paradigme et théorie. Il identifie les rôles du paradigme et de la théorie en sciences à celui de l’idéologie ou d’une philosophie qui plieraient la science à leurs besoins. Il y a, en fait, de grandes différences de niveaux et de rôles. La philosophie et l’idéologie siègent d’abord hors des sciences, car elles ont des objectifs et des moyens propres. L’idéologie soumet la science à son objectif primordial de justifier un pouvoir, quel qu’en soit le coût. Paradigme et théorie sont au contraire des éléments de la science en construction, en quelque sorte des parties de son échafaudage, même si les raisons pour lesquelles nous travaillons à l’intérieur d’un paradigme ne sont pas toujours rationnellement justifiées. On sait généralement pourquoi on travaille sur une théorie. On sait moins pourquoi on travaille dans un paradigme. Car le paradigme est l’ensemble des solutions concrètes appartenant à une matrice disciplinaire. Cette matrice est l’ensemble des valeurs, des techniques et des propositions considérées comme valides par une communauté scientifique appartenant à une même discipline à un moment donné. Le paradigme est l’ensemble des solutions d’énigmes auxquelles se réfèrent les membres d’une même discipline (voir «La structure des révolutions scientifiques», de Thomas Kuhn (1970), seconde édition traduite par Laure Meyer chez Flammarion en 1983 ; «La philosophie des sciences au XXème siècle» d’Anouk Barberousse, Max Kistler et Pascal Ludwig, Flammarion, 2000 ; «La science en dix questions», Hors Série du journal Sciences et Avenir n° 133 coordonné par Laurent Mayet , 2002). J. Wells est stratégiquement plus habile que P. Johnson, car il tente de lire des données à la lumière de deux théories prétendument en compétition (tantôt appelées théories, tantôt appelées paradigmes) et de voir lequel des deux est le plus cohérent (même si, techniquement, Wells est maladroit).

    Johnson a habilement inversé les rapports entre science et philosophie, en subordonnant la première à la seconde. Car en fait, en dehors des sciences, le matérialisme méthodologique n’impose à quiconque aucune philosophie, aucune option métaphysique ni idéologie. La science pour fonctionner n’est subordonnée à aucun matérialisme métaphysique. D’ailleurs, il existe bien des scientifiques qui sont irréprochables dans leur métier et qui ont pourtant choisi pour leur vie privée des options métaphysiques incompatibles avec un matérialisme philosophique. Par ailleurs, libre à certains philosophes de s’inspirer des contraintes inhérentes au matérialisme méthodologique des sciences pour conforter un matérialisme philosophique ; mais cela ne concerne pas la science dans son fonctionnement.

    Finalement, à travers cette inversion et l’intoxication générale produites par Johnson, on comprend l’importance et les enjeux d’une bonne clarification du rôle du matérialisme dans les sciences. Le matérialisme de la théorie darwinienne de l’évolution n’est pas spécifique à cette théorie : c’est le matérialisme de toute démarche scientifique.

    La théorie du «Dessein Intelligent» : outil d’une volonté théocratique
    Pourquoi le mouvement du «dessein intelligent» relève-t-il de l’anti-science ? On peut appeler anti-science toute entreprise de fraude scientifique caractérisée, d’imposture intellectuelle en sciences (au sens de Sokal et Bricmont, 1997 ; ou Dubessy et Lecointre, 2001), ou d’opération de communication brouillant la nature, les objectifs et le champ de légitimité de la science. Ces trois motifs se retrouvent à des degrés divers lorsque l’indépendance méthodologique des sciences est annulée par l’idéologie. Le mouvement du «dessein intelligent» est de l’anti-science pour les raisons suivantes :

    1. La nature de la science est faussée. Ce mouvement est frappé de nullité épistémologique : la théorie darwinienne est présentée tantôt comme une philosophie naturaliste, tantôt comme une idéologie, tantôt comme «qu’une hypothèse», ou «qu’une théorie», et dans ce dernier cas c’est pour souligner qu’elle ne devrait pas être présentée comme «un fait», montrant par là une incompréhension totale des rapports entre faits et théories.
    2. Les objectifs de la science sont faussés. Les écrits des principaux ténors de ce mouvement démontrent que leurs motivations profondes et leurs objectifs ne sont pas scientifiques, mais religieux. La science est mise à contribution pour fonder des dogmes et justifier leur intrusion dans le champ social et politique, dans le cadre des think tanks conservateurs. Pour cela les acteurs du mouvement revendiquent leur propre programme de recherches.
    3. Le champ de légitimité de la science est faussé. Ce mouvement fait sortir la science de son rôle en la sommant de dicter dans le champ moral et politique ce qui est conforme au «dessein intelligent». L’indépendance des règles méthodologiques internes à la science vis-à-vis de la société est rompue. Si la science se permet de légiférer dans le champ moral et politique, là où seuls des déterminants moraux devraient en principe agir, il faut alors qu’en retour elle s’attende à se voir dicter de l’extérieur ce qu’elle doit trouver. La science mise au service de l’idéologie devient un organe de celle-ci, légifère avec elle mais au prix de s’être préalablement totalement pliée à elle. Les exemples sont multiples. En cherchant à justifier scientifiquement des lois de discrimination raciale, l’anthropologie nazie s’est efforcée de prouver certaines infériorités raciales. En cherchant un soutien scientifique à l’interprétation littérale des textes bibliques, le créationnisme en vient à fabriquer de toutes pièces ses données.

    Finalement, si la forme prise par l’anti-science se complique avec le mouvement du «dessein intelligent», nous faisons face à la répétition de vieilles objections finalistes sur la forme intentionnellement conçue pour une fin, et donc une priorité donnée aux fins dans la Nature, résurgence idéologique au service d’un pouvoir convoité. Cette répétition d’objections faites à la science illustre une fois de plus les rapports antagonistes entre l’historicité évolutive des sciences et la trans-historicité réitérative et sans cesse remaniée des idéologies. L’idéologie tente sans cesse de parasiter la science, dans laquelle elle puise le sang de la nouveauté factuelle pour mieux cacher sa propre récurrence. Mais trop de parasites tuent l’hôte : la science devient anti-science lorsqu’elle se fait engloutir dans l’idéologie.

    #219755
    Alain
    Membre

    Yves Coppens
    Paléoanthropologue

    Yves Coppens est actuellement l’un des plus grands spécialistes français de l’évolution humaine…
    Homme de terrain il a entrepris de nombreux chantiers de fouilles souvent fructueuses comme, par exemple, la découverte de la célèbre Lucy…
    Homme de réflexion, il a développé plusieurs théories sur les hominidés et les panidae…

    Son parcours
    Yves Coppens est né en 1934.
    Passionné par la Préhistoire depuis son enfance, Yves Coppens, a commencé sa carrière de chercheur par quelques travaux de fouilles et de prospection en Bretagne pendant ses années de Collège, de Lycée et d’Université.
    1956 Entrée au CNRS à 22 ans ! Yves Coppens se dirige vers l’étude d’époques très reculées : le quaternaire et le tertiaire
    1960 il commence à monter des expéditions au Tchad, en Ethiopie puis en Algérie, en Tunisie, en Mauritanie, en Indonésie et aux Philippines.
    1965 Découverte d’un crâne d’hominidé à Yayo (Angamma) nommé Tchadanthropus Uxoris. Le Tchadanthropus, peut-être âgé d’un million d’années, serait proche d’Homo Erectus.
    1969 Maître de Conférences au Museum National d’Histoire Naturelle, il est donc naturellement à la sous-direction du Musée de l’Homme.
    1974 Co-Découverte d’Australopithecus Afarensis nommé Lucy car Yves Coppens écoutait avec ses co-découvreurs, Donald Johanson et Maurice Taïeb, une chanson des Beatles (Lucy in the sky with diamonds).
    1980 Il est nommé Directeur et Professeur au Museum pendant 3 ans
    1981 Il propose une explication environnementale de la séparation Hominidae Panidae : l’East Side Story
    1983 Elu titulaire de la Chaire de Paléoanthropologie et Préhistoire du Collège de France.
    1988 Yves Coppens a développé et démontré comment l’acquis avait pris le pas sur l’inné, ce qui a notamment ralenti l’évolution humaine depuis plusieurs dizaines de milliers d’années.
    2003 Suite aux découvertes de Toumaï et d’Abel, Yves Coppens remet lui-même en cause sa théorie de l’East Side Story ! Participation à la réalisation de l’Odyssée de l’espèce.
    2004 Caution scientifique lors de la réalisation du documentaire Homo sapiens (diffusé en 2005).
    2005 Yves Coppens et Bernard Vandermeersch, cautions scientifiques du Paléosite, Centre interactif de la Préhistoire de St Cesaire.
    2006 Yves Coppens est nommé par le président de la République au « Haut conseil de la recherche et de la technologie » qui doit « éclairer le chef de l’Etat et le gouvernement sur toutes les questions relatives aux grandes orientations de la nation en matière de politique de recherche »

    Distinctions
    1963 Le prix Edmond Hébert
    1969 Le prix André C. Bonnet
    1973 La médaille d’or de l’Empereur d’Éthiopie
    1974 Le grand prix Jaffé de l’Académie des Sciences
    1975 Le grand prix scientifique de la Fondation de France
    1975 La médaille Fourmarier de la Société Géologique de Belgique
    1978 Le prix Glaxo
    1982 La médaille d’argent du CNRS
    1984 Le prix Kalinga de l’UNESCO
    1984 La 27e Annual Address de la Palaeontological Association à Londres
    1985 La 55e James Arthur Lecture on the Evolution of the Human Brain à l’American Museum of Natural History à New York
    1985 La IXe conférence Augustin Frigon de l’École Polytechnique de Montréal
    1987 La médaille Vandenbroeck de la Société belge de géologie, de paléontologie et d’hydrologie
    1989 La médaille André Duveyrier de la Société de Géographie
    1991 La médaille d’or de l’encouragement au progrès

    Mais aussi :
    Chevalier de la Légion d’Honneur
    Officier de l’Ordre du Mérite
    Officier des Palmes Académiques
    Officier de l’Ordre des Arts et des Lettres
    Officier de l’Ordre National du Tchad

    #219753
    al-mansi
    Membre

    @Alain wrote:

    La référence aux techniques de datation étaient simplement destinées à infirmer la croyance qui indique que la terre a été créée en 6 jours (y compris en tenant compte de l’affirmation d’un membre du site….)

    C’est donc la 1ère imposture qui se trouve ainsi démontée.

    il est temps que ton pipeau s’arrete.
    je souhaite evoquer trois points :
    1- tu intitule ton sujet « la terre est-elle rond » comme si les lecteurs de ce forum (ou en gros les musulmans) croient que la terre est plate !!! ça c’est la bible qui dicte que la terre est plate et pire que ça : la terre est immobile selon la bible. l’eglise a brulé des gens qui ont dit le contraire de ça.
    en Islam on sait, depuis 14 siecle grace au Coran, que la terre tourne, la lune et le soleil parcourent chacun son orbite.
    2- tu parles du temps de création de la terre, j’attend que tu nous éclaires en nous disant presque exactement dans combien de temps la terre a été créée, et comment la terre a été créée. et je souhaire que ta réponse soit argumentée par des preuves scientifiques.

    tu cites les 6 jours, oui 6 jours mais dans quel repère de temps? on ne se positionne pas dans un repère humain mais divin, le Coran et la Tradition Prophetique ont bien indiqué qu’un jour peut être égale à 50 000 ans du temps des humains… d’autres textes parlent d’un autre chiffre. ça va t’étonner que la tradition islamique a bien discuté de la relativité.
    je ne suis pas entrain d’intérpréter les « 6 jours » indiqués dans le Coran, je les accepte comme cités et je m’en bat les c.o.u.i.l.l.e.s de ce que peuvent dire les darwinistes comme toi.

    3- le darwinisme est en grand perte de vitesse, la grande difficulté du darwinisme jamais surmenté c’est de prouver ou trouver les formes intérmediaires entre les especes, le fou Darwin dans son livre « Origine de la folie » a bien parlé de ça : « Si ma théorie est exacte, d’innombrables variétés intermédiaires, liant fortement toutes les espèces du même groupe doivent avoir existé… Par conséquent, des preuves de leur existence passée doivent se trouver parmi les restes fossiles. »
    apres 140 ans ( précisemment 147 ans), les recherches paléontologiques basés sur les fossiles ont prouvé le contraire.

    un des chercheurs nous expliques (T. Neville George, professeur de paléontologie à l’Université de Glasgow ) :
    « Il n’y a plus à s’excuser plus longtemps pour la pauvreté des archives fossiles. D’une certaine manière elles se sont tellement enrichies qu’elles sont devenues difficilement gérables, et les découvertes dépassent l’intégration… Les archives fossiles continuent néanmoins à être composées principalement de trous. »

    les trous dont il parle ce chercheur sont les « sauts » constatés entre une espece et une autre espece sans passer par une quelconque continuité prévue et imaginée par le malade darwin.

    un autre chercheur explique toujours (Niles Eldredge, directeur de l’American Museum of Natural History) :
    « Les sauts dans les archives (archive des fossiles), et toutes les preuves montrent que les archives sont vraies : les trous que nous voyons (dans les archives fossiles) reflètent de véritables évènements dans l’histoire de la vie et non pas la conséquence d’archives fossiles pauvres. »

    un troisieme tranche (Robert Wesson) :
    « Les intervalles dans les archives sont néanmoins réels. L’absence du moindre enregistrement du développement de nouvelles branches importantes est assez phénoménale. Les espèces sont d’habitude statiques, ou presque, pendant de longues périodes, … les genres ne montrent jamais la moindre évolution en de nouvelles espèces ou en d’autres genres, mais le remplacement d’une espèce par une autre, et ce changement est plus ou moins brusque. »

    j’ai copié les témoignages de ces chercheurs d’un livre, je te donne le lien web si tu veux, mais il revient à toi, toi qui ne cesse de parler de paléontologie, de vérifier tout ça.

    #219752
    Alain
    Membre

    La référence aux techniques de datation étaient simplement destinées à infirmer la croyance qui indique que la terre a été créée en 6 jours (y compris en tenant compte de l’affirmation d’un membre du site….)

    C’est donc la 1ère imposture qui se trouve ainsi démontée.

    Par ailleurs les travaux des paléontologues et la découverte de Lucie montrent (ADN à la clé) la filiation directe avec l’Homme Moderne.

    Pour ceux qui veulent en savoir plus
    Voir les travaux du CNRS

    Les créationnistes de l’extrême droite américaine donnent exactement les mêmes arguments que toi…… curieuse alliance !!!!!

    #219265

    En réponse à : sida au MAROC

    Alain
    Membre

    Plusieurs objets de réponse :

    La découverte d’un médicament qui soigne le SIDA.
    Notre association est composée, entre autres membres, de plusieurs chercheurs en immunologie, et à la lecture de cette information, ils ont demandé à prendre connaissance du protocole de recherche.
    Sans réponse.
    Ils ont ensuite questionné l’Office Mondiale de la Santé. L’OMS n’a aucune information fiable à ce jour.
    La presse marocaine parle d’un canular dont l’auteur serait bien connu pour en être coutumier ….
    Donc à ce jour, on ne peut rien affirmer ni dans un sens ni dans l’autre.

    Le droit à l’expression sur ce site.
    Comme il a été dit avec force par saidi, ce site n’est pas réservé à une seule nationalité et encore moins à un seul courant de pensé aussi radical soit-il.

    Et juste pour info : je suis marocain ayant la double nationalité.
    Il y a des Mohammed, des Khalid et des Leila qui sont français(e), et c’est bien comme ça, il peut bien y avoir des Alain, des David et des Antonio qui sont marocains et qui ont autant de droits que les autres marocains.

    Quand à la religion, je ne vois pas en quoi elle donne davantage la capacité de parler…..

    #219257

    En réponse à : sida au MAROC

    saidi
    Membre

    Bonjour à tous les internautes qui ont posté sur le sujet du SIDA AU MAROC.

    A travers ce forum, je ne vais pas répondre à ce qui a été dit ni discuter un sujet qui, je considère desastreux pour notre planète et pas uniquement pour le maroc, je le considère et je le mets sur le même pied d’égalité que la famine qui frappe notre planète, je le mets sur le même pied d’égalité que la mortalité perinatale qui frappe notre planète. Je ne veux pas en parler pour faire parler de moi, pou que des reporters viennent me prendre en photo, pour que certaines châines de TV viennent focaliser leur caméra sur moi. Je veux en parler maintenant, tout simplement pour dire :

    1. J’ai trouvé la réponse de notre cher internaute marocain ALAIN géniale pour utiliser un vocabulaire qui fait in et jeune: « Un coup d’islam et on y ait le sida est balayé » c’est une formule que je ne pouvais pas m’empêcher de répéter tellement elle était tragicomique.

    2. L’internaute qui se posait le premier la question nous a donné l’impression que le SIDA était une maladie qu’on a découvert avant hier et il se pose la question du comment vat-on la résoudre! je trouve celà incroyable en décembre 2006!

    3. J’ai trouvé vertigineux le texte que nous a pondu un autre internaute pretextant que le remède a été presque trouvé au YEMEN et de surcroît il cite des noms!!!( je suis sûr qu’il ne sait pas ce qu’il risque en racontant celà) il est vrai qu’il n’a fait que copier et coller ou l’inverse ! Chose curieuse, ce même internaute sur une autre rubrique, il nous dit que c’est l’islam qui s’occuppe de celà!

    4. Un autre internaute, nous sort que le sida et les moeurs des filles de saidia est une chose banie par l’islam et en même temps sous la rubrique SANTE ET BIEN ETRE, il nous sort une recette faite de je ne sais quel miel pur (que je defie quiconque de trouver quelques grammes au maroc par les temps qui courent) mélangé avec du citron, il fait je ne sais quel miracle, et ce qui est bêtisier, il demande aux jeunes garçons de ne pas l’utiliser car son effet aphrodisiaque est tel qu’il est capable de faire sauter les boutons des jeans les plus costauds!!! et en même temps, svp, il vous jure que la seule médication pour ce phénomène c’est l’abstinence!!! je ne suis pas sûr qu’il ait compris la dernière d’ALAIN qui parlait des deux copines, de la gauche ou de la droite!!! bien joué ALAIN! c’est de l’humour fin comme j’aime bien, il faut en faire de temps à autre dans ce forum pour ne pas se rabattre tous sur les antidepresseurs!

    5. Celle que j’ai bien aimé aussi, c’est celle de l’internaute qui dit à ALAIN occuppes toi de tes oignons c’est le cas de le dire, il mélange la bible et le coran, l’islam et l’église catholique, bref, il fait ce qu’on appelle une salade russe!

    C’est beau tout celà chers internautes, celà fait marrer certe, mais il ya une réalité quotidienne qui est là, devant nous, partout, ce n’est pas necessaire d’aller la chercher dans le haut atlas(c’est une histoire rechauffée cher ami, nous avons connu cette histoire des femmes du moyen atlas, alors que tu n’étais probablement pas encore né)

    Vous voulez parler du SIDA? pourquoi vous tourmenter à ce point là, vous avez au maroc, tout près de chez vous des éminentntes personnalités qui connaissent le sujet sur le bout des doigts(permettez moi de vous citer Madame le proffesseur HIMMICH) qui en connait un bon petit bout sur cette histoire de SIDA. LA différence, c’est que elle, elle ne traite pas le sujet par des coups de sourat ou de hadith, elle , elle n’est pas vautrée dans son fauteuil comme beaucoup d’internautes, qui n’ont jamais vu à quoi ressemble unemaladie du SIDA, qui lisent certains articles de papiers et qui s’encourent pour le lancer sur internet. Mesdames et Messieurs, le SIDA EST une maladie qui ne date certainement pas d’hier même si sa découverte est récente, il n’est pas exclu qu’elle date depuis la nuit des temps, c’est peut être les moyens de la dépister qui manquaient. Pour certains d’autres internautes qui prétendent que tout est écrit dans le coran, qu’attendez vous pour vous pencher la dessus et aider les scientifiques pour avancer au lieu de vous croier les jambes autour d’une table sur une terrasse de café avec un café noir et un journal qui donnen l’impression au passant que vous êtes accapâré par un sujet terrible, alors, que vous cherchez à compléter la case des mots croisés.

    Ce que vient de raconter, ce n’est que ce que l’on appelle en médecine, de la vulgarisation et encore!. Si certains internautes sont interessés par ce sujet, ils n’on qu’à me contacter sur mon pm et on pourra le discuter d’une façon plus approfondie pour ne pas casser les pieds à d’autres internautes qui n’attendent qu’une chose c’est les mois d’été qui s’approchent pour aller refaire pour la nième fois sur la plage de SAIDIA sans se soucier de quoi que ce soit cequ’ils ont envie de faire (bikini, bronzage, je ne dirais pas plus par respect pour le site). Et ça, c’est une chose que peut de gens parmis les internautes nous disent comment il faut faire pour arrêter.
    C’est un phénomène de société, ce n’est pas quelques barbus comme celà a été le cas il ya deux ou trois ans, sont venus à saidia sur la plage et on essayé de faire degager les jeunes filles qui se promenaient en bikini. Le jour ou un internaute nous dira qu’il possède une recette, il est le bienvenu, mais se contenter d’aller se rinçer l’oeil sur ces corps allongés sur le sable avec des regards qui durent parfois si pas souvent le temps que le prophète SALLA ALLAHOU ALAIHI WA SALLAM) a recommander de ne pas faire et revenir avec une barbe souvent mal portée, souvent indigne pleines de saletés, une tenue que nul marocain ou marocaine n’ont connues qui vient de je ne sais quel pays avec lequel nous n’avons aucune tradition pour ce qui est de l’habillement. Comme si le maroc n’avait pas d’habits en concordance avec l’islam!! allez à n’importe quelle médina marocaine ou petit village marocain, vous y trouverez de quoi vous habiller tout en restant en concordance avec la religion islamique. Pourquoi aller chercher en AHGHANISTAN quelque chose qui fera comprendre aux marocains que vous êtes musulmans? C’est celà la bêtise humaine, c’est celà qui permet au monde occidental de se foutre de nous, saidi

    BOUAYED
    Membre

    بسم الله الرحمان الرحيم و صلى الله و سلم على سيدنا محمد و على آله وسلم تسليما
    Mr Ouartassi, je vous dois absolument une réponse avant que je voyage InchaAllah.
    Rassurez-vous, je n’ai aucun problème de fond avec Mlle Barkanita. Ce qu’il y avait c’est que je ne voulais pas que telles remarques désobligeantes proviennent d’une Chrifa (Wartassia). Mlle Dahlia a bien accusé le coup avec une cetaine finesse en répondant qu’il s’agissait bien du bon topic en ce qui concerne la première question posée par Mlle Barkanita et en détournant la conversation pour ne pas évoquer ce qui suivait. C’est très judicieux pour sa part, tel un hôte qui essaie de mettre à l’aise un invité mécontent.
    Mlle Barkanita a eu tout de même une réponse correcte émanant d’une personne posée et bien éduquée, je l’en remercie. Je lui exprime toute ma sympathie et bien venue parmi nous.

    Vous avez bien suivi tout ce qui a été dit dans ce topic et dans d’autres et vous avez vu la manière avec laquelle certaines personnes traitent les chorfas. Insultes, provocations et humiliations et cela a touché pas mal de personnes qui se sont branchés sur ce site qu’ils soient marocains, algériens, libyens ou autres et même certains arabes de la région (lamhaya ou des angads) et c’est intolérable. Comment voulez-vous qu’on puisse discuter normalement avec des gens qui ne respertent pas les déscendants du prophète et les arabes.

    Vous avez constaté, comme je l’ai expliqué dans un post de la page 5 que mon intention au début c’est de faire cette découverte sur les Idrissides et que je n’étais obligé de faire citer les hadiths du prophète que bien après pour voir la réaction des gens (les croyants jusqu’où ils peuvent tolérer cela et les impies jusqu’où peuvent aller avec leur arrogance)

    Et puis Ahl Elbait au Maroc ce ne sont pas seulement Les Idrissides mais il y a pour les Hassaniyines les Alaouites et les Kadiriyines aussi les Houssainiynes et on en parlera InchaAllah.
    Le cas des Idrissides est un peu particulier car leur mère (Kenza) est Berbère de la tribu des Ourabas du Moyen Atlas et qui ont aussi pour les déscendants des mères berbères d’autres régions du Maroc, dans l’Est marocain (Benisnassen, Rif, Figuig, Zouaoua en Algérie…) et partout dans d’autres régions du Maroc. Notre tribu Ouled Sidi Ali des hauts plateaux vivant à proximité d’autres tribus arabes(Beni Guil, Beni Mathar, Lamhaya, Oulad Sid Cheikh,…) considérées par certains comme des barbares venant foutre la pagaille au Maroc danse dans ses fêtes Ahidouss en prose Arabe comme leurs oncles berbères du Moyen Atlas.

    Je ne voulais pas au début faire de ce sujet un débat arabo-berbère entre Idrissides et ce que certains veulent appeler Amazighs jusqu’à ce que quelqu’un ou deux en fait viennent me dire qu’on devrait les remercier pour leur HOSPITALITE (C’est malsain et un manque de savoir vivre et de respect pour l’autre).
    Si on doit parler de l’Histoire, on n’oublie pas ce qu’a fait Attaghia Moussa bnou abi Alafia, émir de Meknassa qui a voulu exterminer les Idrissides à partir de 313 de l’hégire. Il a massacré les Idrissides dans toutes les régions du Maroc. A Fes il en tué énormément jusqu’à ce que l’Oued de Fès fut appelé « l’Oued Rouge » vu l’mportance des flux de sang des Chorafas Idrissides tués et massacrés. Et à Benimellal il a égorgé 400 Idrissides et l’Oued témoin de ce massacre porte le nom de « Oued Chorafa ».

    La suite après la prière InchaAllah

    #201816
    fadi
    Membre

    L’office de tourisme profite des prochains vols de Ryanair vers le Maroc depuis Marseille pour mettre en avant ses concepts de City Break dans trois villes du royaume chérifien: Marrakech, Fes et Oujda ..

    Oujda, porte d’accès vers le balnéaire, verra l’été prochain l’ouverture de la nouvelle station baptisée « Mediterranea Saïdia », qui bénéficiera de la proximité de la médina d’Oujda, de la Valée Zegzel ou encore de l’oasis de Figuig. 18 kilomètres de sable fin vont être aménagés afin d’offrir aux visiteurs une large palette d’activités et de loisirs (excursions dans l’arrière-pays, promenades à la découverte de la flore et la faune, golf, sports nautiques…).

    #217214

    En réponse à : Extraterrestes parmi nous!!

    fadi
    Membre

    Tu parle certainement de l’affaire Roswelt M. Houlakou 🙂

    Voila j’ai effectué une recherche sur internet, et j’ai trouvé cet aperçu historique sur l’affaire ..
    L’article est un peu long, ne vous ennuyer surtout pas 😉

    ****************************************************************

    2 juillet 1947

    Mercredi, aux alentours de 21h30, à la tombée de la nuit, un violent orage éclata près de la petite ville de Corona située à une centaine de kilomètres de Roswell. Au même moment plusieurs témoins (M et Mme Dan Wilmot, William Woody et son père) observèrent dans le ciel un objet brillant qui volait à grande vitesse vers le nord-ouest, cela fait une semaine que des observations de disques volants ont lieu dans tout le Nouveau-Mexique. Le fermier William « Mac » Brazel, dont le ranch se trouve au nord-ouest de la ville, entend une violente déflagration, différente du tonnerre d’après lui.

    3 juillet 1947

    Dès le lendemain, au petit matin, Brazel découvre sur ses terres un amas de débris provenant d’un objet qu’il ne peut identifier et que son troupeau de moutons refuse de traverser. Après avoir récupéré quelques morceaux de ces débris, il va les montrer le soir même à ses voisins, Floyd et Loretta Proctor
    Brazel leur propose de venir voir le site avec eux, mais c’est loin, il est tard et ils déclinent l’invitation

    6 juillet 1947

    Le dimanche 6 juillet, il décide de se rendre à Roswell avec un échantillon des débris afin de les montrer au shérif George Wilcox. Ce dernier, intrigué par les débris décide d’appeler la base militaire de Roswell Army Air Field (le seul groupe de bombardiers atomiques à l’époque : c’est l’élite de l’armée de l’air américaine).

    Trois officiers arrivent assez vite afin de voir les débris, il s’agit du colonel William Blanchard, commandant de la base, du major Jesse Marcel, officier de renseignement et du capitaine Sheridan Cavitt du service de contre-espionnage.
    Après avoir vu les débris, ils retournent à leur base militaire en emportant quelques uns des débris apportés par Brazel. Le colonel William Blanchard ordonne au commandant Jesse Marcel, d’aller voir les lieux. Marcel se fait accompagner par le capitaine Sheridan Cavitt et Mac Brazel. Ensuite, Blanchard en réfère à son supérieur hiérarchique, le général Roger Ramey. Ce dernier alerte à son tour le Pentagone. Les débris sont immédiatement envoyés à Washington puis à la base de Wright Field dans l’Ohio. Pendant ce temps, Brazel, Marcel et Cavitt se rendent au fameux ranch. Mais comme la nuit commence à tomber, ils décident de remettre au lendemain leur mission. Ce soir là, Brazel leur montrera une grosse pièce qu’il a ramené à sa ferme. Jesse Marcel n’y releva aucune présence radioactive à l’aide d’ un compteur Geiger.

    7 juillet 1947

    Les deux militaires passent leur journée à inspecter le site et à remplir leurs deux véhicules de débris. Le soir, les deux hommes rentrent séparément, chacun dans sa voiture, pleine de débris. Lors du retour à la base, Marcel fait une halte chez lui vers 2h00 du matin. L’incident lui semble assez extraordinaire pour qu’il montre les débris à sa femme et à son fils. Des débris qui selon lui, sont les vestiges d’une soucoupe volante. Ils examinent les débris étalés sur le sol de la cuisine, selon Jesse Marcel Junior , son père était très excité par sa découverte

    8 juillet 1947

    Le matin, aux alentours de 6h00 du matin, le major Marcel et le capitaine Cavitt font leur rapport au colonel Blanchard au sujet de ces débris. A 7 h 30, il organise une réunion avec les principaux officiers de la base afin de discuter de l’affaire des débris. le colonel Blanchard prend 3 décisions : tout d’abord, il ordonne au major Edwin Easley de placer des postes de garde sur les routes accédant au champ de Brazel et tout simplement, d’en prendre le contrôle.

    Ensuite, a 9 h 30, il dicte une dépeche de presse annonçant la capture d’une soucoupe volante à l’officier chargé des relations publiques, le lieutenant Walter Haut. Celle-ci est communiquée à la presse aux environs de midi. Le jour-même, le Roswell Daily Record publie la nouvelle en couverture.
    Enfin, il envoie Marcel (avec quatre autres officiers, dont le Lt-Colonel Payne Jennings, commandant adjoint de la base, et le capitaine Henderson, le pilote, du bombardier B-29 et l’ingénieur de vol Robert Porter) au quartier général de la 8ème armée, à Forth Worth, au Texas, pour apporter des débris au général Ramey, commandant de la région aérienne. D’autres partent par avion pour Wrigth Field, dans l’Ohio. Toujours dans la matinée, le capitaine Cavitt repart à son tour visiter le champ de débris, cette fois avec un assistant, le sergent-chef Lewis Rickett (témoignage de Rickett validé implicitement par Cavitt dans le Roswell Report de l’Air Force, affidavit, vidéo
    Le major Easley leur affirme que le site a été photographié et commence le ramassage de tous les débris. A la fin de la visite, Cavitt dit à son assistant Rickett de tout oublier et de ne jamais parler de cette visite

    L’après-midi de ce 8 Juillet, Brazel est amené à Roswell par les autorités. Brazel est pris en main par les militaires et restera avec eux toute la journée du 9.
    Le soir même le général Ramey , commandant du 8eme district aérien Forth Worth , fait diffuser un démenti disant que les débris sont ceux d’un ballon-sonde. La presse est convoquée sur les lieux le soir même. Les militaires tout en montrant les débris exposent l’explication officielle :  » la supposée soucoupe volante n’était en réalité qu’un simple ballon-sonde « . Cette version fut confirmée par Irving Newton, un officier météo qui défendit l’hypothèse du ballon atmosphérique. Mais comme le soulignait le général DuBose peu de temps avant son décès, l’histoire du ballon-sonde, racontée pour expliquer l’origine des matériaux récupérés, n’est qu’une invention pour détourner l’attention de la presse.

    9 juillet 1947

    Le démenti de Fort Worth fait les gros titres de tous les journaux américains. A partir de ce moment, les journaux américains vont tourner les témoignages de soucoupes en ridicule

    #214815

    En réponse à : jm trop Berkane!!!

    tachafine
    Membre

    @zhm wrote:

    mazbalate berkane ou bien mazbalate atarikh ? !!
    stp plus de précision c’est important ! car la jvien de comprendre et grace a ton poste que berkan est mazbalte atarikh .
    relis ton poste stp !

    c scientifique ce que tu vient de dire ? si c oui explique toi plus ou bien donne nous qulque chose de plus logique pour confirmer tes blagues lalla et pour dire que berkane est une mazbalat attarikh !!!! alors aray ma3andak ,;;;

    si non alors tu veut prouve klk chose que tu as dans ton crane , c’est a dire
    une maladie de dire que tu es plus civiliser ou plus eduque ou plus raciste , se sont des paroles des racistes , revoi ton language chere zhm

    BERKANE L’HISTORIQUE

    La province tire son nom de la ville de Berkane, fondée au début du siècle sur les anciennes ruines d’un village historique, baptisé du nom de l’érudit et saint Sidi Mohamed Ben Elhassan Ben Mekhlouf Errachidi plus connu sous le nom de Sidi Ahmed Aberkane mort en 868 de l’Hégire.

    la Province Berkane s’étend sur une superficie de 1985 km², soit 2.4% de la superficie de la région de l’Oriental. Elle est limitée au Nord par la Méditerranée, à l’Est par la frontière Maroco-Algérienne et la Préfecture d’Oujda-Angad, à l’Ouest par la Province de Nador et au Sud par la Province de Taourirt.
    La situation géographique privilégiée de la province de Berkane à proximité des marchés extérieurs notamment européens et maghrébins la prédispose à devenir un pôle de développement important tant pour la région de l’Oriental, qu’au niveau national.

    Données géographiques : des reliefs contrastés
    * Relief
    Le paysage est marqué par des reliefs contrastés du Nord au Sud :
    * La plaine de. Triffa dont l’altitude moyenne est de 200 mètres, s’étend sur une superficie de 61.060 hectares (dont 39.600 ha irrigués) en rive droite de l’oued Moulouya qui constitue le principal drain du réseau hydrographique de la région (1Millards m 3/an). Elle s’insère entre les monts de Béni-Snassen au sud et les collines d’Ouled Mansour au nord qui la séparent de la petite plaine côtière de Saidia.
    * La chaîne de Béni-Snassen, dont les massifs culminent à 1429 mètres, au sommet de Jbel Bou Zaâbel.
    * Climat
    Le climat dominant dans la région est de type méditerranéen semi-aride avec :
    * Une pluviométrie moyenne annuelle faible et irrégulière (300 mm) ; les précipitations sont concentrées sur les mois de décembre, janvier et avril ;
    * Des températures moyennes annuelles variant entre 5,2°C et 18,7°C l’hiver, 18,5°C et 31°C l’été.

    LE POTENTIEL TOURISTIQUE

    La Province de Berkane est parée d’atouts naturels, culturels et traditionnels qui en font une destination phare pour les visiteurs en quête de détente sur les sables dorés d’une plage méditerranéenne, pour les fervents des grands espaces désireux de respirer l’air pur de la montagne et d’explorer une nature sauvage, exotique et dépaysante ou pour ceux qui, réfractaires aux musées, veulent découvrir in situ les traditions, rites et croyances d’une culture mystérieuse et insolite.
    En effet, la Province est dotée d’un rivage méditerranéen de 14Km, de forêts naturelles qui serpentent les monts de Béni Snassen vers les gorges de Zegzel, de grottes préhistoriques, mondialement connues, et de sources thermales réputées pour leurs vertus curatives.

    Le tourisme balnéaire : station balnéaire de Saidia

    La Ville de Saïdia est située à l’extrême Nord-est du Maroc sur un tronçon d’une vingtaine de kilomètres, à 20 Km de la ville de Berkane et 60 Km de la ville d’Oujda. Cette petite ville littorale occupe une position géographique privilégiée et constitue un carrefour incontournable ouvert sur les marchés européens et maghrébins et à proximité des principales voies de desserte terrestres, aériennes et maritimes (à 2 heures d’avion de l’Europe, à 50 Km et 60 Km respectivement de l’aéroport Oujda-Angad et de la gare ferroviaire d’Oujda, à 80 Km du port de Nador et de l’aéroport de Aroui et à 90 Km du port et de l’aéroport de Melilla).
    Le premier noyau de la ville date de 1883 et fût l’œuvre du Sultan Hassan Premier qui bâtit une Casbah de 15.600m2 de superficie sur la rive gauche de l’embouchure de l’Oued Kiss. Ce monument, vestige seigneurial d’épopées glorieuses, servait entre autre de bastion de la résistance face à l’hégémonie des envahisseurs.
    Bien qu’elle remonte à l’orée du 19ème siècle, c’est du temps du protectorat français (1927) que la ville a été aménagée en tant que station balnéaire faisant le bonheur des autochtones et de l’ensemble de la présence coloniale dans l’Oriental.
    Transformée en commune urbaine en 1992, la ville de Saïdia compte actuellement en temps normal, quelques 3338 habitants (RGPH, 2004) et reçoit des milliers de visiteurs en période estivale attirés par ses atouts touristiques multiples et diversifiés.

    Plage – Soleil

    Considérée comme l’une des plus belles plages du Royaume, Saïdia possède des atouts naturels indéniables à même de séduire les plus exigeants en matière de tourisme balnéaire. Son climat idéal (plus de 300 jours de soleil par an avec des températures moyennes annuelles oscillant entre 18 C° l’hiver et 31 C° l’été), ses 14 Km de sable fin doré, la clarté de ses eaux propres pour la baignade et animées d’une faible houle et l’exubérance de ses paysages attirent chaque année plus de 200.000 visiteurs venus des quatre coins du pays et de l’étranger avec une forte présence des MRE (14,5% du total des estivants), plus particulièrement lors de la tenue du « Festival de Saïdia » mis sur pieds depuis 1980 pour promouvoir le patrimoine culturel et artistique que recèle l’Oriental.

    Infrastructures et Animation

    Les potentialités de cette station prêtant à une plus grande exploitation et ouvrant des perspectives d’investissements considérables, sont rehaussées par les équipements qu’offre la ville en matière touristique et renforcée par le port de plaisance, la rocade longeant le rivage méditerranéen sur 560 Km et reliant Saïdia à Tanger, l’école hôtelière et par l’essor qu’ont connu les festivités aussi bien artistiques, culturelles que sportives organisées en marge du festival rendez-vous incontournable.
    Tous ces attraits prédisposent Saïdia à devenir une importante destination touristique entraînant la mise en valeur d’autres localités proches, le long de la même côte ainsi que vers l’arrière pays (surtout la zone des Béni Snassen).

    Le tourisme vert

    Les monts de Béni Snassen
    A quelques kilomètres au sud de la ville de Berkane, les monts de Béni Snassen constituent un terrain de prédilection pour les amateurs de tourisme de montagne. On y trouve un éventail de paysages et de sites, tous aussi fascinants les uns que les autres. Le SIBE des Béni-Snassen englobe deux zones : la première (6.150 ha) comprend de magnifiques paysages (grottes, falaises, escarpements) recouverts principalement de Thuyas, et la seconde (600 ha) referme la très belle chênaie du jbel Foural, habitat naturel d’une riche faune zoologique et ornithologique (Sangliers, Lièvres, Lapins, Perdrix, Pigeons, Tourterelles, etc.). Dans ces décors paradisiaques on peut s’adonner à la randonnée pédestre ou équestre, s’assoupir à l’ombre d’un chêne bercer par les murmures des eaux argentées d’un ruisseau, escalader les façades des gorges de Zegzel, découvrir la faune et la flore locales, savourer à l’issue d’une battue de chasse l’ivresse d’une belle capture ou se détendre dans la quiétude qui règne à Tafoghalt, un pittoresque petit village rustique situé en pleine forêt méditerranéenne (Thuya Chênes verts, Genévrier, Oxycèdre, Pin d’Alep, etc.). Son climat doux et frais l’été soulage les visiteurs de la chaleur qui sévi en plaine pendant cette saison. Il est fréquent que les cimes avoisinantes se tapissent l’hiver d’une couche de neige évoquant les fabuleux paysages du Haut Atlas marocain.

    Vallée de Zegzel
    Emprunter la vallée de Zegzel c’est aller à la rencontre d’une végétation luxuriante, offrande généreuse de l’Oued Zegzel qui du cœur des montagnes de Béni-Snassen dévale les pentes au fond de gorges abruptes. Tout au long de ses méandres orangers, citronniers, néfliers, amandiers, légumes et céréales, jardins en terrasse verdoyants suspendus aux versants et constituant une toile bariolée aux tons impressionnistes, semblent s’accrocher de toutes leurs racines à la terre qui leur a donné vie. Les versants plus ou moins raides de ces monts et la rigueur de leurs hivers n’ont pas dissuadé leurs habitants, tirant leur subsistance d’une agriculture artisanale, de l’élevage et de la forêt, d’y bâtir des villages parfaitement intégrés à l’environnement.

    Sites archéologiques et historiques

    Grotte des pigeons
    La grotte karstique dite ‘’grotte des pigeons’’ à cause des nombreux pigeons qui y vivent, se trouve à l’entrée de la vallée de Zegzel, à 2 km à l’Est du village rustique de Tafoghalt. C’est une grande cavité largement ouverte vers l’extérieur présentant une entrée en forme d’arche. Découverte en 1908, la grotte est un gisement préhistorique mondialement connu en raison de l’importance des résultats scientifiques qu’elle a permis d’obtenir. Les fouilles entreprises en 1959 ont mis à jour plusieurs niveaux archéologiques contenant des restes d’animaux et des outils de pierre taillée datant du Paléolithique ( entre 40000 et 100000 ans). La grotte a ensuite connu 23 occupations successives au cours de l’Epipaléothique par une population de chasseurs qui allumaient à l’intérieur de grand feux provoquant la formation de couches cendreuses pouvant atteindre plus de quatre mètres. Les mesures de radiocarbone ont permis de dater ces couches cendreuses de 10.500 à 12.500 ans. Les spécialistes déterrèrent plus de 100.000 outils en pierre taillée, des restes d’animaux et surtout 180 sépultures d’individus appartenant à une race autochtone baptisée « homme de Tafoghalt » qui est à l’origine des populations berbères actuelles. Ces individus ont été enterrés selon un rituel funéraire qui laisse penser que les Epipaléolithiques avaient des sentiments religieux. Tous ces résultats font de la grotte de Tafoghalt un gisement unique au Maghreb qui n’a d’équivalent qu’en Egypte ou au Proche Orient.

    Grotte du chameau
    Perdu parmi les contreforts de l’Oriental, la grotte du chameau est un site historique et archéologique qui fait partie de ces havres de paix, de beauté et de calme où l’on peut se réfugier loin de la pollution et du stress des grandes villes. C’est également un haut lieu de spéléologie où d’insolites silhouettes de terre s’élancent vers le plafond à la rencontre d’autres descendantes, les stalagmites et les stalactites forment un rempart de multiples colonnes patiemment sculptées dans le calcaire par les eaux d’infiltration durant des millénaires. Vu sa dimension, sa valeur comme habitat préhistorique, la beauté exceptionnelle de son site, son accessibilité, sa situation géographique privilégiée au sein des Béni-Snassen, à proximité du centre d’estivage de Tafoghalt et de la grotte des pigeons ( 5km),la grotte du chameau est une destination de choix pour les épris des grands espaces.La grotte s’ouvre dans la vallée de l’oued Farrouj, affluent de l’oued Zegzel, au coeur du massif des Béni-Snassen, sur la rive droite duquel elle présente deux entrées. C’est une grotte à trois étages de galeries, dont la partie inférieure est toujours en activité après de fortes pluies. On accède à la grotte par une entrée supérieure ; une concrétion en forme de chameau qui a donné son nom à la grotte.

    Le tourisme écologique

    Le Site d’Intérêt Biologique et Ecologique (SIBE) de la Moulouya
    Sur une superficie de 2700 Ha s’étale le SIBE de la Moulouya, un site naturel particulier sans équivalent sur la côte méditerranéenne orientale en matière de biodiversité, en particulier pour l’Herpétofaune et l’Avifaune, avec la présence de nombreuses espèces menacées et remarquables.
    L’Embouchure de la Moulouya (le seul cours d’eau marocain important se déversant dans la Méditerranée) est classée comme site d’intérêt Biologique et Ecologique (SIBE) sur une superficie de 2.700 Hectares environ. Il comprend l’oued Moulouya ( de l’embouchure jusqu’à Ain Zerga), le cap sableux (Est de l’embouchure), l’arrière plage (falaises incluses) et les marais d’Ain Zerga, des Chrarba et gueltat Sidi Boudiaqui. Ces marais constituent de superbes étendues d’eau douce provenant de l’accumulation de précipitations pluviales et de résurgences ; ils sont cernés par une dense végétation palustre (Salicornes, Typhas, Roseaux,…), qui les rend quasiment inaccessibles. Ces zones abritent une avifaune riche et diversifiée comprenant des espèces endémiques d’importance mondiale à savoir : L’Ibis chauve, la Sarcelle marbrée, le Goéland d’Audouin, etc, et d’importantes populations d’oiseaux nicheurs tels que les poules sultanes, le héron pourpré, le busard cendré et Plusieurs espèces de fauvettes aquatiques. Elles constituent, par ailleurs, la plus importante escale migratoire de l’oriental, accueillant des espèces hivernantes dont certaines sont menacées d’extinction tels que les canards colverts, les oies cendrées, etc. Le tapis végétal environnant est composé de sansouïres à salicornes accompagnées de phragmites, de jonc, etc. L’herpétofaune (reptiles et amphibiens) de ce site est remarquable avec des espèces reliques endémiques de la région de Kebdana et l’Oranais, considérées comme éteintes de la planète depuis un siècle (Chalcides mauritanicus et Chalcides parallelus). Ces lieux d’une rare beauté où on peut contempler des levées et couchées de soleil féeriques, offrent un cadre agréable pour le tourisme vert.

    Phyto-écologie : 95 espèces représentant 38 familles avec de nombreuses formes endémiques, rares, remarquables et plantes médicinales qui abritent de nombreuses espèces dont 12 endémiques et rares.
    Habitat : Ripisylve de Tamarix d’une densité exceptionnelle abritant un peuplement spécifique d’une diversité unique au Maroc.
    Invertébrés Terrestres : sur 216 taxons retenus, 8 n’ont pas été trouvé ces 230 dernières années, 19 endémiques, 32 rares au Maroc et 5 classés comme espèces vulnérables inscrites sur la liste des espèces protégées au Maroc.
    Herpétologie : 23 espèces dont 8 remarquables par leur endémisme et leur rareté, notamment Testudo graeca et Chamaeleo chamaeleo, deux espèces qui figurent sur la liste rouge internationale.

    Site de la cigogne blanche
    A la sortie de la ville de Berkane, sur la rive droite de l’Oued Cherâa à proximité du ‘’Darih’’ de Sidi Ahmed Aberkane saint, patron de la ville, et à quelques dizaines de mètres de la grande mosquée, se localise le SIBE de la cigogne blanche. On y dénombré 33 nids juchés en haut de vieux et grands eucalyptus témoins silencieux de l’évolution et de l’extension de cette agglomération. Cette colonie est l’une des deux plus importantes du Maroc après celle des murailles de Dar El Kbira de Méknes (42 nids). Ce site constitue, d’ailleurs, l’un des rares points de concentration où ces grands échassiers se reproduisent normalement.

    Le Thermalisme

    La source de Fezouane

    merci a http://said35.chez-alice.fr/
    La source thermale de Fezouane est située au piémont nord des Béni Snassen. Elle est née à l’issue d’une intense activité volcanique durant la fin du tertiaire et le début du quaternaire. Elle a pris du renom et de l’importance avec le premier sondage effectué par les pouvoirs publics entre le 29 Octobre 1961 et le 14 Janvier 1962.
    Ses eaux de bonne qualité, appartiennent au groupe des bicarbonates calco- magnésiennes. Elles sont appréciées pour leurs propriétés curatives, notamment dans le traitement des maladies des reins.

    La source thermale de Chouihiya

    Une source dont les eaux possèdent des propriétés thérapeutiques en dermatologie, se situe au centre de la commune rurale de Chouihiya à 30 Km de la ville de Berkane.

    L’héritage culturel

    Toute forme d’art est une source de renseignement sur la vie, la pensée et la sensibilité des hommes qui le crée. Le patrimoine culturel de la région de l’oriental s’est imprégné au cours de son histoire de traditions héritées des différentes civilisations qui s’y sont relayées.

    Artisanat

    Les produits de l’artisanat locale offrent une variété appréciable d’articles tels que couvertures, tapis, djellabas, robes et caftans au style Oujdi (mansouj), et produits de vannerie, ainsi que différents autres objets à base d’Alfa (paniers,…), se sont de véritables œuvres d’art reflétant la créativité et la sensibilité des artisans de cette région.

    Chants, musiques et danses traditionnelles

    Cette région se distingue par ses chants, ses musiques et ses danses populaires : Ahidous, Laâlaoui et ses variantes le Mengouchi , le Nhari et le Sghairi, des formes d’expression rythmées riches en percussions. Ces danses séculaires exécutées par plusieurs danseurs se tenant à coude et se mouvant comme un seul corps, exaltent le courage et la solidité des guerriers face à l’ennemi. La province possède également des groupes de Bardias, uniques en leur genre au Maroc. Se sont des guerriers à pied exécutant des figures expressives ; fusils à la main ils terminent leur prestation dans un nuage de poudre.

    😉 😉 😉 😉

    #214855
    samir.m
    Membre

    le fait de dementir la conversion du commandant cousteau ne nuit en aucun cas a notre religin au contraire cela eclaircis beaucoups de chose
    et demontre que notre religion est parasitè par des revelation qui n’on aucun sense juste pour la mettre a mal et semer le trouble
    il est preferable de parler d’autre preuve scientifique dans le coran qui sauttent aux yeux tel la fameuse decouverte de la relativitè d’einschtein
    Sourate a AL ANFAL VERSET 65 – 66.
    ceci est verifiable plus q’une pseudo decouverte que j’usqua maintenant aucun d nous ne peut e apporter la preuve et que l’on soutien avec la traditionnelle je connais le cousin du cousin de l’homme qui a ete mordu par le loup.
    soyon raisonable

    #214850
    hafid
    Membre

    Bonjour,

    Je vous écris ce mail afin de vous demander des informations concernant la prétendue conversion du commandant Cousteau à l’Islam.

    En effet, ayant un ami frère muslim depuis longtemps, il y a de cela 2 ans il m’affirma que le commandant Cousteau, suite à un reportage dans la Mer Rouge, aurait découvert que l’eau salée et l’eau douce ne se mélangent pas, cela allant à l’encontre des règles fixées par la science d’aujourd’hui. Il aurait ensuite parlé de cette découverte a un « scientifique » musulman qui lui aurait ensuite appris que le Coran mentionnait déjà l’impossibilité du mélange de l’eau douce et de l’eau salée à l’endroit où Moise aurait écarté les mers (attention je ne sais pas si c’est précisément de cet endroit auquel fait référence le Coran ou s’il généralise l’impossibilité de mélange d’eau douce et salée en TOUT point du globe, ça j’avoue ne pas savoir). Cousteau, face à cette nouvelle, preuve irréfutable que le Coran est un livre SAINT se convertit à l’islam 3 mois avant sa mort.

    Sur le coup, comme tout le monde j’y ai cru. La nouvelle étant si GROSSE que je ne pensais pas que mon ami mentait, surtout que je savais que c’était de bonne foi.

    Puis ces derniers jours je me suis penché sur cette fameuse conversion à l’islam. J’ai cherché uniquement sur le net. Donc il est vrai que ma quête des sources à ce sujet n’est pas ce que l’on peut appeler de FIABLE A 100%. Mais j’ai été surpris d’apprendre plusieurs choses :

    déjà, le commandant Cousteau a été enterré en cimetière catholique.
    Je ne me suis pas arrêté à cette découverte somme toute banale, car je sais que en France on truc l’histoire sur plusieurs points (notamment l’existence de Vercingétorix qui est une aberration de l’histoire mais telle n’est pas le sujet dans ce présent email).

    Je continu donc ma recherche.

    dans l’encyclopédie Cousteau (je peux fournir des informations complémentaires à savoir à quelle page cela se trouve ainsi que les propos MOT POUR MOT qui y sont inscrits si vous demandez + d’informations) j’ai lu que le commandant Cousteau affirme le contraire de ce qui est écrit dans le Coran, que l’eau salée et l’eau se mélange bel et bien et cela plus ou moins rapidement le tout dépendant uniquement de la turbulence. Alors que le passage qui aurait incité le commandant Cousteau à se convertir à l’Islam (voir Sourate XXV, verset 25 ou 23 suivant la traduction possédée) parle de barrière INFRANCHISSABLE entre eau douce et salée.

    Déjà là je commence a mettre sérieusement en doute la parole de mon ami quant a la conversion de Cousteau a l’Islam. Mais je continu encore à chercher.

    La fondation Cousteau a démenti la conversion à l’Islam du commandant Cousteau dans un courrier datant du 2 novembre 1991. Cousteau était donc encore vivant à l’époque, ce communiqué n’a donc pas été transmis après sa mort ! Car beaucoup de musulmans adhérents à cette idée affirme que ce n’est que après la mort de Cousteau que la fondation a démenti et donc que Cousteau n’a pas pu s’exprimer lui-même sur le sujet, cette précision est donc importante, il était vivant au moment des faits.

    Mais je ne m’arrête pas là puisque la rumeur dit qu’il s’est converti 3 mois avant sa mort, donc qu’il aurait remis en cause tout ce qu’il a écrit dans son encyclopédie. Or je me pose la question a savoir : à quand remonte la dernière plongée du commandant Cousteau ? Avait-il encore les compétences physiques de plonger à l’âge de 87ans dans la Mer Rouge ? Personnellement je pense que non et si j’ai bonne mémoire vers la fin de ces reportages il ne plongeait plus, il laissait cette tache à ceux de son équipe, bien plus jeunes (attention je n’ai pas vérifié cela). Toujours est-il qu’il est peu probable qu’il est plongé à l’age de 87ans dans la Mer Rouge. Il est né le 11 juin 1910 et il est mort le 25 juin 1997.

    Enfin pour terminer, je me suis intéressé aux arguments adversaires affirmant haut et fort que le commandant Cousteau s’est converti à L’Islam. Les arguments sont les suivants :

    On me l’a dit donc c’est vrai (véridique!)

    Mon imam me l’a dit

    J’ai vu la cassette en question où il parle de ça comme quoi l’eau douce et salée ne se mélange pas. Je lui ai alors répondu « ça m’étonnerais puisqu’il s’est converti 3mois avant sa mort et il est mort en 1997 or la cassette sur le reportage de la Mer Rouge date des années 80 donc il n’a pus dire ça durant le reportage que tu dis avoir VU ». A cette réponse j’ai ajouté : « de plus un communiqué de la fondation datant de 1991 précisait déjà que cette rumeur était infondée » (comme dit plus haut). Je ne vous donne même pas les détails et les insultes que j’ai reçus en pleine face suite à mon argumentation.

    Ensuite j’ai trouvé un seul site Internet qui parle de la conversion à l’Islam du commandant Cousteau. Le reste ce n’est que dans les forums donc pour moi inutile, je me moque éperdument des arguments « Incroyable, Cousteau s’est converti à l’Islam ». Pour moi cela ne signifie rien. J’ai donc trouvé un seul site qui parle ouvertement de Cousteau et de l’Islam c’est le suivant : http://www.air-islam.com/liens/Sabre.htm Vous verrez qu’il est peu crédible. De plus dans les divers forums que j’ai visités je surpris de croire que beaucoup sont persuadé que Cousteau, Napoléon, Michael Jackson, Amstrong se sont tous convertis à l’Islam

    Dernier point, j’ai trouvé ensuite deux communiqués de presse tirés de deux journaux du moyen orient (je pourrais donner les pages web par la suite si vous le désirez) disant que le commandant Cousteau s’est converti a l’islam suite à une rencontre avec un Dr. musulman (aucun nom du docteur en question n’a été mentionné dans les 2 COMMUNIQUES !). Je tiens à préciser que cette soit disante preuve ou plutôt devrais je dire INFORMATION PSEUDO-OFFICIELLE (puisque c’est apparu dans des journaux, je suis gentil je concède que se soit de vrais journaux…) je l’ai TROUVE PAR MOI MEME, les défenseurs de la thèse adverse n’étaient même pas au courant de cela, leurs uniques arguments je re-précise étaient « on me l’a dit donc c’est vrai ».

    Voila j’en ai fini avec ce long email. J’aimerais vraiment que vous preniez cette information avec le plus grand sérieux. J’ai personnellement connu deux personnes qui se sont converti à l’Islam en ayant appris que le commandant Cousteau s’était converti lui aussi. Il y a plusieurs techniques utilisées par les croyants musulmans afin de convertir les plus naïfs. Pour les français l’argument est Cousteau, pour mes amis d’origine africaine, antillaise, en clair pour mes amis de couleur noire on leur fait croire qu’il n’y a que le Vatican qui a cautionné l’esclavage en Afrique…ils masquent l’esclavage perpétré par les musulmans sur les côtes orientales africaines (îles de Zanzibar notamment), près de 20 millions de noirs furent déportés selon plusieurs sources.

    Bien entendu il est logique que vous doutiez des biens fondés de mes arguments étant donné que je ne vous ai pas fourni les adresses email où je les ai trouvé. Mais c’est pour la simple et bonne raison que j’aimerai que vous fassiez un document sur la conversion de Cousteau à l’Islam et démontré par A+B que ce n’est qu’un tissu de mensonges. Je pense également que vous avez des contacts, il faudrait rendre l’affaire PUBLIQUE car le danger est là ENORMEMENT DE PERSONNES SE CONVERTISSE RIEN QUE A CAUSE DE L’AFFAIRE COUSTEAU, ne prenez pas ceci à la légère !

    En espérant que mon ami qui est frère muslim me pardonne,

    Cordialement

    Un A.T.


    #214841
    samir.m
    Membre

    je l’ai entendu il ya belle lurette minimum 20 ans sauf que 10 ans apres cela il avait toujours la coupe de champagne qu’il avalait d’un trait a chaque cloture d’expedition pour feter les decouvertes ,et pour ton information il n’a point ete convertis a l’islam mais restè de confession judeo chretienne la preuve son enterrement 🙄
    et arretons de raconter n’importe quoi un jour en balançant des conneries pareil la science demontrera le contraire et nous n’ouront pas l’air idiot arretons de parasiter notre religion 😉

15 réponses de 46 à 60 (sur un total de 63)
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