AUX CONSEILLERS DE SM LE ROI, ÔTEZ CES TAXES SUR LA SANTE QUI LA RUINENT !

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    DR IDRISSI MY AHMED
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    ASSOCIATION DES AMIS DES MYASTHÉNIQUES DU MAROC

    A L’ATTENTION DE VOTRE EXCELLENCE

    ÔTEZ CES TAXES SUR LA SANTE
    QUI LA RUINENT !

    Lettre ouverte à messieurs
    les Conseillers du Roi et les Ministres du Gouvernement de SM

    La médecine à fond et les soins à bon prix
    sans taxes indirectes ni pénalités fiscales

    « La gloire est dans le changement de nos erreurs,
    même celles du fisc qui ont été institutionnalisées.»

    Demain nous ne serons plus là…Pour défiscaliser la santé et l’assainir des taxes iniques et prébendières. Posez-vous cette banale question, vos Excellences. Qu’a-t-on fait pour les malades ? Si peut encore, n’en plaise au Ministre de la Santé ! Car il peut plus le disciple d‘Albdelkrim ! Plaidoyer ou réquisitoire, persévérance ? L’Aïd ou le farniente des vacances, votre lucidité et votre sens du devoir, s’imposent messieurs constamment et se doivent d’éclairer notre avenir, notre santé, le prochain budget et notre voie future.

    Détaxe des médicaments et réforme sur les soins.

    «La santé est un état de quiétude du corps et de l’esprit. La santé est l’âme du corps. La santé est la religion du corps ! Car c’est elle qui relie la vie et donc l’âme au corps. La médecine est le temple de cette âme ! La santé est le bien ultime de l’homme. Si l’âme relève de Dieu, la santé est y pour quelque chose ! La santé est le paramètre le plus important de la dignité. C’est sur ce point qu’elle allie politique et religion. La santé édicte selon cette même éthique des lois pour la sauvegarde des personnes et de l’espèce ! ». In les Chroniques différées de Mme Student. Seulement j’ajouterais, avec sagacité et persévérance, que la dignité de l’homme est dans sa santé. Sans santé, il n’y a pas de vie. Et quant à l’âme qui s’y accroche, elle relève de Dieu!

    La dîme sur les calvaires

    Messieurs ; Ces taxes pénale, leur libération, relèvent de vos privilèges et obligations. Il y a comme une arnaque à vouloir exploiter les tranches les plus affaiblies et à pérenniser des règlementations antisociales qui pénalisent les seuls malades. Oui les taxes sur les maladies pénalisent seulement les malades ! C’est inique, inhumain et antisocial. Les économistes qui ont inventé ces taxes dans d’autres pays, pour qu’ion les applique ici aussi, ont d’autres repères et assurances sociales qui rendent ces lois, stupides, plus supportables !
    Ainsi, les gens en manque de santé, sont les seules factions populaires dont on exploite les souffrances et les chairs ! Immoler la personne malade sur l’autel des taxes sur la santé est illogique et absurde ! Il est déraisonnable de frapper les médicaments et les soins de taxations prébendières ! Ces taxes usurpatrices sont une forme d’escroquerie légalisée, aveugle et pérenne. Elle laisse les régisseurs de passage, bloqués, incapables de réviser ces lois, fossilisées et insanes !
    Continuer de faire payer des frais de douanes, abjects, sur les médicaments et leurs intrants, est une mesure machiavélique impopulaire ! Ces surtaxes sont un frein institutionnel qui bride l’accès aux soins, restreint le pouvoir d’achat des familles et amoindrit celui des structures de santé publique et privées. Elles-mêmes ! Ces taxes rédhibitoires rendent automatiquement plus onéreux la technicité, la recherche, le diagnostic et les soins. Ces taxes pénalisent le budget du ministère de la santé, avec un impact négatif sur ses hôpitaux. Leurs moyens, leurs prestations, leurs actes, leur efficience et leur disponibilité, on le voit en sont quotidiennement, en sont négativement affectés. Ces taxes représentent quand même, près du quart du budget. Et quand vous parlez de gouvernance ?

    « La Médecine, dixit le professeur Chraïbi, n’est pas une science exacte.» La politique et les lois, non plus, dirons-nous ! Même les lois bibliques connaissent, depuis leur écriture, la critique des faits et l’exégèse des hommes. Ces remises en question, humaines après tout, loin des bravades stériles et des tribunaux d’inquisitions punitives, se font de plus en plus prégnantes et pressantes. Sans avaliser les perversions, il est civiquement sain et licite de faire nos observations sur des lois que l’on dit sobrement « humaines » ! Critique et logique, ont développé la connaissance des hommes depuis Socrate et Platon ! La médecine et la chimie ont opéré la suite ! L’homme moderne doit beaucoup à cette médecine des sages et à la civilisation musulmane qui en a véhiculé les progrès !

    Sans les profaner, étant malgré nos faiblesses, les justes continuateurs de ces sages, ne soyons ni hautains ni impudiques dans notre ambition, encore moins complaisants entre-nous ni obséquieux devant nos juges et nos dirigeants ! Mais disons leur la vérité de nos sentiments et de nos peines, avec justesse et fierté, osons notre point de vue : la vérité ! La vérité sur les souffrances et sur nos épreuves de techniciens de la santé. Et cela, loin du rêve et de l’utopie, dans l’optique de solutions pragmatiques, réalisables, dénuées de toute forme d’exactions inciviques. Parce que, d’abord, nous ne sommes plus sous le carcan décadent des colons et de leurs lois, ni comptables des mesures dégénérés anciennes !

    Nous sommes souverains et libres d’opter pour des solutions de santé, généreuses et solidaires. Une réforme ! Comme le professe et le souhaite SM le Roi, qui depuis son accession au trône, mène une marche lumineuse et humanitaire, une marche exemplaire auprès des couches faibles et défavorisées ! Et ce par delà frontières avec un succès brillant et tant d’admiration. Ce très bel exemple ne doit pas nous laisser, nous cadres, et vous les honorables Conseillers du Roi, ministres, et parlementaires, inaptes aux changements et placides à en devenir incompétents !

    Cette sagesse et cette éthique, ce courage et cette proximité, sont l’esprit de notre programme. C’est le but de ce prêche médical, réquisitoire du pauvre et plaidoyer pour les malades, en faveur de la réforme de la santé et de ses moyens d’accès ! Nous rendons grâce ici à l‘AAMM, aux doyens qui nous y honorent, aux circonstances qui nous décillé les yeux et permis de nous réveiller sur ces pratiques antinomiques et retorses et d’en fustiger les aspects rétrogrades. Nous sollicitons le réveil de tous les acteurs et les faiseurs d’opinion de la société. Nous revendiquons l’exonération totale de TVA sur la santé et aspirons à la suppression totale de la Taxe de Douane, à leur abrogation définitive. Tant sur les médicaments que sur les machines industrielles, tant sur les intrants et les réactifs, des labos et des hospices, civils et militaires, sur toutes les machines qui permettent d’explorer les maladies et de les traiter, qu’elles soient légères, graves ou handicapantes !

    Les chercheurs, imbus d’une religieuse gloriole, que la science atavique, dans sa grandeur cerne d’une sacralité à crédit, diraient que c’est une honte de parler de la médecine comme d’un art ! Les concepts religieux n’en font pas un mystère, mais y donnent foi plus que dans les talismans. Les femmes en font une cuisine interne, quand les politiques se morfondent sur le trou béant où les plonge avec âpreté la Sécu ! N‘empêche que la médecine, bonne ou mauvaise, selon ceux qui l’administrent ou la reçoivent, a un prix ! Notions matérielles, galvaudée pas ses détracteurs, mais cruelle et cynique pour les malades, graves ou légers, sans sensiblerie ni aucune ni compassion superflue ! Ne serait que pour parler du coût, des langueurs et des difficultés des études ! Ne serait-ce que les coûts rendus accrus par l’achat du matériel, des instruments, des machines, des réactifs, qui sont à la base de la pratique et des soins. Ainsi pour le malade tous les frais ne se résument pas au seul fait de l’achat du médicament ! Il y a un mot pour exprimer cette plainte : la souffrance, qui est synonyme de la fastidieuse, longue et stressante quête de son soulagement. Cesser de souffrir pour travailler et profiter dignement de la vie, telle est l’INDH de chacun.
    Le magistère qui nous fait office de boulot, cette gloriole qui a perdu de son fantasme édulcoré d’antan, contrit de concurrences déloyales et d’intrusions diverses, contraint le médecin à une intimité, professionnelle, serrée avec le malade ! Cette proximité et la raison de cette sympathie sont à l’origine du transfert des problèmes inhérents à l’accès aux soins sur le médecin ! C’est dire que nous sommes, nous les médecins, fiers disciples d’Hippocrate et de nos sages les plus anciens, viscéralement touchés par tout ce qui nuit à nos patients. Autant que leurs familles, sinon plus informés encore, de la profondeur des dols qu’ils supportent, parfois en les ignorant ! C’est dire aussi que l’impact du prix des soins est la condition sine qua non du maintient de la vie ! Dire «la vie », pour parler de la « maladie », c’est aussi une façon de parler de la mort, et de montrer le rôle de la « santé » dans le maintient de cette « vie », unique et non renouvelable, pour celui qui souffre ! Malgré les crédos des patients et leurs espérances !

    Est-il utile de rappeler ces banalités ? Ces « mièvreries », que dépassent les gens nantis, ceux qui ont assez de lucre et d’insouciance, d’orgueil, d’oublis ou de distance, spatiotemporelle, entre leurs beaux quartiers et les couches défavorisées ? Est-il utile de rappeler les dures contraintes des médecins face à l’indigence des moyens où vit la majorité d’un peuple consumé qui les consulte ? Est-il utile de rappeler aux gestionnaires les contraintes-leurs ? Est-ce une offense que de vouloir changer les lois, quand elles sont injustes et implacables ?

    Notre inconscience collective, annihilée ou blasée, par la chape des silences respectueux ou coupables, se complait dans l’habitude passée et le laxisme actuel. Le laisser-aller, qui nous fige, laisse augmenter la facture des soins pour le sujet malade. La peur laisse ainsi bien du monde indifférent ! Les chercheurs plongés sur leurs oculaires, les enseignants occupés à plein temps, les cadres qui régissent les textes, restent ensemble et chacun dans ses arcanes, si ce n’est dans leurs tours d’ivoire. La pudeur des malades qui leur sont confiés, pour ne pas dire leur crainte et leur ignorance, ne les poussent guère au réveil !

    Sommes-nous inhibés devant ce besoin d’INDH sanitaire? Qui plus est, Partis Politiques et Société Civile, des religieux aux séculiers, et jusqu’à présent encore, tous semblent paumés ou désintéressés, inhibés sur ce registre, qui force leur négatif silence ! Sauf cette exception que je salue ! Celle de la récente diminution des prix de certains médicaments. Même si elle n’est parfois que symbolique! Les décideurs, jusqu’à présent, quels que soient leurs programmes, libéraux ou socialistes, économistes et financiers, ne peuvent pas faire l’autocritique des budgets restreints qui leur sont alloués, par les Finances Publiques. Le Premier trésorier du royaume ne peut pas, de lui-même, soustraire de ses rentes une rubrique (quoique inique) qui lui rapporte, sans la changer par d’autres revenus. Il faut donc l’éclairer et le lui demander ! Messieurs les Ministres, réveillez-vous ! Nous requérons plus de civisme citoyen de votre part et plus d’engagements civique dans votre future Loi des Finances. Qui osera le premier parmi vous, ouvrir cette nouvelle étape, cette réforme révolutionnaire humaniste, cet autre travail herculéen ? INDH sanitaire, salubre et humanitaire, à la fois démocratique, magistrale, royale et révolutionnaire !!

    Appel. Et c’est avec espoirs et gratitude, que ces mots aspirent à La Plus Haute des sollicitudes ! Un secours, une grâce qui n’est pas loin des bontés traditionnelles de nos bons et illustres rois ! Une faveur, qui ressemble à un acte de vérité, à un fait de justice, tiré de nos préceptes religieux et de nos convictions sociales. Un geste de noblesse et d’amour, qui puisse éveiller des vœux que l’on sait inextinguibles !

    Sauf que maintenant, ministres et conseillers, reconnaissent et que les malades savent qu’il est injuste, illégal, inique et malsain de faire payer aux gens leurs maladies et de les punir un peu plus, par des taxations sur les médicaments qu’ils se doivent prendre ! Question de vie ou de mort ! Quand ils peuvent les acheter ! En vérité cet arbitraire, cette incurie subversive, pousse à la conscience du drame. La conscience du fait est prégnante chez tous les marocains ! Ces taxes, cette pénalisation sont ressentie comme une véritable exaction, une punition collective, dans ce qui ressemble à une tutelle coloniale ! Une prédation tragique et une colonisation que notre indépendance des colons n’a pas encore libérées ! En contrepartie elle sensibilise et échaude les citoyens, responsables et administrés. Elle doit éveiller en eux un réflexe salvateur et identitaire, la solidarité ! Concept, fait de dignité retrouvée et de liberté, tel que assumé avec exemplarité et passion par Le plus aimé des Marocains, Le Roi. Notre souverain qui régit et qui inculque les nouveaux concepts de droit et de devoirs, à commencer par ceux de l’Etat, de ses Cadres et de leurs succès et de leurs obligations!

    Nous sollicitons ainsi une réforme régalienne, une décision politique souveraine, qui provienne des Haut Lieux, afin de remédier à cette plaie nationale, qui dépasse les simples décideurs et les gouvernants, élus ou passants. Nous en attendons, cette grâce illustre, intelligente et innovante. Nous espérons vivement qu’une décision, en émane, afin de reformater le fisc dans ses rapports avec le secteur des soins et celui des médicaments.

    « La santé est une question existentielle vitale, car la santé est ce qui retient le corps à son âme. Elle nécessite un traitement spirituel, royal, qui dépasse celui de la simple intelligence des personnes. » In Mme Student.

    Avec ma gratitude, Votre Excellence.

    Dr Idrissi My Ahmed,
    Kénitra, le 21 Juillet 2016

    ASSOCIATION DES AMIS DES MYASTHÉNIQUES DU MAROC
    CENTRE DE RÉFÉRENCE REGIONAL DES MALADIES NEUROMUSCULAIRES
    112, AVE MOHAMED DIOURI, KÉNITRA, MAROC, TELFAX: 053737330, ASSISTANCE: 0661252005
    aamm25@gmail.com , http://myasthenie.forumactif.com

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