Résultats de la recherche sur 'ESTO'
-
Résultats de la recherche
-
EPITAPHE AU LION DE MOGADOR,
ODE A SI TAÏEB SEDDIKI ET CONSORTS.Je voudrais offrir au Lion de la scène, le génie qui est parti dormir, sans jamais mourir, ces quelques sentences et ces petits mots.Une élégie, un cantique sans rimes.
Si les arts, l’écriture et la peinture, ont de toujours des commanditaires, des amateurs de parmi les mécènes, les rois et les hommes de culture, occis par la facilité locale et la bien pensante indigène, le cinéma périclite et le théâtre se meurt ! Notre ignorance, notre pauvreté en la matière, sont de leurs ressorts, comme sur les desks de nos régisseurs. Ils s’y affairent et ahanent et on sent leurs efforts.
Mais pitié pour les instits marcheurs, les docteurs qui se sont rangés, les malades et les mourants qui restent dehors, malgré l’invasion des mercantis et des marchandeurs. Le socialisme pousse des siens vers l’extrême opposé et l’extérieur.Martyrs de leur évolution contrite, ils gèrent contre soi et les leurs les affaires. Et s’ils cèdent aux impérialismes divers et ce depuis l’été, le pays a besoin, pour ses engagements, de le faire ! Est-ce pour cela, Si Taieb que les saisons nous tournent en ridicule ? Et qu’on arrose et qu’on chauffe en hiver ? Une impasse, une punition, malgré nos prières surérogatoires et de bon cœur ?Certes pas messieurs.Le Purgatoire manque d’imagination et d’eau. Non point, on se démène ! On se déchaîne on invente, on crée. Onpulvérise nos raccords ! On a le vent en poupe et le radieux soleil est apprivoisé. Le Maroc avance, en train TGV ou en TNR. Vers la sécheresse, tu ne le vois pas ? Non, l’espoir est de mise et les pluies viendront sauver l’année. Si tout est devenu sec, on ne sort plus, le soir pour voir, quoi que ce soit, depuis longtemps. Les télé nous ont assagis et sédentarisés. On se terre. Question de mode ou de flousses ! Le théâtre est at home ! Plus de théâtre, c’est dépassé ou quoi, a Si le Maâlem? Plus de planches de salut. On manque de pièces nouvelles et on est à la diète, sans Mercie. Et pire, chacun est agrafé enkysté, muet ou bavard, à son phone en solitaire, enchaîné. Dès lors le théâtre, tu peux l’emporter !
Mais si on cherche de parmi les causes de ces replis, j’en retiens une. On est ivre des pièces dépassées, de vos pièces de théâtres, ressassées ! Devenues comme le vin ancien, des labels d’icônes ? Des étiquettes qu’il faut préserver ! On nous les remplace par des délices qui déchantent, incongrus pour les fêtes. Indigestes,rasoirs, surpassés, des motifs de vomitos et des délits assommants surconsommés.Des délits d’ivresse, as-tu dit Seddiki ?Bourrés de bourrages ! De sommeil s’entend, toi qui crinière aux vents, sur le vertex impérial, blanchie, tu irasdécouvrir, ce que cache le sous-sol des planches. Là médusé tu verras, comme augures et pythies, des prophétesses et des déesses. Bonnes à faire jaser sur tes scènes ! Mais qui jouera leurs rôles, sans toi pour les diriger, pardi ? En les instruisant, en les amusant, en nous faisant rire et réfléchir ! Parfois, de plaisirs jouir et taper…des mains. La bande débandée, s’est éclatée ! Kana aboukouma li Saliha. Wa kanateoummoukouma Saliha !
C’est de toi Taïeb ou de madame Student ces mots ? ‘’J’aime les gemmes et en tant que femme, les camées’’. Ça va mieux, sans le dire. Camées, elles n’ont pas besoin de cadeaux. Elles deviennent utilitaires en silence. Taisez-vous les femmes ! Pas d’insinuations inutiles. On ne va pas l’incinérer. On l’encense, le manitou, on prie sur son âme éternelle et on l’enterre, selon le modus operandi.
Nous célébrons un mort. Prier sur un homme. Et un millier de gens, de parents et de fans, respectueux, te conduisent là où tu sais. Le cadeau, l’offrande est en elles. Pas de trivialité. Il a été un père admirable, un artiste, un lettré, un homme plein de sens, admirable, aimé et respecté ! Nous ne mentons pas à faire ton élégie.
Dieu, le Créateur, n’a pas besoin de se rassurer sur nos crédos. Dieu n’a pas besoin de se révéler à nous. Il est en Ses créatures, dédié et dédicacé. A Lui l’âme et le miracle des corps et de la vie. Face à notre intelligence et notre conscience, face à nos sens restreints et rabougris, il y a la vie dont nous ignorons les repères. Et face à nous, de tous les côtés, il y a tout cet univers qu’Il a fait. Un cosmos,sans limites,qui nous défie d’en connaître les origines. Surtout celles du Concepteur, Celui qui les a faits.
Mais, est-il resté dans ses plafonds, ces portes et ces lits qu’il a façonnés, le menuisier ? Je parle de My Othmane Oudghiri, le maître de Si Taïeb Laalej ! Le scénariste reste-t-il, comme l’auteur sur ses planches et dans les théâtres et les décorsqu’il a montés ou sur lesquels il a agi ?
Dis-moi si Taïeb Seddiki, toi qui vient de partir dans le Barzakh, tu m’entends de là ? Je ne parle pas du corps, offert à la terre comme l’ultime acte de ta dernière scène. Le clou planté sur la porte de la maison cédée, selon l’anecdote asinienne est un pari. Uncorps cloué, non pas sur une croix de bois, mais sur une porte intergalactique, la Terre.Et puis, si l’homme peut habiter dans les maisons qu’il fabrique, la Déité, Elle, n’y est pas consignée ! Si mon père ou mes ancêtres, sont en moi un peu, comme ces gènes ataviques et irrédentistes, qu’a-t-il l’objet de lié et de physique avec son illustre créateur ? La signature en bas du tableau !Est-elle le tableau ou le corps et l’espace de l’âme, l’habitacle, de celui qui l’a peint ?
Ou,que reste-t-ilchez certains humains,comme vestigesde leurs ancêtres ? Colons, impérialistes ou tyrans, martyrisant les peuples, opposant les pays et déchirant, ostensiblement et sans voiles,de nos jours mêmes, de prestigieuses nations ? Des bêtesimmondes et c’est péjoratif pour celles-ci, comme qualifiants injurieux et argument ! Des humanoïdes, civilisés ou pas, démocrates ou fascistes, gênants de par leurs tendances abominables et criminelles ? Dites-moi les Taïeb-s, que dis-je là ?
Nos contemporains méritaient que vous en fassiez, les caricatures charitables ! Des tragédies, à leurs mesures, de pirates, de monstres et de corsaires ! Des comédies pour les maudire, les médire ou les corriger simplement ! Les apocryphes inassouvis, les tyrans aux fausses tendances, religieuses ou démocratiques, fallacieuses et faussaires, les entités bestiales sanguinaires, aux mœurs antédiluviennes fossiles ? De qui tirent-ils les gènes ou pire encore les ficelles et les armements ? Du hasard, le destin de Dieu, (hacha li Allah), de Satan ou des richissimes illuminatis ? Sont-ce les E.T. ? De qui tirent-ils les essences enfin, pour causer aux hommes, tant de guerres et de crimes anti humanitaires ? De là où vous êtes les Taïeb-s, faites-nous en le théâtre, pour les cribler là sur scène et dénoncer ces horribles Machiavels ! Voire de les corriger en rigolant : ‘’castigatridendo mores’’, c’est dépassé comme sentence, je crois !Seddiki va se réveiller de son lit et me crier. Tu rêves Docteur ! Ces indélicats sont à jamais incorrigibles. Je te l’affirmerais le jour de la Résurrection et lors du Jugement Dernier.
Sommes-nous, avec eux en premier, les maudits de nos gènes et de nos héritages ? Enfermes dans la malédiction, fanatique et raciste, de nos égotistes entités? Plus près de nous. Il y a quelques observations. Voire en plus pacifistes messages. Comme ces chromosomes qui logent chez Nour et qui actionnent Adam, mes deux petits ! Je ne pense pas qu’on livre à nos bambins toutes les haines, en héritage ! Mais les médias et les politiques, les programmes scolaires les édifient et les cultivent, s’ils ne les dopent et les formatent, avec extase extrémiste et abus de langage !
Dieu, donc n’est pas à l’intérieur de Son œuvre. Nous ne sommes pas en son sein ni une partie de sa chair, pour les plus chrétiens d’entre nous. Ce serait alors, une part périssable de Dieu et ça ne saurait être un critère solvable ni honorable de Sa déité ! Dieu ne peut pas être confondu avec la multiplicité de Son œuvre. Aussi belle soit-elle ! Une œuvre qui défie tous les hasards, de par ses calculs, leurs nombres et leurs complexités.
Dieu ne peut être confondu avec son œuvre qui tombe en jachère, qui périclite et qui meurt. Fussent-elles aussi fantastiques et admirables, ses œuvres ! Je cite en vrac, ses créatures, la vie, ou ces astres,cet univers incommensurable et ces étoiles. Ces galaxies, qui nous déconcertent et nous défient. Puis cet espace-temps incommensurable ! Mais, elles sont Son œuvre, pas Lui ni le chez-lui, même s’il en perce les recoins subatomiques, les plus infimes des corps, des vibrations, des ondes ou les masses colossales les plus éloignées.
Si Taïeb, ne condamnons pas notre quasi futile virtualité ! Je dirais notre punctiforme instantanéité ! Et ne confondons pas le théâtre, la scène, les décors, avec ceux qui les montent ou celui qui les écrit !
Les Taïeb-s, qu’en savez-vous maintenant que vous êtes de l’autre côté du jeu et des chants, loin des livres, ivres de jeux de mots et des planches où vous vous manifestiezet où vous festoyiez ! Seddiki, tu aurais dit, toi, manifestoyiez*! Parce que pour toi, il me semble que la vie était une large planète, un théâtre universel, ou les jeux de mots faisaient fureur et donnaient un sens à la joie et la vie. Et, tel un seigneur,dans ou sur son domaine, tu te confondais corps et âme, en bagouts inclassables, en plaisirs inextinguibles et inlassables; avec ton admirable et passionnante vie.
Tu as bien vécu, vous avez bien vécus, messieurs et longtemps brillé. Mais jamais assez pour toi, Laalej ni toi Seddiki, ni pour nous enfin. Car l’amour et la dignité, Lallala Dignité, sans arrogance, mais avec fierté, le respect et l’admiration, à vous nous liaient. Et, vous deux, certesvous lesaviez !Il suffit au lierre d’être vert et de s’attacher là où il peut s’agripper. Tu demeureras aussi vert que brillant. Les bambous se souviennent du Wali qui s’en était moqué de leur verdeur, en recevant, il y a dix ans, leurs odes. Les a-t-il lus, mes chants ? Nos élites quand elles reçoivent des félicitations, nos illustres ministres pour leurs postes, les walis, les conseillers, les chefs de Parti, parlementaires ou simples quidams, que ne prennent-ils le temps poli de répondre aux vœux qu’on leurs et aux compliments qu’on leur fait ! Oui, c’est un plus,la politesse, comme dimension. Une concitoyenneté rassurante, une courtoisie de grande classe. Si elle rassure des fois, ou émeut les épistoliers du dimanche, elle apporte un plus de prestige à ceux qui les signent. Comme Fidali, quand il féconde sa peinture par son sigle ou El Assal, qui émarge ses beaux tableaux !
Taïeb, qu’avons-nous de mieux ou plus que les bêtes que nous écrasons par inadvertance, ou que nous mangeons goulument ? La supériorité de la race ou du langage ? L’identité des conquistadores du Nord ? Le poids, la taille, l’intelligence, la conscience, la cultureoù tu t’activais, ou une partie de l’esprit de Dieu ? Puisque tous les Nobels comme les richards et les leaders, comme les malfrats et les dealers,et lesdits moins que rien, succomberont tous, sans exception !
Parallèlement Taïeb !La tortue amputée, comme les oiseaux hôtes de ces arbres, adore de me voir arroser le jardin. Par ces mots, je verse ces vers sur le tien. Elle s’arrête, par pudeur ou de peur, sinon par respect, quand il me vient de la rencontrer. Un moment après, je priais, en pensant à ton âme Seddiki. Comme à mes douleurs et mes peines, à mon fils éloigné et à mes patients malades,aussi. J’ai lancé des vœux de repos, verséstels ces mots que j’avais écrits sur Al Bayane, à la suite de la perte de ton frère, que tu appelais tendrement et par respect, Azizi. Et, enm’adressant à Dieu, pour nous exaucer, voilà que le rare crapaud, que je n’ai jamais vu au jardin, se met à coasser. Je n’ai pas dit croasser, je laisse ça à la noire victime des renards ! Qu’a-t-il dit en m’entendant ? Etait-ce un dialogue impromptu, une chicane ou une prière conjointe ? On n’en sait rien !
Les troncs bruissent en se frottant les branches. Sans le vent, cet autre ne saurait se gratter au mur de clôture, pour sentir qu’il existe et ainsi chasser les parasites qui lui collent aux feuilles. Par-delà le terrain vague, verdi et fleuri, en ce printemps sec qui défie les gouvernants, mon regard croise un chanteur de cuicuis. Il est attaché, en oblique sur l’une des branches de cet autre bosquet. Et son chant agace le nouveau chien du nouvel avocat, qui ne comprend rien aux litanies ! Faute de le comprendre et de lui répondre dans la langue qu’il sait, l’écho face au Bar-Lev, lui tient compagnie et amplifie sa voix. Mon regard se fixe sur les hauteurs de cette rangée d’immeubles envahissant des voisins qui me cachent le bon Dieu, le fleuve et le port, en perçant les nuées. Tel est mon monologue !
Les échelles des toitures, ces antennes hideuses, reliefs des années de plomb, commencent à céder leurs hauteurs à ces oreilles perfides qui écoutent lessatellites. Ces émissions culturelles et d’information ou de détente défient le temps ! Au contraire des plus noires et polluantes, ces fumées toxiques et pathogènes, des 5 cheminées de cet Onee de Kénitra. Ou comme ces panneaux publicitaires horribles par endroits, ces pénaux hideux, qui nous défient et polluent l’esthétique de la cité de Lyautey. Et c’est grâce à cette radiotélévision, que j’ai suivi ton enterrement et la soirée qui t’a été dédiée, en hommages, il ya longtemps ! Et puis en cet instant ta pièce, le kaftan d’amour. Salut l’artiste !
Ces émissions de télévision, envahissantes, fanatiques ou vicieuses, nous apportent des valeurs,parfois douteuses ou intrépides, qui nous sortent de nos cultures poudreuses en nous mettant aux pas, au rythme des pays avancés. Elles stimulent nos productions, c’est un fait ! Des idées déconcertantes qu’on sait mal intégrer, nuisibles qu’elles sont parfois. Car ces perfides services satellitaires, n’est-ce pas, nous déstabilisent en défiant nos gouvernants pacifistes et nos avancées rassurantes.
A côté des fadaises locales et des berceuses importées, des pubs envahissantes et invétérées, nous assomment. Face aux inerties indigènes et indigentes, la multiplicité des stations défie l’entendement. Les idées interdites, les films obscènes, s’ils libèrent certains dérangent la majorité morale des gens réguliers et des bien-pensants que nous paraissons être. Ou devoir être, entre schizophrènes, on s’est compris ! Et là, je me demande les Taïeb-s, où sont vos successeurs ? Les génies catapultés, ne font que chanter pour nous distraire…De quoi au juste ?
Commencent alors la chicane des forums injurieux ou complaisants, rehaussant les interdits et jactant sur leurs précipitations. Prévenance ! Cette prophylaxie ressemble à un interdit et devient un excitant. A ce stade ils ne font qu’enticher la masse des interdits, qui gagnent en célébrités et en auras, sans mériter normalement autant. A titres préventifs, bien des vaccins sont en ce moment conspués ! Demain, dans un siècle, le Ministre les interdira.
Face à ces défis et à ces manques, je me répète. Et, si je prie Dieu pour le repos de vos âmes, je demande à vous les Taïeb-s, Seddiki et Laalej, où sont donc vos successeurs?Ternis ou enterrés ou qu’on ne les ait pas fabriqués ?Recevez ce panégyrique, forgé de demandes insistantes aux Responsables,afin d’honorer vos successeurs et pour relever le deal de l’éducation, de l’enseignement et de la culture. La charge qu’ils ont de réveiller la culture dans ce bled, est honorable et primordiale. Elle est à la hauteur de votre génie et au respect indu à ceux des instituteurs et des professeurs qu’il faut encourager et ménager, au lieu de malmener pour un dernier mot ou un vulgaire pactole.
Je pense que pareilles conclusions et sermon eussent pu être inscrits dans vos testaments ou sur vos pierres tombales, pour une meilleure succession. Une succession qui n’enlèvera rien à votre génie et qui tombe à point nommé, comme une épitaphe !
Dr Idrissi My Ahmed, Kénitra, le 07 février 2016
LETTRE A MOISE !
JOURNALISME VÉREUX: LA LEÇON DES GENS DU MONDE HEXAGONALEn partage, Salut et bénédictions à Moïse !
Je réponds à votre post du dessus où vous me dites :
» Non, désolé, Dr, seul le peuple marocain peut se sortir de ce système antique. Révolution, comme jadis en France ! ‘’ ‘http://lnt.ma/blog/fahd-yata/
Vous disiez , là aussi, Moïse :
» Quand apprendrez-vous enfin à critiquer et à protester contre le régime moyenâgeux qui oppresse et ruine le Maroc ? »On s’est plaint à qui ? Dites-le moi, franchement, Moïse ou Moshé, à l’hexagonale, sans tergiverser ni louvoyer ?
Et qui sont ces prophètes, ces leaders et ces maîtres hermétiques, qui selon vous, vont nous pousser à l’Exode libératrice sinon à la sombre et cruelle Révolution? Moïse au nom prophétique, sans polémiquer, n’avons-nous pas d’autres moyens et voies de changement, depuis les retours de Si Yousfi et Serfati et ces autres organismes et marques d’évolution du pouvoir ?
Parlons des médias et des journalistes hexagonaux et autres ! Sont-ils, aussi honnêtes que diserts, désintéressés, capables, compétents et loyaux, à vouloir nous faire du bien ? En fait, à nous déstabiliser, misérables que nous sommes, à végéter sans pétrole, ni techniques à vendre ni argent ? Vous le pensez ainsi, Moïse, n’est-ce pas ? Dites-le sans fourberies, vous ne seriez pas heureux de nous voir garder entiers nos malheurs quotidiens ? Pauvre de nous, nous ignorons, comme des ingrats, nos discrets bienfaiteurs et nos donneurs de leçons du Nord. Pervers et malicieux ! Fainéants dormeurs sur nos pelles dans les tranchées de l’histoire et notre île ensablée, au milieu des tempêtes du globe. C’est ainsi qu’on nous caricaturait du temps du protectorat. Dormeurs sur nos lauriers et nos branches d’oliviers…ou aux parlements vous croquez le topo Moïse, comment déjà ? Ça doit être un pseudo, faussement sémitique, pour tromper le forum et faire diversion !
Oublieux des champs de guerre, nous restons vigilants et nous nous y dépensons ! Oublieux volontaires des chants de guerres, nous voulons la paix, par conviction et par économie ! Tiens, vous me comprenez-là ! Nous avons fait notre choix. Il en rapport avec une longue histoire, atavisme ou impavide génome, celui d’une vieille nation. Un pays du juste milieu, qui n’aime pas les extrêmes ni leurs cruels ou stupides, voire fanatiques dépassements ! On ne sait plus qui pousse qui et pourquoi en arriver aux limites cruelles et aux sales guerres du pouvoir. Seulement, curieusement, là au milieu de ces champs pétrolifères et en face de la Palestine. Un pays complexe, que le nôtre, Moïse, vous le savez et vous voulez le sauver. N’est-ce pas ?
Qui que vous soyez, merci de votre persévérance et de vos persuasions ! Car vous y répondez là, à toutes les interventions. Un pays donc, hélas de massives différences, mais d’union, qui a connu depuis des millénaires ce qu’est un melting-pot et biens des civilisations ! Une nation qui a ses folklores, ses us, vous en êtes témoin, un Etat qui a du chien, des chefs respectés, souvent craints, comme la bonne Justice, et que sont les Rois. Même si on les dépose, on les ramène, avec le prestige qui leur revient. Mohammed V, le salvateur des juifs, l’unioniste des arabes et des musulmans… ? Et nous autres, qui par culture, identitaire, restons leurs amis, réservés.
Oui, car nous ne sommes point d’accord sur les crimes opérés et les errements esclavagistes et coloniaux, les murs, l’apartheid et les bannissements…en prison ! Des exactions nazies et cruelles, subies par les nôtres, en leur nom. Des excusions et des hérésies commises, au nom du sélectif, du sublime et vieux peuple et son hermétique et clanique religion! Ce n’est pas à moi ni à un autre, de corriger l’histoire des souffrances, de reconnaître les droits, ni de méconnaître les compétences ou des crimes des peuples d’Orient ! Je ne suis qu’une simple personne, sans poids ni écoute partisane ou politique. Et moins encore, un donneur de leçons. Surtout en matière de politique, de sécurité, de guerre ou de religion.
Mais nous partageons la Bible en l’essentiel, l’unicité du Créateur. Si vous êtes hébraïque, j’omets volontairement et par respect, d’écrire Son Nom!
Notre nation, notre peuple, ne veut pas ventiler, les siens, quelles que soient leurs attaches et leurs convictions, quels que soient leurs styles et leurs genres, il les reçoit avec tous les honneurs et l’hospitalité en sus ! Et cette particularité, devenue un legs diplomatique, est enseignée, culturellement, sous la conduite de ses Rois (honnis par certains étrangers) et sous la houlette de sa civilisation ou de sa principale religion. L’Islam du juste milieu, que la Paix soit ! Cet Islam, qui a remplacé comme victime expiatoire, les Noirs, les Jaunes et les Juifs ! Passons…
Oublieux des haines et des colères des arrogances et des mépris, de l’hallali et du tocsin, de la poudre et des poisons, jetés sur nos têtes rifaines, par les avions…oublieux des chants des sirènes et nos simples petits champs ! Question de guerres, le Maroc a déjà trop donné, des comptoirs aux colonies et lors des guerres européennes, mondialisées, qui auront tué des millions de Juifs et d’Africains, au nom de la Liberté. Des libertés de leurs maîtres blancs, éternellement en expansion dominatrices et en conflits d’intérêts !Machiavélisme ?
Noé, Moïse, David, je confonds nos célèbres cousins !
Tous des prix Nobel de la Bible et des palmes académiques !Oui Moïse, peuple, partis, makhzen, monarchie, nous devons évoluer et nous améliorer nos gestions, pour faire cesser les injonctions des vôtres ! En restant, fidèles, fixés et adaptés à l’essentiel de nos fonctions. Mais, il est temps que les parangons, les moniteurs qui ne manquent point d’erreurs de jugement, ni de critiques déplacées et outrées à nos dépens, comprennent et qu’ils nous lâchent ! Ils nous barbent et montrent leur stupide et exécrable inculture quand ils ignorent, volontairement ou pas nos progrès réels et certains ou nos limites ! Il est bon qu’ils pensent à nous, sur les autres plans ! Ces insidieuses semonces et ces appels perpétuels à la révolution, profiteront à qui donc ? A des ‘’agitateurs humanitaires’’ ?
Qu’ils regardent à côté et qu’ils analysent ce qu’ils ont fait opérer ailleurs ! Les états bouillonnent et les crimes humanitaires, ces guerres exportées et induites, desservent l’humanité. On ne fait rien pour rien. Ce n’est pas à des loups qu’on apprend à hurler et les hiboux, ont massive presse chez la Fontaine ! Ils crient pour une ferme ou ergotent pour une vente de livres, de bateau ou de poissons !
Il y a des intérêts cachés derrière toute velléité de guerre. Pour les âmes élevées, ce ne sont que des affaires ! Des bonnes, car, ils ne voient pas les tourments, mais les revanches. Ils négligent les morts, les souffrances et les blessures, qu’il est bon pour eux de comptabiliser des milliers ! Ça devrait servir de slogans de vente, de motifs de satisfaction et de boniments dans les prospectus et les livrets de vente des armes qu’ils façonnent! Ces ‘’anges’’ ignorent les catastrophes humanitaire et les infrastructures, pulvérisées, que laissent dans les cités leurs bombes et leurs engins…Ce ne sont qu’autres champs d’investissement, de crédits et de reconstruction, pour les leurs, qu’ils pensent. On leur vendra ici et là, entre fidèles clients et bons ennemis. Les armes, les médicaments et le ciment…
A l’origine, le mot révolution, veut dire changement, étape ou période, révolue ou à dépasser ! Sauf que cet appel de changement, que vous prônez, est un appel, non point aux valeurs, des sermons pour le changement éthiques ou la révision des lois, mais une incitation au meurtre des foules inermes et à la destruction ! La révolution est une guerre civile. Un suicide collectif ou clanique dont personne ne connaît les limites ni les dégâts collatéraux ou les débordements. Et ça fleurit dans la région. Là, comme par hasard, où il y a des relents de frontières, des lancinements de fractures entres gens et régions et des reliefs, des restes indigestes de colons !
Alors halte aux gestes bellicistes incessants, sous-couvert de conseils citoyens ou de morale civique ! Basta aux dispendieux dégâts ! Ou barka ! Comme on le dit chez vous, n’est-ce pas ? Si vous êtes un agent actif, couvrant ‘’l’affaire’’ de la région !
Halte à ces guerres insensées, faute de discussions d’écoute et de franche évolution. Halte à ces affrontements, faute de concessions. Halte à révolutions perverses, semées par des criminels et des ingrats. En Orient et en Afrique ! N’ayant qu’une vie, chaque personne est en droit de détester la guerre. Chez soi ou ailleurs. Et là, sur le forum, on s’entend dicter d’ailleurs de faire la guerre aux siens ! Parce que ces journalistes ont écrit des brulots mortels et qu’ils menacent de faire de plus pervers et plus outrageant !
Dites-le autour de vous, Moïse, je vous vois parler, écrire avec opportunité et logique, doué d’une relative politesse et d’une maîtrise des mots et de soi, mais particulièrement tenace dans cet engagement ! Dites-le aux vôtres, Moïse ! Quels que soient votre nom, votre salaire ou vos instructions. Dites-leur que les marocains veulent la paix, avec soi et tiennent à la consolider partout dans la région. Et que les voix du dialogue, des mécontents ou de l’l’opposition, se multiplient et ne manquent pas !
Il est temps pour nous de nous développer, à l’instar des Juifs, des Occidentaux et des Asiatiques, malgré les contraintes qui attristent nos fantomatiques. Et ce face aux scrutateurs et aux vigiles, mercenaires, bénévoles, de l’humanitaire.
Dormeurs de la caverne, où étiez-vous du temps de Tazmamarte et des socialistes qui sombraient dans les geôles et les bastions ?Muizo, pour qui sont ces messies qui sifflent sur nos têtes ? Je plagie pour poser la question et plaisanter à la fois ! Qui sont ces messies, néo libérateurs, auxquels nous faisons si pitié, au point qu’ils nous veulent nous inoculer une Révolution ? Une guerre ‘’civile’’ est meilleure pour eux, car elle nous grillons et cuisons dans notre propre bains d’huile. Veulent-ils nous libérer, gratuitement, ou ont-ils des idées derrière la tête ? Vues leurs insistances, leurs implications dans nos affaires, qui ne sont que manipulations.Et, pour nous, malgré notre relative indépendance, acquise à grandes concessions déjà, nous restons ouvert et coopérants ! Oui, à l’endroit de nos indécrottables, pervers et pernicieux colons historiques, devenus par la grâce de l’intelligence et de la mondialisation, nos partenaires puissants. Mais, parfois la langue leur fourche et ils deviennent indélicats.
Moïse, j’ai toujours aimé revoir ce film, dont je connaissais, déjà enfant, la filmique version. Moïse sauvé des eaux ! Moïse, sont-ils si purs, nos inducteurs, nos instructeurs, quand ils s’immiscent dans nos questions et nos affaires ? Qu’elles soient sombres ou claire ? Citez-moi un pays où tout baigne et où tout a été de toujours été limpide et net ?
Moïse donc, fort de son soutien au palais du roi, Ramsès et de sa sœur pharaonne, (dont j’ai oublié le nom), s’était occupé alors des Juifs, de leur libération, quand il reconnut sa filiation.A quoi doit on la reviviscence de celle belle épopée, libératrice des Juifs et assassine des Pharaons ? Ont-ils, nos contemporains bibliques, Moïse, une baguette divine pour nous diriger, hors de notre Egypte de prison ?
Là où esclaves, sémitiques-impurs, fruits bariolés de multiples orgies et diverses origines, nous végétons, sans droits ni considérations des ‘’puristes’’ de tous les bords,dont vous êtes l’échantillon ou le générique ! Avons-nous besoin d’alerter tous les humanitaires du globe ? Leurs échos tapageurs et leurs alter egos des médias ? A les faire venir, nous encadrer et se produire, ou se parachuter en notre Libye du couchant?
Comme les Quatre Cavaliers, veulent-ils nous sauver de cet Apocalypse ? Hâter la fin du monde, juste pour nous secourir de ces bavures dépensières ? Révisables et prévisibles, parce que, pour évoluer malgré les temps durs, ça peut se réaliser et ça se doit !
Les Mercenaires inconnus, vont venir nous sauver, de nous-mêmes, par nous-mêmes ! Là, dans cette île saharienne du Maroc ! Là, où la paix règne en maîtresse ! Touchons du bois. Enlève ta kippa et montre ta tête, pour qu’on la touche afin de te croire ! Là aussi au Maroc, où se joue, avec une vigilance quotidienne, la sécurité de l’Europe. Ce bastion fermé, comme la sécurité de cette vulnérable et volcanique région ! Là, vous insistez, vous nous en voulez et vous requérez pour nous, une révolution ? Ah ! Malgré notre opposition à l’idée et aux projets anciens. Là, au milieu des ténesmes et des exactions daéchiques, vous le faites, gentiment, froidement, pacifiquement, gratuitement ! En vous permettant de vous investir dans notre destin? Non sans blagues ! Restez cool !
Alors, alarmez, les humanitaires et les scientistes, les magiciens de parmi les spectres, dites-leur de nous venir en aide ! Nous voulons la paix ici et à jamais ! Nous refusons de retraverser les rapides du Nil, Moïse ! Non aux fantastiques rêves ou à la fantasque et première injonction, venue de nulle part.
Dès lors, Moïse, toi qui est si près de Yahvé, comme Abram ou Ahmad, toi avec Issa, le toujours vivant, avons-nous besoin d’un nouveau messie ? Aussi sacré soit-il pour nous faire la dictée et nous faire honnir la paix ? La quiétude au sein d’une monarchie exécutive, en instance de devenir parlementaire ! Hermétique messager, Moïse masqué, tenace, s’agite et répond à tous les appels, dans cette foire et tribune, avec tant de persévérance, qu’on dirait qu’il veut fondre le Veau d’Or…Et à nous en donner à faire des pièces !Doué d’une belle langue, celle qu’Aaron, Haroune, prêtait à son frère Moïse son verbe ! Moïse qui devait bien penser, bégayait en public, il était mauvais tribun et ce n’est pas vôtre cas, car vous tenez tête ! Haroune, le frère de l’agitateur prophétique, avait une mission d’accompagnement de son frangin. Notre Moïse du forum, est un agitateur discret, et il ne se cache pas ! Quelles libertés que nous offre, ici la presse, malgré les dires !
Après bien des siècles, avons-nous besoin des conseils du Moïse du forum, ou de ses Tables de la Loi ? Pour diviniser, divaguer, sur la question des dessous-de-table des journalistes, ces lèse-majestés. Ou pour deviser sur l’achat de leurs silences, comme tactique policière…Et puis d’ignorer leurs déclarations, de pigistes piégés et indélicats ! Qui est derrière-eux, qui a été derrière eux, qui sont leurs clients et vrais commanditaires ? Ils ont bien un agenda, un dogme, un credo, une finalité enfin ! Roulent-ils pour les principes, y croient-ils vraiment ? Ou qu’ils roulent seulement, pour de l’argent, comme beaucoup naturellement. Mais, il y a la manière et la manière, et l’éthique est en dedans.
Qui nous en veut à ce point, pour en être si malade, pour nous pousser, non pas vers la paix, mais sur le suicide du pays, par la révolution ?Telle est la question cruciale ? Un tas d’ennemis qui refusent que l’on soit une Nation, forte, capables, unie derrière un homme-symbole, un roi et un décideur à la fois. Un homme proche du peuple, qui croit en Dieu en sa mission, en un territoire uni, qu’il défend, comme on veut et comme il se doit.
Non, Moïse, la Guerre de Sécession ne viendra pas des marocains ! Nous sommes les premiers à reconnaître l’Amérique et les premiers à lutter avec l’Europe pour les valeurs modernistes et libérales communes. Nos ennemis, nos adversaires, partiront un à un, même s’ils laissent des disciples imbus de récriminations. Et,en paix unis, libres, nous resterons !
La paix et les libertés. Celles qui se posent, dans cet article en question. Laissez la France heureuse. Elle n’a pas besoin de s’ingérer, ni par ses filiales dans nos affaires, ni à chaque fois qu’un dilettante, un opposant chicane et en veut au système et à son roi. Une occase pour grossir les affaires, en faire l’objet de rencontres d’états, pour se défendre des diffamations et y mettre un terme, un prix, à leur fin par un contrat d’achat, complaisant. Des cas de diplomatie, parallèle ou ordurière, comme celle de ces gens, on n’en veut pas! Même si, à la limite, se défendre par tous les moyens, reste un droit.Nous somme lassés de nous mettre dans ses sombres affaires qui ne la regardent pas. Laissez l’Algérie-sœur, heureuse aussi, dans l’entêtement de ses heureux chefs et maris ! Nous, la sultane de la diplomatie française, nous servons d’épouse racoleuse ou de pute de relais, souvent larguée ! Bof à l’idiot qui sortit ces insanités à notre endroit.Avec ces malfrats et leurs manigances, on nous pousse à nous renier, ou à douter de la bonne France, de sa place pour nous, et de celles de nos autres amis ! On nous pousse à tomber dans l’animosité entre voisins, ou à chuter dans les pièges tendus, de la subversion. La vôtre de pernicieuse, Moïse !
En conclusions. Nous allons à notre rythme et selon nos moyens, dans notre système ou la grande majorité détermine ses fondements et ses lois. Nous voyons ce qui se passe ailleurs, avec les pays en situation de guerre et d’éclatement. Et nos frères de partout, sur les berges de la révolte et du suicide, là autour de la Méditerranée, attendent la compassion, l’entraide pour le travail commun et le développement. Ils veulent tous la sécurité, leurs droits et la paix.
Pourquoi dès lors, vouloir susciter chez nous la sédition, Moïse ? Parce que deux comparses, veulent vendre des pages sur nos secrets ? A l’instar de ces écouteurs du Web, qui ont jeté sur la toile les secrets de tous et de partout ! Avec quelles conséquences ? Je ne saurais le dire, si ce n’est qu’ils seraient à la recherche de havres de sécurité.Je pensais que vous sautiez du coq à l’âne, en prenant le tremplin de ces scribes du Journal le Monde, pour sauter dans la mare nostrum de notre système monarchique. Mais, les interférences se relient. Leur reddition, leurs aveux de principe, sont une reconnaissance qui les grandit. Et, ils l’ont fait et devant la police française, largement reconnue. Ils l’ont fait, mercenaires au poing ou agitateurs secrets, humanistes qu’ils seraient, en mal d’exporter leur philosophie du pouvoir et leurs valeurs de s’approprier, celles-ci. Non par chantage ou escroquerie, dites-vous ! Peut-il en être autrement ? Mais par leur opportunisme et leurs divulgations de ce qu’ils appellent des secrets, ils ont fait un commerce et un objet de chantage. Piégés ? Et puis après, c’est combien pour les écoutes des chefs d’état d’Europe, d’Amérique ou d’Asie ? Pour de l’argent ou pour le simple plaisir de diffamer ? Ou par militantisme et par métier, dans ce créneau du civisme universel ! Là où tout un chacun est un citoyen du monde, quand il lit pour savoir et qu’il écrit pour communiquer.
Après ces réflexions miennes, j’ai lu ailleurs ces titres.
‘’ Journalisme prédateur; journalisme rapace. Ce n’est plus du journalisme, c’est du gangstérisme. Laudateur hier, raquetteur aujourd’hui. Après tout il s’agit d’un fait crapuleux : extorsion de fonds et chantage. Laissons à présent la justice faire son travail.’’ Ça résume un peu, je crois, la situation.
Dr Idrissi My Ahmed Kénitra, le 29 Août 2015
NARJISSADES OU NARCISSISMES
LE MOI ET LES AUTRES EGOS, NOUVELLES ET NOSTALGIES
MOI, MOI, MOI, Y EN A MARRE DE MON EGO…
Chacun peut chanter ce slogan à sa façon et se tancer dans sa propre psychanalyse. Moi, moi ! On se regarde en face, on s’admire, comme Narcisse dans l’eau du destin qui coule ou se voir dans le miroir que lui renvoient les gens de lui-même. .
Narjisse, comme la belle plante, séduit et s’admire. Elle est légende et parfum du mythe qu’elle incarne. Elle exhale de par sa personnalité un parfum de femme, un caractère qui relève l’ambiance de cette presse longtemps connue comme un repaire d’hommes, une auberge de mecs. Comme à son habitude, elle monte au nez. Et même, lorsqu’elle râle, c’est existentiel, on la respire avec satisfaction et bonne humeur. Elle sait sans railleries assumer ses libertés et parler sans peur ni reproche, pour nous offrir plus de sens et nous défendre avec clarté.Mais moi, je ne sais parler que de moi, ou de mon métier. Etant un parasite pour la chose politique, et sensé ne m’occuper que de mes malades…Non loin de là, j’ai souvent prôné aux bucheurs de mon époque, que la médecine, fut-elle un magistère, n’était pas une tour d’ivoire. Qu’il y avait la culture et le degré premier de la politique, c’est-à-dire la chose communautaire, la corpo de Médecine. La corporation estudiantine, sensée défendre notre formation, nos examens et nos programmes. Allah yerham nos recteurs, nos maîtres et nos doyens.
‘’AL MINEHA WA EL KHIBZA’’
‘’Al minehawa el khibza’’des disciples de la Qaraouiyine de l’époque. Dès leur première année et sans écrire en vert pour se distinguer, piéton inermes, ou usagers des bus, se devaient d’être des citoyens actifs et à part entière. Et le ‘’peuple des sans voiture’’, piéton par définition, de la cité et l’amphi, vaquait à ses obligations. Certains dès le départ ne voulaient rater aucune année ! D’autres, noyés dans la masse, erraient sans horizons pécuniaires empressés !Les futurs cadres n’étaient pas toujours au courant de ce qui se passe en dehors des cours de fac, dans sa rue, sous le drapeau ou les pays voisins. Le Vietnam et la Palestine étaient constamment au programme, comme les repas du resto, livréssans précision, enfermés, à huis clos.
La médecine, cette longue désinformation, donnait des raisons au mutisme politique de nos collègues. Une soustraction, amputation de fait, nous écartant de notre époque. Cette sélection marginalisait les futurs médecins.
Hier, toute intention d’expression, même pas de critiques, était vue comme une manifestation. Tout groupement appréhendé comme une émeute et contré comme une sédition. Des dangers, sanctionnés immédiatement, maitrisés, comme autant de bravades face au pouvoir ! il faut dire que les années de plomb étaient aussi celles des tentatives de coup d’état.BREF, NOUS ÉTIONS CIRCONCIS EN AMONT,
Bref, nous étions circoncis en amont, de la chose politique comme la majorité des gens.On comprend alors le détachement des gens de la chose publique. Allez chercher des cadres pour les mairies, allez leur arracher un vote et des bulletins pour vos urnes ! Marginalisés, exclus, ils ont fait de leurs offices, un sanctuaire, un repaire décrié, jusqu’à ce que leur profession tourne mal. Et avec Si El Houssaine, plus mal en point encore, plus difficile à exorciser de ses démons.
Revenons à nos moutons et à nous-mêmes. Parler de soi est la pire des indélicatesses, dans la culture populaire musulmane. On étouffe l’égo, restreint aux choses basiques, qui est sensé se déliter, sombrer et disparaître, dans l’unité de cette Oumma ! C’est un point de vue, une théorie qui s’applique à la masse. Nous tous. L’individu est une simple cellule de ce grand organisme. Je ne parle pas des bras cassés, exfoliés d’origine.Dès lors, parler de soi, en bien, est une ineptie et un pécher d’orgueil. Fut-ce pour rapporter son expérience ou donner son opinion. On naît intimidés. On se tait, point. Et chez nous l’ère d’un Basri, plus que royaliste, succédait à celles militaristes des généraux au pouvoir, partout dans le monde, après la seconde guerre mondiale. On est intimidés ou exclus, car la prééminence des partis monolithiques, les compères des leaders, inhibait les individus et les stérilisait de toute envie de parler. Les pontes se déchiraient entre-eux, voulant à eux seuls un pouvoir qu’ils ont sorti de son exil. Les chekamas du protectorat, leurs fils et successeurs des khawanas, les délateurs firent fortune. Les jeunes étaient exclus du jeu avant de naître. On est fils de quelqu’un ou on est personne. Du coup le peuple est envoyé paître et la peur s’installe de main de maître.
Le silence est d’or. Le travail était l’excuse pour se défier, se débiner et se soustraire du politique. Ajouté à ce fait un bas niveau de culture et une très très forte ruralité où l’analphabétisme faisait fureur. La citoyenneté, le civisme ne trouvaient pas de place devant les nationalistes qui ont, à leur avantage exclusif, tout goulument marocanisé. Laissons ces précisons anthropophages aux anthropologues, aux historiens et aux sociologues.
PARLER DE SOI PAR NOSTALGIE,
Parler de soi par nostalgie, ou parler des uns aux autres ? Parler ensemble, cela vaut mieux. C’est moins orgueilleux et moins pénible. C’est convivial, ouvert et plus démocratique ! Alors, vais-je parler de moi, pour analyser les autres ? Tfadel, qui t’en empêche, le webmaster ? Basri, malgré son golf, était venu visiter le nouvel hôpital Mohammed V ce jour. Son garde-à-vous, de civil,à mon attention, moi qui ne suis pas militaire, fut une plaisanterie touchante. Et puis, plus de crainte, il est mort.
Analyser les autres, c’est évaluer la situation communautaire. Ça fait moins grave. Ou vice versa, laisser l’opportunité aux autres ? Ou profiter de l’opportunité de leur présence, afin de me décoder et me connaître ? Et puis deviner, analyser les mots, par-delà l’information et saisir le caractère du rédacteur ! Déchiffrer entre les lignes sa position retranchée, sa prudence. Lire n’est pas facile.
C’est un rôle nouveau, une factorielle surabondante pour les professionnels, les politiques comme les sécuritaires. Une fonction positive des forums qu’Internet nous a tous ouvert. Que ce soit pour le technicien, le dilettante, le ludique ou le citoyen lambda. Du coup, les journalistes peuvent nous pomper. Nous fabuler, nous tromper, nous asservir. Mais, ils doivent aussi nous répondre, pour jouer le jeu. Les médias se découvrent une situation professionnelle bien plus éclatée et diverse. La politique a profité du Web. C’est un métier du renseignement qui n’a ni limites ni frontières. Demandez aux hackers, aux faiseurs de buggers, aux fakseurs, puis aux décodeurs qui ont éventé des secrets d’état et les ont publiés sur le Web, pour s’en vanter.
POUR NE PARLER QUE DU PRINTEMPS ARABE,
Pour ne parler que du Printemps Arabe, le rôle du Net a été un facilitateur primordial.Comment juger autrui avec une poutre dans l’œil. Et puis nous n’avons pas les données sur l’intérieur des services communaux ni des départements politiques. On nous cache tout, comme dit l’autre ! Alorsaller eu gouvernementaprès tant de bagou et de slogans populiste, puis devant les fait accompli, puis voir de visu les difficultés, les chiffres vrais. Ceux des besoins, des retards, des obligations, des dettes, les dangers et des faillites en vue.
Fusse avec impartialité et de bonne foi, si on n’est pas ignorés, on est abusés, sous informés ou biaisés. On ne compte pas comme individus, aptes, conscients, libérés. Libres et respectés. On est éloignés, omis ou cachés.
Car avec la diplopie et le ptosis officiant, les choses se masquent. Ce que je n’ai pas compris dans ma propre personne, je ne peux pas le reprocher aux journalistes ni aux politiciens. Dans leur majorité, actuellement, ils sont plus jeunes que moi et ils n’ont pas tous vécu comme militants lors des années de plomb et de grèves. Nous former, y arriver malgré les freins et les compétences relatives, étaient une sinécure. Un miracle. Cette expérience des jeunes, mobilisés par les partis, en secondes mains, les laisse sur leur faim. Peu d’entre eux arrivent aux coulisses où l’on tire les ficelles et les fils des marionnettes. Ces muppets que nous sommes pour ces gens de la haute. Je pense qu’elle n’intéresse personne ma petite histoire. En voici un passage qui nous éclairera. Je l’écris surtout pour moi et Azzed.
DE LA CHUTE DE LA CITE DES GUEUX AUX ANNÉES CORPO
Difficilement, faute de moyens je suis sorti de ma rue de Fès-Jdid et de mon lycée, pour aller à cette ville inconnue des miens à l’époque, Rabat. Durant ces dix années de séjour, j’étais dans la chose estudiantine. Peu ou prou. Chargé de la trésorerie (vide) et des affaires culturelles de la corporation de médecine.Mes camarades du bureau et moi, avions succédé à un futur grand de la dermatologie, qui était parti en France. La caisse après le bal de médecine avait été nettoyée. Nous étions sur la dèche pour tout recommencer. Mes contacts avec nos doyen, recteur et ministres, puis avec l’UNEM de Oualaalou, nous de redémarrer et d’acheter le matériel de ronéo pour faire les premiers polycopies aux étudiants. Par la suite, les conférences organisées sur les lieux de l’ancien parlement, sis au grand amphi de la fac des sciences, ne se comptèrent plus.
J’avais habité la première année à la cité de l’Agdal. J’y ai vécu avant d’être évacué par la police de la Cité-U. JE me préparais, faute de plus, un thé. Alors que j’entrais dans ma chambre, une escouade dit irruption. Je ne comprenais rien. Dégage, fais tes bagages. C’est ce que je fais. Une gifle surprise, brutale et inutile, me déséquilibre. La honte et l’injustice, l’ineptie de l’humiliation, le forfait d’un barbare.Droit et dignité, on n’en parlait pas. Les force de l’ordre, de grands gars, au physique trié, issus du milieu rural, analphabètes et chômeurs, pour la plupart, étaient forgés pour haïr et punir, ceux des facultés qui mangeaient presque à l’œil au resto-u, et qui étaient (même de fort peu) des boursiers ! Une autre strate que la leur. De quoi aiguiser la haine, chez les forces auxiliaires de l’ordre, des goules, qui étaient ainsi formatés !
Pas correct ni poli du tout. Je lui en veux encore. Alourdi de deux grosses valises, chargées à éclater, sans le sou. J’ai dit au premier gars rencontré sur le préau de la cité. Alors, qu’est-ce que je vais faire maintenant ? Je n’ai même pas de quoi prendre un taxi. Il héla le chauffeur et lui ordonna de emmener où je voulais. C’était un certain Dlimi ! Chez Azzed qui habitait avec ses copains dehors, non loin de la station des cars et des murs du marché. Un déchirement qui me travaille encoreLA KOUTLA ET LE CHEVAL DE TROIE QUI CASSE
J’ai revécu avec un fracas malheureux les tergiversations de la Koutla des 4 Partis. J’ai encore une copie de cette lettre manuscrite adressée à M Yata pour le conforter et l’encourager.Moi comme simple citoyen, lecteur de son Al Bayane. Lui comme un homme de culture éloquent, un socialiste musulman, un parlementaire fracassant, un leader dont le parti avait participé, avec l’Istiqlal, à lutte pour l’indépendance du pays. Je lui soufflais, candidement, d’adhérer et de renforcer la Koutla, afin d’entrer au gouvernement, avec l’indéboulonnable Basri. Entrer au gouvernement, critiqué depuis toujours, ce à la demande du roi Hassan II. Pénétrer, pour voir de plus près les problèmes afin de pouvoir agir avec plus d’efficience sur les événements, pour le développement du pays. Cette immersion par ce biais, au palais du Makhzen! Un peu comme Ulysse, dans son cheval de bois, pour conquérir le pouvoir, la ville de Troie !
Depuis, les altercations avec l’Istiqlal et son alter ego, les déchirements multiples et machiavéliques de l’USFP, m’ont déçu. Déçu plus que l’imposant Makhzen que les partis conspuaient, comme une rengaine et un refrain, sur la presse en particulier.
Bien avant, j’avais été mécontent,déçu et marqué. J’ai assisté, à la cité de l’Agdal à la coupure de l’UNEM, (à coup de couteaux du resto-U) et à la naissance par scissiparité de l’UGEM.
LE CHOC DES TITANS
C’est le même fracas encore actuellement et que j’abhorre .Et qui me fait détester les partis qui sont légion. Il y avait les poids lourds actuels et ceux d’il y a une décennie. Le combat de titans n’a rien d’épique. Ce n’est même pas une comédie navrante, du type de ces deux chaînes, qui nous aliènent par tant de publicité ! Mais, c’est un constat triste et tragique.
Et l’on a vu à l’époque, des créations de partis cocottes minutes, défier toutes les sorcières, les truands et les tyrans de Games of Thrones, tous les devins des Trolls. Je me suis rappelé du FDIC et de son mentor. J’avais revu par deux fois le gentil et illustre avocat Réda Guédira, le célèbre Conseiller du Roi, Hassan II. Il était venu à l’Amphi A du CHU Avicenne, pour solutionner la longue, inutile et contre-productive grève de la 5ème année de médecine qui avait duré près de 4 mois. Anecdote ramadanesque. En Mercedes coupée sport, sans taxi aucun en ce moment du moughrob de Ramadan, il me fit l’honneur de prendre en stop, cet inconnu que je reste, sans me connaître et sans prononcer mot. Merci post-mortem à cet homme de valeur, quel que fut son camp.Et ça nous éloigne de faire le PV de ce gouvernement fédératif de circonstance. Gouvernement de coalition ou de coagulation. La bancale équipée de Benky II et collaborateurs, qui marche bien et qui réalise, malgré les promesses ratées et les réalisations salvatrices. Paradoxe salutaire. Nous oublions que les adversaires d’hier peuvent se rencontrer aujourd’hui, démocratiquement, pour faire face aux problèmes vitaux. Et que ce ne sont pas des ennemis tranchés, mais des concurrents, passibles de se rencontrer, dans leur pays, leurs parlements leurs rues ! Susceptibles de se fédérer et d’opter pour des recompositions solvables. La démonstration est ainsi faite.
Si les paroles s‘envolent, les recompositions des partis opposés restent vitales. Elles varient autour de la monarchie, point central inéluctable, les variantes, placébos et génériques, des concepts communs incontournables. Des épices, du sucré, des salés ou faisandés. Des archétypes de l’opposition, par-delà le rideau de fer, alliés heureux à faire frémir les théoriciens ! Des accointances à faire honte aux plus opportuns. Des fourberies et des perfidies, selon leurs détracteurs princeps, le ténor inlassable et l’inaliénable tribun ! Ayant raté le gouvernement ou en étant sortis, ils se reconnaîtront, ils n’ont pas honte de la partie qu’ils mènent pour retourner aux affaires ! Le sommeil des notables du parti historique, l’accès furtif de Chabat, poussé par quelques-uns des plus anciens, son guerroiement populiste et ses bravades, son retrait du gouvernement, tous ces mois perdus et cette parodie de politique, à coups de jurons. Moi, ça me fait frémir et j’en suis déçu.Je préfère voir la politique avec plus de classe ! Mais, je ne fais pas de politique. ‘’ Hé bien régnez cruels contentez votre gloire.’’ Bérénice, Racine.
LES ‘’ FLEURS DU BIEN’’, UN BOUT DE ROMAN
En offrande à Narjisse, à la manière des Fleurs de Delacroix, rimes ni lyrisme. Ces lettres futuribles et futurs horribles. Pensées futiles à voix forte. Senteurs dans le vide. Sexe au poing sur des murs rêches pour abolir toute résurrection. Vers l’extinction des feux et des races. Dialogue monocorde ou monologue à deux voix. J’ai ainsi, plusieurs pages de titres de romans et d’essais, fictifs ou a écrire. Je vous en fais grâce.
Le double sens du langage parabole, ambivalence et lexique ampoulé, boursoufflé et obséquieux. Les créations itératives des idées et des paraphrases. Des assertions difficilement contenues que l’on découpe pour les formuler comme un dialogue. Ne sommes-nous pas de fait, faits de plusieurs systèmes. Entre les instinctifs ego et moi et le surmoi. Entre le corps, ses milliards de milliards de cellules pour chacun ! Entre le corps, l’esprit et l’âme, qui ne nous appartiennent pas. J’ai conscience que le corps que j’habite n’est pas le mien. Je le conduis, comme un robot, tel un téléphone high-tech dont je ne connais pas toutes les astuces ni les composants ? Je l’emprunte, je l’use et le restaure. Je le répare mais sa maintenance intime n’est pas de mon ressort. Tout psychiatre, sensé, dira que c’est une schizophrénie qui parle.
La preuve et qu’ils naissent poussent, disparaissent et partent pour se recycler, sans nous dire où ni comment, sans notre bonne volonté, consciente ou pas, dépassée par ce que nous sommes comme complexité et miracle à la fois. Comme toute vie, animale ou végétale, déjà !DANS LE SILLAGE DES FLEURS DU MAL,
Dans le sillage des Fleurs du mal, j’ai senti dès les premiers vers cette ivresse du verbe et du rythme et leur charme dansant. Les verres de parfums enivrants de Narcisse. L’inspiration imaginaire, les fantasmes de Delacroix. L’icône devient statue. Et le marbre une chair. Le ‘N’ et le ‘J’, de Narjiss, comme ces lettres déjà, c’est l’énergie et l’aura, la gloire des mots à travers soi. La muse est Aphrodite et Vénus, Diane, la chasseresse, à la fois.
Sommeil troublé par les sueurs, sans actes ni lunes. Transpirations et efforts pour les supporter. La nuit et la solitude, l’heure tardive et les faiblesses, la paresse de rouvrir le clavier et l’écran. Torpeur. Il y a 20 ans déjà que personne ne partagé ce lit, en dehors de mes douleurs et de mes pensées. Des obsédées qui luttent contre les oublis et les problèmes de vie. C’est comme tout un chacun, sauf que je m’efforce de le dire et de le traduire, devant votre tribunal, par écrit. Pour rien, puisque je ne tiens pas à me publier, par pudeur et timide discrétion ! Écrivant pour moi-même. Un exercice quotidien contre l’Alzheimer.
LE LIT EST UNE ARÈNE, SANS SABLE.
C’est un cirque, sans personne de payant ni de regardant. Aucun César imperator, aucun général-gendarme, pour jouir des malheurs du gladiateur qui somnole sous les coups, qu’ils lui donnent ou qu’il reçoit. Djo ! Mon petit-fils, porteur du premier nom, a fait des terreurs nocturnes. Il me rejoint au bureau alors que j’attends le S’hor pour prendre mes comprimés de médicaments. Je suis surpris. J’ai fait un cauchemar. Je veux dormir à côté de toi, me dit-il. Qu’as-tu rêvé ? Allais-je lui demander. J’ai pensé à ses parents éloignés ! Apeuré, je sais qu’il ne répondra pas à ma question. Va-t-on nous caser tous les deux dans ce lit étroit ? Je lui cherche un drap. Je le couvre, zut, c’est une nappe de table de salle à manger. Heureux qu’il y ait deux oreillers. Mais je pouvais, me coucher sans rien me mettre sous la nuque.
Un cou névralgique, paresseux dé-musclé et affaibli. Je relève la tête, le cou se déchire et cri de douleur. Les veines sont devenues insuffisantes et me donnent des fourmillements douloureux insupportables. Je dois changer de position. Sont-ce les nerfs pardi ? Non. Le réveil-montre me gêne. Je me lève pour l’éloigner. Je me lève deux fois pour pisser. Je crains par mes gesticulations de réveiller mon hôte. J’ai un sommeil troublé et des rêves complexes toujours au réveil oubliés. On ne fait plus de beaux rêves à mon âge. On n’en n’a pas le corps. On laisse ça aux adolescents. Si le bricolé palpite, je ne lui trouve pas d’endroit ni de bons bras pour le serrer. Il ne faut pas prendre pilule bleue non plus pour ne pas le faire sombrer. Et puis les crédos nous empêchent de faire les idiots.
LES CANCRELATS DU PASSE
Vivons-nous un cauchemar ? Toutes ces manipulations et ces guerres sordides et fourbes, entre frères frelatés, poussés à la nausée et aux meurtres barbares, les uns contre les autres, ou par leurs sympathiques associés et puissants ennemis. Autour de nous, ils veulent nous inclure parmi les artificiers et les victimes des fracas. Nous délirons, mais il y a du vrai.
Nous étions nuls par rapport aux enfants de nos jours. Adolescents sans histoires, enfants sans bagages. On ne laissera pas de traces. Ils réussiront mieux. A la télé, cette soirée du ramadan où des artiste s’échinent au jeu. Celui de trouver des menus aux recettes fantaisistes. Des commandes impossibles à retenir, sont faites au garçon de service. On y entend toutes les horreurs qui me font écrire ceci.LES CAFARD DU PRÉSENT.
Je pense aux douceurs du cafard. Une page non poétique de Baudelaire. Je pense aux douceurs du cafard. Le farniente de la déprime. Mais, ça ne doit pas être bon à vivre ni à consommer. J’ai poursuivi, dans le rêve, cet insecte qui a filé sous la table. Je bouge le meuble dans tous les sens, tentant de dénicher l’affreux et nauséabond insecte. Et je découvre, faisant suite au jeu de télé, le cafard caramélisé ! Ses élytres et son corps portent naturellement cette couleur, marron, brune, lisse et brillante. Le cancre d’hier est pour quelque chose dans ce rappel de menu chinois. Les insectes fris ou grillés ?
Je n’aime pas les chiens vivants et les cuisinés, non plus. La blatte s’est blottie sous le pied du bureau. Etant bien grasse et dodue, et grosse. Elle va bientôt mettre bas ses petits. Les pondre. Elle les couve un moment en elle. Cafards, blattes et cancrelats, des centaines de formes, des insectes super résistants, vivant partout dans le monde, probablement avant que l’homme n’est foulé la Terre. Sa progéniture, celle la femelle blatte, nesort pas vivante, grouillante, ni sous forme d’œufs, mais de nymphe.Ces malheureuses ‘’filles’’, descendantes des cancrelats, portent comme une offense ce label de ‘’nymphes’’. Au réveil de mes songes affreux, au lieu de mirer de belles femmes, au physique attrayant, éblouissantes de beautés, qui plaisent à Dieu, me voilà, sans corde à ma harpe et sans mots à chanter. Je reste victime de ce sommeil douloureux, les membres en sueur comme ceux du gouvernement. Je suis perclus, déchiré comme ceux des pays qu’on malmène…Je n’ai qu’une solution ramadanesque, contre ces guerres des nuls pour les railler….Vous écrire ce mot, Narcisse, Warda ou Zhor ou Yasmine, pour me soulager. Revenez au prochain songe pour soulager mes douleurs de rêveur et arrêter toutes ces guerres.
Dr Idrissi My Ahmed
Kénitra, le 12 Juillet 2015
POST SCRIPTUM.
Il y a des peintures de célèbres génies, des stars du pinceau, qui ne font nul progrès à l’humanité comme elles ne donnent aucun prestige à la culture ou à la civilisation des pays avancés. L’art pour l’art, c’est d’écrire ou de peindre, sans aucun désir de vendre. Ni de flatteries ou de faux jugements, non plus. Si parfois j’admire ce que je fais, je n’ai nul besoin de témoins pour m’aider à ôter ce qui est mal fait. Je n’ai guère envie d’admiration complaisante ni d’aumône ou d’argent jetés.
‘’A M. LE PR LOUARDI : LE SERVICE MEDICAL CIVIL ET LE CIVISME D’ETAT’’
Le civisme est bon, important, obligatoire et nécessaire.
S’il développe le sens de la citoyenneté et le devoir envers la communauté où l’on vit, cet engagement bénévole ou modique, se doit de s’entourer d’un esprit de justice de la part des institutions de l’Etat. Et pas seulement des contraintes, pour ceux dénués de protecteurs et de pistons !
Des pressions, punitives et contre gré, des obligations d’asservissement, par delà les contrats et au-delà du supportable, virent à la révolte et au manque de rendement, sinon çà et là, à la corruption dans les hôpitaux, entre autres.
Vous ne dites pas les inconvénients des cadres, leur réussite rare, malgré les déboires du système de l’enseignement (demandez au Ministre Belmokhtar), vous ne dites pas les difficultés de leur accès à la formation, ni les sacrifices de leurs parents, ni leurs attentes familiales propres, encore moins la liberté de l’individu. Liberté au sens premier et moderne du terme, que le même Etat doit leur assurer de façon, aussi civique, et ce à toute personne, y compris aux civilistes de parmi les futurs médecins.
Ces individus, fraichement émoulus, devenus de serviles ‘’pratiquantes’’ entre les mains de la société qui attend de ces assujetties au service civil, un travail noble et quasi bénévole à la fois. Le respect de leur dignité en somme est une nécessité, un devoir, un égard pour ces civilistes, rompus à la tâche, afin de pouvoir servir, sans faillir et sans corruption. Et pour ce là, les enrôler de force après leur formation hospitalière, ne veut pas dire salaires minables à ces pions. Ça ne veut pas dire les laisser tel des otages indigents, en attendant de la population servie, qu’elle leur assure leur vêtement et leurs repas !
Où étaient les ministres et les gestionnaires précédents qui sont responsables du hiatus actuel et de l’incurie patente, laissée aux successeurs comme une entrave insoluble.
Seulement, la mesure intelligente de ressusciter le service civil pour être démocratique, doit être généralisée, élargie et appliquée à tous les cadres, et pas seulement aux médecins.
Parlons des autres ministères et des régions, des communes, qui ont besoin de techniciens et de cadres, de toutes sortes et à bas prix, pour leurs fonctions et services paralysées, leurs décollements coincés, vus leurs enclavements fossilisants.Mieux, les cadres retenus malgré-eux, durant des années supplémentaires, après leurs fins de contrats, devraient voir leur salaires automatiquement augmentés. Une mesure temporaire et équitable pour ne pas les ‘’esclavagiser’’ plus que soutenable, voire les tenter de rester, in loco, au service du Ministère de la Santé Publique.
Lui-même, ce Ministère, est responsable du défaut de prévenance et du manque de gouvernance, antérieurs, oui, et notoire certain ! Il n’a pas anticipé, en temps utile, la formation de ses cadres pour répondre aux besoins futurs de la société qui se modernisait, et qui créait autour d’elle d’amples besoins et des attentes cruciale pour progresser.
Une vision ‘’futurible’’, la formation des cadres de santé, en conséquence et en prévision en son temps a certes manqué à nos illustres ministres ! Avis aux actuels tenants de la barre ! Avis à Si Benkirane et au Dr Louardi.Avaient-ils les moyens, ces prédécesseurs ? Préférant réparer, comme hier encore, les déficits de l’après-indépendance avec des techniciens, souvent importés des pays de l’Est ! On va continuer à importer du mercenaire ? Oui, si le progressiste LOUARDI ne pousse pas assez l’Université à se dépasser et l’Education Nationale à s’investir plus dans la Santé. Faut-il encore penser à nos Leaders et Chefs de Gouvernement, d’encourager et d’attirer les aspirants à ces longues études et surtout bien rémunérer les lauréats ! Ceux qui seront piégés par le système, à leur sorties de fac !
Coté gestionnaires, on a eu droit à des bricoleurs, même quand ce furent des ‘’Saigneurs’’ en leur époque. Ces précurseurs, qui géraient au pif leurs départements, selon leurs humeurs et leurs intérêts particuliers. Pas toujours propres. Notamment ceux des Partis successivement au pouvoir et de leurs programmes populistes, jamais respectés. Eux-mêmes très loin du milieu médical, de la pratique sanitaire et de la formation politique des fois !
Si on a droit à un bon ministre en ce moment, LOUARDI, un maestro capable de galvaniser et de révolutionner les habitudes légitimes et légales, les textes juridiques notamment, il faudrait que sur le plan du nombre de la qualité, de la formation des cadres, qu’il use, Le Professeur, de plus de moyens. Quitte pour son Magistère ministériel de faire faire à l’Etat plus d’efforts d‘investissements et de demander des crédits extérieurs, plus lourds…Ce n’est pas une simple question d’exiler un médecin, homme ou femme quelque part et de l’oublier ad-vitam ! Il faut réguler et relayer obligatoirement les médecins dont il dispose, le Ministre, sur ces sites excentrés ! Et non pas laisser ces jeunes, cloués au pilori, sur place et en exil, faute de pistons et d’avocats !
C’est aussi s’occuper de ces exilés-civils, plus sérieusement, pour qu’ils donnent à cette population exclue, librement et spontanément, le meilleur d’eux-mêmes. Les encourager, ces ‘’médecins humanitaires de force’’, et les récompenser pour qu’ils assument ces charges sociales et humanistes à la fois, n’est ni un extra ni une dépense inutile. C’est un devoir légitime et nécessaire pour accompagner la ressuscitation de cette loi, qui veut organiser le service civil obligatoire, chez les seuls médecins !
On a vu les catastrophes humanitaires de cet hiver. Il faut se prépare en été à rassembler et les voitures et le nécessaire !
Parallèlement, je suggère une saine évaluation et un investissement humains et matériel plus large de la part de l’Etat pour répondre aux exclus et les zonards et les ruralisés de nos montagnes et Sahara.
Nous n’avons pas de leçons à donner au professeur LOUARDI. C’est lui notre maître es-qualité, même s’il fut trop jeune pour être le mien, mais nous restons dans l’attente, nous ses adeptes et ses patients.Dr Idrissi My Ahmed, Kénitra, le 22 avril 2015
SIMULACRES ET CONFUSIONS, MYSTIQUE ET PHILOSOPHIE
.
J’ADMIRE LA CULTURE ‘’GENERALE’’.Fanfaronnade excessive quant au grade dont on l’affuble, large comme un ruban filiforme, marque page de dico, profonde dans sa superficialité comme le marc d’une tasse de café éclatée.
Je suis consterné, complexé devant ces savoirs pluriels et ces connaissances massives qu’offrent les encyclopédies. Quiconque peut glaner sur le Net tellement de sciences sans jamais les épuiser. Des peuples arriérés aux gens les plus avancés, que de profits à tirer de ces intellectuels et ludiques voyages! Vadrouilles, recherches et zappings, que des millions de vies humaines ne pourraient jamais cumuler. Entre les peintures rupestres et ce que l’homme sait aujourd’hui. Que de progrès et quelles merveilleuses distances avons-nous parcourues !
O CIEL ! MYSTIQUE ET PHILOSOPHIE.
Malgré un peu de brume, je lève les yeux au ciel espérant y voir un miracle. Je lâche pour cause de torticolis. C‘est ainsi avec les courants mystiques et les philosophies, ça donne de l’allure et de la contenance aux spécialistes, mais des vertiges aux questeurs non préparés. Quand aux vrais maîtres du ciel, astronomes et astronautes, ils ont du savoir en physique et en mathématiques supérieures, en plus du gros matériel… Je n’ai, quant à moi, que des lunettes de vue. Et, si la Voie Lactée s’est contractée, quant à la Grande Ourse, je la vois comme une casserole, à l’envers !
Nous restons effarés devant cette immensité qui nous déconcerte et nous déstabilise. Un vertige fait de découragements qui vous défient et vous glacent. De cette masse de connaissances qu’il vante sur les ondes, ventile sur le Net ou imprime sur des milliards de pages. Mais aux berges de la préhistoire, que d’ignorance encore, au tiers-monde, ces déserts incultes et cette plèbe paupérisée, que l’on marginalise et exploite !
Que d’ignorance encore devant ce qui entoure par delà les cieux ! Nous sommes nés, incubés et en sursis et nous restons soumis sur cette sphère. Cloitrés dessus une planète, microscopique, quasi invisible, si près de sa ruine toxique, de son terme explosif et de l’oubli, dans un univers sans limites, qui de plus en plus expansif, s’étend. Telles des puces ou des tiques, nous vivons collés sur le dos de cette croûte. Cette terre qui tourne à son tour follement et qui voyage à travers le temps et l’espace. Là, levez les yeux, sous le regard des astres placides et monstrueux ! Vous vivez un vrai mystère. Une implosion, un trou noir ? Quand ? Quand la Terre sera épuisée et que les races, inférieures, infirmes et paupérisées, seront dégommées, pour qu’exulte l’égo des plus puissants. Pas besoin de faire dans la prospective, ni sortir de Harvard, pour en faire le présage.
QU’EST-CE QUI NOUS ATTEND ?
Je suis terrifié même si je ne serais plus là. Terrifié à l’idée de voir l’humanité partir en fumées. Déjà, partir en voyage, avec ces accidents ? Voir ces meurtres sur Youtube, ces décapitations, ces crimes abjects, ces fosses communes ? Voir ces guerres de conquêtes, les résultats des guerres mondiales sur nos pauvres pays, sur nos civilisations, sur nos us et sur nos cultes ? Voir ces guerres civiles, ces anathèmes, ces haines entre voisins et entre frères, savoir qu’on les y pousse pour vendre des armes de guerre ! Voir ces nettoyages ethniques entre les religions du même Dieu…Ces familles déportées, ces peuples exilés, ces villes que l’on vole ou que l’on efface, ces écoles et ces hôpitaux que l’on rase…Humanité, ce sacré mensonge ?
CHAOS ET DELIRE PESSIMISTE
Quand j’entends parler de ces noyades par centaines, de ces explosions et de ces guerres, de ces accidents terribles sur les routes. Je suis consterné et je pleure sur nos faiblesses et notre dite humanité. Les bêtes, carnassières par essence, chassent par instinct et tuent leurs proies, pour manger, sans pour elles vouloir faire du mal ! L’humain verse pour ce faire et se faire, dans le plaisir et le contraire.
Notre virtuelle existence et notre futilité me terrifient et m’humilient plus encore ! Je ne suis presque rien et tous les autres riches ou puissants, non plus. Ça me rassure sans m’enivrer ! En fait, cela m’irrite et me rend plus malade.
Ce n’est pas une quelconque perte de l’estime de soi, ni une diminution ou une dépréciation de soi, encore moins une cynique autodérision sur notre espèce, c‘est une vérité contenue et réaliste, que j’évalue pour tenter de m’enquérir et de m’assumer. C’est une décapitation de la raison pure, la plus élémentaire qui soit.
QUESTIONNEMENTS
Témoin, qui suis-je pour bailler et balancer ces balbutiements, Lecteur, quand j’espère que tu fasses autant ? Qui suis-je, pour baver, sans respecter personne de ces rustres et sordides monuments ? Tenez, dans quel but, par quels hasards ou destins, suis-je là ? Quelles sont les réponses réalistes et vraies que les sciences et les religions peuvent me livrer ? Vous me le direz, si vous l’apprenez un jour ?
Vivre et mourir ? Partir dans les douleurs, sans répit ni indulgence… Partir sans n’avoir jamais rien compris du principe, des règles et du but de ce jeu qu’est la vie ? Vie donnée, gratuite, sans la demander puis reprise, obligatoirement. Espérer retourner un jour pour les uns, avec le privilège de revivre mieux, de ressusciter ! Ou pire, pénalisés pour emplir et chauffer les enfers ? S’anéantir et s’annihiler pour d’autres, moins naïfs et plus incrédules, sans autres formules de procès ni garanties de retour ? L’argile revient à la terre et les cendres aux oublis ! C’est injuste, c’est inutile et c’est vain. Mais, il y a la relance de l’esprit, celle de l’âme, après épuisement et la mort naturelle. Pour les crédos avérés, ‘’ce n’est qu’un au revoir, mes frères !’’.
MAIS, POUR LES MEURTES ?
Pitié pour les vivants, ils n’ont qu’une seule de vie. Avis aux criminels de toutes natures et d’où qu’ils soient. Ils s’en tapent, quand la folie les prend. Par vengeance, les haines ou la peur. Ils créent leur droit, le droit d’occire, sans réserves, autrui,! Des guerres, faites à l’homme qui cherche sa croûte, ou à ceux qui espèrent un peu de démocratie, un peu de libertés, dans leurs pays et leurs contrées. Que retenir ? N’être que de passage ou ne pas naître du tout. Mais qui possède d’entre nous ce choix ?
Et puis, ces tragédies de la route. Ces 40 jeunes qui après de simples jeux scolaires, rentraient chez eux. Dans un car mortuaire, face à une citerne d’essence qui roule. Il a suffit d’un instant, aussi infime qu’une parcelle de seconde, pour que le hasard, le sommeil ou l’inconscience s’immiscent dans leur destin, en créant le drame, l’hécatombe !
Sortir de chez soi devient une aventure, un péril, pour beaucoup et déjà en ville. Ces villes sans urbanité réelle ni respect de l’autre. En sortant, vous perdez la protection de vos pénates et de vos dieux ladres ! Les trottoirs sont saturés, les routes surchargées, les piétons et les conducteurs, accrochés aux phones, en délire. Ne vous dites-vous pas ‘’ que je suis casanier’’? C’est pire, peut-être, vous vous êtes cloitrés par sécurité, dans vos peurs ! Vous affirmez. ‘’ C’est mon droit de voter et mon droit d’avoir peur’’. Simple sagesse, simples précautions qui répondent aux délires et à l’effroi…
C’est mon tempérament, que de céder à la paresse et de rester chez moi. Car Autrui est une menace, un ennemi, un danger, un fou cruel ! Surtout ces taxis déglingués avec des fous au volant. Ces tracteurs dits des 4×4, ces bus à étages, véritables immeubles roulants, ces bateaux sur roues, ces bus cassés, ces taxis, véritables chars d’assaut, et ces camions véloces, arrogants, imprudents et tyranniques à la fois !
ELLE M’A DIT. J’AI PEUR,
Peur de ne plus exister, à cause d’un imbécile en faction ! En regardant tellement de pertes et de morts se produire ici et là. Sur le Net et la télé, je suis quasiment prise d’effroi. Je pense qu’ils ont du courage à sortir plusieurs fois par jour, pour aller en classe, pour oser se détendre, pour acheter une babiole, ou pour travailler, pour trois fois rien ! Ou pour courir, pour le sport ou pour rien, pour rire ou même se délasser, un instant. Mais, je me dois d’aller faire le marché et récupérer les enfants ! Alors vite, il me faut engager un garde corps ! Un militaire, des soldats, armés de surcroît.
Oui, j’ai peur, pour eux, par lâcheté. Et pas seulement des anthropophages et des abrutis ! J’en veux aux cadres, ces vampires qui s’en foutent royalement ! J’en veux à tous ces fallacieux factionnaires malades de réunionites! Je déplore leurs corruptions, mesquine et perfide, leurs erreurs, leurs abus, ils ont tord d’exister ! J’abhorre les guerres qu’ils se font, les lois qu’ils manipulent, les polices et les armes qu’ils salissent. Je regrette ces avocats et ces juges, les médecins et les maîtres, des banquiers qui nous mettent en banqueroute, toutes ces autorités qui se fourvoient. Hélas encore pour le makhzen, usurier morbide et ses tyrans d’autrefois. Du protectorat qui s’est trompé de sortie en traînant le pas. J’accuse ces impôts impies qui nous arrachent la peau des fesses ! Et pour ces générations encore, nos fils, qui devront payer leurs crédits et nos dettes.
LAISSER-LA PARLER
Je ne peux monter cet ne pour faire le berrah et vous vilipender ! Ni sur une échelle des voleurs, une tribune pour faire le héraut, et vous tancer ! Ni sur ta chaire, toi le maestro, pour lire un sermon copié-collé ! La critique est salutaire, libératrice, bonne pour les autres…Moi, je suis femme, je dois ne taire pour exister ! Ou faire l’hystérique qu’il faut subir ou matraquer. Divine comédie !
Les valeurs sont faussées ! Le Pape fait de la politique ! Pourquoi pas ? La religion fabrique des lois pour enseigner les valeurs et assurer la démocratie. Va encore ! Mais la politique devient vaine avec ses lieux communs ! Des valeurs factices, trompeuses ! Des fauteuils roulants ou en bois vermoulu ! La vie, c’est comme de grimper un ravin ou de sauter d’un nuage vers une faille qu’on ne voit pas ! J’exagère à peine, car vous m’avez compris et vous dites la même chose ! Ces peines d’autrui, que je comprends et que je rends ainsi, comme un vomi sanglant, fait de mots secs, comme du pain rassis, sans olives et sans thé. Oui, je pense à ces extrémistes, à ces colons, étrangers narquois ou sordides indigènes, à ces terroristes, ignorants, affamés et indigents, à ces criminels individus fanatisés ou super états et puissantes nations ! A ces guerres, des conquêtes aux coloniales, des mondiales aux nucléaires, à ces meurtres d’enfants et de civils, à ces bombes au phosphore, véritables tsunamis !
Je suis femme et mère, ô mortels ! Dois-je souffrir votre indigence et me résigner ? Ou me taire devant votre morgue et votre impudence et vous laisser appauvrir mon pays et gommer mes enfants ?
AMALGAMES.
Je vous écoute et vous admire. Vous avez eu les mots justes pour le dire et bien forts pour maudire ! Toutes ces approches pour expliciter et pour expliquer, pour m’avouer ou me faire écrire que tu as peur de ne plus exister. Peur des autres, peur par pitié pour les autres, par comparaison, par compassion. Et tu as raison. Qui de vous peut m’assurer du contraire ?
Chacun tient à sa petite et intime personne ! Il n’a que ça en fait comme bien précieux. Tu oserais soutenir le contraire, toi lecteur ? Peur de perdre la vie, c’est de perdre ce que je suis. Ce que tu es ! Perdre ce qui est mien, la plus importante des choses qui existent. Le summum de ce qui est mien est mon corps. Et peut-être, plus ma raison ! La conscience d’être ce que je suis. La persuasion, la certitude de ce qui n’appartient à personne d’autre que moi.
Je suis un être que les biologistes classent comme animal ! Mais, j’ai honte d’appartenir à ce règne de loups et de chiens infâmes ! Mais autour de moi, sommes-nous vraiment tous humains ? Avons-nous un cœur ou quelque âme, faite de lumière ? Mais je tiens à ce que je suis, ne pouvant être autre chose que moi-même. Quel que soit mon état, ma race et mon identité, mon pays, me sont les meilleurs !
Même si je sais que j’ignore comment et de quoi je suis fait, comment je fonctionne, comment je me répare et comment que je vis. Ce qui fait moi et qui me fait ainsi penser m’est inconnu ! Mais, il est à moi. Cet organisme, en vie, que je pilote en partie, me dirige et me fait. Ce qu’il en adviendra, quand je ne serais plus là, me concerne maintenant que je suis conscient. Ce sont mes questions, les vôtres certes !
De ces questionnements existentiels, banaux, surmédiatisés, apparaît vôtre conscience ! Et bien, il est moi et il est à moi, cet être que je suis ! Pour combien de temps encore et dans quelles limites de santé ? Là, c’est autre chose ! Même si j’ai inclus en moi, mangé, digéré bien des choses et des chairs, des êtres pour me construire et me maintenir comme je suis, ce corps et le mien et je suis ce que je suis, tant que j’existe ! Il est chargé d’emprunts ; il est un robot, il est une machine, mais il reste mien, même s’il est labile ! Pour combien de temps, encore ? Je suis un chaînon du cycle qui ne veut rien manquer ! Un élément de la chaîne qui me fait, qui me porte et me transporte, qui m’emporte et m’importe !
VIVRE EST SUBSIDIAIRE,
Car l’avenir, le devenir, l’après cessation de vie est la vraie question. Celle qui n’a ps de réponse et qui importe. Forcé que ça arrive même aux puissants, comme à ceux qui voient se prolonger leur vie et se posent cette question vers la fin. Celle aussi de savoir si un ‘’autrui’’, cet autre chose d’impalpable, réside bien dans le corps et qu’on appelle esprit ou âme, pour l’éterniser. Demain et par delà les cieux et la terre, que sera la réalité ?
Parlons des plus petits des êtres. Attention où vous mettrez les pieds. Il y a de la vie qui circule. Malgré cette ignorance extrême, le peu de substance physique qui les composent, d’atomes ou de molécules, de cervelles ou de méninges, ils ont un cœur, aussi infimes soient-ils. Un cœur qui palpite avec les éléments et qui conduit et pousse leurs sangs. Mais aussi leurs élans d’amour, sinon ceux de la sexualité reproductive, instinctive, bien ou mal comprise. C’est devant les plus petits insectes, les fourmis, les papillons et des vers à soie, que j’ai commencé à réfléchir et à composer mes premiers vers ! Je reste perplexe devant le miracle qui fait ce qu’ils sont. Et, c’était là, sur un terrain verdoyant sous la muraille du palais royal de Fès, là où j’ai perdu bien des ballons de foot. J’avais douze ans ! Merci grand-père, Bassidi Lafquih, pour l’argent que tu me donnais, à chaque fin de mois, pour en racheter !
EROS ET THANATOS.
Trois séquences comme images. La première. Sans dire son nom, il est venu chercher un tonique sexuel. Il me confie : ‘’ Son image et mon désir se réveillent et m’obsèdent. Je me suis rasé cet après midi, puis appliqué des rasades de parfums. Entre le travail nouveau, pour elle, le jeûne et les cours, qui la rendent moins disponible, va-t-elle se libérer ? Elle m’obsède et mon désir s’exacerbe. La force déclinante, la fatigue extrême, malgré le diagnostic rassurant de l’urologue, rien ne me fait faire changer d’avis ! Je suis venu vous consulter. Revenu chez moi, seul, je me suis rabattu sur le chocolat et les petits pains froids. Aidez-moi, Docteur ! J’ai un diabète et du cœur. Je ne veux pas la perdre, ni perdre ma virilité. Ni prendre ces comprimés bleus, à cause du cœur ! N’est-ce pas Docteur ?’’ J’ai aidé ce patient qui avait quelques regrets qui le freinaient ou l’inhibaient plus que l’âge. Mais, il s’en est mal sorti, cette fois. Il se doit de renouveler les conseils et les toniques prescrits.
La seconde image. J’ai vu le chat, galant et batailleur, poursuivre une femelle, la crier, la griffer, sous la voiture et la poursuivre. Elle le tentait et elle tentait de se sauver des ébats de ce macho de fauve ! Ses hormones féminines n’étaient pas au rendez-vous. Il n’a pas répondu à mes appels, se contentant de repartir, sans se retourner, en se ‘’déhanchant’’ du ventre, comme un de ces bourgeois ! L’orgueil des félins est d’une superbe ! Econduit, déçu des ses approches libidinales ratées, plus rien ne l’intéresse dans le commerce superflu, des hommes ! Il me nargue et continue son chemin, sans se retourner…
La troisième. Et puis là, sur le muret du voisin d’en face, qui vient de mourir, puis sautillant ensuite sur les fils électriques, ces merles qui virevoltent dans l’air. Un jeu de trapézistes où le mâle tente de béqueter sa noire femelle, en plein vol. Et puis voilà celle-ci de nouveau sur le fil qui étend sa queue en éventail. Un geste d’attirance, pour se sauver ensuite, plusieurs fois, des approches du mâle. Elle répète encore fois son scenario chagrin, avec un bagou insondable et une grâce, toute féminine. On reverra ça demain à l’aube, avec le roucoulement des palombes et les cuicuis de ces autres oiseaux dont j’ignore le nom.
DOCTEUR, JE SUIS REVENU…
‘’ Le coiffeur m’apprête, je me sens plus d’alois ! Je me rase à froid. On sonne à la porte, je me blesse. C’est un banquier ! Je pense à la recette succincte et aux dépenses décuplées par cette sorte de fiançailles.’’ Docteur, me dit-il encore. Vous êtes mon toubib depuis tout petit et là, mon confident, comme un psy !’’ J’en suis honoré, et alors ? ‘’ Et bien, non, je ne peux pas l’appeler. Je me dois d’assister à un repas mortuaire. Je ne peux pas m’y rendre, juste après un rapport, car il me faudra assister à la récitation du Coran. Et je n’aurais pas le temps de faire mes ablutions… Je ne vois pas comment concilier ce besoin de sexe et l’hommage au mort !’’
Eh bien, lui répondis-je. Vous avez votre réponse, à la prochaine quand vous aurez moins de contraintes. Je le peux m’immiscer dans ces nuances. Je suis profane en matière de fatwa religieuses !DEPUIS ADAM ET EVE,
Les bêtes ont moins de freins, je dois vous dire. Mais pour le sexe, ils s’entretuent. Le lendemain de ces pensées, il me prend au téléphone. Une consulte de sexologie par phone. Il doit me confondre ou me prendre pour une nouvelle application d’Apple ou de Samsung.
‘’Docteur, excusez-moi de vous déranger de nuit, c’est délicat et urgent. Je vous paierais cette consultation et vous me remplirez ma mutuelle pour me faire rembourser. Voilà, pour ma fiancée, je lui ai phoné pour demander de ses nouvelles. En fait pour obtenir un rencard. Elle était dans le bus et s’en allait à son cours ! J’ai discute après une dizaine d’appels, avec elle de ce mariage entre deux ministres islamistes, en fonction’’ Et elle a dit qu’entre adultes, elle admire leur courage et leur amour déterminé. Mais elle ne comprend pas la position de la première épouse qui serait allé demander la main de la ministre. Elle trouve ça élégant et bizarre ! Mais elle trouve curieux que le peuple s’en mêle ! Alors, bonsoir Docteur, heureux d’avoir eu votre avis ! Je passerais pour les papiers, avec ma fiancée, pour les certificats d’aptitude au mariage. Si je dois l’amener aussi pour le certif, ce sera à sa sortie du travail. D’accord ? J’espère que son nouveau patron, en rixe de ménage, ne fondra pas sur elle comme un vautour affamé…Elle m’a dit que c’était un être charmant. J’ai peur d’être berné avant de commencer sérieusement avec elle ! ‘’. Fin de consultation.
Leurs Abel et Caïn, ça ne va gentiment en amours. La terre, île flottante, éprouvette, berceau, mangeoire, cimetière, caveau et caniveau, cultive la vie en semant la mort. Le but de l’amour est de recycler les êtres et de voir leurs espèces interagir et prospérer dans le monde. Certaines évoluent d’autres s’effacent et se perdent. Eros féconde ce que Thanatos emporte. Ils trompent leurs victimes et se complètent en s’amusant à les faire vivre et mourir.
A LALLA AMINA,
Amina, tu es déjà partie. Tu vas rencontrer pas mal de gens que l’on connait tous deux. Tu vas les laisser seuls, dépenser leurs héritages. Amina, je t’ai vue inconsciente, alitée, immobile, tous tes membres étaient recouverts de vésicules putrides. Quelle patience, quelle force et quel courage que ceux de ta fille qui t’a soignée et t’a veillée durant de longues années d’Alzheimer et d’hémiplégie !
Amina. Je me souviens de toi, comme ancienne patiente. La mort est une bataille avant d’être une libération et un soulagement. Si les survivants regrettent les partants, ceux qui sont partis ne ressentent plus rien. Et c’est là que le bât blesse ! Par anticipation, on regrette la perte de mémoire et le néant où versent ceux qui sont partis. Reste l’espoir pour ceux qui croient en l’Au-delà, en levant les yeux, vers l’univers ? On peut croire qu’ils ont raison, car c’est positif et plus réel que le pari de Pascal.
Amina, tu es déjà entre les mains d’Allah ! Il va en avoir du boulot avec ces carnages et ces corps déchiquetés. Ressusciter des zombis est-ce aussi facile ? Et mettre ces fanatiques sanguinaire, des camps opposés, ceux des mêmes religions et de leurs sectes, qui s’entretuent, au même Paradis, ça va être un vrai enfer ! Des Croisades à la reine catholique des Ibères, puis toutes ces guerres….Ces malades aux corps débilités, ces enfants avortés, ces terriens et ces êtres des autres sphères. Quel sacré boulot pour le divin Père !
LA MORT, LES CARNAGES ET METEMPSYCHOSE
Amina, tu es enfin libérée d’un corps qui n’en pouvait plus. Alors que tu partais, 35 enfants sont morts sur une route, 400 africains se sont noyés en allant vers les côtes de l’Italie. Des centaines sont laminés chaque jour, qui en Afrique, qui au Moyen-Orient. On se liquide entre factions religieuses et tribus des mêmes états et entre pays frères. Qui aux explosifs, qui au phosphore, qui au pistolet, qui à la hache et au couteau. Qui l’on pend, qui on brûle en cage ! Qui lors des prières en grand nombre, qui en bus ou devant un musée, une banque, un journal ou une superette kacher. Qui en hôpital, qui en classe ou en dormant. Rebelles contre l’ordre établi, à en mourir et à tuer sans grâce. Révoltés contre les tortionnaires et leurs maîtres prédicateurs. Révolutionnaires, pour leur simple usage pacifique des libertés ou pour avoir été bernés et été utilisés. Exploités comme les mercenaires de puissances occultes qui veulent exploiter la région et la briser surtout. A cause des egos hypertrophiés, des haines raciales et des peurs ancestrales
Amina, peut-être vas-tu revenir selon ton karma ? Ici ou aux Indes. Dans un an ou dans un millénaire. Le but est de te refaire. Sous les traits d’une princesses ou d’une ouvrière, d’une vache sacrée ou d’une guenon blonde, dans un temple brahmanique au milieu d’une forêt ! Mais, comme une dame, c’est mieux. C’est ce qu’on croit. Adieu, Lalla Amina !
KENITRA, LE 19 AVRIL 2015, DR IDRISSI MY AHMED,
Ce matin, 700 morts noyés africains sur le Stix et l’Achéron qui nous séparent de l’Occident. Ils rejoignent ceux qui sont partis du fait des meurtres, des accidents, des guerres et des bombardements.
LA QUERELLE DES AVORTEMENTS, OU L’ETAT DES DIEUX ET LA VALSE DES SENTIMENTS
Santé : Le Dr Chafik Chraïbi démis de ses fonctions…
http://www.quid.ma/societe/sante-dr-chafik-chraibi-demis-ses-fonctions/
Comme réaction à chaud à cette pathologie endémique de la santé publique que sont les avortements, là où brille notre schizophrénie de marocains, toute emprunte qu’elle est de respectabilité affectée et de tartuferies vraies. Au milieu des contradictions, quelle est mon opinion, au juste ?HUMEURS DEPRIMEES ET CHOCS THERAPEUTIQUES
Que représente le fait de cureter un gynéco, un seul, et de le luxer de sa matrice ? L’évincer de son service et de ses pénates ? Ce, quand on est capable de mater et de formater tout un Secteur de la Santé !
Aux fins de galvan-iser ledit secteur privé, le ministre PPS a libéralisé aux non-médecins la création de cliniques médicales. C’est un néo-secteur, une avancée et une évolution…
C’est aussi une sanction des dérapages de certaines cliniques, qui affecte la moitié du système de soins. Les médecins privés, qui ont été cultivés, façonnés, formés pour ce faire ont dépassé leur bonne réputation.
Mais, il faut bien ouvrir les vannes de la mondialisation si on veut respecter nos amis étrangers ! Le Maroc n’est pas un marché fermé, obsolète, ni une réserve de chasse, réservés à une seule classe, à un seul pays du nord, une seule puissance !
Pas de privilèges aux médecins ! Si aujourd’hui, ce sont les médecins qui casquent, demain ce sera le tour des avocats, des pharmaciens, des architectes, qui connaîtront de pareilles évolutions et ouvertures au grand capital local et étranger !
BEANCES DU COL ET DES FRONTIERES
Pas de protectionnisme si on veut servir le Peuple ! Ce sont les ministres courageux qui créent les événements et qui font progresser leurs nations, quitte à défier les leurs et leur sclérose. Le ministre, courageux et fort, nettoie les Ecurie d’Augias, en commençant par son propre Secteur et sans être intimidé par ses confrères. Malgré les efforts et les réussites nombreuses et avérées, devant la déliquescence des hospices de la santé, il n’y a de place pour nulle tendresse, compromission ou népotisme. Pas de pitié pour les crâneurs, fussent-ils des collègues ou des leaders !
Montrer nos défections aux étrangers, dans leurs chaînes et satellites est pire que les caricatures de Charlie. C’est une délation qu’il faut griller dans sa cage. Nous sommes mieux que ça ! Le Ramed, l’Amo, les médicaments, 1500 spécialités, moins chères. Demain, si le Ministre de la Rose se rappelle et nous écoute, d’autres médicaments seront détaxées, sans taxes de Douane ni de TVA !
Parallèlement, de grands capitaux viendront ouvrir des espaces, aussi vastes que ces cliniques, pour servir les marocains. Même dans les zones éloignées et désertiques, au lieu d’asservir les usagers à ces fascistes libéraux, communautaristes et excessifs à la fois. A leurs tarifs et passe-droits !
LE PATRONAT LIBERAL, UN PLACEBO
Le principal est que des professionnels soient compétents, libres de s’exécuter et d’exercer leur profession comme leur métier humanitaire, sans contraintes techniques, mais asservis aux capitaux. Ce, afin qu’ils ne soient pas, juges et partis, investisseurs et médecins à la fois ! Juges, avocats et procureurs, comme ils se targuent de l’être ou qu’on les aient vus ainsi le faire.
Un jour viendra où l’on vendra les CHU, dégriffés, aux capitaux privés, au lieu de les laisser se fatiguer à en construire ! Le cas des polycliniques CNSS est éloquent dans cette affaire. Des investisseurs salvateurs viendront faire la reprise des hôpitaux Averroès et Avicenne. Ce sera le lot des ressortissants des pays amis et de puissants investisseurs indigènes. Des banques et des assurances, qui les restaureront au mieux, pour leur donner plus de compétences, plus de modernité et de moyens encore, afin de servir les aspirations naturelles des clients !
CONFLIT ET LEGENDES HELLENES
Un médecin, s’il ouvre les ventres et les matrices, à bon escient, ne doit pas ouvrir les hôpitaux de la Santé à ces médias qui ne nous aiment pas, aussi étrangers et auto-permissifs, soient-ils.
La boîte de Pandore doit rester scellée et le Maroc n’est pas prêt de montrer ses défections ni ses retards, ni de libéraliser les avortements, même s’il libéralise la Santé au tout venant, qu’il soit bien racé ou local ! Nous ne voulons plus assumer ces honteux retards ni crier sur les toits des paraboles, ou vice-versa, qu’on fait de façons routinières des curetages abortifs, des avortements provoqués. Nous avons le droit de cacher nos hontes et nos imperfections. Et, nous professons que nous pratiquons, n’est-ce pas, des curetages, légaux et médicaux, pour sauver les mères, selon des indications religieusement acceptées et tout à fait, légales.
Néanmoins, ce forcing inter professoral est fameux. Il est une première, un combat inégal, entre Titan et gladiateur. Il représente un dommage pour la confraternité, me semble-t-il, et un dommage collatéral pour les futurs médecins ! Ils n’auront plus de tentes pour se protéger ni de sanctuaires pour se refugier. Le serment d’Hippocrate, ni la collégialité, ne vous protègent pas des ministres en colère. On a même vu un ministre, dégommé, pour une simple pluie dans un stade, qui a trop bu !
REANIMER OU ANESTHESIER ?
Le Premier Réanimateur du royaume se permet de réaliser un punch, une estocade, qui rend la ruade aussi dure qu’un KO, hors combat. Ce n’est pas du cynisme, car il est vrai et notoire que le professeur du Rif est bien plus célèbre que l’obstétricien et l’avocate réunis. Elle, la douce fassie, qui malgré sa féminité, a su mater la marche des 3000 blouses blanches, qui étaient venues la haranguer et la harceler, près de son propre ministère !
Nous serons heureux d’apprendre, que le ministre-doyen et professeur notoire, qui est vigoureux et dynamique, respectera l’autorisation de son homologue PJD de la Communication, que détiendrait le gynécologue évincé de façon surprenante et cavalière. Mais, il est du droit du ministre d’être l’Ulysse sur son navire et de ne pas céder à la tchatche des sirènes, fussent-elles les masculins marins de son équipage. A tort ou à raison, il est le maître responsable de son portefeuille et le commandant, nous le croyons, de son bateau !
VERS LA LIBERTE D’EVOLUER… AINSI SOIT-IL !
Même pas unis pour décrier la fonte, la vente, du deuxième Secteur, les syndicats ne sont ni unis ni suffisamment puissants pour défendre l’un des leurs et détendre cette atmosphère alourdie par les ténesmes du Ciel. Un climat délétère assombrit les confrères. Les épreintes du Maître de céans noient l’Obstétricien dans ses eaux territoriales et fœtales. C’est la rupture des membranes et des frontières. Le conflit académique et éthique et près rupture des …
Qui plus est, le ministre Louardi est compétent et tenace. Et, s’il apparait comme trop orgueilleux et fier, c’est inhérent à son prestigieux ADN ! Il est bien aimé et bien armé, dans une majorité qui frime de par sa grandeur numérique et sa taille, sa toute puissance, démocratique et électorale.
Or Chraïbi est un bon gars qui ne veut que du bien pour son pays et les siens. Une évolution sincère, par delà les problèmes sociaux qui structurent nos aléas libidineux et culturels. Ce sont nos femmes, seules, qui récoltent les fruits amers de nos problèmes sexuels. Dès lors, sans cynisme, un peu d’honnêteté nous impose d’enlever nos masques. Nous nous devons de ne pas faillir devant la terreur ni d’imposer la peur. Que cessent ces craintes qui nous infantilisent et ces nuages qui assombrissent nos horizons ! Les textes de loi doivent évoluer pour assainir nos us, afin d’écarter les dangers mortels et les pratiques illégitimes, qui nous oblitèrent et qui obstruent notre appel vers de réelles ouvertures libérales et plus de démocratie sociale. Amen !DR IDRISSI MY AHMED, KENITRA, LE 10 FEVRIER 2015.
PARLONS DE LUI, PAS DE MOI ! PARLONS-LUI, DE PAIX SIMPLEMENT !
Je n’ai aucun talent pour être triste ou méchant. Dieu et les miens, l’école et la rue, le travail pour autrui, m’ont fait ainsi, naïf et presque bon.
Parlons de Lui, non pas de moi !
Voir si loin ce qu’on ne peut même pas apercevoir, savoir qu’on est si petit, et qu’il y a encore plus petit en nous-mêmes et ailleurs…Voir qu’on est un fait de microéléments et que là-haut des sphères sinon des étoiles par milliards, remplissent de questions l’étendue, le temps et tout le firmament. Où est Dieu dans cet univers ou à l’extérieur de tout ça ? L’admiration vient de notre conscience, de notre petitesse, de notre furtivité et de nos questions.
L’instant et le permanent, l’éternité et le moment. Le point, ce que nous sommes, le gigantisme et l’universel, le sable fin et là-haut plus d’étoiles dans les espaces sidéraux et galactiques, que l’on parle non plus d’un Univers mais de Polyvers !
Questionnements, existentialisme, je ne vous apprends rien ! Mais, c’est sidérant, humiliant même, si on réfléchit un instant, sur notre devenir et notre situation…! Notre situation avant et après la vie ! Si l’on pense et qu’on se réfère à ces sinistres bagarreurs, à ces criminels de racistes, à ces assassins d’un autre âge, à ces truands politiques, si fourbes et si pervers ! Et dire que la Bible est pleine d’enseignements et qu’ils sont passés par l’Holocauste, ces gens ! La tribu de Yahvé se venge et spolie les terres et les vies des innocents. Mon cœur est à Gaza ! C’est pour ça, peut-être, qu’encore, il bat.
La mer, les vacances, le savoir, les problèmes du travail et ceux des enfants…Tout devient petit subitement. On n’est pas à la hauteur de ce que l’on voit.
Les miracles viennent des exceptions. L’homme est exempt de ces solutions artificielles et complaisantes, ces miracles ! Il n’est rien pour mériter autant d’attentions extrêmes, des entorses faites au destin, dans le destin, pour reformuler et reformater, ce qui a été décidé pour nous, depuis une éternité. Des exceptions magiques, divines ou angéliques, qui faisant fi des lois physiques, du temps, du destin donc que sont les forces qui l’entourent et le pénètrent, défiant de celles de l’univers où il compte si peu en importance, en durée, en temps, en savoirs, en moyens et en dimensions. Allez demander encore aux miracles qu’ils se produisent ! Ou à des prières pour calmer les mécréants ou nos manquements ! Des prières pour faire admettre à Dieu et nous faire pardonner nos défauts ! Oublieux que nous restons des règles morales ! Celles du simple civisme bienséant. Ce qui est le lit de la morale, pieuse ou laïque, ou citoyenne, simplement !
Exemples, entre chiens de divers genres, leurs crottes et leurs aboiements, les autorités banales ou leurs mâtons mandatés pour exercer des exactions.
Il y a eu devant nous des montages préconisés et perpétrés, induits de l’extérieur, pour galvaniser les sentiments de haine et susciter des guerres, des révoltes ou des révolutions Leurs buts, grands pays ou petits états belliqueux, sont de remplacer les gouvernants, forts, dangereux, menaçants ou délirants, par des fantoches, séduits par l’intox ou les promesses ! Aux fins calculées de détruire des pays, des états forts et des nations qui veulent briller, par des ‘’ismes’’ particuliers ou des pétrodollars au poing. Les subversions extérieures et leurs jetons, naïfs convaincus ou innocents, sont nourris de propagandes, aidés par des armes et matériellement. Ils vont oser se révolter, çà et là, aux confins des civilisations, afin d’assouvir leurs passions politiques ! Les bonnes réussites de ces opérations ? Je n’en vois nulle part !
Des milices, souvent sans préparations ni moyens importants, vont se soulever et défier les pouvoirs en place ! La plupart des républiques, issues de révoltes antérieures et de trahisons notoires ! La plèbe la première, les tribuns qui haussent de la voix, futurs martyrs, leaders et profiteurs, vont se soulever face à leurs dictateurs et tyrans, aidés de l’extérieur. Partout ça se voit ! Des rapaces qui vont leur ôter la proie de leurs mains et exploiter ce qui restera de leur pays ravagés, à exploiter ou à reconstruire ! Guerroiements, guerres civiles, si viles, au nom de la fierté, des injustices et des inégalités, des droits des sans-droits et des privilèges indus à l’oligarchie des cryptes, celles qui ont tout, qui dirigent tout et qui avalent tout, refusant les moindres amendement et les évolutions ! C’est justice et raison, vous allez me dire, que ces struggle, fassent des victimes, par endroit !
Mais, il faut des moteurs fortunés à l’industrie et au commerce pour faire des états viables. Soulèvements anticoloniaux, guerres de libération, au nom des libertés, de l’indépendance ou des identités qui se querellent. Des nations ou des races, gonflées de religions, leurs ouailles, dépitées, leurs soldatesques surexcitées, vont aller jusqu’aux crimes indicibles, effaçant des milliers d’enfants, éclatés, calcinés, broyant des innocents ! On vient de voir cela entre l’Iran et l’Irak sous Saddam, en Irak sous les Bush, en Lybie par l’Otan, en Syrie, par qui déjà ? Puis encore une fois de trop à Gaza, par Sion qui refuse la paix dans la région.
Des souris qui ont détalé devant les chats, des ‘’cafards’’ délogés par les soldats de Sion…La fumagine qui entre dans les poumons ou l’Ebola ! Ce sont des chaussettes enroulées, jetées sur le sol, ayant échappé dans leur tir, au bac de réception ! Des urines de vieux ou d’enfant dans une poubelle ! Des ombres de monstres, des dragons en papier, qui faute de flammes, tirent à l’aveuglette des pétards ! On fait ce qu’on peut quand on est assigné depuis 60 ans en prison ! Destin des petites choses et de celles que l’on rend petites pour les réduire et les humilier, afin de mieux les appréhender…Fioritures et ridicules petitesses, pensées mineures et inutiles, devant les ogres telluriques, les ogres démentiels ou les volcans de Dieu !
Erreurs de parallaxe, victimes aléatoires, erreurs de jugements et manques de précisions, cumulées aux destins et aux doutes, aux certitudes erronées, et ces actes ratés comme ces dégâts collatéraux ! Dont on s’innocente quand on est supérieur en armement et dissuasifs autant que les plus grands ! On donne aux puissants le droit de taper fort et de nous dicter leurs libertés, leurs langues et leurs civilisations ! On donne aux puissants le droit de nous en faire de nous offrir un credo, une morale, des freins, une certitude et une religion !
On en rit de cette éthique qui emporte les innocents, ne laissant après la terreur et la déroute, que des doutes et des cris, sans échos ! Face à l’arrogance des nantis et à la férocité des nihilistes, face aux délateurs, aux détracteurs, face aux détenteurs et de leurs puissants moyens, faut-il pour cela que les résistances cessent, que les oppositions se taisent et s’emmurent, ou que les militants entrent aux ordres, pour camper dans quelques églises et autres cantonnements surveillés ?
Nous sommes tous des malvoyants et des malentendants. Nos couleurs, nos odeurs, nos crédos et nos us nous perdent devant autrui et le simple mobilier. La physique, la chimie et les choses, les hormones, nos pensées et nos actes, nous rendent tels des prédateurs invulnérables ou perclus et très las, irréfléchis et fragiles, comme des proies!
J’ajuste mon tir et dans le lancer, je percute la rampe, je me fais des bleus sur ces mains aux plis fins et aux veines vieilles. Ainsi vont nos pensées et nos actes. Quelques décisions et quelques actes de travers, même chez les plus huppés et les superpuissants, nous rendent comme ces meubles qui gisent inutiles sur leur chemin, vite cassables parce qu’ils étaient, simplement béatement, là !
Délires d’illuminés
Dieu est preuve à l’appui méconnu et inconnu à la fois. Il aime ça parce qu’il est difficile à voir ou trop loin ou qu’on soit, comme un meuble que le menuisier fabrique, inaptes à comprendre celui qui nous fabrique ! Dieu est repu de nous, il n’a pas que nous, ça se voit ! On est dérisoires, méchants et cons à la fois ! Nous sommes des ratés !
Dieu est tapi dans un coin de l’espace, ou en dehors de l’espace qu’il a créé ! Il siège sur un trône, qu’on ne voit pas. Tapis dans notre ignorance et notre tapis de prières. Il est dan son Pc, devant son PC, entouré de sa cour. La prière est une communion, ouverte, une tentative de retrouvaille et d’écoute. Je ne sais pas communiquer dans les deux sens, par manque de sens adéquats, ni recevoir de messages, parce que cette oreille, ces sens, je ne les ai pas !
Il sait où l’on est, il nous sent et nous entend. Alors, parlons-lui ! Et lui parler s’appelle faire une prière. Lui, il n’a rien à nous demander, ça se voit, ça se comprend. Par contre, nous !?
Alors parlons-lui. Et si c’est de Dieu qu’il s’agît, force est qu’il nous entende et qu’il nous comprenne. Je lui demande la paix et la sécurité pour tous ses gens ! Et la paix, sur terre , vivement !
Dr Idrissi My Ahmed, Kénitra le 17 août 2014
Sujet: LES VEUVES ET LES TITANS
@ Si Naïm Kamal , comme suite à votre :
http://www.quid.ma/billet/les-veuves-de-benkirane/
Vous relatez et sembler ne pas accepter ceci :
« …Qu’il ne fallait pas juger son bilan de mi-mandat en rapport avec les
promesses électorales de son parti, mais sur la base du programme
gouvernemental, fruit de compromis avec les autres composantes de son
cabinet. »Parce que ça les mouille, les autres ? Injustement
! Ce que vous ne voudriez peut-être pas. Et que ce soit à Benky et au PJD, seuls,
de supporter toutes les critiques et les réprimandes, les actuelles, les moqueuses,
et les électorales de demain ! On est libre de le penser et d’exprimer des
regrets, vues les sorties, spontanées des uns et le silence des autres…Qui ont
appris à se lâcher du pantalon, du passeport, sur le tarmac Par de bons mots à
l’adresse des voisins stupides. Ou plus caricaturale et moins humiliante, à marcher
pour leur procession politiques, avec des ânes comme motards.Pensez-vous sincèrement qu’au sein de ce Gouvernement
de SM, (Première expérience post avenants constitutionnels, premiers heurts d’applications
des libertés concédées du post printemps), que Benky et les siens soient les seuls responsables et qu’ils décident
de tout ? Là, pour les responsabiliser totalement !Ou qu’ils écartent les autres partenaires et
ministres des décisions de l’exécutif ? Allons donc ! Ils sont comme ‘’L’couple’’
plusieurs à parler et à décider….Au fond, sur cette question des compromis, n’est-ce
pas vrai que le gouvernement de coalition doit passer par ces accommodements ? Et
que ce soit l’essence même de la bonne politique et du bon usage ? Compliance
plus démocratique, afin de ne pas être monolithique ni de casser les options
minoritaires du groupe, de par la pression majoritaire des partis uniques et
des chefferies autocratiques.D’autant que l’Istiqlal de Chabat n’a eu ni la
formule, ni la patience, encore moins l’occase intelligente d’obtenir du CDG
Benkirane le consensus que vous semblez décrier ! Pour preuve que la
défection, je n’ai pas dit autre chose, de Si Hamid n’a servie à rien.Et ce raté, du aux deux ténors et titans, a été
l’occasion pour le RNI de demander plus de ministres dans l’équipée et de portefeuilles
importants en opérant de bons paniers pour les siens, après des mois de suspens
négatifs pour le Maroc, on s’en souvient !Ce refus des compromis a fini de casser bien
des choses ! En deux le PI, par le chahut et la voie de Si Hamid. Pauvre Koutla
qui eût pu fédérer le PJD lui-même dans son sillage. Question de refreiner cette
multi répartition des marocains, une éclaboussure boursoufflée, en 40 sectes
éclatées. Comment les gérer sinon par le consensus ? Comment maîtriser
leurs composantes antinomiques ? En les laissant se surmultiplier, avec un
leader à la tête de chaque habitant ou de chaque khayma et maisonnée…In-ingérables
cacophonie !La politique, c’est l’art du consensus…Autrement
c’est l’usage de la force, du mépris, de l’arrogance, des gros mots, voire de
la guerre, des contraintes et des scissions.Ancien
président des parents d’élèves et de la Corpo des années 66, j’ai lu aussi
votre : « Enseignement : le consensus, poison
mortel de la réforme ». Et je comprends les difficultés de tout consensus
et de tous ces programmes versatiles et changeants par lesquels passera encore l’enseignement.
Qu’il soit univoque, nationaliste, rigoriste, avec ou sans variantes régionales
et/ou linguistiques, avec ses difficultés, ses utilités, son adaptation à la
demande, pour le progrès et l’évolution.Je vous dirais pour ma part, que pour l’homme, comme pour le pays, que ce
n’est guère facile d’être une nation déchirée, de l’intérieur comme de l’extérieur,
avec tous les retards et les absences de moyens, toutes les espérances, les
freins et les ambitions, toutes ces mouvances et ces ‘’parapluies’’ obligés, obligatoires
et obligataires, à notre chevet de schizophrènes.Vous avez dans votre maison un salon (marocain, -turc ou romain- et un salon
européen, n’est ce pas ? Un tas de livres, dans plusieurs langues…Et au lieu
de manger sur le tapis, comme à l’arabe ou la rurale, vous préférez plus de
hauteur pour ne pas clamper l’estomac. Et que nos tables sont rondes, avec des matelas
disposés en rectangle ou en carré.Merci d’avoir créé le Quid Kamal !
Dr Idrissi My Ahmed le 23 juillet 2014
Cher monsieur Naïm Kamal,
Sur votre Quid, cette plaisante et sentencieuse »têteuse, bonne à faire des enfants », m’incite au jeu de mots.
Elle me donne des idées. Torrides, en cet été transpirant de privations et sans humaines chaleurs. Et avec cette diplopie et ce soleil, difficile d’écrire ou de lire, mais plus difficile encore est-il de rester silencieux, quand on se méprend sur les valeurs de nos mères et de nos sœurs. Chacun voit midi à sa porte. Celle du septentrion, n’est pas la obligatoirement la nôtre. Le prisme des valeurs est irisé de nuances.
Oui, ce Ramadan paradoxal. Paranoïa alimentaire, maniaque et dépressive, à outrance où le mythe, le religieux, la laïcité s’entichent et affrontent pour se donner des airs de liberté, d’envie de progrès et de liberté, que la bien-panse dénigre comme fumisterie et opium affamant des archéonaïfs, torturés entre le divin, le satanique et le seulement biologique et humain ! La valse ou le pasodoble, entre la privation diurne et les excès nocturnes ! Tortures et arrogances !
Pire, il y a des injustices et des guerres, des meurtres de civilisation, des abattoirs, qui nous refroidissent de toute humanité et tout gai plaisir. Alors revenons à la têteuse et aux jeux de mots. La presse s’en donne à cœur joie pour notre plaisir.
Par de la ces préliminaires, où il est interdit de se tenir la langue ou se de fermer sa bouche, allons vers votre « têteuse, bonne à faire des enfants ». Pas à tenir tête, voyons !
. Dérapage lingual taquin et exercice linguistique amusant. Un joli jeu de mômes. Mômes-tu vraiment ? Ce n’est pourtant pas avec la langue qu’on commande des enfants ou qu’on les fait. Mollasse ou en glaise, elle est biologiquement inepte, la langue pour s’entourer, seule, d’un essaim de beaux enfants.Ou que les seins des saintes ne soient faits que pour produire du lait aux enfants ? Machiavéliques restrictions et résistances qui tentent de contourner la hausse anti malthusienne des prix. Ceux des produits lactés, en Premier Chef. Que les seins de nos femmes se remplissent ! Amen !
Que les seins n’aient eu la militance économique, l’intelligence, de faire aussi du pétrole ? Ou, est-ce pour cela que les jeunes sauriens, gérants de nos valeurs, intrinsèques, et bons géniteurs, les voueraient au carbonifère ? Aux charbons ! L’ère et l’aire préhistoriques des foyers se sont réduites ou éteintes ?
Des feux, du feu ! Hormis celui des prix des premières nécessités, auxquels il faut inclure celui de la femme, rien de celle-ci ne baisse ! Les mariages se raréfient et pourtant que de dépenses inutiles ! Pour festoyer à perdre les fonds, l’hypothèque, l’envie et l’haleine !
Festoiements culturels schizophréniques ! Musique d’aliénés, à perdre l’ouïe, surbouffe, la gave à vomir et à n’y rien comprendre ou retenir, comme leçon. Cette furieuse comédie, ressemble dans son calvaire, à un sacrifice, sur un autel. Un banquet entre les bacchanales sataniques et les martyres sémitiques.Le ménage est torturé et se doit rendre à gros frais ses dettes, pour le sexe légitime. Et cela le plonge dans les problèmes. Grosses frasques. Sources pérennes de mésententes couvent de conflits certains qui explosent les couples ou les rendent malheureux.
Pour le reste, tout se renchérit à cause des mafieux de l’immobilier. Pas les seuls, certes. Les œufs et les poules augmentent de prix là, encore. Les sAigneurs de l’argent font la boucle et nous y enchaînent.
Nous…On veut du feu pour exciter de par leurs flammes culinaires nos satisfactions gouapeuses et notre marmaille. On en a besoin. Sauf que ça n’a pas été dit comme ça par notre Chef.La langue, la policée a été chaleureuse et épicée pour annoncer au Parlement, la chôme et l’été. Sans tribun point de foire et sans zoo point d’enfants ! Et vice versa. Dragons ânes, diables et reptiles, amusent les enfants, grands et petits.
La langue, la polémiste et la suceuse, (la têteuse) se doivent d’éviter l’incendiaire et l’infâme. Afin de ne descendre personne dans les flammes d’ici-bas ni de les jeter aux enfers. La presse, en bonne pédagogue, prend le parti et sort. Sans ça, elle ne se vendrait point. Et c’est la jachère du quatrième pouvoir et ce sont les libertés que l’on bride et que l’on profane !
Osons le dire puérilement et à notre péril, d’acteurs agissants. La presse ‘’préceptrice’’, se doit des réserves pudiques à ses disciples lecteurs. Ah ! Je ne parle ni d’interdits ni de lignes rouges. Pour s’éviter des délits, il y a une éthique, appelez ça des freins. Les freins, c’est bien d’en avoir dans une voiture. Des garde-fous, en somme ! Pas des garde-bébés ! Ni des barbelés barbus de lames, pour ne pas révolter ni réduire plus ce qu’il nous reste de désir d’autrui et de fantasmes. Des mythes en les femmes ou des rêves d’évasion vers d’autres cieux ! Les leurs. Mais les cerbères bloquent les sorties, minent les passages et élèvent face à nous des remparts. Même nos prussiens et sacrés frères.
Revenons sans haine d’autrui, vers notre maman, ces princesse des fourneaux, cette fée ‘’têteuse, bonne à faire des enfants’’. Ces blancs et pâteux aliments que sont les extraits des mamelles, qu’on renchérit aussi, parce qu’ils ont la permissivité du visa. Le gout vrai, alterne et non virtuel du visa pour l’étranger. Le goût facile, sans l’obligation humiliante de faire la queue devant les officines emplies de cerbères !
Sans la banche lactance, point de café ni de gâteries à la crème. Ces laits, que la mondialisation, dans notre niaiserie univoque et dans son sens large, exclusif et post colonial, a vendus. Collectés, monopolisés, agrandis comme nous et offert aux étrangers. Ces fantasmes économiques, sont des magies, nous font pâlir comme des gosses qui ne comprennent rien à leurs baves ni à leur larmes ! A l’instar de nos modernistes, nous restons jaloux de nos racines parentales multiples, fiers de nos cultures et de nos folklores, bienveillants envers toutes les religions médianes et tolérantes.
Forts de cette ouverture en quête de valeur ajoutée, il n’y a rien de fermé pour eux, les étrangers, ni d’étrange ! Ils ont augmenté de prix au péril boursier de nos enfants. Nargué et arnaqué nos poupons ! Des sévices ou des séditions pédiatriques ! Pas de pitié pour les jeunes téteurs. Pas de compassion pour les extraits mammaires, chez les vaches. Nos dérivés du lait, sont devenus subitement des marques, un luxe, une franchise exogène ! Opposition et révolte s’obligent à renâcler, là devant le Parlement. Sans issue ni échos. Le Premier n’est pas du reste. Il a dénoncé le méfait. Comme un leader, il l’a fait. Il est en est brave. L’ombre de Ghandi plane sur Benkirane.
Malgré la relative pureté et l’ethnicité de nos vaches, de leurs mamelles indigènes. Le lait, qui sent la paille des nôtres, ses extraits ont le goût de la poudre, parce qu’ils affichent un prix explosif, plus hautain. Celui des conquérants conservateurs !
La traite des pères et la maltraitance sur les poupons. Des bébés, auxquels il faut souvent donner à téter, pour ne pas acheter du lait aux Vaches ! T’barek Allah ! Voilà un rôle de résistante, de plus, pour la femme marocaine. On dit chez nous que la ‘’langue ne contient pas d’os’’ pour pallier à son âpreté et alléguer que la langue n’est pas faite pour blesser et qu’il faut laisser passer les mots fâcheux et irritants.
Dans la maison comme au travail, dans la rue comme, au foyer, en ville comme à la campagne, avec ou sans lait, avec ou sans enfants, avec ou sans travail, la femme reste femme. L’unique égale de l’homme. Qu’elle s’entête ou qu’elle tienne tête, qu’elle tète ou qu’on la tète, sans elle ne serait rien.Kénitra, le 29 Juin 2014
Dr Idrissi My AhmedVotre référence est sur ce lien:
QUAND ON N’A PLUS DE RESPECT POUR SOI NI POUR SES DIRES…
PROPOS , PROUESSES CIVIQUES ET REVOLTES PHILOSOPHIQUESQuand on n’a plus de respect pour autrui ni de dignité encore, et que l’arrogance et l’offense servent aux plus rustres d’entre-nous, défiant les usurpateurs et les voleurs qui siègent, anoblis aux timons de nos devenirs…
Quand, en guise de courage, la fuite et le mensonge nous inspirent, mettant à nu les promesses, les crédos, l’amour prétendu, l’estime, la foi en l’avenir…
Quand en guise de loyauté, on use de faiblesses et de lâchetés, de traîtrises ou pire encore…
Quand, faute de qualités, on s’illustre par ses défauts et on les exhibe comme un défi, une avancée, voire comme des qualités à mimer, opportunes…
Quand, faute d’éthique, les tares épuisées, leur noblesse trop commune, on se targue de mentir pour s’amuser des défauts des plus crédules et des plus naïfs des honnêtes personnes dont on se joue…Je reste ébahi et ça me laisse perplexe !ET DIRE QUE NOUS SOMMES DES HUMAINS
PROPOS SCATOLOGIQUESDes surhommes équipés d’engins de mort, tracent sur leurs cartes militaires le destin de nos vies. La cartomancienne devine par hasard l’avenir du ministre qui la consulte. Il sort les larmes aux yeux et dans sa bouche des cris de haine. C’est dans la merde qu’on retrouve les amis. Si les meilleurs en échappent, les plus fidèles vous secourent. Là, ses frères l’ont renié et lâché ! Lynché, peut être ! Et essoré, jusqu’à lui faire sentir le besoin, de vomir de partout ses viscères et de leur chier ses vérités ! Voyance et avenir, identité et morales se lisent donc sur les omoplates, sur les cartes et dans la crotte. Que sont-ils en fait ? Des substrats alchimiques qui traversent les corps et les humeurs pour les nourrir et les garder en vie…Mais que l’on répand sur le chemin d’autrui !
Là, c’est une crotte de gecko domestique qui vient des hauteurs. Que la coprologie vienne nous aider de ses lumières ! Il vit collé au plafond et aux murs. Insectivore utile, il nous débarrasse de ce qui pique et qui vole !
Nous sommes des humains, malgré nos crottes et nos cousins fossiles. Je parle de ces lézards blancs qui collent aux murs. De petits crocodiles inoffensifs ! Issus des leurs cousins culturels des bords du Nil ! Ceux aux référentiels imbus de l’étoile rouge-vermeil, russe. Sissi, le général félon, est le cousin rouge, lui aussi, de Poutine ! Nous sommes si près de Néfertiti, de Cléopâtre, de ses amis Antoine et César et leurs conquêtes des sept cieux avec la belle alexandrine. N’avons-nous pas Juba II, le roi de la Maurétanie, auquel on fit épouser Cléopâtre Séléné ? La fille de Cléopâtre et de Marc Antoine ! Ahh ! C’est dire la parenté de cette Afrique du Nord, si désunie maintenant à cause des scories et des miasmes vicinaux. Si proche, vue d’ici, des ancêtres de Berlusconi ! Ces latins de Rome, quand ils sont arrivés à nous ramasser et nous unir, alors que nous fûmes si loin hier de ce que nous sommes aujourd’hui.
TRAÇABILITE STERCORALE
Et dire que cette crotte de reptile, a chuté de nuit des hauteurs, du plafond, pour se coller là, sur le bord de la vasque. Le siège des toilettes, le trône présidentiel, qui écoute se lamenter vos viscères et souffrir en sortant. Oui, le centre des besoins ultimes, le PC commun à toute l’humanité, qui nous fait réfléchir par delà les exigences sur ce que nous sommes. En quête de connaissances, de réflexions et de culture, allons de ce fait explorer ce que nous avons de pire. Les déchets qui sortent des ténesmes du meilleur d’entre nous. Allons pas de modestie, allons, pas de fausse pudeur, analyser les nôtres à travers ce que nous avons d’infâme ! Traçabilité stercorale par écrit ! Osons reconnaître ce que nous sommes, des cannibales, des carnassiers, qui catabolisent autrui pour se construire et qui se lâchent…dans la nature.
Ce fauteuil rampant qui vous sert de gite et de trône, bouffi d’intimes souvenirs et de spécieux combats, ce trône constipé qui reçoit de vos humeurs les plus dures repères, est un fauteuil qui ne doit rien aux urnes ! Les résidus repus de vos tables de vampires, s’étalent ou nagent. Les tributs broyés dans l’amertume, relevés de haines ou de pleurs, alors que ceux que vous mangez, ce que vous catabolisez, devaient crier de terribles colères.
Et dire que cette crotte de reptile bouge encore, en son fort intérieur, même si elle ne sent plus les malfrats, ces moustiques ineptes, qu’elle digère.
Et dire que cette crotte de reptile, un gecko pour ne pas vous apeurer…Ça vous rappelle les chiens et leurs tas d’ordures, alors que vous payez les édiles. Ces chacals, ces hyènes, ces élus qui vous pillent encore et qui vous vendent à leurs maîtres. Vassaux et acolytes, qui sévissent sur terre…Sans réparer ni soigner ce qu’ils appellent, la rue, le trottoir ou la ville.Et dire que cette crotte de reptile grouille et bouge de l’intérieur. Ses réactions de chimies admirables et de leurs complexes calculs, devraient vous interpeler !
Et dire que cette crotte de reptile remue des restes indigestes et fourmille. Entre les pétales de roses et les parfums de pollens, les odeurs orientales de jasmins…Ce sont des ailles de papillons irisées et le jade des os miniatures qui percent et qui brillent. Et ces restes de viscères indigestes, la chitine des pattes hérissées de piquants, ces épines qui remuent, se délitent là et se dilacèrent…Quel spectacle ! Aussi intense que la grandeur de l’univers, la Voie Lactée et la pleine LuneElle roule et remue de l’intérieur, forte de ses molécules indestructibles et de ses électrons immortels, indélébiles…
Et dire que cette crotte impénétrable et intense, foisonne de vies encore ! De reptiles ou d’humains, quelles différences à faire, y a-t-il ? D’animaux asservis, que religieusement l’on s’octroie aux abattoirs, de prédateurs que l’on achève en forêts ou sur les champs…Des morts nécessaires pour nous servir dans leurs douleurs inutiles ! Sévices civils, tueries citoyennes, des morts serviles, livrées cuites dans nos assiettes. Temples civiques, ce sont des boucheries assassines, mes frères ! Tiens, je délire dans ce sermon !
Alors que nous sommes tous en prison sur cette barque du Styx. Les uns nettoyeurs des autres nous nous noyons sur notre île…La Terre qui nous abrite nous voit décapiter en bourreaux affamés les êtres, dit inférieurs! Nous nageons dans la vie, habillés des cuirs et des chairs de nos proies, véritables assassins, en état constant de guerres, inégales et injustes ! Oui, nous sommes pires que ceux que nous consommons. Nous cultivons la mort en sacrifiant nos proies ! Au lieu de changer notre alimentation pour évoluer, moralement spirituellement, nous continuons chasses et élevages en montrant à nos enfants, que sur l’autel de la restauration nécessaires, les bourreaux sont supérieurs à ceux qu’ils peuvent occire. L’art de la guerre et le sport du crime sont passés par là ! Théorie, qu’il est absurde de dénoncer et que personne ne comprend ni espère !
Et dire que cette crotte impériale est du sang généreux d’illustres corsaires. Austère apatride, exhaustif adultères, prophètes des séides, un dard dans la gorge, une dague dans le dos, une flèche avide de cœur. Tuer pour se nourrir, est affaire d’humains, de lézards et de crocodiles !
Et dire que cet homme, parangon de ce qu‘il mime et qu’il veut exploiter, est un riche pourfendeur, féru de libertés. S’il pue d’orgueil et exhibe ses libertés, il vit sur le reste et des restes des vampires. Je vais vous dire de quel champion il s’agit, et de quelles fanges il veut nos débarrasser, pour mieux les remplacer…Crottes imprononçables et gadoues putrides salissent le texte, alors qu’on a à faire avec des super hommes ! Quand on parle de linge sale à laver en famille, on n’a pas besoin de nos yeux d’étrangers pour le voir !UN PRINCE MACHIAVELIQUE
Et dire que s’il n’est plus le maître de céans. Hier, il était superbe. Altier il détient de son illustre oncle la manière altière et le bagou. Le roi défunt dans sa faconde princière déjà, colonisé encore, savait dans leurs propres maux les emmerder, car de leurs propres mots, il adorait les exciter, aimait les irriter, pour les épater et les charmer afin de s’en faire admirer.
Et dire que cette vieille branche, écorce du chêne impérial, fière de ce qu’elle est, allait produire un résistant au sens fort. Une croûte en relief dans une belle peinture, une mèche rebelle sur une vieille perruque, saillant du fez rouge, notre traditionnel tarbouche ! Richissime idéologue, défenseur féru de ceux qui souffrent, intelligent et juvénile, il a un vrai cœur d’enfant…Gâté sur les bords! Réparé du cœur et des artères, on n’a qu’une vie, il veut la rendre plus brillante et utile. Mais il est encore jeune pardi, il se bat. Et cela lui permet de se battre et de combattre mieux encore.
Il ne lui faut qu’un ténor, un parrain et des armes. Il y en a chez nos ennemis ! Et, et toujours en jachère. Les indigènes y croient toujours, il leur faut un héros qui les pousse et qui les attire. Faute de prophète divin, un champion méphistophélique, un démon peut faire l’affaire. Un ponte qui les envoûte ou un tribun qui les leurre ! N’a-t-on pas vu Abdelkrim se faire un nom illustre de résistant et rester en vie ! Une aura méritée dans son exil ! La célébrité universelle ! Armé de valeurs allemandes, défiant dans son Rif d’avant le kif, deux autres puissances coloniales, ténors de la Seconde Guerre Mondiale !
Et dire que cette crotte de reptile, parangon de ce qui pue, use des restes des vampires et des succubes, pour les domestiquer…Je parle du gecko et des fourmis. Les fourmis sont des travailleuses tenaces, admirables !Et dire que cet illustre idéologue défie les rites millénaires, leurs complexes faisandés et toutes les idéologies surannées. Son propre statut en fait lui remonte comme un reflux qui l’estomaque ! Il éructe et se gargarise de ses propres mérycismes ! On devine ses états d’âme.
Et dire que cet illustre dénégateur, nihiliste, refuznik ou agitateur, est un fallacieux exilé ! Auto exilé, fuyard politique, repus de cette vie princière inutile, ce paradoxe poussé au paroxysme le déçoit, sauf qu’il est zappeur paroxystique, zélote prédicateur à l’instar de Cheikh Yassine. Electron libre en fait, il est libre de revenir chez soi ! Ou d’aller partout où la curée affairiste l’interpelle. Ce n’est pas une honte d’être riche quand on est prince de sang d’une vieille dynastie que l’on respecte ! Il est aussi un virulent et ostensible interpellateur. Apostropheur impénitent, il s’adresse au roi quand il parle aux élites ! Snipper es-politique, réformateur moderne, il se place au summum de la fatwa politicienne. Leader sans parti, il sème à tout vent, le doute scientifique et vous désamorce de vos convictions, les plus fixistes. L’invocation au changement l’excite. Dans son spleen, il en parle, quitte à aller aux charbons et à user apparemment ou en douce, de séditions élégantes et de troubles borderlines !
La valse de la fitna l’enchante et le gagne. De la révolte réformatrice, même en théorie, à la révolution, il n’y a qu’un pas ! Va-t-il le franchir ? Le chérif est un Che, sans casquette ni ostensible cigare. Il voudrait prendre l’initiative, sans trop se mouiller, tant la pudeur du fier alaouite respecte la vénérable famille alaouite, dont grassement, il hérite. Il irrite, poils au nez de la vénérable institution. Ce capital marocain identitaire, trois fois centenaire, l’attire malgré sa volontaire répulsion ! Avec en affiche Lui, SAR, comme prosélyte et réformateur. Sincèrement démocratique ou révisionniste pour son propre compte, du passé critique de ce makhzen avachi et de la complaisante ou moqueuse constitution.
Sauf que pour le moment ce ne sont que des projections poétiques et imaginaires insanes ! Il n’y a nulle puissance pour l’épauler, en se cachant derrière lui, pour le conduire le bon prince à commettre un pareil et mortel impair. Notre sémillant prince n’est ni un fanfaron ni un pro des crimes es-majestés. C’est un beau rêveur, qui charme de par son statut et qui fait rêvasser certains, de l’extérieur.
HERITAGES ET FAUX ATOUTS VICINAUX
Que croire ? L’Algérie, la France, l’Amérique ne sont ni des atouts clairs ni une belle affaire. Du moins pas mûres, ni pour lui, ni pour l’instant. Il n’a pas l’ombre d’un traître pour vouloir bouleverser son pays et provoquer une guerre civile, et ça, on peut le jurer ! Car il a pour lui cette innocence claire ! Cet homme est au courant de tant de secrets…Il est mécène de son état et amis des médias, il est bien informé ! Il a vu autour de lui des pays périr, leurs nababs tués, des peuples déconstruits, dégommés, affamés, dépassant les pires périls humanitaires ! S’il représente pour la gauche de la Gauche, pour les gauchos, une alternative ? On peut le croire, sauf que ce trublion, trop visible, ne représente pas un danger, une machette aveugle ou une aventure de cinéma ! Un facho, ringard, une obsolescence du passé, une new-wave de mercenaire, un passif dans une vitrine qui a perdu de sa dorure. Sont-ce des qualificatifs justes, réels et vrais pour étiqueter le prince rougeoyant ?
Il est fils de princes déchus et appauvris, revenus au pays après leurs études et leur exil. Exil utilisé par les milices et les résistants d’hier, par tous les partisans de l’indépendance, pour anoblir leur roi, en faire une image d’union. Passons sur les profiteurs, on n’est pas nés d’hier. Cette famille, fut une image, un emblème du pays, un phare pour l’indépendance et le combat. Un symbole, quasi déifié, qu’on voyait, femmes et enfants, sur la Lune et sur les murs.
Je me rappelle de ce muret de la cour du CE3 de l’Ecole Européenne de Bab Riafa, près du jardin public de Boujeloud. Ses rivières, ses bassins, ses poissons, ses barques, ses norias, ses ponts fleuris, ses bambous et ses arbres, ses statues, ses fontaines et ses fleurs, tels que avalisés, protégés, avec leurs voisinages palatins, par la pimpante altesse et impériale rouquine.Et dire que cet illustre reliquat des rois, devenu fil des pontes, hissés par les militants et les prédateurs, sévit à l’ombre et depuis à la lumière encore.
Que comprendre ? De quoi est mort son prince Abdou de père ? Secret de famille, secret médical ? Secret d’état ou secret d’alcôve ? Lutte pour le pouvoir ou maladie borderline pour l’époque, trop infamante pour la monarchie, ou concussion militaire. Il ne dit rien de sûr, il profère !Et dire que le divin fanfaron, à l’image par la presse servile, avilie ou ébréchée, semble ignorer nos droits au Sahara…Glamour avec l’adversaire fielleux, amalgame ou idiotie ? Quand on sait le culte du Sahara, les sacrifices matériels et humains de nos soldats. Un fondement patriotique, uniciste, tel que inculqué depuis des siècles et des décennies. Cette conviction est pour les masses fidèles, un culte, un endoctrinement et une passion. Une certitude politique, une religion, hautement intégrée et dignement cultivée par la plupart ! Connivence ou idiotie du Prince de l’avoir dans ses principes, éludée, larguée ou foirée?
Si la fanfaronnade médiatique, laisse faire les jaloux et les médisants, si l’essayiste de l’exil aidé de ses nègres ou pas, place ses milliards ailleurs, il n’est point le seul mauvais exemple. Pardi ! Beaucoup des nôtres, singeant ce qui se passe chez les têtes les plus huppées du monde ont vendu non seulement leurs bourses, mais aussi leur mental, leur nationalité et leurs âmes.. Le panthéon des dénégateurs est une partouse mondialisée, rempli d’apatrides, très sincères !
Et ne restent pour nous morfondre que les murs et les barbelés entre frères brimés et lésés.Les tyrans et les usurpateurs se sont ligués de toujours avec les maquignons et les pillards de la morale. Représentants de leurs dieux sur la terre, ils assujettissent ceux qui ploient du dos et terrassent les opposants et les repentis. Est-ce là, le message dans son Livre aux exilés de la patrie, qui sont restés marginalisés, sans moyens aucuns ou carrément démunis, mais chez eux ? Des salons actuels aux noualas de l’époque, tous les apaches indignés et les indigènes fiers d’hier, l’appréhendaient ou le savaient.
UN GEANT OLYMPIEN, DIVERGENT, NOUS INTERPELLE
Bravade existentielle du prince ? Le devoir de réserve dépassé, si la pudeur intimide et inhibe, la fierté décuple le courage et renforce.
Prométhée pour nous autres ! Il nous contemple dans son extase, pas solitaire du tout. Il nous lorgne de sa hauteur de vue olympique et de ses alentours épiques. Les nuées de nains, de singes et de pantins qui l’admirent et qui l’entourent, applaudissent. Ils vivent, ils existent, ils sont ! Ils entrent dans la scène, là, en bas, sous les cieux où il a vécu en prince et en seigneur. Il voit le champ des manœuvres, la place des combats de coqs que sont ces humains, ces acteurs qui tombent pour hisser leurs champions. Les élus des dieux, leurs sbires et leurs acolytes. On n’est pas loin des combats où les infidèles, les croisés, les titans, les animaux de la jungle, se livrent des batailles légendaires. Des épopées épiques contre des peluches fabuleuses, des ombres de sorciers, des démons sataniques ou des zombies mythiques pour le plaisir des fils de Zeus. Cinéma des dieux qui adorent les humains qui meurent pour leur complaire en jouant.PRIMOFORFAITURE
Qui a parlé d’héritage et de lignage ? Des fonctions de l’aristocratie régnante et des situations de la noblesse ? Que le premier enfant soit le roi ! Une idée, une pratique, qui l’écarte et le déçoit ! Primogéniture ? Quel barbarisme, quelle sombre et égoïste gageure ! Par dépit, le prince rouge s’assombrit et devient tout noir. Il lutte à en devenir malade ! Un jeu d’échecs cavalier, pour tenter de déloger les héritiers en place, en instillant le doute dans l’esprit des simples humains que nous fûmes. Ces sujets pervertis qu’on appelle des hommes ! Des idées curieuses et graves, des questionnements pervers ! Les règles sont des inventions humaines ! Oui, un sordide calvaire. Et toutes les constitutions, ne sont-elles pas le fait des hommes ? Ce sont eux qui écrivent doctement les règles et les obligations, pour assoir leurs profits tranquillement, assurément, pour rendre les pantins des jouets plus dociles. En confiant aux dieux terrestres leurs destinées et leurs sorts
Et dire que fatigué encore, il fait œuvre de charité et pousse les renégats, les sbires et les déçus et orphelins du système, à écrire pour lui, dit-on, un Livre. A dessiner un tableau noir, un pamphlet pour dénigrer le machin, le makhzen, le palais pas si zen. Machinations tirées au clair et anecdotes dopent le livre de banalités bues et de curiosités souvent connues à l’extérieur comme des proches. Souvenirs et crachats sur cette soupe qui l’a rendu prince et en a fait un homme ! Des pages de scènes privées ou à peine ! Rien ne filtre qui soit secret ou privé ou qui sorte de l’ordinaire ! Rien de surprenant ou de fameux qui soit encore secret et formellement relaté dans les faits dans ce film élogieux et facétieux sur ses misères princières ! Rien que des choses humaines, des plus grandes aux plus basses. Mais rien que du beau monde. Presque pas d’hommes, dans sa suite.
Par delà le Livre de l’exil, par delà les générations sultanesques, chasser du trône l’opportun, ou l’inopportun est-ce là, la devise ultime des seigneurs et des hommes ? La vue et le jugement changent selon la face du prisme où nous sommes ! Qu’on révise les textes et qu’on le déloge ! Semble-t-il suggérer aux plus proches de ses aventuriers ! Ça devient délicat et grave pour nous autres communs que de comprendre cette altière prouesse ! Les foudres vont tonner là où nous sommes. Même Jupiter devrait craindre pour ses burnes !
QUE RESTE-T-IL DES FEUILLES ?
LE CROTTIN SE RECYCLE AUSSI !Que reste-t-il des feuilles de l’arbre quand il est mort et que de son tronc l’on fait des lattes ou des allumettes ? Du feu pour brûler les buches aux cheminées ou de la cellulose pour faire des livres et des feuilles pour imprimer ce papier ?
Et dire que le crottin se recycle aussi ! Mais où se cachent nos souvenirs des mauvais jours et ces pages de voluptés ?. Et quand on vieillit où vont nos souvenirs ? Et pire, quand on meurt, avec ou sans Alzheimer, où case-t-on nos secrets ? Ceux qu’on a commis à l’insu de nous-mêmes, nos souvenirs qui n’ont pas de transcripteur ? Notre mémoire est pareille à ces feuilles d’arbres. Tout revient à la terre et chute sur son sol, pour rentrer de nouveau dans le cycle que la matière opère.
Tout le personnage, fut-il prince, ses restes futiles, ses plaisirs vains, ses ambitions, ses promesses, ses prouesses, à jamais le soldent et nous fuient. S’il reste quelque chose c’est par delà le verbe et les mots. Plus invisibles que les photons eux-mêmes et la chimie de la lumière. C’est par delà ce qu’on comprend e t par delà ce qu’on ignore qu’il faut chercher les âmes ! Et ce qu’on sera demain.
Est-ce qu’on sera demain ? L’homme, nanti ou pas, belligérants infâmes, mécènes et travailleurs, rois, princes comme manants, s’ils mangent et qu’ils chantent dans le bonheur, s’ils s’habillent bien ou voyagent loin, s’ils, cumulent spolient plus ou qu’ils volent des fortunes, dont ils oublient les origines, ou qu’ils vivent dans la maladie et le besoin, tout revient au zéro du départ. Alors, minus, papillon !
Même nos audacieux champions ne sont des hommes. Matière superbe ou frelatée, tout s’en va, tout est vain…Que reste-t-il des festins et des hauteurs, des crottes de geckos, remplis des restes de pattes de blattes? Et j’ai vu ces chiens, qui hier étaient de compagnie, venir salir ma rue de couches de bébés. Des pochettes froissées et éclatées, qu’ils subtilisent des sacs d’ordures. Des mets exotiques dont ils raffolent de leurs crémeuses diarrhées ! Comme nous des glaces au nougat et autres chocolateries.
MAIS QUE DIRE ? QUE CONCLURE ?
Et dire que le crottin, une fois apaisé, comme les feuilles des arbres se mélange à la terre dont la faune et la flore microscopiques se saisissent pour s’en nourrir et le recycler aussi ! Que reste-t-il des hommes et des princes, de leurs excès, de leurs querelles et de leurs légalités ? Que reste-t-il des champions et de leurs médailles ? Et des riches ? Des livres de comptes ? Des bibliothèques de titres immobiliers, du béton et des héritiers ? Que reste-il de leurs noms et de leurs prestiges bourgeois ? Que reste-t-il des martyrs et des tués sur ces champs d’honneur ? Des noms de stades ou des plaques de rues que l’on fera vite de changer une fois la paix rétablie !
Et que dire du bol, de la vasque qui nous entoure les fesses ? Là d’où j’ai raclé les fientes du lézard qui ne sentent rien mais qui inspirent. Que dire du bol de soupe qui tourne et qui nous sert de nef ? De berceau, et de tombe et de ferme aussi ! La Terre qui tourne sous nos pieds sans qu’on s’en détache, malgré sa très grande allure ! Il faut qu’elle tourne très vite, sinon elle tombe et si rien ne l’attire. Elle nous retient et nous attire en nous emportant dans le sillage cyclique de ses vents.
Et dire…Mais que dire cette Terre frelatée et de sa ponte ? De cette vermine qu’elle nourrit de son corps et qui grouille, en rampant sur sa carapace. Une ombre risible et nous donc ? La Terreur. La race prophétique, la race prolifique, la tribu préférée, la race évoluée qui ravage et qui tue pour manger toutes les autres ? Les guerres de toutes sortes, exodes, exils, terreurs nettoyages ethniques ! Racismes divers, xénophobies, haines, massacres et vols ! Politiques fallacieuses, tromperies de faussaires ! Où êtes-vous donc, mes tristes et déloyaux débiteurs ?
ô Terre, toi et les tiens, si superbes soient-ils ! Un caillou jeté dans l’espace froid ! A peine visible de ce Soleil éloigné mais immense, qui exulte, qui la chauffe et qui l’illumine. Afin de voir ces poux et ces puces, qui la grattent et la sucent, en lui perçant le corps !
Et que dire de ce petit reptile, qui a laissé sa crotte là, sur les toilettes, pour me faire réfléchir ? C’est un dragon miniature, un reste de sauriens dix fois plus grands que les ours et les dromadaires ! Un souvenir perspicace et pérenne, évolué et impertinent de ses ancêtres effacés, les dinosaures !
Mais que dire alors des vrais reptiles, les pervers ? Si chers à Benkirane ? Ceux qui rampent et empoissent, ceux qui empoisonnent les êtres qu’ils avalent dans la glue collante de leur traines.Pour lui, les crocodiles, ce sont point des cousins ni des repères. Que des prête-noms, des voleurs de surnom et de nomenclature. Des copies difficiles à interpréter, tant le lézard ne mange que pour vivre, jamais pour entasser ni pour grossir, comme ces ‘’humains’’ qui le pourchassent et qui polluent notre atmosphère ! Ceux-là, ils ont de grosses crottes et d’épais cuirs ! Des pachydermes difficiles à dompter. Une espèce de rapaces qui gomment ceux sur lesquels ils fusent. Rien ne repousse ni persiste après leurs razzias. Herbes vertes et bêtes inférieures disparaissent, c’est l’extinction de leurs races et de leurs espèces.
J’ai deux ou trois télés et des yeux pour regarder les hommes. Je ne retiens d’eux que le spectacle sombre des rues, où ordures et zizis me montrent où nous sommes ! Des scories où l’on peut y lire nos travers anéantis et notre destination.Nous sommes des humains, malgré nos crottes, nos dents et nos viscères. Mais surtout, parce que nous avons une âme qu’on ne peut ni tuer ni déloger. C’est pour cela que je Te prie et que j’espère en Toi.
DR IDRISSI MY AHMED, KENITRA, LE 04 MAI 2014
En attente sur le bord du trottoir,
En attente sur le bord du trottoir, oui nous avons des trottoirs, j’observe ce large fossé que je dois éviter, pour fuir le feu, qui dit-on est au centre de la terre. Le puits de Satan, c’est par là. Les autorités démunies si pales, sont payées, anoblies, ministrabilisées, pour ça ? Nous faire sentir, tant que ce n’est pas trop tard, de notre vivant, les affres de l’enfer, la sanction divine. Une vision terrestre, miraculeuse de la Géhenne. Quelle meilleures vision et icône pour dissuader de l’enfer les impénitents que nous sommes! Des trous, des ravins en plein macadam, madame, pour pré-visionner et voir de près, sans y plonger, notre futur. Là sous nos pas, à l’intérieur de la boule de feu, la matrice incandescente de notre mère, la Terre.
En attente sur le bord du trottoir, j’observe ce large fossé que je dois éviter, donc, en sortant de la place des martyrs ! Qui donc furent-ils ces martyrs, ces anonymes ? Par manque d’hommages, inconstance ou félonie, sans mémoire de leurs sacrifices, on les dessert ostensiblement. Sans aucun orgueil ni jalousie, on les déshonore en négligeant la place qui porte leur nom collectif. Là, dans cette ville qui a changé le nom de son illustre fondateur. Le maréchal Lyautey, qui a pensé son port fluvial. Lui qui a façonné l’Etat suranné et figé, reconstruit le pays marécageux, en le sortant de ses décombres caillouteux, de ses ruines et de ses archaïsmes. Là, dans cette nation, enfin libérée pour les siens, aux dépens de leur vie, on oublie…
En attente, sur le bord du trottoir, je pense aux satrapes et autres prédateurs qu’ils ont chassés ! Martyrs et tyrans sont-ils partis des terres de l’Islam ? Aux sacrifices ultimes qu’ils ont consentis pour l’Indépendance ! Mot partiel, qui ne dit pas sa relativité et qui reste comme un os entravé dans la gorge. Et si ce n’était que factice, un acte semi accompli, un fait impossible de nos jours, où l’on s’est mondialisé ! Eclatés par tant de crises et de conflits qui ont fait parjurer le Nationalisme. Tant et tant de complaisance et de partages, de cessions et de résignation, de concussions et de connivences, de collusions et d’accointances, et de guerre larvée, froide mais en effervescence ! Il reste leur souvenir vague, anonyme, ce pâté de maisons fut construit par un vieux colon pour y loger les plus modernes des indigènes, à deux pas du Mellah, à un pont, de la civilisation, des notables et de l’élite étrangère qui construisit cette ville de Kénitra ! N’allez pas dire que je chante le passé ou que je regrette l’esclavage et la discrimination !
En attente, sur le bord du trottoir, je pensais à cette complainte de Sainte Student : « Ceux qui m’ont giflé un jour, sont morts depuis. Leurs maîtres sont dans la tombe et l’oubli. Mais ma joue garde, impuissante une honte. Eternelle martyr des tyrans et des dictateurs, je m’en remets à Dieu. Ce qui n’est pas fini partira, aveugle, sous Ses yeux. Et il ne reste de l’ennemi froid que l’ennui. Il n’est dur que ce qui dure. Par ces temps durs, n’est dur que le pain, quand rien ne va aux pauvres pour le ramollir. ». In « Justices, droits et libertés au pays du Sud ».
En attente, sur le bord du trottoir, ce sont les tomates exposées dans cette échoppe, belles, mures, tendues, d’un rouge tendre et violent, fraîches et jeunes, qui m’ont interpellé. Ou il les vend toutes aujourd’hui, ou qu’elles seront défraichies, fripées et ramollies, acides et âcres. Si elles ne sont pas vendues et consommées avant demain ! Quelle grosse perte pour un si petit capital. c’est un crime que de louper les fruits et de les jeter non consommés, dans un pays jeune, peuplé fortement de démunis. La jeunesse est une question de laps de temps. Une denrée non conservable, un état passager, racoleur, enchanteur, trompeur ? Une phase utile pour un court instant. Et pschitt ! Solution, il faut consommer sa jeunesse, en jouir et la faire perdurer. La jeunesse, c’est la santé, la force, la beauté avec quelques défaut en plus.
Et dire que les grosses légumes font dans l’agriculture, détaxée, pour nourrir le peuple, à bas frais ! Slogan pour des exportateurs ! A leur défense, avalisons cette excuse. Acceptons que les risques et les aléas climatiques sont énormes et qu’ils font travailler les gens. Je risque de fâcher ceux qui savent lire sans me rapprocher un brin, de ceux que je défends et qui l’ignorent. Je n’ai rien qui ne soit pas dans le paradoxe et la parabole.
En attente sur le bord du trottoir, je vois passer une jeune fille aux mèches blondes, potelée, dans le simple apparat de la simplicité du quartier. Elle hèle le vieux marchand, qui en tarbouche gris et moustache, semblait être simplement assis ! Là, sur sa chaise, sur ce trottoir, à côté de son échoppe, pour regarder les passants et chasser cette monotonie qu’on lui devine, à cet âge et qui se lisait sur son visage impassible.
Son voisin a terminé de fumer son sebsi*. Une pointe de kif, grille dans le calumet, pour arrondir les images de ce monde brulant et la complainte de soi comme sombre acteur, une ombre dans le spectacle. Son verre de thé à la menthe, fume, offrant une image rare de ces microparticules, de ces vapeurs, qui remontent vers le ciel. Est-ce que le bon Dieu décide aussi du cours de ces petits nuages ? Partout à travers le monde ? Ou, qu’Il laisse faire la physique et la chimie, les lois qu’il a décrétées et qui régissent les choses et l’univers, leur évolution et leurs hasards…La fumée sortant du verre lance encore ses senteurs et le gout musqué sur les lèvres du bienheureux fumeur semble faire son effet…On sent émaner la sérénité et on la voit planer avec bonheur.
Le maraîcher scrute sa montre plusieurs fois, sans cesser de contempler le minaret. Son rythme nycthéméral est réglé sur l’horaire des prières. Un pilier qui axe sa vie. Un crédo, un espoir, qui reste des plus importants dans la vie d’ici-bas et celle d’ailleurs. Le lien, la communion, la communication avec Dieu, le trait d’union est pour lui, la prière ! Il se lève néanmoins pour servir la jeune cliente, laissant ses idées extatiques, dans les fumées du verre, pour y réfléchir, un peu plus tard.
En attente sur le bord du trottoir…Je ne sais ce qu’il lui a vendu, des tomates, des courgettes, des carottes ou des piments verts ? Mon regard a été surpris par un homme qui sortait du magasin voisin. Son pantalon en relief, est soulevé par un membre en érection. A cette heure-ci, mon Dieu ? Il sort peut-être d’une sieste. Ou que son regard ait été frappé par celui de cette jeunesse. Celui de cette fille qui le frôlait, à plus de trois mètres de là ! Magnétique fantasme, magie des regards, qui réchauffent instantanément les humeurs, soulèvent les pagnes et les fanions, en hissant leurs couleurs !
En face donc, c’est un minaret qu’on érige aussi, et qui monte ! Hissé sur le coin d’une maisonnette de la place. Il est encore nu. Le mortier est encore frais, sans décorations ni mosaïques, mais il monte quand même des prières vers le ciel.
En attente sur le bord du trottoir, je pense aux scènes de cette semaine. Non loin sur cette place, j’ai noté cette image qui s’est répétée plusieurs fois devant moi. La dernière feuille d’un arbre palpite sur la branche nue qui la porte en tremblant. Un des rares platanes que les assassins n’on pas estropié, pillé, sabré, sabordé pour en vendre les branches.
Et puis, cette ombre furtive, celle d’un pigeon sédentaire, qui arpentait la terrasse, en roucoulant et en dodelinant de la tête. Il passe furtivement et s’échappe, caché par l’ombre des bambous qui penchent leurs têtes sous le vent. La colombe passe. Elle est l’un de ces oiseaux, délicats et libres, calmes et fiers, qui habitent le jardin. La palombe est voisine de ces gaies cigognes. Ces ptérodactyles sans gênes, qui hier encore et une semaine avant, coïtaient sans pudeur au dessus de la tête des passants ! Surprenants délices dans les airs, ou presque. Une symphonie érotique, de bon matin et en clair !
Circulez, il n’y a pas de censure dans les airs. Toutes affairées au même moment, en même temps, pour le même concert ! La symphonie des cigognes qui claquettent ou caquette sans quéquettes ! Nos amis les bêtes, les moins bêtes s’honorent de jouir en liberté et de toute les libertés. Il faut se laisser pousser des ailes pour sentir ce privilège. Les anges ont des ailes. Devinez ce qu’il nous faut faire pour comprendre le chant des cigognes, leur plaisir de s’envoyer en l’air, de planer près des nuages, en regardant la terre tourner en bas, portés par des vents frémissants chargés d’odeurs.
Les humeurs, les hormones, sont les moteurs de l’instinct. Des fonctions temporelles, décidées, déclenchées par la température et le climat. Les oiseaux et les hommes, ne font qu’obéir aux réactions chimiques qui leur dictent leurs penchants et leurs actions. Comme quoi, la chaleur du climat nous met en chaleur aussi, enflammant nos viscères et mettant nos instincts en action.
Que disent donc les feuilles vertes et brunes, qui emplissent encore les branches, décrivant un jeu incessant en dansant ? Elles ne savent pas qu’elles vont tomber sous la houle des chants de sirènes. Inconscientes, elles dansent et chantent à leur perte. Leurs dernières volontés sont peut-être, de mourir en dansant. Chacune décrit des sinusoïdes, inlassables et folles, des transes palpitantes et dérisoires. Peut-être pas inutiles, comme ces finales de théâtre, où les danseuses coincées par le rythme d’un opéra! Des hologrammes, qui continuent de danser sur les planches, tournant et haletant, alors que la musique s’est tue. Alors que les derniers spectateurs, squattant leurs furies extatiques, ne veulent pas les lâcher du regard, pris eux-mêmes, par la magie magnétique, fascinés par le même mouvement, scandant, quasi inconscients, le rythme qui les emporte vers l’extase.
Je pensais sur ce trottoir où ne je passais jamais, que c’est leur fin de cycle ou le réveil ? La transformation des organismes, de leurs structures et de leurs éléments ! Je parle des feuilles d’arbres. La conversion en débris élémentaires pour se recycler autrement. Ersatz de philosophie et de mythes, de métempsychoses et de réincarnation ? Banalités ou balivernes ? Je parle de nos corps charnels. Ces recomposions, recyclages et recombinaisons, de visu ou contemporains, ne gardent rien, physiquement comme souvenirs. La mémoire qui fait l’un, la personne, l’entité première, l’être qui voit sa fin ! Je parle des corps et non de l’esprit potentiel, l’âme qui est espérée nous habiter…. pour nous rendre eternels. Je parle du visible et non de l’imperceptible, dont nous n’avons nul organe des sens pour l’identifier, en dehors de la foi.
Des gouttelettes restent appendues sur le fils d’étendage, oubliées du vent, collantes au fil d’étendage qui retient leur vie, leur existence, leur identité de gouttelettes, issues sans le savoir, d’un nuage céleste, avant de glisser sur le sol et de couler dans la gouttière pour se jeter dans le jardin. Humecter les racines, reprendre vie dans les feuilles de cet arbre, un jour, pas très loin est la suite plausible de leur destin ! Peut-être, dans un fruit que je vais cueillir et manger ou qui sera happé, jeune ou mur, par le bec de l’un des hôtes de ce jardin. Une femelle qui pondra un œuf, un oiseau qui s’envolera, combiné en partie de cette eau, de ces gouttes qui tremblent sur le fil, avant de tomber sur le sol ou de s’évaporer de nouveau !
Ces gouttes vont former le bout d’un futur nuage. Accrochés comme des froufrous de cotonnade rouge et de dentelles, ils nimbent les nuages estompés de gris. Des gris menaçants ou prometteurs, chargés d’eau ou de neiges, selon les hauteurs qui les arrêteront. Un arc-en-ciel m’offre un plaisir inouï, comme ces ors enchanteurs, qui dommage, se ternissent dans la nuit, en voyageant ailleurs.
L’appel du muezzin me surprend sur le trottoir. Le soir tombe, la nuit s’étend. La cacophonie des chiens des chiens, ne cesse qu’avec le sommeil épuisé et rageur de leurs victimes. Tranquillisés par les cyniques bêtes, leurs satanés maîtres dorment en paix, narguant les voisins, comme les éventuels voleurs. Une voix sort de la nuit, puis des voix sortent du calme retrouvé. Elles rompent avec les bruits des roues matinales, qui vrombissent et claquent sur le macadam, insultant ceux qui détériorent les boulevards, ceux qui les hérissent de dos d’ânes. Images de ce qu’ils sont, quand ils ne les réparent pas !
Les voix embellies fusent de partout pour appeler à la prière, au travail, à la rédemption ou à l’amour ! Appel aux musulmans pour cesser les insultes, les récriminations et les querelles. Chacun des muezzins chante à sa façon. Un jour nouveau se lève. Moments rares que partagent nos quartiers, nos villes sans exceptions. L’aube nouvelle est un défi, un miracle, renouvelé sur terre !
Devant l’écran que tu as allumé par instinct, pour tenir te compagnie ou t’informer, voici des images d’acteurs morts. Tu as oublié souvent leurs noms et ces vieux films défient la mémoire. Tu veux écrire à propos de la vie, des éléments, du hasard et des mouvements furtifs. Le hasard naît-il de leurs mouvements, ou est-ce le résultat, du calcul attendu de leurs mouvements précis ? Futiles et fugaces, insignifiants, mais sacrément rares et uniques. Et s’il fallait regarder en soi, chacune de nos cellules, chaque brin d’aliment, ces réactions ces actions pour manger, digérer, assimiler, respirer, penser et écrire ! Des actes banaux, courants et insensibles, qui sont aussi des miracles, indépendant de notre volonté ! Comme quoi, on marche tout seul ! Vous allez penser que je vois des miracles partout. C’est fantastique, seulement !
Sur le trottoir, je pensais à cet autre garçon qui passait, rue des Martyrs, ses mèches de cheveux et ses boucles au vent, oscillantes et tremblantes sous la dynamique de ses pas et de son déplacement rapide. D’une main, il les ramène sur le front. Moment exceptionnel où les passants se font rares et où l’on peut réfléchir et observer les passants et les stationnaires ! Tel ce vieux marchand de légumes. Quelle est l’importance de ce geste ? A l’instar de ces ‘’furtivités inutiles’’. Est –il comptabilisé, en haut ?
La rue est bondée normalement, comme un bus aux heures de pointe. On n’y pense pas, on passe, on ne pense qu’à passer ! Il y a tant de confusions et tant de badauds affairés, que les yeux troublés par cette profusion d’images ne peuvent laisser réfléchir ! Harcelés par les mendiants et les mâles surexcités et déboulonnés, la sécurité des gens dans ce milieu est précaire. Je pense à ces femmes volées ici ou là, à ces autres violées par des groupes d’hindous, en temps de paix. A ces autres élèves et étudiantes, tuées, explosées par les forces de Bachar en Syrie, avant ou après avoir été humiliées.
En attente sur le bord du trottoir, j’ai du relever les vitres de la voiture, plus par précaution que par crainte. Se faire attaquer est devenu un risque patent. Se faire voler ou blesser par les pickpockets est fréquent. Des déréglés sociaux, dégâts sociétaux, véritables scories de l’humanité, exacerbés par les drogues et les manques, ils deviennent plus excité, inciviques, amoraux, à un poil du crime qu’ils alimentent. La culture limite, la formation en moins, l’opportunité du travail, absente, ajouté à la difficulté du sexe ou à la contraction de mariages, les poussent directement au vol, aux viols et aux meurtres. Les mâles deviennent des maniaques, des accros en manque, si dangereux qu’ils sont capables d’escroquer, furieux pire que des bêtes sauvages enragées. Des zombies drogués. Lames au poing ou sabres en main, ils n’ont aucun frein aucune forme de moralité comme garde-fous pour contenir leurs excès, leurs exactions ou leurs émois. Ils ont perdu tout sentiment de honte, de pudeur, de respect ou de peur. L’ont-ils reçu un jour ? Ce qui leur donne le courage de défier la logique et la raison, la peur, pour s’attaquer de jour et de nuit aux gens. La prison, ils connaissent. Elle leur sert de refuge et de halte, de vacances payées, voire de dortoirs sécuritaires, s’ils échappent aux barons et caciques qui les peuplent en y faisant la loi !
En attente sur le bord du trottoir, je pensais à ces avatars d’humains ! A ce sang qui coule, ôtant de fait à ‘’l’humanité’’, ce triste qualificatif qu’elle colporte injustement. A ces schismes divers, à ces clans, à ces minorités qu’on décime, à ces tribus sorties de la cuisse de Jupiter, à ces discriminations mortelles, commises par des assassins, toutes races confondues, au nom de tel ou tel Dieu ! Etats diaboliques et voyous se jettent la responsabilité et les invectives. Pour justifier la volonté de puissance, le pouvoir, la prédation, le vol ou le crime, qui permet aux démocrates pervertis, aux extrémistes éperdus ou loufoques, de pourfendre autrui dans l’optique de le gommer. Terres, vies et biens ! Un droit de vie et de mort, largement étendu sur les minorités, pour les liquider, les vider de leurs territoires ! On voit ça partout tous les jours. Au nom de la démocratie, de dieu, (lequel ?), ou de la modernité, (laquelle ?), du droit de chacun, (mon œil !). Au nom d’une religion, d’une tribu ou d’un passé compassé, faussaire et reptilien, dépassé. Pour s’accaparer un tribut ou l’Eden, en récompense, des sacrifices et des meurtres ! Au nom d’une résurgence des temps abéliens, noétiques ou abrahamiques pour appliquer la terreur et les ethnocides. Oui, où sont partis mes camarades juifs, espagnols, français et algériens ? Et ces Birmans qui se mêlent de la ‘’partie homicide’’, pour ‘’bouffer’’ les ressortissants de leur propre pays, parce qu’ils ont d’autres coutumes, une opinion différente du même dieu ! Et ces ‘’horribles ignares’’, j’allais écrire ‘’putains de cons’’, mais je vous respecte, et qui se battent, toutes tribus confondues, au nom de ce même Dieu, alors qu’il leur enjoint de s’aimer. Pas plus ‘’bêtes’’ que les ineptes clans d’Irak ou d’Iran, qui levés les uns contre les autres, s’éclatent par centaines, chaque jour, depuis qu’on a pendu Saddam qui savait les calmer, malgré leur animosités schismatiques !
En attente sur le bord du trottoir, je pensais à ces mosquées, à ces livres, à ces monuments qu’on éclate, à ces musées que l’on pille et saccage, dans ces pays que l’on dévaste et que l’on fractionne. Au nom de la sécurité et de la démocratie ! Mon œil ! A ces clans que l’on pousse au meurtre et qui s’entretuent. A ces bâtiments qui explosent et ces infrastructures coûteuses qui croulent. A ces fumées de dynamite, à ces explosions toxiques qui empoisonnent les gens, le ciel ! Ou le bon Dieu lui-même ? L’atmosphère de duplicité et de mensonges assombrit tout crédit en cette modernité, en ces sciences et techniques apparentes de la civilisation ! Voici donc des tribus et des ethnies, aux dogmes fanatisés, fiers exclusifs de leurs races, de leur pureté et de leurs puissances, des héritages ataviques et des haines cumulées dans leurs clans qui s’opposent les unes aux autres, à l’intérieur même de leur différentes religions. Les tribus tuent leur civilisation. On a dit que les civilisations savaient qu’elles étaient mortelles. Mais là, ce ne sont pas de simples morts, ce sont des meurtres, des crimes autant que des autolyses. Au nom du Père, du Créateur, de Dieu, le même, puisque dans leurs différences hypertrophiées, de costumes et de couleurs, ils n’en connaissent qu’un. Depuis que l’Olympe s’est effondré et qu’Abraham, l’ancêtre est sorti des flammes !
En attente sur le bord du trottoir, je vois encore ces arbres coupés qui donnent l’aspect de condamnés à mort. Victimes inermes d’une inquisition municipale locale. J’ai souvenir, avant leur taille sauvage, de ces faux poivriers du boulevard, pas plus heureux que les platanes ! De leurs feuilles vernissées, mais vaines, qui brillaient avant de partir, coupées de leurs minuscules grappes de ‘’raisins rouges’’. Je vois encore sous les palmes, près des sables et des vagues, ces danseuses des îles. Palmiers et saules pleureurs, couronnés de bougainvilliers multicolores, plantaient les décors d’uns scène paradisiaque…Des pas légers sur des pétales de fleurs multicolores. On sent d’ici leurs pieds parfumés aux anneaux d’or…Des sons et des lumières, qui rythment les corps de leur souplesse juvénile. Au milieu des chants et des pas du tamtam, quelle beauté et quelle élégance dans le style ! Mais ça, c’est ailleurs, vous pouvez en rêver !
Toujours en attente sur le bord du trottoir, s’il m’est venu de penser à toutes ces chimies du corps, celles des bêtes et des chiens de mes voisins, leurs fumées asphyxiantes, leurs nauséabondes. A ceux d’à-côté, de cette autre ville, des cités surpeuplées par delà l’océan. Que sont devenus nos parents partis et ces fossiles marbrés qui ont peuplé cette planète terre ? Ses sables, ses calcaires, ses poissons, leurs émanations, leurs viscères. Devenus des tables de marbre, des cendriers décorés de restes de coquillages, des squelettes dénudés, hôtes honorables et précieux des musées de l’extérieur. Aux parfums de Paris et au goût des glaces pleines de senteurs…Halte un moment sur ces souvenirs, revenons sur terre et regardons ensemble le ciel. Puis là haut, ces autres sphères qui resplendissent le soir comme des étoiles…Je reste épaté, hanté par tant de choses subliminales. Par ces miracles que je côtoie sans les comprendre, anosmique, aveuglé par la beauté sublime de la Création et la pénurie de mes moyens.
Toujours en attente…Ces instants factices, futiles, dont nous remplissons nos vies, croyant qu’on laisse quelque chose d’utile pour l’avenir…passent sans retour. Ont-ils existé seulement, pour croire que chaque être a eu sa part de vie ? Ont-ils rempli nos vies ? Chaque être a le sentiment d’avoir accompli ou raté sa vie. Peu sont satisfaits au moment de partir… Les monarques, les génies, les savants, plus que les simples gens, laissent des sciences, des marques, des inventions, des techniques, des livres, des monuments, des souvenirs. Le commun des mortels, passe, il sent parfois, malade, fragile ou pauvre, au milieu la dureté, un peu de ratés et beaucoup de vide ! L’inutilité sienne, très commune, ou celle de la vie ? Une durée raccourcie, à peine rythmée, pour certains de quelques instants de bonheur…Encore que élémentaires…Les être pour leur immense majorité naissent et passent..
Sur le bord du trottoir, états arrogants et superbes, ces tyrans et leurs acolytes, à travers les peuples soumis ou défaits, défient nos libertés et tracent s’ils ne décident de nos destinées. Ces états d’âmes et ces actions sur lesquels nous avons glissé, sur lesquels nous allons être jugés ou sanctionnés. Demain, ici ou ailleurs, dans l’Au-delà, les ressentent-ils ? Là sous nos pas, à l’intérieur de la boule de feu, la matrice incandescente de notre mère, la Terre…Ils sont en attente sur le bord ravin ou du trottoir.
Dr Idrissi My Ahmed, Kénitra, le 30 mars 2013
_________________
DR IDRISSI MY AHMED
aamm25@gmail.comLe rôle du hasard et de l’inattendu sur le décours des libertés et de la destinée.
Effet dynamique des microfacteurs sur les grands événements et les effets programmés .
LE COMMERCE DES PEURS ET DE LA HAINE
Au moment où les ‘’nations civilisées’’ s’étaient liguées pour envahir l’Irak. A leur tête l’Amérique de l’oncle Bush, qui avait agité en son temps le spectre menteur et fallacieux des ADM et grossi le mythique spectre, le bluff des craintes mortelles pour l’existence d’Israël, des truands armés ont saccagé ses musées, l’un des patrimoines de l’humanité. Ce fut une injuste guerre coloniale, une invasion impérialiste illégitime, qui a démontré la lâcheté et les faiblesses définitives du bloc de l’Est sur ses affidés. Terrible message administré à l’humanité : les plus riches, les plus forts des pays, n’ont aucune morale réelle envers les autres et ne reculent devant aucune stratégie machiavélique. Caricaturés par la culture élitiste de races supérieures, ’’les autres’’, sont vus comme des sauvages, des monstres, quand ils restent jaloux de leurs identités particulières. Voire des animaux, des proies, qu’il leur est licite d’exploiter, de prédater ou d’exterminer, à la limite des’’ extrémistes’’, convient de liquider.
HISTORIENS, PARLEZ VRAI OU TAISEZ-VOUS !
Malgré leur ostentatoire manipulation des normes démocratiques et laïques et leur usage sélectif et relatif, en interne, de ces critères, au sein des nations avancées, ‘’l’autre’’, ces entités barbares, ne représentent au mieux qu’une parenthèse dans l’histoire, un accident, un cloaque qu’il faut dévaster, une impasse qu’il faut annihiler, pour s’en détourner. La civilisation-leur, financièrement riche, techniquement avancée, sur-militarisée, se veut uniforme pour une seule couleur, celle prépondérante des siens. Les ‘’autres’’, il faut les dépouiller et les gommer ou plus simplement les ignorer. Leurs seuls droits tolérables est de laisser la mondialisation, non pas les normaliser, mais les pousser vers le mieux de ce que l’on peut exploiter d’eux, pour investir et prendre de chez eux, les cultiver à minima, sans les laisser fouler les territoires sanctifiés des puissance richissimes. Quelles soient en crise ou pas !
Plus que le vol des objets millénaires, le dynamitage horrible des mosquées, celui de l’infrastructure, les révulsions de la société, la fracture du pays, ses particularismes internes exacerbés, l’ensemble des crimes, juste après l’odieuse guerre Iran-Irak, ce fut une forfaiture. Mais quels historiens en témoigneront ? Cette invasion, montée de toute pièces pour le pétrole en prime, a tourné à l’effondrement du pays, à la guerre civile, interconfessionnelle la plus odieuse, qui enlève tout reste d’humanité chez les vaincus. Les Bush et Bel Laden ont tué la civilisation musulmane à jamais.
Les historiens, ce qu’ils nous délivrent et décrètent comme ‘’Histoire’’, sensée être l’analyse des faits et la vérité, ne réécrivent à notre intention que les faits notoires, lisibles et élogieux. Les actes intimes, négatifs, confidentiels ou secrets, s’ils ne cèdent à leurs discrétions échappent nécessairement à leur perspicacité. Tout comme les fonctions officielles et de coulisses de ceux qui produisent les actes et soufflent d’écrire autrement le journal. Alimenter le patrimoine local ou universel de véracité, est la fin en soit de l’historien, qui publie a discretio, ce qu’il juge devoir être notre pusillanime intérêt. Des histoires, en fait ! Des historiettes insipides, des contes apologiques. Le rôle du journaliste, fonctionnarisé ou pas, est quasi parallèle à celui des historiographes. Lui-même pioche dans l’histoire pour se repérer, afin d’expliquer le présent et servir d’indicateur et de référence pour l’avenir.
Comment analyser la part des choses dans l’existence sur ces pays de tyrans d’extraction militaire ? Je fais allusion au quintet Saddam, El Assad, Kadhafi, Ben Ali, Sadate, tel qu’il fut grossi par les ténors d’Israël et autres Ben Laden de circonstances. Contexte ‘’guerre froide’’ oblige, ils avaient contenus leurs concitoyens assujettis, par la poigne, dans un état soporifique de terreur. Loin des progrès vécus par les pays développés d’Occident, après leurs deux guerres mondiales et le décours des colonisations.
COLLUSION, ACCOINTANCES ET VERITE’’S’’…
Les guerres, les voyages, les échanges, les héritages, les découvertes, les conflits, les arrangements, les connivences, les concussions et les concupiscences ne laissent pas tous des traces écrites. Rumeurs et folklores défient la logique, la vérité et la transparence, préférant palier aux écrits, de peur de provoquer des bouleversements sociaux incontrôlables. Les visons sécuritaires et despotiques sont aussi des normes de sagesse, inhérentes en soi, qui font figure de bonne gouvernance. On hérite aussi chez les gouvernants des héritages lourds faits de certitudes, rigides, au dessus des soupçons.
Et ce fixisme non ouvert, non évolutif, qui considère de peu les autres, les aliénant, les enchaînant, les marginalisant, fait que ça craque, quand ça ne le doit pas. Ce qui explique la chute de la maison Alawite d’Orient. Une série atroce, qui fait tomber des pays, hier soutenus et puissants, telles des jeux de cartes, qui bouleversent le Croissant Vert, oléicole ou pas, qui retarde encore plus les Arabes, les Musulmans et tous ceux qui combattent dans cette sphère, postcoloniale, pou la liberté, l’égalité et les droits de l’homme au Proche-Orient.LES AS-SYRIENS
La terre appartient aux occupants, les présidences aussi. Ainsi est le cas des familles, des notables qui se sont succédés, que les pages de l’histoire, ignorent, renient ou falsifient. Les péripéties des chefs et les événements de leurs pays, de leurs hommes sont travestis, faussés avant d’être écrits, lors des évènements, eux-mêmes ! A titre d’exemple, Ce Résidu d’Humanité, quelles que soient les raisons qui l’imposent et qui ont déterminé son existence, toute sa représentativité à la tête de l’actuelle Syrie, après la mort de son père, un félon connu comme usurpateur du pouvoir sur son pays, la Syrie, où il a accédé à la suite d’un coup d’état ! Qui en étaient les instigateurs, à l’origine et pour quels résultats ? La cassure d’un pays !
Après les péripéties pathétiques du nationalisme arabe, maintenant conspué de l’intérieur même de ces états, dits arabes, mais qui ne maîtrisent ni leur unité ni leurs langues, ni leurs justes frontières, voici le dramatique écartèlement, qui fracture le pays ! Droits de l’homme, ADM, la primauté et la sécurité d’Israël, rien de ces tabous ne motivait un bouleversement aussi brutal, une guerre civile ! Il fallait que le pouvoir soit sage, évolutif, or il n’a pas compris.Le panarabisme, qui a enfanté l’Islamisme barbare liberticide, selon ses détracteurs ou simplement de résistance anticoloniale, est surtout un mouvement de libération. Des militants, poussés à bout et sans alternative démocratique, n’ont aucun autre choix libéral pour se déterminer et manifester leur opposition à ce qu’on a taillé pour eux, sans leur consentement dans leur pays, leurs terres, leur cultures, leurs langues ou leurs religions. Ceci n’est pas une défense ni un accord aveugle, mais un témoignage sincère, objectif et indépendant.
Ce sont bien les descendants des Assyriens ! La Syrie ne représente pourtant pas un danger, même mineur pour l’existence et la primauté d’Israël et la voila empêtrée dans une guerre existentielle géopolitique, ouverte ! Cette ‘’Maison’’ ne peut plus être qu’un artefact, devenu indigne de la lignée des Alides. Un récessus de cette descendance assassinée du gendre du prophète, Ali, et de ses fils, qui ont été ignoblement massacrés par les tenants opportunistes du pouvoir, juste après le décès du prophète Sidna Mohamed, que le salut de Dieu soit sur lui. La succession, plusieurs fois homicide à la Khilafa, est une honte génésique, une tare historique monumentale, qui a marqué au fer rouge l’islam politique et entaché de sang sa civilisation débutante. Le saignement ne tarit pas encore. Preuves en sont les dégâts inhérents et le manque de respect à ces khalifes. Que reste-t-il aujourd’hui comme prestige, comme fierté et comme respect à ces lieux, sinon de les traiter avec le dégât des mots ?
L’affaiblissement de la Syrie et son anéantissement programmé, la guerre civile qui le solde au prix déjà de 35.000 âmes, la fragilisation du front où elle se situait, tant bien que mal, va dans la même logique. Celle complexe du mur de rétention, face à l’expansif Israël et à la férule extrémiste, religieuse, avec en face celle des lobbies sionistes américains, qui veulent carboniser l’Iran. Par peur de ses centrales nucléaires !! Israël sait vendre sa peur aux autres. La ruine de la ‘’Maison’’ arabe en est le tribut.
IMAGE DE L’ENFER DE DANTE, TOURNEE EN SYRIE LE JOUR DE L’AÏD EL KEBIR
ATOMISTIQUE OU ATOMYSTIQUE*
S’il est impossible de voir en soi, soi-même, la nature nous offre des images et nous pousse à penser. Tels ces rets de lumières que les étoiles envoient briller sur les gouttelettes de pluie, encore accrochées aux fils d’étendage ! L’ignorance de notre corps nous complexe, celle de notre âme nous défie ! Le spectacle de la nature nous rassasie.
Plus terre à terre, pour revenir au monstre ignare de Syrie, un docteur, Je Kill*…ou c’est peut-être, nous les crétins, les jouets des infos et de la propagande, qui n’avons rien compris !Vu sous l’angle de la complexité et des actes singuliers, ir-reproductibles*, telles l’âme et la vie unique de chacun, s’il plait à Dieu, si miséricordieux et magnanime, de délivrer cet ‘’homme’’ de l’existence, il faut le brûler dans un réacteur de fission nucléaire ! Je parle du numéro ‘’zéro’’ syrien ! Sans haine, mais seulement par prudence et par prophylaxie ! Annihiler toutes les particules qui le composent. Empêcher celles-ci de retourner sur terre, de revenir se recycler, afin d’éviter de polluer le reste des molécules et des atomes. Ou, celles des choses invisibles qui appartiennent à la création, à Dieu et qui se recyclent pour donner d’autres êtres, d’autres formes de vie, qu’on voudrait non contaminées par le Sot-rien* !
Une fourmi, une mouche, innocemment tuées, par inadvertance, nous laissent en peine, pas nous tous, certes, mais par respect pour la vie, tant elle est chère aux hommes et certainement à Dieu.
Dans le cas de l’Alawite, de tous les monstres de son acabit, visibles ou masqués, pourquoi faire mention de leur avenir, de leurs droits, de leurs jugements et sanctions dans le futur ? Je parle de l’Au-delà ! Les meurtriers en série et les criminels invétérés, qui par dizaines et milliers ont tué des enfants et des âmes, ont-ils vraiment de l’espoir dans la justice ? Celle des hommes ici-bas ou ailleurs, pour éviter le sort qu’ils ont appliqué aux autres ?
Je veux dire qu’ils doivent disparaitre, sans espoir de réincarnation, de retour dans l’Au-delà et même en enfer, pour ne pas le surchauffer ! Et surtout, de ne plus compter retomber sur la terre ou se fondre dans les mers. Pas besoin, non plus, que les insectes avalent leurs restes, ou que leur peste moléculaire aille dans des tombes ou répandre leurs cendres dans les eaux.
TAIRE LA COLERE, OUBLIER LA HAINE
Taire la colère, oublier la haine qui persistent et qui empêchent l’oubli salvateur. Toute personne, tout être, cumule des peurs et des freins, des angoisses de ce genre qui le crispent, le vêtissent, le composent, le structurent, le perturbent et le remplacent. Sinon, au mieux lui donner des leçons pour l’avenir qui lui serviront de garde-fous et d’avertisseurs pour son évolution au cours de sa vie et son adaptation à celle-ci. L’amertume, le stress, l’ambition, la vengeance partent aussi de ce phénomène, d’idées morbides ou bénéfiques, obsédantes, jusqu’à les lever, les oublier et les distancer pour les dépasser afin de se libérer du ténesme qui obnubile et harcèle, sans répit. Taire la colère, oublier la haine permet de court-circuiter leur cercle vicieux, pour dépasser le nœud perfide et retrouver le sommeil, la paix de l’esprit et sa cohérence, pour la poursuite consciente et apaisées de la vie.
EXEMPLES TRASH
Vous êtes diabétique ou prostatique, vous avez vos règles ou un saignement, alarmé vous êtes inquiet et l’insomnie, invincible, malgré la fatigue est là. Vous êtes fumeur, bronchitique chronique ou asthmatique. Vous avez mal à la gorge, les crachats, la perte de sommeil, font que faute de trouver un mouchoir, vous crachez dans la poubelle. Elle est pleine de restes de boites, de tubes de crèmes vides, de papiers etc. La chute du crachat fait un son, un bruit aussi futile, labile que fortuit. Ce bas exemple, sauf votre respect, représente le fait et le hasard. Il est fait d’instabilité et d’unicité, fortuite et relative. Ce sont des faits, mineurs, des instants, des mouvements et des choses, intimement liées les unes aux autres. Des paramètres inattendus et disparates. Tels ces grains de sables, sur ces monticules d’ordures, où poussent des marguerites, des daturas et où paissent des coqs et où pissent des chiens.
DISGRESSIONS
C’est le temps des grèves des Orduristes*. Ces agents municipaux, d’antan, qui étaient préposés à l’hygiène et au ramassage des ordures. Nos cadres, que Dieu leur pardonne, ne savent pas les gérer. Au lieu de faire des économies, ils furent obligés de faire appel à des multinationales et les payer afin de ramasser nos ordures de ville ! C’est le comble du sous-développement postindépendances ! La risée, l’inconscience, l’incapacité, la hchouma* ! A croire que l’on ne méritait pas de sitôt l’indépendance de nos pays.
L’interdépendance unilatérale confirme les zélotes, qui de pères en fils, sont devenus les mercenaires obligés du clientélisme international. Les satrapes deviennent les acolytes et les gestionnaires délégués, des gardes-chiourmes sous l’obédience et le parapluie des parrains. Ceux-ci offrent leurs faveurs et leurs protections contre l’octroi d’agréments et de privilèges stupéfiants. Pour ce faire, les tuteurs agitent à outrance leurs dits-droits d’ingérence. Ils suscitent l’animosité et les actes de belligérances entre les pays riverains. Ceux-là mêmes qu’ils ont au préalable fracturés.
Le concours de la presse métropolitaine, engagée à cet effet, agite par stratagème le prétexte des droits de l’homme, arborant les manquements aux libertés des médias indigènes. Levés comme des stratégies, hissées comme des tactiques de harcèlement, ces remontrances ont pour but d’amadouer les récalcitrants. Ceux des dirigeants qui veulent rester libres et fiers de leurs autonomies mais qui céderont contre-gré aux lubies des parrains. Pour les amadouer et en vue d’apaiser leur agressivité affichée et de faire céder leurs colères, les chefs locaux se font obéissants en concédant aux étrangers ce que les maîtres exigent.
Ces visions impérialistes ‘’ protectrices’’ ou prédatrices, ont la vie dure, malgré les hypocrites appels pour assurer les libertés et les droits de l’homme dans les anciennes colonies. La découverte du pétrole n’a fait qu’accroître ces pressions et ces liens rétrogrades, faits de féodales assuétudes de la part des conquistadores. Antinomiques et paradoxales, ces relations de maîtres à esclaves, à peine modulées, sont faites d’attirances économiques et de répulsions politiques. Mais, la mondialisation instituée, développe de gré ou de force les partenaires obligés. A l’avantage matériel évident et les progrès soutenus des plus modernistes.
On parlait plus haut, d’ordures ménagères, pas de ceux qui les négligent donc ou les laissent s’accumuler et s’amonceler, par refus de travailler, prétextant des droits refusés et usant de grèves sauvages ! Ces moyens de pression et de contrainte se transforment en vrais actes de sabotages. Leur côté illégitime et débraillé, les nuisances cumulées, font que les usagers ne les soutiennent guère. (A l’instar des profs et des médecins qui font des grèves que les malades et les familles, obligatoirement lésés, n’acceptent pas). Cette floraison de déchets, écologiques, nuisibles aux êtres vivants et aux ressources, cette pollution, ces intoxications aux pesticides et autres poisons et microbes, est nocive tant pour la terre que pour la santé des gens, voire pour les mers et les rivières et peut être pour l’esprit. Et c’est là peut-être, le pire, n’est-ce pas !
SE GRATTER AU BON ENDROIT
L’endroit que tu frottes ou que tu grattes des doigts, les parties intimes que tu pinces, les plaies que tu soignes, les croûtes qui tombent de ta tète, les cellules qui roulent en vermicelles sur ton gant de toilette, les rêves que tu vois, les idées qui en échappent…Futilités ! De quel intérêt donc en parler ? Qu’est ce que tu écris ici ? A quoi ça sert ? A réfléchir, à penser en silence et par écrit ! Ainsi, l’étendue que tu frottes, le sang qui y circule n’est pas le même au bout d’un instant. Même si tu localises son emplacement, ses dessous se transforment. Il est quasi impossible que les cellules sanguines de cet endroit y retournent encore, même si elles se relaient pour réparer, modeler et cicatriser les plaies. Remèdes ou liquides de nettoyage, les humeurs et les hormones, le sang qui coule fabriquent des pensées, des idées, produisant des sentiments et donnant des humeurs. Des souvenirs, des regrets ou des peurs. Les larmes qui tombent ou que tu essuies de ta main, ne sont pas les mêmes et ne reviendront plus jamais aux yeux. C’est inconsistant !?
Alors, les regrets et les ulcères, au colon, à l’estomac ou ailleurs, comme les croûtes des maladies de peau, les cicatrices que le cerveau imprime sur derme, la conscience qui en souffre, le caractère de la personne qui se fâche, ses réactions bien sûr, sont autant de micro- événements ! Il n’y a que l’idée qui reste, et un moment assez court, encore. Le fait est en lui même est éphémère.
Si les faits partent, restent leurs effets. Leurs souvenirs précaires sont teintés d’humeurs et de sentiments. Mais la main, humide de larmes, les plaies, leurs cicatrices, si ce n’est l’oubli pour les dépasser et la quête de vie, sa poursuite pour aller de l’avant, encombreraient inutilement la mémoire.
La haine, la vindicte, les appréhensions et les peurs deviennent un poids accablant pour celui qui les porte. Nous avons l’intelligence d’oublier, pour aller de l’avant. Raviver non seulement les instants perdus, mais ceux aussi chargés de bonheur, plait bien mieux que les plus lamentables d’entre eux et les haines cumulées.
Les affects blessants, les idées obsédantes, déchirent les méninges sans vouloir en sortir. Ils sont comme un prurit, un fantôme à l’intérieur d’un crâne hanté, une voix et des cris inassouvis qui atteignent de façon insolite la logique. La volonté n’arrive plus à s’en dissuader, à chasser leur imposture opportuniste. Le processus obsessif s’impose avec angoisse, asservissant les pensées qui stressent la volonté et inhibe la dynamique.LE HASARD ET LA COMPLEXITE
LE CRACHAT ELOQUENT
Le hasard réside dans la complexité. C’est dans les interfaces de complexité que naissent les situations de hasard et c’est sur leurs interfaces que se font les réactions, les impacts avec la réalité. Les actions inattendues, physiques, chimiques, celles des ondes que l’on maîtrise peu ou pas, celles de l’espace, des eaux et du temps, représentent d’incessants facteurs. Le hasard nait de la multiplicité des facteurs et de leurs réactions et pénétrances.
Une productivité incohérente à première vue, inconsciente, inopportune, se trouve placée par inadvertance ou par accident, mais elle est pourtant réellement présente. Même si ces facteurs impondérables sont infimes, même si ces variables sont invisibles, donc insignifiantes et discrètes, leur opportunité est finalement là. Ils interviennent pour déterminer le sort et les événements de façon surprenante et inattendue. Avérés, ces éléments délivrent un aspect vérifiable dès leur enchaînement.
Une interaction qui devient alors plus claire, consciente et perceptible, pour des événements irréfléchis, non programmés et inattendus. Ces faits changent les options de la volonté première, comme ils déterminent des suites contraires aux plans prévus et à leurs approximations premières. La décision volontaire devient donc aléatoire, imprécise. Instinctive, par automatisme ou par calcul, elle imprime une charge lourde qui s’inscrit dans les destinées.
PARABOLE : LE » PRINCIPE DE FUTILITÉ »
La stratégie du hasard et les facteurs aléatoires. Voici une parabole trash pour illustrer le jeu des hasards dans la complexité. Quand un crachat, sauf votre respect, tombe dans une poubelle utilisée en guise de crachoir. Un autre son le suit. Le bruit du premier crachat n’est pas identique au premier. Le bruit qui en sort est différent, car il a rencontré un obstacle sur sa chute, du fait d’un relief différent. Une boite de dentifrices était là, à côté d’un carton de slip.
Les rhumes iatrogènes et les expectorations sont devenus si nombreux, qu’il leur faut des sacs jetables dans la poubelle. Un grand réceptacle pour offrir plus d’espace à la cascade des éléments que les antibiotiques n’ont pas pu juguler. Une poubelle pour recueillir les montagnes de mouchoirs de papier chez un tousseur chronique ! Pourquoi ne pas parler de ces choses si courantes en pneumologie ? La médecine, est-ce répugnant à ce point ? Voici donc que crachat, si peu romanesque, tombe dans le noir. On fait de meilleures choses dans le noir. Il fait nuit, pas besoin d’allumer pour voir le panier où l’on va jeter sa boulette. C’est près du lit, qu’on installe cet attirail. Demandez à tous les vieux et aux malades qui se respectent, ce qu’il en est.
‘’Aâla « Tango » jayeb m’qas ! We âla kebda, qatel haywliya !’’
Oui, il y a des hasards qui se nourrissent de futilités et des volumes de réflexions inaptes à être lues, sont écrits à ce sujet ! Les exceptions nourrissent les écrivains et leurs imprimeurs ! Editer un livre vaseux, faire une acte de charité à une personne ingrate et inutile, appartiennent à ces actes manqués qui ont des impacts et du succès. Parfois l’inattendu se produit. Le bonhomme change de comportement et le livre suspect de plagiat, plait aux lecteurs. Et mieux encore, il se laisse rééditer.SÉQUENCES SUR LA SORDITUDE*
Le crachat tombe, comme ce livre lourd de la main. Il renverse la pissotière. Et voici l’urinoir qui inonde le tapis de pieds. Demain la ménagère va gueuler. Ce n’était pas prévu qu’elle fasse ce genre de boulot pour un macchabée. »Si jeunesse savait et si vieillesse pouvait ». Son employeuse blessée, lui en veut. Habizya* se révolte en retours et claque la porte. Elle s’en va, parce qu’elle a trouvé un gusse comme copain. Le genre de gourou, gonfle l’ego, entre autres parties qu’il vide de leurs complexes ! Il exige de sa dulcinée qu’elle ne fasse plus les travaux d’Hercule chez les gens ! Riches ou chiches, ce n’est pas là le problème. Il tient à ce que sa belle ne continuât plus de travailler dans les maisons. Il la veut chaque jour, entièrement à lui, dans son home à lui !
Tout ça, à cause d’un crachat, d’une pisse déversée par un pied qui a perdu sa sensibilité, à cause aussi d’un livre qui aura chuté d’une main affaiblie ! Voici donc que le crachat du bronchorrhéique cause toute une cascade d’événements, dont vous pouvez imaginer la suite pour faire votre premier roman ! La ménagère ne fera plus le ménage de personne en bas du lit ! La ‘’domestique’’ a trouvé qui domestiquer. Le mariage fut vite conclu. Heureusement, car le ventre de la dame commençait à se faire proéminant. Gros comme le temps, comme les seins et les mensonges pour s’en cacher. Il faut dire que le hijab ne protège plus personne. Les instincts naturels, plus pervers que jamais, en démasquent plus d’une. La nature revient à ses marques premières pour la conservation génésique de l’espèce et des libertésEt comme il n’y avait pas d’ados chez les employeurs, on aurait fini par tiquer et jacasser. D’autant que la ‘’jeunesse’’ passait les nuits chez sa maitresse. La bonne donc partie, la maîtresse de maison devait relever le manche et ses manches aussi ! Ostéoporotique, celle-ci livrée à elle-même, fait le ménage. D’autant plus encore qu’elle est minutieuse et rigoureuse. Maniaque et tatillonne et qu’elle aime la propreté autant que l’ordre, la religion et l’arithmétique. Énervée, elle se luxe la cheville, au point de sa la fracturer. Juste à côté de cette pu…ain de corbeille aux crachats, qu’elle vide avec la nausée en plus. Un autre son de cloches ! Saperlipopette, vénales malédictions, des avanies intraduisibles sortent renforcées de la bouche de la Hajja.
Images et compositions inattendues donnent aux situations, des plus futiles aux plus graves, leurs contextes cocasses. Un cachet parfois amusant parfois tragique. Un effet unique, incontournable, mais hasardeux, inconstant, inconsistant, peu reproductible, qui laisse perplexe sur le destin, le hasard et les libertés. Je pensais ce matin que le retard opéré à se reboutonner, par exemple, peut vous faire rencontrer sur votre chemin, un déviant empressé en voiture, qui peut vous causer un accident…Les impondérables encore !
La création et l’évolution des créatures, dont la nôtre, prises comme exemples du hasard et des tentatives de recherches de solutions, de par le nombre exorbitant des êtres mis en scène et en concours, est un champ immense de production de solutions de par le simple fait du hasard et des paramètres variables et impondérables.
La création et l’évolution donc, la sélection des espèces ou les extinctions qui s’en suivent, entrent en réaction, en interaction, avec des éléments fortuits pas spécifiquement établis, installés ou programmés. Le concept d’unicité de ces facteurs, de ces paramètres, futiles, labiles, instables, est leur critère de non reproductibilité. Confusion, irresponsabilité, libertés, forcément réduites, deviennent l’apanage de toute action. Programme, destins, responsabilité et sanction, volonté et libertés, se trouvent en questionnement devant cette théorie du » principe de futilité ».EXEMPLES QUOTIDIENS
C’est l’histoire, entre des millions d’autres, que celle de cette dame, qui venant de Paris vers le Maroc, a rencontré son futur mari en avion. Ça fait 35 ans qu’ils s’aiment, depuis et sans relâche. Dès lors leurs enfants, sont-ils le fait d’une prévision, d’un plan, d’un destin ou ce n’est qu’un artefact, un accident inattendu, du au hasard plutôt qu’une préparation programmée.
Imaginez l’impact d’un tsunami, celui des vagues actuelles sur le New Jersey et leurs incidences inattendues sur la préparation des élections, (puis les mots chaleureux du président ?) voire sur le résultat des urnes des présidentielles américaines… Qui sera élu au décours de cet accident climatique inattendu ? Romney ou Obama?QUI A DIT QUE LES CHIENS N’AVAIENT PAS DE PHILOSOPHIE ?
Journée chargée, sous le soleil ou les pluies, insomnie, faiblesses, douleurs, travail indispensable, exacerbés par les cris des chefs, les problèmes de chacun et voilà les chiens des voisins. Toute la nuit à travailler, à aboyer, en chiens que nous sommes ! Qui a dit que les chiens n’ont pas de philosophie ? Hurler, crier, aboyer, c‘est exister ! C’est montrer qu’on a raison, qu’on sait se défendre, qu’on nous doit du respect et de la crainte, ô vous les humains ! C’est dit dans la bouche des chiens, (comprenez leur gueule et en langue de chiens) et sous la psyché canine.. C’est une sentence, un savoir vivre, un crédo. Ils pensent » qu’il faut savoir menacer et mordre pour exister ». Ça ne vous rappelle personne ! Qui a dit que les chiens n’avaient pas de philosophie ?
A quoi pensent les chiens alors, quand ils aboient. Ne le demandez pas aux vétérinaires, ni aux maîtres-bergers ! Les canidés émettent des ondes que les spécialistes ne comprennent pas. Ils aboient en se faisant une mission de signaler qu’ils sont là pour ça ! En aboyant et plus, s’ils sentent la peur, la haine et répulsion ! C’est une question de race. C’est génétique et identitaire. Les Arabes ont peur des chiens, les Musulmans ne les aiment pas non plus et les anges les fuient ! A quoi pensent les chiens quand ils aboient ? Eh bien, ils le font, par instinct, c’est un paradigme ! Sans en savoir le sens ou presque, c’est un effet de copinage et d’échos, de « m’a-tu-vu, je sais aussi aboyer, sinon plus fort que toi et je marque ma présence, ce faisant, alors cesse d’aboyer, et vide mon terrain de chasse » !
Pourquoi le voisin, un quatquateur*, qui ne vient là que pour ses belles heures, (ou ses belles œuvres ?), nous laisse-t-il importuner, nuit et jour, par sa famille de cerbères ? Les chiens ont envahi l’impasse et ravagé le repos et le sommeil des retraités qui y résident. Que faut-il pour que les Municipaux* fassent leur travail d’hygiène ? Cinq ou six chiens en liberté, plus que la nôtre peut-être, livrés aux aléas, sans s’en occuper, sans précautions et sans vaccins antirabiques nécessairement ! Il n’est pas marocain pour rien, diriez-vous. Le comble est qu’hier matin, ils ont osé pénétrer dans le hall de ma maison ! Ils ont tué l’un des quatre jeunes chats qui venaient de perdre leur mère, sous les roues de je ne sais encore quel p …de chauffard de cette ruelle ?
UN PETIT COUP DE CIVISME
Qui plus est comme éthique civique et ciment civilisé, le Prophète de cette nation, a stigmatisé et répréhendé l’arrogance pour appuyer le respect et la dignité du aux gens au sein de la communauté. Il a recommandé le civisme et l’entraide entre voisins, le respect du milieu, celui de l’hygiène, (les ablutions), celui de la végétation, des bêtes, entre autres contingences sociales et écologiques, comme nous le dirions aujourd’hui. Passons à des sphères plus hautes, en attendant que ces arracheurs de grands arbres, ces défonceurs* du macadam, se réveillent de leurs minables erreurs. Ce sont des fauteurs d’artéfacts qui laissent les impondérables se produire.
Des trous surprises, des tranchées béantes dans la chaussée, des regards révulsant leur contenus merdiques, une atmosphères nauséabonde, des lampes publiques éteinte ou allumées de jour, des chiens qui vagabondent, tels ces centaines de fous et milliers de mendiants, qui vous harcellent même sur les carrefours dangereux, des trottoirs occupés de voyeurs aux isotopes otiques, qui vous scannent de manières ostentatoires et déshabillent hommes et femmes, insolemment, des feux de croisement inopérants, dix fois plus de voitures dans des rues étroites, qu’elles n’en peuvent supporter. Je ne parle pas des services publics, ni des relents de corruption. Ce n’est pas l’objet de ces réflexions-ci. Mais, ce sont-là autant de pièges et de créneaux ouverts aux événements instables, aux incidents indéterminés, aux accidents fortuits, qui sont le sujet que notre présente réflexion. Encore que nous ayons fait d’incroyables progrès, à l’instar de bien des pays qui n’ont pas de pétrole. Et ce malgré les compères d’Ali Baba ! Il nous reste tant de choses à perfectionner, qu’on est consternés des retards et des barrières ! Ce n’est pas là non plus l’objet de nos réflexions. Infrastructures mentales et physiques se disputent la prééminence sur les hommes et les choses !
DIVINATION
Que disent les nuages de lait sur le marc de café ? Que disent les bouts de paille qui trainent dans les yeux ? Et ceux des marres d’eau de pluies sales, qui empêchent d’accéder aux trottoirs ? Que les moutons seront égorgés demain ! Que les Syriens, pour commencer, le seront autant ! Leur amir al mouminine, Bachar El Assad, léonin qu’il est et plus qu’humain, sacrifiera bien une petite centaine de syriens, malgré la trêve! L’arrêt des belligérances, prévu pour l’Aïd El Kébir aura fait saigner des musulmans! Les Américains, occupés par Israël, leurs élections et l’Iran, comme les Européens, les Arabes et les Musulmans ne peuvent rien pour la Syrie, qui est tombée dans le piège du printemps, à cause des fidélités passionnelles Russes et du véto Chinois !
Que disent les hennissements quand ils sont chargés d’hormones ? Les ronds des images sur le café, le scintillement des phares sur le pare-brise mouillé, les gouttes qui irise la lumière et les volutes des fumées enivrantes ? Ou toxiques de ceux qui fument kif et tabac ? Sont-ce des langages incompréhensibles ou des artefacts inutiles. Des signes sur lesquels je vous laisse pousser la réflexion et divaguer peut-être. Je ne vous en voudrais pas si vous restez perplexes.
Pour ma part, questions chiens, je n’entends point les images portées, qu’ils tentent d’envoyer ni aucun sens en dehors de leurs agaçants bruits. Le cerveau ne sait pas interpréter ces perceptions pour lesquels je n’ai pas d’organe approprié. Le cerveau ne peut pas les interpréter à l’intérieur des cinq organes des sens connus, qu’il sait plus ou moins exploiter. D’autant que je ne sais si des chercheurs tentent de découvrir d’autres techniques pour les réceptionner. Pourtant j’entends ces sons, si désagréables soient-ils ! Si les facultés innées de nos méninges ne sont pas confectionnées pour cet exercice et cet apprentissage des langues étrangères animales, qu’attend-on pour faire des recherches là-dessus ? Les Russes, les Indous, les Chinois, les Américains, sont-ils sur cette piste ?
SUR LE MONT ARAFAT
Que disent les pleurs en silence et les prières à haute voix ? Ces millions de pèlerins sur le Mont Arafat, leurs images à la télé, leurs hontes, leur ires, leurs espoirs, leurs pleurs, leurs prières, un effarement grandiose, une extase, devant notre place infime et incongrue, inutile probablement, dans cet immense univers. Nous sommes dérisoires. Et cette image de centaines de moutons, aux dos ronds et blancs, des tchamires*, des linceuls ou des kamisses* blancs, des chemises longues d’histoire, immaculées, innocence et sacrifices, rédemption sur l’autel où il faut verser du sang…Sacrifiés aux sens forts du terme ! Un rite galvanisé au point de devenir conditionnel et caractéristique de l’islam, identitaire et spécifique, aussi incontournable que les piliers du credo. Mais Arafat est un lieu sacré pour les musulmans. Il qui canalise les aspirations, les prières et les louanges et comme un tronc vivant, une élévation des âmes, un pipe vers Allah. Un cyclone ascendant vers le ciel, chargé des rêves et des vœux de milliards d’êtres humains, qui aspirent aux bontés et à la miséricorde du Créateur.
EN BAS, TOUTES
Plus bas chez nous, le ciel est sillonné de traits, de vapeurs et des fumées d’avions à réactions qui se fondent et s’étalent au dessus des nuages qui se délitent et se transforment. Images sans sens, images libres inattendues, aléatoires sans déterminismes directs, ni interpénétrations potentielles, sous la férule fluctuante des vents et de la giration de la terre, de la composition de l’atmosphère, de ses gaz et des rayons cosmiques et solaires. Savez-vous lire les méandres des courbes, des couleurs et des formes des nuages ? Savez-vous lire les lignes de la main ? Savez-vous lire en vous, compter vos molécules et vos cellules et commander leurs fonctions ? Autres sens ou artefact inutiles ?
Il a plu cette nuit et je dois à la toux, à ces crachats, aux rêves matinaux oubliés, ces bribes insatisfaisantes de philosophie, puérilité et artisanale, que je tente de colliger et de présenter, malgré la veille tardive de ce soir. J’ai un conflit avec le sommeil ! C’est une perte de temps que le sommeil ! On aura toute l’éternité pour dormir. Si au moins je savais rêver et profiter de ces rêves, que je perds et que j’oublie, sans répit ni espoir de les retrouver.
Ces traces d’avions, ce ne sont pas celles du Boeing qui a ramené SM le Roi Mohammed VI de son périple fantastique au Moyen-Orient. Celui d’une course contre la montre, admirablement remplie et positive. Une mission auprès des monarchies, pétrolières, fidèles aux africains, qui font front aux agitateurs des républiques et qui vivent avec bienveillance contrite, les velléités belliqueuses d’Israël. La base indomptable et arrogante, l’avatar des states, le fantôme spectral des pères sémites, le fantasque et fanatique goule, l’hologramme du despote et potentat mondial américain ! Folklore politique, impérial, dont rêvent les Césars du Far West, aussi imbus soient-t-ils de leur démocratie affairiste !
LE ROI DU GOLFE,
DE L’AID A DIEUDéplacement courageux donc, visite au site médical et humanitaire, qui fait face au champ de guerre civile syrien. Expédition qu’il se devait de terminer avant de procéder au rituel de la symbolique prière de l’Aïd. Mais aussi pour contrer les insuffisances d’un budget gouvernemental, engagé mais endetté, qui manque de liquidités et qui besoin de vendre les plus beaux fleurons de nos sociétés d’état, de notre patrimoine pour honorer nos dettes, de continuer de développer nos infrastructures, afin de garantir l’emploi et forcer le progrès et le développement humain. Pas facile d’assumer, une union et une intégrité territoriale, dont on est le défenseur et le garant depuis des siècles, pour cette monarchie progressiste et tenace, qui se veut assurément, citoyenne et démocratique, malgré les velléités bellicistes et haineuses des sécessions, les jalousies et des tentatives de déstabilisations. Des frères, de leurs cousins et de leurs anciens parrains !
Le roi, alaouite local est le chef des armées du pays et l’émir des croyants, il fête avec son Peuple, selon les us, le sacrifice symbolique du mouton. Fête sémitique, qui dans la foulée lance les visites familiales, les victuailles de l’aïd et leurs nécessaires donations civiques et oblations morales.La religion pousse l’homme à accéder à Dieu, en passant par la morale. Et qu’est ce que la morale, cette faculté archaïque est vue comme une partie de la religion, par erreur certes, et dont les modernistes laïques se méfient ? Qu’est ce que la morale, sinon donc une forme de citoyenneté universelle ? Et de civisme mystique ou religieux, aussi ! Un code de vie communautaire fait de règles, de conduites simplement. Des qualités de respect, de dignité et d’ouverture sur autrui, développées avant que l’homme ne connaissance les vertus démocratiques et libérales de la laïcité et ne bénéficie des moyens de communications modernes, de commerce libéral et d’échanges, que le brassage pacifiste des cultures actuels, facilite aussi.
IL EST MAINTENANT 7 HEURE.
En face, les fenêtres des immeubles du Baar Leev sont toutes closes ! Sont-ils en vacances de l’aïd déjà, nos RME ? Tous retraités, les TME ? Ou tous retournés abriter leurs vieux jours, là où ils ont laissé leur santé de travailleurs émigrés ? Par ici, sur la terrasse d’une villa, située au premier plan du site voisin, les hurlements perçants du chien du camionneur, ne vous laissent nul répit, en vous assénant sans relâche, les coups de couteaux assassins et stridents de ses aboyantes canines ! Et cet enfer se renouvelle tous les soirs. Alors ce sont des insomnies qui se surajoutent aux faiblesses et exacerbent les douleurs. Il n’y a nulle pudeur à dire les sentiments des malades et à décrier ceux qui les exaspèrent. C’est pour leur défense et leur compréhension qu’on fait médecine par exemple.
Pour m’habiller, j’ouvre la porte du balcon qui donne sur l’ouest, là d’où vient le vent et d’où proviennent les nuages. Pas de nuées menaçantes, que les cris graves et arrogants d’un féroce cerbère, qui bouscule les éléments et fait vibrer l’atmosphère. L’air en tremble. Oui, il faut s’habiller vite pour quitter la maison et aller se reposer, au travail (!). A 68 berges, avec en sus bien des maladies en gestion et des souffrances en cours. Quitter le quartier domiciliaire des chiens, aller en ville ? Là d’où l’on a chassé les chiens errants des rues, à l’occasion bénie de la visite royale. Fuir de chez soi, à cause des chiens, c’est cynique ! Se sauver et se résigner, se réfugier du moins, loin de cette usine de bruits et d’aboiements, dont l’incivisme aveugle crève l’esprit et les oreilles avec ! Faut-il critiquer les voisins ou en vouloir aux chiens? Et vice versa ! Lever les mains au ciel…Embêter le Roi et le bon Dieu à cause d’infâmes animaux ? Ils ont d’autres chats à fouetter, nos Seigneurs !
CONFESSION OU CONFIDENCES ?
Pire, des calvaires douloureux de la nuque et la moitié haute du corps, épaule bras et avant-bras confondus, me font un mal, troublant, en non stop. Névralgies ou cœur ? Je ne veux pas quitter mon bureau sans prendre notes de ces humeurs assombries et troublées, afin d’élaguer, le problème véreux et stupide, qui me harcèle et qui parasite mes idées, en perçant, en vrillant, en tournant la vis perverse à l’obsession ! Chemin de croix, calvaire né du travail mal rétribué, au service d’un couple d’ennemis-mortel. De mauvais patients, qui maladifs et revanchards s’entredéchiraient avec assez de haines pour m’éclabousser de leurs sordides retentissements. Plus qu’un transfert de paranoïaque hystérique et procédurière, une revanche, une vendetta ! Cas aggravé par l’ignorance crade de faux -confrères, venus donner leur soutien imbécile et anti confraternel au couple-déchiré de la mégère non-apprivoisée.
Des couteaux dans le dos, on en a l’habitude dans ce métier, vue la ‘’finesse et l’élégance’’ de ces grossiers gladiateurs, dont on nous entoure tant ! Aimer encore ce travail, si peu compensatoire est une dépendance, une addiction dont il est difficile de sortir pour se relancer vers un ailleurs, jamais préparé.
VOCIFÉRATIONS
L’écho des cris est amplifié par l’espace qui sépare ma maison de ce tas d’immeubles collés côte à côte. Un terrain vague m’en sépare mais il sert de caverne d’amplification de tous les bruits. Les chiens sont pires qu’une meute. Les bruits et les aboiements sont plus que gênants, oppressants, à couper le souffle. Ils vous font perdre le cours de vos pensées, de vos idées et vos tentatives de concentration. Ils perturbent le repos, la prière, la mémoire, vous irritent durant les repas et vous font oublier votre prise de médicaments.
Vos imprécations ne servent à rien. Inutile d’appeler Dieu au secours. C’est impudent les jurons. Car, Il n’aime pas répondre aux anathèmes et aux malédictions ! Appeler alors la police? Pas question pour ce genre de troubles, car ils ne se dérangeront pas ! Finalement, les chiens, leurs aboiements, vous volent vos pensées, vos écrits, votre production, votre santé, vos vertus, votre retenue, votre contenance et votre temps. Les voisins, c’est une catastrophe inutile. Je par des chiens. Les voisins, humains, se sont habitués à ces bruits, qui les sécurisent, les rassurent et les protègent.
Bruits de saison, bruits de raison ! Ils doivent dormir saouls ou en être drogués ? Conditionnés seulement ! S’ils n’entendent pas crier ou aboyer, ils déchantent et perdent le sommeil. Il leur manque seulement ce côté quiétude nécessaire d’autrui qu’il faut respecter, mais dont ils ne s’inquiètent pas. On ne peut pas leur enlever leur juste quête de sécurité et leurs chiens, chéris. Même s’ils ne s’en chargent pas, ils en deviendraient plus malades et plus peureux encore ! Ils en mourraient. Alors, ils se vengeraient sur la police et feraient des manifs printanières ou des révolutions…Rendez-nous nos chiens, ce sont nos protecteurs ! On ne veut pas d’autres. Ce sont nos frères ! A bas …Les slogans, c’est facile d’en inventer, pourvu qu’on soit motivés, impudiques ou simplement blessés…
Quelques voitures commencent à tressauter sur les dos-d’ânes qui entravent la route. La preuve que le jour se lève aussi ! On n’entend pas encore les bêlements des moutons de l’Aïd El Kbir. Ne serait-ce que pour changer de musique. On n’entend ni les bruits du tonnerre, des orages, des éclairs pour calmer la sinistre orchestration des mordeurs ! Sont-ce des vampires, mis en 4×4, des extra-terrestres. Nous sommes à 3 jours de l’aïd qui tombe ce vendredi. Après un périple déjà bien fatiguant, trois millions de fidèles ou plus, vont s’adresser en chœur à Allah, sur le mont Arafat.Cette foule, dans le simple vêtement qu’’ils portent, les mains levées au ciel, autour d’une stèle installée sur le mont, semblent canaliser leurs vœux pour les hisser haut et les envoyer loin. Le groupement, qui pour un moment enlève les différences de classe, de sexe et autres distinctions. Image saisissante et spectaculaire, de la résurrection de par le nombre. Le nombre, la déambulation quasi fantomatique, les statures étiques et monolithique, leurs processions spectrales, leurs attentes mystiques. Image du jour’’ j-1 ’’ après l’Apocalypse, image de la Résurrection opérée et du Jugement en cours, que tous attendent, pour qu’il soit cour et plein de miséricorde, pour tous les humains…
Encore faut-il être et rester humain ou le devenir, sur le retour enfin, pour que le miracle opère ! Que l’on soit, riche prince arabe, ministre en fonction ou simple quidam, ayant eu la chance d’être élu, choisi par cette Koraâ*, ce tirage au sort, implacable et sans sentiments, dont doit bénéficier l’impétrant au Hadj ! Une sélection cruelle pour les plus vieux et les malades ! Une sélection, afin de ne pas noyer l’Arabie, heureuse, sous cinq fois plus de bons et pieux musulmans ! C’est pour cela que beaucoup de personnes, qui ont les moyens, devenus onéreux, espèrent retourner pour prier et se laver, se purifier de leurs erreurs, en espérant le pardon et la Miséricorde d’Allah. Il faut dire Amen!
Amen à toutes les prières. Dieu n’accorde aucune attention à ceux qui souhaitent le malheur à leur prochain. Et, il ne saurait donner réponse aux insultes ! Acquiescer à ceux qui profèrent des injures à l’encontre de leurs adversaires. Ceux qui aspirer à leur fin d’urgence, à leur sanction immédiate, déjà sur terre et de leur vivant. Les sanctions, les malédictions, est-ce utile ? S’activer au lieu d’invectiver ! Se venger, faire justice soi même, quand on peut ? Ou laisser à Dieu, en toute confiance de rendre Sa Justice ? Sans besoin de le Lui rappeler !
Mais Dieu, dit-on chez-nous, Dieu aime bien les adorateurs insistants ! Alors, demandons-Lui, Justice aussi sur Terre, sans attendre les urnes ou la barre de l’Au-delà ! Car, Il pourrait faire miséricorde, même aux plus méchants, sachant que Dieu est toute miséricorde. Que Dieu nous protège des malheurs des gens malpolis et injustes, comme des chiens. Fussent-ils élus, ceux-là, et qu’ils marchent encore sur deux pattes ou qu’ils rampent seulement !
Kénitra, le 4 Novembre 2012,
LES CHRONIQUES DIFFÉRÉES DE MADAME STUDENT
» Insomnies littéraires ou joute textuelle » en primeur à nos lecteurs
Sous correction encore , avec mescompliments à AOUJDACITY.NETDr Idrissi My Ahmed