Résultats de la recherche sur 'ETRANGE NATURE '

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15 réponses de 121 à 135 (sur un total de 145)
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  • #225477
    saidi
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    @ayman wrote:

    Ah,voilà, ça explique tout, toute cette comptence ,ce serieux , pertinence et justesse , c grâce a un homme adroit et expirementé..
    Merci papa de Alaa.. t’as bien fait d’apporter soutein à ce site ;et aussi t’as bien fait de nous offrir ce Alla qui n’arrete pas de nous surprendre , merci à vous deux , sans oublier la charmante Dahlia escortée par les deux chevaliers du site Fadi et Nadiha_wajdaiya, yallah ;merci à vous tous ..

    J’ai lu ce soir un message provenant de M. ALAA EDDINE qui m’ a donné deux solutions:

    1. ou bien répondre à tous les oujdinautes qui ont eu la politesse, gentillesse et surtout pcq ils cherchaient du sérieux

    2. Ou bien répoondre à M. ALAA EDDINE pour lui présenter des excuses pour des propos qui ni lui ni son père n’ont eu la présence d’esprit de comprendre quand j’ai interpellé hier naivement(je le jure sur la vie de ma mère, que je ne savais pas qu’il yavait un lien entre ALAA EDDINE et son père) sur ce site, bref, il m’a interpellé ce soir pour me dire que son père est le patron electronique, lui patyron informatique, moi, paysan comme je suis, j’ai découvert l’école à 14 ans par hasard, j’ai du trimer comme un un bon citoyen pour gagner ma vie et faire vivre mes freres et soeurs, j’ai été traité de quelqu’un qui n’a rien compris a rien! attention, tu n’es qu’un RME, moi, j’ai mon papa derriere moi directeur de je ne sais quel informatique qui ressemble à la guerre des étoiles et encore je n’y ai rien coimpris, heureusement que mes enfants étaient là pour m’expliquer tout celà..

    D’abord? 1. M. ALAA EDDINE J4AI UNE QUESTION DIRECTE 0 VOUS POSER/ etes vous ou vous considerez vous comme RME OUI ou non, celà permettra aux internautes de savoir de quoi il s’agit, sinon celà s’apelle retour à la case depart au monopoly. Celà me fera un grand plaisir de faire connaissance avec votre papa qui dirige à partir d’oujda l’le journal electronique, celà tombe bien, pcq j’ai beaucoup de questions a lui poser en tant que journaliste sur beaucoup de sujets concernant le passé de l’oriental et son futur.

    Arretons là la discussion, il est tard pour moi. j’appelles tous les internautes qui ont lu ce que Monsieur ALAA EDDINE M4a ecrit pour se mettre en dessous de l’aile de son papa à discuter! Ci c’est celà que vous considerez comme RME? CHER alaa eddine, vous comme votre papa, vous êtes loin de la ligne droite, Vous ne connaissez rien des RME? ET JE DIRAIS MËME PLUS/ Vous ne pouvez pas vous permettre de parler de cette façon à quelques mois des elections sur lesquelles SM. LE ROI MOHAMMED VI a tout fait pour vous faire comprendre que MR. INTEL et MADAME intelle c’est du passé! cherchez autre chose! debrouileez vous pour faire decoller cette région merdique, n’attendez pas que SM. LE ROI REVIENNE pour la dixième fois depuis son règne pour savoir si cette fameuse route à 4 voies de 30 minables kilomètres est terminée. A vous de juger! j’en ai marre, je vais commencer à jouer au canard enchainé! Moi, si j’étais ingénieur de quoi que ce soit, cotoyant mes compatriotes marocains, je serais gené de leur dire que papa est le directeur de je ne sais quelle !!!!. MR. ALAA EDDINE C4EST une affaire à suivre, pcq je n’ai pas encore dit mon dernier mot, je vais continuer ne fuc ce que pour avoir de plus amples connaissances du journal de votre PAPA. c4EST curieux! ou bien je demeure toujours paysan, ou bien il ya unj journal electronique à oujda duquel personne ne peut vous donner une réponse si ce bn’est par le fils involontairement nous donner son emploi du temps duquel les RME n’ont rien à foutre de savoir si vous vous levez à 5h ou vous rentrez à 19h chez vous, c’est dommage je pense que vous n’avez pas écouté EL PASSPORT LAKHDAR DES ANNEES 60, vous aurez très probablement compris ce quie l’on apelle RME c’était bien avant le temps où l’on peut se gargariser de son portable, de ces CD, de ces MP3, de ses blogs et j’en passe. HAI ! HAI! HAI! Parceque, vous avez eu la chance d’acceder à des études supérieures les completant à l’étranger pour la plupart et moyennant beaucoup d’argent que vous croyez nous mettre à genoux, nous, les gens qui se sont élevés dans des quartiers sans eau ni electricité ni toilettes ni , ni; ni; ni, et c’est toujours d’actualité Monsieur ALAA EDDINE, quand vous faites une virée rapide à OUJDA? vous ne devez pas vous contenter de voir papa, maman, les amis de papa dans les meilleurs villas avec piscines et j’en passe, revenir rapidement en regardant votre agenda electronique pour dire aux amis les mieux placés que vous êtes attendus tel jour à telle heure!! arretez ce baratin, les gens qui sont sortis des quartiers les plus pauvres d’oujda, il ya peu mais il yen a quand meme ont compris vos frimes!!!!. Si, vous cher M. ALAA EDDINE? VOUS PENSEZ QUE VOUS allez decompresser comme disent vos amis français, cadres, au maroc quelques jours, oujda comme par hasard, c’est bien oujda, ça plait beaucoup! pq? pcq c’est pauvre. Allez frimer sur l’avenue des FARS à CASA? ALLEZ FRIMER sUR LE bOULEVARD ex de france devenu AVENUE MOHAMMED VI A MARRAKECH? JE SUIS SÜR QUE VOUS N4Y PASSEREZ PAS DEUX NUITS PCQ CHER ALAA EDDINE c’est 2000DH LA NUIT A LHOTEL. NE ME DITES PAS QUE VOUS CONNAISSEZ LE MAROC ET VOUS PASSEZ 10 JOURS A MARRAKECH( FADI DIRA S4IL A ENVIE DE LE DIRE)
    sauf si votre papa vdonne un coup de fil a l’UN DE SES AMIS A MARRAKECH? bien sur à ce moment là c’est du tout gratuit, toi, le filS? SA SOEUR SI ELLE VEUT BIEN? SES COPAINS ET COPINES QUI VIENNENT DE FRANCE ETC… tout ce mic mac cher ami, certaines gens du maroc qui sont sortis de la misère contre la nature quelque soit sa force pour ne pas dire ses mmiracles, commencent aussi à atterir dans des écoles upérieures, commencent aussi à faire du bussness dans le pays, commencent aussi à construire des villas qui s’étendent sur 5000 m2 avec tous ce que vous pouvez immaginer comme décors! ça cher ALAA EDDINE? je te le dis entre toi et moi, je connais bien , je connais même trops bien pour que tu puisse toi me donner des leçons avec ta villa à la con à EL KOUDS 0 LA RIGUEUR UNE GROSSE VILLA QUI NE RESSEMBLE A RIEN et vous n’arretez pas vous comme pas mal d’internautes à nous casser les pieds en nous disant que c’est HARAM. bIEN 0 JE NE SAIS QUI PCQ IL EST TARD. non J’Y suis c’est a ayman que je m’adressais, merci ayman de m’avoir permis de me défouler aussi pcq, M. SAIDI calme, d’accord, mais quand tu as reçu sur le crâne les anneries de MR. ALAA EDDINE POUR défendre un mal élevé en me laissant passer en deuxsième position, tu comprends que M. SAIDI N’est pas fait d’acier et qu’il peut craquer aussi. Je ne voulais pas relancer la polémique de cet individu qui a soulevé beaucoup de tempête. Je me suis calmons nous, agissons dans le sens du bien du site et j’ai terminé par le dernier message que tout le monde peut lire. oR mONSIEUR alaa eddine, par la suite, ce Monsieur que vous etiez censé censurer a recidivé avec des paroles beaucoup p^lus ignobles que les précédentes!! Je les ai lus, en même temps, j’ai vu que vous etiez sur le site, il vous a fallu 20 minutes pour intervenir et couper le message!!! C’est fort cureieux tout celà! J’étais sur le site aussi, je me suis dis pourquoi le message de cet intru passe et que perszonne n’intervient, je me suis viote aperçu que vous étier sur le siote au moins 20 minutes avant lui et que vous n’avez pas intervenu. pourquoi? pourquoi? ne me dites pas par manque de moyens technique!! les gens qui nlous entourent et qui conaissent surt le bout des doigts ce genre de situation m’assurent que vous etiez dans la possibilité de couper ce message avant même qu’il soit annoncé. Alors, pourquoi vous avez permis 20 minutes. je reviendrais sur d’autres choses cher ALAA EDDINE

    Yamouni Abdelaziz
    Participant

    بـــــــاســــــــم وبــــــــالله الـــــــتـــــــوفــــــــيـــــــــق

    Nouvelles structures pour accompagner la «stratégie régionale» dans les provinces du Sud

    La récente visite du ministre de la diplomatie algérienne au siège des Nations unies, à New York, ne surprend point. Mohamed Bedjaoui persiste et signe en se livrant à des manœuvres dilatoires, en s’immisçant dans des affaires qui ne sont pas les siennes.

    A croire que le seul dossier dont il est en charge ne concerne que les provinces du Sud du Maroc. Son omission dans son cursus diplomatique du paragraphe 7 de l’article 2 de la Charte des Nations unies, dans lequel il est stipulé que «nul Etat ni groupe d’Etats n’a le droit de s’ingérer ou d’intervenir, directement ou indirectement, sous quelque forme que ce soit ou pour quelque raison que ce soit dans les affaires intérieures ou extérieures des autres Etats», met de facto sa fonction en équation.

    La lecture de la Charte explique également qu’ «il est du devoir d’un Etat de s’abstenir d’exploiter et de déformer les questions de droits de l’Homme pour s’en servir pour s’ingérer dans les affaires intérieures des Etats ou faire naître la méfiance et le désordre au sein ou parmi des Etats ou des groupes d’Etats».

    En la matière, l’Algérie excelle. Si ce n’était les ressources naturelles, tarissables dans la durée et dans la capacité, les relations bilatérales d’Alger avec d’autres capitales seraient autrement.Tout un chacun le sait mais maintient des liens tant qu’il y a des gisements exploitables. Consciente de cette donne, Alger en profite. Aussi, pour faire entendre sa voix dans le concert des nations, cherche-t-elle une voie qui aboutira, sans aucun doute, à une impasse.

    Les multiples tergiversations diplomatiques en sont la preuve irréfutable. Les multiples revers subis ne se comptent plus, alors que la liste du bêtisier diplomatique s’allonge. Rien de plus normal. L’on ne s’étonne même plus des discours (et de leur contexte) des responsables algériens quand il s’agit de la question du Sahara marocain.
    L’Histoire retiendra cette ingérence algérienne dans les affaires marocaines.

    L’Histoire rappelle également que lorsque le Royaume a récupéré ses provinces du Sud, il s’était trouvé devant un vide quasi total en ce qui concerne l’équipement de cette région marocaine et sa dotation en services essentiels à la continuité au développement.

    En l’espèce, pour faire face à ce lourd héritage, le Maroc a dû faire appel à des moyens exceptionnels quant à la reconstruction de cette partie du territoire national depuis sa réintégration à la mère patrie.
    Dès lors, les autorités avaient entrepris un ambitieux programme. Des prérogatives ont été prises de façon à ériger le Sud du pays en un pôle de développement économique de dimension régionale.

    Et conformément aux Hautes instructions de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, énoncées lors de son discours du 6 mars 2002 à Laâyoune, la réalisation de nouvelles structures a été élaborée afin d’accompagner la «stratégie régionale» devant prendre en considération l’intégration de l’informel et la rationalisation des facteurs de production, en passant par l’encouragement de l’initiative privée et l’expansion d’un véritable tissu productif. En la question, l’on relève une dynamique économique relayée tant par le privé national qu’étranger au vu des réalités stables sur le terrain.
    Ainsi se lève une brise nouvelle vers le sud conforté par le projet d’autonomie. Lequel est synonyme de prospérité, stabilité et paix dans une région qui aspire à plus et à mieux.
    والــــســـــلام

    #225062
    dahlia
    Membre

    😀 😀 c extraordinaire la nature que nous avons mais bnadem li ma3arefch ikhdam c’est tout.. 😉 ou khalliha binatna

    en tout cas je ne saîs pas tout depend des personnes,quand je dis extraordinare c’est peut etre parceque j’aime trop la nature et puis je ne susi pas le genre a aimer les foules ,les soirées ,les cafés branchés etc… 😆 je prefere me calmer ,lbahraja ca me dit rien 🙂

    et puis je sais que la plupart des etrangers ,des touristes aiment la nature vierge 🙂

    Yamouni Abdelaziz
    Participant

    بــــــــــــاســــــــــــم الله وبـــــــــالله التـــــــــوفـــــــــــيـــــــــــــق

    Pour Dawy : A ce que je pense toi aussi ,tu n’est pas un descendant de
    Molière; et si tu es de l’autre côté et ça te choque ce que je copie et je colle… lis ce qui suit ,pour te faire encore une idée de ce qui t’attends ou bien toi, tu a pris toute les mesures qui s’imposent si un jour… c’est ça mon ami :

    Algérie Espagne : de l’eau dans le gaz

    Le pouvoir algérien veut sanctionner le gouvernement espagnol pour son soutien au projet d’autonomie en augmentant le prix du gaz naturel qu’Alger exporte vers l’Espagne.

    Les rois d’Espagne, Juan Carlos 1er et Sofia ont entamé, hier mardi 13 mars, une visite d’Etat en Algérie. Le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, qui a accueilli les Souverains espagnols à l’aéroport d’Alger, affichait un air de satisfaction remarquable. Celui de quelqu’un qui voit son rêve s’accomplir, enfin, après une très longue attente.

    En effet, cela fait des années que le président algérien demandait cette visite d’Etat des rois d’Espagne à son pays. Ce fut le cas sous le gouvernement de José Maria Aznar. Mais, ce dernier, dont il vient de faire l’éloge dans un entretien au quotidien espagnol El Pais, n’avait pas réussi à convaincre le Souverain espagnol de faire le déplacement à Alger.

    Homme d’Etat expérimenté et doué d’une grande finesse diplomatique, SM Juan Carlos 1er savait que le fait d’envisager une telle visite en Algérie en pleine crise avec le Maroc n’était pas dans l’intérêt de l’avenir des relations de l’Espagne avec ses voisins du sud. La demande d’Aznar fut rejetée. Et enfin, quand il a commencé à désespérer, il a fini par en faire une condition préalable à toute coopération avec le royaume d’Espagne. Un message allant dans ce sens a été transmis aux autorités espagnoles par le ministre algérien des Affaires étrangères, Mohamed Bedjaoui, en novembre de l’année dernière.

    Mais, ce n’est que trois ans après la normalisation des relations avec le Maroc que le chef de l’Etat espagnol a accepté l’invitation algérienne. Et la visite a été programmée au lendemain de la réunion à Rabat de la Haute commission mixte maroco-espagnole dont les travaux ont été couronnés de succès et qui a été marquée par l’annonce du soutien du gouvernement de José Luis Rodriguez Zapatero au projet de l’autonomie comme une voie de solution pour le conflit du Sahara.

    Un soutien qui a été très mal apprécié par le pouvoir algérien qui est allé jusqu’à vouloir «sanctionner» le gouvernement espagnol en décidant d’augmenter les prix du gaz naturel qu’Alger exporte vers l’Espagne à travers le gazoduc du détroit et qui transite par le Maroc. Dans un article intitulé « Madrid paie son alignement sur le Maroc » publié dans son édition d’hier mardi, le quotidien algérien El Watan a indiqué que : «Si la politique algérienne en matière de prix du gaz était jusque-là imbriquée, à tort ou à raison, à ses rapports, voire ses proximités avec certains puissants pays d’Europe, sans qu’elle n’en tire forcément une plus-value politique, la démarche va apparemment changer».

    L’auteur de l’article ajoute par ailleurs que : «au-delà des 150 millions de dollars supplémentaires qu’elle engrangera en augmentant d’un seul dollar le prix de son gaz, l’Algérie dispose d’un instrument aussi puissant que le pétrole pour « punir » économiquement ceux qui la contrarient diplomatiquement». Le message est clair : du chantage au gaz.

    Mais, le gouvernement espagnol ne cédera pas au chantage. Le jour où il devait arriver en Algérie, le chef de la diplomatie espagnole, Miguel Angel Moratinos, a publié une «tribune libre» sur les colonnes du quotidien espagnol El Pais où il a réitéré la position de son gouvernement sur la question du Sahara. «Le Maroc a mis sur la table un élément nouveau, d’un intérêt indubitable, et considère que cela pourrait générer une nouvelle dynamique de dialogue pour sortir de l’impasse actuelle», a dit M. Moratinos.

    Le chef de la diplomatie espagnole a aussi envoyé un message clair aux Algériens en soulignant que la recherche d’une solution acceptée par les deux parties est de nature à «aider les pays du Maghreb à refermer la plaie ouverte il y a trente ans et qui empêche la naissance de ce Maghreb uni et prospère».

    Moratinos rappelle ainsi que le règlement définitif de l’affaire du Sahara sert aussi bien les intérêts d’Alger que ceux des autres pays maghrébins. Mais le pouvoir algérien ne semble pas être intéressé par la stabilité de la région.

    Dans un entretien accordé (par écrit) au quotidien El Pais, le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, a non seulement rejeté le projet d’autonomie au Sahara marocain, mais il est même allé jusqu’à menacer le Maroc de la reprise des armes par le Polisario. «C’est une hypothèse qui, à mon avis, ne devrait pas être exclue», a-t-il répondu au journaliste qui l’interrogeait sur une éventuelle reprise des hostilités entre le Maroc et la bande à Abdelaziz El-Marrakchi.
    والــــــــــســــــــــــــلام

    Yamouni Abdelaziz
    Participant

    بــــــــــــاســــــــــم الله ةبــــــــــالله الــــــتــــــــــوفــــــــــيــــــــــق

    LES TRIBULATIONS D’A L G E R

    Durant plus de trois décennies, l’Algérie a armé et entraîné le Polisario, un mouvement de mercenaires, à travers lequel elle espère réaliser ses desseins expansionnistes.
    La communauté internationale, dont la vision a été durant longtemps aveuglée par une gaze, voit clair aujourd’hui dans le jeu de la Résidence d’Al Mouradia.

    Les provinces du Sud font partie intégrante du territoire national du Royaume et il n’en est pas autrement. En la question, la diplomatie algérienne n’a de cesse de se mettre en porte-à-faux vis-à-vis des institutions internationales.
    Rien de nouveau, outre le fait qu’elle cherche à se donner une nouvelle image à l’international, ternie par les multiples actions de terrorisme perpétrées sur le sol algérien.

    Et ce n’est pas avec les hyènes du désert sud algérien, en l’occurrence les membres formant organisation de terrorisme, appelée communément le Polisario et alliée à Al Qaïda, que la situation changera. Même les contrats sentant bon le pétrole, source naturelle tarissable avec le temps, ne convaincront pas les capitales de par le monde de l’implication du Polisario (manipulé par Alger) dans l’instabilité et l’insécurité qui prévaut dans la région.

    En l’espèce, l’existence de liens de coordination entre Al Qaïda et le Polisario est dûment reconnue par les services de renseignements internationaux. Dans cette optique, rien que l’idée d’une force de commandement régionale Maghreb Sahel pour lutter contre le terrorisme, avait mis dans tous ses états Mohamed Bedjaoui, ministre de la diplomatie algérienne. «Alger n’a jamais accepté l ‘installation de bases étrangères sur son sol. C’est incompatible avec sa souveraineté et son indépendance»… ??? avait-il déclaré… !!!

    Mais ce qui est compatible avec les priorités du gouvernement algérien, c’est de s’impliquer dans les affaires internes d’un pays souverain , voisin et frère. Faut-il, pour ce faire, payer en monnaie sonnante et trébuchante (une monnaie provenant, entre autres, de donateurs internationaux) tous les mercenaires pouvant demeurer à sa solde. Il est clair que certains responsables algériens se trouvent dans une embuscade qui, du reste, n’a pas été programmée par eux-mêmes. Placée au cœur de la lutte antiterroriste, l’Algérie peut se permettre de dire non à la première puissance du monde.

    Mais à quel prix, sachant que la lutte contre le terrorisme existe seulement dans le discours. Preuve en est que la réconciliation avec le passé n’est pas dans les actions réelles. Le résultat est perceptible. Des bombes explosent à chaque coin de rue, créant la psychose tant chez les ressortissants étrangers qu’au sein de la population algérienne. Attaques et attentats sont en nette augmentation.

    L’Algérie renoue avec les années sanglantes. En résumé, le pays est au bord d’une implosion qui s’annonce aujourd’hui à travers l’incapacité des autorités à « gérer » le quotidien, une situation désespérée qui se cherche une voie, au demeurant sans issue. Celle-ci n’étant pas sienne puisque se trouvant sur un territoire limitrophe.n
    والــــــــــــــــســـــــــــــلا م[/b]

    #202113
    Yamouni Abdelaziz
    Participant

    باسم الله الرحمان الرحيم ,الحمد لله رب العالمين والصلاة والسلام علي أشرف المرسلين

    أمــــــــــا بـــــــــــــــــــعـــــــــــــــــــــد :

    فرغم كيد الكئدين وحقد الحاقدين وطمع الطامعين من نيل وحدتنا الترابية وابعادنا من بيئتنا ومحيطنا وجذورنا المتجدرة في أعماق أعماق قارتنا, بفضل تاريخنا المجيد وتضحية ونضال أجدادنا الأماجد رغم كل ما يقوم به هؤلائك وأولائك كما قلت ,فانا قارتنا وأبناء قارتنا لم ولن يتخلوا عنا ولن ينسوا أبدا فضل بلدنا في جميع الميادين والماجلات علي كل بلدان هذه القارة السالمة تقريبا .
    والليل علي ما أقول مرة أخري يوجد في القال الآتي الذي صدر بعد ختام اللقاء الوطني للشباب الذي أنعقد مؤخرا في العيون عامة الساقية الحمراء وواد الذهب .والسلام عليكم ورحمة الل تعالي وبركاته.

    Le Royaume est toujours l’un des piliers forts du continent

    La question du retour du Maroc à la famille africaine resurgit à l’occasion de la tenue à Laâyoune de la rencontre nationale de la jeunesse où des jeunes originaires de 29 pays africains ont appelé le président de la commission de l’Union africaine (UA) à favoriser toutes les actions qui peuvent permettre au Maroc de retrouver sa place au sein de l’AU.

    «Conscients du rôle que joue le Maroc dans la promotion d’une solidarité active entre les peuples et les Etats de la région, nous demandons au président de la commission de l’Union africaine de favoriser toutes les actions qui peuvent permettre au Royaume de retrouver sa place au sein de l’AU dont il est membre fondateur et ce, dans le respect de ses choix fondamentaux», a souligné Ba Bassirou, secrétaire général de la Confédération des étudiants et stagiaires africains étrangers au Maroc (CESAM), cité par l’agence de presse MAP.

    L’appel des jeunes africains rejoint la revendication de leurs pays qui jugent impensable que le Maroc continue à être absent de l’Union africaine au moment où le continent a besoin de tous ses membres pour faire face aux défis posés par la mondialisation. Tous sont unanimes à insister sur le fait que le Polisario n’a plus aucun argument à faire valoir. La «rasd» n’a aucune existence légale puisqu’elle a frauduleusement été admise au sein de l’OUA par l’ancien secrétaire général de l’Organisation, Edem Kodjo, lors de la conférence ministérielle de l’OUA tenue en novembre 1984 à Addis Abeba. Celle-ci avait intégré en son sein une entité n’ayant aucun attribut d’un Etat souverain et indépendant.

    La forfaiture de M. Kodjo commise à l’instigation de ses commanditaires et des fossoyeurs de la légalité, est un complot ourdi non seulement contre le Maroc, pays fondateur de l’Organisation, mais contre toute l’Afrique. Lors de la création de l’Union africaine qui a pris le relais de l’OUA en 2001, le Maroc avait affirmé que celle-ci répétait «l’erreur originelle commise par l’OUA en permettant à cette entité fantoche de signer l’acte constitutif et de le ratifier par la suite». Une entité ne jouissant ni de légitimité, ni de souveraineté, ni des éléments constitutifs d’un Etat.

    Pourtant, un article de la Charte africaine précise qu’aucun n’a le droit d’amputer un Etat en Afrique de son prolongement naturel. C’est-à-dire de son Sahara. Sachant que l’Algérie, le Mali, la Libye, le Niger, le Soudan, le Tchad, l’Egypte, etc., ont leur Sahara. Faut-il rappeler qu’en septembre 1961 à Belgrade, à la conférence constitutive du mouvement des pays non-alignés, il a été voté à l’unanimité une résolution importante en faveur du Maroc sur son Sahara. Cette même conférence a adopté en faveur de l’Algérie, une résolution réclamant le retour du Sahara algérien au territoire de l’Algérie.

    Aujourd’hui, des voix en Afrique et à travers le monde s’élèvent pour dénoncer la mascarade et demander le retour du Maroc à l’UA, pays fondateur qui n’a jamais renié ses engagements envers le continent ou ménagé son soutien moral et matériel aux mouvements de libération africains. La tenue de la conférence de Casablanca et la rencontre des mouvements nationalistes des colonies portugaises du 18 au 20 avril 1961 dans la même ville en sont l’illustration. L’appel de la jeunesse africaine lancé à partir de Laâyoune consolide les liens historiques et fraternels entre le Royaume du Maroc et les pays de l’Afrique.

    ________________________________
    Appel au S.G de l’ONU
    Les participants à la rencontre nationale de la jeunesse tenue à Laâyoune ont adressé un appel au secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, dans lequel ils dénoncent vigoureusement l’état de siège imposé aux séquestrés des camps de Tindouf et de Lahmada, au sud de l’Algérie.

    Dans une déclaration publiée au terme des travaux de cette rencontre, tenue sous le thème « La jeunesse marocaine au service de l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH) », les participants condamnent fermement les opérations d’enlèvement de jeunes et de ceux qui osent s’opposer à la politique de mercenariat exercée par le « Polisario » dans les camps de Tindouf. Ils appellent le secrétaire général de l’Onu à intervenir d’urgence pour mettre fin aux violations des droits de l’homme et des enfants dans les camps de Tindouf et à la déportation des fils des séquestrés dans ces camps vers d’autres pays à des fins d’endoctrinement.

    El Mahjoub Rouane

    #220153

    En réponse à : Oujda: Bilan 2006

    fadi
    Membre

    Voici un article qui repond au vif du sujet:

    Créée en 994 par Ziri ben Atiya, gouverneur du Maghreb, Oujda a fait, des siècles durant, l’objet de plusieurs convoitises. Aussi a-t-elle connu un destin très mouvementé, rythmé par différentes conquêtes. Qualifiée de ville «martyre», elle a plusieurs fois été détruite jusqu’à l’occupation française au début du XXe siècle. Durant le Protectorat et même après l’Indépendance, cette ville millénaire a toujours été plus ou moins marginalisée aux confins d’un Maroc périphérique. Inutile.

    Une situation dont la capitale de l’Oriental a beaucoup souffert. Ce n’est qu’en 2003, le 18 mars plus exactement, qu’une dynamique de développement de la région est déclenchée à la suite du discours de S.M. le Roi Mohammed VI.
    En 2006, cette volonté de décoller se traduit par le lancement de plusieurs grands chantiers structurants et de mise à niveau. Certains sont achevés; d’autres sont en phase de bouclage. L’extension de l’aéroport Oujda/Angad, l’achèvement des travaux de la rocade méditerranéenne, le lancement des travaux des doubles voies Oujda/Nador et Ahfir/Saidia ou de la voie ferrée Taourirt/Nador ainsi que ceux de l’autoroute Fès/Oujda constituent un événement qui permet aujourd’hui d’affirmer qu’Oujda est désormais interconnectée à son environnement méditerranéen et aux autres régions du pays.

    Toutefois, l’événement ayant fortement marqué la région l’année dernière est incontestablement la signature, en présence du Souverain, d’une convention de partenariat développement urbain de la ville. Ce programme a fait l’objet d’une journée portes ouvertes durant laquelle Mohammed Brahmi, wali de la région de l’Oriental, a présenté à toutes les composantes de la société civile les 118 projets concernant divers domaines. Ce programme, financé à hauteur d’1,2 milliard de dirhams, vise à désenclaver la ville et l’ensemble de la région. 2006 a aussi été marquée par la création de l’Agence de développement des provinces de l’Oriental (ADPO), présidée par Mohammed M’barki.

    Le sport n’est pas en reste. La Ville a en effet l’ambition de faire du sport un levier de développement touristique. L’organisation d’une compétition de la Coupe Davis a en effet drainé plusieurs visiteurs étrangers et fait l’objet d’une large couverture médiatique internationale.

    Pour ce qui est du programme INDH, l’année écoulée a été marquée par la réalisation du premier projet inscrit dans le cadre du programme de lutte contre l’exclusion sociale en milieu urbain. Le quartier Ennahda a été le premier a en bénéficier. En matière d’environnement, plusieurs projets, dont la rénovation des parcs historiques Lalla Aïcha et Lalla Meriem, sont en cours de finalisation.

    Mais il n’y a pas que des faits heureux. Des pluies diluviennes ont inondé une partie de la ville et ont causé de nombreux dégâts matériels. Le quartier Al-Qods et plusieurs établissements universitaires et scolaires ont été ravagés. Aussi des projets visant la protection de la ville contre les inondations ont-ils été déjà prévus via un cofinancement de la Banque européenne d’investissement (BEI) et la Ville d’Oujda pour un montant de 120 millions de DH.

    Enfin, en matière d’infrastructures universitaires, des travaux pour la construction d’une faculté de médecine ont été lancés. Ce projet a nécessité un investissement de 174 millions de DH.

    Correspondant de l’Economiste
    Mohammed ZERHOUDI

    #220167

    En réponse à : Les femmes battues

    Didil44
    Membre

    Partout où elle s’exprime, la violence à l’encontre des femmes, sous quelque nature que se soit, devra être formellement proscrite. Mais à en croire la les pantins de l’Occident, le statut de la femme et tout ce qui s’y rattache, de près ou de loin, constituerait la pierre d’achoppement sur laquelle est venue se briser, tel un verre, la dignité de toutes ces femmes violées, battues au su au vu de tout le monde!!!
    Au Maroc comme ailleurs, ce type de violence existe bel et bien et ceux qui tendent à nier cette évidence ou la minimiser doivent avoir un problème quelque part.
    Et l’homme dans tout cela ?
    Tu crois qu’il vit comme un coq en pâte ?
    Ali n’est pas le seul à nous parler de la femme comme si elle nous est étrangère, oubliant de mentionner dans la foulée que c’est d’abord ma mère, ma sœur, ma fille, ma femme, …….
    Honnêtement, je crois que notre pays va mal. De ce mal, tous les marocains souffrent, hommes et femmes, jeunes et vieux. La femme, quant à elle, elle est devenu malheureusement la porte d’entrée
    Mais si l’article de Fatim-Zahra Torhy me parait plus ou moins équilibré malgré son caractère biaisé, je ne comprends pas pour quoi tu as ajouté l’article de Hicham Raji. Alors encore une fois de plus, dis-moi Monsieur Ali ce que tu veux prouver au juste en tournant clandestinement autour de l’Islam sans oser toutefois aller jusqu’au bout de tes idées.
    Eh bien concernant l’article de Hicham Raji, il est vide contenu parce que plein de contradictions. D’abord il a parlé à maintes reprises des Islamistes et des Conservateurs. Or qui sont ces Islamistes et Conservateurs ? La réponse est simple : la quasi majorité de la population marocaine. Le reste, des fans de la culture occidentale, une minorité minoritaire. Alors au nom de quelle démocratie ces pantins de l’Occident veulent imposer les lois de la minorité à la majorité ??
    A+ Ali

    #219956
    Alain
    Membre

    Attentat à Casablanca

    Le Maroc a été frappé de plein fouet vendredi soir, comme l’Arabie saoudite quatre jours plus tôt, par une série d’attentats terroristes à Casablanca, au coeur de sa capitale économique, qui ont fait au moins 30 morts parmi lesquels une dizaine de kamikazes.

    Les attaques à la bombe et à la voiture piégée, toutes perpétrées près du centre ville, ont visé essentiellement des restaurants et hôtels fréquentés par des étrangers et des cibles israélites. La majorité des victimes ont été des personnes de nationalité marocaine, a indiqué dans la nuit le ministre marocain de l’Intérieur, M. Mostapha Sahel.

    Aucune indication n’était encore disponible en début de matinée samedi sur l’identité des victimes et leur nationalité, ni sur les indices relevés ou pistes envisagées quant aux responsables des attentats.

    Une soixantaine de blessés, dont plusieurs dans un état grave, ont été dépêchés vers des hôpitaux et cliniques de la ville tandis que se produisaient des scènes de panique dans les rues où se promenaient de nombreux casablancais profitant d’une belle soirée printanière.

    « Ces attentats portent la signature du terrorisme international », a déclaré M. Mostapha Sahel au cours d’un point de presse, précisant que trois suspects avaient été arrêtés – dont un kamikaze blessé – tous de nationalité marocaine.

    « Le but visé par les terroristes, a estimé M. Sahel, est de porter atteinte au processus démocratique au Maroc et à son « pluralisme » politique. « Le Maroc, a-t-il ajouté, ne se laissera pas intimider par ceux qui ont choisi de tuer des innocents ».

    Trois voitures piégées ont explosé dans des rues proches du parc de la Ligue arabe, au centre ville – près du consulat de Belgique, situé en face d’un restaurant italien également touché, devant l’Hotel Farah (plus connu comme l’hôtel Safir, son ancien nom), et devant le Cercle de l’alliance israélite.

    Presque simultanément, des bombes ont explosé dans le restaurant de la Casa Espana (Maison d’Espagne), un cercle hispanique où ont péri près d’une vingtaine de personnes, et non loin d’un ancien cimetière juif proche de l’ancienne Medina.

    Les autorités marocaines ont fait savoir qu’une dizaine de kamikazes marocains avaient péri dans les attentats, sans donner d’autres précisions sur leur identité. Des groupes islamistes radicaux ont fait l’objet de plusieurs arrestations au cours des derniers mois au Maroc.

    Interrogé sur un éventuel rapport entre les attentats de Casablanca et ceux de Ryad (Arabie saoudite), perpétrés quatre jours auparavant et qui ont fait 34 morts, selon un bilan saoudien, le ministre de l’Intérieur marocain a estimé que l’on peut remarquer « la concomitance et la similitude du mode opératoire » entre ces deux séries d’actions.

    Un dirigeant du Parti islamiste marocain Justice et développement (PJD) a condamné dans la nuit de vendredi à samedi ces attentats. « C’est un crime terroriste sauvage, nous le condamnons comme nous condamnons ses auteurs et commanditaires », a déclaré à l’AFP Mustapha Ramid, président du groupe parlementaire du PJD – la première force d’opposition au Maroc.

    Le chef du réseau Al Qaïda, Oussama Ben Laden avait cité le Maroc, allié traditionnel des Etats-Unis dans le monde arabe, parmi les pays arabes « apostats » dans une cassette sonore qui lui avait été attribuée.

    « Les musulmans doivent se mobiliser pour se libérer du joug de ces régimes apostats, asservis par l’Amérique. Parmi les pays qui devraient être libérés figurent la Jordanie, le Maroc, le Nigeria, le Pakistan, le pays des deux saintes mosquées (l’Arabie saoudite) et le Yémen », avait-il dit.

    En mai 2002 une « cellule dormante » d’Al Qaïda, dirigée par trois saoudiens, avait été arrétée par la police marocaine, soupconnée d’avoir préparé des attentats terroristes dans le pays et contre des navires de l’OTAN dans le détroit de Gibraltar.

    Le procès des trois saoudiens et de leurs sept « complices » marocains s’était terminé avec un jugement relativement clément, peu de preuves ayant été apportées pour soutenir les accusations retenues contre eux.

    Ces attentats sont intervenus au terme d’une semaine marquée, pour les Marocains, par des festivités organisées à l’occasion de la naissance, le 8 mai, du prince héritier Moulay El Hassan, premier fils du roi Mohammed VI.

    P.Robes avec ap

    #201990

    Sujet: Evolution et créationisme

    dans le forum Débats
    Alain
    Membre

    D’où venons-nous ? D’où vient l’univers que nous habitons ? A ces questions aussi légitimes que lancinantes, les Hommes ont d’abord forgé des réponses dans des mythes fondés sur l’introspection, les intuitions, la révélation. Leur réussite ne fut pas sans rapport avec la mise en place de pouvoirs politiques fondés sur le contrôle étroit des esprits. Au cours des siècles s’est forgée une autre approche de la connaissance du monde, fondée sur l’analyse rationnelle et la possibilité d’un dialogue organisé par la reproduction d’expériences décisives. Ces expériences manipulaient des objets réels pour interroger le monde. Cette action sur le monde réel et la déduction de conclusions vérifiables, contrôlables, fondèrent alors l’assentiment non pas sur la foi en un dogme mais au contraire sur le scepticisme, le test, la vérification. A cet égard, l’émergence de la science apparaît comme une émancipation de l’intellect, une liberté supplémentaire, un gain de civilisation. Les vérités sur les origines de notre monde n’allaient plus s’affronter sous forme de guerres de religions, mais sous la forme d’expériences et de contre-expériences ingénieuses. C’est pour cela que le créationnisme dit scientifique est, en lui-même, véritablement contradictoire : il est la volonté de fonder scientifiquement les récits de textes sacrés. Comme la construction d’un mythe n’a rien à voir avec la construction d’une affirmation scientifique, les énoncés produits par l’un et par l’autre n’ont que très peu de chances de se recouper. Mais il y a pire : il y a incompatibilité constitutive entre l’un et l’autre, tout d’abord parce que le scepticisme exigé par la science est insupportable au sacré.

    Dans le monde occidental, le créationnisme le plus puissant et le mieux organisé est certainement celui des fondamentalistes protestants, qui cherche les preuves scientifiques de l’intégralité des affirmations de La Genèse de la Bible. Littéralement, la Bible ne parle pas d’évolution des espèces mais de création. En prenant le texte non pas comme une métaphore mais au pied de la lettre, les créationnistes s’orientent à coup sûr vers un conflit avec ce que dit la science d’aujourd’hui du déroulement historique et des modalités de la formation de notre univers, de notre planète et de la vie qui s’y développe.

    Ce conflit est à deux étages :
    D’abord, un conflit factuel : les faits tels que les racontent les créationnistes (toutes les espèces sont le fruit d’une création divine, la terre a 6000 ans) ne concordent pas avec ceux produits par la science d’aujourd’hui (la diversité des espèces est le fruit d’un développement généalogique passé au cours duquel elles se sont transformées, et la terre a 4,5 milliards d’années). Ensuite il faut traiter d’un conflit beaucoup plus profond : comment les créationnistes prétendent-ils prouver scientifiquement ce qu’ils avancent ?

    Là est le cœur de l’affaire
    Pour y voir clair, il faut donc définir la connaissance objective, rappeler comment les scientifiques l’acquièrent, éclairer les structures de la preuve.
    Ensuite, et seulement ensuite, on peut comprendre pourquoi les constructions créationnistes sont des fraudes scientifiques, pourquoi «créationnisme scientifique» sont deux mots antagonistes.
    Ensuite, il faut avoir conscience qu’il existe autour du créationnisme strict une sorte de périphérie providentialiste.
    Des mouvements tout aussi revendicatifs promeuvent l’idée qu’il y a bien eu évolution, mais que cette évolution est le fruit d’une volonté transcendante. Ces mouvements ne sont pas anti-évolutionnistes ; mais ils sont à coup sûr anti-darwiniens. Ils veulent l’histoire d’un monde où l’homme a été désiré, voire programmé par un créateur. L’idée de contingence historique et de sélection naturelle leur est insupportable. Le matérialisme inhérent à l’histoire naturelle de tous les êtres vivants, de l’homme et de ses sociétés contenu dans le darwinisme, et qui n’est rien d’autre que le matérialisme inhérent à toute approche scientifique du monde réel, est également récusé. Dans ces mouvements, qui correspondent en France à l’Université Interdisciplinaire de Paris, et aux Etats-Unis au mouvement du «dessein intelligent» (Intelligent Design), on trouve toute une gamme d’options personnelles des acteurs, qui va d’un créationnisme strict où le passage d’une espèce à l’autre est récusé, à un teilhardisme où Dieu est à l’origine de tout (évolution comprise) et l’évolution orientée vers un dessein providentiel.
    Ces mouvements produisent des sites sur la toile où l’on encourage les élèves à poser certaines questions aux enseignants de biologie. Je garantis que même en France, des élèves de Terminale, curieux et motivés par ces questions, s’interrogent sincèrement sur ces sites. Pour aider les enseignants, on montrera en quoi ces questions sont fallacieuses. Puis on réfutera certaines objections courantes émises par les fondamentalistes anglo-saxons à l’encontre de la théorie de l’évolution.

    COMMENT ACQUIERT-ON NOTRE CONNAISSANCE DU MONDE ?


    La science est l’ensemble des opérations produisant de la connaissance objective. Une affirmation sur le monde peut être qualifiée d’objective si elle a été vérifiée par un observateur indépendant. Cette vérification dépend de trois facteurs :

    Le scepticisme. La question et/ou le doute est le moteur qui va initier la mise en place d’une expérience. On n’ira pas vérifier ce dont on est intimement persuadé. Sans scepticisme initial, des expériences produites pour vérifier un dogme religieux ou une option spirituelle seraient déjà des perversions de la science. La science en tant qu’institution est un vaste scepticisme organisé.

    La rationalité et la logique. Les fautes de logique sont fatales dans la vie courante comme en sciences. Il ne relève pas du problème présent de traiter de l’universalité des opérateurs logiques. Constatons pour le moment qu’ils sont indépendants de la culture.

    Le matérialisme méthodologique. Le rapport au réel, c’est-à-dire l’expérience sur le réel qui va mettre les faits en évidence, repose sur le postulat que tout phénomène physique et psychique peut être interprété exclusivement en termes de matière. On peut prendre ici le mot matière comme s’opposant à l’Esprit, entité immatérielle par définition. Se superposent à ces définitions depuis l’antiquité grecque, le spiritualisme (qui a recours à l’Esprit) s’opposant au matérialisme (qui a recours exclusivement à la matière). Ce postulat fonde la reproductibilité des observations et des expériences. Le matérialisme est la condition méthodologique des sciences. Hors du matérialisme, l’expérience produite ne peut être qualifiée de scientifique.

    Ces trois piliers assurent l’objectivité d’un résultat scientifique. Evacuons tout de suite une confusion courante entre subjectivité et arbitraire. Toute production scientifique est un acte de création, la création d’une assertion contrôlable par autrui. Tout acte de création est arbitraire, un arbitraire qui s’inscrit dans un contexte historique, social et scientifique bien précis. On peut réellement parler d’objectivité d’un acte arbitraire dès lors que cet acte est transparent, c’est-à-dire rendu explicite et justifié dans la publication destinée à le faire connaître. En d’autres termes, dans tout article relatant le résultat d’une recherche scientifique, il faut que toute la procédure soit justifiée et formulée de façon à pouvoir être reproduite par autrui.

    Il ne faut pas confondre objectivité de la procédure et l’objectivité du résultat. L’objectivité de la procédure se décline à son tour selon plusieurs motifs. L’objectivité de la question posée et des hypothèses à tester tient au scepticisme et à son explicitation. Tout protocole scientifique travaille sur une petite partie du monde réel. Il faut donc opérer un échantillonnage. L’objectivité de la phase d’échantillonnage tient à sa transparence et à sa justification. L’objectivité du protocole expérimental tient à sa rigueur et à sa transparence. L’objectivité de la déduction tient à l’exercice de la logique et au scepticisme permanent. L’objectivité du résultat de l’expérience est acquise lorsque autrui l’aura vérifié. Une connaissance objective n’acquiert pas ce statut immédiatement. Il lui faut un peu de temps après sa première production pour que des vérifications remportent l’assentiment d’observateurs indépendants.

    Il existe une certaine naïveté scientifique à croire qu’il existerait des faits sans théorie. A force d’ignorer comment on fabrique la connaissance, celle-ci finit par émaner en quelque sorte d’une transcendance, ou bien des objets eux-mêmes.
    Un jour, un collègue présenta devant un parterre d’écoliers un fossile récemment découvert, et nomma l’objet. Un écolier demanda : « comment avez vous découvert qu’il s’appelait comme cela ? ».
    Nombre de scientifiques pensent encore que l’on peut définir des disciplines scientifiques par rapport aux objets qu’elles étudient (par exemple, l’entomologie est la science qui étudie les insectes), comme si ces objets étaient porteurs en eux mêmes de leur signification et déterminaient l’aptitude des scientifiques à se comprendre entre eux. Cette vision ignore que ce qui fait que les scientifiques se comprennent entre eux, c’est avant tout la façon dont ils prouvent, et non pas les choses qu’ils regardent. Cette vision implique que le fait, n’importe quel fait, s’exprimerait de lui même. Le fait scientifique, ça se fabrique. Il n’y a pas de faits possibles sans théorie autour, et sans une certaine mécanique de la preuve. C’est banal, mais c’est très important. Une dent humaine fossilisée dans un terrain inhabituel est un fait extraordinaire si l’on a en tête toute l’anatomie comparée des dents et la stratigraphie. Sinon ça n’est qu’un vulgaire caillou (attention, cela ne veut pas dire que la connaissance objective n’a pas de portée universelle… nous y reviendrons).
    Les faits assurent la cohérence d’une théorie tandis que la théorie investit l’appréhension du fait. Faits et théories se construisent ensemble. Charles Otis Whitman écrivit qu’ «une théorie sans faits est une fantaisie, mais des faits sans théorie ne sont que chaos». Malheureusement, dans la bouche du public et surtout celles des créationnistes, le mot «théorie» est souvent péjoratif, assimilé à un délire, car seul le fait serait noble. Par conséquent, tout manipulateur habile a recours aux seuls «faits». Le mot est d’autant plus martelé que l’on veut vous empêcher d’identifier toute la construction théorique ou la représentation du monde qu’il y a derrière.

    QUELLES SONT LES MANIERES D’ETABLIR LA PREUVE ?



    La preuve est convaincante si les propriétés exposées ci-dessus sont respectées. Cependant, on ne peut pas comprendre les sciences de l’évolution si l’on n’a pas conscience qu’elles renferment différents régimes de preuve. Pour faire court, nous les nommerons ici « preuve historique » et « preuve expérimentale ».

    La preuve historique
    La preuve historique consiste à observer des faits actuels, les mettre en cohérence, en déduire les conditions du passé à l’origine de ces faits. Dans cet exercice de rétrodiction, c’est la cohérence maximale des faits qui garantit la pertinence de la conclusion et le pouvoir explicatif de la théorie. La cohérence d’une théorie est mesurée à l’aide de formules mathématiques simples. Parmi plusieurs théories possibles, on choisit celle dont la valeur de cohérence est maximale.

    Les observations de départ étant reproductibles, la preuve historique est donc reproductible par autrui, par conséquent elle produit de la connaissance objective. Par exemple, en sciences de l’évolution, les chercheurs construisent des phylogénies, c’est-à-dire construisent des arbres qui traduisent les degrés d’apparentement relatifs entre des êtres vivants. Ces degrés d’apparentement ne sont pas construits à l’aide de machine à remonter le temps, ni sur la base de registres d’état civil. Ces arbres résultent d’un exercice de reconstitution à partir d’observations à expliquer. Ces observations sont les répartitions des attributs des êtres vivants.Si nous avons cinquante espèces animales devant les yeux, nous sommes immédiatement capables d’observer leurs attributs. Certaines ont quatre pattes. Parmi celles-ci, certaines ont des poils. Parmi celles-ci, certaines ont le pouce opposable au reste des doigts. Ces attributs (pattes, poils, pouce opposable) ne sont pas distribués n’importe comment. Ils sont distribués parmi les espèces selon une hiérarchie perceptible : tous ceux qui ont le pouce opposable ont déjà les poils, tous ceux qui ont des poils ont déjà quatre pattes… c’est-à-dire que la répartition des attributs n’est pas chaotique : on ne trouve pas de poils en dehors de ceux qui ont quatre pattes, ni de pouce opposable en dehors de ceux qui ont des poils.

    Il y a des attributs à expliquer, leur mise en cohérence maximale se traduit par la construction de groupes, qui peuvent prendre la forme d’ensembles emboîtés, ou bien d’un arbre (nous tairons la recette ici par souci de place). Ici, la cohérence maximale consiste à mettre dans un seul et même ensemble tous ceux qui ont des poils, au lieu de les ranger séparément avec ceux qui n’en ont pas en ensembles distincts. Pour réaliser cette mise en cohérence, on utilise la représentation de l’arbre (qui est une série d’ensembles emboîtés).

    De manière sous-jacente à notre action, c’est la phylogenèse qui explique cet emboîtement des attributs en un « ordre naturel ». L’arbre phylogénétique résultant traduit non seulement les degrés relatifs d’apparentement des espèces par l’emboîtement de leurs attributs, mais il raconte également le déroulement historique de leur apparition, c’est-à-dire l’ordre relatif de leur acquisition. On a donc reconstitué une histoire argumentée et vérifiable par autrui.

    La preuve expérimentale
    La preuve expérimentale, quant à elle, consiste davantage à agir sur le monde réel en mimant des forces évolutives telles qu’on se les représente.
    Pour simuler l’origine abiotique de molécules biologiques tels les acides aminés, Stanley Miller et Harold Urey ont soumis des composés abiotiques simples (méthane, hydrogène, ammoniaque, eau) à certaines conditions physiques dont on pensait qu’elles devaient être celles d’une terre primitive (chaleur, électricité). Ils ont fabriqué in vitro de nombreux acides aminés (constituants élémentaires des protéines) et les bases puriques des acides nucléiques (constituants élémentaires de l’ADN).
    Lorsqu’ils travaillaient sur des espèces à temps de génération très court, les biologistes ont pu « voir » l’évolution dans leur laboratoire. Dès les années trente, Philippe L’Héritier et Georges Teissier ont vérifié l’évolution biologique expérimentalement en maintenant des populations de 3000 à 4000 petites mouches du vinaigre dans des cages et en les soumettant à certaines contraintes de nourriture. On fait aujourd’hui cela couramment avec des bactéries, notamment lors de « phylogénies expérimentales » réalisées en laboratoire. Le régime de preuve est dit ici « hypothético-déductif ». C’est l’expérience qui explique la phylogenèse.

    Il est très important de comprendre que toute la biologie et toutes les sciences de l’évolution fonctionnent ainsi sur deux régimes de preuves distincts.
    Les sciences des structures (anatomie comparée, embryologie descriptive, paléontologie, systématique, phylogénie moléculaire…) sont des sciences historiques : la phylogenèse explique la répartition des structures à travers le vivant.
    Les sciences des processus (génétique moléculaire, embryologie, physiologie, génétique des populations, écologie…) sont des sciences expérimentales où la phylogenèse est expliquée par des expériences. Dans le premier cas, la phylogenèse explique, dans le second elle est à expliquer.
    Si l’on se trompe de régime de preuve, on arrive vite à des aberrations. C’est pourtant ce que font certains scientifiques, en prétendant que la systématique (la science des classifications) n’est pas une science parce qu’elle ne suit pas un schéma argumentatif de type hypothético-déductif fondé sur une expérience. C’est aussi ce que feront les créationnistes, en reprochant à la paléontologie de ne pas être une science pour les mêmes raisons.

    On constate donc que la scientificité d’une affirmation tient plus à son objectivité, c’est-à-dire à la possibilité de la vérifier par la reproduction d’expériences ou d’observations, qu’au régime de preuve lui-même : expérimental ou historique.

    LES ENTORSES A LA SCIENCE COMMISES PAR LES CREATIONNISTES


    Les créationnistes commettent de fréquentes entorses aux règles énoncées ci-dessus.
    La première est l’entorse au scepticisme, car dans toute expérience créationniste la foi imprime une idée préconçue du résultat qui devra sortir.
    Il n’y a pas vraiment d’entorse à la logique, mais plutôt cette logique est en œuvre sur des prémisses fausses.
    Les entorses au matérialisme méthodologique sont à l’œuvre indirectement, soit lorsque le résultat est suivi d’évocations incongrues d’entités immatérielles ou de mise en perspective des résultats dans le cadre du dogme, soit lorsque de véritables faux sont constitués.

    La foi, entorse au scepticisme
    Créationnistes et néo-theilhardiens aspirent soit à une réintroduction de la foi dans la démarche scientifique, soit une mise en compatibilité forcée des résultats de la science avec leurs dogmes, réalisant ainsi une « nouvelle alliance » entre science et spiritualité. La foi peut-elles s’intégrer dans une démarche scientifique ? Dans le Petit Robert, on trouve : « foi : le fait de croire à un principe par une adhésion profonde de l’esprit et du coœur qui emporte la certitude ». On comprend tout de suite que lorsqu’on en est au stade de la foi, il n’y a plus besoin d’expérience scientifique. Lorsque l’on porte une oreille scientifique aux discours mystiques, la foi peut être soit source d’hypothèses à tester, soit elle-même moyen d’investigation.

    Dans le premier cas, la foi est corruptrice puisque cette « certitude » ne tolère le test de l’expérience scientifique que s’il la conforte. La foi et l’idéologie jouent d’ailleurs le même rôle corrupteur à l’égard de la science, décrit dans «La pensée hiérarchique et l’évolution» par Patrick Tort (Aubier, 1983) et si bien illustré par S. J. Gould dans son célèbre ouvrage «La malmesure de l’Homme» (réédité au livre de Poche). Alors les expériences sont refusées sur le seul motif du résultat qu’elles donnent, ou bien sont truquées. Gould montre qu’un procédé courant est le tri conscient ou inconscient dans la collecte des «faits» ou des données. En revanche, l’expérimentateur scientifique se prépare à accepter n’importe quel résultat pourvu que sa mise en place soit rigoureuse.

    Dans le second cas, c’est-à-dire lorsqu’elle se propose d’être intégrée à la méthode scientifique, la foi rend l’expérience non testable.
    Pourquoi ? Parce que la foi est fille de l’endoctrinement ou de la révélation. Pour être outil de la science, elle nécessiterait que tous les expérimentateurs potentiels aient subi le même itinéraire mystique personnel avant même d’avoir commencé l’expérience, pour que celle-ci puisse être reproduite. Ce qui est déjà perdu d’avance : tous les hommes de ce monde ne se réclament pas de la même foi, loin de là. Et si cela était possible, cela annulerait finalement la nécessité d’une réitération de l’expérience.
    Il manque à la spiritualité et à la foi deux propriétés essentielles pour prétendre être source ou outil de science : structuration et universalité de leur contenu. L’universalité de la science, elle, tient à l’universalité des réalités matérielles de ce monde et à celle de la logique.

    Entorses à la logique
    En général, tout créationniste bon stratège ne commettra pas la faute d’illogisme. La logique est respectée, mais elle agit sur des prémisses erronées, ou sur une sélection tendancieuse des faits.
    Par exemple, Michael Denton dans L’évolution, une théorie en crise (Flammarion) exerce un esprit critique sur les bases d’une discipline qu’il n’a pas comprise, ou sur des données sélectionnées. L’intégration honnête de toutes les données et le respect de l’exacte armature logique des disciplines incriminées (par exemple l’anatomie comparée ou les phylogénies moléculaires) montrent clairement comment Denton était arrivé à montrer une logique apparente, mais mal fondée, et comment la restitution des fondements corrects éclaire alors des contradictions internes à Denton (voir Pour Darwin, sous la direction de P. Tort, P.U.F., 1997 ; et Intrusions spiritualistes et impostures intellectuelles, sous la direction de Jean Dubessy et Guillaume Lecointre, Syllepse, 2001).

    De même, le livre récemment traduit en français de Michael Cremo et Richard Thompson «L’histoire secrète de l’humanité» (éditions du Rocher, 2003) est un exemple remarquable de sélection des données plus ou moins mises en cohérence de manière à « étayer » la présence humaine sur terre depuis le précambrien, conformément aux mythes bouddhiques.

    Entorses au matérialisme méthodologique et entorses à l’expérimentation
    La spiritualité est tout ce qui relève de l’Esprit et dégagé de toute matérialité. En introduisant des facteurs relevant de l’Esprit, le spiritualisme «scientifique» incarné par les créationnistes, par les promoteurs de la pseudo-théorie du «dessein intelligent», mais aussi en France par l’ «Université Interdisciplinaire de Paris», échoue à expliquer comment l’Esprit pourrait être appréhendé par les scientifiques à l’intérieur (comme en dehors) du matérialisme. Le spiritualisme «scientifique» est par définition aux antipodes de la science en ce sens qu’il nie la nécessité d’un recours exclusif aux réalités matérielles de ce monde pour établir des vérités. Or, le recours aux expériences et aux observations sur le monde matériel est la seule garantie de leur reproductibilité, critère fondamental du statut de connaissance objective, et donc de scientificité. Introduite comme élément de construction d’une quelconque affirmation sur le monde réel, la spiritualité rend donc cette affirmation non testable scientifiquement. Le problème réside dans le fait que le spiritualisme scientifique, créationniste ou autre, entend bien conserver ses activités sous l’appellation de «science». Il y a donc imposture.

    Il est impossible de réaliser une expérience scientifique qui se voudrait sérieuse et qui, en même temps, ferait appel aux forces de l’Esprit. Les créationnistes le savent, et ont pourtant besoin de «prouver» scientifiquement le dogme. Ils ont donc recours pour cela à la fabrication de faits, c’est-à-dire à des fraudes caractérisées. Les limites de la fraude sont floues. On ne peut vraiment qualifier de «fraude» des interprétations aberrantes. Mais la fabrication de pièces est clairement une fraude. Stephen J. Gould a souvent raconté les pièces exposées dans des musées créationnistes, comme par exemple un moulage montrant un trilobite (un animal fossile de l’ère primaire, c’est-à-dire vieux d’environ 400 millions d’années) superposé à un pied humain, moulage supposé «attester» la coexistence de l’homme et du trilobite durant le déluge. Ian Plimer, géologue australien de l’Université de Melbourne, a clairement exposé les fraudes créationnismes dans «Telling lies for God, Reason versus creationism» publié en Australie en 1994. Il a démontré publiquement lors des procès contre les créationnistes australiens leurs fraudes scientifiques et financières. Le livre de Cremo et Thompson (voir ci-dessus) est saisissant d’aveuglement mystique dans l’interprétation de pièces qui vont de l’artéfact non intentionnel à ce qui ressemble à des pièces fabriquées intentionnellement.

    LE CREATIONNISME : FAITS DE SOCIETE


    Le créationnisme dur
    Les créationnistes issus du fondamentalisme protestant sont attachés à une lecture littérale de la genèse biblique. Leur discours sur le monde et son origine s’est longtemps construit contre la Science, ce qui limitait leur respectabilité. D’où un changement de stratégie.
    Les créationnistes modernes ne s’opposent plus à la Science, mais au contraire entendent gagner leur crédibilité auprès d’un public naïf ou désinformé en se prétendant eux-mêmes scientifiques. Ils ont donc inventé «le créationnisme scientifique» pour combattre la science sur son propre terrain, trouver et promouvoir les preuves scientifiques de l’interprétation littérale de la genèse biblique. Ainsi la terre n’aurait que 6000 ans et les fossiles seraient expliqués par le déluge. Deux siècles de géologie et de paléontologie sont réinterprétés de fond en comble et la biologie évolutionniste niée de manière à ce que la bible soit «scientifiquement prouvée».
    Aux Etats Unis, ils ont depuis 25 ans leurs instituts de recherches qui délivrent des PhD, leurs chercheurs qui publient dans leurs journaux, leurs musées. La Science est donc imitée dans tous ses détails. En parallèle, ils pratiquent un harcèlement feutré sur le système éducatif américain largement décentralisé. Ici où là, au gré des compositions sociales des conseils, leurs efforts percent, souvent contrecarrés par des décisions de justice.
    Ces quatre dernières années, les conseils de l’éducation d’au moins sept états ont tenté de gommer Darwin des programmes scolaires. L’Alabama, le Nouveau Mexique, le Nebraska ont déjà pris des mesures effectives. Au Kansas, ils ont pour un moment remporté une victoire qui fit grand bruit durant l’été 1999. Sous la pression des créationnistes, le conseil de l’éducation de l’Etat du Kansas vota la suppression de toute référence à l’évolution biologique dans les programmes de toutes les écoles publiques de l’état, de la maternelle jusqu’à la fin des études secondaires, dès la rentrée 2000. Non pas qu’il fut soudainement interdit d’enseigner l’évolution au Kansas, mais cette théorie centrale de la biologie fut tout simplement rendue facultative car supprimée des connaissances exigibles aux examens.
    Ainsi les districts les plus réactionnaires eurent tout le loisir de l’ignorer : certains conseils locaux envisagèrent d’adopter des manuels créationnistes, tandis que d’autres déclarèrent qu’ils continueraient à enseigner l’évolution biologique. Sans l’exigibilité aux examens, les professeurs sous la pression des parents créationnistes peuvent éviter le sujet pour ne pas avoir d’ennuis. Bien que l’Etat du Kansas revint sur cette décision au début de l’année 2001, cette affaire nous montre les conséquences du lobbying sur un système éducatif décentralisé, dans un pays où ce qui correspondrait à une «laïcité» ne se traduit pas en actes.

    En Australie, pays où le médecin Michael Denton publia en 1985 «Evolution, a theory in Crisis», le poids politique et économique des créationnistes (via la Creation Science Foundation) est énorme. Leur lobbying est tel qu’au début des années 1980, l’état du Queensland autorisa l’enseignement du créationnisme en tant que Science dans les écoles. Ian Plimer, professeur de Géologie à l’Université de Melbourne, refusa de laisser les créationnistes s’infiltrer dans le système éducatif de son pays. Plimer a pu prouver, au cours de six années de procès incessants, que les créationnistes australiens étaient responsables de fraudes scientifiques et financières. En Australie, les avocats sont payés sans budget ni limitation de durée tant que le procès se poursuit. Les fondamentalistes sont soutenus financièrement par une activité commerciale intense de cassettes vidéo et audio, livres, et autres supports de leur message sectaire. Ils utilisent toutes les tactiques légales en vue de retarder et d’empêcher l’action en justice d’apparaître à la cour, ceci pour essouffler financièrement leur ennemi. Ainsi Plimer dut vendre sa maison pour continuer les procès (voir son récit dans «Intrusions spiritualistes et impostures intellectuelles en sciences», Syllepse, 2001).

    En France, l’attitude la plus courante face au créationnisme est l’amusement. On se croit à l’abri, on ne voit aucune raison de s’inquiéter. On ignore peur-être que la Creation Research Society créée en 1963 aux USA est plus que jamais un puissant moteur de l’extension du créationnisme sur tous les continents. Que les profits que les créationnistes tirent de leur commerce en Australie ou aux USA servent à leur expansion, y compris en Europe. La Suisse hébergea en 1984 le premier congrès européen créationniste. La Suède ouvrit le premier musée créationniste à Umea en 1996. Le créationnisme s’infiltre en France, mais pas encore dans la sphère publique.
    En effet, les programmes scolaires des collèges et des lycées sont élaborés de manière centralisée, ce qui les préserve, dans une certaine mesure, des prosélytismes et lobbyings religieux. L’affaire du Kansas ne saurait se produire ici, pour des raisons d’abord structurelles, et dans une certaine mesure culturelles. L’évolution biologique reste au programme des sciences de la Nature au collège et au lycée. La laïcité française reste un facteur culturel qui priverait un courant créationniste offensif de toute représentation dans l’opinion.
    En revanche, l’extension du créationnisme dans la sphère privée est sensible : des communes peu regardantes ouvrent leurs salles pour des conférenciers créationnistes ; des cassettes vidéo créationnistes fabriquées en Hollande circulent dans certains lycées ; des tracts et même des livrets en provenance de diverses confessions sont distribués à la sortie de collèges ou lycées pour «rectifier» les cours de biologie. Diverses associations tiennent des propos très clairement créationnistes, d’idéologie intégriste catholique, tel le Cercle d’Etude Historique et Scientifique fondé en 1971, qui revendique 600 membres. L’infiltration du créationnisme est peut-être plus lente en France qu’ailleurs. Elle est polymorphe car nourrie de confessions diverses, mais l’activisme de sa composante attachée au fondamentalisme protestant ne peut être complètement étranger aux puissants moyens financiers dont jouit le créationnisme à l’étranger.

    Le providentialisme
    La situation française ne saurait être complètement décrite sans mentionner, en marge du créationnisme, la résurgence d’un providentialisme qui se propose de rendre compatibles les faits établis par la science et les dogmes des grandes religions.
    Ainsi, l’Université Interdisciplinaire de Paris organise depuis 1995 plusieurs congrès par an, dont celui d’avril 2002 était intitulé «Science and the Spiritual Quest II». L’organisation reçut une bourse de 10000 dollars de la fondation Templeton «pour le progrès de la Religion» dans les sciences.
    L’objectif de l’UIP n’est pas de prouver scientifiquement l’interprétation littérale d’un texte sacré. L’UIP n’est pas le créationnisme, mais commet l’une des entorses créationnistes à l’égard de l’investigation scientifique : la négation du matérialisme méthodologique.
    L’organisation déclare ce matérialisme obsolète et prophétise le «nouveau paradigme» du XXI ème siècle, celui l’une nouvelle alliance entre science et spiritualité (voir ci-dessus). L’organisation va s’efforcer de mettre en évidence, dans notre compréhension du monde, la convergence de lignes d’argumentation scientifiques et religieuses pour que la science puisse répondre à une «quête de sens».
    En même temps, il est entendu que tout phénomène n’ayant pas encore été expliqué par la science officielle reste un champ possible pour un appel à la transcendance (ceci est explicitement écrit dans la revue de l’organisation, «Convergences»). Il y a donc un appel, encouragé par le Vatican, à convoquer la transcendance précisément là où, sur le front de la genèse des connaissances, la science pour être efficace doit au contraire se conformer à sa rigueur et à la parcimonie les plus strictes. L’UIP proclame que la science n’interdit pas la recherche du divin, oubliant au passage le principe de parcimonie qui exclut toute hypothèse surnuméraire ad hoc, c’est-à-dire non testable.
    L’organisation se veut évolutionniste, mais d’un évolutionnisme compatible avec la foi religieuse, où l’homme reviendrait au centre d’un Univers ayant évolué vers lui, dont il est le dessein, et qui permettrait «d’approcher rationnellement la croyance». Toute interprétation des mécanismes de l’évolution faisant appel au nominalisme, à la variation, au hasard et à la sélection naturelle est donc récusée. L’UIP est donc anti-darwinienne, et, selon une double stratégie, d’une part utilise les mêmes objections à l’encontre du darwinisme que celles émises par les créationnistes, mais à d’autres fins ; et d’autre part fédère toute recherche qui tendrait à accréditer un néo-finalisme qui voudrait que l’apparition de l’espèce humaine fut «attendue», en quelque sorte programmée, conformément aux intuitions du père jésuite Teilhard de Chardin.
    D’ailleurs, en astronomie, l’UIP fédère de la même façon tout ce qui peut favoriser le «principe anthropique fort». On peut montrer qu’un certain nombre de membres de l’UIP sont en flagrant délit d’imposture intellectuelle, selon la définition donnée à ce terme par Alan Sokal et Jean Bricmont (dans «Impostures Intellectuelles», Seconde Edition, J’ai Lu, 1999 ; voir aussi «Intrusions spiritualistes et Impostures Intellectuelles en sciences», dirigé par Jean Dubessy et Guillaume Lecointre, Syllepse, 2001).

    Un créationnisme mou mais offensif : le « dessein intelligent »
    L’UIP en France est dans la même mouvance intellectuelle que le mouvement d’intellectuels américains dit du «dessein intelligent» («Intelligent Design»), qui tente d’utiliser la science pour affirmer des options politiques et spirituelles. Nous reprendrons ici une partie de l’analyse de ce mouvement publiée dans «Les matérialismes et leurs détracteurs», de Jean Dubessy, Marc Silberstein et Guillaume Lecointre (Syllepse, 2004). On se reportera à ce livre pour plus de détails.
    Selon le «Discovery Institute» qui structure le mouvement, «la théorie du dessein intelligent affirme que certaines caractéristiques de l’univers et des êtres vivants sont expliquées au mieux par une cause intelligente, et non par un processus non dirigé telle la sélection naturelle». Le mouvement du «dessein intelligent» s’emploie donc à critiquer tout ce qui peut l’être dans la théorie darwinienne de l’évolution, et surtout ses ennemis de toujours : le matérialisme méthodologique inhérent à une approche seulement scientifique des origines du monde naturel, et l’idée que les espèces se transforment au cours du temps sous l’action de facteurs contingents. Pour tout schéma argumentaire, il ne s’agit que de la répétition (Voir «Pour Darwin», coordonné par Patrick Tort, P.U.F., 1997), sous une forme retravaillée, de l’analogie finaliste du théologien anglican William Paley (1743-1805).
    Arguant que tout objet/artefact est intentionnellement façonné pour remplir une fonction, Paley et ses imitateurs d’aujourd’hui transposent ce principe dans la Nature pour faire intervenir une intelligence conceptrice à l’origine de l’adéquation entre formes et fonctions dans la Nature, et donc une intelligence à l’origine des êtres vivants. Les promoteurs modernes du dessein intelligent veulent avoir été désirés par un créateur, quel qu’il soit : c’est là la proposition minimale. Ensuite, il revient à chacun d’apporter son frichti à l’auberge spiritualiste : créationnistes, évolutionnistes déistes, néo-teilhardiens qui s’ignorent, etc. : les mécanismes par lesquels le Grand Concepteur arrive à ses fins font l’objet d’un débat œcuménique. Surtout pas de sectarisme, à une époque où les esprits confondent avoir tort et être entravé dans sa liberté de penser.
    Sur le plan de la technique d’argumentation, ce sont toujours les mêmes vieux ressorts. D’abord, un travail de confusion épistémologique consiste à présenter la théorie darwinienne de l’évolution non pas comme une théorie scientifique, mais tour à tour comme une «idéologie», une «philosophie naturelle», finalement une position métaphysique qui pliera les «faits» à son impérieuse nécessité. En retour, les tenants du «dessein intelligent» légitimeront le fait que leur propre «courant métaphysique ouvert aux discussions rationnelles» (le mot est de P. Johnson, l’un des principaux acteurs du mouvement) puisse également faire l’objet d’un «programme de recherches», dans lequel d’ailleurs des universitaires américains se sont déjà engagés (Charles Thaxton, Michael Behe…). Ensuite, les adeptes de ce mouvement (William Dembski, Casey Luskin, Nancy Pearcey, John Wiester…) dépensent la plus grande partie de leur énergie à une critique hypertrophiée du darwinisme qui passe par des stratégies précises, non exclusives entre elles.

    Les stratégies du «Dessein Intelligent»
    La première de ces stratégies consiste à poser de mauvaises questions ou émettre des objections fausses, appuyées de raisonnements analogiques. Cette fois-ci, on le fait à un niveau de détail qui met la plus grande part du public dans l’embarras : l’instruction apparente force le respect ; dans le même temps livre le public pieds et poings liés à la manipulation par manque d’expertise. Le procédé fonctionne : les boussoles des journalistes s’affolent ; ces derniers tombent dans le piège ou ne récusent que timidement. Les promoteurs du dessein intelligent se font inviter dans les universités pour débattre.
    La seconde de ces stratégies consiste à produire ce qu’on pourrait appeler le décalage d’échelle. On isole un détail de la théorie darwinienne de l’évolution ou une erreur de vulgarisation ; on émet des objections techniquement sophistiquées sur le détail sélectionné, pour les présenter comme des réfutations majeures de tout l’ensemble théorique. Enfin, la stratégie générale de communication, en particulier celle promue par P. Johnson, consiste à pratiquer cette hypertrophie de la critique en explicitant le moins possible ce qui pourrait remplacer ce que l’on critique, afin de garder cette neutralité de façade, en apparence éloignée des religions, et surtout du créationnisme traditionnel. Phillip Johnson déclare au journal World sa stratégie : «la clé consiste plutôt à promouvoir des qualités d’analyse qu’à défendre une position préconçue». Ce qui permet à la fois d’apparaître objectif et surtout de ratisser large.

    L’écrivain et journaliste Louis Freedberg écrit à propos de P. Johnson :
    «Il [Phillip Johnson, Discovery Institute] évite de répondre aux question ciblées, y compris à quoi pourrait ressembler selon lui le créateur intelligent : «Il se pourrait certainement que ce soit Dieu, une créature surnaturelle, mais en principe ce pourrait être aussi des aliens de l’espace d’une grande intelligence qui ont fait la conception», dit-il…. Il ne dira pas s’il est créationniste ou non. «Je ne répondrai pas à cette question. C’est comme si vous me demandiez si j’ai jamais été un jour membre du parti communiste».

    En effet, P. Johnson veut fédérer toutes les forces anti-darwiniennes, qu’elles travaillent ensemble plutôt que de s’affronter sur leurs positions dogmatiques : «si vous essayez de promouvoir une position particulière trop détaillée, vous finissez sur la défensive, divisés et combattant entre vous. (…). La notion de conception intelligente n’est pas une position, c’est un courant métaphysique ouvert aux discussions rationnelles». S’affirmer en faveur d’une chapelle ruinerait son entreprise d’extension. Il travaille donc sur le dénominateur commun à la plupart des religions : critique du darwinisme et sophistication de l’argument en faveur d’une intelligence à l’origine de l’adéquation forme-fonction dans la Nature. Nancy Pearcey, autre promotrice du même mouvement, éclaire la stratégie de communication de P. Johnson en le citant :

    «La plus fondamentale et la plus significative des affirmations du darwinisme est que la vie est le produit de forces impersonnelles, que c’est un accident. (…). C’est une philosophie qui prend à défaut la plupart des américains. Si les chrétiens orientent le débat de cette façon, nous ne pouvons pas être marginalisés».

    On y trouve presque tout. D’abord, la confusion épistémologique à travers un darwinisme vu comme philosophie. Les forces «impersonnelles» sont une nécessité méthodologique des sciences, pas un parti pris philosophique. Cette ignorance têtue et militante de l’indépendance des sciences fait de ce mouvement une force anti-scientifique, nous y reviendrons. Ensuite, la démagogie par l’écoute attentive des américains. En effet, si le darwinisme est une philosophie, on irait presque jusqu’à voter pour établir s’il est question de l’adopter collectivement ou non, si toutefois les débats philosophiques avaient quelque chose à voir avec un vote démocratique. Ironie mise à part, on voit là qu’il y a un véritable enjeu de pouvoir, que confirme l’appel final à la mobilisation des chrétiens. Le résultat net, c’est que les chrétiens sont appelés à intervenir en tant que chrétiens dans les débats qui sont au cœur des méthodologies scientifiques. Au-delà du défaut de laïcité que cela implique, il est fait appel à un nouvel acte de prédation de l’idéologie sur la science. Car la répétition des mêmes éléments discursifs au travers de l’histoire (ici l’analogie de Paley), mobilisée autour d’enjeux de pouvoir, est le propre de l’idéologie. L’historicité évolutive des sciences sert ici de substrat à une idéologie dont la trans-historicité réitérative a besoin de se cacher derrière les faits nouveaux générés par la première. La première innove, la seconde se répète en parasite de la première, cherchant à en extraire l’apparence du nouveau. On trouvera une analyse fine de ces mécanismes dans «La pensée hiérarchique et l’évolution», de Patrick Tort (Aubier, 1983). Plus globalement, on trouvera des exemples de ces stratégies à l’œuvre et leur analyse dans Dubessy, Lecointre et Silberstein (2004).

    Qui sont-ils et pour quoi travaillent-ils ?
    Cependant, la neutralité apparente de P. Johnson n’empêche pas les vraies motivations des autres membres du mouvement de s’afficher. Michael Denton, un praticien de longue date de la désinformation instruite (voir Beaumont, 1997 ; Delsol et Flatin, 1997 ; Lecointre, 1997 ; Tassy, 1997 ; tous dans «Pour Darwin», P.U.F., 1997) a récemment dévoilé pourquoi la théorie darwinienne de l’évolution le gênait tant, en faisant éclater au grand jour sa vision totalement téléologique du monde dans un livre intitulé «L’évolution a-t-elle un sens ?» traduit récemment chez Fayard. Dans son opuscule “Evolution by Design”, Jonathan Wells expose une compréhension des transitions entre espèces mue par des créations successives (il s’agit donc bien d’un créationnisme) et affirme que le but ultime fut de créer un environnement convenable pour que la Terre puisse accueillir les êtres humains (il s’agit donc de la version forte de la téléologie, d’une sorte de principe anthropique biologique) :

    «J’émets la conjecture selon laquelle l’espèce humaine était prévue bien avant que la vie sur Terre n’apparaisse, et l’Histoire de la Vie est l’enregistrement de la réalisation de ce plan… Les organismes primitifs ont dû paver la route pour l’établissement des écosystèmes stables que nous connaissons aujourd’hui. Une planète stérile devait devenir un jardin… Le premier bébé humain devait sans doute être nourri par un être très semblable à lui-même, tel un primate ressemblant à un homme. Cette créature devait à son tour avoir été nourrie par une autre, intermédiaire entre elle-même et un mammifère plus primitif. En d’autres termes, un plan prévoyant l’émergence des êtres humains devait inclure quelque chose comme la succession des formes préhistoriques que nous trouvons dans le registre fossile.»(…) «Bien que ce processus ressemble superficiellement à la notion darwinienne d’ascendance commune, la théorie du dessein intelligent en diffère en maintenant que les prédécesseurs n’ont pas besoin d’être des ancêtres biologiques mais seulement des dispensateurs de nourriture et de protection essentiels».

    Jonathan Wells est membre du “Discovery Institute” depuis 1996. Durant les années 1970, il était membre de la «Reverend Sun Myung Moon’s Unification Church», église travaillant à la fois pour l’ «unification» du christianisme mondial et l’«unification» des sciences (voir «Le zéro et le Un : histoire de la notion scientifique d’information», de Jérome Segal, Syllepse, 2003 ; notamment les chapitres 7 et 11). La secte instaure notamment en 1972 une série de conférences intitulées «Conférences internationales pour l’unité des sciences» qui reçoivent le soutien du prix Nobel spiritualiste John Eccles (très apprécié de l’UIP) et d’Ylia Prigogine. Wells était convaincu que la théorie de l’évolution est fausse parce qu’en conflit avec les croyances de sa secte, notamment celle selon laquelle le genre humain fut spécialement créé par Dieu. Poussé par Moon, Wells s’inscrivit à l’Université de Yale et concentra ses efforts sur tout ce qui pouvait contredire la théorie de l’évolution. Plus tard, au début des années 1990, il s’inscrivit à nouveau à Berkeley et obtint des diplômes en Biologie pour améliorer sa force de frappe en matière de lutte contre la théorie de l’évolution. Dans “Why I Went for a Second Ph.D.” (1996), Jonathan Wells explique comment il décida de consacrer sa vie à combattre la théorie de l’évolution :

    «Il (le révérend Sun Myung Moon) critiquait fréquemment la théorie darwinienne selon laquelle les êtres vivants trouvent leur origine sans l’action créatrice et finalisée de Dieu (…). Les mots du Père, mes études et mes prières me convainquirent de consacrer ma vie à la destruction du darwinisme, comme plusieurs de mes collègues unificationnistes ont consacré la leur à la destruction du marxisme. Quand le Père me choisit (avec une douzaine de diplômés du séminaire) pour entamer un programme de thèse en 1978, je me réjouis de cette opportunité de me préparer au combat».

    Charles Thaxton, l’un des initiateurs du «dessein intelligent», après son doctorat de chimie, se demandait si la vie avait réellement commencé dans une soupe primitive. Il se souvint que les critiques sur les origines de la vie commençaient à voir le jour parmi les scientifiques (il s’agissait en fait de discussions sur la possibilité d’une atmosphère réductrice comme le prévoyait l’expérience fameuse d’Urey et de Miller).

    «Mais je pensais continuellement au verset de la bible qui dit «soit vainqueur du mal par le bien». J’avais le sentiment que les chrétiens devaient offrir une alternative positive à la théorie de l’évolution».

    Cette alternative au «Mal» fut la notion de dessein intelligent, formalisée dans un livre où l’ADN est interprété comme de «l’intelligence codée dans une structure biologique», requérant par là même une «intervention intelligente».

    Les principaux promoteurs du courant du dessein intelligent ne cachent donc pas que les impulsions du mouvement sont clairement religieuses. Mais s’ils se démarquent des religions par pure stratégie, ils travaillent néanmoins dans des structures identifiées. Jonathan Wells et Phillip Johnson, sont membres du “Centre pour le Renouveau de la Science et de la Culture“ (CRSC), une branche de l’ «Institut de la Découverte» (Discovery Institute), Think Tank conservateur fonctionnant sur des fonds privés établie à Seattle. Le CRSC, dont le programme de formation a été concocté par P. Johnson lui-même, diffuse l’idée que la science en général, et plus particulièrement la théorie de l’évolution, sont responsables d’une «philosophie matérialiste et athée» qui aurait des conséquences culturelles «désastreuses» sur nos sociétés et qu’il faudrait donc combattre. Le CRSC se fait le promoteur d’une stratégie de remplacement de la science actuelle par une science incorporant la notion de «dessein intelligent» et les causes surnaturelles. Il rejette l’idée -assez répandue dans le monde anglo-saxon- selon laquelle Dieu utiliserait le processus évolutif comme moyen de sa création. Il déclare que la science, au contraire, en se limitant aux explications naturelles du monde physique, affirmerait explicitement l’inexistence de Dieu. Selon J. Wells :
    «La théorie de Darwin exclut le dessein et donc exclut logiquement Dieu. C’est la source de son athéisme».

    Le CRSC rejette même l’idée assez répandue selon laquelle la science ne s’occupe que du monde physique, tandis que la sphère spirituelle appréhenderait les aspects esthétiques, moraux et religieux. On pourrait même ici critiquer cette distribution des rôles en considérant que les aspects moraux et esthétiques de notre monde ne relèvent ni de la science, ni nécessairement de la sphère spirituelle, réduisant au maximum le champ d’action de la spiritualité. Mais le CRSC rejette cette distribution pour les raisons diamétralement opposées : selon lui, la science doit au contraire se fondre dans la sphère spirituelle, ce qui étend au maximum le champ d’action de celle-ci.

    En forçant le lien entre la théorie darwinienne de l’évolution et l’athéisme et en disqualifiant celles des religions qui reconnaissent un terrain propre et limité aux sciences naturelles, le CRSC espère opérer une cassure, piloter un divorce entre ceux qui reconnaissent le fait évolutif et ceux qui sont religieux. Il déclare qu’on doit absolument choisir entre être un supporter athée de l’évolution darwinienne ou un opposant religieux, ce qui, aux Etats-Unis, n’est pas une dichotomie anodine. Le CRSC entend étendre le «dessein intelligent» à tous les aspects de la culture, conformément à l’appel au renouveau de la science et de la culture qu’indique son nom, travail destiné à «combler le gouffre séparant les créationnistes des théistes évolutionnistes». Grâce au dessein intelligent, les premiers n’ont plus besoin de s’agripper à une interprétation littérale de la Bible pour garder Dieu dans le discours sur nos origines, et les seconds peuvent tranquillement rejeter Darwin sans risquer le ridicule, aidés du vernis de sérieux que confèrent de –prétendues– nouvelles propositions. Les membres du CRSC pensent que la science rénovée, incorporant les causes surnaturelles, doit chercher et dicter ce qui constituera une «éthique naturelle», une «morale naturelle», et que cette science-là sera en mesure de découvrir quels comportements transgressent les buts sous-jacents du dessein intelligent de l’Homme. Ce serait donc à cette science de découvrir lesquels de nos comportements, nos mœurs, notre morale sont voulus par Dieu. La fonction de Think Tank conservateur prend alors toute sa signification : l’avortement et l’homosexualité transgressent le dessein intelligent de Dieu, notamment par dévoiement des fonctions pour lesquelles nos formes avaient été initialement créées. Grâce à ces diplômés d’universités, la lutte contre ces transgressions» se voit parée d’un alibi scientifique. En donnant une assise prétendument scientifique au «Bien» et au «Mal», le courant du «dessein intelligent» débouche donc sur une sorte de scientisme religieux qui, pour des scientifiques européens, paraît paradoxal et même effrayant, habitués qu’ils sont pour la plupart à préserver la neutralité de la science par le respect de son indispensable cadre laïc.

    Des confusions épistémologiques caractéristiques
    Les contorsions de Johnson sont des plus sophistiquées qui soient, et très difficiles à identifier pour le grand public. C’est la raison pour laquelle nous nous arrêterons un instant sur les confusions épistémologiques sciemment entretenues par ce juriste de profession. Phillip Johnson est connu pour les équivalences suivantes : matérialisme=idéologie, la théorie darwinienne de l’évolution est matérialiste, donc darwinisme=idéologie. Toute l’argumentation de Johnson repose sur une astuce simple sur le fond mais qui demande une solide culture scientifique pour pouvoir être déjouée, culture que n’a pas une grande partie du public auquel Johnson s’adresse. En découplant la science du matérialisme méthodologique qui la fonde et la définit, Johnson fait passer le matérialisme pour un parti pris tantôt «idéologique», tantôt «métaphysique», tantôt «philosophique» ; et condamne comme usurpateurs les scientifiques conscients de la condition matérialiste de la science, tel Richard Lewontin. Au sujet de la théorie de l’évolution (tiré de «La crise politique du matérialisme scientifique» publié dans «First Things» en mai 1997, et traduit dans «Convergences», n°7, revue de l’Université Interdisciplinaire de Paris) :

    «Or, supposer qu’une préférence philosophique puisse valider une théorie à laquelle on est attaché revient à définir la science comme un moyen d’appuyer ses préjugés. (…) Le darwinisme est basé sur un accord préalable en faveur du matérialisme et non sur une évaluation philosophiquement neutre des preuves. Séparez la philosophie de la science et vous verrez le fier édifice s’écrouler. Quand le public aura bien compris cela, le darwinisme de Lewontin n’aura plus qu’à quitter les programmes d’études pour aller moisir au musée de l’histoire des idées près du marxisme de Lewontin».

    L’allusion idéologique est claire. Une variante pose l’égalité : darwinisme=métaphysique dans le livre de Phillipp Johnson intitulé «Le darwinisme en question. Science ou métaphysique ?» (Pierre d’Angle, 1996). Puis, plus récemment, P. Johnson est passé du matérialisme comme métaphysique au matérialisme comme philosophie de la nature :

    «Si le naturalisme est vrai, c’est-à-dire si la Nature est la seule chose qui existe, alors quelque chose de semblable au darwinisme est forcément vrai, même si on n’arrive pas à la prouver». «Le darwinisme est moins une conclusion de faits observables qu’une déduction de la philosophie naturaliste».

    Selon John Wiester, véhément défenseur du mouvement :

    «le darwinisme, c’est de la philosophie naturaliste qui se fait passer pour de la science».

    D’où la position de Nancy R. Pearcey (autre promotrice du mouvement, et auteur de : «The soul of science : chistian faith and natural philosophy»), qui en dit long sur la compréhension qu’ont les américains des rapports entre la religion et l’école :

    «Considérez ces citations : «Tu es un animal, tel le ver de terre» proclament certains manuels de biologie, «l’évolution s’effectue au hasard, sans plan ni but» déclarent d’autres. Or les écoles publiques américaines sont censées être neutres en ce qui concerne la religion, alors que ces citations s’opposent clairement à toutes les religions. De plus, ces affirmations vont bien au-delà de toute constatation empirique, et sont plus philosophiques que scientifiques».

    En présentant la théorie darwinienne de l’évolution non pas comme une théorie scientifique mais comme une philosophie naturaliste ou une idéologie, ils améliorent leur stratégie :
    1. Une théorie scientifique peut certes être enseignée dans les cours de sciences des écoles, mais pas une philosophie ; par conséquent on légitime soit l’éradication de la théorie darwinienne de l’évolution des cours de sciences, soit l’exigence de mise en balance d’une philosophie naturaliste et d’une philosophie spiritualiste, ou de x autres philosophies.
    2. Ils accréditent l’idée qu’une autre «proposition métaphysique» que la «philosophie naturelle» telle que la leur peut tout aussi bien être discutée rationnellement et faire l’objet d’un programme de recherche.

    Johnson veut ignorer le véritable statut du matérialisme en sciences et confond clairement philosophie, proposition métaphysique, idéologie, paradigme et théorie. Il identifie les rôles du paradigme et de la théorie en sciences à celui de l’idéologie ou d’une philosophie qui plieraient la science à leurs besoins. Il y a, en fait, de grandes différences de niveaux et de rôles. La philosophie et l’idéologie siègent d’abord hors des sciences, car elles ont des objectifs et des moyens propres. L’idéologie soumet la science à son objectif primordial de justifier un pouvoir, quel qu’en soit le coût. Paradigme et théorie sont au contraire des éléments de la science en construction, en quelque sorte des parties de son échafaudage, même si les raisons pour lesquelles nous travaillons à l’intérieur d’un paradigme ne sont pas toujours rationnellement justifiées. On sait généralement pourquoi on travaille sur une théorie. On sait moins pourquoi on travaille dans un paradigme. Car le paradigme est l’ensemble des solutions concrètes appartenant à une matrice disciplinaire. Cette matrice est l’ensemble des valeurs, des techniques et des propositions considérées comme valides par une communauté scientifique appartenant à une même discipline à un moment donné. Le paradigme est l’ensemble des solutions d’énigmes auxquelles se réfèrent les membres d’une même discipline (voir «La structure des révolutions scientifiques», de Thomas Kuhn (1970), seconde édition traduite par Laure Meyer chez Flammarion en 1983 ; «La philosophie des sciences au XXème siècle» d’Anouk Barberousse, Max Kistler et Pascal Ludwig, Flammarion, 2000 ; «La science en dix questions», Hors Série du journal Sciences et Avenir n° 133 coordonné par Laurent Mayet , 2002). J. Wells est stratégiquement plus habile que P. Johnson, car il tente de lire des données à la lumière de deux théories prétendument en compétition (tantôt appelées théories, tantôt appelées paradigmes) et de voir lequel des deux est le plus cohérent (même si, techniquement, Wells est maladroit).

    Johnson a habilement inversé les rapports entre science et philosophie, en subordonnant la première à la seconde. Car en fait, en dehors des sciences, le matérialisme méthodologique n’impose à quiconque aucune philosophie, aucune option métaphysique ni idéologie. La science pour fonctionner n’est subordonnée à aucun matérialisme métaphysique. D’ailleurs, il existe bien des scientifiques qui sont irréprochables dans leur métier et qui ont pourtant choisi pour leur vie privée des options métaphysiques incompatibles avec un matérialisme philosophique. Par ailleurs, libre à certains philosophes de s’inspirer des contraintes inhérentes au matérialisme méthodologique des sciences pour conforter un matérialisme philosophique ; mais cela ne concerne pas la science dans son fonctionnement.

    Finalement, à travers cette inversion et l’intoxication générale produites par Johnson, on comprend l’importance et les enjeux d’une bonne clarification du rôle du matérialisme dans les sciences. Le matérialisme de la théorie darwinienne de l’évolution n’est pas spécifique à cette théorie : c’est le matérialisme de toute démarche scientifique.

    La théorie du «Dessein Intelligent» : outil d’une volonté théocratique
    Pourquoi le mouvement du «dessein intelligent» relève-t-il de l’anti-science ? On peut appeler anti-science toute entreprise de fraude scientifique caractérisée, d’imposture intellectuelle en sciences (au sens de Sokal et Bricmont, 1997 ; ou Dubessy et Lecointre, 2001), ou d’opération de communication brouillant la nature, les objectifs et le champ de légitimité de la science. Ces trois motifs se retrouvent à des degrés divers lorsque l’indépendance méthodologique des sciences est annulée par l’idéologie. Le mouvement du «dessein intelligent» est de l’anti-science pour les raisons suivantes :

    1. La nature de la science est faussée. Ce mouvement est frappé de nullité épistémologique : la théorie darwinienne est présentée tantôt comme une philosophie naturaliste, tantôt comme une idéologie, tantôt comme «qu’une hypothèse», ou «qu’une théorie», et dans ce dernier cas c’est pour souligner qu’elle ne devrait pas être présentée comme «un fait», montrant par là une incompréhension totale des rapports entre faits et théories.
    2. Les objectifs de la science sont faussés. Les écrits des principaux ténors de ce mouvement démontrent que leurs motivations profondes et leurs objectifs ne sont pas scientifiques, mais religieux. La science est mise à contribution pour fonder des dogmes et justifier leur intrusion dans le champ social et politique, dans le cadre des think tanks conservateurs. Pour cela les acteurs du mouvement revendiquent leur propre programme de recherches.
    3. Le champ de légitimité de la science est faussé. Ce mouvement fait sortir la science de son rôle en la sommant de dicter dans le champ moral et politique ce qui est conforme au «dessein intelligent». L’indépendance des règles méthodologiques internes à la science vis-à-vis de la société est rompue. Si la science se permet de légiférer dans le champ moral et politique, là où seuls des déterminants moraux devraient en principe agir, il faut alors qu’en retour elle s’attende à se voir dicter de l’extérieur ce qu’elle doit trouver. La science mise au service de l’idéologie devient un organe de celle-ci, légifère avec elle mais au prix de s’être préalablement totalement pliée à elle. Les exemples sont multiples. En cherchant à justifier scientifiquement des lois de discrimination raciale, l’anthropologie nazie s’est efforcée de prouver certaines infériorités raciales. En cherchant un soutien scientifique à l’interprétation littérale des textes bibliques, le créationnisme en vient à fabriquer de toutes pièces ses données.

    Finalement, si la forme prise par l’anti-science se complique avec le mouvement du «dessein intelligent», nous faisons face à la répétition de vieilles objections finalistes sur la forme intentionnellement conçue pour une fin, et donc une priorité donnée aux fins dans la Nature, résurgence idéologique au service d’un pouvoir convoité. Cette répétition d’objections faites à la science illustre une fois de plus les rapports antagonistes entre l’historicité évolutive des sciences et la trans-historicité réitérative et sans cesse remaniée des idéologies. L’idéologie tente sans cesse de parasiter la science, dans laquelle elle puise le sang de la nouveauté factuelle pour mieux cacher sa propre récurrence. Mais trop de parasites tuent l’hôte : la science devient anti-science lorsqu’elle se fait engloutir dans l’idéologie.

    Boukhwali
    Membre

    Bonjour c hers amis!
    Je suis nouveau sur le site et je m interesse aux Idrissides.
    Le Rawd Alqirtas apparait de prime abord comme une bonne reference au sujet de l histoire des Idrissides.Mais Ibn Khaldoun en donne un deroulement plus naturel et moins embelli.
    De toute facon deja avec le titre d Imam les Idrissides se rattachent a l Islam shiite zaidite identique a celui du Yemen.
    Le Shiisme zaydite ne croit pas a l Imam cache,mais se contente d oeuvrer avec un Imam( descendant d Ali et de Fatima) pour faire regner la justice.

    le cas d Idriss est historiquement connu mais son histoire a ete embellie pour faire la publicite aux ahl Albayt,car ceux qui ecrivaient l histoire faisaient l eloge d un Islam triomphant chez les Amazighes.

    La vengence des Awraba est visible dans le cas de l emergence d Al-Adarissa en tant que Pouvoir politique affranchi de Baghdad.

    Koseyla,le grand nationaliste amazighe etait le Chef des Awraba et s etait oppose avec toutes ses energies contre les armees omeyyades qu il a reussi a defaire par deux fois.
    Mais finalement les armees omeyyades finirent par prevaloir sur le terrain tout en y laissant beaucoup de pertes.
    A l epoque de la conquete d Afrique du Nord par les Omeyyades le Khaliphe omeyyade n avait pas autorise l Islamisation des peuples conquis.
    Il a fallu attendre l an 100 de l Hegire pour que Omar Ben Abdelaziz autorisat les peuples conquis a se convertir..Donc les armees omeyyades n avaient pas pour MOTIF ou MOBILE la propagation de l Islam l Islam mais un autre but etrange a toute justification theologique :elles cherchaient le pillage ,le butin et al ghanaim( al anfal).

    Les Awraba qui occupaient le Maroc oriental et le sud du Tell algerien etaient obliges de renter en coin dans le MAGHREB via la TROUEE DE TAZA (IL faut entendre le MAGHREB geographique designee par Rawd alqirtas et Ibn Khaldoun comme etant la Mauretanie Tingitane s.l et non le pays des Barghwata( Vallee Bouregreg _ Vallee de la Tensift c esta dire plaine atlantique de Tamesna).Il y a une confusion entre Maghreb des auteurs medievaux et le Maghreb actuel .Les medievaux designaient le triangle Volubulis,Sala et Tingis comme etant le Maghreb .Le petit Imamat d Idriss etait l equivalent d une grande province reunissant Fes et Volubulis ni plus ni moins………..le reste etait une Terre amazighe avec des populations juives ,chretiennes ou majus qu il fallait conquerir et reconquerir pour assurer le fonctionnement de l Etat……..
    la conquete arabe par l est a COMPRESSE les tribus amazighes a travers le COULOIR DE TAZA et de le rendre ZENETE……..alors qu auparavant ce tait un couloir BARANES( dans la terminologie d Ibn Khaldoun: Awraba/Ghyata est une tribu Branes alors que Tsoul ,Meghrawa et banu Yefran etaient des Meknassa ZENETES).

    Les Awraba ont cree une dynastie imamite a Volubulis puis Fes pour servir leur propres interets dans le triangle Volubulis ,sala Colonia et Tingis: les Idrissides ont pille d apres Ibn Khaldoun Sala ,Lixus et autres localites limitrophes a leur territoire: l objectif etant le pillage….

    Mais on oublie l oncle paternel d Idriss qui etait aussi Imam a Tlemcen et qu Ibn Khaldoun signale comme etant un Idrisside avant qu il se soumetteaux Awraba.
    On peut dire sans se tromper que l entreprise politique des Awraba etait de se servir d un Fuyard arabe de ahl Albayt pour se vanger de Baghdad et echapper a la taxation que menait le Gouverneur de Kairouan au nom de Baghdad.

    Apres Idriss II les gueguerres rapportees par ibn Khaldoun ont fait de ces Imams de veritables guerriers a la recherche de la rapine et de l epanchement du sang au point qu un de ces Imams Idrisside avait un surnom de HAJJAM c est a dire le SANGUINAIRE.

    Les Maghrawa,Tsoul et benou Yefren vont venir a bout des Idrissides et certains auteurs parlent de leur extermination sauf la branche qui a pris la fuite en Andalousie pour creer un des royaumes de Taifa…….et qui a fini par etre christianisee.

    L histoire des Idrissides etait terminee si Youssef ibn Tachfine pour des considerations politiques( afin de rallier les Awraba car les Barghwata lui avaient resiste avec succes)n eut pas CONSTRUIT la TOMBE presumee d Idriss II et rehabilite la sacrosaintete des fuyards moyen orientaux………….Alors qu Idriss II d apres certaines sources etait enterre a Volubulis……….le premier culte des Saints ,par paradoxe etait initie par l Almoravide qui se prenait pour un puritain.
    A mon avis le seul lieu ou la genealogie des Idrissides est conservee est au sein de la Tribu d Awraba et nulle part ailleurs.
    Depuis La Dynastie des Saadiens( autre dynstie shiite zaydite du Maroc)
    les fausses genealogies ont commence a faire le jour pour creer une couche de population qui repugne de travailler et de gagner sa vie en vivant en parasitage sur les autres tribus( schour et zakate)…………….
    Je ne pense pas a titre personnel que Idriss a laisse autant de descendance que l on recense actuellement au Maroc.
    Mes references bibliographiques
    rawd alqirtas
    Ibn KHaldoun: kitab al ibar………..

    @berkane wrote:

    Le pêché originel !

    Voici un passage du fameux livre « Roudh El-Kirtas » qui relate l’Histoire du Maroc :

    « …Idriss (II), ayant reçu la soumission de tous les habitants du Maghreb, régularisa et étendit sa domination, augmenta le nombre de ses officiers et agrandit ses armées.
    On accourait vers lui de tous pays et de tous côtés.
    Il employa le reste de l’année de sa proclamation, 188 (Hegire), à distribuer des biens, à faire des présents aux nouveaux venus et à s’attacher les grands et les cheikhs.

    En 189 (804 JC), une foule d’Arabes des pays d’Ifrikya et d’Andalousie arrivèrent chez Idriss, ainsi que cinq cents cavaliers environ des tribus d’Akhysia, El-Houzd, Medehadj, Beni Yahtob, Seddafy et autres.

    L’imam les accueillit avec joie, les éleva aux honneurs et les initia aux affaires de son gouvernement, à l’exclusion des Berbères, auxquels il les préférait à cause de l’idiome arabe que ces derniers ne savaient pas… »

    Visblement le phénomène ne date pas d’aujourd’hui : quand on est dans le besoin, tout le monde est frère, tout le monde est musulman. Mais dès qu’on a le pouvoir, les réflexes ethniques arabes reprennent le dessus !

    #219148
    saidi
    Membre

    @berkane wrote:

    Réfléchir et écrire sur le fait Amazigh n’est pas une entreprise aisée surtout pour un Maghrébin : ce problème est toujours vécu d’une manière extrêmement passionnelle. L’injure, l’anathème, la condamnation péremptoire, voire les réactions racistes, constituent l’essentiel du débat autour de cette question depuis au moins une demi-siècle. Les témoignages précis et directs sont rares et presque toujours fortement tendancieux. Souvent masquée, inavouée ou même niée, la « question berbère » est, dans le champ sociopolitique maghrébin, un fait « Honteux » difficile à suivre, même si, obscurément, tout le monde (pas seulement les politologues et les intellectuels) sait qu’il y a là une force qui est à l’œuvre.

    Croyez-moi ce cri Amazigh ou cette machine Amazigh avance dans le droit chemin et c’est elle qui portera les fruits : changement sociale tant attendu…..

    Nous avons assisté en cette fin du siècle à la multiplicité des discours au sujet de la culture marocaine et au sujet des conflits qui secouent la société marocaine.

    Si nous considérons que la tendance consistant à recourir au patrimoine culturel en vue de répondre aux défis de la situation culturelle qui domine aujourd’hui se nomme PATRIMONIALISTE (terme emprunté à Ahmed Boukous), les Islamistes et les Amazighes appartiennent en fait au même paradigme culturel.

    Je ne veux pas traiter de l’échec ou de l’impossibilité d’assurer le concordisme de la pensée Salafiya à la réalité d’aujourd’hui et je ne parlerai pas non plus du mouvement islamiste marocain qui n’est qu’une pale imitation de la pensée d’Ibn Albanna et Ghannouchi.

    Je parle ici de l’émergence du refoule AMAZIGHE.

    Le discours qui se réclame de l’identité amazighe est une variante du discours patrimonialiste. Ce discours fonde sa légitimité sur un passé antérieur à l’arabo-islamisme et surtout sur sa pérennité. C’est en effet la culture PREMIÈRE du Maroc qui s’inscrit dans la réalité d’aujourd’hui.

    Le mode d’expression de cette culture est la koine amazighe, sa substance est véhiculée par la tradition orale et les arts produits essentiellement par la population rurale amazighophone.

    Ce discours est tout récent dans le champ culturel marocain et il serait prétentieux de le considérer comme un discours cohérent ayant une consistance théorique en raison de l’état encore embryonnaire de celui-ci. Cependant nous pouvons noter la présence de deux grandes écoles de ce discours:

    1/la vision nostalgique représentée par Ahardan et al.

    2/La vision fondée sur le droit à la différence.

    En reprenant Boukous, je décris succinctement ces deux discours.

    1/Vision nostalgique:

    Cette vision est parée d’une mythologie dont les fondements sont:

    1.1 LA LIBERTÉ : amazighe signifie homme libre. Ce dernier à tout temps défendu farouchement sa liberté face à l’envahisseur. L amour de la liberté se déroule sur fond d’amour de la patrie (Tamazgha).

    1.2 LA DÉMOCRATIE : L’organisation sociale amazighe repose sar des institutions démocratiques, comme la ZMA3T et les INFLAS, pour se prémunir contre le pouvoir autocratique. L’égalitarisme est un principe socioculturel dans la cummunauté amazighe, il a souvent pris l’aspect d’un radicalisme à travers l’histoire, notamment le donatisme durant la période romaine et les divers intégrismes depuis.

    1.3 LA SOLIDARITÉ: La pratique de la TWIZA (tiwizi) est le symbole de l’entraide collective.

    1.4 LA RECTITUDE: le respect des valeurs communautaires est un principe assurant la cohésion même de la collectivité dans le respect de la personne et de la propriété.

    1.5 LA MEGALOPHOBIE est un trait de l’amzighe. Vivant dans la simplicité imposée par la rareté des ressources qui caractérise la vie rurale, il abhorre la mégalomanie et fustige ce qui n’est pas modeste dans le comportement et le langage.

    Cette conception de l’amazighite conduit certains à adopter les positions ethnocentriques qui consistent à sur valoriser l’élément amazighe dans l’appréciation de l’identité culturelle du Maroc en construisant une mythologie réactionnelle ou l’amazighe apparaît comme un être mythique idéalise, à l’état de nature pure et non corrompu par le changement historique.

    Enfin l’amazighite devient un absolu auréole d’une marginalité millénaire et dont les fondements doivent être réactivés en vue d’un projet socioculturel alternatif. (faite le rapprochement avec le discours islamiste……similitude évidente ou l’amazighite se substitue aux Coran et la Sunna) Vision mythique teintée de romantisme telle qu’elle ressort des idées d’Ahardane.

    La légitimation de la culture amazighe se fonde sur les thèses centrales suivantes en reprenant toujours Boukous.

    2.1 La légitimité historique

    L’histoire du Maroc est constituée par un élément permanent à savoir la culture amazighe ce qui lui confère une réalité dont les racines remontent à la nuit du temps. Cet argument a une fonction de rappel d’une vérité historique et une fonction de parade au discours qui considère que la question culturelle amazighe est une bid3a, une innovation illicite héritée du colonialisme.

    2.2 La légitimité anthropologique

    La culture amazighe structure l’inconscient collectif de l’être marocain et fonde la personnalité culturelle de base du pays. Elle est présenté de façon manifeste ou latente en tout marocain, dans son langage et dans son comportement affectif et social. Elle est omniprésente dans l’espace marocain par la toponymie et dans notre imaginaire par la tradition orale. Cet argument répond à la thèse qui évacue la dimension amazighe de la constituante de l’identité culturelle du Maroc en la refoulant dans le passé révolu.

    2.3 La légitimité sociologique

    La culture amazighe forme un constituant de la culture du peuple en exprimant au plan symbolique les conditions de vie des masses rurales. Cet argument confère à la culture amazighe une auréole plébéienne qui a une certaine force dans les variantes progressistes et populiste du discours idéologique censé exprimer les intérêts du peuple.

    3.4 La légitimité psychoaffective

    La culture amazighe véhicule l’univers maternel et prend en charge le champ de l’intimité et de la communion affective. Cette thèse valorise la culture amazighe comme moyen de l’expression de l’affect, du monde de l’enfance et du giron maternel, par opposition aux langues et aux cultures du dehors, de la communication transactionnelle et du pouvoir dominant .

    3.5 la légitimité écologique

    La culture amazighe représente une donnée de l’écosystème culturel du Maroc d’aujourd’hui, aux cote de la culture arabe, de la culture juive, de la culture africaine et de la culture occidentale.

    Cette thèse considère la culture amazighe comme un patrimoine culturel de la communauté nationale dans son ensemble, une richesse qui n’appartient pas aux amazighophones de façon exclusive, un bien dont la perte risque de déstructurer l’édifice culturel du Maroc dans sa totalité. L’ablation de cette dimension de l’être marocain aurait l’effet d’un trauma culturel collectif irrémédiable. C’est pour cela que je m’oppose à la création d’un parti politique amazighe et je suis pour la création d’associations.

    3.6 La légitimité patriotique

    La culture amazighe a été le creuset de l’esprit patriotique, un facteur d’union des communautés rurales contre l’occupant étranger et un moyen de ressitance à la colonisation française et espagnole avant même l’emrgence du mouvement national urbain.

    En témoignage la tradition orale qui recèle encore des vestiges de la poésie épique dans le Rif, le Moyen Atlas, le haut Atlas, l’Anti Atlas et le Saghro ou les poètes et les poétesses galvaudaient l’ardeur des combattants contre les forces armées coloniales et stigmatisaient la couardise de ceux qui avaient capitulé, ceci à un moment ou les villes et les plaines avaient déjà été pacifiées, c’est a dire assujetties à l’ordre colonial.

    En d’autres termes, la culture amazighe a payé le tribut du sang pour la défense de la patrie, elle mérite de ce fait les honneurs du patriotisme. Cette thèse veut rendre caduc l’argument qui soutient que la promotion de la culture amazighe est inspirée par la politique neo-coloniale et serait ainsi une exhumation du Dahir Berbere dans le but de diviser le peuple marocain en deux entités antagoniques, les Amazighes et les Arabes.

    2.7 La légitimation démocratique

    Le droit à la différence culturelle et linguistique fait partie intégrante des droits de l’Homme dans leur acception universelle.

    Il résulte de ce principe qu’une société qui se proclame démocratique se doit de reconnaître la langue et la culture amazighes comme une composante de la culture marocaine.

    Cet argument tire sa force du droit international et s’inscrit dans la tendance qui a consiste jusqu’ici à exclure arbitrairement la donnée amazighe sous prétexte que la différence est source de désunion et de discorde nationales.

    Il appert de l’expose de ces thèses qu’elles ont pour fonction de fonder la légitimité de la langue et de la culture amazighes dans le champ culturel du Maroc en constituant une base epistemologique de l’action menée en vue de la reconnaissance et de la promotion de cette langue-culture.

    On se rend compte ainsi que la quête de l’identité amazighe ne constitue pas seulement une préoccupation intellectuelle, elle est aussi largement une quête identitaire et une préoccupation existentielle qui tentent de faire face au processus d’assimilation qui est a l’oeuvre dans les communautés amazighophones, processus résultant de la dépendance économique et culturelle des régions rurales à l’égard des centres de décision materielle et symbolique, dont le site se trouve en ville.

    M. BERKANE bonjour,

    J’ai lu avec beaucoup d’attention sur ce que vous avez écrit, Permettez moi de vous féliciter, de vous remercier de relever encore un peu plus le niveau de la discussion de ce forum, salutations, saidi

    #219142
    berkane
    Membre

    Réfléchir et écrire sur le fait Amazigh n’est pas une entreprise aisée surtout pour un Maghrébin : ce problème est toujours vécu d’une manière extrêmement passionnelle. L’injure, l’anathème, la condamnation péremptoire, voire les réactions racistes, constituent l’essentiel du débat autour de cette question depuis au moins une demi-siècle. Les témoignages précis et directs sont rares et presque toujours fortement tendancieux. Souvent masquée, inavouée ou même niée, la « question berbère » est, dans le champ sociopolitique maghrébin, un fait « Honteux » difficile à suivre, même si, obscurément, tout le monde (pas seulement les politologues et les intellectuels) sait qu’il y a là une force qui est à l’œuvre.

    Croyez-moi ce cri Amazigh ou cette machine Amazigh avance dans le droit chemin et c’est elle qui portera les fruits : changement sociale tant attendu…..

    Nous avons assisté en cette fin du siècle à la multiplicité des discours au sujet de la culture marocaine et au sujet des conflits qui secouent la société marocaine.

    Si nous considérons que la tendance consistant à recourir au patrimoine culturel en vue de répondre aux défis de la situation culturelle qui domine aujourd’hui se nomme PATRIMONIALISTE (terme emprunté à Ahmed Boukous), les Islamistes et les Amazighes appartiennent en fait au même paradigme culturel.

    Je ne veux pas traiter de l’échec ou de l’impossibilité d’assurer le concordisme de la pensée Salafiya à la réalité d’aujourd’hui et je ne parlerai pas non plus du mouvement islamiste marocain qui n’est qu’une pale imitation de la pensée d’Ibn Albanna et Ghannouchi.

    Je parle ici de l’émergence du refoule AMAZIGHE.

    Le discours qui se réclame de l’identité amazighe est une variante du discours patrimonialiste. Ce discours fonde sa légitimité sur un passé antérieur à l’arabo-islamisme et surtout sur sa pérennité. C’est en effet la culture PREMIÈRE du Maroc qui s’inscrit dans la réalité d’aujourd’hui.

    Le mode d’expression de cette culture est la koine amazighe, sa substance est véhiculée par la tradition orale et les arts produits essentiellement par la population rurale amazighophone.

    Ce discours est tout récent dans le champ culturel marocain et il serait prétentieux de le considérer comme un discours cohérent ayant une consistance théorique en raison de l’état encore embryonnaire de celui-ci. Cependant nous pouvons noter la présence de deux grandes écoles de ce discours:

    1/la vision nostalgique représentée par Ahardan et al.

    2/La vision fondée sur le droit à la différence.

    En reprenant Boukous, je décris succinctement ces deux discours.

    1/Vision nostalgique:

    Cette vision est parée d’une mythologie dont les fondements sont:

    1.1 LA LIBERTÉ : amazighe signifie homme libre. Ce dernier à tout temps défendu farouchement sa liberté face à l’envahisseur. L amour de la liberté se déroule sur fond d’amour de la patrie (Tamazgha).

    1.2 LA DÉMOCRATIE : L’organisation sociale amazighe repose sar des institutions démocratiques, comme la ZMA3T et les INFLAS, pour se prémunir contre le pouvoir autocratique. L’égalitarisme est un principe socioculturel dans la cummunauté amazighe, il a souvent pris l’aspect d’un radicalisme à travers l’histoire, notamment le donatisme durant la période romaine et les divers intégrismes depuis.

    1.3 LA SOLIDARITÉ: La pratique de la TWIZA (tiwizi) est le symbole de l’entraide collective.

    1.4 LA RECTITUDE: le respect des valeurs communautaires est un principe assurant la cohésion même de la collectivité dans le respect de la personne et de la propriété.

    1.5 LA MEGALOPHOBIE est un trait de l’amzighe. Vivant dans la simplicité imposée par la rareté des ressources qui caractérise la vie rurale, il abhorre la mégalomanie et fustige ce qui n’est pas modeste dans le comportement et le langage.

    Cette conception de l’amazighite conduit certains à adopter les positions ethnocentriques qui consistent à sur valoriser l’élément amazighe dans l’appréciation de l’identité culturelle du Maroc en construisant une mythologie réactionnelle ou l’amazighe apparaît comme un être mythique idéalise, à l’état de nature pure et non corrompu par le changement historique.

    Enfin l’amazighite devient un absolu auréole d’une marginalité millénaire et dont les fondements doivent être réactivés en vue d’un projet socioculturel alternatif. (faite le rapprochement avec le discours islamiste……similitude évidente ou l’amazighite se substitue aux Coran et la Sunna) Vision mythique teintée de romantisme telle qu’elle ressort des idées d’Ahardane.

    La légitimation de la culture amazighe se fonde sur les thèses centrales suivantes en reprenant toujours Boukous.

    2.1 La légitimité historique

    L’histoire du Maroc est constituée par un élément permanent à savoir la culture amazighe ce qui lui confère une réalité dont les racines remontent à la nuit du temps. Cet argument a une fonction de rappel d’une vérité historique et une fonction de parade au discours qui considère que la question culturelle amazighe est une bid3a, une innovation illicite héritée du colonialisme.

    2.2 La légitimité anthropologique

    La culture amazighe structure l’inconscient collectif de l’être marocain et fonde la personnalité culturelle de base du pays. Elle est présenté de façon manifeste ou latente en tout marocain, dans son langage et dans son comportement affectif et social. Elle est omniprésente dans l’espace marocain par la toponymie et dans notre imaginaire par la tradition orale. Cet argument répond à la thèse qui évacue la dimension amazighe de la constituante de l’identité culturelle du Maroc en la refoulant dans le passé révolu.

    2.3 La légitimité sociologique

    La culture amazighe forme un constituant de la culture du peuple en exprimant au plan symbolique les conditions de vie des masses rurales. Cet argument confère à la culture amazighe une auréole plébéienne qui a une certaine force dans les variantes progressistes et populiste du discours idéologique censé exprimer les intérêts du peuple.

    3.4 La légitimité psychoaffective

    La culture amazighe véhicule l’univers maternel et prend en charge le champ de l’intimité et de la communion affective. Cette thèse valorise la culture amazighe comme moyen de l’expression de l’affect, du monde de l’enfance et du giron maternel, par opposition aux langues et aux cultures du dehors, de la communication transactionnelle et du pouvoir dominant .

    3.5 la légitimité écologique

    La culture amazighe représente une donnée de l’écosystème culturel du Maroc d’aujourd’hui, aux cote de la culture arabe, de la culture juive, de la culture africaine et de la culture occidentale.

    Cette thèse considère la culture amazighe comme un patrimoine culturel de la communauté nationale dans son ensemble, une richesse qui n’appartient pas aux amazighophones de façon exclusive, un bien dont la perte risque de déstructurer l’édifice culturel du Maroc dans sa totalité. L’ablation de cette dimension de l’être marocain aurait l’effet d’un trauma culturel collectif irrémédiable. C’est pour cela que je m’oppose à la création d’un parti politique amazighe et je suis pour la création d’associations.

    3.6 La légitimité patriotique

    La culture amazighe a été le creuset de l’esprit patriotique, un facteur d’union des communautés rurales contre l’occupant étranger et un moyen de ressitance à la colonisation française et espagnole avant même l’emrgence du mouvement national urbain.

    En témoignage la tradition orale qui recèle encore des vestiges de la poésie épique dans le Rif, le Moyen Atlas, le haut Atlas, l’Anti Atlas et le Saghro ou les poètes et les poétesses galvaudaient l’ardeur des combattants contre les forces armées coloniales et stigmatisaient la couardise de ceux qui avaient capitulé, ceci à un moment ou les villes et les plaines avaient déjà été pacifiées, c’est a dire assujetties à l’ordre colonial.

    En d’autres termes, la culture amazighe a payé le tribut du sang pour la défense de la patrie, elle mérite de ce fait les honneurs du patriotisme. Cette thèse veut rendre caduc l’argument qui soutient que la promotion de la culture amazighe est inspirée par la politique neo-coloniale et serait ainsi une exhumation du Dahir Berbere dans le but de diviser le peuple marocain en deux entités antagoniques, les Amazighes et les Arabes.

    2.7 La légitimation démocratique

    Le droit à la différence culturelle et linguistique fait partie intégrante des droits de l’Homme dans leur acception universelle.

    Il résulte de ce principe qu’une société qui se proclame démocratique se doit de reconnaître la langue et la culture amazighes comme une composante de la culture marocaine.

    Cet argument tire sa force du droit international et s’inscrit dans la tendance qui a consiste jusqu’ici à exclure arbitrairement la donnée amazighe sous prétexte que la différence est source de désunion et de discorde nationales.

    Il appert de l’expose de ces thèses qu’elles ont pour fonction de fonder la légitimité de la langue et de la culture amazighes dans le champ culturel du Maroc en constituant une base epistemologique de l’action menée en vue de la reconnaissance et de la promotion de cette langue-culture.

    On se rend compte ainsi que la quête de l’identité amazighe ne constitue pas seulement une préoccupation intellectuelle, elle est aussi largement une quête identitaire et une préoccupation existentielle qui tentent de faire face au processus d’assimilation qui est a l’oeuvre dans les communautés amazighophones, processus résultant de la dépendance économique et culturelle des régions rurales à l’égard des centres de décision materielle et symbolique, dont le site se trouve en ville.

    Source : souss.com

    #214815

    En réponse à : jm trop Berkane!!!

    tachafine
    Membre

    @zhm wrote:

    mazbalate berkane ou bien mazbalate atarikh ? !!
    stp plus de précision c’est important ! car la jvien de comprendre et grace a ton poste que berkan est mazbalte atarikh .
    relis ton poste stp !

    c scientifique ce que tu vient de dire ? si c oui explique toi plus ou bien donne nous qulque chose de plus logique pour confirmer tes blagues lalla et pour dire que berkane est une mazbalat attarikh !!!! alors aray ma3andak ,;;;

    si non alors tu veut prouve klk chose que tu as dans ton crane , c’est a dire
    une maladie de dire que tu es plus civiliser ou plus eduque ou plus raciste , se sont des paroles des racistes , revoi ton language chere zhm

    BERKANE L’HISTORIQUE

    La province tire son nom de la ville de Berkane, fondée au début du siècle sur les anciennes ruines d’un village historique, baptisé du nom de l’érudit et saint Sidi Mohamed Ben Elhassan Ben Mekhlouf Errachidi plus connu sous le nom de Sidi Ahmed Aberkane mort en 868 de l’Hégire.

    la Province Berkane s’étend sur une superficie de 1985 km², soit 2.4% de la superficie de la région de l’Oriental. Elle est limitée au Nord par la Méditerranée, à l’Est par la frontière Maroco-Algérienne et la Préfecture d’Oujda-Angad, à l’Ouest par la Province de Nador et au Sud par la Province de Taourirt.
    La situation géographique privilégiée de la province de Berkane à proximité des marchés extérieurs notamment européens et maghrébins la prédispose à devenir un pôle de développement important tant pour la région de l’Oriental, qu’au niveau national.

    Données géographiques : des reliefs contrastés
    * Relief
    Le paysage est marqué par des reliefs contrastés du Nord au Sud :
    * La plaine de. Triffa dont l’altitude moyenne est de 200 mètres, s’étend sur une superficie de 61.060 hectares (dont 39.600 ha irrigués) en rive droite de l’oued Moulouya qui constitue le principal drain du réseau hydrographique de la région (1Millards m 3/an). Elle s’insère entre les monts de Béni-Snassen au sud et les collines d’Ouled Mansour au nord qui la séparent de la petite plaine côtière de Saidia.
    * La chaîne de Béni-Snassen, dont les massifs culminent à 1429 mètres, au sommet de Jbel Bou Zaâbel.
    * Climat
    Le climat dominant dans la région est de type méditerranéen semi-aride avec :
    * Une pluviométrie moyenne annuelle faible et irrégulière (300 mm) ; les précipitations sont concentrées sur les mois de décembre, janvier et avril ;
    * Des températures moyennes annuelles variant entre 5,2°C et 18,7°C l’hiver, 18,5°C et 31°C l’été.

    LE POTENTIEL TOURISTIQUE

    La Province de Berkane est parée d’atouts naturels, culturels et traditionnels qui en font une destination phare pour les visiteurs en quête de détente sur les sables dorés d’une plage méditerranéenne, pour les fervents des grands espaces désireux de respirer l’air pur de la montagne et d’explorer une nature sauvage, exotique et dépaysante ou pour ceux qui, réfractaires aux musées, veulent découvrir in situ les traditions, rites et croyances d’une culture mystérieuse et insolite.
    En effet, la Province est dotée d’un rivage méditerranéen de 14Km, de forêts naturelles qui serpentent les monts de Béni Snassen vers les gorges de Zegzel, de grottes préhistoriques, mondialement connues, et de sources thermales réputées pour leurs vertus curatives.

    Le tourisme balnéaire : station balnéaire de Saidia

    La Ville de Saïdia est située à l’extrême Nord-est du Maroc sur un tronçon d’une vingtaine de kilomètres, à 20 Km de la ville de Berkane et 60 Km de la ville d’Oujda. Cette petite ville littorale occupe une position géographique privilégiée et constitue un carrefour incontournable ouvert sur les marchés européens et maghrébins et à proximité des principales voies de desserte terrestres, aériennes et maritimes (à 2 heures d’avion de l’Europe, à 50 Km et 60 Km respectivement de l’aéroport Oujda-Angad et de la gare ferroviaire d’Oujda, à 80 Km du port de Nador et de l’aéroport de Aroui et à 90 Km du port et de l’aéroport de Melilla).
    Le premier noyau de la ville date de 1883 et fût l’œuvre du Sultan Hassan Premier qui bâtit une Casbah de 15.600m2 de superficie sur la rive gauche de l’embouchure de l’Oued Kiss. Ce monument, vestige seigneurial d’épopées glorieuses, servait entre autre de bastion de la résistance face à l’hégémonie des envahisseurs.
    Bien qu’elle remonte à l’orée du 19ème siècle, c’est du temps du protectorat français (1927) que la ville a été aménagée en tant que station balnéaire faisant le bonheur des autochtones et de l’ensemble de la présence coloniale dans l’Oriental.
    Transformée en commune urbaine en 1992, la ville de Saïdia compte actuellement en temps normal, quelques 3338 habitants (RGPH, 2004) et reçoit des milliers de visiteurs en période estivale attirés par ses atouts touristiques multiples et diversifiés.

    Plage – Soleil

    Considérée comme l’une des plus belles plages du Royaume, Saïdia possède des atouts naturels indéniables à même de séduire les plus exigeants en matière de tourisme balnéaire. Son climat idéal (plus de 300 jours de soleil par an avec des températures moyennes annuelles oscillant entre 18 C° l’hiver et 31 C° l’été), ses 14 Km de sable fin doré, la clarté de ses eaux propres pour la baignade et animées d’une faible houle et l’exubérance de ses paysages attirent chaque année plus de 200.000 visiteurs venus des quatre coins du pays et de l’étranger avec une forte présence des MRE (14,5% du total des estivants), plus particulièrement lors de la tenue du « Festival de Saïdia » mis sur pieds depuis 1980 pour promouvoir le patrimoine culturel et artistique que recèle l’Oriental.

    Infrastructures et Animation

    Les potentialités de cette station prêtant à une plus grande exploitation et ouvrant des perspectives d’investissements considérables, sont rehaussées par les équipements qu’offre la ville en matière touristique et renforcée par le port de plaisance, la rocade longeant le rivage méditerranéen sur 560 Km et reliant Saïdia à Tanger, l’école hôtelière et par l’essor qu’ont connu les festivités aussi bien artistiques, culturelles que sportives organisées en marge du festival rendez-vous incontournable.
    Tous ces attraits prédisposent Saïdia à devenir une importante destination touristique entraînant la mise en valeur d’autres localités proches, le long de la même côte ainsi que vers l’arrière pays (surtout la zone des Béni Snassen).

    Le tourisme vert

    Les monts de Béni Snassen
    A quelques kilomètres au sud de la ville de Berkane, les monts de Béni Snassen constituent un terrain de prédilection pour les amateurs de tourisme de montagne. On y trouve un éventail de paysages et de sites, tous aussi fascinants les uns que les autres. Le SIBE des Béni-Snassen englobe deux zones : la première (6.150 ha) comprend de magnifiques paysages (grottes, falaises, escarpements) recouverts principalement de Thuyas, et la seconde (600 ha) referme la très belle chênaie du jbel Foural, habitat naturel d’une riche faune zoologique et ornithologique (Sangliers, Lièvres, Lapins, Perdrix, Pigeons, Tourterelles, etc.). Dans ces décors paradisiaques on peut s’adonner à la randonnée pédestre ou équestre, s’assoupir à l’ombre d’un chêne bercer par les murmures des eaux argentées d’un ruisseau, escalader les façades des gorges de Zegzel, découvrir la faune et la flore locales, savourer à l’issue d’une battue de chasse l’ivresse d’une belle capture ou se détendre dans la quiétude qui règne à Tafoghalt, un pittoresque petit village rustique situé en pleine forêt méditerranéenne (Thuya Chênes verts, Genévrier, Oxycèdre, Pin d’Alep, etc.). Son climat doux et frais l’été soulage les visiteurs de la chaleur qui sévi en plaine pendant cette saison. Il est fréquent que les cimes avoisinantes se tapissent l’hiver d’une couche de neige évoquant les fabuleux paysages du Haut Atlas marocain.

    Vallée de Zegzel
    Emprunter la vallée de Zegzel c’est aller à la rencontre d’une végétation luxuriante, offrande généreuse de l’Oued Zegzel qui du cœur des montagnes de Béni-Snassen dévale les pentes au fond de gorges abruptes. Tout au long de ses méandres orangers, citronniers, néfliers, amandiers, légumes et céréales, jardins en terrasse verdoyants suspendus aux versants et constituant une toile bariolée aux tons impressionnistes, semblent s’accrocher de toutes leurs racines à la terre qui leur a donné vie. Les versants plus ou moins raides de ces monts et la rigueur de leurs hivers n’ont pas dissuadé leurs habitants, tirant leur subsistance d’une agriculture artisanale, de l’élevage et de la forêt, d’y bâtir des villages parfaitement intégrés à l’environnement.

    Sites archéologiques et historiques

    Grotte des pigeons
    La grotte karstique dite ‘’grotte des pigeons’’ à cause des nombreux pigeons qui y vivent, se trouve à l’entrée de la vallée de Zegzel, à 2 km à l’Est du village rustique de Tafoghalt. C’est une grande cavité largement ouverte vers l’extérieur présentant une entrée en forme d’arche. Découverte en 1908, la grotte est un gisement préhistorique mondialement connu en raison de l’importance des résultats scientifiques qu’elle a permis d’obtenir. Les fouilles entreprises en 1959 ont mis à jour plusieurs niveaux archéologiques contenant des restes d’animaux et des outils de pierre taillée datant du Paléolithique ( entre 40000 et 100000 ans). La grotte a ensuite connu 23 occupations successives au cours de l’Epipaléothique par une population de chasseurs qui allumaient à l’intérieur de grand feux provoquant la formation de couches cendreuses pouvant atteindre plus de quatre mètres. Les mesures de radiocarbone ont permis de dater ces couches cendreuses de 10.500 à 12.500 ans. Les spécialistes déterrèrent plus de 100.000 outils en pierre taillée, des restes d’animaux et surtout 180 sépultures d’individus appartenant à une race autochtone baptisée « homme de Tafoghalt » qui est à l’origine des populations berbères actuelles. Ces individus ont été enterrés selon un rituel funéraire qui laisse penser que les Epipaléolithiques avaient des sentiments religieux. Tous ces résultats font de la grotte de Tafoghalt un gisement unique au Maghreb qui n’a d’équivalent qu’en Egypte ou au Proche Orient.

    Grotte du chameau
    Perdu parmi les contreforts de l’Oriental, la grotte du chameau est un site historique et archéologique qui fait partie de ces havres de paix, de beauté et de calme où l’on peut se réfugier loin de la pollution et du stress des grandes villes. C’est également un haut lieu de spéléologie où d’insolites silhouettes de terre s’élancent vers le plafond à la rencontre d’autres descendantes, les stalagmites et les stalactites forment un rempart de multiples colonnes patiemment sculptées dans le calcaire par les eaux d’infiltration durant des millénaires. Vu sa dimension, sa valeur comme habitat préhistorique, la beauté exceptionnelle de son site, son accessibilité, sa situation géographique privilégiée au sein des Béni-Snassen, à proximité du centre d’estivage de Tafoghalt et de la grotte des pigeons ( 5km),la grotte du chameau est une destination de choix pour les épris des grands espaces.La grotte s’ouvre dans la vallée de l’oued Farrouj, affluent de l’oued Zegzel, au coeur du massif des Béni-Snassen, sur la rive droite duquel elle présente deux entrées. C’est une grotte à trois étages de galeries, dont la partie inférieure est toujours en activité après de fortes pluies. On accède à la grotte par une entrée supérieure ; une concrétion en forme de chameau qui a donné son nom à la grotte.

    Le tourisme écologique

    Le Site d’Intérêt Biologique et Ecologique (SIBE) de la Moulouya
    Sur une superficie de 2700 Ha s’étale le SIBE de la Moulouya, un site naturel particulier sans équivalent sur la côte méditerranéenne orientale en matière de biodiversité, en particulier pour l’Herpétofaune et l’Avifaune, avec la présence de nombreuses espèces menacées et remarquables.
    L’Embouchure de la Moulouya (le seul cours d’eau marocain important se déversant dans la Méditerranée) est classée comme site d’intérêt Biologique et Ecologique (SIBE) sur une superficie de 2.700 Hectares environ. Il comprend l’oued Moulouya ( de l’embouchure jusqu’à Ain Zerga), le cap sableux (Est de l’embouchure), l’arrière plage (falaises incluses) et les marais d’Ain Zerga, des Chrarba et gueltat Sidi Boudiaqui. Ces marais constituent de superbes étendues d’eau douce provenant de l’accumulation de précipitations pluviales et de résurgences ; ils sont cernés par une dense végétation palustre (Salicornes, Typhas, Roseaux,…), qui les rend quasiment inaccessibles. Ces zones abritent une avifaune riche et diversifiée comprenant des espèces endémiques d’importance mondiale à savoir : L’Ibis chauve, la Sarcelle marbrée, le Goéland d’Audouin, etc, et d’importantes populations d’oiseaux nicheurs tels que les poules sultanes, le héron pourpré, le busard cendré et Plusieurs espèces de fauvettes aquatiques. Elles constituent, par ailleurs, la plus importante escale migratoire de l’oriental, accueillant des espèces hivernantes dont certaines sont menacées d’extinction tels que les canards colverts, les oies cendrées, etc. Le tapis végétal environnant est composé de sansouïres à salicornes accompagnées de phragmites, de jonc, etc. L’herpétofaune (reptiles et amphibiens) de ce site est remarquable avec des espèces reliques endémiques de la région de Kebdana et l’Oranais, considérées comme éteintes de la planète depuis un siècle (Chalcides mauritanicus et Chalcides parallelus). Ces lieux d’une rare beauté où on peut contempler des levées et couchées de soleil féeriques, offrent un cadre agréable pour le tourisme vert.

    Phyto-écologie : 95 espèces représentant 38 familles avec de nombreuses formes endémiques, rares, remarquables et plantes médicinales qui abritent de nombreuses espèces dont 12 endémiques et rares.
    Habitat : Ripisylve de Tamarix d’une densité exceptionnelle abritant un peuplement spécifique d’une diversité unique au Maroc.
    Invertébrés Terrestres : sur 216 taxons retenus, 8 n’ont pas été trouvé ces 230 dernières années, 19 endémiques, 32 rares au Maroc et 5 classés comme espèces vulnérables inscrites sur la liste des espèces protégées au Maroc.
    Herpétologie : 23 espèces dont 8 remarquables par leur endémisme et leur rareté, notamment Testudo graeca et Chamaeleo chamaeleo, deux espèces qui figurent sur la liste rouge internationale.

    Site de la cigogne blanche
    A la sortie de la ville de Berkane, sur la rive droite de l’Oued Cherâa à proximité du ‘’Darih’’ de Sidi Ahmed Aberkane saint, patron de la ville, et à quelques dizaines de mètres de la grande mosquée, se localise le SIBE de la cigogne blanche. On y dénombré 33 nids juchés en haut de vieux et grands eucalyptus témoins silencieux de l’évolution et de l’extension de cette agglomération. Cette colonie est l’une des deux plus importantes du Maroc après celle des murailles de Dar El Kbira de Méknes (42 nids). Ce site constitue, d’ailleurs, l’un des rares points de concentration où ces grands échassiers se reproduisent normalement.

    Le Thermalisme

    La source de Fezouane

    merci a http://said35.chez-alice.fr/
    La source thermale de Fezouane est située au piémont nord des Béni Snassen. Elle est née à l’issue d’une intense activité volcanique durant la fin du tertiaire et le début du quaternaire. Elle a pris du renom et de l’importance avec le premier sondage effectué par les pouvoirs publics entre le 29 Octobre 1961 et le 14 Janvier 1962.
    Ses eaux de bonne qualité, appartiennent au groupe des bicarbonates calco- magnésiennes. Elles sont appréciées pour leurs propriétés curatives, notamment dans le traitement des maladies des reins.

    La source thermale de Chouihiya

    Une source dont les eaux possèdent des propriétés thérapeutiques en dermatologie, se situe au centre de la commune rurale de Chouihiya à 30 Km de la ville de Berkane.

    L’héritage culturel

    Toute forme d’art est une source de renseignement sur la vie, la pensée et la sensibilité des hommes qui le crée. Le patrimoine culturel de la région de l’oriental s’est imprégné au cours de son histoire de traditions héritées des différentes civilisations qui s’y sont relayées.

    Artisanat

    Les produits de l’artisanat locale offrent une variété appréciable d’articles tels que couvertures, tapis, djellabas, robes et caftans au style Oujdi (mansouj), et produits de vannerie, ainsi que différents autres objets à base d’Alfa (paniers,…), se sont de véritables œuvres d’art reflétant la créativité et la sensibilité des artisans de cette région.

    Chants, musiques et danses traditionnelles

    Cette région se distingue par ses chants, ses musiques et ses danses populaires : Ahidous, Laâlaoui et ses variantes le Mengouchi , le Nhari et le Sghairi, des formes d’expression rythmées riches en percussions. Ces danses séculaires exécutées par plusieurs danseurs se tenant à coude et se mouvant comme un seul corps, exaltent le courage et la solidité des guerriers face à l’ennemi. La province possède également des groupes de Bardias, uniques en leur genre au Maroc. Se sont des guerriers à pied exécutant des figures expressives ; fusils à la main ils terminent leur prestation dans un nuage de poudre.

    😉 😉 😉 😉

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    بسم الله الرحمان الرحيم و صلى الله و سلم على سيدنا محمد و على آله و سلم تسليما

    السيد عزاوي السلام عليكم و رحمة الله و السلام على كل الشرفاء العزاويين مع تحياتي الخالصة.ء إنني ماض في سرد جميع الفروع
    الموجودة في المراجع التي بحوزتي و أتمنى أن أصل الى المقصود فقليلا من الصبر ربما سنتوصل الى النتيجة المتوخاة في أقرب الآجال.ء

    Mr Mchichi Assalamou Alaikoum wa Rahmatou Allah.
    Je te parles en écrivant en Français car cela me permet d’aller vite en tapant sur mon clavier. J’espère que tu vas oublier ce qu’on nous a toujours appris nous les scientifiques, et tu es bien placé pour le savoir, sur la méthodologie en essayant de traiter le sujet avec les Matériels et Méthodes, la Thèse et l’Antithèse et naturellement une Discussion sans oublier la Conclusion et cette fameuse Introduction qui t’oblige à dire le comment et le pourquoi des choses à faire ceci et cela et qui te pousse à parler déja de la conclusion avant son temps alors que tu es en pleine introduction.
    Je crois qu’avec le temps on s’use et puisque nous ne traitons ce sujet que pour satisfaire une curiosité (partagée) que certains de nos proches trouvent tabous, je continue à te donner les renseignements en vrac si j’ose dire ouvrage par ouvrage en te laissant le soin ainsi qu’aux tiens de faire la part des choses.
    Certains ont dit un jour qu’on fait du copier-coller (sans utiliser le mot vulgaire qui suit) mais ce qu’on fait c’est copier l’essenciel de ce qu’a dit tel ou tel auteur tout en respectant ce qui est est dit ou écrit avec en esprit critique et non de critique (encore qu’il y a beaucoup de choses inutiles qui ne sont pas citées signalées par les …3 points pour ne pas encombrer les gens) . Si on se trouve géné par le terme Sidi et le mot sidi existe dans le texte, on n’y peut rien et on ne peut l’enlever pour satisfaire telle ou telle personne dont certains n’aiment guère les chorfas. Ces gens ne sont nullement génés de dire à tel ou tel étranger Monsieur Machin Chouette.
    Nous continuerons à appeler chat un chat et rapporter avec exactitude ce qu’ont pensé, écrit ou dit les uns et les autres sur notre bien aimé prophète et sur sa descendance.
    Revenons maintenant aux familles Mchichiines :
    دائما عن مصدر السيد الشباني
    أغلب عقب المولى عبد السلام من ابنه سيدي محمد الذي خلف ابنه عبد الكريم و خلف هذا الأخير ولدان و هما سيدي عبد الوهاب و سيدي عبد الواحد.ء
    فمن ذرية عبد الوهاب ، الشرفاء العلميون الوهابيون ، ولد وحيد و هو سيدي يوسف الذي عقب ابراهيم و لهذا الأخير ولدان و هما سيدي مبخوت و سيدي محمد.ء
    فسيدي مبخوت هو جد الشرفاء أولاد الردام و أولاد عيسى.ء
    أما سيدي محمد الأخ لسيدي مبخوت ، فله ولد اسمه عبد الوهاب الأصغر على اسم جده و يعرف الشرفاء أولاد ابن عبد الوهاب نسبة الى جدهم سيدي عبد الوهاب الأصغر,ء
    فشعب ابن عبد الوهاب الأصغر يطلق عليهم الأسماء العائلية الآتية : العمريون ، الصيديون ، أولاد الحويك ، اليوسفيون ، التأييديون ، المنوفيون (أهل مكة المكرمة و المدينة المنورة ، استوطنوها منذ القرن الحادي عشر) ، .ء
    أما ذرية سيدي عبد الواحد و هم العلميون : أولاد الجبيلي ، أولاد الخراز ، أولاد مرون ، أولاد القصري ، أولاد الشعل ، المقدميون ، المجاهديون ، العلالقيون ، أولاد عيسى ، أولاد علي ، أولاد عبيدو ، أولاد سيدي أحمد ، أولاد ابن جيد و أولاد الحاج بركة.ء
    يتبع
    و اذا انتقلنا ال مصدر الشعماوي
    و أما سيدي زيد بن محمد بن أبي العطاء خلف ستة أولاد و هم السادة عبد الله و محمد و أحمد و يعقوب و يوسف و عبد الرحمان. فأما سيدي عبد الرحمان خلف أربعة أولاد و هم السادة عبد النريم و محمد و أحمد و يوسف. فأما سيدي يوسف خلف عشرة أولاد و هم السادة محمد و احمد و عبد الله و عبد الحق و عبد القادر و علي و عبد الرزاق و عبد الكريم و عبد الجبار و يحيى فأما محمد و أحمد و عبد الله و عبد الحق انتقلوا الى الشام و أما عبد القادر و علي و عبد الرزاق و يحيى انتقلوا اللى الساقية الحمراء و أما عبد الكريم و عبد الجبار انتقلوا الى واد الساورة . و أما سيدي يحيى الذي انتقل الى الساقية الحمراء و الذي يوجد ضريحه بالفايحة بازاء واد وللف في قبائل الجعافرة فقد خلف أربعة أولاد و هم عبد القادر و يوسف و أحمد و ابراهيمء و أما عبد القادر بن يحيى فقد خلف ولدين و هم سيدي بوعزة و يبدي بوطيبة. فأما سيدي بوعزة فخلف سيدي يوسف و أما سيدي بوطيبة فخلف أربعة أولاد و هم السادة علي ابن الأدغم و ابراهيم و علي بن عومر و العروسي الذي توفي عقيما. و أما يوسف بن يحيى فقد خلف يحيى الصغير. و أما هذا الأخير فقد خلف خمسة أولاد و هم السادة السادة الغزالي و محمد و عبد القادر و بوطيبة و الشيخ. و أما سيدي أحمد بن يحيى فقد خلف يحيى الصغير بن أحمد خمسة أولاد و هم السادة سليمان و عبد الله و و عبد الرحمان و بوعزة و مارة . و أما سيدي ابراهيم بن يحيى فقد خلف ولدين وهما سيدي بوجمعة و سيدي الهواري كل هؤلاء هم صرخة واحدة يعني اخوانا فجدهم اسمه سيدي يحيى المكنى بابي تابوت المعروف ضريحه بالفايحة ، بن يوسف بن عبد الرحمان بن زيد بن محمد بن أبي العطاء بن زيان بن عبد المالك بن محمد العسكري بن عيسى الرضى بن موسى المرتضى بن عبد الله بن ابي جعفر الصادق بن محمد الناطق بن علي بن زين العابدين بن عبد الله بن حمزة بن ادريس بن ادريس.ء
    يتبع
    أخرج الحاكم عن ابن العباس قال : أقبل النبي صلعم و قد حمل الحسن على رقبته ، فلقيه رجل فقال : نعم المركب ركبت يا غلام ، فقال رسول الله صلعم و نعم الراكب هو.ء
    و أخرج سعد عن عبد الله بن عبد الرحمان بن الزبير قال : أشبه أهل النبي صلعم به و أحبهم اليه الحسن ، رأيته يجيء و هو ساجد فيركب رقبته ، أو قال ظهره ، فما ينزله حتى يكون هو الذي ينزل ، و لقد رأيته و هو راكع فيفرج له بين رجليه حتى يخرج من الجانب الآخر,ء
    و أخرج ابن سعد عن أبي سلمة بن عبد الرحمان قال : كان رسول الله صلعم يدفع لسانه للحسن بن علي فإذا رأى الصبي حمرة اللسان يهش إليه أي يبتسم.ء
    و السلام عليكم و رحمة الله

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