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les freins de la politique de developpement au maroc
: témoignage de Riad CHERRADIDiplômé d’architecture et d’urbanisme, marocain, résident à l’étranger, j’avais décidé en novembre de rentrer au pays, mon cher Maroc et de m’inscrire à l’ordre des architectes marocains. Hélas une triste expérience du système judiciaire marocain m’en a dégoûté. Une de plus, me diriez-vous… Voici les faits : ma mère est propriétaire d’un terrain titré numéroté, enregistré à la conservation foncière et d’une maison avec un plan de construction et plan de clôture datant de 1987, signé par le président de la commune et la préfecture donc en bonne et du forme.
Son voisin par contre a un cabanon construit sur le domaine maritime, c’est à dire appartenant à l’Etat alors que le dahir de 1917 précise qu’il est interdit de construire, ce qui m’a été confirmé par le ministère des ports et des pêches. Non content de cela, ce voisin tente d’ouvrir par la force un passage à travers notre terrain car il ne veut pas passer par la route publique inscrite sur le plan cadastral située 30m plus haut.
Ce monsieur produit de faux documents, un faux plan non daté, non signé, tamponné par la municipalité sur lequel il a dessiné un chemin. Voici quelques exemples d’accusations aberrantes : un procureur ne sachant que faire a , dans la précipitation dû, sur pression de ses supérieurs, utilisé une loi m’accusant d’avoir volé un terrain ! Il s’avère que ce terrain m’appartient et que c’est mon titre foncier enregistré à la conservation foncière. Aujourd’hui, je peux vous affirmer de l’avoir vécu, on peut être accusé d’avoir volé quelque chose que l’on a acheté avec une facture à son nom.
Cette affaire personnelle m’a fait découvrir cette réalité marocaine :
La justice ne fait pas son travail, elle subit la loi du profit et l’explosion immobilière entraîne la spoliation de nombreux terrains de fermiers dans la région de Skhirat ou le rachat à bas prix de ces terrains. Une majorité de marocains pauvres n’a pas la possibilité de se défendre. Pour des tas de raisons : financières, analphabétisme et méconnaissance de leur droit… De plus, face à ces problèmes d’injustice la solidarité disparaît parce que chacun à peur.
Comment peut on admettre ce paradoxe : pourquoi un marocain devrait- il avoir peur alors qu’un touriste peut acheter, bâtir et se sentir bien chez nous.
Quels moyens pour combattre cette corruption immobilière ?
Créer une association ou un organisme qui sera basé en dehors du Maroc, à Bruxelles ou à Paris, qui permettra de recueillir tous les témoignages et toutes les affaires judiciaires dont le droit n’a pas été respecté à cause d’un dysfonctionnement de la justice. De ce fait, les marocains pourront envoyer leur dossier par courrier, par Internet ou d’autres voies légales qui seront organisées dans le futur. Dès qu’une affaire immobilière douteuse sera répertoriée, et après vérification du dossier, le sujet sera publié dans un journal des MRE à l’étranger et sur Internet. Et si l’affaire perdure, elle sera publiée dans des journaux européens.
Demain, 40 millions d’Européens (et c’est notre estimation) préféreront certainement acheter une maison en Tunisie, où grâce à l’airbus A380, acheter une maison en Thaïlande où la propriété est respectée.
Alors je m’adresse directement au ministère de la justice, voilà ce que j’ai trouvé de plus efficace pour aider mon pays à évoluer dans le domaine de la légalité et de la justice. Les touristes et les investisseurs étrangers sont plus intéressés par un pays ayant un système judiciaire sain. Nous n’avons pas droit de baisser les bras. Il y a beaucoup de gens bien dans ce magnifique pays.
Riad Cherradi.
Derniere parution a propos de l’affaire sur le journal AL ITTIHAD AL ICHTIRAKI ,du 8 juin 2008 ,titré :ممر إلى الشاطئ رغم أنف الجميع و بغطاء قانوني