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CONFUSIONS DELIBERES ET DELIRES EVEILLES
CASUISTIQUE.
Nous coulons comme ces eaux fugitives et ces ombres furtives que les nuages répandent sur les reliefs en s’éclipsant. Vapeurs et fumées, sables et neiges, images fugaces d’un film qui n’arrête pas de nous scanner pour nous projeter sur un écran invisible. Qui les garde ? Qui regarde les objets et les scènes qui se renouvellent sur les sphères de ces étoiles filantes ?COPIE Par delà le courage que ce garçon inspire et que chacun, jaloux ou admiratif, devrait emprunter, il y a un fait, un constat. Quelles que soient notre santé et nos maladies, quelle que soit la fierté nôtre, celle ou nous plaçons notre ego, la peur s’installe en nous, devant des situations d’infirmité et d’amoindrissement pareils. L’humilité vient ensuite apaiser nos humeurs sinon. C’est le dépit vainqueur de nos défenses qui vient exacerber nos faiblesses et envahir notre personnalité. Le dépit, avec son angoisse, sa dépression, n’est pas une philosophie. Il est moins que cela. Car il effrite l’image que nous avons de nous-mêmes ! La sagesse, est un combat tranquille et non une reddition de la personne à son destin. La sagesse avec acceptation est synonyme alors de courage et de lutte, de combat sans emportement !
My AhmedCOPIE Quelle belle personne tu es et au travers de tes paroles surgit tant de sagesse que cela m’émeut toujours autant. L’infirmité, pour moi, symbolise bien plus que l’handicap, la mutilation, que nous, laryngectomisés subissons. Faut-il en passer par là pour avoir l’humilité nécessaire afin de passer au travers des méandres de nos angoisses et nos peurs ? Faut-il donc être malade et flirter dans les corridors de la mort pour que nos consciences réveillent en nous ce que nous avons de meilleur ? Oui j’en suis convaincue, la maladie nous apporte connaissance et conscience de la vie, c’est bien là ce qu’elle nous donne en retour de ce qu’elle nous prend ! Non ce n’est pas un combat, car dans celui-ci il y a toujours un vainqueur et un vaincu. Moi je parlerai d’acceptation d’une vie commune pour qu’ensemble nous fassions le plus long des chemins.
Très cordialement, SYLVIE (de Voix-Brisée, Décédée)ALL’ ZHEIMER
J’ai vu cet athlète d’hier, un bonnet sur la tête, délaissé, hirsute, la barbe longue, totalement blanchie. Loin d’être un fakir ou un fondamentaliste, il avait peur du temps, peur de demain, peur de la maladie, n’ayant que rarement modéré ses inquiétudes existentielles par la religion. Pourtant il ne montrait pas d’inquiétude ! Ou, qu’il en était simplement inconscient ? C’est moi qui ai peur pour lui. Ou est-ce pour moi ? Il est devenu plus paresseux qu’avant ou qu’il ne sache plus se raser, peut-être? Lui, qui chaque jour aiguisait son rasoir espagnol sur le cuir d’affutage avant de s’apprêter, en homme propret et bien astiqué. Impec, distingué, jeune et cultivé pour l’époque où les plus avancés des nôtres n’avaient que le brevet !
Relativement aisé, des bribes pour notre époque, ses contacts éclectiques, ce n’était pas la place de Boujeloud ni la menuiserie parentale, encore moins les rues de Fès-Jdid ou l’artère Talaâ de la Médina. Un axe commercial où il ouvrit plus tard, le premier magasin de réparation-vente de radios de TSF.
Sa marotte, sa religion, c’était le sport. Avec les jeunes, les fils des colons. Mal lui en prit. Je revois ses photos sur la piste du stade municipal, sur le cheval d’arçon de l’aire de gymnastique et aux courses de vélo. C’est là qu’il m’emmena à 5 ou 6 ans pour participer à une couse de vélos pour enfants ! Je me souviens des ronces où j’ai fini et du diplôme qu’il a dit plus tard, que j’avais eu. Ce doit être un truc de consolation…Il fut l’un des quatre motards à recevoir plus tard le roi Mohamed V, lors de sa première entrée à Fès, à l’indépendance du pays, avant de devenir officier et d’y terminer sa carrière !Reconnaîtrait-il encore ses enfants ? Puisque sa nièce, Fouzya, il n’a pas su l’identifier, lui, l’ancien policier ! Elle lui montra la photo de sa sœur à lui, Khity. Elle même alzheimérisée* depuis 12 ans. Alzheimer, c’est l’oubli de soi, les connaissances délavées, l’égo effacé, la fierté mise hors-circuit, que sauvent quelques relents de colère, émis comme des cris. Etat de détritus larvaire, à moins que la famille ne redonne par amour et ne garde par conscience à cet être diminué sa dignité antérieure ! On est réduit à l’état végétatif de légume, par cette soude caustique et cet acide nitrique qui dissolvent les méninges, le caractère, l’humeur et liquéfient la personnalité.
Regardant, inattentif, un film sur les SS qui passait à la télé, il songeait que le casque allemand incliné, au front fendu en verticale, laissait place à un troisième œil, un creux sur son sommet. Celui d’Hitler ? A quoi pensait-il au juste, quand on sait sa verdeur passée et son ignorance de la culture tibétaine?
PLUS HAUT
Une main immense, plus grande que l’univers, la pulpe du pouce recourbée sur la pointe du médius, le petit doigt et l’annulaire à peine fléchis, laissent l’index bien tendu s’afficher pour désigner et décréter. La main de l’homme est une sculpture, une reproduction miniature, qui écrit en relief le nom d’Allah.
Le doigt indique une planète à peine visible, une gouttelette blafarde, dans l’océan scintillant de l’immensité. Il y a bien d’autres, mais il s’agit seulement de la nôtre de boule. Sainte Student l’un des nouveaux anges, oui il y en des séries et de séries de ces E.T. ! Elle avait de la peine à la deviner, pourtant c’est de là qu’elle vient. Elle réussit cependant à l’identifier dans le fouillis des planètes incrustées dans les nébuleuses et les galaxies du cosmos. C’est là, là au milieu de ces milliards d’astres et d’étoiles, mille fois plus grandes que le Soleil, qu’elle a vécu dans le passé! La planète bleue est un petit chouya, insignifiant et négligeable. Par rapport au reste, c’est un non lieu ! Elle a un numéro code-barres pour l’identifier, mais on ne lit pas dessus le sobriquet de Terre, qu’on lui a concocté ici.
Pourtant, Student venait d’apprendre ce que tout homme ignore. Notre ancêtre Adam est passé par la même épreuve avant d’engager malgré-lui le courroux insolent de Satan, devenu hargneux et jaloux !
Elle apprit les noms des rivières et des monts, des tribus et des régions où elle devait débarquer. Elle sait depuis les prénoms usuels des homunculus*, leurs noms de famille. Ceux des caciques qui les commandaient et ceux des notables qui possédaient la majorité de ces pays. On y trouve beaucoup d’américains, de russes, de juifs et d’algériens. Ceux qui ont fait l’histoire et qui l’ont écrite avec leur sang et leur sueur. Ceux qui ont laissé leurs restes sur le sol ou leurs traces sur les pierres. Les objets qu’ils y ont fabriqués et comment ils les utilisaient. Sans ce minimum encyclopédique de connaissances, les prouesses d’un ange, ses potentialités, son savoir-faire, interactif et inventif, ne serviraient à rien. Il devait savoir beaucoup afin de deviner vite pour suivre et surveiller les destins, avant que les actions ne se réalisent et ce pour agir dessus, éventuellement et instantanément !
Sauf que les anges n’avaient pas le droit d’intervenir sur les affaires des hommes et ni leurs décours, même s’ils en avaient la faculté. Sinon, c’était interférer et relever les humains de leurs responsabilités et par là les dédouaner de tout jugement et de toute sanction dans l’Au-delà. Ils devaient tout observer en restant neutres et avertir interactivement. Et rares étaient les anges qui pouvaient se mélanger aux humains pour les guider ou les empêcher d’agir, dans un sens ou dans l’autre. Ils s’en remettaient à Dieu pour opérer des miracles ou les permettre aux humains ! L’archange Gabriel ne serait jamais venu de lui même pour Jésus ou Mohamed.
Les messagers ne peuvent regarder sans tristesse ce qui se passe sous leurs pieds, enfin là, en bas, sous leur yeux. Séismes, incendies, tempêtes, assassinats, révolutions, guerres, espèces éteintes ou disparues, nettoyages ethniques, évolutions, planètes évaporées, soleils fondus, trous noirs…
Que de fois les annonciateurs, Jésus et Mohamed, Ibrahim, Youssef et Moïse furent indignés, désappointés par les guerres fratricides que se donnent leurs justes adeptes et étroits zélotes. Ces fidèles dévoyés par trop de rigorisme, bornés et intransigeants, téléguidés, se sont portés aux extrêmes des dogmes de leurs religions. Ils salissent les crédos, compliquent les doctrines, se donnent la mort et exacerbent les différences et haines, au nom du même dieu. Et c’est une apostasie de leur part, parce que Dieu, Yahvé ou Allah, est vie, libertés, paix et amour. Les prophètes sont dépités par leurs fidèles qui se donnent la mort et versent dans les guerres sous le regard de ce même Dieu dont ils se réclament. Les prophètes ont failli redescendre sur terre pour appliquer les vertus de la paix et de l’amour de Dieu. Aussi moral soit-il ! Aussi laïc fut-il. Mais, l’Apocalypse, la Résurrection, le Jugement Dernier doivent être observées dans leurs chronologiques séquences.
Les vœux pieux des messagers, intimes et tus, ne rencontreront aucune oreille charitable raisonnable. Les humains se sont cristallisés, structurés dans leurs haines bellicistes, cultuelles et leurs égos racistes. Alors que les religions se veulent universelles, les mêmes dans ce village planétaire. Un parti unique, mondialisé ?
ANGEOLOGIE OU APOLOGIE DES SUPERPUISSANCES
Les anges regardent faire. Lever une épée ou un bouclier, n’est pas de leur ressort. Compassés et dépassés, ils regardent ce que leurs religions ont créé comme discriminations et fanatismes divers.
De la traîtrise comme arme politique dissuasive, ils restent effarés, déçus et apitoyés. Tirer une sonnette d’alarme ou un frein, taper un mot à la place d’un autre sur un clavier impudent, sortir un mot séditieux, pousser à la révolte au Mali après la Libye et le Soudan et la Syrie, souffler une idée à tel ou tel président, à l’ONU, à l’Elysée, au Pentagone, à Ross, à Rice, aux Kerry, à M6, à la Reine…C’est hors propos.
Créer le buzz onusien autour de nos sables désertiques, souiller une amitié multiséculaire, souffler le feu américain sur la dynamite maghrébine, se montrer brutalement en ennemi abject, face à de vieux amis confiants. C’est la stupéfaction chez les anges. C’est le couteau du neveu dans le dos de son oncle César. Les anges, laissent les empereurs commettre leurs impairs ! Nous régir dans la honte par la terreur. Des mots de trop dans un rapport outré et outrageant qui saborde l’avenir ! Terrorisme diplomatique ou retournement de félons ? C’est le moins qu’on puisse dire de ces affaires étrangères ! Les anges ne sont pour rien dans nos incompétences et nos défaites, fussent-elles celles de nos faux-amis. Dès lors, ouvrons les frontières et laissons-nous envahir par les Huns et les hôtes !
Questions d’anges, brimés de ne pouvoir corriger les destins erratiques et les actes moralement malpropres des humains. Fidèles témoins et rapporteurs, ils regardent et transmettent, à la vitesse de la lumière et plus, ce qu’ils notent. Ils ont le téléphone rouge branché avec Qui de droit ! Instantanément leurs pensées et leurs observations sont enregistrées et centralisées en haut lieu, chez Sa divine Majesté.…
IRREDENTISMES IRREFRAGABLES
LES ANGES AMERICAINSQuestion d’interventionnisme des Anges, ou des pays alliés, sur notre Roi, notre destin, notre pays, son unité, son territoire, son patrimoine, sa monnaie, ses importations, son développement, hé bien, là aussi les lobbies et les adversaires, nos pays z-amis, ont leurs parts de manœuvres. Des actes sur lesquels nos anges n’interfèrent pas. Ou , prou on va voir…
Les hiérarques ne veulent pas se faire griller devant leurs patrons et décideurs, pour des primes, prunes.
Une amitié de passage, subsidiaire, superfétatoire, aussi historique que pompeuse soit-elle, ne doit pas interférer sur les destins, les élections, le Pouvoir…américain. Les autres, si! Encore moins qu’elle ne doive entacher sur les intérêts matériels des états supérieurs, arcboutés sur leurs identités supérieures, jaloux de leurs civilisations supérieures. O sombres guéantopathies*…Je comprends qu’on nous néglige pour des barils d’intérêts supérieurs ! Je pense aux barils de poudre, mais il y plus petit en plus explosifs. Pragmatisme et cynisme rendent légitimes les retournements ! La trahison n’est que la »farce cachée du même dollar » ! Et je veux oublier ce refrain archaïque de foire que l’on nous »des-sert » aux fêtes, ce gargarisme fossile, d’une reconnaissance des Etas Unis d’Amérique, par ce vieux Maroc du Moyen-âge ! Assez, assez ! C’est devenu une ineptie cette rengaine que d’attendre un quelconque »devoir de reconnaissance » comme loyal salaire des States envers nous. C’est une anecdote. Le parapluie américain est troué, cette armure est rouillée, le fidèle ami des States, en est bien triste et déçu. La force de nos arguments, celle de notre histoire sahraouie, la logique face au fric et aux armes, devraient nous laisser marcher la tête haute. Mais ça n’a pas encore payé. Ou qu’il faille aller prier des amis, plus puissants, pour aller implorer et nous légitimer ? Supplier pour débloquer la situation et conjurer le destin adverse qui nous a brutalement été prescrit ? On veut notre fin ? Quoique dispendieux dans nos comportements, de sous-développés endettés, sur nos tapis de prières, il ne faut pas oublier de demander aux anges d’impliquer le bon Dieu, pour que le nuage passe et que le Grand Satan, qui faisait peur aux autres, rentre ses cornes ou lieu de nous les rentrer dedans !
SAHARITUDE, MAGHREBITE A LA SAUCE AMERICAINE
Depuis la côte Est de l’Egypte à l’Atlantique, chaque pays du Maghreb possède sa quote-part de Sahara. Seul le Maroc qui a une histoire sortie de ces sables et oasis, lui qui allait de l’Andalousie au Sénégal, devra être amputé de ses territoires irrédentistes ! Sahariens et autres ! L’Algérie a quatre fois plus la surface de l’Hexagone en sables prometteurs ! Pourquoi laisser de fallacieux prétextes, d’autodétermination et de droits de l’homme, des dogmes algériens exacerbés, comme le furent tous les »ismes », ces opiums des peuples et religions d’états, matraquer depuis un demi siècle, manipuler tous les dirigeants de la terre et leur imposer la vision passionnelle des prophètes militaires d’Algérie? Cette parodie messianique de l’Algérie est une forfanterie, une jactance. Cette arrogance, cet héroïsme, personne ne le lui octroie d’en être le défenseur illuminé, le promoteur passionnel existentiel, leader et unique totalitaire !
Ce chantage, cette contrainte sont utilisés comme des armes de dissuasion massive. Opinion faussaire, stratagème insurrectionnel, instrumentalisés pour semer le doute, provoquer la subversion et susciter le mécontentement, les troubles, la révolte, et la révolution. Sous quelles bannières et quels autres félons ? Défi pour un peuple hospitalier, ouvert aux influences externes, aux cultures exogènes, multilinguiste, véritable patchwork déjà ? Cette obsession algérienne, cette thèse, qui ayant emporté les hispaniques est-elle devenue le planning des lobbyistes américains ? Son but est-il de détruire un pays et de soumettre ses rois ? De gommer une monarchie, fut-elle l’expression démocratique et plébiscitaire, toujours prégnante et infaillible, de tout un peuple, depuis plus d’un millénaire !
Pire, c’est l’écho du vautour américain, le pygargue, qui découvre la proie algérienne, bien mure pour le carnage et la félonie. Apte à se laisser enserrer dans ses serres, la proie nouvelle, l’Algérie, soutient le vol du rapace, pourvu qu’il la débarrasse d’un nid de coucous !
Ce leurre politique, ne cache guère une antipathie nouvelle. La volonté de nuire à un autre pays arabe. La volonté de destruction de la monarchie marocaine alaouite, de concert avec la Prusse verte et pétrolifère ! Entité née du bloc socialiste avant la chute du mur de Berlin et dont veulent profiter les States, forcément ! Ultime tribut de guerre des deux blocs, ultime usurpation, l’impérialisme américain, l’Algérie pour vaincre le Maroc, se laisse conquérir.
Au conquistador ricain, le pays de cocagne algérien et ses déserts fabuleux ! Son souffle guerrier, sa plateforme africaine, pour en déstabiliser la France et la déloger de ses anciennes colonies ! Les gisements algériens et leurs économies en pétrodollars, porteur de fortune et de meurtres, interpellent le puissant ogre »améri-Caïn », pour occire son frère !
Ce pays gigantesque, n’a-t-il pas fait des guerres un partout dans le monde ? Renversé bien des chefs qui hésitaient ou s’entêtaient. Chamboulé des frontières, en prétextant agir pour l’ONU? Avec ou sans son aval, en engageant les pays de l’OTAN ! Pourvu que ça coule chez eux du pétrole, le sang que l’on verse dessus, ne compte pas !Dans ce jeu d’échecs, sans frontières, l’Amérique est partout concernée par le devenir du monde. N’a-t-elle pas été le sauveur de l’Europe et qu’elle garantit contre vents et marées, contre la justice et la logique, les pérégrinations belliqueuses et ethnocidaires des racistes du Reich sioniste ? Son 50ème état étoilé, son porte-avion nucléaire, qu’elle a doté et qu’elle avait armé face à l’Asie ! Quitte à refaire la carte du monde et ses frontières, déloger, emprisonner, affamer, chasser, bombarder, élever des murs et des barrières. Israël est la démonstration du pouvoir tyrannique et totalitaire américain. Respect des droits de l’homme oblige ! Ils y croient et le professent. Mais ça ne s’applique qu’en dedans. Ici, on s’est longuement félicité, heureux d’être inscrits en amis, sur son carnet d’adresses ! Sauf que notre amour, cette Amérique mal aimée, voilà qu’elle nous fait volte-face !
Le plus fort et le plus avancé des états, le garant de la paix dans le monde, le protecteur, le Parrain, ne s’interdit rien. Ses frasques sans pudeur, ses excès anti déontologiques des droits de l’homme, dans ses prisons et dans les pays asservis, lors des guerres et après celles-ci, ne sont qu’une profession de foi, un masque cérémonieux, pour terrasser et asservir honteusement les autres, pour les en convaincre afin de les culpabiliser ! Colonialisme intellectuel, moral ou simple faits d’impérialisme ?
Venant des chefs et des pays supérieurs, la trahison en politique est une stratégie, le revirement une méthode, une technique qui gagne. Pourquoi ce pays, parangon en l’espèce, de l’arrivisme et de la démocratie, s’empêcherait-il d’user de ces artifices dans son comportement et sa diplomatie ? Je reste sceptique quand je revois ces films de cowboys et de GI sur le Vietnam et autres régions dévastées par ses montages mensongers et ses actions.
Cette fédération, qui est sortie vainqueur du nettoyage ethnique des Rouges et qui n’a pas supporté d’être scindée en deux par les Sudistes, qui a fait la Guerre de Sécession, oublierait-elle les avanies de sa propre histoire ? En optant seule, sous la férule des Rice, Ross et autres Kerry-s réunis, le Super-colon applique sa politique.
L’élargissement aux droits de l’homme des prérogatives de la Minurso est une manœuvre létale, une procédure meurtrière pour plaire à l’Algérie ou faire semblant, afin de la dompter. L’Algérie passant des Ottomans aux Français et après les communistes finira entre les mains des Américains socialiste. La patrie au million de martyrs, devra beaucoup casquer pour nous ravir notre second époux, l’Amérique.
Elle, qui est si gonflée d’orgueil naturel et de par ses économies en dollars, dispose d’une belle dote. Elle, qui a des envies monstres de dominer la région, va plaire pour être domestiquée, en succombant à son nouveau deal. Quitte à faire des jaloux au sein des anciens comparses. Le but est de balayer, avec arrogance, l’une des premières épouses de l’oncle Tom !
C’est la politique banale et brute du pétrole. Celle aussi des dollars contre un soutien légal et des armes. Le but est de dissuader le vieil acteur marocain qui n’apporte plus rien et dont le premier rôle, sénile, ne convient plus aux nouveaux metteurs en scène, qui tirent les ficelles onusiaques* ! Le client roi, le mâle du Maghreb qui refusa longtemps la hogra*, s’imposera en pliant comme un avatar de ce qu’il fut, sous la matrague* de son nouveau maître !Cependant, loin du conte de la cour ottomane, et parallèlement à ce qui est venu dans le rapport Kerry, chez les cousins et néanmoins adversaires, les mêmes droits et autres libertés de circulation des Sahraouis, sont violés. Enfreins, décriés et bannis, dans ces camps concentrationnaires du Polisario, sous obédience algérienne.
Les camps de la honte, où sont embrigadés et cadenassés d’anciens marocains endoctrinés, par des mercenaires auprès des matons algériens. Pourquoi adhéreraient-ils, les States de Si Barak Obama et de la famille Kerry, encore aux thèses de l’amitié avec les royalistes de Maroc ? Alors que l’économie et le bagou marocain, son hospitalité, sa proximité de la politique américaine dans le monde, sont laminés par le temps ? Pourquoi les Etats-Unis, délaisseraient-ils la noce algérienne et sa dote, au profit du veuve marocaine, tel que frappée par la ménopause ! Selon eux ! Son intérêt de superpuissance, l’oblige à prendre en main directement le potentiel algérien. Seconde et énième noce parmi ses conquêtes !
COTE ANGES, UN PETIT COUP DE MYSTICISME
Ainsi, les actes méchants et terroristes, les guerres injustes et les invasions, le clash des civilisations, les séismes, tsunamis, Tchernobyl, les bouleversements de la terre, son cycle annuel, les saisons, les pluies et les vents, comme le plus petit battement d’ailes d’une abeille ou d’un papillon, la chute d’une feuille d’arbre, qui fera la joie des micro-organismes sur le sol, sur toutes ces planètes et sur ces étoiles, Dieu sait combien il y en a sur Terre et dans l’Univers, hé bien les anges les regardent. Les anges les comptabilisent sans rien faire.
Seulement, il y a aussi des « anges protecteurs » qui remplissent cette mission. Ils ont un droit de regard et des possibilités d’interventions sur nos actions, nos egos et nos actes, voire nos pensées et nos élucubrations. (Je leur dois mes délires et mes pseudos inventions…Parce qu’ils en sont les auteurs !). C’est la part du hasard et des éléments futiles. Tout le monde n’y croit pas, mais bref, continuons.
L’homme n’est pas totalement libre. Il doit en rendre grâce au Seigneur ! Grâce et remerciements d’être plombés, soumis à cette multiplicité hiérarchique des seigneurs, qui le protègent de près ou de loin. Ça va des matons aux mercenaires, sous le joug de leurs commanditaires. On a largement parlé des maîtres du monde et autres Ricains. Influences directes, importantes ou légères, facteurs passant des choses communes et élémentaires, la rue, l’école, le collège, les vendeurs périphériques, de tabac, d’alcool et de drogues, les régies des communes qui nous importunent, les administrations tatillonnes, les faiseurs de visas, les percepteurs, les agriculteurs, les donneurs de leçons ou de soins, ceux qui les corrompent, ou qui les freinent, ceux qui les taxent ou les subventionnent ! L’homme est un animal social qui a besoin d’autrui pour exister et se faire reconnaître en tant que tel. Sauf que ce n’est pas facile. Vous le saviez ?
Et c’est heureux, qu’il y ait des choses vitales en lui, qui se font sans sa volonté. Je parle de l’homme. Volonté et libertés se confondent ici. Comme ce qui est du fait de se maintenir fonctionnel et vivant, selon une physiologie, des instincts, une nature et une « fabrication », un mode, un model, un destin et un hasard, selon une génétique que tout être vivant ne commande pas. Et c’est un pur hasard qu’il en parle et qu’il en soit conscient. N’est-ce pas, Lecteur ?
DU 11 SEPTEMBRE
Où doit-il donner de la tête cet ange qui entre en fonction ? Calculer et prévoir la chute et le sillage ce cette feuille qui vole au vent ? Découvrir la fissure cachée sous une croûte de peinture qui s’est décollée à la suite des dernières pluies, découvrant des tags peu innocents ? Voir sous la caquette les croûtes qui salissent les cheveux de ce garnement, deviner qu’il va se gratter, puis se faire un abcès et nécessiter un médecin ? Suivre et retenir les mouvements des plis de cette jupe qui se balance au rythme des fesses de cette ado ? Suivre l’écume et les vagues qui se déploient sous le yacht du Roi ou la planche à voile de ce touriste qui vient de débarquer à Mehdia.
Arrêter une glissade de voiture sur la glace ? Empêcher un arbre de tomber ou un poisson de se noyer ? Tirer une élève paresseuse du lit de son copain, sachant qu’elle va enfanter d’un Hitler, d’un Bonaparte ou d’un Néron ? Bloquer dans les airs une paire d’avions qui vont s’abattre sur les Twins, causant leur effondrement, implosif, sur 2000 victimes ! Des innocents. Fait stupide d’un félon ou d’un apostat…
Reniant ses services ou son embrigadement par ses protecteurs, Oussama Ben Laden allait commanditer un crime magistral pour ses fans. Qui sait la vérité ? Il allait commettre un crime contre les mentors qui l’avaient précédemment instrumentalisé contre les Russes, en Afghanistan ! Faits d’armes terroristes d’impudents, de martyrs ou de paumés, prosélytes intoxiqués, devenus des criminels, comme l’histoire l’atteste et en a vu tant. Allez comprendre la mentalité extrémiste de ces militants et guérilleros des causes perdues, des révolutionnaires latins, des jeunes harakiris, qui se dédient à la mort, poussant le sacrifice d’eux-mêmes, à s’exploser pour des causes politiques, religieuses militaires ou patriotiques. Pas loin de nous des torches humaines ont déclenché des révolutions, allant des œillets au ridicule cumin ! Tout dépend de qui les embrigade et de qui les conditionne culturellement, avec force conviction, de près ou de loin. De là encore, le rôle de l’éducation et de l’enseignement, du milieu et des décideurs, qui génèrent les programmes, forcent les choix et dessinent les destins.
Voici de vaines avanies qui vont déchaîner une cascade de réactions ignobles, agressives, égoïstes et vengeresses à travers les cités et les états du monde. La peur, la haine, les meurtres et la destruction de plusieurs pays, de leur histoire et de leurs civilisations. Le tout utilisé selon une stratégie, atavique, qui n’est pas sans rappeler à ses commanditaires et usufruitiers, les péripéties des Croisades ! Alors qu’on croyait les guerres mondiales et les précédentes oubliées…Le tout sous la houlette de confessions monothéistes, pourtant et voisines, mais exacerbées par les extrémistes de tous bords, sous la férule des financiers, des fabricants d’armes et des détenteurs des hautes technologies, étroitement jaloux de leurs supériorités. La faim du pouvoir, la possession exclusive des ressources en pétrole, cette volonté de puissance inhérente aux spécificités identitaires, exacerbées par les plus odieux des potentats civilisés, sont les raison majeures de ces actes meurtriers !
PLUS TERRE A TERRE, LES ANGES…
Parallèlement, neutraliser un séisme en bloquant les plaques telluriques et les tsunamis, d’une écorce d’orange qu’on appelle la Terre… Un fruit vieilli qui se froisse, sans s’occuper des parasites qui lui collent sur la croûte…Bloquer l’éruption d’un volcan qui va noyer dans la lave plusieurs villages habités…Empêcher les méfaits une guerre mondiale, ayant commencé entre deux états, le nettoyage ethnique d’une tribu, son invasion d’un territoire qui ne lui appartient pas…La prise d’un pays par une famille de tyrans…Sa mise à mort à la suite d’un arabique printemps …L’élection d’un monstre comme président, la fin prochaine d’un sanglant docteur Assad…L’évasion fiscale d’un ministre des finances, ancien docteur aussi, hypocrite modèle…Les surprimes des assureurs en Amérique, celles des ministres locaux, les retombées sur les économies du monde, le pétrole qui submerge la Floride, leurs retombées sur les économies du monde et du Maroc, les rats qui fuient le bateau, le navire qui squatte les vagues en coulant, les faims de mois d’un ex basketteur, la fin de vie d’un ex chanteur local, celui d’une vermine vendue du Sénat…Des milliers villes, des centaines de pays qui ont des affaires sombres de ce style, avec leurs retombées sur les politiques locales et sur 6 milliards d’habitants…Hé oui on valse, on tangue, on ne s’empêche pas d’être sensibles aux autres. De quoi voulez-vous que les anges s’occupent maintenant ?
Déboiter la sphère de son cycle, la sortir avec sa lune, de son ellipse solaire ? La punir parce qu’elle est peuplée de tueurs et de truands, d’arnaqueurs, de prédateurs et de tyrans ! L’anéantir ? L’éjecter de la galaxie, la réduire en cendres, pour d’autres raisons encore. Ce sont là des actes punitifs et vengeurs que les anges, essence du Juge suprême, ne peuvent commettre, pour qu’elles ne sont point de leur ressort. Ils doivent s’en remettre à Dieu, comme nous encore. Zorro et Robin, ne sont pas des quolibets pour Gabriel, Israfil, Azrael, Mickael !
Je copie pour vous cet extrait de communication de l’Ange SITAEL en la raccourcissant
«
Je suis la Porte de Dieu dans votre matière. J’apporte les Lois Divines dans votre corps. J’apporte la compréhension de ces Lois dans votre esprit. J’apporte la capacité à matérialiser le Plan de Dieu dans votre corps. La Porte de votre chemin et celle de votre retour. .Je suis l’Expression de la Loi en votre corps. L’équilibre de la structure en votre corps. Je suis là pour rétablir tous les déséquilibres de votre structure. Je suis la Mémoire de Dieu en votre corps. La mémoire de la Présence de Dieu en vos cellules. Je suis le Passage entre deux mondes. Le Passage entre Dieu et votre matière. Le Passage de l’Esprit. Je suis la Réalité. Je suis l’Expression de l’Unité en votre corps. Vous êtes la Manifestation de Dieu en votre corps. SITAEL, je t’accueille
. »PROLOGUE
Note pour ceux qui ne connaissent pas Madame Student et qui viennent de rejoindre les fans pour ce 49 ème feuilleton de ses Chroniques Différées. Cette demoiselle ne s’est jamais mariée. Avant qu’elle ne devienne Sainte, elle fut et elle reste la maîtresse attitrée du Dr Maidoc. Elle est son inspiratrice, son porte parole et son coach, devant l’Eternel !
Sur son cursus terrestre, on apprend qu’elle fut la préceptrice, la prof essentielle de David Salomon the 60th, le Prince d’Israël. Voir en bas les sous titres en hébreux moderne et en caractères latins. ?? Ce noble descendant des rabbins d’Israël et des prophètes bibliques, fut l’espoir de la paix défunte, qui chaque jour est tuée, sur l’autel des discriminations arrogantes des tribus divines et de leurs attributs bibliques !C’est cette ‘’finale’’ que les adeptes de la fin du monde, ont poussé aux extrêmes. Les hooligans de parmi les religieux veulent que ça casse tout de suite pour aller direct au Paradis. Il leur faut accélérer les étapes. Un tas de chantiers, parmi lesquels on lit. L’effacement des restes palestiniens et des reliquats chiites pour leur pacification, la fusion de la région sous un seul drapeau, la bannière étoilée. La fédération asiatique, des anciens socialistes, avait cramé devant les autres ligues du Nord. Les férus du mythe ont tenu à la réalisation de leur mythologie. L’annihilation de la Terre, pour avancer la venue des 4 Cavaliers de l’Apocalypse et le retour de Jésus sur la Terre…Alléluia ! L’Eden, c’est la porte à côté, à une portée de canon ! Mais, il n’y a qu’eux, qui entrent…c’est canonique !
Vous connaissez la suite. Le Chaos précédé par le son du Cor. (La trompette, pas le chant du coq !). Cet éclat qui précède la Résurrection des âmes sur les restes des corps, puis le Jugement Dernier avant la Rétribution. Je ne vous apprends rien en fait, vous connaissez le programme !
En attente sur le bord du trottoir,
En attente sur le bord du trottoir, oui nous avons des trottoirs, j’observe ce large fossé que je dois éviter, pour fuir le feu, qui dit-on est au centre de la terre. Le puits de Satan, c’est par là. Les autorités démunies si pales, sont payées, anoblies, ministrabilisées, pour ça ? Nous faire sentir, tant que ce n’est pas trop tard, de notre vivant, les affres de l’enfer, la sanction divine. Une vision terrestre, miraculeuse de la Géhenne. Quelle meilleures vision et icône pour dissuader de l’enfer les impénitents que nous sommes! Des trous, des ravins en plein macadam, madame, pour pré-visionner et voir de près, sans y plonger, notre futur. Là sous nos pas, à l’intérieur de la boule de feu, la matrice incandescente de notre mère, la Terre.
En attente sur le bord du trottoir, j’observe ce large fossé que je dois éviter, donc, en sortant de la place des martyrs ! Qui donc furent-ils ces martyrs, ces anonymes ? Par manque d’hommages, inconstance ou félonie, sans mémoire de leurs sacrifices, on les dessert ostensiblement. Sans aucun orgueil ni jalousie, on les déshonore en négligeant la place qui porte leur nom collectif. Là, dans cette ville qui a changé le nom de son illustre fondateur. Le maréchal Lyautey, qui a pensé son port fluvial. Lui qui a façonné l’Etat suranné et figé, reconstruit le pays marécageux, en le sortant de ses décombres caillouteux, de ses ruines et de ses archaïsmes. Là, dans cette nation, enfin libérée pour les siens, aux dépens de leur vie, on oublie…
En attente, sur le bord du trottoir, je pense aux satrapes et autres prédateurs qu’ils ont chassés ! Martyrs et tyrans sont-ils partis des terres de l’Islam ? Aux sacrifices ultimes qu’ils ont consentis pour l’Indépendance ! Mot partiel, qui ne dit pas sa relativité et qui reste comme un os entravé dans la gorge. Et si ce n’était que factice, un acte semi accompli, un fait impossible de nos jours, où l’on s’est mondialisé ! Eclatés par tant de crises et de conflits qui ont fait parjurer le Nationalisme. Tant et tant de complaisance et de partages, de cessions et de résignation, de concussions et de connivences, de collusions et d’accointances, et de guerre larvée, froide mais en effervescence ! Il reste leur souvenir vague, anonyme, ce pâté de maisons fut construit par un vieux colon pour y loger les plus modernes des indigènes, à deux pas du Mellah, à un pont, de la civilisation, des notables et de l’élite étrangère qui construisit cette ville de Kénitra ! N’allez pas dire que je chante le passé ou que je regrette l’esclavage et la discrimination !
En attente, sur le bord du trottoir, je pensais à cette complainte de Sainte Student : « Ceux qui m’ont giflé un jour, sont morts depuis. Leurs maîtres sont dans la tombe et l’oubli. Mais ma joue garde, impuissante une honte. Eternelle martyr des tyrans et des dictateurs, je m’en remets à Dieu. Ce qui n’est pas fini partira, aveugle, sous Ses yeux. Et il ne reste de l’ennemi froid que l’ennui. Il n’est dur que ce qui dure. Par ces temps durs, n’est dur que le pain, quand rien ne va aux pauvres pour le ramollir. ». In « Justices, droits et libertés au pays du Sud ».
En attente, sur le bord du trottoir, ce sont les tomates exposées dans cette échoppe, belles, mures, tendues, d’un rouge tendre et violent, fraîches et jeunes, qui m’ont interpellé. Ou il les vend toutes aujourd’hui, ou qu’elles seront défraichies, fripées et ramollies, acides et âcres. Si elles ne sont pas vendues et consommées avant demain ! Quelle grosse perte pour un si petit capital. c’est un crime que de louper les fruits et de les jeter non consommés, dans un pays jeune, peuplé fortement de démunis. La jeunesse est une question de laps de temps. Une denrée non conservable, un état passager, racoleur, enchanteur, trompeur ? Une phase utile pour un court instant. Et pschitt ! Solution, il faut consommer sa jeunesse, en jouir et la faire perdurer. La jeunesse, c’est la santé, la force, la beauté avec quelques défaut en plus.
Et dire que les grosses légumes font dans l’agriculture, détaxée, pour nourrir le peuple, à bas frais ! Slogan pour des exportateurs ! A leur défense, avalisons cette excuse. Acceptons que les risques et les aléas climatiques sont énormes et qu’ils font travailler les gens. Je risque de fâcher ceux qui savent lire sans me rapprocher un brin, de ceux que je défends et qui l’ignorent. Je n’ai rien qui ne soit pas dans le paradoxe et la parabole.
En attente sur le bord du trottoir, je vois passer une jeune fille aux mèches blondes, potelée, dans le simple apparat de la simplicité du quartier. Elle hèle le vieux marchand, qui en tarbouche gris et moustache, semblait être simplement assis ! Là, sur sa chaise, sur ce trottoir, à côté de son échoppe, pour regarder les passants et chasser cette monotonie qu’on lui devine, à cet âge et qui se lisait sur son visage impassible.
Son voisin a terminé de fumer son sebsi*. Une pointe de kif, grille dans le calumet, pour arrondir les images de ce monde brulant et la complainte de soi comme sombre acteur, une ombre dans le spectacle. Son verre de thé à la menthe, fume, offrant une image rare de ces microparticules, de ces vapeurs, qui remontent vers le ciel. Est-ce que le bon Dieu décide aussi du cours de ces petits nuages ? Partout à travers le monde ? Ou, qu’Il laisse faire la physique et la chimie, les lois qu’il a décrétées et qui régissent les choses et l’univers, leur évolution et leurs hasards…La fumée sortant du verre lance encore ses senteurs et le gout musqué sur les lèvres du bienheureux fumeur semble faire son effet…On sent émaner la sérénité et on la voit planer avec bonheur.
Le maraîcher scrute sa montre plusieurs fois, sans cesser de contempler le minaret. Son rythme nycthéméral est réglé sur l’horaire des prières. Un pilier qui axe sa vie. Un crédo, un espoir, qui reste des plus importants dans la vie d’ici-bas et celle d’ailleurs. Le lien, la communion, la communication avec Dieu, le trait d’union est pour lui, la prière ! Il se lève néanmoins pour servir la jeune cliente, laissant ses idées extatiques, dans les fumées du verre, pour y réfléchir, un peu plus tard.
En attente sur le bord du trottoir…Je ne sais ce qu’il lui a vendu, des tomates, des courgettes, des carottes ou des piments verts ? Mon regard a été surpris par un homme qui sortait du magasin voisin. Son pantalon en relief, est soulevé par un membre en érection. A cette heure-ci, mon Dieu ? Il sort peut-être d’une sieste. Ou que son regard ait été frappé par celui de cette jeunesse. Celui de cette fille qui le frôlait, à plus de trois mètres de là ! Magnétique fantasme, magie des regards, qui réchauffent instantanément les humeurs, soulèvent les pagnes et les fanions, en hissant leurs couleurs !
En face donc, c’est un minaret qu’on érige aussi, et qui monte ! Hissé sur le coin d’une maisonnette de la place. Il est encore nu. Le mortier est encore frais, sans décorations ni mosaïques, mais il monte quand même des prières vers le ciel.
En attente sur le bord du trottoir, je pense aux scènes de cette semaine. Non loin sur cette place, j’ai noté cette image qui s’est répétée plusieurs fois devant moi. La dernière feuille d’un arbre palpite sur la branche nue qui la porte en tremblant. Un des rares platanes que les assassins n’on pas estropié, pillé, sabré, sabordé pour en vendre les branches.
Et puis, cette ombre furtive, celle d’un pigeon sédentaire, qui arpentait la terrasse, en roucoulant et en dodelinant de la tête. Il passe furtivement et s’échappe, caché par l’ombre des bambous qui penchent leurs têtes sous le vent. La colombe passe. Elle est l’un de ces oiseaux, délicats et libres, calmes et fiers, qui habitent le jardin. La palombe est voisine de ces gaies cigognes. Ces ptérodactyles sans gênes, qui hier encore et une semaine avant, coïtaient sans pudeur au dessus de la tête des passants ! Surprenants délices dans les airs, ou presque. Une symphonie érotique, de bon matin et en clair !
Circulez, il n’y a pas de censure dans les airs. Toutes affairées au même moment, en même temps, pour le même concert ! La symphonie des cigognes qui claquettent ou caquette sans quéquettes ! Nos amis les bêtes, les moins bêtes s’honorent de jouir en liberté et de toute les libertés. Il faut se laisser pousser des ailes pour sentir ce privilège. Les anges ont des ailes. Devinez ce qu’il nous faut faire pour comprendre le chant des cigognes, leur plaisir de s’envoyer en l’air, de planer près des nuages, en regardant la terre tourner en bas, portés par des vents frémissants chargés d’odeurs.
Les humeurs, les hormones, sont les moteurs de l’instinct. Des fonctions temporelles, décidées, déclenchées par la température et le climat. Les oiseaux et les hommes, ne font qu’obéir aux réactions chimiques qui leur dictent leurs penchants et leurs actions. Comme quoi, la chaleur du climat nous met en chaleur aussi, enflammant nos viscères et mettant nos instincts en action.
Que disent donc les feuilles vertes et brunes, qui emplissent encore les branches, décrivant un jeu incessant en dansant ? Elles ne savent pas qu’elles vont tomber sous la houle des chants de sirènes. Inconscientes, elles dansent et chantent à leur perte. Leurs dernières volontés sont peut-être, de mourir en dansant. Chacune décrit des sinusoïdes, inlassables et folles, des transes palpitantes et dérisoires. Peut-être pas inutiles, comme ces finales de théâtre, où les danseuses coincées par le rythme d’un opéra! Des hologrammes, qui continuent de danser sur les planches, tournant et haletant, alors que la musique s’est tue. Alors que les derniers spectateurs, squattant leurs furies extatiques, ne veulent pas les lâcher du regard, pris eux-mêmes, par la magie magnétique, fascinés par le même mouvement, scandant, quasi inconscients, le rythme qui les emporte vers l’extase.
Je pensais sur ce trottoir où ne je passais jamais, que c’est leur fin de cycle ou le réveil ? La transformation des organismes, de leurs structures et de leurs éléments ! Je parle des feuilles d’arbres. La conversion en débris élémentaires pour se recycler autrement. Ersatz de philosophie et de mythes, de métempsychoses et de réincarnation ? Banalités ou balivernes ? Je parle de nos corps charnels. Ces recomposions, recyclages et recombinaisons, de visu ou contemporains, ne gardent rien, physiquement comme souvenirs. La mémoire qui fait l’un, la personne, l’entité première, l’être qui voit sa fin ! Je parle des corps et non de l’esprit potentiel, l’âme qui est espérée nous habiter…. pour nous rendre eternels. Je parle du visible et non de l’imperceptible, dont nous n’avons nul organe des sens pour l’identifier, en dehors de la foi.
Des gouttelettes restent appendues sur le fils d’étendage, oubliées du vent, collantes au fil d’étendage qui retient leur vie, leur existence, leur identité de gouttelettes, issues sans le savoir, d’un nuage céleste, avant de glisser sur le sol et de couler dans la gouttière pour se jeter dans le jardin. Humecter les racines, reprendre vie dans les feuilles de cet arbre, un jour, pas très loin est la suite plausible de leur destin ! Peut-être, dans un fruit que je vais cueillir et manger ou qui sera happé, jeune ou mur, par le bec de l’un des hôtes de ce jardin. Une femelle qui pondra un œuf, un oiseau qui s’envolera, combiné en partie de cette eau, de ces gouttes qui tremblent sur le fil, avant de tomber sur le sol ou de s’évaporer de nouveau !
Ces gouttes vont former le bout d’un futur nuage. Accrochés comme des froufrous de cotonnade rouge et de dentelles, ils nimbent les nuages estompés de gris. Des gris menaçants ou prometteurs, chargés d’eau ou de neiges, selon les hauteurs qui les arrêteront. Un arc-en-ciel m’offre un plaisir inouï, comme ces ors enchanteurs, qui dommage, se ternissent dans la nuit, en voyageant ailleurs.
L’appel du muezzin me surprend sur le trottoir. Le soir tombe, la nuit s’étend. La cacophonie des chiens des chiens, ne cesse qu’avec le sommeil épuisé et rageur de leurs victimes. Tranquillisés par les cyniques bêtes, leurs satanés maîtres dorment en paix, narguant les voisins, comme les éventuels voleurs. Une voix sort de la nuit, puis des voix sortent du calme retrouvé. Elles rompent avec les bruits des roues matinales, qui vrombissent et claquent sur le macadam, insultant ceux qui détériorent les boulevards, ceux qui les hérissent de dos d’ânes. Images de ce qu’ils sont, quand ils ne les réparent pas !
Les voix embellies fusent de partout pour appeler à la prière, au travail, à la rédemption ou à l’amour ! Appel aux musulmans pour cesser les insultes, les récriminations et les querelles. Chacun des muezzins chante à sa façon. Un jour nouveau se lève. Moments rares que partagent nos quartiers, nos villes sans exceptions. L’aube nouvelle est un défi, un miracle, renouvelé sur terre !
Devant l’écran que tu as allumé par instinct, pour tenir te compagnie ou t’informer, voici des images d’acteurs morts. Tu as oublié souvent leurs noms et ces vieux films défient la mémoire. Tu veux écrire à propos de la vie, des éléments, du hasard et des mouvements furtifs. Le hasard naît-il de leurs mouvements, ou est-ce le résultat, du calcul attendu de leurs mouvements précis ? Futiles et fugaces, insignifiants, mais sacrément rares et uniques. Et s’il fallait regarder en soi, chacune de nos cellules, chaque brin d’aliment, ces réactions ces actions pour manger, digérer, assimiler, respirer, penser et écrire ! Des actes banaux, courants et insensibles, qui sont aussi des miracles, indépendant de notre volonté ! Comme quoi, on marche tout seul ! Vous allez penser que je vois des miracles partout. C’est fantastique, seulement !
Sur le trottoir, je pensais à cet autre garçon qui passait, rue des Martyrs, ses mèches de cheveux et ses boucles au vent, oscillantes et tremblantes sous la dynamique de ses pas et de son déplacement rapide. D’une main, il les ramène sur le front. Moment exceptionnel où les passants se font rares et où l’on peut réfléchir et observer les passants et les stationnaires ! Tel ce vieux marchand de légumes. Quelle est l’importance de ce geste ? A l’instar de ces ‘’furtivités inutiles’’. Est –il comptabilisé, en haut ?
La rue est bondée normalement, comme un bus aux heures de pointe. On n’y pense pas, on passe, on ne pense qu’à passer ! Il y a tant de confusions et tant de badauds affairés, que les yeux troublés par cette profusion d’images ne peuvent laisser réfléchir ! Harcelés par les mendiants et les mâles surexcités et déboulonnés, la sécurité des gens dans ce milieu est précaire. Je pense à ces femmes volées ici ou là, à ces autres violées par des groupes d’hindous, en temps de paix. A ces autres élèves et étudiantes, tuées, explosées par les forces de Bachar en Syrie, avant ou après avoir été humiliées.
En attente sur le bord du trottoir, j’ai du relever les vitres de la voiture, plus par précaution que par crainte. Se faire attaquer est devenu un risque patent. Se faire voler ou blesser par les pickpockets est fréquent. Des déréglés sociaux, dégâts sociétaux, véritables scories de l’humanité, exacerbés par les drogues et les manques, ils deviennent plus excité, inciviques, amoraux, à un poil du crime qu’ils alimentent. La culture limite, la formation en moins, l’opportunité du travail, absente, ajouté à la difficulté du sexe ou à la contraction de mariages, les poussent directement au vol, aux viols et aux meurtres. Les mâles deviennent des maniaques, des accros en manque, si dangereux qu’ils sont capables d’escroquer, furieux pire que des bêtes sauvages enragées. Des zombies drogués. Lames au poing ou sabres en main, ils n’ont aucun frein aucune forme de moralité comme garde-fous pour contenir leurs excès, leurs exactions ou leurs émois. Ils ont perdu tout sentiment de honte, de pudeur, de respect ou de peur. L’ont-ils reçu un jour ? Ce qui leur donne le courage de défier la logique et la raison, la peur, pour s’attaquer de jour et de nuit aux gens. La prison, ils connaissent. Elle leur sert de refuge et de halte, de vacances payées, voire de dortoirs sécuritaires, s’ils échappent aux barons et caciques qui les peuplent en y faisant la loi !
En attente sur le bord du trottoir, je pensais à ces avatars d’humains ! A ce sang qui coule, ôtant de fait à ‘’l’humanité’’, ce triste qualificatif qu’elle colporte injustement. A ces schismes divers, à ces clans, à ces minorités qu’on décime, à ces tribus sorties de la cuisse de Jupiter, à ces discriminations mortelles, commises par des assassins, toutes races confondues, au nom de tel ou tel Dieu ! Etats diaboliques et voyous se jettent la responsabilité et les invectives. Pour justifier la volonté de puissance, le pouvoir, la prédation, le vol ou le crime, qui permet aux démocrates pervertis, aux extrémistes éperdus ou loufoques, de pourfendre autrui dans l’optique de le gommer. Terres, vies et biens ! Un droit de vie et de mort, largement étendu sur les minorités, pour les liquider, les vider de leurs territoires ! On voit ça partout tous les jours. Au nom de la démocratie, de dieu, (lequel ?), ou de la modernité, (laquelle ?), du droit de chacun, (mon œil !). Au nom d’une religion, d’une tribu ou d’un passé compassé, faussaire et reptilien, dépassé. Pour s’accaparer un tribut ou l’Eden, en récompense, des sacrifices et des meurtres ! Au nom d’une résurgence des temps abéliens, noétiques ou abrahamiques pour appliquer la terreur et les ethnocides. Oui, où sont partis mes camarades juifs, espagnols, français et algériens ? Et ces Birmans qui se mêlent de la ‘’partie homicide’’, pour ‘’bouffer’’ les ressortissants de leur propre pays, parce qu’ils ont d’autres coutumes, une opinion différente du même dieu ! Et ces ‘’horribles ignares’’, j’allais écrire ‘’putains de cons’’, mais je vous respecte, et qui se battent, toutes tribus confondues, au nom de ce même Dieu, alors qu’il leur enjoint de s’aimer. Pas plus ‘’bêtes’’ que les ineptes clans d’Irak ou d’Iran, qui levés les uns contre les autres, s’éclatent par centaines, chaque jour, depuis qu’on a pendu Saddam qui savait les calmer, malgré leur animosités schismatiques !
En attente sur le bord du trottoir, je pensais à ces mosquées, à ces livres, à ces monuments qu’on éclate, à ces musées que l’on pille et saccage, dans ces pays que l’on dévaste et que l’on fractionne. Au nom de la sécurité et de la démocratie ! Mon œil ! A ces clans que l’on pousse au meurtre et qui s’entretuent. A ces bâtiments qui explosent et ces infrastructures coûteuses qui croulent. A ces fumées de dynamite, à ces explosions toxiques qui empoisonnent les gens, le ciel ! Ou le bon Dieu lui-même ? L’atmosphère de duplicité et de mensonges assombrit tout crédit en cette modernité, en ces sciences et techniques apparentes de la civilisation ! Voici donc des tribus et des ethnies, aux dogmes fanatisés, fiers exclusifs de leurs races, de leur pureté et de leurs puissances, des héritages ataviques et des haines cumulées dans leurs clans qui s’opposent les unes aux autres, à l’intérieur même de leur différentes religions. Les tribus tuent leur civilisation. On a dit que les civilisations savaient qu’elles étaient mortelles. Mais là, ce ne sont pas de simples morts, ce sont des meurtres, des crimes autant que des autolyses. Au nom du Père, du Créateur, de Dieu, le même, puisque dans leurs différences hypertrophiées, de costumes et de couleurs, ils n’en connaissent qu’un. Depuis que l’Olympe s’est effondré et qu’Abraham, l’ancêtre est sorti des flammes !
En attente sur le bord du trottoir, je vois encore ces arbres coupés qui donnent l’aspect de condamnés à mort. Victimes inermes d’une inquisition municipale locale. J’ai souvenir, avant leur taille sauvage, de ces faux poivriers du boulevard, pas plus heureux que les platanes ! De leurs feuilles vernissées, mais vaines, qui brillaient avant de partir, coupées de leurs minuscules grappes de ‘’raisins rouges’’. Je vois encore sous les palmes, près des sables et des vagues, ces danseuses des îles. Palmiers et saules pleureurs, couronnés de bougainvilliers multicolores, plantaient les décors d’uns scène paradisiaque…Des pas légers sur des pétales de fleurs multicolores. On sent d’ici leurs pieds parfumés aux anneaux d’or…Des sons et des lumières, qui rythment les corps de leur souplesse juvénile. Au milieu des chants et des pas du tamtam, quelle beauté et quelle élégance dans le style ! Mais ça, c’est ailleurs, vous pouvez en rêver !
Toujours en attente sur le bord du trottoir, s’il m’est venu de penser à toutes ces chimies du corps, celles des bêtes et des chiens de mes voisins, leurs fumées asphyxiantes, leurs nauséabondes. A ceux d’à-côté, de cette autre ville, des cités surpeuplées par delà l’océan. Que sont devenus nos parents partis et ces fossiles marbrés qui ont peuplé cette planète terre ? Ses sables, ses calcaires, ses poissons, leurs émanations, leurs viscères. Devenus des tables de marbre, des cendriers décorés de restes de coquillages, des squelettes dénudés, hôtes honorables et précieux des musées de l’extérieur. Aux parfums de Paris et au goût des glaces pleines de senteurs…Halte un moment sur ces souvenirs, revenons sur terre et regardons ensemble le ciel. Puis là haut, ces autres sphères qui resplendissent le soir comme des étoiles…Je reste épaté, hanté par tant de choses subliminales. Par ces miracles que je côtoie sans les comprendre, anosmique, aveuglé par la beauté sublime de la Création et la pénurie de mes moyens.
Toujours en attente…Ces instants factices, futiles, dont nous remplissons nos vies, croyant qu’on laisse quelque chose d’utile pour l’avenir…passent sans retour. Ont-ils existé seulement, pour croire que chaque être a eu sa part de vie ? Ont-ils rempli nos vies ? Chaque être a le sentiment d’avoir accompli ou raté sa vie. Peu sont satisfaits au moment de partir… Les monarques, les génies, les savants, plus que les simples gens, laissent des sciences, des marques, des inventions, des techniques, des livres, des monuments, des souvenirs. Le commun des mortels, passe, il sent parfois, malade, fragile ou pauvre, au milieu la dureté, un peu de ratés et beaucoup de vide ! L’inutilité sienne, très commune, ou celle de la vie ? Une durée raccourcie, à peine rythmée, pour certains de quelques instants de bonheur…Encore que élémentaires…Les être pour leur immense majorité naissent et passent..
Sur le bord du trottoir, états arrogants et superbes, ces tyrans et leurs acolytes, à travers les peuples soumis ou défaits, défient nos libertés et tracent s’ils ne décident de nos destinées. Ces états d’âmes et ces actions sur lesquels nous avons glissé, sur lesquels nous allons être jugés ou sanctionnés. Demain, ici ou ailleurs, dans l’Au-delà, les ressentent-ils ? Là sous nos pas, à l’intérieur de la boule de feu, la matrice incandescente de notre mère, la Terre…Ils sont en attente sur le bord ravin ou du trottoir.
Dr Idrissi My Ahmed, Kénitra, le 30 mars 2013
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DR IDRISSI MY AHMED
aamm25@gmail.comPROSODIE LIBERTAIRE :
LES IMPAIRS MYSTIQUES
Comment diantre, Thame,
Fais-tu pour conjuguer à tord,
Le verbe aimer, châtier et conjurer à mort
Pour me jeter un sort,
En te référant à Dieu ?TOUT EST A TOI
Tout est à Toi
L’incommensurable
La démesure, le miracle,
L’univers, le temps,
Ce qui est avant,
L’éternité, le par-delà…
Et moi-même !Te montreras-Tu
A mon humble soupir ?
Un jour de miracle,
En mon laps de temps ?
Privilège rare des prophètes,
Des fous et des incompris.Oublier ses songes,
Oublier ses craintes,
Voir plus loin,
Voir de plus près,
En son fort intérieur.
Les prodiges ?
Une routine divine !Ne pas s’empêcher de rêver
Et si c’est là la clé, faire l’amour,
En adepte inconditionnel des actions
De grâce et de communion !On fait ce qu’on peut,
Par les temps qui courent :
Parce qu’il faut créer,
Afin de perpétuer cette race,
Tant décriée hélas !Du berceau-éprouvette,
La Terre, folle sphère,
Du fond du cercueil,
Trou noir, à ciel ouvert,
Où vont ces débris
En mal d’âme ou d’esprit?De cet être inopportun, inconscient,
Qui devient amnésie, puis, plus rien !
En dehors de l’âme, cet espoir viatique,
Pour faire face au vide universel
Et au néant aveugle et sans cœur.Et dire qu’il est le propriétaire de ce moi,
Qu’il me commande et me guide
Et me conduit comme son vélo ou ses pas
Sans que je ne le vois…REVES DE SONGES
Inutile de rêver, vous !
Vous n’avez ni l’opportunité,
Ni le souvenir ni l’heur de le faire.
Inutile de rêver, non !
Vous n’avez pas le look,
Le style, ni la texture
L’espoir, le mérite,
Les moyens non plus
Ni même le besoin !Demandez aux riches, on en a des modèles,
Demandez aux rois, ils m’entendent !
Les malheureux, n’ont pas ce qu’ils veulent
S’ils ne savent pas rêver,
C’est qu’ils vivent pour de vrai, leurs rêves.
Et ceux des autres, ils les croient réalisés !Non, inutile de rêver, pauvres hères !
Vous, cendres et poussières de la terre,
Diables sans feu, séraphins sans ailes,
Inutiles regrets, larmes de repentirs.
Faites votre critique : inutile de rêver !CAUCHEMAR DEMONIAQUE
Vous n’avez ni la nationalité, ni la couleur,
Ni la religion de l’étroite communauté !
Vous n’en avez ni le fric ni la grandeur,
Ni l’arrogance superbe et sa morgue sournoise.Vous n’avez ni le teint ni clan ni l’or de la tribu
Vous n’avez pas souffert le déni génocidaire.
Pas de souffrances à vendre comme monnaie,
Ni de contritions sonnantes comme alibis.
Ceux des civilisés en mal de repentances
Afin de dompter l’Urs et ses cités volées.Vous êtes une hypothèse, un délit
Une hypothèque, à fonds perdus,
Un larcin sur terre, de fange et de boues,
Le linceul gras d’un sombre créature !Dents avariées, molaires crochues,
Faites pour boire le sang et tuer
Ronger les os de nobles tribus.
Diable ! Vous êtes le démon, Satan
Laisse moi me réveiller et va t’en!Regarde les fidèles qui se tuent,
Avec véhémence et suprême idiotie.
Les jours de fêtes dans leurs mosquées !
Leurs semblables et leurs frères,
Gisent, courbés, calcinés, épars, en priant !Homme, qui est le diable, là-dedans ?
Heureux d’injurier leur Dieu,
Le même, Le seul, pour ces abrutis…Hélas, j’appartiens à ce sombre festin
Esclave de naissance, idiot et incompris,
Je n’ai rien fait pour changer les destins.Excroissances d’égos insatisfaits,
Bornés dans leurs étroites suprématies,
Leurs ennemis, heureux de leurs excès,
Les voient s’annihiler avec succès.Tout est à ceux qui se tapissent à l’ombre
Tissent les liens et les ficelles de la toile
De quoi mouvoir les marionnettes
Ave, en guise de baguette du chef
D’orchestre, les tisonniers de l’enfer !Inutile de parler, de crier, de médire.
Muets, vous avez le droit de vous taire !
Peuple battu de serfs, de matons, de mercenaires
Escrocs, corrompus jusqu’aux viscères !Fieffés délateurs, brigands menteurs,
Pavés troués, gossiers arnaqueurs,
Collusions fourbes, frasques narquoises,
Divergences, négligences,
Laisser-aller, corruption et pire encore !Perfides, sordides, sournois, pervers,
Peuple veule, frigide, immobile de peur,
Peuple de receleurs et de fiers dictateurs,
Fieffés menteurs, tyrans assoiffés
De l’or et des âmes, de toute la terre :
Mon beau colon, mon chef, mon frère !LES MISERES 30 06 09
Faute de rêves, je voyage dans l’errance,
Les dépits spoliés et je raconte nos misères
Et mes ratés, espérant t’intéresser,
Mon Dieu, Toi qui embrasse tout l’univers.Je me livre sur la toile, nu, sur le papier,
Je ne sais comment te prier ni te parler,
Avec plus de convictions, d’espoir
De convictions fortes et de respect
Avant de me livrer à Toi, en Todd Ao,
En cinémascope, en couleurs, en 3D,Je raconte mes déboires et mes doutes
Mes questions pour raffermir mon crédo.
Sinon développer utilement mon être,
Ses réflexions intérieures, sa philosophie
Et stimuler mon moi et mon imaginationFaute d’excitants ou de drogues,
Pour fantasmer, éclairer l’esprit ou le doper
(Je n’ai pas à rendre les trafiquants plus riches),
J’exploite mes douleurs et mes rêves avortés.
Je souffre pour rêver, je souffre pou écrire
Et Tu le sais. Illumine-moi de Tes clartés !L’ICONE DU CHRIST 30 06 09
Faute de corps à adorer,
Un dieu-icône, une image pour me repérer,
Un dieu en train de boire, sans jamais de satiété
Une fourche aux mains, un éclair sur l’Olympe,
Prêtresses de paradis, harem de déesses,
La luxure bacchanale, aimantes et lascives…De sordides caniveaux, trash à humer,
Des riches à soudoyer, un roi à tutoyer,
Et pour plaire, j’exploite ma vie,
En raclant les jours, les douleurs et les nuits.
Et je vis pour souffrir, à la place d’autrui.
C’est lui ô Juge, que Tu dois inquiéter …J’ai laissé Jésus sur la croix, sans y croire,
Les tablettes de Moise en consigne chez Sion,
La Résurrection, le Jugement après l’Apocalypse
Pour un autre temps, sur une autre planète
Je tiens à garder entière, celle appelée, Terre .J’ai failli être Jésus , sans être dieu encore !
J’ai failli être Jésus pour apprendre à souffrir.
J’ai failli être Jésus pour apprendre à aimer.
J’ai failli être Jésus pour apprendre à aider.
J’ai failli être Jésus pour montrer à Dieu l’amour :
L’amour de Dieu pour Ses propres créaturesJ’ai failli être Jésus pour apprendre de Dieu,
J’ai failli être Jésus pour montrer à Dieu,
J’ai failli être Jésus pour apprendre à Dieu
Ce qu’est souffrir, souffrir d’amour à en mourir,
Pour éteindre les enfers et ne point sanctionner,
Chez les hommes, les libertés et l’amour !Pour aimer Dieu, faut-il encore souffrir ?
Dieu prend en pitié les destinées, le futur,
Il ne voit pas la souffrance et n’y prend pas plaisir.
Souffrance, angoisses, peurs et mort,
Le néant est à côté de la vie,
C’est le lot des êtres sur cette terre mineure.Et les portes du ciel sont plus proches encore,
Que les sept cieux, là où tu sais t’abandonner.
Des portes pour aller à Lui, offertes aux âmes,
Qui ne supportent guère nos humaines misèresJ’ai délaissé mes ailes et ma queue avant de naître,
J’ai laissé mes ailes et ma queue aux êtres supérieurs.
Je suis né homme, minéral, de sang et de chair,
Et je me complais dans mes instincts inférieurs
Avec cette conscience qui dépasse le savoir
L’avenir de certains, l’instinct et l’imaginaire !SAIS-TU LE NOMBRE DES ETOILES
Sais-tu le nombre des étoiles ?
Leurs distances et leurs noms ,
Et les choses qu’il y a dedans !LA JESUADE
Avait-il besoin de descendre sur Terre
Pour savoir ses souffrances et ses calvaires
Avait-il besoin de découvrir l’homme
Pour connaître son caractère et l’univers
Ses tares et ses misères et son magistèreAvait t-il besoin de souffrir, Lui
Dans son être lumineux ou dans sa chair,
Pour sentir, comprendre et pardonnerAvait t-il besoin d’autrui,
Pour parler de Lui aux hommes ?
Avait t-il besoin d’autrui,
D’un prophète ou d’un illuminé
Pour lancer un message, un mot ?
Celui simple, de l’adorer, de l’admirer
De le courtiser ou simplement de l’aimer.Et plus que cela, encore,
Avait t-il besoin d’autrui, Lui
Pour l’aimer, l’admirer pour ce qu’il est ?
A non pas seulement, pour ce qu’il donne !Les gens et les anges, Abraham et Jésus,
Moïse, Bouddha ou Mohammed,
A-t-il besoin de hérauts pour ces êtres
Si futiles et si faibles, si frêles et inférieurs,
Au lieu de nous éclairer directement la scène ?Certes, pour se poser cette question,
Il faut bien prendre en exemple
Ces êtres illustres et surnaturels,
Les anges de l’éther azuré, nos supérieurs,
Nobles et précieux et si proches de Dieu.Nos défauts de créatures communes,
Nées d’argile pour y évoluer, sublime pari,
Est un paradoxe entre les cieux et la terre.Les talents, le métier de Dieu lui imprime
De nous connaître, de prévoir nos besoins,
Sans l’aide d’autres créatures, les anges
Pour nous surveiller et le lui rapporter
Ou du diable maudit, pour nous dévier !Nous sommes innocents du pari de Satan,
Le démon, de ses défis et de son parjure !Non, il ne fallait pas nous sortir de l’Eden
Et nous assigner, ici bas sur terre,
Pour envoyer des messagers,
Jésus à leur tête.Humilier les saints, renier les prophètes,
Les prêtres scélérats, jaloux de leurs offices,
De leurs pouvoirs absolus sur les êtres,
Négateurs de dieu, déicides, apostats,
Ont sacrifié Jésus, comme une obole à César
Et lapidé ses apôtres en créant les guerres !Voire, nous fabriquer d’argiles
Et rendre le démon de lumière ou de feu
Plus narquois et plus fier et nous immoler
A son courroux comme tribu et comme chair !KADHEM SAHER
Amoureux de la vie et puérils,
Qu’est-ce qu’ils ont les acteurs,
Les artistes, les poètes à mourir ?Qu’est-ce qu’ils ont les chanteurs à partir ?
Prophètes, magiciens, sorciers, éclaireurs,
A nous rendre si tristes et si fragiles,
En quittant les planches, le chant et la scène.Nostalgiques des couches stériles,
Emus, aptes à sombrer dans les pleurs
A remplir des lacs verts de spleen,
De romances frêles et de vagues les mers !Arrête-toi, ô Lune ! Et cesse de fuir !
Voile-toi de nuages, faute d’amours.
Et toi Soleil tourne et cesse de luire !
Noie tes rondeurs sous la tente opaque,
Des burqas aux ténébreuses couleurs.Faute de lui offrir un paradis sur terre,
Un lit de paille, un foyer, une voiture,
Un rêve éveillé, une invention pure,
Une livre d’or, un contrat, une peinture
Respecte son Eden, sa foi et cesse de gémir !Fusse celui des femmes, ô Mère,
On ne quitte pas un amour eternel,
Du jour au lendemain, sans peine,
Pour le perdre, sans plainte et sans pâlir.Ce sont les lâches qui cultivent la haine.
Sans dépit, les braves aiment, sincères,
Et loyaux et du fond du cœur,
Saluant la volonté; la liberté de leurs pairsLE LIVRE DES SOUFFRANCES
ou
LA CLE DES SOUFFRANCES INUTILES
26 01 13Je mange les aigreurs quiconque a la nausée
Me fait remonter le cœur violemment
Je vis avec une marâtre comme belle sœur
Cendrillon n’a pas de carrosse qui l’attend
Fusse à minuit avec un attirail de ratsCiel étoiles et nuages, vous retenez
La clé de voûte de mon ignorance
Ma vue de gnome ne me permet
Ni de vous connaître ni de vous interpréter.Je suis comme cette fourmi enfiévrée
Qui s’agite et court, d’instinct, sans le savoir..
Si, elle sait où elle va, moi, je ne le sais pas !
L’abeille suit son chemin et s’y retrouve !Le chien, sa conscience qu’il sait montrer
Sa volonté, son orgueil et ses sentiments
Qu’il aboie pour se manifester.
A quelque chose près, je suis de ceux-là !Inspirations et rêves, le réel est à l’Ouest,
Prières et quête d’esprit se pointent à l’Est
Mon intellect s’inquiète, mon esprit m’inspecte !
Et quand je tente de m’expliquer l’Au-delà,
Il s’insurge à mes questions et me suspecte !Je ne domine même pas ce métier-mien,
Celui qui consiste à guérir les hommes
Et non plus le vôtre, vous là-bas !
Le bien, pire que le mal n’a pas de fin,
Pour soigner les peurs et les bas instinctsODEURS DE MUSIQUE
Corpuscules de parfums qui s’achèvent,
Chimie intime que j’ai appris à respirer,
Se décomposent, comme cette écorce
D’arbre qui brise la flèche qui cèle nos cœurs.Eve, tu fais couler en larmes ta passion,
Ne jette plus de fleurs sur ce visage de sève.
Tes joues sont rassasiées de doutes
Et je ne veux plus de cadeaux
Sous forme de regrets ou d’émotions ou de pomme
Par peur du bon Dieu, de Caïn et des hommes.
Car mon destin est serti à la naissance
Ta rencontre n’a fait que découvrir
Ce qui nous attend et que ton aura détermine.Malgré les libertés rares qui me sont allouées
J’en ai marre de ces amours ventriloques,
Qui se dégonflent comme un accordéon,
Au son des fêtes lunaires et des ramadans.Balloté par la fièvre et les délires,
Les désirs rares, les joies et les plaisirs,
L’ambition de surpasser ton incompréhension,
Celles des faiblesses qui frappent,
Comme des maladies d’amour, les bêtes !Les plus bêtes de parmi les hommes,
En ces jours d’Eros et de repentirs
Pour avoir quelque jours, osé jouir,
J’ai hâte de ton retour et de ta rédemption.!
Circée dans sa caverne,
Lionne dans son aire de béliers,
Maweoûde de Fayrouz* au pas des guitares
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De l’orgue, des tambours et des violons.
Magicienne, fantasque et capricieuse,
Fantasmes au rythme des instants,
Tu es la musique qui s’est faite
Au gré des brumes et des vents.Aqbala layle* sur les terres du Nil !
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Quel bonheur de ne plus sentir de loin,
Les odeurs de tes parfums évanescents,
Mêlés d’encens et de santal incandescent !
Mais de les boire en musique, à mon appel,
Avec Oum Kalthoum, à chaque instant.Dans cette vie, ce laps de temps,
Exilé, échoué seul sur ton île,
A qui, dis à quoi, t’ai-je été utile ?
A te connaître ? Ah, si je n’avais jamais vu
De prêtresse aussi belle que pieuse
Hors de sa burqa et dans sa tendresse !Sans mémoire de mes délires, déjà sur terre,
De quoi serais-je comptable, demain ?Comment serais-je de mes erreurs,
De mes péchés, de mes peines, de mes peurs,
De mes haines, de mes douleurs, le garant ?
Anéanti, une fois ressuscité au Paradis
Quel vague souvenir m’attend ?
ô Hourie de l’Eden qu’on m’a prédit !
ô toi qui me largues et qui m’entends de nuit,
Comme des vagues fantômes !Sans cacher que le ciel me hante,
De ses étoiles et pas seulement de tes sphères,
Voyager, aller partout, tout apprendre,
Tout savoir, tout connaître…de Toi !
Construire, procréer,
Être dieu, ou son commis sur terre,
Voilà ce que j’aurais voulu être,
Pour me rassasier… de Toi !Sur combien de vies puis-je compter ?
Dieu, c’est peu ! Me suffiront-elles ?
L’éternité est en avance sur moi.
Je voulais voyager hors du temps !
Aussi, si Tu permets, je vais revenir
Au printemps !
En hiver, il fait trop froid, loin de Toi !Pour voir l’invisible de plein pied,
L’adorer par delà les ténèbres,
Le complimenter pour Son ouvrage
Sa formidable création, Toi !LE CYCLE DES ELEMENTS
29 06 09Quand les muscles fondent et s’éclipsent
Et que les tendons jaunissent sur les os et se fendent,
Que les plis persistent sur la peau devenue fine,
Que reste t-il du corps et des bras qui t’ont serrée ?Que reste-t-il à l’homme,
Si roi, si prodigieux soit-il ?
Les os, le squelette calcaire,
Le plus proche du minéral
Qui a peuplé et coloré la Terre
Cette belle et triste tortue !Où sont partis ces emprunts
Ces vols, ces recels, ces chairs ?Où sont partis ces yeux, et ce qu’ils ont vu ?
Ces oreilles et ce qu’ils ont entendu ?
Où sont partis ce cœur et ces sentiments,
Ces humeurs effervescentes, ces esbroufes,
Ce sang versé et ses chants partagés,
Ces boniments, leur nostalgie et leurs poèmes ?Où est passée sa mémoire ? Où est son histoire ?
On vivra de son souvenir, le temps d’un deuil,
Le temps de vie d’un témoin, d’un aïeul, d’un ami.ASPARAGUS
Folioles d’asparagus, vertes et fragiles,
Comme des épines de pin, mais plus fines,
Il aura beau édifier des monuments, des murs,
S’agripper aux arbres comme un lierre,
Eternelle hauteur pour y mourir seulement !Il aura beau édifier des murs, des monuments,
Y pousser comme des arbres sur les créneaux
Des vieux murs du cimetière ou du Mellah,
Des figuiers stériles ou des muscades de noix !Consolider ses comptes,
De préférence, gros
Chez les vautours
Elever des tours,
Construire des barrages…
Ecrire des bibliothèques,
Remplir la toile d’échos
Editer maints ouvrages…
Tout passe, tout casse,
Rien ne Te remplace
Comme trésor, vraiment !ô Caïn, depuis la nuit des temps,
L’homme mange l’homme directement,
Si ce n’est en tuant et en le trompant,
J’ai honte, jaloux et cruel fratricide
Que tu soies mon ancêtre !Luxure de boyaux et de fientes,
Valse des origines, cycle des orgies,
C’est à travers la chimie des éléments,
Qu’autrui, vermine ou plante,
Reptiles, mammifère ou insecte,
Le digère et s’alimente,
Et légifère pour soi, religieusement,
Face aux hommes de son temps !Et où est l’âme dans tout cela ?
Quand on doit à travers sa propre vie,
A la déchéance des corps d’autrui,
Ça ne peut être que lui, la cause, Caïn !QUE LA FETE CONTINUE !
La fête est marque d’indifférence,
De dédain et de défiance
Face à la vieillesse, à la maladie , à la souffrance !
Faut-il que ceux qui sont sains
Deviennent ou soient volontiers tristes
Pour composer avec les amoindris ?L’opulence me nargue, me manque et me ment !
Elle est marque dispendieuse d’hospitalité.
Elle crée la liesse, là où il n’y a pas de joie,
Pour conjurer la maladie, le destin et le sort,
Rappeler qu’on est unis face à la mort,
Et dire aux morts qu’on est vivant, encore !Ceux qui souffrent sont exclus, punis, oubliés.
On les met en marge, dans leur solitude.
L’incompréhension devient une habitude !
Sorditude*, j’ai déjà inventé ce nom !Le délire, une nature, une dépendance,
Une frénésie mystique,
Une certitude, un refrain, une manie !
Alors, je n’ai pas besoin de m’excuser
Ni de vous dire bonne fête, par rectitude !Je ne participerais plus guère
A vos querelles de mots, à vos cris,
A vos joies, à vos jeux, à vos chants
Costumé, ni à la bouffe de vos bêtes,
Aux orgies culturelles avec le proscrit
Ce doit être, le clone, l’avatar de Caïn !Et pourtant, je m’en souviens encore,
J’ai aimé cela, avant, de mon vivant,
Les victuailles, les boissons, la musique,
Tous les biens, l’amour et ses parfums,
Ma culture antique !Las, ô vagues, ô Soleil, ô Lune,
Vous l’avez rongée, la Terre, épuisée, incendiée !
Le Pays, vous l’avez donné, pris et volé !
La maison, vous l’avez confisquée,
Le patrimoine, subterfuges, s’est volatilisé
La rue, est noyées sous vos immondices,
Ses trous sont de venus des précipices,
Et vous les gardiens des barreaux.La chambre est seule, opaque et vide,
Le lit, stérile, en quête de malades
Il faut l’évacuer pour placer le berceau
Et ce corps ? Il n’est plus à moi !Je l’ai quitté ! On a vendu les pièces !
Je l’ai emprunté, seulement un peu usé,
Parfois comme un profane, je l’ai utilisé…
Je ne savais pas chez qui aller
Ni qui remercier pour le remplacer !HYMNE DES ETOILES DANS LE NOIR
Sais-tu le nombre des étoiles ?
Leurs tailles, leurs distances
Leurs noms et leurs places ?Le nombre des pétales des roses,
Celui des feuilles de la forêt,
Des marguerites effeuillées
Et des amants consternés,
Qui ont oublié de te dire, je t’aime,
Ma belle, mon âme, mon Dieu ?Sais-tu le nombre des gouttes
De ce nuage qui voyage et qui passe
Comme s’il allait sur le mont
Pour skier ou l’enneiger?Sais-tu la langue de la pluie,
Quand elle parle aux feuilles ?
L’odeur de sa musique,
La danse, qu’elle exécute,
Les notes qu’elle dégage
Comme des parfums de vie ?Vois-tu les lumières qui coulent
Les cacades de pensées,
Qu’elles t’envoient et inoculent,
A ma place en ce moment ?Il n’y a que des preuves de Ta création,
Je ne vois rien d’autre de peur d’être ébloui.
Je ferme les yeux au soleil
Qui me manque cette nuit !Et j’attends avec ferveur de savoir un jour
Ce qui Te reste à faire dans le destin
Et toutes ces libertés à la chaîne,
Servies, si rares, dans Ta création !S’il est vrai que l’homme Te prie,
Pour se rapprocher de Toi,
Est-ce que Tu l’entends Seigneur
Et que Tu l’exauces des fois ?Si Tu réagis lors de la communion
Fais-le lui savoir, il le veut, dans sa prière,
Et qu’il le sache, en toute discrétion,
De par ta magnanime commisération.
Dieu fait-Il des miracles, directement
Quand l’homme ne sait pas
Ce Qu’Il est, ce qu’Il veut
Et ce que sont Ses propres instruments ?Ma prière et ce que je Lui demande
Est d’agir pour mon bien, certes !
Quand fils, amis et femmes sont las,
Et qu’il ne reste que Lui§Lui, comme lumière et espoir ultime,
Par delà l’azur lascif de tes courbes tropiques,
Sous l’universel et divin toit du firmament.Et moi, Sa créature infirme,
La preuve de Sa Création,
Comme eternel et mystique amant.Comment diantre, Thame,
Fais-tu pour conjuguer à tord,
Le verbe aimer, châtier et conjurer à mort
Pour me jeter un sort,
En te référant à Dieu ?DR IDRISSI MY AHMED
KENITRA
PREMIERE EPREUVE
EN CORRECTION ET EN PRIMEUR
A NOS LECTEURS
LE 30 JUIN 2009,
REPRIS LE 23-27 JANVIER 2013
KAYFA YAGFOU MINA EL HAYATE,
MANE LAHOU HATIHI EL OYOUBEPOSTURES ET IMPOSTURES
Voici une fille violée qu’on veut marier de force.
A son violeur évidement pour sauver la face.
La famille, la société aiment cette justice-là!L’hymen est parti, à toi macho la victime,
Saignante et rodée sur sa croix,
Son calvaire est le lit, horreur capitale!Pour en jouir toute la vie elle se rappellera
Que la religion dit amen, aux premières fatwas,
Et le droit des humains, le cocu en est là.Sauf que la fille prend les devants,
Pour sauver son honneur et maudire
Le pays, avant de s’occire tragiquementSe saigne sur les rails ou se pend
Le peuple de Hakkaoui se morfond
Le parlement absentéiste et moutonnant
Reprendra-t-il les devants ?Celle-là est une bonne, dit-on
Son père décide de la marier
Elle décide de se défenestrer
En sautant du balcon de ses employeurs
Devant une foule en spectacle qui attend.Hier, en mal de haine nazie, c’était un blond,
Un filleul de viking, suédois, finlandais ou danois
Qui a étala près d’une centaine d’innocents.Hier encore, ce fut un jeune américain, armé,
Pléonasme, qui aurait voulu tuer toute la terre,
Son école la première, après ses parents !Là des échos, après la parodie du printemps.
A Tunis, Bouazizi devint célèbre,
Illuminant la révolte par son autodafé
En chassant la dynastie des Zine !La Révolution arabe est en délire
Le peuple se fâche au Yémen et au Caire
La rue, après les funérailles et les tirs
Sur les processions a chassé les tyrans !On se souvient de l’holocauste d’Iraq
Et du pendu si cher aux Bush, Saddam…
Pour leurs mensonges sordides
Qu’ils soient à jamais mauditsOn se souvient de Bel Ladden, coulé
En mer dans un boc le ciment ?
Qui croire quand l’Amérique vous ment ?Après la promenade de Sarko et de l’Otan,
Voilà qu’on commence à oublier la Lybie,
Et son inénarrable et fantasque dictateur.
L’empereur d’Afrique, Kadhafi Mouâmar !Quand depuis un an, la Syrie sous le Lion
Bachar, se déchire alignant soixante mille âmes
Et leurs débris dans les fosses communes,
Sous les yeux de la Russie et de la ChineAlors que ce n’est pas fini, gageons,
Que demain se sera le tour de l’Iran !Chacun connait la suite du feuilleton
Seule les méthodes changent
Gardant ses mensonges au même slogan :
» L’Amérique a peur pour Israël,
Celle-ci l’exploite en lui faisant rappeler «A KHITY
Ma lubie, mon ersatz de hobbies,
S’accroche à Jésus pour m’astreindre à subir
L’épreuve sanglante de sa croix.
Imaginez que c’est la lune et que Mahomet
La salue du sabre pour la donner avec la foiAvatar sur potence à l’aune des galères
Et du sacré secret et gibet des dames.
Prend place, mon âme, et quitte ce moine
Ses habits, ses pamphlets et son programme.Le délire est plus vrai que la girouette
Le vol des dragons ou le cri des mouettes
Cette éprouvette et ses tours d’épouvante
Ses cycliques spirales et ses pirouettesE pur se muove
Ivre de jour, ensorcelée de nuit,
Gaia, dans son vertige inaccessible,
Ne cesse de geindre et de s’éclater
Sous les cruelles épreintes de ses voluptés.Luxuriante Aphrodite, Diane pécheresse,
Elle nous façonne au manège des rondes,
Tels de vieux fruits, érodés par des ans,
Afin de nous porter comme ferments, à raison,
Dissous du registre mémorial des présents.Solution partielle à problèmes constants
Tiyaqen fi Allah, me dit spontanément
Khity Saadia, ce 7 janvier 2013, d’Agadir,
Evanescente, ô laconique Alzheimer !Ma mère, a supporté le caractère,
La voix, les dérives et les coups du macho,
Illustre père, afin de veiller sur ses enfants
Malgré la guerre, les privations et les calvaires.
Ils se sont battus pour qu’on soit là.VIEILLESSE
Les dols et les faiblesses riment avec vieillesse.
Je n’ai que les regrets comme sagesse
Et les plaintes comme ultime combat.Les feuilles qui tombent, quand plient les branches,
Sous la scie des saccages municipaux
Qui les mènent au feu,
Ne verront pas les troncs taillés revivre
Et les bourgeons fleurir sur les nids
Pour devenir les étoiles du paradis.Moisis sur la grève, les platanes fantômes
Iront par billes, étouffer leurs cheminées
Et joncher la terre de leurs cendres inutiles.VIENS MA SŒUR
Viens, ma sœur on va éteindre le soleil
Viens, mon amie on va faire le noir
Viens, camarade on va s’enterrerViens, on va pleurer d’être nés
Infirmes, sans toit, ni plan de trajet…Viens, on va pleurer d’être nés femmes
Ferrailles, inférieures et aliénéesViens, pleurer d’être nés africains,
Musulmans analphabètes et marocains,
Pauvres, sur les monts, dans la neige
Ruraux, incultes, sans soutiens
Comme ici et partout, peut-être !Viens, on va pleurer de n’être pas
Allemands, suédois ou anglais…Viens, on va pleurer d’être nés
Nazis ou prorusses, sous Napoléon
Ou les nouveaux impérialistes…Viens, regretter d’être turcs et afghans,
Et pas indous, chinois ou nippons !Viens, regretter d’être nés serfs,
Soldats sous les rois très chrétiens,
Ou paysan, sous les romainsViens, on va pleurer d’être maures,
Andalous sous l’inquisition et pas catalans,
Espagnols, sous Isabelle la catholique
Ou Charles Quint, le bucoliqueViens on va regretter d’être égyptiens
Fils de Cléopâtre, de Néfertiti et d’Amon Ra
La lignée des prêtres et des pharaonsViens, on va pleurer d’être grecs
Fils de Socrate et de Platon
Adeptes de Zeus et d’Aphrodite
Otages, comme nous, du FMIViens, on va regretter d’être romains
Fils de la louve de Rémus et Romulus
Sous les lumières de CassiopéeViens, on va regretter d’être italiens
Nés du Pape et de Ruby BerlusconiViens, on va regretter les gladiateurs,
Bêtes d’arènes que les Césars pour jouer,
Offraient aux latins pour jouir, à regarder tuer.Viens, on va pleurer d’être nés, singes
Et dromadaires, accouchés par les arbres
Et des dunes du désertViens, on va pleurer d’être nés,
Anges sans ailes, diables sans queue,
Femmes sans seins, hommes sans têtes,
Cafards pour les uns, scorpions et vipères !
Pour Kirane, ses démons, ses crocodiles !Viens, on va pleurer d’être nés, indiens,
Mayas, incas, aztèques ou mexicains,
Du lama, du Chili, au cheval des amazonesNées chèvres, vaches à traire ou mulets
Viens, on va braire et meugler,
Hennir et aboyer.Viens, on va pleurer de n’être pas nés
Serpent, tigre, éléphant ou lionViens, on va rire de n’être pas nés; seigneurs
De guerre, banquiers et empereurs,
Ou les deux, concomitamment,
Comme Crésus, faits tyrans, devenus martyrs.Viens, on va pleurer de n’être pas nés anges
Ou démon, avec des cornes et des yeux ronds
La queue pointue et les dents rougesViens, on va regretter d’être nés fantômes
Goules en mal de karma et de résurrectionViens, on va regretter d’être nés sans corps,
Spectres, sans aura, vampire sans dents,
Les idées obscènes ou chargées à blancViens, on va regretter d’être nés,
Comme des papillons de nuit.
Ephémères ailes de papier,
Etendues froissées sur les murs
Entre corbeilles entre et urinoirs.Viens, on va regretter d’être nés sur cette pierre,
Ce terreau aux miasmes fécaux, sans libertés,
Humus mortel, en esclaves féconds
Pour combler les cimetières.Viens ma sœur ou mon frère,
Pourquoi tant de réticences à s’unir,
Quelle différence y a-t-il entre nous ?
Mais pourquoi s’unirOn va faire le noir sur nos idées,
Oublier ce qu’on nous a dit,
Les plaisirs et la philosophie :
Viens, mon âme on va sortir d’ci !J’AURAIS VOULU
J’aurais voulu être une encyclopédie
Un Google, un Wiki dans toutes les langues,
Riches d’infos et de connaissance,
De techniques et de sciences …Sur la terre et le ciel, le cosmos, l’univers
L’avenir, le passé, l’au-delà et en moi-même,
L’infiniment petit et le secret de la matièreMais pas seulement, je veux connaître,
Les planètes que Dieu a créées, loin d’ici,
Avant qu’elles ne s’échappent
Ou qu’elles n’aillent dans les trous noirsMais aussi, je veux connaître,
Les sentiments que l’on me cache
Les paroles inaudibles, les sens
Que j’ignore et ne je sais pas dire
Ni comment les nommer !CYNOCIDE
A cause des chiens,
De leurs crottes, de leurs cris
J’ai mal dormi, les ires de Lamie,
La révolte des souris
Le rêve que je n’ai pas suivi
Et le songe qui m’a fuiA cause des chiens,
Qui allument leurs fours et leurs meules
Incendiant les forets
Et qui nous enfumentDe nuits et de jours, comme des rats
Mêlant les fumées de leurs volcans
Aux odeurs des brumesA cause des chiens,
De leurs crottes, de leurs cris,
Les maux que j’ai trouvés,
Que je n’ai pas pu ôter
J’ai râlé, j’ai toussé, j’ai pissé, j’ai craché !Il me fallait une cible,
Mais j’en ai beaucoup trop,
Et je me suis retenu pour ne pas terminer
Laissant la malédiction frapper
Pour me venger.J’étais là avant l’aube,
Alors que les muezzins
N’étaient ni circoncis ni bien réveillés..Je suis entré entre deux chimères,
Deux utopies, des cauchemars
Où je luttais pour sommeiller.Les idées en boucle, sans rigueur ni répit,
Hérissées d’épines, me taquinent :Stress et angoisses, intrusion sans gênes,
Pour y penser, en non stop, de l’autre à l’une
Vous m’avez compris,
Elles n’ont pas arrêté !Assez mon âme,
Laisse ce corps ronfler en paix,
Sinon demain,
Il ne pourrait plus te porter !NOMBRILISME CYNIQUE
Proche de dieu, la ‘’Bonté Divine’’,
Faite docteur légiste et médecine
Voluptueux mépris, summum de la sottise
Le mesquin impeccable
Assume avec orgueil la fuite en avant.Dans sa sublime et mesquine bêtise,
L’ignare et antinomique confrère,
‘’Le Destin’’, frappe au hasard ses pairs
Commettant l’injustice et l’impair.DR IDRISSI MY AHMED, A KENITRA,
PREMIERE EDITION LE 06-10 JANVER 2013« Incantations et talismans » : maux et sentences
Envoi de DR IDRISSI MY AHMED AU 04 Novembre 2012
ESSAIS EN COURS
Incantations et talismans
Sentences cyniques, Errances et délires,
Réflexions verticales apoétiques et humeurs de chiensA L’AME DE ZAHRA,
Bulles sur le thé, chaleurs dans le verre !
A ta mémoire Zahra, à ton nom de fleur.
Tu hissais la théière, fantasia à ta manière,
Pour exprimer l’hospitalité, toute fière.La mousse, l’écume, c’est la mer océane,
Qu’affronte Najjout sur un pari de Slim, le soir.
La mer, c’est l’or du couchant qui se profile,
Sur le front des nuages, rougis d’espoirs.Par delà le vitrail où bouillonne la lumière,
Les vapeurs de menthe embaument l’air.
Les fleurettes du vase aux milles couleurs,
Irisent de rets fuchsia, l’arc-en-ciel.Cette coupe, cette bouilloire, ce soleil
Cuivres ciselés, limon du Sebou et du Nil,
Ne brilleront plus pour les mêmes vies
La mémoire se brise, l’homme s’efface.Plus de plume pour raconter aux pierres
Le dernier vol des cigognes, avant l’exil,
Plus de traces de pieds sur le sable,
Ni de silhouettes d’anges sur la mer.Plus de vents, pour cajoler les feuilles,
Ni de branches pour la valse des arbres :
Les oiseaux se sont tus, sans ailes.Perdu, l’œil aveugle dans le noir,
Immense et froid, le soleil est pâle.
Telle une ombre fanée, la terre,
Molécule de Dieu dans l’univers,
Hante les charniers pour veiller les corps.Tables et verres, jetés aux cimetières,
La fange se confond avec l’emballage.
Vidé le corps, jette sa chemise à terre,
Faute de persister en l’Eden, errent
Egarées les âmes se casent en enfer.Comme cette chair de veau sur broche enfilée,
Cette salade de tomate au gros sel, vinaigrée,
D’où viennent-elles ? Où vont-elles ? Sur terre ?
Nous sommes faits d’un tas de débris mâchés !Nul ne persiste, tout s’en va, sans retour.
Banalités nullement poétiques, mais encore !
Je vois entre les grains de lentilles, la sauce,
La fécule, la cellulose, les vitamines et le fer :
Le contenu des viscères ne fait pas honneurGermes de vie, vous m’avez compris,
C’est ce vous-même, qui volé aux autres vies
Tel un recel carnassier, fait très peur.Rien de ce qu’on prend ne nous appartient,
Tout est sacrifié sur l’autel des dents :
Mais que faire ? Le restituer un jour !Chair blanche, chair rouge, verte ou pâle,
Rondeurs de soies, ondes de velours,
Nues comme toi, nues comme ta chair,
Desseins secrets de notre imaginaire.La langue, lape et lèche la vie,
La croque en cajolant tes sphères.
Taies de couleurs sur l’autel des mots,
Peintures en touches de gloire,
Leurs vagues ondulant sur tes contours,
Se sont assoupies en humant ton odeur.Fantasmes interdits, effluves de luxures
Que reste-t-il, ô pêchés, des parfums exquis ?
Le flou du rêve ou la volupté des chimères ?Les joies réelles et tout le bonheur,
Aussi longs soient-ils, furtifs et fugaces,
Ou secrets et imparfaits, se perdent.
Avec leurs auteurs dans le temps et les airs,
Avec les verbes têtus qui les ont accomplis.Civilisations perfides, leurres invalides,
Refrains aphones et utopies artificielles,
O sinistres mères, je vous ai quitté !Tempêtes délires, mirages et hantises,
Illusions de culture, duperies de faussaire,
Insultes tragiques et chimères,
O sinistres mères, je vous ai quitté !Instincts factices et visions tutélaires,
Conduites reflexes, besoins trahis
Cyniquement induits chez le débiteur,
O sinistres mères, je vous ai quitté !ERRANCES BIO POUR GEA
Idées, goûts, saveurs de rêves et souvenirs,
Poussent l’impénitent, l’incrédule, l’égaré,
A chanter, à bénir la gloire, à louer le dieu
Des parrains, des chefs et des tuteurs
Qui nous ont conquis et frelatésSauces de télé, cuisines de table,
Empestées de meurtres acceptés,
Vont pénétrer en moi et construire mon corps
Et meubler égo de recettes et slogans !
Je suis l’effet de ce que j’ai mangé et bu.Destins, héritages ou fruits du hasard,
Conduites dopées ou libertés précaires,
Ce n’est pas glorieux, ô mon âme !
Car en moi, je sens l’odeur infecte
Du sang et des crimes que j’ai commis.Entre les gènes, nos fabriques charnelles,
Et l’univers, si vaste et grouillant, que de vies !
L’un dans l’autre, parents, proies et victuailles,
S’engendrent, se copient, s’échangent,
Se fondent en se mangeant.L’ADN palpite, le cerveau bouillonne,
Ces pièces étrangères me deviennent intimes,
Elles sont mon corps, mon esprit, moi-même !
Mon ego, ce mon moi jaloux de son être,
Cet objet du destin est le pilote du robot
Et non pas le maître !Et puis être moi, pour aller hors des yeux,
Afin d’aller là, où je ne saurais encore être
Que d’espoirs dans l’âme pour une autre vie,
L’univers sans limites et la perception du Maître.Astreint à la physique et au nucléaire,
Dieu n’a-t-il créé que ces lois et cet univers ?
Qui ne cesse de se répandre et s’étaler !N’a pas du faire que cette chimie,
Ces hormones mâles et ces moles femelles,
Ces êtres de lumières et de feu seulement,
Pour cesser de créer
Et s’arrêter juste, là !Minéraux et protides, Gaia est en nous !
En ses êtres et ses hôtes qui s’interpénètrent,
En ses chairs et câlins, que nous prodiguent
Hommes, femmes et bêtes !La Terre et les dents, la ronde des sérails,
Cuisines, manèges, vertiges et caravansérails
Tournent et montent pour devenir des âmes.Des enfants, des vieux, des filles et des femmes,
Des lions, des serpents, des loups, des hyènes,
Des insectes, des vers et des papillons de flammes,
Cyclones bruissant et dansant dans le cosmos.Qui a lâché ses plumes pour cesser de voler ?
Qui coule le sang en orgies et en crimes,
Qui pulvérisé, qui bouilli qui écrasé ou cuit ?Qui les cortèges funèbres canarde,
Qui les cimetières canonne !
Tire enfants, malades et lieux de prières.Qui sur nos routes assassines, nos berceaux,
Nos écoles, nos palais, nos matrices,
Nous nuit, nous tue ou nous aliène…LA PARTIE DE L’AILE D’ORIENT
Qui en guerre en Syrie, guerres en séries
Qu’impose l’empire des tyrans pour régner !
Qui les tsunamis ou sous les feux d’Hitler,
Qui l’holocauste et les fosses communes,
Juste hier, sans rappeler le passé !Qui pour ôter les libertés et voler le pétrole,
Fomente des guerres civiles et de religions…
Qui pilonne les camps, les bombarde et les torpille,
Tuant par milliers civils et élèves ?Qui menace d’anéantir l’humanité entière,
Et les voisins, agitant les bombes de la haine,
Et leurs deux cents têtes nucléaires,
Livrées par l’empire ou dit-on volées ?Qui au Rif, du temps d’Abdelkrim,
Les gaz lâchés par cinq cent trente avions,
Par trois puissances, face à la milice locale,
Du clan qui fit honneur aux nations !Marées humaines séchées sur les monts,
Ou flottant dans les eaux des barrages …
L’humanité s’embrase dans le sang
Dans la démence qui devient religion.Et l’ambassadeur, victime de la bêtise infâme,
Qui réplique à l’insulte du prophète de l’islam,
Mahomet et ses caricatures immondes !Erreur fanatique face au terrorisme suprême
De pseudo acteurs et auteurs de crimes,
Des répliques fâcheuses aux stars libertaires,
A leurs stupides desseins et propos véreux
Que la haine raciale change en mercenaires !Qui le Coran souillé, le film idiot et les caricatures
Manipulent, blasphèment et discriminent à la fois ?
Ressuscitant des religions, les guerres funestes,
Ils les exportent là où elles n’ont jamais été.Dans la morgue, la-leur, ils s’arrogent le droit
Haineux d’insulter et l’arrogance de blesser.
La finesse de se moquer des crédos alternes,
La liberté d’insulter et les cultes et les races,
Sont un sport culturel, pour eux, une passion.Un style de liberté, l’esprit d’une nation.
Ils ont le droit laïc, l’outrage véhément,
De honnir, d’agonir, de flétrir et de médire
Et de dénigrer en maugréant et de maudire !
N’est-ce pas un privilège, un devoir, un dû
Inscrit dans leur identitaire constitution ?La force de création des impérialistes
Suscitent les révoltes dans les pays différents
Et leur juste colère face aux crimes abjects.L’humiliation, la vindicte atavique et l’outrage
Armes lourdes, de destructions massives,
Jetées sciemment à la face des SarrasinsQui simples quidams que l’histoire taira,
Leur vie entière pas plus lourde qu’une feuille
D’automne sur un tronc calciné…Qui sans mémoire, dans un corps qui s’oublie,
Tremblant, déchiré de douleurs, solitaire…
Qui oublieux, incompris de ceux qu’il aime,
Parkinson, Alzheimer, inutiles trépassés…Tous sur la liste de ceux qui vont être jugés,
Sans raison et sans que la vie ait un sens clair,
Naîtront pour partir, tel un fétu de paille,
Que soulève le souffle coléreux du vent.Tous vivront, sans importance et sans avoir vécu
Et se réincarneront encore pour mieux durer !
Pour profiter de l’enfer ou s’éterniser au paradis.Et pour quels plaisirs encore, en dehors de paître ?
De tuer, de voler, de mourir ou d’être dévoré ?J’ai écris ces mots sans connaissance des crimes
Qui allaient être commis en temps de paix.
La pharmacienne du Doum et son coup de fusil,
La tête du jaloux séparé du corps sur les rails,
Ces trois cent cinquante tués en la Syrie d’Assad,
Rien que pour la récolte d’aujourd’hui,
Ils seront quarante mille dans un instant.LA FRAGILE FUTILITÉ
Décrire l’imperceptible,
Voir l’indicible et le prononcer ?
Faire quelques exercices vaseux
De mystique philosophie ?Voir sans les yeux,
Ce qu’on n’a pas, sur terre, bien compris ?
Savoir l’immatériel
Et ce qui n’a pas encore été crée ?Saisir à travers les feux
Des flammes, les atomes,
Sentir l’infiniment petit
Et l’épaisseur des âmes ?S’exalter à courir l’espace,
Les astres et l’univers de nuit,
Atteindre, sans se quitter
Les dimensions ultimes,
Percevoir plus que les organes
Des sens ne peuvent le faire…
Naître sans demander de vivre,
Et en apprécier sans lassitude le sort,
Parce qu’on a fini, pour de vrai
Et réellement, par exister !Jouer le jeu et s’y plaire,
Vouloir en jouir pour plus de durée,
Refuser de finir, comme ont fini les autres.Partir sans raison,
Sans décider de le faire.
Naître sans savoir ce que c’est que vivre,
Ni le but d’être venus ici ?Quand je pense à ces milliards d’êtres immolés
Qui ont parcouru le sol avant d’y sombrer, enterrés…
A ces rois, assujettis comme de pauvres hères,
Prisonniers qu’ils sont des terres et des chairs,
Assujettis au néant, malgré leur arrogante fierté
Qui subissent le courroux d’un hasardeux destin !Quand avoir pour l’un, c’est tout prendre aux autres,
Sans projet ni plan, sans programme ni prospectus,
Mourir, quoi qu’on fasse pour prolonger la durée,
Sans savoir pourquoi, c’est un devoir de mourir !J’ai vu des guenons, futées, ressembler aux dames,
Et des porcs, des ours, plus durs que des hommes
Des lions en leurs genres, éviscérés sous les crocs,
Laissant leurs aires et leurs lionceaux en pleurs.Tels des hyènes humiliés, tirer leur révérence
Et partir, la queue entre les pattes, la gueule à terre.
D’autres plus sublimes, ont laissé des cendres,
Une image, un livre, une invention, un nom !J’avais des idoles dont j’étais fan, elles furent !
Comme le roi et ses pair, ses généraux, son père,
Et leurs seigneuries, tous anéantis.Et la reine, ses valets courbés et ses saints flétris.
Seules les stèles dominent,
Les rumeurs comme les fortunes,
Sont éphémères aussi !Qui persécutés par le temps, qui vannés par des ans
Ou la maladie. Qui la guerre des clans, avidité oblige !
Qui les félons, les conflits entre frères,
Et les complots pour renverser les souverains !Que reste-t-il des ruines, ô suprêmes voluptés ?
Et vous silhouettes superbes, qui défiiez l’azur,
Et ses traits du destin, par vos traits atterré ?
Les voiles jetées, les libertés conquises, que reste-il
De toi beauté des belles âmes à l’éthique avérée ?30 09 12
AU MAITRE DE LA SCIERIEMorale et libertés, santé, jeunesse, beauté,
Droit au confort, au travail des fois, à la richesse,
Au luxe, à l’amour toujours et la luxure aussi !Que reste-t-il des joies, ô sombres voluptés ?
Des vers, des rimes, des sentences, un nom ?C’est un lion de profil, un homme de face,
Qui sur la même figure se joue de mes yeux,
Et d’insultes et de mots me menace et me glace.Là, ces petits carreaux de la mosaïque des toilettes,
C’est un lion de profil, un homme de face !!J’hallucine ou j’imagine, j’interprète voilà tout.
Ce sont des ondes de joies, que le destin écrit
Quand l’image délivre des sens multiples,
Le cerveau sous pression en rehausse la vision.Le rythme des idées et leurs concepts exultent
C’est la passion sincère, le passé hirsute,
L’euphorie, les orgies, l’érection immense,
D’un bâtard de lion qui casse ses jouets :
Ses sujets, électeurs et citoyens asexués!Il souille les océans et la carte des tropiques
La géo, la graphie, de ces grotesques grues.
Il met les Goliath sous la plante du David
Du moins leurs souches et leurs marmots
C’est du lion que je parle,
Mais c’est l’aigle qui sort.Tous sous l’aile impériale ou entre les serres !
Il interfère et guerroie, chamboule la terre.
Les potentats, les despotes, les tyrans, les dictatures,
Tous, sous la verge de l’OTAN et du lobby de Sion.
Les rois sont devenus des satrapes et des martyrs !Déchiré, le Peuple, sa vulve et ses vies et ses clans.
Déchirée la Nation, ses us et ses rires antérieurs !
Aux chimères, ses crédos, son identité et ses langues!
Faute de traditions vivaces, un projet impérial, un plan
Comme force intérieure et souveraine peur !
Ses desseins vaseux aux sombres voluptés
Souvenirs cramoisis, mais jamais égalés, Le Lion
Fait face aux ennemis féroces et leurs grands périls
Assad, le souverain de la république s’impose !Il est l’inébranlable garant,
L’emblème, le propriétaire.
Le Lion est repoussé par les ogres
Jusqu’aux ultimes ressorts
Face aux démons des airs
Et leurs forces obscures.Chaque pays a le sien de Bush, Bonaparte ou Hitler.
Le Lion ne sait que saigner les siens pour mieux rugir.
Saisir, éliminer, effacer à jamais, anéantir pour régir,
Régner, commander en maître de l’épouvante,
Maître des créatures de la terre, de l’Apocalypse
Etre, le cavalier seul afin de semer la terreur !Prendre le plaisir de juger à la place de Dieu.
Des causes perdues, élever le peuple en martyr,
Les pays en temple des fosses et musée des horreurs,
C’est la volonté de l’Empire, d’aliéner les rois.Face à la détresse, au lieu de se rendre, Assad
Ne peut que détruire et boire le sang des siens.
Charnel plaisir de l’Ouroboros en crise de sagesse,
Rester digne en avalant sa queue, pour s’occire !Non pas pour le plaisir ingrat et solitaire,
Ni celui bienséant, de fuir en lâche et de partir!
Qui en fosse qui en trou, qui en pèlerinage à vomir !Mais, c’est pour empêcher que Satan ne le pende !
Ou que le Diable d’Obama, ne le jette en mer
Dans un coffre, de béton armé, en un lieu secret
Dont il ne peut ressusciter de sa sordide mort.Ou qu’on le juge coupable et qu’on le fasse périr,
Veuf, amputé de son organe des plaisirs, la queue !
La queue des lions qui sert à fouetter ses serfs,
Comme ses séides qui l’empêchent de se rendre
Et qui le tueraient s’il venait de céder au plus fort.Renaître sans queue, c’est ressusciter sans vie,
Pour un trône vide, sans pieds ni guerriers.
Pour qui hante les palais et les voûtes célestes.
C’est un pays nu, désert, une contrée sauvage
Je parle du plaisir des dieux, par delà les nuages,
Tout le reste n’est que fumées stériles et bravades.
Ce sont les danses des femmes lionnes du Niger
Je vois leurs seins, couleur de sienne, se soulever
Encore, au rythme haletant des colliers du cou
Et des sons obsédants des tambours,
Qui ont trembler mes pieds à ce jour.Je vois encore les neiges sur le Kilimandjaro,
Les montagnes rocheuses, ses nuages rares,
Qui se mêlent aux messages de fumées,
Que lancent en SOS, les Apaches et les Sioux,
Les indiens que l’on supplante sur leurs terres.Images familières des hommes policés,
Et des races aux civilisations supérieures,
L’homme blanc a besoin de grands espaces
Pour installer ses églises, ses écuries et ses bars
Pour civiliser les colonies et leurs protégés !NOSTALGIES
Nous voyons les films avec nostalgie en retenant les images,
Les mots, les passages marquants, les expressions du corps.
Nous veillons tard jusqu’à la fin du suspense,
De la curiosité ou des peurs, de crainte de perdre le fil,
De rater une séquence, un minois, une danse,
Un baiser, une musique.Je vois encore les seins, couleur de sienne,
Au rythme des colliers du cou, se soulever
Et des sons des tambours ensorcelants
Lever les jambes félines, ondoyantesCe sont les danses des femmes lions du Nigéria.
Je vois encore les neiges sur le Kilimandjaro,
Les montagnes rocheuses, leurs rares nuages
Se mêler aux messages de fumées,
Que lancent en SOS inquiets, les indiens
Qu’on élimine pour voler sur leurs terres.Image familière des civilisateurs et des protégés.
L’homme blanc a besoin de grands espaces,
Pour installer ses églises, ses mines, ses fermages,
Ses bars, ses bordels et ses colonies civiliséesEt là, pour enterrer les victimes des avalanches,
Des glaciers et des cataclysmes.J’ai vécu sous César,
Quand ses phalanges occupaient la Gaule.
J’ai vécu sous Napoléon et Joséphine
Avant les Basri, les Filali, les princes et leurs exils.
J’ai vu Moïse, la Bible à la main, défier Pharaon
De son bâton-Serpent et insulter Hitler.
J’ai vu Tarzan nager à l’époque de Weissmuller.
J’ai vu Hercule nettoyant les écuries d’Augias,
Oublieux de nos villes et vilains terreaux.Je suis toujours sous le coup de foudre de Liz,
De Greta Garbo et d’Ava Gardner.
Je vois avec les yeux de Robert Ryan
Et je regarde se déhancher la croupe
Du cheval de Burt Lancaster.La Princesse quand à elle a soldé son haras.
Elle est partie comme les saints et les rois,
L’Eden où s’en vont de Dieu, les amants.L’ombre du cheval s’éloigne, le justicier
Poor lonesome cowboy est au firmament.
La laisse au cou, la crinière sur les yeux,
Il masque le visage tourné du héros en émois
Et de la dulcinée, en pleurs reste éperdue.Si Barak lançait ses avions et ses chars,
Il aura gain de cause pour sa réélection,
Contre Romney le richissime Mormon.
Si le satanique Nathan, yahoo d’Israël
Ne provoque l’Iran en profitant des faiblesses
Du flanc d’lrak-Syrie et de l’Egypte-Liban.Pour l’instant il a fini de nettoyer Jérusalem
Du quartier historique des Marocains !
Qui malgré leur place pudique à la tête
Du comité Al Qods, restent très pacifique.Et à la tribune de l’ONU, sans concessions
Il est en train de dégoupiller une bombe,
Celle qu’il symbolise le nucléaire iranien.Une alarme qu’il agite, la peur et la terreur,
Pour justifier sa volonté incongrue
De détruire l’Iran dans l’œuf
Par les armes de l’Otan et le bras américain !Curieux comme cette bombe ressemble
A celle qu’avait mise au Danemark
L’odieux journal Jyllands-Posten
Sur la caricature du prophète mahométanPOESIE ?
La poésie est une humeur, une disposition de l’âme,
A parler à chanter, à répéter pour s’en souvenir.
Une sorte de parodie de l’existence et du monde,
Qui prend des aspects de talisman et à expier.
Une incantation, un exorcisme, pour conjurer
A force de rythme et de mots, les sortilèges.
Que sont l’existence et les ressentiments
Des hommes, du temps et des choses.
N’est-ce pas que le destin et le hasard
Ce sont des phénomènes paranormaux
Qui s’en prennent à l’humain pour l’aliéner
Et le conduire à réagir en le forçant.EVOLUTION
Qui se souvient des chairs et des ossements ?
Qui se souvient des reptiles, Pharaon ?
Ou ce chef fossile héritier des poissons ?Qui se souvient des ses ancêtres reptiles,
Quand il a perdu la queue ses ailes,
Ou son prestigieux sceptre d’Amon !Qui se souvient de ses aïeux, seigneur ?
Et comment ils sont devenus riches
Et puissants, avant de finir en ossements ?Que reste-t-il des hommes devenus rois,
Et des humains faits dieux et prophètes ?
Qui se souvient des restes et leurs instants ?Qui se souvient d’Adam et de sa côte, Eve ?
Qui se souvient du visage d’Abel et de la tête
De Caïn, fut t-il comme un blanc païen ?Notre jaloux ancêtre et premier assassin,
Barbu comme un bouc peut l’être
Fut un primate arboricole ou un simien.Sans remonter jusqu’à la création du Soleil,
Qui se souvient du navire, le zoo de Noah ?
Qui se souvient d’Abram et de Joseph
Du bâton de Moïse, des paroles d’Aaron ?
De la naissance de Jésus avant de disparaîtreSOUS NOS NUÉES
J’ai vu sous la pluie battante un homme
Fouiller dans les poubelles, ce matin.La dernière cigogne garde encore le foyer
Quand toutes sont déjà parties en exil,
Pour migrer ailleurs et transhumer,
Espérant ne point trouver d’opprobre
A la couleur de leur bec et de leur tenue.J’ai vu le reflet d’un arc sur l’asphalte irisée,
Me rappeler les couleurs du paradis,
L’Eden, mais en moi-même j’ai fouillé,
Je n’ai rien vu, je n’ai rien trouvé.La visite du roi a supprimé les dos-d’ânes,
Repeint les bords de trottoirs en rouge et blanc,
Coupé les branches d’arbres, nettoyé les aires,
A quand les ânes, eux-mêmes, de cet endroit ?De loin en loin, les cloches sonnent
Appelant les fidèles à la communion.
L’Europe de l’Euro et du Christ est une
L’Eglise, malgré les guerres mondiales,
Sort des conflits et du clash des religionsLes bruits des motos et leurs fulminants échos,
Défient le repos des gens, qu’ils agressent.
Par la pollution sonore et le stress, les motards
Déroutent les appels symphoniques des muezzins.
A la place des prières pieuses ce sont des maux
Que les vieux leur jettent et des malédictions.Le temps passe à grande vitesse, sans retour;
La terre se hâte pour compter les jours
Les siens d’abord et les nôtres qui en sont faits.Alep , j’ai rêvé de toi, d’Athènes et du Caire.
J’ai rêve de toi, des Indes et de la Chine.
Je voyais l’Irak, la Syrie, Ispahan, le Gange,
Byzance, Babylone, l’Euphrate et le Nil,
Les îles aux palmiers, les coraux du Pacific,
Les arbres d’Amazonie, les fauves d’Afrique.Démocratie, liberté, différences, tolérances,
Arts, connaissance, civilisations et puissance,
L’histoire, l’antiquité, en un mot l’Andalousie.
Mais, ce ne fut que rhétorique et philosophie.
Que de choses apprises et vivement l’oubli !Paix, sécurité, éthique, cultes et solidarité,
Rêves d’ados déracinés des lycées de jadis !
Mensonges réels ou vérités incongrues ?
Pourquoi ont-ils fuit, tous mes amis ?
Que de mots, tués dans tes cendres, Alep !
Et que de morts viennent en échos préciser,
Que nous avons enterré deux guerres,
L’Holocauste, le Vietnam et l’apartheid..Que de mots, tués dans tes cendres, Alep !
Nous attendions justice à Jérusalem,
Une nouvelle capitale, celle d’un monde apaisé.
Mensonges réels et vérités délabrées ?Damas, néo Goliath du moribond David,
Batard rejeton des tzars d’Amérique,
Olympe de Zeus, l’empereur de ce monde,
Colonie terrestre que régit César par Crésus frelaté !Damas, néo Goliath du moribond David,
Croule comme Tripoli, Bagdad et Téhéran.
Sous l’emprise barbare des guerres iniques,
L’Irak, la Syrie puis l’Iran et ce sera fini !Ils ne veulent plus de crépus barbares,
Aux sources opulentes du pétrole,
Ni d’adorateurs du prophète Taha,
Aux portes crépusculaires du Levant.Errances corrosives
Etes-vous sourds ou camés ?
Ivres-morts, morts de sommeil
Ou trépassés,
Perclus de honte et tellement vannés ?Si la conscience est en exil
L’image de soi est défunte,
Noyées dans la honte
et engluée de lâcheté
L’ego au méprisant le moi
Sans nulle angoisse pour le racheter
Nulle douleur, alors nulle peur
Ne peut vous maintenir réveillés
Alors, dormez !La conspiration
Oui, il y a cette feinte générale,
Morale qui nous relie et nous unit
Sans nul prêtre ni pâtre
Pour nous guider et racheterPermission
Qui vous donne à croire
Que vous êtes digne et adapté
Et que tout peut être vendu et acheté
Vous et moi, en premiers ?Comment dormir avec vos frères,
Qui en échos, ne cessent d’aboyer ?
Je plaisante sur nos sorts, sur nos pères,
Sur nos maires, sur nos vivants sur nos morts
Qui nous vendent là où vous priiez
Sans vous avertir
Alors que vous les décriez !Comment j’arrive à penser, dites ?
Oui je pense que, je radote, il est vrai !
Comment j’arrive à penser que je suis ‘’moi’’
Conscience superflue ou moi ?
A régler ma digestion, mon cœur mes viscères
mon moteur, ma circulation,
A réparer ce robot, cette machine héritéeQui me pilote et me maintient en vie ?
Et que par instinct je tiens à le rester !
Comme ces palestiniens, mine de rien
Ces gens d’Irak, d’Iran et ces Syriens !Vas-y Hitler, tue tes juifs en série !
Vas-y Bachar tue tes frères en Syrie.
Comme les Chinois, ils sont nombreux,
Comme les Russes, ils n’ont pas de dieuIls y ont cru, un peu, des fois, peut-être ?
Mais, ils n’ont pas de dieu, nos maîtres.
C’est tout comme s’ils l’avaient fait
C’est à cause d’eux, qu’on en est là !Alors, trêve de morale et d’humanité
Termine ton tâche Satan et va-t-en !Vas-y Lion, en démon de la mort,
Fais des martyres pour leur printemps
Torpille, ébouillante, brûle et tire,La terre veut une trêve pour ta fête,
Sous tes pas elle devient un volcan
Où tes sbires calcinent les vivants !N’ont-ils pas construit les pyramides,
Les saints et les prophètes Hébreux,
Des Nobels, sont des juifs pour la plupart
Penseurs Mathématiciens et économistes
Banquiers artistes, lobbies et affairistes
Ya nafsi féqué bi âybak qbal ma darkéke el mout !APRES LES CHIENS, LA NUIT,
Après les chiens, la nuit,
Vient le tour de ceux du jour…
Du calme mon âme, va avec le vent
Laisse couler le temps sans t’opposer
Aux mouvements et hasards du moment.Sans tenir tête aux bravades cyniques
Et sans défier la bêtise des plus impudents,
Tu ne peux corriger ce qui est tordu,
Alors ne réponds point, par pudeur, aux cris.
Car toi même tu n’es ni correct ni parfait
Et tu ne pourrais les convaincre
Même si tu l’étais.Les choses et la vie ont un sens
Que je n’aperçois pas…
Je cherche un message, une explication
Un sens dans les plis du vent,
Sur les ailes colorées du papillon,
La cime des arbres qui se balancent,
Le brillant des roues
Ou l’éclat fugitif des rayons..Cette voiture de luxe,
Est devenue une brouette,
Cet athlète est mort,
Et ce chanteur aussi.
Elle était plus que belle,
Une statue divine, une fée.
La voir, c’est avec pudeur
Et le visage tourné, agenouillé,
De peur de se faire pâlir,
Comme une statue de sel,
De fondre ou de s’embraser.
On n’a plus entendu parler d’elle,
Elle s’est oubliée. ….La maladie…Le pays a sombré avec les siens,
La cité est devenu désert,
Les rochers, de la terre…
Gigantesque sablier…
Où donc leurs âmes sont-elles parties ?Les paroles et les mots,
Leurs intentions, leurs symboles,
Leurs sens et leurs paraboles,
Jeux rébus des méninges,
Instantanées jetés sur l’avenir
Puzzle de mémoire,
Repères furtifs ou jalons,Tels ces regards furtifs et miaulant
Des chatons, à la sortie du maître,
Ou ces restes éparses de fleurs éparpillées
De bougainvilliers, roses et blancs,
Qui raclent l’asphalte comme des poussières
Poussés par les saccades des vents,
Me laissent perplexe sur nos pouvoirs,
Hermétiques et de divination,
Dont j’ignore l’usage et les fonctions,DR IDRISSI MY AHMED,
KÉNITRA, AU 04 11 121
ÉPREUVE LIVRÉE EN PRIMEUR
ENCORE SOUS CORRECTIONREMUGLES ET PYROSIS,
Prurits nocturnes et contes pervers.
Chaque peuple, de la Perse à la Chine, des Indes à l’Afrique, a ses légendes, ses parfums éthérées et ses odeurs âcres. Les vieilles civilisations couvrent de mystères et de cultes magiques l’imaginaire des hommes. Resourcements intarissables, creusets de l’homme, on leur doit nos inventions et nos successives renaissances. Nos rêves souvent, alors qu’en ce moment, hélas, ils vivent de vrais cauchemars. Outre la peur, l’humiliation, l’offense et les guerres imposés, ils subissent de la part des leurs démons, le lavage ethnique sous la vindicte millénaire.
On raconte que Jean De La Fontaine a copié ses fables des contes d’Esope et de chez,-nous, les musulmans, qui les avions véhiculées en fait des Indes lors de nos pérégrinations commerciales…Réservoirs humains d’antiques sagesses, on retrouve les contes magnifiés dans notre culture, puisque selon les dires du prophète, pour les sciences, il ne faut pas hésiter d’aller jusqu’aux Indes pour la quête du savoir. Et on y va de ce pas.Bachar El Assad, signifie , le lion humain…?
Je vais demander à un singe de m’expliquer ce bazar.Si j’ai soldé les os et les crânes humains et mon ostéologie avec, je garde encore le crâne de Tchita, ma guenon d’Itzer ! Ainsi que quelques vers du soliloque de Hamlet de Shakespeare. To be or not to be, that is the question ! Adolescent, j’ai rêvé de chasses aux Indes et de safaris en Afrique…Sauf que ce sont les rois hispaniques et les princes anglais qui en profitent. Le peuple garde ses rêves, pour d’autres vies et les rois les réalisent de leur vivant et se les appliquent. To be or not to be, alors qui suis-je ? Que représentent pour moi, le monde et la vie ? Si subtiles dans leurs belles et prosaïques ou mortelles complexités ! Ici, donc dans ma région et mon identité, quand mon métier est de soigner alors que je vois des tyrans tuer sans trêve et sans vergogne les leurs. Sous la férule de qui on sait, parmi les démocrates et richissimes des humains civilisés. Quoi comprendre et où est la vérité ?
A mon âge, je ne sais rien. Les gourous, là bas, les sikhs et les faquirs, sont des pilotes à leur manière, des guides. Faute d’avions ou d’ailes, ils façonnent nos tempéraments, nos caractères, nos conduites, nous dirigent des fois, et tirent nos âmes vers d’autres zones, là où nos sens habituels n’ont pas de prise.Un revenant ou un avatar ?
Spectral souvenir de sa défunte amie…J’avais perdu de vue ce maître des ailes, doté par la nature et sa fonction de long courrier et dont le zèle s’exonérait de loin. Un sage, qui resté jeune et constamment à la conquête de la vie est toujours en quête de perfectibles moitiés. Elles sont nombreuses, ils les tirent à tir d’ailes, ces âmes effarouchées des fidèles, qui oublieuses du corps, n’ont de besoins que de servir autrui en le servant avec amour et fidélité. Esthétisme mystique, les couches des gourous sont comme des salles de classes. Des aérodromes du ciel, où l’on apprend par l’extase et le don de soi, à sortir du corps pour accéder aux sens les plus fins, vers la paix et l’oubli, dans les contrées imaginaires. Actes de dévotion et de piété, occultes et intimes, qui ne sont pas si rares, mais qui sont à l’origine même de la vie et de grands émois.
Parlant des gourous, on les imagine souvent ces maîtres, à moitié nus, halés imberbes ou très barbus. On les voit, qui contorsionnés, qui marchant sur les cendres ou nageant parmi les cadavres et les fleurs dans le Gange. Clichés multicolores, ou scories nauséeuses, la vérité est là. Elle est multiple, gluante et glauque, ensorcelante et majestueuses. Simplicité et dignité, tout est en question, en Orient ! Orient magique, splendide et magnifique.
Tente-huitard invétéré, preux conquérant de la chair gratuite, mieux habillé que ses congénères, le culte anglais, sa vision à l’américaine, avait fait de ce pilote des dieux, un marabout. Un homme qu’on loue pour ses services. Lui qui était le messager, le coursier des divinités vivantes ! Ses orgies aériennes à leurs services, ses litanies éthérées, l’ont rendu à la fois sage. puissant et fier. Ça se sentait en lui. Mais astreint au devoir de réserve, il ne s’en ventait pas. Ses expériences multiples dans les hôtels internationaux, les congrès et les gites étoilés, l’ont conservé toujours aussi jeune. On dirait qu’il jouxtait Jouvence en buvant souvent de son sein.Le crépuscule des sages
Cette éthique, cette thérapie, peu de gens la partagent en fait. Ces gourous ont une sorte d’aura, la baraka. La mémoire persiste sur les sables de Skhirate et les terres de Témara d’un homme de cette trempe. Ce guérisseur miraculeux, Cheikh Mehdi Toubi n’était pas un Toubib. Vrai charlatan ou pseudo fakir, que Dieu me pardonne si je me trompe, ou qu’Il me donne ses dons s’ils étaient vrais.
Entre parenthèses.
Il drainait des milliers de malades. Et des plus graves encore. Qui par dépit ou par défi, qui par espoir ou crédulité, ou simplement par la quasi gratuité et le déficit du système de Santé? Une cour des miracles, alors, qui faute de parvis avait occupé toute la ferme comme esplanade. La place de la Résurrection de Mme Student devait ressembler à ce paysage-là. Une effervescence, une fièvre, un magnétisme qui enflammait d’espoir une foule Innombrable vivant dans un état second. Là, le miracle s’obtenait dans le souk, avec des pains de sucre. Et la baraka pénétrait les bouteilles d’eau minérale même fermées !
Si ce ne sont pas des miracles, c’est de l’escroquerie tolérée par les autorités ! Un commerce florissant, concédé par le Makhzen, à en croire les détracteurs impénitents de celui-ci. Les gens étaient heureux de trouver, faute de santé laïque correcte et d’écoute profane attentive, une vision miraculeuse, une mission affable, quasi mystique émanant de l’Au-delà!Loups loufoques
Rien à voir avec nos misérabilissimes Taïbi et autres Kader Kada. Ces esbroufeurs, malins et pervers et sournois, des loups, non des hyènes, sont de la race des escrocs et des maraudeurs. A l’instar de ces Sabires et ces Nabils, des quidams hypo lettrés, mués en vrais journalistes ou de faux scientifiques. De véritables docteurs qui vandalisent leurs professions. Des ombres qui hantent les malades, des incubes qui les exploitent. Qui les cabinets, qui les cliniques, qui le TPA, en fuyant leurs charges premières dans les hôpitaux publics. Appelez l’avocate Baddou, la pourfendeuse des cliniques ou son réanimateur El Ouardi et alter ego, ils vous le diront.
L’un vend l’air, les autres ventilent les soporifiques, mais tous sucent le sang ! A l’instar des taxes scélérates sur les maladies, que sont ces taxes de Douane et la dime TVA et que nous dénonçons ici aussi âprement. Impôts ignobles imposés sur le matériel médical et les médicaments et que ne paient que les malades dans le plus beau pays du continent. Les Gueux sont exploités par le fisc dans leurs situations les plus morbides. Infâmes iniquités.Conclusion préliminaire
Chacun donc ses fidèles et des proies, entre la foi et la perfidie, on saigne ou on soigne les quémandeurs de santé !
Passons au conte allégorique.
Voici donc que notre gourou bienséant, l’anecdote ou la blague faciles. Avec lui, le plus souvent comme acteur et héros. Aujourd’hui, il me sort une véritable histoire. Un conte quasiment vrai, que je me fais le plaisir de partager avec vous. C’est à la fois un symbole et une sentence. Une métaphore mystique même qu’il s’agit là de véritables animaux.
C’est l’histoire indienne d’un vieux lion qui a crevé, au point de laisser des nuages de mouches envahir l’Asie, parce que personne n’osait s’en approcher, de crainte qu’il ne faisait que le mort pour punir les curieux et sévir sur les impudents. Et on sait les vrais lions rares aux Indes. Les derviches de la forêt, véritables druides aryens, décident d’élever à sa place un singe. Un jeune singe, dont il était le compère, le fils et le petit ami. On lui fit allégeance, une charge honorifique, par révérence et fidélité, en guise d’attachement pour sa charge et de courtoisie pour son honorable fonction. Car il faut bien un emblème pour représenter le peuple et les animaux vivants dans cette forêt. Pourquoi pas le compagnon du dernier lion de cette planète ? Ce singe de son état, qui de disciple et amuseur, était devenu son servant zélote et véritable fils.
La forêt n’a pas les mêmes valeurs que la ville. Le complexe d’Œdipe, on ne connait pas. Un lion peut bien féconder sa mère et devenir le frère de ses fils, après avoir comblé les sources dont il est lui-même sorti ! Pour les chiens, c’est pareil. Un autre peut manger ses petits. Si nous n’allons pas entrer dans leurs intimités familières ou carnassières, nous avons l’hésitation humaine du choix des exemples. Comme là, sous Assad en Syrie, ou hier en la belle Europe, sous Hitler. Et j’en ai vu qui parlaient indécemment pour défendre leurs xénophobies karcheres*, d’identités puristes et de civilisations supérieures et arrogantes rehaussées !Pour ne pas l’oublier
Et pour revenir au cas du cheikh Tourabi, s’il a servi d’une certaine manière à la demande populaire antinomique de l’éthique du conseil de l’ordre, telle qu’elle a été laissée se développer que l’on a confortée…Et si certains fidèles en furent soignés? d’autres ont pu être déçus ou ont vu leurs cas carrément aggravés ! Même les prophètes de Dieu, pour leurs miracles n’eurent pas une aussi florissante industrie, ni de si belles et innombrables prouesses! Alors, le cadre de la médecine me laisse désespérer. Qu’en est-il du reste ?
Qui mettre à la place du roi lion ?
Voici donc que le gourou aérien, me raconte l’histoire d’un lion qui vivant aux Indes, disais-je était mort, laissant à sa place, un simien, faute d’héritier de la race superbe… ou supérieure, et de l’essence féline….ou divine ! Un singe à queue et aux fesses rouges à la place de la crinière fournie et blonde. Un singe qui faute de gronder à faire trembler les arbres se met à crier et à sautiller de branche en branche ! Un primate de la plèbe, à la tête de la monarchie. Cela s’appelle en langue scientifique de l’involution. Adieu les lions des Indes comme vous qui hantiez l’Atlas. La honte tue plus que l’extinction des espèces !
C’est vrai que ce n’est pas une bête cocue à corne, ni un animal de trait ou de corvée aux pattes sataniques et fourchues ! C’est vrai que l’éléphant à ivoire et le tigre rayé eussent pu faire l’affaire. Mais leurs détracteurs, ces serpents qui sifflent sur nos têtes, sont de mauvais augures et de vils conseillers…Des comploteurs qui veulent devenir vizirs à la place des vizirs ou présidents à la place des rois. Pour peu et pour profiter plus, ces agitateurs auraient placé un chameau à la tête de la république, pour lui monter sur le dos. Ou carrément une poule, féminité ou hermaphrodisme obligent, pour contrecarrer les amis de Benky, afin de leurs marauder leurs œufs dorés ! On ne voit pas une poule faire face à toute la jungle, même si nos rues sont infestées de vampires, ni un chameau gronder face à un fauve qui fait le zouave dans sa quate-quate*!King Kid, le singe-lion
Ne déplaçons ni le discours ni la scène, malgré les alluvions et les jets de pierres. Allusions ou illusions, je ne sais quoi écrire et valsons sur la vague lyrique…Il faut dire que le Livre de la Jungle n’était pas encore écrit par Rudyard Kipling et qu’il n’a jamais soufflé à Baloo de chanter : »Qu’il fait peu pour être heureux.. ! ». Là, il n’y avait nul besoin de constitution écrite. Ici, au vaste et fidèle pays du Commonwealth, l’Inde, c’est la reine, God save the Queen, qui régit les âmes des fidèles. Pas besoin de votes ni de papiers aux urnes non plus, pour fixer les traditions et rendre les us garants de la dynastie et de l’hérédité. Le tort vient en fait ou du fait du Lion. Sa Majesté, elle-même. Mais qui peut critiquer le lion sans en être bouffé ? Lui, qui par suffisance avait malgré son grand harem, refusé les soins des sages qui lui avaient conseillé, jeune de se méfier des lionnes, de leur sida, du café, du tabac et du cholestérol…Et de se protéger le sceptre pour ses multiples usages. De se soigner contre la stérilité et les autres maladies transmissibles, qui viendront mettre fin à son génome, à son espèce et sa dynastie.
Depuis, aux Indes, il n’y a plus de lions. Ils sont effacés ! Il ne reste que des cornacs, juchés sur les éléphants transformés en chars de fêtes, souvent avec de fausses défenses, des prothèses ! Celles en ivoire leur ayant été sciées et vendues. Les éléphants, domestiqués hélas, sont devenues des bêtes de trait, utiles en forêt pour la dévaster et pour transporter les billes de bois vers les clairières…Sont-ce des zèbres ou des zombies ? Quelques tigres apeurés et disciplinés, ne sont plus bons que pour la photo ou la parade. Le prédateur les ayant soumis, ils sont devenus des végétariens, par contumace. Les indous ne vont pas leur donner leurs vaches sacrées en pâture ! Souvent logés dans les réserves et les zoos des pays étrangers, l’homme a avili l’homme, l’homme cet animal, a humilié et flétri les hôtes de la forêt.Sa Majesté Macaque Premier
King Kid, est le nom de notre roi singe et lion. Sa devise est de : »plaire et rire de la vie ». Se croyant être devenu le phénix de ce bois, voici donc le coquin et le sage…Le Singe, qui se pavane comme un paon. Amuseur de la compagnie, ses grimaces ne font rire que les siens et pleurer l’humanité… de la savane. Timide en fait, il ne montre ses facultés qu’aux proches de parmi ses amis. Son sport favori, ses façons de donner justice sont de rire et de grimacer, de moquer, de sauter et de danser. De s’exhiber nu en public en s’amusant avec son sexe, comme pour se masturber…Et pourtant, quoi de plus naturel et d’instinctif que de monter les guenons de sa cour ! En guise de tendresse, au lieu d’épouiller comme de coutume ses proches, il les mordait le Singe-Roi jusqu’au sang, en grimaçant. N’est-il pas le roi de ses sujets ? Les sévices du roi sont une bénédiction pour l’animalité ! Hauts concepts de la vie et de la philosophie, que les animaux ne sont pas encore prêts de partager, avec ces humains, qui n’ont rien compris.
Le prurit, les eczémas, les moustiques et les tiques le hantaient, le Roi, démocratiquement et autant que les autres ‘’ fauves’’ du bois. Il n’arrêtait pas de se gratter et c’est la source de son tempérament de mordeur et de son instabilité. Quitte à se dépouiller, le singe princier est pourtant affectueux. Il offrait à chaque occasion avec largesse ses dons à ses proches amis. On l’a finalement poussé à se marier avec l’une de ses amies, car il lui fallait un prince héritier pour assumer la sauvegarde de la dynastie. Peut être qu’il donnerait naissance à un vrai lion, un félin, un fauve, pour ressusciter la lignée. Un garant, quel que soit son teint, pour sauvegarder les tribus dans leurs biens, leur unité et leurs quartiers !
Cet état de grâce vint avec beaucoup de largesses dans la forêt. Il plut, il fit chaud, il poussa des fleurs et des fruits. Les cadeaux fusèrent, des arbres et du ciel. Tout le monde en fut joyeux ! Car il se maria enfin et il y eût le changement et la joie. Mais sans quitter aucun de ses vieux copains. Et c’est pour cela qu’on l’aimait…Ces misères de cour
Souverain décontracté, on le divinisait, on le côtoyait, on le choyait, de plus en plus, car il savait sourire et donner. Sauf que certains l’aimaient si tendrement qu’ils lui arrachaient littéralement la peau des fesses et les poils, le laissant glabre par endroit. Un singe sans poils, va avoir froid et se brûler au soleil et puis ce n’est pas aussi beau ! Un singe sans toison, c’est la honte pour toute l’humanité. Ces animaleries, ces niaiseries de gosses de la part de ses copains l’ont dévasté et dénudé. Tout le prestige s’en va sans le pelage.
Comment voler encore de branche en branches,
Comment donner sa justice, là, dénudé et sans vêtements ? Caustiques et caricaturaux, les copains de sa famille, qui l’ont dépouillé et pillé, humilié et sapé, se moquent encore de lui et ricanent de sa nudité. L’un d’entre eux lui souffla même de le laisser faire La Justice à sa place. Pour s’enfermer en paix dans ses joyaux et emblèmes royaux, afin de ne pas se laisser voir par la masse animale. Ce peuple, qui ne cesse de crier, de critiquer et de quémander ! Et puis de le laisser honorer ses femelles, pardon ses dames, à sa place, pour le remplacer, le temps que sa toison royale repousse et qu’il soit, SM, moins effrayant…Un autre lui offrit d’aller tuer son frère, Abel et de se couvrir de sa peau, comme d’un masque ! Le temps que ça repousse aussi ! Mais personne de ses vieux compères ne lui fit l’offre de son propre cuir ! Dieu, protégez le roi de sa famille et de ses amis !
Les cèdres millénaires sont un vaste temple dédié au dieu Shiva. Les feuilles de cet arbre sont une divine médication. Il a suffit au macaque de s’écarter de ses mauvais conseillers et de se frotter aux feuilles pour faire repousser les poils du roi. Superbe crinière, il y en eût des poils sur la face, pardon des cheveux, sur le dos, sur le ventre et sur la queue, à recouvrir même son illustre et bienfaisante quéquette. Laquelle depuis un moment ne lui servait à plus rien. Brahma l’avait entendu. Brahma, c’est le Bouddha des Indous. Pour un peu sa crinière dorée allait devenir aussi épaisse que celle de son défunt prédécesseur et ami, Le Lion ! Grâces soient rendues aux divins cèdres ! Je n’ai pas dis vin ou cidre !Le sexe dans la religion chez les indous
Les ruines d’à côté, envahies par la forêt, montraient dans les bas reliefs des façades et des murs intérieurs, des scènes érotiques aux postures variées. Des statues d’humains, nus figurant leurs ébats sexuels. Véritables bestiaires où les humains empruntent toutes les positions de leurs corps, pour s’aimer physiquement, coïter et engendrer. Quoi de plus vrai ? Quoi de plus naturel, enfin ! Qui accroupis, qui assis l’un sur l’autre, qui couchés en sens inversés, tous s’adonnent en spectacles plus moins cocasses aux pieux visiteurs du temple. Allez imaginer ça dans une mosquée, en pays de Pharaon ou sur les murs d’une synagogue, chez les affidés de Moïse, fussent-elles aux Amériques !
Figés dans des positions lubriques et sur la pierre, Dieu sait depuis combien de siècles, elles doivent repues et plus que satisfaites, mais aussi coincées qu’ankylosées ankylosées. Emouvantes fidélités, inscrites à jamais dans l’éternité. Le singe eût honte en les regardant pour s’en inspirer quand même et s’amuser alors que les lions les ignoraient par décence et les trouvaient osées et incongrus. Et dire que cela figure dans leurs bestiaires de livres et sur les murs de leurs temples religieux ! Le comble de l’exhibitionnisme est d’en devenir divin ! Est-ce que l’amour n’est pas un rite religieux, une pratique de la religion qu’on oublie de pratiquer dans ce registre sacré, par pudeur ? Alors que c’est une forme de vie, une fonction vitale qui est à l’origine de la vie, et qu’il faut manifester, avec franchise et dignité, pratiquer au su et au vus des mammifères, sans fausse pudeur, sans abris et sans hypocrisie ?L’homme dans ses privations délire et tue…
Nous, les fauves et les mammifères de la forêt, nous ne véhiculons guère ces meurtres et ces complexes. Nous sommes plus libres ainsi. Nous faisons autant de coïts que nous voulons, avec tendresse, sans violer personne, de bon grès et sans rien payer. Rapides ou ininterrompus, nous coïtons sans compter, wa errazq âla rabbi ! Quel mal y a-t-il à manger, dehors devant les gens, en public, plutôt que de le faire cachés ? Nous ne forniquons pas, nous obéissons, par les voies naturelles à nos hormones et nos humeurs, pour prolonger l’espèce à travers le don de la vie. On nous traite de fauves et de bestiaux ! Il faut croire que pour les humains, (qu’ont-Ils de si humain ?), nous autres les animaux, nous ne serions pas si évolués que ça et que nous n’avons guère de leçons de conduite à leur donner ! Mais, aujourd’hui, on se libère et on libère les femelles aussi.
Ainsi donc, loin des foules, des potentats et des autocrates, notre roi de la jungle était doublé d’un artiste-danseur, philosophe de surcroît. Adepte de Brahma et de Vishnou, entouré d’une cour d’adeptes et d’adorateurs, faite de ministres et d’amis, certains l’aimaient, d’autres l’appréciaient pour la bouffe, les affaires ou les gros cachets ! Pourquoi les traiter de ‘’cachés’’, ces salaires s’ils sont mérités ? Ou, s’ils sont payés en monnaie de singe, a fortiori ? Évidemment à leur lionnistique* et caudales effigies ! On n’a pas les amis qu’on mérite. Une monarchie, c’est comme une ruche d’abeilles. Il y a des individus qui piquent, d’autres qui volent, pendant que d’autres font du miel.
Et l’Inde, ce continent aux couleurs féériques, dansait, chantait, faisait l’amour, priait ou se chamaillait avec les musulmans, à cause du cache-misère, du Cachemire. Mais jamais entre les castes ou les vaches, les vraies à cornes ou les porcs, que religieusement on se devait de respecter.La sagesse des trois singes
Il fait bon de suivre la sagesse et les préceptes des anciens, à la lettre, pour réussir dans l’éducation, la guerre ou la diplomatie. Oublier ses humeurs, ses problèmes personnels, pour diriger sans surprendre et mieux guider. Notre singe arrivé au pouvoir depuis quelques années, à la surprise de tous, savait garder les yeux fermés, la bouche close et les oreilles bouchées. La sagesse des 3 macaques, il la connaît. Il savait écouter et parler, sans violence et décider par la suite, sans préjugés ni partis-pris et surtout sans se hâter. Son secret et sa conduite, son rituel était de ne pas avoir peur des étrangers, mais de les surveiller, des les admettre, voire de les aider, mais sans rien exiger d’eux et sans céder à leurs lubies.
Les serpents hypnotiques et les crocodiles aux dents acérées, il les connaît, les porcs et les loups, les ploucs et les apaches, Gandhi, Rama et les anglais aussi ! Ils les fréquentait de loin. Un mystère de la communication, dont il a le secret ! Sa conviction de sage est de tout connaître pour se méfier et pour dénicher les dangers ! Il avait une culture et des informateurs, des confidents et parmi eux, des conseillers !
Il les fréquentait de loin, par appréhension qu’ils ne détruisent la forêt ou qu’on la leur donne aux colons, qu’on leur vende pour rien, à son insu et qu’on érode son trône et l’adhésion de ses sujets, leur amour aussi ! Sa force revenue, était sur son peuple instaurée. Sans racisme ni discrimination entre les races, tout le monde l’adulait dans la forêt, ou presque.Un roi de la jungle investi, en vaut deux.
Il se méfiait de ses adorateurs plus que de tout. Il appréhendait les faussaires et les hypocrites, les profiteurs et les affairistes, les bigots et les objecteurs, ennemis de son régime et des libertés qu’il savait donner et faire respecter. Il aimait rester pudique et discret. Rarement ses colères étaient manifestes, sauf s’il devait pour l’exemple les publier pour corriger. Ce n’est pas à un vieux singe qu’on apprend à danser, se plaisait-il à répéter. Il était plus qu’un sage, un singe ! Capable de jouer un rôle, prenant la vie pour ce qu’elle est !
Un roi averti est comme un dieu pour les sien. Disait-on pour gouverner les hommes…Lui, il n’y croyait pas tant. Il n’était qu’une âme, il avait une mission, et c’était là son seul souci. Vivre et laisser vivre, protéger et se défendre sans besoin des tuer. Passer le relais, donner ce qu’il y a de mieux à son peuple sans détruire la forêt. Et c’est comme s’il avait appris les sentences et les aphorismes, les versets écrit par les humains sur les murs du temple, qui git là, sous les pieds des grands arbres. Un patrimoine qu’on pilonne, un musée que l’on pille, un mausolée en train de tomber en ruine. Ces images et ces méfaits le révulsent. Les singes sont les gardiens des temples en Inde. On les nourrit d’offrandes pour cela. C’est pour cela qu’ils n’ont pas besoin de chasser.Roi de la jungle et ancêtre des hommes
C’est une chance pour les fauves d’avoir ce refuge à proximité. C’est comme si Dieu leur parlait pour leur donner la sagesse. C’était leur parapluie, face aux puissances du ciel qui des fois donnaient de la voix et grondaient, menaçant de liquider tout le peuple simiesque en abatant ses refuges, les arbres, sous les trombes d’eau.
Il n’a pas de palais, le roi des singes, où il pourrait se protéger. Que faire, quand SM, elle-même est menacée ? Alors qu’il est supposé protéger les autres. Tout est vanité. Personne n’est à l’abris éléments dans cette forêt indienne. L’Inde qui est en paix et qui n’est guère menacée par ses adversaires, ses voisins ou des ennemis ! Lui, le roi élu et choisi, se devait de protéger et de guider le peuple vers le bonheur, la paix, le sexe, la nourriture à bon escient sans excès, la cohésion sans discrimination entre les mammifères, les reptiles, les insectes, les arbres et les fauves. Son peuple polyglotte aux multiples couleurs vivait dans l’égalité. Ses adeptes, ses zélotes inclinaient à son passage leur cou, en signe de respect, attendant de lui, une morsure gentille, une banane sauvage, un cri aigu et fier, un mot, un geste de la main ! Comment appelez-vous les mouvements de la cime, des branches et des troncs que font les arbres sous le vent ?
Ses colères comme ses sourires, sa baraka, ses bénédictions, étaient une aubaine, un onguent et de la lumières qui revigoraient l’âme qui parmi les vivants. Qui refuserait de faire parti de ce cercle de privilégiés, où l’on ne manquait ni de droits ni d’agréments ? Vigilant, le roi des animaux ne devait pas faire de jaloux (car il se ferait des ennemis ainsi ) et les mérites étaient publiquement décernés. S’il prend rarement des vacances, on prétend que c’est par peur d’aller si haut. La peur du ciel et des orages, la peur des dieux et de l’inconnu, ou de la hauteur et des avions ? D’aucuns disent que c’est par crainte de laisser la chaise vide ! Pour ne pas subir le sort des républiques, qui ont vu leurs dirigeants sauter ! S’il parle peu et s’il sort dehors si peu aux congrès, c’est pour ne pas tenter le diable et pour s’éviter des parlotes inutiles et des confusions, des amalgames avec les tyrans et les despotes.Adam, version primate
Il refuse de sortir de la forêt, inutilement, pour demeurer près des siens, à leur écoute constante. Les rois des Indes et les Maharadjas ont quasiment disparu. Mais le singe à queue lustrée, le macaque au poitrail blanchi, vit plus comme un moine, un gourou et un sage, qu’un prince sanguinaire dans sa forêt.
S’il refuse des jeux ou des ébats charnels inutiles, s’il ne copule que lors des ruts prescrits, c’est pour le rite et la bonne gouvernance, pour la communion avec son espèce et celle ses assujettis !
Car depuis la mort du Lion, son père spirituel, il a beaucoup muri et longuement réfléchi. S’il consomme un fruit et qu’il fasse la diète, c’est qu’il a le don, le sentiment de devenir comme Adam. Un homme nouveau, entier, pourvu qu’il n’écoute point les sifflements de Satan et qu’il évite les pommes de cet arbre interdit. Cet arbre qui découvre la nudité, la concupiscence et l’amour instinctif des excès en toutes choses et l’attirance vers les interdits. Et il sait que les serpents, c’est leur sort de servir comme agents du Diable et de rester toujours à l’affut.Le secret de la lumière
Est de voir où nous marchons. Pour nous, vestiges des humains, le Diable on sait qui c’est. Même si on a la chance de ne pas le rencontrer…Il n’est qu’un symbole, celui des grandes puissances. Pas les States, la Chine ou la Russie, celles des ténèbres. Et pourtant, Lucifer, est »le porteur de la lumière », selon l’étymologie de son nom. Voire le porteur, issu du feu ! Demandez aux soufis et aux astrophysiciens, ceux du boson de Higgs ! Alors les plus illuminés, les plus intelligents, seraient nos vrais ennemis ? Aie !
Sauf que là, si bas et si loin
et sauf votre respect, monsieur le Maire, je vais vous dire : « qu’entre deux merdes, il y a toujours des crachats à éviter « . Sur nos sentes forestières, pardon on est sorti du conte, je veux dire sur nos avenues du Centre Ville, quand on a l’heur de marcher encore, debout, à pied, on fait de tristes rencontres. Là dans l’entrechoc des cafés et des voitures, qui comblent les trottoirs, sous votre regard de responsable. Là, sous les feux des scanners inquisiteurs, de ceux qui occupent les ruines et les restes de nos artères vomies. Là, on n’est sorti de la ville, de l’urbain, de l’humanité, la citoyenneté pour râler. Ne nous demandez plus d’aller voter. On remplira les urnes d’urines prostatiques, de cailloux et de menstrues embaumées. Et c’est pour cela que les singes doivent rester sur là haut, sur les branches, dans leur verdeur éthérée, au dessus des hommes, du courroux des lions, des armes et des mêlées !
Je sais que vous ne me lirez pas, mais je vous laisse la paix dans ce zoo, où les primates sont nos meilleurs frères, nos ancêtres pour demain, peut-être !Les Chroniques différées de Mme Student
Dr Idrissi My Ahmed, Kénitra, le 1er Septembre 2012AINSI PARTAIT ZAHRA THOUSTRA.
LECTEUR,
Je vous offre quelque chose à lire, pour réfléchir, gratuitement, sur… votre cas ! Un devoir de vacance, (dans le sens du vide et de la partance), une lecture ramadanesque pour la réflexion et la délivrance de cette âme qui est partie, celle de Lalla Khadija.
DOCTEUR,
Docteur, disait-elle, je souffre, je suis timide, je n’ai jamais approché le Roi. Je ne sais comment lui demander ce qui me manque. Mais, SM n’a pas de baguette magique ni de boule de cristal pour me soigner ! Je souffre d’une certaine timidité, qui se confond avec le respect d’autrui. Ça doit provenir de l’éducation reçue de mes parents. Sauf que la colère me rend courageuse et me donne des forces qui dépassent ma santé et qui surprend les gens. Et puis, si avec Dieu, je m’entretiens sans entraves ni intermédiaires, chaque jour, pourquoi pas avec le Sultan ?
MON DIEU !
Abri
Seulement, mon Dieu, le soleil a disparu de ma fenêtre. Les nuages et la lumière aussi. Es-Tu encore là ? Ou parti avec nos ancêtres, eux qui ont pourtant bien cru. Ou, as-Tu été chassé par les gratte-ciels du quartier ? Perdu par nos maîtres, ou spolié par la faute de leurs parrains ? Je suis veuve de mes amis et orpheline de dieu. Au moment de partir, je ne comprends pas pourquoi je suis là, ni pourquoi je suis venue. J’aurais voulu rester à l’abri chez le bon Dieu, sans besoin de descendre ici et si bas…Dieu aura-t-Il quelque compassion en entendant cela, Majesté ? «
Ainsi parlait Zahra Thoustra.Ö RAISON FUNEBRE !
Khadija-Zahra, ce n’est pas Dieu qui est parti, c’est toi qui es allée chez Lui. Maintenant, ton contact ça va être plus fréquent. Avec Lui…ses anges et ses messagers du moins.
OH FUNESTES ORAISONS !
Mon dieu, mon dieu, je suis immobile. Le robot ne répond plus et mon âme est portée disparue. Immolée par le destin après son périlleux usage, elle dit à sa fille qui la veillait depuis des mois, mais qui semblaient des années : ‘’Aidez-moi à mourir !’’. Et sa fille pleurait sur son propre destin, sur le sort de sa mère Khadija-Zahra, sur celui de l’humanité entière en voyant sa mère qui continuait de gémir : » Si vous m’aimez, faites cesser ces douleurs ! »…Je veux rentrer, je veux partir. Ce n’est plus le corps qui parlait, mais l’âme qui réclamait sa libération. Il faut qu’elle cesse de respirer pour casser la chaîne qui aliène l’âme au corps !
Ces invocations se ressemblent et se prononcent à demi-mots. Des balbutiements intimidés, le malade ralenti, tel un moribond face au diable, lui lance pudiquement et dans l’effroi, une malédiction ! Une prière faite à Dieu, pour chasser le Démon. Un sortilège, une incantation, un vœu pour chasser les douleurs, la conscience de la mort et le reste qui semblent être le fait de Satan.
« Je lui ai donné ma fille, ce que j’ai de plus cher sur terre. En retour, il se défoule dessus, il la maltraite, il la frappe, parce qu’il est en manque de kif. Il se rabat sur sa fillette aussi, menaçant de les brûler, toutes les deux et de se tuer avec elles dans les flammes. » La maladie tient au corps comme le fait un mari paranoïaque et hystérique. Un tyran, qui malfaisant et cynique, malmène sa famille pour perdurer, pour jouir de son bien, trouver son bonheur dans leurs douleurs, afin d’apaiser ses colères de dément sur les siens.ALORS, QUE VAUT LA VIE ?
Que vaut la vie qui lui reste ou qui va la quitter ? Ou qu’elle allait quitter ! Vous avez trouvé ? Elle, ce résidu de l’apocalypse sur terre où le petit mulot, caché dans son terrier devait survire aux plus grands sauriens….Il va donc subsister et se recomposer, s’adapter et évoluer, pour donner les mammifères. Ces bêtes, carnassières et nues avec des mamelles, dont l’homme sera l’un des plus arrogants spécimens.
La femme surtout et aussi ! Pourvu qu’on lui donne les moyens de rouler les mécaniques, en grosses cylindrées, en comptes en banques et autres brillantes formes du pouvoir ! Ceux que procurent la beauté, voire le sexe. Ceux auxquels on accède par les tremplins olympiques, universitaires et du gouvernement. Pas celui-ci, en ce qui nous concerne…A moins d’une rapide et salvatrice révision, en cours d’exercice. Ne serait-ce que pour la forme, afin d’apaiser les foules gouailleuses et les moins machistes ! N’est-ce pas que ça pourrait augmenter leur prestige en rendant le gouvernement moins amusant et un peu plus apaisant ? Mais qui a dit qu’il faut avoir la mine renfrognée et grave pour être le Premier des ministres ou l’un de ses exécutants ? Sauf qu’avec plus de femmes autour, ils seront moins barbants les Benky-men…Mais ni l’évolution des espèces, ni celles des fossiles ou celle des récents ‘’crocodiles’’ ne concernent plus Lalla Khadija. Vous pouvez dorénavant, gouverner, voter et être élus, sans elle !
Que vaut la vie, toi qui la tête courbée sur ce tapis de prière, ô lune embellie à la crête rougie, quand tu subis le sort ou le destin et que pour d’autres, tu les régis ? Agenouillé pour adorer dieu, tu perds le fil dans le décor et dans la foule, qui t’adore et te vénère de bonne foi…Nos mots refreinés, nos vœux pudiques et nos plaintes n’arrivent plus jusqu’à Toi…Tes anges, gardiens, effarés et farouches, ont perdu le contact, leurs ouïes et leur zèle !
Que vaut la vie, quand la mémoire s’en va, avec le souvenir et qu’il ne te reste que les infos, vite oubliées, pour t’accrocher au présent si labile…La conscience, la personnalité, la responsabilité, ne signifient plus rien, pour le reliquat de cet être et qui s’appelait Khadija. Que vaut la vie quand tout devient futile ? Alzheimer, Parkinson, Creutzfeldt-Jacob, Behcet, Duchenne, Korsakoff, Mendelssohn, etc…Que de gloires sont attachées à nos infâmes maladies ? Académique, endémique recueil de toutes les monstruosités et les misères faites par les maladies à l’homme, par la nature à l’homme, par l’homme à son alter ego et vice versa.
» L’ivresse de la mort fait apparaitre la vérité ». Coran, Qaf, 19OU EST LA PLACE DE L’HOMME ?
Où est la place de l’homme entre les infos et les autres, tant sur le plane de la communication, de la communauté que du travail, plongé entre la réalité, la vérité, les allégations, l’intox et le virtuel. Où se trouve notre vraie place, nos droits et devoirs, là sur Terre et dans l’Univers, sans être prétentieux ? Sommes-nous seulement ces grains d’ADN et de vie, à l’existence futile et banale, sans rôle, sans rien de plus ou de distingué, une poigné de sable fangeux et comique, sur un terreau recyclable, tournant et instable ?
Où se situe la place de l’homme, simple, Lalla Khadija, toi qui porte le nom d’une belle princesse, quand les secousses telluriques et les tsunamis sont politiques ? Là, des documentaires sur les migrations des oiseaux, la découverte d’un fossile d’insecte vieux de 365 millions d’années, le massacre des dauphins et des baleines, celui des gnous par les ‘’crocodiles’’, les vrais crocos pas ceux de Benky !
Entre la plaisanterie du Premier, les tergiversations ou les erreurs de ses prédécesseurs, louables ou très peu, entre la langue de bois et les non-dits qui ménagent nos infantiles ignorances et autres pusillanimités déconsidérées, entre la pub intensive, les infos sur les sévices des peuples et des clans, dont nous sommes parties prenantes, mis les uns contre les autres, et face à la réalité prismatique, il y a, pour toute personne, ayant conscience de soi et d’autrui, des questions existentielles ! Ouf ! Il y a des questions déterminantes, autres que celles primordiales de manger, de boire, de se loger, de se soigner, de se vêtir ou de se dévêtir librement et de se reproduire, sans autre but que cela ! Toi, qui pars, Khadija, tu approches à un degré de plus vers leurs découvertes et leur connaissance probable ! Et pour les restants d’entre les sur-vivants, les questions persisteront toujours…Où et dans quels buts ?
» Je n’ai créé les djinns et les hommes que pour qu’ils M’adorent ». Coran, Les coursiers, 56FACE AUX GENS ET ENVERS AUTRUI
La propagande tue. Le matraquage et le prosélytisme aussi ! Puis là, à la télé, on parle de Volubilis et des romains, des jeux olympiques des grecs et des anglais, de la série américaine exportée à travers le monde, après le Japon le Vietnam d’hier. Puis voici de nos jours l’Afghanistan et l’Iraq et tout dernièrement après la Libye et l’Egypte. Voici la Syrie dans l’étau pour la faire éclater. Et l’on comprend pour qui et pourquoi l’on prépare la sape de l’Iran. Puis aux infos encore, un scoop, des marocains qui méritent des médailles ! C’est, ce sont les travaux d’Amira Hassani sur le boson de Higgs. Un autre sur la télé, la sonde qui cherche des traces de vie sur Mars illustre le marocain, Kamal Oudrhiri dans la réussite du robot martien Curiosity.
Mais, à quand la sonde qui cherchera la vérité sur nous et le vrai mobile de la vie ? Et chez l’homme les secrets de la santé pour l’éternité ? A quand la sonde qui cherchera les traces de l’âme dans le corps ? Ou la simple présence de l’esprit, aussi tenu soit-il, chez les hommes des civilisations, dites supérieures ?
Ceux-là de nos maîtres, qui disciples oublieux de leurs états de barbaries antérieures, nous imposent encore de leurs guerres, en s’étant unis, malgré leurs atrocités criminelles ! Les pourvoyeurs des guerres et inlassables colons, nous donnent des leçons de conduite ! Hélas, ils ne nous gardent que rancunes et haines, avec parfois et plus gentiment, que du mépris ! Pour tout ce que nous sommes et envers ce en qui et ce en quoi, nous croyons ! D’abord cette fière différence, malgré nos droits à la différence et aux libertés qu’ils ne cessent de nous rappeler ! C’est pour magnifier leurs identités arrogantes par rapport à celles des races ou des pays inféodés, probablement ! Pour se donner l’assurance et le sentiment du prestige, celui de la supériorité dont ils sentent à raison, le manque ! Leur besoin existentiel de se rassurer, en inhibant les autres, en les confinant et en affichant leur peur de ce qu’ils sont.
Seulement, du côté culture, couleur et aisance matérielle, s’il y a des critères de supériorité ou deS différences, qu’en est-il du côté des âmes ? Tu ne le vois pas encore, Zahra Thoustra ??
Le tyrannosaure fuit les siens, le regard perdu sur les continents qui se tordent et se déversent, les plaques telluriques les unes sur les autres, effaçant toutes traces de vie et préparant les créatures à d’autres formes de vie. D’autres apocalypses, d’autres révulsions et réadaptations, d’autres cycles, qui perfectionneront l’évolution des créatures les plus aptes. Le cerveau et les membres, ou ‘’ce plus’’, qui existe en nous, et qu’on ne sait pas encore identifier !!QUE VAUT LA VIE POUR UNE MOURANTE ?
Que vaut la vie pour une mourante, pour une partante à jamais ! Que vaut la vie, que valent les luttes, le luxe, la richesse ou le bonheur lui-même ? Que vaut la vie, le succès, le sexe, la fierté, l’orgueil si la mémoire efface tout ? Qui aura raison ou le dernier mot ? Le dernier mot revient-il à Alzheimer ? C’est pire quand le moribond garde toute sa conscience, tout son éveil, sa mémoire vive et des douleurs atroces avec. Et qu’il ait conscience du danger immanent, celui de s’anéantir sans retour, sans autre credo ni assurances, ou autres repères !
Que vaut la vie quand la mort effrite le corps et qu’il n’est que l’espoir d’un corps naufragé, en déperdition ou d’une âme en peine ? Cet être est en sursis. Il attend dans l’angoisse et l’ignorance, un jugement dont il ignore la fin et les moyens. Si tu oublies tout de suite le présent et le passé récent, tu as encore une oreille, distante, inefficace, mais réelle, sur les misères de ce monde…Sur ta place, sur ce que tu regrettes, sur ce que tu laisses !
Que vaut la vie sans l’amour d’autrui, sans la passion pour l’existence et sans les yeux ouverts sur l’univers et l’infini ? Que vaut la vie, quand on ne sait que prendre, sans rien donner ! Que vaut la vie sans imagination, sans fantasmes et sans rêves et sans amours a fortiori ? Mais ce ne sont là que des humeurs, des hormones, des sentiments, des excitations, une culture, un apprentissage de besoins…Des réflexes conditionnés ! Une fixation psychique, totémisée*, généralisée, fixée sur des besoins créés ! Quelle est leur part d’importance ? Ne sont-ce pourtant pas des signes de vie ? Les éléments du bonheur d’exister et celui d’être ? Alors, ce sont bien, dites-vous, les buts ultimes de la vie, que ces sensations simples, issues de nos organes et de nos cerveaux ? Mécaniques et chimies des sens, que l’on sait analyser et reproduire en biologie et en pharmacochimie* !
Que vaut la vie, la lutte, la conscience, la ville, tes voisins, ton pays, voire la terre entière, quand, pas loin, des gens de la même nation, adorant le même dieu, (ou n’y croyant guère, ça les regarde), s’ils ne Le sentent pas ? Ces factions, poussées les unes contre les autres, pour le pouvoir, pour l’argent, se donnent la mort, en ne sachant pas pour qui, ni au profit de quelles puissances. Ces pays dominateurs et leurs souteneurs, qui animent les gens biens ou leurs mercenaires, (ça dépend de l’angle de tir et de la nationalité des bombes), en exacerbant les pires infamies ? En tous cas, c’est sur nous, nous tous les soi-disant ‘’humains’’, que rejaillissent ces cumuls d’infamies. C’est notre nation, notre pays, notre cité, le genre humain en totalité, son étiquette, sa nature son identité, son existence, son moi-collectif, qui sont marqués et affectés…UN CORPS EN PARTANCE
Dépersonnalisée ? Non pas Zahra Thoustra ! C’est peut-être le cas des démences et peut-être le sort plus fréquent des Alzheimer…Tu es partie entière…Oui, tout cela ne te regarde plus, Khadija ! Toi la mourante, toi qui devais mourir ! Mais, cela concerne encore, ne serait que partiellement encore, ces milliards de ‘’vivotants’’, qui se joindront nécessairement à toi ! Plus tard…
Comment, demain donc, pour les croyants du moins, ces barbouzes et ces criminels-industriels, seront-ils récompensées ? Tous au paradis ? Tous au feu, tous aux flammes, ou tous et ce sera mieux, à l’oubli ? Dieu se détournera de faire revire, ces ‘’ hommes’’ ! Ne regrette-t-Il pas déjà, de nous avoir donné sur cette terre, la vie !
Question d’humeur divine ! Nous ne pouvons pas devancer l’Apocalypse, la Réincarnation et le Jugement dernier. Et puis, n’est-elle pas déjà en cours ? La Résurrection prédite ou le Jugement Dernier, tels que annoncés, leurs tardent, pour certains. Ils qui veulent hâter la fin du monde et leur approche du ‘’Paradis’’ ! Ils veulent que ça démarre à Al Qods et en Iran ?
Tu es partie, en pleine interrogation et dans les douleurs, sans que je ne puisse rien faire de plus, après t’avoir recommandée un urologue de la place. Ni pu te regarder en face, te voir flancher, te voir périr ou pourrir, ô toi la proprette, la méticuleuse et respectable voisine ! En te parlant, je leur parle, je pense à toutes celles qui sont passées… par pertes et profits. Celles que moi ou mes collègues avons dû rater…
Ton corps, libre de sa vie, son âme libérée de ses attaches, de sa croûte minérale, se délivrent de ton corps. Ill quittent un habit vieilli et usé’, un organisme faisandé, pour joindre le grand chaudron, la marmite millénaire qui sert de berceau et de terrière !
Délivrée du corps, l’âme erre dans l’attente de sa renaissance, à la demande de Dieu, selon Sa promesse. Nous sommes les projections visibles d’une âme imperceptible, qui nous donne la vie. Nous ne sommes qu’un spectre, une image de chair, une image en trois dimensions. Qui a parlé de karmas et d’hologrammes, qui a parlé d’auras et d’avatars, se rapproche de la vérité, probablement.
Khadija-Zahra pensait en ces mots : dans l’impasse du conflit où je suis et qui se joue de moi-même, la quiétude impossible, pour penser plus loin, à l’après et à l’Ailleurs, la conscience empênée, entravée de douleurs, m’empêche de tenir. Si j’espère vaincre pour guérir, par moment et sans convictions d’ailleurs, je suis comme poussée au dépit. Et, je veux malgré-moi en finir, en attendant de revivre dans le calme, un jour. Toute la philosophie apprise ne peut m’aider en ce moment, j’ai plus besoin de mystique et de religion pour couvrir mes arrières. Je dois croire de plus en plus fort et m’y attacher encore, dis-tu ?ILS PARTENT, ELLE FUT.
L’homme nait par hasard et il part frustré. Son destin, croyons-nous ! Il en est beaucoup qui restent en stock. Les invendables et les vendus. Tels rois, tels tzars, les opposants ou leurs détracteurs, tels papes, de Dieu les vicaires, tous les prophètes en fait, les incrédules comme les croyants, les grands comptes en banque, les économies en Suisse ou ailleurs ! Tout part. Les médecins et les athlètes, malgré leurs stéthos et leurs médailles, les acteurs et les stars, les peintres et les grands entrepreneurs, qu’ils soient arrogants en 4×4, en fusée, en camion, en car ou plus fiers, à pied !
Suppliciée, Zahra Thoustra est décédée. C’est la prof de littérature, notre sublime amie, Mme Student qui avait appelée ainsi Lalla Khadija, ma voisine. Ultime lâcheté : je n’ai pas eu le courage de la voir, effondrée sur le lit, pour mourir dans autant de douleurs. Je n’avais ni les mots ni la sincérité intellectuelle, ni la force médicale et morale adéquates pour supporter sa vue. Encore moins le verbe, pour estimer lui être d’un courage quelconque ou d’une espérance réelle. Ultimes faiblesses : c’est comme si c’était moi le coupable, ou moi, qui était en mauvaise passe !
Le corps ruiné, décharnée par un cancer, mal géré, qui s’avérera impitoyable en s’étendant partout, au point de ronger son squelette dans les pires souffrances…Elle fut ! Elle est libre maintenant. Elle est partie, épuisée, le corps horriblement charcuté. Partie vers la terre première. La terre natale, la terre mère. Et le reste, eh bien, il planera dans l’inconnu pour lui, vers l’inconnu de tous, vers cet Ailleurs, chargé de crédos et d’espérances !
Elle fut distante, simple, proprette, parfois nerveuse, mais honnête et régulière. Elle s’est occupée avec persévérance de ses trois enfants, de son mari, un coiffeur prolixe qui l’avait laissée encore jeune, en partant…Il lui a laissé une échoppe au centre-ville. Elle en collectait quelque pactole. Son héritage familial, sa part de fermage, devait lui apporter un appoint matériel et les meilleures saisons, seulement ! Elle fut le témoin, l’amie, la confidente de mon ancienne femme de charge Nadifa* et quelque peu aussi de mes infirmières. On respectait cette voisine, qui les vendredis, souvent, nous offrait un plat de couscous. Un rite repris régulièrement par sa belle-fille, Naziha*. Elle nous rendait ainsi la politesse, pour les soins gratuits dont elle bénéficiait en tant que voisine contigüe, depuis plus de trente-trois ans…Pensez-vous !
Hormis, que ce n’est guère ainsi que nous le pensions ! Nous étions de bons voisins et cela suffisait pour échanger des politesses. Nos traditions sont ainsi vécues. Elles nous recommandent pieusement à nos voisins. Et l’hospitalité n’est pas un vain mot, elle est une pratique qui supplante la citoyenneté obligée, le civisme nouveau ou la solidarité politicienne. La communauté commence par le voisinage et ses formules de bienséance. 33 ans de proximité sans l’ombre d’un seul nuage. Même pas un bruit, un papier de trop dans le couloir. Le respect, la discrétion et la propreté !DES ETOILES ET DES HOMMES.
Etoiles éternelles…Elle parmi d’autres, scintille dans le noir. Intouchables dans le vide sidéral, comme une odalisque lointaine. Et, l’été, elle s’illumine. Juste pour elle-même, sans donation à qui que ce soit de ce feu qui la consume sans bruit. Toutes, nous tiennent compagnie de leurs regards à travers les nuages. Elles continuent de tourner silencieuses et muettes, pour rester suspendues au ciel. A trop s’y rapprocher, ce doit être le contraire. Chacune d’elles doit être une âme… N’allons pas jusque-là dans la romance…Son étoile s’est-elle éteinte ? Elles sont des milliards et beaucoup sont plus grosses que le Soleil. Celui qui les forme ou qui en a lancé l’ordre de les créer, est plus immense encore ! Il va les reprendre et repriser nos âmes…Le minus que je suis en reste ébahi. Pas vous ? C’est ma forme de louanges, d’admiration et de prières.
Mais elles restent loin, les étoiles. Il est notoire et convenu de les apprécier et de les trouver belles. Certainement arrogantes mais tristes et muettes derrière les nuages. Or, c’est une culture aussi, un imaginaire collectif, transmis à l’homme en fait de faire leurs louanges. Pourtant, elles n’ont jamais parlé à personne, les étoiles ! Ni intercédé en faveur de qui que ce soit. Elles sont là pour le décor ? Ou pour chasser les démons et protéger la terre ! Encore qu’en vérité absolue, on n’en sache rien, même si on le croit. Mythes et crédos se confondent et se télescopent dans l’interprétation du cosmos, de la nature et de l’homme. La science en ajoute à la confusion.
Les bras levés, les mains tremblantes, le front froid et en sueur, leurs yeux humides, les hommes, et moi le premier avec, continuons de les invoquer. Mais c’est juste un symbole, celui de la hauteur, de la grandeur et de l’immensité. La peur nous intimide, nous étreint et nous angoisse. L’univers et la création nous poussent à la réflexion, à l’admiration, à l’effarement même ! Cette conscience spatiotemporelle nous redimensionne. Ni dissuasive, ni humiliante, encore moins auto dépréciative, elle est une auto dérision. Un accommodement, quand on sait combien nous sommes compliqués à notre tour, comme machinerie et combien est admirable ce corps qui nous sert de viatique et que nous utilisons. Mais combien lui sont néfastes les maladies et l’âge et quel dommage il est de le faire mourir, mon Dieu ! Ou de le dilapider, sans idée de retour ?
Les étoiles sont ahuries devant cet homme. Ce funeste barbare et nuisible prédateur, querelleur, ravageur et hargneux rapace ! Et dire qu’il veut s’éterniser, aux dépens de tous les êtres et malgré ses périls, de par son âme et par-delà son corps !
Furtives, sont nos compagnes de nuit. Personne ne pourra jamais les posséder, les approcher ou les joindre ! Dans sa quête et ses découvertes, l’homme féru d’astrologie, leur a dessiné des parcours et cru en leurs incidences sur son propre destin…Illuminés théoriciens qui donnèrent aux étoiles des noms, jusqu’à épuisement, pour leur afficher ensuite des numéros, tant leur nombre et le délire de leurs parcours, dépasse l’imagination des physiciens les plus calés et la fiction des plus fous. Nos étoiles à nous, sont faites de chair. Paradoxalement, on se consume pour elles.
Distantes, pire que les amies confinées aux ordres, dont l’homme ignorant leur énormité, leur distance et leur parcours, a tenté de leur donner des noms, sans jamais les approcher. Elles ont un terme comme nous, Khadija Zahra, elles meurent et s’éteignent dans le néant.
Distantes comme des stars juchées sur leur célébrités, faisant fi des hommes, elles narguent inutiles beautés et continuent de briller chichement, au mieux de décorer un ciel opaque, sublime, mais terriblement austère. Un ciel vaste et obscur, déifié par l’imagination et la peur des hommes. Plus virtuelles que les rêves, les étoiles sont quasiment des symboles pour les plus belles femmes, pour les plus puissants des hommes, qui en ornent leurs drapeaux et leurs officiers supérieurs ! Idoles des hommes, armoiries, labels lointains. Elles meurent et s’éteignent, Zahra Thoustra, aussi ! Elles deviennent des points noirs, de l’antimatière peut-être, avide de tout, et capables de renaître ? Comme toi, quii sait ?
Restez éternellement belles, scintillez ! C’est votre façon d’adorer le bon Dieu. Faites-le pour moi, quand vous priez. Surtout si je ne suis pas là ou que si je sois occupé…Encore dispersé, en train de sommeiller, quelque part, ou de rêver… de vous ! N’êtes-vous pas des stars, qui nous rappelez les plus belles de chez nous ?ERRANCES DU TEXTE
Là, je me goure. Mais vous me dépassez certes en probable longévité…Rien n’est éternel. Et puis même si vous vouliez m’écouter, vous êtes si loin, minérales, somptueuses dans notre imaginaire à tous, mais inappropriées !
A-t-elle senti quelques joies, quelques vagues plaisirs durant son flash de vie ? Ou simplement vécu. Comme qui dirait « émargé », point, pour dire qu’elle est présente et qu’elle est passée. Tête basse, sans ambition, sans obligations, sans le vouloir apparemment et sans un but défini.
Elle, comme moi ou toi, lecteur. Esprit invisible, innominé ou non encore défini ! Elle se cherche jusqu’au dernier jour, sans conviction d’avoir trouvé…Notre héroïne a cherché jusqu’à ses derniers jours à rendre heureux son diabétique et stressant vieux mari. A lui faire sentir quelques turgescences, le sildénafil, n’ayant pas encore été inventé. A provoquer quelques intumescences, quelques turgescences pour faire jaillir quelques vivaces sécrétions. Inodores et insonores comme les éjaculats prostatiques de nos démocraties fossiles et pudiques ! Souvenir de vie apaisant, vague souvenir de sa vigueur passée, après sa terrible opération. Une émasculation interne qui l’a humilié avant de l’emporter.MA VOISINE EST UNE PSYCHOTHERAPEUTE
Elle a vécu depuis le départ de son homme, sereine et peu loquace, mais disponible et toujours à l’écoute de ses bavardes voisines qui venaient faire leur psychothérapie quotidienne, chez elle et boire un thé ou un café à la santé de leurs hommes…Ou simplement debout dans l’entrée de porte ! Elles lui apportaient en retour leur journal quotidien. A elle, qui toute écoute, était si occupée par ses trois enfants, La revue critique exhaustive et détaillée, agrémentée de leurs analyses de tout ce qui se passe dans l’immeuble et autour. Leur univers, du marché au bain, en passant par l’école, la station de taxis et les voisins. Elle cumulait en silence leurs dires et leurs allusions en plus des confidences de femmes ! Sans faire attention et sans répliquer, pour ne pas partager leurs médisances ni se mouiller, elle les écoutait.
Oui, elle était exemplaire, dotée d’une éthique musulmane certaine, dont elle ne se vantait pas et d’une patience de philosophe, à tous égards pragmatique et altruiste. Elle en faisait aussi sa psychothérapie de soutien, son exercice quotidien de religion appliquée à la vie communautaire et au social, sans être figée dans un parti fanatique ou populiste quelconque. Nerveuse, sa timidité due à une bonne éducation, la rendait polie, très noble et très humaine. Elle n’aurait pas changé son appartement pour rien. Elle était plus vieille que les murs moisis de cet immeuble pourri et en ruine, devenu un sarcasme rétrograde, au centre de cette vile, avec un seule « L ».PLACE DE L’HORLOGE ABSENTE
Le temps nous échappe. Zahra Thoustra avait refusé, avec vigueur et orgueil, mon offre de prendre son appart, il y a trente ans de ça, maintenant. Je voulais y étendre mon cabinet, incapable de lancer une clinique médicale, en dehors de cette place de l’horloge, que j’affectionnais, par paresse à mon tour! Et j’ai vu, comme elle, cramer les années ! En apesanteur économique ! J’ai vu des fortunes se faire, des gens monter et mon monde stagner, sinon dégringoler! Je ne regrette rien. Cela ne me servirait à rien. De toute façon, je n’aurais pas changé ! Je crois que je ne suis pas matérialiste. Je suis un sédentaire, un casanier du temps, un sédentaire fixé sur un seul mode, question de tempérament.
Le temps fait une boucle, un cercle vicieux autour de moi. J’aimerai le croire, pour perdurer malgré mes tares, physiques, s’entend…
Horloge antique, elle lance des effluves magnétiques, un charme probable, qui nous retient, figés, fossilisés. Horloge que je n’ai jamais vue, même en photo ! Les gestionnaires municipaux ont du la refiler à un français sur le retour. Heureux d’y retrouver le temps de sa nostalgie, un voyage dans le temps. Celui du vieux Port Lyautey. Pour rester jeune ou se revigorer…Et ou cette fière maman, élèverait-elle ses enfants, elle qui venait de perdre son mari ?
Elle a vécu, en témoin paisible, mais fière. Argile d’entre les reliquats des années qu’elle a consumées…Chair composite, faite des restes des vivants digérés, et dont repue, elle a satisfait ses faims et ses fringales goulues.
Elle a ainsi, sacrifiant d’autres vies, mangé des animaux, horrible déconvenue ! Des êtres animés, (inférieurs comme nous, pour la gente civilisée du Nord qui nous le rappelle souvent avec ardeur). Curée pour édifier somptueux son corps de mammifère. Son poitrail le dit si bien, comme les pleurs sur les décombres d’autres corps. Elle a composé d’instinct, sans plan préconçu ou conscient, sans connaissance des détails, son propre corps, son identité de personne et son caractère ! La matière première, tribut de sacrifices réguliers où l’abattoir tient lieu d’autel et les bouchers de prêtres. Elle a toujours pensé à devenir végétarienne pour ne pas léser la vie…Quelle qu’elle soit !
Même une fourmi, lui faisait de la peine, une guêpe, une araignée, un cafard ne méritent pas la mort, non plus! Sauf si…Mais, consternée, il faut bien faire l’hygiène des salles d’eau et des placards…et celle de la moisissure aussi. Cet immeuble, il est tel un corps, il faut le réparer, sauf que le propriétaire, un vieux terrien du rural est décédé et ses enfant ont plutôt envie de laisser l’immeuble hérité, s’effondrer, plutôt que de le maintenir ou de le réparer. Alors, les insectes et les rats… Passons, on a envie de les effacer ! Le culte de la vie, commence par la nôtre…La bataille des races, la guerre des espèces, et par delà celles des pays ou leurs tribus, c’est un registre existentiel, de querelles et d’intérêts, qui ne laisse pas de place aux bons sentiments…Hélas.
Tantôt un poisson ou un poulet, parfois de la viande mais surtout du couscous, aux sept légumes et plus ! Quelques petits plats et des fruits quand elle pouvait en acheter ! Voilà le menu, retenez !QUESTIONS DIFFICILES POUR DE BANALES EXISTENCES
Pourquoi écrire encore si les libres publies ne coûtent que dix dirhams au supermarché ? Pourquoi de si nombreux humains pour peupler la terre ? Et pourquoi une vie, faite de tests non stop et de terribles examens de passages ?
Banale existence, mais bien triste pour sa fin ? Mais vie sincère, loin des conflits. Belle existence, toujours honorable et dans la quiétude de ce vieil immeuble. Notre patrimoine de simples locataires, indéboulonnables, depuis, malgré sa transformation en sordide bidonville ! Oui, tout compte fait, nous n’avons pas ou aller. C’est notre palais. On l’a hérité. On ne va manifester pour le dynamiter, ni attendre qu’on construise un gratte-ciel dessus. Elle persiste la voisine et nous aussi !
Du marchand de journaux et du cireur qui bloquent l’entrée par leurs tas de chaussures, de gazettes et de vélos. Entrée rendue étroite déjà, depuis des lustres et son trottoir avec. Il sert de parking, de garage, d’esplanade aux trois cafés, qui l’ont squatté. Les autorités se taisent et laissent faire…Liberté, droits de l’homme, laisser-aller, passe-droits ou corruption ? Les trottoirs sont occupés par les citoyens qui ont le droit et la latitude de s’exhiber, en prenant leur café, tout l’après-midi et de vous scanner pesamment ! Les badauds sont déjetés, expulsés sur le macadam, sans état d’âme ni esprit de citoyenneté ! Je vous le dis, il n’y a personne à qui le raconter. C’est une plaie nationale, une caractéristique peut-être, qui ne laisse pas de quoi être fiers !
Malade, installée chez sa fille, elle a échappé de peu aux nouveaux voisins du dessus. Des étudiants venus d’Afrique, qui ont tendance à se regrouper pour faire la bamboula et festoyer bruyamment. Nous sommes, avec elle, les reliquats du passé ! Les plus anciens des locataires de cet immeuble, venus juste après les français, les espagnols ou les vieux israélites qui furent nos voisins immédiats.
Nous donnons l’impression d’être cette espèce de rats qui ont échappé aux dinosaures, pour donner les singes et les cochons, ou les mammifères que nous sommes. Adam, fut-il le chaînon, manqué ou masqué, de cette évolution ?FAREWELL AUX DAMES
Ton fils et tes petits enfants, dont je remercie le ménage pour avoir maintenue tradition du couscous, ont pris ta relève. C’est ce qui nous nous restera de ta discrète amitié. Pour combien de temps, avant de partir nous-mêmes, sans savoir qui gardera le flambeau au grand dam des propriétaires et qui maintiendra notre affable tradition ! Que restera-t-il de toi, Lalla Khadija-Zahra Thoustra ? Toi qui portais le nom de l’épouse du prophète. Une ombre de passage, une silhouette, étique, amaigrie ? Je ne voulais pas te voir sombrer. Que restera-t-il de toi, une âme fugitive ? Ton corps ayant été par le cancer anéanti, tes os rongés, que sortira-t-il de toi demain ? De ta tombe, de ton reste de corps ? Une belle âme viendra d’Allah pour récupérer ton corps, le rénover et embellir, par la grâce divine, par la volonté et la promesse de Dieu
L’âme est souveraine. Celle de Dieu lui insufflera la vie et ramena une plus belle créature. Une houri pleine de joie et de santé. Une étoile, une belle femme pour illuminer le paradis. La plus sage de la communauté. Tu as vécu d’espoirs, bercée par les rites, protégée de ceux qui doutent, certaine de ton crédo et rassurée. L’âme en paix, amendée, reviendra à la vie, par cette certitude consciente de l’éternité. C’est la promesse de Dieu et le circuit qu’Il nous impose. Amen.DR IDRISSI MY AHMED, LES 06-09 AOUT 2012
DSK-ÂNERIES ? DSK-GATE ?
Que cessent les âneries hypocrites et insanes,
Que l’on colle à Dominique Strauss Kahn !
Et qu’on arrête de tirer sur les foules en Syrie !Que doivent-ils penser de DSK, ce vieux mâle ?
Un homme piégé par le cul d‘une femme ?
Un sadique pourceau, un seigneur atavique ?
Un brillant séducteur, un homme du Neandertal ?
Un dirigeant à craindre, super cadre de génie ?J’ai une sympathie pour ceux qui se présentent devant la Justice
Sauf que la justice a ses humeurs suspectes et ses clercs retors !
Celle d’Amérique serait-elle plus clémente qu’à Paris ?
Voici que, sans pudeur, la politique éclate à découvert,
La veille du scrutin, targué de démocratique.On en veut au bonhomme, parce qu’il suspecte,
Téléphone perdu oblige, une cogitation des tenants de l’État !
Conspiration du pouvoir, sordide félonie, haute en couleurs,
Qui montre tant de rancœurs entre Partis et opposants.
Entre l’Élysée, son maître actuel et ses conquérants.Fidèles lecteurs, copieurs impénitents, suiveurs au pas,
Aveugles des dérives, ici on en est le miroir d’airain,
Que la brume du temps, impavide, enveloppe !
On regarde à notre façon, les yeux sur l’Europe
Le corps et l’esprit sur les reflets de l’Amérique.L’Olympe dégringole, ses demi-dieux sont des Satyres.
Des monstres, rien ne cache leurs faiblesses humaines.
Non pas les Dryades, ces divas qui ensorcellent les mâles,
Et rendent aux drapeaux les plus flaccides leurs couleurs viriles.Qu’elles soient en villas exotiques, à Marrakech, au Brésil,
À Tokyo en splendides hôtels, à Hawaï dans quelque île,
Ou là, dans les crépusculaires forêts de Vercingétorix…
Elles sont libres de se promener et d’offrir leurs jachères !En Gaule, là où les Druides du négoce, faute d’autels
Pour leurs offrandes et leurs incantations pour plaire
S’offrent des nymphettes, des vierges à tout faire,
Pour étendre leur gui et leur lierre sur les Bois de BoulogneLa Grèce est en faillite, vivement la relève et l’Euro !
Mais, je maintiens que l’Olympe dégringole
Ses demi- dieux sont à nu et ses saints en folie.
Accrochés aux voluptés du pouvoir qu’ils transcendent,
Ils montrent leurs faiblesses, contre vents et marées.Ils régissent en maîtres absolus le profil des nations,
Les têtes des chefs et des hommes leurs prières,
Qu’ils liquident quand frappe de Zeus, le tonnerre !Ils s’érigent en maîtres des courbes et des flancs,
Tant au dessus des femmes, les vraies, que des images
Des infos, des leurres virtuels, d’hypothétiques vérités,
Pour d’obscures subversions et de sinistres mirages.Quelle que soit la hauteur de leurs talents,
La portée de leurs voix latines ou les planches
Du dimanche où enfants ils se sont connus
Les farfadets espiègles poussent à la trahison.
On l’a vu avec d’autres, dans la même république !Ils ont la duperie pour arme et la tromperie ultime,
L’hypocrisie sournoise, pernicieuse et perverse,
Sinon, l’arrogance comme valeur première :
Un exploit de colosses pour les nains étoilés !En dehors des armes de destruction massive,
Pour combattre les milices méfiantes et les tyrans,
Provoquer des putschs et des félons la destruction.
Fourbes, menteurs, imposteurs, ils sont le démon.Et ce n’est pas un jouisseur public, un noceur invétéré,
Ou semblant l’être, tel que par leurs soins amplifié,
Qui va les arrêter dans leurs sordides manigances,
Les combines ourdies ou les manipulations.Le grand faune, en son genre par les chiffres, déluré,
Maître es-cathedra, est le pape des puissants lobbies.
Pour nous, il est le séducteur brillant de la tête et assidu,
Qui se tourne comme un pervers sur les proies arrondies,
Un satyre ça tire, on le sait, même sur les inconnues !Des putes , que sais-je ? Des courtisanes avilies ?
Hétaires, caudataires, qui font le commerce de chair,
Esclaves de proxénètes qui vendent les mercenaires
D’une armée de haut vol, entre drogues et affaires.Non ! Je vous prie de vous efforcer au respect
Pour la dignité de la gente et de l’espèce humaine,
Que sont les ouvrières exaltées de la plèbe érotique.Femmes dévouées aux hommes, pour leurs plaisirs
Ingrats, au gagne-pain banal, à la charité exemplaire,
Il est des peuples fiers, qui subissent les mêmes affres‘’DSK a la prostitution en horreur’’, force est d’y croire !
Il a ses entrées, ses partenaires attitrées, ses gloires !
Non pas celles à deux sous, asservies aux pires besognes !
Les aristos ont les leurs, la horde prolétaire, les débris siens,
Les reliefs après des décades de joyeux festins.Les plus les riches ont leurs douces espèces, les geishas.
Celles qu’honorent les sportifs, les artistes, les puissants.
C’est sa façon de faire rimer son nom à Dominique,
Avec l’art et les honneurs, les hormones et la nique !Peut-être, qu’on veut planter le bonhomme au musée,
Comme un insecte que l’on fixe, alors qu’il continue
De battre de l’aile et faire des élytres du bruit .L’entomologiste, en maître de cérémonie, épuisé,
Veut le planter vivant sur une planche de collections,
Sans préparation , une sépulture sans précautions.Quand d’autres se font adorateurs serviles du démon,
Et que la Syrie s’emmure, continuant sur les siens les tirs,
Le Kahn vénère le Seigneur D. à travers sa pâture,
En communiant avec ses plus généreuses créatures,
Des belles et des moins belles, on n’a pas compté,
Des comparses jaloux celles qui attirent les ires !KENITRA, LE 04 DÉCEMBRE 2011
VERS LIBRES PREMIER JET DE CE DIMANCHE 04 12 2011
POUR VOTRE PLAISIR ET VOTRE DÉTENTEPS : J’AI MIS DANS LE TABLEAU UNE PETITE » PUCE «
UN » TRUC » HORS SUJET, UN CLIN D’OEIL
COMME LES CARICATURISTES QUI PLACENT
UNE COCCINELLE SUR LEUR DESSIN
UNE SIGNATURE QUI AMPLIFIE UN GESTE
PAR SA PETITESSE !C’EST POUR NE PAS OUBLIER LE CAS DE LA SYRIE
CE PEUPLE LONGTEMPS HUMILIE
QUE L’ON SAIGNE
ET DONT LE CAS DOIT NOUS INTERPELLER PLUS QUE DSK
ET QU’IL FAUT LÂCHER POUR S’OCCUPER
DE CETTE CAUSE BIEN PLUS SERIEUSEEcrire tout un livre pour dire que je ne veux pas publier ?
Le temps : 18 – 08 – 2011Ecrire tout un livre pour dire que je ne veux pas publier ?
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Bonsoir, HENRI, tu m’avais écrit le 12 mars 2010 : « My Ahmed, Bravo. A quand la publication de tes écrits ? ». Cher ami, veux-tu une réponse longue ou courte ? Dois-je t’écrire tout un livre pour te dire que je ne suis pas tenté de publier ?
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Ecrire est une chose, mais publier, c’est pour qui, c’est pour quoi ? Ici au Maroc d’abord écrire en français, pour un lectorat réduit est un défi au bon sens commercial de la chose ! Mais ça se défend pour les professionnels qui ont un nom sur les étalages de la culture. Les écrivains qui ont un label qui les distingue, les introduit et les avantage auprès des critiques, pour les consacrer chez les éditeurs. Voire de l’oligarchie francophone, ‘’lisante‘’ et luisante, seyante et sémillante, commerçante et bien pensante, sise sur l’axe cérébrospinal des deux capitales utiles ! Le reste, lisant et écrivant plus l’arabe, lit autre chose sur les cartes, son destin suspendu et son utilité discutable !
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Ecrire pour parler des amours de ma grand-mère, de mes jeux naïfs de mon enfance, passée près des palais, rythmer dans un poème le vol nuptial des papillons, sous le chant des cigognes et les râles des grillons, parler aux roches volcaniques de la couleur du vent qui les fait fantasmer avant leur éruption? Inventer pour le plaisir d’en sortir ou de faire peur, une évasion de terroristes ! Ou celle qui fera un film rocambolesque de mercenaires ou d’intégristes échappés aux fers des chez les matons ! Avorter des crimes des rescapés, éventer des révolutions châtrées dans l’un des pays chauds ? Vendre de l’exotisme, chargé de doutes à la xénophobie avérée ? Faire palpiter le lecteur en espérant passer un jour son œuvre au cinéma ? Ou simplement des errances politiques des partis et des hommes de mon pays et comment dicter aux décideurs mes stupides conseils et autres suggestions ! Ça c’est bien moi en fait ! Mais ça fait l’objet de lettres particulières ou de rares articles sur les journaux, pris à témoins ! Et non pas d’éditions !
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Ecrire pour éclairer, pour se définir et pour s’identifier. Ecrire des balivernes plaisantes sur soi, des contes pour adultes, en guise de passe temps ! Ecrire pour militer et défendre. Ecrire pour former et informer ! Pour écrire il faut un but, une raison de plus pour publier ! D’ailleurs, qui voudrait me publier quand je taquine les colons et médis des ses alter ego ! Ce n’est pas aux frais de l’ambassade ou de l’état, que des mots perceptibles comme blessants, pourraient voir le jour ! Admettre des actes répréhensibles, ou leur simple allusion, la critique et la mise au point, vous fâche déjà un homme. Il faudrait que les ‘’ bienfaiteurs‘’ soient masochistes pour accepter la diffusion de ce qui les indispose et blesse ! La transparence n’a pas cette couleur la reconnaissance des faiblesses passées non plus !
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Nos livres n’intéressent pas la vieille métropole ni les pays qu’elle a connus, même quand ils lui restent ombiliqués ou confédérés ! Les amateurs de votre belle langue, qui lui restent entichés, n’ont qu’à ce taire sur le plan de l’esprit ou de l’écrit ! Les écrits de ces ‘’ provinciaux ‘’ d’une autre nature, sont imbibés des relents d’un terroir qui semble plus étranger que jamais ! Notre français emphatique, imagé ou prolixe, date de votre dix huitième siècle ! Vous parlez autrement et vous lisez autre chose !
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Ecrire pour une minorité, une élite, publier à fonds perdus, juste pour timbrer les colis de votre livre dédicacé que vous vous devez d’adresser à des gens qui ne l’auraient jamais acheté. Mieux vaut chercher leurs emails pour les aviser, si ce n’est les importuner un peu, pour récolter en retour, quelques mots condescendants, si ce n’est rien du tout ! Car les gens sont braqués sur la parabole.
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Leur temps, ne suffit pas pour étancher cette soif immense de connaître le monde. Là, c’est un monde d’images qui les attire, les révolte contre les leurs, les invite puis les dissuade, et les interpelle constamment. Une relation d’amours pervers, chargée de symboles, de rancœurs violentes, de dépit et d’attirances ! Un monde, à peu de frais, qui si proche, n’est guère soumis à la quête des visas.
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Ces murailles en papiers, qui freinent l’émigration et que ne peuvent franchir que les plus motivés. Ce, au bout de parcours marathoniens, des aventures souvent mortelles ! De vrais chemins de croix pour les survivants qui espèrent vider cette patrie, cette poubelle l’Afrique. La marâtre arriérée qui les assume si mal et qu’ils répudient, même en y restant chevillés, surveillés par des mâtons.
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Si ce sont nos pays, ce ne sont plus nos terres ! Nos drapeaux, nos symboles, nos hymnes, nos frontières, ne collent pas aux limites de nos tribus ! La notion historique et large de Nation, s’est perdue dans les âges et dans l’entrechoc des religions et des civilisations, au profit de barrières et des douanes, qui ligotent les gens et assiègent les hommes !
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Pas bouger !! Un exode qui les déboutent et dissuadent l’Afrique de son virtuel paradis européen ! Chemin faisant, dans ma réflexion, sur le livre, la connaissance et la curiosité, je me retrouve en train de rouvrir le sujet galvaudé de la majorité des romans marocains ! L’exode économique. La quête stérile du Graal et ses tristes déboires. Cette volonté instinctive de quitter les lieux pour un motif vital, la recherche du travail, n’importe lequel est débouté ! A raison ?! Pour protéger l’espace, le sanctuaire privé des dieux, l’intimité des idoles et maîtres européens !
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Je disais donc, question ouverture sur les cultures, voilà donc un monde, parabolique, mais qui a tué le livre. Ecrans dans les deux sens, la télévision est suivie par des milliards d’individus. Un outil, mais aussi une attache passionnelle. Ce média universel, axe cérébral de la globalisation, qui reste néanmoins attractif et intéressant. Seulement sa profusion ahurissante dépasse l’imaginaire. Et cette occupation tue le temps de la lecture au point de se demander pourquoi écrire si l’on peut créer des images qui parlent ! Et là, Youtube répond à ma question !
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Les gens d’ici ont des difficultés avec l’épicier, la quête de nourriture et de médicaments, s’ils connaissent parfois le marchand de journaux, ils ont perdu l’adresse des libraires ! On vient d’en tuer un de ces ultimes résistants à Casa. Adieu, Jacob Chriki, tu me rappelles mes libraires du Mellah de Fès. Tous partis ! Qui en Israël ou Palestine, qui au Canada ou en France, qui chez le bon Dieu, Yahvé le père, à la bonne adresse, maintenant !
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Crime pour de vrai, dans une affaire banale et crasse. Celle d’un pommé, armé d’une barre de fer ou d’un couteau, peu importe ! Drogué ou pas, vol et non dérive raciste extrême. C’est le principal, rassure-t-on. Personnellement, je ne sais pas si la peine de mort se justifie encore dans de pareils cas ! Mais, il doit y avoir un salaire pour le crime.
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Là je serais, au conditionnel, pour appliquer la loi divine plus que le pardon humaniste ! La vengeance sociale impartiale pour l’exemple dissuasif et le châtiment ? Le ‘’talion », la justice. En un mot ‘’équitable », à hauteur de la biblique mesure du ‘’dent pour dent, œil pour œil » ! Et le pardon et la résipiscence, les remords et l’excuse, le regret et le pardon, qu’est-ce qu’on en fait, Docteur ! Seul celui qui a été tué ou Dieu, pourraient le faire ! J’ai horreur d’en parler !
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Toi, par exemple cher ami, que retiens-tu face aux criminels, aux monstres, qui gomment des vies comme ça. Que ce soit sous forme artisanale à l’unité, en série ou industrielle ! Je suis contre toutes les formes de guerre, contre la peine de mort, mais je suis déchiré devant des horreurs pareilles ! Au point d’invoquer d’autres consciences que la mienne, pour ne pas dériver dans mon jugement !
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Mais l’amalgame, le doute soufflé, à demi mot, pour qui veut tancer est vite fait. On incriminera la religion ou le terrorisme, le racisme, l’antisémitisme, pour instrumentaliser, sans dignité ni respect, l’épouvantable assassinat ! Ailleurs, quand c’est quinze mercenaires qui gomment un Hamas, les agents sortent avec des décorations et beaucoup d’argent, certainement. Un autre nom, une cachette, un boulot tranquille ou un autre passe, le temps qu’on tourne la page et qu’on efface de la mémoire l’événement !
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Ceci est un exemple où donner son avis, vous classe dans un registre de façon rigide et définitive, ou dans un autre où on se complait à vous flatter. On vous chasse ou on vous considère, selon l’audience et les partis pris !
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Ecrire et réagir, c’est souvent faire face à une démoniaque distorsion des événements et de la vérité. C’est donner son avis pour essayer de comprendre une trame opaque, les tenants et aboutissants d’un événement, d’une propagande. La réalité est dribblée dans les périphrases de discours programmés, dans des réactions de défense préétablies, pour justifier l’indicible, endoctriner les plus récalcitrants, désinformer ceux qui sont neutres, ou des mesures lénifiantes pour congratuler la tribu ou le clan !
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Ecrire, plus sobrement, c’est la recherche des mots et des actions susceptibles de faire resurgir la vérité, c’est clarifier son opinion.
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Ecrire est une artillerie offensive ou offensante. Une arme psychologique, dialectique, rhétorique, qui cherche à persuader ou contraindre, à confondre ou défendre, à humilier ou glorifier ! Ecrire, c’est aussi souder son opinion, sa compréhension des choses avec celle d’autrui. Publier, c’est tenter de les partager avec le plus grand nombre. C’est une recherche d’harmonie, de reconnaissance ou de soutien. C’est une façon de mesurer vos opinions, de leur donner un corps en les comparant à ce qui est admis de tous !
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Ce n’est pas un mystère au Ministère de la Culture, où maintenant à la place d’une actrice, poussée comme une héroïne sur le théâtre de notre composite gouvernement, nous avons un philosophe ! Pire que le sport, ce domaine que l’on a raté dans tous les championnats, son département, polyglotte à peine, ne dispose que de peu de moyens, pour conjurer la situation.
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Chez nous, la Culture ne nourrit pas son homme. Beaucoup de peintres y auraient du faire dans le bâtiment. Question de subsister, tant leurs huiles n’ont pas fait d’eux de gros légumes. Bien des acteurs, débarqués des planches, crèvent la dalle avant d’y plonger dessous ! Ou de recevoir anté mortem, par charité, des soins hospitaliers, en guise d’ultime reconnaissance, avant leur dernier sacrement ! A posteriori , où les inquisiteurs de la Santé se trompent pour sanctionner et châtier de territoire ! Je parlerais de ce ce ministère qui mérite son nom de magistère, malgré ses tares, et qui est mené comme une affaire pénale et punitive, par une sémillante gouvernante. Une avocate de métier , loin du domaine technique médical , auquel aspire normalement ce domaine.
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Penses-tu que ces mots seront lus ? Et sur quel journal fais-tu le pari pour les publier demain ? Toutes fermées ou presque ! Je ne parle pas des grosses gueules ! Faut-il dire et te préciser qu’il n’y a presque plus de salles de cinéma au Maroc ? Antan, certaines servaient de scènes et de tréteaux à ces troupes apocalyptiques !
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Ecrire, serait-il devenu une faute après avoir été un crime ? Faute de doctorat et de magistère, peu de gens de chez nous, osent écrire et bien moins encore s’aventurent à éditer ! Publier est une gageure ! Car, n’étant pas un acte d’indifférence, mais d’engagement solitaire. Un acte suspect de lutte ou de pertinence. Ecrire peut être interprété comme une offense ou une caricature. Oser être c’est publier. Publier pour devenir soi-même ! A condition de mesurer son courage face aux risques. Le courage de ne pas rester, muet, quand rien ne vous oblige au silence ! Ecrire quand on a la chance de vivre, de vivre encore, publier quand on a la chance d’écrire et de savoir écrire et la perception, l’intuition, des choses utiles à dire. Je dis ça pour parler et réfléchir à ce que je viens de dire !
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En dehors du fait de vouloir parler de soi et de ses expériences, parce que le livre, c’est vous, et ce du fait qu’il porte votre nom, il donc le risque de produire des banalités. A une dame, médecin versée dans la communication et devenue éditrice de son état, qui me traitait de Victor Hugo, en plaisantant je suppose, ce que j’ai quand même gardé comme un réel compliment, je disais ‘’ je ne veux pas écrire de choses qui ne seraient pas utiles pour l’humanité. Un peu prétentieux mais c’est la seule chose inutile que je neveux pas courir ! Ecrire, oui si on a des choses importantes à dire…Autrement écrire pour soi, son journal, ses poèmes, sa prose de tiroir ! Au lieu de tuer des arbres et de crever ses yeux pour rien ! Le même défi que tu te tiens pour terminer mon texte, cette chose !
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C’est pour qui, finalement, c’est pour quoi qu’on écrit et qu’on se doit de publier ? Ou contre qui ? Ça dépend d’abord des compétences de l’écrivain, de sa valeur et de sa vanité ! Ça dépend des sujets qu’il fricote. Des cohortes d’où il sort ! Ses écrits seront bannis ou honnis, censurés ou acceptés, utiles, odieux ou stériles ? Et puis, le thème doit varier avec les préoccupations du moment et des lieux où il réside. Encore que ‘’la mode » écrire n’est pas suivie chez nous ! Quand vous avez une grande partie de la population qui est analphabète dans nos cinq langues ! Nos gens ont peu de moyens, en fait, pour s’offrir des livres.
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Ecrire devient, s’il ne l’était, comme nos urnes un motif suspect, vidé de son contenu, de son utilité ! Les gens, minimisés, oubliés, outrés ou abusés durant des siècles, se méfient des nouveaux prophètes et des parvenus ! Les plus motivés ne bougent pas ! Les plus conscients refusent d’aller aux urnes qui ont si souvent été manipulées. ils se méfient des nantis comme des opportunistes, qui demain vont encore les oublier. Elire ou élever au dessus de soi, Ces deux verbes sont presque voisins, peut devenir dangereux. Les électeurs retirent rarement leurs cartes. Ils se retirent avec dignité du struggle qu’ils considèrent encore soumis aux lois de la fausseté et des tripatouillages permissifs !
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Avec ce que je viens de dire, écrire est un dialogue, différé, autant qu’un déballage ou un aveu ! Une auto confession que l’on veut partager. Que font les écrivains, pour répondre à leurs ‘’ouailles », à leur lectorat ? Que font-ils des critiques ou des louanges, pour que ces avis et ces compliments ne restent pas vains ? Ils écrivent d’autres livres en réponse ! Ecrire est un jeu accompli qui se suffit à lui même ? Une analyse, une confidence aux schizophrènes qui nous habitent ! Ces parties de soi, qui dorment en nous, symbolisés par le Ça et le Surmoi ! Espoirs ou défis, écrire est un désir, une plainte ressassée, contenue. Publier est un désir, muet, caché et inhibé, mais une vraie et belle action quand ça a la chance d’avoir lieu.
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D’abord les romans me rebutent. Je déteste les longueurs, en faire c’est autre chose ! Punissez-moi ! Je suis simplement paradoxal ! A contrario, écrire des nouvelles, me serait-il plus aisé ? Je me le demande ! Vu mes contraintes professionnelles et obligations sociales et/ou vitales ? Vous y adhérez ! Des nouvelles courtes, ça m’irait. Et puis, j’accuse mes engagements multiples, qui me laissent peu de temps pour ouvrir les romans, les livres ou pour en faire !
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Je digère mon temps de façon sauvage ! Le résultat comptable est ruineux ! Je ne sais pas ce que je fais…Oui certes, je travaille et je sors peu de mon cabinet, du moins de son ordinateur ! Je ne suis pas ce que je suis ! Je ne me suis pas encore découvert. La vie et sa suite, je ne sais pas…C’est venu pour partir ! Ça vient comme ça ! Peut-être en moins amusant, du fait des péripéties de la santé péripatéticienne, (je parle de la mienne de santé pas de la publique) et des contraintes diverses, sinon communes à tout homme !
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Ensuite, les romans d’inspiration sociologique, judicaire, policière, avec leurs sous-bassements sexuels, leurs fondements bassement matérialistes, m’inquiètent sur mes capacités. Je me crois incapable de créer ce monde et de gérer ce climat ! Régurgiter aux lecteurs les tensions psychologiques, qu’ils ont lues ou vues ailleurs; relater des scandales aguichants, pour forcer l’envie de lire et pousser la vente ? Je fais allusions aux macabres affaires judiciaires qui fleurissent sur les pages des quotidiens et qui ne laissent pas neutres ! La pulsion de savoir, de connaître, la curiosité, font de nous des voyeuristes en puissance. Ne serait-ce qu’à compulser des pages ou de tourner des feuilles ou des images ! Etudier des humeurs ou le profil d’un assassin, son propre héros, tenter de le tuer ou l’emprisonner à la fin du livre ou de la série, parce qu’il est devenu quasiment vivant, parce qu’il est devenu obsédant ? Elucider des crimes déjà féconds dans le cerveau qui les imagine ? Ce sont quelques questions qui me viennent en tête !
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Toute une gymnastique, que ces péripéties et suspens que chacun aime parfois voir dans un film, n’est pas à la portée du médecin ! Je connais un lettré qui a versé dans le livre noir. J’ai connu de nom, sans le connaître un commissaire qui s’est versé avec engouement sur ce genre de polars !
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Se mettre, psychologiquement à sa place du protagoniste, dans le rôle du méchant ou du héros…Assis sur sa chaise, s’exercer au vol, au viol ou verser dans le crime, imaginaire à deux pas des phantasmes, pour ‘’déguster », ressentir des sensations fortes, à l’ombre de ses virtuels malfrats et personnages de création… Et pour les décrire, se mettre dans la peau de la victime ou à la place de l’assassin ? Pour le servir et l’asservir ? Pour le faire vivre dans un roman, au départ tout juste alimentaire ! Ecrire pendant des décennies afin de conquérir une renommée, pour se faire un nom de vivant, grâce des spectres subliminaux ? C’est grisant certes, de vivre la célébrité, grâce à des fantômes qui n’ont jamais existé !
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Autre façon d’écrire, c’est lorsqu’on s’intéresse à ce qui s’agite autour de nous ! Le journal et la télé, qui comme de véritables hôtes vivant chez nous, nous prennent trop de place, au dépens de notre vie, de notre temps. Ces émissions de télé nous dirigent et influencent sans nous le dire, nos humeurs, nos achats et nos comportements ! Du coup les infos nous donnent du grain à moudre. De la réflexion et des idées d’écriture, pour peu qu’on se laisse aller. J’ai déjà parlé de la propagande de l’intox, publicitaire, alimentaire ou autre, qui nous influence et nous détermine en conditionnant en influençant nos achats, nos jugements et nos comportements !
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Ecrire donc, en retour et se centrer sur les informations du monde où nous vivons est déjà un gisement inépuisable de sujets. Sauf que cette matière abonde déjà. Sur la presse elle même ! J’ai l’impression, pour ma part, qu’écrire dans ce registre, saturé déjà, serait inutile et improductif ! Inutile de parler des choses dont on a ras-le-bol ! Par ailleurs, faire dans l’événementiel, écrire pour fantasmer sur les mondanités, inaccessibles, louer la brillance des parvenus et leur ‘’bling bling », ce n’est pas pour moi !
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Je ne peux pas faire dan les essais, non plus, sur quoi que ce soit, n’ayant pas le temps de faire des recherches ni d’aller aux profondeurs des choses…Non pas que ce soit un tort ni un manque d’intérêt de ma part, mais ce serait un défaut de spécificité, un manquement »cultivé », voire choisi, pour étendre une vision la plus large possible, au lieu d’un simple accès fenêtré. Une paresse ? Une paralysie de la concentration ? Seulement, pour être vraie et objective, toute vision doit être à la fois totale et profonde. Et là, ça creuse et défie mes limites. Je ne regarde pas à travers une lucarne ni à travers le créneau d’une meurtrière !
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Je pense que mon tort, tel que déformé par la vision généraliste qu’on colle à mon métier, effaré par l’entreprise immense de celui-ci, que je préfère côté information, fureter le plus largement possible, pour m’aviser d’abord, afin de ne pas passer à côté de ce qui est important, quitte à m’y entendre après pour approfondir le sujet.
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Dès lors, réagir ou ‘’vrombir avec les évènements », me semble plus vivant et assez opportun, interactif comme on dit depuis. Et c’est là finalement, j’investi mon écriture, il me semble ! Une sorte d’engagement, ‘’à fonds perdus », inefficace, mais qui ne rapporte rien. Si ce n’est pas lucratif, n’est-ce pas simplement ou malheureusement ludique ? Or, ne me censurant que peu, j’assume ma part de libertés et mes parts de perte et de risques, à jaser, critiquer, louer ou maudire!
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Un avis est une expression de vie et d’existence ! Un acte relatif mais bénéfique, même s’il est infime et ténu dans le village global. L’expression est une participation civique, à ce qui est universel ou communautaire. Une manifestation d’une certaine citoyenneté de base. C’est élémentaire, mais il faut pouvoir le faire ! Autrement, sur le plan social, c’est vivre en objet, en commensale.
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C’est ce qui donne l’impression de »batailler » parfois, en ne donnant son opinion. Les forums qu’il m’a été donné de parcourir, sont férus d’animosité première ! La critique et la chasse à autrui, au nouveau intimidé, confond rancune e réserves ! Certains forums comme dans certains groupes sociaux, sont fermés aux opinions, non grata, préférant brasser dans les idées partagées, dans le calme des redondances conservatrices et stagnantes !
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Je disais qu’affirmer son opinion, vouloir la discuter, la publier, la confronter est un exercice paradoxal ! Parce que autrui et son avis restent parfois indifférents, hermétiques ou suffisants ! Parfois on a affaire aux professionnels des lettres, des armes et des lois, des partis ou de leurs milices, jaloux de leur entité et de leur exaction, riches en complexes, qui vous reversent des salves dès que vous percez du nez ! Avec leurs travers perceptibles d’entrée, ils conjuguent le mépris avec l’arrogance, analysent votre personne avant vos phrases. Sans mesurer ni le lexique ni les idées, ils vous font un procès sur votre existence.
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Les gauchos, les ‘’imprécrators », militants prédateurs, sévissant sur les forums du Net, vous font déjà un PV d’intention, parce que vous vous appeler Untel ! Avec une particule, Dr, ‘’De » ou ‘’My » collée par habitude à votre nickname ! Vous devenez subitement, l’image et l’emblème de l’aristocratie stipendiée ! Un ersatz, un zombi, un avatar de la regrettable histoire, qu’on leur a appris à détester. Ils détestent en vous l’extraction, la fidélité atavique à votre pays, à votre famille à vos valeurs à votre religion !
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Vous n’avez pas à exhiber votre prénom usuel et familier ! Votre origine, les snobe et les irrite ! Ils vous conspuent avant de lire vos idées ! Et cette malheureuse méprise, excipée comme un militantisme clanique de base, comme une affiche de leur antimonarchisme primaire, est supposée vous dissuader de parler sur les forums tribaux, devenus malsains et triviaux, vous forcer à abandonner les débats, ou simplement vous trainer comme un malpropre dans la poussière pour vous faire quitter l’arène où ils se complaisent ! C’est plus que le nom qui les inspire, une supposée bourgeoise de votre ville d’origine, qu’ils détestent, synonyme pour eux d’une aristocratie, d’une classe honnie ! Peut-être une réminiscence de l’agneau de la fable dont ils veulent bien être, les loups !
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Ou simplement parce qu’une idée, parmi tout le fatras de huit pages, (qui vous aura couté votre temps et vos yeux), détachées de son contexte, est discutable et qu’elle les aurait exaspérés ! Mal émise ou qu’il manque une virgule pour entrer dans leur cerveau !
Alors, si cet emportement antipathique est le révélateur, ludique et virtuel, d’une dissidence qui dit ouvertement son nom, qu’en serait-il devant des livres et des pages en réel papier ? A quoi bon écrire me dirais-tu, si c’est pour perdre des clients et me faire des ennemis à cause de propos fâcheux !
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Seulement le journaliste, l’homme politique, le militant, monsieur tout le monde, s’il tient à la liberté, doit pouvoir oser ses libertés sans lâcheté ni pusillanimité ! Savoir jouer sa quiétude, ses intérêts, accepter de blesser son orgueil, afin de dire ce qu’il pense, pas forcément pour blesser, mais juste pour communiquer, donner ton impression, dire ses propos, s’affirmer ainsi pour exister !
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Autrui, n’est pas votre ego ni votre égal ! Il est différent ! Autrui est volontiers une muraille en ciment. Sûr de ses principes et convictions. Ses certitudes lui vont comme un cuir de pachyderme. Au total, autrui comme vous est souvent subjectif ! Essayez de parler à un cadre ou à l’un de ses sbires, à un juge ou au préposé au commissariat ! Je donne cette image pour percevoir l’animosité première le doute et la décontenance qu’on vous oppose en premier ! C’est tout comme vous par rapport à cet Autrui qu’on critique et qu’on charge depuis le début ! Vous êtes dangereux pour lui, vous voulez tromper l’Etat, prendre plus que de droit, lui ôter ses droits…Passons, pour avancer malgré les terroristes du verbe !
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Pourquoi autrui résiste-t-il ? Parce qu’il se méfie, parce qu’il a peur ! Peur de l’étranger que représente chacun pour lui ! Pourquoi on ne veut pas enlever ce masque et laisser percevoir le fond de sympathie première ? De peur d’être trompé et abusé ! Cet instinct est le propre de l’être vivant ! On ne se découvre pas ses défenses devant l’inconnu, assimilé à l’ennemi et au prédateur. Parce que le temps et l’expérience sont les meilleurs révélateurs pour corriger les opinions, pour peu qu’on accepte de le faire ! Mais cette étape de prise de confiance, nécessite le temps de connaître l’autre et de découvrir ses intentions.
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Alors que faire devant les inopportuns, les méfiants, les adversaires vulnérants, qui ne ménagent pas autrui et qui l’empêchent de s’exprimer ! Tenir, oser se mouiller, accepter d’être critiqué injurié, déçu puis repartir ! J’ai eu l’occasion sur le forum de présenter des excuses à des visiteurs qui s’étaient inscrits pour se moquer et plaisanter, apparemment, alors que ce n’était pas le lieu, ou que j’avais mal jugé de leurs intentions, sur le vu une simple erreur, portée sur leur âge ! Et ça m’est arrivé d’être refoulé du fait de mon métier d’autres forums, ou pour des propos d’emblée considérés comme contradicteurs. Faut-il persévérer, s’entêter tenir ? Tout dépend du temps et de l’épaisseur du derme qu’on appelle fierté d’un côté et tolérance de l’autre !
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Faut-il écrire ? Oui, ne serait-ce que pour dénigrer ! Ce qui nous semble illogique ou irrégulier, évidemment. Dussions-nous nous tromper, on ne doit pas censurer nos opinions ni nos questions. Evidemment il y a la manière ! La politesse, la psychologie ou la diplomatie, pour ne pas blesser inutilement, ceux auxquels nous nous adressons ! Des gens qui pensent autrement, qui potentiellement nous écoutent, avec des dispositions diverses allant de l’intolérance à l’opposition !
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Que ce soit dans l’écrit ou dan l’oralité, rien n’empêche de se rattraper humblement, loyalement et sans hypocrisie, si on a commis une faute à l’adresse d’autrui ! Faut-il encore qu’il vous pardonne ! Faut-il encore sentir cette force du caractère, cette joie et ses effluves qui résultent de la grandeur d’âme ! Retrouver cette sérénité et cette chaleur qui vous enveloppent est un réel plaisir quand la controverse et l’altercation sont apaisées. Et là vous avez gagné l’un l’autre l’estime et dignement vous êtes comme amis, chacun ayant échangé les propos qu’il jugeait libres et bons !
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Ecrire de façon avenante, policée première, est de bonne facture. Seulement les lecteurs n’aiment pas les propos arrondis et lénifiants ! Il leur manque le côté bagarreur, ‘’disputatif », le côté excitant et trash ! Ecrire avec correction, pudiquement ? Non pas par crainte, mais par prophylaxie des entêtements inutiles et de la faillite, de la fermeture du dialogue ! Cependant, il faut verbaliser le mécontentement. Le bonheur et la joie se communiquent et se partagent, parfois. Dès lors, pourquoi taire leur contraire, le mécontentement et dire zut virilement ? Si ça ne va pas, il faut le dire ! L’homme a un parler, une langue, un verbe écrit ou oral, une conscience de son individualité et de ses libertés, asservie à sa personnalité. Il faut qu’il se libère, mais intelligemment. Il y a une dose de sel et d’épices dont il ne faut pas se départir.
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Ces dispositions étant signalées, dans nos réflexions et dans nos écrits, dans la réception de l’information d’où qu’elle provienne, l’acception doit être relativisée ! Ne pas tout accepter, discuter, comme accepter le fait que l’on doute de nos assertions ! Ainsi, question de vérités, le doute s’impose. Il faut rester circonspect. Faut-il douter de tout à en tomber malade ? La croyance, la confiance sont des états de repos et de paix. Le doute automatique, la méfiance créent l’inquiétude, la tension et le manque de repos ! Et là, c’est la pathologie !
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Seulement entre les vérités, la vérité et la réalité, il y un prisme déformant ! Et chacun voit à travers son propre prisme et son degré particulier de culture de compréhension ! Un mot ne signifie pas la même chose chez tout le monde ! C’est le premier écueil du dialogue. Allez traduire, allez penser dans une langue et vous exprimer dans une autre. Ce qui m’arrive étant né et formé, comme la plupart de mes concitoyens entre plusieurs langues et deux rives de civilisations ! D’un autre côté, l’information et l’intoxication, on en use et abuse ! L’enseignement, l’éducation, les us socio-familiaux, les préceptes religieux, les convictions et les crédos les plus fermes, les convoitises, ne sont pas à l’abri des manipulations et des influences.
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Le lavage de cerveau, son formatage, la remise à neuf n’est pas disponible pour notre usage ! Même si les vérités, les informations, les pratiques sont scientifiques, parfois ces connaissances ex cathedra, se révèlent être erronées ! La crédulité serait d’admettre que nos méthodes médicales, nos traitements, soient précis et qu’ils soient définitivement et perpétuellement justes et avérés ! Hélas, ou tant mieux, ces vérités d’un moment, ces techniques, ces médicaments nouveaux, sont sujets à caution. Il n’y a nul crime de révisionnisme à critiquer les anciennes méthodes de thérapie, au profit des données récentes et des pratiques nouvelles.
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Je ne veux pas parler de la chienne politique, telle qu’on la pratique de visu, de ses errances et de ses a priori, avec son côté mordant et son cynisme hypocrite, je ne veux pas parler des dogmes, du droit ni des droits, des lettres ou de la littérature et de ses fictions, mais de la médecine !
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Je ne sors que le cas de la grippe et de ses monumentales et cochonnes perversions ! Vous avez vu comment les plus ‘’hautes sommités » de l’OMS se sont trompés, ont trompé dans une OPA ignoble. Comment des milliards d’individus ont été trompés et leurs gouvernants abusés. On a parlé de virologues de renom, de leur mèche avec les industriels des grands laboratoires de médicaments !
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Comme hier, cette sortie à l’ONU du Secrétaire d’Etat américain sur le charbon ! ‘’Les images d’un Colin Powell agitant une fiole pleine du mortel bacille a fait le tour du monde ». Ou ladite menace nucléaire de Saddam Hussein et de ses ADM. Des affaires manigancées, instrumentalisées pour entreprendre avec la bénédiction de l’ONU une guerre économique, mondialisée au frais des pays alliés galvanisés pour en payer la facture ! Des frappes chirurgicales ! Mon œil, dans ce travers, seul Chirac aura été un homme !
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Le but sordide était et reste, d’enrichir les promoteurs industriels américains, sous prétexte d’exportation de démocratie dans le même package. De liquider en passant un autocrate, félon puis leader, un somptueux tyran, devenu un triste assassin. On a trompé et abusé le monde entier, après l’affaire des Twins. Des articles contradictoires nous poussent à nous poser des questions sur les dirigeants du monde, sans savoir vers où on va et à quels saints il faut se vouer !
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Les States des Bush, ont embarqué bien des jeunes, liquidé toutes traces de cette civilisation. Au nom de quoi en fait et pour protéger quels affreux partenaires et frondeurs assassins ? Et nous avons vu en retour la grande déflagration monétaire et la faillite des banques en 2009 ! Qu’est-ce qui nous attend et qui nous viendra encore demain de l’oncle Sam et de ses virulent protégés ? Des Hiroshima racistes ? En tout cas la santé physique de la terre, son climat, son exploitation la détériorent à vue d’homme. L’habitacle est sujet à bien des violences, où la pollution de l’atmosphère, des rivières et des océans, du ciel et de ses couches, est cause par les grandes puissances ! Des exemples à suivre !!
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Explorer les informations et les dires, c’est aller pour les journalistes du moins, les politiques et financiers d’entre eux, devant des vérités pas toujours bonnes à dire ni à entendre.
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Ainsi, en allant au fond choses qui nous concernent tous, que reste-t-il dans chaque cas à découvrir ? Des ‘’entités remarquables » à élucider ! Faire le procès des monstres qui nous mentent et qui nous dirigent ? Faire à chaque fois, avec effarement la démonstration de la tromperie ? Et après ?
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Pour ce qui nous touche à notre petite dimension, que dire de ces médicaments qui manquent et qu’une fois rentrés sur le marché, ils doublent presque de prix ? Et quand on sait que cela concerne une population fragile et des produits incontournables, les mots tels que exploitation des souffrances, celles d’otages obligés et de chantages, nous viennent immédiatement à l’esprit. Nous n’avons pas cessé de parler de souveraineté de notre pays, à nos dirigeants, de disponibilité des médicaments cruciaux ! On ne nous écoute pas on crie pour rien, on se fâche. Forcément impliqués dans de couteux et importants projets, ils ne sont plus là ! Ils n’ont prévu personne pour s’occuper de nos cas ! Elémentaires !
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Les minorités, les maladies rares et orphelines, leur traitement, leur prise en charge, sont la face cachée de ceux qui doivent cacher la leur ! Et les intempéries politiques qu’on nous assène du voisinage, celles du climat qu’il faut affronter, les pluies qui abattent les minarets à leur tour, les pluies qui rasent les villages, les barrages qui risquent de céder sous le déluge, la population ruinée, à la merci de la famine et des maladies, que l’on secoure du mieux que l’on sait faire. Voilà l’autre face du programme urgent, qui occupe les nôtres de cadres, des officiels que l’on critique, quand ils ne peuvent pas nous aider !
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Nous râlons, nous, qui restons couverts et au chaud, sans rien donner de nos biens, de nos sous, à titre de solidarité avec les victimes ! Dans toutes les contrées du monde, là où les infrastructures sont relativement fragiles, destructions et épidémies, chômage et misères plus profonde encore, emportent des milliers de personnes chaque année ! En plus des maladies graves, qu’il est inutile de citer ici ! L’humanité saigne ! Vivement qu’on enseigne le ‘’civisme universel », le devoir de solidarité international, dans les écoles au même titre que la culture et les fondements de la morale et du civisme local !
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En ce qui me concerne donc, cher ami Henri, comme tu t’en est aperçu dans cette dissertation, c’est cas par cas que je donne mon opinion. Ça ne vaut pas la peine d’en faire des tartes ni des livres. Un poème par ci, un texto comme celui-ci par là, pour m’expliquer, au fur et mesure que les événements m’interpellent ou que la muse accepte de ‘’glousser » des semblants de poèmes avec moi !
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Merci l’ami de tant de sympathie et d’encouragements. Je m’excuse, si pour exprimer mes idées, à propos de l’écriture, j’ai dérapé ou fait dans l’amalgame, en interpelant des évènements, discutables et récents, qui non résolus à ce jour, suscitent intérêts, contradictions et passions !
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Dr Idrissi My AhmedCliquez ici pour lire l’article depuis sa source.
Lekhwiya Sports Club (parfois retranscrit Lakhwiya) est un club qatari de football basé à Doha.
La semaine dernière, l’équipe de Lekhwiya a créé la sensation au Qatar en devenant le premier club dans l’histoire du pays à remporter le championnat de première division l’année de sa montée. Au passage, le promu a mis un terme à l’hégémonie d’Al Gharafa, qui restait sur trois sacres consécutifs de champion.Ce premier titre dans l’histoire de Lekhwiya doit beaucoup à son entraîneur algérien Djamel Belmadi, l’ancien milieu de terrain de l’Olympique de Marseille revient sur le parcours atypique de Lekhwiya dans la Stars League 2010/11 et évoque ses ambitions pour le club, ainsi que ses espoirs pour le football algérien.
Voici seulement 2 questions d’un interview :
QUESTION(1) : Vous venez d’entrer dans l’histoire avec Lekhwiya. Qu’est-ce qui a rendu cet exploit possible ?
D.BELMADI : C’est ce que tout le monde se demande ici ! Comment un promu peut-il remporter le championnat de première division dès sa première année parmi l’élite ? Derrière cet exploit, il y a bien sûr plusieurs raisons. Je crois que c’est le professionnalisme et la détermination de toutes les personnes concernées, des dirigeants aux joueurs en passant par l’encadrement technique, qui ont fait la différence. Sans oublier la discipline. C’est une partie de mon travail ici. J’ai essayé de transmettre l’expérience et certaines méthodes que j’ai acquises en Europe, pour que les joueurs aient un sens de la responsabilité et du professionnalisme.
QUESTION(2) : Pour revenir un instant au football algérien, quel regard portez-vous sur la génération actuelle, qui a participé à la dernière Coupe du Monde de la FIFA ?
D.BELMADI : L’année dernière, l’Algérie a évolué à un très haut niveau. Elle s’est qualifiée pour la Coupe du Monde et a réussi à atteindre les demi-finales de la Coupe d’Afrique des Nations. Je reste persuadé qu’en Afrique du Sud, nous aurions pu passer le premier tour. Mon souhait le plus cher est que la Fédération algérienne de football et les joueurs professionnels de mon pays fassent de leur mieux pour développer le football sur place. C’est la seule façon d’avancer. Après la Coupe du Monde, on a senti un certain découragement. Nous avons perdu un match à domicile contre le Gabon. Heureusement, nous avons enchaîné par une victoire contre le Maroc dans les qualifications pour la prochaine CAN. Ça faisait très longtemps que nous n’avions plus battu le Maroc. L’Algérie doit continuer de travailler pour s’améliorer dans tous les compartiments du jeu.
Il y a des personnes qui ne manquent pas de pot .Malheureusement, il y en a d’autres qui leur en tombent dessus des tuiles. Après tout dans cette vie, il y a deux catégories de gens : ceux qui ont de la chance, et ceux qui ont la poisse. En ce qui me concerne, je crois que Dame chance m’a toujours fui. Bien entendu, je lui ai toujours couru après. Quand je la tiens, sitôt, elle me fausse compagnie. Ah, oui ! Détrompez-vous mes amis , la chance ne sourit pas à tous les coureurs; en tout cas pas ceux qui n’ont pas de grandes jambes. Tenez, je vais vous raconter une histoire que j’ai vécue de A à Z.En fait, ça peut arriver à tout le monde … enfin, ceux qui fourrent leur nez partout .Comme moi
Allez, je ne vais pas vous faire languir davantage
Comme tous les mortels j’ai décidé de partir pour quelques jours de vacances à la campagne .Justement, un de mes amis a une demeure là-bas. En réalité, c’est une cabane en bois qui sent le moisi et la crotte de chats abandonnés. Elle est rarement habité .Alors, quelques parasites ont fait d’elle leur logis.
Ce n’est pas tout : elle manque d’électricité. Heureusement qu’il y a de l’eau .Enfin, la petite rivière suit son cours à une dizaine de pas de la demeure. Aux alentours, il y a des champs et quelques habitations éparpillées un peu partout.
Pour finir cette petite description qui m’a été donnée par mon Valeureux ami, je vous fais savoir qu’il y a plusieurs sentiers ; chacun d’eux mène à une direction définie : une maison ou une ferme, un puits ou une grange; voire même quelque part dans la nature.
Pour vous dire que je vais bien passer d’agréables moments.
Donc, j’ai apporté avec moi une lampe à pétrole et des bougies. J’ai fourré dans mon sac un poste de radio (à piles bien sûr) et des bouquins .J’ai aussi pensé à ma canne à pêche et mes jumelles.
Ah, il reste une chose : j’ai acheté un pistolet (à eau) mais qui ressemble de près au colt de l’inspecteur Derrik.
Quand, je suis arrivé à la cabane, le soleil s’apprêtait à faire ses adieux à la terre. C’était un coup de chance pour moi de passer inaperçu des regards des campagnards. Donc, j’ai ouvert la porte et j’ai jeté un regard autour de moi .Tout était calme .Pas de bruit certes , mais des odeurs indescriptibles se dégageaient partout .J’ai alors ouvert la seule fenêtre pour aérer la pièce .Puis, j’ai allumé quelques bougies pour bien me situer dans la maison .Aussitôt, j’ai réalisé qu’il y avait un lit à deux places , une vieille commode , une table ovale et une chaise à trois pieds .Dieu merci , je l’avais remarqué à temps; sinon je me serais bien rompu le cou ou me casser une jambe.
J’ai commencé par ranger mes affaires ; puis à l’aide de morceaux de bois, j’ai allumé la cheminée.
Pas besoin de vous dire que quand la nuit était tombée, j’étais dans mon lit habillé de mon pyjama, à l’écoute de la musique et tenant entre mes mains un roman policier
Comme vous voyez, tout se déroule à merveille .on n’y sent de la solitude, mais quelque fois être seul ça soulage et berce l’âme. Justement, j’en avais réellement besoin. Je crois que pour cela , j’ai aussitôt éteint mon téléphone portable pour ne pas être dérangé. Bien entendu, avant de le mettre hors tension, j’ai envoyé quelques SMS à ma famille et mes amis pour les assurer de mon arrivée.
Le roman était si passionnant que je me suis vite senti dans la peau de chacun des personnages. Sans oublier la douce musique qui me dorlotait .Justement, on passait en direct le concert de mon chanteur préféré.
Soudain, j’ai entendu comme un grincement. Mon regard s’est dirigé vers la porte .Elle était fermée. Non plutôt barricadée. J’ai oublié de vous dire que j’ai utilisé la vieille commode à cet effet .J’ai fait obliquer mon regard vers la fenêtre .Elle, aussi est fermée. Par chance, elle est munie d’un grillage. Quelques instants, je me suis rendu compte que le bruit venait d’en haut : du toit de la maison, mes amis .Aussitôt, j’ai demandé à Hamid Bouchnak de la boucler un moment, j’ai mis en suspension l’enquête ; et puis à pas de loup je me suis mis hors de mon lit. Aussitôt, un chuchotement est parvenu jusqu’à mon oreille droite. Ce qui voulait dire qu’on était derrière la porte. Je m’y suis approché pour mieux entendre .En effet , c’était une voix rauque qui disait : ouvre vite la porte ! je t’apporte des nouvelles toute fraiche
C’était la dernière chose à laquelle je m’attendais .Cependant, j’ai fait la sourde oreille
Une fois de plus, la voix m’incitait à lui ouvrir la porte. Puis, j’ai entendu des toc toc qui devenaient de plus en plus assourdissants. Pas de doute, si on continuait ainsi , on finirait bien par me casser les oreilles .Aussi, il fallait bien trouver un moyen pour faire débarrasser le plancher de cet intrus. J’ai pensé à mon pistolet, mais je n’avais aucune idée de la personne qui était de l’autre côté .Etait-elle de forte corpulence ?Etait-elle seule ou accompagnée ?Donc, ce n’était pas une bonne idée de lui braquer le pistolet et lui dire : va-t- en sinon je vais te loger une balle entre les yeux
Non, non, ce n’était pas un risque à courir mais plutôt un suicide sans coup férir. Alors , les amis , je me suis dit: si tu ne fais rien , tu seras bientôt cuit .C’est étrange , sur le coup je me suis rappelé un fait divers .Il s’agissait d’une femme qui était seule dans sa maison. Soudain, un voleur voulait s’introduire chez elle par la force. Alors, il essayait d’ouvrir la porte par tous les moyens .Surtout quand il avait entendu du bruit. La femme quoique qu’elle eût la chair de poule, elle était restée calme. Alors, elle avait pensé à une astuce pour faire éloigner l’agresseur. Tout simplement, elle a crié comme ça : miaououuuuuuuuu !
Je ne sais pas si c’était bien imité; mais ce qui était sûr : le voleur a aussitôt quitté les lieux.
Malheureusement, ce n’était pas une bonne idée. Je dirais même que dans mon cas ce serait une idée idiote. Vous imaginez bien qu’un chat n’a jamais allumé de cheminé et écouté de la musique .Alors que faire ? Brusquement dame chance passait justement devant la maison .Aussitôt, j’ai entendu quelqu’un interpeler mon visiteur :
_ « Hé, vous qu’est-ce que vous êtes entrain de manigancer ?
L’autre paraissait embarrassé , mais il a quand même répondu qu’il avait cru entendre du bruit à l’intérieur
_ Evidemment , lui dit son interlocuteur : il y a quelqu’un à l’intérieur
Aussitôt , je me suis dit : ça y est voilà que la chance se retourne contre moi
Et moi qui croyait qu’elle était venue à mon secours
En effet, l’homme à la voix rauque avait sauté sur l’occasion :
_ Raison de plus pour ouvrir cette porte » .Alors, il a commencé à lui donner des coups d’épaule de plus en plus violents.
Alors, j’ai réalisé que j’avais intérêt à me faire découvrir et advienne que pourra!
C’est alors que j’ai entendu une phrase sublime, une phrase qui vaut son pesant d’or .Oui, les amis : une phrase pleine de bon sens
_ « Je vous interdit d’ouvrir cette porte
_ Mais, mais vous venez de certifier qu’il y a quelqu’un à l’intérieur ? »
J’ai tendu l’oreille
_ « Oui, a repris mon sauveur
Et d’ajouter :
_ et ce n’est pas une raison pour déranger le propriétaire de la maison
_ Quoi ? s’est exclamé l’intrus
Alors, j’ai entendu la plus belle explication de ma vie : Hier Abderrahim m’a téléphoné pour me dire qu’il allait passer quelques jours dans sa cabane et qu’il ne voulait pas être dérangé.
Alors, va-t-en et laisse- le tranquille.
Brave ami ; si tu étais devant moi je t’aurais bien accordé une accolade pour t’exprimer ma gratitude.
Puis j’ai entendu la dernière phrase :
_A vos ordre Sidna cheikh »
Quelques minutes plus tard, le calme était revenu.
Bien entendu, je suis retourné vers mon lit pour tomber dans les bras de Morphée.
Pas la peine de vous dire que j’ai passé une nuit blanche.
Non ,détrompez-vous ce n’est pas ce que vous croyez : les puces et les punaises n’avait pas apprécié ma présence sur le matelas. Finalement, le matin de bonne heure, j’ai plié bagages pour revenir en ville.
Sur le chemin du retour, j’ai croisé un campagnard qui conduisait un tracteur .Il m’a proposé de monter dans son véhicule parce qu’il allait en ville .Comme c’était le seul moyen de transport qui a été mis à ma disposition, j’ai accepté l’offre gentiment.
On avait parlé peu .D’ailleurs lui ne me parlait que de la terre, du beau temps et de la pluie et moi je confirmais ses dires par des affirmations; et encore par des hochements de tête. Ainsi, il avait compris qu’il avait affaire à une carpe .Alors, il a fermé son « bec » jusqu’à l’approche de l’agglomération.
En descendant du tracteur, j’ai fait quelques pas rapides et pressés. C’est alors que je me suis rendu compte que le paysan avait la même voix que celle de mon visiteur de la nuit
PS: les personnages de ce récit sont imaginaires et fictifs, toute ressemblance ne serait qu’un coup de chance .D’ailleurs, moi même , je n’y suis pas et puis ce jeu de « je » peut être n’importe qui !
Houmidi59 le 1 mars 2011