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J’ai 62 ans, professeur de sociologie à la retraite, je m’interroge sur un éventuel retour à Oujda.
Mes 2 arrières grands pères étaient des militants de la Commune de Paris, ils ont été arrêtés en 1870 et ont eu le choix entre le bagne de Cayenne ou être enrôlés comme civils auprès de l’armée française dans les services de l’intendance, auquel cas ils pouvaient venir avec leur famille. C’est ce qu’ils ont décidé de faire et ils se sont retrouvés en Algérie à faire des repas pour l’armée française et à la suivre dans ses mouvements.
Ils se sont donc ensuite retrouvés au Maroc lors des opérations dites de « pacification ». Ces condamnations avaient une durée de 10 ans, ils ont donc été libérés et sont restés au Maroc et ont eu d’autres enfants, des petits enfants et des arrières petits enfants, tous nés au Maroc.
Je suis né à Casa, mais je n’y ai pas vécu, et Oujda a été la ville de mon enfance et de mon adolescence. Je me considère comme un oujdi d’adoption.
J’ai mis assez longtemps à revenir au Maroc car j’avais un sentiment de culpabilité coloniale. Mais à chaque fois que je croisais un marocain au hasard des rencontres, j’avais une impression de familiarité très émouvant et nous parlions du Pays pendant des heures.Je suis revu depuis au Maroc à plusieurs reprises avec à chaque fois la même passion de ce Pays.
Aujourd’hui, je me pose la question d’un retour aux sources pour terminer ma vie.
Nous disposons, mon épouse et moi, d’une retraite confortable d’environ 4.000 €, nous pouvons donc acheter une maison confortable et prendre l’avion 1 fois par mois pour aller voir les enfants.
Indépendamment des questions familiales de proximité avec mes enfants et petits enfants, se pose LA QUESTION pour moi de l’intégration d’un athée dans un pays où la croyance fait office de loi.
Si je n’ai aucun mal à vivre avec les valeurs humaines de générosité, de partage, d’égalité, de tolérance, de fraternité, de respect des différences. Valeurs que j’ai enseignées à mes enfants et qui continuent à l’être pour mes petits enfants.J’ai bien du mal à supporter tous les dogmes, d’où qu’ils viennent dès lors qu’ils prétendent vouloir régenter mon existence.
Je me tiens à votre disposition pour argumenter mes propos et les raisons de mon athéisme.
Je vous salue fraternellement