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L’arrivée du train était prévue pour vingt deux heures .Dans la salle d’attente , il y avait beaucoup de voyageurs .Sur le quai, il y en avait qui marchaient sans cesse; d’autres, fumaient ou lisaient un journal.
Je regardai la grande horloge: elle indiquait vingt trois heures cinq minutes.je m’apprêtais à regagner une place vacante , quand le haut parleur annonça l’entrée en gare du train tant attendu.Aussitôt, la masse des voyageurs se rua vers les wagons.Les plus forts avaient le droit de monter les premiers et le privilège de trouver quelques rares places encore inoccupées.
Les autres; dont la plupart était des femmes et ceux surchargés de bagages, avaient perdu tout espoir de s’asseoir.Ils savaient fort bien qu’ils avaient autant de chance de tomber sur une place libre qu’un unijambiste de battre le record du monde des cents mètres.
En montant, j’eue la même impression.Aussi, je me résignai à passer mon voyage dans les couloirs comme tant d’autres .Mais réflxion faite, je décidai de passer au peigne fin tous les compartiments.
Après plusieurs recherches, je tombai (sans me faire mal ) sur un compartiment assez particulier.Dans le dit compartiment, il y avait deux personnes chacune allongée tout au long de la banquette.Les deux gars étaient en train de jouer un air connu de certains dormeurs :ils ronflaient à pleine gorge.
J’interrompis l’un d’eux qui sursauta en criant : »Non, non , ce n’est pas moiqui ai pris l’argent ! » croyant se trouver en face du policier de son subconscient.Aussitôt, il se rendit compte qu’il était entrain de divaguer .Il me parla cette fois d’un ton sérieux:
_ »Désolé monsieur, le compartiment est complet. »
Je fis mine de chercher sous les banquettes.
_ »Ou sont tes pôtes , lui dis je, je ne les vois pas ? Je ne crois pas qu’ils soient encore aux buvettes ! »
« Foue le camp et laisse moi roupiller en paix , trancha-t-il .
Je rabattis mes deux mains sur son col de chemise en le secouant assez fort pour m’entendre dire:
_ »Vas y mollo petit gars ! Ne joue pas les caïd avec moi si tu ne veux pas te faire compter tes dents cassées. »
Puis, je lâchai prise .Il alla se propulser sur son ami qui dormait .Le dormeur éveillé ne savait à quel saint se vouer .Tout ce qu’il réalisa c’est qu’il était attaqué par son compagnon.Il y eut une bagarre entre les deux .
Le grand vacarme attira quelques personnes .Il y avait un homme avec sa femme , accompagnés d’un jeune homme et d’une jeune fille ; probablement leus enfants.
L’arrivée de ce groupe mit fin à ces querelles.Tout le monde prit place et un silence régna un certain moment. Après quoi, les deux dormeurs reprirent leurs symphonies sans se soucier du rire moqueur des autres.
A SUIVRE …………
[ Ajouter un commentaire ]Je me souviens à l’âge de neuf ans ,j’avais décidé de faire le carème.Malgré les protestations de mes parents,surtout de ma mère,je voulais passer au moins une journée sans rien manger ni boire.
Ainsi la veille du jour indiqué,je me préparai à affronter cette première épreuve.Aussi,je passai une partie de la nuit à grignoter tout ce que je trouvais à ma portée et à siroter des boissons variées.Je croyais qu’avec un « ventre plein », je supporterais facilement la faim et la soif.J’en fis part de cela à mes parents qui s’esclafèrent.
Vint le moment du « s’hour » .Toute la famille était autour d’une table garnie de mets succulents .J’avais bien envie de manger de tout ,mais le sommeil était le plus fort.J’avalai quelques bouchées à la six , quatre, deux et me mis aussitôt au lit ,sans me soucier de souhaiter une bonne nuit à ma famille.La matinée fut agréable.Je me sentis en pleine forme .Mais à l’heure du déjeuner ,mon ventre commença à crier famine.J’eus même l’eau à la bouche en regardant mes petits frères et soeurs manger les délicieux mets de la veille .
Pour ne pas succomber à la tentation, je pris la direction de l’école ,bien avant l’heure de la classe.En classe, je sentis ma tête tourner et ma gorge se nouer .Loin d’écouter les explications de la maîtresse ,mes pensées s’en allèrent vers un plat de rôti bien garni de légumes .Je m’apprêtais à attaquer le festin,quand j’entendis prononcer mon prénom à haute voix .En face de moi,la maîtresse me dévisageait avant de dire :
_ »Qu’est-ce que tu as Hamid ? tu sembles dormir !
_Ah non!rien maitresse ……..je voudrais boire..Eh , aller aux toilettes ….. »
Je m’en allai donc aux toilettes sous les regards moqueurs de mes camarades.
Après avoir plongé ma tête sous le robinet ,j’eue l’impression de revivre à nouveau.Quand la cloche sonna, je sortis comme une flèche vers la maison.Sur le chemin,je ne cessais de demander l’heure aux passants.
Dans ma chambre ,j’attendis avec impatience le moment pour se mettre à table.Un instant, je me regardai dans un miroir :je n’étais pas beau à voir !Mon visage paraissait famélique;quant à ma langue sèche, elle pendait comme un sac.Je n’en pouvais plus .Aussi,je me résignai à mettre quelque chose sous la dent .Je fis la requête à ma mère qui devint aussitôt furieuse :
_ »Mais ça ne va pas ,non!Juste avant une heure de la rupture du jeûne,tu commences à lâcher.Sois patient!Je regagnai de nouveau le salon et « m’amusai » à regarder un peu la télé ,mais mon regard guettait la grande horloge.
Les deux aiguilles semblaient toujours à leur place , et moi je ne pouvais m’asseoir sur le même divan!
Une heure était un peu long à passer ,surtout dans l’attente.
Enfin,une demie-heure s’écoula.Je me proposai à passer la seconde partie de cette attente à composer mon « menu ».Je décidai donc de boire deux bols de harira ,deux tasses de café au lait ,manger des gâteaux ,des beignets, du pain garni de confiture et de beurre ,sans oublier de mordre dans les plats de la veille….Pendant ce temps, ma mère était entrain de mettre le couvert.Bientôt la table fut pleine à craquer de bonnes choses.Justement,il y avait tout ce dont j’avais rêvé.Mais, la grande aiguille avait encore un pas à faire:cinq minutes.
Je regardai par la fenêtre la grande mosquée,à l’écoute des premières paroles du muezzin.Je n’étais pas le seul à faire le guet:plusieurs personnes étaient sur les terrasses des maisons ou aux seuils des portes.Eux aussi devaient avoir une faim de loup,pensai-je .
Dans la rue,deux hommes étaient entrain de se disputer.Ils s’échangèrent même des coups de poings et de têtes ,mais personne ne fit attention à eux.
Au moment ou je savourai cette bagarre , mon père m’appela.Enfin,la rupture du jeûne!J’étais très content d’avoir accompli ce devoir .Cependant,je n’étais pas prêt à le refaire le lendemain.
A table,ma joie m’a coupé l’appêtit .Aussi,je me suis contenté d’une tasse de lait et un bol de soupe.
Trois jours après,j’ai refait l’expérience ,mais avec un peu plus de succès cette fois.
Je me souviens que cette année,j’ai jeûné trois jours.L’OPINION :mardi 19 Mars 1991