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Abdelaziz, le coq et la mort
Parodie mystico-politique
Vêtue comme une indienne d’un sari sahraoui, son épouse lui a donné du jasmin à sentir. De son lit, il regardait une étoile se faner et un avion vrombir au loin. Il eut l’impression d’être touché par un ange et de voir le ventiler des ailes de colombe, irisées comme les plumes d’un paon.
Lettre aux fumeurs
La première bouffée de cigarettes est comme l’addiction à l’oxygène pour maintenir et entrer dans la vie pour un bébé. Pas facile de s’en détacher, il faut le concours de tous. Celui du toxicomane piégé et des criminels qui fabriquent ce genre de poisons. Et dire que des populistes veulent industrialiser le chanvre indien dans le cadre de la pharmacie…
Après trois décades de militance dans l’erreur apatride entêtée, il est mort d’un cancer au poumon, lors de cette mémorable Journée Mondiale de Lutte Antitabac !
Avis aux ‘’armateurs’’ et aux empoisonneurs richissimes de la planète ! Arrêtez de fumer au Maroc et de nous enfumer en Algérie ! Avant la COP22 ! C’est la cigarette, le tabac, qui précèdent les drogues addictives qui empoisonnent les enfants et asphyxient…les peuples…en détruisant le climat !
Soliloquie
Je n’ai plus de sable dans mon sablier, se dit-il. Le temps, mon temps, s’est arrêté. Le chergui va cesser de souffler sur le Polisario. On entend déjà les échos des roues républicaines sur ce trône roulant qui fait ‘’Vallser’’’ le monde, et jaser les chefs et les troublions de la région.
Faut-il lui faire au père de feu Aziz, qui a de toujours vécu en marocain sous notre drapeau, nos condoléances confuses ? Celles de la patrie attristée ! Ou jouir en cyniques, sans condescendances, des luttes internes du harem militariste que laisse Le ‘’Che’’ disparu ? Aziz laisse un clan d’heureux hagards, tentant de lui succéder. Poussés qu’ils sont, ces successeurs, depuis leur naissance, par l’orgueilleux pouvoir de l’oligarque République d’à-côté
Alzheimer ou Avc, la mort nous enlève toute pudeur. La mémoire perdue, efface d’abord notre personnalité. On n’est responsable de plus rien, ni de ce qu’on a été, ni de ce qu’on n’a pu faire. L’histoire fond avec l’individu. Un puceron écrasé. Personnage, peluche de théâtre et de cire, il s’en va, comme les meilleurs mastodontes ! Individus ou nations, les succès et les échecs sont aussi une affaire de hasards, pas que de simple travail, de richesses ou de volonté. Comment se fait-il, se dit-il que la RASD n’a pas marché, alors que ça fait des décades que des puissances notoires sont derrière son projet ? Le mien et celui des premiers amis !
Fragilité humaine et volonté d’éternité
Je ne suis plus chez moi, je ne sens plus mes os. J’existe, peut-être encore, puisque j’arrive à le dire. Tous les objets en vigueur, les richesses, les vies, les bêtes de somme que nous sommes, triplement assujettis sous les divers parapluies, sont si futiles que même les empereurs et les rois, nos ancêtres, les quittent et partent en poussière. Malheurs aux égarés qui vont en douter, croyant laisser des lustres, cultures et monuments en brillance, pour leur inénarrable survie. Seul Satan et ses dragons volants, ces crocodiles et ces reptiles rampants, seuls ces vampires draculéens, jouent leurs rôles de nains de foires et de freluquets dans ce cirque, navrant et sanglant, d’avant l’Apocalypse ! Je vous laisse la guerre, dit le cher Aziz, en partant, outre-tombe, chez le vrai Seigneur.
Il se disait, jute avant de ‘’se clore’’ : ils sont chez moi, en moi, mais existent-ils encore, alors que je n’ai ni ‘’chez-moi’’ ni ‘’moi-même’’ dans ce corps qui est pourtant le mien. Un corps complexe fait de subtilisations internationales, de quêtes et de requêtes, de ristournes et de roquettes, de méchouis de moutons marocains, de chameaux algériens, de sucre cubain et de farines européennes !
Labile, futile, quasi virtuel, je savais que j’allais partir, sans arrêter mes combats. Se dit notre héros du jour. Je voulais relancer la guerre n’ayant plus rien à perdre, puisque je me savais éperdument amoureux, pardon, mourant …Dieu maudisse le Démon qui me fait fourcher la langue !
Mais j’ai fait mon pèlerinage après avoir visité des centaines de pays amis. J’ai respecté ma renommée et ma dignité sahraouie. J’ai eu pitié pour les miens, aussi. Ces milliers de gens, embrigadés depuis des décades, réfugiés, exilés, qu’on dit être des otages séquestrés !Mais, n’en croyez rien, ce sont des ragots ennemis, ce sont les protégés de ce pays ami, l’élégiaque Algérie! Je reste placide face à ces autres batailles et je ris ! Celles que je mène face aux maladies. Celles dues aussi à l’exil et aux repentirs, au piège réel d’avoir été endoctriné, puis mal utilisé, dans un combat entre deux blocs opposés. Je suis une balle perdue, entre deux sphères devenues ennemies. Je regrette d’avoir instrumentalisé mon nom et abusé mes tribus exilées.
Embrigadés que nous sommes, dans les chaleurs infernales, dans ce sanctuaire cagibi, d’où je défie et lorgne mon premier pays. Celui où j’ai délaissé mon père malade et où j’avais étudié. Si j’ai mal tourné, ingrat que je fus ? Non je suis un opposant des colons !
Opposant au régime de fer narquois que j’avais combattu et fui. Retenez ces vérités que je n’avais jamais prononcées, craignant que la vérité ne blesse mes fiers et bons amis. Si j’ai passé des moments de bonheur entre deux batailles, des satisfactions guerrières, j’ai aussi quelques dépits et bien regrets, car je n’ai pas pu libérer mon pays. Ni suffisamment vécu pour voir la paix des braves s’installer, ni vécu le retour prospère des amitiés intermaghrébines, sans venins étrangers, ni pu fêter le retour des braves, vers leur berceau sahraoui !
Parmi les braves
Demain vous allez m’enterrer comme le leader Abdelkrim El Khettabi. Une relique oubliée, loin de mon pays d’origine. A Tindouf, non, pitié, ne m’enterrez pas ici ! A Alger, oui, près de la mosquée la plus grande, au minaret le plus élevée, la plus chère du monde aussi. En attendant l’arrivée d’autres célèbres amis, je vais planter là mon guitoune ici. Comme fit sa tente un jour, à l’Elysée, Kadhafi. Une simple tenture, comme à Tindouf, où je n’avais pas de palais.
Qu’on m’enterre donc là, si le moment était venu ! Avant qu’on achève de construire le temple de mon ami Bouteflika. Je lui souhaite, malgré son état invalide, une très longue vie.
Juste pour irriter de ses nombreux successeurs. Je ne vais pas vous divulguer leurs secrets. Juste pour narguer Valls, puis nos adversaires et nos ennemis. Il ne faut pas se moquer des malades, des vieux, ni des handicapés. Pitié pour les commanditaires de ces affreuses caricatures ! Un président est après tout un homme comme les autres, même s’il est affaibli…Je suis subjectif, je dois parler pour moi ou pour quelque association d’handicapés, sans médicaments, non sponsorisés et défriqués !
Nous, les hommes bleus, nous restons des musulmans civilisés. Si on m’enterre à Laayoune ou Dakhla, ce sera une conquête de martyr, un acquis prophétique, une victoire mystique. A Marrakech, alors va, c’est d’accuerdo. C’est une bonne idée. Car mes famille est d’origine chérifienne aussi. Mais, alors pas loin de chez papa et des miens. SVP !
Je serais dans cénotaphe où je ferais de la concurrence aux Sept Saints. Mon nom, mon mausolée sera visité par tous les touristes du monde. Ce sera ma guerre après ma mort. Ce sera un appui symbolique très fort aux résistants sahraouis. Ce sera mon ultime victoire.
Vous me sous-estimez. On est tellement nombreuses chez les mouches et les fourmis qu’on pèse plus que les hommes réunis. Ces gros insectes sans âmes, les vôtre de requins qui n’ont toujours rien compris. J’exagère à peine. Vous pardonnerez à un malade ses délires divins et sa mystique élémentaire de sophiste imparfait.
Cette sagesse biologique, c’est un cas d’école. Demandez aux soufis, les nôtres de grands-pères aux yeux miel et verts ! Mes couacs d’antimonarchiste marocains primaire, n’ont servis à rien. Et le sang versé n’aura donné ni les richesses promises ni les libertés espérées.
Je fais là une halte pour vous laisser tous réfléchir à la guerre au Maghreb, aux pays colons unis qui se moquent de nous et à l’avenir, de tous ces hommes et ces chefs, sous terre…Je ne suis pas cruel…Je sais que je m’en vais, mais je vous laisse ce pensum, en guise de testament…J’entends le chant coq, je pense à Jésus en Israël…me rappeler à la vie, ou me rappeler d’un film…Je délire avant d’errer sur l’esplanade du paradis. Avec cette Madame Student, dont vous avez probablement entendu parler.
Imprécations
A quoi sert-il d’être riche, si on n’emporte rien, comme là où je vais ? A quoi sert le prestige ou le pouvoir, si un jour on doit en être dépossédé…et enterré ? A quoi servent les plaisirs et les joies, si ça ne peut pas durer ? A quoi servent les libertés, la culture, la force et les richesses, si nos frères, nos cousins et nos proches en sont privés ?
Et les amitiés, qu’elles trépassent encore, car je ne serais plus là pour représenter ce désert ! Ma partie du désert, ma patrie désertée, celle qui a fait mourir tant de compères soldats ! Bien sûr, elle n’est rien à côté de celle bien plus vaste de mes grands parrains ! Oui, je parle du continent algérien et ses incommensurables déserts que personne ne vient lui disputer. Le cadeau des colons au million de martyrs.
Alors, je les attends mes amis, les autres Aziz, chéris, les victorieux, qui m’ont de mon vivant épaulé ! J’ai avec moi déjà Aziz Blal, Aziz Lahbabi, Aziz Wahbi, Ben Barka, Boudiaf et Bourguiba. Et un tas d’autres qui me font des salamalecs de loin. Merci, merci les amis ! Ils m’ont reconnu car je suis célèbre. Ils sont magnifiques et beaux, en pleine santé. Comment je suis moi ? Je viens de casser ma glace ! Ce miroir qui me servait de rétroviseur pour regarder la télévision. Ils m’appellent pour les rejoindre avec mon protecteur et ami Boutef. Je viens, j’arrive ! J’ai une 4×4, une gourde et de l’eau.
L’autre quel que soit son nom, va venir assurément. Mais, je ne sais quand, je viens en éclaireur pour lui. Aziz, ‘’lama sabaktani’’ ? N’oubliez pas de charger ma kalach, au canon court, on ne sait jamais !
Pour le moment je radote, mais je vous avais déjà dit ceci. Mes épaules sont lourdes et squelettiques, mes vestes que je n’arrive plus à me mettre sont devenues trop amples et élargies. Je dois les vendre comme vêtements de star ou les donner !
Mes membres impotents et fragiles tremblent. Seules les douleurs les habitent constamment et les retiennent à ce corps que je ne gouverne plus, car il n’est plus le mien. Preuve que je ne l’ai pas créé en venant ici. Je vous le laisse en otage, donnez-le au jaloux Maroc ou à la belle Algérie.
La réincarnation
Je sens une voix sereine qui me souffle ceci. Je te sais aimant Dieu et que tu veux devenir un ange, dès demain ! Car tu tiens à Lui, pour prolonger ton existence au-delà de la vie.
Mais avec quelles plumes et quels bras, quel zèle, voleras-tu ? Quelles lèvres et quelle bouche chanteront au Seigneur, les louanges, dont tu ignores les paroles, la musique et le sens ? Et en quelles langues, en esperanto berbère, en espagnol, en arabe hassani ?
Attend, rend-moi des comptes avant de partir…Quel matériel de musique utiliseras-tu ? Ces harpes de missiles et d’antimissiles que tu lances sur tes frères, dit l’ami ? Ces tribus de même origine, qui firent l’histoire de cette même nation que tu as trahie ? Ce pays que tu dénies et que tu fuies !
Déçu, Aziz le Marrakchi, est inconscient et se dit. Le coq m’appelle, par instinct ou par reflexe conditionné. Je lui lance sa subsistance, devenue matinale et quotidienne.
La veuve maniaque de Mitterrand, veille au grain. Elle apporte son soutien à son beau frère. L’ennemi juré, embastillé par le Monarque, le roi fort en prétention dialectique, qui repousse tout protectorat sur son pays. Le royal entêté défie la France arrogante et ses libertés. Le souverain se fait orgueilleux sur son trône pour narguer les colons invétérés ! Le gardien suprême est fier de son poste qui jalouse et défie la censure. Il tient à son trône, à son orgueil de sahraoui, à sa fière histoire, à son juste et uniciste pays.
Histoire et évolution cosmique des hautes sphères. Je le vois m’appeler lui aussi…Naâme a Sidi ! Il est avec son père, en djellaba grise et tarbouche watani. Et tous les chorfas qui sont passés, je les retrouve ici…Il y a même Moulay Idriss, son ancêtre de père et sa mère Kenza El Amazighi . Il égrène une grappe de raisin vert et commence à tousser. J’ai peur pour lui et sa dynastie.
Je me réveille en sursaut, mais de quoi ai-je rêvé ? Ici, en bas, la censure se fait prohibition. Pas de cacas sur les marches du salon. Les fourmis qui cherchent les restes infestent la maison. Il y en a qui sont venus te chercher…
C’est un compagnon de solitude, venu de chez les voisins ! Un coq gaulois parachuté par un ovni ? Avec comme armes, ses ergots et ses griffes, son plumage de paon qui plait et qui lui donne des ailes. Demain, tu seras au pot, j’ai peur pour toi, Coco ! Ta vieille maîtresse va te vouer à la gamelle pour honorer ses hôtes. Tel ce vaillant chevalier des arabes d’antan. Dans cette anthologique légende, tu seras offert ! Cuit, à ceux qui viendront t’acheter vivant, pour fertiliser leurs haras et leurs basses-cours.
Si le coq survit et chante encore, moi Abdelaziz, el cheffe, la cabezaa du Polisario, je n’étouffe plus. Je sens que je vais partir…sur mes terres. Libre des mouvements que je n‘ai plus !
Mais, disais-je, où va-t-on m’enterrer ? J’irais rejoindre Arafat, Saddam et mon héros bienfaiteur, l’empereur d’Afrique, Kadhafi! Je retrouverais les acteurs que j’aime tant et dont je n’ai plus les nouveau films ni les noms, tous les artistes et les poètes de la planète et les prix Nobel. Je vais enfin avoir le temps de lire les lyrics et de vous envouter de mes chants…Vous m’entendez… ?
Personne ne me parle plus. Et pourtant je les aperçois encore…Mes amis m’ont laissé pourrir dans cette geôle qu’ils ont fabriquée à ma mesure, me laissant entre les mirages du désert et la solitude des fausses libertés. Je pensais que je trimais pour les miens, mais en fait, et ce n’est pas la joie, j’ai de toujours travaillé pour eux !
Mais maintenant, je suis en prison, alors que je n’ai plus de corps. Je suis libre, mais je n’existe pas…Du moins pas encore, ou que je n’en suis pas conscient. Ai-Je jamais été conscient de quelque chose ? Je suis seul comme les milliards de milliards d’êtres qui ont colonisé la terre, un reptile ? Un automate ? Une salamandre, une tortue !
Résipiscence
J’ai sué, courbé l’échine face aux terribles dictateurs des services ‘’sucrés’’ et de l’armée ! J’ai milité pour ainsi dire, pour mes idées, ployé ou vécu, brimé. J’ai fait la joie de pourritures hypocrites hypertrophiées ! De beaux êtres qui finissent tous dans la boue, et qui croyaient être les meilleurs seigneurs de la terre. Ils étaient terriblement puissants et riches, méprisants et perfides…Ils sont maintenant, morts, ils gisent, plus calmes et nus, je les vois, dans leurs linceuls troués, collés encore à mes côtés. Vont-ils encore me saouler de leur dialectique et me formater de travers ? Iront-ils pour les miens me pousser contre ceux de mon pays ?
Des millions de soldats, de civils de tous les âges, des réfugiés et des noyés, applaudissent son entrée sur scène. Ils l’ont reconnu. Ils n’attendront pas l’Apocalypse ni la Résurrection pour entrer au Paradis des braves. C’est à cause des destins et des hasards que Dieu pardonne leurs erreurs aux démunis, sans santé, ni moyens ni vraies libertés.
Dr Idrissi My Ahmed, Kénitra, le 01 juin 2016
Bankimoonade !
Et vous irez encore alléguer, que ‘’ l’occupant’’ est un envahisseur et un colonisateur !Confidence ou conviction : ce n’est pas le cas du Maroc, messieurs de l’ONU ! Aux autres de changer d’avis et de clarifier leurs données à la lumière de l’avenir du Maghreb et de l’histoire. Devez-vous cacher au monde la vérité et continuer de mentir, pour nous vendre des armes ? Nous sommes viscéralement engagés pour la paix et nous y militons armés de la justesse de nos droits.
Je suis certain Si Omar Alter de la compréhension des Algériens ! Et qui plus est de celle des Juifs, hélas partis, des Espagnols, des Français et de beaucoup, beaucoup d’Algériens, qui furent de mes camarades d’écoles et lycées de type ou carrément de Mission.
Je ne nie pas que les programmes scolaires, la rue et la famille, forment, structurent, éduquent ou déforment des fois, sinon trompent, limitent ou cachent le plus souvent.
Je ne renie pas mes cours à l’école Lalla Aicha de Talaâ Sghira, lorsque nous y fûmes placés, à la suite de la fermeture de l’école européenne de Bab Riafa du fait de la grève de nos camarades algériens. Alors que nous autres Marocains étions libérés du Protectorat français depuis 2 ans, notre maîtresse de français et d’histoire, une française de souche, de la métropole, nous affirmait et nous inculquait, au kilomètre carré près, que le Maroc était bien plus vaste que ce lopin où nous vivions ! Et qu’il comprenait ce qui est devenu par inadvertance et mauvaise politique, la Mauritanie ! Je sais que des voix d’orfraies vont s’élever là pour chasser nos pigeons et leurs branches d’oliviers.
Dey Oueld Sidi ! Mais depuis quand ce pays ou cet état existait-il déjà ? Et que tentaient de faire au Palais royal de Rabat, les étudiants qui voulurent y rencontrer Mohammed V en cette époque ? Mais reconnu de tous, cet état existe fièrement et librement maintenant ! Toutefois, on se souviendra des Almoravides, des Sahariens qui sont remontés du Sahara vers le Nord pour y établir leur dynastie sur cet ensemble. Bien auparavant, plus près de l’Empire romain, nous étions la ‘’Mauritanie tingitane !
C’est dire nos arrières et notre passé commun, confondus par les colonisations, déchiré puis éparpillé, ventilé pour se perdre à jamais, entre des barrières immondes, imposées par les colons. Je vois encore comme des vestiges virtuels ces pages que nous montrait la Prof ! Anachronismes ? Faut-il en vivre à mon âge et espérer encore ? Madame l’institutrice, vous m’auriez raconté des mensonges et enseigné des balivernes, que vos états actuel d’Europe sont incapables honnêtement d’en témoigner ?
J’ai visité, jeune par trois fois l’Algérie ! J’aurais dû le faire bien plus souvent, par estime, par alliance et par parenté. N’est-ce pas ma petite Benky. Nour ? Aucun Maghrébin, juste, fier et loyal envers le passé commun et ses racines, aucun »Nordaf », qui parie sur l’avenir et non sur les sécessions, ne doute de ce devoir d’union, fédérale ou autre, pour demain.
Toi, pardon vous, monsieur Cédric, je ne vous ai pas bassiné ! Je ne vous connais pas et ça me suffit, comme égards. Rien ne vous force de me lire ni à croire en mes propos, ni moi aux vôtres, non plus. Par respect aux identités, cristallisées et fossiles, par méfiance de leurs suffisances et autres avanies et endoctrinements, par respect pour tout Lecteur aussi. Si vous avez vos allégations, j’ai mes convictions ! Si je les respecte, mais pas leur ton du tout, c’est par politesse envers tout un chacun dans cette » tribune populaire. L’Agora où il ne faut pas élever le ton ni se croire encore en situation paternaliste, de conquérant ou de donneur de leçons ! Chacun son instruction ou son formatage ! Les miens concernent ma région. Vous, vous avez un compte à régler avec les guerres coloniales que vous ne cessez de propager. Et qui plus est celles que vous ne de susciter et de propager ailleurs ! La nouvelle guerre Mondiale est faite, non pas seulement de batailles et d’alliés, mais de guerres délocalisées et exportées !
Maidoc, comment se défaire des slogans et se libérer de l’intox, comment se dépêtrer des conditionnements entrés dans l’ADN des gens ? Comment se libérer de l’enseignement et des médias qui fossilisent les pensée et enkystent les opinions quand elles enferment et opposent les enkystés, les uns aux autres ? Identités égotistes, tribus racistes et nations xénophobes, sont les ferments des haines et des guerres. La propriété, les terres, les crédos en sont évidemment les défenses, les ciments et les barrières.
Si Ali, comment purger et déconditionner les schémas qui défigurent les esprits et les corps en répandant les haines et les guerres ? Commençons, à travers le monde, les sites et les médias, à cultiver et à imposer le respect à travers les forums haineux de l’Internet. Ils sont la facette, la douane et le visa, la couleur, la lame, les lynchages et la mitraille, sinon la main tendue de cette mondialisation. On se doit, c’est le rôle de l’ONU et de l’UNESCO, de purger nos systèmes d’enseignement et les vôtres ! Elaguer les bourrages de crânes, les matraquages devenus plus péremptoires que ne furent les religions. Primo les erreurs égocentristes ! ! Une obole pour certain, un formatage pour d’autres !
Cédric, si vous avez des problèmes avec tous vos textos sur les Orientaux, des chicanes sur les Arabes ou les Juifs, ce n’est ni mon plat préféré ni mon rayon d’action. L’Algérie n’a rien volé, elle n’a même pas pris, Monsieur ! Elle a juste gardé, ce que la France, témoin de nos déchirures, acteur cisailleur et puis colon, nous a volé ! Que ce soit dit littéralement, car c’était manu militari. Demandez aux gens d’Oujda ou de Figuig d’où proviennent mes ancêtres, ce qu’ils pensent de la pénétration guerrière de notre espace national !
Que reste-t-il ? Chacun a ses propres Gaulois ! Parce que c’est la seule chose de vraie dans cette ‘‘glorieuse’’ péripétie et pathétique histoire ! Un fait, avec ses ratés, ses apports oui et ses morts. Rome et ses latins vous ont laissé leur langue, tirée pour vous moquer, en partant. Vous la parlez si mal maintenant, que c’est devenu du charabia pour eux ! Nous faisons cela nous même du français ou de l’espagnol, avec nos élucubrations linguistique ! On n’a pas peur de tiquer ou de vous critiquer dans votre belle langue. Si ça peut réveiller Racine, Taieb Seddiki et Molière.
Azzed, ils ont oublié l’opération ‘’Ecouvillon’’ et la guerre du Rif ! je peux me tromper, mais je crois savoir que c’est feu le roi HASSAN II , qui le premier, par ouverture politique au monde occidental et aux Africains, dopés , ouverts ou trompés, sur nos droits et notre histoire dans la région, a lancé le premier donc, l’idée d’un référendum pour pacifier le struggle à propos du Sahara Marocain. Contre l’avis de nos socialistes, une de leur grande figure historique, un de leur ministre fut mis en prison pour son opposition à cette hypothèse et suggestion royale ! Elle est venue en son temps de Rabat cette proposition. Message de circonstance, opportunité ou offre, il en est d’autres ! Mais, les Algéro-polisariens y tiennent encore, s’estimant assurés de l’emporter par les urnes, pour avoir grossi les camps de votants potentiels, avec des ressortissants étrangers comme mercenaires !
On eût pu la lancer, cette idée de référendum à toutes les tribus, avant de leur donner leurs indépendances post coloniales, ou de les faire adhérer, elles et leurs territoires de parcours, dans tel pays ou tels autre. Que ne pas l’appliquer, ce Référendum qui vous chagrine tant, à l’endroit de toutes les tribus des chameliers qui parcouraient le très très large désert du Sahara ?
Mais les dessinateurs des frontières entre les peuples, Haj Hakim, avaient décidé autrement. Après, les envahisseurs, les colons devenus par la suite, armuriers et vendeurs, ne furent pas de cet avis »démocratique » ! Ils s’en foutaient, car cette option est faite pour les élites et ne se devait pas s’appliquer, sur leur départ furtif à des Colonies ! Sur de simples autochtones, laissés en l’état d’ignares ! Des bachi-bouzouks, qui comme les Indiens d’Amérique, ces frères dans ‘ l’apachité » qui furent massacrés sinon relégués aux montagnes faute de déserts de sables. On nous traite ainsi d’apaches, sans majuscules, nous nous autres les canaques locaux, quand on veut nous mépriser, entre gens bien, dans les salons des hautes sphères !
Les bienfaiteurs civilisationnels et autres grandes gueules inappropriées, parfois, nous laissèrent leurs langues en otage, avec leur sens des libertés, leurs types de lois, en passant outre nos particularités, nos proximités tribales et nos propriétés terriennes antérieures. Un peu comme les romains firent en Ibérie ou en Gaule !
Si Bouabid. A leur dite sortie, après avoir semé ce qui est scatologique comme bévues , à travers le monde, (regardez les incessants foyers de guerres), les sultans et les rois, comme les adjudants des maquis et autres résistants, firent ce qu’ils ont pu, avec leurs irrédentistes indigènes, leurs semblables ou les restants fidèles de parmi les colons. Ceux qui s’estimaient être de la race supérieure.
Il en est resté de nombreux nostalgiques de cette époque parmi nous ! Interdépendance dans un seul sens oblige. Et il en est qui persistent devant nos plus célèbres décideurs, assis entre deux ou plusieurs chaises ! Grand bien leur fasse ! Le monde n’est-il pas dévolu à la mondialisation ? Ils en sont les méritants de parmi les promoteurs. Là, ça, vous l’avez dit, ailleurs dans vos propos, Cédric ! Des réflexions ingénues, des gauloiseries, si riches à parcourir pour se connaître. Et s’estimer peut-être ? Mais, je ne suis pas totalement d’accord, pour vos guerres d’Orient. On en reparlera.
On m’appelle. Le Devoir, messieurs. A plus !
Kénitra, le20 mars 2016
Dr Idrissi My AhmedDe la médecine, à travers ses grands hommes :
Le docteur BENMAKHLOUF, un grand bienfaiteur, est partiComme dirait Mme Ilove Student
« La lutte pour la vie, la course contre la montre, le duel pour la meilleure santé, est notre métier sinon votre vœu premier et notre ambition initiale, notre serment initiatique. Le magistère angoissant et enthousiaste auquel nous nous livrons, corps et âme, même ni l’on ne perçoit pas celle-ci, vise un but premier, le bonheur de jouir de sa santé, garante de longue vie ! L’exercice de cette foire, dans ce souk où nous sommes, perd ses règles de bonne conduite et son esprit d’à-propos. La cure thérapeutique, pour le bien être d’autrui est un exercice spirituel fondamental. Relégué comme vestige, au stade de simple métier, il pousse les professionnels de la santé à une sorte de ‘’travail laïc’’. Un métier détaché et neutre, épuré, strictement technicisé, voire mécanique, ou pire et décrié comme étant purement matérialiste. Dire qu’ils sont des affairistes sans cœur de nos confrères, nous poussera à généraliser la conjuration populiste qui les indexe et à blesser surtout les bons praticiens d’entre eux. Si on oublie l’essence humaniste et le vœu religieux de notre profession, c’est la morale et l’essence éthique humanitaire de ce magistère, qui se perd. »
Le cimetière des ombres
Ceci est un hommage particulier, à notre ami, le docteur Ssi Ahmed Benmakhlouf. Qu’Allah l’ait en Sa sainte miséricorde ! Amen.
Comment célébrer l’inconnu qui perdu sa mémoire avant de se volatiliser ? Au panthéon des zombis oubliés ? Non pas ! Que reste-il de la personnalité d’un homme cultivé, d’un médecin de premier ordre ou d’un militant acharné, quand sa mémoire se perd ? Que lui-reste-t-il comme amis fidèles ou sincères de parmi ses pairs ?
Dès lors, outre les affaires de cancer, mes chers confrères, la médecine, je veux dire la recherche a bien des choses de la recherche des trouvailles à faire, avec le Parkinson et la maladie d’Alzheimer !
Cette année notre Panthéon médical a connu des clients célèbres ! Bennani, le retentissant ténor de notre Syndicat Libéral ! Puis, notre Doyen, le secrétaire perpétuel et immortel académicien, Si Abdellatif Berbich, grand bienfaiteur de notre AAMM, par ailleurs, l’exemple des néphrologues pour ses suivants et successeurs, dont Si Ahmed Benmakhlouf, notre ami regretté.
Dès son accession à l’Amicale des Médecins, que nous avions pensée en prenant l’initiative de sa création, avec lui et un groupe de confrères, Ssi Ahmed fit reconnaître par ses pairs, les premiers médecins de cette région. Il eût l’idée d’honorer le colonel Idrissi Azzedineet notre immémorial et impayable autre doyen, Ssi Benkirane Abdelkader. Par-delà la confiante et multitude paysanne qu’il desservait, leurs quolibets et ses railleries à lui, c’était notre ancêtre local. Ilsfurent les premiers médecins honorés, par l’Amicale naissante que gérait comme premier président, Ssi Ahmed Benmakhlouf, l’enfant éminent de la région. D’autres, confrères les suivirent.Le Gharb et l’ADSKR
Le Gharb fut longtemps connu comme zone rurale, avant de devenir le havre prospère des agriculteurs et des industriels pour se tourner comme hub international et s’attacher à la métropole. Non plus comme un marché de poissons pour les endimanchés de Rabat, mais comme le futur port de la capitale. Sauf que nos ambitions sont largement étendues et supérieures à ce court et restreint schéma. Nous voulons, je l’avais écrit à Sidi M’lah M’chiche, éminent client de ce port fluvial su Sebou pour son riz et ses agrumes. Nous suggérions de devenir l’estuaire du Sebou et de Mehdia, le port de l’hinterland du bassin du Sebou et des régions de Fès-Meknès.
Avant l’ADESKR, association de développement du Gharb, créée par M. M’chiche, à laquelle Ssi Ahmed assista, il y a dans ma mémoire reptilienne d’autres souvenirs plus anecdotiques.
La Fac des Sciences de Rabat, avec son ancien Parlement, devenu salle des conférences jouxtait l’amphi du CPEM, où notre camarade Ssi Ahmed, ébaucha l’association des carabins. L’AGAM, Association Générale des Affaires Myocardiques. On a par la suite égrené, pour certains de ses successeurs, de nombreux après-midis dansants les samedis, à la Fac des Orangers. Ebauches hebdomadaires du célébrissime Bal de Médecine, qui nous fit honneur à son époque. Et puis, cet exercice rentable d’un mémorable autre président de la Corpo de Médecine. Lui, un autre A.B. toujours vivant, finit dans la dermato historique, entre les lèpres et les syphilis, avant de virer dernièrement sur l’esthétique !Les années UNEM – UGEM
Ce fut le temps du restau U et des queues pour une bouffe correcte, quasi gratuite ! Sauf que là, parallèlement à la gestation de l’UGEM, nous étions pris entre les tsunamis des grèves itératives.
De futurs pontes de la politique actuelle, y firent leurs premières armes de ténors, de tribuns, de meneurs, de grévistes et d’exilés encore. Les cyclones non-stop des grèves, celles des évacuations de la Cité U…Péripéties qui poussèrent à plus de sérieux et de chance Ssi Ahmed pour aller terminer ses études médicales, plus pacifiquement, en France, à Nancy.
A titre d’annales, l’une des dernières grèves à laquelle nous avions participé, du temps d’Abdellah Bouras, en fin de 5ème année, fut réglée quant à sa cause, grâce à l’entregent de maître Ahmed Réda Guédira, qui fut ministre de l’éducation de SM Hassan II, un court moment, dans sa longue collégialité avec le ponte des souverains.
Tu étais toujours encostumé, Ssi Ahmed, en bleu de préférence. N’est-ce pas ce futur président des syndicats libéraux, socialiste convaincu, qui assis sur le bord gauche de l’’entrée de l’amphi d’Avicenne, surveillant la fin de la grève, qui voyant dans mon costume gris cravate, habituel, le type même du fils de bourgeois à détester, me fit une remarque désobligeante. Je ne cache à personne ce que je lui ai monté pour le dissuader de ses préjugés ! En me retournant, en me courbant, je lui ai projeté mon postérieur ! Mon pantalon usé, doublement ouvert aux deux cuisses, a dû lui ouvrir les yeux !
Au milieu des grèves non-stop, pour le Viêt-Nam, la Palestine ou les cours, ce fut la période faste des missionnaires ! Des coopérants techniques firent la renommée de la fac de Rabat. Celle de nos conférences publiques, assumées par des invités notoires, où nous élaborions un axe de recherche, sans le savoir, celui des ‘’Interférences de la Médecine avec les autres sciences ’’. De futurs académiciens furent ainsi de parmi notre auditoire.
Ssi Ahmed, je ne vais pas te faire un sermon, tu aimais parler, je ne vais pas t’écrire un cantique, que tu n’écouteras pas, toi qui comme des dizaines, lisais parfois de mes écrits.
Tu n’as eu besoin de personne pour te faire un nom. Un prestigieux nom que le temps j’espère, te fera justice de renforcer. Oublieux ou inconscients, non informés, tous nous te devons des gestes et des actes.Le Conseil de l’Ordre des Médecins
Aux autres,du Conseil National de l’Ordre, notamment, (Tu aimais répéter cet adverbe !), nous leur disons de les réaliser, sans tergiversations. Nous les adjurons d’en référer, en notre nom à tous, en ces jours de tristesse, à SM le Roi Sidi Mohammed.
Benmakhlouf a servi, gracieusement, spontanément sa société et ses confrères, sans se souiller. Aujourd’hui il est parti pour toujours. Demain, il sera oublié. Tel est le sort d’une société Alzheimer, consumériste des siens, qui instrumentalise les siens, les use avant de les jeter, bons à jamais pour le néant et l’oubli.
Et si l’on rend des hommages à quelqu’un, lors d’une soirée télé, un artiste pour son talent, jamais pour les médecins, ils n’ont rien à donner ni à laisser comme danses sur scène et refrains ! Rien comme chants, ni statues ou édifices pour célébrer leursœuvres, pare qu’ils nesoignent en fait que des passants ! Ces images fébriles, furtives, futiles,oublieuses, ingrates, inconstantes,quasi virtuelles. Ce que nous sommes, nous les humains et futurs…malades…en partance pour d’autres sphères et états !Nous fûmes la relève.
Nous fûmes les médecins de la relève, la promotion qui suivit ses confrères de la coloniale française. Nous avonssuccédé à de grands noms de médecine locale. Aimés et adulés par les fidèles des nôtres, ils sont partis à la retraite. Après de longs exercices que furent les leurs,certains médecins sont partis en douce. Si certains binationaux sont partis subrepticement pour au Canada, tous, sans salamalecs ni récompenses ou reconnaissance des autorités locales, nous ont définitivement quittés ! Bien vivants ! Toutefois, nous avons célébré ensemble, Ssi Ahmed, le départ de quelques-unsd’entre eux et gardé l’amitié des restants, pour le plus grand bien de tous !
Je n’irais pas jusqu’à dire que les meilleurs s’en vont, apatrides, sans wissams ni distinctions. Les jeunes nôtres, férus de spécialités ou d’autres horizons nordiques, lâchent leurs amis, leurs familles et vont pour elles s’exiler au loin, sinon pour voir du pays. Ils ont migré pour travailler, humbles et serviles ! Leurs sueurs et le meilleur d’elles, leurs viessont offertes au temps et aux ingrats de parmi leurs employeurs. Du coup, faut-il oublier les nôtres ? Les médecins grévistes ou leurs collègues, étudiants-instituteurs, en formation !
Le reste et le dividende, leurs économies pour leur pays, s’en iront. Que récoltent-ils en retour ? La haine et le mépris réflexifs, ou l’amour ? Sentiments qu’ils répandent en retour sur leur patrie et les leurs !
Si certains de ces exclus deviennent des parvenus aux yeux de beaucoup, ils sont rarement objet de la considération, de l’étonnement ou de l’admiration de leurs hôtes étrangers. Et si par hasard ou par malheur cela arrivait, ça se transforme invariablement en jalousie peuchère.Du coup encore, faut-il oublier les nôtres ?
Regrets et consécrations. Aujourd’hui il estparti ailleurs, lui Ssi Ahmed. Lui qui méritait les égards des uns et des autres. Sur la terre-mère qui fit l’homme de son argile, un souffle divin lui façonna un esprit, enlui accordant une âme, non délétère.
Pense, comment tu seras demain, toi-même, mon confrère, trahi ou oublié, pour toujours ! Les plus jeunes t’enseveliront. Mais sans les voir, tu les oublieras, toi aussi, là, où tu seras un minéral sous terre.
La vie a ceci de particulier, c’est que malgré les batailles gagnées, elle finit toujours par perdre sa guerre. Eriger son tronc, sortir ses feuilles, puis ses fleurs, se voir père et ou mère, puis que reste-t-il, même aux plus puissants, ils partent et obtempèrent ! Ils laissent fortunes, objets, parfois si peu mais toujours rien de soi !Leur personnalité, leur conscience, leur mémoire propre, leur conscience de soi, leur personne et leur vie font pschitt. Curieux que cette vie et ces corps si admirables, se terminent de cette façon ! Nous ne sommes qu’un film, et chacun n’est qu’une image de synthèse, qui passe.
Ssi Ahmed, que reste-t-il aux autres vivants de ta séquence ? Que reste-t-il au médecin qui prit tous les médecins pour ses frères ? Il les a assistés au sens propre, durant des décades, et ce, tous les jours.
Homme de culture encyclopédique et solitaire, au milieu d’une pléiade de clans enrichis ou sur la berge, que reste-t-il de toi, toi qui n’a jamais rien engrangé ? Les grands noms de l’Ordre ont des fortunes variées, que faisais-tu parmi eux ? Et ce, durant plus de quinze ans, délaissant ton cabinet et ton gagne-pain !
Spécialistes, juristes, architectes, avocats et professeurs, la roue de la fortune a tourné et ils ont fait leur beurre ? Que reste-t-il de la bonté, de l’humanité, de la sagesse, de la réserve de ce médecin, simple et élégant à la fois, si naturel, qui a servi avec honneur en ne faisant nul commerce de sa profession ?Célébrer les morts
Déposant sa voiture, acquise sur le tard, il allait à son cabinet à pied. On le voyait au fond de la boulangerie Parisienne, havre de ses respectueux amis, compulser la presse chaque jour, avant de repartir avec son pain, chez lui.
Humble et seul, simple et poli, il pensait à tous. Il avait fait de la couverture médicale et de l’entraide médicale, un chantier ordinal. L’Ordre devenait une entreprise prestigieuse, citoyenne, familiale. Mais le combat d’un homme seul, n’est pas synonyme de succès, d’autant que c’est d’une grande famille qu’il s’agit et que la notion d’entraide semblait farfelue pour les plus riches d’entreeux, qui vivaient, sinon luxueusement, bien au-delà du besoin et dans de grandes aisances.
Que reste-t-il de ce rêve aujourd’hui ? Une nécessité, un besoin strident, un devoir, des actions inaccomplies, qu’il faut se hâter de reprendre et de bien ficeler. Le devoir n’est pas de célébrer les morts, mais de prendre le relais des prédécesseurs et de continuer, chargé de leur mission, afin de terminer, pour le bien de tous, leur parcours.Pensez à nos médecins !
Ils sont sans couverture et parfois à découvert. Harmoniser l’entraide est-ce un défi à relever, une idée, une entreprise réalisable qu’il faut faire ? Si à l’hôpital la solidarité est un fait, si les fonctionnaires de la Santé sont couverts, si le Ministère de la Santén’est pas simplement celui du service public, mais celui de tous les Marocains, alors, ne faut-il pas mettre, inclure, tous les médecins dans cette Caisse Mutuelle ? Ou leur offrir, leur façonner une caisse de solidarité similaire ? Une caisse fédérative qui englobera de fait les étudiants, les labos; lescliniciens et les pharmaciens des secteurs libéraux et publics. Mais c’est un rêve plus qu’une idée réalisable en un claquement des doigts ! Cette armée nécessite, plus qu’un ministre, un bataillon, un général d’armée, écouté du Pouvoir qui nous sert de lois et de guide !
Avons-nous assez de volonté, de textes de lois, pour engager cette future plèbe de généralistes et de malades en tous genres, dans cette véritable guerre, contre la misère des maladies et celle des vieux jours ?
Par fidélité aux idées solidaires et humanitaires de Ssi Ahmed, pouvez-vous au sein des Partis politiques, du gouvernement, des parlements, des conseillers et du cabinet de SM creuser le problème ?
Maintenant vous êtes jeunes, robustes et matériellement couverts, mais demain, qui est sûr de ce qu’il sera mes potes et vous, mes respectables compatriotes, administrateurs, solvables et avancés de la Haute Sphère ?
Dès lors, nous comptons sur vous ! Non pas nous, c’est un peu tard, mais c’est pour les plus jeunes d’entre nous. Et jesuis franc et sincère, sachant que ce n’est pas une mince affaire.
Alors un peu de reconnaissance à ceux qui triment loyalement pour votre santé et celles des vôtres, messieurs les dirigeants ? Je parle de vos administrés et de vos assujettis !Des râles contreproductifs
Renâclements inutiles ! Les médecins, leur secteur libéral ravagé, leurs privilèges naturels rompus, leurs droits inaliénables balayés, ont trop souffert ces derniers temps d’inénarrables ruptures matérialistes pures et autres irréparables ou imparables passe-droits !
L’avenir nous dira que nous ne sommes pas trompés en criant notre mécontentement. Comme ce fut le cas malheureux de la création du Troisième Secteur, celui des polycliniques par la CNSS. Demain les assureurs, cumulateurs de portefeuilles, les banquiers, les simples Bouchoukaras. Vive les arrivistes ! Ceux du kif, qui dans peu de temps sera légalisé, se pavaneront dans les hautes sphères d’Hippocrate. Après celles des grands partis et du gouvernement.
Ils se feront aider par tous ces médecins, que nos complexes de colonisés appellent pour leur science infuse et leur savoir-faire ! Ils viendront au pays conquis, comme autant de mercenaires ! Alors que les nôtres n’ont plus, comme devant, grâce à l’Ordre, le simplet et facile bénéfice du visa !
Les affairistes seront des anges une fois investis de stéthoscopes ! Leur invasion punitive de ce secteur, resté longtemps, un fief debout et fier chez les peuples civilisés et respectueux des droits, se fera entendre de par ses travers attendus prochainement ! Suis-je de mauvais augures ?Ce secteur libéral sectionné
Dénié, spolié, ostracisé, obvié, renié, le Secteur Libéral, le premier du nom, perdra l’essentiel de ses gens par le ravage de ses attributs ! Allez chercher demain, messieurs les ministres intègres, lesquelsde parmi les étudiants vous feront demain des études de médecine ! Des marathons difficultueux et de longueurs laborieusesdont l’ultime but, l’assujettissement aux capitaux, leur sera des plus décourageants !
Le prolétariat médical, anesthésié à vie, n’attirera personne pour d’impossibles lendemains. La médecine locale perdra ses lettres de créances ‘’grâce’’ à nos formidables ‘’maîtres’’ ! Après la perte des actuels médecins, lesspécialistes retenus contre gré ou de force dans le Secteur Public, finiront par claquer la porte des hospices de santé. Vous les verrez faire des grèves de zèle, ou des marches dans les rues qui jouxtent les tribunaux et les Parlements ! La colère grondante, par vagues telluriques, risque de verser dans le hooliganisme et les révoltes, les émeutes, les insurrections n’ont rien de bon ! Chez des gens qui de notre époque, Ssi Ahmed, étaient muets et apolitiques.
La haute technologie, ne sera pas gratuite. Elle qui s’est vue étendre des tapis par les ministères, severra huer de par les malades et jeter des pierres.
On assiste à de curieuses cérémonies ! On jette à ce néo-secteur, des fleurs, comme par concussion ou turpitude. Un privilège dû aux nantis, celui du tapis rouge étendu sous les pieds des amis et des créditeurs de la nation.
Les ‘’locaux’’ de parmi les milliardaires, n’ont pas su investir dans l’industrie, la chimie ou la recherche technologique, alorson leur ouvrelesvannes de la santé malade, espérant par-là, leur secours et leur entraide à l’endroit d’un ministère dépassé ou trop ambitieux pour nos petits moyens ! Sauf que c’est créer le malaise en plaçant ces envahisseurs, entre deux chaises ! Le dévergondage des patients, le piratage, les détournements de clientèles, forcées ou complices, se feront très légalement.
Les ramédiens et autres clients, habitués des hôpitaux, chercheront longtemps leurs médecins dans les coursives indigènes des hôpitaux. Ils les trouveront sans nul doute dans les labyrinthes des néo-cliniques privées que la politique veut faire construire dans le rural! Vous rêvez chers Confrères, à force de nous parfumer de contre-vérités, les meilleures de nos roses sentent le cauchemar! Pinailler ne sert à rien, il faut les intéresser pour les convaincre…à faire du bien ! Ce corps médical est oublié et les morts, fussent-ils des tribuns ou des avocats, ne parleront pas.Dès lors, je confierais à qui mes idées ?
Seulement Ssi Ahmed, tu ne seras pas là pour tester ou agréer mes dires. Ni pour les crier,diplomatiquement, à ta manière, aux ouailles des ministres, aux oreilles des parlementaires ou à ceux du général Archane ! Que reste-il des grands hommes, quand ils sont partis ? Un fief, un Etat vigilent, un Trône respecté qui nous aime et gouverne ! Mais, nos simples représentants, aussi élus et élevés soient-ils,pourront-ilsfaire quelque chose à laquelle ils n’ont pas pensé ou qui ne leur apporte nul avantage politique ? Et, envers qui, de surcroît ? Les médecins ! Un non-sens pour eux, car ils estiment que chez ces gens-là, nous-autres, on ne tombe pas malade ! On n’a pas de besoins et on ne meurt pas !
Je me confiais à toi, Ssi Ahmed, quand tu me faisais l’honneur de partager un noir à bord de mon bureau. C’était un réel plaisir et un acte amical pour le camarade que tu as été pour moi ! Mon assistante Fatima, vient de me rappeler ton idée de créer une médaille, une récompense pour le personnel paramédical. Une façon de la féliciter pour sa conduite envers les malades et de louer ses capacités et son model. Elle se rappelle de ton appui à notre Association des Amis des Myasthénique du Maroc, que tu soutenais, à ta façon, en assistant à centaines de ses réunions.
Et dire que nous avons failli, sur le conseil d’un ancien président du Conseil Nationalde l’Ordre, venu de Tétouan, créer une clinique ensemble, dans cet immeuble de l’Horloge où je pratique depuis près de 40 ans.
Ton patronyme si Ahmed, Benmakhlouf, je l’ai connu enfant dans la Médina de Fès. N’était-il pas celui d’un ancien Derkaoui ? Un soufi de parmi les amis de mon grand-père, Lafquih Lyazghi, chez lequel j’avais vécu durant mon enfance…Ce soir, avec les médecins de tes amis, quand j’ai entendu lors de ta veillée, réciter le Coran et la Mouloudiya, par les Moussamiînes, j’ai pensé à ces heures anciennes et aux parents qui nous ont précédés. Et puis, les Récitants n’ont pas cessé de faire tes louanges. Reçois ces prières comme une miséricorde imploréede Dieupour toi et nos âmes !Tu laisses une bonne réputation
Qui te fera sentir les marguerites jaunes et parfumées des Hallala et voir les ailes tranquilles de nos cigognes, planer entre les immeubles, pour atterrir sur leurs nids ? Le couchant à Mehdia, ses sables et ses vagues vont te manquer ? Qui défendra nos intérêts d’anciens experts des tribunaux ? Ta boulangerie a fermé ses portes depuis. Où liras-tu tes journaux maintenant ? Où, dans quel café rencontreras-tu tes confrères ?
Médecin altruiste, on te gardera en mémoire, Ssi Ahmed Benmakhlouf, pour tout, je que j’ai dit plus haut et très haut ! Et nos amis diront mieux et plus. Pour ma part, j’ai été trop sensible encélébrant ton nom, afin de sauver la Médecine par les siens, pour le bien de nos malades et celui de notre profession et des gens de notre profession.
Un sentiment, une humeur, un état d’âme, vague et complexe, un refus du destin, que beaucoup d’entre nous partagent, refait surface chez tes amis. Eux qui ne t’ont pas vu malade, très malade, doivent partager ce regret ambivalent. Ils se devaient en intimité intérieure se refuser de te voir, toi leur bon, illustre et simple bon ami, dans un état de délabrement. Une phase non méritée, pour aucune créature du bon Dieu.
Tu laisses Si Ahmed, une bonne réputation, un label garanti, à sauver pour nos enfants et par nos enfants ! Nous sommes à Dieu et nous lui retournerons. Repose en paix !Kénitra, le 07 Mars 2016 Dr Idrissi My Ahmed
DR IDRISSI MY AHMED
ASSOCIATION DES AMIS DES MYASTHÉNIQUES DU MAROCINTRODUCTION
LETTRE AUX CONGRESSISTES DES ASSISES DU MÉDICAMENT :
OTEZ CES TAXES INIQUES POUR MIEUX SOIGNER !
Ce serait un incommensurable déni de justice que de laisser appliquer les taxes de Douane et de TVA sur les médicaments, sans réagir ni donner votre avis, sur cette question prégnante qui intéresse au plus haut point votre santé, que dis-je, celle de votre vie !
Merci à vous mesdames, messieurs et chers professeurs, de votre vigilance et de votre implication civique, pour la défense des malades, femmes, jeunes et vieux , démunis ou pas, de leurs droits moraux à ne pas être exploités par un fisc humainement aveugle et étroit. Une machinerie sans âme, qui fait de l’ombre aux actions humanitaires et décisionnelles de Sa Majesté le Roi Mohamed VI, que Dieu le protège, lui et sa santé, pour le bien de tous les Marocains.
Une petite mise au point de votre part, serait utile, pour expliquer aux citoyens malades et aux erratiques exécutants les droits élémentaires des malades à ne pas être exploités durant leurs maladies pour sur leurs états de maladies. Ces dénis de justice et exactions fiscales iniques, sont opérées sur leurs têtes et à leurs dépens.
Voici le texte à exploiter lors de votre congrès, ‘’les Assises du Médicaments’’ organisées le 12 décembre 2015, par notre admirable professeur et ministre de la santé Si Lhoussaine Louardi. Bonne lecture et merci de ce que vous pouvez en faire, mesdames et messieurs les congressistes, lors de votre rencontre et autour de vous, par la suite afin de sensibiliser, les Marocains, corps et âmes, les ministres, les conseillers et leurs consciences ! Merci à vous pour tout acte militant, juste et sincère.Bien à vous ! Dr Idrissi Ahmed
« DE LA REFORME DES TAXES SUR LES MALADIES, REQUISITOIRE AUX GRANDS DECIDEURS »« SUPPRIMEZ CES TAXES INIQUES SUR LES MALADIES ! »
Défiscaliser le parcours diagnostic des malades, en abrogeant les Taxes de Douane et TVA sur les médicaments, sur le circuit des soins et ses intrants, sans discrimination entre les pathologies ni les tares, voilà un deal pour de vrais leaders. Messieurs Dames les Conseillers de SM, les Ministres et les Parlementaires, ouvrez-nous votre cœur, ouvrez votre esprit à ce qui est juste, crédible et humanitaire. Agissez en faveur des Marocains ! Nous espérons vous voir faire de ce réquisitoire, votre feuille de route et votre bonne gouvernance, en matière de santé.
HONORABLES CADRES,Que signifient ces taxes sur les soins ? Ce sont des impôts indirects sur les maladies ! Mais aussi un poids que ne paient que les malades ! Surtout s’ils ne sont pas sécurisés sociaux ! Pire, un frein à la modernisation des structures de santé hospitalières, de tous les secteurs de santé ! Pis encore, pour la minorité des malades assurés, un poids pour leurs Caisses Mutuelles et de Sécurité Sociale ! Alors il faut les exonérer ! Caisses, hôpitaux et malades découverts, car les malades n’ont pas à payer de taxes pour les virus qu’ils attrapent et les diminutions de confort, de santé et d’activité ou de revenue auxquelles les maladies les obligent ! Est-ce juste de payer pour les amoindrissements définitifs ou passagers, que les maladies occurrent ? Est-ce clair ?
REPRÉSENTANTS DU PEUPLE,
Vous nous passerez, l’outrecuidance de vouloir vous informer sans relâche et de vous remercier de ce qui est nouvellement acquis, directement et en public, sans passer par les canaux épistolaires discrétionnaires et associatifs habituels ! La raison en est de servir la conscience populaire et de changer le laxisme et les dénigrements, en s’adressant à vous tout en informant cette base, concernée, ces électeurs qui font confiances à leurs leaders et qui votent pour eux ! Ces notions sont loin d’être opportunistes et populistes, puisque nous occupant d’une association et d’un cabinet médical, il ne nous est pas loisible de porter plusieurs casquettes et surtout nous voulons garder cette association, éloignée de tout struggle politicien, mais proche de tous les programmes de tous les candidats, celui de servir la santé des citoyens et de la communauté ! Ainsi nous nous éloignons volontairement des slogans tels que apprêtés et exploités par certains courants, qui en font de leur bouillabaisse, une ‘’culture culinaire nouvelle’’. Nous préférons de notre part saluer ce qui est fait par la gratitude et anticiper l’avenir par l’espérance. Car il reste autour de nous, sur le plan de la santé, de l’accès aux soins, tant de choses à faire ! L’ultime but est de fructifier le concours et l’information des premiers bénéficiaires, les citoyens et d’éveiller à nos besoins, les responsables des administrations, les réglementations qu’ils appliquent et qui sont antipopulaires, les législations qui les régulent ou les maintiennent aux dépens des malades, chers électeurs !
VOICI NOTRE REQUÊTE
Ceci est donc un plaidoyer. Notre quête de réforme des soins, s’active depuis des années et milite pour la suppression totale et générale des taxes de douanes et de la TVA sur les médicaments et leurs intrants, sans discriminations entre les tares ! Ni faux fuyants ni atermoiements, pour remplacer demain, ces impôts indirects pernicieux par d’autres, plus pervers, quand tomberont les taxes douanières dans le monde entier. Nous décrions à qui veut bien l’entendre, et dénonçons ces impôts sur les souffrances. Nous condamnons ces dîmes et gabelles moyenâgeuses, qui exploitent ceux qui sont malades et seulement ceux qui souffrent, parce qu’ils sont malades ! D’où l’extrême perfidie, la cruauté de ces lois perverses qu’il faut bannir et de ces exactions qu’il faut lever pour rendre sa dignité à l’homme malade au lieu de l’exploiter ! Cette défiscalisation des peines et des douleurs, quelles qu’elles soient, par intelligence et par humanité, comme de par le droit évolué des personnes qui aiment leurs gens et leur pays est une nécessité vitale. Tant pour l’économie des Caisses de maladies, des assurances et des mutuelles, que pour le chantier royal de l’INDH ! En effet, on ne conçoit pas de progrès humains sans santé, ni de productivité sans santé. Car la santé dessert la dignité de l’homme et contribue de manière basique et radicale à l’Initiative Nationale de Développement Humain ! Qui peut dire le contraire n’a qu’à nous répondre pour nous instruire, ou adhérer à notre quête pour la défendre, sans discrimination pour aller de l’avant auprès des Grands Décideurs ! Ne rien faire est également lâche ! L’attentisme incapable ou défaitiste, les tergiversations sournoises, ne desservent nullement la nation ni la prétendue politique de proximité !
EXHORTATIONS AUX DÉCIDEURS
Alors, est-ce trop demandé aux dirigeants, aux légistes, aux cadres, que de comprendre le bien de leur famille, de leurs électeurs et de leurs administrés ? Si on veut diminuer la souffrance et les handicaps, si on veut contribuer à élargir l’accès aux soins, pour tous, afin de les rendre matériellement plus abordables encore, il faut défiscaliser le circuit des soins de toutes les taxes. Nous ne parlons pas des autres charges et impôts sur les bénéfices ! Le rabattement espéré serait de l’ordre des 25 %, vingt pour cent en moins, sur chaque étape des soins, diagnostiques, analyses, radios et médicaments. Ce dégrèvement ‘’ miraculeux ‘’ en un seul temps et d’un seul tenant qui pour être efficace doit être large et général, viendra faciliter la santé pour tous ! Il ne s’agit pas d’un slogan électoral, notre Association s’en passe ! Il s’agit d’une morale civique dont l’action immédiate sera d’élargir le nombre des bénéficiaires de l’AMO, afin de mieux prescrire et de soigner le moins cher possible ! En agissant ainsi, nous attendons et espérons à l’occasion des prochaines fêtes fondatrices du pays, une annonce officielle de cet autre chantier de réformes que sont les soins et les médicaments. Nous espérons pouvoir faire œuvre utile de pédagogie, en intéressant les responsables au sort des Jeunes ! « La jeunesse, c’est avant tout une mentalité, un esprit, un mode de vie, une façon de penser et d’agir ». Jeunes et vieux, personnes et État, ont intérêt à développer à soigner leur santé de façon préventive et/ou médicale, la plus accessible et la plus large possible !
APPEL ET INVOCATIONS AUX RESPONSABLES
Mesdames et messieurs les Elus, les Cadres proches des centres de décision, vous les Conseillers de SM, vous honorables Ministres et Députés, nous vous prions de rejoindre nos efforts collectifs, pour accompagner notre quête et diriger nos pas. Par votre biais, vous pouvez canaliser nos suggestions dans le meilleur des sens, afin de veiller sur leur aboutissement ultime et inéluctable ! Notre but est de vous voir agir pour le bien de tous les malades, vos électeurs, ces citoyens qui paient vos salaires et qui attendent de vous des actes citoyens, pour le bien de tous ! Nos appels à vos compétences, exhortations, nos rappels et nos réquisitoires, à l’adresse de vos personnes, itératifs, pressants et élargis depuis plus de six ans, ont une seule excuse. Nous militons en citoyens blessés dans un pays libre ! Ces ‘’harcèlements pudiques’’, faits d’articles de presse et d’une profusion de lettres à chaque occasion, sont les échos de nos souffrances, dans un pays démocratique ! Notre défense est d’agir, sans profit autre que celui de rendre l’accès aux soins plus juste et plus humanitaire ! Nous souhaitons vous concerner et vous mobiliser, avec nous, afin de quérir la plus haute instance décisionnelle du pays, pour le bien ultime de tous, de tous ceux qui souffrent en silence et sans défense ! Nous pensons, à l’AAMM et dans son réseau associatif, que notre éveil fondateur et modeste, n’a de mérite et n’a de chance de succès qu’en étant le plus largement fédérateur de toutes les énergies civiques et de toutes les consciences citoyennes. A commencer par celles des décideurs qui nous écoutent, avec abnégation et qui agissent déjà ! Leur récompense est dans la satisfaction de soi et en l’agrément de SM et d’Allah !
ÉCOUTEZ LES CONSEILS ET LES DIRECTIVES DE SM LE ROI !
Les discours et les conseils enthousiastes de SM le Roi sont des signaux forts, des procédés didactiques. Celui du 20 Août est extrêmement en phase avec les évènements. Des indicateurs, des pistes, des programmes pédagogiques, sinon initiatiques qu’il faut suivre. Appliquer ces ordonnances relève de la vertu et de l’intelligence ! Il est vital de suivre et de façon éveillée et responsable ces indications. Cette thérapie de circonstance, généreuse, fonde sa force sur le cœur conjugué de tout un chacun, envers autrui, qui dans le pays symbolise la Nation ! Ces vœux et ces propos, adressés aux forces jeunes du peuple, à l’occasion des fêtes duales de la Révolution et de la Jeunesse, ou du trône sont à prendre comme un ferment, une lumière, un viatique et un tremplin pour acquérir une autre énergie et des idées nouvelles ! Celles de la réforme de soi par soi, du changement du concept de la militance dirigé vers le don de soi ! La notion patriotique du sacrifice, sera désormais tournée vers la solidarité agissante envers nos alter egos. La cause noble patriotique n’est pas dans la seule lutte armée pour l’Indépendance ou le martyre de soi, mais elle est tournée vers le dépassement, le djihad sur soi et sur son milieu, de travail dans l’abnégation. La cité, la commune, la patrie pour le bien des concitoyens, donc de la nation ! Un seul sacrifice vous est demandé ! Le sacrifice de l’égoïsme ! Une volonté pour plus d’éthique, de justice, de tolérance et de devoirs envers les autres !
TENEZ A VOS PROMESSES ELECTORALES !
La notion de dévouement qui découle des sermons nationalistes nous dirige et nous responsabilise tout un chacun, envers notre prochain, et une fois de plus, envers notre propre milieu. On demande à chacun : « corrige-toi toi-même et corrige ce qui est autour de toi ! » ! Donc de revoir les réglementations périmées, celles qui sont devenues antisociales, afin de les remplacer par des lois avenantes, des directives plus jeunes, plus ouvertes sur l’espace-temps démocratique qui seul défend et justifie notre engouement pour notre régime ancestral ! Régime dont la tradition, qui ne peut se couper de ses racines existentielles, est faite d’humanisme musulman et de référentiel atavique millénaire qui a su depuis l’antiquité, sauvegarder et défendre ses particularismes et son riche patrimoine ! Et c’est de ces sources claires que chacun d’entre vous, candidats aux urnes communales, tire et recueille aujourd’hui l’essence de son programme électoral ! Et c’est pour cela qu’en comptant vos voix, dans 3 semaines, vous ne devez pas oublier celles des silences ! Les voix de ceux qui sont morts, non pas pour la patrie, mais faute d’égard et de soins ! Les voix des incompris, des méprisés, des exclus et des malades, que des lois fiscales, jusque-là inconsciemment prédatrices et vampires, éloignent des soins ! La dialectique qui est tracée dans les discours royaux, doit trouver son réservoir d’énergie, inépuisable, renouvelable et régénératrice en chacun d’entre nous ! Spécialement en vous, candidat aux élections et vous cadres décideurs des administrations !
VOICI LES ATTENTES CITOYENNES
Les citoyens, bâtis et formés par l’éducation marocaine, non pas issus des produits du pétrole ou de quelque autre fortune minérale, doivent répondre loyalement, avec reconnaissance, à ceux qui les ont formés, les électeurs…Qui aujourd’hui est malade, qui en retraite, ou qui est mort, avec le cruel sentiment d’avoir été mal servis par les leurs ! Des hommes qui par leur travail, leur abnégation et leurs impôts ont payé leurs habits, leur pain et leurs études ! Hommes accomplis, élus d’aujourd’hui, vous avez été conçus, réalisés de par le travail simple sur soi-même, par la foi en soi, pour soi, mais surtout pour les autres, grâce à cette plèbe de marocains, vos parents. Ces hommes qui se sont satisfaits de peu, qui dans les usines, qui dans les champs, qui dans les tranchées, qui dans les sables, pour vous défendre et vous protéger ! Cette énergie inépuisable est un deal, un idéal, un programme ! En tout cas un crédit dont vous êtes les arrhes ! Sauvez votre passif en changeant les lois ringardes qui desservent le Peuple ! Changez ces lois iniques qui lèsent les plus opprimés par les charges fiscales infâmes qu’on impose sur leurs maladies ! Permettez-nous, permettez-leur d’évoluer ! Selon un axe, une boussole qui indique le Nord, qui nous est souvent synonyme de progrès ! Une direction en vue d’accéder à un horizon culturel, multiple et constamment ouvert et renouvelé afin d’accéder à plus de progrès et de satisfactions des nôtres. Ceci a un nom devenu galvaudé et tendancieux : la modernité ! C’est cela dans une espace quasi magnétique, dans un espace qui les attire, qui les repousse, qui les défié ou les menace. Cette tendance ce challenge, illustrent les capacités et les compétences de nos citoyens engagés sous la même bannière du développement et du progrès !
DES LORS, REFORMEZ LES LOIS INIQUES ET ARBITRAIRES !
Sommes-nous émancipés des métropoles et des anciens colons, des parangons qui nous dictent des conduites morales, des réglementations exogènes, sous forme d’imprécations et de chantages ? Ou pas ? Pouvons-nous évoluer et moderniser nos lois, sans leurs curieuses manies, arrogantes, méprisantes et hautaines, qui nous importunent et nous manipulent ? ? Pourtant, c’est notre volonté, notre droit, que de changer nos lois, les plus ringardes et de rénover les réglementations paresseuses. Ces lois figées et contraignantes, qui cryptées dans les vieux textes et les habitudes féodales, asservissent les malades et les exploitent. Telles des us tolérables, parce que entrées dans la pratique ! Des mœurs où la persécution est devenue coutumière et où la routine de la maltraitance n’afflige plus personne ! Ces réglementations fossiles sont paradoxales ! Sommes-nous obligés de les supporter encore, messieurs ? Ce syndrome sadomasochiste est connu des psychiatres.
ASSUJETTISSEMENT ET ENTRAVES OU LE SYNDROME DE STOCKHOLM
Le syndrome de Stockholm allie la victime au bourreau qui la maltraite et dont elle s’éprend ! L’invective royale a déjà été formulée par feu SM Hassan II, pour décrier les lois ineptes et inadaptées dont « il faut changer la moitié » ! Il devient urgent de changer les lois impopulaires, les réglementations tordues, pour faciliter le changement des Marocains et leur faire reprendre confiance dans leur pays, dans leur évolution, dans leur défi de compter sur soi, pour se réformer et prospérer dans une région entravée par un conflit régional, dans un monde complexe, violent et difficile ! Nous voulons parler des lois nocives et néfastes qui pénalisent les malades et brident la santé de leurs proches ! L’humanitaire et la solidarité, le bénévolat comme le mécénat, commencera par le gommage de ces lois fumeuses et répressives. Leur danger surajouté réside dans leur impopularité ! Maintenir ces lois coloniales de l’individu est un frein pour le civisme bien compris ! Elles représentent l‘ennemi antisocial qu’il faut abattre. Ces réglementations anti humanitaires sont des butées et des obstacles sur le chemin de l’acquisition des valeurs, comme le civisme et le patriotisme !
CES PENALITES PARTIALES SUR LA SANTE VEXENT LES CITOYENS,
Ces pénalités sur la sante repoussent et vexent les citoyens malades, cette strate du Peuple, la plus fragile! Les plaideurs les plus urgents à écouter sont les malades ! Ils réclament justice ! Une éthique raisonnable et claire : qu’on ne pénalise plus les souffrances ! Qu’on ne leur taxe plus leurs fièvres ni leurs douleurs ! Que les tares qu’ils portent ne soient point pénalisantes ! Que leurs maladies, légères ou graves, ne demeurent point des motifs pour le fisc de prélèvements sur la santé ! Qu’ils ne soient plus les seuls sujets du Roi, qui soient bons à payer au fisc, des taxes sur leurs maladies ! Dès lors qu’on exonère à jamais le circuit des soins, des taxes inhérentes de Douane et de TVA sur les réactifs, les médicaments et la totalité de leurs intrants !
LES REGLEMENTATIONS HONNIES PLOMBENT LA CITOYENNETE
Ainsi donc, il paraît clair que parmi les réglementations honnies qui plombent la citoyenneté, ce sont celles-là mêmes qui touchent le domaine de la santé qui irritent le plus par leur manque d’éthique qui frise l’indécence ! Devenues retorses et inadaptées, elles clampent les droits et ternissement les enthousiasmes. Face aux défis sur soi et contre les dérives égoïstes locales et régionales, par amour des nôtres et de notre patrie, il faut conjurer les us qui sont devenues détestables et qui se trouvent dépassées dans l’ambiance que crée SM le Roi ! C’est cela l’objet de la Réforme qui viendra défiscaliser les maladies ! Ce ne sont pas les autres pays qui nous dicteront des lois pour faire évoluer notre royaume, mais nous qui montrerons aux autres, que l’humanitaire et la solidarité agissante, les droits humains, font partie de nos valeurs et que nous pouvons les exporter et non subir leurs imprécations exogènes, si peu diplomatiques ! Comme il ne faut pas se cloitrer et se figer sur les seuls dossiers vitaux, mais interminables, entre voisins, pour se détourner de ce domaine, fort prisé du social. Il est autrement plus sécuritaire d’apporter les progrès idoines, que nécessitent notre communauté, dans notre propre pays, afin de réparer les dols et les fractures sociales que tout pays observe ! Et que ça serve d’exemple aux autres, même s’ils sont plus riches !
ELUS ET CADRES, RÉALISEZ NOS ESPOIRS !
C’est cet esprit de dépassement que nous retenons de ces journées de gloire, d’élections et d’expression de la démocratie. L’esprit nouveau qu’insuffle et symbolise la Révolution du Roi et du Peuple est déjà là. Il nous interpelle pour agir ! Les citoyens responsabilisés par les nouvelles formules du Pouvoir et du Droit, ont besoin de concepts salvateurs, mais aussi de défis à remporter, qui leur referont prendre confiance dans leur pays et dans son nécessaire devoir d’amour ! La confiance, l’équité, la dignité sauvegardée, c’est cela la nourriture qui renforce le patriotisme. L’esprit de défense et de solidarité, la culture d’autrui, sont les bases de l’amour du pays et de ses sacralités ! Il suffit de symboles sociaux, positifs et forts, pour conquérir plus de cœurs. A titre d’exemple celui qui nous tient à cœur ! Une réforme, comme celle espérée des Médicaments et des Soins !
AU LIEU DE LEUR FAIRE SUBIR CES EXACTIONS FISCALES ANTISOCIALES…
Consolidez leurs droits aux Marocains par le civisme de leurs cadres et de leurs lois ! La réforme attendue est une mesure courageuse, une initiative régalienne, un autre projet de société, basé sur le respect des plus affaiblis ! De telles mesures de compassion et de mansuétude, accompagnatrices des prouesses économiques ineffables déjà tracées, seront utiles pour frapper l’imaginaire des familles et faire de l’espoir et des droits des malades une conquête nouvelle pour un concept complémentaire novateur, en matière de droits de l’homme. Une dynamique contre le reliquat de déprime, de défiance, face au reste de morosité, qui inhibe la société et frappe sans pitié ni horizons ouvrir, les plus jeunes ou les démunis ! L’espoir en soi et en autrui, ce nantissement productif en la jeunesse pour tous, est une valeur civique communautaire de plus, dans l’ego et le caractère des Marocains. Veiller sur leurs vieillards et leurs malades, leurs parents enfin, sera, s’il est cultivé avec art, science et confiance, un ferment de mieux, capable de revitaliser les consciences et de déterminer chez tous, plus de confiance dans leur pays et plus d’amour pour lui. Plus de crédit, de ressource et d’éveil des électeurs, pour plus de démocratie et de confiance dans leurs pays, ses cadres et ses élus, voilà ce que cette réforme tant attendue, vous offre messieurs, dames !
Dr Idrissi Ahmed, Président de l’AAMM
ASSOCIATION DES AMIS DES MYASTHÉNIQUES DU MAROC
CENTRE DE RÉFÉRENCE REGIONAL DES MALADIES NEUROMUSCULAIRES
112, Avenue MOHAMED DIOURI, KÉNITRA, MAROC,
TELFAX: 053737330, ASSISTANCE: 0661252005
aamm25@gmail.com , http://myasthenie.forumactif.c…ASSOCIATION DES AMIS DES MYASTHÉNIQUES DU MAROC
REQUISITOIRE AUX NOUVEAUX ELUS
LA REFORME DES TAXES SUR LES MALADIESDéfiscaliser le parcours diagnostic des malades, en abrogeant les Taxes de Douane et TVA sur les médicaments, sur le circuit des soins et ses intrants, sans discrimination entre les pathologies ni les tares, voilà un deal pour de vrais leaders. Nous espérons vous voir faire de ce réquisitoire, votre feuille de route et votre gouvernance, en matière de santé.
HONORABLES CADRES ET ELUS,
Que signifient ces taxes sur les soins ? Ce sont des impôts indirects sur les maladies ! Mais aussi un poids que ne paient que les malades ! Surtout s’ils ne sont pas sécurisés sociaux ! Pire, un frein à la modernisation des structures de santé hospitalières, de tous les secteurs de santé ! Pis encore, pour la minorité des malades assurés, un poids pour leurs Caisses Mutuelles et de Sécurité Sociale ! Alors il faut les exonérer ! Caisses, hôpitaux et malades découverts, car les malades n’ont pas à payer de taxes pour les virus qu’ils attrapent et les diminutions de confort, de santé et d’activité ou de revenue auxquelles les maladies les obligent ! Est-ce juste de payer pour les amoindrissements définitifs ou passagers, que les maladies occurrent ? Est-ce clair ?
REPRÉSENTANTS DU PEUPLE,
Vous nous passerez, l’outrecuidance de vouloir vous informer sans relâche et de vous remercier de ce qui est nouvellement acquis, directement et en public, sans passer par les canaux épistolaires discrétionnaires et associatifs habituels ! La raison en est de servir la conscience populaire et de changer le laxisme et les dénigrements, en s’adressant à vous tout en informant cette base, concernée, ces électeurs qui font confiances à leurs leaders et qui votent pour eux ! Ces notions sont loin d’être opportunistes et populistes, puisque nous occupant d’une association et d’un cabinet médical, il ne nous est pas loisible de porter plusieurs casquettes et surtout nous voulons garder cette association, éloignée de tout struggle politicien, mais proche de tous les programmes de tous les candidats, celui de servir la santé des citoyens et de la communauté ! Ainsi nous nous éloignons volontairement des slogans tels que apprêtés et exploités par certains courants, qui en font de leur bouillabaisse, une ‘’culture culinaire nouvelle’’. Nous préférons de notre part saluer ce qui est fait par la gratitude et anticiper l’avenir par l’espérance. Car il reste autour de nous, sur le plan de la santé, de l’accès aux soins, tant de choses à faire ! L’ultime but est de fructifier le concours et l’information des premiers bénéficiaires, les citoyens et d’éveiller à nos besoins, les responsables des administrations, les réglementations qu’ils appliquent et qui sont antipopulaires, les législations qui les régulent ou les maintiennent aux dépens des malades, chers électeurs !
VOICI NOTRE REQUÊTE
Ceci est donc un plaidoyer. Notre quête de réforme des soins, s’active depuis des années et milite pour la suppression totale et générale des taxes de douanes et de la TVA sur les médicaments et leurs intrants, sans discriminations entre les tares ! Ni faux fuyants ni atermoiements, pour remplacer demain, ces impôts indirects pernicieux par d’autres, plus pervers, quand tomberont les taxes douanières dans le monde entier. Nous décrions à qui veut bien l’entendre, et dénonçons ces impôts sur les souffrances. Nous condamnons ces dimes et gabelles moyenâgeuses, qui exploitent ceux qui sont malades et seulement ceux qui souffrent, parce qu’ils sont malades ! D’où l’extrême perfidie, la cruauté de ces lois perverses qu’il faut bannir et de ces exactions qu’il faut lever pour rendre sa dignité à l’homme malade au lieu de l’exploiter ! Cette défiscalisation des peines et des douleurs, quelles qu’elles soient, par intelligence et par humanité, comme de par le droit évolué des personnes qui aiment leurs gens et leur pays est une nécessité vitale. Tant pour l’économie des Caisses de maladies, des assurances et des mutuelles, que pour le chantier royal de l’INDH ! En effet, on ne conçoit pas de progrès humains sans santé, ni de productivité sans santé. Car la santé dessert la dignité de l’homme et contribue de manière basique et radicale à l’Initiative Nationale de Développement Humain ! Qui peut dire le contraire n’a qu’à nous répondre pour nous instruire, ou adhérer à notre quête pour la défendre, sans discrimination pour aller de l’avant auprès des Grands Décideurs ! Ne rien faire est également lâche ! L’attentisme incapable ou défaitiste, les tergiversations sournoises, ne desservent nullement la nation ni la prétendue politique de proximité !
EXHORTATIONS AUX DÉCIDEURS
Alors, est-ce trop demandé aux dirigeants, aux légistes, aux cadres, que de comprendre le bien de leur famille, de leurs électeurs et de leurs administrés ? Si on veut diminuer la souffrance et les handicaps, si on veut contribuer à élargir l’accès aux soins, pour tous, afin de les rendre matériellement plus abordables encore, il faut défiscaliser le circuit des soins de toutes les taxes. Nous ne parlons pas des autres charges et impôts sur les bénéfices ! Le rabattement espéré serait de l’ordre des 25 %, vingt pour cent en moins, sur chaque étape des soins, diagnostiques, analyses, radios et médicaments. Ce dégrèvement ‘’ miraculeux ‘’ en un seul temps et d’un seul tenant qui pour être efficace doit être large et général, viendra faciliter la santé pour tous ! Il ne s’agit pas d’un slogan électoral, notre Association s’en passe ! Il s’agit d’une morale civique dont l’action immédiate sera d’élargir le nombre des bénéficiaires de l’AMO, afin de mieux prescrire et de soigner le moins cher possible ! En agissant ainsi, nous attendons et espérons à l’occasion des prochaines fêtes fondatrices du pays, une annonce officielle de cet autre chantier de réformes que sont les soins et les médicaments. Nous espérons pouvoir faire œuvre utile de pédagogie, en intéressant les responsables au sort des Jeunes ! « La jeunesse, c’est avant tout une mentalité, un esprit, un mode de vie, une façon de penser et d’agir ». Jeunes et vieux, personnes et État, ont intérêt à développer à soigner leur santé de façon préventive et/ou médicale, la plus accessible et la plus large possible !
APPEL ET INVOCATIONS AUX RESPONSABLES
Mesdames et messieurs les Elus, les Cadres proches des centres de décision, vous les Conseillers de SM, vous honorables Ministres et Députés, nous vous prions de rejoindre nos efforts collectifs, pour accompagner notre quête et diriger nos pas. Par votre biais, vous pouvez canaliser nos suggestions dans le meilleur des sens, afin de veiller sur leur aboutissement ultime et inéluctable ! Notre but est de vous voir agir pour le bien de tous les malades, vos électeurs, ces citoyens qui paient vos salaires et qui attendent de vous des actes citoyens, pour le bien de tous ! Nos appels à vos compétences, exhortations, nos rappels et nos réquisitoires, à l’adresse de vos personnes, itératifs, pressants et élargis depuis plus de six ans, ont une seule excuse. Nous militons en citoyens blessés dans un pays libre ! Ces ‘’harcèlements pudiques’’, faits d’articles de presse et d’une profusion de lettres à chaque occasion, sont les échos de nos souffrances, dans un pays démocratique ! Notre défense est d’agir, sans profit autre que celui de rendre l’accès aux soins plus juste et plus humanitaire ! Nous souhaitons vous concerner et vous mobiliser, avec nous, afin de quérir la plus haute instance décisionnelle du pays, pour le bien ultime de tous, de tous ceux qui souffrent en silence et sans défense ! Nous pensons, à l’AAMM et dans son réseau associatif, que notre éveil fondateur et modeste, n’a de mérite et n’a de chance de succès qu’en étant le plus largement fédérateur de toutes les énergies civiques et de toutes les consciences citoyennes. A commencer par celles des décideurs qui nous écoutent, avec abnégation et qui agissent déjà ! Leur récompense est dans la satisfaction de soi et en l’agrément de SM et d’Allah !
ÉCOUTEZ LES CONSEILS ET LES DIRECTIVES DU ROI !
Les discours et les conseils enthousiastes de SM le Roi sont des signaux forts, des procédés didactiques. Celui du 20 Août est extrêmement en phase avec les évènements. Des indicateurs, des pistes, des programmes pédagogiques, sinon initiatiques qu’il faut suivre. Appliquer ces ordonnances relève de la vertu et de l’intelligence ! Il est vital de suivre et de façon éveillée et responsable ces indications. Cette thérapie de circonstance, généreuse, fonde sa force sur le cœur conjugué de tout un chacun, envers autrui, qui dans le pays symbolise la Nation ! Ces vœux et ces propos, adressés aux forces jeunes du peuple, à l’occasion des fêtes duales de la Révolution et de la Jeunesse, ou du trône sont à prendre comme un ferment, une lumière, un viatique et un tremplin pour acquérir une autre énergie et des idées nouvelles ! Celles de la réforme de soi par soi, du changement du concept de la militance dirigé vers le don de soi ! La notion patriotique du sacrifice, sera désormais tournée vers la solidarité agissante envers nos alter egos. La cause noble patriotique n’est pas dans la seule lutte armée pour l’Indépendance ou le martyre de soi, mais elle est tournée vers le dépassement, le djihad sur soi et sur son milieu, de travail dans l’abnégation. La cité, la commune, la patrie pour le bien des concitoyens, donc de la nation ! Un seul sacrifice vous est demandé ! Le sacrifice de l’égoïsme ! Une volonté pour plus d’éthique, de justice, de tolérance et de devoirs envers les autres !
TENEZ A VOS PROMESSES ELECTORALES !
La notion de dévouement qui découle des sermons nationalistes nous dirige et nous responsabilise tout un chacun, envers notre prochain, et une fois de plus, envers notre propre milieu. On demande à chacun : « corrige-toi toi-même et corrige ce qui est autour de toi ! » ! Donc de revoir les réglementations périmées, celles qui sont devenues antisociales, afin de les remplacer par des lois avenantes, des directives plus jeunes, plus ouvertes sur l’espace-temps démocratique qui seul défend et justifie notre engouement pour notre régime ancestral ! Régime dont la tradition, qui ne peut se couper de ses racines existentielles, est faite d’humanisme musulman et de référentiel atavique millénaire qui a su depuis l’antiquité, sauvegarder et défendre ses particularismes et son riche patrimoine ! Et c’est de ces sources claires que chacun d’entre vous, candidats aux urnes communales, tire et recueille aujourd’hui l’essence de son programme électoral ! Et c’est pour cela qu’en comptant vos voix, dans 3 semaines, vous ne devez pas oublier celles des silences ! Les voix de ceux qui sont morts, non pas pour la patrie, mais faute d’égard et de soins ! Les voix des incompris, des méprisés, des exclus et des malades, que des lois fiscales, jusque-là inconsciemment prédatrices et vampires, éloignent des soins ! La dialectique qui est tracée dans les discours royaux, doit trouver son réservoir d’énergie, inépuisable, renouvelable et régénératrice en chacun d’entre nous ! Spécialement en vous, candidat aux élections et vous cadres décideurs des administrations !
VOICI LES ATTENTES CITOYENNES
Les citoyens, bâtis et formés par l’éducation marocaine, non pas issus des produits du pétrole ou de quelque autre fortune minérale, doivent répondre loyalement, avec reconnaissance, à ceux qui les ont formés, les électeurs…Qui aujourd’hui est malade, qui en retraite, ou qui est mort, avec le cruel sentiment d’avoir été mal servis par les leurs ! Des hommes qui par leur travail, leur abnégation et leurs impôts ont payé leurs habits, leur pain et leurs études ! Hommes accomplis, élus d’aujourd’hui, vous avez été conçus, réalisés de par le travail simple sur soi-même, par la foi en soi, pour soi, mais surtout pour les autres, grâce à cette plèbe de marocains, vos parents. Ces hommes qui se sont satisfaits de peu, qui dans les usines, qui dans les champs, qui dans les tranchées, qui dans les sables, pour vous défendre et vous protéger ! Cette énergie inépuisable est un deal, un idéal, un programme ! En tout cas un crédit dont vous êtes les arrhes ! Sauvez votre passif en changeant les lois ringardes qui desservent le Peuple ! Changez ces lois iniques qui lèsent les plus opprimés par les charges fiscales infâmes qu’on impose sur leurs maladies ! Permettez-nous, permettez-leur d’évoluer ! Selon un axe, une boussole qui indique le Nord, qui nous est souvent synonyme de progrès ! Une direction en vue d’accéder à un horizon culturel, multiple et constamment ouvert et renouvelé afin d’accéder à plus de progrès et de satisfactions des nôtres. Ceci a un nom devenu galvaudé et tendancieux : la modernité ! C’est cela dans une espace quasi magnétique, dans un espace qui les attire, qui les repousse, qui les défié ou les menace. Cette tendance ce challenge, illustrent les capacités et les compétences de nos citoyens engagés sous la même bannière du développement et du progrès !
DES LORS, REFORMEZ LES LOIS INTÉRIEURES !
Sommes-nous émancipés des métropoles et des anciens colons, des parangons qui nous dictent des conduites morales, des réglementations exogènes, sous forme d’imprécations et de chantages ? Ou pas ? Pouvons-nous évoluer et moderniser nos lois, sans leurs curieuses manies, arrogantes, méprisantes et hautaines, qui nous importunent et nous manipulent ? ? Pourtant, c’est notre volonté, notre droit, que de changer nos lois, les plus ringardes et de rénover les réglementations paresseuses. Ces lois figées et contraignantes, qui cryptées dans les vieux textes et les habitudes féodales, asservissent les malades et les exploitent. Telles des us tolérables, parce que entrées dans la pratique ! Des mœurs où la persécution est devenue coutumière et où la routine de la maltraitance n’afflige plus personne ! Ces réglementations fossiles sont paradoxales ! Sommes-nous obligés de les supporter encore, messieurs ? Ce syndrome sadomasochiste est connu des psychiatres.
ESCLAVAGE ET DETENTION OU LE SYNDROME DE STOCKHOLM
Le syndrome de Stockholm allie la victime au bourreau qui la maltraite et dont elle s’éprend ! L’invective royale a déjà été formulée par feu SM Hassan II, pour décrier les lois ineptes et inadaptées dont « il faut changer la moitié » ! Il devient urgent de changer les lois impopulaires, les réglementations tordues, pour faciliter le changement des Marocains et leur faire reprendre confiance dans leur pays, dans leur évolution, dans leur défi de compter sur soi, pour se réformer et prospérer dans une région entravée par un conflit régional, dans un monde complexe, violent et difficile ! Nous voulons parler des lois nocives et néfastes qui pénalisent les malades et brident la santé de leurs proches ! L’humanitaire et la solidarité, le bénévolat comme le mécénat, commencera par le gommage de ces lois fumeuses et répressives. Leur danger surajouté réside dans leur impopularité ! Maintenir ces lois coloniales de l’individu est un frein pour le civisme bien compris ! Elles représentent l‘ennemi antisocial qu’il faut abattre. Ces réglementations anti humanitaires sont des butées et des obstacles sur le chemin de l’acquisition des valeurs, comme le civisme et le patriotisme !
CES PENALITES INIQUES SUR LA SANTE VEXENT LES CITOYENS,
Ces pénalités sur la sante repoussent et vexent les citoyens malades, cette strate du Peuple, la plus fragile! Les plaideurs les plus urgents à écouter sont les malades ! Ils réclament justice ! Une éthique raisonnable et claire : qu’on ne pénalise plus les souffrances ! Qu’on ne leur taxe plus leurs fièvres ni leurs douleurs ! Que les tares qu’ils portent ne soient point pénalisantes ! Que leurs maladies, légères ou graves, ne demeurent point des motifs pour le fisc de prélèvements sur la santé ! Qu’ils ne soient plus les seuls sujets du Roi, qui soient bons à payer au fisc, des taxes sur leurs maladies ! Dès lors qu’on exonère à jamais le circuit des soins, des taxes inhérentes de Douane et de TVA sur les réactifs, les médicaments et la totalité de leurs intrants !
LES REGLEMENTATIONS HONNIES PLOMBENT LA CITOYENNETE
Ainsi donc, il paraît clair que parmi les réglementations honnies qui plombent la citoyenneté, ce sont celles-là mêmes qui touchent le domaine de la santé qui irritent le plus par leur manque d’éthique qui frise l’indécence ! Devenues retorses et inadaptées, elles clampent les droits et ternissement les enthousiasmes. Face aux défis sur soi et contre les dérives égoïstes locales et régionales, par amour des nôtres et de notre patrie, il faut conjurer les us qui sont devenues détestables et qui se trouvent dépassées dans l’ambiance que crée SM le Roi ! C’est cela l’objet de la Réforme qui viendra défiscaliser les maladies ! Ce ne sont pas les autres pays qui nous dicteront des lois pour faire évoluer notre royaume, mais nous qui montrerons aux autres, que l’humanitaire et la solidarité agissante, les droits humains, font partie de nos valeurs et que nous pouvons les exporter et non subir leurs imprécations exogènes, si peu diplomatiques ! Comme il ne faut pas se cloitrer et se figer sur les seuls dossiers vitaux, mais interminables, entre voisins, pour se détourner de ce domaine, fort prisé du social. Il est autrement plus sécuritaire d’apporter les progrès idoines, que nécessitent notre communauté, dans notre propre pays, afin de réparer les dols et les fractures sociales que tout pays observe ! Et que ça serve d’exemple aux autres, même s’ils sont plus riches !
ELUS ET CADRES, RÉALISEZ NOS ESPOIRS !
C’est cet esprit de dépassement que nous retenons de ces journées de gloire, d’élections et d’expression de la démocratie. L’esprit nouveau qu’insuffle et symbolise la Révolution du Roi et du Peuple est déjà là. Il nous interpelle pour agir ! Les citoyens responsabilisés par les nouvelles formules du Pouvoir et du Droit, ont besoin de concepts salvateurs, mais aussi de défis à remporter, qui leur referont prendre confiance dans leur pays et dans son nécessaire devoir d’amour ! La confiance, l’équité, la dignité sauvegardée, c’est cela la nourriture qui renforce le patriotisme. L’esprit de défense et de solidarité, la culture d’autrui, sont les bases de l’amour du pays et de ses sacralités ! Il suffit de symboles sociaux, positifs et forts, pour conquérir plus de cœurs. A titre d’exemple celui qui nous tient à cœur ! Une réforme, comme celle espérée des Médicaments et des Soins !
CONSOLIDEZ LES DROITS ET LE POUVOIR PAR LE CIVISME
La réforme attendue est une mesure courageuse, une initiative régalienne, un autre projet de société, basé sur le respect des plus affaiblis ! De telles mesures de compassion et de mansuétude, accompagnatrices des prouesses économiques ineffables déjà tracées, seront utiles pour frapper l’imaginaire des familles et faire de l’espoir et des droits des malades une conquête nouvelle pour un concept complémentaire novateur, en matière de droits de l’homme. Une dynamique contre le reliquat de déprime, de défiance, face au reste de morosité, qui inhibe la société et frappe sans pitié ni horizons ouvrir, les plus jeunes ou les démunis ! L’espoir en soi et en autrui, ce nantissement productif en la jeunesse pour tous, est une valeur civique communautaire de plus, dans l’ego et le caractère des Marocains. Veiller sur leurs vieillards et leurs malades, leurs parents enfin, sera, s’il est cultivé avec art, science et confiance, un ferment de mieux, capable de revitaliser les consciences et de déterminer chez tous, plus de confiance dans leur pays et plus d’amour pour lui. Plus de crédit, de ressource et d’éveil des électeurs, pour plus de démocratie et de confiance dans leurs pays, ses cadres et ses élus, voilà ce que cette réforme tant attendue, vous offre messieurs, dames !
Dr Idrissi Ahmed, Président de l’AAMMKénitra, le 2 Octobre 2015
ASSOCIATION DES AMIS DES MYASTHÉNIQUES DU MAROC
CENTRE DE RÉFÉRENCE DES MALADIES NEUROMUSCULAIRES
112, AVE MOHAMED DIOURI, KÉNITRA, MAROC, TELFAX: 053737330, ASSISTANCE: 0661252005
aamm25@gmail.com ,
http://myasthenie.forumactif.comLA FABLE DE L’AID
Honni soit le rat qui pense, ou les leçons du rat mourant.Je suis tous cris, tous sangs, toutes odeurs. J’ai des êtres vivants partout en moi. Ne suis-je pas leur projection en 3D, un hologramme, à laquelle la vie donne une âme ? Que sais-je pour les rats que nous sommes, ne nous humilier pas, vous autres les francophones, à cause de notre peau velue et nos longues queues ou à cause de notre régime ! On est tous des mammifères ? Ou vous ne l’êtes pas, vous les blancs du Nord qui descendez d’un singe d’Afrique ? Qui plus est, j’allaite mes petits pour lesquels j’ai de l’amour, du moins ma femelle ! Et comme vous, je les protège !
Bref, je ne suis pas philosophe, mais disons que par nécessité, j’ai un esprit, un truc pour mobiliser le robot rongeur, le mordeur des chairs glanées que je suis. Au fait, pour que vous compreniez la lutte continuelle et le danger qu’il est d’exister ! C’est moi qui ai volontairement goûté de ce fromage, d’ailleurs. Hélas, un piège rempli de toxines. Un jeune idiot bien placé, un sale rat, m’a mordu par surprise. C’était un coup d’état, poussé de l’extérieur. En réalité, c’était pour lui un moyen de me prendre ma place et de me ravir ma femelle. Ah la famille. J’en ai divorcé, bien sûr ! Et dire que je lui ai fait 69 ratons, à ma Libye…Pardon à ma lubie ! Tous vivants et bien portants ! Je n’ai pas arrêté de saigner depuis. C’est pour ça que je suis là, entre ces tiges de jasmins, en train de récupérer, de les guetter et de les maudire
Je parlais plus haut de ces nourritures qui deviennent une fois en moi, ma substance première, mes organes, moi-même ! Meurtries, mâchées, avalées, c’est moi qui les nettoie et les récupère ! Et toutes ces plantes, ces bouts de fleurs de racines, et d’insectes bien sûr, me forment et me constituent, vivant en symbiose, à l’intérieur de ce moi-même. J’entends leurs crissements sous le vent, je sens leurs piqures de leurs épines et les morsures qui m’irritent et me font peur.
Je les sens crier et demander pourquoi elles sont en moi, prisonnières. Ce sont des vagues de poissons, des rivières de grenouilles, des mares de canards et de nénuphars. Peu importe le parfum fumant des coqs, l’odeur de ces dindes au four ! Et ces poussins que je piquais des basses-cours ? Leurs œufs, ces restes d’agneaux, c’est pour moi d’abord ! Mais, ce n’est pas moi qui les tue, je vous jure !
Mais, qui mugit en moi, qui rampe et me crie à l’intérieur ? Ces sont des anges ou de vieilles vaches, des mules ingurgitées, sans que j’y pense ! Avec ces malfrats de bouchers, on ne sait jamais ce que la kefta et les saucisses contiennent. Mais voilà, je suis malade ! On creuse sa tombe avec ses dents…Sauf que de tombe, je n’en vois pas, je suis toujours en surface.
Et on n’est pas le genre de bêtes à consulter les médecins ou les vétérinaires ! Nous ne sommes ni assurés ni couverts ! Et le Professeur Larose, ne nous sent pas ! Il n’a jamais rien fait pour nous, le socialiste. Oui, le socialisme n’est pas extensible aux pauvres mammifères, la plèbe que nous sommes, nous les rats de ce pays. Il n’a pas daigné, non plus, nous rencontrer en son Ministère, à l’instar des refuzniks, ses docteurs marcheurs ! Pourtant, on vit dans les hôpitaux, nous aussi ! Nous on reste dans les abysses et les décombres, et eux, les zoziaux, ils nous quittent !
Ils partent faire des affaires ! On n’est pas des opposants à son régime totalitaire de Si Larose ! On n’a rien à voir avec les assureurs banquiers investisseurs bouchokara*, d’ici ou d’Orient ! Qu’ils prennent ou vende tous le pays, nous sommes des citoyens indéboulonnables ! Quels qu’ils soient, ils mangent, nous mangeons ! C’est pour nous les rats, le win-win à l’américaine ! Non a Sid Louzir, on n’est pas de mèche avec ces marcheurs en blouses blanches qui frappent le macadam, sans savoir ce qui bouge en dessous, nous les scellés rats ! Dans les caniveaux, il n’y a pas que la presse ! Comme elle, nous sortons de préférence le soir.
On est prudents, timides et on a toujours notre part dans tout ce que vous ingurgitez…Il ne faut pas être sentimental, ni trop sensible, quand on est un rat, même si on sent mieux que les humains…Savez-vous ce qu’ils ont dans leurs intestins, les pauvres bougres d’humains ? Que des restes de cadavres, des bêtes tuées pour le plaisir, les fêtes dispendieuses, immolées soit-disons a leur dieu…Et on n’entend rien, on ne comprend rien à leurs religions, à leurs gigotements, leurs danses disons, et leurs bruyantes musiques qui nous crèvent les tympans. Quelle civilisation ! Des fêtes que de bouffe ! Sacrés idiots, ils nous laissent la moitié et on ne paie jamais rien !
Sauf que maintenant que j’y pense…Quelle est cette étrange odeur qui me sort des naseaux ? Sont-ce les émanations de ces riches élus, et leurs émois d’arrivistes, qu’on cautérise, là, en public ? Car ça sent le brûlé chez les cadres. Il y a des gens de la haute, qui ont trahi les-leurs et ils ont voté à côté, chez leurs adversaires…La loyauté, la fidélité, tu parles mon frère !
Si ce ne sont pas les candidats que l’on brûle, ce sont alors les livres des universités devenues arides ou stupides ! Ou les traces de civilisation qui nous arrivent des Busch et consorts d’Amérique ? Est-ce l’odeur des meules de charbon qui s’apprêtent à griller leurs têtes de moutons ? C’est le crématorium des quadrupèdes ! Comme celle aussi des nouveaux centres de Dachau, là, aux frontières des pays du pourtour de la Méditerranée !
Si je connais la mer ? Notre tribu est ubiquitaire, mon frère ! La géographie n’a pas de secrets pour nous. Nous sommes partout présents à travers le monde, comme des frères, depuis des millénaires !Non, ce sont alors les moutons de Panurge qui crament. Ceux forcés de l’être, afin de vivre en paix. Non, ce sont les votes, sortis des urnes repues, qui flambent inutiles, désabusées de s’être trompées de notables et de panégyrique, elles sont jetés, sur ces 10 tonnes de drogue de pilules et de kif que la Douane ventile pour souiller les nuages du ciel. Ils vont les saouler les et se plaindre qu’il n’y plus de pluies après pour arroser les fermes du royaume !
Médusées, bêlantes, bégayantes même, les brebis et les agnelets seront épargnés cette année ! SOS, les femmes et les enfants après ! Sauvés par leurs pères cornus. Les victimes de l’Aïd s’apprêtent au sacrifice sublime. Leurs âmes s’élèveront de chaque autel avec les millions de vies qu’on leur ôte et que l’on offre aux fêtes cannibales ! On tue sans que cela ne soit un crime.Ça pue ! Ou que ce sont les odeurs des noyés qui nous arrivent des côtes. Par vagues, des bateaux livrent les fugitifs à la mer. Ils ne voulaient pas vivre sous le joug d’un tyran assyrien qui défend ses avoirs et ses frontières…Seulement son pays ? Je ne m’y connais pas en politique, je n’ai pas d’opinion. Ni certitude aucune, je suis un simple curieux Ça tombe comme ça, dans l’escarcelle des informations ! Ces hordes vont aller verdir l’Europe ! Overdose et craintes des extrémismes forcenées et de leurs caricatures pseudo musulmanes ! L’Europe qui a échappé de peu au nazisme sera islamisée…de travers ! Moi, le rat du jardin, je suis couché sur le dos, je m’en fous, je suis laïc…Mais, il y a toujours cette odeur de cadavre, autour de moi ! Ils puent, les voisins ! Les pauvres riches d’Europe vont payer pour devenir les sujets du roi d’Arabie !
Non, ils ont sombré dans les eaux, en martyrs. Les riches du nord, veulent qu’on galvanise les requins et qu’on aiguise leurs dents. Alors, aucune odeur d’émigrés arabes ne viendra plus polluer les cités civilisées et leurs belles identités !
Seulement…qu’y-a-t-il face aux hordes barbares qui infestent la Boucherie ? Le nouveau nom de l’Orient, est l’Oilland. Oil, Land, comme vous l’avez compris. Voilà des nations, des états, des pays, que l’on déchire pour que vive, superbe, rebelle, l’étoile de David, (le père de Salomon qui savait parler aux bêtes), la démocratie de Yahvé !
Dans les pays, que les puissances se disputent, on cherche des bailleurs de fond. On veut savoir qui va réparer les dols, les désastres et décombres. Les morts de parmi les rats, nos blessés, on n’en parle pas ! Qui sera le prochain président du Globe et l’élu du Yahvé étoilé. Surtout pas un musulman aux States ! Vient d’annoncer un docteur ? Un retraité, brun et grisonnant comme Obama. Ne sait-il pas que Barak est né un peu musulman…Si c’étais moi qui l’avais dit, madame, on m’aurait pendu ou arraché les dents…un rat sans dents…Vous vous imaginez un rat, sans dents ?
J’ai commencé à rêver mais je fais des cauchemars. Des séquences disparates, sans queue ni tête, comme ce texte plein de parfums, que vous ingurgitez ! Maman, c’est loin l’Amérique ? L’Algérie, me manque, papa ! Nage et tais-toi ! Je ne sais pas nager ! Bois !Une odeur de cadavre, sature la maison et se concentre dans l’air, pour me torturer, là où je suis étendu, sous le balcon. Je n’arrive pas à respirer ces fleurs de jasmin jaunes. Ça doit être la tortue ou l’un des chats du jardin qui a crevé. Etalé entre les plantes qui le veillent, (chacun son paradis), c’est un rat qui est là, monsieur le ministre, c’est un rat qui vous parle…Zut, vous ne m’entendez pas !
C’est un vieux, sans queue, qui s’offre à la nature. Pelé, de vagues poils en érection, s’agitent sur ce ballon glabre, plissé de rides par endroits, qui ne se relèvera plus ! Des nuées de moucherons flottent sur le magma putride. Même s’il grossit encore, il ne bougera plus pour les chasser. Mais, s’il est mort, d’où vient alors sa voix ?
Des escouades de vers, des chenilles, couleurs de glaise, rampent en s’accrochant aux loques de l’épave putréfiées, chassant les puces qui ne boiront plus de ce sang, cette glue gélifiée. Difficile de l’observer et de le décrire plus encore, sans vous faire vomir. Entre temps, je retiens ma respiration. Sauvez-vous, les puces, c’est la peste et la contamination.Faut-il prendre des gants pour le ramasser, le mettre dans un linceul de plastic, lui offrir un gite et le couvrir de terre, pour que cessent ces pestilences qui inondent l’espace et asphyxient la ville ? Lui édifier une sépulture, là au jardin qui l’a vu naître, un requiem tout près du palmier dattier du souvenir qui le voit disparaître ? Ou le jeter, carrément, dans la poubelle publique ! Merci ou pardon les gars ! Ou dans ce terrain vague voisin où règne en princesse, cette inamovible et entêtée pisseuse de chienne ! Au milieu de ses flaques et des crottes nauséabondes qu’elle ne cesse de ‘’pondre’’ et d’étaler pour marquer n sa réserve, son territoire ! Un jour les rats vont me venger. La mairie faute répondre à quête de protection, va récolter le pire. Elle devra s’affairer avec la rage et le ministère aura la peste à gérer !
Ou que ? Faut-il lui verser de l’essence dessus et faire une chaâyla ? Brûler le jardin et se risquer d’incendier les voisins ? Juste pour en chasser avec les restes loquaces de cet horrible cadavre et ses parasites, les champignons, les odeurs et les insectes de cette abominable, innommable ville ?
A force de voir dans ma jeunesse des films hindous, je commence à comprendre la métempsychose et la migration des âmes. Si ce rat de ville, à la mèche blanche, était un rat des champs, un cluster rural de la région, pourquoi lui demander de comprendre plus qu’il ne peut ou ne veut faire ? Son alter ego batailleur, casseur et saboteur, comme un sadique syndicaliste, est un rat de ville ! Non, c’est un chat, bas, ou un chien méchant, masqué ! Il vient faire le pacha sur ces quartiers antiques ! L’air amusant et goguenard, hautain, incivil et peu serviable, il est inefficace pour l’ensemble, utile pour les siens et son dernier karma. Son âme, plutôt que de loger dans un boxer ou un sloughi, comme son copain, va habiter un buffle ou un singe, c’est plus conforme et plus élégant !Le karma, ce n’est pas une fable ! Les animaux parlent ; ils ont aussi une âme qu’on ne saisit pas. C’est quelque chose de mystique, de philosophique et de sociopolitique à la fois ! Ils viennent de nous, ou vice-versa, on provient des mêmes poissons et reptiles pour rester en paix avec les ‘’évolutionnistes’’ ! Je n’ai pas dis de rester en paix avec les ‘’évolués des sionistes’’ ! Ceux-là, ils ont un peu de retard, avec la ratitude*! La ratitude, la négritude, ce sont des attitudes et des aptitudes, propres aux identités ! La francitude étroite, a contrario de l’humanité élargie élaguée, sont des paradoxes aux antipodes l’une de l‘autre. La marocanité, il faut un gué pour y arriver. C’est un semblant que l’on colporte ! Bref encore, ce sont des phases, identitaires, génétiquement fausses, égocentriques, fanatiques et historiquement controversées. Des portes spatiotemporelles étroites, à un seul sens ! On en sort, on n’y renter pas ! Ces motifs de guerroiement, de jalousies et de haines, sont palliatifs, juste convenables pour dresser les un contre les autres, bons pour dresse des papiers d’identité ou pour voter contre les étrangers et les autres races animales, dont celles des…rats ! Vous m’avez compris ! Si vous avez lu jusque là, à travers les méandres des partis locaux et de la politique étrangère, puis suivi les périples de la pensée ironique, erratique, étatique, et érotique du rat, si vos méninges suivent encore les hics labyrinthiques du rat mourant, c’est que vous êtes vacciné et vivant. Foi de médecin et viscères de ramadan !
Le karma, il faut bien y revenir, c’est le secret de ce monologue du rat, ce sont des étapes de la vie animale dans la nature des hommes.
Sous l’hologramme d’un âne, issu d’une caste supérieure, celle d’un crocodile puissant, d’un bœuf cornu ou d’une brillante guenon, qu’il faudra démarier pour l’épouser, on perce le secret de la politique, le cours du lit de ces oueds sahariens, qui ne jette dans aucune mer…Allez comprendre la symbolique ! Aucun mal en ce qui me concerne. Aucune duplicité, les rats sont polyphages et ouvertement, vertement, polygames. Jamais polyandres, ils se tuent pour ça ! Cet état ne joue pas sur leurs accessions professionnelles, sur leurs facultés et leurs ministères, comme ils ne démissionnent jamais pour ça ! Sauf qu’on ne peut ne pas appliquer ces vertus animales à l’espèce humaine. Du moins ouvertement. Jean De La Fontaine, l’homme aux fables, m’aurait nobélisé en appréciant cela ! La sagesse des singes, l’intelligence des rats dépassent tout cela. Chez les rats, dignes de ce nom, c’est chose commune que de changer de terrier quand on quitte le nid, pour nider ailleurs. Nider avec un D ! Et chez les chiens, on s’attache à la niche où le maître nous alimente et nous enchaîne.
C’est donc un vieux rat, sans queue, qui s’offre à la nature. Un don de soi, une ristourne, une obole finale ? Celle-là est une souris grise aux yeux de prune. Elle ne se lasse pas d’aiguiser par ses ardeurs son vieux chnoque de compère. Telle cette guenon et son macaque de singe, blasé et mou, qui lui sert de compagnon…Moi, le rat de service, je survis et je m’efforce au respect de la vie, aussi basse et infime soit-elle. Infimes, infirmes que sommes-nous déjà, devant les gens huppés ! Que sommes-nous devant ces ministres universitaires, qui font la pluie et beau temps ? Ceux qui font la chasse aux patients et aux médecins. Que sommes-nous devant ces riches kifards* ? Ceux, puissants d’Europe ou plus véreux encore, d’Amérique ? Presque rien ! Nous sommes de petits mammifères, arriérés et démunis, criblés de dettes et on a tout vendu ! D’autant insignifiants devant les démons, les titans, que les dieux de l’olympe et les extraterrestres de fiction.
Tels des moucherons, nous autres rats, somme incapables de saisir les messages ou de sentir la présence des autres créatures célestes ou de l’espace qui nous entourent !
C’est ainsi que je regrette d’avoir tué les sauterelles qui narguaient mes efforts et mon bien, mangeaient mes jeunes plants de glycine et mes bignones ! Alors que c’était là que j’habitais, entre les pots, j’avais deux foyers ! L’un de jour et l’autre, vous comprenez ?
Pourtant dans ce jardin-là, où je suis né, sous la houppe du strelitzia, il n’y a ni poison, ni insecticide ni mort-au-rat ! Les oiseaux et les plantes, sont nourris à l’air libre. Arrosées très cher, les plantes poussent au naturel, sans ferment ni engrais autres que la terre de Moulana et le soleil de Sidi Rabbi.
Moi, le vieux rat qui se dorait au soleil, voici mon exorde, ma recommandation. Oui, il faut que les jeunes rats cessent de me piller et de râler ou de crever devant ma porte ! Qu’ils aillent en vacances ou en exil économique, en Europe ou en Amérique ! Mais ces bons et heureux jeunes rats, vont servir ailleurs, alors qu’on s’est largement dépensés pour eux, pour les éduquer, les former et les faire grandir. Ils iront enrichir encore plus ces autres sphères. Ces cancrelats racistes qui me donnent le cafard.
Et dire qu’on ne mange, que leurs restes, ce qu’ils ont goûté ou à moitié jetés aux ordures. Alors, les rats expatriés, les mulots émigrés, ceux sortis des urnes, ou qu’on parachute, se vendent contre facture !
Faut-il les laisser fuir ces guerres allumées, ou les garder où ils sont pour les griller, les cuire et les pulvériser ? Qu’ils restent sous les bombes obscures et qu’on n’en parle plus ! Nous sommes innocents de leurs sorts et de leurs destins. Cependant, mourir ainsi déportés par la honte, celle de nous quitter, après leurs tristes méfaits, est un piètre sort pour nos jeunes rats. La justice fermera les yeux ! On leur pardonnera; mais qu’ils restent et qu’on leur donne une tâche au jardin, notre petit Eden. Des militants et des résistants ! Ils poinçonneront de leurs dents, les billets et les cartes des nouveaux élus qui s’amènent.
Le ventre tremblant de secousses, les membres qui fourmillent, la tête tombante, les yeux mornes, les oreilles pendantes, il est là, attendant le temps, le destin, le hasard d’une fonction d’une nomination, ou qu’une jeunesse vienne le réanimer pour reprendre son rôle de mordeur et de fécondateur, tous azimuts !
Dr Idrisi My Ahmed
Kénitra, le 23 septembre 2015L’appel de Tanger.
François Hollande, le Maghreb et le dilemme sahraouiKénitra, le Jeudi 17 Septembre 2015
Le principal ne réside pas dans l’économie et les urgences qui vont de soi entre partenaires incontournables, mais dans le soutien historique, vrai et judicieux, face aux ardeurs arrogantes et inlassables des nouveaux riches et immenses voisins !
Voilà une culture, complexe comme bien d’autres, faite de défis, de courage historique, de noblesse et d’erreurs, d’arrière-pensées dépassées aussi, qui viennent intoxiquer le Maghreb entier. Les nouvelles générations, à force de matraquages durables et d’intox inlassables, ont ingurgité dans leur génome, une haine viscérale et un dépit morbide. Une véritable maladie auto-immune s’est installée, face au régime marocain et à notre droit à l’unité, dans l’aire historique du territoire marocain.
Des retards profonds se sont établis en lieu et place des avancées techniques réalisées ailleurs par d’autres peuples. Le souci économique et du développement qui s’en ressent est causé par cet antinomique struggle algérien et sa conduite déclinante et têtue. Un véritable endoctrinement s’est emparé de nos frères, empoisonnant les jeunes par la propagande jusque à la subornation.
Thèse et assertions
Voici ce que j’en pense, pour le moment, espérant que ces idées soient entendues par nos amis socialistes de France. Et ce à l’occasion des visites de travail du président François Hollande.
La compréhension du dossier, le soutien amical français, qu’on nous reproche d’ailleurs, qui s’il dope le partenariat fidèle et prépondérant, doit se situer dans l’entreprise commune de paix et la construction de toute l’Afrique. Avec la participation de tous les pays, gagnant-gagnant ! Celle du Nord et de sa paix et stabilité, pour l’exemple et la motivation, puis de sa démocratisation, quelles que soient les vanités, les bannières et les banderilles des républiques qui nous livrent une bataille existentielle cornélienne, peu commune ! Une sorte d’intéressement négativiste, une ingérence abonnée à outrance, de parasitisme militant, voire un sabotage tous azimuts.
Or, le souci de développement et celui de l’indépendant sont partout déclarés et clairs. Livrer bataille, à l’analphabétisme, au chômage, au manque de démocratie dans tous les domaines ! Ensemble fédérés dans la paix et la complémentarité, sur le pourtour de la Méditerranée et tous égaux face aux retards. Ceux dus à la sécheresse, aux disparités techniques, culturelles et sociales, la faim, la maladie, le chômage, l’injustice, la pauvreté, les guerres larvées, le fanatisme, le terrorisme, l’émigration clandestine aussi, dont le Maghreb sert de réservoir, de pépinière et de freins par la même !
Monsieur Hollande,
Outre les drames de l’émigration clandestine, les disparitions et morts, quasi quotidiennes par centaines de noyés, les milliers d’exilés à cause des guerres d’Afrique et du Moyen-Orient. Et puis, aussi graves que problématiques sont l’envahissement des uns et des autres, les difficultés de containment des vagues de réfugiés et des migrants économiques. Il s’agit de faire face aux réactions de dépits terroristes, de par le monde, qui installent leurs fortins et tentes nomades dans la sous-région ! A commencer par les activistes du Sud algérien, qui ont fait trembler le régime de nos frères dernièrement. On parle déjà du Grand Maghreb comme d’un gouvernorat daéchique !
D’autant que le potentiel d’extension dévastateur et d’exposition aux actes de terrorisme pourrait toucher parallèlement la France et tout le reste de l’Europe. Les menaces de déstabilisation du Maroc et de son régime, par des actions extrémistes et terroristes, ne sont qu’une partie de l’entreprise. Nous serons un pont vers l’Europe à 14 kilomètres de l’inconnu.
Fusible ou chaînon fragile, il n’en demeure pas moins que ce foyer injuste, qui depuis 40 ans asphyxie le Maroc et saigne l’Algérie, est à clarifier pour l’éteindre, par les Français les premiers.
Pourquoi avoir besoin des Français pour curer nos écuries d’Augias ? C’est d’abord en tant qu’anciens colons, initiateurs des frontières entre pays africains ! Ensuite, face à la partialité du délirium séparatiste et du matraquage algérien, qu’ils perçoivent depuis longtemps. Et surtout, que ce ne sera que par loyauté et amitié retrouvées, pour que justice soit faite et que s’opère le règlement d’un impair historique, qu’ils ont manifestement causé !
Monsieur le Président
Je parle de ceux de nos voisins qui sont contre les façons de faire de Feu Hassan II. Mais celui-ci est mort et ils n’ont guère changé de méthodes envers nous. C’est toujours le Polisario qui sert de bras armé à cette vindicte et étrange politique offensive. On ne change pas un cheval qui gagne, diriez-vous. Mais, le cornac semble faire courir un mammouth fossile, dans une arène qui s’effrite, avec un jockey fourbu comme écuyer. L’un de ces foyers, incendiaires, est le Sahara marocain. Justifiable qu’il est, justiciable en fait, d’une action éthique de témoignage historique, de la part de la France, devant le concert des nations, en l’occurrence l’ONU et ses instruments.
La France socialiste doit, par éthique culturelle et morale, user de son poids d’ancienne puissance coloniale. User et déposer et soumettre aux instances de l’ONU, son témoignage ! Elle, qui avec l’Espagne, ont manipulé les tracés de la région, avant d’y laisser sur le départ, (par mégarde?), les levains et le venin, qui empoisonnent la vie et qui bloquent le développement des Maghrébins.
Avatars de l’histoire des peuples
Espoirs en la France, certitude et opinions. La France est devenue l’amie de tous les pays de son ancien «empire» et autres colonies, par sympathie, par besoin et par pragmatisme et complémentarité. Un prestige rare, qui fait qu’elle garde sa stature de grande puissance. Sauf qu’elle n’est pas étrangère à la configuration des Etats qu’elle a dirigés ou digérés, ni à leur histoire ou leur économie. Et en sortant, leurs frontières, entre les mêmes peuples parfois et les mêmes tribus qu’elle a soumis, ont été remaniés à la hache et au bistouri.
A ce titre et pour la vérité, son témoignage est impératif dans le cadre de la mondialisation des échanges, de la paix entre les peuples, qu’elle a scindés, revitalisés et/ou «civilisés». La frontière Est et Sud du Maroc, vieil empire qu’elle a réduit ou rongé, devrait retourner à son origine ante. En toute équité. Les limites d’avant la pénétration militaire et administrative française et les déchirements consécutifs du pays, de son aire et de ses tribus. Il faudra bien faire admettre la notion de paix et de complémentarité vitales entre les pays frères et voisins. Faire rappeler leur histoire et leurs droits, doit être le souci d’une diplomatie prospective, juste et réaliste. Il revient à cette France d’innover pour être sincère et de commencer cette opération de reconstruction éthique, économique et de paix, là où elle a laissé des populations désorientées ! Elle en profitera certes, la première, sur tous les plans!
De la franchise française
De quelle planète suis-je, à délirer pareillement ? Me suis-je laissé entendre ? J’ose répondre, ici aussi, à cet apriori par ceci. Les politiques ont un cœur, une intelligence certaine, mais une logique aussi et des raisons adaptées aux programmes et aux institutions qu’ils régissent. Avec en plus une longueur de vue d’avance, une perception plus large plus aigüe, doublée d’une connaissance profonde des paramètres et des contraintes que nous ignorons
Je reviens au Président François Hollande. Pour parler de démocratie, de droits de l’Homme et d’autodétermination des peuples, parlons donc de la franchise de la France. Parlons de son courage nécessaire de témoigner, ostensiblement et librement, contre vents et marées. Et espérons d’elle, et de ses présidents, ce courage ! Le peut-elle assumer, malgré les pressions ou l’appel des promesses faites ailleurs ? Voire l’interférence des intérêts miniers et énergétiques de son ancien et florissant département?Ce n’est pas en fuyant les témoignages, pour faire des concessions à un pays devenu immense et riche, ou par empathie socialiste envers l’Algérie, ce n’est pas encore pour lui vendre des armes et puiser son pétrole, son gaz et ses minerais, qu’il faut encore taire le témoignage historique qu’on lui demande de livrer. Se taire, c’est taire lâchement et complaisamment, le droit des Marocains à être sécurisés. En paix, dignes et sereins, constructifs et pacifistes, dans leurs terres, sans déchirement des peuples et autres éclatements de son territoire et/ou de ses tribus.
Des vertus socialistes
Les socialistes français, plus que d’autres, sont sensibles à l’esprit de partage, de démocratie, de libertés à l’intérieur des communautés, comme de leur ouverture, pacifique, digne et respectée envers les autres. C’est une culture anti-impérialiste, qui devrait être contraire à toutes les formes d’ingérences et de prétextes fallacieux ou de silence et de mutisme complices ! D’où leur similitude avec le peuple, valeureux et fier d’Algérie, qu’on se rappelle et qu’on invoque ! Encore que la similitude ne soit pas un copier-coller des cultures, des cultes, des us ou des programmes et autres intentions.
Or le témoignage de vérité est une forme d’ingérence diplomatique, nécessaire et louable. Autant que les autres ou plus, les socialistes français, par conviction éthique et par culture, sont de principe, contre toutes les formes de suprématie ou d’hégémonie qui viendraient les soumettre ou les amoindrir. Surtout si ces contre-valeurs sont contraires à leur slogan fondateur et devise identitaire ‘’Liberté, Egalité, Fraternité’’. Puissance mondiale largement coloniale, partout dans le monde, la France, les français ont appris à s’ingérer partout pour enseigner ces valeurs. Certains en sont si sûrs qu’ils en font une passion, un sport national que celui de décrier et d’indexer. De caricaturer pour moquer et interpeller gauloisement. Une sorte de patriotisme pan mondialiste ! Ils exaltent leur bonne citoyenneté, par civisme universel, là ou les principes de justice et démocratie ne sont pas respectés. Certes, à partir de leur vue et de leur principes !
L’hallali des droits de l’homme
Les universitaires, les intellos, tous philosophes ou romanciers, la presse, les médias audiovisuels, les partis et leurs associations, tous les français en somme, exaltés par l’emprise des nouveaux moyens de communication se sont multipliés, faisant de chaque français un avocat doublé de journaliste ! C’est une nouvelle religion qui réunit les français, les religieux comme les laïcs et les athées, pour construire autour de ces valeurs une nouvelle religion, qui raffermit et consolide le concordat français, si disparate par ailleurs. L’esprit gaulois renaît et la caricature, n’est pas loin, faisant de chaque papier, un brûlot ou presque !
Droits de l’homme et principes d’ingérence
L’hallali des droits de l’homme résonne de la Tour Effel jusqu’à nos sables et nos montagnes ! Les autres pays nous semblent plus épargnés que le Maroc ! Il a de que se faire aimer, il a de quoi se faire huer, notre pays ! Il a de quoi intéresser les tribuns et les financiers, le Maroc. Toute erreur de parallaxe, toute lumière irisée du prisme qui leur sert de cristallin ou de rétine, devient un motif pour leur intervention, dans tout ce qui nous concerne ! Le parrain est d’une nostalgie telle, qu’elle nous empêche d’atteindre notre maturité, 60 ans après l’accès à notre indépendance ! Entendez les huées des écrivains de Paris et leurs immorales erreurs ! Dès lors, si l’on décrie de la Seine ce qui ce passe sur l’écran du Bouregreg, de Mawazine et de l’Elysée, ce qui se passe au Palais devient un jeu d’ingérences. Et il s’est installé en face du Maroc, un rituel fantasque de forfanteries donquichottesques, à la merci des corsaires de tout acabit !
Vous pensez à des écrivains laudateurs un jour, manipulateurs, un autre ?
Si nos affaires intéressent tant nos amis, c’est un gain pour nous et on ne va pas s’en défausser. Mais, l’autre face de la pièce ne doit être celle de Janus ou de Juda. C’est un devoir pour eux que de le remplir ‘’ ce magistère ‘’ en gens honnêtes et civilisés, en témoins francs, qu’ils sont. Témoins actifs et non silencieux, non équivoques, sans duplicité, ni fourberies et silences, aisément achetables, par les autres parties du conflit saharien !
La France témoin historique
Attester de la marocanité de l’espace sahraoui, ne sera pour la France et l’Espagne, que justice et égards envers notre ouverture pérenne et fidèle, à leur endroit, dans le cadre clair d’un partenariat réfléchi et de notre francophonie perpétuelle !
Toute alternative, prudentielle diplomatique, ne serait que mensonges et machination. Tout comme les silences complaisants ou la peur, des reniements contraires à la vérité, négateurs des nos droits et de notre l’histoire, à travers les siècles. La franchise pour la France est une donnée étymologique, organique, structurelle, sans quoi tout ne serait que vanité et hypocrisies. La France se doit d’être franche, quoique ça ne lui en coûte de l’être !
Y faillir pour la France, monsieur Hollande, est antithétique, contradictoire de la grande histoire de la France, votre patrie qui est devenue un label, une icône de la civilisation universelle. Se défausser, se désister, faire diplomatiquement, comme si l’on n’a rien entendu, esquiver son témoignage, reviendrait à cacher la vérité, à tromper l’équité et à perpétrer un acte de faiblesse et de lâcheté. Et ça ne saurait guère être français, très respectable Monsieur !
Par esprit de justice et pour corriger les erreurs graves et les événements passés, la France et l’Espagne, ne devraient plus cacher ni taire les droits dus aux peuples et aux pays anciennement colonisés, eu égard à leur histoire et leurs identités. Leurs chefs et leurs gouvernements ne doivent pas, par complicité ou par duplicité et copinage, disais-je, nier les droits du Maroc sur son sol, au regard du seul profit clientéliste d’un régime, quels que soient son essence civile, sa puissance militaire et financières ou son nom.
Non pas qu’il soit en vacance ou en fin de vie en Algérie, ce ne sont pas nos oignons, mais nos frères querelleurs sont loin, dit-on, d’être les parangons ou l’idéal en matière d’ouverture ou de démocratie. Les socialistes français, si sensibles aux droits de l’Homme et des peuples, partout où ils sont contrits, ne devraient pas déchirer le nôtre ni son entité, parce qu’il s’agit d’une monarchie et non d’une similaire république, soit-elle si avancée. Ils ne doivent point permettre par connivence avec un grand pays, riche, arrogant ou trop fier, l’Algérie, de dicter à l’Afrique ses volontés. Ni encore de tenter d’écraser les peuples, les pays, les régimes ou les gouvernants, les moins nantis, pour son expansion propre et son seul profit. Et ce, paradoxalement, malgré son vaste territoire et ses nouvelles étendues acquises, à l’occasion de son indépendance, comme réparation, ou par dépit.
Morcellement et sécession
Spolier le Maroc ou tenter de le réduire et de fractionner son peuple, le démembrer son territoire ou le réduire, voire de le forcer à une reddition, afin d’accéder à la côte atlantique est une vision expansionniste, belliciste, erronée et anachronique.
Elle se cache derrière un hypocrite paravent, un semblant et prétendu droit des peuples à l’autodétermination, voire à la concession d’un couloir sur l’Atlantique, large comme un autre département algérien !Ce peuple, ces sahraouis kidnappés, emprisonnés, matés, galvanisés, combien sont-ils en fait, selon les promoteurs de l’idée de création d’un autre état au sud du Maroc? Que fait-on de leur droit à la libre circulation avant de parler d’autodétermination ? Et, que fait-on des mélanges des populations et des métissages, des transhumances économiques et/ou par l’histoire et de ses luttes défensives forcées? Que dire des autres Sahraouis et des populations nomades, ceux qui vivent dans l’actuel et gigantesque territoire que l’Algérie libre a tout bonnement hérité ? Des hommes ambitieux, pour ne pas parler de prédateurs, ont eu des visions, des visées prussiennes, dignes de la théorie de la «race pure» et des «identités supérieures», pour élargir leurs pays. Ils ont le vent en poupe pour la retraite, mais si leurs disciples et prosélytes prennent le relais, quel sera leur mission? Ils sont formatés !
L’histoire a clos ce chapitre des conquérants, des tzars, des Hitler et de leurs funestes invasions. Il reste des frontières et des douanes, des barbelés, dont une juste mondialisation, équitable et pacifique, devrait s’en passer.
Appel à un témoin sincère
L’appel de Tanger. A ce titre, l’implication judicieuse et honnête de Monsieur François Hollande est fortement sollicitée. Elle fera admettre avec courage les droits historiques inaliénables et prometteurs des Marocains. Ceux de son peuple multiethnique, arabe, berbère, sahraoui et africain, dans l’étendue de ses tribus et de ses factions, sur tout son territoire historique. Un damier, un patchwork, qui fut dilacéré par les puissances impérialistes de l’époque. Il en est le témoin. Il est honorable pour lui de s’illustrer encore plus en profitant de son mandat présidentiel afin de résoudre le dilemme sahraoui et les dols des siens. Défendre la justesse et l’opportunité d’une solution éthique conforme avec notre cause et notre offre est crédible, sage et des plus logiques.
Les larmes du Cocyte, les flammes du Phlégéthon.
Qui plus est, pour la France, c’est faire œuvre humanitaire pour cette Méditerranée commune que de s’efforcer à défendre ses partenaires du Sud. Ces francophones, qui ont gardé de fortes attaches avec leur ancienne métropole et constante amie.
Voilà pour M. le Président Hollande une mission qui forcera l’admiration de tous, celles de l’ONU et de l’Amérique en particulier ! Qui plus est, faire la paix au Maghreb, offrira à ceux d’Afrique de rester sur leurs terres au lieu d’émigrer vers le Sud de l’Europe et envahir les sols qui ne veulent point d’eux.
Pire, monsieur le Président, regardez le spectacle des filles humiliées sous les barbelés, celles des femmes qui courent dans la boue, celle de ce père qu’on crochète du pied pour le filmer dans sa pénible misère, celles ces enfants, blancs et noirs, déchiquetés par les requins, ou repoussés par les vagues, étendus là, sur le sable, morts noyés.
Ils courent vers l’Europe pour se réfugier. Ils défient les eaux pour plonger dans l’Hadès. Leurs barques emportées par le Styx et l’Achéron, sombrent dans les pleurs du Cocyte et les flammes du Phlégéthon.
Une empathie avec tous les Maghrébins, avec équité et objectivité, expliquant notre position auprès de nos voisins et frères du «continent Algérie », voilà ce que nous offrons à notre sympathique visiteur et grand ami, monsieur François Hollande.
Par le Dr Idrissi Moulay Ahmed *
* Président de l’Association des amis des myasthéniques du Marochttp://www.rezoweb.com/forum/sante/myastheniagravi/55571.shtml
L’APPEL DE TANGER.
FRANÇOIS HOLLANDE, LE MAGHREB ET LE DILEMME SAHRAOUINARJISSADES OU NARCISSISMES
LE MOI ET LES AUTRES EGOS, NOUVELLES ET NOSTALGIES
MOI, MOI, MOI, Y EN A MARRE DE MON EGO…
Chacun peut chanter ce slogan à sa façon et se tancer dans sa propre psychanalyse. Moi, moi ! On se regarde en face, on s’admire, comme Narcisse dans l’eau du destin qui coule ou se voir dans le miroir que lui renvoient les gens de lui-même. .
Narjisse, comme la belle plante, séduit et s’admire. Elle est légende et parfum du mythe qu’elle incarne. Elle exhale de par sa personnalité un parfum de femme, un caractère qui relève l’ambiance de cette presse longtemps connue comme un repaire d’hommes, une auberge de mecs. Comme à son habitude, elle monte au nez. Et même, lorsqu’elle râle, c’est existentiel, on la respire avec satisfaction et bonne humeur. Elle sait sans railleries assumer ses libertés et parler sans peur ni reproche, pour nous offrir plus de sens et nous défendre avec clarté.Mais moi, je ne sais parler que de moi, ou de mon métier. Etant un parasite pour la chose politique, et sensé ne m’occuper que de mes malades…Non loin de là, j’ai souvent prôné aux bucheurs de mon époque, que la médecine, fut-elle un magistère, n’était pas une tour d’ivoire. Qu’il y avait la culture et le degré premier de la politique, c’est-à-dire la chose communautaire, la corpo de Médecine. La corporation estudiantine, sensée défendre notre formation, nos examens et nos programmes. Allah yerham nos recteurs, nos maîtres et nos doyens.
‘’AL MINEHA WA EL KHIBZA’’
‘’Al minehawa el khibza’’des disciples de la Qaraouiyine de l’époque. Dès leur première année et sans écrire en vert pour se distinguer, piéton inermes, ou usagers des bus, se devaient d’être des citoyens actifs et à part entière. Et le ‘’peuple des sans voiture’’, piéton par définition, de la cité et l’amphi, vaquait à ses obligations. Certains dès le départ ne voulaient rater aucune année ! D’autres, noyés dans la masse, erraient sans horizons pécuniaires empressés !Les futurs cadres n’étaient pas toujours au courant de ce qui se passe en dehors des cours de fac, dans sa rue, sous le drapeau ou les pays voisins. Le Vietnam et la Palestine étaient constamment au programme, comme les repas du resto, livréssans précision, enfermés, à huis clos.
La médecine, cette longue désinformation, donnait des raisons au mutisme politique de nos collègues. Une soustraction, amputation de fait, nous écartant de notre époque. Cette sélection marginalisait les futurs médecins.
Hier, toute intention d’expression, même pas de critiques, était vue comme une manifestation. Tout groupement appréhendé comme une émeute et contré comme une sédition. Des dangers, sanctionnés immédiatement, maitrisés, comme autant de bravades face au pouvoir ! il faut dire que les années de plomb étaient aussi celles des tentatives de coup d’état.BREF, NOUS ÉTIONS CIRCONCIS EN AMONT,
Bref, nous étions circoncis en amont, de la chose politique comme la majorité des gens.On comprend alors le détachement des gens de la chose publique. Allez chercher des cadres pour les mairies, allez leur arracher un vote et des bulletins pour vos urnes ! Marginalisés, exclus, ils ont fait de leurs offices, un sanctuaire, un repaire décrié, jusqu’à ce que leur profession tourne mal. Et avec Si El Houssaine, plus mal en point encore, plus difficile à exorciser de ses démons.
Revenons à nos moutons et à nous-mêmes. Parler de soi est la pire des indélicatesses, dans la culture populaire musulmane. On étouffe l’égo, restreint aux choses basiques, qui est sensé se déliter, sombrer et disparaître, dans l’unité de cette Oumma ! C’est un point de vue, une théorie qui s’applique à la masse. Nous tous. L’individu est une simple cellule de ce grand organisme. Je ne parle pas des bras cassés, exfoliés d’origine.Dès lors, parler de soi, en bien, est une ineptie et un pécher d’orgueil. Fut-ce pour rapporter son expérience ou donner son opinion. On naît intimidés. On se tait, point. Et chez nous l’ère d’un Basri, plus que royaliste, succédait à celles militaristes des généraux au pouvoir, partout dans le monde, après la seconde guerre mondiale. On est intimidés ou exclus, car la prééminence des partis monolithiques, les compères des leaders, inhibait les individus et les stérilisait de toute envie de parler. Les pontes se déchiraient entre-eux, voulant à eux seuls un pouvoir qu’ils ont sorti de son exil. Les chekamas du protectorat, leurs fils et successeurs des khawanas, les délateurs firent fortune. Les jeunes étaient exclus du jeu avant de naître. On est fils de quelqu’un ou on est personne. Du coup le peuple est envoyé paître et la peur s’installe de main de maître.
Le silence est d’or. Le travail était l’excuse pour se défier, se débiner et se soustraire du politique. Ajouté à ce fait un bas niveau de culture et une très très forte ruralité où l’analphabétisme faisait fureur. La citoyenneté, le civisme ne trouvaient pas de place devant les nationalistes qui ont, à leur avantage exclusif, tout goulument marocanisé. Laissons ces précisons anthropophages aux anthropologues, aux historiens et aux sociologues.
PARLER DE SOI PAR NOSTALGIE,
Parler de soi par nostalgie, ou parler des uns aux autres ? Parler ensemble, cela vaut mieux. C’est moins orgueilleux et moins pénible. C’est convivial, ouvert et plus démocratique ! Alors, vais-je parler de moi, pour analyser les autres ? Tfadel, qui t’en empêche, le webmaster ? Basri, malgré son golf, était venu visiter le nouvel hôpital Mohammed V ce jour. Son garde-à-vous, de civil,à mon attention, moi qui ne suis pas militaire, fut une plaisanterie touchante. Et puis, plus de crainte, il est mort.
Analyser les autres, c’est évaluer la situation communautaire. Ça fait moins grave. Ou vice versa, laisser l’opportunité aux autres ? Ou profiter de l’opportunité de leur présence, afin de me décoder et me connaître ? Et puis deviner, analyser les mots, par-delà l’information et saisir le caractère du rédacteur ! Déchiffrer entre les lignes sa position retranchée, sa prudence. Lire n’est pas facile.
C’est un rôle nouveau, une factorielle surabondante pour les professionnels, les politiques comme les sécuritaires. Une fonction positive des forums qu’Internet nous a tous ouvert. Que ce soit pour le technicien, le dilettante, le ludique ou le citoyen lambda. Du coup, les journalistes peuvent nous pomper. Nous fabuler, nous tromper, nous asservir. Mais, ils doivent aussi nous répondre, pour jouer le jeu. Les médias se découvrent une situation professionnelle bien plus éclatée et diverse. La politique a profité du Web. C’est un métier du renseignement qui n’a ni limites ni frontières. Demandez aux hackers, aux faiseurs de buggers, aux fakseurs, puis aux décodeurs qui ont éventé des secrets d’état et les ont publiés sur le Web, pour s’en vanter.
POUR NE PARLER QUE DU PRINTEMPS ARABE,
Pour ne parler que du Printemps Arabe, le rôle du Net a été un facilitateur primordial.Comment juger autrui avec une poutre dans l’œil. Et puis nous n’avons pas les données sur l’intérieur des services communaux ni des départements politiques. On nous cache tout, comme dit l’autre ! Alorsaller eu gouvernementaprès tant de bagou et de slogans populiste, puis devant les fait accompli, puis voir de visu les difficultés, les chiffres vrais. Ceux des besoins, des retards, des obligations, des dettes, les dangers et des faillites en vue.
Fusse avec impartialité et de bonne foi, si on n’est pas ignorés, on est abusés, sous informés ou biaisés. On ne compte pas comme individus, aptes, conscients, libérés. Libres et respectés. On est éloignés, omis ou cachés.
Car avec la diplopie et le ptosis officiant, les choses se masquent. Ce que je n’ai pas compris dans ma propre personne, je ne peux pas le reprocher aux journalistes ni aux politiciens. Dans leur majorité, actuellement, ils sont plus jeunes que moi et ils n’ont pas tous vécu comme militants lors des années de plomb et de grèves. Nous former, y arriver malgré les freins et les compétences relatives, étaient une sinécure. Un miracle. Cette expérience des jeunes, mobilisés par les partis, en secondes mains, les laisse sur leur faim. Peu d’entre eux arrivent aux coulisses où l’on tire les ficelles et les fils des marionnettes. Ces muppets que nous sommes pour ces gens de la haute. Je pense qu’elle n’intéresse personne ma petite histoire. En voici un passage qui nous éclairera. Je l’écris surtout pour moi et Azzed.
DE LA CHUTE DE LA CITE DES GUEUX AUX ANNÉES CORPO
Difficilement, faute de moyens je suis sorti de ma rue de Fès-Jdid et de mon lycée, pour aller à cette ville inconnue des miens à l’époque, Rabat. Durant ces dix années de séjour, j’étais dans la chose estudiantine. Peu ou prou. Chargé de la trésorerie (vide) et des affaires culturelles de la corporation de médecine.Mes camarades du bureau et moi, avions succédé à un futur grand de la dermatologie, qui était parti en France. La caisse après le bal de médecine avait été nettoyée. Nous étions sur la dèche pour tout recommencer. Mes contacts avec nos doyen, recteur et ministres, puis avec l’UNEM de Oualaalou, nous de redémarrer et d’acheter le matériel de ronéo pour faire les premiers polycopies aux étudiants. Par la suite, les conférences organisées sur les lieux de l’ancien parlement, sis au grand amphi de la fac des sciences, ne se comptèrent plus.
J’avais habité la première année à la cité de l’Agdal. J’y ai vécu avant d’être évacué par la police de la Cité-U. JE me préparais, faute de plus, un thé. Alors que j’entrais dans ma chambre, une escouade dit irruption. Je ne comprenais rien. Dégage, fais tes bagages. C’est ce que je fais. Une gifle surprise, brutale et inutile, me déséquilibre. La honte et l’injustice, l’ineptie de l’humiliation, le forfait d’un barbare.Droit et dignité, on n’en parlait pas. Les force de l’ordre, de grands gars, au physique trié, issus du milieu rural, analphabètes et chômeurs, pour la plupart, étaient forgés pour haïr et punir, ceux des facultés qui mangeaient presque à l’œil au resto-u, et qui étaient (même de fort peu) des boursiers ! Une autre strate que la leur. De quoi aiguiser la haine, chez les forces auxiliaires de l’ordre, des goules, qui étaient ainsi formatés !
Pas correct ni poli du tout. Je lui en veux encore. Alourdi de deux grosses valises, chargées à éclater, sans le sou. J’ai dit au premier gars rencontré sur le préau de la cité. Alors, qu’est-ce que je vais faire maintenant ? Je n’ai même pas de quoi prendre un taxi. Il héla le chauffeur et lui ordonna de emmener où je voulais. C’était un certain Dlimi ! Chez Azzed qui habitait avec ses copains dehors, non loin de la station des cars et des murs du marché. Un déchirement qui me travaille encoreLA KOUTLA ET LE CHEVAL DE TROIE QUI CASSE
J’ai revécu avec un fracas malheureux les tergiversations de la Koutla des 4 Partis. J’ai encore une copie de cette lettre manuscrite adressée à M Yata pour le conforter et l’encourager.Moi comme simple citoyen, lecteur de son Al Bayane. Lui comme un homme de culture éloquent, un socialiste musulman, un parlementaire fracassant, un leader dont le parti avait participé, avec l’Istiqlal, à lutte pour l’indépendance du pays. Je lui soufflais, candidement, d’adhérer et de renforcer la Koutla, afin d’entrer au gouvernement, avec l’indéboulonnable Basri. Entrer au gouvernement, critiqué depuis toujours, ce à la demande du roi Hassan II. Pénétrer, pour voir de plus près les problèmes afin de pouvoir agir avec plus d’efficience sur les événements, pour le développement du pays. Cette immersion par ce biais, au palais du Makhzen! Un peu comme Ulysse, dans son cheval de bois, pour conquérir le pouvoir, la ville de Troie !
Depuis, les altercations avec l’Istiqlal et son alter ego, les déchirements multiples et machiavéliques de l’USFP, m’ont déçu. Déçu plus que l’imposant Makhzen que les partis conspuaient, comme une rengaine et un refrain, sur la presse en particulier.
Bien avant, j’avais été mécontent,déçu et marqué. J’ai assisté, à la cité de l’Agdal à la coupure de l’UNEM, (à coup de couteaux du resto-U) et à la naissance par scissiparité de l’UGEM.
LE CHOC DES TITANS
C’est le même fracas encore actuellement et que j’abhorre .Et qui me fait détester les partis qui sont légion. Il y avait les poids lourds actuels et ceux d’il y a une décennie. Le combat de titans n’a rien d’épique. Ce n’est même pas une comédie navrante, du type de ces deux chaînes, qui nous aliènent par tant de publicité ! Mais, c’est un constat triste et tragique.
Et l’on a vu à l’époque, des créations de partis cocottes minutes, défier toutes les sorcières, les truands et les tyrans de Games of Thrones, tous les devins des Trolls. Je me suis rappelé du FDIC et de son mentor. J’avais revu par deux fois le gentil et illustre avocat Réda Guédira, le célèbre Conseiller du Roi, Hassan II. Il était venu à l’Amphi A du CHU Avicenne, pour solutionner la longue, inutile et contre-productive grève de la 5ème année de médecine qui avait duré près de 4 mois. Anecdote ramadanesque. En Mercedes coupée sport, sans taxi aucun en ce moment du moughrob de Ramadan, il me fit l’honneur de prendre en stop, cet inconnu que je reste, sans me connaître et sans prononcer mot. Merci post-mortem à cet homme de valeur, quel que fut son camp.Et ça nous éloigne de faire le PV de ce gouvernement fédératif de circonstance. Gouvernement de coalition ou de coagulation. La bancale équipée de Benky II et collaborateurs, qui marche bien et qui réalise, malgré les promesses ratées et les réalisations salvatrices. Paradoxe salutaire. Nous oublions que les adversaires d’hier peuvent se rencontrer aujourd’hui, démocratiquement, pour faire face aux problèmes vitaux. Et que ce ne sont pas des ennemis tranchés, mais des concurrents, passibles de se rencontrer, dans leur pays, leurs parlements leurs rues ! Susceptibles de se fédérer et d’opter pour des recompositions solvables. La démonstration est ainsi faite.
Si les paroles s‘envolent, les recompositions des partis opposés restent vitales. Elles varient autour de la monarchie, point central inéluctable, les variantes, placébos et génériques, des concepts communs incontournables. Des épices, du sucré, des salés ou faisandés. Des archétypes de l’opposition, par-delà le rideau de fer, alliés heureux à faire frémir les théoriciens ! Des accointances à faire honte aux plus opportuns. Des fourberies et des perfidies, selon leurs détracteurs princeps, le ténor inlassable et l’inaliénable tribun ! Ayant raté le gouvernement ou en étant sortis, ils se reconnaîtront, ils n’ont pas honte de la partie qu’ils mènent pour retourner aux affaires ! Le sommeil des notables du parti historique, l’accès furtif de Chabat, poussé par quelques-uns des plus anciens, son guerroiement populiste et ses bravades, son retrait du gouvernement, tous ces mois perdus et cette parodie de politique, à coups de jurons. Moi, ça me fait frémir et j’en suis déçu.Je préfère voir la politique avec plus de classe ! Mais, je ne fais pas de politique. ‘’ Hé bien régnez cruels contentez votre gloire.’’ Bérénice, Racine.
LES ‘’ FLEURS DU BIEN’’, UN BOUT DE ROMAN
En offrande à Narjisse, à la manière des Fleurs de Delacroix, rimes ni lyrisme. Ces lettres futuribles et futurs horribles. Pensées futiles à voix forte. Senteurs dans le vide. Sexe au poing sur des murs rêches pour abolir toute résurrection. Vers l’extinction des feux et des races. Dialogue monocorde ou monologue à deux voix. J’ai ainsi, plusieurs pages de titres de romans et d’essais, fictifs ou a écrire. Je vous en fais grâce.
Le double sens du langage parabole, ambivalence et lexique ampoulé, boursoufflé et obséquieux. Les créations itératives des idées et des paraphrases. Des assertions difficilement contenues que l’on découpe pour les formuler comme un dialogue. Ne sommes-nous pas de fait, faits de plusieurs systèmes. Entre les instinctifs ego et moi et le surmoi. Entre le corps, ses milliards de milliards de cellules pour chacun ! Entre le corps, l’esprit et l’âme, qui ne nous appartiennent pas. J’ai conscience que le corps que j’habite n’est pas le mien. Je le conduis, comme un robot, tel un téléphone high-tech dont je ne connais pas toutes les astuces ni les composants ? Je l’emprunte, je l’use et le restaure. Je le répare mais sa maintenance intime n’est pas de mon ressort. Tout psychiatre, sensé, dira que c’est une schizophrénie qui parle.
La preuve et qu’ils naissent poussent, disparaissent et partent pour se recycler, sans nous dire où ni comment, sans notre bonne volonté, consciente ou pas, dépassée par ce que nous sommes comme complexité et miracle à la fois. Comme toute vie, animale ou végétale, déjà !DANS LE SILLAGE DES FLEURS DU MAL,
Dans le sillage des Fleurs du mal, j’ai senti dès les premiers vers cette ivresse du verbe et du rythme et leur charme dansant. Les verres de parfums enivrants de Narcisse. L’inspiration imaginaire, les fantasmes de Delacroix. L’icône devient statue. Et le marbre une chair. Le ‘N’ et le ‘J’, de Narjiss, comme ces lettres déjà, c’est l’énergie et l’aura, la gloire des mots à travers soi. La muse est Aphrodite et Vénus, Diane, la chasseresse, à la fois.
Sommeil troublé par les sueurs, sans actes ni lunes. Transpirations et efforts pour les supporter. La nuit et la solitude, l’heure tardive et les faiblesses, la paresse de rouvrir le clavier et l’écran. Torpeur. Il y a 20 ans déjà que personne ne partagé ce lit, en dehors de mes douleurs et de mes pensées. Des obsédées qui luttent contre les oublis et les problèmes de vie. C’est comme tout un chacun, sauf que je m’efforce de le dire et de le traduire, devant votre tribunal, par écrit. Pour rien, puisque je ne tiens pas à me publier, par pudeur et timide discrétion ! Écrivant pour moi-même. Un exercice quotidien contre l’Alzheimer.
LE LIT EST UNE ARÈNE, SANS SABLE.
C’est un cirque, sans personne de payant ni de regardant. Aucun César imperator, aucun général-gendarme, pour jouir des malheurs du gladiateur qui somnole sous les coups, qu’ils lui donnent ou qu’il reçoit. Djo ! Mon petit-fils, porteur du premier nom, a fait des terreurs nocturnes. Il me rejoint au bureau alors que j’attends le S’hor pour prendre mes comprimés de médicaments. Je suis surpris. J’ai fait un cauchemar. Je veux dormir à côté de toi, me dit-il. Qu’as-tu rêvé ? Allais-je lui demander. J’ai pensé à ses parents éloignés ! Apeuré, je sais qu’il ne répondra pas à ma question. Va-t-on nous caser tous les deux dans ce lit étroit ? Je lui cherche un drap. Je le couvre, zut, c’est une nappe de table de salle à manger. Heureux qu’il y ait deux oreillers. Mais je pouvais, me coucher sans rien me mettre sous la nuque.
Un cou névralgique, paresseux dé-musclé et affaibli. Je relève la tête, le cou se déchire et cri de douleur. Les veines sont devenues insuffisantes et me donnent des fourmillements douloureux insupportables. Je dois changer de position. Sont-ce les nerfs pardi ? Non. Le réveil-montre me gêne. Je me lève pour l’éloigner. Je me lève deux fois pour pisser. Je crains par mes gesticulations de réveiller mon hôte. J’ai un sommeil troublé et des rêves complexes toujours au réveil oubliés. On ne fait plus de beaux rêves à mon âge. On n’en n’a pas le corps. On laisse ça aux adolescents. Si le bricolé palpite, je ne lui trouve pas d’endroit ni de bons bras pour le serrer. Il ne faut pas prendre pilule bleue non plus pour ne pas le faire sombrer. Et puis les crédos nous empêchent de faire les idiots.
LES CANCRELATS DU PASSE
Vivons-nous un cauchemar ? Toutes ces manipulations et ces guerres sordides et fourbes, entre frères frelatés, poussés à la nausée et aux meurtres barbares, les uns contre les autres, ou par leurs sympathiques associés et puissants ennemis. Autour de nous, ils veulent nous inclure parmi les artificiers et les victimes des fracas. Nous délirons, mais il y a du vrai.
Nous étions nuls par rapport aux enfants de nos jours. Adolescents sans histoires, enfants sans bagages. On ne laissera pas de traces. Ils réussiront mieux. A la télé, cette soirée du ramadan où des artiste s’échinent au jeu. Celui de trouver des menus aux recettes fantaisistes. Des commandes impossibles à retenir, sont faites au garçon de service. On y entend toutes les horreurs qui me font écrire ceci.LES CAFARD DU PRÉSENT.
Je pense aux douceurs du cafard. Une page non poétique de Baudelaire. Je pense aux douceurs du cafard. Le farniente de la déprime. Mais, ça ne doit pas être bon à vivre ni à consommer. J’ai poursuivi, dans le rêve, cet insecte qui a filé sous la table. Je bouge le meuble dans tous les sens, tentant de dénicher l’affreux et nauséabond insecte. Et je découvre, faisant suite au jeu de télé, le cafard caramélisé ! Ses élytres et son corps portent naturellement cette couleur, marron, brune, lisse et brillante. Le cancre d’hier est pour quelque chose dans ce rappel de menu chinois. Les insectes fris ou grillés ?
Je n’aime pas les chiens vivants et les cuisinés, non plus. La blatte s’est blottie sous le pied du bureau. Etant bien grasse et dodue, et grosse. Elle va bientôt mettre bas ses petits. Les pondre. Elle les couve un moment en elle. Cafards, blattes et cancrelats, des centaines de formes, des insectes super résistants, vivant partout dans le monde, probablement avant que l’homme n’est foulé la Terre. Sa progéniture, celle la femelle blatte, nesort pas vivante, grouillante, ni sous forme d’œufs, mais de nymphe.Ces malheureuses ‘’filles’’, descendantes des cancrelats, portent comme une offense ce label de ‘’nymphes’’. Au réveil de mes songes affreux, au lieu de mirer de belles femmes, au physique attrayant, éblouissantes de beautés, qui plaisent à Dieu, me voilà, sans corde à ma harpe et sans mots à chanter. Je reste victime de ce sommeil douloureux, les membres en sueur comme ceux du gouvernement. Je suis perclus, déchiré comme ceux des pays qu’on malmène…Je n’ai qu’une solution ramadanesque, contre ces guerres des nuls pour les railler….Vous écrire ce mot, Narcisse, Warda ou Zhor ou Yasmine, pour me soulager. Revenez au prochain songe pour soulager mes douleurs de rêveur et arrêter toutes ces guerres.
Dr Idrissi My Ahmed
Kénitra, le 12 Juillet 2015
POST SCRIPTUM.
Il y a des peintures de célèbres génies, des stars du pinceau, qui ne font nul progrès à l’humanité comme elles ne donnent aucun prestige à la culture ou à la civilisation des pays avancés. L’art pour l’art, c’est d’écrire ou de peindre, sans aucun désir de vendre. Ni de flatteries ou de faux jugements, non plus. Si parfois j’admire ce que je fais, je n’ai nul besoin de témoins pour m’aider à ôter ce qui est mal fait. Je n’ai guère envie d’admiration complaisante ni d’aumône ou d’argent jetés.
MME STUDENT ET LE MONOLOGUE DE L’APOSTAT
Philosophie, croyances et mystique,
Questions à propos de l’X
Amis agnostiques, nous avons été élevés dans la foi et nous n’avons nulle envie de quitter cette voie. Pour leur plaire et suivre certains courants, modernistes ou scientistes, devons-nous laisser aller notre radeau vers l’inconnu ?
Croire ou ne pas croire telle est la question.
Nous n’avons nul autre référentiel pour rester unis, autour de nos acquis et de nos droits. Ignorance des uns confiance aux autres, plutôt que de perdre notre identité, nous avons cru aux messages des anciens que nous ont relayés nos proches. Ne pas croire est intelligent pour d’aucuns,qui trouvent la crédulité naïve, déplorable et dérisoire. Celui qui peut à peine se situer et savoir ce qu’il a en dedans, aveugle qu’il est, comment peut-il accéder à l’universel, à ce qui échappe à nos sens restreints ?
Etre ou ne pas être est dépassé :Un : qui sommes-nous ? Deux : pourquoi guerroyer ?
Il est là et Il nous regarde, force est de croire en cet ‘’X’’, l’horloger des classiques. Le Concepteur, l’Architecte qui façonne le système, sans être vu, nous pousse à l’admirer sinon à louer son œuvre. Et d’abord, à nous questionner sur ce que nous représentons, nous autres humains,à l’intérieur de celle-ci. Sans égocentrisme, que représentons-nous dans l’immensité de cet univers ? Questions banales, sans réponses encore !Ce serait stupide comme dégâts que seule la Terre, cette poussière de l’univers, soit la seule habitée. Et il serait grossier de croire que les humains soient les plus parfaits des êtres, ou qu’ils soient, les seuls à habiter cette éprouvette Terre, au milieu de ces milliards d’étoiles et de galaxies.Recherche de l’Indétectable
Je trouve des idées, j’y réfléchi et j’en rajoute au fur et à mesure que je les écris. Je les oublie rapidement pour en développer d’autres, espérant trouver, chez moi, en moi, ce qui n’a pas été dit. Or, je me leurre. Il n’y qu’à boire une goutte de cet océan immense de textes et de livres, pour s’emplir et s’enivrer de connaissances sans limites. Les mots partent sans laisser d’échos dans un trou noir. Un puits indécelable,sans mémoire.Dans cette quête empreinte de mysticisme élémentaire, je me permets de croire que je trouve de Dieu partout,en cherchant d’indirectes traces. Des indices, des traces, est-ce scientifique. Foi et sciences s’opposent souvent, mais pas toujours. Il y a des supra sciences, des sciences parallèles, peu orthodoxes, pour relayer les convictions et les doutes, et d’abord, la métaphysique.
La recherche continue
Alors que la terre, se déchire corps et âmes, face aux délires meurtriers des uns et des autres, fanatiques et terroristes, mus par des revendications territoriales, religieuses et politiques menacent l’existence même des religions. Ces religions et ces pays, dont l’islam, est la victime exutoire de ses factions exacerbées, si ce n’est de l’extérieur. Leurs ennemis et leurs adversaires, s’ils n’en jouissent, satisfaits de leurs déboires, ne peuvent les conseiller ni les arrêter de le faire. Chiites, sunnites et daéchiques se déchirent et entre-tuent, face au monde et devant le monde ahuri. Ils exhibent à nous en faire pâlir, leurs sauvageries réflexes et leurs colères héréditaires! Mme Student entre en scène et se pose des questions existentielles et mystiques au milieu de cette détresse d’enfer.
S_ Y a-t-il quelqu’un là-haut ? Au secours, y a-t-il quelqu’un là-haut, pour descendre nous sauver ?
(On eut cru entendre la crémaillère d’un microscope ou d’un télescope se rapprocher avec au bout un œil immense qui observe avec curiosité une cellule sanguine de fourmi ou un gamète, en train de bouger sa queue…Des perles d’eau glissent sur le flanc de la baignoire, comme autant de spermatozoïdes caudés de flagelles. Elles courent vers le caniveau qui les aspire. Le déversoir commun à toutes nos humeurs, celui où finissent et convergent nos digestions et nos sueursde conquistadores.)
S_ Puis-je te parler sans te fâcher ? Là,franchement, sans que tu ne me prennes pour une démente, un apostat ou un vil agitateur ? Jeune encore, à Fès, je te priais en minijupe..
D_ Dieu te voyait dans ta nudité. Moi, ça ne me gêne pas ! Mais fais attention aux autres, ils guettent et veillent ! Si tu ne peux être discrète, sois muette, car ils t’observent!
S_ Les anges ou les démons, les voisins, les scanneurs des cafés ou la police ? Eux tous ?
D_ Dieu n’est pas un délateur et les prophètes ne sont que des avertisseurs. On ne peut rien laisser filtrer ! Par éthique, par correction et par démocratie !
S_ Juste ciel, ça c’est de l’équité.
D_ Bien ! Quoi, d’autre, maintenant que je suis là !
S_ Alors on m’écoute, on me surveille. Des drones, des satellites ou dans le phone ? Ils m’épient et me guettent ! Ce n’est pas une sinécure, ma vie n’est pas une fête! Ils n’ont rien à y gagner, je crache tout ici !
D_ Ah Bon !Vas-y ? Parle !
S_ Ma vie est à eux. Ils ont décidé ainsi ! Destin et libertés c’est de la foutaise : j’appartiens à l France, à l’Espagne, aux créditeurs des banques ou à l’Amérique. Aussi, je vais changer de pays pour ne pas m’attirer leurs foudres. Infiltrée,jevais aller habiter chez eux ! M’y installer et me faire naturaliser, car je n’ai pas de problème de couleur ! Peut-être qu’un jour je serais leur présidente. Après tout, je suis moins noire qu’Obama et moins conne que Bush. Quitte à devenir nasillarde, je peux passer inaperçue aux States ! Mais je suis marquée ! Je suis de la race trahie, celle que l’on pourchasse partout et que l’on brûle pour ses idées, sa couleur, sa religion, sa terre, sa pauvreté ou son pétrole !
D_ Non, non, je suis là, je te protège ! Mais, je te sais nièce du maréchal Lyautey ! Pourquoi craindre ces avanies et parler de toi comme une mulâtre ?
S_ Qui va là ? Satan, Hollande, Nathan, Hillary, le roi d’Arabie ? C’est une voix qui vient d’en haut ou des profondeurs…Suis-je la seule qui l’entende ? Ou ne l’entendent que ceux à qui elle s’adresse ?
D_ Les gardiens du temple vont crier, sus au parjure et mort à l’hérétique ! Je suis donc, à Paris. Il fait souvent gris, on ne voit rien dans la ville lumière. Tu connais le ciel ? L’as-tu déjà vu ?
S_ Le septième ?Ça fait longtemps que je n’y ai pas mis le pied ! Mais qui diable es-tu ? Moi, j’ai appelé le bon dieu à notre secours !
D_ Nous sommes si couverts que tu ne nous vois pas. Mais tu percevras, toi seule, sans torche ni intermédiaire, les lumières de mon cœur.
S_ Ahhh ! C’est à moi que tu t’adresses ?
D_ C’est un langage codé pour te parler, rien qu’à toi.
S- Rien qu’à moi ! J’en suis honorée et si heureuse ! Car tu es celui qui pardonne ! Et pour t’émouvoir peut-être ? C’est ce que je veux en fait. Tu le devines, tu le sais avant que je ne le pense !
D_ C’est une qualité et une condition pour être vraiment dieu.
S_ Comme tu n’as pas besoin de me lire pour me suivre, ni de paroles encore pour me comprendre. Je pourrais même m’arrêter d’écrire que tu sais ce que j’allais m’efforcer d’exprimer dans cette langue étrangère que je colporte. Seigneur !
D_ Bieeeen !
S_ Moi, je respecte ceux qui font des films torrides pour adultes ou des jeux socio-éducatifs à l’adresse des enfants. Comme je n’ai rien contre ceux qui se bécotent ni celles s’habillent légèrement, ou qui mangent encore et qui fument, librement, durant le jeûne!
D_ Tu parles du Ramadan… ?
S_ Mais oui, quel intérêt ont-ils à le faire ostensiblement et narquoisement ? S’alimenter pour s’alimenter est un droit. Ne pas croire leur importe. Manger durant le ramadan pose problème à la majorité des croyants. Le faire discrètement pour ne pas gêner ni offenser personne st d’abord une politesse avant de faire du contraire une pratique offensante. Quel mal y a-t-il à respecter avec dignité et neutralité cette majorité de conservateurs et de croyants ? Que perdent-ils donc les déjeuneurs à respecter cette réserve et cette pudeur ? Sachant qu’ils ne leur en voudront pas pour ce qui leur parait être une inconduite.
D_ On n’a pas à être juges à la place de dieu ? Encore moins à sévir à sa place, s’il en veut aux mécréants ou qu’il veuille leur pardonner !
S_ Je reste académique, respectueuse et prudente. Conservatrice, peut-être ! Ceux qui militent pour leur cause, homophile ou anti-ramadanesque*, avec alacrité et perversité, et qui persuadés osent, ostensiblement,embêter les autres, doivent réviser leurs conduites. Car d’abord, elles blessent et humilient les autres, les jeûneurs. Ces traditionalistes, leurs pères et mères, qui se privent pour répondre à une invitation de la foi, celle du prophète et d’Allah.Rompre avec le jeûne
S_ Le mois du pardon et de la rédemption. Le diable s’en va et viennent les anges
D_ Ou celui des tentations et des transgressions, Mme Student.
S_ Si les rupteurs du jeûne de Ramadan ont un tort, ce n’est pas celui de vouloir exciper de leurs bons droits ou de leurs libertés de mécréance et de déjeuner. Leur tord n’est de manifester, non, c’est celui de s’exhiber, à contre-courant et de narguer pour manifester. Un sport favori, la sédition pour leur plaisir orgueilleux d’ameuter les foules et pour se faire voir en train de blesser les crédos et d’être pourchassés !Ce fait de se moquer des gens qui observent des interdits cultuels, est devenu analogue à cette culture des caricatures iconoclastes, levées comme des armes culturelles pour humilier les croyants ! Un geste politisé de croisade archaïque contre les tenants d’une autre religion. S’ils ne respectent pas les autres, c’est qu’ils interprètent mal les critères d’une régulière laïcité qu’ils ne sont pas prêts d’importer !
D_ Pourquoi parles-Tu des Croisades, Student, ça te manques ?
S_ Par leurs actes ostentatoire, ils diffament et amoindrissent les crédos et les croyants, et se moquent des interditsque ces derniers observent jalousement. Cette piété-là, c’est leur ciment à eux, leur alliance citoyenne, celui de leur nationalité, de leur patrie, de leur attachement à la communauté qui les lie, de leur religion, de leur pays, de leur Etat finalement. Le jeûne de Ramadan, est le plus grand des symboles, l’un des axes de la religion.
D_ Je sais ! Ma pote !
S_ C’est tout ce qu’ils ont pour rester unis sous la bannière d’un état. Autrement, c’est tout l’édifice culturel et politique, qui s’affaisse. Et celui de la monarchie, qui n’ayant pu les protéger ni défendre ses prérogatives, qui s’écroulera ! Le Ramadan et son côté sacré, est une caractéristique dominante, un repère de leur identité suprême ! Le défier est un sacrilège.
D_ Qu’ils fricotent discrètement chez eux, durant le ramadan et qu’ils se mangent entre-eux et même entre personnes de même sexe, ça les regarde ! J’aime bien voir ça !
S_ Toi, je viens de m’en rendre compte, tu es le Diable, je t’ai assez vu Démon ! Va prêcher ailleurs ! Laisse-moi parler, du moins réfléchir !
D_ Ils sont libres, les laïcs chez eux, comme les athées de toutes les religions, de manifester, sans arrogance ni mépris, afin d’exprimer leurs particularités contraires…
S_ Mais cela devrait se faire sans irriter l’immense majorité de leur communauté. C’est le populisme qui les agite et ce sont les croyants qui récoltent la casse et les préjudices, à en devenir des fanatiques intraitables.
D_ C’est donc la paix qui est menacée. Chic ! Je me frotte les mains.
S_ Tes ongles, tes serres, vont te les déchirer et tu suceras ton sang, Satan !
D_ je préfère le tien, Student, mon nouvel amour ! Et, puis je n’ai pas de sang ! Je suis fait de feu ! Tu veux que je te touche pour voir…Ah, tu brûles de le savoir !
S_ Vole vampire dégage, va-t’en ! Ou écoute-moi en train de réfléchir, sans me déranger !
D_ Vas y! Je jeûne ! Presque ! Hi, hi ! Tu vois, je suis venu et je ne t’ai même pas embrassée, alors que j’ai envie de toi depuis des siècles, Student de mes rêves !
S_ Les anti-jeûnes, solidaires à travers le monde, toi y compris Satan, les poussent face aux règlements, ce que vous dites être les rigidités religieuses. Ce sont autant de coups de bélier face aux conservatismes et aux archaïsmes sur lesquels ils s’acharnent. C’est un défi existentiel des deux extrêmes, face aux principes mêmes de la religion, comme s’ils étaient mus de l’extérieur.
D_ C’est encore moi que tu frappes ? Tu vas dire que c’est moi qui les pousse à déjeuner…
S_ J’ai dit, qu’ils sont politiquement, poussés du dehors !
D_ Toujours cette affaires de cons…de conspiration !
S_Ils sont poussés de l’extérieur, comme autant d’activistes et de mercenaires,des agents de subversion, des forces obscures anti-musulmanes. Ils font des descentes pour manifester, aux lieux et aux moments et aux endroits les plus symboliques, les esplanades des édifices religieux et parlementaires.Bons baisers religieux
D_ A ça, par exemple !
S_ Tour Hassan ou tour de bises des Femen ? Tu feins d’ignorer les infos et les manifs ! Celles que tu pilotes et commandites. Ah le sombre Malin ! Basta ! Suffit ! Tu me prends pour une ignare
D_ Tu les voies ? Tu les a vues ? Ce n’était pas fameux et trop à la sauvette. Je n’ai rien senti ! Je leur préfère les formes de J-LO et le film Much Loved d’Ayouch ! Surtout à la fin ! Au moins ça, ça me prend ! Regarde, l’Amérique légalise les mariages homos !
S_ Ravissante Sodome !
D_ Elles ont fait trop vite. Elles ont eu peur d’être ramassées !
S_ Elles s’embarrassèrent comme des diablesses de même sexe ! Non pas pour le plaisir innocent ou coquin, mais pour l’acte politisé de révolte. Ça devait être des mercenaires, pas de vraies amantes !
D_ Je connais les femmes. Des femmes bien meilleures aux actes que ces figurantes-là !
S_ Vos diablesses sans laisses ! C’est un acte de défi public dans lequel, les homophiles des deux sexes, sont poussés. Et justement, sans respect pour les lieux qu’ils souillent et qu’ils profanent !
D_ Alors c’est un succès pour moi ! Petits bisous aux grands effets !
S_ Des filles renvoyées manu militari…Ou des garçons en prison ? Ça te rend heureux, le Mauvais ?
D_ Maintenant, là sur cette place du Mausolée Mohammed V et de la Tour Hassan …Hi, hi, hi! Tout le monde doit savoir qu’il y ma place à côté de Dieu et des lieux où vous faites des prières !
S_ Ça te rend fier et heureux, Satan, de défier Dieu ? Celui qui t’a créé, au lieu de lui demander pardon et lui vouer de l’admiration ? T’es qu’un raté, finalement.
D_ Si je suis raté, c’est la faute à mon créateur….Hi, hi, hi ! Dis-le à ton bon dieu Student ! Toi, la fille d’Adam, qui est si parfaitement heureuse de ton argile et de ton terreau ! Au moins, Eve, elle avait la côte ! Toute nue, avec sa pomme d’Adam.
S_ Charmant ! Je parlais des homos et non de mes ancêtres !
D_ Oui, c’est bien ça que je veux te dire… Vous êtes homos comme vos ancêtres ! Adam a fricoté avec sa côte ! Une partie de lui-même…C’est de ‘homo-satisfaction.
S_ Tu te plies en quatre pour me démontrer ce que je sais ! Et alors ? Tu vas me rappeler que par amour pour sa sœur Caïn qui a tué Abel…au lieu de toi ! C’était l’exception et le début de l’humanité !
D_ Fallait-il que dieu en fabrique deux d’humains ! Ce n’était pas impossible pour lui…Hi, hi !
S_ Et qu’elle différence- y-a-t-il là sortir l’un de l’autre, n’est-ce pas plus intelligent ?
D_Ils sont nombreux à être solidaires face au conservatisme moral, face aux fanatismes qu’ils incriminent ! Ils ont raison ma belle Student…Ils se déterminent face au fascisme de la communauté qui briment les libertés et emprisonne les individus enter les barreaux de ses traditions et de ses interdits…
S_ Si je te laisse parler, on va m’enfermer à mon tour et de m’enchaîner dans une tour !
D_ Tu ne seras pas seule. Je viendrais te tenir compagnie et te déchaîner pour t’apprendre à faire le 8 de Bidar et le 69 du yin et du yang…
S_ Satan, fait comme Ouroboros, mord ta queue ! Ou suce-la et avale ta langue avec ! Alors tu apprendras à être sage ! A mieux parler…
D_ Je tape des mains j’adore ta réponse…Mais, je susurre plus que je ne parle. Parler les effraie et susurrer aux oreilles leur plaît. Alors, ils m’écoutent et m’obéissent, sans le savoir et sans discuter…Pas comme toi !
S_ Je réponds en plus sérieuse…
D_ Non je ne te veux pas trop sérieuse !
S_ Ta vision, ton point de vue est déjà de travers. Comme tes yeux sont rouges et tes oreilles pointues !
D_ Alors, tu ne m’aimes pas…mais, pour toi, je peux prendre tellement de formes…
S_ Kiytek, bezzaf alik ! Je suis suturée d’en bas !
D_ Je suis expert des choses fermées. Je sais faire avec les plus hermétiques des créatures !
S_ Bof, au Diable !
D_ Bien reçu !
S_ A Malin, malin et demi ! Je te disais, que devant les séditions, les soulèvements, les émeutes et les révoltes, l’Etat se sent menacé et la sécurité est en danger. La paix est en balance, sous les contrecoups politiquesdes insurrections. Les services sécuritaires, protègent les impétrants et les agitateurs, d’abord. Car des répliques névralgiques pourraient provenir de ceux qui se sentent ulcérés et lésés !
D- Au secours ! Pitié.
S_ Des réactions graves pourraient provenir de l’autre bord. Ceux d’une population majoritairement blessée, prête à tout, pour défendre par ses lois, son culte. Ici de plus, il y a cette ouverture millénaire, cette hospitalité proverbiale et cette culture polyvalente. Dis donc à tes sbires et tes disciples et tes prosélytes, qu’il y a danger pour eux, quand ils empruntent des voix outrageuses, contre des gens déjà assagis et passifs, qui n’attendent que la première occasion pour répondre à la sauvagerie par la bestialité.
D_ je vois que chez vous, le droit d’expression et celui des minorités sont morts et fossilisés ! Le chemin des droits de l’homme n’est pas encore tracé…
S_ Hum !Une voix vient d’en haut
S_ Je perçois, une voix bouleversante qui provient d’en haut.C’est comme un tsunami et des vagues de tonnerre, aggravés par une pression magnétique qui presse la tête et les yeux vers le bas. La voix est si puissante qu’elle écrase les poumons en empêchant de respirer. Elle entre avec violence dans le corps, qui en devient paralysé, tel un bloc de ciment ou de pierre…
X_ Qui es-tu pour interpeller ainsi ? Sans formalités respectées ni voie hiérarchique ! Qui plus est, publiquement !
S_ Tu le sais plus que moi, si tu m’as créée ! Toi qui m’as conçu et prédestiné, puis déterminé ma vie et ses finalités, que j’ignore ! Tu as construit mon corps, tu luis as insufflé son âme et élevé son esprit. Qui plus est, je ne sais rien de moi pour te répondre ! Rien de leur natures ni de leurs buts et prérogatives.Rien de leurs limites, de leurs bouts et de leurs extrémités ou de leurs atouts.
X_ Incapable de voir plus que le bout de son nez, elle en pose des questions, la Student,pardi !
S_ Je suis consciente et vivante sans rien percevoir du corps que j’habite ni de cette machine qui me fait agir et pousser. J’ignore comment que ça marche et que c’est fait. Sa maintenance, comme sa fin et sa naissance ne dépendent pas de moi, non plus.
X_ Pourquoi la vie ? Pourquoi vis-tu à l’ombre de ce que tu ignores ?
S _ Là, sur le point terre, ronde comme un bille, rongée, dérangée et explosive, perdue dans la course folle où elle tourbillonne, inconsciente, comme les hommes, avec le feu en dedans d’elle.
X _ Merveille et petitesse dans un espace sans limite sublime, créature nouvelle du temps qui la crée en dernier et qui la consume.
S _ Marâtre perdue entre les maux et les crimes de ses fils ingrats ! Les crimes sur ses pairs et sur soi. Comme sur ceux qu’il consomme pour s’en nourrir ! Je parle de l’homme, cet animal !
X_
S_ Mais, qui l’a fait ainsi, Seigneur X ? Dieu ? La nature ? Le hasard ?
X_ Ceux qu’il tue pour se nourrir, à en devenir, un cannibale et un cruel barbare. Ses adversaires, jaloux ou simples prédateurs ? Proies les uns des autres, c’est dans la nature ! Votre nature !
S_ Est-ce l’homme qui a fait les cycles de la vie et les moyens pour l’entretenir, respirer, boire, forniquer et manger ? Et entasser !
X_ Il en fait un droit, une nature, une bavure existentielle, entre la destruction permissive de tout ce qui bouge et les crimes pervers qu’il s’alloue avec arrogance et superbe ! On lui doit une dérive de forcené…
S _ Admirez les zoos et les musées, les têtes empaillées, les fosses communes, les croix de bois et les cirques en dur ! Bien sûr je ne parle pas des esclaves qu’il massacre et domine ! Juste, Il y a quelques jours un blanc de 18 ans a tué 9 noirs, des nègres dit-il, qui priaient dans une église, aux States de Barak Obama, en Amérique.
X_ Regardez ces monstres barbares de Daech et des autres factions équivoques. Ces touristes : 28 tuées à Sousse en Tunisies ! Qui va me les payer, les ressusciter quand j’en aurais besoin… ?
S_ Qui les a provoqués, qui les a armés et sous les ordres de quelles puissance ? Exploitations coloniales qui cassent les pays en refaisant leurs frontières ! Des gens crédules, qui vont devenir les ennemis des leurs et les assassins de leurs espèces ! Fanatiques extrêmes, c’est ceux-là même qui pendent les enfants qui ne jeûnent pas en ce Ramadan ! Et puis, ces chinois qui font manger de force l’un des leurs. Un musulman qui jeûne, ça se gave ou ça se pend ! 30 jours de fête de sur-bouffe….
X _ Heureusement que beaucoup prient beaucoup plus !! Et qu’ils font du sport après leur travail !Y a des humains bien !Ou écrivent, lisent et peignent
S _ Mon ami, Nour Dali, un peintre, est venu me voir, un geste de politesse en ce 3ème jour du Ramadan ! Lui comme moi nous nous sommes fait arnaquer par un micro-ponte, devenu grand escroc ! Non, loin de là ! C’est seulement qu’il ne trouve pas en ce moment de quoi lui rembourser son du ! Et, voici l’esthéticien amoureux des courbures, qui me conseille dans la vie de cueillir le bonheur et les plaisirs. Tu es l’adepte d’Epicure, lui dis-je ! Les brigands en blouse blanche, les dealers de la morale, j’en connais de ces escrocs. Ils s’illustrent dans la presse, le roman,l’écriture en s’affichant qui plus est sur des émissions de télé. En voilà qui jonglent avec les jeux, le sport et se mêlent des affaires !De la drogue au parlement en passant par le kif…
X_ Ça, ce sont des assertions, mais où est ta question ? Mme Student…
S _ Permettez-moi, de cette tribune et en votre présence mon Dieu, de leur demander ceci. Où sont ces droits que vous profanez, vous en tant qu’hommes de lettres ? Et vous de même, les parangons de la religion, des libertés, de la modernité et de la démocratie ? Vous qui nous dites et dictez nos devoirs et notre politique, du haut de vos fauteuils présidentiels, de vos grands pays et d’acolytes !
X _ Vas- y encore, si tu n’as pas peur qu’on te ramasse !
S _ Ramasseront-ils les loques d’un vieillard malade ou celles de la revenante Student que je suis. La spectrale Student qui descend sur terre, munie d’une mission divine pour les humains et d’un ordre du Seigneur !
X _ En dehors de tes fantasmes, continue dans le réel, je te prie.
D_ Dieu, parle-lui !Là où Dieu se révolte !
X _ Où sont ces droits; que vous enlevez à vos égaux, que vous écrasez ici sur cette terre ? Quels corps et quelles âmes, quels faux humains, ai-je fabriqués, sur cette planète futile, la Terre !
S _ Dieu ! Dans nos bourgades et nos petits états, ici entre humains et nos libertés mineures et saugrenues, on ignore ce que c’est et ce que tu as fait. Comme si tu n’existais pas ou que tu les laissais faire. Nos maîtres eux-mêmes sont choisis et assujettis à leur tour ! Un poids, sur nous, contre nous, est à ajouter à celui des destins qui nous limitent et qui nous minent ! Puisque nous sommes déterminés, d’avance, avant la conception et la naissance, par nos gènes, nos héritages, nos milieux et nos cultures !
X _ Qui es-tu pour m’interpeller ainsi et pour critiquer Ma création ? Celle des animaux, des hommes, des créatures qui vous ont précédés depuis des millions d’années. En plus de que tu ne peux guère imaginer et que les frêles humains ne sauront jamais ?
S _ Tu le sais plus que moi et c’est pour cela que le je t’ai appelé et que je te rappelle !
X _ Qui es-tu donc ? Fétus de paille !
S _ Je suis ce que tu as fait de moi. Un insecte, un microbe et peut-être moins encore. Mon importance ne tient qu’à toi et varie toutes les heures.
X _ Tu es donc ? Une horloge, une machine à compter le temps. Détraquée, hors usine …Un artefact, inattendu, qui aurait échappé à la sagacité de mes anges et de mon système d’informateurs. Tu es donc… ?
S _ Je l’ignore.
X _ Tu es donc, une dingue, c’est clair !
S _ Je suis un être, espérant être, ou devenir un être humain ! Pour te plaire !
X _ Ai-je demandé ou voulu cela ?
S _ Non ! C’est une formule d’espoir et un acte de prières. Voire de politesse !
X _ Continue !
S _ Oui, tu me vois de si loin, je l’imagine à peine car tu es si haut, si grand, si éloigné et tellement supérieur à tous ceux que tu as créés, à tout cet univers que tu as édifié et que j’ai peine à imaginer !
X _ Et ce ne sont que les effets du feu et de la lumière, le verbe issu de ma volonté.
S _ De feu et de pierres, ces astres et ces planètes, des minéraux, sont autant de meubles tournoyant dans le cosmos. Des immeubles finalement, où des nids de viscères en chaleur, souffrent dans leurs argiles, devenues notre corps !
X _ La lumière est devenue alchimie, Homme, tu es vivant ! Je te le confirme, …car je te sens et je te vois.
D _ Futur squelette de cendres millénaires, que puis-je ? Que puis-je, que peux-tu espérer de moi, un rien dans cette immensité que je n’arrive pas à imaginer ni à saisir ?
S _ Qui a dit ça ? Satan, pour me démobiliser et me confondre ! Les promesses de dieu, c’est de me refaire…Dieu, prend cela comme un appel simple et sincère, un attachement, ou plus encore, une attente et une prière.
D_ Tu es catholique, une renégat, un apostat de ta communauté ?
S _ Je suis œcuméniste, convertie de cœur, et si j’ose dire, à toutes les religions divines !Satan entre en scène sans être invité et interfère dans cet interface
D_ Voilà un bon départ initiatique. Tu es Mochelime, Musulmane, Islamiste ? Houty, Daeche ou Hittiste ? Juive, chrétienne et de quel bord déjà ? Ou une hindouiste, une bouddhiste, zen et pacifiste ?
S _ Stop, pas de politique avec le Démon !
D_ J’ai entendu dire que tu veux, que tu suggères au vide de faire construire un port atlantique à Mehdia pour Kénitra et son hinterland. Ceci après avoir publié sur la presse, cette suggestion d’ouvrir les mosquées du royaume pour contribuer à la lutte contre l’analphabétisme !
S _ C’est vrai ! Que le diable m’en est témoin !
D_ Et que tu proposes sans fonds, ce depuis 20 ans d’ériger à Maamora ou à Fès une université. Un centre théologique universel, un temple que tu dis œcuménique, ouvert à toutes les religions du monde….
S_ Oui, je le maintiens !
D_ Et ce, au moment où l’humanité se déchire ! Tu es ou folle ou en déphasage ! Et qui plus est au moment apolitique où partout il y a des guerres entre les bons frères ! Tu veux te moquer des grandes puissances, qui les suggèrent, qui les causent et qui les gèrent pour en profiter ! Ha, ha, ha, ha !
S _ Tu ricanes ou tu te moques de moi ? Machiavélique !
D _ Les deux ! Je suis comme ça ! Regarde mes masques !
S _ Oui, c’est vrai, je continue ce rêve ! Puisque tu en parles ! J’en suis obsédé, Satan !
D _ De ça, seulement ? Pas de moi ? Pour quelques bonnes tentations en ce Ramadan ? Prend ça pour une aumône ! Une aubaine ? Essaie-moi !
S _ Que veux-tu insinuer ?
D_ Non rien, rien de bien ! Je disais que pour ton projet, je serais l’homme qu’il faut pour le poste de Recteur. Un doyen expérimenté, pour ton institut. Combien me paieras-tu ? En nature, pour faire faire des économies au budget de l’état !
S _ Oui, je sais que tu as de l’expérience, bien avant la naissance d’Adam et de sa mémorable chute sur terre…
D _ C’est des racontars ! Adam, c’était un poisson, un reptile ! T’as jamais entendu parler de météorites sur les mers. Des premières molécules organiques et des premières cellules. C’est là l’origine de la vie ! On ne t’a pas appris, l’évolution, dis ?
S _ Ta gueule Démon ! Tu me dribbles ! Parlons de l’université pour ne pas nous disperser dans le cosmos !
D _ Je suis preneur. Et même si je ne suis pas dans l’organigramme, je postule ! Je saurais influencer les membres pour leur apprendre à travailler de temps en temps et se disputer plus souvent….Alors, on y va ? J’insiste gentiment. Tu vas me payer comment ?
S _ Satan, va-t’en !
D _ Je suis en toi, délivre-moi ! Délivre-moi du bien ! Ce peu qui te reste, en toi, là où je loge ! Hi, hi, hi !
S_ Lâche-moi ! Je suis consternée d’appartenir à ces hordes féroces et à ces meutes d’assassins. Comme je maudis ces hardes de gaurs et ces cyniques vautours qui nous causent tous ces changements en nous et ces malheurs que tu répands…
D _ Ça va, ca va !Je ne réponds de rien. Ils sont adultes et majeurs ! Le mal est en vous, je ne l’ai pas fabriqué ! Je le mets en évidence, pour démontrer à Dieu que je suis supérieur à s créature, fabriquée de terre. C’est tout…
S _ Dégage ! Tu as eu ton temps ! Laisse-moi parler au bon Dieu !
D _ Bof ? Il ne t’entendra pas. Du moins tu ne le sauras pas.
S _ Tu es dans le secret des dieux, Satan ?
D _ Il est trop loin de tes conneries de pimbêche et de mystique retardée ! Pardon de moustique femelleattardé…
S _ Je n’admets pas que tes fidèles s’entretuent Seigneur, sans que tu ne les empêches de le faire ! Je souhaite, je te prie, de les guider et de les empêcher ici de le faire. Ici déjà avant de les juger et de les punir, plus tard,ailleurs ! Et cela, quels que soient leurs crédos, communs ou tellement opposés et divers.
D _ Tu n’admets pas ? Qui donc es-tu, mauviette, pour lancer des avanies au Seigneur ?
S _ Je ne tance pas le seigneur. Ce sont, à ma façon, des prières ! Vade retro satana !
D_ Ok, ok, ne frappe pas ! Ne prononce pas ces gros mots ! Je ne pas être exorcisé !
S _ Je n’admets pas que tes fidèles se tuent en ton nom ! Quels que soient leurs destins écrits ou leurs libertés de le faire ! Encore qu’il y ait tous ces démons qui les égarent. Vade retro satana !
D_ Hawel, ma drabche !Ils iront au paradis !
S _ S’ils entre-tuent, c’est qu’ils sont très croyants. Fanatiques ! Ils interprètent tout à l’excès de façon extrémiste et donc forcée et erratique ! Ils le croient, seulement, sincèrement et trop fort et à la lettre. Alors pardonne-leur, éclaire-les Seigneur !
D _ Quelle douceur ! Je crois entendre Jésus ! Vit-il encore ?
S _ Encore et toujours, sans jamais avoir été tué ni être mort !
D _ Ah Student, enfin tu vas pouvoir te faire des ennemis! Et, ils seront heureux que tu aies renié le Christ, en prétextant qu’il n’a jamais été mis à mort !
S _ Et mon Dieu, seront-ils heureux, là assis face à face, les meurtries d’hier et ceux de nos jours ? Les uns face aux autres, leurs yeux se reflèteront dans les rivières de l’Eden, dans ton paradis, sans mystère !
D _ Ou dans les rivières de sang qu’ils se font couler, pour me baigner, dans leur douce sueur !
S _ Dégage Boby !
D_ Ils sont mal fabriqués !
S _ Dieu, comment pourront-ils être assis, demain, en ton paradis, les tueurs et les assassins d’hier ? Tous ceux qui se prévalaient de défendre ta foi et leur foi en toi, chacun à sa façon ! Non, il y a une erreur quelque part !
D _ Tu crois, qu’il va te répondre, Baby?Destin et libertés.
Les gens et les actes sont surveillés et marqués.S _ Tu m’agaces, tu m’irrite, Satan !
D_ Mais, je ne l’ai pas touchée ! Vous êtes témoins ! Moi, j’assume quand je m’implique. Regardez Daech, les états éclatés, vos petites tares, vos grands, c’est moi…Je ne m’en cache pas ! Toi, ma belle Student, je ne t’ai pas touchée pour t’irriter de si loin ! Je te réserve pour après la Récréation. Pardon aux audilecteurs*, je veux dire la Résurrection !
S_ Harbech, sir bhalek, khallini, sir âlya ! Ne m’interromps pas, dégage Belzebuth, bel arabya !
D _ Continue, à psalmodier, Il ne t’entend pas !
S _ Les criminels, seront là ? Assis devant le même dieu qu’ils se représentent et pour lequel ils se sont entretués ! Toi Seigneur ? Tu voudrais ça, seigneur Dieu ?
D _ Non, ils se trompent…Ils sont dans l’erreur. Et cesse de répéter ça. Il n’est pas sourd le Seigneur. Il n’est pas dieu pour rien…Vous portez tous des puces émettrices que vous ignorez et ne sentez pas. Lui, les localise et surveille vos actions. Il note toutes vos réactions. Ce sont les feuillets du Livre des Destins. Le grand Registre sur lequel tout, vraiment tout est prévu et noté.
S _ Arrête tes balivernes, le Moche ! Les lecteurs ne sont pas crédules ! Ils ont leurs libertés à l’intérieur des axes du Destin. Sinon ça ne veut rien dire, la liberté à côté de strictes obligations. Sans libertés réelles, de quoi nous serions, demain les responsables de nos actes ? Si pour le Grand Jugement, nous devons être comptables, jugés et sanctionnés, de quoi sommes-nous responsables, si nous sommes tellement assujettis et strictement obligés ? Nuance !
D_ De quoi que tu parlais déjà…Lui, de la haut, Il les sait notées…
S _On nous a tellement frappés dessus que même nos révoltes furent des erreurs ! Cette prière est une confidence, un appel de soins, une requête de recours ! Une question sur la nature de soi et les secrets du Seigneur ! Une aspiration à la mansuétude dans un espoir d’absolution, de repentance et de résipiscence.
D _ Alors, la prière entendue est une entorse au Destin dont nous parlions ? Le Destin est malléable pour ceux qui sont proches de Dieu, sont entendus ! Ou que ce n’est guère écouté ! Et que ça ne te sert à rien de psalmodier, de demander grâce et d’espérer !
S_ Je continuerai à prier Celui qui m’a fait !
D_ Tu es le nouveau messie, ma sœur ? Fais-moi voir ton sexe ! La Messie. La mais-si ! Là maintenant !
S _ Lâche-moi, trompeur ! Qui veux-tu que je prie et que j’appelle en dehors de Toi pour me secourir, Seigneur ? Éloigne-le de moi Seigneur, il me déstabilise et me dévoie. Dieu chasse-le mal de moi ! Va-t’en Satan !
D _ Invoque les cendres de ton père ou les os de ta mère, Student, ma belle prophétesse du dimanche ! Je ne rigole pas ! C’est comme ça que procèdes des milliards de Jaunes ! Hi, hi, hi, je ne rigole pas !
S _ Leurs ombres me sont témoins, ainsi que l’âme de mes grands-pères ! Dieu, je suis de la branche d’Adam et de sa chair initiale. Dieu, t’a maudit Méphisto. Retourne au feu, blasphémateur! Il est à toi Seigneur, prend-le corrige-le. La rédemption pour tous doit suivre les transgressions qu’il nous suggère et où il nous pousse !
D _ Je te quitte Student. Je file, j’aperçois le bon dieu.
S _Je suis la mère sans enfants, le père trahi. Où sont mes filles, si j’en ai eu. Je suis la déhanchée, le faux aimé, l’âme seule. L’amyotrophique marâtre et maîtresse d’école, même si des princes, j’en ai souvent élevés. Hé David Salomon 60ème, tu es encore de ce monde ? Tu te rappelles, je fus ta préceptrice ! Que me reste-il ? Que te restera-t-il, Satan, toi le premier ! Je suis l’orpheline sans mère dénuée de père, de mémoire, de force et d’amis ! Ma peau est si fine que je suis devenue translucide et vraie. Le moindre mot m’écorche les chairs et m’arrache le cou. Suis-je homme ou femme, depuis que mon corps a disparu et que esprit est parti ? Je suis plus perdue encore dans cet océan de ressuscités, une goutte, un pleur, à la recherche de mon âme asexuée. L’âme n’est ni mâle ni féminine. Elle est d’un autre sexe que l’on ignore.Et mieux, elle n’en a pas besoin ! Demain après l’Apocalypse et la Résurrection, entre le paradis et les enfers, sur cette immense esplanade, où l’on donnera le Dernier Jugement, nous n’aurons ni bikinis ni tchador comme habits. Tiens je vois des anges approcher. Ils sont plus nombreux que d’habitude…Quelqu’un d’important arrive…Non ce sont des assassins qui nous tuent sur les plages….C’est une bombe qui éclate dans une mosquée, tuant des dizaines de croyants. La triste réalité chasse mes songes et mes prières !Dieu se prononce et dit
X _ Ecoute-moi, Student, tu es comme ma fille, même si j’ai tout créé et que je n’ai pas d’enfants ! La loyauté, la reconnaissance, la fidélité, la dignité, l’estime, ça se paient en retour, par de l’affection et de l’amour. Et, si tu veux montrer ta superbe, ta force de caractère et ta personnalité, ce n’est pas sur moi, ou tes semblables, que ça se passera. Jamais ! Va voir ailleurs ce que tu as semé comme amours et attaches et ce que tu peux encore glaner. La bêtise et l’erreur ne trouvent ni échos, ni cures ni pansements chez les gens qu’on agresse et qu’on voit d’en haut. Fussent-ils ton père ou ta mère, madame Student, ma fille ! Je dis ‘’fille’’ ! C’est enfant que ces écrits, ces destins, se forment, sinon ce sont des individus ingrats, à l’égo hypertrophié, gonflés d’erreurs que l’on sème et produit. La rue et l’école, quels que soient les programmes déforment plus qu’on n’enseigne comme morale et affection au pays. Et ne rend ni ne donne guère aux siens et à sa langue, aux cultes qui en deviennent pollués. Sans amour des siens et l’écoute de leurs conseils, entre le sexe et l’argent, les drogues et les excitants, les instincts des prédateurs, des corrompus et des parasitesmaladifs, se développent plus la force du Démon, la malignité du Diable et l’assurance de Satan. Et ça vous éloigne tous de Moïse et de mes Dix Commandements !
Fin du 52ème épisode des Chroniques Différées de Mme StudentMME STUDENT, LE MONOLOGUE MYSTIQUE DE L’APOSTAT.
LES ACTEURS
S : Mme Student
D : Le Diable
X : Le bon DieuDr Idrissi My Ahmed, Kénitra, les 20-28 Juin 2015
LES GLADIATEURS: LES ENFANTS DE RUES ET LES SAGES DE SALONS
Bravo pour l’analyse M. Naim Kamal, concernant, la chute des anges, ces ET, sur le plancher terrestre de notre furtif parlement.
Mais, appeler nos gladiateurs ‘’ les enfants de la rue’’, c’est un peu à la limite, des risques de cette belle urbanité que vous leur vantez ! Qu’est-ce qu’ils vont se fâcher contre vous ! Et effacer nos échanges et répliques, dans votre édifiant quidam, pardon, Quid.ma de blog.
Ainsi, Les‘’ oulad zenga, zenga ’’, dont vous qualifiez le trio des champions du verbe, ça risque de les énerver. Voire de les pousser à s’exiler ! A la recherche de leur accablant ascendant qui en a fait des’’ enfants de rues’’ ! Ce héraut de l’Afrique, disparu sans laisser de corps, sous l’adresse et les sales coups de Sarko et de l’Otan. On est tenté de clamer, ‘’O temps suspend ton vol’’ et laisse couler le pétrole avec le sang ! Et laisse leurs pères à nos charmants enfants !
Tout au moins, Si Naïm, vous risquez de les intimider, de les inhiber et de les affadir. On n’aimerait pas ça. Car ça élimerait de l’opposition sa faconde épineuse et ses struggles épiques. Requins, reptiles, scorpions, mastodontes, prédateurs et proies impudentes, tous seraient fossilisés. Et si on les oubliait ? Vous imaginez, ça ferait du phosphate de squales et de l’engrais de sauriens. Mais, vous vous imaginez alimenter notre bétail avec ces horribles restes ? Ceux de nos chaleureux chahuteurs et de nos aimables petits vauriens de cinéma. Non, il nous les faut vivants et dynamiques, nos acteurs et nos activistes politiques ! Ce sont nos stars, laissez-les, comme des lustres briller !
Sans ces invectives assaisonnées et leurs répliques culturelles, piquantes oui, que serait le Parlement ? Une scène sans acteurs ni spectateurs ? Ce serait aberrant de leur inculquer la politesse, de leur inoculer la prudence ou de leur enseigner la sagesse. Ce serait nous en priver et les mortifier. Elles deviendraient, des reliques, bonnes pour enrichir les zoos et les musées de leurs momies pharaoniques !
Sans échanges de mots, le charme sorcier des gladiateurs, ternirait. Et la presse, bras droit de la démocratie en serait amputée. Que raconter aux électeurs, des contes burlesques ou des racontars assassins ? Ils nous plaisent comme ils sont, ils mettent de l’ambiance. Il leur faut juste des lances pour positiver leurs tirs. Des massues et des gourdins pour faire un autre Mawazine, pour les poids lourds, en plus beau en plus vrai et en plus épique.
Des coqs batailleurs ou des titans pour leurs combats homériques et ces coups de tonnerres qu’ils doivent livrer pour éclairer le Parlement, afin de réveiller les fantômes ! A nous faire entendre longtemps les échos terrifiés de leurs lugubres hurlements…Pour en emplir les prochaines urnes, de cendres humides ou d’ululement…Non qu’on les laisse vivre et se reproduire, sans les apaiser ! C’est leur façon d’exister et de s’aimer, à mort, sans y arriver ! C’est juste du suspens pour le peuple que nous sommes ! L’un a besoin de l’autre pour faire du makhzen, zen, les troublions de fête et de lui laisser notre destin.
Laisser-les écrire notre histoire du sous-développement. Ils s’assagiront tous seuls, quand ils n’auront plus rien à dire…Alors leurs successeurs naîtront, pour les imiter, à leurs tours ! On en a eu des casseurs, prohibés ou limites, en temps de plomb. Ils ne pouvaient pas s’exhiber ni s’exprimer çà fond ! De là leurs différences de prestige ou de bagou ! Gros et gras pour certains analystes cliniques, demain, ils n’en seront que plus grands, pour confondre les nihilistes, les détracteurs et les alarmistes.
Wa Allah, une fois hors du pouvoir, ce sont de charmants garçons. Moi, une opposition, un parlement, un gouvernement, pareils, je les laisserais, faisander, tels quels, pour bien faire. Plus mûrs, ils tomberont comme des fruits, mais on n’a pas de quoi les replacer ! Ma t’bedal khouk ghi bma âre !
VOIR CE PLUS EN PS : 50ème épisode de la saga, ‘’ des chroniques différées de Mme Student ‘’
« ON SE MARIE AU GOUVERNEMENT ET ON SE DISPUTE AU PARLEMENT
RELATIONS MINISTERIELLES OU LES SNIPERS ET LA ZOMBIE »
http://www.rezoweb.com/forum/sante/myastheniagravi/54760.shtmlEN REPONSE A L’EDITORIAL ‘’ les enfants de la rue ‘’ de Naïm Kamal sur :
http://www.quid.ma/politique/les-enfants-de-la-rue/KENITRA, LE 09 MAI 2015 DR IDRISSI MY AHMED
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***********»Les enfants de la rue » , par Naïm Kamal 08/05/2015 14:34
Des enfants de la rue : Benkirane, Chabat et Lachgar qui nous changent de Boucetta, Youssoufi et Yata, les ténors de la vie politique de jadis
Qu’est-ce qui unit Abdalilah Benkirane, Hamid Chabat et Driss Lachgar, respectivement secrétaire général du PJD et chef du gouvernement, secrétaire général de l’Istiqlal et premier secrétaire de l’USFP ? A première vue leur corpulence. Les trois « leaders » se font remarquer par leur surcharge pondérale. En boxe, on les classerait facilement parmi les poids lourds, mais tomberont K.-O. avant la fin du premier round. Par manque de technique et d’exercice. Outre l’excès de poids, ils ont en commun aussi les excès verbaux. Aucun d’eux n’a le sens de la mesure dès qu’il s’agit de s’en prendre à l’autre. Les invectives, les je-vais-t-en-mettre-plein-la-gueule ne sont pas sans rappeler les fanfaronnades que s’échangent les grands du ring avant leur affrontement. Ce qui ne me dérange nullement, croyant dur comme fer que la politique c’est aussi du spectacle. Les politiciens sont toujours fermement invités à assurer l’animation de la scène sous peine de tomber dans l’indifférence des gens et l’oubli du temps. Que serait le parlement sans Benkirane, Chabat et Lachgar ? Un hémicycle somnolant et ennuyeux. Et les Unes des journaux un assemblage de feuilles sans aspérités et sans intérêt. Que font nos trois leaders, d’autres moins bien intentionnés diraient nos trois lascars, quand leur patience est à bout ? Ils s’invitent mutuellement à en découdre devant les électeurs. Exactement comme le font les enfants de la rue quand leur danse de coqs n’arrivent plus à éviter le jeu de vilains.
Des enfants de la rue, c’est exactement ce que sont Abdalilah Benkirane, Hamid Chabat et Driss Lachgar qui nous changent beaucoup de M’hammed Boucetta, Abderrahmane Youssoufi et Ali Yata, les ténors de la vie politique de jadis. D’autres encore, d’une souche supérieure les ont précédés. Allal El Fassi, Abderrahim Bouabid, Mohamed Belhassane El Ouazzani, voire Abdelkrim El Khatib, le mentor de Abdalilah Benkirane. Mais la comparaison est cruelle et injuste. C’est pour cette raison qu’il faut s’insurger lorsque quelqu’un affirme à ce propos qu’il serait indécent de mélanger les torchons et les serviettes. El Fassi, Bouabid, El Ouazzani, Youssoufi, El Kahtib savaient sans doute se tenir en société, avait un langage policé imbus d’urbanité. Des liens de famille les unissaient et appartenaient tous à une aristocratie politique née avec le protectorat (ou du protectorat) qui savait manier le fleuret moucheté, marcher à pas feutrés. Ils n’en étaient pas moins capables, autour d’une tasse de thé bien sucrée, de coups bas d’une rare violence et d’affrontements sans merci. Le sang coulait mais avait le bon goût de dissimuler sa rougeur. La plupart du temps nos trois lascars étaient leurs hommes de main, tous nés, un autre de leurs points communs, avec la fin du protectorat. Benkirane et Lachgar en 1954, Chabat une année auparavant. Même si le chef du gouvernement porte le nom d’une famille fassie « attestée », les trois hommes ont les mêmes racines populaires, ont grandi dans des quartiers périphériques et fait leurs armes dans l’affrontement syndical, estudiantin pour les uns, ouvrier pour l’autre et se comportent aujourd’hui comme les bulldozers qu’ils ont été dans leur jeunesse. Pour autant aucun d’eux ne manque de sens politique. Il faut juste admettre qu’à chaque époque se hommes.
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Dossier de presseRencontre sur la thyroïde le 21 mars à Casablanca
La glande thyroïde : un petit volume mais un grand rôle
Le poids normal de la glande thyroïde ne dépasse guère les 30 grammes, pourtant sa fonction est primordiale. Elle agit principalement sur le cerveau, le cœur, le tube digestif, la peau et les muscles et régule toutes nos fonctions énergétiques. La thyroïde produit des hormones dont le taux est régulé par la TSH (thyroid- stimulating hormone) sécrétée par l’hypophyse.
L’acquisition des connaissances sur le rôle de la thyroïde n’a pas été facile à travers l’histoire. Il est resté mystérieux même jusqu’à l’époque de la renaissance où on supposait qu’elle servait de lubrifiant et d’humidificateur du larynx. Il fallait attendre 1910 pour que la Thyroxine (T4) soit isolée par l’américain Kendall, et ce n’est qu’en 1927 qu’on a pu réaliser sa synthèse chimique.
Les dysfonctionnements thyroïdiens : une pathologie de la femmeLes troubles thyroïdiens atteignent l’aspect de la glande ou dérèglent sa fonction. L’hypothyroïdie, caractérisée par un manque d’hormones thyroïdiennes, touche jusqu’à 2% de la population en majorité des femmes (jusqu’à 10 fois) souvent dans un contexte familial et surtout après 5O ans. Une chute des cheveux, une sécheresse et un écaillement de la peau, une fatigue avec de la lenteur et une intolérance au froid sont parmi les symptômes les plus communément associés à cette affection.
Les causes de l’hypothyroïdie sont nombreuses, mais la forme la plus courante est liée à la thyroïdite de Hashimoto, une affection auto-immune où l’organisme produit des anticorps qui détruisent le tissu thyroïdien. L’hypothyroïdie peut être induite par certains médicaments (amiodarone, lithium) et évidemment par l’ablation chirurgicale de la thyroïde. Elle peut aussi être congénitale concernant 1 sur 5000 naissances et devant être dépistée à la naissance afin d’éviter des répercussions irréversibles sur le cerveau du bébé.
L’hyperthyroïdie touche jusqu’à 1% de la population et 10 fois plus de femmes que d’hommes. Des palpitations, de la nervosité, une perte de poids, une sensation de chaleur excessive avec une transpiration accrue, une exophtalmie en sont les signes les plus révélateurs.80% des hyperthyroïdies sont d’origine auto-immune en rapport avec la maladie de Basedow. Cette affection survient lorsque le système immunitaire produit des anticorps qui stimulent la glande thyroïde
Tous ces dérèglements thyroïdiens interviennent le plus souvent chez les femmes à un moment charnière de leur activité génitale. La grossesse, la période qui suit l’accouchement et la ménopause sont des périodes à risque thyroïdien.L’iode : un oligoélément vital à la thyroïde
L’iode est indispensable à la thyroïde pour produire ses hormones. Les besoins journaliers en iode augmentent au cours de la grossesse et l‘allaitement. Mais, seules les algues et la morue fraiche en contiennent une quantité importante. Les œufs, les crustacées, les haricots verts en contiennent beaucoup moins.
Dans tous les pays de culture occidentale, le lait et les produits laitiers transformés constituent la première source alimentaire en iode du fait de la généralisation des aliments minéraux et vitaminés dans l’élevage. Dans ces pays, l’iode apporté par le sel iodé domestique ne contribue que de façon très marginale à la couverture des besoins en iode.
L’excès en iode n’est cependant pas souhaitable, il peut également perturber la glande.La thyroïde et le Maroc : de grandes avancées mais encore beaucoup à faire
Le Maroc est situé dans une zone de carence iodée modérée. Une enquête* réalisée en 1993 a révélé que 63% des enfants âgés de 6 à 12 ans avaient un déficit en iode et 22% avaient un goitre. Depuis, un programme d’iodation du sel alimentaire a été mis en place et des textes réglementaires rendant obligatoires l’iodation du sel ont été adoptés en 1995 et révisés en 2004. La vente du sel non iodé est officiellement interdite par la législation marocaine.
Néanmoins, après 10 ans d’instauration de la politique de la consommation du sel iodé, une étude ponctuelle menée en 2003 sur 326 enfants a révélé que seul 6% avait un statut iodé satisfaisant**.
En outre, l’hypothyroïdie congénitale n’est pas dépistée systématiquement, elle est la principale cause de retard mental évitable dans le monde. Sa prévalence au Maroc serait 20 fois plus qu’en Europe. Depuis 1996, Il y a eu plusieurs programmes pilotes et essais de dépistage, mais non encore de dépistage systématique obligatoire, ainsi qu’une sensibilisation à large échelle des médecins.
De nouvelles techniques innovantes ne sont pas disponibles au Maroc utilisant un robot piloté par le chirurgien et un accès à la thyroïde ne laissant qu’une cicatrice invisible, sous le bras du patient ; ainsi que l’utilisation d’un système de monitoring des nerfs des cordes vocales pendant l’intervention qui permet de limiter les conséquences de l’opération sur la voix des patients.
Références :*Chaouki N, Otmani S,Saad A, étude de prévalence des troubles dus à la carence en iode chez les enfants de 6 à 12 ans. Bul. Epidém. Maroc. 1996,17 : 2-19.
**Bousliman Y et al, Médecine du Maghreb, septembre 2011, N°189
Casablanca, le 26 mars 2015
DR Khadija Moussayer, Spécialiste en médecine interne et gériatrie,
Présidente d’AMMAIS******************************
Recommandations de la première rencontre clinico-biologique sur le thème ‘la thyroïde, une glande au centre du dialogue interdisciplinaire’
Appel à de nouvelles stratégiesL’association marocaine des maladies auto-immunes et systémiques (AMMAIS) présidée par Dr khadija Moussayer et l’association marocaine de la biologie médicale (AMBM) présidée par Dr Hicham Ouazzani ont organisé avec le soutien des laboratoires Roche Diagnostic le samedi 21 Mars à Casablanca la première rencontre clinico-biologique sur le thème ‘ la thyroïde : une glande au centre du dialogue interdisciplinaire’
La thyroïde est une actrice essentielle du système endocrinien, et ses troubles sont un véritable enjeu de santé publique. Leur fréquence ne cesse d’augmenter depuis quelques années.
Parmi les principales recommandations issues des débats, l’ensemble des intervenants et des participants sont unanimement d’accord sur :1/ l’importance d’un apport optimal en iode. L’iodation du sel alimentaire est une mesure adoptée depuis plusieurs années au Maroc, mais la carence en iode reste fréquente. De plus, du fait des recommandations de l’OMS sur la limitation de la consommation du sel, des alternatives doivent être proposées comme l’enrichissement de l’eau, du pain, de l’huile ou du lait.
2/ la nécessité du dépistage systématique de l’hypothyroïdie congénitale chez tous les nouveau-nés car ses manifestations sont peu évocatrices en période néo-natale.
3/l’élargissement de la pratique de la cytoponction thyroïdienne devant tout nodule thyroïdien et cela avant l’acte chirurgical sur la thyroïde. Des opérations peuvent être inutiles si elles sont effectuées uniquement sur la base de la taille du nodule et son caractère froid à la scintigraphie.
Casablanca, le 26 mars 2015
DR Khadija Moussayer, Spécialiste en médecine interne et gériatrie,
Présidente d’AMMAIS******************************
Première rencontre clinico-biologique sur la thyroïde
L’association marocaine des maladies auto-immunes et systémiques (AMMAIS) en partenariat avec l’association marocaine de la biologie médicale (AMBM) et avec le soutien des laboratoires ROCHE DIAGNOSTIC ont organisé le samedi 21 Mars à Casablanca la première rencontre clinico-biologique sur le thème ‘ la thyroïde : une glande au centre du dialogue interdisciplinaire’
Ont pris part à cet important événement de très nombreux participants, des médecins généralistes et de différentes spécialités : endocrinologues, internistes, gynécologues, ORL, pédiatres, chirurgiens, radiologues, anatomopathologistes et des biologistes ; ainsi que diverses catégories des professionnels de santé.Les dysfonctionnements de la glande thyroïde touchent plus de 10 % de personnes dans le monde, et des nodules sont présents chez plus de 50 % de la population si l’on considère les plus petits d’entre eux. Ce colloque a été l’occasion de faire le point sur les derniers développements de leur prise en charge ainsi que sur les défis à relever au Maroc, notamment en matière de systématisation du dépistage de l’hypothyroïdie congénitale, et de généralisation de la cytoponction des nodules avant le geste opératoire sur la thyroïde.
Au cours de cette journée, science du diagnostic et biologie se sont étroitement conjugués. Dr Edouard Ghanassia spécialiste en endocrinologie en France et auteur de plusieurs ouvrages sur la question a éminemment dénoué la problématique de la prise en charge des nodules thyroïdiens ainsi que celle de la gestion des hyperthyroïdies. Le Pr Saliha Chellak, spécialiste en biologie a souligné quant à elle l’importance du dosage de la calcitonine comme importante mesure du diagnostic du carcinome médullaire devant un nodule thyroïdien. A la fin des exposés, un très riche débat s’est engagé avec les participants et de très précieux éclairages ont été apportés par le Pr Amina Barakat, chef de service de médecine et réanimation néonatales et coordinatrice de la cellule de prise en charge des cas d’hypothyroïdie congénitale dépistés, et le Dr Hamdoun Lhassani, endocrinologue et membre du groupe marocain d’étude de la thyroïde (GMET).
L’événement a été couronné par la présence du Dr Laila Acharai, chef du service de protection de la santé de la mère et coordinatrice du programme national de dépistage de l’hypothyroïdie congénitale. Elle a éclairé l’assistance sur les travaux effectués par le ministère pour prémunir les nouveau-nés des sérieuses conséquences de l’hypothyroïdie congénitale non dépistée.
La journée a été entamée par une allocution du Dr Hicham Ouazzani président de l’AMBM, qui a mis en exergue l’importance de ces rencontres clinico-biologiques. Dr khadija Moussayer, présidente de L’AMMAIS a prononcé les recommandations de la journée et notamment la nécessité d’un apport suffisant en iode, du contrôle systématique du fonctionnement de la thyroïde des nouveau-nés, et de n’opérer un nodule thyroïdien qu’après la pratique d’une cytoponction.
Des outils performants et des compétences médicales sont maintenant disponibles au Maroc pour atteindre ces objectifs, le colloque a été l’occasion d’un dialogue multidisciplinaire et consensuel sur les pathologies thyroïdiennes pour les mettre en oeuvre.
Casablanca, le 26 mars 2015
DR Khadija Moussayer, Spécialiste en médecine interne et gériatrie,
Présidente d’AMMAISAux Socialistes de France, pour leur témoignage historique et leur prise de position franche, dans le dilemme du Sahara
AUX SOCIALISTES DE FRANCE,
Aux fins de susciter une position franche de la part de la France dans le conflit sahraoui et leur témoignage historique pour hâter la fin des hostilités de l’Algérie.
Parallèlement à la visite simple et constructive de SM le Roi Mohammed VI chez M. François Hollande, à l’Elysée, je vous livre quelques pensées personnelles et citoyennes.
INTOX OU MALADIE AUTO-IMMUNE ?
Le principal n’est pas en l’économie seule ni en les urgences qui vont de soi entre partenaires incontournables, mais dans le soutien historique, vrai et judicieux, face au bellicisme arrogant et inlassable de nos nouveaux riches et immenses voisins ! Une culture, complexe, faite de défis, de courage historique, de noblesse et d’erreurs, des arrière-pensées dépassées aussi, qui viennent intoxiquer la moitié des Maghrébins.
Les nouvelles générations, qui à force de matraquages et d’intox, ont ingurgité dans leur génome, une haine viscérale ou un dépit morbide, une maladie auto-immune, face au régime et au droit à l’unité dans leur territoire historique, de leurs frères marocains. Le souci économique et du développement qui s’en ressent est causé par l’antinomique struggle algérien et sa conduite sénile, qui a empoisonné leurs jeunes par l’intox la propagande et la subornation .Voici ce que j’en pense, pour le moment, espérant que ces idées devraient être entendues par nos amis socialistes de France.Le soutien amical français, qu’on nous reproche d’ailleurs, et qui s’il dope le partenariat fidèle et prépondérant, doit se situer dans l’entreprise commune de paix et de construction de l’Afrique. Celle du Nord et de sa paix, de sa démocratisation, quelles que soient les vanités, les bannières et les banderilles des républiques qui nous livrent une bataille existentielle. Un souci de développement indépendant et clair, afin de livrer bataille aux retards, tous égaux dans la paix et ensemble fédérés sur le pourtour de la Méditerranée. Ceux dus, à la sécheresse, aux retards techniques et culturels, à la faim et à la maladie, au chômage et à l’injustice, aux guerres, à l’émigration clandestine, aussi, dont le Maghreb sert de réservoir et de freins. Comme aux réactions de dépits terroristes, de par le monde, qui installent leurs fortins et tentes nomades dans la sous-région ! A commencer par les activistes du Sud algérien. D’autant que le potentiel d’extension dévastateur pourrait toucher parallèlement la France et le reste de l’Europe.
Les menaces de déstabilisation du Maroc et de son Régime, de la part entreprises extrémistes et terroristes, ne sont qu’une partie de l’entreprise. Fusible ou chaînon fragile, il n’en demeure pas moins, que ce foyer injuste est à clarifier pour l’éteindre par les Français les premiers, en tant que colons initiateurs des frontières, face à la partialité du délirium séparatiste et du matraquage algériens. Je parle de ceux de nos voisins qui se sont montés contre les façons de faire de Hassan II. Mais celui-ci est mort et ils n’ont guère changé de méthodes. C’est toujours le Polisario qui sert de bras armé à leur étrange politique ! On ne change pas un cheval qui gagne direz-vous !
Mais, le cornac semble faire courir un mammouth fossile, dans une arène qui s’effrite, avec un jockey fourbu comme écuyer. L’un de ces foyers est le Sahara marocain. Justifiable qu’il est, justiciable en fait, d’une action éthique de témoignage historique, de la part de la France, devant le concert des nations en l’occurrence l’ONU et ses instruments. La France socialiste, doit par éthique culturelle et morale, y user de son poids d’ancienne puissance coloniale. Elle qui avec l’Espagne ont manipulé les tracés de la Région, avant d’y laisser sur le départ, par mégarde ?, les levains et le venin, qui empoisonnent la vie et qui bloquent le développement des Maghrébins.AVATARS DE L’HISTOIRE DES PEUPLES, ESPOIRS ET OPINION
La France est devenue l’amie de tous les pays de son ancien »empire » et autres colonies, par sympathie, par besoin et par pragmatisme et complémentarité. Un prestige rare, qui fait qu’elle garde sa stature de grande puissance. Sauf, qu’elle n’est pas étrangère à la configuration des états qu’elle a dirigés ou digérés, ni à leur histoire ou leur économie. Et en sortant, leurs frontières, entre les mêmes peuples parfois et les mêmes tribus qu’elle a soumis, ont été remaniés à la hache et au bistouri. A ce titre et pour la vérité, son témoignage est impératif dans le cadre de la mondialisation des échangés, de la paix entre les peuples, qu’elle scindés, revitalisés et/ou »civilises ».
La frontière Est et Sud du Maroc, vieil empire qu’elle a réduit ou rongé, devrait retourner à son origine ante ! En toute équité. Celle d’avant la pénétration militaire et administrative françaises et les déchirements consécutifs du pays, de son aire et de ses tribus. Faire admettre la notion de paix et de complémentarité vitales entre les pays frères et voisins, le plus près de leur histoire et de leurs droits, doit être le souci d’une diplomatie prospective, juste et réaliste. Il revient à cette France d’innover pour être sincère et de commencer, d’hériter de cette opération de reconstruction éthique, économique et de paix. Elle en profitera, certes sur tous les plans !POUR PARLER DE DEMOCRATIE, DE DROITS DE L’HOMME,
Et d’autodétermination des peuples parlons de la franchise de la France et de son courage de témoigner, ostensiblement et librement, contre vents et marées. Le peut-elle, malgré l’appel des promesses ou l’interférence des intérêts miniers et énergétiques de son ancien Département ? Ce n’est pas en fuyant les témoignages, pour faire plaisir ou des concessions à un pays devenu immense et riche, l’Algérie, ou pour lui vendre des armes et puiser du pétrole, du gaz, et des minerais, qu’il faut encore taire, lâchement ou complaisamment, le droit des Marocains à être sécurisés. Dignement et tranquilles, constructifs et pacifistes, dans leurs terres, sans déchirement des peuples et autres éclatement de son territoire et/ou de ses tribus. Les Socialistes, plus que d’autres, sont sensibles à l’esprit de de partage, de démocratie, de libertés à l’intérieur des communautés, comme de leur ouverture, pacifique, digne et respectée envers les autres. C’est une culture anti-impérialiste, qui devrait être contraire à toutes les formes d’ingérences et de prétextes fallacieux. De là leur similitude avec le peuple, valeureux et fier d’Algérie…
Encore que la similitude ne soit pas une copie-collée des cultures, des cultes, des us ou des programmes et autres intentions… Mais le témoignage de vérité est une forme d’ingérence diplomatique, nécessaire et louable. Les socialistes, par conviction éthique et par culture, sont donc de principe, contre toutes les formes de suprématie. Surtout si elles sont décriées, parce que contraires à l’histoire, ou qu’elles viendraient fausser l’équité et la vérité.
Maintenant au pouvoir, par esprit de justice et pour corriger les erreurs graves et les événements passés, ils ne devraient plus cacher ni taire les droits dus à l’histoire. Ils ne doivent pas, par complicité ou par duplicité ou copinage, nier les droits du Maroc sur son sol, au profit clientéliste d’un régime militaro socialiste. Non pas qu’il soit en vacance ou en fin de vie, mais il est loin d’être le parangon ou l’idéal en matière d’ouverture ou de démocratie. Les Socialistes en France, sensibles aux droits de l’homme et des peuples, partout où ils sont contrits, ne devraient pas déchirer les nôtres ni leur entité. Ils ne doivent point permettre par connivence à un grand pays, riche, arrogant et fier, l’Algérie qu’elle soit nommée, de dicter à l’Afrique ses volontés. Ni encore de tenter d’écraser les peuples, les pays, les régimes ou les gouvernants, les moins nantis, pour son expansion et son profit. Et ce, malgré les vastes territoires et ses nouvelles étendues, à son indépendance, comme réparations et logique territoriale, acquis !
MORCELEMENT ET SECESSION
Spolier le Maroc ou tenter de le réduire et de fractionner son peuple, de clamper son territoire ou de le couper, voire de le forcer, afin d’accéder à la côte atlantique est une vision expansive envahissante et belliciste. Elle se cache derrière elle un hypocrite et prétendu droit des peuples à s’autodéterminer. Lesquels peuples et combien sont-ils selon les promoteurs de l’idée ? Et que fait-on des mélanges des peuples et des métis, des transhumances économiques et/ou par l’histoire et les batailles forcés ? Que dire des autres Sahraouis et des populations nomades, dont son actuel et gigantesque territoire d’Algérie nouvelle, a bonnement hérité ? Des hommes ambitieux, pour ne pas parler de prédateurs, ont eu des visions prussiennes, dignes qu’elles fussent des” races pures” et des” identités supérieures”, pour élargir leurs pays.
L’histoire a clos ce chapitre des conquérants, des tzars et des Hitler et de leurs invasions funestes. Il reste des frontières et des douanes, des barbelées, dont une juste mondialisation, équitable et pacifique, devrait s’en passer. A ce titre M. François Hollande est sollicité pour faire admettre avec courage les droits inaliénables, historiques et prometteurs des Marocains. Ceux de son peuple multiethnique, arabe, berbère sahraoui et africain, dans l’étendue de ses tribus et de ses factions sur tout son territoire. Un damier qui fut dilacéré par les puissances impérialistes de l’époque. Il est tenu de défendre la justesse et l’opportunité d’une solution éthique à notre cause. Et qui plus est, pour cette méditerranée commune, de défendre ses partenaires du sud, avec équité objectivité, auprès de nos frères qui demeurent néanmoins ses sympathisants identitaires, du ‘’continent Algérie’’. A bons entendeurs, paix et merci.
Dr Idrissi My Ahmed, Kénitra
ARCHI 12 , LE 04 FEVRIER 2015LE COMBAT DES TITANS
Le « réalisme onirique » nous sert de référence identitaire et d’ancrage dans le passé. Entre les arcanes des démons et les visions des caïmans, il n’y pas de place pour incrédules ! La culture populaire fossilisée, est un zoo vivant, un fabliau plein de sentences. Les images affichées, sont un symbole édifiant, un diagnostic en une langue claire. Tout un programme est véhiculé par la faune usitée dans l’imagerie populaire, depuis Esope le grec, l’hindou Bidpay et le perse Saadi.
Assagis quelque peu, les trublions d’hier sont devenus les mentors d’aujourd’hui. Des leaders aux bons mots pour leurs admirateurs, des dealers qui commercent des invectives virulentes et négocient des sentences épicées, pour leurs détracteurs. La seule façon pour eux d’édifier les électeurs est de leur livrer des anachronismes culturels en épatant de leur cinéma, pensent-ils !
Les nôtres sont empesés dans la poix culturelle, empêtrés dans la nuit schizophrénique qui les inhibe dans leurs perplexités. Les racines arrachées, le tronc courbé, leurs branches repoussées par les bises du Nord. Dépouillés, dénudés devant les ouvertures éclatées, les pieds cimentés dans le passé, leurs yeux torves sont sur l’avenir figés. Subtilement, mais inconsciemment, les gens comprennent, tout en restant dans le doute sur les hommes politiques, leurs inspirateurs et leurs programmes. Le votant basique les étiquette sur la base de leurs travers antérieurs et leur éthique volage, à partir des symboles électoralistes. Comme sur ces caricatures, ces objets de bazar tristes, qui les représentent auprès des électeurs, infantilisés et agacés. Les flyers électoraux en décorent les rues. C’est tout ce qui reste du civisme et des serments, jusqu’aux rendez-vous suivants avec les urnes citoyennes !
Des images péjoratives, tirées des djinns bibliques et des monstres orientaux, surgissent, dialectalement évocatrices. Elles s’ajoutent aux labels avariés, comme des avatars séniles, des qualificatifs indignes de ces »icônes », ces candidats maladroitement hissés !
Les cryptes cachent des dragons repus et des serviteurs blasés. Les songes du passé surgissent de leurs rêves éveillés, éclaboussant les zombis ahuris. Qu’ils soient républicains ou libéraux, les chefs sont devenus des illuminés mosaïques. Pour un peu les vrais prophètes vont se syndiquer ! Leurs visions fantasques, aux référentiels glauques, sont servies sur le tapis d’une mystique lunatique. Les aborigènes seraient encore crédules et si fidèles au passé. Des instructions, aux allures messianiques, imposent les nouveaux élus, des vengeurs aux yeux des zélateurs. Le peuple des électeurs est agenouillé loyalement devant ses nouveaux messies. Des commandements surgissent des monts, comme s’ils venaient du Makhzen ou d’Allah. Voici vos ministres, vos envoyés et vos pasteurs…
Ce qu’il nous reste de légendes sur nos cultures antiques et de nos bribes de nos civilisations passées, leur sert d’artifices pour conquérir les zélotes. Leur cœur, leur compréhension, leurs espoirs et leurs pensées d’électeurs sont magnétisés. Les affidés sont assujettis aux espérances de nouvelles élections, servant tour à tour de garanties et de menaces, pour marcher à la demande de leurs séides et au besoin de manifester. On devine, on sait, on prétend, on intimide par la force des bravades ! Le peuple ainsi vacciné, veut des élections, une constitution nouvelle. Barra le système et que vivent les nouveaux messagers ! Que des vœux et des slogans !
Ici et là, dans les berges opposées qui s’affrontent sur l’Oued, pour faire peur et avoir raison, on agite le spectre du Printemps comme si on avait les ficelles de la rue et les cordes des pantins ! Ces jeunes marionnettes férues de Facebook et d’Internet ! Finis les awbaches éméchés, finie la baguette symbole ambivalent de la paix sociale et du pouvoir, si cher à si Driss. La mascotte est prête? On prêche sur les PC.
C’est un cheval de Troie en marche sur le Pouvoir pour sa conquête. La Kasbah s’est pourtant ouverte et c’est sur le beffroi qu’ils clament et fulminent des menaces ! Le Printemps est réquisitionné. On l’adopte comme ouvrage. On s’en empare ou on le parasite, c’est une mode, un mode de gouvernance, à la sauce partisane ! La pagaille effrontée hooliganise les marches, après les casseurs, les subversifs en tous genres, les manipulateurs infiltrent les jeunes. C’est logique et clair. Ceux qu’on casse et que l’on case. Qu’on place ici ou là pour faire de l’ordre, ou qui après avoir été hissés, on les casse. Les icônes disparaissent après usage. On les fait fondre…dans le paysage. Révolutions blanches ou fleuries, les Marches bouffent, elles aussi, leurs petits.
Amen ! Mais en cas de succès, après toutes ces élections que nous avons vécues, elles ne donneront que les mêmes hommes, asservis aux mêmes rites et programmes. Car les principes de base et l’idéologie majoritaire, conservent au pays ses paradigmes et parades millénaires. La constitution est stable malgré ses variantes affables et conjoncturelles. Quitte, pour plaire et évoluer, de la requinquer par moment. L’appliquer de but en blanc, est une autre affaire ! Le cuivre n’a-t-il pas besoin d’être frotté pour briller ? Même si c’est d’ors et d’argent, de pouvoirs et de privilèges que l’on parle ! Evoluer en douceur, comme le recommandait Sa Sémillante Majesté, Hassan II, et à doses homéopathiques. Vaccinantes, ajouterais-je, aujourd’hui !Les programmes électoraux restent de ce fait, sensiblement les mêmes. Que ce soit durant les libéraux, les démocrates ou les socialistes, qui ont accédé aux différents gouvernements. Puisqu’ils se devaient tous de composer pour travailler, raisonnablement assagis, en groupe sous la même férule. Et d’en respecter, de façon vitale, les mêmes obligations. Obéir aux mêmes symboles comme horizons sublimes et aux mêmes garde-fous, comme valeurs identitaires ! Face à l’aventurisme et ses poussées telluriques de fièvre guerrière civile. La paix et la quiétude de tous, l’évolution et les progrès, sont à ce prix. Compromis pour les uns, compromissions pour les plus durs !
Seulement, que coûtent les révoltes au peuple comme sacrifices, au pays comme destructions et à la nation comme antipathies et déchirures ? Même si après des millions de morts on décrète la paix. Qu’apportent-elles finalement ces guerres civiles ? De la Bosnie au Ruanda ! De l’Irak à la Lybie et jusqu’en Syrie. Ce qu’on voit ailleurs et ces morts inutiles, entre arabes, entre musulmans, entre citoyens de tribus diverses des mêmes pays…Ne sont-ils pas une menace négative et le degré zéro de l’humanité ?
N’importe quel gouvernant doit aimer plus que soi son pays. Mais les formes de l’amour sont subjectives. Chacun l’aime selon ses critères et selon les paramètres dont il a la mesure. Le prisme de sa vision est fonction de la lumière qu’il perçoit comme informations sur le peuple et sur ses adversaires, leurs moyens et ses défenses, les menaces et son immunité, ses risques potentiels et ses protections éventuels. Seulement la réalité est sujette aux erreurs, aux impondérables, et aux hasards des manipulations des clans adverses. Fuite, reddition, poursuite et chasse et rarement jugement. Et si ce ne sont pas les balles perdues des rebelles et des mercenaires, c’est la corde ou le ciment qui ont été réservés aux tyrans d’Afrique et du Moyen-Orient. Chassons ces images loin de chez nous et de notre esprit. Nous avons la baraka et l’exception et encore beaucoup d’amour et de respect entre-nous. Ce qui doit nous aider à progresser et nous rassurer. Encore faut-il qu’on reste sous le parasol de nos amis, loin des manipulations exogènes et des subversions qu’elles peuvent distiller.
Vivement alors les progrès pacifiques et la volonté réelle de se corriger pour changer en mieux, pour le bien ultime de tous. Pour toutes les tranches sociales et les classes de ce pays ! Pour demeurer dans les avancées et les défis, l’un des parangons de la région, car on ose l’affirmer. Comme pour montrer et démontrer, s’il le faut encore, l’indispensable et incontournable besoin de rester en légitime monarchique. En régime parlementaire réel, et ce qu’il le faut ! Mais pour ces avancées dans la séparation des pouvoirs, il faut, il manque de vrais parlementaires, des hommes de métier suffisamment formés en droit. Non pas les bailleurs ennuyés, les spectateurs de halqa, ou des dormeurs de la caverne. Ces fossiles qui laissent l’évolution de la cité, celle de la nation, se faire sans eux !Les citoyens, pacifiques par essence, souvent humbles, crédules et avenants, rassemblés par la peur et les menaces, s’unissent par la phobies du vide et la haine du sang qui gicle entre frères. Ailleurs ou juste à côté. Seulement, ils sont désorientés, perdus entre près de 40 partis, préfabriqués ou factices, aux symboles distinctifs, mineurs, mesquins ou burlesques. Des repères équivoques qui leurrent les gens sur des différences aléatoires et factices.
Je crois qu’il faut commencer par là et que c’est indispensable pour commencer à réfléchir et pour travailler plus sérieusement le pays. C’est appel est un devoir pour toute cette panoplie composite de partis qui sont conviés à s’unir pour persister. Se fédérer pour se renforcer et pour recueillir l’adhésion des jeunes. Réveiller les grévistes de la politique, de tous les milieux, par nationalisme et par esprit de démocratie, afin de mieux encadrer la vie politique. Sans attendre les batailles de foire électoralistes, pour s’inventer des slogans de cérémonie. Se fédérer enfin, sur des programmes solvables et réalistes, afin de regarder sans complexe l’avenir, avec mérite, assurance et dignité.
Car cette foison de partis, qui parasite l’atmosphère, nous dessert. Elle fait fuir les votants par les perplexes complications programmatiques et identificatrices que leur nombre faramineux installe. Elle évince les citoyens du jeu électoral. Ce qui de fait, détruit la démocratie, en privant les gens de la possibilité du choix raisonné ou de la logique des votes. Un état de la chose, qui faute de la pleurer, peut justifier qu’elle soit risible et sinistrée. La schizophrénie rend cyniques et déprimés, les gens qui hésitent.
Pire, avec le ventre nu dont nous a amusé untel, sans respect de l’assemblée ni des électeurs qui fixent le spectacle sur leurs télés, ce n’est le simple leader que l’on moque ou que l’on rit, ou le parti qui le supporte. C’est le pays entier qui force la dérision, l’absence de sérieux et l’irrespect des nations qui nous méjugent et nous attendent dans le cadre des investissements potentiels ou des grands conflits. Imaginez une femme qui eût fait l’objet de cette scène. Les érotiques défonceuses du Femen en seraient amoindries, dans leurs provocateurs effets. C’est vrai qu’on a vu ailleurs des parlementaires en venir aux mains. Mais, ce n’est nullement une excuse ni un critère.
Avec des chefs de cette carrure, décriés s’ils ne s’insultent pas face à face, devant le peuple indisposé…On est éberlués ou plutôt comme le bon peuple, épatés. Ça, chez-nous ? S’étonnent les uns ! Pourquoi s’en priver, des bons mots de notre Benky ? On a fait des progrès ! S’il amuse le roi, pourquoi pas nous ? De bon cœur, je dirais oui ! Le politique est un être naturel, sans complexes, libéré chez-nous ! Oui, il sort de sa gangue, il réagit ! Et si ça donne parfois des minauderies et du style, ce sont souvent des approches grossières, mensongères ou ridicules. Peu importe ! On est là pour leur pardonner ! On en a entendu et vu de ces des vannes ! Des sorties bonnes à jeter aux orties. Pour faire fortune pardi, puisque les cactus et l’agave, leurs huiles sont bonifiées par la mode et dans l’aire.
Nature paradoxale, qui relève du même imaginaire fantasque ! Dans le monde, il y a des cactus ! La chansonnette est dans cet air-là aussi. Les jeux de gosses qui s’étranglent lors de puérils combats de titans, sont au programme. Faites vos jeux et pariez ! Prenez vos tickets de ciné pour aller voter. Ils arrivent, Zorro, E.T. et les 3 mousquetaires ! Ou les 7 mercenaires ? Au fait, où sont passés les salles de théâtres et de cinéma ? A la télé ? Oui, vraiment !
Oui, c’est indéniable, on apprend tous la Démocratie. On fait des progrès et on en attend encore. La pulsion vient d’en haut et c’est la base qui soutient le sommet de la pyramide ! Que l’Olympe nous comprenne enfin ! Sinon, nous demeurons résignés. Mais jusqu’à quand ? Jusqu’où la tige du bambou peut-elle résister et encore se courber pour supporter le poids de celui qui la monte ?
Les amendements cosmétiques, les déviances adroites, les progrès, ça ne vient pas suffisamment vite, pour combler les retards importants, les exigences locales et plus stressantes de l’extérieur. Ni leurs demandes itératives et insistantes de meilleure gouvernance, qui hypothèquent toute reconnaissance franche de nos dossiers et autres formules de coopérations et d’entraides. A l’horizon, ces requêtes aspirent à plus de dignité et de justice, sur la voie des droits de l’homme et de la modernité. Entre les volontés disparates, les éléments de stagnation et de retenue, les coups bas et les sabotages, les criques de résistances des hommes du pouvoir et des nantis, existent et pèsent de leur poids. On les comprend, car ils veulent garder les privilèges, les excès et la mains sur les extrs.
Et là, on appréhende mieux le besoin de faire usage en politique des fables de La Fontaine ! Les contes et les fables sont faits pour édifier les hommes et les rendre plus adaptés, plus alertes et plus intelligents. On admet du coup et un peu mieux, les allégories zoologiques et les forces démoniaque, citées dans les hâbleries de Benky ! La diatribe est vivante, le peuple est sauf, puisqu’il sait s’amuser, des diableries et de ceux qui les colportent. De façon inattendue, sympathique ou saugrenue. Car c’est le langage du Peuple et il lui est éminemment adapté.
Mais ce tango des entités, cette valse entre les plus aisés et les plus blasés, ces démissions et ces fractures, pour rien ou pour si peu, sous le regard des aigris et des outragés, est d’une cacophonie lamentable. La palette est d’une confusion affligeante. Qu’allez-vous faire les amis, de plus ou de mieux? Voire de pire, dans l’opposition ? Ou pour d’aucuns, dans leur retour aux affaires d’Etat, dans une cabine de commande disparate, où il y a la mêlée, les hors-jeux, les suspensions, sinon la chute du panier dans cohue ! Ça ne nous est pas étranger, de voir des compétitions perdues, mais si on a raté souvent les coupes, il y a tellement de matchs à préparer !
Dr Idrissi My Ahmed
Le 22 Juillet 2013