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bonjour à tous,
je suis nouvelle sur ce site et j’ai beaucoup de questions à poser, car je suis française d’origine laotienne (asie) et mon mari est marocain de oujda!!!
Nous sommes mariés et nous avons 4 beaux enfants ensemble (des garçons) maachallah…
Mon mari veut venir habiter definitivement au maroc à oujda à lazaret car la maison familial est làs bas!!! J’ai un peut peur mais je pense que la vie sera bien inchallah… en bref je voulais savoir si il y a des collèges privés français à oujda car mes 2 grands garçons sont au collège. Ils ne savent pas parler marocain à mon grand desespoir mais je suis sur qui s’adapteront…nous avons dans l’idée d’ouvrir une creperie française et nous feront egalement des gauffres car mon mari à le diplome de boulanger et viennoiserie, penser vous que ca va marché dans ce quartier? j’aimerais avoir vos opinion et vos experience. j’espere avoir quelques reponses de votre part. Merci.Nous évoquions cette sinistre affaire il y a quelques jours. La sentence est tombée : Fouad Mourtada vient d’être condamné à trois ans de prison ferme pour usurpation d’identité sur Facebook ! Rappel des faits…
Fouad Mourtada est reconnu coupable d’usurpation d’identité sur Facebook. Il a effet eu la mauvaise idée de créer il y a quelques semaines une fausse fiche sur le prince Moulay Rachid, le propre frère du roi du maroc Mohamed VI ! En plus de la peine de prison ferme, le jeune Marocain a écopé d’une amende de 10000 dirhams (environ 880 euros). Son avocat a annoncé que la famille va bien entendu faire appel de cette décision.
Une solidarité internationale
Le prince Moulay RachidDepuis son incarcération le 5 février dernier, un comité de soutien à Fouad Mourtada s’est développé sur le Web. Ce site, ouvert par des proches du jeune ingénieur informaticien , ne cesse d’alerter l’opinion internationale sur le sort de leur ami.Comme si cette peine ne suffisait pas, les premiers témoignages du condamné font état de tortures diverses : « j’ai été persécuté, roué de coup, de gifles, crachats et insultes. On m’a aussi frappé pendant des heures avec un appareil sur la tête et sur les jambes » aurait confié Fouad Mourtada à sa famille.
Lors du procès, Fouad Mourtada a jeté un regard lucide sur Facebook : « il y a tellement de profils de célébrités sur Facebook. Je n’ai jamais pensé qu’en créant le profil de Son Altesse Royale le prince Moulay Rachid, je lui portais atteinte. […] C’était juste une plaisanterie, une blague. »
http://www.infos-du-net.com/actualite/12968-facebook-maroc-prison.html
la sanction est exemplaire( l wa7ed yfakkar mli7 9bal ma ydir chi 7aja!!!)Michael Hart, auteur de l’ouvrage ‘’Les 100 personnes les plus influentes dans l’histoire’’ a dit : « J’ai choisi Mohammed comme leader de cette liste … car Mohammed, sur lui la paix, est le seul homme dans l’histoire qui a totalement réussi tant sur le plan religieux que temporel ».
George Bernard Shaw, écrivain britannique a dit : « Ce dont le monde a le plus besoin est un homme qui a l’esprit de Mohammed. Les hommes religieux dans le moyen-âge, par ignorance et par fanatisme, ont propagé une image obscure de la religion de Mohammed qu’ils ont considéré comme l’ennemi du christianisme. Mais après avoir eu connaissance de l’histoire de cet homme, j’ai trouvé que c’est un prodige exceptionnel et j’ai conclu qu’il n’est pas l’ennemi du christianisme mais le sauveur de l’humanité. Selon mon opinion, s’il avait à se charger des affaires de ce monde actuel, il résoudrait tous nos problèmes et assurerait la paix et le bonheur que le monde entier espère »
Annie Besant a dit : « Il est impossible qu’un individu qui étudie la personnalité du grand Prophète des Arabes, comment il a vécu et a éduqué les gens, ne ressente pas une profonde estime et un grand respect pour cet honorable Prophète, l’un des grands Messagers d’Allah »
Alphonse de Lamartine a dit : « Si la grandeur du dessein, la petitesse des moyens, l’immensité de la réussite sont les trois mesures du génie de l’homme, qui osera comparer humainement un grand homme de l’histoire moderne à Mohammed ? Les plus fameux n’ont remué que des armes, des lois, des empires ; ils n’ont fondé (s’ils ont fondé quelque chose) que des puissances matérielles qui s’écroulèrent souvent avant eux. Celui-là a remué des armées, des législations, des empires, des peuples, des dynasties, des millions d’hommes sur un tiers du globe habité mais il a remué de plus des autels, des dieux, des religions, des idées, des croyances, des âmes… Sa patience dans la victoire, son ambition toute d’idée, nullement d’empire, sa prière sans fin, son triomphe après le tombeau attestent plus d’une conviction que d’une imposture. Ce fut cette conviction qui lui donna la puissance de restaurer un dogme. Ce dogme était double, l’unicité de Dieu et l’immatérialité de Dieu ; l’un disant ce que Dieu est, l’autre disant ce qu’il n’est pas, l’un renversant avec le sabre des dieux mensongers, l’autre inaugurant avec la parole une idée ! Philosophe, orateur, apôtre, législateur, guerrier, conquérant d’idées, restaurateur de dogmes rationnels, d’un culte sans images, fondateur de vingt empires terrestres et d’un empire spirituel, voilà Mohammad ! À toutes les échelles où l’on mesure la grandeur humaine, quel homme fut le plus grand?… »
J.W.H. Stab dans son livre : « L’Islam et son fondateur » a écrit : «En jugeant le peu de moyens dont il disposait et la pérennité de ce qu’il a réalisé, aucun nom au cours de l’histoire ne se manifeste plus illustre et plus fulgurant que le Prophète La Mecque.
Sous son impulsion nombre de dynasties ont trouvé l’existence, des cités, des palaces fameux, des temples ont été bâties par sa cause. De grandes provinces se sont soumises à la foi par sa cause. Ses paroles ont gouverné la vie de générations qui ont accepté qu’elles dirigent leur vie et qu’elles soient leur guide dans leur vie future. Des milliers de voix des croyants prient Allah de le bénir et estiment le vrai Prophète d’Allah et le sceau des Prophètes. En jugeant selon les normes de grandeur….nul mortel ne pourrait être comparé à Lui. »
Dr. Gustav Weil a dit dans « L’histoire des personnalités musulmanes » : Mohammed était un exemple éclatant pour son peuple. Son caractère était pur ainsi que ses qualités. Sa maison, son habit, sa nourriture étaient caractérisés par une rare simplicité. Il était tellement modeste qu’il n’avait pas accepté que ses Compagnons l’appellent par un surnom qui soit une adulation. Comme il n’acceptait pas qu’un autre lui rende un quelconque service que lui-même peut accomplir.
Il était accessible à tout le monde, à tout moment. Il visitait le malade et était plein de sympathie pour tous. Sa générosité et sa bienveillance étaient illimitées tout comme il était dévoué pour le bien-être de la communauté »
Le philosophe britannique, Thomas Carlyle, qui a gagné le prix Nobel pour ce livre ‘’Les héros’’ a écrit : C’est une honte pour chacun d’écouter les accusations disant que l’Islam est un mensonge et que Mohammed est un imposteur et un falsificateur. On l’a distingué pendant toute sa vie avec des principes inébranlables, une sincère détermination, bienveillant, généreux, compatissant, pieux, vertueux, digne d’éloges, libre, humaniste, très sérieux, sincère. Et avec toutes ces qualités, il avait le plus doux caractère, le tempérament le plus aisé, de bonne humeur, de compagnie louable et agréable, mieux il était plaisant et spirituel. Il était juste, sincère, clairvoyant, magnanime, pur et présent d’esprit. Son visage était radieux comme s’il avait en son sein des lumières illuminant toute nuit obscure. Il était un grand homme par sa nature, il n’a pas été éduqué par une école ni par un instituteur et il n’avait point besoin de tout cela »
Johann Wolfgang Von Goethe, écrivain allemand, a dit : « Nous les Européens avec tous nos concepts n’avons pas pu encore atteindre ce que Mohammed a atteint et nul ne pourra le dépasser. J’ai cherché dans l’histoire de l’humanité un homme qui en soit l’exemple idéal et je l’ai trouvé en la personne du Prophète Mohammed. Et ainsi doit se révéler la vérité et s’élever comme a réussi Mohammed à assujettir le monde entier par le monothéisme ».
Le Professeur Jules Masserman a dit : « Des gens comme Pasteur et Salk furent des leaders au sens premier du terme. Des gens comme Ghandi et Confucius, d’un côté, et comme Alexandre, César et Hitler de l’autre, furent des leaders dans le second sens du terme et peut-etre dans son troisième sens. Jésus et Bouddha appartiennent à la troisième catégorie. Quant à Mohammed qui réunissait les 3 qualités (sagesse/science, pacifique, conquérant) on peut dire qu’il fut le plus grand leader de tous les temps. Moïse avait fait de même dans un moindre degré. »
Le Révérend R. Bosworth-Smith a dit : « A la tête de l’état comme le fut l’église, il fut César et le Pape en un seul homme. Mais il fut un Pape sans en avoir la prétention, et un César sans légions, sans une armée de métier sur pieds, sans garde du corps, sans force de police, sans finances régulièrement renflouées. Si un homme ne gouverna jamais que par la volonté de Dieu, c’est bien Mohammed car il réunit en lui tous les pouvoirs sans en avoir les moyens nécessaires. Il était indifférent aux apparats du pouvoir : la simplicité de sa vie privée était en accord total avec sa vie publique. »
Les Arabes vus par Iben Khaldoune
La moqaddima de Iben Khaldoune
…Précurseur de la sociologie moderne, Ibn Khaldoun est une référence incontournable dans le domaine de la réflexion sur l’histoire sociale des peuples et civilisations méditerranéennes. En réponse aux arabo-staliniens et aux arabo-intégristes, qui érigent les arabes et leurs « civilisation » en modèle « universaliste « , nous publions un extrait d’ « AI Muqaddima » d’Ibn Khaldoun qui parle, justement de cette civilisation arabe et des arabes. Notre objectif est de lutter contre l’amnésie et permettre à nos lecteurs de se faire leur propre opinion. Ce serait ainsi que les arabistes seront invités à davantage de modestie et de relativisme, à se remettre en question et à se situer « objectivement » dans le concert des civilisations. …
En raison de leur nature sauvage, les arabes sont des pillards et des destructeurs. Ils pillent tout ce qu’ils trouvent sans combattre ou sans s’exposer. Puis ils se replient sur leurs pâturages au désert. Ils n’attaquent ou ne combattent que pour se défendre. Ils préfèrent éviter les forteresses ou les positions difficiles: ils ne les attaquent pas. Les tribus que protègent d’inaccessibles montagnes sont à l’abri de la malfaisance et des déprédations des Arabes. Ceux-ci ne franchiront pas de collines ou ne prendront pas de risque pour aller chercher les montagnards.
Au contraire, les plaines sont livrées à leur pillage et en proie à leur avidité, si leur dynastie est faible ou qu’elles n’aient pas de troupes pour les défendre. Alors- les Arabes y fond des incursions, des pillages, des attaques répétées, parce qu’il s’agit de territoires accessibles. Les habitants peuvent succomber et devenir les jouets des changements de pouvoir, jusqu’à ce que leur civilisation disparaisse. Dieu est tout puissant!Les Arabes sont une nation sauvage (umma washiyya), aux habitudes de sauvagerie invétérées. La sauvagerie est devenue leur caractère et leur nature. Ils s’y complaisent, parce qu’elle signifie qu’ils sont affranchis de toute autorité et de toute soumission au pouvoir. Mais cette attitude naturelle est incompatible (mund-fiya) et en contradiction (munâqida) avec la civilisation (‘ùmrân). Toutes les habitudes des Arabes les conduisent au nomadisme et au déplacement. Or, c’est là l’antithèse et la négation de la sédentarisation (maskûn), qui produit la civilisation. Par exemple: les Arabes ont besoin de pierres pour leurs foyers et leur cuisine -ils les prennent aux maisons, qu’ils détruisent dans ce but. Ils ont besoin de bois pour leurs tentes, pour les étayer et en faire des piquets: ils abattent les toits, pour en tirer le bois dans ce but. La véritable nature de leur existence est la négation de la construction (binâ’), qui est le fondement de la civilisation. Tel est, généralement, leur cas. De plus, c’est leur nature de piller autrui. Ils trouvent leur pain quotidien à l’ombre de leurs lances (rizqu- hum fi zilâl rimâ-i-him). Rien ne les arrête pour prendre le bien d’autrui.
Que leurs yeux tombent sur n’importe quel bien, mobilier ou ustensile, et ils s’en emparent. S’ils arrivent à la domination et au pouvoir royal, ils pillent tout à leur aise. Il n’y a plus rien pour protéger la propriété et la civilisation est détruite.
D’autre part, étant donné qu’ils font travailler de force les artisans et les ouvriers, le travail leur parait sans valeur et ils refusent de le payer. Or, comme on le verra plus loin, le travail est le fondement du profit (al- a’mâl, aslu I-makâsib). Si le travail n’est pas apprécié, s’il est fait pour rien, l’espoir de profit disparaît, et le travail n’est pas productif. Les sédentaires se dispersent et la civilisation décline. Autre chose encore : les Arabes ne portent aucun intérêt (‘inâya) aux lois (ahkâm). Ils ne cherchent pas à dissuader les malfaiteurs ou à assurer l’ordre public. Ils ne s’intéressent (hammu-hum) qu’à ce qu’ils peuvent soustraire aux autres, sous forme de butin ou d’impôt. Quand ils ont obtenu cela, ils ne s’occupent ni de prendre soin des gens, ni de suivre leurs intérêts, ni de les forcer à se bien conduire. Ils lèvent des amendes sur les propriétés, pour en tirer quelque avantage, quelque taxe, quelque profit. Telle est leur habitude. Mais elle n’aide pas à prévenir les méfaits ou à dissuader les malfaiteurs. Au contraire, le nombre en augmente: comparée au bénéfice du crime, la perte représentée par l’amende est insignifiante. En régime arabe, les sujets vivent sans lois, dans l’anarchie (fawda). L’anarchie détruit l’humanité et ruine la civilisation. En effet, le pouvoir royal tient à une qualité naturelle de l’homme. C’est lui qui garantit l’existence des hommes et leur vie sociale (ijtimâ’). On a déjà vu cela au début du chapitre.Et puis, tout Arabe veut être le chef : Aucun ne veut s’effacer devant un autre, fût-il son père, son frère ou l’aîné de sa famille. Il ne s’y résout que rarement, et parce qu’on lui fait honte (-ayâ’). Aussi y a-t-il, chez eux, beaucoup de chefs et de princes, et les sujets doivent-ils obéir à plusieurs maîtres – pour les impôts et pour les lois. C’est ainsi que la civilisation décline et disparaît. ‘Abd-al-Malik reçut un jour une délégation arabe. Il questionna un nomade (a’rabî) sur (le gouverneur) AIhajjâj, en escomptant en entendre un éloge pour sa façon de commander et son oeuvre civilisatrice. Mais l’Arabe répondit : » Quand je l’ai quitté, il était injuste tout seul! » On remarquera que la civilisation s’est toujours effondrée avec la poussée de la conquête arabe : les établissements se sont dépeuplés et la terre devint toute autre que la terre (tabaddalati l-ard ghayra l-ard). Le Yémen, où vivent les Arabes, est en ruine, à part quelques villes. La civilisation persane en Iraq est complètement ruinée. Il en est de même, aujourd’hui, en Syrie. Quand les Hilâliens et les Banû Sulaym ont poussé jusqu’à la Tunisie et au Maroc, au début du Xie siècle, et qu’ils s’y sont débattus pendant 350 ans, ils ont fini par s’y fixer et les plaines en ont été dévastées. Autrefois, toute la région entre la Méditerranée et le Soudan était peuplée, comme le montrent les vestiges de civilisation, tels que monuments, sculptures monumentales, ruines de villages et d’agglomérations. » Dieu hérite la terre et tout ce qui vit sur elle. Il est le meilleur héritier » (XXI, 89).
En effet, en raison de leur sauvagerie innée, ils sont, de tous les peuples, trop réfractaires pour accepter l’autorité d’autrui, par rudesse, orgueil, ambition et jalousie. Leurs aspirations tendent rarement vers un seul but. Il leur faut l’influence de la loi religieuse, par la prophétie ou la sainteté, pour qu’ils se modèrent d’eux-mêmes et qu’ils perdent leur caractère hautain et jaloux. Il leur est, alors, facile de se soumettre et de s’unir, grâce à leur communauté religieuse. Ainsi, rudesse et orgueil s’effacent et l’envie et la jalousie sont freinées. Quand un prophète ou un saint, parmi eux, les appelle à observer les commandements de Dieu et les débarrasse de leurs défauts pour leur substituer des vertus, les fait tous unir leurs voix pour faire triompher la vérité, ils deviennent alors pleinement unis et ils arrivent à la supériorité et au pouvoir royal. D’ailleurs, aucun peuple n’accepte aussi vite que les Arabes la vérité religieuse et la Bonne Voie, parce que leurs natures sont restées pures d’habitudes déformantes et à l’abri de la médiocrité. La sauvagerie peut être surveillée et s’ouvrir aux vertus, car elle est restée dans l’état de religion naturelle (fitra); loin des mauvaises habitudes qui laissent leur empreinte sur les âmes. Selon la Tradition: » Tout enfant naît dans l’état de religion naturelle. «
Les Arabes, plus qu’aucune autre nation, sont enracinés dans la vie bédouine et s’enfoncent profondément dans le désert. Ils ont moins besoin, pour leur vie rude et dure, des produits et des céréales des collines. Ils peuvent donc se passer des autres. Il leur est difficile de se soumettre les uns aux autres, parce qu’ils sont un peuple sans loi, à l’état sauvage. Leur souverain a donc le plus grand besoin des liens du sang (‘asabiyya), nécessaires à l’autodéfense.
Il est forcé de gouverner ses sujets en douceur et d’éviter de les heurter. Sinon, il aurait des difficultés avec l’esprit tribal, ce qui causerait sa perte et la leur. D’autre part, cependant, la monarchie et le gouvernement demandent une poigne de fer, seul gage de durée.Comme les Arabes; par nature s’emparent des biens d’autrui, de même, ils s’abstiennent de tout arbitrage et de maintenir l’ordre public. Quand ils ont conquis une nation, leur objectif est d’en profiter pour s’emparer des biens de celle-ci. De plus, ils se passent de loi. Ils punissent parfois les crimes par des amendes, pour accroître les revenus du fisc et en tirer, financièrement, avantage. Mais ce n’est pas là un frein pour le crime. Ce serait même plutôt un encouragement, car le mobile d’un crime doit être assez puissant pour compenser le simple paiement d’une amende insignifiante. Ainsi, les méfaits deviennent de plus en plus nombreux et la civilisation décline. Une nation dominée par les Arabes est dans un état voisin de l’anarchie, où chacun s’oppose à l’autre. Ce genre de civilisation ne peut durer: il court à sa perte, aussi vite que l’anarchie elle-même.
Toutes ces raisons éloignent, naturellement, les Arabes de la monarchie. Il faut que leur nature soit profondément transformée par une structure (sibgha), religieuse, qui les amène à se modérer et à maintenir l’ordre public. C’est ce que montrent les dynasties arabes musulmanes. La religion a soudé leur pouvoir temporel à la loi religieuse et à ses prescriptions, qui -de façon explicite ou implicite- sont dans l’intérêt de la civilisation. Les califes suivirent cette voie. La monarchie et le gouvernement des Arabes devinrent grands et forts. Quand Rostam vit les Musulmans rassemblés pour la prière, il s’écria: « ‘Omar m’a rongé le foie! Il apprend aux chiens les bonnes manières! » 2.
Plus tard, les Arabes furent écartés des dynasties régnantes, pour des générations. Ils négligèrent leur religion, oublièrent la politique et retournèrent au désert. Ils ignoraient le rapport de leur esprit de clan avec la dynastie régnante, car l’obéissance et la loi leur étaient redevenues étrangères. Ils redevinrent aussi sauvages que dans le passé. Le titre de » roi » cessa de leur être appliqué, à l’exception des califes de race (jîl) arabe. Après la disparition du califat, le pouvoir sortit de leurs mains : des Barbares s’en emparèrent. Les Arabes restèrent alors Bédouins au désert, ignorant la monarchie et la politique. La plupart ne savent même plus qu’ils ont régné autrefois, ou qu’aucune autre nation n’a rayonné autant que la leur. Avant l’Islâm, ce furent les dynasties de’ Âd et de Thamûd, les Amalécites, les Ijimyarites et les Tubba’; depuis, les Mudarites, les Omayyades et les Abbâsides. Mais, quand les Arabes oublièrent leur religion, ils n’eurent plus de rapport avec la politique, et ils retournèrent à leur désert originel. Farfbis encore, comme au Maroc actuel, ils dominent des dynasties trop faibles, mais leur supériorité ne peut conduire qu’à la ruine de la civilisation. Dieu est le meilleur héritier (XXI, 89) !
Notes:
1. Autre passage célèbre sur les Arabes nomades, destructeurs de civilisation. Or pour Ibn Khaldun, celle-ci est liée à la culture sédentaire. Ces considérations font, aujourd’hui, vivement critiquer Pauteur par certains nationalistes, qui voient en lui le pourfendeur des Arabes, alors qu’il s’en prend seulement aux méfaits des nomades.2. Il est toujours difficile de rendre, en arabe, J,’le mot » structure « . Aujourd’hui, la langue hésite entre bunya, bind, tarkfb, niâm, jihâz et surtout haykal. Ici, Ibn Khaldûn emploie sibgha. » Teinture, coloration « , qui reviendra souvent, dans ce dernier sens, dans son texte.