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DIAS.R – Longtemps mécanicien à bord de l’Orient-Express, ce Vassili est celui qui a du génie dans sa famille. A des mots avec tout le monde. A travaillé à la NASA comme démonteur de solécismes. Actuellement en congé de chômage endémique pour raisons personnelles. A souvent les amygdales qui baignent dans la vodka à titre philosophique.
R.A – Le seul intérêt que ses amis, lui trouvent, en dehors de son talent de graphiste, d’humoriste et d’ami, est la gracieuseté de son épouse qui mériterait d’avoir plus d’enfants que ça. Sa myopie légendaire ne lui permet pas de voir plus loin que son cœur, ce qui le conduit très loin. Son plus gros défaut est le mépris qu’il affiche pour la religion catholique, apostolique et romaine qu’a embrassée sa femme sur les deux joues.
A.K.R – Aquafortiste syndiqué de tendance Landru. Sa barbe ignoble devrait faire l’objet d’une surveillance policière dans un Etat conscient. On trouve d’ailleurs dans cette barbe du vermicelle d’avant la 1ere guerre de Gulf. A un très grave défaut, hélas rédhibitoire.
SR – Magnifique mâle pensant doué de la parole et sachant signer son nom» Après des études secondaires, tertiaires et précambriennes au cours desquelles il fut poursuivi pour lé viol de sa nourrice, il a été licencié de divers organes son prétexte qu’il a les pieds palmés. Un comble!
N.R – Révolutionnaire bourgeois se présentant généralement avec un crayon entre les dents. Grand peintre religieux, il a signé quelques crucifixions, dont notamment un Christ homosexuel cloué de dos. Tous les gens de goût possèdent aujourd’hui un Massonnet dans leurs toilettes. A accepté récemment de mettre sa moustache en loterie au profit des tueurs de l’Oise nécessiteux : c’est bien!
R.W – Son esprit alcoolisé et sa propension à se laver les dents dans le whisky en ont fait le seul de nos aimables amis sous surveillance médicale 24 heures sur 24. Grand spécialiste de la distribution des bonbons à la sortie des écoles mixtes. Truqueur de statistiques dans le civil, il est chargé comme réparateur d’imparfaits du subjonctif en détresse. Peut, dans ce domaine, mieux faire.
F.B – Cache sous une apparente fainéantise une vive activité de militaire en retraite. Se réunit plusieurs fois par jour avec le Colonel de Bumemauve qui lui donne des leçons d’utilisation de BMC clandestins. Il est néanmoins le plus grand : 1,95 m; Sa vie sexuelle ne regarde que lui, mais ses camarades souhaiteraient* qu’il évite le plus possible le pal page de leurs épouses les jours de fêtes.
W.B – Cet étonnant jeune homme glabre a longtemps travaillé sous divers pseudonymes, parmi lesquels on note avec émotion ceux de Travolta et de Freud. Complètement fou, il va beaucoup mieux depuis que les psychiatres refusent de le soigner. Plusieurs fois chef de service au secrétariat d’Etat chargé du dessin animé sous la VII sous des noms fantaisistes il a renoncé aux honneurs depuis peu afin de rentrer dans les ordres puisqu’il vit en concubinage notoire avec une religieuse portugaise.
T.R – Assez joli spécimen de primate conservé. Se dit généralement délégué de Direction pour des raisons connues de lui seul. Possède un joli dossier à la police pour conversations privées avec certaines femmes du monde. Cherche le pardon dans la fréquentation des bars mal famés où coule l’anis. De mœurs quasiment normales.
S.R – D’origine obscure quoique Corse, il porte sa barbe comme on porte la médaille de la Libération à proximité de l’Arc de Triomphe. Généralement, il a les dents du fond qui baignent dans le Beaujolais. Appartient à plusieurs sociétés bizarres comme les Anciens de la Pédale Bastiaise ou les Joyeux Adeptes delà Boule Ecossaise. A surveiller étroitement.
A.B – Honorable vétéran des guerres balkaniques. Sa calvitie confirmée n’a aucun rapport avec la tonsure réglementaire des cénobites tranquilles. Spécialiste de l’historiette historique et de l’esprit des autres qui confirme qu’il en a autant qu’eux.
Sujet: LE DROIT DE RIRE
Avons-nous encore le droit de rire ou ne l’ avons-nous plus ? Oui, disent les uns, non disent les autres, sans compter les avis intermédiaires émanant de personnes de mentalité également intermédiaire. Or – qu’on veuille bien m’excuser de donner impérativement mon avis, je réclame plus que jamais le droit de rire pour tous. Je sais que beaucoup estiment qu’à l’heure présente, en raison des difficultés actuelles, le rire sonne comme un défi au bon sens et dénote une indifférence coupable vis-à-vis d’une situation qui, à tous égards, n’a rien de réjouissant. C’est une erreur et une erreur très grave : je peux personnellement en parler en toute connaissance de cause j’estime qu’en période trouble il devient, s’il est conscient et lucide, comme une manifestation du courage tranquille; car, en définitive, qu’est-ce que le vrai courage ? C’est, du moins je le, crois, le fait de se rendre compte d’un danger, d’en avoir la crainte et de dominer cette crainte pour accomplir l’acte dangereux. Et c’est à ce moment que le rire est nécessaire; certes l’avenir est peu réjouissant; certes nul ne sait s’il sera encore en vie dans quelques mois; est-ce une raison de se promener en arborant un air désespéré et un visage allongé de plusieurs aunes ? La peur n’a jamais sauvé personne; la tristesse non plus; c’est pourquoi j’estime que nous devons plus que jamais accomplir l’effort nécessaire pour arborer présentement un sourire de bon aloi; évidemment, il ne s’agit pas de s’esclaffer stupidement à tout bout de champ, sans rime ni raison, en pratiquant la politique de l’autruche; non, mais il s’agit de faire ce que l’on a à faire avec le maximum de confiance et le minimum de laisser-aller. Le rire engendre un état bienfaisant qui permet de tenir le coup et de résister aux attaques du sort : à danger égal, celui qui saura le considérer à la manière de Rabelais aura beaucoup plus de chances de s’en tirer que celui qui s’y soumettra fatalement. Rions donc, dignement, bien sûr, mais rions sans crainte; et si quelque jour il arrive que nous soyons contraints d’avaler notre bulletin de naissance, sachons le faire en gardant le sourire!… Et, croyez-moi, ce n’est pas à la portée de tout le monde
