A M. BARRAOUI AU SUJET DE L'ECOLE ET DE L'ENSEIGNEMENT MUSULMAN
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septembre 24, 2017 à 1:14 #354355DR IDRISSI MY AHMEDParticipant
Sur votre : http://quid.ma/chroniques/ecole-:-contre-le-jihad,-averroes
J’avais laissé il y 2 jours une réponse à M. Jamal Berraoui pour son
” Ecole : contre le Jihad, Averroès”J’ai redis merci au webmaster de quid.ma pour le laisser publier mon avis
et de ne pas le censurer encore .C’est un très bel article, une opinion louable, comme d’habitude.
Je vous demande de recevoir et de voir mon avis libre par ici : https://idrissi.blogspot.com/
Je le republie ici encore une fois, en félicitant OUJDACITY.NET
et les siens pour leur droiture et leur ouverture : On est oujdi ou pas !
***********************************************************************A M. Jamal Berraoui. Merci pour vos éditos et chroniques
http://quid.ma/chroniques/ecole-:-contre-le-jihad,-averroes
Je vous ai lu. Néanmoins, l’école doit inculquer ce qui relève de nos valeurs. Ce ne sont pas les autres pays qui le feront pour nous ! A moins de vouloir nous déstabiliser pour des raisons politiques ou de lutte anachronique des religions. Voire de nous faire remettre en question ou renier notre régime politique, notre monarchie, lesquels sont établis ou se basent sur la religion. Oui, par le biais de l’émirat, (Imarat al Mouminine). Un ciment et des valeurs qui renforcent l’unité de la nation et qui permettent au régime constitutionnel de continuer son office unificateur de ce pays. Vrai ou pas ?
L’école doit inculquer ce qui relève de nos valeurs et ne pas oublier de renseigner ses élèves et ses étudiants sur les autres cultes, cultures et philosophies. Oui, je vous rejoins, il me semble. Et c’est un devoir civilisateur pour l’Education Nationale de faire connaître les autres pays, d’Afrique ou d’Asie, les nations Occidentales, leurs cultures et leurs pensées de surcroît.
Et ce n’est qu’à ce moment, où plus informé des divers courants, que l’individu pourrait choisir, en toute connaissance de cause, ou en pleine conscience, liberté et indépendance, ce qui lui parait le plus adéquat ou plus logique, pour sa personne et son entendement.
Il serait indélicat de suggérer aux penseurs fragiles et envers les pouvoirs en place, un copier-coller, une tendance à la laïcité d’importation, qui cadre mal avec notre degré s’évolution, ou simplement nos principes et nos préceptes plus que millénaires et que partagent plus d’un milliards et demi de gens.
Ces libertés de culte, ostensibles ou de bons alois, existent et prolifèrent dans les royaumes avancés et les républiques d’Europe. Nous sommes encore précaires et l’éducation fragile déjà, n’est même pas généralisée. Ce n’est qu’une fois que l’apprenant aura été informé des différents courants religieux, en classe d’abords, qu’il pourra opter pour un credo donné. Adopter une religion qu’il peut consolider, si l’on peut dire, plus tard, avec ses lectures, une fois adulte !
Actuellement, sans que ce soit un marquage impérieux ni un formatage politicard machiavélique, l’éducation n’est pas un model forcé qui oblige ses récipiendaires aux rites des 5 piliers de l’Islam. Peu ont les moyens de s’en libérer à la perfection ou de s’en vanter totalement. On ne force personne, je crois ! Les autres, suiveurs ou mal accrochés, sont heureux de suivre ou pas le courant général, vers telle ou telle religion.
Le choix adulte d’une religion, son adaptation sensée à celle-ci, en phase avec les valeurs, celles de sa famille et de son pays, se fait spontanément, sans obligations ni contrôles ou persuasions forcées. L’adulte reste en phase ou entre, s’il veut, quand il veut, en opposition à sa religion. De là, il la pratique, si elle lui sied ou pas.
Nous n’avons pas ici de Big Brother, qui nous surveille en intimité ou publiquement. Il est vrai que les déjeuneurs politisés, ne doivent pas offusquer publiquement ceux qui font encore le jeûne du Ramadan. Nous n’avons ni police religieuse, ni cerbères, pour nous donner le pas ou nous punir si on ne suit pas la cohorte des gens les plus courants ! Etre athée, ça ne regarde personne ! Etre athée a besoin pourtant d’être adulte pour chercher, pour bien connaître et les bien comprendre les religions. Pour en évaluer les concepts, leurs philosophies, leur éthique, leurs droits et humanités, avant d’opter et de se fixer sur celle de son choix.
Partir du statut agnostique ou anti-gnostique, athée si l’on veut, pour annihiler ce qui se fait, chez soi, est incivique, voire libertaire et inopportun ! Car déstabilisant pour ceux, qui plus frêles, n’ont ni la large culture, ni la stature médiatique, ni encore les bagages, d’homme clairvoyant ou de femme ouverte, pour faire un choix objectif, de sage et de raison, un choix de roi !Dr Idrissi My Ahmed, Kénitra, le 23 Septembre 2017
Voici le contenu de l’article de Jama Bararoui
**********************************************ECOLE : CONTRE LE JIHAD, AVERROÈS
Si on veut faire jouer à l’école son rôle, on enseigne au Lycée Averroès et Al Ghazali ensemble, dans une neutralité académique
On nous avance que l’enseignement doit plaider pour un Islam tolérant. Les actes sont très éloignés des paroles. Les programmes, les discours des professeurs de l’éducation religieuse sont aux antipodes de cette volonté affichée. Déjà, il faut nous expliquer pourquoi faut-il 6 heures par semaine pendant des années pour apprendre les cinq fondamentaux de l’Islam : la chahada, la prière, la zakat, le jeûne et le hajj. Tout le reste n’est pas de la formation mais de l’idéologie et celle-ci est incompatible avec la transmission du savoir, dans la neutralité exigée de l’école.
L’école n’est pas là pour former de bons musulmans. L’enseignant islamiste, voir salafiste est en droit de donner à ses élèves sa propre vision de l’Islam. Le mécréant, il y en a peu actuellement, se sent la vocation de les détourner de la religion.
C’est le nœud du problème. L’école doit former des individus capables par eux-mêmes de faire des choix, des interprétations. C’est son unique rôle à ce niveau. Ce n’est ni au pouvoir, ni à un corps enseignant inféodé aux différents cancers, de décider ce que doivent penser les Marocains de demain.Si on veut faire jouer à l’école son rôle, on enseigne au Lycée Averroès et Al Ghazali ensemble, dans une neutralité académique. IBN Rochd, en même temps que Maimonide pour les juifs et François d’Assises pour les chrétiens, posait la question de la relation de la foi avec la nationalité, en s’appuyant sur Aristote.
Al Ghazali rejetait tout cela, réclamait la reproduction des jugements des anciens « Anakl wa l’AKL » et surtout écrivait que ce qui rapproche l’humain de Dieu c’est uniquement la peur. Al Ghazali, IBN Taymia et Daech sont la continuité d’une foi qui refuse à l’individu, même au croyant, le droit de réfléchir, y compris pour renforcer sa foi.
Enseigner cela donnera à nos enfants les moyens de choisir. Il n’y en aura pas un seul qui ira s’exploser pour les 77 vierges. Il y en aura qui choisiront l’interprétation d’Al Ghazali et tomberont dans le Jihad. Même les problèmes sécuritaires seront d’une autre nature.Je vous invite à revisiter l’expérience d’Abou Hafs, qui a beaucoup évolué au grand dam des autres salafistes. Il l’a écrit, ce changement est lié à ses lectures et il a lu Kant, Durkheim et bien d’autres. Faire confiance à l’intelligence des humains, leur apprendre l’esprit critique, leur donner les moyens cognitifs, tel est le rôle de l’école. Toute idéologisation, même prétendument moderniste, est funeste.
PS : lisez « Le traité décisif » d’Averroès en français.
septembre 25, 2017 à 12:24 #354356 -
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