Droits et abus en milieux de santé, dignité et civisme à l’épreuve !
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mai 12, 2015 à 1:12 #207146DR IDRISSI MY AHMEDParticipant
Droits et abus en milieux de santé, dignité et civisme à l’épreuve !
La Santé dégringole et pourtant que de miracles dans les hôpitaux d’état ! Je retiens de vos interventions messieurs ces extraits. « Tout comportement qui accule le citoyen au désespoir, est un acte d’incitation à la débauche dans sa forme la moins réfléchie, la plus extrême. » « La violence par arme blanche, jet de pierre avec destruction du bien public n’est pas la réponse adaptée, elle est contraire à l’éducation civique. » « Il y a une forme de terrorisme quand une soignante exige un bakchich pour appliquer les consignes du médecin. ».
Bonsoir Messieurs Oudghiri et Idrissi
Je suis absolument d’accord avec vous et en quasi totalité. Ces abus que vous citez, sont des formes de chantage, des escroqueries sur des gens affaiblis et sans défenses.
Seulement un point de justice et de reconnaissance. Il y a des études coûteuses et longues, qu’il faut évaluer, mais qui ne justifient pas les blocages tarifaires, ni les abus et les excès. L’Ordre, les Syndicats et le Ministère doivent veiller dessus et les réviser au besoin, périodiquement, afin de ne pas pousser les privés, quel que soit leur métier, à commettre des écarts et des dégâts.
Néanmoins, sans vouloir défendre aveuglement le métier, il y a des exceptions positives. Et des abus graves. D’abord la médecine, et ce n’est pas un justificatif, ce n’est pas le seul métier au Maroc qui soit ‘’rompu’’ ! C’est toute une mentalité, déviante, compromise à la marocaine, qu’il faut changer.Et il faut rendre aussi justice aux médecins qui considèrent leur office comme un magistère humanitaire, malgré les tentations et les dérives, qui ‘’fleurissement’’ autour d’eux. A quand pour l’Etat, par exemple de les reconnaître et de les illustrer, comme ceux qui ont brillé dans les autres domaines ! Les sciences, dont la médecine, semblent être oubliées par les récompenses et les reconnaissances publiques !
Un petit et bel exemple, tout symbolique, qui me laisse perplexe. C’est à l’instar de ces wissams et de ces privilèges qui illustrent éclectiquement les hommes des arts ! Les valorisations publiques poussent les jeunes à ce genre de métiers et aux études difficiles ou longues, que sont les sciences médicales.
Qui empêche les étudiants à quitter le Maroc pour se spécialiser, et qui plus est, à rester et se fixer aux pays où ils ont émigré pour se perfectionner à gros frais ? Pensez-vous que les cliniques, libérées par notre dynamique ministre, aux capitaux non médicaux (banques assurances, bouchoukara, kifards ou pétroliers), vont appliquer de bas tarifs ou travailler, dans les zones désertiques, quasi bénévolement, et ce dans le cadre de cette belle éthique que vous avez le droit de réclamer ? Ce énième secteur est un ‘’tafaoute’’ ! Comme ce fut il y 30 ans cet abus ! Celui de la création, pirate, utile, ou abusive, c’est selon, du 3ème secteur , dont l’Etat n’arrive pas à liquider les polycliniques !
CNSS, AMO, assuré social ou pas ou pas, les tarifs doivent être respectés. Les décisions de l’Etat, des Ordres et des syndicats, plus responsables, plus vigilants doivent être rigoureusement appliquées. La concurrence est bonne. Basée sur la valeur des uns par rapport aux autres, basée sur le respect de la dignité et de l’estime, des malades et des médecins. Laisser sombrer de jeunes médecins dans le déprit, les obliger à dépasser en durée leurs contrats, ou comme on veut le faire depuis une semaine, les forcer au service civique, alors qu’au début de leurs études, ces obligations n’étaient pas la norme, est un dépassement de loi rétroactif…
Cherchez les abus étatiques et les rigidités, les contraintes, illégitimes ! Des dispositions ou obligations, quasi punitives, voire sur tout un secteur par rapport à d’autres, qui l’auraient piraté, sont donc des contresens contreproductifs, à mon humble avis.
Il y a beaucoup de paramètres à évaluer pour sauver ces beaux métiers. Ça va ainsi dans tous les secteurs gangrénés. Tous les secteurs, sans exception ! Ce ne sont là, que quelques idées, juste pour vous remercier des bonnes vôtres.
Dr Idrissi-Oughiri Ahmed, le 11 / 05 / 15 , Kénitra
Salut.EN REPONSE A :
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