Immigration subsaharienne au Maroc : Berkane l’Africaine
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juin 13, 2006 à 3:39 #201511IznassenMembre
Bloqués depuis peu dans la région de Berkane, les harragas subsahariens survivent grâce à l’aide des habitants. Les rapports entre les deux populations sont particulièrement cordiaux, malgré quelques petits heurts et malentendus quotidiens.
Arrivé du Cameroun, après un périple à travers le Niger et l’Algérie, Youssef est venu tenter de forcer la lucarne de l’Europe : Melilia. Mais, depuis la destruction du camp de Subsahariens de Gourougou en février 2005, près du préside espagnol, il s’est replié comme beaucoup de ses compagnons d’infortune dans les bois près de Berkane. Refoulé régulièrement à la frontière algérienne par les autorités marocaines, réexpédié illico presto à la frontière marocaine par les autorités algériennes, Youssef se pensait simplement en transit à Berkane. Il y est depuis sept mois, en escale permanente. “Les seuls contacts que nous avions avec la population locale, c’étaient les gendarmes ou des paysans qui nous donnaient à manger quand on retournait tenter notre chance à Melilia”.
Berkani d’adoption
Depuis, Youssef est devenu Berkani malgré lui, il descend régulièrement en ville pour mendier et préfère attendre le moment propice pour y tenter de nouveau sa chance car le climat y est plus tolérant : “A Berkane, aucun commerçant ne refuse de nous servir contrairement à Nador” raconte-t-il. Dans ce refus, entrent pour une bonne part les pressions exercées par les autorités sur les commerçants pour qu’ils ne vendent rien aux Subsahariens. Cependant, ces pressions ne semblent pas encore avoir prise à Douar Halouma à quelques kilomètres de Berkane. Sur ce morceau bâti de campagne, sans route goudronnée, où vivent des “immigrés” de Taza et Beni Mellal, Ahmed a appris deux ou trois rudiments d’anglais à force de servir les anglophones d’Afrique noire qui vivent dans un camp, dans la forêt qui surplombe le village en béton.Souvent à court d’argent, les Subsahariens survivent aussi grâce à la générosité des villageois. “Ils viennent frapper aux portes des habitants, la nuit, pour qu’on les aide” explique Ahmed. La cohabitation entre les deux communautés se passe sans heurts, même si le commis d’Ahmed s’inquiète de la dernière rumeur qui circule. Un employé de banque aurait été tué par un Subsaharien. “L’homme est tombé dans un canal d’irrigation et s’est noyé”, doit lui expliquer Najib Bachiri, président de l’association Homme et environnement qui assiste les Subsahariens à Berkane. “Il y a de plus en plus de rumeurs de cannibalisme, d’agressions ou de meurtres qui sévissent dans la province de Nador mais elles ne rencontrent pas encore d’écho à Berkane”, estime ce dernier. “Le racisme n’est pas le fait des gens simples et ordinaires dans la région, mais plutôt celui des gens dits ‘cultivés’”, ajoute Najib Bachiri qui a vu une responsable d’association accuser “ces nègres d’avoir mangé les singes de la forêt” (sic). “Depuis que nous sommes plus nombreux, le climat a changé”, constate pour sa part Fabrice, un compatriote de Youssef, totalement désenchanté : “Nous n’avons pas le droit de travailler, juste celui de mendier. Les gens ici sont généreux, mais un jour ils en auront marre de donner”, ajoute-t-il. Les Berkanis se sont habitués à rencontrer les Subsahariens, le mardi jour du souk ou le vendredi, jour de la prière. “A Oujda ou Nador je suis obligé de donner un prénom musulman pour bénéficier de l’aumône. A Berkane, ce n’est pas utile”, explique Fabrice. “Les gens, pour ne pas avoir d’ennui avec les autorités, ne les emploient plus. Alors qu’il y a quelques années, beaucoup travaillaient dans les champs autour de Berkane et les chantiers de construction pour payer leur voyage” raconte Najib Charafi.
Des commerçants solidaires
John, un Libérien de 20 ans qui fréquente un camp près de Fezouane, un petit village à une dizaine de kilomètres de Berkane, est l’un des rares à avoir trouvé un emploi dans un hôtel du village. De courte durée : deux jours alors qu’il est au Maroc depuis cinq ans. Descendu au village pour trouver à manger, il attend un compatriote parti en ville : “Il a emprunté une mobylette à un habitant du village”. L’un de leurs points de chute est le snack Chouaïb où le patron est connu pour servir des sandwichs gratuitement. Mais aussi la boulangerie Essalam où Amine a l’habitude de donner une vingtaine de pains aux abir sabil (enfants du voyage, comme il préfère les appeler) qui fréquentent la rue commerçante. “Ils évitent de se regrouper à plus de deux pour ne pas attirer l’attention et font très attention à leur tenue vestimentaire”, raconte Amine. Certains comme Youssef se sont même fait des amis. Ainsi, ce Camerounais est devenu l’avant-centre d’une équipe de quartier de Berkane et fait des merveilles chaque samedi sur le terrain. Chez Fabrice, depuis huit mois à Berkane, l’impression est plus nuancée : “Il arrive que les enfants nous jettent des pierres”, même s’il admet que les rapports avec la majorité de la population de Berkane sont cordiaux comme avec ce coiffeur qui lui coupe gratuitement les cheveux. Certains migrants laissent même en dépôt leur argent liquide chez certains commerçants de confiance pour ne pas se le faire voler S. Youssef et Fabrice attendent la Coupe du monde pour tenter un nouveau passage, comptant sur un relâchement des policiers marocains et espagnols distraits par les matchs de foot. Najib Charafi ne semble pas trop y croire : “La forteresse Europe a décrété que la tolérance n’avait qu’une seule couleur : elle est blonde aux yeux bleus” constate très philosophe ce dernier. En attendant, Berkane, la “noire” en Berbère, découvre la cohabitation avec une nouvelle population bien partie pour rester au Maroc…Hassan Hamdani
Source: TelQueljuin 13, 2006 à 4:13 #213879dawyMembreBonjour à tous mes amis de berkane.
Je suis persuadé que vous allez prouver encore une fois votre sens de l’hospitalité envers des personnes qui sont venues de loin,et geographie oblige sont contraintes de traverser votre région.Parfois pour un court sejour.
Soyez à la hauteur et ne répondez pas aux sirènes des racistes.
En leur noms je vous dis merci. La roue tourne on ne sait jamais.Un jour,peut etre, on aura besoin d’eux.juin 13, 2006 à 4:14 #213880dawyMembreBonjour à tous mes amis de berkane.
Je suis persuadé que vous allez prouver encore une fois votre sens de l’hospitalité envers des personnes qui sont venues de loin,et geographie oblige sont contraintes de traverser votre région.Parfois pour un court sejour.
Soyez à la hauteur et ne répondez pas aux sirènes des racistes.
En leur noms je vous dis merci. La roue tourne on ne sait jamais.Un jour,peut etre, on aura besoin d’eux.juin 13, 2006 à 9:49 #213881AlainMembreBravo dawi pour cet appel
Voilà des paroles qu’on aimerait entendre plus souvent
juin 14, 2006 à 10:26 #213882samir.mMembrealain.
ces gens que vous voyez il ont toujours ete bien aceuillis chez nous ,si vous n’ete au courant de ce fenomene que recement il faut savoir que cela dure depuis une vingtaine d’annèes: la travèrse des sub sahariens de notre territoire et le gouvernement a toujours laisse faire,quand a la repression qu’il ont connu cette annèe il ne faut pas oublier que la communautè europeene y est pour beaucoups ,l’espagne en a tuè quelque un quand il ont essayè de penetrer le cloture separant mellila et le maroc et a obligè le, maroc a rèagir en lui demandant l’expulsion immediate et en promettant des dons pour leurs suivi ,promesse qui n’a nullement ete tenue par la ce ,quand au soutien des habitants je peut vous dire q’uil est remarquable que ce soit celui d’oujda de berkane ou ahfirjuin 14, 2006 à 11:22 #213883dawyMembreSalut SAMIR,
Merci de le rappeler.Les BERKANIS ont toujours fait preuve de noblesse.
Je n’en suis pas un mais il faut rendre à cesar……………..
La tentation de la chasse aux sorcières est omniprésente ,partout, meme dans les pays riches ou dits développés.
Encore une fois merci.@Alain,
bonjour,ca va?.
Si le coeur t’en dit on pourra de en temps faire ensemble des parties de literati (cousin du scrabble).L’invitation est destinée à tous les oujdinautes .juin 14, 2006 à 11:25 #213884dawyMembrere,alain.
de temps en temps.juin 14, 2006 à 12:20 #213885AlainMembreSalut à tous,
Franchement, ça fait du bien d’entendre ce genre de paroles sur ce site, parce que des fois ….. 😳 😳 😳
dawi, je suis nul au scrable, à un point que tu ne peux même pas imaginer 😛 😛 😛
Par contre je joue pas rtop mal aux échecs et au jeu de Go
juin 14, 2006 à 12:33 #213886AlainMembreRe à tous,
A propos d’ d’immigration j’ai regardé une émission de télévision (à une heure très tardive) sur l’enrôlement des travailleurs marocains dans les années 30 et ensuite après la 2ème guerre mondiale.L’enrôlement se fait « presque » de force, en tout cas dans un abus de promesses mirifiques, en faisant signer (par une croix) des engagements qui n’ont rien à voir avec les paroles données, sous des pressions de toutes formes.
Les « recruteurs » sont des français qui arrangent les questions administratives avec la complicité des autorités. Ils sont aidés par des notables marocains qui leur désignent les gens à aller chercher…..
Je ne connaissais pas vraiment l’existence de tels trafics, et à cette échelle ….
L’émission de TV était assez honnête, car elle répondait aux arguments connus des racistes et des populistes (Sarko en tête)
août 2, 2016 à 2:17 #213887AnonymousMembreBonjour,
L’immigration subsaharienne au maroc dans le but de passer en France me tiens particulièrement à coeur de vous en parler car je vis en couple avec un de ses hommes qui à eux le courage et la chance de traverser cet enfer. Cela fait déjà 4 années que nous sommes ensemble et chaque jour je reconnaît son courage à vivre en France et avoir réussi à construire sa vie et se battre pour sa famille, resté au cameroun. Il n’a pas traversé le Maroc par Berkane mais il esy parti de nador pour l’europe, il es arrivé en espagne en bateau alors qu’il ne sait pas nager.
Je suis française et n’ai pas connu la difficulté ou là pauvreté comme beaucoup (mes parents était ouvriers), ma vie était simple et encore aujourd’hui il ne me faut pas grande chose pour vivre. Mais ma rencontre avec l’homme avec qui je vis aujourd’hui m’a fait réaliser certaine chose, et surtout que nous devons aider et soutenir ceux qui sont dans le besoin.
Mon beau frère qui n’a que 15 ans est actuellement en train de traverser le chemin difficile en direction du Maroc, Nador ou Malilla je n’est pas quel parcours il choisira mais je pense à lui tout les jours et espère qu’il arrivera en espagne saint et sauf.
Je tiens tout simplement à dire à ceux qui verront mon message, et qui sont au maroc ou encore qui souhaite venir en europe pour un monde meilleur. Saches que se n’est pas facile, tu devra être fort, robuste, courageux, garde la foie et croit en ton étoile, et ne renonce jamais car ta famille compte sur toi, tes frères, tes soeurs, tes parents… Soit plus malin que les autres et fait les bon choix, fait confiance à personne sauf à toi même. Toi seul est maître de ton destin.
Un conseil personnel pour traverser le maroc, allez à Melilla s’est dangereux, soit tu reste fort sous la douleur des blessures soit tu choisi un autre chemin qu’il te semblera plus simple. Rencontre les bonnes personnes, mais reste discret.
A tous ceux qui lirons se message et qui ne seront pas d’accord avec mes conseils, leur avis ne m’importe peux. J’aide ceux qui ont besoin d’encouragements, de courage et de conseil. Si j’avais les moyens de créer une organisations française pour venir en aide aux immigrants africain je le ferais, je fais se que je peu avec se que j’ai.Courage à vous
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