PENSEZ LORS DES FETES A CEUX QUI MANQUENT DE MEDICAMENTS

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    DR IDRISSI MY AHMED
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    POÈME POUR UN MYASTHÉNIQUE QUI LUTTE, SANS MÉDICAMENTS. « JOUETS VIRTUELS ET ÉPHÉMÈRES »

    JOUETS VIRTUELS ET ÉPHÉMÈRES

    M. Bens. Abd. , m’a téléphoné ce matin,
    croyant être arrivé à son terme.

    À force de lutter contre les maladies connexes
    qui ont grevé et aggravé son état,
    ce myasthénique n’a pas trouvé de Tégéline au Maroc
    pour le sauver et donner de l’espoir à son cas.

    Nous n’avons pas cessé, à l’AAMM,
    de crier au ciel ces incompétences
    et ces désappointements des administrateurs.

    Pas facile de dialoguer au réveil,
    ce matin de fête de l’Aïd du Sacrifice,
    ni de trouver des mots sincères
    pour l’encourager à espérer et à persévérer.

    Son état en fin de lutte, m’a inspiré ceci.
    Ces mots, alors qu’il est encore vivant,
    sont proférés comme un désensorcellement,
    un exorcisme de la fin qui le guette.

    Et un sort jeté à la face de ceux qui n’ont aucune conscience
    à l’endroit des malades dont ils sont responsables.

    JOUETS VIRTUELS ET ÉPHÉMÈRES

    Un jour Jean, eut un jouet pour le jour de l’an
    Un cadeau de Noël dans un paquet brillant
    Tout scintillant parmi boules et les lampions,
    Heureux, il trouva un oiseau dedans.

    De la cheminée, il gagna un compagnon.
    Il l’entendit crier, crier en le touchant.
    En lustrant ses plumes, il perçut un chant.
    Ébahi, il ne put garder le secret longtemps !

    Jean Lapin jouait avec les plumes du paon,
    Les pattes et les griffes ou le bec souvent.
    L’oiseau aimait les grains en s’amusant.
    Il chantait en comblant sa faim fièrement.
    Jean le nourrit et le soigna des mois durant.

    L’oiseau grandit et devint un bel enfant !
    Un vrai ! Jean eut le frère qu’il attendait tant.
    Au lieu du jouet, il a un jumeau maintenant.
    Venu du ciel, c’est un ange que cet enfant !

    Seulement, le jouet de Jean était féru de câlins.
    A force d’usages Jean détraqua son pantin.
    Son mécano de père était aussi médecin.
    Mais rien n’y fit face aux lois du destin.

    Tout en restant dans son aspect d’avant,
    Jean vieillissait d’un an à chaque matin.
    L’enfant en dormant étouffait le poussin.

    L’oiseau de plastic, en peluche ou de chair,
    Voyait ses ailes fondre et perdait de l’entrain.
    Jean eut l’idée de le mettre dans un bassin.

    Mais sans bras, l’oiseau qui ne sait pas nager,
    Il fut emporté à regret par les eaux du bain,
    Avec son frangin affaibli comme un ancien.

    Pour partir comme il est venu, un matin,
    L’oiseau avait cette tare d’être humain.
    Ange du ciel, c’est sur terre qu’il eut sa fin
    En emportant, corps et âme, Jean Lapin.

    DR IDRISSI MY AHMED LE 07 NOVEMBRE 2011

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