Souvenirs d’enfance
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juillet 5, 2009 à 6:45 #271700houmidi59Participant
En cinquième année primaire, beaucoup de souvenirs : des bons et des mauvais !
Malheureusement, cette année , j’ai échoué en fin d’année .
Moi qui travaillait et avait toujours de bonnes notes.J’ai été même appréciés par mes professeurs .Cependant, oui mes amis, je n’ai pas réussi à l’examen de fin d’année.
Je vais vous raconter tout ça en détail .
Pour les bons souvenirs, monsieur Touil a bien voulu être notre instituteur pour cette année.
Un fait nouveau était arrivé à l’improviste: l’instituteur de la cinquième année avait subi une opération .Donc, comme cette année était la plus importante du cycle primaire , Notre instituteur fit des sacrifices en remplaçant son collègue .
Cela nous arrangeait bien, nous ses élèves.
Croyez moi, les amis, j’étais sûr de passer une année pleine d’activités et riches en connaissances .
Malheureusement, comme je l’avais déjà, elle se termina en catastrophe …enfin pour moi.
Laissez-moi d’abord vous présenter notre maitre de français: il s’appelle monsieur Ghayouri .
C’était un professeur très élégant.il était âgé d’environs 24 ans.
Pour vous dire qu’il était jeune.
Il s’habillait bien et changeait d’habits selon son caractère .
Nous, on avait vite fini par remarquer cela.
Par exemple, quand il portait une chemise rouge, c’était la journée la plus noire qu’on pourrait vivre.Il était fou et furieux.Il nous punissait à la moindre faute commise.D’ailleurs, il profitait pour pour nous faire réciter tout: la conjugaison, le lexique, la table de multiplication, et même de réciter le texte de français!
Il s’approchait souvent de l’un des élèves, le gourdin à la main.Nous , on tremblait comme des feuilles d’arbres quand le vent soufflait.Vous imaginez pas ce que nous endurions !
Alors, il pointa le bâton vers un des élèves et dit :
_ » Conjugue-moi le verbe naitre au passé simple!
L’interpelé allait répondre quand monsieur Ghayouri s’adressa à un autre élève:_ » Toi, réponds et vite!
Bien entendu, ce dernier bégayait .Aussitôt, le maitre l’attrapa par le col de sa chemise et le poussa vers le tableau.
D’un signe de sa tête, 6 élèves attrapèrent « la victime » :les uns par la main, les autres par le pied; ça me rappelle le sacrifice du mouton.Alors, ils le posèrent sur une tables, ou plutôt le coincèrent à la table.Puis ils le l maintinrent solidement pour qu’il ne pût s’échapper !
Ah, j’ai oublié de vous dire qu’il le présentait le dos vers le maitre.
Ce dernier s’approcha de lui , le bâton à la main , bien sûr.
Aussitôt, les coups s’abattirent sur le derrière de notre camarade.
La ça me rappelait ma grand-mère quand elle donnait des coups de son gourdin à la peau de mouton (hidoura) quand elle la lavait dans la rivière.
C’était plus atroce que cette scène !
Je me rappelle un jour, mon frère qui était dans la même classe que moi avait dû subir cette correction magistrale.Croyez-moi, les amis, le frangin avait passé plus d’une semaine à se coucher sur le ventre !
En plus, il marchait péniblement .Sa marche était tellement lente qu’une tortue l’aurait dépassé dans une course sans le moindre effort de sa part (je parle de la tortue )A suivre…….
juillet 6, 2009 à 12:11 #271701houmidi59ParticipantJe me souviens, un jour monsieur Ghayouri entra en classe avec un visage aussi lugubre qu’une femme en deuil.Ce jour là, il n’avait pas porté sa chemise rouge , et pourtant!
Pas la peine de vous dire qu’on était intrigué par ce changement qui n’allait certes pas nous arranger.Au fait, notre instituteur avait mis sa chemise jaune.Or, pour nous cette couleur était synonyme de paix .Alors quand nous la voyions, cela nous rassurait beaucoup .
Donc, monsieur Ghayouri entra en classe ; puis nous dit d’un ton dur:
_ » Asseyez_vous , prenez vos livres page….et lisez en silence !
Cinq minutes après, il alla chez le directeur .
Les élèves (surtout les paresseux) croyaient que le maitre ne reviendrait pas .Aussi, ils se mirent à jouer et à crier .Soudain, monsieur Ghayouri entra et prit en flagrant délit un de ces élèves entrain de l’imiter .Il ne lui dit rien .Dès que cet élève rejoignit sa place , il l’apostropha gentillement:
_ » Monsieur Hajji, voudriez-vous nous faire un peu de lecture s’il vous plait!
Vous, vous ne connaissez pas Hajji.Au fait, c’était le dernier de la classe.Quand il lisait un texte , on croirait qu’il était entrain de déchiffrer une ancienne table égyptienne !
Donc, notre camarade commença sa lecture .Si je me souviens bien, c’était le texte de la chèvre de monsieur Seguin.
Pas la peine de vous dire que monsieur Ghayouri était très en colère.Aussi, il l’interrompit ;puis, comme d’habitude fit signes aux 6 gaillards pour mettre le cancre sur la table de torture.
Vous ai-je dit que Hajji avait une grande taille .Je crois qu’il dépassait le 1mètres 90 .Pour son âge , c’était ahurissant.Si je vous dit qu’il déplaçait de loin la taille de notre maitre.
Quand, il fut prêt, monsieur Ghayouri lui assigna les premiers coups.Aussitôt, Hajji se mit à crier , plutôt à beugler comme un âne à la quête d’une ……Cela ne fit qu’accélérer les coups de bâton.
Soudain, Hajji leva sa main et dit tout haut:
_ » Monsieur, s’il vous plait, arrêteeeeeeeeeez!
L’instituteur de français s’arrêta net!
_ » Qu’est-ce qu’il y a , dit il mi-figue, mi-raisin
Le cancre de la classe répond tout simplement:
_ » Monsieur, je crois qu’elle est cassée!
Cela ne fit qu’étonner notre maitre; d’ailleurs, nous aussi:
_ » Qu’est-ce qui est cassé ?
D’un geste de la main, il montra (sauf votre respect) son derrière endolori et ajouta:
_ » Regardez, monsieur !
C’était la première fois que monsieur Ghayouri riait devant nous .Il riait tellement fort qu’il était sur le point de tomber.
Bien entendu, il fit signe à ses « acolytes » de lâcher l’élève .
Ce jour là, notre maitre a vite repris sa bonne humeur .A suivre……
juillet 6, 2009 à 12:38 #271702houmidi59ParticipantLe jour de l’examen,fut une vraie catastrophe pour moi.N’imaginez surtout pas que j’avais trouvé des difficultés pour répondre aux questions.Non, pas du tout !
Les questions étaient faciles et à la portée de tous; en tous cas , de la mienne.
Donc, la journée avait bien débuté.La première épreuve était celle de l’Arabe.En ce temps là, elle contenait un texte suivi de questions de compréhension, de grammaire , de conjugaison; puis des versets coraniques à compléter, enfin des questions sur l’histoire et la géographie.Le tout durait deux heures quarante cinq minutes .Après une récréation de quinze minutes, on avait droit au calcul qui durait une heure.
L’après midi, l’épreuve de français qui contenait comme l’Arabe :un texte et des questions sur les divers disciplines .
Cela se passait durant l’épreuve du calcul.J’étais enthousiasmé et en forme.Tout simplement, j’avais bien travaillé en arabe .Donc, en répondant aux différents exercices de mathématiques, j’eus au début la même impression.
A un moment donné, je remarquai que je n’avais plus de brouillon pour faire mes calcul.Au fait, on nous donnait deux feuilles chacun.
Que faire? Je les ai toutes les deux remplies.J’avais honte d’en demander à l’un des surveillants. Donc, j’ouvris mon cartable.
A ce propos, j’aimerais vous signaler que ceux qui nous surveillaient n’avaient pas vraiment suivi les consignes, à savoir :ne rien laisser aux élèves : cartables, livres et cahiers.
Donc, je cherchai une feuille dans mon cartable.Manque de pot, la feuille qui me tomba à la main était remplie de dos.Aussitôt, je réalisai qu’elle contenait un tableau de conjugaison .Ce qui me fit sourire. Alors, je la remis dans mon cartable.
Ce geste n’était pas passé inaperçu par l’un des surveillants.Soudain, il s’approcha de moi en criant :
_ » Je te tiens , vilain tricheur !
Puis, il prit mon cartable et trouva la feuille en question .Il la montra à son collègue et dit:
_ » Cet élève est entrain de copier de cette feuille.
J’ai essayé de me défendre, mais en vain.J’ai beau lui dire qu’il se trompait parce que la feuille qu’il tenait n’avait aucun rapport avec les mathématiques.
Il ne voulut rien croire.Plutôt, il s’était mis à se moquer de moi comme quoi qu’il n’était pas dupe pour constater que j’avais écrit les réponses en français pour berner les surveillants.
Bien entendu, vous ignorez que cet enseignant savait juste parler et écrire l’arabe.Il ne me l’avait pas dit , mais je l’avais deviné à sa façon de prendre la feuille.Figurez-vous qu’il l’avait prise à l’envers et tout en traçant de sa main le tableau il ne cessa de me répéter que c’étaient les réponses .
Le deuxième surveillant vint à la rescousse.Malheureusement, il ne tenait pas à ridiculiser son collègue.Aussi, il approuva son geste.Du coup, ils m’ôtèrent l’épreuve et me prièrent de sortir.
C’était évident, ma note ne serait qu’un vulgaire zéro que je ne méritais sûrement pas.
Pas la peine de vous dire que j’avais passé l’épreuve de français très angoissé et loin d’être dans mon assiette.
Finalement, j’étais presque sûr que j’allais échouer.
Effectivement,ma note était au dessous de la moyenne; mais juste de peu
Alors, j’ai redoublé .
Pour ne rien vous cacher, j’ai toujours détesté cet instituteur .
Aujourd’hui, quand j’y pense, je le maudis dans mon fort intérieur .A suivre…….
juillet 6, 2009 à 6:44 #271703houmidi59Participant
Pour cette fois, on parle des bons souvenirs; rien que les bons.Mais surtout , les drôles et qui m’ont toujours fait marrer
Votre ami Houmidi en a tellement qu’il peut écrire tout un bouquin !
Depuis mon enfance, nous habitions au village des mottes qu’on appelle « touba ».Pour être précis, dans un terrain qui était au début très vague et dont les habitations étaient rares.Nous étions parmi les premiers à s’y être installer .Ah, j’oublie de vous dire que le lotissement en question s’appelait jadis celui de Bendra (ça me rappelle un acteur hindou).Nous, nous l’appelions autrefois: »bni jdid »(les nouveaux habitats »
Quand mon père avait fini de construire sa maison ; c’était en 1970 .nous n’avions qu’un seul voisin: un professeur d’arabe .En face de nous, c’était un grand terrain .D’ailleurs, c’était là qu’on jouait au ballon.
Je me rappelle bien des anciens habitants du derb.Il y avait un certain Kouider qui était de mon âge.C’était au fait un algérien de père et marocain de mère.On le surnommait « dactylo » .Vous allez me demander pourquoi ce surnom?
Je vous réponds tout simplement parce qu’il était si agile avec ses membres, surtout ses pieds qu’on avait l’impression qu’il tapait sur le dactylographe.
Ce Kouider était le plus grand amoureux de la terre .Chaque jour, il tombait amoureux d’au moins 5 filles !
Quand il voyait une jeune fille passer, il ne cessait de dire:
_ » Mon dieu, ça y est , j’aime cette créature..je suis amoureux d’elle
Et d’ajouter:
_ » Ah, mon cœur, elle t’a pris !
Ce que vous ne savez pas est que les filles avaient le droit de sortir jusqu’à l’âge de 10 ou 11 ans.Dès que la fille a ses règles, on lui interdit souvent de rester dehors .
Pour vous dire que les parents avaient aussi leurs règles à faire respecter !
Tenez, par exemple, il arrive qu’un de mes amis voit sa sœur juste sur le seuil de la porte qu’il vocifère déjà :
_ » Rentre vite, sinon je vais te corriger .
Les braves garçons ils tenaient bien à leur réputation !
Pour revenir à Kouider, il regardait le beau sexe ; et sur le champ, il l’aimait!
Un jour, une famille vint s’installer dans notre quartier .Cette famille n’avait qu’une seule fille .Elle était âgée de 14 ans.Je crois qu’elle s’appelle Malika.
Si je vous dis que c’était une vraie poupée .Croyez-moi les amis, c’était une « barbie » en chair et en os.
Bien entendu, Kouider était le premier à être séduit par sa beauté.
Si je me souviens, ce jour là il avait poussé un long soupir et avait lâché ces mots qui seraient sûrement dans les annales de l’histoire ..si cette liaison avait duré!
_ » Ya rabbi ddat li 3a9li ou 9albi
Wach rani 3ayach walla mayat ?
Pour ceux qui ne comprennent pas l’arabe:mon Dieu, elle m’a privé de mon esprit et mon cœur.Suis-je vivant ou mort ?
Malika ne sortait que pour porter le pain au four , puis quand il fut cuit le rapporter à la maison.
Aussi, Kouider l’attendait tout près du four.Dès qu’elle passait, il lui lançait un papier plié en quatre .Au fait, c’était une lettre d’amour dans laquelle l’amoureux exprimait tous ses états qui avait en rapport avec son cœur et son esprit.
La fille se baissait comme pour enlever un caillou qui serait introduit dans ses sandales.Elle prit le message , donna un sourire au « facteur du trottoir » , puis continua son chemin ,comme si de rien n’était!
Pour être franc avec vous, votre ami Houmidi lui écrivait les messages.Le pauvre, il ne savait pas écrire comme il s’exprimait.L’arabe n’était pas son fort .
A ce propos, j’aimerais vous dire que moi aussi cette nana…pardon, cette fille me plaisait.Aussi, quand j’écrivais les mots pour mon ami, je le faisais sincèrement et du fond de mon cœur .
Donc, des jours passèrent comme ça: Malika portait le pain au four.Kouider lui jetait la lettre.Elle, elle la ramassait .Quand elle revenait pour rapporter le pain, elle lui jetait la réponse.Lui, en bon gentilhomme ne la prenait qu’après son départ.
Vous imaginez bien qu’il avait un plaisir à la regarder et contempler sa beauté.
Un vendredi, Kouider vint se pointer tout près du four.Il avait déjà le message qu’il devait donner à sa bien aimée.Une heure s’écoula; puis , deux.Malika n’était pas encore apparue .Pourtant ce n’était pas de ses habitudes de faire languir « Roméo » .
A midi, toujours aucune nouvelle de Malika.
Kouider commençait déjà à s’inquiéter:
_ » Hamid, il est arrivé quelque chose de grave à ma bien aimée.
Je le rassurai:
_ » Non, rassure-toi; elle se porte bien
_ Et alors, pourquoi n’est elle pas sortie aujourd’hui ?
J’essayais de lui trouver un argument:
_ Tu sais, son père a du lui même porter le pain au four.
Kouider était catégorique:
_ » Non, personne n’a apporté de pain au four; sinon, je l’aurai su !
Je laissais l’amoureux .Au fait, il était l’heure du déjeuner et justement mon frère Houssini était venu m’avertir que toute la famille n’attendait que moi pour savourer un plat purée de pommes de terre à la sauce de poulet !
Kouider était très amoureux de « la petite ».Aussi, il décida de l’attendre tout près de chez elle.Il croyait qu’elle pourrait jeter un coup d’œil par la fenêtre.Peut-être bien qu’en l’apercevant, elle lui dirait quelques mots.
Vers une heure de l’après midi, toujours pas de nouvelles de Malika.
Soudain, la porte de la maison s’ouvrit .Une grosse tête apparut sur le seuil de la porte .C’était le père.
Au fait, on le surnommait: il fait bruit.
Il avait un solex ; quand il montait dessus avec son poids d’éléphant, le vélomoteur s’avançait péniblement et faisait assez de bruit pour réveiller un sourd de son sommeil.
Donc, dès qu’on entendait le bruit du moteur du solex, on se dit:
_ » Voilà « il fait fait bruit qui revient chez lui.
Vingt minutes après, le « pachyderme » fit son entrée
Donc, Kouider était pris cette fois à l’improviste.Il ne pouvait ni s’enfuir , ni se cacher. »Il fait bruit » s’approcha de lui.Pour une fois, il n’était pas du tout fâché.Aussi, avec une gentillesse qui n’allait sûrement pas avec sa personne, il dit à l’amoureux:
_ » Mon petit, tu feras mieux d’aller chez toi; tu risques d’attendre pour très longtemps
Et d’expliquer:
_ » Aujourd’hui, on a mangé du couscous ! »A suivre…..
juillet 8, 2009 à 5:03 #271704houmidi59ParticipantAujourd’hui, je vais vous parler d’un ancien ami .Lui aussi, il s’appelle Abdelhamid .C’était l’un des meilleurs amis d’enfance que j’ai eu.On sortait souvent ensemble ; on jouait même ensemble.
Abdelhamid était d’une corpulence gigantesque .Dès qu’on le voyait de loin, on pensait au pire.Cependant, moi qui l’ai côtoyé de près, je peux vous certifier que mon ami était plus doux qu’un agneau , plus sage qu’une image et moins courageux que le légendaire « Takha » (1) .
Abdelhamid avait du mal à s’exprimer avec les autres .Aussi, j’étais son seul confident.Il me racontait à moi tout …de a à z !
C’est ainsi que j’ai appris pourquoi il se mettait toujours à l’écart et ne parlait qu’à moi.
Figurez-vous que cet ami était dans son enfance un garçon farouche et violent.
Il attaquait ceux de son âge et même ceux plus âgés que lui ,pour leur prendre leur argent et piquer leur nourriture .
C’était pourtant évident; puisqu’il était grand et robuste .
Un jour me confia-t-il comme d’habitude , il fit sa ronde pour « dévaliser » les victimes qui auraient la malchance de passer sur son passage.
Alors, il rencontra un certain Badre-Eddine qui venait d’acheter des fusées .Au fait, c’était la période des fêtes de l’aïd el maoulid ennabaoui.
Vous imaginez bien que durant ces jours, les garçons allumaient des pétards et des feux d’artifice; tandis que les filles tapaient sur leurs « darboukas ou « bendirs » .
Comme quoi, les enfants faisaient un vrai boucan…surtout la nuit!
A ce propos, j’aimerais vous dire que votre ami Houmidi avec quelques aventuriers du derb on « faisait » bien des méchancetés (que Dieu nous pardonne)
On connaissait un douanier retraité qui habitait seul avec sa femme.Le pauvre , comme on dit chez nous:coupé d’un arbre !
On lui rendait visite chaque nuit , juste après la prière d’el-ichae.Bien entendu quand on arrivait chez lui, il venait juste de se mettre au lit.
Alors, votre ami , allumait des pétards qu’il jeta dans la boite aux lettres.Sur ce, chacun de nous se cachait aux alentours.
Quelques secondes après, on entendit une grande explosion.
Croyez moi, un tel boum réveillerait un mort .Aussitôt, le douanier apparaissait sur le seuil en pyjama bien sûr et en tenant à la main un balai .Nous on le guettait de loin .Cela nous faisait réellement rire qu’on se marrait comme des bossus.Sitôt après , sa mégère faisait son apparition; celle-là tenait à la main un seau rempli d’eau.Elle demanda à son époux de s’écarter et versa le contenu du seau aux alentours de la porte.
Elle lui expliquait que c’était la meilleure façon d’éloigner les mauvais esprits .
Nous ça nous amusait encore plus.Alors, mes amies, les mauvais esprits avaient hanté ces lieux un certain temps!
Donc, pour revenir à mon ami Abdelhamid; il prit de force les fusées que venait d’acheter le môme.
A un moment, il décida d’allumer une de ces fusées .Malheureusement pour lui, il ne l’avait jamais fait.
Sans prendre les précautions nécessaires,à savoir :bien ajuster la fusée, faire en sorte qu’elle soit dirigée vers le ciel et surtout l’immobiliser au risque de perdre sa direction .
Ce qui fut arrivé était catastrophique.
Soudain, la fusée s’élança en faisant des rondes dans l’air puis atteignit le petit garçon Badre…dans son oeil droit!
Beaucoup de garçons avaient assisté à la scène tragique.Comme ils le détestaient , ils n’avaient pas tardé à prévenir la mère du « borgne » .
Une heure après, la police captura Abdelhamid et l’emmena au poste.
Comme il était encore mineur, on le plaça dans une maison de rééducation .Je crois que le lanceur de fusées avait passé des mauvais moments là-bas.
Après 9 mois de détention, il sortit comme quelqu’un de très pacifiste qui ne ferait pas de mal même à une mouche.Malgré cela, beaucoup de garçons n’osaient pas s’approcher de lui.
Pour vous dire!A suivre…..
(1) ce takha était le plus grand trouillard de la ville
Pour les anciens d’Oujda qui le connaissaient:il s’enfuyait devant un garçon
Avec ce personnages, j’ai beaucoup de choses à vous raconter.
Allez les amis à +juillet 9, 2009 à 9:23 #271705houmidi59ParticipantAbdelhamid était marocain par son père et algérien par sa mère.Aussi, ils ont habité un certain temps à Oran .C’était là-bas qu’il fit ses premiers pas de bébé .I y est resté jusqu’à l’âge de 9 ans.
Il me racontait souvent un film qu’il n’oublierait jamais : Tchoutchou et l’américain .Ce film , il l’a vu plus de vingt fois.Moi, je trouvais cela impossible.Aussi, il m’expliqua :
_ » Nous habitions juste en face d’un cinéma.Pour avoir un peu d’argent de poche, je faisais un peu de nettoyage dans le cinéma.Alors, le propriétaire me donnait quelques sous et un billet pour y entrer .
Mon ami m’a raconté l’histoire tant de fois que je crois qu’elle ne s’effacera jamais de ma mémoire d’éléphant.
C’était l’histoire d’un certain Tchoutchou qui habitait dans un village mexicain appelé Domingo.Il était le plus pauvre de tous .Son travail consistait à servir les voyageurs de passage.Quand un visiteur entrait au village, il accourait pour prendre son cheval et le conduire à l’écurie; puis, il prenait la valise du monsieur ou les bagages de madame à l’hôtel.Après ces deux délicates opérations, on lui donnait 20 pesos .De quoi se procurer de la nourriture et du téquila .
Cependant, il finit par en avoir marre.Alors, il sauta sur le premier train qui passa par son village.
Dans le train, il fit la connaissance de l’Américain.Ce dernier lui proposa une grosse somme d’argent en échange d’une signature de sa part de quelques documents.
Ce que Tchoutchou ne savait pas : les documents en questions étaient des contrats de vente du village Domingo.
Donc, notre héros s’en alla vers un autre patelin où il s’installa.là-bas, il bâtit une ferme et acheta du bétail pour l’élevage.
Bientôt, il fut l’un des richards de toute l’Amérique.
Comme il avait beaucoup d’argent, il le dépensait à droite et à gauche sans se soucier de son manque.
Malheureusement, le jour arriva où notre bonhomme n’aurait plus un sou.
Dans une partie de poker, l’ancien habitant de Domingo perdit toute sa fortune y compris sa demeure et ses vêtements.
Donc, on le jeta à la porte .C’était alors qu’il décida de retourner chez lui.
Sur le chemin du retour, il apprit la mauvaise nouvelle: l’Américain était le seigneur de Domingo.Toutes les propriétés lui appartenaient et ses habitants étaient devenus ses serviteurs.Aussitôt, il réalisa que tout cela était arrivé par sa faute.
Alors, il défia l’Américain en duel:
_ » Ecoute moi « Miricani », l’un de nous doit rester en vie: toi ou moi.Alors prends ton pistolet et montre-moi ce que tu peux en faire !
Toute la population était au rendez-vous pour encourager et acclamer le héros :
_ » Vive Tchoutchou, vive Tchoutchou !
L’Américain les regarda avec mépris et dit:
_ » Dans quelques secondes, votre Tchoutchou ne sera que du passé
Les deux se mirent chacun face à l’autre prêt à sortir son revolver.
Soudain, l’Américain dégaina son pistolet ; mais Tchoutchou était plus rapide que lui.Aussitôt deux coups partirent et l’atteignirent entre les yeux .
L’Américain avait eu son billet aller vers l’enfer …et sans retour.L’histoire de mon ami m’a tellement plu que j’avais hâte de revoir ce film dans l’une des salles de notre ville.Malheureusement, jusqu’à présent, je n’ai jamais eu ce plaisir.
A croire que le film n’est qu’une imagination de mon ami !A suivre……
juillet 11, 2009 à 12:02 #271706houmidi59ParticipantJ’ai fait un saut à mon ancienne école .Elle est fermée depuis des années .Aussi, je l’ai trouvée en pleine rénovation .Vous allez constater les salles vides et les traces de construction en cours.
Heureusement pour moi, j’ai des amis là-bas , sinon, je n’aurai pas pu prendre une seule photo.ma classe du CM2:(français)
[/url]
***ma classe du CM2 (arabe)
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***ma classe du CM 1 (français)
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***ma classe du CM 1(arabe)
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[/url]
***ma classe du CE3:[/url]
***c’était là que j’ai du suivre mes cours du CE3.la première porte qui sépare les deux classe :celle où on nous enseignait le français et l’autre l’arabe.
Vous constatez une seconde porte: celle-là nous mène directement aux toilettes .
Pour votre information, chaque classe a une porte identique à celle-là[/url]
***c’était là la direction de l’école :
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***c’était là qu’on faisait la prière d’el-asr
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une vue de ce qui restait de la cour :[/url]
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Il y avait même un superbe bassin :[/url]
***les toilettes publique: on les utilisait durant la récréation[/url]
***une autre vue de classe :(CE1)
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***une vue partielle de l’école
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**c’était là qu’on mangeait(la cantine scolaire )
[/url]
***l’ancienne maison où habitait un ami du ce1 (Elbay ) :
juste en face de l’école[/url]
[/url]
******ce qui reste d’un passage pour les écoliers
Admirez le passage clouté ![/url]
[/url]
****autour de l’école, il n’y avait que des villas (somptueuses)
[/url]
[/url]
A plus, les amis et à bientôt pour la suite de mes aventures avec mon ami Abdelhamid Bounour
juillet 11, 2009 à 12:19 #271707houmidi59ParticipantPour ceux qui ont lu « le poulet imaginaire », ils se sont aperçus que Jelloul a usé de cette astuce pour faire manger son invité le plat du jour, ou plutôt de la nuit: la soupe au vermicelle.
Pour mon ami , grâce au poulet , il est devenu encore célèbre.
C’était arrivé au mois du Ramadan.Pour être précis, la nuit du destin.
Comme vous devez le savoir , cette nuit là, tous les musulmans la consacrent aux prières afin d’obtenir le pardon et la miséricorde d’ALLAH.
C’est aussi une nuit où l’on est plus généreux que d’habitude.Aussi, on prépare du couscous qu’on « offre » aux habitués des mosquées.
Cette nuit là, tout le monde mange à sa faim:le riche comme le pauvre!
Cette nuit, nous étions tous les amis du derb en pleines prières.Soudain, l’un de mes amis remarqua une chose étrange .Il était accroupi quand il vit Bounour s’accaparer un poulet d’une grande assiettée de couscous ; puis, en un clin d’œil, prendre le large.
Quand nous eûmes fini quelques « raka3ates » , l’observateur nous fit la remarque qu’il avait notée.
Sur le champ, on est sorti à sa recherche .Après une heure, on l’avait trouvé dans un coin .Il avait mal au ventre .Je m’approchai de lui:
_ » Où étais-tu passé pendant tout ce temps.On te cherchait partout!
Tout en essayant de cacher ses douleurs par des grimaces, il dit:
_ » Je ne me sentais pas bien; alors, je suis venu me reposer jusqu’à ce que ça passe
_ Evidemment, intervint l’un de nous , t’as dévoré tout un poulet!
Bounour fit l’innocent:
_ » Quel poulet ?
Tout le monde se mit à rire .
_ » Tu sais, Hamid, lui dis-je, on t’a vu la main dans le sac.Alors, pas la peine de nier
_ Qu’en as tu fait, ajouta l’observateur
Il hésita un moment avant de répondre:
_ Rien…..je l’ai donné à un chat affamé.
Cette réplique nous a fait tellement marrer que nous l’abordâmes de tous les côtés de tas de questions les unes plus idiotes que les autres.
Enfin, il consentit à nous dire la vérité:
_ » C’est vrai, j’ai mangé la moitié du poulet
_Et l’autre moitié ?
_Je l’ai trouvée un peu fade
Et d’ajouter :
_ » Croyez-moi les amis, ceux qui ont préparé ce succulent poulet ont oublié d’en mettre du sel !
C’était ainsi que Bounour fut connu pendant un certain temps par le nom comique de « djaj elmassous »
A suivre…..
juillet 12, 2009 à 3:40 #271708houmidi59ParticipantJe reviens à ma seconde année de CM2.Cette année,deux événements que je ne suis pas prêt d’oublier :
* Bounour et les beignets
* le calvaire de Rabah le morveuxC’était la fin de l’année.On avait passé les examens.Une semaine s’était écoulée et toujours les résultats n’étaient pas encore apparues.
De ma part, j’étais sûr de réussir; puisque c’était ma seconde année.D’ailleurs, j’ai eu de bonnes notes.
Donc, ce jour là, on jouait au foot-ball dans une rue .Il y avait beaucoup d’amis: Jamal, Noureddine, Badre-eddine, Hassane……
La plupart d’entre eux étaient au CM2.Aussi, ils attendaient leur résultat avec impatience .
Soudain, on entendit quelqu’un crier à la cotonnade:
_ » Ecartez-vous, écartez-vous !
Tout le monde s’arrêta de jouer pour regarder.Vous ne le devinerez jamais, les amis.Un spectacle jamais vu auparavant .
Bounour tenant à la main une « rangée » de beignet accompagné de son père .Ce dernier conduisait sa bicyclette en tenant d’une main le guidon et de l’autre un plat qui contenait une théière et 6 verres.
Bien entendu, Bounour devançait son paternel pour frayer un passage pour le cycliste; sinon ce dernier risquerait fort bien de se casser les os.
Notez qu’il était pas plus gros qu’un oignon.Tout à fait le contraire de son fils.
Donc, on laissa le passage aux deux compères .On était si étonné qu’on a pas terminé notre partie de foot.
_ » Vous avez vu ,les amis.Est-ce que ça vous dit quelque chose ?
_ »Moi, non!
_ Moi aussi
_ Hé, les potes, regardez!
Les deux rigolos entrèrent dans l’école .Ah, j’ai oublié de vous dire qu’elle est juste en face de nous à deux cents mètres.
Dix minutes plus tard, Bounour vint vers nous en ne cessant de gesticuler ; comme quelqu’un qui danse tout en mangeant.
_ » Les amis, les amis, ça y est j’ai mon CM2!
_ » C’est pas vrai , l’apostropha le plus grand paresseux du derb
_ Si ! Je viens de voir mon propre résultat de mes yeux
Je m’approchai de lui:
_ » Dis-moi,Hamid, et les beignets avec le thé , je parie que ….
Il m’interrompit net:
_ » Ne vous méprenez pas , je vais vous dire la vérité!
_ Vas-y , on t’écoute !
Ce dernier dit:« Et bien, ce matin de bonne heure, mon père est allé à l’école pour s’enquérir de mon résultat scolaire.Il dit à l’un des responsables que nous allons partir en voyage dès ce soir .Aussi, il le prie de bien vouloir le lui donner .Au début , le responsable n’a rien voulu savoir des arguments de mon père.Juste après, un autre responsable a murmuré quelque chose dans l’oreille de son ami.Aussitôt, mon père les voit sourire.Alors, ils ont proposé à mon père un petit cadeau pour le service qu’ils vont lui rendre .
Alors, mon père leur a donné mon nom complet .
Le responsable a ouvert un registre ;puis il s’est mis à suivre de ses doigts chaque nom.Quelques secondes après , il dit:
Mabrouk, ton fils a eu son CM2
alors il est venu directement m’apporter la nouvelle.Aussitôt ma mère a préparé du thé et mon père a acheté des beignets .
La suite, vous la connaissez »
Trois jours plus tard, mes amis se rendirent à l’école pour avoir leur résultat.
Quant à moi, j’ai pris une autre direction.Au fait, mon école se trouvait dans un autre quartier .
Le bonheur était au rendez-vous: tous mes amis ont réussi à obtenir leur certificat d’études primaires…sauf un seul; vous n’allez pas le croire :Bounour !
Ah oui, les amis, je crois que les deux responsables se sont moqués de mon ami d’enfance et de son père.
Ce dernier avait disparu pendant trois ou quatre jour.Le pauvre, il ne s’attendait pas à cela.
Bien entendu, je suis allé chez lui pour savoir ce qu’il en était.
Il ne tarda pas à me le le dire:
_ » Je suis allé avec mon père pour éclaircir ce mystère .Mon père était fâché.Aussi, il n’a pas cessé de les insulter .Le responsable n’a rien dit .Quand mon père s’est arrêté un moment , le responsable a dit :
_ » Je vais voir dans la liste ; peut-être que c’est une omission commise par celui qui a annoncé les résultats
Puis, de nouveau, avec son doigt il cherche mon nom.Quand, son doigt s »arrête devant un nom qu’il lit à haute voix :
_ » Abdelhamid Bounouh ? C’est bien ça ?
_ » Non, Abdelhamid Bounour
_Alors, désolé,monsieur .ces deux noms se ressemblent à s’y méprendre!
Nous sommes revenus chez nous:moi penaud et mon père très en colère .En chemin, il m’a donné quelques racléesA suivre……
juillet 13, 2009 à 6:16 #271709houmidi59ParticipantLe jour où mes amis du derb étaient allés voir leurs résultats, moi aussi je fus de même.Mon école se trouvait à presque un kilomètre de chez moi.
Donc, je me dirigeai d’un pas souple avec un cœur plein d’espoir .En chemin, je rencontrai mon ami Rabah le morveux .
_ » Bonjour Rabah, l’apostrophai-je, où cours-tu comme ça ?
_ Il parait qu’aujourd’hui on donne les résultats..
Après une hésitation:
_ » N’est-ce pas , Hamid ?
Rabah comme son nom l’indique était quelqu’un qui gagnait dans tous les jeux et les paris. Malheureusement, il n’avait pas cette chance à l’école .Peut-être bien qu’il ne travaillait pas assez.En tout cas ses notes ne dépassaient jamais la moyenne!
Si on l’appelait le morveux ,ce n’était pas pour rien.Figurez-vous que son nez était toujours en ébullition tout comme un volcan actif.Si le volcan dégageait des larves, Rabah lui éjectait des morves !
J’ai jamais vu quelqu’un qui avait les deux narines du nez en plein mouvement.Son nez coulait comme un robinet .
Quand par exemple l’instituteur lui posait une question assez difficile.Aussitôt jaillit de son nez ;ou si vous préférez de l’une des ses narines une grosse morve jaunâtre .Du coup , il la fit remonter et juste après la fit sortir de l’autre narine.
Devant tel spectacle , monsieur Ghayouri lui disait toujours:
_ » Oh, non! encore ta morve
Puis:
_ » Retourne à ta place et mouche -toi vite le nez!
Rabah sortit aussitôt un grand chiffon et se mit en devoir de s’essuyer le pif .Puis, il l’enfouit dans sa poche.Après quelques minutes, nous arrivâmes à l’école.Beaucoup d’élèves étaient là.
Le directeur vint à notre rencontre et nous invita à entrer dans une grande salle.Si je me souviens,nous étions une quarantaine d’élèves.
Nous prîmes place chacun dans son siège et nous attendîmes poliment nos résultats.A un certain moment , monsieur Touil entra tenant à la main une feuille .Aussitôt tous les regard se posèrent sur lui.
Après avoir demandé un peu de silence, il dit:
_ » Mes chers élèves, vous attendez sûrement avec impatience vos résultats .Aussi, je ne vais pas vous faire languir davantage.Que ceux qui entendent leur nom restent ;les autres vont devoir quitter les lieux.Tout simplement, ils n’ont pas réussi à obtenir leur certificat d’étude primaire.
Alors, il commença par lire les noms.Chaque fois, des cris de joie résonnaient dans la salle:
_ » Hourra, j’ai réussi
ou
_ » Dieu soit loué, j’ai eu mon certificat
ou encore:
_ »Hé les amis , je l’ai!
Ceux qui n’avaient pas encore entendu leur nom demeuraient attentifs et toute ouïe pour « percepter leur nom.
A un moment, j’entendis mon nom .Aussitôt, je retournai vers mon ami Rabah:
_ » ça y est , j’ai réussi !
Puis:
_ » Et toi ?
_Pas encore…J’attends toujours.
Malheureusement, l’instituteur s’arrêta et plia la feuille qu’il remit dans sa poche .Donc, ceux qui n’avaient pas entendu leur nom, avaient échoué.Tous penauds les uns, et en colère les autres, ils sortirent de la salle sans se retourner derrière eux.
Quelques minutes après, le directeur entra en tenant dans ses mains nos diplômes qu’il allait devoir nous remettre à chacun de nous .
_ » Les enfants, je vais vous remettre votre diplôme à chacun de vous .Aussi , dès que l’un de vous entende son nom qu’il s’approche.
J’étais le premier à l’avoir reçu.Preuve que j’avais une bonne moyenne, sinon la meilleure.
Soudain, le directeur dit tout haut:
_ » Rabah L….
Tous les élèves se retournèrent derrière eux:
_ » Mais…mais..
Monsieur Touil s’approcha du directeur et lui dit:
_ » Monsieur, vous devez faire erreur :Le nommé Rabah n’a pas réussi à l’examen
_ » Pas du tout ; regardez vous même!
l’instituteur se figea comme une statue ; puis il se tapa le front avant de crier:
_ » Monsieur le directeur , on a commis une erreur .Rabah vient de quitter la salle avec ceux qui ont échoué.
Puis, on nous regardant:
_ » Il faut faire vite .
Aussitôt, il m’aperçut et son visage s’illumina comme un clair de lune:
_ » Dis-moi Abdelhamid, tu sais où habite ton ami ?
Je hochai la tête en signe d’affirmation
Il reprit:
_ » Cours vite l’avertir et ne reviens qu’accompagné de lui !A suivre…..
juillet 14, 2009 à 5:19 #271710houmidi59ParticipantIl reprit:
_ » Cours vite l’avertir et ne reviens qu’accompagné de lui !
Deux autres élèves partirent avec moi à la recherche de Rabah .
Arrivés près de chez lui, tout semblait calme.Aucun bruit , aucun son.A croire que tout le monde dormait!
Au fait, il était environs 10 heures du matin.
Comme la porte était entre-ouverte , j’entrai en invitant les autres à me suivre.
Tout à coup, je vis quelque chose qui me fit hérisser les cheveux, un truc qu’on ne visionne que dans les films.
Mes amis aussi s’apprêtaient même à déguerpir sur le champ.
J’ai vu le père de Rabah tenant à la main une grande barre de fer prêt à l’abattre sur son fils.
Aussitôt, je l’apostrophe:
_ » Oncle Boujemaa, oncle Boujemaa, ton fils a réussi à l’examen!
_ Quoi ! dit -il , qu’est-ce que tu veux dire par là ?
_Ce que tu viens d’entendre .
Il nous regarda un certain moment ;puis finit par nous croire.Alors, il déposa délicatement son morceau de fer ; tandis que Rabah qui venait juste d’éviter une hospitalisation d’au moins un mois, nous regarda mi-figue, mi-raisin.Aussitôt, une grosse morve jaillit de l’une de ses narines jusqu’à atteindre le sol.Sur le coup, le morveux la fit remonter .Comme quoi, le petit incident n’avait pas assez affecté le moral de notre ami.
Juste après, Rabah s’essuya son nez, et s’approcha de moi:
_ » C’est vrai, j’ai bien réussi
_ Oui, tu peux me croire , le rassurai-je.D’ailleurs, tu dois revenir à l’école avec nous .Ils vont nous délivrer à chacun son diplôme.
Pendant ce temps, le père de Rabah avait disparu .Quelques minutes, il réapparut avec une bouteille de limonade et 5 verres qu’il nous tendit:
_ » Buvez à la santé de Rabah le Morveux
_ Hein !
De tels propos venant d’un pères ne firent que nous étonner .Ce dernier riait comme un clown à notre étonnement .Aussi, il nous dit:
_ » Vous l’appelez bien Rabah boukhnouna; n’est-ce pas ?
On n’osait lui répondre, ni par oui ni par non.
Alors, il continua :
_ » Vous avez raison; ce nom lui va bien .
En tout cas , je suis fier de lui ! »FIN de la première partie
PS: c’est la fin de cette série sur mes souvenirs d’enfance.
Il y aura une seconde partie sur mes souvenirs dans ma période de jeunesse et d’adulte.
A bientôt,les amis et bonnes vacances -
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