berkane

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  • berkane
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    Le pêché originel !

    Voici un passage du fameux livre « Roudh El-Kirtas » qui relate l’Histoire du Maroc :

    « …Idriss (II), ayant reçu la soumission de tous les habitants du Maghreb, régularisa et étendit sa domination, augmenta le nombre de ses officiers et agrandit ses armées.
    On accourait vers lui de tous pays et de tous côtés.
    Il employa le reste de l’année de sa proclamation, 188 (Hegire), à distribuer des biens, à faire des présents aux nouveaux venus et à s’attacher les grands et les cheikhs.

    En 189 (804 JC), une foule d’Arabes des pays d’Ifrikya et d’Andalousie arrivèrent chez Idriss, ainsi que cinq cents cavaliers environ des tribus d’Akhysia, El-Houzd, Medehadj, Beni Yahtob, Seddafy et autres.

    L’imam les accueillit avec joie, les éleva aux honneurs et les initia aux affaires de son gouvernement, à l’exclusion des Berbères, auxquels il les préférait à cause de l’idiome arabe que ces derniers ne savaient pas… »

    Visblement le phénomène ne date pas d’aujourd’hui : quand on est dans le besoin, tout le monde est frère, tout le monde est musulman. Mais dès qu’on a le pouvoir, les réflexes ethniques arabes reprennent le dessus !

    en réponse à : soyez juste monsieur alaa eddine #219375
    berkane
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    Effectivement, je vais dans le même sens de Yaghmoressen, à chaque fois qu’on fasse une critique de l’Histoire musulmane, une crtique des faits historiques concernat l’Islam ou l’Histoire du Maroc en particulier on nous sort les phrases qui n’ont aucune sens comme : « arrêtez de semer la haine » , « vous êtes des impies », …etc

    Mr Yeghmoressen, je vous lis avec beaucoup d’intérêt !

    Bien à vous

    berkane
    Membre

    Ci dessous le lien vers une thèse sur les « Chorfas » au Maroc :

    OF SAINTS AND SHARIFIAN KINGS IN MOROCCO: THREE
    EXAMPLES OF THE POLITICS OF REIMAGINING HISTORY
    THROUGH REINVENTING KING/SAINT RELATIONSHIP

    https://drum.umd.edu/dspace/bitstream/1903/2649/1/umi-umd-2561.pdf

    en réponse à : ARABE-BERBERE GENEAOLOGIE-ISLAM #219142
    berkane
    Membre

    Réfléchir et écrire sur le fait Amazigh n’est pas une entreprise aisée surtout pour un Maghrébin : ce problème est toujours vécu d’une manière extrêmement passionnelle. L’injure, l’anathème, la condamnation péremptoire, voire les réactions racistes, constituent l’essentiel du débat autour de cette question depuis au moins une demi-siècle. Les témoignages précis et directs sont rares et presque toujours fortement tendancieux. Souvent masquée, inavouée ou même niée, la « question berbère » est, dans le champ sociopolitique maghrébin, un fait « Honteux » difficile à suivre, même si, obscurément, tout le monde (pas seulement les politologues et les intellectuels) sait qu’il y a là une force qui est à l’œuvre.

    Croyez-moi ce cri Amazigh ou cette machine Amazigh avance dans le droit chemin et c’est elle qui portera les fruits : changement sociale tant attendu…..

    Nous avons assisté en cette fin du siècle à la multiplicité des discours au sujet de la culture marocaine et au sujet des conflits qui secouent la société marocaine.

    Si nous considérons que la tendance consistant à recourir au patrimoine culturel en vue de répondre aux défis de la situation culturelle qui domine aujourd’hui se nomme PATRIMONIALISTE (terme emprunté à Ahmed Boukous), les Islamistes et les Amazighes appartiennent en fait au même paradigme culturel.

    Je ne veux pas traiter de l’échec ou de l’impossibilité d’assurer le concordisme de la pensée Salafiya à la réalité d’aujourd’hui et je ne parlerai pas non plus du mouvement islamiste marocain qui n’est qu’une pale imitation de la pensée d’Ibn Albanna et Ghannouchi.

    Je parle ici de l’émergence du refoule AMAZIGHE.

    Le discours qui se réclame de l’identité amazighe est une variante du discours patrimonialiste. Ce discours fonde sa légitimité sur un passé antérieur à l’arabo-islamisme et surtout sur sa pérennité. C’est en effet la culture PREMIÈRE du Maroc qui s’inscrit dans la réalité d’aujourd’hui.

    Le mode d’expression de cette culture est la koine amazighe, sa substance est véhiculée par la tradition orale et les arts produits essentiellement par la population rurale amazighophone.

    Ce discours est tout récent dans le champ culturel marocain et il serait prétentieux de le considérer comme un discours cohérent ayant une consistance théorique en raison de l’état encore embryonnaire de celui-ci. Cependant nous pouvons noter la présence de deux grandes écoles de ce discours:

    1/la vision nostalgique représentée par Ahardan et al.

    2/La vision fondée sur le droit à la différence.

    En reprenant Boukous, je décris succinctement ces deux discours.

    1/Vision nostalgique:

    Cette vision est parée d’une mythologie dont les fondements sont:

    1.1 LA LIBERTÉ : amazighe signifie homme libre. Ce dernier à tout temps défendu farouchement sa liberté face à l’envahisseur. L amour de la liberté se déroule sur fond d’amour de la patrie (Tamazgha).

    1.2 LA DÉMOCRATIE : L’organisation sociale amazighe repose sar des institutions démocratiques, comme la ZMA3T et les INFLAS, pour se prémunir contre le pouvoir autocratique. L’égalitarisme est un principe socioculturel dans la cummunauté amazighe, il a souvent pris l’aspect d’un radicalisme à travers l’histoire, notamment le donatisme durant la période romaine et les divers intégrismes depuis.

    1.3 LA SOLIDARITÉ: La pratique de la TWIZA (tiwizi) est le symbole de l’entraide collective.

    1.4 LA RECTITUDE: le respect des valeurs communautaires est un principe assurant la cohésion même de la collectivité dans le respect de la personne et de la propriété.

    1.5 LA MEGALOPHOBIE est un trait de l’amzighe. Vivant dans la simplicité imposée par la rareté des ressources qui caractérise la vie rurale, il abhorre la mégalomanie et fustige ce qui n’est pas modeste dans le comportement et le langage.

    Cette conception de l’amazighite conduit certains à adopter les positions ethnocentriques qui consistent à sur valoriser l’élément amazighe dans l’appréciation de l’identité culturelle du Maroc en construisant une mythologie réactionnelle ou l’amazighe apparaît comme un être mythique idéalise, à l’état de nature pure et non corrompu par le changement historique.

    Enfin l’amazighite devient un absolu auréole d’une marginalité millénaire et dont les fondements doivent être réactivés en vue d’un projet socioculturel alternatif. (faite le rapprochement avec le discours islamiste……similitude évidente ou l’amazighite se substitue aux Coran et la Sunna) Vision mythique teintée de romantisme telle qu’elle ressort des idées d’Ahardane.

    La légitimation de la culture amazighe se fonde sur les thèses centrales suivantes en reprenant toujours Boukous.

    2.1 La légitimité historique

    L’histoire du Maroc est constituée par un élément permanent à savoir la culture amazighe ce qui lui confère une réalité dont les racines remontent à la nuit du temps. Cet argument a une fonction de rappel d’une vérité historique et une fonction de parade au discours qui considère que la question culturelle amazighe est une bid3a, une innovation illicite héritée du colonialisme.

    2.2 La légitimité anthropologique

    La culture amazighe structure l’inconscient collectif de l’être marocain et fonde la personnalité culturelle de base du pays. Elle est présenté de façon manifeste ou latente en tout marocain, dans son langage et dans son comportement affectif et social. Elle est omniprésente dans l’espace marocain par la toponymie et dans notre imaginaire par la tradition orale. Cet argument répond à la thèse qui évacue la dimension amazighe de la constituante de l’identité culturelle du Maroc en la refoulant dans le passé révolu.

    2.3 La légitimité sociologique

    La culture amazighe forme un constituant de la culture du peuple en exprimant au plan symbolique les conditions de vie des masses rurales. Cet argument confère à la culture amazighe une auréole plébéienne qui a une certaine force dans les variantes progressistes et populiste du discours idéologique censé exprimer les intérêts du peuple.

    3.4 La légitimité psychoaffective

    La culture amazighe véhicule l’univers maternel et prend en charge le champ de l’intimité et de la communion affective. Cette thèse valorise la culture amazighe comme moyen de l’expression de l’affect, du monde de l’enfance et du giron maternel, par opposition aux langues et aux cultures du dehors, de la communication transactionnelle et du pouvoir dominant .

    3.5 la légitimité écologique

    La culture amazighe représente une donnée de l’écosystème culturel du Maroc d’aujourd’hui, aux cote de la culture arabe, de la culture juive, de la culture africaine et de la culture occidentale.

    Cette thèse considère la culture amazighe comme un patrimoine culturel de la communauté nationale dans son ensemble, une richesse qui n’appartient pas aux amazighophones de façon exclusive, un bien dont la perte risque de déstructurer l’édifice culturel du Maroc dans sa totalité. L’ablation de cette dimension de l’être marocain aurait l’effet d’un trauma culturel collectif irrémédiable. C’est pour cela que je m’oppose à la création d’un parti politique amazighe et je suis pour la création d’associations.

    3.6 La légitimité patriotique

    La culture amazighe a été le creuset de l’esprit patriotique, un facteur d’union des communautés rurales contre l’occupant étranger et un moyen de ressitance à la colonisation française et espagnole avant même l’emrgence du mouvement national urbain.

    En témoignage la tradition orale qui recèle encore des vestiges de la poésie épique dans le Rif, le Moyen Atlas, le haut Atlas, l’Anti Atlas et le Saghro ou les poètes et les poétesses galvaudaient l’ardeur des combattants contre les forces armées coloniales et stigmatisaient la couardise de ceux qui avaient capitulé, ceci à un moment ou les villes et les plaines avaient déjà été pacifiées, c’est a dire assujetties à l’ordre colonial.

    En d’autres termes, la culture amazighe a payé le tribut du sang pour la défense de la patrie, elle mérite de ce fait les honneurs du patriotisme. Cette thèse veut rendre caduc l’argument qui soutient que la promotion de la culture amazighe est inspirée par la politique neo-coloniale et serait ainsi une exhumation du Dahir Berbere dans le but de diviser le peuple marocain en deux entités antagoniques, les Amazighes et les Arabes.

    2.7 La légitimation démocratique

    Le droit à la différence culturelle et linguistique fait partie intégrante des droits de l’Homme dans leur acception universelle.

    Il résulte de ce principe qu’une société qui se proclame démocratique se doit de reconnaître la langue et la culture amazighes comme une composante de la culture marocaine.

    Cet argument tire sa force du droit international et s’inscrit dans la tendance qui a consiste jusqu’ici à exclure arbitrairement la donnée amazighe sous prétexte que la différence est source de désunion et de discorde nationales.

    Il appert de l’expose de ces thèses qu’elles ont pour fonction de fonder la légitimité de la langue et de la culture amazighes dans le champ culturel du Maroc en constituant une base epistemologique de l’action menée en vue de la reconnaissance et de la promotion de cette langue-culture.

    On se rend compte ainsi que la quête de l’identité amazighe ne constitue pas seulement une préoccupation intellectuelle, elle est aussi largement une quête identitaire et une préoccupation existentielle qui tentent de faire face au processus d’assimilation qui est a l’oeuvre dans les communautés amazighophones, processus résultant de la dépendance économique et culturelle des régions rurales à l’égard des centres de décision materielle et symbolique, dont le site se trouve en ville.

    Source : souss.com

    berkane
    Membre

    Bonjour,

    Moi je respecte tous les avis : chacun défend sa chapelle.

    Mais il y a quelque chose qui m’a toujours interpelé dans ma jeunesse et que je n’ai compris que plus tard.

    Etant tout petit, j’ai vu ma grand mère se lever tôt pour préparer des plats et les offrir gratuitement à une famille de notre dchar dans les montgnes. J’ai vu aussi ma mère donner de l’argent gratuitement à ces familles et elle continu à le faire à chaque fois qu’on retourne dans notre dchar et ceci malgré toute mon opposition. Ma mère aussi bien que ma grand mère justifient leur acte en disant que ce sont des « chorfas » et ils ont la « baraka » !!!

    Quand je discute avec les vieux de notre dchar sur ces deux familles. Ils me disent clairement que l’ancêtre de cette famille a été accueilli à bras ouvert, nourri, logi, blanchi..etc et tout cela gratuitement !

    Quand je regarde les déscendants actuels de ces deux familles : la majorité sont tous des medecisn, professeurs, pharmaciens…les moins lotis sont des instituteurs ou des fonctionnaires de la gendaremeris ! en profitant des années aprés l’indépendance !

    En outre, plus que la moitié des terres autour de notre dchar appartiennent à ces deux familles ! Quand je demande à nos vieux comment les ancêtres de ces deux familles ont pu devenir les plus grand propriétaires de terres, la réponse est suivante : ils nous nous tous arnaqués à cause de notre naïveté !

    Bien à vous

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berkane