Résultats de la recherche sur 'HISTOIRE DE MUR'

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15 réponses de 91 à 105 (sur un total de 116)
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  • akhamoun
    Membre

    Bonsoir tout le monde. Personnellement, je pense que ce pauvre type, Lee Murray, n a rien à voir dans cette histoire, un type avec un tel caractère, une* tel parcours, une telle mentalité, je ne pense pas qu’il soit derrière toute l’opération. Apparemment, on cherche à faire ruiner sa carrière en tant que sportif, et on essaie d’ancrer cette image des marocains d’ailleurs, une image, qui, ne cesse à chaque événement d’être tachée et bousculeée. En face de nous un type normal, du genre qui se donne au sport et à la vie du show et loin d’être quelqu’un qui soit derrière une bande de voyous.
    Je pense que si par hasard Lee se trouva mélé de loin ou de près à cette affaire c’est parce qu’il y était par erreur.
    d’ailleurs la question que je poserai à la fin, pourquoi dans cette affaire on n’ a pas laissé l’accusé s’exprimer une seule fois? pourquoi la justice britannique le poursuivait jusqu’au maroc? s’agit il d’un simple accusé ou bien d’une personne melée à des affaires plus délicates qu’une somme d’argent volée et surlaquelle la dite entreprise touchera son assurance?!!

    #260704
    houmidi59
    Participant

    SUITE et FIN :

    Soudain la mère se réveilla en murmurant des mots incompréhensibles à la cantonade.Elle donna une raclée à son mari, histoire de le le réveiller et pinça le nez de son fils pour la même raison .Les deux bonhommes sursautèrent et s’embrassèrent .La boulotte leur lança qu’il était temps de mettre quelque chose sous la dent .Après quoi, elle sortit de son sac un gros poulet rôti. Elle arracha les deux ailes qu’elle donna à ses deux enfants .Elle jeta une cuisse minuscule à son mari et me tendit la seconde.
    Après un court instant, elle attaqua son frichti.
    En moins de temps qu’il n’en faut à Aouita (Vous pouvez toujours remplacer ce célèbre athlète par un autre de votre choix à la condition qu’il soit moins lent que la célèbre tortue) pour parcourir les mille cinq cents mètres , le poulet fut dévoré et ses os broyés.La boulimique ponctua ses gestes par d’horribles rots jusqu’à Fes.
    Enfin, la famille et les deux ronfleurs quittèrent le compartiment.J’ouvris la fenêtre pour laisser s’échapper les odeurs indésirables , puis je m’allongeai sur la banquette et sombrai dans le sommeil du juste.
    Une demi heure plus tard, le train reprit sa route vers Oujda.

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    #260701
    houmidi59
    Participant

    A Tima :tout à fait d’accord avec toi.
    A Badredine :merci pour les compliments.
    Moi j’ai un conseil à te donner:il faut lire toutes les oeuvres qui sont à ta portée, et pas forcement les miennes ;comme ça tu apprendras le vocabulaire nouveau et aussi les expressions.

    A présent voici la suite de l’histoire :une nuit dans le train.
    Je vous souhaite une bonne lecture.

    Nous étions aussi entassés que des sardines en boîtes .Chacun de nous ne pouvait se retourner ni à gauche ni à droite.A vrai dire, il y avait parmi nous une personne, qui dépassait de loin son poid normal , s’était appropriée plus de la moitié de la banquette , vu sa grandeur et sa rondeur .
    Manque de pot , j’étais entre elle et le premier ronfleur .En fait j’eue l’impression d’être entre l’enclume et le marteau.
    Les cinq occupants de la banquette d’en face étaient aussi à plaindre .Je les dévisageais de gauche à droite et de droite à gauche .Quatre d’entre eux étaient dans le royaume des anges .Seule , la jeune fille semblait dans un autre monde .Son visage avait un ton lugubre et sans espoir .
    A un moment, son regard croisa le mien et s’aperçut de ma présence.Je jetai un regard à ma droite :les cents cinquantes kilos de viandes venaient de succomber au sommeil.
    Par la vitre , des jets de lumières paraissaient de plus en plus net :nous étions à l’approche d’une ville.
    Je sortis de mon sac deux morceaux de galette .J’en tendis un à la seule personne éveillée qui murmura un merci :
    _ » C’est délicieux , ajouta-t-elle.
    _ Oui c’est vrai, répondis-je , c’est ma mère qui l’a faite .Seulement, elle a omis de mettre la fève.
    Elle partit d’un sourire et me fit remarquer que cela ne diminuerait en rien la qualité du gâteau.
    Comme je n’étais pas pâtissier , je m’engageais dans dans d’autres sujets .Mon interlocutrice semblait avoir envie de parler et elle n’attendait que cela.
    _ » Nous allons à Fes , dit elle, et vous ?
    _ Plus loin encore: à Oujda….vous avez visité ?
    Elle me dit que c’était sa ville natale et que la plupart de sa famille y habitait encore.
    A SUIVRE……

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    #258644

    En réponse à : Fiche Oujdinautes

    norane
    Participant

    – Surnom ou issm dala3 : Norane :d
    – Ville natale: Oujda
    – local actuel; Lille – France
    – Age si vous voulez l indiquer : 19
    – Couleur de cheveux : Chatains
    – Couleur des yeux : Marrons
    – Signe astrologique : Cancer
    – Occupations preferées : Internet , lecture
    – Animal préferé : Ecureuil
    – Style de musique preferé : Tous les styles !!
    – Chanteur ou groupe preferé : Natacha saint pierre
    – Radio preferée : Rasio sawa
    – Chaine télé preferé : M6
    – Livre preferé : Les cerfs-volants de Kaboul
    – Ton meilleur endroit pour passer les vacances : Bruges
    – Ta saveur de creme glacée preferé : vanille
    – Ta boisson preferée : Coca-cola Vanille
    – Ta couleur preferé : Bleu
    – Ton chiffre preferé : 22
    – Ta citation preferée : Quand on veut , on peut !!
    – As tu un serieux penchant pour quelqu’un : Ouii
    – Quelle personne symbolise ton idéal masculin : Mohamed sala allah 3alaihi wa salam et aussi Omar ibn lkhatab
    – Qu’est ce que tu aimes le plus chez la personne dont tu tombras amoureux -se : Sa virilité , son attention et sa sincerité
    – qu est ce t en pense de :Copains, Copines -amour.amis sur le net : Bof
    -tes loisirs : Faire du shopping avec ma copine Lol
    -le metier que tu veux exercer : Directeur d’une entreprise commerciale , Expert-comptable !!
    -A qui laisserais tu lire ton journal secret si tu en avait un : Narjisss

    Le sentiment le plus nul qui existe : La haine
    – Le sentiment le plus beau qui existe : L’amour
    – Ton pire probleme present : Alghorba 😀
    – La chose dont tu te sent le plus fier : Mes parents
    – La chose dont tu te sent le plus honteux : Je sais pas
    – si tu étais un animal : Papillon
    – si tu faisais partie de la nature tu seras quoi: Un fleuve
    – Si tu pouvais vivre a une otre époque : Celle du prophète !!
    – si tu etais un objet : Une peluche
    – A quoi pense tu avant de t’endormir : Que je ne pourrai pas me reveiller tot le matin :d
    – La chose que tu emmenerais avant tout sur une ile déserte : Mon chéri
    – Ta chambre prend feu, que sauves tu avant tout : Mon portefeuille 😀
    – En terme de charme, quelle note te donnerais tu (sur 10) : Pas évident de se juger sois même !s
    – A ton avis, que pensent les autres de toi lorsqu’ils te voient pour la premiere fois : Naive
    – tes Principaux défauts : Sensible
    – tes Principales qualités : Tendre

    – En quoi te déguiserai tu pour halloween : Le petit chaperon rouge
    – Que fais tu pour te défouler : Parler au tel , danser..
    – Le mot que tu dit le plus souvent :
    – Ton humeur en ce moment : Normal
    – Ou sera tu en 2010 : à Marrakech nchaellah
    – Combien d’enfant aimera tu avoir plus tard: 2 nchaellah
    – Si un jour tu devient celebre, ce serait dans quel domaine : Les affaires
    – Quelle est la voiture de tes reves : mini cooper
    – Quelle est la premiere chose a laquelle tu pense le matin au reveil : Que je suis en retard !
    – Combien de sonnerie laisse tu avant de répondre au téléphone : 4
    – Qu’y a t’il sur les murs de ta chambre : Rien
    – Qu’est ce qu’il y a dessous ton lit : Rien
    – A quelle heure te couche tu : 1h
    – quel genre de cadeau tu prefere qu on t offre : les fleurs blanches
    – Le prof le plus horrible que tu ait jamais eu : Seraji 😀
    -tes matieres preferees au lycee : Maths et anglais
    -les matieres que tu detester le plus au lycee : Histoire , physique
    -ton sport prefere : Equitation
    -ton plat prefere : Pizza fruit de mer
    – A qui ressemble tu le plus : Je sais pas
    – La premiere chose que tu fait en rentrant des cours-travail…..: Faire à manger
    – Ton sujet de conversation preferé: N’importe
    – quelle est la partie de ton corps preferé : Mes yeux !

    Voilà c’est fait 😀

    #258625

    En réponse à : Fiche Oujdinautes

    imadinho
    Membre

    – Surnom ou issm dala3 :
    – Ville natale: Oujda City
    – local actuel; 3awniya street
    – Age si vous voulez l indiquer : 23 in october
    – Couleur de cheveux : Noir
    – Couleur des yeux : Marron
    – Signe astrologique : Scorpion
    – Occupations preferées : inspecteur ou banquier ou chef d’une societé
    – Animal préferé : chat ; tigre
    – Style de musique preferé : un peu pres tt sauf hindi w rai 3roubi
    – Chanteur ou groupe preferé : Eminem , BSB ; Ricky Martin ,
    – Radio preferée : Midi 1
    – Chaine télé preferé : MBC 2 et 4 et Action + JSC sports
    – Livre preferé : Misérables ( Victor Hugo )– Ton meilleur endroit pour passer les vacances : Ifrane
    – Ta saveur de creme glacée preferé : Citron ; reglise
    – Ta boisson preferée : Coca cola – Fanta citron
    – Ta couleur preferé : Rouge
    – Ton chiffre preferé : 3 et 9
    – Ta citation preferée : القناعة كنز لا يفنى
    – As tu un serieux penchant pour quelqu’un : ouii; plusieurs personnes
    – Quelle personne symbolise ton idéal masculin : MOhamed ( صلى الله عليه و سلم )
    – Qu’est ce que tu aime le plus chez la personne dont tu tombras amoureux -se = sa douceur , sa beauté , son existence ( mon ex 😥 )
    – qu est ce t en pense de :Copains, Copines -amour.amis sur le net =
    tt ce qui es beau
    -tes loisirs : sport ( foot et hand ) ; music ; voyages
    -le metier que tu veux exercer : j’ai dis ds occupations
    -A qui laisserais tu lire ton journal secret si tu en avait un.
    mon amour si elle existe

    Le sentiment le plus nul qui existe : trahison
    – Le sentiment le plus beau qui existe : fidelité
    – Ton pire probleme present : chui inutile(chomage)
    – La chose dont tu te sent le plus fier : honnete et sociable
    – La chose dont tu te sent le plus honteux : nerveux
    – si tu étais un animal : chat
    – si tu faisais partie de la nature tu seras quoi; orage
    – Si tu pouvais vivre a une otre époque : 570 ; l’epoque de notre prophete
    – si tu etais un objet; bouquin
    – A quoi pense tu avant de t’endormir : demain
    – La chose que tu emmenerais avant tout sur une ile déserte : mon amour si elle existe– Ta chambre prend feu, que sauves tu avant tout : mon frère; mon pc 😛
    – En terme de charme, quelle note te donnerais tu (sur 10) : 5
    – A ton avis, que pensent les autres de toi lorsqu’ils te voient pour la premiere fois : j’ai aucune idée
    – tes Principaux défauts : nerveux ;
    – tes Principales qualités : aimable

    – En quoi te déguiserai tu pour halloween : le deguisement de Scream
    – Que fais tu pour te défouler : chatter ; café , music
    – Le mot que tu dit le plus souvent : non 😛 ; je sais pas
    – Ton humeur en ce moment : excellent– Ou sera tu en 2010 : nchallah à Oujda
    – Combien d’enfant aimera tu avoir plus tard: inchallah 4
    – Si un jour tu devient celebre, ce serait dans quel domaine : Sport ;– Quelle est la voiture de tes reves : pas interessant
    – Quelle est la premiere chose a laquelle tu pense le matin au reveil : kan ya ma kan– Combien de sonnerie laisse tu avant de répondre au téléphone : 5
    – Qu’y a t’il sur les murs de ta chambre : Sourat l 9adr ; poster du real madrid– Qu’est ce qu’il y a dessous ton lit : 3 nounous et un cadeau– A quelle heure te couche tu : ça depend ; l officiel c’est 2h
    – quel genre de cadeau tu prefere qu on t offre : quelque chose sportif
    – Le prof le plus horrible que tu ait jamais eu : machrafi 👿 mazal yti7 bin yeddi 3la dolm li 3tahni ; et legsyer yakhliha sal3a .
    -tes matieres preferees au lycee : histoire et geo + physique et sc. naturel
    -les matieres que tu detester le plus au lycee : philosophie + math
    -ton sport prefere : foot et hand
    -ton plat prefere : cousous ; djaj b zitoun w lfrit ; pizza
    – A qui ressemble tu le plus : wallah je sais pas
    – La premiere chose que tu fait en rentrant des cours-travail…..: soulager
    – Ton sujet de conversation preferé: n’importe quel sujet– quelle est la partie de ton corps preferé : yeux [/color]
    A vous ..
    8) –

    #204130
    tima
    Membre

    Les hommes ont-ils peur du mariage ?

    Les femmes rêvent souvent de robes blanches et d’enfants alors que les hommes ne voient dans tout ça que la corde au cou. Vivre ensemble, se marier, avoir un bébé… autant de preuves d’amour et d’engagements que les hommes ont du mal à prendre. Vrai ou faux ? Et si c’est vrai… qu’est-ce qui leur fait peur, à la fin ?

    Vérité ou légende ? L’homo maroquinus est-il sujet à un refroidissement de ses gènes ? On a vérifié les statistiques : moins de mariages et plus de divorces. Nous sommes allés vérifier sur place auprès de ces messieurs. La partie immergée du fléau confirme la tendance sociale : le modèle “mâle” du mariage s’effondre, du moins prend un virage à 360° ! A quarante ans, Fayçal, biceps gonflés à bloc et dernier édito de Marianne en tête, lorgne sans cesse les femmes et soupire de ne pas avoir -encore- trouvé chaussure à ses pieds. Avec trois fiançailles rompues en poche et une multitude d’amourettes, Fayçal résume l’air du temps : “J’ai peur du mariage ! Malgré toutes les rencontres faites jusque-là, je n’ai jamais fait le dernier pas.” Blondes aux yeux de mer, brunes d’Arabie aux yeux de jais, taille mannequin, taille rondelette, universitaire travailleuse ou oisive glamour, Fayçal aura tout aimé. Sans comprendre pourquoi, un beau jour, ses engagements sentimentaux se dégonflent pour des raisons mystérieuses… Blocage psychologique ? Mode sociale pour faire in ? Un autre homme, Ahmed, la trentaine bétonnée de principes, voit l’affaire autrement : “C’est un choix ! Je ne suis ni angoissé ni torturé par l’idée du mariage. Je n’en veux pas par conviction personnelle. Capito ?” Les hommes sont-ils devenus allergiques aux rites de la fertilité matrimoniale ? Pour Nawal, trente-cinq ans et quelques ex qui ont filé à l’anglaise : “On ne sait plus comment aimer les hommes, ni ce qu’ils attendent finalement de leurs moitiés. Je crois qu’ils sont eux-mêmes un peu perdus !”.

    Les théoriciens de la modernité
    Etre moderne, c’est ne plus se marier sous les auspices des parents. C’est leur permettre de dire “oui” (et plus rarement) “non” à un fait établi et un lien déjà là. C’est choisir sa campagne au gré des déambulations sentimentales, avec plus de liberté et de manœuvre. Un itinéraire qui démystifie l’amour, l’éros et sépare dans le mot nikah ses deux acceptions linguistiques : acte de mariage et acte sexuel. “Lors de mes premières aventures amoureuses, se souvient Fouad, je me comportais comme si j’allais me marier à chaque fois avec mes conquêtes. C’était inévitable dans ma tête. Au fil des ans, j’ai appris à dissocier la relation amoureuse de l’objectif mariage.” Les sentiments, la sexualité des hommes, autrefois dépendant du lit conjugal, ne sont plus des institutions. Ce que résume Adil, la quarantaine : “Je ne veux pas me marier pour le sexe. Si dans les campagnes, il faut se marier pour faire l’amour, dans les grandes villes, la tendance est d’abandonner cette vision des choses.” Décryptage : L’homo maroquinus regarde un peu plus loin que le bout de son nez devant la devanture féminine. Il s’intéresse de plus en plus à la cavité cérébrale des femmes, à leurs projets professionnels et carrières, leurs idées du couple et de la vie. Le mariage lui-même demande un gros investissement de personne, de temps et d’argent et certains le placent en seconde ou troisième position dans leurs objectifs vitaux. C’est le cas des hommes qui intellectualisent l’existence et préfèrent vivre selon des principes idéalisés : “A quoi bon se marier se demande Tahar, la quarantaine ? Pour l’amour ? Il disparaît au bout de quelques années ! Pour le partage ? Je n’aime pas cette forme d’exclusivité où l’on se dit faussement : je suis à toi et toi tu es à moi ! Pour les enfants ? Je n’en veux pas, du moins pas pour les élever selon nos traditions ! Alors, je préfère rester seul. J’aime la solitude, finalement.” Un autre intello explique sa hantise du mariage par l’impossibilité de tisser un lien amoureux vrai dans notre société : “Je n’ai jamais rencontré de femme qui sied à ma mentalité et mes idées sur la vie. Se marier chez nous, c’est épouser la belle-mère et toute l’escorte qui veille à la tradition.” Quant à Abderrahim, quarante-cinq ans et pas de mariage en vue : “Je refuse d’être instrumentalisé par notre culture. Je me suis fiancé, il y a une dizaine d’années. L’achat d’un appartement est devenu une condition sine qua non pour vivre ensemble. Le comble, c’est que le grand-père de ma fiancée nous a proposé de nous acheter un appartement que nous payerions petit à petit. Et bien, la belle famille est intervenue pour confisquer l’appartement en question et le garder pour elle. Vous parler d’une vie construite à deux ?”

    Les freins économiques
    Où en sommes-nous des valeurs matrimoniales au Maroc ? Confronté à une vie sentimentale et sexuelle plus riche, l’homme accepte plus facilement le concubinage ou la relation suivie sans lendemain matrimoniale. Une réalité qui explique pourquoi les hommes sont moins empressés de fonder un foyer. Pour Samir, trente-quatre ans, “l’homme est plus libre sur le plan de la conception matrimoniale. Peut-être pas dans d’autres domaines de la vie à deux, mais il est plus affranchi lorsqu’il s’agit de projet intime et de lien avec l’autre.” Pour Rajae, la trentaine, “même libérée, la femme a besoin d’un homme qui la protège. Une sorte de père. C’est une constance malgré les bouleversements socio-économiques que nous vivons.” Soit. L’homme a aussi besoin de mamelles maternelles. S’y rajoute la hantise du pourvoyeur de fonds qui surfe seul avec les exigences financières du couple. Un sujet que bien des hommes évoquent comme un frein majeur à leur épanouissement matrimonial. Pour Mohamed, trente-cinq ans : “Les choses ont beaucoup changé lorsqu’il s’agit d’argent au sein du couple. Mais quoi que l’on dise, c’est le mari qui reste la pierre angulaire de l’édifice financier.” Et d’ajouter que “le mariage reste une symphonie qui se joue à une seule main !”

    Le problème de l’argent, un dilemme dans notre culture dans la majorité
    des cas ? Dans l’exemple de Abdelhak, trente ans : “Même avec son salaire, ma fiancée ne voulait rien entendre. J’étais l’homme dans le sens sonnant et trébuchant du terme”. Les salaires modestes, les risques de chômage et les difficultés matérielles liées à la préparation du mariage stoppent net toute envie d’envol individuel. La cérémonie est jugée trop chère. Le nid du couple doit être préparé avant terme. La prise en charge (partielle ou totale) de la belle dulcinée doit être visible. L’homme doit aussi apprendre à se confectionner une image d’être aisé ou riche à faire valoir hypocritement devant les autres. Et aussi une image d’homme-père-surhumain-infaillible à créer de facto pour compenser le vide phallique de sa promise. Azeddine, quarante-deux ans : “C’est cher payé ! Ce qu’on demande à l’homme est inhumain. Un homme, c’est pas un tiroir à rêves.”

    Lorsque la peur est profonde…
    Pour d’autres hommes, toute décision, dans la vie, est difficile. S’engager est pour eux un supplice qui cache un profond malaise. Ce sont les hypocondriaques irascibles de l’hésitation et du déséquilibre sentimental. Certains ont vécu une histoire d’amour dont ils gardent un souvenir amer sur certains points. Ceux-là craignent peut-être de revivre ces moments déplaisants. Certains ne sont pas mûrs pour se lancer dans une difficile aventure. Des vagues de crise d’identité balaient la psyché masculine et la désarçonnent. Des problèmes sexuels naissent des avatars de l’urbanité cahotante. La régression des hommes est recherchée vers un nirvana inaccessible que décuple l’agression permanente des images télévisuelles. Une soupe moderne constipante que certains érigent en philosophie de vie pour mieux s’adapter à leur condition de célibataires endurcis.

    D’autres vivent mal cette attente éternelle et ont parfois de bonnes raisons de désespérer. Amal sort d’une cure chez un psychologue. C’est son fiancé qui doit prendre sa place, mais ce dernier a fui le psychologue, le projet de mariage et la relation qu’il entretient avec Amal depuis deux ans. “Je ne sais pas pourquoi il a peur de me toucher. Nous n’avons que des relations éphémères et je suis la plus demandeuse des deux.” Le mariage est parfois angoissant pour les hommes parce qu’ils ont peur de dévoiler certaines vérités intimes: homosexualité refoulée, problèmes d’érection, instabilité émotionnelle qui remontent à la surface à l’heure du choix décisif. Rachid, trente-sept ans : “Je n’ai jamais pu garder un lien et mener à bien un projet matrimonial. Après quelques mois paradisiaques, commencent les malentendus, l’escalade, la rupture qui se dessine au loin. Je ne sais pas gérer ce qui m’arrive.” Les mariages heureux sont bâtis sur la confiance et l’amour inconditionnel. Deux choses qui ne peuvent cœxister avec la peur. La peur endommage le mariage parce qu’elle rend défensifs. Pour Salah, hyper timide à quarante ans : “Nous détestons admettre nos faiblesses ou nos fautes. La peur que ma conjointe s’aperçoive de mes faiblesses me place sur la défensive.” De même, l’insécurité déstabilise l’homme et mène aux luttes de pouvoir. “Afin de prouver ma compétence, confesse Salah, j’ai toujours agi en dictateur. Le résultat est qu’à chaque relation, j’entretiens un état de conflit perpétuel qui provoque mes ruptures.”

    Le rôle conciliateur de la femme
    Le dédale civilisationnel brouille et redistribue les valeurs de la vie à deux. Entrechoc des genres qui se repositionnent au coude à coude pour tracer leurs nouvelles frontières. Vécus des hommes qui explosent en une myriade d’expériences sexuelles et redéfinissent la vie. Nouveaux styles de vie célibattante qui s’imposent avec leurs libertés et leurs contraintes. Fini le mythe de Platon où chacun quête sa douce moitié ? Bientôt, un monde sans pères ni mères et des enfants conçus sans sexe ? Pas si sûr et en attendant l’humanité du troisième type, restons zen et pratique. L’amour sans concession est celui qui se vit pleinement. Sans (trop de) calcul et dans la seule perspective de construire quelque chose à deux. Les angoisses sont souvent partagées mais la femme doit ici jouer un rôle de réconciliation et les tempérer via la communication

    et une montagne de compréhension. Selon Jamal, trente-sept ans : “C’est ma femme actuelle qui m’a aidé à résoudre mes dilemmes internes et d’aller de l’avant.” Leur couple n’en est sorti que plus renforcé.

    En périodes de crises sociales, de bouleversements dans les repères et objectifs, les hommes ont besoin de mains tendues pour dépasser les obstacles moraux et financiers et aller de l’avant dans le couple. Les notions principales de liberté, d’espace de vie, de partage des responsabilités, de participation active au foyer, d’investissements pécuniaires restent des notions modelables. La fête de mariage, les valeurs de l’éducation à transmettre aux enfants, les choix liés à la tradition sont aussi malléables. Il ne s’agit pas de savoir comment chacun a envie de vivre, mais comment l’homme peut dealer avec la lourde responsabilité sociale d’être définitivement avec l’autre – même si cet autre est adoré.

    #203880

    Sujet: HISTOIRE DE MUR

    dans le forum Débats
    abdoux
    Membre

    C’est deux fous qui veulent s’évader d’un asile (de fous !!) le premier un peu moins fou que l’autre demande : – Va voir au font du jardin, si le mur est bas, on passera par dessus si le mur est haut, on passera par dessous le deuxième s’exécute et revient quelque minutes plus tard : – On peut pas s’évader, … y a pas de mur !!

    halim
    Membre

    اذا الشعب يوما أراد الحياة …فلابد أن يستجيب القدر

    ولابد لليل أن ينجلي…و لابد للقيد أن ينكسر

    و من لم يرد صعود الجبال…يعش أبد الدهر بين الحفر

    abou al qassim achabi poete tunisien décédé à l age de 25 ans a tout résumé dans son poeme .

    les autorisations ne viendront jamais de l occident qui trouve son compte dans le déchirement des états arabes et alimente reguliérement les tensions entre nos pays.

    hammalatou al hatabi je nomme kondolissa n était dans les parages par hasardces jours ci ni tcheny juste avant elle … ils sont venus mettre le feu à la maison de peur que le sommet arabe soit une reussite.

    dans notre région , NI LA FRANCE , NI L ESPAGNE , NI LES USA ne souhaitent la reconciliation et la normalisation des relations algéro-marocaines.

    40 années de séparation entre les générations des deux cotés a laissé des mauvaises traces sur l histoire commune et sur les cerveaux aussi , la preuve lorsqu on souhaite un MUR DU SAHARA JUSQU A SAIDIA c est que l occident a reussi son coup.

    y a t il eu une guerre mondiale entre nos pays , NON

    y a til eu deux GUERRES MONDIALES BARBARES FAITES PAR DES BARBAES eh bien OUI

    et pourtant les revoilà unis depuis 60 ans

    et pourtant je reste tres optimiste car je mise et je m investis dans leducation des générations d aujourd hui et futures pour effacer ce que la france et ses alliés nous ont laisser comme points négatifs.

    notre histoire commune est plus profonde et plus solide qu on le pense

    #242852
    ayman
    Membre

    @F16 wrote:

    Monsieur Alla,

    Apprenez à repondre avec respect, mais des fois le respect viendra avec la maturité: chose que tu possede pas encore vu ton jeune age! 👿

    Si l’admin du site que tu es, reagit de cette maniere, j’avoue que je n’ai rien a faire dans ce site de vision de gamins.

    Saches que la paix ou un accord quelconque se fait avec les autres et non avec soit meme: Si l’autre partenaire ne le veut pas , rien ne se fera: « avec l’Algerie ce n’est pas une question de les convaincre », entre eux ils avouent que le sahara est marocaine par exemple mais en publique ils mettent tous leurs moyens pour saboter l’integrité territoriale marocaine: le fantasme des algeriens c’est ne pas laisser le Maroc tranquille! 😯

    Oui je suis pour le mur jusqu’a Saidia meme si – comme tout marocain digne de respect – je ne reconnais pas les accords de 1884 de Lalla maghnia ❗ .

    Allez jetez un coup d’oeil, sur les sites algeriens pour voir ce qu’ils disent sur les marocains et sur l’ouverture des frontieres: j’ai envie de vomir en lisant leurs interventions de haine et de complexe marocain 👿

    NB: Je n’ai pas l’habitude d’echanger avec les mineurs: tu peux garder ta reponse avec toi monsieur l’administrateur du site.

    Je suis tout a fait d’accord avec toi quand tu dis que lEtat Algerien n’arrete pas de nous mettre des batons dans les roues.. tout le monde connait l’histoire,mais je pense pas que c’est l’avis de tout le peuple algrien,je crois meme qu’ils sont pour l’unité arabe et la solidarité, c’est toujours les gouverneurs qui decident à l’encontre le la volonté des peuples 😉
    @F16 wrote:

    NB: Je n’ai pas l’habitude d’echanger avec les mineurs: tu peux garder ta reponse avec toi monsieur l’administrateur du site.

    Cette idée je l’ai deja recontré quelque part sur le forum 😉 😆
    c’est vrai que c’est normal que tu te faches lorsqu’on traite ton sujet de « con » ,mais il faut de ton coté avouer que c quand meme bizarre ce que tu nous rapporte, l’autre fois tu voulais tendre ta main au diable (usa) pour ses projets et bases au Maroc, et là tu veux construire un mur comme celui entre les israeliens et les palestiniens, donc ça demande un peu de reflexion tout ça ! tu crois pas?

    #239621
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    La Boîte à Merveilles de Séfrioui:la dimension ethnographique
    (1)
    08/12/2007

    Oujda City : La Boîte à Merveilles de Séfrioui:la dimension ethnographique
    بقلم : tayeb zaid

    La Boîte à Merveilles est une œuvre riche en personnages surtout de sexe féminin. Aussi nombreux soient-ils, ils demeurent tous proches les uns des autres par les liens qui les unissent, liens de voisinage ou d’amitié, de rivalités ou de compassions, de circonstances ou d’échanges. Leur vie est régie par les événements quotidiens où se côtoient le réel et le recours aux forces occultes, où les faits semblent, pour le lecteur moderne, des faits sans conséquences et sans profondeurs, des faits d’un jour, d’un moment, sans lendemain et par conséquent éphémères. Mais détrompons-nous, ce sont des faits de société, de civilisation, d’époque. Un parcours de La Boîte à Merveilles laisse entrevoir les dessous de la société marocaine de 1920.

    I- Croyances, pratiques magiques, voyances et pèlerinages.

    A- la voyante Lalla Kanza.

    Le roman s’ouvre par une soirée de transes animée par des gnaouas où se mêlent les sons des crotales et des gambris et les odeurs de benjoins et d’encens dans une atmosphère de fraternité entre le djinn et l’homme, le temps d’une nuit. Tout est dédié au djinn pour chercher son soutien en satisfaisant ses exigences et ses caprices. Les fumées en nuages légers et crémeux montent vers les ténèbres de la nuit, domaine du Malin en attente de parfums nocturnes, les danses des femmes dans des contorsions où les corps sans os se tordent à se rompre, les couleurs vives des vêtements choisis au goût du prince de la nuit, et les youyou des femmes, langage sans code et sans cordes : tout cela pour sceller un pacte d’alliance avec les forces obscures de la nuit, une fois par mois, à Dar Chouafa où les locataires sont les acteurs, les témoins ou les spectateurs du rituel. La Chouafa , femme respectée par crainte, tire sa notoriété et son autorité du rite mensuel pendant lequel elle danse avec le djinn qui le lendemain devient son serviteur et son maître. Les couleurs qu’elle porte lui sont dictées par les djinns qui la hantent et la servent et chacun d’eux a sa propre couleur : « Il lui fallait un nombre important de coudées de satinette noire pour calmer l’humeur du grand génie bienfaisant, le roi Bel Lahmer. Depuis quelque temps, elle sentait aussi un mal sournois, dû à l’action de Lalla Mira. Pour faire cesser le mal, une robe d’un jaune de flamme s’avérait nécessaire. Il y avait bien Sidi Moussa à satisfaire, sa couleur était le bleu roi, mais la robe de l’année dernière pouvait encore servir. » ( page 106)

    B- Le voyant Sidi El Arrafi

    Autant il est plus simple dans ses pratiques autant la Chouafa est plus exigeante et plus spectaculaire. Il ressemble à un sage, ou à un derviche des temps anciens. Il parle par paraboles comme eux mais avec beaucoup de mystique et de mystère. Son langage est obscur mais validé par des références d’ordre théologique. Il est sincère et honnête dans ses propos et déclare dès le début que malgré le nom de ‘’voyant’’ qu’il porte ou que les gens lui font porter, il n’a rien d’une personne qui sache dévoiler l’avenir car cela relève des affaires de Dieu : « Ne vous attendez pas à ce que je vous dévoile l’avenir. L’avenir appartient à Dieu, l’omnipotent » La sincérité de l’aveugle est loin de semer le doute dans les cœurs des deux femmes, au contraire, elle les rassérène car elles connaissent bien la Chouafa pour être une prétentieuse et’’ une sorcière’’. Les deux Lalla sortent de chez l’aveugle soulagées et légères du fardeau : toutes deux ont le sentiment qu’elles vont bientôt le déposer pour se reposer.

    Les paroles du voyant aveugle sont sans équivoque. « La blessure semble profonde, pourtant la guérison est proche » ( page208) dit-il à Lalla Aïcha. Quant à Lalla Zoubida, il lui confie sur le ton de la solennité : « O ma sœur……..Souviens-toi que lorsque quelqu’un fait des vœux pour un absent, l’ange gardien lui répond : Que Dieu te rende la pareille » (page 210)

    C – Les pèlerinages des sanctuaires

    Le pèlerinage à des lieux saints ou censés l’être est une activité presque exclusivement féminine. La femme a toujours été considérée comme un être faible et fragile. Cette croyance, véhiculée de génération en génération à travers les âges a fini par être admise comme une vérité intrinsèque à la nature de la femme. Elle s’installe en elle et prend habitat de son corps, de sa pensée. La femme elle-même tient cet état comme un fait et s’y plie en s’y résignant.

    La femme va donc chercher ce qui lui manque là où il est : les Saints qui servent d’intermédiaires entre elle et Dieu. Elle y cherche secours et force. Elle y cherche protection et soutien. Elle y cherche libération et réconfort et guérison du mal physique ou du mal moral dont le mauvais œil est la cause. « Lalla zoubida, dit Lalla Aïcha, c’est Dieu qui m’envoie pour te secourir, t’indiquer la voie de la guérison, je vous aime, toi et ton fils,…. » (page 22) Lalla Zoubida ne peut pas refuser « Ma mère promit de visiter Sidi Boughaleb et de m’emmener cet après-midi même »(page 22). Arrivées devant le catafalque « chacune lui exposait ses petites misères, frappait du plat de la main le bois du catafalque, gémissait, suppliait, vitupérait contre ses ennemis. »(page 26)

    Le voyant aveugle n’a-t-il pas recommandé à Lalla Zoubida de visiter les sanctuaires des Saints, les patrons de la ville ? « Les Saints de Dieu qui veillent sur cette ville t’accordent leur protection. Visite leurs sanctuaires »(page 210) Lalla Zoubida ne se le fait pas répéter deux fois surtout à un moment difficile de sa vie. Elle dresse un calendrier hebdomadaire des visites des Saints « Chaque Santon a son jour de visite particulier : le lundi pour Sidi Ahmed ben Yahïa, le mardi pour Sidi Ali Diab, le mercredi pour Sidi Ali Boughaleb… » (page 214-215)

    II- Les fêtes religieuses : la Achoura

    La Achoura est vécue comme une fête aussi bien par les grands que par les petits Et chacun la célèbre à se façon. Les enfants se font acheter des habits neufs à l’occasion et des instruments de musique. « …ma mère me passa, à même la peau, ma chemise neuve, craquante d’apprêt. Je mis mon gilet rouge aux dessins compliqués et bien en relief. Ma sacoche en bandoulière, je complétai cet ensemble très élégant par la djellaba blanche qui dormait au fond du coffre de ma mère… » (page 142). Les enfants font usage de leurs instruments de musique dans l’allégresse et la joie du tintamarre qu’ils produisent : « Je m’assis, mis mon tambour par terre sur ses bords, je réussis à coincer ma trompette entre mes genoux. Mes mains manièrent le bâtonnet avec vigueur. Je soufflai de toutes mes forces dans la trompette » (page 139). Les femmes montent sur les terrasses pour faire parler leurs bendirs et derboukas « Le soir, des bouquets de femmes richement vêtues ornaient toutes les terrasses. Des tambourins résonnaient, les chants fusaient de partout. » (page 150).

    L’aspect religieux de la Achoura se manifeste dans la mise à neuf du Msid : Il est passé à la chaux, lavé à grande eau et éclairée de mille feux. Le sol est recouvert de nattes neuves. Chacun y a apporté sa contribution en fonction des moyens de la famille, mais à la mosquée, rien n’est refusé. L’embellissement du Msid pour le jour de la Achoura cède la place pour La Achoura elle-même que les apprentis fkihs célèbrent avec leur maître « Ce matin, les objets les plus ordinaires, les êtres les plus déshérités mêlaient leurs voix aux nôtres, éprouvaient la même ferveur,s’abandonnaient à la même extase, clamaient avec la même gravité que nous,la grandeur et la miséricorde de Dieu, créateur de toutes choses vivantes ….Les parents de certains élèves psalmodiaient avec nous….il célébraient la Achoura au Msid comme au temps de leur enfance » (page 144)

    III- Les menues activités quotidiennes

    Dar Chouafa est un espace clos que doivent partager avec équité les locataires qui sont au nombre de quatre familles : au rez-de-chaussée, la Chouafa ; au premier étage, Rahma, son mari et leur fille Zineb ; au second étage, Fatma Bziouya et son mari d’un côté, de l’autre Lalla Zoubida, son mari et leur fils Sidi Mohammed. Comme il n’y a qu’une porte d’entrée principale, une seule cour, un seul puits et une seule terrasse, chaque famille doit les utiliser à tour de rôle, un jour de la semaine. Cela n’empêche pas les disputes car certaines d’entre elles veulent utiliser l’espace à leur profit un autre jour que le leur, ce qui déclenche des disputes violentes « …Rahma eut l’idée néfaste de faire sa lessive un lundi. Il était établi que ce jour-là appartenait exclusivement à ma mère. »( page 14) S’ensuit une dispute verbale des plus violentes où chaque femme donne libre cours à son registre, mais en cela Lalla Zoubida est une championne « Je sais qui tu es, une mendiante d’entre les mendiantes, une domestique d’entre les domestiques, une va-nu- pieds, crottée et pouilleuse, une lécheuse de plats qui ne mange jamais à sa faim … » (page16).

    Le lecteur ne peut ne pas remarquer le code de l’utilisation par les hommes de la porte d’entrée. L’utilisateur de la porte commune doit annoncer son passage pour donner aux femmes le temps de rentrer dans leurs chambres afin de ne pas être vues par les hommes, fussent-ils les locataires eux-mêmes comme Maâlem Abdeslam, Driss le fabricant de charrues ou Allal le mari de Fatma Bziouya. « – N’y a-t-il personne, puis-je passer ?….-Passe, Maâlem Abdeselam… » (page 246).

    La cour est propriété commune et tout un chacun peut l’utiliser surtout pendant les circonstances exceptionnelles imprévues : fêtes, mariages, circoncisions, ou simple réception d’invités le temps d’un déjeuner comme ce fut le cas du repas offert aux aveugles « Le jeudi suivant, Rahma pour remercier Dieu de lui avoir rendu sa fille, organisa un repas pour les pauvres. Toutes les femmes de la maison lui prêtèrent leur concours. Lalla Kanza, la Chouafa, aidée de Fatouma la plus dévouée et la plus fidèle de ses disciples, lavèrent le rez-de-chaussée à grande eau, étendirent par terre des tapis usés » (page 50-51). Toutefois la Chouafa, elle, l’utilise de manière régulière « …elle s’offrait, une fois par mois, une séance de musique et de danses nègres » (page 4)

    IV- La femme au foyer

    Le rôle de la femme est de s’occuper de l’intérieur de chez-elle, souvent composé d’une seule chambre ou deux d’une maison commune comme Dar Chouafa ou celle où habitent Lalla Aïcha ou encore Sidi El Arrafi. Les femmes passent le plus long de leur temps à cuisiner ou à attendre leurs maris absents pendant la journée de la maison et se trouvant dans leurs ateliers ; à papoter sur les terrasses des choses qui relèvent de l’univers des femmes ; à faire la lessive ou le ménage. Les rares fois où il leur arrive de quitter leurs chambres c’est pour aller à la kissariat, au bain ou pour rendre visite à une amie comme cela arrive à Lalla Zoubida. Mais elles sont souvent accompagnées par leurs maris ou de l’un de leurs enfants.

    Le mari absent pour un certain temps, toute la vie de la famille se trouve affectée et bouleversée par ce vide laissé comme si tout a été réglé d’avance, par un commun accord , sur un acte notarié pour que tout gravite autour de l’homme. Pourtant, les femmes jouissaient de leur liberté, et le lecteur n’a aucunement le sentiment qu’elles manquaient de quelque droit : le droit d’abord de dire et le droit de faire ensuite. Au contraire, les hommes sont souvent absents de leurs maisons laissant les femmes libres de leurs mouvements, de leurs déplacements ;Lalla Zoubida règne en maîtresse dans sa maison : il lui arrivait de tenir tête à son mari : l’achat de la lampe à pétrole, la refus de porter les bracelets d’or, les scènes de la dispute avec Rahma et l’impuissance du mari à la faire taire…

    V- Les hommes et leurs activités

    L’histoire se passe à Fès aux environs de 1920. Fès c’est aussi le berceau de l’artisanat et des petits métiers. Si le roman consacre une grande place à l’artisanat marocain, il n’accorde que peu d’espace à la présence masculine. La scène du salon de coiffure est sans aucun doute l’unique scène purement masculine et qui s’étale sur une dizaine de lignes.

    Babouchiers, tisserands, fourniers, jardiniers, moissonneurs saisonniers, coiffeurs, dellals ou courtiers, chouafas, voyants, masseuses, marieuses, conteurs, pour ne citer que ceux-là et j’en passe. Mais deux métiers méritent que l’on s’attarde un peu sur eux : celui de tisserand et de coiffeur.

    Maâlem Abdeslam est tisserand de djellabas pour hommes. Comme les djellabas ne se portent que pendant l’hiver, il a l’idée de se convertir dans la confection des haïks pour femmes : en effet, les femmes ne peuvent sortir de chez-elles sans s’être enveloppées dans leurs haïks. Maâlem Abdeslam suit donc la tendance et comme la tendance est plutôt féminine, il opte pour le vêtement de la femme, obéissant ainsi au principe de l’offre et de la demande.

    Si abderrahman est, lui, coiffeur, mais il exerce d’autres activités parallèles au métier de coiffeur. Il pratique la saignée « Si Abderrahman retira les ventouses, alla les vider derrière un rideau. Sur la nuque du client paraissaient deux boursouflures sanguinolentes » (page 136) ; et la médecine traditionnelle « Demande aux gens de ta maison de faire frire dans du beurre un oignon blanc finement haché. Mélange à cet oignon frit deux cuillérées de miel, de l’anis et des grains de sésame… » ( page131) ; il circoncit les petits garçons « Je n’aimais pas Si Abderrahman. Je savais qu’il serait chargé de me circoncire. Je redoutais ce jour » (page 129), on fait appel à ses services pendant les fêtes « Il vint, selon l’usage, accompagné de ses deux apprentis, placer les invités et faire le service pendant le repas » (page 129) ; c’est un homme à donner des conseils « …mon père eut recours à ses soins et fait grand cas de ses avis et recommandations » (page 129)

    Le salon de coiffure est un lieu de rencontre où l’on ne vient pas seulement pour se faire raser, mais également pour s’informer ou faire circuler une nouvelle. La nouvelle du moment gravite autour d’un éventuel remariage de Moulay Larbi attendu que sa femme est stérile « Ce qui m’étonne, c’est qu’il n’a point d’enfants. Peut-être a-t-il une femme trop âgée ? »( page 132)

    VI- L’auteur témoin de son temps

    L’auteur, a-t-on toujours dit, est le témoin de son époque. Les faits qu’il relate sont de nature à nous renseigner sur son temps. Ils ont donc une valeur documentaire. Un exemple frappant ne peut passer inaperçu pour l’œil attentif du lecteur : Il s’agit de la lampe à pétrole, de son introduction dans les foyers à une époque où les gens s’éclaireraient à la chandelle. Cette invention fait son apparition avec l’entrée de l’occupant français : elle est perçue à l’époque comme un signe de modernité « O ! Merveille ! Au centre du mur, une lampe à pétrole était accrochée. Une flamme blanche et paisible dansait imperceptiblement dans un verre en forme de clarinette. Une glace, placée derrière, intensifiait la lumière ; nous étions, ma mère et moi, complètement éblouis »(page 42)Ce passage me rappelle un autre qui lui est similaire sur trois points : il parle d’une lampe à pétrole ; il est tiré d’une autobiographie ; il est situé presque à la même époque « …mon père considérait cette lampe comme le dernier mot de la technique, il est vrai qu’elle donnait une vive lumière, en même temps qu’une violente odeur moderne »( La Gloire de mon Père- Marcel Pagnol- Pages 68,69, Editions de Fallois).

    Les lecteurs de l’époque moderne, surtout les jeunes d’entre eux, sont sans doute insensibles à la richesse ethnographique de la Boîte à Merveilles. Traditions, mœurs, pratiques situées entre le religieux et le profane, entre l’obscur et le rationnel, entre l’archaïque et le moderne constituent le quotidien du Marocain de l’époque que raconte l’œuvre de Séfrioui. Le lecteur est redevable à cet auteur de lui avoir fait revivre cette époque , racontée dans un langage plus proche de l’arabe dialectale que du français.

    -Les numéros des pages renvoient à l’édition ’’Librairie des Ecoles- Casablanca’’

    #203262
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    La Boîte à Merveilles est une œuvre riche en personnages surtout de sexe féminin. Aussi nombreux soient-ils, ils demeurent tous proches les uns des autres par les liens qui les unissent, liens de voisinage ou d’amitié, de rivalités ou de compassions, de circonstances ou d’échanges. Leur vie est régie par les événements quotidiens où se côtoient le réel et le recours aux forces occultes, où les faits semblent, pour le lecteur moderne, des faits sans conséquences et sans profondeurs, des faits d’un jour, d’un moment, sans lendemain et par conséquent éphémères. Mais détrompons-nous, ce sont des faits de société, de civilisation, d’époque. Un parcours de La Boîte à Merveilles laisse entrevoir les dessous de la société marocaine de 1920.

    I- Croyances, pratiques magiques, voyances et pèlerinages.

    A- la voyante Lalla Kanza.

    Le roman s’ouvre par une soirée de transes animée par des gnaouas où se mêlent les sons des crotales et des gambris et les odeurs de benjoins et d’encens dans une atmosphère de fraternité entre le djinn et l’homme, le temps d’une nuit. Tout est dédié au djinn pour chercher son soutien en satisfaisant ses exigences et ses caprices. Les fumées en nuages légers et crémeux montent vers les ténèbres de la nuit, domaine du Malin en attente de parfums nocturnes, les danses des femmes dans des contorsions où les corps sans os se tordent à se rompre, les couleurs vives des vêtements choisis au goût du prince de la nuit, et les youyou des femmes, langage sans code et sans cordes : tout cela pour sceller un pacte d’alliance avec les forces obscures de la nuit, une fois par mois, à Dar Chouafa où les locataires sont les acteurs, les témoins ou les spectateurs du rituel. La Chouafa , femme respectée par crainte, tire sa notoriété et son autorité du rite mensuel pendant lequel elle danse avec le djinn qui le lendemain devient son serviteur et son maître. Les couleurs qu’elle porte lui sont dictées par les djinns qui la hantent et la servent et chacun d’eux a sa propre couleur : « Il lui fallait un nombre important de coudées de satinette noire pour calmer l’humeur du grand génie bienfaisant, le roi Bel Lahmer. Depuis quelque temps, elle sentait aussi un mal sournois, dû à l’action de Lalla Mira. Pour faire cesser le mal, une robe d’un jaune de flamme s’avérait nécessaire. Il y avait bien Sidi Moussa à satisfaire, sa couleur était le bleu roi, mais la robe de l’année dernière pouvait encore servir. » ( page 106)

    B- Le voyant Sidi El Arrafi

    Autant il est plus simple dans ses pratiques autant la Chouafa est plus exigeante et plus spectaculaire. Il ressemble à un sage, ou à un derviche des temps anciens. Il parle par paraboles comme eux mais avec beaucoup de mystique et de mystère. Son langage est obscur mais validé par des références d’ordre théologique. Il est sincère et honnête dans ses propos et déclare dès le début que malgré le nom de ‘’voyant’’ qu’il porte ou que les gens lui font porter, il n’a rien d’une personne qui sache dévoiler l’avenir car cela relève des affaires de Dieu : « Ne vous attendez pas à ce que je vous dévoile l’avenir. L’avenir appartient à Dieu, l’omnipotent » La sincérité de l’aveugle est loin de semer le doute dans les cœurs des deux femmes, au contraire, elle les rassérène car elles connaissent bien la Chouafa pour être une prétentieuse et’’ une sorcière’’. Les deux Lalla sortent de chez l’aveugle soulagées et légères du fardeau : toutes deux ont le sentiment qu’elles vont bientôt le déposer pour se reposer.

    Les paroles du voyant aveugle sont sans équivoque. « La blessure semble profonde, pourtant la guérison est proche » ( page208) dit-il à Lalla Aïcha. Quant à Lalla Zoubida, il lui confie sur le ton de la solennité : « O ma sœur……..Souviens-toi que lorsque quelqu’un fait des vœux pour un absent, l’ange gardien lui répond : Que Dieu te rende la pareille » (page 210)

    C – Les pèlerinages des sanctuaires

    Le pèlerinage à des lieux saints ou censés l’être est une activité presque exclusivement féminine. La femme a toujours été considérée comme un être faible et fragile. Cette croyance, véhiculée de génération en génération à travers les âges a fini par être admise comme une vérité intrinsèque à la nature de la femme. Elle s’installe en elle et prend habitat de son corps, de sa pensée. La femme elle-même tient cet état comme un fait et s’y plie en s’y résignant.

    La femme va donc chercher ce qui lui manque là où il est : les Saints qui servent d’intermédiaires entre elle et Dieu. Elle y cherche secours et force. Elle y cherche protection et soutien. Elle y cherche libération et réconfort et guérison du mal physique ou du mal moral dont le mauvais œil est la cause. « Lalla zoubida, dit Lalla Aïcha, c’est Dieu qui m’envoie pour te secourir, t’indiquer la voie de la guérison, je vous aime, toi et ton fils,…. » (page 22) Lalla Zoubida ne peut pas refuser « Ma mère promit de visiter Sidi Boughaleb et de m’emmener cet après-midi même »(page 22). Arrivées devant le catafalque « chacune lui exposait ses petites misères, frappait du plat de la main le bois du catafalque, gémissait, suppliait, vitupérait contre ses ennemis. »(page 26)

    Le voyant aveugle n’a-t-il pas recommandé à Lalla Zoubida de visiter les sanctuaires des Saints, les patrons de la ville ? « Les Saints de Dieu qui veillent sur cette ville t’accordent leur protection. Visite leurs sanctuaires »(page 210) Lalla Zoubida ne se le fait pas répéter deux fois surtout à un moment difficile de sa vie. Elle dresse un calendrier hebdomadaire des visites des Saints « Chaque Santon a son jour de visite particulier : le lundi pour Sidi Ahmed ben Yahïa, le mardi pour Sidi Ali Diab, le mercredi pour Sidi Ali Boughaleb… » (page 214-215)

    II- Les fêtes religieuses : la Achoura

    La Achoura est vécue comme une fête aussi bien par les grands que par les petits Et chacun la célèbre à se façon. Les enfants se font acheter des habits neufs à l’occasion et des instruments de musique. « …ma mère me passa, à même la peau, ma chemise neuve, craquante d’apprêt. Je mis mon gilet rouge aux dessins compliqués et bien en relief. Ma sacoche en bandoulière, je complétai cet ensemble très élégant par la djellaba blanche qui dormait au fond du coffre de ma mère… » (page 142). Les enfants font usage de leurs instruments de musique dans l’allégresse et la joie du tintamarre qu’ils produisent : « Je m’assis, mis mon tambour par terre sur ses bords, je réussis à coincer ma trompette entre mes genoux. Mes mains manièrent le bâtonnet avec vigueur. Je soufflai de toutes mes forces dans la trompette » (page 139). Les femmes montent sur les terrasses pour faire parler leurs bendirs et derboukas « Le soir, des bouquets de femmes richement vêtues ornaient toutes les terrasses. Des tambourins résonnaient, les chants fusaient de partout. » (page 150).

    L’aspect religieux de la Achoura se manifeste dans la mise à neuf du Msid : Il est passé à la chaux, lavé à grande eau et éclairée de mille feux. Le sol est recouvert de nattes neuves. Chacun y a apporté sa contribution en fonction des moyens de la famille, mais à la mosquée, rien n’est refusé. L’embellissement du Msid pour le jour de la Achoura cède la place pour La Achoura elle-même que les apprentis fkihs célèbrent avec leur maître « Ce matin, les objets les plus ordinaires, les êtres les plus déshérités mêlaient leurs voix aux nôtres, éprouvaient la même ferveur,s’abandonnaient à la même extase, clamaient avec la même gravité que nous,la grandeur et la miséricorde de Dieu, créateur de toutes choses vivantes ….Les parents de certains élèves psalmodiaient avec nous….il célébraient la Achoura au Msid comme au temps de leur enfance » (page 144)

    III- Les menues activités quotidiennes

    Dar Chouafa est un espace clos que doivent partager avec équité les locataires qui sont au nombre de quatre familles : au rez-de-chaussée, la Chouafa ; au premier étage, Rahma, son mari et leur fille Zineb ; au second étage, Fatma Bziouya et son mari d’un côté, de l’autre Lalla Zoubida, son mari et leur fils Sidi Mohammed. Comme il n’y a qu’une porte d’entrée principale, une seule cour, un seul puits et une seule terrasse, chaque famille doit les utiliser à tour de rôle, un jour de la semaine. Cela n’empêche pas les disputes car certaines d’entre elles veulent utiliser l’espace à leur profit un autre jour que le leur, ce qui déclenche des disputes violentes « …Rahma eut l’idée néfaste de faire sa lessive un lundi. Il était établi que ce jour-là appartenait exclusivement à ma mère. »( page 14) S’ensuit une dispute verbale des plus violentes où chaque femme donne libre cours à son registre, mais en cela Lalla Zoubida est une championne « Je sais qui tu es, une mendiante d’entre les mendiantes, une domestique d’entre les domestiques, une va-nu- pieds, crottée et pouilleuse, une lécheuse de plats qui ne mange jamais à sa faim … » (page16).

    Le lecteur ne peut ne pas remarquer le code de l’utilisation par les hommes de la porte d’entrée. L’utilisateur de la porte commune doit annoncer son passage pour donner aux femmes le temps de rentrer dans leurs chambres afin de ne pas être vues par les hommes, fussent-ils les locataires eux-mêmes comme Maâlem Abdeslam, Driss le fabricant de charrues ou Allal le mari de Fatma Bziouya. « – N’y a-t-il personne, puis-je passer ?….-Passe, Maâlem Abdeselam… » (page 246).

    La cour est propriété commune et tout un chacun peut l’utiliser surtout pendant les circonstances exceptionnelles imprévues : fêtes, mariages, circoncisions, ou simple réception d’invités le temps d’un déjeuner comme ce fut le cas du repas offert aux aveugles « Le jeudi suivant, Rahma pour remercier Dieu de lui avoir rendu sa fille, organisa un repas pour les pauvres. Toutes les femmes de la maison lui prêtèrent leur concours. Lalla Kanza, la Chouafa, aidée de Fatouma la plus dévouée et la plus fidèle de ses disciples, lavèrent le rez-de-chaussée à grande eau, étendirent par terre des tapis usés » (page 50-51). Toutefois la Chouafa, elle, l’utilise de manière régulière « …elle s’offrait, une fois par mois, une séance de musique et de danses nègres » (page 4)

    IV- La femme au foyer

    Le rôle de la femme est de s’occuper de l’intérieur de chez-elle, souvent composé d’une seule chambre ou deux d’une maison commune comme Dar Chouafa ou celle où habitent Lalla Aïcha ou encore Sidi El Arrafi. Les femmes passent le plus long de leur temps à cuisiner ou à attendre leurs maris absents pendant la journée de la maison et se trouvant dans leurs ateliers ; à papoter sur les terrasses des choses qui relèvent de l’univers des femmes ; à faire la lessive ou le ménage. Les rares fois où il leur arrive de quitter leurs chambres c’est pour aller à la kissariat, au bain ou pour rendre visite à une amie comme cela arrive à Lalla Zoubida. Mais elles sont souvent accompagnées par leurs maris ou de l’un de leurs enfants.

    Le mari absent pour un certain temps, toute la vie de la famille se trouve affectée et bouleversée par ce vide laissé comme si tout a été réglé d’avance, par un commun accord , sur un acte notarié pour que tout gravite autour de l’homme. Pourtant, les femmes jouissaient de leur liberté, et le lecteur n’a aucunement le sentiment qu’elles manquaient de quelque droit : le droit d’abord de dire et le droit de faire ensuite. Au contraire, les hommes sont souvent absents de leurs maisons laissant les femmes libres de leurs mouvements, de leurs déplacements ;Lalla Zoubida règne en maîtresse dans sa maison : il lui arrivait de tenir tête à son mari : l’achat de la lampe à pétrole, la refus de porter les bracelets d’or, les scènes de la dispute avec Rahma et l’impuissance du mari à la faire taire…

    V- Les hommes et leurs activités

    L’histoire se passe à Fès aux environs de 1920. Fès c’est aussi le berceau de l’artisanat et des petits métiers. Si le roman consacre une grande place à l’artisanat marocain, il n’accorde que peu d’espace à la présence masculine. La scène du salon de coiffure est sans aucun doute l’unique scène purement masculine et qui s’étale sur une dizaine de lignes.

    Babouchiers, tisserands, fourniers, jardiniers, moissonneurs saisonniers, coiffeurs, dellals ou courtiers, chouafas, voyants, masseuses, marieuses, conteurs, pour ne citer que ceux-là et j’en passe. Mais deux métiers méritent que l’on s’attarde un peu sur eux : celui de tisserand et de coiffeur.

    Maâlem Abdeslam est tisserand de djellabas pour hommes. Comme les djellabas ne se portent que pendant l’hiver, il a l’idée de se convertir dans la confection des haïks pour femmes : en effet, les femmes ne peuvent sortir de chez-elles sans s’être enveloppées dans leurs haïks. Maâlem Abdeslam suit donc la tendance et comme la tendance est plutôt féminine, il opte pour le vêtement de la femme, obéissant ainsi au principe de l’offre et de la demande.

    Si abderrahman est, lui, coiffeur, mais il exerce d’autres activités parallèles au métier de coiffeur. Il pratique la saignée « Si Abderrahman retira les ventouses, alla les vider derrière un rideau. Sur la nuque du client paraissaient deux boursouflures sanguinolentes » (page 136) ; et la médecine traditionnelle « Demande aux gens de ta maison de faire frire dans du beurre un oignon blanc finement haché. Mélange à cet oignon frit deux cuillérées de miel, de l’anis et des grains de sésame… » ( page131) ; il circoncit les petits garçons « Je n’aimais pas Si Abderrahman. Je savais qu’il serait chargé de me circoncire. Je redoutais ce jour » (page 129), on fait appel à ses services pendant les fêtes « Il vint, selon l’usage, accompagné de ses deux apprentis, placer les invités et faire le service pendant le repas » (page 129) ; c’est un homme à donner des conseils « …mon père eut recours à ses soins et fait grand cas de ses avis et recommandations » (page 129)

    Le salon de coiffure est un lieu de rencontre où l’on ne vient pas seulement pour se faire raser, mais également pour s’informer ou faire circuler une nouvelle. La nouvelle du moment gravite autour d’un éventuel remariage de Moulay Larbi attendu que sa femme est stérile « Ce qui m’étonne, c’est qu’il n’a point d’enfants. Peut-être a-t-il une femme trop âgée ? »( page 132)

    VI- L’auteur témoin de son temps

    L’auteur, a-t-on toujours dit, est le témoin de son époque. Les faits qu’il relate sont de nature à nous renseigner sur son temps. Ils ont donc une valeur documentaire. Un exemple frappant ne peut passer inaperçu pour l’œil attentif du lecteur : Il s’agit de la lampe à pétrole, de son introduction dans les foyers à une époque où les gens s’éclaireraient à la chandelle. Cette invention fait son apparition avec l’entrée de l’occupant français : elle est perçue à l’époque comme un signe de modernité « O ! Merveille ! Au centre du mur, une lampe à pétrole était accrochée. Une flamme blanche et paisible dansait imperceptiblement dans un verre en forme de clarinette. Une glace, placée derrière, intensifiait la lumière ; nous étions, ma mère et moi, complètement éblouis »(page 42)Ce passage me rappelle un autre qui lui est similaire sur trois points : il parle d’une lampe à pétrole ; il est tiré d’une autobiographie ; il est situé presque à la même époque « …mon père considérait cette lampe comme le dernier mot de la technique, il est vrai qu’elle donnait une vive lumière, en même temps qu’une violente odeur moderne »( La Gloire de mon Père- Marcel Pagnol- Pages 68,69, Editions de Fallois).

    Les lecteurs de l’époque moderne, surtout les jeunes d’entre eux, sont sans doute insensibles à la richesse ethnographique de la Boîte à Merveilles. Traditions, mœurs, pratiques situées entre le religieux et le profane, entre l’obscur et le rationnel, entre l’archaïque et le moderne constituent le quotidien du Marocain de l’époque que raconte l’œuvre de Séfrioui. Le lecteur est redevable à cet auteur de lui avoir fait revivre cette époque , racontée dans un langage plus proche de l’arabe dialectale que du français.

    -Les numéros des pages renvoient à l’édition ’’Librairie des Ecoles- Casablanca’’

    envoyé par le proffesseur Taib ZAID

    #228366
    saidi
    Membre

    (suite)

    1. Je voudrais dire à certains internautes après avoir félicité d’autres pour leur façon de s’exprimer et de débattre, que ce n’est pas en remontant à l’histoire d’ADAM ET EVE qu’on va trouver un terrain sur lequel on mener le débat. Si on se met à comparer la femme dans le judaisme, l’islam et le christianisme, je pense que ce n’est pas demain qu’on sortira de l’auberge. Alors, svp, délimitez votre champ d’action pour débattre et je pense que celà est une bonne chose pour tout le monde.

    2. Lorsque j’ai lu le premier post d’ALAIN faisant suite aux evennements de CASABLANCA, je suis presque sûr que ce qu’il voulait dire (maladroitement), c’est qu’il ya eu sur ce site pas mal d’internautes avec des avatars curieux, qu’i n’écrivaient que des choses qui vont dans le sens de crèer une haine et partant de là, ne pouvaient qu’encourager si pas inciter d’autres internautes moins expérimentés et moins mûrs d’esprit que de parler un langage de haine, de violence etcc.. surtout lorsqu’on voit un non musulman s’exprimer sur le site, c’est ce qui me semble avoir compris dans le premier post de M. ALAIN même si je ne partage pas sa façon de le faire et de le dire. Maintenant que ces internautes qui ne parlaient que violence se sont curieusement évaporés, je crois, que nous devrions continuer à debattre comme on est occupé à le faire aujourdh’ui, c-à-dire, chacun exprime ce qu’il a envie d’exprimer, il reçoit des réponse intelligentes de la part de ceux qui ne sont pas de son avis et ainsi de quite, voilà comment je conçoit un débat, merci de m’avoir preté votre attention.

    #224733

    En réponse à : KHADRA 3ZIZTI

    FiCam Mais non j ai pas le moindre probleme .on es la pour jaser et discuter .mais j ai raconte ce que j ai vecus et vus aussi loll en tt cas l histoire et bien longue bref Vive El mouloudia.
    combien de fois j ai sauter le mur pour voir le match du MCO lolllllllll le bo vieux temps.

    #219157
    saidi
    Membre

    Monsieur amato allah bonjour chèr frère,

    Poursuivonsnotre discussion si vous le voulez bien. Votre question au travers du site voudemandant c’est quoi d’être amazigh me désole à plus d’un titre, pourtant vous le savez, si vous vous êtes donné la peine de lire le sujet depuis le début, vous aurez compris que je suis amazigh, je l’ai dit une seule fois et je ne tenais pas à le repeter, voilà que vous revenez avec cette idiotie, si vous voulez vous cantonner dans ce coin en évoquant l’histoire des berbères et des arabes, c’est votre droit, il existe pour celà des sites, des livres, des bibiolthèques où vous pouvez aller approfondir ces choses. Ce site n’est pas fait pour celà, il est fait pour des sujets qui interessent les gens qui se rendent compte de la realité sociale que vit le pays avec ses régions et ses jeunes qui soutiennent les murs dans tous les quartiers. Celà cher monsieur c’est des sujets d’actualité, une actualité qui va vite, qui n’a pas le temps d’écouter ce que tu vas nous servir sur l’histoire des berberes ; des arabes, des idrissides et de je ne sais quelle dynastie. Nous vivons une actualité faite façonnée par des gens et des puissances qui sont bien au dessus de tout celà que vous le voulier ou pas, c’est ainsi, certes elle n’est pas du gout de tout le monde et y compris moi avec vous, mais, il se fait qu’on a pas d’autre choix, il faut reagir avec ce que nous avons pour faire face à cette situation, et croyeze moi, ce n’est pas en écoutant les beaux discours des imams dans les mosquées ni des discours comme certains de vos amis nous tiennent au travers de ce site qU4ON 2VITERA 0 NOS ENFANTS DE PARTIR EN AVENTURE TRAVERSER LA MER POUR ALLER REJOINDRE CE QUE VOUS APPELLEZ LES KOUFFARS. CECI DIT? SI VOUS AVEZ UNE FORMULE MAGIQUE QUI PUISSE FAIRE FASSE 0 CETTE SITUATION? VOUS N4AVEZ QU4A LME DIRE CLAIRREMENT? NOUS DONNER LE MODE D4EMPLOI? ET DEMAIN? TOUT LE MONDE RETESRA SUR PLACE ET TOUS LES MUSULMANS DE L42TRANGER REVIENDRONT AU PAYS. MAIS CEL0 CHER MONSIEUR? 9A NE SE FAIT PAS AVEC DES PAROLES qui n’ont aucune crédibilité.

    soyons clairs: vous trouvez que le comportement de nos concitoyens marocains sort de la lignée religieuse, il est de votre devoir de le crier haut et fort mais à une condition, c’est de vous attaquer à ceux qui l’ont voulu ainsi et celà depasse largement les autorités marocaines, c’est un phénomène mondial, vous êtes capables de leur faire face, alors allons y mais il faut des resultats rapides et de quoi satisfaire la population dans l’immediat, l’histoire qui promet le bien être après la mort n’est plus d’actualité, les gens ont besopin de choses dans l’immediat et ils ont en marre d’attendre. si vous estimez que vous n’êtes pas capable de résoudre le probleme, alors fermez les yeux, et laisser les gens se debrouiller comme ils peuvent pour survivre, qui trabando, qui hrig, qui trimballe des charetes avec des fruits et légumes, qui licencié en science economique se transforme en taximen etc… celà au moins permet aux gens de ne pas s’enfermer dans leur maison et attendre !!

    Si un jour, vous trouvez une solution religieuses telle que vous la concevez, je suis le premier à rejoindre vos rangs a condition de me permettre de laisser ma femme venir m’aider dans mon travail, de laisser mes enfants et surtout mes filles d’aller à l’école et de poursuivrent leurs etudes, de laisser mes filles pratiquer un sport qu’elle désirent etc… a partir de là, je suis avec vous, si vous n’êtes pas de ce type de religieux, plutot style, pas aller à la mer en été, la fille ne doit pas aller à l’école, la femme doit rester cloitrer à la maison, alors je ne suis pas votre homme tout simplement pcq je suis convaincu que pour rrevenir à ce type de société dans le monde ou nous vivons est impossible. tout ce qu’on peut faire, c’est de freiner lezs exces de tout genre etcelà je pense que cela ne dépend ni des autorités administratives, ni des autorités religieuses, ni de quoi que ce soit, celà dépend essentiellement de l’attention des parents qui doivent être prêts de leurs enfants et les guider vers le bon chemin. Aujourdhui, un monsieur barbu passe sa journée à arnacker les gens (pas tous) mais je parle de ce que j’ai cotoyés, il finissent par aller à la mosquée le soir, il ressort de la mosquée, ils passent au café bou casser du sucre sur les autres, essayent de trouver un client qu’ils peuvent arnacker et rentre a la maison apres etre passé chez un ami qui les a invité a bouffer comme des ogres (souvent sans se poser la question si les enfants à la maison ont mangé ou pas). quand ils rentrent à la maison, les enfants doivent disparaitrent pour aller dormir y compris les jeunes adolescentes qui ne doivent pas partir à l’école parce que le père l’a imposé. Cette notion de vie n’est pas la mienne et je ne crois pas qu’elle pourra un jour reussir au maroc, d’ailleurs elle n(a pas marchée avec khomeiny qui s’est prétendu champion dans ce domaine. salut saidi

    #211800

    ceux ki sonpr fadesa sont dé bral bande dane keskvoufouté la vs ètes comme lotre chitan de alain fadesa ,va profité o halouf despagnol lé marocins seron leur serviteurs pr 2000 diram par moi la cose de celà c mr andré azoulay le cher « conseiller » du roi ke allah tecrase azoulay tu a commandé hasan 2 comme tu commande mohamed 6 et vs ètes aveugles marocain les ocidentaux veulen vs transformé en kouffar ils sunissen et font tt pr ns morcelé comme les emirat larabi saoudite regardé moi cé saoudien avec leur zero sur la t^t ce sont dé hommes sous le zero larabai saoudite est la terre du profète saws et ils s’allien kan m^m a chitan alahou akbar alahouakbar et vs croyé ke cé le roi ki a eu lidée de construire le mur separan le sud du maroc é lalgérie ? ce mur de 3000km de lon protégé par 100000soldat je pri ke vs conéssé m^m pa cette histoire normal vs ètes aveuglé bande de laique vs voyé dé millier de file marocaine dé million m^m sabillé en .. et faire la … yen ^dé centaine é dé centaine sur lé site internet et cke vs faite c rien rien de ché rien vs nète pa muslim m^m si vs faite la chahada vs ètes kouffar car vos iddée sont celle dé occidentaux merci o satan juif ki divise lé musulman

15 réponses de 91 à 105 (sur un total de 116)
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