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Un cercueil iridescent:
Sur la mer, le jour décline lentement ; les derniers rayons du soleil filtrent à travers la surface , illuminant un monde silencieux et coloré.Des huîtres, reposant sur un fond rocheux de dix mètres où l’eau retient encore la lumière,bâillent paresseusement.
Rappelons que les huîtres sont des mollusques bivalves se nourrissant de plancton.Agrippée au rocher, retirée dans sa demeure nacrée comme une grande dame médiévale , l’huître se contente de créer, en agitant les cils vibratiles qui ornent le bord de son manteau, un courant d’eau entre ses deux valves qu’elle dirige vers la « bouche » :(qui n’est autre que l’ouverture de son tube digestif) .Le muscle qui ferme les valves (le cadenas de la demeure) est un des plus forts du règne animal.
Essayez donc d’ouvrir une huître sans l’aide d’un couteau spécial ou d’un levier , vous en aurez la preuve!
Mais, que se profile au-dessus du banc , l’ombre d’une raie ; aussitôt les huîtres_ comme à un signal de danger_ se referment instinctivement .Cette défense est malheureusement insuffisante.
Non seulement la raie est friande d’huîtres , mais elle possède une denture d’acier qui lui permet de broyer facilement la dure coquille pour en gober l’animal..Mal lui en prend d’ailleurs .La raie s’infecte avec la larve d’un ténia qui, dissimulée sous le manteau de l’huître , n’attendait que d’être engloutie.
Dans l’intestin de la raie, la larve se transforme bien vite en un ténia adulte.Celui-ci pond des œufs qui, libérés dans l’eau de mer, se développent en larves ciliées qui se mettent aussitôt en quête d’autres huîtres.
L’histoire se terminerait ainsi si entre temps, n’arrivait un second parasite :le terrible trypanosome responsable, chez l’homme de la maladie du sommeil.
Comme tant d’autres parasites, celui-ci a des moeurs bien particulières :il loge exclusivement dans la larve du ténia des raies.L’huître est ainsi contaminée et les toxines produites irritent le mollusque qui se hâte de construire de la larve ,une espèce de sarcophage.
Pour construire ce cercueil, le mollusque utilise cette même substance avec laquelle il fabrique la couche interne de sa coquille :la substance s’agglomère en un ensemble de prismes minuscules qui, avec le temps, revêtent la forme d’une sphère iridescente: c’est la perle.
A suivre……
Mes cher(ères) ami(e)s j’ai été ravi que ce sujet vous ait plus .Malheureusement mon cher Sad, il n’y a pas de plats ;aussi, contente -toi de ce magnifique collier de perles naturelles !
