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15 réponses de 3,361 à 3,375 (sur un total de 3,417)
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  • #202416
    dahlia
    Membre

    Sous l¹égide de la FRMT, le Sporting Tennis Club d¹Oujda organise le tournoi «Futures» ITF dans sa 3e édition du 03 au 11 mars. Ce tournoi doté de 15000 dollars, connaîtra la participation de plus de 200 jeunes tennismen de 32 nationalités différentes.
    Lors d¹un point de presse, tenu mardi dernier au club du STCO, les organisateurs représentés par messieurs, Sbili, Kaouachi et Merzouki se sont relayés pour répondre aux différentes questions de nos confrères. Ces interrogations étaient particulièrement axées sur les besoins en matières de ressources humaines, matérielles et notamment financières pour mener à bien le déroulement de cette manifestation sportive.
    M. Sbili, président du club STCO a précisé que malgré les difficultés rencontrées au cours des préparatifs, toutes les dispositions ont été entreprises pour accueillir cet événement sportif selon les conditions requises par l¹instance internationale de tennis.
    D¹autre part, M. Sbili a rappelé que l¹expérience acquise, après l¹organisation des deux dernières éditions du tournoi «Futures» d¹Oujda, leur a permis de se motiver davantage pour gagner la confiance de leurs partenaires et sponsors qui demeurent les éléments incontournables pour réussir ce genre de tournoi sportif de dimension internationale.
    La ville d¹Oujda et sa région seront donc au rendez-vous à partir de ce week-end, où le public est invité à venir nombreux pour encourager ces jeunes futures de la petite balle jaunes.

    Allal ABIDI ,AL BAYANE

    #223410
    dahlia
    Membre

    Me concernant je dirai plutot pour la 10 , »ne jamais devoir regretter et faire toujours les bons choix »..

    je ne crainderai rien dés lors, puisque cela me permetterait d’avoir beaucoup d’argent si je le désire,d’avoir un bon boulot ,de rencontrer l’ame-soeur,d’aller en europe au cas ou..d’être bonne musulmane ,artiste,de ne jamais quitter mes parents, ..etc…

    tout ceci me permetterait de rester le plus longtemps possible jeune ,belle et enfin etre en paix avec soi. 🙂 voila c’est ca mon raisonnement en reconstituant des phrases avec les mots proposés (ca me rapelle les exercises de mettez en ordre pour avoir un texte cohérent et juste qu’on faisait a l’ecole 😆 ).

    je n’ai fais qu’un seul choix comme la regle de mr ayman dicte ,sauf que le dernier est a mes yeux la clé sure pour exhaucer tout ce qui a été proposé comme souhaits . 😉

    #223184
    ayman
    Membre

    Merci HAFID pour ton avis, j’ajoute que c pas seulement le fait que les americains,evoluent dans un milieu pollué en marge de la socièté,(là je parle des afro-americains ): la passivité le crime la prostitution vol..carjaking sacjaking,vandalisme,drogue,suicide ect..mais eux ne sont pas tenus par des principes religieux comme nous,c comme quelqu’un qui vie dans l’obscurité ,l’ombre de l’ignorance ,je trouve pas une excuse pour eux, c juste qu’ils ont pas de limite ni de barriere comme nous ils savent pas qu’il ya qque chose qui s’appelle ‘hram’ ou ‘halal’ dans le sens que nous connaissons ,leur femmes ne sont pas uniquement moitié habillées mais presque nues. nous qui nous sommes « omat mohamad(s) » ne sommes nous pas sencé nous respecter mituellement? même si on veut faire de la musique ,à la rigueur faut pas blessé la pudeur des musulmans avec des parôles sataniques je crois qu’il y’a des chansons même que c le chitan qui chante,et pas un humain car un mouslim hacha de tels mots peuvent sortir de sa bouche.autant que j’eprouve de la colere jeprouve aussi de la tristesse,oui c triste qu’il ya cette mentalité chez nous, celle de l’hemitation je dirai même la contrefaçon, piratage de la music perimée qui n’est rien d’autre que du poison qui tue à petit feu nôtre jeunesse,au lieu de leur parler des choses qui pourrait leur être utils comme parler d’encourager le savoir la science..de changer la societe de mieux en mieux.. de s’entre aider..de creer d’inventer..s’ils savent pas ça aumoins qu’ ils se contentent de mettre des parôles propres, mais ils disent qu’il cahtent « lwa9i3 » et c quoi c « wa9i3 »:la femme, la vulgarité..lah yastarna,

    #222771
    youyou111
    Membre

    une femme de oujda ou de n’importe ou c’est pas ça qui dérrange « lmouhim  » c’est son éducation :

    Comment choisir sa femme ou son mari en 13 points:

    A La lumière de l’expérience des dernières années, il est temps de prendre note et d’essayer d’arreter la marée de divorces parmi mes fréres et soeurs musulmans. Aujourd’hui c’est assez commun de trouver des musulmans et musulmanes qui, avant qu’ils aient atteint l’age de 30 ou 35 ans, ont été mariées trois a quatre fois, leurs enfants souffrant à plusieurs reprises par la traumatisme des orphelinats et des maison de jeunesse. Par conséquence, nous allons énumérer quelques points essentiels à considérer par mes frères et mes soeurs qui sont en cours de choisir une femme ou mari pour la vie (bien que le pronom masculin ait été utilisé partout pour la simplicité, ce qui suit est également applicable autant au hommes qu’aux femmes).

    1. Du’a. Demandez continuellement l’aide et les conseils d’Allah, afin de trouver et de choisir un compagnon. Aussi souvent que vous le sentez nécessaire, priez Salaat al-Istikhara, la prière spécialement faite pour les conseils, afin de prendre une décision appropriée.

    2. Consultez votre coeur. écoutez ce que votre voix intérieure, le « radar » qu’Allah vous a donné pour vous guider, vous indique au sujet du conjoint éventuel. Il est susceptible d’être plus correct que votre esprit, qui souvent joue des tours et peut rationaliser presque n’importe quelle chose. Pour beaucoup de gens, les premières impressions sont souvent les plus précises.

    3. Faites des enquêtes. Trouvez la raison pour laquelle cette personne veut vous épouser. Est-elle intéressée par vous en tant qu’individu ou juste n’importe quelle personne lui suffirait-t-elle ? Pourquoi ne fait-elle pas la chose logique, c.-à-d., épouser quelqu’un de sa propre culture ? Si évidemment la raison primaire de ce mariage, en dépit des réclamations à l’effet contraire, est pour la convenance (greencard, argent, propriété, etc.), oubliez-la. Ceci signifie les ennuis.

    4. Apprenez a connaître votre femme ou mari potentiel, dans les limites de ce qui vous est permis en Islam, avant de décider du mariage. Juste « voir » quelqu’un une ou deux fois en compagnie de gens avec impatience, pour que ce mariage ait lieu, n’est pas assez vis-à-vis des conditions d’aujourd’hui, où il arrive souvent que deux personnes de milieux totalement différents se reunissnent. Sans violer les regles de l’Islam en étant seul à seul, essayez de comprendre sa nature, ce qui le ou la motive, son temperament, comment ça pourrait etre de vivre avec cette personne.

    5. Parlez a plusieurs personnes (c’est essentiel que ca soit plusieurs personnes et pas seulement une) qui connaisent votre eventuelle femme ou mari. Si vous ne pouvez le faire, demandez a quelqu’un a qui vous faites confiance de le faire pour vous. Parlez a plusieurs de ses connaisances, et pas seulement ses amis car ils peuvent cacher certains faits pour lui faire une faveur.

    Et posez des questions non seulement sur sa personalité, sa carrière, son Islam, etc., mais aussi sur des sujets cruciaux tels que « Est ce qu’il se fâche facilement »; « Comment est ce qu’il est quand il est « fache »; est ce qu’il est patient, poli, prévenant; comment il s’entend avec les gens; comment il traite le sexe opposé; quelle relation a t’il avec sa mère et son père; s’il aime les enfants; c’est quoi ses habitudes personnelles, etc…

    Et découvrez ses projets d’avenir auprès de personnes qui le connaissent. Ses projets coïncident-ils avec ce qu’il vous a dit ?

    Entrez dans les détails autant que possible. Vérifiez ses plans pour le futur – où est ce que vous aller vivre et quelle sera votre style de vie, ses attitudes envers l’argent et ses possessions matérielles.

    Si vous ne pouvez pas obtenir des réponses à de telles questions cruciales auprès de personnes qui le connaissent, demandez-lui vous-même et essayez de vous assurer qu’il n’est pas en train d’enoncer simplement ce qu’il sait que vous voulez entendre.

    Trop de gens feront toutes sortes de promesses avant les mariages afin d’avoir le conjoint qu’elles veulent mais oublient après et ne les font jamais, (ceci s’applique naturellement également aux femmes quant aux hommes).

    6. Enquetez au sujet de sa famille, de ses relations avec ses parents, frères et soeurs. Quelle seront ses engagements envers eux à l’avenir ? Comment est-ce que ceci affectera votre couple, où et dans quelles conditions vous aller vivre ? Quel est le caractère et le temperament de chacun de ses parents ?

    Vivront-ils avec vous ou vous avec eux ? Sont-ils heureux de votre mariage éventuel ou pas ? Bien que ceci n’est pas essentiel dans la plupart des mariages occidentaux, chez les musulmans de telles questions sont souvent cruciales pour le succès ou l’echec d’un mariage, et les réponses à ces questions doivent être satisfaisantes pour assurer une vie maritale paisible.

    7. Comprenez les attentes de chacun. Essayez d’obtenir un idée de votre femme/mari éventuel par rapport au mariage, comment il se comporte dans diverses situations, et qu’est qu’il veut de vous en tant que son conjoint. Ce sont des questions qui devraient être discutées clairement et precisement durant la phase des négociations avant le marriage, et non apres car ca risque de devenir des sources de grandes chicanes après le mariage si elles n’ont jamais été parlées à l’avance. Si vous êtes trop timide pour poser certaines questions, ayez une personne a qui vous faites confiance le faire pour vous. ? une étape avançée des négociations, une telle discussion devrait inclure des sujets tels que le contrôle des naissances, quand des enfants doivent être prévus, comment ils doivent être eleves, ce qu’il pense d’aider avec les travaux domestiques et avec l’éducation des enfants, si vous pouvez aller à l’école ou au travail, des relations avec sa famille et le vôtre, et d’autres questions essentielles.
    8. Voyez-le agir avec d’autres personnes dans des situations diverses. Plus les conditions sont diverses sous lesquelles vous pouvez observer votre femme/mari éventuel, plus que vous saurez quant à sa maniere de traiter les personnes et ses réactions concernant diverses circonstances de la vie.
    9. Découvrez sa compréhension de l’Islam et si elle est bien compatible avec le votre. Ceci est une question très importante. S’attend-il à ce que vous fassiez beaucoup de choses que vous n’avez pas faites auparavant ? S’il souligne « Harams », particulièrement si vous êtes récemment converti(e) et qu’il ou elle semble incapable de tolérer votre point de vue, les chances sont que votre mariage sera plein d’ennuis à moins que vous soyez assez flexible pour accepter son point de vue et probablement un style de vie assez restrictif. Laissez-le ou la définir clairement comment il ou elle a l’intention de pratiquer l’Islam et comment il veut que vous le pratiquiez, comme ca il n y aura aucun malentendu plus tard.
    10. Ne soyez pas pressé. Tant de mariages se sont cassés parce que les futurs conjoints sont tellement impatients qu’ils ne prennent pas le temps de faire les recherches essentielles tels que celes tracées en grandes lignes ci-dessus.

    Ils se précipitent dans les choses. Bien que ca peut paraitre choquant, les mariages qui sont contractés entre les musulmans et puis se cassent dans une delai d’une semaine ou d’un mois ou meme une année sont devenues chose commune. Ne vous ajoutez pas à la liste des mariages ratés.

    11. Demandez-vous, est-ce que je veux cette femme/homme comme la mere/pere de mes enfants ? Si vous ne le sentez pas bien en vous, ou que vous doutez, réfléchissez encore. Rappelez-vous que le mariage n’est pas simplement pour aujourd’hui ou demain mais qu’il est pour la vie, et que le but primaire est de construire une famille. Si la personne en question ne semble pas ètre un futur bon parent, vous exposez vos futurs enfants à un manque certain quant à l’aide nécessaire de cette personne – ou bien même qu’il/elle agisse de façon négatives envers eux.
    12. Ne permettez jamais d’avoir de la pression pour le mariage. Votre coeur doit se sentir bien à son sujet, pas le coeur de quelqu’un d’autre. Encore, des allégations « islamiques » comme – il est pieux, il a une barbe, il fréquente le Masjid, il connait l’Islam; ou bien elle porte le Hijab, ne parle pas aux hommes, tout ces critères ne sont pas nécessairement des garanties d’un bon conjoint pour vous ou d’un bon mariage, mais sont seulement une partie de la situation dans son ensemble.
    Si un individu pratique la Sunnah seulement par rapport au culte, les chances sont que lui/elle n’a pas vraiment compris et n’est pas vraiment en train de vivre l’Islam. La possession de l’affection et de la Rahmah (pitié) que l’Islam encourage entre les conjoints est essentielle pour un rapport réussi, et ceux-ci sont les traits importants à rechercher dans un éventuel conjoint.

    13. Ne Jamais consentir à s’engager dans un union en échange d’une somme d’argent. De telles choses sont expressément interdits dans l’Islam et entrent dans le péché, car le mariage doit être inscrit clairement comme une chose permanente, toute la vie, mais pas pour un seul instant.

    Si ces directives sont suivies, inchaAllah les chances de faire une erreur qui pourrait troubler le reste de votre vie peut être réduit au minimum. Le choix d’un conjoint est une question des plus sérieuse, peut-être que c’est la décision la plus sérieuse que vous prendrez jamais dans votre vie puisque votre conjoint peut vous faire réussir ou échouer, dans les bons et mauvais moments de cette vie et, par conséquent, dans la vie d’apres. Cette décision doit être prise avec le plus grand soin et l’attention. Recherchez à plusieurs reprises les conseils d’Allah et ensuite de vos parents et ensuite de vos proches.

    Si tout est favorable, je vous souhaite le bonheur ensemble ici sur la terre et dans la vie d’apres. Sinon, mieux vaut abandonner cette possibilité et attendre. Allah votre Seigneur sait tout a votre sujet, vous etes son serviteur, et Il a deja ecrit votre destin et votre futur compagnon pour vous. Soyez sûr qu’il vous réunira quand le temps sera juste et correct pour cette union. Comme le Qu’ran nous l’encourage, vous devez être patient jusqu’à ce qu’Allah vous ouvre la voie et vous de votre coté vous devez activement explorer les diverses possibilités de mariage.

    Deux mots adressé aux frères. Si vous mariez ou avez marié une récente convertie à l’Islam, vous devez être très patient et la supporter. Rappelez-vous, l’Islam est nouveau pour elle, et il y a des chances qu’elle ne pourra pas prendre la totalité de la Shari’ah immédiatement – et n’oubliez pas que l’Islam n’exige pas ceci, si vous regardez l’histoire de l’Islam au debut, tout a été dit tres graduellement.

    Votre épouse doit faire les efforts de se conformer elle-même à sa nouvelles foi et culture, elle a besoin de temps et beaucoup de support, de l’amour, d’aide et de compréhension de vous. Il est meilleur de l’a laisser faire les changements à sa propre vitesse, quand son être intérieur est prêt, plutôt que d’exiger qu’elle fasse ceci ou cela, même si cela signifie qu’un certain temps s’écoulera avant qu’elle soit prête à suivre certaines injonctions islamiques.

    Si les changements viennent d’elle-même, ils sont susceptibles d’être sincères et permanents; autrement, si elle fait des changements en raison de votre pression ou d’autres, elle peut toujours être peu satisfaite de la situation et peut rechercher à s’en éloigner. Vous pouvez l’aider en étant conforme dans votre propre comportement. Tant de musulmans appliquent certaines parties du Qur’an ou de la Sunnah qui leur conviennent et abandonnent le reste, avec comme résultat une confusion dans les esprits de leurs épouses et de leurs enfants.

    Ainsi, tout en maintenant fermement les rênes dans vos mains, vous devriez regarder vos propres défauts, pas les siens, et ètre fier et heureux des efforts qu’elle est en train de faire. Soyez patients et flexibles, soyez prévenant, et montrez votre appréciation de la tâche difficile qu’elle est en train d’effectuer. Cette approche provoquera l’amour, le respect envers vous, ainsi que votre culture, et le vrai Islam bien mieux qu’une approche dure ou dominante.

    En conclusion, un mot d’avertissement. Certaines situations se sont produites dans lesquelles certaines femmes devenues musulmanes (ou après avoir fait peut-être réellement Shahaadah), ont trompées et dupées bons nombres d’hommes musulmans. De telles femmes peuvent être extrêmement adroites et opérent comme étant de « pauvres femmes seules » nécessitant l’aide d’un mari. Les frères qui tombent dans ce filet peuvent recevoir d’elles des fausses photos, de fausses informations ou des fausses promesses. Elles peuvent tricher par tous les moyens, et finalement voler tout ce qu’une femme peut voler. Comme mentioné précedement, il est toujours sage de vérifier l’entourage éventuel et les musulmans locaux qui la connaissent.

    Gardez vos yeux ouverts et prenez votre temps. Puisque le mariage est pour la vie, pour l’éternité, se dépêcher pour n’importe quelle raison est l’acte d’une personne idiote ou négligente qui pourra uniquement se blâmer lui-même ou elle même, si les choses tournent mal.

    saidi
    Membre

    @abdennour bouaicha wrote:

    j aime les wa3das mes voila plus de renseignements sur sid m hamed el ouassini…

    Waada de Sidi M’hamed El Ouassini: du rythme et de la couleur

    Le grand rassemblement de la Waada de Sidi M’hamed El Ouassini qui s’est atténué quelque peu durant la période macabre, a repris de plus belle notamment en ces dernières années où l’endroit est devenu le théâtre d’une manifestation grandiose et où les adeptes sont de plus en plus nombreux. En dépit de la décennie noire, la détermination des Ouassinis pour sauvegarder leur patrimoine historique et culturel a vaincu finalement et la célébration de la «Waada» ne s’est jamais interrompue en ce lieu.

    C’est autour du mausolée, témoin historique incontestable de plusieurs périodes, où était enterré ce saint, un descendant d’El Hassène Benou Ali époux de Lalla Fatima Zohra, il y a plus de 7 siècles et demi, que la «Waada» est célébrée cette saison entre le 2 et le 4 septembre. Ils seront, selon les estimations des organisateurs plus de 500.000 visiteurs qui viendront se ressourcer en cette fête «maraboutique» qui cloue toute une région à son authenticité et éternise le saint « Sidi M’hammed El Ouassini», le père de la tribu dispersée sur la périphérie immédiate de la ville de Maghnia et qui se compose de 25 douars.

    C’est un grand festival folklorique plein de rythme et de couleur qui caractérise cette manifestation traditionnelle. Les participants humeront l’odeur de la poussière relevée par les montures somptueusement harnachées des quelque 200 cavaliers lesquels par groupes de 6 à 10 lanceront à tour de rôle leurs chevaux au grand galop et déchargeront leurs fusils à capsules dont les canons sont ornés d’anneaux argentés et les crosses incrustées de nacre, en fin de piste dans une ambiance particulière. Ils viendront de Tanira, Bedeau, Msirda, Achache, Ouled Nhar… ces groupes de cavaliers dont les motifs et couleurs des tenues caractérisent chaque région, pour représenter leurs tribus en cette fantasia, principal agrément de la fête. C’est en somme un joli plateau qui rappelle la grande épopée d’El Emir Abdelkader et lequel représente la grande attraction des visiteurs. Ahmed , un étudiant à Tours, ne tarit guère de louanges à l’égard de la «waada»: notre identité et notre personnalité sont reflétées par le respect de nos valeurs et traditions ancestrales.

    J’assiste chaque année en ce repère historique. Celle-ci jouit du privilège d’avoir rallié une large population parmi laquelle les jeunes, vecteur pour la protection du patrimoine et à la renaissance de cet héritage à l’image de ces jeunes organisateurs ou encore ces jeunes cavaliers ou musiciens».

    Comme d’habitude, la fête atteindra son paroxysme le mercredi après-midi et le jeudi matin où les milliers de visiteurs viendront de partout pour vivre cette fusion des esprits et des coeurs et pour danser au rythme des chants et percussions des différents groupes folkloriques, notre héritage séculaire, notamment genre Allaoui avec toutes ses variétés. C’est une sorte de thérapie qui permet aux danseurs de défouler à leur manière, leur peine et chagrins. D’autres plus émotifs ont l’air d’atteindre le nirvana à la fin de leur «arachia et sbaissia». Tout ce beau monde qui viendra chercher la paix des coeurs et l’harmonie baignera dans une atmosphère de fraternité et de respect.

    Cheikh GUETBI

    Monsieur ABDENNOUR BOUAICHA Bonjour,

    Chèr ami et frère,

    C’est pour moi, un grand plaisir de vous écrire ce post de la part de quelqu’un qui est originaire d’Oujda à savoir d’une ville qui sépare la chère MAGHNIA d’à peine une vingtaine de kilomètres.

    J’ai, chèr ami, lu votre post qui m’a beaucoup ému. Il m’a ému non seulement parcequ’il décrit ce qu’on y vit durant ce moussem mais aussi parceque il se trouve à une vingtaine de kilomètres de la ville où j’habite.

    J’ajouterai si vous le permettez, que ce que vous nous décrivez comme ambiance, laisse difficillement les gens indifférents, surtout quand on sait qu’en sautant dans une voiture ou un taxi ou un autobus, après 20 minutes, tous les oujdis et sa région viendront se joindre à vous pour vivre ces moments extraordinaires que vous décrivez et que je comprends et immagine. Cher ami , frère et voisin, pourquoi ce brassage de quelques jours pour vivre une ambiance qui, apparemment a l’air d’être commune n’a pas lieu? Maghnia et sa région, Oujda et sa région peuvent y passer des jours dignes de ce qu’on peut appeller la fraternité, la convivialité, le bon voisinage. Quand? chèr frère on pourra s’inviter pour partager notre joire de f^ter nos mariages, nos circoncisions, nos baptêmes, nos aids, etc.. à quand? cher frère, à quand? En attendant, amusez vous entre vous, on s’amusera entre nous tout en ssachant qu’on pourrait s’amuser beaucoup mieux et plus si on était réunis ensemble ne fut ce que pour une soirée, mes salutations les plus cordiales, saidi

    j aime les wa3das mes voila plus de renseignements sur sid m hamed el ouassini…

    Waada de Sidi M’hamed El Ouassini: du rythme et de la couleur

    Le grand rassemblement de la Waada de Sidi M’hamed El Ouassini qui s’est atténué quelque peu durant la période macabre, a repris de plus belle notamment en ces dernières années où l’endroit est devenu le théâtre d’une manifestation grandiose et où les adeptes sont de plus en plus nombreux. En dépit de la décennie noire, la détermination des Ouassinis pour sauvegarder leur patrimoine historique et culturel a vaincu finalement et la célébration de la «Waada» ne s’est jamais interrompue en ce lieu.

    C’est autour du mausolée, témoin historique incontestable de plusieurs périodes, où était enterré ce saint, un descendant d’El Hassène Benou Ali époux de Lalla Fatima Zohra, il y a plus de 7 siècles et demi, que la «Waada» est célébrée cette saison entre le 2 et le 4 septembre. Ils seront, selon les estimations des organisateurs plus de 500.000 visiteurs qui viendront se ressourcer en cette fête «maraboutique» qui cloue toute une région à son authenticité et éternise le saint « Sidi M’hammed El Ouassini», le père de la tribu dispersée sur la périphérie immédiate de la ville de Maghnia et qui se compose de 25 douars.

    C’est un grand festival folklorique plein de rythme et de couleur qui caractérise cette manifestation traditionnelle. Les participants humeront l’odeur de la poussière relevée par les montures somptueusement harnachées des quelque 200 cavaliers lesquels par groupes de 6 à 10 lanceront à tour de rôle leurs chevaux au grand galop et déchargeront leurs fusils à capsules dont les canons sont ornés d’anneaux argentés et les crosses incrustées de nacre, en fin de piste dans une ambiance particulière. Ils viendront de Tanira, Bedeau, Msirda, Achache, Ouled Nhar… ces groupes de cavaliers dont les motifs et couleurs des tenues caractérisent chaque région, pour représenter leurs tribus en cette fantasia, principal agrément de la fête. C’est en somme un joli plateau qui rappelle la grande épopée d’El Emir Abdelkader et lequel représente la grande attraction des visiteurs. Ahmed , un étudiant à Tours, ne tarit guère de louanges à l’égard de la «waada»: notre identité et notre personnalité sont reflétées par le respect de nos valeurs et traditions ancestrales.

    J’assiste chaque année en ce repère historique. Celle-ci jouit du privilège d’avoir rallié une large population parmi laquelle les jeunes, vecteur pour la protection du patrimoine et à la renaissance de cet héritage à l’image de ces jeunes organisateurs ou encore ces jeunes cavaliers ou musiciens».

    Comme d’habitude, la fête atteindra son paroxysme le mercredi après-midi et le jeudi matin où les milliers de visiteurs viendront de partout pour vivre cette fusion des esprits et des coeurs et pour danser au rythme des chants et percussions des différents groupes folkloriques, notre héritage séculaire, notamment genre Allaoui avec toutes ses variétés. C’est une sorte de thérapie qui permet aux danseurs de défouler à leur manière, leur peine et chagrins. D’autres plus émotifs ont l’air d’atteindre le nirvana à la fin de leur «arachia et sbaissia». Tout ce beau monde qui viendra chercher la paix des coeurs et l’harmonie baignera dans une atmosphère de fraternité et de respect.

    Cheikh GUETBI

    #220716
    hatim70
    Membre

    le sunnisme:

    L’islam sunnite ou sunnisme (سُنِّيّ sunnīy) est le principal courant religieux de l’islam. Les adeptes de la tradition sunnite sont dénommés sunnis ou sunnites.

    Il est admis parmi les sunnites que le nom est dérivé du mot sunna qui représente la ligne de conduite du Prophète Mohammed. Une autre interprétation du nom est que cela est dérivé du mot « Sunni » qui signifie un chemin moyen se rapportant à l’idée que le sunnisme est un courant entre le chiisme et le kharidjisme.

    Les différentes écoles :

    Au VIIIe siècle quatre grandes écoles juridiques classiques (madhhab) rédigent des ouvrages de compilation de leurs théologies auxquels on se réfère encore aujourd’hui. La littérature juridique musulmane ne cherche plus en général à réinterpréter ces ouvrages qui sont aujourd’hui quasi intouchables, consécutif à la fermeture des portes de l’ijtihad. Toutefois, la situation inédite de fortes minorités vivant en pays non musulman pose des questions auxquelles les livres anciens ne peuvent répondre. Des demandes de réouverture du processus de l’ijtihad ont été lancées par plusieurs personnes.

    L’école hanafite d’Abu Hanifa Al-Nu’man Ibn Thabit. C’est l’école la plus ouverte, car elle insiste sur la liberté d’opinion, le jugement personnel, et la recherche de la meilleure solution (au cas par cas, en fonction des convenances du moment et de l’équité.) Il existe donc une forte marge de manœuvre. Le rite insiste sur l’importance des textes et de la tradition. Peu à peu, cette école va perdre de sa capacité a innover et la notion d’ijtihad (interprétation) laisse place à la notion de taqlid (imitation, tradition). Cette école hanafite se retrouve surtout chez les Afghans, Indo-Pakistanais, Albanais, Turqo-Monguyan et Chinois.

    Le rite malékite a été fondé par Mâlik ibn Anas en modélisant la théorie juridique sur les coutumes médinoises au moment où le prophète Mahomet y vivait. Elle met l’accent sur l’importance des savants, du consensus. Une place majeure y est donnée à la coutume. Cette école est surtout présente en Afrique. L’école qui a essayé de généraliser l’usage de la sunna (hadiths, pratiques de Mahomet), aux pratiques de vie de la Médine au temps du prophète (aamal ahl al madina). L’interprétation (ijtihad), d’abord recommandée est fermée au Xe siècle, ce qui va avoir des conséquences sur cette école également, avec le développement de l’importance des coutumes populaires.

    Le chaféisme de Mouhammad abū àbd allah ben idrīs aš-šāfi`ī (qui est un descendant de la famille du prophete) est un compromis entre les deux écoles précédentes. Cette école valorise la Sunna comme source du droit, et insiste sur le consensus de toute la communauté, mais le point de vue des savants l’emporte, écartant par là l’opinion personnelle. Elle est particulièrement répandue en Égypte, Arabie, Yémen, Koweït, Indonésie, Malaisie, Viêt Nam, Philippines et Thaïlande.

    L’école hanbalite d’Ibn Hanbal a été fondée non pas par un juriste mais par un traditionaliste qui privilégie la tradition morale sur les solutions juridiques. C’est l’école la plus stricte des écoles sunnites. Elle se base sur une interprétation littérale du Coran et de la Sunna, et restreint le raisonnement par analogie. L’hanbalisme a donné forme au wahhabisme (généreux), une école de pensée qui ne se fonde que sur la sunna.
    Ces quatre écoles ont des fondements différents mais se reconnaissent les unes les autres. Il est possible pour un croyant de passer de l’une à l’autre, bien que cela soit rarement observé. Les salafistes ignorent ces différences, pour eux, un seul islam existe

    Sunnisme et Théologie :

    Certaines questions théologiques ne trouvent pas de réponses spécifiques dans le Coran, comme la nature de Dieu, le Libre arbitre ou l’éternité de l’existence. Plusieurs écoles de théologie et philosophie se sont développées pour répondre à ces questions, chacune prétendant relever de la vraie tradition musulmane sunnite. Ces traditions sont :

    Le Motazilisme, utilisant le Kalâm, a été fondé en Irak par Wasil bin ‘Ata (699-749). Les Motazilistes dominent en 750, sous la nouvelle dynasie des califes Abbassides. Elle est même devenu doctrine officielle sous le calife Al-Mamun qui fit persécuter ses opposants. Elle tomba finalement en décrépitude après la mort de celui-ci. Les sunnites n’adhèrent plus à cette théologie qui n’est plus pratiquée que par les chiites.

    L’Acharisme, dérivé du Motazilisme, fondé par Abû Al-Hasan Al-Ach`arî (873-935) est la théologie dominante. Elle a été adoptée par Al-Ghazali, un mystique et juriste qui pense que la révélation dépasse la raison humaine. Le Coran, la sounna, les hadîth sont les sources de la moralité et le refus de tout anthropomorphisme important.

    Le Maturidisme, fondé par Abu Mansur al-Maturidi(944). Très minoriraire jusqu’à son adoption par les tribus turques d’Asie centrale, en même temps qu’ils ont adopté l’école juridique hanafites.

    L’Atharisme (littéralisme) n’a pas été à proprement fondé mais défendu par l’Imam Ahmad ibn Hanbal. Dieu n’est pas vraiment ce qui est décrit dans le Coran. Tout anthropomorphisme est prohibé. L’école Hanbalite en dérive.

    Fêtes spécifiques :

    Les deux plus importantes sont :

    Aïd al-Kebir : fête du sacrifice, célébrant la fin du hadj, pèlerinage à La Mecque et au mont Arafat, ainsi que la vie et le sacrifice d’Ibrahim. Elle est fêtée le 10 de dhou al Hijja ;

    Aïd al-Fitr : fête de la rupture du jeûne, célébrant la fin du mois sacré de ramadan. A lieu le premier jour du mois lunaire chawwal suivant celui de ramadan.

    D’autres jours sont plus ou moins célébrés, selon les endroits et les coutumes : (A noter que certains musulmans les qualifient d’innovations religieuses -ce qui est interdit en islam- et ne les célèbrent pas)

    Awal Muharram : nouvel an hégirien, premier jour du mois lunaire de mouharram.

    Achoura : se fêtant le dixième jour du mois lunaire de mouharram.
    Al Mawlid Annabawi Asharif : célébration de la naissance de Mohammed, le 12 du mois lunaire Rabia al Awal.

    Al Isra’a wa’l Mi’raj : célébration du voyage de nuit de Mahomet de La Mecque à Jérusalem, et son ascension de cet endroit, traversant les sept cieux en la compagnie de l’ange Gabriel.Cette fête à lieu le 27 du mois lunaire Rajab.

    #210855

    En réponse à : awlad bni yaznassen

    Yamouni Abdelaziz
    Participant

    بـــــاســـــــــــــــم الله وبـــــــــالله الـــــــتــــــــــوفــــــــــــيـــــــــــــق
    Cher Monsieur Demha
    D’abord je te salut sincèrement et chaleureusement, ensuite permet-moi de te faire quelques remarques, dont je suis certain qu tu accepte volontiers :
    1°)- Puisque c’est pour la première fois que tu t’adresse au Ahl Lablad, il fallait s’obtempérer dans ce genre de dialogue auquel chacun se sent concerné.
    2°) Quand tu dis que tu vas parler poliment et correctement, il ne faut pas dire par la suite que tu es honteux …. ! (D’ailleurs on dis pas que nous sommes honteux, on dit qu’on a honte) et dans les deux cas on a honte de quoi.En plus tu dis que tu a honte de tous les Berkanais et les Oujdis, tu ne trouve pas que c’est trop de mettre tous les œufs dans le même
    panier .
    3°) Sache bien Monsieur Demha, que cet internent est presque faite rien que pour étaler le linge et autres saleté que tu ne dois pas ignorer du tout toi-même.(Si tu navigue bien ailleurs évidemment) .
    4°) Puisque tu pense pouvoir deviner, que se sont des jeunes qui étalent ce linge… (Ila bant elmaâna lafayda fi tikrar) ; et ils n’ont pas besoin d’aller nulle part pour se faire une idée sur les Berkanais, parce que les jeunes sont des jeunes c’est tout.
    5°) Quant on accepte à être une locomotive pour tracter une quelconque charge on doit
    résister, parce que dans le début de ton écris tu dis que tu a tout lu et compris,et c’est parce que tu es un lettré et très ancien dans ce domaine,il faut que tu procède a la correction des erreurs de ces débutants,et à ne pas les déclasser ou les humilier de cette manière.
    Enfin bref, il parait que tu a beaucoup de (rigolons-nous un peu), que nous le sommes nous tous les Béni-Znassen, mais ce que nous n’avions pas assez c’est de savoir
    quand, comment et où utiliser ce nif, c’est pour cela que souvent nous passions à côté de plusieurs occasions en or qui se présentent a nous ,a cause de ce zèle trop excessif .Un peu de patience, beaucoup de
    conscience,assez de modération et trop de compréhension,nous arrivons à nous nous entendre bien et par là à atteindre tous les buts escomptés.
    Je souhaite que tu manifeste encore une deuxième fois, parce qu’il parait que depuis ton premier écris tu a claqué définitivement la porte, ce que tu ne dois pas faire parce qu’ il est évident que tu es un pur Znassni . Je te salu encore une deuxième fois, et je saisi la même occasion à dire assalam aâla jamiï Labraknas et également Lawjdas.Sinsèreme

    #202113
    Yamouni Abdelaziz
    Participant

    باسم الله الرحمان الرحيم ,الحمد لله رب العالمين والصلاة والسلام علي أشرف المرسلين

    أمــــــــــا بـــــــــــــــــــعـــــــــــــــــــــد :

    فرغم كيد الكئدين وحقد الحاقدين وطمع الطامعين من نيل وحدتنا الترابية وابعادنا من بيئتنا ومحيطنا وجذورنا المتجدرة في أعماق أعماق قارتنا, بفضل تاريخنا المجيد وتضحية ونضال أجدادنا الأماجد رغم كل ما يقوم به هؤلائك وأولائك كما قلت ,فانا قارتنا وأبناء قارتنا لم ولن يتخلوا عنا ولن ينسوا أبدا فضل بلدنا في جميع الميادين والماجلات علي كل بلدان هذه القارة السالمة تقريبا .
    والليل علي ما أقول مرة أخري يوجد في القال الآتي الذي صدر بعد ختام اللقاء الوطني للشباب الذي أنعقد مؤخرا في العيون عامة الساقية الحمراء وواد الذهب .والسلام عليكم ورحمة الل تعالي وبركاته.

    Le Royaume est toujours l’un des piliers forts du continent

    La question du retour du Maroc à la famille africaine resurgit à l’occasion de la tenue à Laâyoune de la rencontre nationale de la jeunesse où des jeunes originaires de 29 pays africains ont appelé le président de la commission de l’Union africaine (UA) à favoriser toutes les actions qui peuvent permettre au Maroc de retrouver sa place au sein de l’AU.

    «Conscients du rôle que joue le Maroc dans la promotion d’une solidarité active entre les peuples et les Etats de la région, nous demandons au président de la commission de l’Union africaine de favoriser toutes les actions qui peuvent permettre au Royaume de retrouver sa place au sein de l’AU dont il est membre fondateur et ce, dans le respect de ses choix fondamentaux», a souligné Ba Bassirou, secrétaire général de la Confédération des étudiants et stagiaires africains étrangers au Maroc (CESAM), cité par l’agence de presse MAP.

    L’appel des jeunes africains rejoint la revendication de leurs pays qui jugent impensable que le Maroc continue à être absent de l’Union africaine au moment où le continent a besoin de tous ses membres pour faire face aux défis posés par la mondialisation. Tous sont unanimes à insister sur le fait que le Polisario n’a plus aucun argument à faire valoir. La «rasd» n’a aucune existence légale puisqu’elle a frauduleusement été admise au sein de l’OUA par l’ancien secrétaire général de l’Organisation, Edem Kodjo, lors de la conférence ministérielle de l’OUA tenue en novembre 1984 à Addis Abeba. Celle-ci avait intégré en son sein une entité n’ayant aucun attribut d’un Etat souverain et indépendant.

    La forfaiture de M. Kodjo commise à l’instigation de ses commanditaires et des fossoyeurs de la légalité, est un complot ourdi non seulement contre le Maroc, pays fondateur de l’Organisation, mais contre toute l’Afrique. Lors de la création de l’Union africaine qui a pris le relais de l’OUA en 2001, le Maroc avait affirmé que celle-ci répétait «l’erreur originelle commise par l’OUA en permettant à cette entité fantoche de signer l’acte constitutif et de le ratifier par la suite». Une entité ne jouissant ni de légitimité, ni de souveraineté, ni des éléments constitutifs d’un Etat.

    Pourtant, un article de la Charte africaine précise qu’aucun n’a le droit d’amputer un Etat en Afrique de son prolongement naturel. C’est-à-dire de son Sahara. Sachant que l’Algérie, le Mali, la Libye, le Niger, le Soudan, le Tchad, l’Egypte, etc., ont leur Sahara. Faut-il rappeler qu’en septembre 1961 à Belgrade, à la conférence constitutive du mouvement des pays non-alignés, il a été voté à l’unanimité une résolution importante en faveur du Maroc sur son Sahara. Cette même conférence a adopté en faveur de l’Algérie, une résolution réclamant le retour du Sahara algérien au territoire de l’Algérie.

    Aujourd’hui, des voix en Afrique et à travers le monde s’élèvent pour dénoncer la mascarade et demander le retour du Maroc à l’UA, pays fondateur qui n’a jamais renié ses engagements envers le continent ou ménagé son soutien moral et matériel aux mouvements de libération africains. La tenue de la conférence de Casablanca et la rencontre des mouvements nationalistes des colonies portugaises du 18 au 20 avril 1961 dans la même ville en sont l’illustration. L’appel de la jeunesse africaine lancé à partir de Laâyoune consolide les liens historiques et fraternels entre le Royaume du Maroc et les pays de l’Afrique.

    ________________________________
    Appel au S.G de l’ONU
    Les participants à la rencontre nationale de la jeunesse tenue à Laâyoune ont adressé un appel au secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, dans lequel ils dénoncent vigoureusement l’état de siège imposé aux séquestrés des camps de Tindouf et de Lahmada, au sud de l’Algérie.

    Dans une déclaration publiée au terme des travaux de cette rencontre, tenue sous le thème « La jeunesse marocaine au service de l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH) », les participants condamnent fermement les opérations d’enlèvement de jeunes et de ceux qui osent s’opposer à la politique de mercenariat exercée par le « Polisario » dans les camps de Tindouf. Ils appellent le secrétaire général de l’Onu à intervenir d’urgence pour mettre fin aux violations des droits de l’homme et des enfants dans les camps de Tindouf et à la déportation des fils des séquestrés dans ces camps vers d’autres pays à des fins d’endoctrinement.

    El Mahjoub Rouane

    #220306

    En réponse à : Comment réussir son mariage

    sarah836
    Membre

    Quand ? toi, fille digne et honorable, prends guarde ? ne pas suivre les mauvaises coutumes car sera toi la grande perdante. Ne préfére pas les biens, le prestige et le rang ? la religion pur et honorable.

    vous les homme!! Que la beauté des femmes ne vous détourne pas de la pureté de la descendence car avoir une épouse digne est le chemin qui méne à l’honneur.

    Suppose que tu te mari avec la plus belle des femmes du monde mais qu’il n’y ait entre toi et elle aucune compréhension, ni amour, ni tendresse qu’auras tu gagner de sa beautée La laideur de son comportement et l’infamnie de ses agissements te la présenteront ? tes yeux aussi laide qu’un singe.

    La beauté en soi n’est ni un défaut, ni un vice, si elle s’accompagne d’un bon comportement et de la religion ce sera lumiéres sur lumiéres, mais elle ne suffit pas ? elle seule? La vrai beauté est celle qui jaillit , d’un esprit libre et souple et d’un coeur palpitant et sensible, c’est la beauté du noble comportement, de la douceur, de la crainte envers DIEU, de la pureté . Cette beauté n’a aucun lien avec les vétements et la coiffure. Sa définition est la simplicité humaine et la nature humaine!!

    Celle qui a grandis dans la religion ,méme si elle ne posséde pas une grande beauté, est préférable aux autres femmes qui ne possédent pas la religion méme si elles sont riches, d’un haut rang ou trés belles.

    poeme d’un mari a sa femme

    La Femme En Tant Qu’Epouse

    – Comment pourrais-je decrire le kheyr que je connais d’elle,
    Aussi emerveillée qu’un enfant qui decouvre le ciel;

    – Toujours aussi patiente et préte à me rendre service,
    La vie à ses cotés est un veritable délice

    – Je remercie le seigneur tout Puissant, l’Unique Créateur,
    Qui par sa puissance m’a offert la plus agréable des fleurs

    – Elle est a mes yeux, bien plus que mon bonheur,
    Au del? de ce que peut representer la notion d’honneur

    – Tu es ancre au fond de mon coeur,
    Toi par qui j’ai gouté la douceur

    – Toi qui ne connait pas de trace de rancoeur,
    Toi qui contribue par la gr?ce d’Allah a vivre ma vie en couleur.

    – Elle est ma perle, mon joyau,
    Aussi transparente que l’eau sans ses mots

    – Un poeme ne suffirait pas a te decrire ma merveilleuse femme,
    Saches simplement que tu es le reconfort de mon ame.

    – Que Dieu te preserve,
    Je t’aime.

    allé fonssé les jeunes a cherches une femme cmt celle du poéte 🙂 😉

    al-mansi
    Membre

    @Alain wrote:

    A quel moment ai-je parlé de l’islam dans les termes que tu me prêtes ?

    je ne cède pas à ton jeu de mot ….
    pour toi ainsi que tes semblables : Islam = application de la charia = intégrisme = terrorisme…. je te mets en défit de nous déclarer que pour toi l’Islam n’est pas une religion intégriste… sur ce forum t’as dit le pire, t’as dit que l’Islam n’est pas compatible avec la science, violent, osbcurantiste, et j’en passe…

    après cette petite introduction tu sauras où t’as parlé de l’Islam dans ton message ! t’as applaudit le fait que l’intégrisme soit bloqué à une éoque où il n’y avait question ni d’intégrisme ni de terrorisme.

    @Alain wrote:

    Et pour oser prendre l’initiative de critiquer ainsi le Roi, cela doit signifier que tu as choisi de vivre en occident pour échapper à la justice du Maroc….

    tu veux me faire dire ce que je n’ai pas dit.
    de un, si tu relis mes messages sur ce forum tu trouvera que je défends sincèrement et ouvertement une royauté renforcée, mais une royauté proche du peuple et de ses aspirations et non pas d’une élite bourgeoise occidentalisée.
    de deux, cédons à ton jeu et supposons que j’ai crtitiqué le Roi, est -ce ça la liberté d’expression pour toi ??? toi tu ne critiques pas la politique de ton président chiraq ?!
    t’es contradictoire et hypocrite, je t’ai dit que pour toi tous les moyens sont bons pour faire taire tes opposants.

    #219982
    dahlia
    Membre

    oujda manque des ressources humaines qualifié  »yadd wa7da matssafa9 » faut pas nier qu’il existe unE minorité mais qui reste encore limité dans ses responsabilités contrairement a ce qui doit se faire..ET cette meme minorité ne peut travailler sans etre entouré d’une equipe competente…

    si j ai parlé de qualification humaine je n’ai absolument pas repris la problematique que discute le gouvernement en ce moment,et qui est devenu theme reccurent… mais c’est surtout parceque j’ai vu qu’il ya de reelles ambitions et des tas de prgrammes pour la region sans parler de budgets alloués a ces actions, mais qui restent jusk la inexecutable.

    faute de quoi?? et bien faute de bons gestionnaires et de specialistes…et je parle ici des gestionnaires et manager etatiques…. il y a surement des gens qui veulent travailler mais ca ne passe jamais puisque l entourage avec qui on veut travailler ne le permet pas .

    comment communiquer avec des personnes qui ne sont dans la fonction publique que pour percevoir un salaire?? ..et encore… un salaire qui est en majeur partie demotivant…
    pour eux, se sentir reponsable ou communiquer au sein de l administration reste la derniere chose a laquelle ils penseront.. ».ila kayen chi namima ou chi mla9ya dial sslouka mre7ba sinon walou de chez walou »…(je fais expres de commencer a parler a bas niveau parcee c’est ici ou se percoit la maniere dont les choses sont gérés a un niveau hierarchik plus elevé…d’ailleur on parle actuellement du developpement par le bas ….de participation et de solidarité… 🙄 )

    ces fonctionnaires sont la pour appliquer des regles administratif qui en majeur partie ne sont pas expliqué mais imposé ..
    ils ne cherchent pas a comprendre et ceci arrange l’administration..
    ce sont des couts en moins pour ne pas assurer de formation bien qu’on remarque que certains ministere optent pour la formation d’une majeure partie du personnel…mais de maniere selective et ceci reste profitable pour klke uns seulement…mais on peut comprendre pourkoi c’est ainsi des fois …

    sinon pour ce que vous ajoutez a propos de nos elus locaux….je ne dirai pas non le probleme de la qualification n’est qu une contrainte parmi d’autres qu il ne faut surtout pas omettre..il n’est de richesse que d’HOMMES.. 😉

    #220009

    En réponse à : LES NOTES DE LA FIN D ANNEE.

    ALHAJ
    Membre

    DAWI:aussi un bon joueur dans ce forum,haute expressin en francais,bravo
    HAFID:un joueur tres present dans ce forum,essaye de monter le niveau de tes sujets,quand meme tu es un parmis les bons.
    HOULAKOU: haute expression on langue arabe mais essaye de traduire ce que tu dis en francais puisque d apres ce j ai lu ton francais aussi irreprochable ,mais dis moi tu es religieux ou laic esaye d etre claire.
    OUJDI NET: en general des bons sujets mais ne faut pas etre agressif dans tes propos,un bon musulman n insulte pas les autres.
    OUJDI12:meme note que OUJDI NET.
    ZAKI:surveillez ce jeunne homme il a son mot adire dans l avenir.
    donc je vous souhaite bonne et heureuse annee 2007,et je desole si j ai oublie de ne pas citer tous les noms,bonne continuation dans ce forum.

    #201990

    Sujet: Evolution et créationisme

    dans le forum Débats
    Alain
    Membre

    D’où venons-nous ? D’où vient l’univers que nous habitons ? A ces questions aussi légitimes que lancinantes, les Hommes ont d’abord forgé des réponses dans des mythes fondés sur l’introspection, les intuitions, la révélation. Leur réussite ne fut pas sans rapport avec la mise en place de pouvoirs politiques fondés sur le contrôle étroit des esprits. Au cours des siècles s’est forgée une autre approche de la connaissance du monde, fondée sur l’analyse rationnelle et la possibilité d’un dialogue organisé par la reproduction d’expériences décisives. Ces expériences manipulaient des objets réels pour interroger le monde. Cette action sur le monde réel et la déduction de conclusions vérifiables, contrôlables, fondèrent alors l’assentiment non pas sur la foi en un dogme mais au contraire sur le scepticisme, le test, la vérification. A cet égard, l’émergence de la science apparaît comme une émancipation de l’intellect, une liberté supplémentaire, un gain de civilisation. Les vérités sur les origines de notre monde n’allaient plus s’affronter sous forme de guerres de religions, mais sous la forme d’expériences et de contre-expériences ingénieuses. C’est pour cela que le créationnisme dit scientifique est, en lui-même, véritablement contradictoire : il est la volonté de fonder scientifiquement les récits de textes sacrés. Comme la construction d’un mythe n’a rien à voir avec la construction d’une affirmation scientifique, les énoncés produits par l’un et par l’autre n’ont que très peu de chances de se recouper. Mais il y a pire : il y a incompatibilité constitutive entre l’un et l’autre, tout d’abord parce que le scepticisme exigé par la science est insupportable au sacré.

    Dans le monde occidental, le créationnisme le plus puissant et le mieux organisé est certainement celui des fondamentalistes protestants, qui cherche les preuves scientifiques de l’intégralité des affirmations de La Genèse de la Bible. Littéralement, la Bible ne parle pas d’évolution des espèces mais de création. En prenant le texte non pas comme une métaphore mais au pied de la lettre, les créationnistes s’orientent à coup sûr vers un conflit avec ce que dit la science d’aujourd’hui du déroulement historique et des modalités de la formation de notre univers, de notre planète et de la vie qui s’y développe.

    Ce conflit est à deux étages :
    D’abord, un conflit factuel : les faits tels que les racontent les créationnistes (toutes les espèces sont le fruit d’une création divine, la terre a 6000 ans) ne concordent pas avec ceux produits par la science d’aujourd’hui (la diversité des espèces est le fruit d’un développement généalogique passé au cours duquel elles se sont transformées, et la terre a 4,5 milliards d’années). Ensuite il faut traiter d’un conflit beaucoup plus profond : comment les créationnistes prétendent-ils prouver scientifiquement ce qu’ils avancent ?

    Là est le cœur de l’affaire
    Pour y voir clair, il faut donc définir la connaissance objective, rappeler comment les scientifiques l’acquièrent, éclairer les structures de la preuve.
    Ensuite, et seulement ensuite, on peut comprendre pourquoi les constructions créationnistes sont des fraudes scientifiques, pourquoi «créationnisme scientifique» sont deux mots antagonistes.
    Ensuite, il faut avoir conscience qu’il existe autour du créationnisme strict une sorte de périphérie providentialiste.
    Des mouvements tout aussi revendicatifs promeuvent l’idée qu’il y a bien eu évolution, mais que cette évolution est le fruit d’une volonté transcendante. Ces mouvements ne sont pas anti-évolutionnistes ; mais ils sont à coup sûr anti-darwiniens. Ils veulent l’histoire d’un monde où l’homme a été désiré, voire programmé par un créateur. L’idée de contingence historique et de sélection naturelle leur est insupportable. Le matérialisme inhérent à l’histoire naturelle de tous les êtres vivants, de l’homme et de ses sociétés contenu dans le darwinisme, et qui n’est rien d’autre que le matérialisme inhérent à toute approche scientifique du monde réel, est également récusé. Dans ces mouvements, qui correspondent en France à l’Université Interdisciplinaire de Paris, et aux Etats-Unis au mouvement du «dessein intelligent» (Intelligent Design), on trouve toute une gamme d’options personnelles des acteurs, qui va d’un créationnisme strict où le passage d’une espèce à l’autre est récusé, à un teilhardisme où Dieu est à l’origine de tout (évolution comprise) et l’évolution orientée vers un dessein providentiel.
    Ces mouvements produisent des sites sur la toile où l’on encourage les élèves à poser certaines questions aux enseignants de biologie. Je garantis que même en France, des élèves de Terminale, curieux et motivés par ces questions, s’interrogent sincèrement sur ces sites. Pour aider les enseignants, on montrera en quoi ces questions sont fallacieuses. Puis on réfutera certaines objections courantes émises par les fondamentalistes anglo-saxons à l’encontre de la théorie de l’évolution.

    COMMENT ACQUIERT-ON NOTRE CONNAISSANCE DU MONDE ?


    La science est l’ensemble des opérations produisant de la connaissance objective. Une affirmation sur le monde peut être qualifiée d’objective si elle a été vérifiée par un observateur indépendant. Cette vérification dépend de trois facteurs :

    Le scepticisme. La question et/ou le doute est le moteur qui va initier la mise en place d’une expérience. On n’ira pas vérifier ce dont on est intimement persuadé. Sans scepticisme initial, des expériences produites pour vérifier un dogme religieux ou une option spirituelle seraient déjà des perversions de la science. La science en tant qu’institution est un vaste scepticisme organisé.

    La rationalité et la logique. Les fautes de logique sont fatales dans la vie courante comme en sciences. Il ne relève pas du problème présent de traiter de l’universalité des opérateurs logiques. Constatons pour le moment qu’ils sont indépendants de la culture.

    Le matérialisme méthodologique. Le rapport au réel, c’est-à-dire l’expérience sur le réel qui va mettre les faits en évidence, repose sur le postulat que tout phénomène physique et psychique peut être interprété exclusivement en termes de matière. On peut prendre ici le mot matière comme s’opposant à l’Esprit, entité immatérielle par définition. Se superposent à ces définitions depuis l’antiquité grecque, le spiritualisme (qui a recours à l’Esprit) s’opposant au matérialisme (qui a recours exclusivement à la matière). Ce postulat fonde la reproductibilité des observations et des expériences. Le matérialisme est la condition méthodologique des sciences. Hors du matérialisme, l’expérience produite ne peut être qualifiée de scientifique.

    Ces trois piliers assurent l’objectivité d’un résultat scientifique. Evacuons tout de suite une confusion courante entre subjectivité et arbitraire. Toute production scientifique est un acte de création, la création d’une assertion contrôlable par autrui. Tout acte de création est arbitraire, un arbitraire qui s’inscrit dans un contexte historique, social et scientifique bien précis. On peut réellement parler d’objectivité d’un acte arbitraire dès lors que cet acte est transparent, c’est-à-dire rendu explicite et justifié dans la publication destinée à le faire connaître. En d’autres termes, dans tout article relatant le résultat d’une recherche scientifique, il faut que toute la procédure soit justifiée et formulée de façon à pouvoir être reproduite par autrui.

    Il ne faut pas confondre objectivité de la procédure et l’objectivité du résultat. L’objectivité de la procédure se décline à son tour selon plusieurs motifs. L’objectivité de la question posée et des hypothèses à tester tient au scepticisme et à son explicitation. Tout protocole scientifique travaille sur une petite partie du monde réel. Il faut donc opérer un échantillonnage. L’objectivité de la phase d’échantillonnage tient à sa transparence et à sa justification. L’objectivité du protocole expérimental tient à sa rigueur et à sa transparence. L’objectivité de la déduction tient à l’exercice de la logique et au scepticisme permanent. L’objectivité du résultat de l’expérience est acquise lorsque autrui l’aura vérifié. Une connaissance objective n’acquiert pas ce statut immédiatement. Il lui faut un peu de temps après sa première production pour que des vérifications remportent l’assentiment d’observateurs indépendants.

    Il existe une certaine naïveté scientifique à croire qu’il existerait des faits sans théorie. A force d’ignorer comment on fabrique la connaissance, celle-ci finit par émaner en quelque sorte d’une transcendance, ou bien des objets eux-mêmes.
    Un jour, un collègue présenta devant un parterre d’écoliers un fossile récemment découvert, et nomma l’objet. Un écolier demanda : « comment avez vous découvert qu’il s’appelait comme cela ? ».
    Nombre de scientifiques pensent encore que l’on peut définir des disciplines scientifiques par rapport aux objets qu’elles étudient (par exemple, l’entomologie est la science qui étudie les insectes), comme si ces objets étaient porteurs en eux mêmes de leur signification et déterminaient l’aptitude des scientifiques à se comprendre entre eux. Cette vision ignore que ce qui fait que les scientifiques se comprennent entre eux, c’est avant tout la façon dont ils prouvent, et non pas les choses qu’ils regardent. Cette vision implique que le fait, n’importe quel fait, s’exprimerait de lui même. Le fait scientifique, ça se fabrique. Il n’y a pas de faits possibles sans théorie autour, et sans une certaine mécanique de la preuve. C’est banal, mais c’est très important. Une dent humaine fossilisée dans un terrain inhabituel est un fait extraordinaire si l’on a en tête toute l’anatomie comparée des dents et la stratigraphie. Sinon ça n’est qu’un vulgaire caillou (attention, cela ne veut pas dire que la connaissance objective n’a pas de portée universelle… nous y reviendrons).
    Les faits assurent la cohérence d’une théorie tandis que la théorie investit l’appréhension du fait. Faits et théories se construisent ensemble. Charles Otis Whitman écrivit qu’ «une théorie sans faits est une fantaisie, mais des faits sans théorie ne sont que chaos». Malheureusement, dans la bouche du public et surtout celles des créationnistes, le mot «théorie» est souvent péjoratif, assimilé à un délire, car seul le fait serait noble. Par conséquent, tout manipulateur habile a recours aux seuls «faits». Le mot est d’autant plus martelé que l’on veut vous empêcher d’identifier toute la construction théorique ou la représentation du monde qu’il y a derrière.

    QUELLES SONT LES MANIERES D’ETABLIR LA PREUVE ?



    La preuve est convaincante si les propriétés exposées ci-dessus sont respectées. Cependant, on ne peut pas comprendre les sciences de l’évolution si l’on n’a pas conscience qu’elles renferment différents régimes de preuve. Pour faire court, nous les nommerons ici « preuve historique » et « preuve expérimentale ».

    La preuve historique
    La preuve historique consiste à observer des faits actuels, les mettre en cohérence, en déduire les conditions du passé à l’origine de ces faits. Dans cet exercice de rétrodiction, c’est la cohérence maximale des faits qui garantit la pertinence de la conclusion et le pouvoir explicatif de la théorie. La cohérence d’une théorie est mesurée à l’aide de formules mathématiques simples. Parmi plusieurs théories possibles, on choisit celle dont la valeur de cohérence est maximale.

    Les observations de départ étant reproductibles, la preuve historique est donc reproductible par autrui, par conséquent elle produit de la connaissance objective. Par exemple, en sciences de l’évolution, les chercheurs construisent des phylogénies, c’est-à-dire construisent des arbres qui traduisent les degrés d’apparentement relatifs entre des êtres vivants. Ces degrés d’apparentement ne sont pas construits à l’aide de machine à remonter le temps, ni sur la base de registres d’état civil. Ces arbres résultent d’un exercice de reconstitution à partir d’observations à expliquer. Ces observations sont les répartitions des attributs des êtres vivants.Si nous avons cinquante espèces animales devant les yeux, nous sommes immédiatement capables d’observer leurs attributs. Certaines ont quatre pattes. Parmi celles-ci, certaines ont des poils. Parmi celles-ci, certaines ont le pouce opposable au reste des doigts. Ces attributs (pattes, poils, pouce opposable) ne sont pas distribués n’importe comment. Ils sont distribués parmi les espèces selon une hiérarchie perceptible : tous ceux qui ont le pouce opposable ont déjà les poils, tous ceux qui ont des poils ont déjà quatre pattes… c’est-à-dire que la répartition des attributs n’est pas chaotique : on ne trouve pas de poils en dehors de ceux qui ont quatre pattes, ni de pouce opposable en dehors de ceux qui ont des poils.

    Il y a des attributs à expliquer, leur mise en cohérence maximale se traduit par la construction de groupes, qui peuvent prendre la forme d’ensembles emboîtés, ou bien d’un arbre (nous tairons la recette ici par souci de place). Ici, la cohérence maximale consiste à mettre dans un seul et même ensemble tous ceux qui ont des poils, au lieu de les ranger séparément avec ceux qui n’en ont pas en ensembles distincts. Pour réaliser cette mise en cohérence, on utilise la représentation de l’arbre (qui est une série d’ensembles emboîtés).

    De manière sous-jacente à notre action, c’est la phylogenèse qui explique cet emboîtement des attributs en un « ordre naturel ». L’arbre phylogénétique résultant traduit non seulement les degrés relatifs d’apparentement des espèces par l’emboîtement de leurs attributs, mais il raconte également le déroulement historique de leur apparition, c’est-à-dire l’ordre relatif de leur acquisition. On a donc reconstitué une histoire argumentée et vérifiable par autrui.

    La preuve expérimentale
    La preuve expérimentale, quant à elle, consiste davantage à agir sur le monde réel en mimant des forces évolutives telles qu’on se les représente.
    Pour simuler l’origine abiotique de molécules biologiques tels les acides aminés, Stanley Miller et Harold Urey ont soumis des composés abiotiques simples (méthane, hydrogène, ammoniaque, eau) à certaines conditions physiques dont on pensait qu’elles devaient être celles d’une terre primitive (chaleur, électricité). Ils ont fabriqué in vitro de nombreux acides aminés (constituants élémentaires des protéines) et les bases puriques des acides nucléiques (constituants élémentaires de l’ADN).
    Lorsqu’ils travaillaient sur des espèces à temps de génération très court, les biologistes ont pu « voir » l’évolution dans leur laboratoire. Dès les années trente, Philippe L’Héritier et Georges Teissier ont vérifié l’évolution biologique expérimentalement en maintenant des populations de 3000 à 4000 petites mouches du vinaigre dans des cages et en les soumettant à certaines contraintes de nourriture. On fait aujourd’hui cela couramment avec des bactéries, notamment lors de « phylogénies expérimentales » réalisées en laboratoire. Le régime de preuve est dit ici « hypothético-déductif ». C’est l’expérience qui explique la phylogenèse.

    Il est très important de comprendre que toute la biologie et toutes les sciences de l’évolution fonctionnent ainsi sur deux régimes de preuves distincts.
    Les sciences des structures (anatomie comparée, embryologie descriptive, paléontologie, systématique, phylogénie moléculaire…) sont des sciences historiques : la phylogenèse explique la répartition des structures à travers le vivant.
    Les sciences des processus (génétique moléculaire, embryologie, physiologie, génétique des populations, écologie…) sont des sciences expérimentales où la phylogenèse est expliquée par des expériences. Dans le premier cas, la phylogenèse explique, dans le second elle est à expliquer.
    Si l’on se trompe de régime de preuve, on arrive vite à des aberrations. C’est pourtant ce que font certains scientifiques, en prétendant que la systématique (la science des classifications) n’est pas une science parce qu’elle ne suit pas un schéma argumentatif de type hypothético-déductif fondé sur une expérience. C’est aussi ce que feront les créationnistes, en reprochant à la paléontologie de ne pas être une science pour les mêmes raisons.

    On constate donc que la scientificité d’une affirmation tient plus à son objectivité, c’est-à-dire à la possibilité de la vérifier par la reproduction d’expériences ou d’observations, qu’au régime de preuve lui-même : expérimental ou historique.

    LES ENTORSES A LA SCIENCE COMMISES PAR LES CREATIONNISTES


    Les créationnistes commettent de fréquentes entorses aux règles énoncées ci-dessus.
    La première est l’entorse au scepticisme, car dans toute expérience créationniste la foi imprime une idée préconçue du résultat qui devra sortir.
    Il n’y a pas vraiment d’entorse à la logique, mais plutôt cette logique est en œuvre sur des prémisses fausses.
    Les entorses au matérialisme méthodologique sont à l’œuvre indirectement, soit lorsque le résultat est suivi d’évocations incongrues d’entités immatérielles ou de mise en perspective des résultats dans le cadre du dogme, soit lorsque de véritables faux sont constitués.

    La foi, entorse au scepticisme
    Créationnistes et néo-theilhardiens aspirent soit à une réintroduction de la foi dans la démarche scientifique, soit une mise en compatibilité forcée des résultats de la science avec leurs dogmes, réalisant ainsi une « nouvelle alliance » entre science et spiritualité. La foi peut-elles s’intégrer dans une démarche scientifique ? Dans le Petit Robert, on trouve : « foi : le fait de croire à un principe par une adhésion profonde de l’esprit et du coœur qui emporte la certitude ». On comprend tout de suite que lorsqu’on en est au stade de la foi, il n’y a plus besoin d’expérience scientifique. Lorsque l’on porte une oreille scientifique aux discours mystiques, la foi peut être soit source d’hypothèses à tester, soit elle-même moyen d’investigation.

    Dans le premier cas, la foi est corruptrice puisque cette « certitude » ne tolère le test de l’expérience scientifique que s’il la conforte. La foi et l’idéologie jouent d’ailleurs le même rôle corrupteur à l’égard de la science, décrit dans «La pensée hiérarchique et l’évolution» par Patrick Tort (Aubier, 1983) et si bien illustré par S. J. Gould dans son célèbre ouvrage «La malmesure de l’Homme» (réédité au livre de Poche). Alors les expériences sont refusées sur le seul motif du résultat qu’elles donnent, ou bien sont truquées. Gould montre qu’un procédé courant est le tri conscient ou inconscient dans la collecte des «faits» ou des données. En revanche, l’expérimentateur scientifique se prépare à accepter n’importe quel résultat pourvu que sa mise en place soit rigoureuse.

    Dans le second cas, c’est-à-dire lorsqu’elle se propose d’être intégrée à la méthode scientifique, la foi rend l’expérience non testable.
    Pourquoi ? Parce que la foi est fille de l’endoctrinement ou de la révélation. Pour être outil de la science, elle nécessiterait que tous les expérimentateurs potentiels aient subi le même itinéraire mystique personnel avant même d’avoir commencé l’expérience, pour que celle-ci puisse être reproduite. Ce qui est déjà perdu d’avance : tous les hommes de ce monde ne se réclament pas de la même foi, loin de là. Et si cela était possible, cela annulerait finalement la nécessité d’une réitération de l’expérience.
    Il manque à la spiritualité et à la foi deux propriétés essentielles pour prétendre être source ou outil de science : structuration et universalité de leur contenu. L’universalité de la science, elle, tient à l’universalité des réalités matérielles de ce monde et à celle de la logique.

    Entorses à la logique
    En général, tout créationniste bon stratège ne commettra pas la faute d’illogisme. La logique est respectée, mais elle agit sur des prémisses erronées, ou sur une sélection tendancieuse des faits.
    Par exemple, Michael Denton dans L’évolution, une théorie en crise (Flammarion) exerce un esprit critique sur les bases d’une discipline qu’il n’a pas comprise, ou sur des données sélectionnées. L’intégration honnête de toutes les données et le respect de l’exacte armature logique des disciplines incriminées (par exemple l’anatomie comparée ou les phylogénies moléculaires) montrent clairement comment Denton était arrivé à montrer une logique apparente, mais mal fondée, et comment la restitution des fondements corrects éclaire alors des contradictions internes à Denton (voir Pour Darwin, sous la direction de P. Tort, P.U.F., 1997 ; et Intrusions spiritualistes et impostures intellectuelles, sous la direction de Jean Dubessy et Guillaume Lecointre, Syllepse, 2001).

    De même, le livre récemment traduit en français de Michael Cremo et Richard Thompson «L’histoire secrète de l’humanité» (éditions du Rocher, 2003) est un exemple remarquable de sélection des données plus ou moins mises en cohérence de manière à « étayer » la présence humaine sur terre depuis le précambrien, conformément aux mythes bouddhiques.

    Entorses au matérialisme méthodologique et entorses à l’expérimentation
    La spiritualité est tout ce qui relève de l’Esprit et dégagé de toute matérialité. En introduisant des facteurs relevant de l’Esprit, le spiritualisme «scientifique» incarné par les créationnistes, par les promoteurs de la pseudo-théorie du «dessein intelligent», mais aussi en France par l’ «Université Interdisciplinaire de Paris», échoue à expliquer comment l’Esprit pourrait être appréhendé par les scientifiques à l’intérieur (comme en dehors) du matérialisme. Le spiritualisme «scientifique» est par définition aux antipodes de la science en ce sens qu’il nie la nécessité d’un recours exclusif aux réalités matérielles de ce monde pour établir des vérités. Or, le recours aux expériences et aux observations sur le monde matériel est la seule garantie de leur reproductibilité, critère fondamental du statut de connaissance objective, et donc de scientificité. Introduite comme élément de construction d’une quelconque affirmation sur le monde réel, la spiritualité rend donc cette affirmation non testable scientifiquement. Le problème réside dans le fait que le spiritualisme scientifique, créationniste ou autre, entend bien conserver ses activités sous l’appellation de «science». Il y a donc imposture.

    Il est impossible de réaliser une expérience scientifique qui se voudrait sérieuse et qui, en même temps, ferait appel aux forces de l’Esprit. Les créationnistes le savent, et ont pourtant besoin de «prouver» scientifiquement le dogme. Ils ont donc recours pour cela à la fabrication de faits, c’est-à-dire à des fraudes caractérisées. Les limites de la fraude sont floues. On ne peut vraiment qualifier de «fraude» des interprétations aberrantes. Mais la fabrication de pièces est clairement une fraude. Stephen J. Gould a souvent raconté les pièces exposées dans des musées créationnistes, comme par exemple un moulage montrant un trilobite (un animal fossile de l’ère primaire, c’est-à-dire vieux d’environ 400 millions d’années) superposé à un pied humain, moulage supposé «attester» la coexistence de l’homme et du trilobite durant le déluge. Ian Plimer, géologue australien de l’Université de Melbourne, a clairement exposé les fraudes créationnismes dans «Telling lies for God, Reason versus creationism» publié en Australie en 1994. Il a démontré publiquement lors des procès contre les créationnistes australiens leurs fraudes scientifiques et financières. Le livre de Cremo et Thompson (voir ci-dessus) est saisissant d’aveuglement mystique dans l’interprétation de pièces qui vont de l’artéfact non intentionnel à ce qui ressemble à des pièces fabriquées intentionnellement.

    LE CREATIONNISME : FAITS DE SOCIETE


    Le créationnisme dur
    Les créationnistes issus du fondamentalisme protestant sont attachés à une lecture littérale de la genèse biblique. Leur discours sur le monde et son origine s’est longtemps construit contre la Science, ce qui limitait leur respectabilité. D’où un changement de stratégie.
    Les créationnistes modernes ne s’opposent plus à la Science, mais au contraire entendent gagner leur crédibilité auprès d’un public naïf ou désinformé en se prétendant eux-mêmes scientifiques. Ils ont donc inventé «le créationnisme scientifique» pour combattre la science sur son propre terrain, trouver et promouvoir les preuves scientifiques de l’interprétation littérale de la genèse biblique. Ainsi la terre n’aurait que 6000 ans et les fossiles seraient expliqués par le déluge. Deux siècles de géologie et de paléontologie sont réinterprétés de fond en comble et la biologie évolutionniste niée de manière à ce que la bible soit «scientifiquement prouvée».
    Aux Etats Unis, ils ont depuis 25 ans leurs instituts de recherches qui délivrent des PhD, leurs chercheurs qui publient dans leurs journaux, leurs musées. La Science est donc imitée dans tous ses détails. En parallèle, ils pratiquent un harcèlement feutré sur le système éducatif américain largement décentralisé. Ici où là, au gré des compositions sociales des conseils, leurs efforts percent, souvent contrecarrés par des décisions de justice.
    Ces quatre dernières années, les conseils de l’éducation d’au moins sept états ont tenté de gommer Darwin des programmes scolaires. L’Alabama, le Nouveau Mexique, le Nebraska ont déjà pris des mesures effectives. Au Kansas, ils ont pour un moment remporté une victoire qui fit grand bruit durant l’été 1999. Sous la pression des créationnistes, le conseil de l’éducation de l’Etat du Kansas vota la suppression de toute référence à l’évolution biologique dans les programmes de toutes les écoles publiques de l’état, de la maternelle jusqu’à la fin des études secondaires, dès la rentrée 2000. Non pas qu’il fut soudainement interdit d’enseigner l’évolution au Kansas, mais cette théorie centrale de la biologie fut tout simplement rendue facultative car supprimée des connaissances exigibles aux examens.
    Ainsi les districts les plus réactionnaires eurent tout le loisir de l’ignorer : certains conseils locaux envisagèrent d’adopter des manuels créationnistes, tandis que d’autres déclarèrent qu’ils continueraient à enseigner l’évolution biologique. Sans l’exigibilité aux examens, les professeurs sous la pression des parents créationnistes peuvent éviter le sujet pour ne pas avoir d’ennuis. Bien que l’Etat du Kansas revint sur cette décision au début de l’année 2001, cette affaire nous montre les conséquences du lobbying sur un système éducatif décentralisé, dans un pays où ce qui correspondrait à une «laïcité» ne se traduit pas en actes.

    En Australie, pays où le médecin Michael Denton publia en 1985 «Evolution, a theory in Crisis», le poids politique et économique des créationnistes (via la Creation Science Foundation) est énorme. Leur lobbying est tel qu’au début des années 1980, l’état du Queensland autorisa l’enseignement du créationnisme en tant que Science dans les écoles. Ian Plimer, professeur de Géologie à l’Université de Melbourne, refusa de laisser les créationnistes s’infiltrer dans le système éducatif de son pays. Plimer a pu prouver, au cours de six années de procès incessants, que les créationnistes australiens étaient responsables de fraudes scientifiques et financières. En Australie, les avocats sont payés sans budget ni limitation de durée tant que le procès se poursuit. Les fondamentalistes sont soutenus financièrement par une activité commerciale intense de cassettes vidéo et audio, livres, et autres supports de leur message sectaire. Ils utilisent toutes les tactiques légales en vue de retarder et d’empêcher l’action en justice d’apparaître à la cour, ceci pour essouffler financièrement leur ennemi. Ainsi Plimer dut vendre sa maison pour continuer les procès (voir son récit dans «Intrusions spiritualistes et impostures intellectuelles en sciences», Syllepse, 2001).

    En France, l’attitude la plus courante face au créationnisme est l’amusement. On se croit à l’abri, on ne voit aucune raison de s’inquiéter. On ignore peur-être que la Creation Research Society créée en 1963 aux USA est plus que jamais un puissant moteur de l’extension du créationnisme sur tous les continents. Que les profits que les créationnistes tirent de leur commerce en Australie ou aux USA servent à leur expansion, y compris en Europe. La Suisse hébergea en 1984 le premier congrès européen créationniste. La Suède ouvrit le premier musée créationniste à Umea en 1996. Le créationnisme s’infiltre en France, mais pas encore dans la sphère publique.
    En effet, les programmes scolaires des collèges et des lycées sont élaborés de manière centralisée, ce qui les préserve, dans une certaine mesure, des prosélytismes et lobbyings religieux. L’affaire du Kansas ne saurait se produire ici, pour des raisons d’abord structurelles, et dans une certaine mesure culturelles. L’évolution biologique reste au programme des sciences de la Nature au collège et au lycée. La laïcité française reste un facteur culturel qui priverait un courant créationniste offensif de toute représentation dans l’opinion.
    En revanche, l’extension du créationnisme dans la sphère privée est sensible : des communes peu regardantes ouvrent leurs salles pour des conférenciers créationnistes ; des cassettes vidéo créationnistes fabriquées en Hollande circulent dans certains lycées ; des tracts et même des livrets en provenance de diverses confessions sont distribués à la sortie de collèges ou lycées pour «rectifier» les cours de biologie. Diverses associations tiennent des propos très clairement créationnistes, d’idéologie intégriste catholique, tel le Cercle d’Etude Historique et Scientifique fondé en 1971, qui revendique 600 membres. L’infiltration du créationnisme est peut-être plus lente en France qu’ailleurs. Elle est polymorphe car nourrie de confessions diverses, mais l’activisme de sa composante attachée au fondamentalisme protestant ne peut être complètement étranger aux puissants moyens financiers dont jouit le créationnisme à l’étranger.

    Le providentialisme
    La situation française ne saurait être complètement décrite sans mentionner, en marge du créationnisme, la résurgence d’un providentialisme qui se propose de rendre compatibles les faits établis par la science et les dogmes des grandes religions.
    Ainsi, l’Université Interdisciplinaire de Paris organise depuis 1995 plusieurs congrès par an, dont celui d’avril 2002 était intitulé «Science and the Spiritual Quest II». L’organisation reçut une bourse de 10000 dollars de la fondation Templeton «pour le progrès de la Religion» dans les sciences.
    L’objectif de l’UIP n’est pas de prouver scientifiquement l’interprétation littérale d’un texte sacré. L’UIP n’est pas le créationnisme, mais commet l’une des entorses créationnistes à l’égard de l’investigation scientifique : la négation du matérialisme méthodologique.
    L’organisation déclare ce matérialisme obsolète et prophétise le «nouveau paradigme» du XXI ème siècle, celui l’une nouvelle alliance entre science et spiritualité (voir ci-dessus). L’organisation va s’efforcer de mettre en évidence, dans notre compréhension du monde, la convergence de lignes d’argumentation scientifiques et religieuses pour que la science puisse répondre à une «quête de sens».
    En même temps, il est entendu que tout phénomène n’ayant pas encore été expliqué par la science officielle reste un champ possible pour un appel à la transcendance (ceci est explicitement écrit dans la revue de l’organisation, «Convergences»). Il y a donc un appel, encouragé par le Vatican, à convoquer la transcendance précisément là où, sur le front de la genèse des connaissances, la science pour être efficace doit au contraire se conformer à sa rigueur et à la parcimonie les plus strictes. L’UIP proclame que la science n’interdit pas la recherche du divin, oubliant au passage le principe de parcimonie qui exclut toute hypothèse surnuméraire ad hoc, c’est-à-dire non testable.
    L’organisation se veut évolutionniste, mais d’un évolutionnisme compatible avec la foi religieuse, où l’homme reviendrait au centre d’un Univers ayant évolué vers lui, dont il est le dessein, et qui permettrait «d’approcher rationnellement la croyance». Toute interprétation des mécanismes de l’évolution faisant appel au nominalisme, à la variation, au hasard et à la sélection naturelle est donc récusée. L’UIP est donc anti-darwinienne, et, selon une double stratégie, d’une part utilise les mêmes objections à l’encontre du darwinisme que celles émises par les créationnistes, mais à d’autres fins ; et d’autre part fédère toute recherche qui tendrait à accréditer un néo-finalisme qui voudrait que l’apparition de l’espèce humaine fut «attendue», en quelque sorte programmée, conformément aux intuitions du père jésuite Teilhard de Chardin.
    D’ailleurs, en astronomie, l’UIP fédère de la même façon tout ce qui peut favoriser le «principe anthropique fort». On peut montrer qu’un certain nombre de membres de l’UIP sont en flagrant délit d’imposture intellectuelle, selon la définition donnée à ce terme par Alan Sokal et Jean Bricmont (dans «Impostures Intellectuelles», Seconde Edition, J’ai Lu, 1999 ; voir aussi «Intrusions spiritualistes et Impostures Intellectuelles en sciences», dirigé par Jean Dubessy et Guillaume Lecointre, Syllepse, 2001).

    Un créationnisme mou mais offensif : le « dessein intelligent »
    L’UIP en France est dans la même mouvance intellectuelle que le mouvement d’intellectuels américains dit du «dessein intelligent» («Intelligent Design»), qui tente d’utiliser la science pour affirmer des options politiques et spirituelles. Nous reprendrons ici une partie de l’analyse de ce mouvement publiée dans «Les matérialismes et leurs détracteurs», de Jean Dubessy, Marc Silberstein et Guillaume Lecointre (Syllepse, 2004). On se reportera à ce livre pour plus de détails.
    Selon le «Discovery Institute» qui structure le mouvement, «la théorie du dessein intelligent affirme que certaines caractéristiques de l’univers et des êtres vivants sont expliquées au mieux par une cause intelligente, et non par un processus non dirigé telle la sélection naturelle». Le mouvement du «dessein intelligent» s’emploie donc à critiquer tout ce qui peut l’être dans la théorie darwinienne de l’évolution, et surtout ses ennemis de toujours : le matérialisme méthodologique inhérent à une approche seulement scientifique des origines du monde naturel, et l’idée que les espèces se transforment au cours du temps sous l’action de facteurs contingents. Pour tout schéma argumentaire, il ne s’agit que de la répétition (Voir «Pour Darwin», coordonné par Patrick Tort, P.U.F., 1997), sous une forme retravaillée, de l’analogie finaliste du théologien anglican William Paley (1743-1805).
    Arguant que tout objet/artefact est intentionnellement façonné pour remplir une fonction, Paley et ses imitateurs d’aujourd’hui transposent ce principe dans la Nature pour faire intervenir une intelligence conceptrice à l’origine de l’adéquation entre formes et fonctions dans la Nature, et donc une intelligence à l’origine des êtres vivants. Les promoteurs modernes du dessein intelligent veulent avoir été désirés par un créateur, quel qu’il soit : c’est là la proposition minimale. Ensuite, il revient à chacun d’apporter son frichti à l’auberge spiritualiste : créationnistes, évolutionnistes déistes, néo-teilhardiens qui s’ignorent, etc. : les mécanismes par lesquels le Grand Concepteur arrive à ses fins font l’objet d’un débat œcuménique. Surtout pas de sectarisme, à une époque où les esprits confondent avoir tort et être entravé dans sa liberté de penser.
    Sur le plan de la technique d’argumentation, ce sont toujours les mêmes vieux ressorts. D’abord, un travail de confusion épistémologique consiste à présenter la théorie darwinienne de l’évolution non pas comme une théorie scientifique, mais tour à tour comme une «idéologie», une «philosophie naturelle», finalement une position métaphysique qui pliera les «faits» à son impérieuse nécessité. En retour, les tenants du «dessein intelligent» légitimeront le fait que leur propre «courant métaphysique ouvert aux discussions rationnelles» (le mot est de P. Johnson, l’un des principaux acteurs du mouvement) puisse également faire l’objet d’un «programme de recherches», dans lequel d’ailleurs des universitaires américains se sont déjà engagés (Charles Thaxton, Michael Behe…). Ensuite, les adeptes de ce mouvement (William Dembski, Casey Luskin, Nancy Pearcey, John Wiester…) dépensent la plus grande partie de leur énergie à une critique hypertrophiée du darwinisme qui passe par des stratégies précises, non exclusives entre elles.

    Les stratégies du «Dessein Intelligent»
    La première de ces stratégies consiste à poser de mauvaises questions ou émettre des objections fausses, appuyées de raisonnements analogiques. Cette fois-ci, on le fait à un niveau de détail qui met la plus grande part du public dans l’embarras : l’instruction apparente force le respect ; dans le même temps livre le public pieds et poings liés à la manipulation par manque d’expertise. Le procédé fonctionne : les boussoles des journalistes s’affolent ; ces derniers tombent dans le piège ou ne récusent que timidement. Les promoteurs du dessein intelligent se font inviter dans les universités pour débattre.
    La seconde de ces stratégies consiste à produire ce qu’on pourrait appeler le décalage d’échelle. On isole un détail de la théorie darwinienne de l’évolution ou une erreur de vulgarisation ; on émet des objections techniquement sophistiquées sur le détail sélectionné, pour les présenter comme des réfutations majeures de tout l’ensemble théorique. Enfin, la stratégie générale de communication, en particulier celle promue par P. Johnson, consiste à pratiquer cette hypertrophie de la critique en explicitant le moins possible ce qui pourrait remplacer ce que l’on critique, afin de garder cette neutralité de façade, en apparence éloignée des religions, et surtout du créationnisme traditionnel. Phillip Johnson déclare au journal World sa stratégie : «la clé consiste plutôt à promouvoir des qualités d’analyse qu’à défendre une position préconçue». Ce qui permet à la fois d’apparaître objectif et surtout de ratisser large.

    L’écrivain et journaliste Louis Freedberg écrit à propos de P. Johnson :
    «Il [Phillip Johnson, Discovery Institute] évite de répondre aux question ciblées, y compris à quoi pourrait ressembler selon lui le créateur intelligent : «Il se pourrait certainement que ce soit Dieu, une créature surnaturelle, mais en principe ce pourrait être aussi des aliens de l’espace d’une grande intelligence qui ont fait la conception», dit-il…. Il ne dira pas s’il est créationniste ou non. «Je ne répondrai pas à cette question. C’est comme si vous me demandiez si j’ai jamais été un jour membre du parti communiste».

    En effet, P. Johnson veut fédérer toutes les forces anti-darwiniennes, qu’elles travaillent ensemble plutôt que de s’affronter sur leurs positions dogmatiques : «si vous essayez de promouvoir une position particulière trop détaillée, vous finissez sur la défensive, divisés et combattant entre vous. (…). La notion de conception intelligente n’est pas une position, c’est un courant métaphysique ouvert aux discussions rationnelles». S’affirmer en faveur d’une chapelle ruinerait son entreprise d’extension. Il travaille donc sur le dénominateur commun à la plupart des religions : critique du darwinisme et sophistication de l’argument en faveur d’une intelligence à l’origine de l’adéquation forme-fonction dans la Nature. Nancy Pearcey, autre promotrice du même mouvement, éclaire la stratégie de communication de P. Johnson en le citant :

    «La plus fondamentale et la plus significative des affirmations du darwinisme est que la vie est le produit de forces impersonnelles, que c’est un accident. (…). C’est une philosophie qui prend à défaut la plupart des américains. Si les chrétiens orientent le débat de cette façon, nous ne pouvons pas être marginalisés».

    On y trouve presque tout. D’abord, la confusion épistémologique à travers un darwinisme vu comme philosophie. Les forces «impersonnelles» sont une nécessité méthodologique des sciences, pas un parti pris philosophique. Cette ignorance têtue et militante de l’indépendance des sciences fait de ce mouvement une force anti-scientifique, nous y reviendrons. Ensuite, la démagogie par l’écoute attentive des américains. En effet, si le darwinisme est une philosophie, on irait presque jusqu’à voter pour établir s’il est question de l’adopter collectivement ou non, si toutefois les débats philosophiques avaient quelque chose à voir avec un vote démocratique. Ironie mise à part, on voit là qu’il y a un véritable enjeu de pouvoir, que confirme l’appel final à la mobilisation des chrétiens. Le résultat net, c’est que les chrétiens sont appelés à intervenir en tant que chrétiens dans les débats qui sont au cœur des méthodologies scientifiques. Au-delà du défaut de laïcité que cela implique, il est fait appel à un nouvel acte de prédation de l’idéologie sur la science. Car la répétition des mêmes éléments discursifs au travers de l’histoire (ici l’analogie de Paley), mobilisée autour d’enjeux de pouvoir, est le propre de l’idéologie. L’historicité évolutive des sciences sert ici de substrat à une idéologie dont la trans-historicité réitérative a besoin de se cacher derrière les faits nouveaux générés par la première. La première innove, la seconde se répète en parasite de la première, cherchant à en extraire l’apparence du nouveau. On trouvera une analyse fine de ces mécanismes dans «La pensée hiérarchique et l’évolution», de Patrick Tort (Aubier, 1983). Plus globalement, on trouvera des exemples de ces stratégies à l’œuvre et leur analyse dans Dubessy, Lecointre et Silberstein (2004).

    Qui sont-ils et pour quoi travaillent-ils ?
    Cependant, la neutralité apparente de P. Johnson n’empêche pas les vraies motivations des autres membres du mouvement de s’afficher. Michael Denton, un praticien de longue date de la désinformation instruite (voir Beaumont, 1997 ; Delsol et Flatin, 1997 ; Lecointre, 1997 ; Tassy, 1997 ; tous dans «Pour Darwin», P.U.F., 1997) a récemment dévoilé pourquoi la théorie darwinienne de l’évolution le gênait tant, en faisant éclater au grand jour sa vision totalement téléologique du monde dans un livre intitulé «L’évolution a-t-elle un sens ?» traduit récemment chez Fayard. Dans son opuscule “Evolution by Design”, Jonathan Wells expose une compréhension des transitions entre espèces mue par des créations successives (il s’agit donc bien d’un créationnisme) et affirme que le but ultime fut de créer un environnement convenable pour que la Terre puisse accueillir les êtres humains (il s’agit donc de la version forte de la téléologie, d’une sorte de principe anthropique biologique) :

    «J’émets la conjecture selon laquelle l’espèce humaine était prévue bien avant que la vie sur Terre n’apparaisse, et l’Histoire de la Vie est l’enregistrement de la réalisation de ce plan… Les organismes primitifs ont dû paver la route pour l’établissement des écosystèmes stables que nous connaissons aujourd’hui. Une planète stérile devait devenir un jardin… Le premier bébé humain devait sans doute être nourri par un être très semblable à lui-même, tel un primate ressemblant à un homme. Cette créature devait à son tour avoir été nourrie par une autre, intermédiaire entre elle-même et un mammifère plus primitif. En d’autres termes, un plan prévoyant l’émergence des êtres humains devait inclure quelque chose comme la succession des formes préhistoriques que nous trouvons dans le registre fossile.»(…) «Bien que ce processus ressemble superficiellement à la notion darwinienne d’ascendance commune, la théorie du dessein intelligent en diffère en maintenant que les prédécesseurs n’ont pas besoin d’être des ancêtres biologiques mais seulement des dispensateurs de nourriture et de protection essentiels».

    Jonathan Wells est membre du “Discovery Institute” depuis 1996. Durant les années 1970, il était membre de la «Reverend Sun Myung Moon’s Unification Church», église travaillant à la fois pour l’ «unification» du christianisme mondial et l’«unification» des sciences (voir «Le zéro et le Un : histoire de la notion scientifique d’information», de Jérome Segal, Syllepse, 2003 ; notamment les chapitres 7 et 11). La secte instaure notamment en 1972 une série de conférences intitulées «Conférences internationales pour l’unité des sciences» qui reçoivent le soutien du prix Nobel spiritualiste John Eccles (très apprécié de l’UIP) et d’Ylia Prigogine. Wells était convaincu que la théorie de l’évolution est fausse parce qu’en conflit avec les croyances de sa secte, notamment celle selon laquelle le genre humain fut spécialement créé par Dieu. Poussé par Moon, Wells s’inscrivit à l’Université de Yale et concentra ses efforts sur tout ce qui pouvait contredire la théorie de l’évolution. Plus tard, au début des années 1990, il s’inscrivit à nouveau à Berkeley et obtint des diplômes en Biologie pour améliorer sa force de frappe en matière de lutte contre la théorie de l’évolution. Dans “Why I Went for a Second Ph.D.” (1996), Jonathan Wells explique comment il décida de consacrer sa vie à combattre la théorie de l’évolution :

    «Il (le révérend Sun Myung Moon) critiquait fréquemment la théorie darwinienne selon laquelle les êtres vivants trouvent leur origine sans l’action créatrice et finalisée de Dieu (…). Les mots du Père, mes études et mes prières me convainquirent de consacrer ma vie à la destruction du darwinisme, comme plusieurs de mes collègues unificationnistes ont consacré la leur à la destruction du marxisme. Quand le Père me choisit (avec une douzaine de diplômés du séminaire) pour entamer un programme de thèse en 1978, je me réjouis de cette opportunité de me préparer au combat».

    Charles Thaxton, l’un des initiateurs du «dessein intelligent», après son doctorat de chimie, se demandait si la vie avait réellement commencé dans une soupe primitive. Il se souvint que les critiques sur les origines de la vie commençaient à voir le jour parmi les scientifiques (il s’agissait en fait de discussions sur la possibilité d’une atmosphère réductrice comme le prévoyait l’expérience fameuse d’Urey et de Miller).

    «Mais je pensais continuellement au verset de la bible qui dit «soit vainqueur du mal par le bien». J’avais le sentiment que les chrétiens devaient offrir une alternative positive à la théorie de l’évolution».

    Cette alternative au «Mal» fut la notion de dessein intelligent, formalisée dans un livre où l’ADN est interprété comme de «l’intelligence codée dans une structure biologique», requérant par là même une «intervention intelligente».

    Les principaux promoteurs du courant du dessein intelligent ne cachent donc pas que les impulsions du mouvement sont clairement religieuses. Mais s’ils se démarquent des religions par pure stratégie, ils travaillent néanmoins dans des structures identifiées. Jonathan Wells et Phillip Johnson, sont membres du “Centre pour le Renouveau de la Science et de la Culture“ (CRSC), une branche de l’ «Institut de la Découverte» (Discovery Institute), Think Tank conservateur fonctionnant sur des fonds privés établie à Seattle. Le CRSC, dont le programme de formation a été concocté par P. Johnson lui-même, diffuse l’idée que la science en général, et plus particulièrement la théorie de l’évolution, sont responsables d’une «philosophie matérialiste et athée» qui aurait des conséquences culturelles «désastreuses» sur nos sociétés et qu’il faudrait donc combattre. Le CRSC se fait le promoteur d’une stratégie de remplacement de la science actuelle par une science incorporant la notion de «dessein intelligent» et les causes surnaturelles. Il rejette l’idée -assez répandue dans le monde anglo-saxon- selon laquelle Dieu utiliserait le processus évolutif comme moyen de sa création. Il déclare que la science, au contraire, en se limitant aux explications naturelles du monde physique, affirmerait explicitement l’inexistence de Dieu. Selon J. Wells :
    «La théorie de Darwin exclut le dessein et donc exclut logiquement Dieu. C’est la source de son athéisme».

    Le CRSC rejette même l’idée assez répandue selon laquelle la science ne s’occupe que du monde physique, tandis que la sphère spirituelle appréhenderait les aspects esthétiques, moraux et religieux. On pourrait même ici critiquer cette distribution des rôles en considérant que les aspects moraux et esthétiques de notre monde ne relèvent ni de la science, ni nécessairement de la sphère spirituelle, réduisant au maximum le champ d’action de la spiritualité. Mais le CRSC rejette cette distribution pour les raisons diamétralement opposées : selon lui, la science doit au contraire se fondre dans la sphère spirituelle, ce qui étend au maximum le champ d’action de celle-ci.

    En forçant le lien entre la théorie darwinienne de l’évolution et l’athéisme et en disqualifiant celles des religions qui reconnaissent un terrain propre et limité aux sciences naturelles, le CRSC espère opérer une cassure, piloter un divorce entre ceux qui reconnaissent le fait évolutif et ceux qui sont religieux. Il déclare qu’on doit absolument choisir entre être un supporter athée de l’évolution darwinienne ou un opposant religieux, ce qui, aux Etats-Unis, n’est pas une dichotomie anodine. Le CRSC entend étendre le «dessein intelligent» à tous les aspects de la culture, conformément à l’appel au renouveau de la science et de la culture qu’indique son nom, travail destiné à «combler le gouffre séparant les créationnistes des théistes évolutionnistes». Grâce au dessein intelligent, les premiers n’ont plus besoin de s’agripper à une interprétation littérale de la Bible pour garder Dieu dans le discours sur nos origines, et les seconds peuvent tranquillement rejeter Darwin sans risquer le ridicule, aidés du vernis de sérieux que confèrent de –prétendues– nouvelles propositions. Les membres du CRSC pensent que la science rénovée, incorporant les causes surnaturelles, doit chercher et dicter ce qui constituera une «éthique naturelle», une «morale naturelle», et que cette science-là sera en mesure de découvrir quels comportements transgressent les buts sous-jacents du dessein intelligent de l’Homme. Ce serait donc à cette science de découvrir lesquels de nos comportements, nos mœurs, notre morale sont voulus par Dieu. La fonction de Think Tank conservateur prend alors toute sa signification : l’avortement et l’homosexualité transgressent le dessein intelligent de Dieu, notamment par dévoiement des fonctions pour lesquelles nos formes avaient été initialement créées. Grâce à ces diplômés d’universités, la lutte contre ces transgressions» se voit parée d’un alibi scientifique. En donnant une assise prétendument scientifique au «Bien» et au «Mal», le courant du «dessein intelligent» débouche donc sur une sorte de scientisme religieux qui, pour des scientifiques européens, paraît paradoxal et même effrayant, habitués qu’ils sont pour la plupart à préserver la neutralité de la science par le respect de son indispensable cadre laïc.

    Des confusions épistémologiques caractéristiques
    Les contorsions de Johnson sont des plus sophistiquées qui soient, et très difficiles à identifier pour le grand public. C’est la raison pour laquelle nous nous arrêterons un instant sur les confusions épistémologiques sciemment entretenues par ce juriste de profession. Phillip Johnson est connu pour les équivalences suivantes : matérialisme=idéologie, la théorie darwinienne de l’évolution est matérialiste, donc darwinisme=idéologie. Toute l’argumentation de Johnson repose sur une astuce simple sur le fond mais qui demande une solide culture scientifique pour pouvoir être déjouée, culture que n’a pas une grande partie du public auquel Johnson s’adresse. En découplant la science du matérialisme méthodologique qui la fonde et la définit, Johnson fait passer le matérialisme pour un parti pris tantôt «idéologique», tantôt «métaphysique», tantôt «philosophique» ; et condamne comme usurpateurs les scientifiques conscients de la condition matérialiste de la science, tel Richard Lewontin. Au sujet de la théorie de l’évolution (tiré de «La crise politique du matérialisme scientifique» publié dans «First Things» en mai 1997, et traduit dans «Convergences», n°7, revue de l’Université Interdisciplinaire de Paris) :

    «Or, supposer qu’une préférence philosophique puisse valider une théorie à laquelle on est attaché revient à définir la science comme un moyen d’appuyer ses préjugés. (…) Le darwinisme est basé sur un accord préalable en faveur du matérialisme et non sur une évaluation philosophiquement neutre des preuves. Séparez la philosophie de la science et vous verrez le fier édifice s’écrouler. Quand le public aura bien compris cela, le darwinisme de Lewontin n’aura plus qu’à quitter les programmes d’études pour aller moisir au musée de l’histoire des idées près du marxisme de Lewontin».

    L’allusion idéologique est claire. Une variante pose l’égalité : darwinisme=métaphysique dans le livre de Phillipp Johnson intitulé «Le darwinisme en question. Science ou métaphysique ?» (Pierre d’Angle, 1996). Puis, plus récemment, P. Johnson est passé du matérialisme comme métaphysique au matérialisme comme philosophie de la nature :

    «Si le naturalisme est vrai, c’est-à-dire si la Nature est la seule chose qui existe, alors quelque chose de semblable au darwinisme est forcément vrai, même si on n’arrive pas à la prouver». «Le darwinisme est moins une conclusion de faits observables qu’une déduction de la philosophie naturaliste».

    Selon John Wiester, véhément défenseur du mouvement :

    «le darwinisme, c’est de la philosophie naturaliste qui se fait passer pour de la science».

    D’où la position de Nancy R. Pearcey (autre promotrice du mouvement, et auteur de : «The soul of science : chistian faith and natural philosophy»), qui en dit long sur la compréhension qu’ont les américains des rapports entre la religion et l’école :

    «Considérez ces citations : «Tu es un animal, tel le ver de terre» proclament certains manuels de biologie, «l’évolution s’effectue au hasard, sans plan ni but» déclarent d’autres. Or les écoles publiques américaines sont censées être neutres en ce qui concerne la religion, alors que ces citations s’opposent clairement à toutes les religions. De plus, ces affirmations vont bien au-delà de toute constatation empirique, et sont plus philosophiques que scientifiques».

    En présentant la théorie darwinienne de l’évolution non pas comme une théorie scientifique mais comme une philosophie naturaliste ou une idéologie, ils améliorent leur stratégie :
    1. Une théorie scientifique peut certes être enseignée dans les cours de sciences des écoles, mais pas une philosophie ; par conséquent on légitime soit l’éradication de la théorie darwinienne de l’évolution des cours de sciences, soit l’exigence de mise en balance d’une philosophie naturaliste et d’une philosophie spiritualiste, ou de x autres philosophies.
    2. Ils accréditent l’idée qu’une autre «proposition métaphysique» que la «philosophie naturelle» telle que la leur peut tout aussi bien être discutée rationnellement et faire l’objet d’un programme de recherche.

    Johnson veut ignorer le véritable statut du matérialisme en sciences et confond clairement philosophie, proposition métaphysique, idéologie, paradigme et théorie. Il identifie les rôles du paradigme et de la théorie en sciences à celui de l’idéologie ou d’une philosophie qui plieraient la science à leurs besoins. Il y a, en fait, de grandes différences de niveaux et de rôles. La philosophie et l’idéologie siègent d’abord hors des sciences, car elles ont des objectifs et des moyens propres. L’idéologie soumet la science à son objectif primordial de justifier un pouvoir, quel qu’en soit le coût. Paradigme et théorie sont au contraire des éléments de la science en construction, en quelque sorte des parties de son échafaudage, même si les raisons pour lesquelles nous travaillons à l’intérieur d’un paradigme ne sont pas toujours rationnellement justifiées. On sait généralement pourquoi on travaille sur une théorie. On sait moins pourquoi on travaille dans un paradigme. Car le paradigme est l’ensemble des solutions concrètes appartenant à une matrice disciplinaire. Cette matrice est l’ensemble des valeurs, des techniques et des propositions considérées comme valides par une communauté scientifique appartenant à une même discipline à un moment donné. Le paradigme est l’ensemble des solutions d’énigmes auxquelles se réfèrent les membres d’une même discipline (voir «La structure des révolutions scientifiques», de Thomas Kuhn (1970), seconde édition traduite par Laure Meyer chez Flammarion en 1983 ; «La philosophie des sciences au XXème siècle» d’Anouk Barberousse, Max Kistler et Pascal Ludwig, Flammarion, 2000 ; «La science en dix questions», Hors Série du journal Sciences et Avenir n° 133 coordonné par Laurent Mayet , 2002). J. Wells est stratégiquement plus habile que P. Johnson, car il tente de lire des données à la lumière de deux théories prétendument en compétition (tantôt appelées théories, tantôt appelées paradigmes) et de voir lequel des deux est le plus cohérent (même si, techniquement, Wells est maladroit).

    Johnson a habilement inversé les rapports entre science et philosophie, en subordonnant la première à la seconde. Car en fait, en dehors des sciences, le matérialisme méthodologique n’impose à quiconque aucune philosophie, aucune option métaphysique ni idéologie. La science pour fonctionner n’est subordonnée à aucun matérialisme métaphysique. D’ailleurs, il existe bien des scientifiques qui sont irréprochables dans leur métier et qui ont pourtant choisi pour leur vie privée des options métaphysiques incompatibles avec un matérialisme philosophique. Par ailleurs, libre à certains philosophes de s’inspirer des contraintes inhérentes au matérialisme méthodologique des sciences pour conforter un matérialisme philosophique ; mais cela ne concerne pas la science dans son fonctionnement.

    Finalement, à travers cette inversion et l’intoxication générale produites par Johnson, on comprend l’importance et les enjeux d’une bonne clarification du rôle du matérialisme dans les sciences. Le matérialisme de la théorie darwinienne de l’évolution n’est pas spécifique à cette théorie : c’est le matérialisme de toute démarche scientifique.

    La théorie du «Dessein Intelligent» : outil d’une volonté théocratique
    Pourquoi le mouvement du «dessein intelligent» relève-t-il de l’anti-science ? On peut appeler anti-science toute entreprise de fraude scientifique caractérisée, d’imposture intellectuelle en sciences (au sens de Sokal et Bricmont, 1997 ; ou Dubessy et Lecointre, 2001), ou d’opération de communication brouillant la nature, les objectifs et le champ de légitimité de la science. Ces trois motifs se retrouvent à des degrés divers lorsque l’indépendance méthodologique des sciences est annulée par l’idéologie. Le mouvement du «dessein intelligent» est de l’anti-science pour les raisons suivantes :

    1. La nature de la science est faussée. Ce mouvement est frappé de nullité épistémologique : la théorie darwinienne est présentée tantôt comme une philosophie naturaliste, tantôt comme une idéologie, tantôt comme «qu’une hypothèse», ou «qu’une théorie», et dans ce dernier cas c’est pour souligner qu’elle ne devrait pas être présentée comme «un fait», montrant par là une incompréhension totale des rapports entre faits et théories.
    2. Les objectifs de la science sont faussés. Les écrits des principaux ténors de ce mouvement démontrent que leurs motivations profondes et leurs objectifs ne sont pas scientifiques, mais religieux. La science est mise à contribution pour fonder des dogmes et justifier leur intrusion dans le champ social et politique, dans le cadre des think tanks conservateurs. Pour cela les acteurs du mouvement revendiquent leur propre programme de recherches.
    3. Le champ de légitimité de la science est faussé. Ce mouvement fait sortir la science de son rôle en la sommant de dicter dans le champ moral et politique ce qui est conforme au «dessein intelligent». L’indépendance des règles méthodologiques internes à la science vis-à-vis de la société est rompue. Si la science se permet de légiférer dans le champ moral et politique, là où seuls des déterminants moraux devraient en principe agir, il faut alors qu’en retour elle s’attende à se voir dicter de l’extérieur ce qu’elle doit trouver. La science mise au service de l’idéologie devient un organe de celle-ci, légifère avec elle mais au prix de s’être préalablement totalement pliée à elle. Les exemples sont multiples. En cherchant à justifier scientifiquement des lois de discrimination raciale, l’anthropologie nazie s’est efforcée de prouver certaines infériorités raciales. En cherchant un soutien scientifique à l’interprétation littérale des textes bibliques, le créationnisme en vient à fabriquer de toutes pièces ses données.

    Finalement, si la forme prise par l’anti-science se complique avec le mouvement du «dessein intelligent», nous faisons face à la répétition de vieilles objections finalistes sur la forme intentionnellement conçue pour une fin, et donc une priorité donnée aux fins dans la Nature, résurgence idéologique au service d’un pouvoir convoité. Cette répétition d’objections faites à la science illustre une fois de plus les rapports antagonistes entre l’historicité évolutive des sciences et la trans-historicité réitérative et sans cesse remaniée des idéologies. L’idéologie tente sans cesse de parasiter la science, dans laquelle elle puise le sang de la nouveauté factuelle pour mieux cacher sa propre récurrence. Mais trop de parasites tuent l’hôte : la science devient anti-science lorsqu’elle se fait engloutir dans l’idéologie.

    #210998
    Alain
    Membre

    Issue d’une famille sans garçon, Selma El Attar a cherché à s’imposer dans le monde des hommes par le karaté. Elle ambitionne même, comme unique arbitre femme arabe et africaine, de mettre les deux sexes sur un pied d’égalité !

    “Je voulais prouver à mon père qu’il ne devait pas avoir honte de n’avoir engendré que des filles”. Cette jeune femme qui ne mâche pas ses mots, a été championne du Maroc de karaté pendant plus de dix ans, elle est aujourd’hui la seule femme arbitre international de karaté dans tout le monde arabo-africain. C’est qu’elle a sympathisé très tôt
    avec le tatami. “A l’âge de quatorze ans, je me suis lancé ce défi de devenir meilleure que les hommes dans un sport que l’on considérait comme essentiellement viril. Faire du karaté lorsque vous êtes une fille n’est pas toujours bien vu au Maroc”. L’aînée de cinq sœurs avait du pain sur la planche. A l’époque plus qu’aujourd’hui, vivre, exister dans une famille traditionnelle composée essentiellement de filles, n’était pas une tâche de tout repos. “Je sentais qu’il était vraiment dur de supporter le regard d’une société qui voit dans l’absence d’un héritier masculin comme une sorte de malédiction du ciel. Je comprenais mon père même s’il faisait tout pour nous rendre heureuses”. Gagner, battre ces mêmes hommes sur leur propre terrain, coiffer au poteau les machos de tous bords, Selma en a fait une question d’honneur.

    La suite de l’artcile en cliquant ICI

    …. et qui s’y frotte s’y pique.
    Messieurs les moralisateurs vous risquez de tomber sur un os

15 réponses de 3,361 à 3,375 (sur un total de 3,417)
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