Résultats de la recherche sur 'Nous et la vie'
-
Résultats de la recherche
-
Sujet: Joyeux anniversaire Ayman
Papa Noël où es-tu ? Je t’ai écris et réécris et tu ne réponds toujours pas. Peut-être que tu ne connais pas ce pays, peut-être ne le vois-tu pas, trop de sang le couvre.
Je veux retrouver mon père, le voir sans que des barrières nous séparent. Je veux une jambe pour mon frère, pour qu’il puisse courir comme les autres enfants, qu’il puisse aller où il veut. Je veux un sourire pour ma mère, je ne me rappelle plus de la dernière fois que je l’ai vu sourire. Et pour moi, une maison et un pays, et si tu pouvais me rendre mon enfance, si je pouvais revoir tous ces amis partis là d’où personne ne revient. J’en demande peut-être trop, je te jure j’ai été un bon garçon. Vient cette année. On va passer encore un Noël seuls, tristes, berces par la mort. Ne nous oublie pas, on t’attendra cette année, comme toutes les années. Je sais qu’on n’a pas de cheminée, ni même une vraie maison, pas d’adresse à laquelle tu puisses nous visiter, mais il faut que tu viennes, avant qu’il ne soit trop tard, avant que moi aussi je ne puisse pas t’attendre. Tu viendras cette année ? REPONDS !
Maman m’a dit qu’ici Jésus est né, a Bethléem, qu’ici, après avoir été crucifié, il a ressuscité, elle m’a dit qu’ici c’est la terre des miracles, et pourtant Bethléem sera en deuil cette année, il y aura aussi peu d’étoiles sur les arbres que dans le ciel. Je sais aujourd’hui qu’il n’y aura pas de miracle sans volonté, celle des hommes. C’est une prière que je t’envoie mon dieu, comme tant d’autres, je l’envoie à toi et à tous les hommes et femmes dans le monde pour qu’ils ne nous oublient pas
Ce qui me touche le plus dans cette histoire, c’est pas tellement par rapport à la fête de Noêl, c’est que cette lettre aurait pu avoir été écrite par plusieurs enfants palestiniens qui soufrent au jour le jour.
L’waghech, je vous demande d’avoir une forte pensée pour nos frères et soeurs qui soufrent au jour le jour là bas, à ces enfants dénaturés.
Et à l’occasion de 3id el kebir, je vous demanderais de prier pour que Dieu nous les préserve.
Amine.Dans la rue, Larbi et Keddour ont une vive discussion.
-Ma parole, Larbi ! Je t’assure, le noir c’est pas une couleur !
-Sur ma vie, Keddour, le noir c’est une couleur !
-Non, non, non, Larbi ! C’est pas possible ! Le noir, c’est noir ! C’est pas une couleur !
– Aiaiaie, Keddour ! Mais tu veux ma mort ou quoi !? Puisque je te dis que le noir c’est une couleur !
– Non, le noir c’est noir, c’est pas une couleur !
– Ecoute Keddour, on va voir le « fkih ». Lui, il saura !
– D’accord Larbi. Mais le noir c’est pas une couleur.
Et les 2 amis vont voir le « fkih ».
– Fkih, Fkih ! Dis-lui, à Keddour que le noir c’est une couleur !
– Aie ! La vérite que c’est pas une couleur Larbi ! Hein, Fkih ?
– Ma parole !, hurle le fkih, Taisez-vous ! Le noir c’est une couleur ?…Le noir… Une couleur… Eeeh oui ! Eh ! Le noir c’est une couleur !…
Larbi et Keddour repartent.
– Tu vois Keddour, le noir c’est une couleur.
– Eh oui ! D’accord, le noir c’est une couleur… Mais le blanc, alors là, c’est sûr, c’est pas une couleur !
– Aiaiaie, Keddour ! Mais bien sûr que si, que le blanc c’est une couleur !
-Aah non, sur ma mère, le blanc c’est pas une couleur, c’est blanc !
– Viens Keddour, on retourne voir le « fkih ».
-Fkih, Fkih ! Dis-le à Keddour que le blanc c’est une couleur !
– Fkih ! Hein que le blanc c’est pas une couleur ?!
– Ma parole mes enfants ! Le blanc… Le blanc… Eeh oui ! Le blanc c’est une couleur.
– Eh oui, Larbi, tu avais raison, le blanc c’est une couleur.
– Alors tu vois Keddour que la télé noir et blanc que je t’ai vendue, c’est une télé couleurs !
