Résultats de la recherche sur 'Quest ce qui fait de vous un marocain'
Forums › Rechercher › Résultats de la recherche sur 'Quest ce qui fait de vous un marocain'
-
AuteurRésultats de la recherche
-
juin 14, 2006 à 12:33 #213886
En réponse à : Immigration subsaharienne au Maroc : Berkane l’Africaine
Alain
MembreRe à tous,
A propos d’ d’immigration j’ai regardé une émission de télévision (à une heure très tardive) sur l’enrôlement des travailleurs marocains dans les années 30 et ensuite après la 2ème guerre mondiale.L’enrôlement se fait « presque » de force, en tout cas dans un abus de promesses mirifiques, en faisant signer (par une croix) des engagements qui n’ont rien à voir avec les paroles données, sous des pressions de toutes formes.
Les « recruteurs » sont des français qui arrangent les questions administratives avec la complicité des autorités. Ils sont aidés par des notables marocains qui leur désignent les gens à aller chercher…..
Je ne connaissais pas vraiment l’existence de tels trafics, et à cette échelle ….
L’émission de TV était assez honnête, car elle répondait aux arguments connus des racistes et des populistes (Sarko en tête)
juin 11, 2006 à 5:51 #213330En réponse à : Un Maroc Laïc ..
Iznassen
MembreAZERF ET LE MYTHE DE « LA JUSTICE COUTUMIÈRE BERBÈRE »
RÉFLEXIONS SUR LE DROIT AU MAROC
Mustapha El Qadéry, RabatAmara n umagrad ad ira ad issagw, dat yan usemaqqel f umezruy n mamenk ad tusnmalant tghawsiwin izdin d uzerf d tsertit n Merrok, isragen yiwin ayelligh ur testi tenbâdt tanamurt xs yan wanaw n uzerf, llid tkusa gh umezruy nnes d taysiwin, ad yeg azerf anamur unsîb llig teffagh daw uzaglu n Fransa d Sbanya, trar f usga azerf mu ttinin làurf sul ilan g kran tsgiwin d kran igran izdin d tudert tamettit n kigan d imezdaghen n tmazirt.
À travers une étude socio-historique de l’organisation de la justice et de l’espace politique de l’Empire chérifien à l’époque coloniale, M. Qadéry tente de comprendre les raisons de l’imposition d’une norme juridique particulière par l’État marocain indépendant. Considéré par ce dernier comme national et légitime, ce droit a été imposé au détriment de l’azerf, le droit coutumier. L’azerf est cependant encore en usage dans certaines régions et couvre plusieurs domaines de l’activité sociale et professionnelle.
By means of a socio-historical study of the organisation of the judicial system and the politics of the Cherifian Empire during colonial times, M. Qadery tries to understand the reasons for imposing a particular judicial norm by an independent Moroccan state. The imposition of these laws, considered by Morocco to be national and legitimate, was at the detriment of azerf, the traditional law system. Azerf is, however, still in use in certain regions and covers various fields of social and professional activity.
Le système juridique offre une matière de réflexion aussi importante que le législatif et l’exécutif pour l’étude d’un système politique. L’organisation du juridique peut offrir une image sur le développement politique d’un État et clarifier la nature des relations et des rapports des acteurs politiques et de l’État avec la société, et plus précisément de l’État avec les citoyens et les acteurs du développement économique.
Ce n’est pas un hasard si la justice constitue aujourd’hui un chantier parmi d’autres pour la consolidation de l’État de Droit au Maroc. Elle en est le principal instrument. La nature de ses lois, leur intégrité, leur application et leurs concordances avec les normes internationales en matière de justice civile et économique constituent des critères déterminants retenus par les investisseurs étrangers ou les organismes internationaux pour établir leurs avis sur les systèmes étatiques et leurs potentialités de développement.
L’intérêt de cette esquisse qui reprend des éléments d’une réflexion entamée lors de ma recherche doctorale (1995), est de m’interroger sur la notion du Droit et de ce que l’État indépendant au Maroc avait retenu comme droit national et légitime. Le droit n’est pas uniquement un ensemble de théories et de règles absolues, il est le miroir dans lequel se réfléchit la vie d’un peuple. Il est déterminé, en principe, par les faits sociaux de ce peuple. Aujourd’hui encore, le droit marocain (celui appelé berbère) demeure une source inépuisable pour la constitution et la consolidation de l’État de Droit et de la modernisation des constructions juridiques, qui doivent, bien-sûr, prendre en compte les mutations sociales et culturelles en cours, relèvent M. Tozy & M. Mahdi (1990). Quand le fait social se modifie ou disparaît, la règle juridique tombe en désuétude, disait G. Surdon en 1929, ancien enseignant du « droit musulman » et du « droit coutumier berbère » à l’Institut des hautes études marocaines.
L’angle par lequel je m’interroge sur le droit au Maroc est azerf ou ce qui est connu sous le terme « droit berbère », résumé à l’époque coloniale de la zone française dans l’expression « justice berbère. » Cette terminologie en vigueur durant la période coloniale a été disqualifiée de facto au lendemain de l’indépendance, sans débat et sans s’interroger sur cette « invention » coloniale qui a discrédité pour très longtemps les institutions et les modes d’organisations sociales au sein des États post-coloniaux nord-africains. Avant de procéder à l’examen sommaire de cette approche, une mention particulière est consacrée d’abord aux trois espaces juridiques que le Maroc a hérités de la période du protectorat. Un territoire sous tutelle de l’autorité française au «sud», l’autre au nord sous tutelle espagnole et un autre à Tanger sous protectorat « international. » À noter que deux autres espaces juridiques seront intégrés à la « justice nationale » marocaine, l’un en 1969 après le départ de l’Espagne de la ville d’Ifni et du territoire des Aït Baâmran, l’autre en 1975 après le départ de la même Espagne du Sahara occidental. Chacun des deux espaces était régi par des lois propres, et ne dépendaient pas, à l’époque du protectorat, du système en vigueur dans la zone dite khalifale au nord du pays.
1. Les trois espaces juridiques sous le protectorat
Les territoires qui ont eu l’indépendance sous l’égide du sultan Ben Youssef, devenu le roi Mohammed V en 1956, avec une nouvelle légitimité, sont au nombre de trois. La zone française de l’empire chérifien dont la capitale est Rabat, à la tête de laquelle se trouve le sultan et le résident général de France ; la zone espagnole de l’empire chérifien à la tête de laquelle se trouve un khalifa (adjoint) du sultan et le Commissaire espagnol, résidant à Tétouan ; enfin la zone internationale de Tanger où le sultan de Rabat était représenté par un naïb (délégué) accrédité auprès des puissances internationales qui cogéraient l’espace municipal de la ville. Chacune des trois zones disposait de son Bulletin officiel et de ses propres lois selon l’organisation retenue par les puissances protectrices en accord avec le Sultan à Rabat, son khalifa à Tétouan ou son naïb à Tanger.
La déclaration de l’indépendance du Maroc faisait suite aux accords d’Aix-les-Bains et la déclaration de La Celle Saint-Cloud, confirmés par la signature du traité de l’indépendance par le premier président du Conseil du gouvernement du Maroc, Mbarek Bekkaï, à Paris et à Madrid. Cette signature mettait un terme au traité du protectorat du 30 mars 1912, établi entre le Sultan et le gouvernement français. Pour rappel, la France avait procédé, après la signature de ce traité, à la conclusion d’accords sur la zone Nord de « l’empire chérifien » avec l’Espagne (traité du 27 novembre 1912) et « la zone internationale » de Tanger avec les autres puissances européennes en fonction du traité d’Algésiras de 1906 et d’autres traités bilatéraux entre la France d’une part et l’Angleterre, l’Allemagne, l’Espagne et l’Italie d’autre part.
2. La justice dans la zone française de l’empire chérifien
Le XXe siècle marocain n’a pas encore fait l’objet de recherches sérieuses qui pourraient nous offrir de la matière brute, c’est-à-dire l’inventaire des dispositifs des politiques coloniales dans les trois zones, voire les cinq zones qui constituent le Royaume du Maroc d’aujourd’hui. Quelques recherches ont eu lieu, par des Français ou des Marocains qui ont cherché surtout à « répondre » à la recherche de la période coloniale ou à «défendre» les idées « nationalistes » sur le Maroc, son passé et son devenir « arabistes » (vision nationaliste) ou « arabo-islamistes » (vision salafiste d’essence wahabite). On est encore loin d’une recherche scientifique «nationale» capable de relever le défi sans le halo passionnel qui continue à marquer sa production à forte connotation idéologique ou partisane, et qui s’inscrit dans un suivisme sans bornes de « l’Occident » ou de « l’Orient » sans prendre le soin de s’interroger sur «soi» et l’histoire de «soi» avant de choisir son « camp »… scientifique.
Le domaine judiciaire et l’organisation de ce domaine «sensible» n’ont pas fait l’objet, à ma connaissance, d’inventaire pour comprendre le système d’organisation durant la période de protectorat. Tout ce qui porte sur la justice est résumé dans le débat sur «la justice berbère» en opposition à la chariaâ (loi dite musulmane). Ainsi, les idées dominantes sur le dahir dit « berbère » vu et perçu, comme un dahir qui a visé « la séparation » des « Berbères » et des « Arabes » (catégories inventées par la colonisation), la soustraction des « Berbères » à la justice du Sultan ou encore le dahir de l’évangélisation des « Berbères », sont les seules connues et diffusées à propos de la justice durant cette période. À part ceci, rien et absolument rien sur les étapes de la mise en place de la modernisation de la justice par la France, conformément au traité de protectorat, par lequel le sultan avait délégué au gouvernement la République française l’unification et la modernisation de «l’empire chérifien», par l’intermédiaire du commissaire résident général de France au Maroc qui possédait les pleins pouvoirs dans le domaine.
Aucune recherche ne s’est intéressée non plus à la notion de chraâ (juridiction musulmane), son contenu, les agents chargés de son application et les domaines d’application des champs juridiques concernés par la dite chariaâ musulmane. Pendant « la protestation » contre le dahir dit « berbère », le mot d’ordre était celui de l’intégration des Berbères à la chariaâ du Sultan. Or, la chariaâ dont parlait « les nationalistes » n’était appliquée que dans le domaine du « statut personnel » chez les catégories citadines du sillage du Makhzen (qui ne possédaient pas de terre à faire hériter), le reste des lois qui concerne « les indigènes » était régi par des codes mis en place par la puissance protectrice, et les agents chargés d’appliquer la loi sont les caïds, les pachas et les tribunaux chérifiens présidés par des notabilités marocaines. Il s’avère donc que le dahir dit « berbère » n’avait pas pour objet principal la réglementation du « statut personnel », mais la réforme de la coutume pénale et du statut foncier des terres des tribus. En ce sens, le dahir visait en premier lieu à dessaisir les tribus de leurs terres en faveur des colons et de leurs collaborateurs marocains. Et, de ce fait, ni le discours « nationaliste », ni le discours « savant » post-colonial n’ont relevé la nature de ce dahir et ses véritables motivations. Et en second lieu, ce dahir entendait la « répression des crimes » commis en territoire « berbère », quelle que soit la condition de son auteur (article 6), selon le code pénal français en vigueur dans les autres régions du Maroc, et ce, dans l’objectif d’appliquer la peine de mort en territoire dit « berbère » dont la majeure partie était encore à la date de la promulgation du dahir en « dissidence ». Quelles étaient les tribus cataloguées comme « berbères » et selon quels critères ? Pourquoi des tribus « berbères » ont été exclues des circulaires vizirielles qui désignaient les tribus dites « berbères » ? Pourquoi les tribus qui dépendaient du « domaine » du Glaoui n’étaient-elles pas concernées par cette loi ?
On peut avancer pour le moment que le débat sur le droit, et une éventuelle anthropologie de ce droit et les « sociétés » qui l’ont créé, ne peut avoir lieu sans une compréhension totale du système juridique durant la période coloniale. Comment était-il organisé ? Selon quelles lois et procédures ? Qui rendait la justice et au nom de qui ? Quelle est la place du Caïd (puissant tribal sans formation juridique) et celle du Pacha (puissant citadin sans formation juridique) dans la juridiction de l’empire chérifien ? Quelle est la place des tribunaux chérifiens, les tribunaux de coutume, les jmaâs judiciaires et le Haut tribunal chérifien dans le système juridique dans la zone française ? Comment a eu lieu l’évolution dans le temps et dans l’espace, l’organisation de la justice qui a suivi la pax française imposée après une longue conquête militaire sanglante dont « les Berbères » furent les principales victimes ? Les Caïds et Pachas nommés par le Sultan en ville et en tribu appliquaient-ils la chariaâ musulmane ? Selon quels procédés et procédures ?
Et la justice en territoire de protectorat espagnole, comment fonctionnait-elle ? Avait-elle son « dahir berbère » ? Comment a fait l’Espagne dans l’organisation de sa «justice» de ses « Berbères » et comment l’avait-elle organisée et selon quelles lois ? Et Tanger ? Comment s’y déroulait-elle ? Quel était le statut des « indigènes », des « Berbères » dans le dispositif judiciaire international de Tanger ? Quelle était la place de la chariaâ dans ces territoires ? Et quels sont les combats des «nationalistes» dans ses régions dans le domaine juridique ?
On ne sait rien de ces dispositifs en langue française et en langue arabe, ce qui les rendent indisponibles puisque la langue espagnole n’avait pas acquis le même statut que les langues française et arabe au Maroc post-colonial. On pourrait supposer que le Maroc indépendant avait choisi de généraliser « le modèle arabo-français » sans se soucier du « modèle espagnol » et sa possible « richesse » linguistique et judiciaire. Pourquoi cette élimination de « l’héritage espagnol » par le Maroc post-colonial ? Quant à l’héritage « berbère », il fut simplement éliminé.
Sans un inventaire complet de l’ensemble de l’organisation judiciaire durant la période coloniale et ses trois zones, ainsi que celui des sous zones qui le constituait (justice rabbinique, justice berbère, justice de chraâ, justice française, justice des caïds et pachas, justice des jmaâs judiciaires, justice chérifienne, justice consulaire, justice mixte, …), sans un inventaire des dahirs, circulaires et textes qui ont fait offices de lois par lesquels les puissances protectrices avaient organisé leurs espaces respectifs de domination, on ne peut pas étudier le droit au Maroc, ses origines et les limites des différentes réformes qu’il a subies durant la période post-coloniale. Comment peut-on comprendre et étudier la «justice berbère» dans la zone de protectorat française en l’absence d’études sur l’ensemble du système judiciaire dans la zone française de l’empire chérifien ? Il serait illusoire de débattre sur la « justice berbère » sans comprendre le système français au Maroc dans son ensemble et les politiques qui ont régi la philosophie des bâtisseurs du Maroc moderne, « pacifié » et « unifié » sous l’égide du Sultan au nom duquel la France avait mené de bout en bout son entreprise « d’intégration » et « d’unification ».
3. La « réforme » de la justice au lendemain de l’indépendance
La « justice berbère » était perçue par l’ensemble des observateurs (de l’époque et d’aujourd’hui) sous l’angle du « dahir berbère », dahir qui n’a jamais existé, considéré comme une pure invention des « nationalistes » (M. Mounib, 2002). Ils en ont même fait le dahir de « la discorde » et de « la naissance » du mouvement politique marocain qui s’inspire de l’arabisme et du salafisme. Ce dahir, dit « berbère », est celui du 16 mai 1930 (17 hija 1348), intitulé exactement, « dahir réglant le fonctionnement de la justice dans les tribus de coutume berbère non pourvues des mahkamas pour l’application du chraâ ». Il fut l’unique dahir mentionné comme tel dans la réforme engagée par l’État indépendant. Le dahir n° 1-56-014 du 6 chaabane 1375 (19 mars 1956) supprimant tout contrôle général ou spécial de l’administration de la justice chérifienne précise dans son article 3 que toutes les dispositions contraires au présent dahir et notamment celles des dahirs des 7 kaada 1338 (24 juillet 1920) et 17 hija 1348 (16 mai 1930) sont abrogés. Le dahir du 24 juillet 1920 est celui portant sur la direction des affaires chérifiennes dont dépendait l’ensemble de la justice durant la période du Protectorat en zone française, et le dahir du 16 mai 1930 est le fameux dahir dit «berbère» portant sur la création de tribunaux dans les régions régies par la justice dite coutumière dans la zone française de l’empire chérifien. Il est curieux de constater que ce dahir de 1930 est le seul mentionné comme dahir à abroger, alors qu’il fut modifié par dahir du 8 avril 1934 (le dahir de 1956 ne mentionne pas cette modification) et nous pousse à l’interrogation suivante : Pourquoi le dahir de 1956 mentionne-t-il uniquement ce dahir de 1930 ? Cette omission de la modification subie par dahir du 8 avril 1934 signifierait-elle la reconnaissance de sa validité ?
Après le transfert de la capitale de Fès à Rabat, loin des « Berbères », les services du protectorat de la zone française avaient mis en place un Bulletin officiel, en français et en arabe, afin d’y publier dahirs, circulaires et autres textes de lois qui les rendaient légaux par leur publication, selon la conception nouvelle de la légalité et de la légitimité. Un Code des obligations et des Contrats avait vu le jour, et fut promulgué par dahir du 12 août 1913. L’article 475 de ce dahir précise que la coutume et l’usage ne sauraient prévaloir contre la loi lorsqu’elle est formelle. Comment comprendre le sens de la coutume et de la loi d’après ce texte ? Il est clair que la loi est celle proposée par la puissance protectrice, quant à la coutume, c’est la loi des «indigènes» qui n’a aucune place dans les buts à vocation coloniale de la «modernisation» de l’empire chérifien. En Algérie voisine, nous rapporte J. Berque (1955), les magistrats français considéraient comme un corps de coutumes, l’ensemble des droits locaux, d’origine islamique ou non, par opposition au code civil. Cette tendance française de la conception de la coutume est fortement tributaire à la théorie romano-canonique de la coutume, qui donne à celle-ci un sens strict et précis, en parfaite opposition avec la conception anglaise et la place centrale qu’elle accorde à la coutume et à sa conception dans son propre système juridique. Que pourrait peser la coutume «indigène» face à la loi allogène dont les porteurs étaient convaincus de l’humanisme de l’esprit de la mission civilisatrice qui les animaient ?
La réforme du système héritée de la période coloniale fut entamée avec le dahir du 19 mars 1956, supprimant tout contrôle général ou spécial de l’administration de la justice chérifienne. Il fut suivi par une série de dahirs visant la mise en place de nouveaux tribunaux de l’État indépendant dans les trois zones héritées, et plus tard les dahirs relatifs aux textes de lois qui font office de code. Pour l’organisation des tribunaux, on peut citer les huit premiers dahirs publiés en la matière :
Dahir relatif à l’organisation et au fonctionnement des juridictions de droit commun (4 avril 1956)
Dahir portant création de tribunaux régionaux et déterminant leur composition, leur siège et leur ressort (18 avril 1956),
Dahir portant création de tribunaux de juges délégués et déterminant leur composition, leur siège et leur ressort (18 avril 1956),
Dahir portant création de vingt-quatre tribunaux de juges délégués et déterminant leur composition, leur siège et leur ressort (10 juillet 1956),
Dahir portant création de tribunaux de juges délégués dans le ressort des anciens tribunaux coutumiers (25 août 1956),
Dahir portant création de tribunaux de cadis dans les anciennes tribus dites « de coutume » (25 août 1956),
Dahir portant création de vingt tribunaux de cadis dans les anciennes tribus, dites de « coutumes », et déterminant leur composition et leurs ressorts (25 août 1956),
Dahir portant création de vingt tribunaux de juges délégués et déterminant leur composition, leur siège et leur ressort (25 août 1956).
D’autres textes suivront plus tard, et entre 1956 et 1958, période du bouclage du dispositif juridique et judiciaire, les textes et dispositifs ont été menés par une commission composée de juges des ex-tribunaux chérifiens de la zone française, de Allal Al Fassi, Mokhtar As Soussi et Mustapha Bel Arbi Al Alaoui (trois éminentes personnalités de tendance salafiste), ainsi que le prince Hassan comme président honoraire de la commission au titre de ses compétences dans le droit français. Les textes adoptés étaient un amalgame entre la loi française et la loi makhzen disait un observateur américain de l’époque, I. W. Zartman (1964). Ce dispositif connaîtra son apogée avec « la marocanisation » de la profession et «l’arabisation» des textes français en 1965, ce qui a entraîné le champ juridique marocain dans un nouveau labyrinthe et qui soulève ainsi une nouvelle problématique.L’État national indépendant n’avait fait qu’intégrer les différentes zones héritées de la période coloniale à l’héritage jacobin français. « L’unification » et l’intégration des différents espaces juridiques au sein du même espace « national », au lendemain de l’indépendance ou de 1975, ne se passa pas sans heurts entre l’État et « les citoyens » des régions concernées. Ceci n’est pas spécifique au Maroc ou à la nature de son « régime ». L’Algérie voisine, « socialiste » « populaire » et « révolutionnaire », n’a pas échappé à la règle de reconduction pure et simple des lois « coloniales » au lendemain de l’indépendance. L’Algérie avait changé de législateur sans changer de législation, disait E. Chalabi (1992)
4. Azerf ou la loi positive marocaine et le faux débat
L’ensemble des éléments soulevés ci-dessus a contribué à fausser le débat sur azerf et la loi d’origine marocaine que la majorité des recherches ont réduit au statut de coutume selon la terminologie française et le sens de la coutume en droit français. Comment aborder ce sujet réduit à sa version la plus caricaturale dans laquelle la terminologie juridique française de l’époque coloniale l’avait confiné ? « Les nationalistes » et les chercheurs qui ont repris leurs visions dans le champ savant ont contribué à « disqualifier » la loi positive marocaine et ont opposé systématiquement la notion de chrâa à azerf sans se poser la question sur la nature du chraâ et ses domaines d’application au Maroc avant et pendant l’intervention coloniale.
La recherche marocaine reste encore pauvre dans ce domaine. Et il lui a suffi que la recherche de la période coloniale s’intéresse aux lois dites «coutumières», à des fins politiques de domination et non de valorisation, pour disqualifier celle-ci et l’expulser du domaine de l’enseignement universitaire et du cursus de formation des magistrats et professionnels de la justice aujourd’hui, par crainte pourrait-on supposer, que ces curiosités seraient une pure invention coloniale ou encore susciter l’intérêt à ce qui peut semer la discorde au sein de la nation marocaine « arabe ». Pourtant, et jusqu’à nos jours, de nombreux domaines continuent à être régis par «la coutume» et les litiges qui surviennent dans les champs de son application ne trouvent chez les magistrats que dédain, et rarement de la compréhension voire de l’application pour résoudre des conflits dont aucun texte «officiel» ne peut trouver issue.
Que savons-nous sur azerf (loi), ikchouden (tables de la loi), orf (coutume), kanoun, taâqqitt (écrit), tayssa et amsissa ? Pourquoi oppose-t-on systématiquement la chariâa à azerf alors que celui-ci est basé sur taguallit (serment) ? Comment se sont comportés les jurisconsultes durant les différentes périodes de l’histoire nord-africaine avec l’ensemble de ses dispositifs ? Comment se sont comportés les différents États qui se sont succédés au Maroc et en Afrique du Nord et subsaharienne avant et après l’Islam ? Que disent les Nawazil des Fouqahas à propos des litiges qui leur sont soumis et comment se déterminaient-ils ? Qu’est-ce qu’un Cadi, un Adel, un Mufti, un Faqih, un Agwrram, un Charif, un Amzzarfu, un Anflous, un Amzrag, un Amghar, un Ou Ljmaât ou un Anhcham dans l’histoire du Maroc ? Qu’est-ce que signifie la soumission ou non à l’autorité directe ou indirecte à l’autorité d’un État dans le domaine judiciaire ? Les tribus ou les villes soumises aux différents Sultans, Émirs ou encore Beys ou Deys qui se sont succédés au long de l’histoire musulmane des quatre derniers siècles en Afrique du Nord, ignoraient-elles azerf dans leur fonctionnement quand elles avaient à leur tête un représentant des autorités en question ?
La place que la France coloniale avait réservée à la coutume ne doit pas masquer la richesse de ce patrimoine juridique, culturel et historique dont l’étude doit être développée. Nous en avons la preuve à travers L. Mezzine (1987) qui a étudié le XVIIe et le XVIIIe siècles dans l’actuel sud-est marocain. Son étude avait utilisé, entre autres, le texte d’une taâqqitt où est consignée 401 articles régissant le fonctionnement d’un qsar qui dépendait de la tribu des Aït Atta, au XVIIe siècle. Si ce texte constitue le bonheur de l’historien soucieux de comprendre le passé des Hommes dans leur relation avec leur temps et leur espace, il constitue également une source d’une grande importance pour le juriste ou l’anthropologue soucieux de comprendre la philosophie de droit sur laquelle a reposé cette production juridique, d’une société locale donnée, dans sa relation avec les autres composantes de son appartenance tribale et territoriale, ses ressources économiques et ses enjeux «stratégiques». Cette taâqqitt constitue un maillon dans la chaîne de transmission des textes relatifs aux lois, que les Français avaient trouvés en fonctionnement lors de leur arrivée, et dont certains historiens (Al Baydaq) ont mentionné le fonctionnement à l’époque de l’empire almoravide (IXe – Xe siècles).
Le droit catalogué comme coutumier continue à fonctionner aujourd’hui en ce début du XXIe siècle, droit qui continue à pallier l’absence de droit étatique. Ce droit est en vigueur en ville comme à la campagne et continue à fonctionner malgré son expulsion par les autres droits « reconnus » (M. Tozy & M. Mahdi, 1990). On peut même citer des domaines où il fonctionne encore : l’agriculture, l’élevage, les corporations des métiers, certains domaines immobiliers, le commerce… Cette expulsion progressive qui a duré tout au long du XXe siècle a réussi l’institutionnalisation d’un ensemble de droits hiérarchisés selon les besoins des décideurs. Est-ce une raison pour ne pas chercher à comprendre comment le droit marocain a assuré la pérennité des structures sociales et le maintien de l’ordre au sein des groupements qui composent le tissu territorial, social et culturel marocain et nord-africain ? L’étude de ce droit, ses textes et nawazil y afférentes nous offrent non seulement, un élément indispensable dans l’étude et la compréhension de l’histoire du Maroc jusqu’à la conquête coloniale (L. Mezzine, 1987 ; A. Sidqi Azaykou, 2002), mais aussi les éléments d’un débat sur la re-territorialisation de l’espace national dans le contexte de l’évolution mondiale vers le régional et l’extra-national.
Références :
J. Berque, Structures sociales du Haut Atlas, Paris, PUF, 1955.
E. Chalabi, « Droit, État et pouvoir de l’Algérie coloniale à l’Algérie indépendante », in NAQD, n°3, Alger, 1992.
M. El Qadéry, L’Etat-national et les Berbères au Maroc. Mythe colonial et négation nationale, Thèse de Doctorat, Montpellier III, 1995.
L. Mezzine, Le Tafilalt. Contribution à l’histoire du Maroc aux XVIIe et XVIIIe siècles, Publication de la Faculté des lettres et des sciences humaines, Rabat, Série thèses 13, 1987.
Mohmmad Mounib, Adhahir ‘al barbari’ akbar oukdouba siassiya fi al maghrib al mou’aâssir, Rabat, Dar Bou Regreg, 2002.
A. Sidqi Azayku, «Fatawa baâdh oulama al janoub bi khoussoussi nidham ‘inflass’ bi al atlas al kabir al gharbi fi awaïl al qarn sabiâa âachar», in Histoire du Maroc ou les interprétations possibles, Rabat, Centre Tarik Ibn Zyad, 2002.
G. Surdon, Psychologies marocaines vues à travers le droit, Conférence donnée le 21 juin 1929, au cours préparatoire au service des Affaires indigènes, Publication de la Résidence générale de France au Maroc, Direction générale des Affaires indigènes, 1929, Rabat.
M. Tozy & M. Mahdi, «Aspects du droit communautaire dans l’Atlas marocain», in Droit et Société, Revue internationale du droit et de sociologie juridique, n°15, 1990, Genève.
I. W. Zartman, Destiny of a Dynasty: The Search of Institutions in Morocco’s Developing Society, University of South Carolina Press, 1964.juin 11, 2006 à 5:30 #213329En réponse à : Un Maroc Laïc ..
Iznassen
MembreLa laïcité, un choix nécessaire pour la construction d’un Etat démocratique au Maroc ou La nécessité de constitutionnaliser le principe de la laïcité
Moha AREHAL
Cet article se propose de donner des réponses à des questions largement posées chaque fois que le débat sur la laïcité est ouvert, soit entre les Amazighs ou avec d’autres mouvances de la société. Il s’agit entre autres des questions suivantes :
Qu’est-ce que la laïcité ?
Pourquoi la laïcité dans la constitution marocaine ?
Quel type de laïcité proposent les Amazighs ?Préambule
La charte amazighe pour la révision du texte de la constitution, dans ses objectifs, met l’accent sur le principe de la laïcité comme un atout pour la construction d’un Etat de droit. Ce principe est loin d’être accepté par tout le monde.
.
En 1914, un décret légalise « les coutumes » dans les territoires dits « berbères » sans aucune réaction des oulémas ou des salafistes, dont le leader à l’époque était vizir de la justice « Ya hsra ». Ce n’est qu’en 1930, suite à la promulgation du Dahir organisant les tribunaux dans les territoires dits « berbères », que la machine arabo-islamiste a commencé son travail d’acharnement contre les Amazighs. Cette politique, non-déclarée d’ailleurs, a été encouragée par les autorités coloniales françaises. Aucune école « berbère » de l’époque française n’a enseigné la culture amazighe, contrairement aux écoles franco-arabes et franco-musulmanes qui ont fait de l’arabo-islamisme le cursus des « indigènes évolués », ceux devenus « nationalistes ».
La constitution marocaine de 1962, bien qu’elle soit inspirée, Ya hsra, de la constitution française de 1958, a fait de l’islam la religion de l’Etat, et des Marocains des musulmans par défaut.
Au Maroc, l’enfant est né, de facto, musulman. Le code de la famille est basé sur la chariâ humaine, qui conditionnait la vie des habitants de l’Arabie au temps du prophète, il y a plus de 15 siècles, alors que les Arabes de l’époque enterraient vivants les bébés de sexe féminin. Ces même principes ont été repris dans le code de la famille marocain. Le Ramadan est une obligation par force de la Loi, le jeûne doit être observé en public. La liberté de croyance n’a pas de cité dans notre pays. L’islam fait partie des trois lignes rouges à ne pas franchir au Maroc, on peut parler de tout sauf de la religion musulmane. Choisir sa religion au Maroc est considéré comme un crime. La changer par une autre, c’est encore pire. Droits de l’Homme ?
Qu’est-ce que la laïcité ?
Jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, l’idée même de laïcité est presque impensable en Europe : Le pouvoir politique, qui est supposé émaner de Dieu, ne peut se passer de l’appui du clergé, même si à partir du XVIe siècle, les rois de France et d’ailleurs ont cherché à développer l’autonomie du pouvoir temporel. Les philosophes du XVIIIe siècle, en remettant en question les fondements de la société au nom de l’esprit critique, contribuèrent à ébranler les liens qui unissent la religion, l’Etat et la société.
Au XIXe siècle, l’héritage de la Révolution française conduit à l’affirmation d’une société laïque dans laquelle la religion devient une affaire purement privée, disjointe de l’autorité politique. Le courant anticlérical, porté par les idées rationalistes et positivistes de la seconde moitié du XIXe siècle, conduit même à une pratique militante de la laïcité, dont la France constitue le meilleur exemple. Cette pratique s’illustre tout particulièrement dans l’institution de l’école laïque par laquelle les fondateurs de la IIIe République entendent affranchir le système d’éducation de la tutelle du clergé.
Après la lutte acharnée, le combat en faveur de la laïcité aboutit en 1905 à la loi de séparation des églises et de l’État, à l’exception des colonies. Au lendemain de ce triomphe, l’apaisement du conflit place la France dans la situation de la plupart des grands pays de démocratie libérale. La pratique de la laïcité s’accorde aux principes fondamentaux du droit : égalité des cultes, liberté religieuse et séparation complète des domaines spirituel et temporel, ce qui implique le caractère non confessionnel de l’Etat et son incompétence dans le domaine religieux. Si elle a cessé d’être un enjeu aussi crucial qu’au siècle dernier, la laïcité continue toutefois de susciter des polémiques, notamment dans le domaine scolaire. L’immigration de populations de cultures différentes notamment nord-africaine, souvent mal attachées à leurs cultures d’origine (ne sont-ils pas arabes pour la France ?), pose ainsi une question délicate : Comment concilier la citoyenneté avec la fidélité à des croyances ? Si les démocraties garantissent l’exercice de tout culte dans la sphère privée, elles observent toutefois des attitudes différentes, suivant leur histoire et leur conception de la citoyenneté, devant l’ostentation d’insignes religieux dans les espaces publics ou le prosélytisme de certains groupes extrémistes. Alors, que savons-nous sur les Amazighs et la laïcité ? Comment peut-on expliquer l’existence d’un droit positif, Azerf, dans nos sociétés pré-coloniales aux cotés des institutions religieuses ? Azerf que la tradition juridique coloniale a réduit en « coutumes » ?
Pourquoi la laïcité?
Le développement spectaculaire de nouvelles sectes musulmanes et le caractère transfrontalier de leurs structurations, nous interpelle pour protéger notre pays par un arsenal juridique approprié, qui permet à l’Etat et au citoyen de vivre leur religion et leur vie sociale en toute tranquillité.
Le crime perpétré contre la nation le 16 mai 2003 à Casablanca est la suite naturelle de la politique religieuse suivie par l’Etat depuis des décennies. En fait, pour contrecarrer les idées gauchistes et des panarabistes, les services de l’État, services secrets et non secrets, ont nourri une nouvelle idéologie aussi étrangère à notre histoire que celle qu’ils voulaient combattre : le wahabisme, idéologie terroriste gérée et financée de l’extérieur par les barons du pétrole.
Ce n’est qu’à partir de cette date que les Marocains ont vu le danger que représente cette idéologie au Maroc. Les islamistes ont créé des mosquées un peu partout, tout endroit libre est une mosquée potentielle. Les pancartes se sont multipliées sur toutes les artères des villes et villages pour demander des dons aux bienfaisants pour construire une mosquée. Les associations d’islamistes n’ont délaissé aucun domaine, elles occupent tout le champ social et se substituent à l’État. Pourquoi ne pas faire des collectes pour construire des hôpitaux, des crèches, des internats, des maisons du peuple, des écoles, des maisons de cultures et autres infrastructures sociales ? Sidi Rbbi reconnaîtra sûrement les siens.
Depuis son émergence sur la scène politique et sociale, le mouvement amazigh a fait de la laïcité un principe fondamental pour un Etat de droit et de démocratie. Cependant des âmes mal-intentionnées, panarabistes et soit disant gauchistes ont mis ce mouvement dans leur point de mire. Le mouvement est ainsi qualifié de francophile et de sioniste, qui vise à diviser la nation. Étrange gaucherie à la sauce marocaine…
Le régime marocain, qui par bonne ou mauvaise foi a favorisé le développement de la religiosité dans le pays, s’est trouvé face à sa propre création, le 16 mai 2003, alors que le Maroc était considéré comme une exception dans le monde musulman. Les officiels ont compris que ce mouvement doit être contrôlé. Des voix démocratiques et le mouvement amazigh ont demandé de déclarer le caractère laïc de l’Etat marocain dans le texte constitutionnel. Sans cette décision, aucune force ne peut actuellement combattre l’offensive régressive menée par les porteurs du discours anti démocratique et anti-moderniste.
Les personnalités amazighes qui n’ont cessé de revendiquer ce principe pour le véritable éveil démocratique dans notre pays n’ont jamais été entendues. Lors de la révision constitutionnelle de 1996, le mouvement amazigh a fait savoir que ce principe est important si le Maroc veut se démocratiser. Sauf que toutes les propositions du mouvement sont restées sans réponses !
Actuellement, et en vue de la révision attendue par tous, le mouvement amazigh revient à la charge avec des propositions qui permettront au Maroc de se concilier avec lui-même. La proposition de la laïcité n’est pas nouvelle ou importée de l’extérieur. En fait, chez les tribus amazighes, le spirituel et le profane sont séparés. L’amghar ou l’amqran sont élus pour gérer les choses d’ici bas, le culte est assuré par ceux qui gèrent l’au-delà. A chacun son métier et son rôle.
Quel type de laïcité proposent les Amazighs ?
Cette question peut paraître énigmatique. L’analyse du mariage entre l’Etat et la religion est due à l’usage de la légitimité religieuse dans un pays caractérisé par la supposée dominance du religieux dans la vie des gens. Les zawiya et les saints sont omniprésent sur tout le territoire marocain. Cependant, la religion dans les tribus n’a jamais été un fait de société mais plutôt une affaire personnelle entre l’être humaine et son dieu. L’imam de la mosquée était toujours étranger à la tribu, il ne siège jamais dans l’assemblée annuelle, il exerce ces fonctions d’imam dans un cadre contractuel connu sous le nom de Chart. A vrai dire, c’est un fonctionnaire de la tribu. En cas de désaccord, la tribu peut recruter un autre imam selon d’autres conditions. Les zawiya et les saints marquent bien la séparation des sphères.
Cet état de fait démontre que la société marocaine était toujours une société laïque.
Ces vérités nous conduisent à proposer l’adoption du principe de la laïcité dans la constitution marocaine. Ces mêmes vérités historiques et sociales ont été à l’origine de l’intégration de la constitutionnalisation de la laïcité comme l’une des revendications de la charte amazighe sur la révision de la constitution.
La constitutionnalisation de la laïcité doit donner aux citoyens marocains les droits suivants :
Liberté de croyance : le citoyen a le droit inaliénable de choisir sa religion.
Le citoyen a le total droit d’exercer sa religiosité comme il le veut en toute liberté.
Innocence des nouveau-nés : les nouveau-nés naissent innocents et sans religion. Leurs parents ont le droit absolu de leur choisir le prénom de leur choix, en toute liberté.
Egalité des citoyens, quelles que soient leurs croyances, devant la loi, y compris pour l’héritage. La constitution n’est-elle pas le Coran suprême de la citoyenneté ?
L’Etat, étant un percepteur des impôts payés par les citoyens, s’interdit le financement ou la construction d’édifices religieux de toute nature. Il garde seulement le droit de contrôle sur les groupements religieux et sectes pour éviter tout débordement. La France et l’Espagne nous ont bien laissé une administration des Habous, bien modernisés et suffisamment riche (merci nos ancêtres) pour rendre aux édifices religieux ce qui leur appartient.
Ces droits doivent se traduire dans la législation marocaine par le changement, l’amendement ou l’abrogation pure et simple des textes qui sont en contradiction avec ces droitsmai 31, 2006 à 7:57 #201482Sujet: Nouvelle procédure pour les visas français
dans le forum DébatsIznassen
MembreLa demande d’un visa Schengen relève du parcours du combattant. Queues interminables, nuits blanches et stress sont le calvaire pour les personnes désirant se rendre en Europe. Pour en finir avec ces situations «humiliantes», les services consulaires innovent. Après l’Espagne (cf. -www.leconomiste.com), c’est au tour de la France de mettre en place une nouvelle organisation du service des visas.
Désormais, il faudra passer par l’internet -histoire d’être à la page- pour effectuer sa demande. Ainsi, il faudra prendre rendez-vous via le site web du consulat -www.consulfrance-ma.org.Le nouveau système concerne les demandes de visas touristiques dont les candidatures constituent environ 60% des dossiers présentés au consulat. En clair, les intéressés devront choisir sur le site Internet une date de rendez-vous parmi celles proposées. Mais attention! Le visa pour la France n’est plus une affaire de deux jours. La demande doit être faite longtemps à l’avance. Gilles Bienvenu, consul général, explique qu’il s’agit de «rompre avec cette habitude de dépôt de dossier au dernier moment». Avec le risque d’un dossier traité «à la va-vite» et refusé pour «mauvaise évaluation». La procédure d’obtention de visa a été repensée en préparation à la saison estivale où le nombre de demandes passe du simple au double, soit environ 400 candidatures quotidiennes à 800. Un rush qui se répercute par des files d’attente sans fin.
La nouvelle formule de rendez-vous devrait être opérationnelle dès la fin du mois de juin. Sa mise en place n’attend que l’installation du logiciel de gestion électronique.
La question se pose cependant quant à l’adaptabilité d’un tel système à la population marocaine. Celle-ci connaît toujours une faible connectivité et des connaissances en informatique encore réduites. Mais pour les responsables français, «il n’est plus question de recevoir des gens comme cela». Ils expliquent que des solutions spécifiques pourront être trouvées pour des cas particuliers.
A signaler que certaines catégories de dossiers continueront à bénéficier de traitement de faveur et de procédure facilitée. Il s’agit notamment des chefs d’entreprises, des membres d’organismes rattachés à la Chambre de commerce ainsi que les candidatures à l’obtention de visas long séjour, pour études notamment.Pour le moment, la présence physique n’est pas exigée notamment pour les personnes représentées par un courtier dûment habilité, pour les voyages de groupes ou pour les demandes familiales.
Cela risque de changer avec l’instauration prochaine des visas biométriques dans tous les consulats des Etats de l’espace Schengen.De 35 à 60 euros
L’automne prochain sera chaud avec la flambée des tarifs des visas Schengen. De 35 euros (385 DH) à 60 euros (660 DH). L’augmentation est justifiée par l’instauration prochaine des visas biométriques dont la réalisation nécessite des équipements et outils de travail plus coûteux.
La mesure concerne tous les pays de l’ensemble Schengen et devait entrer en vigueur dès cet été.L’échéance a aujourd’hui été repoussée au début de l’année 2007.
Parmi les majeures conséquences de ce changement, la nécessité de la présence physique du postulant qui devra déposer ses empreintes digitales (comme pour les visas US). Des mesures encore plus compliquées qui porteront peut-être à la hausse le taux de refus des visas déjà assez important. Au consulat français, il est de 38% environ.Ichrak Moubsit
Source : L’Economistemai 28, 2006 à 5:01 #213503En réponse à : Un retour à Oujda est-il possible ?
Alain
MembreBonjour reoujdi,
Merci pour tes conseils.
Je dois aller à Oujda vers la fin octobre. J’ai des contacts avec des marocains et des français que j’ai connu dans le cadre de mes activités.
En passant par ce site, je tente d’avoir d’autres contacts, d’autres points de vue sur la question du développement local. Et essayer de comprendre en partie les raisons du défaitisme ambiant.
J’ai l’habitude dans ma méthodologie d’enquête d’avoir 2 approches complémentaires.
La 1ère est très classique et consiste à énumérer et à quantifier toutes les variables d’étude. Cette phase implique une forte distanciation au regard de l’objet.
La 2ème approche consiste à s’immerger dans le débat local, à prendre parti, autrement dit : « à vivre avec les sujets » ….. même si c’est parfois un peu douloureux 🙄
La complémentarité de l’étude de l’objet et du sujet me permet de faire mieux (selon moi) le tour d’une question.
L’enquête « participative » a par ailleurs l’avantage de faire intervenir la pensée et l’affect qui me semblent être les 2 outils de travail les plus complémentaires en sociologie.L’aspect expérimental de cette démarche est le paradoxe suivant : il s’agit de l’espace de mon enfance, donc d’un très grand affect; et de « sujets » dont l’attitude va de la plus grande hostilité à la plus grande hospitalité.
En d’autres termes, il y a là tous les éléments de la passion.
Mais, j’ai les reins solides 😳 ( en toute imodestie) 😆 …. et nous verrons bien au fur et à mesure.
Ce qui me réconforte ce sont les messages personnels que je reçois en direct afin d’échapper aux censeurs ….mai 27, 2006 à 11:28 #201477Sujet: Un retour à Oujda est-il possible ?
dans le forum OujdaAlain
MembreJ’ai 62 ans, professeur de sociologie à la retraite, je m’interroge sur un éventuel retour à Oujda.
Mes 2 arrières grands pères étaient des militants de la Commune de Paris, ils ont été arrêtés en 1870 et ont eu le choix entre le bagne de Cayenne ou être enrôlés comme civils auprès de l’armée française dans les services de l’intendance, auquel cas ils pouvaient venir avec leur famille. C’est ce qu’ils ont décidé de faire et ils se sont retrouvés en Algérie à faire des repas pour l’armée française et à la suivre dans ses mouvements.
Ils se sont donc ensuite retrouvés au Maroc lors des opérations dites de « pacification ». Ces condamnations avaient une durée de 10 ans, ils ont donc été libérés et sont restés au Maroc et ont eu d’autres enfants, des petits enfants et des arrières petits enfants, tous nés au Maroc.
Je suis né à Casa, mais je n’y ai pas vécu, et Oujda a été la ville de mon enfance et de mon adolescence. Je me considère comme un oujdi d’adoption.
J’ai mis assez longtemps à revenir au Maroc car j’avais un sentiment de culpabilité coloniale. Mais à chaque fois que je croisais un marocain au hasard des rencontres, j’avais une impression de familiarité très émouvant et nous parlions du Pays pendant des heures.Je suis revu depuis au Maroc à plusieurs reprises avec à chaque fois la même passion de ce Pays.
Aujourd’hui, je me pose la question d’un retour aux sources pour terminer ma vie.
Nous disposons, mon épouse et moi, d’une retraite confortable d’environ 4.000 €, nous pouvons donc acheter une maison confortable et prendre l’avion 1 fois par mois pour aller voir les enfants.
Indépendamment des questions familiales de proximité avec mes enfants et petits enfants, se pose LA QUESTION pour moi de l’intégration d’un athée dans un pays où la croyance fait office de loi.
Si je n’ai aucun mal à vivre avec les valeurs humaines de générosité, de partage, d’égalité, de tolérance, de fraternité, de respect des différences. Valeurs que j’ai enseignées à mes enfants et qui continuent à l’être pour mes petits enfants.J’ai bien du mal à supporter tous les dogmes, d’où qu’ils viennent dès lors qu’ils prétendent vouloir régenter mon existence.
Je me tiens à votre disposition pour argumenter mes propos et les raisons de mon athéisme.
Je vous salue fraternellementmai 20, 2006 à 12:45 #213434En réponse à : Cap Radio la nouvelle radio destinée au Rif et à l’Oriental
Iznassen
MembreUn des patrons de cette nouvelle radio qui émettra sur la bande FM est Ali Lazrak, un marocain originaire du Hoceima.

Ci-dessous un article publié par le journal « Maroc-Hebdo » sur ce personnage.
Ali Lazrak, député d’origine marocaine aux Pays-Bas
Un Rifain imbattable
Ali Lazrak est déterminé à tenir la dragée haute à ses ex-amis politiques, les Socialistes, auxquels il reproche leurs positions sur l’intégration des Néerlandais issus de l’immigration.
Ali Lazrak ne jette pas l’éponge. Pris à partie par certains médias hollandais et exclu, mercredi 4 février courant, du groupe parlementaire de sa formation, le Parti socialiste néerlandais (PSN), ce député d’origine marocaine fait preuve, jusqu’ici, d’une grande force de caractère.
Non seulement, il a catégoriquement refusé de céder son siège à ses anciens camarades politiques, mais il a décidé de créer son propre groupe parlementaire, qui portera le nom de son unique membre.
«Le règlement intérieur du Parlement néerlandais permet à tout député exclu ou démissionnaire du groupe parlementaire de son parti de créer, s’il le veut, son propre groupe parlementaire », indique, dans un arabe impeccable, Ali Lazrak, joint par téléphone par MHI. Altier et fier, à l’image d’un Rifain pur jus, Ali Lazrak, natif d’Al Houceima en 1948, est déterminé à tenir la dragée haute à ses ex-amis politiques avec lesquels la rupture est désormais consommée. «Mon exclusion des rangs du parti n’est pas encore annoncée, mais elle est attendue, logique et inévitable », affirme-t-il.Réserves
À la question de savoir comment les choses en sont arrivées là, le parlementaire avance deux séries de raisons : «Je trouve totalement absurde la caution apportée par le Parti au principe de dispatcher les gens de couleur, avec un pourcentage donné, sur les quartiers habités par les Hollandais de souche».
Cette politique, motivée par le souci de favoriser l’intégration des immigrés, était, selon lui, possible, au début des années 1980, quand le nombre des étrangers étaient très limité, mais, aujourd’hui, elle serait irrationnelle, dans la mesure où les gens issus de l’immigration représentent entre 40 et 45% des habitants des principales agglomérations urbaines néerlandaises.
Ali Lazrak formule également de sérieuses réserves sur d’autres aspects de la politique d’intégration prônée par ses anciens compagnons. Par exemple, il trouve décalée la position de ceux qui tentent de rendre obligatoire l’endogamie en Hollande. « Il y en a certains qui, sous le prétexte de favoriser l’intégration des immigrés, veulent s’opposer au mariage avec des étrangers ou des étrangères et, par là, contrarier le droit au regroupement familial en vigueur dans tous les pays de l’Union européenne», s’indigne le député.
Mais, au-delà de ces questions, qui touchent le cœur du débat politique aux Pays-Bas, la mésentente entre M. Lazrak et ses anciens amis politiques portent sur un autre chapitre plus personnel.
Le parlementaire d’origine marocaine a toujours refusé «d’obtempérer» aux règlements de son parti, qui l’obligeaient à verser la totalité de ses indemnités mensuelles (5 mille euros) à la trésorerie du PSN, qui se charge elle-même de payer un salaire de 2000 euros à chacun des neuf parlementaires de cette formation politique. Le chef du «groupe parlementaire Lazrak» entend désormais consacrer le plus clair de son temps à la promotion de sa propre vision de la problématique de l’intégration aux Pays-Bas. Il est sûr qu’il finira par l’emporter.Mésentente
L’optimisme à tous crins de ce Rifain investi exclusivement dans le débat interne néerlandais, s’explique probablement par son endurance et sa détermination peu communes. Quand il était arrivé en 1971 à Rotterdam, Ali Lazrak n’avait rien qui le prédestinait à être une figure de proue de la politique aux Pays-Bas.
Arrivé à ce pays dans le cadre d’accords bilatéraux maroco-hollandais sur la main d’œuvre, ce bachelier, issu d’une famille modeste, était un simple ouvrier. Il a travaillé dans une usine de fabrication de voitures avant de devenir serveur dans une chaîne des restaurants. Ce dernier boulot, révèle-il, lui permettra d’apprendre, voire de maîtriser, le néerlandais.
Il devient plus tard un assistant social en charge des communautés d’origine étrangère à Rotterdam. En 1979, il se marie avec une Hollandaise de souche, qui lui donne trois enfants. Il devient journaliste en 1983. Il s’occupera, pendant seize ans, de l’édition arabe et rifaine de la radio hollandaise. Devenu rédacteur en chef au sein de cette boîte, mais surtout une figure connue et reconnue au sein de la communauté marocaine aux Pays-Bas, l’ancien ouvrier commence à être tenté par la politique. Ainsi, il intègre en 1996 le Parti travailliste, une petite formation de gauche, avant de jeter son dévolu, deux ans plus tard, par le PSN.
Son ascension politique sera depuis lors fulgurante. Premier et unique Marocain à siéger dans le Parlement hollandais, Ali Lazrak, contrairement à d’autres d’immigrés issus du Royaume, garde une bonne distance avec les affaires de son pays d’origine. Il se définit volontiers et d’abord comme un Néerlandais. «Ce qui me préoccupe en tant qu’homme d’action, ce sont les problèmes des Pays-Bas», dit-il, en toute clarté.Source : mroc-hebdo
mai 18, 2006 à 11:47 #213323En réponse à : Un Maroc Laïc ..
Didil44
MembreJe crains fort Monsieur Fadi que nous ne parlion pas de la même chose.
En fait le problème est beaucoup plus coplexe que le croyons tous si bien que nos connaissances de notre religion soient plus que supérficielles.
Je suis d’acord avec toi que, à part le mariage, le divorce et l’héritage, la religion n’est pas du tout appliquée par l’Etat.
Sur ce point là, nul ne peut prétendre le contraire.
Par contre la grande majorité des marocains célèbrent toutes les fêtes religieuses, font le Ramadan, bref pratiquent le religion au vrai sens du mot…..
Le peuple marocain est-il pour autant musulman?
Bien sûr que oui et il faut être d’esprit loufoque pour prétendre le contraire. Alors puisque le peuple marocain est musulman, pourquoi l’Islm n’est-il pas appliqué à la lèttre??
La réponse est simple.
Nous ne vivons pas seuls sur cette terre et par conséquent nous ne pouvons pas agir à notre guise. Comme la nation musulmane est est plus bas que terre, elle doit subir la loi du plus fort.
Cependant quoiqu’on dise et quoiqu’on fasse, nous sommes musulmans aussi bien par naissance que par instinct et nous le resterons jusqu’à la fin des nuits. La preuve tangible est la Turquie; plus de 80 ans de laïcité n’ont rien changer dans l’attachement du peuple à sa religion.
Pour Zineb:
Pour répondre à ta question, je voulais dire que la laïcité et la morale ne font pas forcément bon ménage. Les occidentaux, malgré leurs énormes progrès, souffrent le martyre des conséquences de la laïcité. Je te dis tous ça pour avoirs vecu parmi leurs élites dix années entières.
Mieux encore: la laïcité est une solution purement occidentale et je ne suis pas si sûr qu’elle résolve nos problème pour des tas de raisons que je puisse pas dévelloper au risque d’être ascusé d’être loquace.
Et pour finir, je te propose à toi, Mademoiselle Zineb comme à Monsieur Fadi, pour mieux comprendre l’ISlam de lire le travail de GUSTAVE LE BON sur la civilisation des Arabes, édition de 1884.
Si vous êtes intéréssés, je peux vous l’envoyer par E-mail.
Mes amitiésmai 15, 2006 à 7:08 #213035En réponse à : Mouvement amazigh de Tanger fête le printemps amazigh
Iznassen
Membre@MOHAMMED wrote:
mr ahmed et mr iznassen vous savez tres bien qu on a rien contre les amazigh et leur culture le probleme c est que les amazigh ne suporte plus les arabes et c est un faite une haine pour tous ce qu i est arabes et ne me dite pas le contraire une experience que tous les oujdis on eux :aller a nador pour faire des achats et parle avec les nadouri on arabes et tu verra comment tu sera accuille et ce n est pas le cas si tu parle espagnol par exemple
mr ahmed et mr iznassen vous defendez tous les deux la culture amazigh mais pas de la meme façon
mr ahmed je pense qu il né et grandis a oujda defend la culture amazigh sans arriere pense sans c est idees extrimiste qui disent le pays et pour les amazigh les colons a la mere c est n est pas le cas de mr iznassen que je pense et né peut etre dans une ville amazigh mr iznassen a pris au bibron les idees anti arabes.
vous etes des freres pour nous nous vous acceptons telle que vous etes
sans vos idees tordus la question: est ce que vous etes pret a nous accepteOn ne peut pas discuter sainement si vous me jetez des anathèmes. Dans aucune de mes participations, la haine n’a été exprimée envers les Arabes ou l’Islam. Je ne comprend pas ce mélange que vous faites.
En réalité, vous êtes plein d’aprioris et de préjugés su les Amazighs qui défendent leur langue.
Je vous mets au défi de me sortir des phrases où j’ai exprimé de a haine envers les Arabes et à l’Islam.
« Mohammed a écrit :
vous etes des freres pour nous nous vous acceptons telle que vous etes
sans vos idees tordus la question: est ce que vous etes pret a nous accepte »Personnellement, la majorité des Marocains sont pour moi des amazighs. Une partie est amazighophone et l’autre estdarijophone et non pas arabophone. La structure grammaticale de la Darija a été calquée sur Tamazight. En effet, lors de ce processus historique de la darijisation, les Amazighs remplaçaient dans leurs phrases les mots originels amazighs par des mots empruntés à l’arabe ou au français ou à l’espagnole…C’est pourquoi la phrase en Darija est incompréhensible par un vrai arabe du moyen orient. Le sujet, le verbe, le COD ou le CDI ne sont pas disposés de la même façon que dans une vraie phrase en langue arabe.
Les Amazighs considèrent les darijophoones comme des Amazighs qui ont été darijisés dans un moment de l’Histoire du Maroc et à qui on pas enseignée la vraie Histoire du MAroc. Ces darijophones sont des victimes d’une politique qui leurs apprend dès leur enfance qu’ils sont « Arabes » alors qu’ils sont Amazighs. PAr conséquent, cette politique creuse le fossé entre les Amazighs amazighophones et les Amazighs Darijophones jusq’au ponit qu’un Darijophone considére que les Amazighs sont ses ennemis !!
Les Amzighs ne veulent que rétablir la vraie Histoire du Maroc, la vraie identité du Maroc…etc
mai 9, 2006 à 7:54 #212890En réponse à : 1er mai à la couleur amazighe
Iznassen
Membre@Zunzaren wrote:
Iznassen en fait une montagne de taupinière avec ses images de merde.
Je suis moi-même un pur chelh de la tribu des ouriagel rif , c’est de abd-krim rifi. Je peux vous dire que maintenant la mentalité des chleuhs du nord a changé sauf à part quelques déséquilibrés comme IZNASSEN qui s’isolent …..
Mes parents sont partis que rif trés tôt pour OUJDA,,,,,,,,aller a la rencontre des arabes et apprendre l’arabe.Mes parents voulaient s’intégrer dans le pays des arabes et surtout se sentir marocain à part entière .
Ils ont été bien acceuilli sauf qu’ils ont connu le racisme ….c’est réel , et il faut le reconnaitre.Al hamdoullah, maintenant, nous sommes fiers de nos parents qui nous ont appris l’arbe et le chleuh par coeur.
Le chleuh , pour nous, c’est un dialecte et non pas une langue, je pense qu’il ne faudra aps reconnaitre l’amazirité.
Pourquoi????? Parceque le but de reconnaitre cette langue sera de nous diviser et moi je ne veux pas de cantons au bled!!!!!!!!!!!!!!!!!!LE PROPHETE EST ARABE,NOUS DEVIONS ET NOUS AVONS TOUS LE DEVOIR D’APPRENDRE L’ARABE , LANGUE DU PROPHETE, et pour aller plus loin,apprendre l’arbe littéraire………….
Le fait de diffuser les infos en chleuh est une connerie car vous aidez les racistes à en demander plus et à se renfermer sur eux-même.
Maintenant, en parlant du racisme, il faut dire qu’il y a beaucoup d’arabe à oujda qui n’acceptent pas de se marier avec des chleuhs pour une question de discrimination !
On sait trés bien qu’il y a énormément de mariage mixte entre les oujdis et les nadoriens même si des abrutis ne veulent pas le reconnaitre.
La seule solution , c’est les mariages mixtes!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Ceci favorisera les échanges….Moi je sais que je me marierai avec une arabe d’oujda ou de tlemcen.
P.S: Iznassen espèce de « kizzohh », on sait trés bien que les beni-snassen parle tous l’arabe et sont tous pro-arabes grace à leurs ascendants qui sont algériens!!!!!!!
Mais dis-moi, t’es DE quel tribu, BENI- MOUSSI, BENI-MIMOUN,YHIAOUI,ZEGGAOUI,OLED LAHJARNA,ZAEMMI,KHALDI,Z’KARA???????????????????????
Une chose est claire, toutes ces tribus sont marié avec des arabes et les seuls qui parlent « » » »encore cleuh » » » » sont les b’ni moussi et les b’ni mimoun, les autres ignorent qu’ils sont chleuhs!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!javascript:emoticon(‘:lol:’)
Laughing
mai 9, 2006 à 11:32 #212791En réponse à : Harcélement sexuel dans nos facultés.. Arretez le scandal!!
amaldine
Membresalam a tous,
je pense que mokhtar à raison cette méthode de d’énnocer dans un site est intéligent!!
au moin en ne sait pas d’ou sa vient, et la perssone en question qui fournira les fhotos sera protégé, et c’est connards (excusé moi le terme qui leur va trés bien) de profs se reconnaitront comme des vrais déchets de la société marocaine.Dans ce millieux ou tout les jeunes (filles) sont là pour apprendre et réussir honnétement, et sans avoir à faire des choses dégueulasse pour arriver à avoir à une bonne note….etc
Je ne fait q’apprendre et constaté dans ce forum et je suis prosterné par tout cela!
Que Dieu aide c’est coupables!!amaldine.
mai 9, 2006 à 11:05 #212872En réponse à : 1er mai à la couleur amazighe
Zunzaren
MembreIznassen en fait une montagne de taupinière avec ses images de merde.
Je suis moi-même un pur chelh de la tribu des ouriagel rif , c’est de abd-krim rifi. Je peux vous dire que maintenant la mentalité des chleuhs du nord a changé sauf à part quelques déséquilibrés comme IZNASSEN qui s’isolent …..
Mes parents sont partis que rif trés tôt pour OUJDA,,,,,,,,aller a la rencontre des arabes et apprendre l’arabe.Mes parents voulaient s’intégrer dans le pays des arabes et surtout se sentir marocain à part entière .
Ils ont été bien acceuilli sauf qu’ils ont connu le racisme ….c’est réel , et il faut le reconnaitre.Al hamdoullah, maintenant, nous sommes fiers de nos parents qui nous ont appris l’arbe et le chleuh par coeur.
Le chleuh , pour nous, c’est un dialecte et non pas une langue, je pense qu’il ne faudra aps reconnaitre l’amazirité.
Pourquoi????? Parceque le but de reconnaitre cette langue sera de nous diviser et moi je ne veux pas de cantons au bled!!!!!!!!!!!!!!!!!!LE PROPHETE EST ARABE,NOUS DEVIONS ET NOUS AVONS TOUS LE DEVOIR D’APPRENDRE L’ARABE , LANGUE DU PROPHETE, et pour aller plus loin,apprendre l’arbe littéraire………….
Le fait de diffuser les infos en chleuh est une connerie car vous aidez les racistes à en demander plus et à se renfermer sur eux-même.
Maintenant, en parlant du racisme, il faut dire qu’il y a beaucoup d’arabe à oujda qui n’acceptent pas de se marier avec des chleuhs pour une question de discrimination !
On sait trés bien qu’il y a énormément de mariage mixte entre les oujdis et les nadoriens même si des abrutis ne veulent pas le reconnaitre.
La seule solution , c’est les mariages mixtes!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Ceci favorisera les échanges….Moi je sais que je me marierai avec une arabe d’oujda ou de tlemcen.
P.S: Iznassen espèce de « kizzohh », on sait trés bien que les beni-snassen parle tous l’arabe et sont tous pro-arabes grace à leurs ascendants qui sont algériens!!!!!!!
Mais dis-moi, t’es DE quel tribu, BENI- MOUSSI, BENI-MIMOUN,YHIAOUI,ZEGGAOUI,OLED LAHJARNA,ZAEMMI,KHALDI,Z’KARA???????????????????????
Une chose est claire, toutes ces tribus sont marié avec des arabes et les seuls qui parlent « » » »encore cleuh » » » » sont les b’ni moussi et les b’ni mimoun, les autres ignorent qu’ils sont chleuhs!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!javascript:emoticon(‘:lol:’)
Laughingmai 5, 2006 à 10:49 #212781En réponse à : LA PAUVRETE AU MAROC
oujdia1988
Membretres bonnes questions ce ke je px dire c kau maroc ya pa mal de choses a faire mais ya pa ki faire.la plupart des marocains st paresseux et souhaitent ke tt tombent du ciel notre pays est un pays ki est basé sur lagriculture et mm si on a pa de petrole on aurait pu se developper petit a petit avc ce kon a c*me ressources. dautant plus kau *maroc c la *mentalité des gens kil faudra changer car en ce *moment les autres pays se developpent alr ke chez ns on est tjr en train de penser à faire des choses ou plutot à i*miter les europeens si slm*t cété pôsitif.
on cherche à immigrer la plupart ne veulent pa rester f bladhom c koi ce cirque on vt kon se developpe alr kon fait rin pr le faire c bien dommage
avt tt faut ke les marocains aiment leur pays et soiet fiers detre marocains[/b]avril 25, 2006 à 9:49 #207547En réponse à : est ce la plage de saidia devient de plus en plus privée
saidi
MembreBonjour K-EL-H,
Je comprends très bien votre inquiétude pour ce qui est de l’accès des marocains à la plage qui risque d’être perturbé par le complexe FADESA. j’ai pu comprendre que vous connaissez bien le sujet, ce qui n’est pas mon cas, pourriez vous nous dire ce qui est prévu dans les conditions d’exploitation? par exemple les promeneurs sur la plage en bord de mer, si on part de saidia ville vers ras el ma, une fois arrivé au complexe toujours en bord de mer que devient le chemin de ce promeneur? ya t-il une zone de plage prévue pour permettre au promeneur de continuer ou doit-il faire un détour que je ne vois pas comment d’ailleurs ou doit-il rebrousser chemin. Il ya effectivement là un problème qui doit être soulevé car je dois vous avouer que tout en étant defenseur de la réalisation de ces complexes pour des raisons que j’ai cité auparavant je trouve votre préoccupation tout a fait légitime si vous pouviez nous éclairer sur ce problème ce serait une bonne chose pour la suite des discussions. En restant dans le même sujet de preoccupation des accès à la plage, j’ai été à plusieurs reprises frappé par quekque chose qui existe déjà et celà ne concerne pas les complexes touristiques. Prenez l’exemple des gens qui construisent loin de la mer . Les gens qui construisent a gauche de la route qui mene de saidia a SOGATOUR à droite de la route, il ya plusieurs kilomètres occupés par des enormes espaces fermés à la population et qui appartiennent à différents ministères, offices etc… Comme on le voit dejà, on a l’impression que saidia se termine par sa corniche au niveau des habitations qui appartiennent je crois à l’ONE .ne pensez vous pas que les autorités concernées devraient trouver une solution à cette situation, s’il yavait des accès à travers ces espaces fermés, il y aura beaucoup de gens qui iront construire à gauche de la route derrière les eucalyptus et seront ainsi plus près de la mer plutôt que de continuer à construire en profondeur pour arriver à des situations style douar tanja où on se pose la question de savoir si on est vraiment à la mer! bien à vous
saidimars 17, 2006 à 2:44 #211488En réponse à : Saidia & FADESA
dahlia
MembreJe guette depuis longtemps ce sujet sur FADESA en lisant mon ami alaa eddine ,j’ai bien rigolé 🙂 parceque je suis du meme avis aussi 😀
Je ne suis ni pour ni contre de mon coté ,le projet aurait des opportunités.Un projet ne peut échapper au risques aussi
il faut juste etre intelligent et se mettre en tete que justement cette station serait un moteur ,et qu’aux cotés de ceci nous sommes appelés tous ,marocains et chacun de son coté à promouvoir et mettre en valeur notre pays .D’immenses investissements et de stratègies de developpement marocaines sont en train de se mettre en place actuellement ouvrant et facilitant un champ libre d’action, et avec la manière la plus rapide aussi ,
notre pays cherche à mener conjointement,le rattrapage des retards sur tout les niveaux surtout le rural ,,et la mise à niveau de notre économie …il va falloir faire face aux priorités actuelles de rattrapage en meme temps que le developppement ,et l’ouverture sur d’autre pays ,chose vraiment délicate si nous n’ agissons pas en groupe.Vous savez de quoi il faut avoir peur avec ce projet FADESA ?
lES premiers touristes attendus sur ce site seraient la en septembre 2006 ,une fois ici ,ils ne resteront absolument pas cloitré a saidia ❗ mais chercheront surement à visiter la région orientale toute entière ,et particulièrement ,berkane ,taforalt ,oujda ….etc….il ne se contenteront pas de visiter …non ,il s’interesseront aux richesses régionales,aux spécificités ,aux particularités ,que ce soit artisanales ,culinaires…etc…..et croyez moi notre oriental a des potentialités énormes et incomprables ,étant considérés comme un résumé de tout le maroc 😆 t’as le désert ,les montagnes ,la mer,climat ,produits agricoles divers ,patrimoine…etc…
‘infrastructure et le sous équipements manquent mais cela n’est pas fatal ,dans toutes chose nous avons des points durs ,et en meme temps les points forts qui sont les lieux ou des efforts mèritent d’etre déployés 🙂sinon qui réponderaient à leurs besoins sur le marché oriental a part quelques petits offreurs de services et de produits qui généralement manquent d’innovation et d’originalité 🙁 Ne pourrait on pas tomber dans le piège et voir s’installer et se mettre en place d’autres activités étrangères annexes ??? au lieu d’acheter notre pain au boulanger du coin l’acheter à un autre espagnol ou autre qui saurait diversifier et créer ?? dans notre région savons nou svraiment ce qu’est la qualité de l’offre??? ce sont les vrais questions à se poser puisque nous ne pourrions freiner ce qui aété commencé maintenant mais nous pourrons faire autre chose à coté pour absorber ces flux de touristes ,et les faire adapter a nos coutumes ,nos traditions ,nos modes de vie….etc leur passer le message clair et net que voila ce qu’est le vrai maroc (duquel ils se sont toujours fait une fausse image ) ,voila ce que nous sommes capable de faire ,voila ce qu’est l’ISLAM ……Bref ce pourrait etre un autre débat .
bien a vous
-
AuteurRésultats de la recherche