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15 réponses de 676 à 690 (sur un total de 831)
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  • #219883

    En réponse à : Evolution et créationisme

    Alain
    Membre

    Tu sais très bien que l’empirisme restera la méthode de recherche dans ces domaines et tu sais également que les dernières découvertes de Y. Coppens avec le squelette de Lucy est une avancée considérable qui montre bien les filiations et les différentes étapes de l’évolution.

    Le Maroc vient de franchir une autre étape dans le même sens avec la découverte d’autres ossements du Neandertal. Ces scientifiques marocains ne peuvent afficher leurs travaux et ils ne publient leurs recherches que sur des revues étrangères pour ne pas « choquer » les autorités religieuses qui ne veulent pas entendre parler de ces travaux.
    Seuls les responsables officiels de la recherche sont au courant et ne font pas de vague pour ne pas alerter les plus intégristes des religieux.

    Nous nous trouvons devant un domaine où la religion empêche toutes recherches et laisse les autres nations prendre de l’avance.

    Ce phénomène de black out tend à se généraliser et à laisser à la traine tout un pan de la civilisation arabo musulmane afin de préserver le pouvoir des religieux.
    Cette tendance est grave car elle positionne cette civilisation en queue de peloton du progrès scientifique.

    Et je suppose que ce n’est pas un hasard si toi, précisément, tu as choisis de faire tes études ailleurs…..

    #219956
    Alain
    Membre

    Attentat à Casablanca

    Le Maroc a été frappé de plein fouet vendredi soir, comme l’Arabie saoudite quatre jours plus tôt, par une série d’attentats terroristes à Casablanca, au coeur de sa capitale économique, qui ont fait au moins 30 morts parmi lesquels une dizaine de kamikazes.

    Les attaques à la bombe et à la voiture piégée, toutes perpétrées près du centre ville, ont visé essentiellement des restaurants et hôtels fréquentés par des étrangers et des cibles israélites. La majorité des victimes ont été des personnes de nationalité marocaine, a indiqué dans la nuit le ministre marocain de l’Intérieur, M. Mostapha Sahel.

    Aucune indication n’était encore disponible en début de matinée samedi sur l’identité des victimes et leur nationalité, ni sur les indices relevés ou pistes envisagées quant aux responsables des attentats.

    Une soixantaine de blessés, dont plusieurs dans un état grave, ont été dépêchés vers des hôpitaux et cliniques de la ville tandis que se produisaient des scènes de panique dans les rues où se promenaient de nombreux casablancais profitant d’une belle soirée printanière.

    « Ces attentats portent la signature du terrorisme international », a déclaré M. Mostapha Sahel au cours d’un point de presse, précisant que trois suspects avaient été arrêtés – dont un kamikaze blessé – tous de nationalité marocaine.

    « Le but visé par les terroristes, a estimé M. Sahel, est de porter atteinte au processus démocratique au Maroc et à son « pluralisme » politique. « Le Maroc, a-t-il ajouté, ne se laissera pas intimider par ceux qui ont choisi de tuer des innocents ».

    Trois voitures piégées ont explosé dans des rues proches du parc de la Ligue arabe, au centre ville – près du consulat de Belgique, situé en face d’un restaurant italien également touché, devant l’Hotel Farah (plus connu comme l’hôtel Safir, son ancien nom), et devant le Cercle de l’alliance israélite.

    Presque simultanément, des bombes ont explosé dans le restaurant de la Casa Espana (Maison d’Espagne), un cercle hispanique où ont péri près d’une vingtaine de personnes, et non loin d’un ancien cimetière juif proche de l’ancienne Medina.

    Les autorités marocaines ont fait savoir qu’une dizaine de kamikazes marocains avaient péri dans les attentats, sans donner d’autres précisions sur leur identité. Des groupes islamistes radicaux ont fait l’objet de plusieurs arrestations au cours des derniers mois au Maroc.

    Interrogé sur un éventuel rapport entre les attentats de Casablanca et ceux de Ryad (Arabie saoudite), perpétrés quatre jours auparavant et qui ont fait 34 morts, selon un bilan saoudien, le ministre de l’Intérieur marocain a estimé que l’on peut remarquer « la concomitance et la similitude du mode opératoire » entre ces deux séries d’actions.

    Un dirigeant du Parti islamiste marocain Justice et développement (PJD) a condamné dans la nuit de vendredi à samedi ces attentats. « C’est un crime terroriste sauvage, nous le condamnons comme nous condamnons ses auteurs et commanditaires », a déclaré à l’AFP Mustapha Ramid, président du groupe parlementaire du PJD – la première force d’opposition au Maroc.

    Le chef du réseau Al Qaïda, Oussama Ben Laden avait cité le Maroc, allié traditionnel des Etats-Unis dans le monde arabe, parmi les pays arabes « apostats » dans une cassette sonore qui lui avait été attribuée.

    « Les musulmans doivent se mobiliser pour se libérer du joug de ces régimes apostats, asservis par l’Amérique. Parmi les pays qui devraient être libérés figurent la Jordanie, le Maroc, le Nigeria, le Pakistan, le pays des deux saintes mosquées (l’Arabie saoudite) et le Yémen », avait-il dit.

    En mai 2002 une « cellule dormante » d’Al Qaïda, dirigée par trois saoudiens, avait été arrétée par la police marocaine, soupconnée d’avoir préparé des attentats terroristes dans le pays et contre des navires de l’OTAN dans le détroit de Gibraltar.

    Le procès des trois saoudiens et de leurs sept « complices » marocains s’était terminé avec un jugement relativement clément, peu de preuves ayant été apportées pour soutenir les accusations retenues contre eux.

    Ces attentats sont intervenus au terme d’une semaine marquée, pour les Marocains, par des festivités organisées à l’occasion de la naissance, le 8 mai, du prince héritier Moulay El Hassan, premier fils du roi Mohammed VI.

    P.Robes avec ap

    #201990

    Sujet: Evolution et créationisme

    dans le forum Débats
    Alain
    Membre

    D’où venons-nous ? D’où vient l’univers que nous habitons ? A ces questions aussi légitimes que lancinantes, les Hommes ont d’abord forgé des réponses dans des mythes fondés sur l’introspection, les intuitions, la révélation. Leur réussite ne fut pas sans rapport avec la mise en place de pouvoirs politiques fondés sur le contrôle étroit des esprits. Au cours des siècles s’est forgée une autre approche de la connaissance du monde, fondée sur l’analyse rationnelle et la possibilité d’un dialogue organisé par la reproduction d’expériences décisives. Ces expériences manipulaient des objets réels pour interroger le monde. Cette action sur le monde réel et la déduction de conclusions vérifiables, contrôlables, fondèrent alors l’assentiment non pas sur la foi en un dogme mais au contraire sur le scepticisme, le test, la vérification. A cet égard, l’émergence de la science apparaît comme une émancipation de l’intellect, une liberté supplémentaire, un gain de civilisation. Les vérités sur les origines de notre monde n’allaient plus s’affronter sous forme de guerres de religions, mais sous la forme d’expériences et de contre-expériences ingénieuses. C’est pour cela que le créationnisme dit scientifique est, en lui-même, véritablement contradictoire : il est la volonté de fonder scientifiquement les récits de textes sacrés. Comme la construction d’un mythe n’a rien à voir avec la construction d’une affirmation scientifique, les énoncés produits par l’un et par l’autre n’ont que très peu de chances de se recouper. Mais il y a pire : il y a incompatibilité constitutive entre l’un et l’autre, tout d’abord parce que le scepticisme exigé par la science est insupportable au sacré.

    Dans le monde occidental, le créationnisme le plus puissant et le mieux organisé est certainement celui des fondamentalistes protestants, qui cherche les preuves scientifiques de l’intégralité des affirmations de La Genèse de la Bible. Littéralement, la Bible ne parle pas d’évolution des espèces mais de création. En prenant le texte non pas comme une métaphore mais au pied de la lettre, les créationnistes s’orientent à coup sûr vers un conflit avec ce que dit la science d’aujourd’hui du déroulement historique et des modalités de la formation de notre univers, de notre planète et de la vie qui s’y développe.

    Ce conflit est à deux étages :
    D’abord, un conflit factuel : les faits tels que les racontent les créationnistes (toutes les espèces sont le fruit d’une création divine, la terre a 6000 ans) ne concordent pas avec ceux produits par la science d’aujourd’hui (la diversité des espèces est le fruit d’un développement généalogique passé au cours duquel elles se sont transformées, et la terre a 4,5 milliards d’années). Ensuite il faut traiter d’un conflit beaucoup plus profond : comment les créationnistes prétendent-ils prouver scientifiquement ce qu’ils avancent ?

    Là est le cœur de l’affaire
    Pour y voir clair, il faut donc définir la connaissance objective, rappeler comment les scientifiques l’acquièrent, éclairer les structures de la preuve.
    Ensuite, et seulement ensuite, on peut comprendre pourquoi les constructions créationnistes sont des fraudes scientifiques, pourquoi «créationnisme scientifique» sont deux mots antagonistes.
    Ensuite, il faut avoir conscience qu’il existe autour du créationnisme strict une sorte de périphérie providentialiste.
    Des mouvements tout aussi revendicatifs promeuvent l’idée qu’il y a bien eu évolution, mais que cette évolution est le fruit d’une volonté transcendante. Ces mouvements ne sont pas anti-évolutionnistes ; mais ils sont à coup sûr anti-darwiniens. Ils veulent l’histoire d’un monde où l’homme a été désiré, voire programmé par un créateur. L’idée de contingence historique et de sélection naturelle leur est insupportable. Le matérialisme inhérent à l’histoire naturelle de tous les êtres vivants, de l’homme et de ses sociétés contenu dans le darwinisme, et qui n’est rien d’autre que le matérialisme inhérent à toute approche scientifique du monde réel, est également récusé. Dans ces mouvements, qui correspondent en France à l’Université Interdisciplinaire de Paris, et aux Etats-Unis au mouvement du «dessein intelligent» (Intelligent Design), on trouve toute une gamme d’options personnelles des acteurs, qui va d’un créationnisme strict où le passage d’une espèce à l’autre est récusé, à un teilhardisme où Dieu est à l’origine de tout (évolution comprise) et l’évolution orientée vers un dessein providentiel.
    Ces mouvements produisent des sites sur la toile où l’on encourage les élèves à poser certaines questions aux enseignants de biologie. Je garantis que même en France, des élèves de Terminale, curieux et motivés par ces questions, s’interrogent sincèrement sur ces sites. Pour aider les enseignants, on montrera en quoi ces questions sont fallacieuses. Puis on réfutera certaines objections courantes émises par les fondamentalistes anglo-saxons à l’encontre de la théorie de l’évolution.

    COMMENT ACQUIERT-ON NOTRE CONNAISSANCE DU MONDE ?


    La science est l’ensemble des opérations produisant de la connaissance objective. Une affirmation sur le monde peut être qualifiée d’objective si elle a été vérifiée par un observateur indépendant. Cette vérification dépend de trois facteurs :

    Le scepticisme. La question et/ou le doute est le moteur qui va initier la mise en place d’une expérience. On n’ira pas vérifier ce dont on est intimement persuadé. Sans scepticisme initial, des expériences produites pour vérifier un dogme religieux ou une option spirituelle seraient déjà des perversions de la science. La science en tant qu’institution est un vaste scepticisme organisé.

    La rationalité et la logique. Les fautes de logique sont fatales dans la vie courante comme en sciences. Il ne relève pas du problème présent de traiter de l’universalité des opérateurs logiques. Constatons pour le moment qu’ils sont indépendants de la culture.

    Le matérialisme méthodologique. Le rapport au réel, c’est-à-dire l’expérience sur le réel qui va mettre les faits en évidence, repose sur le postulat que tout phénomène physique et psychique peut être interprété exclusivement en termes de matière. On peut prendre ici le mot matière comme s’opposant à l’Esprit, entité immatérielle par définition. Se superposent à ces définitions depuis l’antiquité grecque, le spiritualisme (qui a recours à l’Esprit) s’opposant au matérialisme (qui a recours exclusivement à la matière). Ce postulat fonde la reproductibilité des observations et des expériences. Le matérialisme est la condition méthodologique des sciences. Hors du matérialisme, l’expérience produite ne peut être qualifiée de scientifique.

    Ces trois piliers assurent l’objectivité d’un résultat scientifique. Evacuons tout de suite une confusion courante entre subjectivité et arbitraire. Toute production scientifique est un acte de création, la création d’une assertion contrôlable par autrui. Tout acte de création est arbitraire, un arbitraire qui s’inscrit dans un contexte historique, social et scientifique bien précis. On peut réellement parler d’objectivité d’un acte arbitraire dès lors que cet acte est transparent, c’est-à-dire rendu explicite et justifié dans la publication destinée à le faire connaître. En d’autres termes, dans tout article relatant le résultat d’une recherche scientifique, il faut que toute la procédure soit justifiée et formulée de façon à pouvoir être reproduite par autrui.

    Il ne faut pas confondre objectivité de la procédure et l’objectivité du résultat. L’objectivité de la procédure se décline à son tour selon plusieurs motifs. L’objectivité de la question posée et des hypothèses à tester tient au scepticisme et à son explicitation. Tout protocole scientifique travaille sur une petite partie du monde réel. Il faut donc opérer un échantillonnage. L’objectivité de la phase d’échantillonnage tient à sa transparence et à sa justification. L’objectivité du protocole expérimental tient à sa rigueur et à sa transparence. L’objectivité de la déduction tient à l’exercice de la logique et au scepticisme permanent. L’objectivité du résultat de l’expérience est acquise lorsque autrui l’aura vérifié. Une connaissance objective n’acquiert pas ce statut immédiatement. Il lui faut un peu de temps après sa première production pour que des vérifications remportent l’assentiment d’observateurs indépendants.

    Il existe une certaine naïveté scientifique à croire qu’il existerait des faits sans théorie. A force d’ignorer comment on fabrique la connaissance, celle-ci finit par émaner en quelque sorte d’une transcendance, ou bien des objets eux-mêmes.
    Un jour, un collègue présenta devant un parterre d’écoliers un fossile récemment découvert, et nomma l’objet. Un écolier demanda : « comment avez vous découvert qu’il s’appelait comme cela ? ».
    Nombre de scientifiques pensent encore que l’on peut définir des disciplines scientifiques par rapport aux objets qu’elles étudient (par exemple, l’entomologie est la science qui étudie les insectes), comme si ces objets étaient porteurs en eux mêmes de leur signification et déterminaient l’aptitude des scientifiques à se comprendre entre eux. Cette vision ignore que ce qui fait que les scientifiques se comprennent entre eux, c’est avant tout la façon dont ils prouvent, et non pas les choses qu’ils regardent. Cette vision implique que le fait, n’importe quel fait, s’exprimerait de lui même. Le fait scientifique, ça se fabrique. Il n’y a pas de faits possibles sans théorie autour, et sans une certaine mécanique de la preuve. C’est banal, mais c’est très important. Une dent humaine fossilisée dans un terrain inhabituel est un fait extraordinaire si l’on a en tête toute l’anatomie comparée des dents et la stratigraphie. Sinon ça n’est qu’un vulgaire caillou (attention, cela ne veut pas dire que la connaissance objective n’a pas de portée universelle… nous y reviendrons).
    Les faits assurent la cohérence d’une théorie tandis que la théorie investit l’appréhension du fait. Faits et théories se construisent ensemble. Charles Otis Whitman écrivit qu’ «une théorie sans faits est une fantaisie, mais des faits sans théorie ne sont que chaos». Malheureusement, dans la bouche du public et surtout celles des créationnistes, le mot «théorie» est souvent péjoratif, assimilé à un délire, car seul le fait serait noble. Par conséquent, tout manipulateur habile a recours aux seuls «faits». Le mot est d’autant plus martelé que l’on veut vous empêcher d’identifier toute la construction théorique ou la représentation du monde qu’il y a derrière.

    QUELLES SONT LES MANIERES D’ETABLIR LA PREUVE ?



    La preuve est convaincante si les propriétés exposées ci-dessus sont respectées. Cependant, on ne peut pas comprendre les sciences de l’évolution si l’on n’a pas conscience qu’elles renferment différents régimes de preuve. Pour faire court, nous les nommerons ici « preuve historique » et « preuve expérimentale ».

    La preuve historique
    La preuve historique consiste à observer des faits actuels, les mettre en cohérence, en déduire les conditions du passé à l’origine de ces faits. Dans cet exercice de rétrodiction, c’est la cohérence maximale des faits qui garantit la pertinence de la conclusion et le pouvoir explicatif de la théorie. La cohérence d’une théorie est mesurée à l’aide de formules mathématiques simples. Parmi plusieurs théories possibles, on choisit celle dont la valeur de cohérence est maximale.

    Les observations de départ étant reproductibles, la preuve historique est donc reproductible par autrui, par conséquent elle produit de la connaissance objective. Par exemple, en sciences de l’évolution, les chercheurs construisent des phylogénies, c’est-à-dire construisent des arbres qui traduisent les degrés d’apparentement relatifs entre des êtres vivants. Ces degrés d’apparentement ne sont pas construits à l’aide de machine à remonter le temps, ni sur la base de registres d’état civil. Ces arbres résultent d’un exercice de reconstitution à partir d’observations à expliquer. Ces observations sont les répartitions des attributs des êtres vivants.Si nous avons cinquante espèces animales devant les yeux, nous sommes immédiatement capables d’observer leurs attributs. Certaines ont quatre pattes. Parmi celles-ci, certaines ont des poils. Parmi celles-ci, certaines ont le pouce opposable au reste des doigts. Ces attributs (pattes, poils, pouce opposable) ne sont pas distribués n’importe comment. Ils sont distribués parmi les espèces selon une hiérarchie perceptible : tous ceux qui ont le pouce opposable ont déjà les poils, tous ceux qui ont des poils ont déjà quatre pattes… c’est-à-dire que la répartition des attributs n’est pas chaotique : on ne trouve pas de poils en dehors de ceux qui ont quatre pattes, ni de pouce opposable en dehors de ceux qui ont des poils.

    Il y a des attributs à expliquer, leur mise en cohérence maximale se traduit par la construction de groupes, qui peuvent prendre la forme d’ensembles emboîtés, ou bien d’un arbre (nous tairons la recette ici par souci de place). Ici, la cohérence maximale consiste à mettre dans un seul et même ensemble tous ceux qui ont des poils, au lieu de les ranger séparément avec ceux qui n’en ont pas en ensembles distincts. Pour réaliser cette mise en cohérence, on utilise la représentation de l’arbre (qui est une série d’ensembles emboîtés).

    De manière sous-jacente à notre action, c’est la phylogenèse qui explique cet emboîtement des attributs en un « ordre naturel ». L’arbre phylogénétique résultant traduit non seulement les degrés relatifs d’apparentement des espèces par l’emboîtement de leurs attributs, mais il raconte également le déroulement historique de leur apparition, c’est-à-dire l’ordre relatif de leur acquisition. On a donc reconstitué une histoire argumentée et vérifiable par autrui.

    La preuve expérimentale
    La preuve expérimentale, quant à elle, consiste davantage à agir sur le monde réel en mimant des forces évolutives telles qu’on se les représente.
    Pour simuler l’origine abiotique de molécules biologiques tels les acides aminés, Stanley Miller et Harold Urey ont soumis des composés abiotiques simples (méthane, hydrogène, ammoniaque, eau) à certaines conditions physiques dont on pensait qu’elles devaient être celles d’une terre primitive (chaleur, électricité). Ils ont fabriqué in vitro de nombreux acides aminés (constituants élémentaires des protéines) et les bases puriques des acides nucléiques (constituants élémentaires de l’ADN).
    Lorsqu’ils travaillaient sur des espèces à temps de génération très court, les biologistes ont pu « voir » l’évolution dans leur laboratoire. Dès les années trente, Philippe L’Héritier et Georges Teissier ont vérifié l’évolution biologique expérimentalement en maintenant des populations de 3000 à 4000 petites mouches du vinaigre dans des cages et en les soumettant à certaines contraintes de nourriture. On fait aujourd’hui cela couramment avec des bactéries, notamment lors de « phylogénies expérimentales » réalisées en laboratoire. Le régime de preuve est dit ici « hypothético-déductif ». C’est l’expérience qui explique la phylogenèse.

    Il est très important de comprendre que toute la biologie et toutes les sciences de l’évolution fonctionnent ainsi sur deux régimes de preuves distincts.
    Les sciences des structures (anatomie comparée, embryologie descriptive, paléontologie, systématique, phylogénie moléculaire…) sont des sciences historiques : la phylogenèse explique la répartition des structures à travers le vivant.
    Les sciences des processus (génétique moléculaire, embryologie, physiologie, génétique des populations, écologie…) sont des sciences expérimentales où la phylogenèse est expliquée par des expériences. Dans le premier cas, la phylogenèse explique, dans le second elle est à expliquer.
    Si l’on se trompe de régime de preuve, on arrive vite à des aberrations. C’est pourtant ce que font certains scientifiques, en prétendant que la systématique (la science des classifications) n’est pas une science parce qu’elle ne suit pas un schéma argumentatif de type hypothético-déductif fondé sur une expérience. C’est aussi ce que feront les créationnistes, en reprochant à la paléontologie de ne pas être une science pour les mêmes raisons.

    On constate donc que la scientificité d’une affirmation tient plus à son objectivité, c’est-à-dire à la possibilité de la vérifier par la reproduction d’expériences ou d’observations, qu’au régime de preuve lui-même : expérimental ou historique.

    LES ENTORSES A LA SCIENCE COMMISES PAR LES CREATIONNISTES


    Les créationnistes commettent de fréquentes entorses aux règles énoncées ci-dessus.
    La première est l’entorse au scepticisme, car dans toute expérience créationniste la foi imprime une idée préconçue du résultat qui devra sortir.
    Il n’y a pas vraiment d’entorse à la logique, mais plutôt cette logique est en œuvre sur des prémisses fausses.
    Les entorses au matérialisme méthodologique sont à l’œuvre indirectement, soit lorsque le résultat est suivi d’évocations incongrues d’entités immatérielles ou de mise en perspective des résultats dans le cadre du dogme, soit lorsque de véritables faux sont constitués.

    La foi, entorse au scepticisme
    Créationnistes et néo-theilhardiens aspirent soit à une réintroduction de la foi dans la démarche scientifique, soit une mise en compatibilité forcée des résultats de la science avec leurs dogmes, réalisant ainsi une « nouvelle alliance » entre science et spiritualité. La foi peut-elles s’intégrer dans une démarche scientifique ? Dans le Petit Robert, on trouve : « foi : le fait de croire à un principe par une adhésion profonde de l’esprit et du coœur qui emporte la certitude ». On comprend tout de suite que lorsqu’on en est au stade de la foi, il n’y a plus besoin d’expérience scientifique. Lorsque l’on porte une oreille scientifique aux discours mystiques, la foi peut être soit source d’hypothèses à tester, soit elle-même moyen d’investigation.

    Dans le premier cas, la foi est corruptrice puisque cette « certitude » ne tolère le test de l’expérience scientifique que s’il la conforte. La foi et l’idéologie jouent d’ailleurs le même rôle corrupteur à l’égard de la science, décrit dans «La pensée hiérarchique et l’évolution» par Patrick Tort (Aubier, 1983) et si bien illustré par S. J. Gould dans son célèbre ouvrage «La malmesure de l’Homme» (réédité au livre de Poche). Alors les expériences sont refusées sur le seul motif du résultat qu’elles donnent, ou bien sont truquées. Gould montre qu’un procédé courant est le tri conscient ou inconscient dans la collecte des «faits» ou des données. En revanche, l’expérimentateur scientifique se prépare à accepter n’importe quel résultat pourvu que sa mise en place soit rigoureuse.

    Dans le second cas, c’est-à-dire lorsqu’elle se propose d’être intégrée à la méthode scientifique, la foi rend l’expérience non testable.
    Pourquoi ? Parce que la foi est fille de l’endoctrinement ou de la révélation. Pour être outil de la science, elle nécessiterait que tous les expérimentateurs potentiels aient subi le même itinéraire mystique personnel avant même d’avoir commencé l’expérience, pour que celle-ci puisse être reproduite. Ce qui est déjà perdu d’avance : tous les hommes de ce monde ne se réclament pas de la même foi, loin de là. Et si cela était possible, cela annulerait finalement la nécessité d’une réitération de l’expérience.
    Il manque à la spiritualité et à la foi deux propriétés essentielles pour prétendre être source ou outil de science : structuration et universalité de leur contenu. L’universalité de la science, elle, tient à l’universalité des réalités matérielles de ce monde et à celle de la logique.

    Entorses à la logique
    En général, tout créationniste bon stratège ne commettra pas la faute d’illogisme. La logique est respectée, mais elle agit sur des prémisses erronées, ou sur une sélection tendancieuse des faits.
    Par exemple, Michael Denton dans L’évolution, une théorie en crise (Flammarion) exerce un esprit critique sur les bases d’une discipline qu’il n’a pas comprise, ou sur des données sélectionnées. L’intégration honnête de toutes les données et le respect de l’exacte armature logique des disciplines incriminées (par exemple l’anatomie comparée ou les phylogénies moléculaires) montrent clairement comment Denton était arrivé à montrer une logique apparente, mais mal fondée, et comment la restitution des fondements corrects éclaire alors des contradictions internes à Denton (voir Pour Darwin, sous la direction de P. Tort, P.U.F., 1997 ; et Intrusions spiritualistes et impostures intellectuelles, sous la direction de Jean Dubessy et Guillaume Lecointre, Syllepse, 2001).

    De même, le livre récemment traduit en français de Michael Cremo et Richard Thompson «L’histoire secrète de l’humanité» (éditions du Rocher, 2003) est un exemple remarquable de sélection des données plus ou moins mises en cohérence de manière à « étayer » la présence humaine sur terre depuis le précambrien, conformément aux mythes bouddhiques.

    Entorses au matérialisme méthodologique et entorses à l’expérimentation
    La spiritualité est tout ce qui relève de l’Esprit et dégagé de toute matérialité. En introduisant des facteurs relevant de l’Esprit, le spiritualisme «scientifique» incarné par les créationnistes, par les promoteurs de la pseudo-théorie du «dessein intelligent», mais aussi en France par l’ «Université Interdisciplinaire de Paris», échoue à expliquer comment l’Esprit pourrait être appréhendé par les scientifiques à l’intérieur (comme en dehors) du matérialisme. Le spiritualisme «scientifique» est par définition aux antipodes de la science en ce sens qu’il nie la nécessité d’un recours exclusif aux réalités matérielles de ce monde pour établir des vérités. Or, le recours aux expériences et aux observations sur le monde matériel est la seule garantie de leur reproductibilité, critère fondamental du statut de connaissance objective, et donc de scientificité. Introduite comme élément de construction d’une quelconque affirmation sur le monde réel, la spiritualité rend donc cette affirmation non testable scientifiquement. Le problème réside dans le fait que le spiritualisme scientifique, créationniste ou autre, entend bien conserver ses activités sous l’appellation de «science». Il y a donc imposture.

    Il est impossible de réaliser une expérience scientifique qui se voudrait sérieuse et qui, en même temps, ferait appel aux forces de l’Esprit. Les créationnistes le savent, et ont pourtant besoin de «prouver» scientifiquement le dogme. Ils ont donc recours pour cela à la fabrication de faits, c’est-à-dire à des fraudes caractérisées. Les limites de la fraude sont floues. On ne peut vraiment qualifier de «fraude» des interprétations aberrantes. Mais la fabrication de pièces est clairement une fraude. Stephen J. Gould a souvent raconté les pièces exposées dans des musées créationnistes, comme par exemple un moulage montrant un trilobite (un animal fossile de l’ère primaire, c’est-à-dire vieux d’environ 400 millions d’années) superposé à un pied humain, moulage supposé «attester» la coexistence de l’homme et du trilobite durant le déluge. Ian Plimer, géologue australien de l’Université de Melbourne, a clairement exposé les fraudes créationnismes dans «Telling lies for God, Reason versus creationism» publié en Australie en 1994. Il a démontré publiquement lors des procès contre les créationnistes australiens leurs fraudes scientifiques et financières. Le livre de Cremo et Thompson (voir ci-dessus) est saisissant d’aveuglement mystique dans l’interprétation de pièces qui vont de l’artéfact non intentionnel à ce qui ressemble à des pièces fabriquées intentionnellement.

    LE CREATIONNISME : FAITS DE SOCIETE


    Le créationnisme dur
    Les créationnistes issus du fondamentalisme protestant sont attachés à une lecture littérale de la genèse biblique. Leur discours sur le monde et son origine s’est longtemps construit contre la Science, ce qui limitait leur respectabilité. D’où un changement de stratégie.
    Les créationnistes modernes ne s’opposent plus à la Science, mais au contraire entendent gagner leur crédibilité auprès d’un public naïf ou désinformé en se prétendant eux-mêmes scientifiques. Ils ont donc inventé «le créationnisme scientifique» pour combattre la science sur son propre terrain, trouver et promouvoir les preuves scientifiques de l’interprétation littérale de la genèse biblique. Ainsi la terre n’aurait que 6000 ans et les fossiles seraient expliqués par le déluge. Deux siècles de géologie et de paléontologie sont réinterprétés de fond en comble et la biologie évolutionniste niée de manière à ce que la bible soit «scientifiquement prouvée».
    Aux Etats Unis, ils ont depuis 25 ans leurs instituts de recherches qui délivrent des PhD, leurs chercheurs qui publient dans leurs journaux, leurs musées. La Science est donc imitée dans tous ses détails. En parallèle, ils pratiquent un harcèlement feutré sur le système éducatif américain largement décentralisé. Ici où là, au gré des compositions sociales des conseils, leurs efforts percent, souvent contrecarrés par des décisions de justice.
    Ces quatre dernières années, les conseils de l’éducation d’au moins sept états ont tenté de gommer Darwin des programmes scolaires. L’Alabama, le Nouveau Mexique, le Nebraska ont déjà pris des mesures effectives. Au Kansas, ils ont pour un moment remporté une victoire qui fit grand bruit durant l’été 1999. Sous la pression des créationnistes, le conseil de l’éducation de l’Etat du Kansas vota la suppression de toute référence à l’évolution biologique dans les programmes de toutes les écoles publiques de l’état, de la maternelle jusqu’à la fin des études secondaires, dès la rentrée 2000. Non pas qu’il fut soudainement interdit d’enseigner l’évolution au Kansas, mais cette théorie centrale de la biologie fut tout simplement rendue facultative car supprimée des connaissances exigibles aux examens.
    Ainsi les districts les plus réactionnaires eurent tout le loisir de l’ignorer : certains conseils locaux envisagèrent d’adopter des manuels créationnistes, tandis que d’autres déclarèrent qu’ils continueraient à enseigner l’évolution biologique. Sans l’exigibilité aux examens, les professeurs sous la pression des parents créationnistes peuvent éviter le sujet pour ne pas avoir d’ennuis. Bien que l’Etat du Kansas revint sur cette décision au début de l’année 2001, cette affaire nous montre les conséquences du lobbying sur un système éducatif décentralisé, dans un pays où ce qui correspondrait à une «laïcité» ne se traduit pas en actes.

    En Australie, pays où le médecin Michael Denton publia en 1985 «Evolution, a theory in Crisis», le poids politique et économique des créationnistes (via la Creation Science Foundation) est énorme. Leur lobbying est tel qu’au début des années 1980, l’état du Queensland autorisa l’enseignement du créationnisme en tant que Science dans les écoles. Ian Plimer, professeur de Géologie à l’Université de Melbourne, refusa de laisser les créationnistes s’infiltrer dans le système éducatif de son pays. Plimer a pu prouver, au cours de six années de procès incessants, que les créationnistes australiens étaient responsables de fraudes scientifiques et financières. En Australie, les avocats sont payés sans budget ni limitation de durée tant que le procès se poursuit. Les fondamentalistes sont soutenus financièrement par une activité commerciale intense de cassettes vidéo et audio, livres, et autres supports de leur message sectaire. Ils utilisent toutes les tactiques légales en vue de retarder et d’empêcher l’action en justice d’apparaître à la cour, ceci pour essouffler financièrement leur ennemi. Ainsi Plimer dut vendre sa maison pour continuer les procès (voir son récit dans «Intrusions spiritualistes et impostures intellectuelles en sciences», Syllepse, 2001).

    En France, l’attitude la plus courante face au créationnisme est l’amusement. On se croit à l’abri, on ne voit aucune raison de s’inquiéter. On ignore peur-être que la Creation Research Society créée en 1963 aux USA est plus que jamais un puissant moteur de l’extension du créationnisme sur tous les continents. Que les profits que les créationnistes tirent de leur commerce en Australie ou aux USA servent à leur expansion, y compris en Europe. La Suisse hébergea en 1984 le premier congrès européen créationniste. La Suède ouvrit le premier musée créationniste à Umea en 1996. Le créationnisme s’infiltre en France, mais pas encore dans la sphère publique.
    En effet, les programmes scolaires des collèges et des lycées sont élaborés de manière centralisée, ce qui les préserve, dans une certaine mesure, des prosélytismes et lobbyings religieux. L’affaire du Kansas ne saurait se produire ici, pour des raisons d’abord structurelles, et dans une certaine mesure culturelles. L’évolution biologique reste au programme des sciences de la Nature au collège et au lycée. La laïcité française reste un facteur culturel qui priverait un courant créationniste offensif de toute représentation dans l’opinion.
    En revanche, l’extension du créationnisme dans la sphère privée est sensible : des communes peu regardantes ouvrent leurs salles pour des conférenciers créationnistes ; des cassettes vidéo créationnistes fabriquées en Hollande circulent dans certains lycées ; des tracts et même des livrets en provenance de diverses confessions sont distribués à la sortie de collèges ou lycées pour «rectifier» les cours de biologie. Diverses associations tiennent des propos très clairement créationnistes, d’idéologie intégriste catholique, tel le Cercle d’Etude Historique et Scientifique fondé en 1971, qui revendique 600 membres. L’infiltration du créationnisme est peut-être plus lente en France qu’ailleurs. Elle est polymorphe car nourrie de confessions diverses, mais l’activisme de sa composante attachée au fondamentalisme protestant ne peut être complètement étranger aux puissants moyens financiers dont jouit le créationnisme à l’étranger.

    Le providentialisme
    La situation française ne saurait être complètement décrite sans mentionner, en marge du créationnisme, la résurgence d’un providentialisme qui se propose de rendre compatibles les faits établis par la science et les dogmes des grandes religions.
    Ainsi, l’Université Interdisciplinaire de Paris organise depuis 1995 plusieurs congrès par an, dont celui d’avril 2002 était intitulé «Science and the Spiritual Quest II». L’organisation reçut une bourse de 10000 dollars de la fondation Templeton «pour le progrès de la Religion» dans les sciences.
    L’objectif de l’UIP n’est pas de prouver scientifiquement l’interprétation littérale d’un texte sacré. L’UIP n’est pas le créationnisme, mais commet l’une des entorses créationnistes à l’égard de l’investigation scientifique : la négation du matérialisme méthodologique.
    L’organisation déclare ce matérialisme obsolète et prophétise le «nouveau paradigme» du XXI ème siècle, celui l’une nouvelle alliance entre science et spiritualité (voir ci-dessus). L’organisation va s’efforcer de mettre en évidence, dans notre compréhension du monde, la convergence de lignes d’argumentation scientifiques et religieuses pour que la science puisse répondre à une «quête de sens».
    En même temps, il est entendu que tout phénomène n’ayant pas encore été expliqué par la science officielle reste un champ possible pour un appel à la transcendance (ceci est explicitement écrit dans la revue de l’organisation, «Convergences»). Il y a donc un appel, encouragé par le Vatican, à convoquer la transcendance précisément là où, sur le front de la genèse des connaissances, la science pour être efficace doit au contraire se conformer à sa rigueur et à la parcimonie les plus strictes. L’UIP proclame que la science n’interdit pas la recherche du divin, oubliant au passage le principe de parcimonie qui exclut toute hypothèse surnuméraire ad hoc, c’est-à-dire non testable.
    L’organisation se veut évolutionniste, mais d’un évolutionnisme compatible avec la foi religieuse, où l’homme reviendrait au centre d’un Univers ayant évolué vers lui, dont il est le dessein, et qui permettrait «d’approcher rationnellement la croyance». Toute interprétation des mécanismes de l’évolution faisant appel au nominalisme, à la variation, au hasard et à la sélection naturelle est donc récusée. L’UIP est donc anti-darwinienne, et, selon une double stratégie, d’une part utilise les mêmes objections à l’encontre du darwinisme que celles émises par les créationnistes, mais à d’autres fins ; et d’autre part fédère toute recherche qui tendrait à accréditer un néo-finalisme qui voudrait que l’apparition de l’espèce humaine fut «attendue», en quelque sorte programmée, conformément aux intuitions du père jésuite Teilhard de Chardin.
    D’ailleurs, en astronomie, l’UIP fédère de la même façon tout ce qui peut favoriser le «principe anthropique fort». On peut montrer qu’un certain nombre de membres de l’UIP sont en flagrant délit d’imposture intellectuelle, selon la définition donnée à ce terme par Alan Sokal et Jean Bricmont (dans «Impostures Intellectuelles», Seconde Edition, J’ai Lu, 1999 ; voir aussi «Intrusions spiritualistes et Impostures Intellectuelles en sciences», dirigé par Jean Dubessy et Guillaume Lecointre, Syllepse, 2001).

    Un créationnisme mou mais offensif : le « dessein intelligent »
    L’UIP en France est dans la même mouvance intellectuelle que le mouvement d’intellectuels américains dit du «dessein intelligent» («Intelligent Design»), qui tente d’utiliser la science pour affirmer des options politiques et spirituelles. Nous reprendrons ici une partie de l’analyse de ce mouvement publiée dans «Les matérialismes et leurs détracteurs», de Jean Dubessy, Marc Silberstein et Guillaume Lecointre (Syllepse, 2004). On se reportera à ce livre pour plus de détails.
    Selon le «Discovery Institute» qui structure le mouvement, «la théorie du dessein intelligent affirme que certaines caractéristiques de l’univers et des êtres vivants sont expliquées au mieux par une cause intelligente, et non par un processus non dirigé telle la sélection naturelle». Le mouvement du «dessein intelligent» s’emploie donc à critiquer tout ce qui peut l’être dans la théorie darwinienne de l’évolution, et surtout ses ennemis de toujours : le matérialisme méthodologique inhérent à une approche seulement scientifique des origines du monde naturel, et l’idée que les espèces se transforment au cours du temps sous l’action de facteurs contingents. Pour tout schéma argumentaire, il ne s’agit que de la répétition (Voir «Pour Darwin», coordonné par Patrick Tort, P.U.F., 1997), sous une forme retravaillée, de l’analogie finaliste du théologien anglican William Paley (1743-1805).
    Arguant que tout objet/artefact est intentionnellement façonné pour remplir une fonction, Paley et ses imitateurs d’aujourd’hui transposent ce principe dans la Nature pour faire intervenir une intelligence conceptrice à l’origine de l’adéquation entre formes et fonctions dans la Nature, et donc une intelligence à l’origine des êtres vivants. Les promoteurs modernes du dessein intelligent veulent avoir été désirés par un créateur, quel qu’il soit : c’est là la proposition minimale. Ensuite, il revient à chacun d’apporter son frichti à l’auberge spiritualiste : créationnistes, évolutionnistes déistes, néo-teilhardiens qui s’ignorent, etc. : les mécanismes par lesquels le Grand Concepteur arrive à ses fins font l’objet d’un débat œcuménique. Surtout pas de sectarisme, à une époque où les esprits confondent avoir tort et être entravé dans sa liberté de penser.
    Sur le plan de la technique d’argumentation, ce sont toujours les mêmes vieux ressorts. D’abord, un travail de confusion épistémologique consiste à présenter la théorie darwinienne de l’évolution non pas comme une théorie scientifique, mais tour à tour comme une «idéologie», une «philosophie naturelle», finalement une position métaphysique qui pliera les «faits» à son impérieuse nécessité. En retour, les tenants du «dessein intelligent» légitimeront le fait que leur propre «courant métaphysique ouvert aux discussions rationnelles» (le mot est de P. Johnson, l’un des principaux acteurs du mouvement) puisse également faire l’objet d’un «programme de recherches», dans lequel d’ailleurs des universitaires américains se sont déjà engagés (Charles Thaxton, Michael Behe…). Ensuite, les adeptes de ce mouvement (William Dembski, Casey Luskin, Nancy Pearcey, John Wiester…) dépensent la plus grande partie de leur énergie à une critique hypertrophiée du darwinisme qui passe par des stratégies précises, non exclusives entre elles.

    Les stratégies du «Dessein Intelligent»
    La première de ces stratégies consiste à poser de mauvaises questions ou émettre des objections fausses, appuyées de raisonnements analogiques. Cette fois-ci, on le fait à un niveau de détail qui met la plus grande part du public dans l’embarras : l’instruction apparente force le respect ; dans le même temps livre le public pieds et poings liés à la manipulation par manque d’expertise. Le procédé fonctionne : les boussoles des journalistes s’affolent ; ces derniers tombent dans le piège ou ne récusent que timidement. Les promoteurs du dessein intelligent se font inviter dans les universités pour débattre.
    La seconde de ces stratégies consiste à produire ce qu’on pourrait appeler le décalage d’échelle. On isole un détail de la théorie darwinienne de l’évolution ou une erreur de vulgarisation ; on émet des objections techniquement sophistiquées sur le détail sélectionné, pour les présenter comme des réfutations majeures de tout l’ensemble théorique. Enfin, la stratégie générale de communication, en particulier celle promue par P. Johnson, consiste à pratiquer cette hypertrophie de la critique en explicitant le moins possible ce qui pourrait remplacer ce que l’on critique, afin de garder cette neutralité de façade, en apparence éloignée des religions, et surtout du créationnisme traditionnel. Phillip Johnson déclare au journal World sa stratégie : «la clé consiste plutôt à promouvoir des qualités d’analyse qu’à défendre une position préconçue». Ce qui permet à la fois d’apparaître objectif et surtout de ratisser large.

    L’écrivain et journaliste Louis Freedberg écrit à propos de P. Johnson :
    «Il [Phillip Johnson, Discovery Institute] évite de répondre aux question ciblées, y compris à quoi pourrait ressembler selon lui le créateur intelligent : «Il se pourrait certainement que ce soit Dieu, une créature surnaturelle, mais en principe ce pourrait être aussi des aliens de l’espace d’une grande intelligence qui ont fait la conception», dit-il…. Il ne dira pas s’il est créationniste ou non. «Je ne répondrai pas à cette question. C’est comme si vous me demandiez si j’ai jamais été un jour membre du parti communiste».

    En effet, P. Johnson veut fédérer toutes les forces anti-darwiniennes, qu’elles travaillent ensemble plutôt que de s’affronter sur leurs positions dogmatiques : «si vous essayez de promouvoir une position particulière trop détaillée, vous finissez sur la défensive, divisés et combattant entre vous. (…). La notion de conception intelligente n’est pas une position, c’est un courant métaphysique ouvert aux discussions rationnelles». S’affirmer en faveur d’une chapelle ruinerait son entreprise d’extension. Il travaille donc sur le dénominateur commun à la plupart des religions : critique du darwinisme et sophistication de l’argument en faveur d’une intelligence à l’origine de l’adéquation forme-fonction dans la Nature. Nancy Pearcey, autre promotrice du même mouvement, éclaire la stratégie de communication de P. Johnson en le citant :

    «La plus fondamentale et la plus significative des affirmations du darwinisme est que la vie est le produit de forces impersonnelles, que c’est un accident. (…). C’est une philosophie qui prend à défaut la plupart des américains. Si les chrétiens orientent le débat de cette façon, nous ne pouvons pas être marginalisés».

    On y trouve presque tout. D’abord, la confusion épistémologique à travers un darwinisme vu comme philosophie. Les forces «impersonnelles» sont une nécessité méthodologique des sciences, pas un parti pris philosophique. Cette ignorance têtue et militante de l’indépendance des sciences fait de ce mouvement une force anti-scientifique, nous y reviendrons. Ensuite, la démagogie par l’écoute attentive des américains. En effet, si le darwinisme est une philosophie, on irait presque jusqu’à voter pour établir s’il est question de l’adopter collectivement ou non, si toutefois les débats philosophiques avaient quelque chose à voir avec un vote démocratique. Ironie mise à part, on voit là qu’il y a un véritable enjeu de pouvoir, que confirme l’appel final à la mobilisation des chrétiens. Le résultat net, c’est que les chrétiens sont appelés à intervenir en tant que chrétiens dans les débats qui sont au cœur des méthodologies scientifiques. Au-delà du défaut de laïcité que cela implique, il est fait appel à un nouvel acte de prédation de l’idéologie sur la science. Car la répétition des mêmes éléments discursifs au travers de l’histoire (ici l’analogie de Paley), mobilisée autour d’enjeux de pouvoir, est le propre de l’idéologie. L’historicité évolutive des sciences sert ici de substrat à une idéologie dont la trans-historicité réitérative a besoin de se cacher derrière les faits nouveaux générés par la première. La première innove, la seconde se répète en parasite de la première, cherchant à en extraire l’apparence du nouveau. On trouvera une analyse fine de ces mécanismes dans «La pensée hiérarchique et l’évolution», de Patrick Tort (Aubier, 1983). Plus globalement, on trouvera des exemples de ces stratégies à l’œuvre et leur analyse dans Dubessy, Lecointre et Silberstein (2004).

    Qui sont-ils et pour quoi travaillent-ils ?
    Cependant, la neutralité apparente de P. Johnson n’empêche pas les vraies motivations des autres membres du mouvement de s’afficher. Michael Denton, un praticien de longue date de la désinformation instruite (voir Beaumont, 1997 ; Delsol et Flatin, 1997 ; Lecointre, 1997 ; Tassy, 1997 ; tous dans «Pour Darwin», P.U.F., 1997) a récemment dévoilé pourquoi la théorie darwinienne de l’évolution le gênait tant, en faisant éclater au grand jour sa vision totalement téléologique du monde dans un livre intitulé «L’évolution a-t-elle un sens ?» traduit récemment chez Fayard. Dans son opuscule “Evolution by Design”, Jonathan Wells expose une compréhension des transitions entre espèces mue par des créations successives (il s’agit donc bien d’un créationnisme) et affirme que le but ultime fut de créer un environnement convenable pour que la Terre puisse accueillir les êtres humains (il s’agit donc de la version forte de la téléologie, d’une sorte de principe anthropique biologique) :

    «J’émets la conjecture selon laquelle l’espèce humaine était prévue bien avant que la vie sur Terre n’apparaisse, et l’Histoire de la Vie est l’enregistrement de la réalisation de ce plan… Les organismes primitifs ont dû paver la route pour l’établissement des écosystèmes stables que nous connaissons aujourd’hui. Une planète stérile devait devenir un jardin… Le premier bébé humain devait sans doute être nourri par un être très semblable à lui-même, tel un primate ressemblant à un homme. Cette créature devait à son tour avoir été nourrie par une autre, intermédiaire entre elle-même et un mammifère plus primitif. En d’autres termes, un plan prévoyant l’émergence des êtres humains devait inclure quelque chose comme la succession des formes préhistoriques que nous trouvons dans le registre fossile.»(…) «Bien que ce processus ressemble superficiellement à la notion darwinienne d’ascendance commune, la théorie du dessein intelligent en diffère en maintenant que les prédécesseurs n’ont pas besoin d’être des ancêtres biologiques mais seulement des dispensateurs de nourriture et de protection essentiels».

    Jonathan Wells est membre du “Discovery Institute” depuis 1996. Durant les années 1970, il était membre de la «Reverend Sun Myung Moon’s Unification Church», église travaillant à la fois pour l’ «unification» du christianisme mondial et l’«unification» des sciences (voir «Le zéro et le Un : histoire de la notion scientifique d’information», de Jérome Segal, Syllepse, 2003 ; notamment les chapitres 7 et 11). La secte instaure notamment en 1972 une série de conférences intitulées «Conférences internationales pour l’unité des sciences» qui reçoivent le soutien du prix Nobel spiritualiste John Eccles (très apprécié de l’UIP) et d’Ylia Prigogine. Wells était convaincu que la théorie de l’évolution est fausse parce qu’en conflit avec les croyances de sa secte, notamment celle selon laquelle le genre humain fut spécialement créé par Dieu. Poussé par Moon, Wells s’inscrivit à l’Université de Yale et concentra ses efforts sur tout ce qui pouvait contredire la théorie de l’évolution. Plus tard, au début des années 1990, il s’inscrivit à nouveau à Berkeley et obtint des diplômes en Biologie pour améliorer sa force de frappe en matière de lutte contre la théorie de l’évolution. Dans “Why I Went for a Second Ph.D.” (1996), Jonathan Wells explique comment il décida de consacrer sa vie à combattre la théorie de l’évolution :

    «Il (le révérend Sun Myung Moon) critiquait fréquemment la théorie darwinienne selon laquelle les êtres vivants trouvent leur origine sans l’action créatrice et finalisée de Dieu (…). Les mots du Père, mes études et mes prières me convainquirent de consacrer ma vie à la destruction du darwinisme, comme plusieurs de mes collègues unificationnistes ont consacré la leur à la destruction du marxisme. Quand le Père me choisit (avec une douzaine de diplômés du séminaire) pour entamer un programme de thèse en 1978, je me réjouis de cette opportunité de me préparer au combat».

    Charles Thaxton, l’un des initiateurs du «dessein intelligent», après son doctorat de chimie, se demandait si la vie avait réellement commencé dans une soupe primitive. Il se souvint que les critiques sur les origines de la vie commençaient à voir le jour parmi les scientifiques (il s’agissait en fait de discussions sur la possibilité d’une atmosphère réductrice comme le prévoyait l’expérience fameuse d’Urey et de Miller).

    «Mais je pensais continuellement au verset de la bible qui dit «soit vainqueur du mal par le bien». J’avais le sentiment que les chrétiens devaient offrir une alternative positive à la théorie de l’évolution».

    Cette alternative au «Mal» fut la notion de dessein intelligent, formalisée dans un livre où l’ADN est interprété comme de «l’intelligence codée dans une structure biologique», requérant par là même une «intervention intelligente».

    Les principaux promoteurs du courant du dessein intelligent ne cachent donc pas que les impulsions du mouvement sont clairement religieuses. Mais s’ils se démarquent des religions par pure stratégie, ils travaillent néanmoins dans des structures identifiées. Jonathan Wells et Phillip Johnson, sont membres du “Centre pour le Renouveau de la Science et de la Culture“ (CRSC), une branche de l’ «Institut de la Découverte» (Discovery Institute), Think Tank conservateur fonctionnant sur des fonds privés établie à Seattle. Le CRSC, dont le programme de formation a été concocté par P. Johnson lui-même, diffuse l’idée que la science en général, et plus particulièrement la théorie de l’évolution, sont responsables d’une «philosophie matérialiste et athée» qui aurait des conséquences culturelles «désastreuses» sur nos sociétés et qu’il faudrait donc combattre. Le CRSC se fait le promoteur d’une stratégie de remplacement de la science actuelle par une science incorporant la notion de «dessein intelligent» et les causes surnaturelles. Il rejette l’idée -assez répandue dans le monde anglo-saxon- selon laquelle Dieu utiliserait le processus évolutif comme moyen de sa création. Il déclare que la science, au contraire, en se limitant aux explications naturelles du monde physique, affirmerait explicitement l’inexistence de Dieu. Selon J. Wells :
    «La théorie de Darwin exclut le dessein et donc exclut logiquement Dieu. C’est la source de son athéisme».

    Le CRSC rejette même l’idée assez répandue selon laquelle la science ne s’occupe que du monde physique, tandis que la sphère spirituelle appréhenderait les aspects esthétiques, moraux et religieux. On pourrait même ici critiquer cette distribution des rôles en considérant que les aspects moraux et esthétiques de notre monde ne relèvent ni de la science, ni nécessairement de la sphère spirituelle, réduisant au maximum le champ d’action de la spiritualité. Mais le CRSC rejette cette distribution pour les raisons diamétralement opposées : selon lui, la science doit au contraire se fondre dans la sphère spirituelle, ce qui étend au maximum le champ d’action de celle-ci.

    En forçant le lien entre la théorie darwinienne de l’évolution et l’athéisme et en disqualifiant celles des religions qui reconnaissent un terrain propre et limité aux sciences naturelles, le CRSC espère opérer une cassure, piloter un divorce entre ceux qui reconnaissent le fait évolutif et ceux qui sont religieux. Il déclare qu’on doit absolument choisir entre être un supporter athée de l’évolution darwinienne ou un opposant religieux, ce qui, aux Etats-Unis, n’est pas une dichotomie anodine. Le CRSC entend étendre le «dessein intelligent» à tous les aspects de la culture, conformément à l’appel au renouveau de la science et de la culture qu’indique son nom, travail destiné à «combler le gouffre séparant les créationnistes des théistes évolutionnistes». Grâce au dessein intelligent, les premiers n’ont plus besoin de s’agripper à une interprétation littérale de la Bible pour garder Dieu dans le discours sur nos origines, et les seconds peuvent tranquillement rejeter Darwin sans risquer le ridicule, aidés du vernis de sérieux que confèrent de –prétendues– nouvelles propositions. Les membres du CRSC pensent que la science rénovée, incorporant les causes surnaturelles, doit chercher et dicter ce qui constituera une «éthique naturelle», une «morale naturelle», et que cette science-là sera en mesure de découvrir quels comportements transgressent les buts sous-jacents du dessein intelligent de l’Homme. Ce serait donc à cette science de découvrir lesquels de nos comportements, nos mœurs, notre morale sont voulus par Dieu. La fonction de Think Tank conservateur prend alors toute sa signification : l’avortement et l’homosexualité transgressent le dessein intelligent de Dieu, notamment par dévoiement des fonctions pour lesquelles nos formes avaient été initialement créées. Grâce à ces diplômés d’universités, la lutte contre ces transgressions» se voit parée d’un alibi scientifique. En donnant une assise prétendument scientifique au «Bien» et au «Mal», le courant du «dessein intelligent» débouche donc sur une sorte de scientisme religieux qui, pour des scientifiques européens, paraît paradoxal et même effrayant, habitués qu’ils sont pour la plupart à préserver la neutralité de la science par le respect de son indispensable cadre laïc.

    Des confusions épistémologiques caractéristiques
    Les contorsions de Johnson sont des plus sophistiquées qui soient, et très difficiles à identifier pour le grand public. C’est la raison pour laquelle nous nous arrêterons un instant sur les confusions épistémologiques sciemment entretenues par ce juriste de profession. Phillip Johnson est connu pour les équivalences suivantes : matérialisme=idéologie, la théorie darwinienne de l’évolution est matérialiste, donc darwinisme=idéologie. Toute l’argumentation de Johnson repose sur une astuce simple sur le fond mais qui demande une solide culture scientifique pour pouvoir être déjouée, culture que n’a pas une grande partie du public auquel Johnson s’adresse. En découplant la science du matérialisme méthodologique qui la fonde et la définit, Johnson fait passer le matérialisme pour un parti pris tantôt «idéologique», tantôt «métaphysique», tantôt «philosophique» ; et condamne comme usurpateurs les scientifiques conscients de la condition matérialiste de la science, tel Richard Lewontin. Au sujet de la théorie de l’évolution (tiré de «La crise politique du matérialisme scientifique» publié dans «First Things» en mai 1997, et traduit dans «Convergences», n°7, revue de l’Université Interdisciplinaire de Paris) :

    «Or, supposer qu’une préférence philosophique puisse valider une théorie à laquelle on est attaché revient à définir la science comme un moyen d’appuyer ses préjugés. (…) Le darwinisme est basé sur un accord préalable en faveur du matérialisme et non sur une évaluation philosophiquement neutre des preuves. Séparez la philosophie de la science et vous verrez le fier édifice s’écrouler. Quand le public aura bien compris cela, le darwinisme de Lewontin n’aura plus qu’à quitter les programmes d’études pour aller moisir au musée de l’histoire des idées près du marxisme de Lewontin».

    L’allusion idéologique est claire. Une variante pose l’égalité : darwinisme=métaphysique dans le livre de Phillipp Johnson intitulé «Le darwinisme en question. Science ou métaphysique ?» (Pierre d’Angle, 1996). Puis, plus récemment, P. Johnson est passé du matérialisme comme métaphysique au matérialisme comme philosophie de la nature :

    «Si le naturalisme est vrai, c’est-à-dire si la Nature est la seule chose qui existe, alors quelque chose de semblable au darwinisme est forcément vrai, même si on n’arrive pas à la prouver». «Le darwinisme est moins une conclusion de faits observables qu’une déduction de la philosophie naturaliste».

    Selon John Wiester, véhément défenseur du mouvement :

    «le darwinisme, c’est de la philosophie naturaliste qui se fait passer pour de la science».

    D’où la position de Nancy R. Pearcey (autre promotrice du mouvement, et auteur de : «The soul of science : chistian faith and natural philosophy»), qui en dit long sur la compréhension qu’ont les américains des rapports entre la religion et l’école :

    «Considérez ces citations : «Tu es un animal, tel le ver de terre» proclament certains manuels de biologie, «l’évolution s’effectue au hasard, sans plan ni but» déclarent d’autres. Or les écoles publiques américaines sont censées être neutres en ce qui concerne la religion, alors que ces citations s’opposent clairement à toutes les religions. De plus, ces affirmations vont bien au-delà de toute constatation empirique, et sont plus philosophiques que scientifiques».

    En présentant la théorie darwinienne de l’évolution non pas comme une théorie scientifique mais comme une philosophie naturaliste ou une idéologie, ils améliorent leur stratégie :
    1. Une théorie scientifique peut certes être enseignée dans les cours de sciences des écoles, mais pas une philosophie ; par conséquent on légitime soit l’éradication de la théorie darwinienne de l’évolution des cours de sciences, soit l’exigence de mise en balance d’une philosophie naturaliste et d’une philosophie spiritualiste, ou de x autres philosophies.
    2. Ils accréditent l’idée qu’une autre «proposition métaphysique» que la «philosophie naturelle» telle que la leur peut tout aussi bien être discutée rationnellement et faire l’objet d’un programme de recherche.

    Johnson veut ignorer le véritable statut du matérialisme en sciences et confond clairement philosophie, proposition métaphysique, idéologie, paradigme et théorie. Il identifie les rôles du paradigme et de la théorie en sciences à celui de l’idéologie ou d’une philosophie qui plieraient la science à leurs besoins. Il y a, en fait, de grandes différences de niveaux et de rôles. La philosophie et l’idéologie siègent d’abord hors des sciences, car elles ont des objectifs et des moyens propres. L’idéologie soumet la science à son objectif primordial de justifier un pouvoir, quel qu’en soit le coût. Paradigme et théorie sont au contraire des éléments de la science en construction, en quelque sorte des parties de son échafaudage, même si les raisons pour lesquelles nous travaillons à l’intérieur d’un paradigme ne sont pas toujours rationnellement justifiées. On sait généralement pourquoi on travaille sur une théorie. On sait moins pourquoi on travaille dans un paradigme. Car le paradigme est l’ensemble des solutions concrètes appartenant à une matrice disciplinaire. Cette matrice est l’ensemble des valeurs, des techniques et des propositions considérées comme valides par une communauté scientifique appartenant à une même discipline à un moment donné. Le paradigme est l’ensemble des solutions d’énigmes auxquelles se réfèrent les membres d’une même discipline (voir «La structure des révolutions scientifiques», de Thomas Kuhn (1970), seconde édition traduite par Laure Meyer chez Flammarion en 1983 ; «La philosophie des sciences au XXème siècle» d’Anouk Barberousse, Max Kistler et Pascal Ludwig, Flammarion, 2000 ; «La science en dix questions», Hors Série du journal Sciences et Avenir n° 133 coordonné par Laurent Mayet , 2002). J. Wells est stratégiquement plus habile que P. Johnson, car il tente de lire des données à la lumière de deux théories prétendument en compétition (tantôt appelées théories, tantôt appelées paradigmes) et de voir lequel des deux est le plus cohérent (même si, techniquement, Wells est maladroit).

    Johnson a habilement inversé les rapports entre science et philosophie, en subordonnant la première à la seconde. Car en fait, en dehors des sciences, le matérialisme méthodologique n’impose à quiconque aucune philosophie, aucune option métaphysique ni idéologie. La science pour fonctionner n’est subordonnée à aucun matérialisme métaphysique. D’ailleurs, il existe bien des scientifiques qui sont irréprochables dans leur métier et qui ont pourtant choisi pour leur vie privée des options métaphysiques incompatibles avec un matérialisme philosophique. Par ailleurs, libre à certains philosophes de s’inspirer des contraintes inhérentes au matérialisme méthodologique des sciences pour conforter un matérialisme philosophique ; mais cela ne concerne pas la science dans son fonctionnement.

    Finalement, à travers cette inversion et l’intoxication générale produites par Johnson, on comprend l’importance et les enjeux d’une bonne clarification du rôle du matérialisme dans les sciences. Le matérialisme de la théorie darwinienne de l’évolution n’est pas spécifique à cette théorie : c’est le matérialisme de toute démarche scientifique.

    La théorie du «Dessein Intelligent» : outil d’une volonté théocratique
    Pourquoi le mouvement du «dessein intelligent» relève-t-il de l’anti-science ? On peut appeler anti-science toute entreprise de fraude scientifique caractérisée, d’imposture intellectuelle en sciences (au sens de Sokal et Bricmont, 1997 ; ou Dubessy et Lecointre, 2001), ou d’opération de communication brouillant la nature, les objectifs et le champ de légitimité de la science. Ces trois motifs se retrouvent à des degrés divers lorsque l’indépendance méthodologique des sciences est annulée par l’idéologie. Le mouvement du «dessein intelligent» est de l’anti-science pour les raisons suivantes :

    1. La nature de la science est faussée. Ce mouvement est frappé de nullité épistémologique : la théorie darwinienne est présentée tantôt comme une philosophie naturaliste, tantôt comme une idéologie, tantôt comme «qu’une hypothèse», ou «qu’une théorie», et dans ce dernier cas c’est pour souligner qu’elle ne devrait pas être présentée comme «un fait», montrant par là une incompréhension totale des rapports entre faits et théories.
    2. Les objectifs de la science sont faussés. Les écrits des principaux ténors de ce mouvement démontrent que leurs motivations profondes et leurs objectifs ne sont pas scientifiques, mais religieux. La science est mise à contribution pour fonder des dogmes et justifier leur intrusion dans le champ social et politique, dans le cadre des think tanks conservateurs. Pour cela les acteurs du mouvement revendiquent leur propre programme de recherches.
    3. Le champ de légitimité de la science est faussé. Ce mouvement fait sortir la science de son rôle en la sommant de dicter dans le champ moral et politique ce qui est conforme au «dessein intelligent». L’indépendance des règles méthodologiques internes à la science vis-à-vis de la société est rompue. Si la science se permet de légiférer dans le champ moral et politique, là où seuls des déterminants moraux devraient en principe agir, il faut alors qu’en retour elle s’attende à se voir dicter de l’extérieur ce qu’elle doit trouver. La science mise au service de l’idéologie devient un organe de celle-ci, légifère avec elle mais au prix de s’être préalablement totalement pliée à elle. Les exemples sont multiples. En cherchant à justifier scientifiquement des lois de discrimination raciale, l’anthropologie nazie s’est efforcée de prouver certaines infériorités raciales. En cherchant un soutien scientifique à l’interprétation littérale des textes bibliques, le créationnisme en vient à fabriquer de toutes pièces ses données.

    Finalement, si la forme prise par l’anti-science se complique avec le mouvement du «dessein intelligent», nous faisons face à la répétition de vieilles objections finalistes sur la forme intentionnellement conçue pour une fin, et donc une priorité donnée aux fins dans la Nature, résurgence idéologique au service d’un pouvoir convoité. Cette répétition d’objections faites à la science illustre une fois de plus les rapports antagonistes entre l’historicité évolutive des sciences et la trans-historicité réitérative et sans cesse remaniée des idéologies. L’idéologie tente sans cesse de parasiter la science, dans laquelle elle puise le sang de la nouveauté factuelle pour mieux cacher sa propre récurrence. Mais trop de parasites tuent l’hôte : la science devient anti-science lorsqu’elle se fait engloutir dans l’idéologie.

    #219741

    En réponse à : Irak

    Alain
    Membre

    Les responsabilités américaines sont bien trop évidentes pour qu’in en fasse un dabat puisque tout le monde est d’accord la dessus.

    Il n’empêche que d’autres réalités sur les antagonismes sont là, bien présentes et qu’il est illusoir de désigner les coupables dans un seul camp.

    L’exemple du Darfour l’illustre bien, il n’y a aucune action occidentale dans cette affaire, il ne faut pas se voiler la face, c’est bien une histoire Soudan/Darfour sans aucune intervention extérieure, c’est bien un massacre de 350.000 personnes perpétré par la republique islamiste du Soudan sur des non musulmans.
    Les témoins de cette sale affaire sont les envoyés de l’Union Africaine qui dénoncent ce génécide qui ont fournis les rapports sur cette affaire.

    Alors, il ne faut pas se la raconter sur l’innocence de cette république islamique !!!!!

    ___________________________________________________

    Si je mets en évidence ces faits, c’est bien pour montrer que les simplifications habituelles sont périmées, que la complexité touche tout le monde et qu’il n’y a pas d’un coté les bons musulmans et les mauvais mécréants.

    L’auto complaisance à toujours se désigner comme des victimes voit dans ces exemples des applications totalement opposées à ces affirmations gratuites.

    C’est bien cette manière UNILATERALE de croire en la supériorité morale du monde arobo-musulman qui est en cause, cette prétendue unité qui se traduit par des massacres d’innocents et toujours au nom de l’islam.

    #219720

    En réponse à : Irak

    saidi
    Membre

    Chèr ALAIN Bonjour,

    1. Ma première intervention sur ce roum a été celle qui a attiré le plus mon attention, pcq, c’étaient des gens qui me donnaient l’impression « je dis bien l’impression qu’ils étaient débutants en la matière ». Avec la sagesse, que beaucoup de marocains savent conserver, ce n’est pas pour celà, q’on doit rapidement conclure qu’il n’ya personne dans ce pays capable de répondre à pas mal de nos conneries, ce sont de gens qui j’en suis sûr, pensent qu’ils ya ya de croire écrire et répondre, mais, il croient que nos conneries ne valent pas la peine d’y passer un temps qui peut être consacré à autre chose!. çà, cher ALAIN, comme j’ai eule reflexe de faire à leur place, je l’ai fait, je t’ai interpellé au sujet de certains débats qui valaient la peine d’être discutés. Je l’ai fais, pour t’expliquer que nous citoyens marocains, nous étions prêts pour débattre de n’importe quel sujet, sans à priori, sans parti pri, sans préjugé, sans savoir s’il s’agit d’un marocain musulam, marocain juif, marocain chrétien marocain de n’importe quelle minorité à laquelle il appartient, c’est une chose cher ALAIN, sur laquelle, je ne voudrais pas revenir pour perdre du temps(c’est quelqu’un qu’on a étiqueté de berbère qui te parles, je l’ai accepté, je continue à parter en tant que musulman, marocain, parlant berbère, arabe, français, etc..) mais je suis marocain appartenant à un pays formée d’une mosaique de populations . Cette mosaique, je le repète, necessite une soudure, un ciment pour’elle soit soudée, cette soudure est représentée par une personnalité qu’on appelle LE ROI, si vous préférerz, on peut l’appeler la monarchie. Pour ce qui me concerne, je l’ai déjà dit et je le redis, pour avoir un maroc, il faut qu’elqu’un pour le tenir uni, ce quel’un c’est le ROI OU LA MONARCHIE selon l’appellation des uns et des autres. Si vous voulez savoir et passer votre temps à savoir qui est le nième ou la nième petit ou petite fille de KENZA pour les ardents de la défense de l’AMAZIGHITI du maroc, si vous voulez savoir qui est le idrisside qui attend le visas pour enjamber la mer pour se retrouver de l’autre côté et de se mettre au clavier pour sortir ce qu’il a envie de sortir, dieu merci, je pense qu’aujourdh’ui, les instances juridiques du pays le permettent sans avoirle visas. si vous voulez chercher si votre arrière arrière arrièrre arrière grand ?père ou mère était la fille du prophète MOHAMMED SALLA ALLAHOU WA SALLAM. Personne ne vous empêche de le faire puisque l’informatique vous permet de nos jours, de vous exprimer sous l’anonymat. ( permettez moi de vous dire par respect aux citoyens marocains qui ont soufferts et qui continuent à souffrir dans ce pays ne se donnent pas la peine d’écrire , de poster de cracher n’importe quelle bêtise comme je le fais pour le moment) pour soit disant le bien du pays et le sortir de sa crise!!! laissez moi rire!!! ) vous prenez les marocains responsables, qui ont toujours resistés au beau et au mauvais temps pour , souvent dans un calme olympien, vous répondre: ne vous inquietez pas, ayez confiance en votre pays et vous vezrrez; que tout finira par s’arranger!!! il ya peu de grec, de pharaon, de romains qui on tenu ce langage(ceci pour nos historiens éclairés). Ayez confiance en votre croyance de musulman mais aussi en vontre pays et celui qui leur dit manifestez vous, votez sur celui qui vous semble être celui qui va défendre vos droits!!! combien de fois il va falloir vous le dire!!! Je sais, je sais, que les protocoles d’accords entre le KOWYET et le MAROC qui ont été signés il ya deux jours à AGADIR comprenant entre autre autre les débuts des travaux de l’autoroute FES-oujda qui commencent début de l’année prochiaine « d’après les propres dire de monsieur HAJJIRA qui est bien concerné par ce projet puisque natif d’oujda » On va voire, c’est un axe qui ne passe pas inaperçu, tout le monde oriental verra l’annéee prochaine où se trouvent les travaux!! à vous Monsieur HAJJIRA, je vous interpelle personnellement, si vous avez déclaré celà à la presse c’est que nous croyons à ce que vous respectiez les directives de SA MAJESTE LE ROI puisque tout ce protocole a été fait devant lui! Monsieur HAJJIRA, nous comptons sur vous pour appliquer ou faire appliquer ce qui a été dits publiquement devant la presse nationale, internationale et devant SM. LE ROI. Nous espérons que celà ne subira pas le même sort qui a été réservé à un quartier que vous connaissez bien puisque le bureau de votre feu père se trouvait à 300 M de cet endroit et qui de surcroit porte le nom de boulevard ALLAL EL FASSI. Quand je desencd ce boulevard qui va de LAZARET AU CENTRE VILLE, quand je regarde à gauche, à droite, je me suis posé la question du vivant de votre feu père que dieu ait son âme, comment estce possible!!!!.

    Pour terminer, je vouxrais dire à M. ALAIN, si vous voulez entrer avec nous dans le vif du sujet, soyez, le bien venu, si celà ne vous interesse pas, c’est votre droit le plus élémentaire. iNTERVENEZ dans ce forum, il vous appartient à mon avis sans même demander l’avis de l’administrateur, puisqu’il répond aux normes internationales qui sont exigées pour n’importe quel internaute qui veut s’inscrire dans un forum. Mais SVP M. ALAIN, faites le de manière constructive, donnez nous des idées, conseillez nous, dites nous ce que vous pensez de tel ou tel sujet qui peut aider la région mais répondre à SAIDI, HAFID? yeghmorassen etc… c’est une perte de temps pure et simple merci de la compréhesnsion de tous salut saidi

    #219271

    En réponse à : sida au MAROC

    Alain
    Membre

    @hichemtaourirt wrote:

    et revoilà une personne ki ne coné rien a lislam mai le coran c pa la bible il ya dé gen ki viven comme ils peuven tu veu parlé de koi là?des filles ki n’ont pa dargen é ki se prostituen c ça alor c koi pr toi la solution? le preservatif ? c’est a dirre fai le péché mai protège toi ?écoute ALAIN on é pa en france ici on est o maroc un peuple ki devien de plus en plus fou(drogue , prostitution pedophilie….) en m^m temp ke la religion disparai et vas y encore traite moi de malade comme la dernière foi… »un pti cou dislam et vs ètes prottégé » ta pa honte de dire ça? nn mai je rève c koi ce bazar ke tu ns fou la

    en voilà encore un autre qui pête un plomb….. on va tous les ramasser à la petite cuillère bientôt 😀 😀 😀 😀

    #219268

    En réponse à : sida au MAROC

    et revoilà une personne ki ne coné rien a lislam mai le coran c pa la bible il ya dé gen ki viven comme ils peuven tu veu parlé de koi là?des filles ki n’ont pa dargen é ki se prostituen c ça alor c koi pr toi la solution? le preservatif ? c’est a dirre fai le péché mai protège toi ?écoute ALAIN on é pa en france ici on est o maroc un peuple ki devien de plus en plus fou(drogue , prostitution pedophilie….) en m^m temp ke la religion disparai et vas y encore traite moi de malade comme la dernière foi… »un pti cou dislam et vs ètes prottégé » ta pa honte de dire ça? nn mai je rève c koi ce bazar ke tu ns fou la

    #201967

    Sujet: Taoufik Amri

    dans le forum Café OujdaCity
    manara
    Membre

    Alla8 yara7mo
    Le corps de Taoufik El-Amri retrouvé dans un canal, trois policiers en garde à vue
    le corps de Taoufik El-Amri, disparu à Nantes le 22 novembre après un contrôle de police, a été identifié, mardi soir 12 décembre, comme étant celui retrouvé, en milieu d’après-midi, dans un canal du centre-ville de Nantes. Le corps de Taoufik El-Amri a été repêché peu avant 16 heures en aval du canal Saint-Félix, non loin du lieu où un témoin a découvert le portefeuille du disparu avant de le remettre aux policiers, le 10 décembre, déclenchant les recherches.

    L’ouvrier tunisien de 33 ans avait été vu pour la dernière fois après son contrôle sur le cours des Cinquante-Otages, non loin de l’embouchure du canal, en amont.

    Selon l’autopsie, Taoufik El-Amri « est mort par noyade et aucune trace traumatique n’a été trouvée sur son corps », a affirmé une source policière qui précise que le portable de ce père de famille a été retrouvé sur lui, ce qui a facilité son identification.

    « CONTRADICTIONS IMPORTANTES » DANS LES DECLARATIONS DES POLICIERS

    Me Gilbert Collard, défenseur de la femme du disparu, avait expliqué, mardi après la découverte du corps, que sa « cliente se prépare au pire, pour elle, c’est sûr » : le corps est celui de son époux. Il avait précisé avoir déposé une plainte pour « disparition suspecte » au tribunal de Nantes, afin de pouvoir accéder au dossier.

    Parallèlement à l’information judiciaire ouverte à Nantes pour « disparition inquiétante », le procureur de la République Stéphan Autin a demandé, mardi matin, une enquête à l’inspection générale de la police nationale (IGPN, police des polices) sur les trois policiers qui avaient procédé au contrôle de Taoufik El-Amri du fait des « contradictions importantes » entre leurs déclarations et celles des témoins.

    Les trois fonctionnaires ont été placés en garde à vue, mardi, pour s’expliquer « sur les variations dans leurs témoignages quant aux lieux où ils ont procédé au contrôle de M. Amri et où ils disent l’avoir relâché », selon une source policière. Ils ont également été confrontés aux deux collègues de Taoufik El-Amri, qui l’accompagnaient au moment de son interpellation.

    Un responsable régional du syndicat Synergie a indiqué que la garde à vue était une procédure « classique » après l’ouverture d’une enquête de l’IGPN.

    Taoufik El-Amri avait été interpellé pour un contrôle d’identité alors qu’il déambulait en état d’ébriété avec deux collègues de travail le 22 novembre, peu après minuit. Libéré peu de temps après, il avait ensuite disparu.

    L’enquête a confirmé la version des policiers sur les horaires de l’arrestation, entre 0 h 10 et 0 h 15, peu avant le retour de la patrouille au commissariat. Elle a, en revanche, révélé, selon le procureur, des contradictions sur trois points : les lieux où le contrôle a été effectué et où Taoufik El-Amri a été relâché, son degré d’ébriété et « la nature des opérations du contrôle » menées.

    Des témoins ayant assisté à la sortie de Taoufik El-Amri du fourgon de police ont toutefois affirmé que ce dernier semblait normal. « Il n’y a pas sur ce point de déclarations indiquant qu’il aurait été maltraité », selon M. Autin. Il a réaffirmé n’avoir aucune information sur d’éventuels antécédents au sujet des trois policiers.

    Les collègues de Taoufik El-Amri ont indiqué que l’interpellation s’était déroulée sans violence, la jugeant « normale » compte tenu de l’état d’ivresse de leur ami. Ils ont, en revanche, estimé que les policiers auraient dû « l’emmener directement au poste car il ne fallait pas le laisser dans la rue » en raison de son état. Une estimation contestée par les policiers, qui ont affirmé que Taoufik El-Amri n’était pas dans un état d’ivresse nécessitant de le conduire au poste.

    Le ministre de l’intérieur, Nicolas Sarkozy, avait annoncé, vendredi, avoir demandé « un rapport à l’IGPN pour savoir ce qui s’est passé ». La France a été saisie d’une « demande d’information » par la Tunisie, dont est originaire Taoufik El-Amri, sur la disparition

    #219264

    En réponse à : sida au MAROC

    saidi
    Membre

    @oujdi12 wrote:

    tu fait pas partit de notre communauté , n’interviens stp ds nos choix , tt ça ça te regarde pas , soit respectieux ou tu degage de là , comme ton pays la imposé à nos filles qui mettent le voile , reveille toi de tes illusions , t un prof de fac ? c pas possible 😉

    Bonjour M. OUJDI 12.

    Après ce que je viens de lire de votre part, je ne peux m’empêcher de réagir pour le bien de mon pays, de ma région. Vous venez de répondre à M. ALAIN, qu’il soit Français sans aucune attache pour ce pays, qu’il soit d’une origine soit espagnole, soit française, soit juive d’origine marocaine, qu’il soit chrétien présent tous les dimanches à l’église, soit juif, toujours présent le vendredi soir à la synagogue, soit d’une obédiencence quelquconque non pratiquant soit athé. Je peux me permettre de vous dire chèr ami, qu’il a le droit le plus élémentaire de dire ce qu’il a envie de dire et de dire e qu’il pense à partir du moment où il respecte la charge dictée par l’administrateur de ce site. Alors, svp, arrêtez de dire que ce tu n’as pas le droit à la parole, c’est pauvrre, pauvre, très pauvre ce que vous écrivez là cher compatriotes marocains où que vous soyez!. N’oubliez pas que pas mal de vos concitoyens arrivés en France, en Belgique ou ailleurs en europe l’ont fait de façon très discutable, les gens qui reflechissent, travaillent et parle calmement. Les excités comme d’autres, grincent des dents contre ALAIN QUI PERSONNE n’a eu ni le courage ni la connaissance du sujet pour l’égorger presque pour lui dire ça ne te regarde pas, c’est notre islam, c’est notre ce ne sais quel obscurantisme duquel nous sommes satisfaits, sans pour celà se retenir et s’en tenir à ALLAH, NON, dès qu’il ya un nom qui ne sonne pas arabe, la foule se mobilie, c’est le jihad disent certains, c’est la guerre contre l’islam disent d’autres, c’est la catastrophe naturelle que dieu seul est capable de réaliser mais c’est ALAIN qui est chargé de le faire!!!!!

    SVP!!!!! arrêtez vos conneries (je le dis à la place d’ALAIN a qui j’ai demandé de se calmer et ne pas tomber dans le piège!!!. Si vous n’arretez pas vos conneries, il yaura soyez en sûr de plus en plus de gens qui vous répondront à la place d’ALAIN? COMME je le fais moi même sous le nom qui ne s’est jamais caché (saidi) ALAIN N4EST PAS responsable des mon ou bikinis ou des jeunes ou moins jeunes marocaines qui viennent s’étaler sur la plage de SAIDIA CHAQUE année. Jusqu’à présent, le nombres d’europeens ou d’europeennes que j’ai vu sur la plage de saidia se compte sur les doigts d’une main, alors arretez vos conneries, et si vous êtes copurageux et que vous voulez dire que vous n’êtes pas d’accord avec cette façon de faire, eh bien cher courageux adressez vous d’abord aux autorités locales pcq, à ce que je sache, jusqu’à présent, je ne pense pas que soit ni SARKO? ni royal niLEPEN QUI FAIT remplir la plage de saidia en juillet-aout par ce que vous avez l’air de rejeter avec une hypocrisie manifeste, UN MUSULMAN? SAIDI? SALUT

    #219151
    saidi
    Membre

    @hafid wrote:

    berkane yeghmorrassen saidi = 1

    Monsieur HAFID BONJOUR,

    Quand j’ai lu ce que M. BERKANE a écrit, quand je lis ce que vous répondez: BERKANE-yeghmorassen-SAIDI=1 .

    quand je sais que ce que nous écrivons, est censé faire le tour du monde, sans parler de tous les marocains du maroc oriental comme de tous les autres marocains, qu’ils oient à Oujda, et la région, Berkane et la région, Taourirt et le région, Jerada et la région, Figuig et la région, Nador et la région et j’en passe, de tous les marocains qu’ils soient ou pas de l’oriental du maroc, qui vivent dans les quatre coins du monde (CANADA? usa, AMERIQUE DU SUD? afrique du nord, AFRIQUE CENTRALE? afrique du sud) Europe (espagne toute proche, france, belgique, hollande, luxembourg, allemagne, suisse, suede, danemark, autriche, angleterre et j’en passe). Je me pose franchement une question qui apparait simple à l’origine: Vous qui voulez faire en sorte à ce que notre région sorte de la situation où elle se trouve(je ne mets pas de qualificatif, chacun peut immaginer ce qu’il peut y mettre). Qaund je sais que par définition, avant de poster, on doit se dire qu’on est censé être lu par tous, je me dis que vous êtes le prototype par excellence pour faire du mal à notre région à travers les propos que vous tenez (peut être que vous ne savez pas encore que celà marche par satellite et quze vous croyez que ce que vous dites n’est plus écouté ni lu au delà de 3 km) Cher Monsieur, Si vous voulez contribuer à aider notre région de s’élever changez de discours, analysez vos gestes quotidiens et vous aurez tout compris ( vous vous levez à je ne sais quelle heure? vous allez manger  » EL GHDAA) cela veut dire que votre épouse sans vous soucier d’ailleurs de savoir comment allait elle se debrouiller de vous préparer ce GHDAA) vous , vous, le mâitre, le patriarche, le celui à qui personne ne peut adresser la parole sans baisser les yeux, vous , vous allez vous attabler, devant un met, qui neuf fois sur dis, vous ne vous posez pas la question de savoir qui l’a financé, vous ne voulez pas trop vous casser la tête, c’est l’affaire des EL KOUFFAR, celà ne vous empêche de vous dire de MOHAMMED SALLAHOU ALAIHI WA SALLEM) n’était pas de ce genre de musulman. Vous , vous debarassez de vos vêtements chauds! vous les jetez n’importe où dans votre domicile qui est censé rester propre (d’aprsès SIDNA MOHAMMED SALLA ALLAHOU ALIY WA SALLEM), vos vêtements qui sont sales, dégagent une odeur de sueurs nauséabonede. L’épouse est là pour celà, pour ramasser toutte votre « valeur », elle doit s’empresser de mettre celà à l’écart, et pendant, qu’elle se précipite sur la cuisine pour servir à » Monsieur » le met qui dieu sait s’il va accepter ou pas, pendant ce temps là, Monsieur, est allé se changer comme ont dit de nos jours! se changer cela veut dire de nos jours Cher monjsieur au maximun c’est de faire ses abblutions pour faire la prière avant de se mettre à table. Quand on voit Monsieur, revenir après ses abblutions qui se discutent et qui reste un sujet de discussion= opn se lave presque tout sauf les odeurs nauséadondes qui se dégagent des aisselles au point que les plus affamés qui regardent les mets posées par l’épouse, sont tellemùent dégouté qu’ils sont rassasiés avant de dire BISM ILLAH!. S’en foutant de tout ce qui l’entoure, il (j’allais dire manger! non dévorer, c’est le terme qui convient) ce qui lui a été posé sur la table, avant d’avoir terminé, il termine par faire une de ces eructations qui souvent dégage quelques restes du met sur la figure des invités) et il termine en bon musulman par dire  » AL HAMDOU LILLAH » La suite, on la connait, avant même d’avoir digéré ce qu’il venait d’ingurgiter, il ronflait sur son seddari. Les enfants qui sont partis à l’école depuis 6h du matin et qui sont sur la route du retour provisoire avant de retourner vers cette école pour en sortir vers 19h. Ces enfants là cher concitoyen marocain profond comme on dit en europe tu ne t’es jamais posé la question de savoir ce qu’ils font de leur journée, comment il passent leur journée. Voilà chèrs concitoyens musulmans ce que je voulais vous dire, Je ne voudrais pas terminer mon post que, je sais pas mal de gens considèrent comme long(ils n’ont qu’à aller à des rubriques où c’est télégraphique). Permetteez moi de vous dire que j’ai eu à maintes reprises la possibilité d’aller manger dans l’un de ce qu’on appelle retaurant sur la route de benidrar où celles qui se trouvent sur la frontière oujda ALGERIE. j4AI EU L4OCCASION DE LE FAIRE? J4Y AI MANG2? MAIS jamais sans prendre des nouvelles de mes enfants de savoir ce qu’ILS ALLAIENT MANGER) par MOBILE SVP, puisqu’on est arrivé au point de ne pas avaler une brochette sans être emmerdé par un voisin qui tient une conversation en mobile avec son interlocuteur au point de vous couper l’APPETIT. BON APPETIT? mes salutations saidi

    #219257

    En réponse à : sida au MAROC

    saidi
    Membre

    Bonjour à tous les internautes qui ont posté sur le sujet du SIDA AU MAROC.

    A travers ce forum, je ne vais pas répondre à ce qui a été dit ni discuter un sujet qui, je considère desastreux pour notre planète et pas uniquement pour le maroc, je le considère et je le mets sur le même pied d’égalité que la famine qui frappe notre planète, je le mets sur le même pied d’égalité que la mortalité perinatale qui frappe notre planète. Je ne veux pas en parler pour faire parler de moi, pou que des reporters viennent me prendre en photo, pour que certaines châines de TV viennent focaliser leur caméra sur moi. Je veux en parler maintenant, tout simplement pour dire :

    1. J’ai trouvé la réponse de notre cher internaute marocain ALAIN géniale pour utiliser un vocabulaire qui fait in et jeune: « Un coup d’islam et on y ait le sida est balayé » c’est une formule que je ne pouvais pas m’empêcher de répéter tellement elle était tragicomique.

    2. L’internaute qui se posait le premier la question nous a donné l’impression que le SIDA était une maladie qu’on a découvert avant hier et il se pose la question du comment vat-on la résoudre! je trouve celà incroyable en décembre 2006!

    3. J’ai trouvé vertigineux le texte que nous a pondu un autre internaute pretextant que le remède a été presque trouvé au YEMEN et de surcroît il cite des noms!!!( je suis sûr qu’il ne sait pas ce qu’il risque en racontant celà) il est vrai qu’il n’a fait que copier et coller ou l’inverse ! Chose curieuse, ce même internaute sur une autre rubrique, il nous dit que c’est l’islam qui s’occuppe de celà!

    4. Un autre internaute, nous sort que le sida et les moeurs des filles de saidia est une chose banie par l’islam et en même temps sous la rubrique SANTE ET BIEN ETRE, il nous sort une recette faite de je ne sais quel miel pur (que je defie quiconque de trouver quelques grammes au maroc par les temps qui courent) mélangé avec du citron, il fait je ne sais quel miracle, et ce qui est bêtisier, il demande aux jeunes garçons de ne pas l’utiliser car son effet aphrodisiaque est tel qu’il est capable de faire sauter les boutons des jeans les plus costauds!!! et en même temps, svp, il vous jure que la seule médication pour ce phénomène c’est l’abstinence!!! je ne suis pas sûr qu’il ait compris la dernière d’ALAIN qui parlait des deux copines, de la gauche ou de la droite!!! bien joué ALAIN! c’est de l’humour fin comme j’aime bien, il faut en faire de temps à autre dans ce forum pour ne pas se rabattre tous sur les antidepresseurs!

    5. Celle que j’ai bien aimé aussi, c’est celle de l’internaute qui dit à ALAIN occuppes toi de tes oignons c’est le cas de le dire, il mélange la bible et le coran, l’islam et l’église catholique, bref, il fait ce qu’on appelle une salade russe!

    C’est beau tout celà chers internautes, celà fait marrer certe, mais il ya une réalité quotidienne qui est là, devant nous, partout, ce n’est pas necessaire d’aller la chercher dans le haut atlas(c’est une histoire rechauffée cher ami, nous avons connu cette histoire des femmes du moyen atlas, alors que tu n’étais probablement pas encore né)

    Vous voulez parler du SIDA? pourquoi vous tourmenter à ce point là, vous avez au maroc, tout près de chez vous des éminentntes personnalités qui connaissent le sujet sur le bout des doigts(permettez moi de vous citer Madame le proffesseur HIMMICH) qui en connait un bon petit bout sur cette histoire de SIDA. LA différence, c’est que elle, elle ne traite pas le sujet par des coups de sourat ou de hadith, elle , elle n’est pas vautrée dans son fauteuil comme beaucoup d’internautes, qui n’ont jamais vu à quoi ressemble unemaladie du SIDA, qui lisent certains articles de papiers et qui s’encourent pour le lancer sur internet. Mesdames et Messieurs, le SIDA EST une maladie qui ne date certainement pas d’hier même si sa découverte est récente, il n’est pas exclu qu’elle date depuis la nuit des temps, c’est peut être les moyens de la dépister qui manquaient. Pour certains d’autres internautes qui prétendent que tout est écrit dans le coran, qu’attendez vous pour vous pencher la dessus et aider les scientifiques pour avancer au lieu de vous croier les jambes autour d’une table sur une terrasse de café avec un café noir et un journal qui donnen l’impression au passant que vous êtes accapâré par un sujet terrible, alors, que vous cherchez à compléter la case des mots croisés.

    Ce que vient de raconter, ce n’est que ce que l’on appelle en médecine, de la vulgarisation et encore!. Si certains internautes sont interessés par ce sujet, ils n’on qu’à me contacter sur mon pm et on pourra le discuter d’une façon plus approfondie pour ne pas casser les pieds à d’autres internautes qui n’attendent qu’une chose c’est les mois d’été qui s’approchent pour aller refaire pour la nième fois sur la plage de SAIDIA sans se soucier de quoi que ce soit cequ’ils ont envie de faire (bikini, bronzage, je ne dirais pas plus par respect pour le site). Et ça, c’est une chose que peut de gens parmis les internautes nous disent comment il faut faire pour arrêter.
    C’est un phénomène de société, ce n’est pas quelques barbus comme celà a été le cas il ya deux ou trois ans, sont venus à saidia sur la plage et on essayé de faire degager les jeunes filles qui se promenaient en bikini. Le jour ou un internaute nous dira qu’il possède une recette, il est le bienvenu, mais se contenter d’aller se rinçer l’oeil sur ces corps allongés sur le sable avec des regards qui durent parfois si pas souvent le temps que le prophète SALLA ALLAHOU ALAIHI WA SALLAM) a recommander de ne pas faire et revenir avec une barbe souvent mal portée, souvent indigne pleines de saletés, une tenue que nul marocain ou marocaine n’ont connues qui vient de je ne sais quel pays avec lequel nous n’avons aucune tradition pour ce qui est de l’habillement. Comme si le maroc n’avait pas d’habits en concordance avec l’islam!! allez à n’importe quelle médina marocaine ou petit village marocain, vous y trouverez de quoi vous habiller tout en restant en concordance avec la religion islamique. Pourquoi aller chercher en AHGHANISTAN quelque chose qui fera comprendre aux marocains que vous êtes musulmans? C’est celà la bêtise humaine, c’est celà qui permet au monde occidental de se foutre de nous, saidi

    #219462

    En réponse à : les nuls aiment les nuls

    oujdi12
    Membre

    franchement , tu me déçois , pr te vexer je suis pas barbus , par contre j’aime pas les intrus comme ton genre , t la bienvenue , on est des gens acuiellant , mais tu doit respecter notre religion , notre façon de voir les choses , personnellement j’aime pas ta façon de vivre , tes idées ne st pas les miennes ; mais ça n »empeche pas qu’on puisse vivre ensemble en paix
    tu doit savoir que ce qui est apte pr vs n’est pas forcément bien pr ns , tu n’a pas à ns imposer ta vision qui ne réussi meme pas ds ta société , et je sais de koi je parle 😉 .
    tes idees pourrit tu peut les garder pr tes etudiants, on les a pas besoin .
    ttes mes amities 😆

    #217025

    En réponse à : Bienvenue au forum religions

    saidi
    Membre

    @hichemtaourirt wrote:

    oué la tolerance comme si on é toléré ns en france par exemple ils ns regarde tjrs dun movai oeil la tolerance… on veut pa de boudiste ou de temoin de jehovah ou de gitan a oujda é sa region kils aillen en tunisie ou un pays arabe dominé par le satan juif

    Bonjour hichamtaourirt,

    Ce que vous venez de dire, me fait de la peine et je vais vous dire pourquoi:

    Je pense que pour se defendre et combattre ceux qui ne partagent pas vos idées, on peut le faire d’une manière calme, réfléchie, sans apriori, en étant serein. Vous pouvez ainsi dire tout ce que vous voulez dire, on vous lira, nous espérons en tout cas moi, profiter de ce que vous allez ecrire pour apprendre; Répondre aux minorités que vous venez de citer, excuser moi de vous le dire et j’ai longuement réfléchi avant de vous le dire pour ne pas vous blesser mais chèr monsieur celà ne m’a pas empêché d’avoir l’impression que ces des termes quasi identiques qui sont utilisés par JEAN MARIE LEPEN, comme tu vis en France, ce n’est pas à toi que je vais apprendre ce que raconte lepen dans ses discours eternels, celà me fait de la pein de voir que celà sort de la part d’un de mes compatriotes marocains , ce n’est pas pour te blesser que je dit celà, mais je t’en prie, relie toi et tu y trouveras exactement ce que LEPEN DIT bIEN 0 TOI

    BOUAYED
    Membre

    بسم الله الرحمان الرحيم و صلى الله و سلم على سيدنا محمد و على آله و سلم تسليما
    Chers Amis (et vous devinez qui sont en fait qui sont mes vrais Amis) , vous êtes entrain d’assister à la provovaction et l’hostilité nette et parfaite des Ennemis des Arabes, des Musulmans (Athés de 1ère catégorie) et en dernier lieu de Ahl Albait (Idrissides entre autres).

    Ceux qui nous cassent les pieds en prétendant être Amazighe sans pouvoir le prouver (Mr Saidi a eu quand même le courage de dire qu’il n’a pas pu aller trop loin que son 4ème arrière grand père). Qu’est ce que vous êtes entrain d’insinuer que la terre vous appartient; on doit peut être se remettre à Adam ou à Darwin et faire un test d’ADN (comme vous le répétez assez souvent) et faire le point.

    Si on doit faire cela, vous allez vous retrouvez où vos ancêtres existaient déja un peu partout et nulle part ailleurs.

    Gabriel CAMPS dans « l’Origine des Berbères » dit:

    « En fait il n’y a aujourd’hui ni une langue Berbère, dans le sens où celle-ci serait le reflet d’une communauté ayant conscience de son unité, ni un peuple Berbère et encore moins une race Berbère. Sur ces aspects négatifs tous les spécialistes sont d’accord…et cependant les Berbère existent. »

    « Tour à tour ont été évoqués l’Orient pris globalement (Mèdes et Perses), la Syrie et le Pays de Canaan, l’Inde et l’Arabie du Sud, la Thrace, la Mer Egée et l’Asie Mineure, mais aussi l’Europe du Nord, la Péninsule Ibérique, les Iles et la Péninsule Italienne…Il est sûrement plus difficile de rechercher les pays d’où ne viennent pas les Berbères« 

    « D’un aute côté, les généalosistes Berbères prétendent que plusieurs de leurs tribus, tel que les Louata, sont Arabes et déscendent de Himyer… »

    عن أسبوعية الأسبوع
    في « قضايا الساعة » دراسة معجمية مقارنة بين العربية الأمازغية و العربية العدنانية للباحث سعيد بن عبد الله الدارودي ، نجد :ء
    + إدرق : الشء نحاه و أبعده ، العربية العدنانية ، ترك الشيء : تجنبه و ابتعد عنه ، أبدلت التاء دالا و الكاف قافا في العربية البربرية
    + يوحل : هزل و عجف ، العربية العدنانية. نحل : هزل و عجف ، أسقطت النون في العربية العدنانية
    + إتاتا : تلجلج ، العربية العدنانية. تاتا : تلجلج، أي تردد في كلامه و ثقل لسانه

    Mr Yaghamroussen metr les rekiefs les Almoravides et les Almohades et parle des Zaouias et tous le monde sait qu’après les Idrissides, toutes les dynasties sont montées des Zaouias et nul n’est pieuse que l’autre : Quand les Almohades sont montées au trône, ils ont dit :
    طهّروا المدينة و هم يعنون هدم جميع مساجد مدينة مراكش المبناة من طرف المرابطين
    « Nettoyez la ville », c’est à dire : Détruisez toutes les mosquées de Marrakech construites par les Almoravides.
    هل يمكن في هذا الحال تطبيق قوله تعالى في الآية 114 من سورة البقرة :  » و من أظلم ممّن منع مساجد الله أن يذكر فيها اسمه و سعى في خرابها أولائك ما كان لهم أن يدخلوها إلاّ خائفين ، لهم في الدنيا خزي و لهم في الآخرة عذاب عظيم ».ء
    Fallait-il pour autant leur appliquer ce qui suit dans le verset 114 de la Sourate La Vache : « Qui est plus injuste qui celui qui empêche que dans les temples (Mosquées) de Dieu son nom soit invoqué, et qui travaille à leurs ruines ? De tels hommes ne devraient y entrer qu’en tremblant. L’ignominie sera leur partage en ce monde et un châtiment cruel leur est préparé dans l’autre ».

    Les Alomohades sont dans ce cas aussi atroce que les Arabes de Banous Hilal selon vos dires quoique c’est la Politique.

    « l’Etat Fatimide n’était plus assez puissant pour affronter cette situation en ayant recours aux armes, mais il était néanmoins déterminé à se venger de ses vassaux déloyaux. Le vizir al-Yazuri trouva un moyen de se venger : il encouragea un grand nombre de tribus bédouines, dont les campements étaient proches de la vallée du Nil et qui faisaient des raids contre les paysans, à émigrer en Afrique du Nord. Il se débarassa ainsi des fauteurs de troubles et fut assuré que les Bédoins rendraient la vie difficile aux souverains zirides… »
    « A partir de ce moment les Arabes se répandirent progressivement à travers le pays; où ils trouvèrent de bons pâturages pour leurs animaux. La réputation de la région atteignit les tribus de l’Egypte et de l’Arabie; à tel point que pendant trois siècles il y eut un flot presque continu d’immigrants qui amena en Afrique du Nord un nombre toujours croissant de Bédouins arabes ».
    « Ce phénomène qui a été très contreversé, est connu sous le nom d’invasion hilalie. La majorité des historiens, et en particulier Ibn Khaldoun, l’ont considéré comme une calamité qui se serait abattue soudain sur le Maghreb, le dévastant en un éclair ».

    « Mais récemment, certains historiens ont considéré que l’ampleur et les conséquences politiques et économiques de cette migration avaient été largement exagérées et que les Banou Hilal et les autres tribus étaient arrivées dans un pays déja en état de désintégration rapide« .
    (Voir en particulier les articles de Jean Poncet : « L’évolution des genres de vie en Tunisie (autour d’une phrase d’Ibn Khaldoun) » Les Cahiers de Tunisie N° 7-8 (1954), 315-23; « Prospérité et décadence ifriqiyennes », ibid N° 33-35(1961), 221-43; « Pays subdésertiques et exemple tunisien » In Annales (Economies-Sociétés-Civilisation), janv-fev 1961, 104-6)
    l’Encyclopédie Générale de l’Islam (The Cambdrige History of Islam: P.M. HOLT, ANN K.S. LAMBTON et BERNARD LEWIS) 1970.

    Pour Mr Oujdi-net :
    عن ابن عمر رضي الله عنهما قال : قال رسول الله صلعم :  » إن الله اختار خلقه ، فاختار منهم بني آدم ، ثم اختارني من بني آدم ، ثم اختار منهم العرب ، ثم اختارني من العرب ، فلم أزل خيارا من خيار ، ألا من أحبّ العرب فبحبيّ أحبّهم ، و من أبغض العرب فبغضي أبغضهم ».ء

    Pour Mr Mr Oujdi_pur
    روى أحمد و البخاري و مسلم و الترمذي و النسائي و ابن ماجة عن أنس رضي الله عنه ، قال رسول الله صلعم :  » لا يؤمن أحدكم حتّى أكون أحبّ إليه من ولده و والده و الناس أجمعين ».
    ء

    عن مصدر الشباني
    أعقاب القاسم بن المولى ادريس الأزهر
    المنونيون (أولاد سيدي علي منون دفين مكناسة) ° الكانونيون ° العيشونيون ° الزكاريون (المعروفون بأولاد ابن الخياط) ° الغراريون (أبناء عمومة الزكاريون)° أولاد ابن العياشي (انقرضوا)° أولاد المصدّر ° الشداديون بفاس و سلا ° أولاد الشماع (انقرضوا)° الوكيليون ° أولاد بوصرغين بصفرو و فاس ° أللحانيون ° الطالبيون ° الغالبيون ° الشبيهيون (أولاد سيدي أحمد الشبيه بزرهون و غيرها)° الطاهريون ° العمرانيون (أهل دار القيدون و هم الجوطيون)° أولاد عيسى (بشرويل النكور)° أولاد يعقوب الحاج بولهاصة ° أولاد يعقوب بن أحمد (قرب مازونة)° بنوا الحسن بن هدي (بوادي إصغي)° الوجريون (بتادلة و فجيج)

    Les Déscendants d’Alkassim Fils d’Idriss Zarhoun :
    Almanouniyoune de Meknes; Alkanouniyoyne; Alaichouniyoune; Azzakariyoune (Connus comme Oulad Alkhayat); Alghrariyoune; Oulad Ben Alayachi (ont disparu) ; Oulad Lamssaddar, Achchaddadiyoune (de Fes et Salé); Oulad Achammaa (ont disparu) ; Laoukiliyoune; Oulad Boussarghine (de Sefrou et Fes) ; Allahaniyoune ; Attalibiyoune ; Alghalibiyoune ; Achbihiyoune (de Zerhoun); Attahiriyoune ; Alamraniyoune (Ajjoutiyoune) ; Oulad Aissa ; Oulad Yakoub Alhaj Boulhassa ; Oulad Yakoub ben Ahmed (Mazouna) ; Banou Alhassane Ben Haddi ; Alwarjiyoune (Tadala et Figuig)

    و السلام عليكم و رحمة الله

    #214868
    Zaki
    Membre

    @houlakou wrote:

    je suis desole Mr Zaki si tu ne maitrise pas la belle et elegante langue arabe,mais qui t as empeche de l apprendre ?elle te rapportera gros n hesite pas……..

    J’essaie mon ami, j’essaie..mais quand on a plus 20 ans c’est plus dur et plus long….
    Zaki

15 réponses de 676 à 690 (sur un total de 831)
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