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IL FAUT « INOCULER » AUX GENS LEURS DROITS
» DE LA GESTION DES JEUNES A LA DYNAMIQUE DES MALADES «FACE AUX ABUS , LES DERIVES DU PRINTANISME
Faut il un vaccin de plus aux jeunes ou une cure à leurs anciens ? Face au printanisme* ravageur, effrayant et affolé, dont l’effervescence a touché notre pays, et quelles que fussent les levains de sa genèse, on retiendra sa spontanéité, qui va de pair avec la jeunesse, ses besoins, sa conscience et sa maturité. Cris ou expression du peuple, il est la preuve de ses libertés conquises ou naturelles et de sa vitalité.
En vue de favoriser la libre expression démocratique des jeunes et des plus avisés, il est impératif de réfléchir sur la manière de sécuriser les ardeurs, de palier aux iniquités, de protéger les acquis et d’offrir les progrès naturels de l’humanité et de la civilisation moderne au Peuple, en ayant en priorité les plus fragiles et les démunis.
A côté du travail, face au chômage, au besoin de protéger la vie, les biens et leur sécurité, il y a le comportement et les conduites au sein du groupe. C’est-à-dire la manière de sécuriser les éveils dans leurs expressions, confuses et désordonnées, que ces manifestations soient induites ou naturelles. C’est le b, a, b a, de la vie communautaire et du libre exercice de la démocratie. C’est aussi une forme louable de bonne gouvernance.
IL FAUT INOCULER AUX GENS LEURS DROITS
Je dis »inoculer » et non pas seulement inculquer ! Pour une plus grande cohésion sociale et en vue d’acquérir plus de progrès humains, il faut impliquer les couches sociales, toutes, en vue de leur détermination active et une plus ample dynamique de leur part dans leur participation aux actions citoyennes. C’est à ce titre que l’Etat et les gouvernants doivent encourager la population à travers son intéressement agissant et ses activités au sein des associations.
L’action dynamique des malades, en vue d’un meilleur accès aux soins de santé, est le pan qui nous intéresse le plus ici. Elle est impérieuse. Ce projet sociétal d’encadrement du peuple est la seule solution pour réveiller le peuple et insérer les jeunes aussi dans le cadre organisé, surveillé et discipliné des partis. Partis, hélas sur la dérive, tout le monde le prétend, vu leur nombre déconcertant et de leur dite sécheresse, qui ont besoin de se revitaliser par une meilleure représentation des jeunes en leur sein et pour une citoyenneté proactive plus marquée.
EXPRESSIONS, FREINS ET RETENUES
Cette militance peut concourir à limiter la casse des manifs et des grèves sauvages, qui sabordent le travail et les services, l’éducation, la santé, la bonne concurrence et la productivité. Hélas, nous avons vu des milliers de médecins manifester et recevoir la matraque à titre préventif ! Le militantisme assumé, bénévole ou intéressé, est capable de freiner les exactions dissuasives et sécuritaires, qui répriment ou qui s’expriment, face à cette culture nouvelle du hooliganisme. Un comportement de foule, qui autonourrit les foules, qui inspire les expressions agressives et emportées des masses, en encourageant les humeurs passionnées, les effervescences sans frein et la brutalité vengeresse ou gratuite instinctive.
Cette relance des citoyens est valable pour tous les secteurs vitaux de la communauté, de la production à la consommation, des soins de santé aux choses de la vie, de l’école au marché du travail. Cette action d’encadrement et de recrutement est une manière tangible de raisonner, de maitriser les effets sauvages des foules en développant la dialectique du civisme et l’implication des gens dans les syndicats et les partis. Des adhésions libres, transparentes et déterminées.
OUVRIR LES PORTES AUX JEUNES
Ne pas s’ouvrir suffisamment aux jeunes pour les développer, (je parle des adhésions, des activités associatives et des actions publiques, pour intégrer les jeunes) est une erreur préjudiciable qui annonce une impasse sociopolitique. Il s’agit en ce moment de faire un acte salvateur pour le pays et sa cohésion. Intégrer les jeunes à l’intérieur des syndicats et des partis, et les intéresser à la militance civique instructive, encadrée et inclusive. Non seulement par crainte de leurs pulsions récriminatoires, de leurs ingérences naturelles, mais de droit. Les craindre ou les écarter serait une prévention pusillanime, réductrice et lâchement étriquée. Ce frein bridant l’espoir des générations, nos enfants, représenterait un coup fatal contre le civisme et la bonne citoyenneté, qu’il ferait avorter. Une béance vers quels horizons belliqueux ? Une dérive rebelle face à l’égoïsme inconscient et la cupidité arrogante des plus riches de nos hommes !
Toute obstruction saboterait les progrès humains et la modernité. Et par là, de façon tronquée et machiavélique, l’accès aux urnes et l’expression disciplinée de la démocratie. Cette paresse des initiatives, cette ataxie, faites de vues courtes et d’analyses intimidées, laissera libre cours aux comportements grégaires, signalés plus haut. Elle ne pourra guère apaiser les rassemblements sauvages, devenus des modes printanières dans les pays du versant Sud de la Civilisation, et tels qu’ils sont secoués par le tsunami du printemps et ses vagues intercurrences. Toute réduction interdiction, toute marginalisation, ne feront qu’exciter les foules qui stigmatisent les pouvoirs en place, à tort ou à raison. On ne pourra plus ignorer les avertissements prudents ni faire cesser les menaces politiciennes qui fulminent de toutes les bouches !
Le refus de coopter les jeunes et de les endiguer est vécu comme une marginalisation opérée aux dépens des jeunes, des analphabètes, des ruraux, des malades ou des plus pauvres, par les notables fossilisés et les arrivistes de tous poils.Cette paralysie de l’initiative, prospective et préventive, ne pourra rien contre les dérives de la folie grégaire. Aucun paravent ne sera plus possible face aux saccages, aucune sécurité n’est absolue face aux dérives. Et les exactions face aux émeutes ne profitent qu’aux extrémistes et aux casseurs les plus fanatisés. Dès lors, il faut intégrer et canaliser, susciter et surveiller les jeunes et les plus matures qui les catapultent ou qui en profitent. Ecouter leurs propos, certes, intégrer leurs justes revendications, en vue de les réaliser, ensemble. Dans les limites objectives qu’ils verront par eux-mêmes, une fois instruits, par transparence dans les partis et les mouvements citoyens.
DYNAMIQUE DES MALADES POUR LEUR ACCES AUX SOINS
Le médecin, l’étudiant, le malade ne sont pas des citoyens, mentalement sourds et aphone, exclus de leur nationalité et de la patrie. Ils n’ont pas à se détacher de leur citoyenneté, ni à se sentir marginalisés des affaires courantes de la communauté et exclus de la chose publique. Malades ou sains, et pour servir, nous devons fièrement nous engager civiquement afin de nous défendre, dans un combat existentiel pour la dignité. La lutte du malade doit être soutenue pour qu’on sache ses droits, pour connaître ses obligations, pour s’affirmer et s’assumer, afin de protéger sa vie et sa santé. La sauvegarde entière de sa dignité est un juste devoir, une nécessité envers soi, qui doit être reconnue légalement par tous.
Mais, c’est aussi une militance envers ceux qui restent muets, incapables ou paralysés, face aux gestionnaires ! Face aux impôts indirects qui ne frappent que les malades ! Face aux taxes illégitimes, coloniales et archaïques qui freinent son accès aux soins et qui renchérissent les explorations médicales, biologiques et les médicaments. C’est aussi un besoin de dynamique civique face à ceux des médecins et des cadres de santé, qui ne sentent pas l’honneur qui leur est fait, inconscients de la grandeur qu’ils occupent de par la mission qui leur est dévolue, inconscients surtout de la confiance qu’on leur donne. La responsabilité de nous défendre messieurs, de nous instruire mesdames, de nous représenter et de nous encadre de nous protéger excellences, ou là, de nous soigner docteurs, est un immense magistère. Si grand que c’est un crime de mal servir les nôtres, de les négliger ou de rater nos offices. Bravo donc et bonne suite à ceux des gestionnaires et des malades qui s’impliquent avec probité dans l’exercice sain, dynamique et propre de leurs responsabilités.
SECURITE, DROITS ET DIGNITE
Le consommateur moyen est un suspect, parce qu’indigent, rural, analphabète ou mal habillé ! Délit de faciès, délits culturels cumulés, en bas chez-nous ou pire dans certains pays du Nord. Aux floraisons des urnes, surtout.
Ces vrais édens ou pseudos parangons, interdits aux métis labélisés que nos sommes ! Tes us font peur, toi le quidam, mon frère. Ton folklore, ta culture, ton culte condamnent à l’exclusion. Ici, comme au Nord, la haine réunit les partis opposés. La nature humaine est ainsi faite. Pas les programmes, comme ici, mais le seul crédo valable en pays laïc, reste l’idéologie ! L’idéologie de haine des métis, des mulâtres et bruns, hélas ! Ils se liguent pour te chasser en courant aux voix adverses pour les cumuler. Pas tous ! Là, plus près, ce ne sont pas les urnes qui édictent leurs voix, mais la sottise, mon frère. Ton apparence, ton hale, ta silhouette, font peur et irritent les fils des dieux et leurs apparentés d’ici. Ta face hilare, barbue et patibulaire, est placardé sur les affiches de leurs blancs génomes, sur nos murs aussi! Et, sur la presse et les écrans, dans leur conscience, dans leur science, tu es partout, pratiquement recherché ! On se regarde si ce n’est pas soi, des fois !Il ne reste plus que de déshabiller les requérants en justice, les coursiers des Cours, les malades en quête de soins et de leur faire baisser le pantalon, avant qu’ils ne pénètrent les haut lieux des tribunaux et des hôpitaux aussi. Ils peuvent cacher un coupe-ongle dangereux !
Quel dignité, quelle fierté dans son pays et quel amour pour celui-ci en gardera la personne fouillée ? Cette inquisition, cette façon de mettre à nu la personne, à l’instar de son portefeuille, est une forme humiliante d’exactions. Pareille à celle des SS dans les pays hier vaincus et aujourd’hui par les nôtres envahis. (Sic). La quête de justice, la prévention, la sécurité et la santé doivent sauvegarder la fierté des gens, que ce soit au tribunal, dans la rue, à l’entrée ou à l’intérieur des hôpitaux.
Attention lecteur, je ne généralise pas, même si c’en est trop ! Et puis, j’adore mon pays, qui des plus hospitaliers, prône une culture de paix et d’entraide, qui nous apprend à aimer les étrangers. Alors, messieurs de la santé, des tribunaux et autres services de l’Etat, un peu d’estime pour autrui, pour montrer aux gens du Nord qu’on a des droits et qu’on respecte autrui, par amour, par devoir et par nécessité.
DEVOIRS ET ENGAGEMENT
Les malades ne doivent plus demeurer les otages des lois médiévales et des pratiques surannées, dans le cadre rigide et froid de la neutralité passive de l’administration, de son laisser-faire folklorique et de ses superbes laisser-aller. Si l’Indh est efficient et que le Ramed est là, on demande plus !
Les malades ne doivent tomber dans l’oubli discriminatoire ou marginalisant, qui les fait paraître et assimiler à des sous-citoyens. Surtout quand ils viennent de loin, qu’ils sont incultes ou incompris ou pauvres, a fortiori. Ils n’ont pas à être considérés comme des objets inutiles ni un surplus gênant et geignant. Les malades n’ont pas à être considérés, par charité, comme des sous-citoyens et des assistés.
C’est un droit pour tous de profiter, avec fierté et égards, des droits conquis et concédés par la communauté. Celui d’être pris en charge et respectueusement traité. Les malades ne doivent pas être diminués, déniés ni dénués de leur esprit civique et citoyen. Et surtout pas arnaqués ou exploités !
Les malades ne doivent pas esquiver le sens du partage et du juste combat qui leur est obligatoire et indu. Et les associations et leurs réseaux sont là et ils existent. Ces officines doivent être encouragées, multipliés et assistés, comme des instruments et des témoins.
Ces associations doivent être entendues afin de collaborer à l’expression libre et démocratique de tous. Elles doivent participer, comme les malades eux-mêmes, les-leurs ou leurs représentants à la libre expression de leurs expériences. Ils doivent bénéficier de l’écoute sincère et loyale de leurs déboires, de leurs critiques et de la formulation libre et écoutée de leurs avis et propositions.
Celle-ci en est une ! Merci.Kénitra, le 19 Mai 2012, Dr Idrissi My Ahmed
Les inscriptions dans le cursus Master ILSI en formation continue, Ingénierie Logicielle et des Systèmes d’Information, sont toujours ouvertes pour cette année Universitaire.
Ce Master de l’Université Cadi Ayyad de Marrakech (UCAM) est organisé par l’Ecole d’Ingénieurs ENSA Marrakech (Ecole Nationale des Sciences Appliquées de Marrakech). Il vise à former des lauréats en informatique susceptibles de s’adapter aux progrès technologiques dans ce domaine. Aussi, les lauréats peuvent s’intégrer aisément dans des entreprises qui développent des activités évoluées liées au domaine de l’informatique au sens large du terme.Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site de l’ENSA Marrakech (http://www.ensa.ac.ma).
Vous pouvez consulter la fiche technique et de renseignement sur les liens suivants :
http://www.ensa.ac.ma/doc/masterSI/ficheTechnique.pdf
http://www.ensa.ac.ma/doc/masterSI/ficheDePresentation.pdfPour les dossiers d’inscription, vous pouvez remplir la fiche de
renseignement et l’envoyer à l’adresse suivante : [elmarzouqi AT ensa.ac.ma]
Vous pouvez trouver la fiche de renseignement sur le lien suivant :
http://www.ensa.ac.ma/doc/masterSI/ficheDeRenseignement.docASSOCIATION DES AMIS DES MYASTHÉNIQUES DU MAROC
POUR L’AAMM, IL NE PEUT Y AVOIR DE DEMOCRATIE AVEC L’EXPLOITATION EHONTEE DES MALADES
Taxe de DOUANE et de TVA sur les maladies, leurs soins et leurs médicaments
Il ne peut pas y avoir de démocratie avec l’exploitation éhontée des malades
Il ne peut pas y avoir de projet de société ni de représentation parlementaire ou ministérielle allant de pair avec l’exploitation des élus ou les souffrances de ce peuple
Il ne peut pas y avoir de projet ou de programme électoral sincère et loyal centré sur l’ignorance des souffrances du peuple, dont celles des couches affaiblies et des malades
Il ne peut pas y avoir de projet de société sans solidarité entre les riches et les pauvres, les élites et ceux qui lutent contre leurs exclusions sociales, fractures qui se grèvent de multiples facteurs et paramètres.
Il ne peut pas y avoir de projet de société sans engagement de l’administration ni de bonne gouvernance des guides et des responsables et leur écoutes des tranches qui souffrent ou qui causent des freins aux progrès du fait de leurs maladies et de leurs exclusions
Il ne peut pas y avoir de projet de société ni de paix sociale avec les négligences ostentatoires et les insouciances arrogantes de ceux qui sont portés aux affaires de par les voix et les urnes du peuple
Il ne peut pas y avoir de projet de démocratie réelle ou d’égalitarisme, ni de visions socialistes ou sociales, en snobant les droits des couches les plus affaiblies du peuple, en égarant leurs droits, par incompétence ou par paresse, par ignorance des conseils du Roi, qu’il est d’innover et de faire actes de créativité et de courage pour le progrès du Maroc
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Il ne peut pas y avoir de projet de démocratie, de respect et de dignité, de liberté et de droits de l’homme ni de progrès, malgré l’INDH, si les droits des malades sont corrompus ou ignorés.
Il ne peut pas y avoir de démocratie réelle avec l’exploitation des malades et de leur état de maladie pour leur extorquer des impôts indirects sur leurs états de maladies. Impôts sur les affres, qui sont une aberration de l’éthique et une iniquité antireligieuse dans un pays aux référentiels religieux, qui est le fondement de ce ciment unioniste qu’est le Trône.
Il ne peut pas y avoir de démocratie réelle avec cette infamante prédation des situations de maladies et des faiblesses, qu’est la fiscalisation des médicaments, des produits sensés n’être utiles qu’aux malades. La prédation, l’exploitation de ces situations, sont des exactions, des abus contraires aux droits, antisociaux et anti humanitaires.
Fiscaliser les porteurs de maladies, exploiter les malades, pénaliser les fièvres et les détresses, c’est taxer les douleurs et arnaquer les faiblesses. Ce sont des escroqueries doublées, derançonnements prévaricateurs, outrageux, infondés et excessifs. Ces taxations qu’il faut reformer, sont des extorsions illégitimes sur des états de déchéance et de non productivité.
Les taxes de douanes, foncièrement injustes sur le plan humain, les taxes de TVA, (Taxes sur les Valeurs Amputés), sont iniques et ineptes par essence. Car, elles sont appliquées sur des situations de non-productivité et sur des états de faillite de la santé, de détérioration et de déficit de celle-ci. Ces pénalités sont immorales et antilibérales.
Imposer les taxes sur les médicaments et leurs intrants, sur les réactifs et le matériel de diagnostic, sur les instruments des laboratoires, des cliniques et des hôpitaux est une sinécure et un non sens graveleux pour un pays, dépourvu de technologies de pointe, qui ne crée ni ses médicaments, ni façonne ses machines.
Fiscaliser les médicaments ainsi que toutes les étapes diagnostiques et de soins, c’est semer des embuches et des freins sur l’accès aux soins. C’est retarder ceux-là et provoquer chez les gens des aggravations supplémentaires, sinon chez les couches paupérisées, des tergiversations et renoncements aux soins, qui sont alors capables de freiner la production, quand elle existe, et de provoquer des atteintes sur leur santé et à leur vie.
Ces butées et ces freins, de par les taxes qui les représentent, sont des handicaps sérieux et des blocages. Ils répercutent leurs nuisances et se répercutent plus gravement sur toutes les étapes des soins et du diagnostic. Comme sur les hospitalisations, du fait que des taxes indirectes de Douane et de TVA frappent aussi inconséquemment, les réactifs et les intrants le matériel de laboratoire et d’analyse.
Ces arnaques, confortées par l’État qui ne les supprime pas, carcans aux cous des plus faibles, enchainent et asservissent ceux qui souffrent, et eux seuls, dans un état d’esclavage et d’exploitation, plus gravement que ne furent au Moyen-âge, les peuples soumis à la dîme et à la gabelle !
Si ces malades avaient la force de se lever et de s’unir, pour marcher, zombies à leur manière, ils auraient rejoint les rangs des manifestants pour crier, à leur manière, leurs dols surmultipliés par l’Administration aveugle qui les ignore encore.
Ils seraient les premiers à adresser leurs doléances au Roi, sans oser malgré tout, à lancer des lettres impudentes sur son passage !
Ils seraient les premiers à présenter leurs condoléance à soi-même et à une nationalité, d’un pays dont l’administration, qui ne les dessert pas !
S’ils devaient lancer des slogans, ils écriraient sous la bannière rouge sang, frappée de leur mauvaise étoile jaune, qu’ils risquent de perdre leur nationalité avec leur santé, colonisée et exploitée !
Ils iront crier à l’injustice qui les frappe et à l’infamie qui les ignore, au manque de respect envers leurs droits et leur dignité, parmi les jeunes hurleurs qui fermentent dans les rues. Les malades soumis aux taxes coloniales, boiteux et fébriles, rhumatisants ou psychotiques, infectés de par les taxes qui les parasitent, lèveront leurs bras au ciel. Dans un silence funèbre, ils espèrent qu’à leur mort on chantera aux ministères aveugles, qui les exploitent, la prière des absents !
Les lois de taxation douanières et de taxes sur les valeurs ajoutées, sont des héritages coloniaux ou calqués sur les métropoles. Tout en assurant des soins de qualité à leurs ressortissants et en les couvrant tous d’une sécurité sociale quasi parfaite, les remboursements les rendent imperceptibles aux yeux de leurs adhérents.
Ce sont les Caisses qui épongent les dols et qui casquent pour les malades européens. Les nôtres spolient les biens des malades par milliards de dirhams.
Pour un pays qui ne produit ni intrants ni médicaments, ni réactifs ni matériel de diagnostic ou de soins, l’État devrait avoir la pudeur de ne pas taxer ses citoyens malades ! Surtout que dans la plupart des cas, les malades n’ont aucune couverture médicale.
Et ne venez pas demander à ces citoyens amoindris et exploités, impondérables sur le plan de leurs droits et de leur dignité, d’aller voter pour des représentants qui ont failli dans le passé à leurs justes doléances et qui dans leurs programmes actuels ne suggèrent ni présentent aucune solution ni à ce problème national qu’est la « taxation des maladies ».
Ces taxes sont des réglementations usuraires. Ce sont des lois taboues, des lois frappées du silence, ou tout comme, de la négligence des responsables, incompétent ou insensibles, qui les laissent exploiter les souffrances.
Cette partialité de l’État, inconsciente, sournoise, ces lois sadiques et incestueuses qui agressent les plus affaiblis, sont des violations iniques de la condition des malades. Les malades sont assujettis à des frappes discriminatoires, des impositions sur leurs états de faiblesses !
Faire silence dans les programmes électoraux des partis, que nous fouillons actuellement, malgré le délire d’informations et de communication, d’écrits policés et de plaintes antérieures, malgré les récriminations, les appels tout azimut, les mises en garde et les demandes de protection aux plus hauts cadres de l’État, est une ineptie et une tare atavique. L’avenir ne promet point de solder cet héritage colonial fait d’exploitations et de mutisme. Au contraire, la loi du silence et celle de l’incapacité seront de bonne gouvernance !
Qui écoutera les paroles de SM le Roi Sidi Mohammed, quand il a appelé les cadres et les élus à créer, à oser, à inventer, à innover pour faire avancer le pays ! Hélas, nous démontrons nos capacités d’inaptitude à évoluer, à sortir des sentiers battus, à refaire les lois, à être plus interactifs aux Partis, plus présents et plus efficients aux Parlements !
l’État asservit ceux qui souffrent. Que leurs maladies soient légères, sévères, chroniques ou graves ! Sauf exceptions, (et elles existent) ! Mais nous, nous militons pour tous les malades, sans discrimination entre les tares ! Contrairement à d’autres respectables et très pugnaces associations, qui ont avec elles le poids de l’État ! Et, c’est merveilleux !
Les malades asservis, seront-ils toujours aussi mal servis ? Arnaqués exploités, dans tous les secteurs et par l’Etat, le faiseur de lois, lui-même et le premier !
On semble faire silence sur cette affaire, à la Koutla et au G8 ! Chez ces groupements prestigieux, comme dans ces dizaines de Partis, qui colorent la scène électorale et politique. Rien ne promet d’espérer. Aucune faction n’a soulevé ce grave déficit, ni cette injustice antisociale et contre-productive, dans ses programmes électoraux.
Cependant l’État et les Partis veulent remplir les urnes. Mais, comment régler cette inadéquation et cette conspiration du silence et des incompétences ?
Seule la grâce de Sidna pourra nous libérer de ces taxes infâmantes ! Lui, qui cumule prestige et qui délègue ses pouvoirs, en donnant conseils et directives, peut libérer le peuple des ces lois. Des réglementations honteuses qui se complaisent à l’épuiser, à le traire et à le torturer. Faut-il encore que ses bons Conseillers nous lisent et qu’ils Lui transmettent nos dols et les Lui disent, avec nos vœux de santé et de succès.
DR IDRISSI MY AMED, KENITRA, LE 4 NOVEMBRE 2011
PS : CES TAXES REPRÉSENTENT
24 % DES DÉPENSES DE SANTE
SUR CHAQUE ETAPE DES SOINS.
Student 40
La résurrection des dieuxPRÉFACE ET AVERTISSEMENT
Que valent les valets et leurs âmes ? Ici-bas ou Labyrinthique ailleurs ! Que coûtent les laquais et leurs cœurs, quand les seigneurs complotent contre leurs créatures, avant que les dieux ne décident de leurs destins ? Pour certains les dieux n’existent pas. Pour d’autres, ils sont morts avec la civilisation grecque et qu’il faut les ressusciter pour le besoins des hommes. D’aucuns disent qu’ils ont été réinventés par la mondialisation. Et ce sont eux qui font et défont les chefs, les pays et les nations. Mais, Dieu, le vrai, dans tout ça ? « La logique de son existence n’est que sa nécessité ».
« Ne voient-ils pas que Dieu, qui a créé le ciel et la terre, sans avoir été fatigué par leur création, possède le pouvoir de rendre la vie aux morts ? Oui, en vérité, Il est puissant en toute chose. » ( Coran, Masson, Sourat XLVI, Al Ahqaf, verset 33).
L’intelligence et la certitude de son Existence sont dans l’effarement devant la Création qui défie les sens, dans la démesure et le but incompris de celle-ci. Libertés, droits et démocratie, responsabilité et sanctions, résultent de cette inintelligible inéquation dans un univers superlatif.
Quand le sort est écrit, même pour les chefs, à quoi servent les libertés aux sujets ? Quelle est la part du rêve dans la réalité ? Quelle est la part des rencontres et des hasards, de la volonté des créatures assujetties, dans des actes qui interagissent, sans possibilité pour eux de les corriger ni de les changer d’un iota pour la communauté ? Quand la corde est serrée au cou, pourquoi ouvrir les barreaux et exhiber par ce geste un semblant de liberté ou un acte de volonté ? Pourquoi punir comme coupables, ceux dont on a écrit le destin et forcé les traits sous les vents, l’argile, la chair ou d’autres lumières et fixé leur terme ? A l’image des papillons piqués sur une feuille que les fourmis vont grignoter. Pareillement, sur le papier, la constitution, les chromosomes ou la table mosaïque des lois, la question du destin et des libertés contrites reste la même. L’univers nous défie et nous n’y pouvons rien. Seulement cette conscience d’une incapacité certaine amoindrit l’ambition et les espoirs de l’homme. Si la terre nous pousse à la vie et à l’optimisme, le ciel nous écrase de scepticisme.
Dans ce texte les acteurs, assujettis courbés en prières, vont se rencontrer sur cette place, où ils seront nez à nez avec leurs rois et leurs maîtres. Félons et parjures, obséquieux imposteurs, hommes effacés et d’apostats, ils sont perplexes et hagards, car ils n’ont souvent rien compris à la vie ni à son but ou leurs rôles. Est-ce que toi ou moi, y avons compris quelque chose, déjà, pour en parler ?
Libre arbitre et responsabilité, le hasard aide la nécessité. La vie est donnée sans requête. Cadeau immérité ou charge injuste ? La mort souhaitée ou honnie, restera incomprise, si elle n’est pas suivie par la Réincarnation. La force de Dieu réside dans ce retour de l’homme. C’est une forme de contrat virtuel et éthique, de pari ou de défi, qui satisfait la raison et qui se complait avec la religion. La religion, par les liens qu’elle impose avec la déité, est une réponse à ce contrat théo-logique.
Choisissez vous-mêmes donc votre sujet de philo et posez-le à Mme Student. Médecine et philosophie, religion et civisme ! Politique, guerres, paresse et arnaques, escroqueries ou incompétences, incroyables accueils, pulsions ennemies, gèrent la vie avec leurs déconvenues !
Dans une partie de la longue scène 40-2 de ce théâtre démocratique et insolent, je m’adresse aux dieux des hôpitaux et de la médecine ! Que faire Hippocrate, quand toute une classe complote sur ton dos ? Son ministre en tête, Circée d’un soir, couronnée comme la Gorgone de serpents en guise de caducées, elle prend avec courage le taureau par les cornes. Le monstre tutélaire qu’est ce ministère labyrinthique, où s’évertue sa quête, ressemble à une tragédie à laquelle ne manquent que les dieux grecs ! Sortira-t-elle indemne du Dédale ? Est-elle Thésée ou celle qui lui donna le fil salvateur Ariane ?
Je vous livre un sujet de réflexion, conjointement, avant de vous laisser plonger dans le délire du trilogue. Que faire, quand vous avez les mains nues, loin des secours et que vous demandez à un inconnu, aussi médecin soit-il, d’interférer face au déclin, sur un corps en défervescence. Repoussé par les hôpitaux, la veille de partir, un organisme alité, délité, en voie de départ vers l’inconnu, ne trouve plus d’aide de la part des hommes de sciences, sensés l’accompagner jusqu’au bout. Ici on la renvoie. Là, hémiplégique de 80 berges, fracturée, on lui demande de payer des frais parallèles ou d’aller acheter une prothèse et des clous.
Parasites et virus, le milieu grouille de germes qui se nourrissent de la vie et vous poussent vers le néant. Chacun à son tour. Je ne veux pas me nourrir de ton certificat de décès. Ton cas ne relève plus de l’homme. Adieu vieille dame, je ne pouvais pas t’aider.
Maintenant, dans ce qui va suivre, c’est le réveil après la mort. C’est la Résurrection, le Grand Rassemblement avant le Jugement Dernier. On vous y retrouvera peut-être, vielles dames, comme témoins à charges et victimes du système. En casaque, en blouse ou nu, ton traumato essaiera d’échapper à ton regard.
Proies et prédateurs, victimes et potentats, défilent dans la même cour, sous les mêmes couleurs. Les derniers à être partis rencontrent leurs ancêtres. Ayant été nourris et vêtus, les uns de la chair des autres, ayant partagé cycliquement les mêmes argiles pour s’y constituer avant d’y retourner, ils sont tous là, ils attendant le Jugement. Non sans crainte ni effarement. Car, ce moment, ils l’avaient déjà craint, pour certains de leur vivant, essayant de le renier pour certains, ou de l’amadouer à force de prières en vue de s’y préparer.
« Ils disent, il n’y a pour nous que notre vie présente. Nous vivons et nous mourrons. Seul le temps qui passe nous fait périr. »… « Dis : Dieu vous fait vivre, puis Il vous fait mourir. Il vous réunira ensuite le jour de la Résurrection. (Coran, Masson, Sourate XLV, l’Agenouillée, versets, 24 et 26.)RÉCRIMINATIONS TERRESTRES
Ma petite fille était malade, ma fille qui devait s’occuper d’elle est tombée malade à son tour. Je devais aller à pied, sur une distance inhabituelle, pour aller les examiner. Cela représente des kilomètres à pied pour un vieux myasthénique.
Des hectares de trottoirs, plus défoncés que nos corrompus et leurs mentalités, criaient vengeance sous mes pas hésitants. Des montagnes de sables, de détritus souillés de restes de cadavres, sortis du ventre de la terre mère, s’éparpillaient à côté de poubelles éventrées qu’un ramasseur de cartons fouillait, en écoutant une musique de fête ! Oui, mes faiblesses physiques et coronaires d’une part, la hâte pour aller les voir sous ce soleil ramadanien, la crainte de chuter moi même comme l’autre fois, décuplaient mes sueurs, mes craintes et mes imprécations.
Agressives comme des rancunes, mes prières au ciel se firent comme des récriminations vengeresses, aspirant à ce que d’autres colons viennent pour réparer les trottoirs et les replanter d’arbres. Reniement abject, apostasie, révisionnisme, d’un nationalisme outré par l’arriération de cette cité que j’ai choisie d’entre toutes, pour m’installer. Un suicide de citadin ? Une apostasie pour un unémiste !
Qu’a-t-il fait ce pays pour mériter des représentants aussi infâmes ? Nous avons les cadres que nous méritons, vous dites et que c’est ça la démocratie ! Certes, mais qui les forme et qui les encadre ? Les plus grandes fortunes ne payent pas assez d’impôts et nous ne sommes pas suffisamment civiques ni solidaires. Les plus vertueux d’entre-nous se taisent dans leurs prières au lieu de maugréer, préférant investir dans l’Au-delà, pendant que des milliards fuient le fisc et notre économie donnent des cheveux blancs à nos braves ministres! Je ne parle ni de santé ni de justice, encore moins d’éducation ou de démocratie. Je parle de la rue, qui est la vitrine de l’État, surtout du respect entre les gens et de leur degré de civilisation ! Alors faut-il que les dieux reviennent pour nous corriger et recoloniser la terre ?PRÉMONITION
La Trompette de la fin du monde. Soudain, un son d’une violence effroyable démolit la terre, en un instant il extermina tout ce qui y vivait. La prémonition des prophètes, l’annonce du chaos, s’est réalisée.
Nous nous retrouvons maintenant dans une autre réalité, plus fantastique encore que ce qui était prédit. Le monde a clamsé, mais nous avons été transportés instamment, ailleurs, dans le cosmos. Je ne saurais pour le moment vous dire où. Mais on y a fait des rencontres dans cette foule affolante où le mot ‘’milliard’’ n’est qu’une sous unité pour compter les créatures !LA RÉSURRECTION, STUDENT 40, SCÈNE II
Cette deuxième scène se passe entre Mme Student, David-Salomon et Maidoc. Elle se tient dans une place de l’espace, aussi large que la Terre, si elle avait été plate, avant d’être soufflée par la Trompète.
– Mais qui est là, avec feus les docteurs Faraj et Rahali ?
– C’est maître El Harrouchi ? Que Dieu ait son âme !
– Les nôtres âmes aussi ! Je te parle de l’homme au papillon, à côté de l’homme de la clinique aux tapis zayanis*!
– J’ai bien compris, c’est bien lui. Il vient de débarquer cette semaine par le dernier cargo.
– Vous avez une prémonition. Moi, je ne vois ni homme en papillon ni tapis en offrandes ! Ça n’a pas l’air d’une réception ici ! Et je ne reconnais ni la cour, ni les arbres encore moins les locaux. Je suis désorientée. Est-ce le ciel, qui est au dessus de nous ? On se croirait sur la Lune, Mars ou Uranus.
– Ah ! Tu y as été, Mme Student ?
– Oui, peut-être, dans une autre vie, Mondoc !
– La métempsychose ?
– Non, le tourisme intemporel, je suppose. Je ne suis sûre de rien, pour le moment.
– Un peu étourdie ? Attention, on a promis aux lecteurs de leur faire des textes courts, usant des mots les moins difficiles.
– Oui, c’est ça, des digests, pas des romans indigestes ! Des résumés, des paragraphes d’une seule ligne, avec des phrases d’un seul mot. Amen !
– Laisse ton savoir au frigo, Mondoc ! Ici, il fait trop chaud, Mamy. Et ce Maidoc, il me donne des sueurs froides !
-Tu te fous de ma gueule, David ?
– Pourquoi, on a encore bouffé des Ghazaouis, des Syriens et des Irakiens par milliers ?
– Je ne suis ni terroriste ni extrémiste. Tu connais ma tempérance, mon hospitalité et ma tolérance, ma timidité envers le Makhzen, mes complaisances discutables et élastiques, sauf pour l’injustice, d’où qu’elle provienne !
– C’est oui, Docteur. Moi David, j’ai été aux festivals d’Essaouira, j’ai habité à Marrakech….Sans risques ! Et je te dis, j’ai la preuve de votre tiédeur, attisée, puisque vous allez publier cette comédie ! C’est la politique d’ouverture de votre pays qui agrandit votre hardiesse. Pas votre courage princeps ! C’est la psychologie élémentaire appliquée aux enfants ! Mais dans ton cœur, on devine des sentiments sournois et vers qui ils penchent et sur qui tu jettes ta hargne et ton dévolu !
– Ah, la vache ! Dois-je sourire ou te montrer mes caries et mes dents, Altesse ?
– Taisez-vous les enfants ! Fit sentencieusement Mme Student. Je vois des caméras qui nous balaient comme des scanners et qui nous pénètrent. J’en ai honte à l’idée de ce qu’ils vont trouver ! Ils sont comme les yeux des marocains attablés aux cafés sur 3 rangées ne laissant nulle place aux piétons, sauf pour marcher sur le macadam, en driblant vélomoteurs et voitures. Ils nous épient. Ils sont constamment en train de regarder, à travers les burqas épaisses, les fesses des femmes !
– Mamy, hchouma* ! Il ne faut pas déshabiller les gens dehors. Moi je garde ma calotte princière, pour rester digne et discret ! Il faut bien esquiver les regards pénétrants de ces prédateurs ! Les délateurs gratuits, les fdoulis* par civisme et religiosité, sont légion ici ! Ils sont omniprésents. Vous ne pouvez jamais aller en vacances, sans être harcelé par ces paparazzis. Vous vous sentez scannés, perquisitionnés !
– Comment tu fais a el ôulam ellâma dial Ishraël *? Digne et discret, avec une calotte royale fixée sur tes mèches. Un prince juif au milieu des arabes et des islamistes, sans gardes du corps ! c’est très visible tu sais !
– Risible ?
– J’ai dit vi-si-ble !
– Allons, les gamins ! Maidoc, revenons à vos moutons ! Dis-moi, là te dis-je, à côté de tes vieux ministres de la Santé, qui c’est cette pimbèche qui ne lâche pas son sourire et qui balaie sans arrêt son torse de ses cheveux noirs, en ondulant du tronc ?
– Mamy Student, tu fais dans l’inquisition !
– Et Dan, avec une description toute érotique !
– Non, ésotérique ! Ha ha ha ha. Je demande seulement, mon bon Prince ! Car, j’ai l’impression que je la connais de vue ! Je n’ai pas apporté mes lunettes…Si c’est elle ? Oui c’est elle ! Elle était si jolie avant…La pauvre !
– Mamy, ach had suspense ?
– Oui ? Madame Student, elle fut jolie ! Avant de devenir une déesse infanticide, une déicide !
– Quoi ? Vous tuez les enfants des dieux ?
– C’est un privilège divin qui n’est donné qu’aux empereurs et aux rois. Néron a brûlé Rome, Kadhafi la Libye, Bush l’Irak ! Ils déclarent les guerres et balaient les arts, les âmes et les civilisations. Le but est de prendre butins et esclaves ou de voler les terres. Pour étendre leurs pouvoirs, ils utilisent les dieux. Ceux de leur race, en imposant leurs lois, leur culture et leur religion, pour fonder des empires, en brûlant les racines des soumis. Le but est toujours le même; les voies diffèrent selon les lieux et le temps. Mais, constamment l’histoire nous a fait état d’un constat affligeant. Les plus illustres des empereurs furent des voleurs en plus du fait qu’ils sont toujours des assassins !
– Student, tu parles des hommes ou des dieux ? Et de quelle planète déjà ?
– Mamy, Mamy, khallina hanienne ghi hnak ! Tabeâni hetta hna ! Baraka men el qraya ! Yak khroujt premier de promotion ? Où est-ce que nous sommes déjà ? Dis-moi baêda !
Note aux lecteurs : Les mots transcrits en écriture penchée sont en hébreu et traduits instantanément en arabe dialectal marocain pour édifier le lecteur. Car sur ce papier, nous n’avons pas l’usage facile des sous-titres !
– Oui, ¨Prince, tu étais mon seul élève ! Mais là, cette dame qui nous zyeute discrètement et que nous zyeutons sans cesse, c’est une célébrité, une grande idole ! J’ai l’impression de l’avoir connue quelque part.
– Une chanteuse, une actrice ? Elle est recherchée ? Je veux une autographe !
– Un autographe, ‘’un’’, en français, mon fils !
– Peu importe son sexe à l’autographe ! C’est pour, le-la, vendre aux collectionneurs !
– Elle me rappelle une vieille image de Chronos, le Titan et dieu du temps…
– Du mauvais temps ou du passe-temps ?
– C’est un dieu olympien !
– Chic, un dieu des jeux ! Un esthète, un athlète ! Il ne doit pas s’ennuyer ! Ils font ‘ça’ entre eux, les dieux et même aux humains ! Il les bat tous ! Il faut l’acheter comme joueur ou le copter comme entraineur de notre équipe de Tel-Aviv !
– Non, c’est le dieu de l’Olympe ! Le ciel et les montagnes des grecs !
– Mais les Grecs, ils ont fait faillite !
– Il est représenté de façon symbolique en train de manger son fils ! Sa création. Il faut tout t’expliquer, Altesse ?– Alors, la doctoresse, ogresse à ses heures, a une grossesse multiple ! Toubib ! Elle a mangé ses fils ! Mais, elle t’a raté, je vois ?
– Faute de vrais lions de l’Atlas, une espèce éteinte, on a maintenant une déesse anthropophage ! Une déesse de l’Atlas qui bouffe, décime et extermine ses enfants !
_ C’est une parabole, symbolique ! Ne vous enfuyez pas, lecteur, elle est réellement belle, mais pas cannibale du tout ! Tentez votre chance, allez querir chez elle, des soins de traumato, dans n’importe quelle ville et vous m’en direz !
– Infanticides et bouffeuses de mâles…Paradoxale les mantes religieuses ! Pour une dame qui a hérité d’un programme de Protection Maternelle et Infantile, c’est crevant. Elle en est morte en accouchant du Rhamed* !
– Enceinte, de qui Docteur ?
– Il faut demander à Dati ! C’est une connaissance intime !
– Quoi ? Toi et Lalla Dati ? Tu veux nous créer un incident diplomatique avec Aznar, Sarko ou DSK ?
– On va leur demander ? Ils sont tous là ! Sans gardes du corps ni tralala ! Ils ne vont plus mentir. Ici tout se sait. Y a qu’à y penser pour connaître la vérité…
– Oh…Mamy. Je suis confus !
– Je ne parle pas d’elle. Mais de cette sacrée déesse hermaphrodite. C’est son idiosyncrétisme.
– Idiot syncrétinisme ? Il y a des femmes comme ça, Mamy ? Il y a des mots qui font rire ! Quand à celles qui les portent, les pauvres ! N’est-ce pas Doc ?
– La superbe nôtre, est classe ! Elle n’a besoin d’aucun mâle pour se faire des enfants ! Et cela est suivi d’une séance d’auto-offrandes lors de laquelle la Divine théophage* se met à les bouffer.
-Ah ! Comme les cannibales et les Aztèques !
– Cette cérémonie a lieu la première semaine après l’accouchement, détachement, lors d’une grande cérémonie religieuse ! Allez comprendre les déesses que se sont faites les hommes !
– Mais, c’est vrai massacre que tu racontes là, Doc ! On ne fait pas ça chez moi, en Israël ! Au fait, sincèrement et j’allais te le dire avant, je ne comprends pas cette harangue, Médor ! Même mort, tu t’en souviens encore. Et avec quelle ténacité maladive ! Et puis, qu’est-ce qui nous vaut cette séquence d’anthropologie des dieux ? Pourquoi tu nous parles de ça ?
– Pour combler tes vides et remplir le temps ! Avant qu’on ne commence à te jujer et Israël avec toi, son Prince-Roi !
– Hay Mamy, scheddy âlya had mechlem*!
– C’est pour tenter de comprendre la conduite psychiatrique d’une ministre ! Et puis, Sidna Daoud, je suis Maidoc et non Médor, même si tu fus le Prince de ce que fut ton past Israël ! Que ce soit entendu !
– Bigre !
– Bigger than that ! Je ne suis pas tout à fait éteint. Je suis de la race des âmes en voie d’extinction ! Seule ma haine me fait vivre, pour rester là, afin de la voir disparaître !
– Ma race ?
– Non, ma Matrone ! Afin qu’on la juge un jour, sans jamais lui pardonner ! Ni à elle ni à ceux qui la meuvent, fussent-ils ministres, vivant encore sur Terre.
– Ho, ho, ho Doc ! C’est du Racine–Corneille ! Justice transactionnelle ou tribunal vengeur, agent public du talion, sanctionnateur ! Qui es-tu, vraiment ?
– Oui, qui tues-tu ?
– Mais, Maidoc on est mort ! Oui, très morts ! Et, tous les ministres, les cadres, les rois, les présidents, de la préhistoire à l’apocalypse, sont morts. Finished ! Ils vont être ressuscités en simples quidams !
– Dommage, je fus Prince et Roi d’Israël, du temps du roi d’Afrique, Kadhafi. Avant qu’on ne le pende ou qu’on ne le grille et qu’on jette ses cendres en méditerranée.
– Comme qui déjà ?
– Je l’ai vu passer tout à l’heure, complètement remis, le Beladen !
– Il va la souiller…On va consommer du poisson…On devra s’y baigner ? Les vagues vont le jeter jusqu’en Tel-Aviv plage…On va tomber malades. Non, non, veto ! Mettez-le dans un bloc de ciment et jetez le cube aux Fosses des Philippines.
– Qu’est-ce qu’elles t’ont fait les fosses pour empoisonner leurs poissons ?
– Qu’on le pende ou qu’on le calcine ! Moi, je perds dans le change ! Moi, comme un simple quidam ? Je ne suis pas n’importe qui ! Ni comparable à ces maffieux bougnoules et leurs usurpateurs de présidents. Ce n’est pas juste ! Je descends de la lignée directe de David et de Salomon et par eux, de Moïse et d’Abram !
– Comment ? Tu es si sûr ? Et de quel arbre, de celui de la forêt ou de celui du serpent à venin ? Ou de la branche assassine de Caïn ?
– Fous-moi la paix, toi ! Je ne te cause pas. Je suis venu rechercher mes ancêtres et les saluer. Je ne suis pas ici pour m’amuser !
– Aussi, laissez-moi, Surhomme Princier, répondre à Mme Student ! Évitez de m’interrompre à chaque fois avec votre famille de prophètes et vos aristocrates d’ancêtres ! Nous, c’est écrit ! On ne compte pour rien, devant ta race de nobles privilégiés d’Amérique et de chouchous du bon Dieu ? Il y en a marre de nous exploiter avec vos malheurs et nous bassiner avec votre mythologie et votre arbre généalogique ! Oubliez Prince, les prêtres, leurs temples, leurs églises et leurs religions ! Au moins, ici, bghiti ou la lla, on va être égaux. Gued, gued, bla fouhane ! Gueddi gued César we Napoléon. Balak keter, bhal Pharaon*! Tous égaux, en attendant le jugement de Dieu ! Bark !
– Pourquoi, beurk, je ne savais pas que tu étais Algérien. J’aurais dû m’en douter !
– Tais-toi Maidoc ! Pas d’impudences ? Dçara âle moulouk khsara* !
– Laissez-le parler mon bon Prince ! Et toi, Maidoc, c’est très déplacé de critiquer ici, le bon Dieu, les pharaons, les tsars et les sultans, El Himma, l’Algérie, les gendarmes, le Polisario…! Ils peuvent encore s’unir contre un ennemi commun et te châtier ! Ils ont des recommandations ici, des appuis et le bras très long.
– Mais ce n’est pas une raison pour me taire ! Sauf que c’est opportun, pour obtenir justice, rendre les égards et réparer les tords.
– Mais, ne sois pas aveugle ! Elle suit une stratégie, elle a des directives d’en haut. Des raisons nationales que ta petite raison ignore ! Elle est une personnalité publique ! Et Toi, madre de dios ? Une poussière, incapable d’égratigner son icône ou d’ébranler sa stature ! Elle a ses raisons, la feue ministre de la Santé, ci-présente.
– Elle le fut ! Amen !
– Elle avait en charge des millions de malades et des milliers de médecins.
– Des milliards de dirhams, à leur service aussi !
– Pitié pour les femmes, Maidoc !
– C’est un Ministère, pas un lit, Madame !
– Merci ! Mais, elle n’a pas couvé que de mauvaises choses…Pardi !
– Elle a commis la pire des choses ! L’humiliation, la hogra !
– Pourquoi ? Elle a travaillé en Algérie, chez les frères-adversaires ?
– Les exactions maladroites, la hogra de fabrication locale, pas d’importation ! La matraque a Lalla sur les 5 ou 6000 Médecins fonctionnaires de son propre ministère. L’agression contre cette ultime espèce d’humanitaires, les médecins. C’est la honte du siècle, qui ne s’est pas faite sans elle. Mme Student, tu connais mon cœur et ce que je pense de la femme. Je ne lui pardonne pas d’avoir humilié mes confrères et trainé dans la poussière et le sang les Blouses Blanches ! Ma blouse, c’est sa toge. Ma blouse, c’est mon drapeau et ma patrie !
– Oh, oh, hoo, Docteur, Hooo ! Arrête ton char, Maidoc ! Pourtant ce n’est pas elle, l’homme de la harka de Basri
– Mamy, tu parles de Si Driss, ce phénomène qui fut le pharaon et la ménagère du ministère, le karcher qui l’a fait haïr aux marocains ?
– Ça ne te regarde pas, Prince ! La nôtre de corporation fut la dernière à résister, avant de subir le sort le plus infamant de la ‘’culture générale locale’’ ! Cette classe s’est retranchée dans son magistère, laissant l’action politique, l’opposition et la quête du pouvoir aux politiciens. Des spécialistes dont la formation est rarement aussi longue, aussi lourde et la pratique quotidiennement, aussi dense. Cette catégorie sociale, avec ses riches et ses médiocres, aura beaucoup donné, rien que pour sa formation. Une véritable exclusion, une marginalisation sociale, loin de l’affairisme, durant laquelle cette tranche aura subi les pires difficultés, les exclusions, le favoritisme et les terreurs.
– Mamy, bien pensé, le travail du médecin est aussi dur que celui du Prince !
– Comment ça, Dan ?
– Et bien, il y beaucoup d’altruisme, de satisfaction morale. Et je dirais, que nous faisons des actes de piété, de religion dans cet office.
– Ah, mon pauv’Dan, pour le moment essayons de comprendre ce que veut dire le docteur, avant de lire des prières dans ses ordonnances ou dans tes actes ! Quand à toi Mondoc, à verser au calvaire de la formation médicale, j’ai appris que maints harcèlements sont subis par les futures doctoresses pour préparer leurs examens et réussir leurs épreuves cliniques ! Mais, cette caste de notables, dont tu te targues, elle aura perdu toute son aura, du fait des siens ! Et ce, avant de s’installer. Elle a cédé au lucre, elle s’est laissé corrompre. Désolée, j’ai été au ministère, j’ai des chiffres et des rapports..
– Déjà dans le couvoir les œufs sentent le pourri !
– Merci la galerie ! Ça, ce sont des amis. Que doivent dire les autres comme gentillesses à l’égard des médecins ?
– Mamy, le stupre, la luxure et la concupiscence…
– C’est presque ça, mon fils ! Des mots chers…
– Arrête, toi ! Laisse nous parler entre adultes !
– Ici on a le même âge, tu ne me dépasses de rien, Toubib de mes…dieux !
– David, haye ! Il n’y a qu’un dieu !
– L’argent ! Il m’humilie Mamy. Je dois le sanctionner. Il est passible de passer par l’épée !
– La paix, David. Paix avec notre ami Arabe ! Maidoc, ta doctoresse, pardon ta patronne…
– Oui, notre avocate, enfin ! Continue Sœur Student…
-Elle a fait, dis-je, comme tout le monde ! Elle doit curer, nettoyer les écuries d’Augias. Des hôpitaux aux cliniques, c’est la même race ! La Santé qu’elle gouverne, celle des hôpitaux en premier, n’a pas plus de mérites que d’autres secteurs libéraux.
– Tu le dis vraiment ? Tu le penses sérieusement ?
– Je lisais les journaux, à l’époque ! Je me souviens des allégations. J’ai entrevu des dossiers, quand j’étais au ministère…Tu te rappelles !
– Pour nous, c’est la dissidence, parce que nous sommes révoltés ! Nous sommes passés de l’admiration respectueuse, à la tolérance, puis au rejet. Elle a perdu estime et prestige sur tous les fronts, sur tous les secteurs. Elle aurait du rester à la famille…Son précédent département.
– Pitié pour la dame en noir ! D’ailleurs son cercle s’élargit. Là, regarde un peu, essaie de sentir les pulsions et les ondes positives et les sentiments qu’ils dégagent et échangent entre eux ! Tu imagines le monde qui l’entoure maintenant ! On dirait une chanteuse de Mawazine. Shakira choukrane * ! Une vraie halka avec les deux parlements au complet, en tenue de terra bguer* ! Et ça prend toute la place rouge de Moscou et de Marrakech réunies.
– Ah, bon on est à côté des serpents et du café Argana !
– Va demander les nouvelles d’Eve et tais-toi ! J’en ai marre, Mardochée !
– Je suis David-Salomon, le 60ème du nom ! Bla menna âla Yahvé * !
– C’est tout comme, David, Douido, Daoud, Slimane ou Sélim !
– Lâche-le, Mondoc ! Ne mord pas ! Il est encore sous garantie !
– Mais les médecins, avant de se rendre, avant de se vendre, chère madame Student, et certains et pas tous, avant d’opter pour l’application du ‘’plan social’’, avant d’adhérer aveuglément au ‘’ projet de société qui unit la nation’’, avant que la corporation médicale n’adhère à la ‘’nouvelle religion’’ et que beaucoup d’autres secteurs partageaient, avant elle, avant de se laisser corrompre à son tour, comme les autres secteurs, qu’il soit dit ici, qu’il soit dit ici, bis repetita, que c’est la faute des gestionnaires de son espèce !
– ?? (Étonnement silencieux de Student !
– Les encadrés, les assujettis, subissent la loi des cadres ! Ce sont eux qui font les réglementations et qui exploitent les gens pour dévier leurs applications, à l’offre et à la demande, en recevant un salaire pour les faveurs ! Ce sont les usuriers des lois ! Des règlements, des jeux de cartes, qu’ils changent au cours de chaque partie !
– Je comprends ta phrase proustienne, que j’ai ponctuée avec peine de mon étonnement… Mais ! Mais, cher ami, je ne partage guère ton point de vue ! C’est de la cécité, Toubib ! Il y a bien des médecins qui sont restés très honnêtes, même s’ils sont mal payés par le Département de la Santé dont tu dénonces l’illustre propriétaire.
– Dites-le lui, à la mégère, Stud !
– Moi, non plus, Mamy ! Les toubibs, c’est un lobby de prédateurs. Des prélats, des prévaricateurs !
– Comme le vôtre, Excellence sionistissime *! Et qui plus est, ce métier se bat pour son existence et ses droits ! Il est dévasté par les usuriers et les…
– Prédateurs !
– Bach ârefetiha ? Par les prédateurs, les infiltrés et les charlatans ! Notre corporation fut la plus résistante de toute, avant de céder sous les coups de buttoir d’un système exterminateur des médecins ! Avant sa liquéfaction par les mœurs devenues la routine et les contraintes hypomorales* sur des gens en souffrance, pour leur extorquer, injustement, des honoraires, indus !
– Hypomorales ? What is it, My Doc?
– C’est un autre néologisme de son cru, Prince !
– C’est un autre masque que tu prends pour cacher avec pudeur et crainte la pourriture de la société ? Tu critiques ta société be essbaêe tehte el cacha* ? Parle plus franchement mon vieux ! Ici et maintenant. Attaque. Chope-la. C’est la Résurrection !
– Après l’Apocalypse, la smala des Cavaliers, Hagog et Magog, le Messie, le Mehdi et tout le brouhaha, on est tous vivants ! Le bon Dieu a tenu parole ! Le tsunami du clairon final a tout emporté.
– De retour, sur cette place du grand jugement, personne ne peut rien contre toi, Maidoc, même El Boulisse, le Mokhe Zen et la Dakh âlya* ! Ici, tu es sauf ! Libère ton verbe et tes paroles, Toubib !
-Fussent-elles fausses et tendancieuses, Mamy ? Il ne va plus s’arrêter, il va m’empêcher de parler !
– Non, Lalla Student, j’use de tournures et non de pléonasmes, pour ne pas répéter les mêmes antiennes, afin d’incruster dans l’esprit du lecteur, des nuances et non des partis-pris !
– Anciennes ou antiennes ?
– Il veut dire le même refrain, Prince !
– Ragots stériles et radotages. Tu profites, 200 siècles après le Printemps Arabe et les manifs sous-développées, pour te délier la langue, à nos dépens. Haye ! Au lieu de nous laisser faire des prières pour que le bon Yahvé nous pardonne !
– Toi, Prince, Tu es sacré, bon. Tu fais partie de la famille, de la nomenklatura du bon dieu, OK. Il t’a déjà pardonné. Il y a un trône qui t’attend sur les fagots.
– Tu vois tu vois, Mamy, cet impudent, khechou el habche* ! Et dire qu’un jour, dans son cabinet, il a osé me soigner ! Sans prendre de gants !
– Et je continuerai encore, si Madame le permettait !
– Arrêtez messieurs ! On n’est pas venus ici pour entendre vos chamailleries lassantes, ni vos doléances ! Déjà qu’il y a ce bruit de souk impossible !
– Il ne peut pas parler plus simplement ? Il faut qu’il se montre Docteur, même en parlant sur la place Tahrir de la Résurrection. C’est un Baltagui ! Pauvres lecteurs ! Tu les agresses par ta propagande, tu les dopes, tu les formates, tu les bourres, tu les endoctrines, tu les tue ! Et tu nous barbes, à pleins tubes ! À tous les temps et sur tous les modes !
– Mme Student écoute STP, assez aussi mon Prince, SVP ! Ce n’est plus un tabou de parler franchement des prévaricateurs, de la concussion et du népotisme usuraire et de les appeler de son nom : la Corruption ! Ça ne l’est plus depuis belle lurette dans mon pays. Et pour ta gouverne, Prince à six branches, ça a été dénigré par la plus illustre des autorités, le Roi !
– Tu exagères, même ici ! Quel souffle ! Tu continues à batailler et à militer même après ta mort. Dit Student qui regardait ailleurs dans la direction de la supposée Yasmina Baddou et des ministres défunts. Elle avait une nostalgie pour ce département qu’elle avait occupé quand il était simple ‘’Direction de la Santé’’, à l’époque du Général Lyautey…Son cousin !
– Et pourtant, tu n’avais ni clinique pour te rendre aussi susceptible, aussi ostentatoire qu’irascible, face à notre bonne avocate de ministre.
– L’indoctoresse* est devenue indélicate. Elle m’a sorti de mes gonds ! Et de ses fans ! Je l’admirais, tu sais ?
– Je sais ! Les cliniques fermées ou à vendre, tu y allais le moins possible, en te contentant de confier tes malades de loin. Comment expliquer cette passion pour rejoindre le Lobbie ?
– Seule ma honte fait circuler mon sang ! C’est ma réaction, posthume, face à son affligeante arrogance ! Sans aucun regret ni démission réactionnelle de sa part: 20 médecins furent roués de coups. Et d’un coup, une salve de têtes coupées et une valse de mutations dans les rangs de ses délégués! Puis l’entrée des étrangers et la vente du patrimoine médical aux étrangers, médecins ou simples blanchisseurs, avec son vivier de malades marocains…Une véritable reddition procoloniale !
– C’est une opération de propreté par le vide. D’autre part, ce n’est pas beaucoup pour des marcheurs, dont le nombre menaçant était à deux pas de la sédition printanière arabe !
– Malgré la symbolique blouse blanche qu’ils arboraient, ils furent bastonnés, tabassés, sans répit ni retenue ! Où est le respect dû aux médecins ? Vingt fracturés, 20, avec comme résultat, un coma et disait-on, un mort.
– Des bruits ! Mais, ce n’est rien devant la Libye ou la Syrie ou le Yémen, a Si Tbib !
– El hamdou li Allah âla bladna ! Qu’est-ce qu’elle est devenue maintenant après la fin du monde ? Ma patrie, ma ville trouée, mon vieux cabinet…
– Les émeutes sont des révolutions à minima et l’État doit garantir la sécurité des gens ! Je disais, qu’en plus du dégout des régisseurs et du pays, ils allaient entrer de pleins pieds dans l’opposition et le syndicalisme.
– Le radicalisme ?
– C’est vers quoi, les indélicats ont poussé les jeunes médecins de l’époque. Une caste typiquement royaliste jusqu’alors, un bastion traditionnel de la monarchie !
– Dieu sait la part de vérité, Mamy ! Il faudra vérifier tout cela, ici !
– Elle a fait ça toute seule, la divine créature ? Maidoc !
– Dopée de zraouettes* fracassières*, dirigées sur ses médecins, venus par milliers manifester pacifiquement, en blouses blanches…
– Ah !
– Elle a commis des erreurs politiques et tactiques. Surtout envers son Parti et contre ceux des alliés ! En plus de la déception des électeurs et des sympathisants.
– Mais il faut pardonner aux morts ! Toubib !
– Toubib, comment fais-tu pour te rappeler tout ça et nous en baver, alors que ça n’intéresse pas Israël ! Moi, je veux prier pour mon pays ! Je veux chercher mes aïeux prophètes pour intercéder…Tu nous empêches d’aller les trouver. Va lui casser la gueule à ta maîtresse, et lâche-nous les sandales ! Encore que ce n’est peut être pas sa projection hologrammique à ta lubie !
– Les basques, Dave !
– Tu as mille fois raison Prince. Je dois la solder ! J’en garde juste le mauvais souvenir ! Elle m’a rendu malade, pire qu’un amoureux éconduit. Je Garde malgré moi, une exhalaison pérenne et mortelle ! Juste assez de haine et de tourments pour la ressusciter en 3D ! Afin de la sanctionner ! Virtuellement !
– Par simple esprit de vengeance, tu ressusciterais les morts ? Ici aussi, tu délires, mon pote ? Se moqua David.
– Mes amis, la haine est détestable. C’est une passion, négative, qui amoindrit, qui occupe et qui entrave la vie en lésant la personnalité. De plus elle n’est pas le moteur idéal de l’action, aussi vengeresse soit-elle.
– Alors, il faut savoir pardonner et taire sa révolte intérieure, Mamy ?
– Tu plaisantes Prince ? La colère est le vrai accélérateur du rétablissement de l’ordre par une meilleure justice ! Toi qui as lu Nicolas Machiavel, Prince d’Israël, tu devrais le savoir.
– Tiens on ira le rencontrer, il va donner une conférence publique ce soir, sur Bush-Saddam et leurs impacts sur la politique mondiale…
– Sans blagues ! Tu te moques de Maidoc. Et si c’est vrai, comment le sais-tu, Mamy ?
– C’est intuitif David. Ici on entend tout le monde et les infos nous pénètrent pour ressurgir au besoin…
– Madame Student, écoute-moi !
– Méfie-toi Mam ! Il va te chanter le tube de ‘‘Aïcha’’ comme Cheb Khaled et t’envoûter pour t’entraîner, loin de moi. Reste, je suis seul !
– David, écoute-moi !
– Pas moi, vade retro satanas ! Je n’aime pas les plaisanteries entre hommes et enfants…
– David, Student, pour reprendre la discussion, SVP !
– On a toute l’éternité !
– Pour cette question à propos de la colère et la vengeance, il y a deux situations aux vertus contraires. Pardonner quand on est faible et incapable de revanche et puis se taire. C’est une question d’impuissance ou de lâcheté, voire d’intérêts supérieurs existentiels. Ou, pardonner quand on est puissant et capable de vengeance. C’est alors une question d’élévation morale, pour l’individu et autant pour la société qui pratique cette tempérance et cette retenue dans le but non pas de sévir ou de venger, mais de rééduquer, en obtenant justice !
– Seulement, ces deux conduites sanctionnent mal en laissant l’avantage aux coupables qui se complaisent dans l’incapacité de la morale et son hésitation à rendre le mal pour le mal.
– Quand on sent une injustice il faut la juguler, c’est le rôle de la justice et l’essence de la suprématie du droit ! La justice doit tirer sa force et son droit de la Loi du Talion. Dit fermement David Salomon, sur un ton assuré !
– Ce sont les sentiments de haine qui recréent les morts, Student ! Et puis, tu veux me rendre malade, à force de ne pas croire à la justesse de ma cause et de mes ressentiments.
– Mais, il n’y a plus de cause. Plus de problèmes Doc ! Les jeux sont faits. Nous sommes dans l’Au-delà…Réveille-toi tout est fini nous sommes finis. Nous ne sommes pas de chair, nous sommes des représentations d’une autre nature, vibratoire, avec l’aspect de chair humaine. Nous sommes tous morts, réveille-toi ! N’est-ce pas, Mamy ! Étant la plus âgée, tu es la plus morte d’entre nous !
– Arrêtez, Altesse ! Maidoc, Ok pour une âme de poète, pour la stimuler et la faire produire. Et l’on peut admettre que les ressentiments, tout comme l’amour, puissent avoir une force de vie et de mort, dans un texte, dans un rêve, mais pas pour ressusciter réellement les morts ! Elle ne te doit rien, pour être là, la vraie Baddou. Alors cesse ton bagou, mon pauvre Bassou !
– Surtout si on est soi même mort, comme c’est leur cas, Mamy !
– Dan !
– A moins de pousser, toi l’artiste, dans le délire fou, le plus fou et te soustraire à la simple réalité, à la raison tout court ! Une illusion psychotique hallucinatoire…Hein Mamy, c’est ça ? Reprit Daniel dans la foulée.
– Ta gueule, Prince ! Je la ressuscite, je l’indexe, je l’interpelle, par esprit de justice et de vengeance !
– Goul telaêlek rechouq âliha, al afrite !
– Mais elle n’est plus responsable de ce Ministère. Ni de quoi que ce soit ! Tout comme toi. Pourquoi veux-tu la harceler outre-tombe et dans l’Au-delà ? Tu es un enquiquineur ou un inquisiteur ?
– Les deux ! Elle en est justifiable et justiciable !
– Doc, tout a pété. Il n’y a plus ni santé, ni hôpitaux, ni état, ni Terre, ni mystère, ni ministère, tout est clair !
– Haquili* ! Es-tu sûre que la mort nous délivre de nos responsabilités passées ? C’est au contraire, ici et maintenant, le meilleur audit, le tribunal le plus objectif, pour rendre justice et passer au crible les mémoires et les responsabilités, sans les interventions de l’argent ni du makhzen ou du pouvoir !
– Mais ce n’est pas vrai ! Tu as perdu la mémoire, même ici ! Tu n’as pas recouvré ta mémoire, comme nous autres, on dirait ! Ni retrouvé tes souvenirs passés ! Tu parles de haines et de rancunes, alors que tu l’aimais cette bonne Dame.
– Je ne peux pas m’en cacher ! Je l’appréciais ! J’avais besoin de muse ! C’est autant pour moi, ton beau témoignage.
– Tu ne ferais pas dans l’ambivalence des fois ou dans le sado-masochisme, par hasard ? Je me souviens de ton bagout pour elle, quand je l’ai aidée pour la former pour le job afin de restructurer le Ministère où elle venait de débarquer, à la stupéfaction de tous ! On avait écrit tout un chapitre dessus dans ma « Chronique ».
– « Ma chronique différée » !
– Notre « Chronique, du temps qui passe »…40 chapitres dont plusieurs avortés à cause de toi, le scripteur, qui ne me donne jamais assez de temps ! Et qui refuse de me publier…
– Si, si c’est OK ! Tu es Madame Student. Ma muse et la cousine du Général Lyautey. Moi, Je suis, moi ! Simplement…
– ‘’ En plus beau, ce matin !’’
– Merci, tu te rappelles de ça aussi ! À 90 berges, tu as baisé ton Alzheimer ! Excusez-moi, les enfants !
– Mamy, c’est odieux : ce vocabulaire et inepte devant Moi ! Et puis, il dit tout ça alors que les anges d’Élohim nous surveillent et nous jugent.
– Je ne suis pas sa censure, Little Darling !
– Quittons-le, ce Maidoc et allons chez mes amis et fidèles sujets Israéliens ! Leurs médecins, leurs gens, ne sont pas aussi grossiers !
– Oui, Mondoc, tu disais ?
– Ça, tu t’en souviens, je te l’avais confié ! C’était ma petite fille, Nour, qui me m’avait dit un matin !
– La vérité sort de la bouche des enfants, Maidoc !
– Tiens, tu parles arabe mieux qu’avant, mon bon Prince d’Israël ?
– Merci Mon-Doc ! Je préfère t’entendre parler ainsi.
– Et en plus poli encore ! La monarchie te va très bien ! Tu gouvernes encore la Palestine ? Il n’y a pas eu de printemps arabe en Israël depuis ?
– Hay! Ach had el fal a shid el machlem*? Tu te sens bien, a Sid Tbib? Divination ou diagnostic ?
– Non, je me sens plus revigoré, plus jeune, quoique je n’aie ni montre ni miroir en face de moi, pour vérifier.
– Je suis tes yeux, Maidoc ! Fit la Student, en oscillant lascivement le torse comme pour souligner de son corps, les sentiments et la belle phrase, qu’elle vient de m’écrire en ce jour de Résurrection ! Vous en êtes témoins, Lecteurs !
– Sans blague ! J’ai déjà entendu ça quelque part. Mais je ne peux me raser, simplement en te regardant, ma chère. Et puis, je vois que tu es toujours flanquée du prince David-Salomon, le 60ème. Je vois là que tu traines jusqu’ici, son karma ! Est-il devenu ton garde corps ? Ou vice versa ? ! A-t-il fait un stage chez nous ?
– Ok Maidoc, ça va ! Tu as retrouvé toutes tes facultés ! En principe, selon les Écritures Saintes, nous nous réveillons dans de beaux corps.
– Certains dans de beaux draps ! Dommage qu’ils doivent aller en enfer…Je songe à ce tableau de Noureddine El Fidali, ‘’La faim du monde’’, représentant de dos une superbe créature, de couleur chocolat.
– Ce n’est pas ta ministre que tu voyais dans sa tenue d’Eve sur ce tableau de l’époque, postérieure ?
– Elle fondrait ici, si elle était vraie. Elle et ses admirateurs ! On aurait pu les épargner ces beautés ! On aurait pu reprendre les choses et ne pas les laisser se perdre dans les flammes ! Si belles, ça fait de grosses pertes, toutes ces femmes condamnées aux flammes ! Il faut réviser le statut de ces créatures de rêve et de félicité. A mon sens, il faut considérer l’admiration qui leur est vouées par leurs admirateurs et évaluer tout cet amour, physique ou platonique, comme des prières à Dieu. L’amour qu’on leur porte, ce sont des louanges indirectes et fortes au Seigneur, leur Créateur.
– Tous ces hommes ! Toutes ces femmes ?
– Oui ! Elles n’ont pas façonné leurs corps. Quelles que soient leurs forces, leur santé, leur esthétique et leur beauté. Il est leur auteur !
– Passons !
– Mais, que fait encore cette dame avec les ministres de la Santé ? et ces milliers de badauds autour d’eux ? Ettaçallout hada* ! Quelle audace ! Je vais aller les saluer et voir ce que raconte leur aguichante et pimpante nouvelle recrue ! Je vois des doyens respectables qui vont en avoir l’eau à la bouche, malgré leurs nombreux pèlerinages.
– Non, non ! Bien sûr que c’est elle. Je la reconnaitrais entre mille ! Je ne te lâcherai pas d’une semelle, cette fois-ci, Maidoc !
– Tu es jalouse, Mame Student ?
– Zut, nous sommes pieds nus !
– Pas seulement des pieds ! Tu t’es regardée…
– Ouille ! Même pas un chandail ou une sortie de bain !
-Même pas un slip !
– Mamy, j’ai honte.
– Le Prince d’Israël est nu ! Israël est défait !
– Le toubib est nu. Il a un grand-petit machin ! (Barrez l’option inutile, Lecteur !)
– Maidoc, ne me regarde pas ainsi, devant le Prince !
– Ce sont mes yeux qui tombent et mes paupières qui ne veulent pas se refermer.
– Malgré ta myasthénie ?
– Je ne l’ai plus !
– Il l’a 20cue ! Mam ! Tu as dit le contraire au début…
– Quoi ??
– Je l’ai échangée en devises !
– Quoi ? Comment?
– De mémoire de patron des juifs, je n’ai jamais entendu parler de ce miracle…Transformer la maladie en argent…Freud et Einstein, mes cousins, c’est zéro devant toi… Haye Maidoc, mon cher Maidoc, montre-moi comment ! A partir d’aujourd’hui, tu laisses la médecine et je te rends riche. On dribblera la mort, on fera fortune et on quittera ce camp de la Résurrection pour refaire notre commerce et notre pays, avec Jérusalem comme capitale éternelle et Al Qods comme banque centrale !TME SELLAM, T’ES OÙ MAINTENANT POUR VOTER ? EN DÉRIVE SUR UNE PATÈRE ?
Les fils d’Oujda, de Nador, d’Al Hoceima, de Tétouan et de Tanger sont à deux pas de l’Europe. Ils tirent le Maroc vers le haut et l’Afrique avec ! Qui a écrit pour eux ? Bien des livres en fait. Mais qui songe à leurs morts ? Ce texte est dédié à l’un d’eux, Ba Sellam, qui ne pourra pas voter.
On a écrit pour les empereurs et les princes, Machiavel, les économistes et les banquiers. Salut DSK, Ferry ! On a écrit pour les prêtres et les ministres et les communistes. Sacrés rêveurs, éternels incompris ! On a écrit pour les techniciens les médecins, les chimistes les ingénieurs et les scientifique de tous bords ! Le monde s’est enrichi de connaissances encyclopédiques qui défient tout humanisme d’exister ! Mais on apprend peu à gérer ses connaissances et à communiquer! Le savoir n’est pas le caractère ni la personnalité. Le savoir devient pouvoir et autorise rarement à communiquer ses secrets ! A moins qu’il ne les utilise pour vendre, acheter les consciences et dominer.
La connaissance, la technique, le savoir faire deviennent ressources, commerçables aussi. A raison, certes, pour rester maître des choses, des gens et des lieux. L’accès des pays pauvres et des familles pauvres est bloqué. Les pays attardés, ayant quelques richesses exploitables en font les frais. Leurs avancées homéopathiques et en différée, se font donnant donnant, et jamais fifty fifty. Si la mondialisation donne des ailes à certains elle enlève les plumes aux autres. Ouvrant les issues aux premiers elle emprisonne les autres. Autrui est un danger ostracisé, pour sa couleur, sa religion, sa langue, ses misères son inculture !
Ceux du Sud n’ont pas ou peu accès au Nord. Sinon dans les rêves et quelques satellites ! Voire aux rares besoins des guerres, des mines et autres travaux pénibles ! Seulement, la tentation persiste. Encore que les langues et les moyens d’accès, les langues restent pour la majorité, un frein. L’inconnu défie subjugue et repousse à la fois ! La télé, l’internet, les universités et leurs facultés ne s’ouvrent pas aux premiers venus ! Non seulement il faut bien parler la langue, ce qui est naturel, avoir les moyens ce qui est normal, mais aussi passer des concours, fortement sélectifs et discriminatoires, qui ne s’ouvrent qu’avec un quota, hyper restreint. D’où le caractère inouï de certains profs qui en reviennent. Leur morbide jalousie à s’ouvrir et communiquer avec les ‘’illettrés’’ qu’on leur confie, à leur retour ici ! Il faut croire et bien croire pour ne pas se leurrer. Un être qui communique mal, un malade, seul et/ou pauvre est incompris.
Tu es revenu d’Allemagne, le Rifain ! Que te sert-il alors de voyager ? De savoir, de travailler, ô toi, l’Émigré ?! Tu es venu hier et aussitôt, une crise, on te transporte alors en clinique. Toujours en retard chez nous ! Celle–ci t’évacue ! Emmenez-le chez lui ! Mort ! Tu te savais malade, tu es venu faire tes adieux à ton pays, et prendre le bout de terre, qui te revient et auquel on te destine. Aujourd’hui, ou demain, parce que la morgue n’est pas ouvrable le dimanche et que les tiens ne sont pas encore arrivés au pays pour t’enterrer !
Tu as élevé tes enfants, construit une maison, une petite fortune sinon quelques économies…une dote pour les vieux jours, un pneu de secours pour tes enfants. Voisin, tu as une résidence secondaire que tu loues en partie ! Gardiennage et rapports à la fois ! Je ne t’ai pas vu depuis un an ! Tu revenais de chez l’épicier ou de la mosquita voisine, on s’était salués ! Aujourd’hui, j’ai même oublié ton nom, Sellam !
De quoi te rappelles-tu ? En dehors du corps délaissé, est-ce que nous aperçois maintenant de là où tu reposes ? De quoi te rappelles-tu ? De tes ultimes douleurs, de tes difficultés de vivre, de tes printemps ? Que reste-il comme joies de tes amours, comme parfums de ton bonheur ? Que reste-il de cette vigne que tu as plantée ? De ton figuier ? Cet arbre mitoyen dont je partage, les branches et le feuillage, les moustiques, les guêpes, les feuilles mortes et parfois quelques fruits ? Que reste-t-il de ton corps que la médecine allemande a été incapable d’en prolonger la vie ? Que reste-t-il du propriétaire, du gérant ou du porteur-porté, du conducteur de ce robot que fut ton corps et que l’on va enterrer !
Une mémoire, un esprit une âme si ce n’est pas trop dire ? Veux-tu que l’on parle de ces trois réalités virtuelles ? Contrairement à l’agnostique qui me réfutera, pour parler de choses que je ne vois pas et dont il nie l’existence, je vais tenter de t‘en parler, même si tu ne m’entends plus, ou plutôt même si je ne te voies pas ! je ne parlerais pas du corps, qui dédié à la tombe, va rejoindre le chaudron de mère nature. Il alimentera, malgré soi, ou rendra au milieu ce qu’il a pris ou emprunté pour se conforter. Des vagues de virus et de microbes incorporés, des bataillons de larves et d’insectes y élèveront leurs progénitures qui iront le nettoyer…Curieux qu’il en reste des os !
Comme je ne parlerais pas des feuilles mortes, que l’on ramasse du jardin et que vous êtes supposé enlever des rues pour qu’elles ne bouchent pas les égouts, monsieur le Président de la municipale de la ville de Kénitra ! Et vos savez que ça pue maintenant, notre ville ! Ça pue on suffoque ! Les pestilences scatologiques donnent la nausée à ses résidents et font détester la ville et ses régisseurs ! Je ne parle pas des corrompus. Je parle des rues et avenues sensu stricto. Je parle de l’atmosphère devenue irrespirable !
Qu’est-ce qu’il y a de bien ici, pour délaisser l’Europe, l’Allemagne de Merkel, et venir y habiter ? Les racines, la proximité, une cure de nostalgie ? La vie facile ? La beauté de la ville, le climat ? Façon de parler, quand je fais allusion à notre pauvre ville ! Que serions-nous de plus que des feuilles ? Réduits à un corps en train de se déliter ? Nous sommes des composés chimiques, des éléments, capables de contribuer à reconstruire, ailleurs, des éléments sur un autre corps, des parties, ou de les remodeler et de les maintenir. Du consommable, inconsolable ! Les insectes qui vivent de ces ultimes composants et qui décomposent ces feuilles le savent-ils avant de faire à leur tour, un tour, dans les intestins des oiseaux et des bêtes qui les happent et les croquent ? Tout se recycle ou presque ! Et le hasard de la composition du milieu avec ses substances et ses êtres feront le reste. On nettoie ici dans cette vie. C’est une fonction des divers cycles vitaux de faire passer les éléments d’une classe à une autre, entre le milieu et les êtres vivants.
Heureux qu’on enterre les morts des humains, monsieur le Président, vous qui n’arrivez pas à supprimer les nuisances ! Mais, il reste de cadavre de chat dont je vous ai parlé. Morts écrasé, à l’angle de deux artères, par un automobiliste aveugle ? Il est devenu plat on n’y reconnait à peine que la peau, assombrie et tannée par les pneus ! Le hic est que lorsque ce cadavre puait, personne n’est descendu de sa quate-quate pour le mettre dans un coin, question de pudeur, de morale, de culture ou de simple respect de la vie…Enfin, celle qu’il a perdue. Moi le premier qui vous en parle. Notre incivisme révélé par un chat. Mais ce n’est pas moi la Municipalité ni ses pouvoirs et service concédés ! Comme le dirait n’importe quel citoyen, qu’on ne respecte pas, même s’il paie des impôts !
Et puis la municipalité n’habite pas ici ! Avez-vous dans votre des trous et des reliefs inutiles qui cassent les chaussées et les trottoirs comblés, qui repoussent les piétons sur le macadam ? Pour avoir sa place sur le trottoir, il faut être une pute, sauf leur respect, ou s’assoir au café pour scanner les gens ! Incroyable délaissement qui fait regretter à certains les colons d’autan. Ceux-là, tous secteurs confondus, ne savent pas faire leur boulot. Sans aucune marque de civilité ni de citoyenneté agissante, (pléonasme!), la ville devient, féroce, stupide, coléreuse, sale, inculte, incohérente, sans alternative de plaisance d’endroits de détente. Trottoirs et trous sont entre autres, les raisons des injures et des imprécations des électeurs. Et la ville, sa communauté est une patrie à sa façon. La désorienter et la décevoir, c’est dépiter et démotiver la communauté entière et ses électeurs, en faisant perdre sans recours des points au patriotisme comme aux partis politique et aux représentants de l’Etat ! Les trottoirs et les rues, c’est le cœur et la circulation de cet organisme urbain. Ne pas les soigner c’est faire porter l’irrespect et les injures aux régisseurs, toutes les parties confondues ! Vitrines de l’état, ce sont des marques de sous développement qui collent aux crânes des élites !
Tu vois, le Chat et toi mon Voisin, morts ou vifs, vos corps, vos vies, n’auront servi à rien ! Ton corps n’aura servi à rien. Impropre même pour une greffe ! Ton corps n’aura surtout profité de rien ! Même d’un lieu hypothétique de détente ou de rencontre : une ville, un village que tu mérites et apprécie, après ton retour d’exil économique en Allemagne ! Je ne dis pas aimer ? Car personne n’aime cette ville. On a décomposé ce risque, il devient désuet et anachronique ! Et pire encore ce pays…Si ce n’était pour plaire au Roi, qui en cette période de printemps des pouvoir rencontre encore de l’admiration et force respect !
Oui, je voulais parler de la chute des feuilles, du gouvernement, des partis, du parlement qui ont déconsidéré cette représentation et cette profession ! Je voulais parler des feuilles et de leur utile décomposition. Pas des sénateurs ! Ce ne sont pas des déchets les feuilles mortes, mais des composants élémentaires. Ce sont des décrets chimiques et physiques, climatiques et biologiques, qui décident de leur sort.
Il en est de même des insectes, des moisissures et des micro-organismes qui s’en repaissent pour recycler leur corps et se multiplier. Ça, c’est la feuille de figuier, Voisin, qu’en est-il de ton corps maintenant. On ne va pas en parler. Ça ne te servirait à rien. A moins que tu ne m’entendes! Mais tu ne saurais me donner des conseils : je n’entends rien aux voix zombies de l’au-delà !
Nous parlerons mémoire, sauf que la mienne c’est quasi fini, je ne retiens presque plus rien. La tienne c’est fini, je pense. Elle n’existe plus elle est anéantie. Celles de tes enfants, de tes voisins, de tes collègues, s’épuisent, comme un stylo chinois. Tu vivras cependant, en dehors de ton corps, dans l’intervalle de leur propre vie ! Un petit créneau, qui se souviendra même peu et rarement, de toi. Comme en souvenir de quelques bons gestes dont tu les aurais marqués…Quelques actions qui les auront concernés, intéressés ou irrités ! Tu vivras comme un souvenir dans ce qu’il leur restera eux-mêmes comme mémoire.
Le but ce n’est pas de manger, Voisin. Même s’il est difficile, ce n’est qu’un moyen pour vivre. Le but de travailler est de gagner sa vie. Le but n’est pas de ramasser de l’argent; mais de l’utiliser. Ces constations primaires semblent renversées, paradoxales et contraires à ce qui est admis couramment. L’existence, ses valeurs, son but sont également inconnus. Elle est belle cette question. Je n’y ai jamais songé de ton vivant ! Questions qui demeurent sans réponses ni raisons cartésiennes! Je ne parle pas des réponses métaphysiques et religions. Elles sont ce qu’elles sont. On les avalise, quand on le sait, ou on les réfute, pour rester dans le questionnement. Oui, à quoi sert la vie, ici bas, sur cette terre ! Sur cette planète, dans ce pays, dans cette ville ! Avez-vous songé ou espérer vivre ailleurs ?
Ailleurs, c’est le paradis. L’Eden que tu as cherché, TME, en allant en Europe, en, resquillant, en squattant, quitte à te noyer dans les eaux du Détroit ! Le Styx et l’Achéron des Olympiens, c’est notre Détroit de Gibraltar ! C’est mieux encore dans au-delà. L’Amérique, les States, le Canada. C’est l’indélébile idéal, l’éden espéré, dont nous formatent les livres, et les crédos fictifs, les dires et les radios. Tous sont d’accord qu’il fait mal vivre ici et qu’il faut quitter la misère et ces gens. Qu’il faut aller ailleurs à la source, aux pays des seigneurs, dans les anciennes métropoles des protecteurs et des conquérants. Exil économique, diaspora religieuse, appel surnaturel ou pour faire comme le voisin, qui est revenu fortune faite, ‘’plein de ressources et de raisons’’ !
Vivre autrement, ailleurs ! Vivre autrement que la vie, elle-même, une autre option ! Criblée de peines et de maladies, d’indigences indécentes, qui rendent l’être inapte, infirme, impuissant, déstructuré, en perte de valeurs propres et d’image de soi, en dépression de sa propre valeur et de sa fierté devant soi! Autrement que dans ce pays, cette ville, ce globe !
Vie et globe, extraordinaires rencontres, vies fantastiques, miracles qu’est la vie ! Et encore, on n’y a rien compris ! Au fur et à mesure l’homme dépasse son indigence ! L’homme ouvre les yeux et son intelligence se développe en faisant des progrès de jour en jour plus insolents ! L’homme reste inquiet dans ses faiblesses et son questionnement. Qu’est-ce qui maintient la vie, la crée, la menace et y met fin ? Comment et pourquoi ? Et à quelle fin tout cela ? Cette admirable éprouvette qui tournoie à une vitesse folle, et qui vogue avec son soleil dans un univers étoilé, qui s’étend sans fin…Bien sûr, ce n’est pas demain que les secrets nous seront livrés ou conquis. On partira nombreux avant et on restera sur notre faim. A moins que redevenus, des âmes, tout nous sera révélé, tout nous sera plus clair et transparent !
Bien sûr je ne disserterais pas sur l’esprit ni sur l’âme ! Mais je me prends à penser que la mémoire, la vie, (qui restent sous la dépendance et le génie de la génétique) pourraient être en relation avec ce qu’on nomme ‘’l’esprit’’. Une synthèse, une commande chez l’homme, empreinte de ‘’conscience de soi’’, une entité, pour tout dire, qui se confond avec la personnalité, l’individu, le ‘’moi’’. L’esprit, quoique illisible et invisible, serait une émanation de quelque chose de plus éthéré et d’increvable, d’individuel mais de plus eternel, l’âme. Qui s’apparente le plus avec le vrai responsable de nous même ! Le réel moteur de la chose robotique, animale et minérale, l’homme !
Et c’est ton esprit labile, qui fait fonctionner cette vie animale terrestre. L’esprit s’en détache à la mort. On se demande comment il colle ! L’esprit s’échappe, une fois que la mort survient. Alors, sans cette force de cohésion, l’ensemble de la commande de ce super organisme se désagrège. L’ensemble de cette immense construction de cellules, biologique et interactif, qu’est l’être vivant, s’arrête de fonctionner, cœur et cerveau, libérant tout ce qui le soude et se scinde. Tout ce qui est physique et chimique automatique chez le robot pensant, qui une fois né (et dès sa conception en fait), se répare seul, à force de consommer ce qui pousse et qui bouge, et de communiquer intimement, avec ce qu’il respire et ingère.
C’est cette mémoire invisible, vitale, qui maintient la cohésion de l’être. Être toujours faible devant les contraintes physiques et sociales du milieu, ses nécessités vitales et individuelles. Être toujours faible devant les éléments extérieurs et ses propres structures. Celles qui composent son organisme et qui dictent ses besoins. Il est toujours faible devant ses institutions, ses instincts, sa culture, sa morale, ses nécessités et ses errements. C’est cet esprit, partie de cette âme, sa mémoire de soi-même, qui au final sera responsable de ce qu’il commet, et comment ses peurs, ses faibles libertés auront une influence sur sa vie, ses devoirs, ses droits et sur autrui.Vie sociale, morale, libertés, droits et démocratie, implication dans la politique-fiction, athéisme ou agnosticisme, adhésion à la religion autant de paramètres moteurs pour structurer la personne et l’enraciner dans ses convictions identitaires. Des fondamentalismes rigides aux extrémismes les plus outrés, les conditionnements dogmatiques des gouvernements et de leurs églises, interfèrent avec rigueur et sous pression pour former, diriger, planifier, moduler la bête et l’esclave. Finalement le but revient à stériliser l’individu et le formater selon un moule préconçu, adapté. Les états et les églises par la culture véhiculée dans les programmes ou prégnante dans les us et coutumes du milieu, asservissent et avilissent les personnes qu’ils sont sensés diriger et encadrer.
Les enfants gâtés, les impénitents et les brebis galeuses vont à l’hôpital ou en prison, pour refaire leur coulage dans des moules adaptés aux normes en vigueur. Ainsi nous sommes responsables de ce que nous n’avons pas fait ! Nous-mêmes ! Notre biologie, nos instincts et notre personnalité ! L’éducation au sens large, la morale, la politesse, sont les premières constitutions qui établissent nos limites et nos droits. Ils établissent nos référentiels irrédentistes, creusent nos crédos persuasifs et les gravent pour plonger nos racines dans un continuum communautaire qui ne pardonne ni critique ni faille, encore moins la traitrise ou la félonie ! Si les laïcs et les athées se détachent librement de ces reliques et de ces contraintes religieuses et marques mystiques, dans certains pays du moins, ce n’est pas le cas pour les pays traditionalistes. C’est à croire que ce serait une marque de progrès de modernité et d’évolution que de se délester des croyances religieuses. Ou vice versa !
C’est une impression sans certitude ni aval pour ma part. Seulement les laïcs respectent une autre morale. Celle de la dignité indue et du respect d’autrui, qui ne vont pas sans implications humanitaires, universelles. Une morale du ‘’bien gratuit’’, qui n’a pas besoin de la sanction d’un dieu ni d’une église ou de leur appréhension pour faire du bien. La charité, la solidarité n’ont pas besoin de credo pour humaniser la société. Ce n’est pas général et c’est discutable pour qui veut. Si les athées et les laïcs se détachent de la morale livresque ou biblique, c’est une évolution et un progrès à leur sens, sans doute. Cette liberté que l’individu s’octroie concède la même ampleur de libertés à autrui.
Cette force morale spontanée est démocratique et égalitaire. Elle opère sans les contraintes des establishments religieux, des temples, des églises, des imams ou des ayatollahs. Elle est contraire le contraire du forcing des religieux. Les promesses ou les peurs des dieux, sont utilisées par les ecclésiastes, pour assoir leur pouvoir sur les fidèles assujettis et autres serviles zélateurs. L’institution religieuse persiste pour son propre compte, sa raison d’être, l’homme passe au second plan. La cause initiale est oubliée. Le pouvoir où végètent et s’enkystent les religieux, cloisonne les gens pour les maintenir comme les obligés pudiques et peureux, privés de libertés, brimés, astreints à la morale (policière). Une sorte d’inquisition en fait !
Équation inégalitaire, perdue de vue dans l’histoire. Anachronique même, mais qui de nos jours se pratique, ici ou là, sans pudeur et sans freins. Comme si le bon dieu de la trinité ou les autres étaient différents. Les détenteurs des pouvoirs religieux se regardent en miroir, sans équivoque, parce que les contraires et les contradictions se savent et se comprennent. Chacun dans sa sphère géographique dirige les siens. Un minimum de respect, de nos jours, balise les frontières. Sauf dans les cas où des minorités, vivant sur des terres fertiles en pétrole ou en autres minerais, s’amusent à défier le pouvoir uniciste de leur communauté pour se l’attribuer afin de gérer (seuls avec le soutien de leurs amis et futurs clients de l’extérieur) qui vont exploiter pour eux les richesses tombées du sol ! La sécession n’est pas loin avec ses guerres civiles fratricides. Planifiées de loin…
Sellam, comme toi Zahra et toi Hraga, et ces centaines de défunts chaque jour, que vous importe ce trou perdu qu’est devenue Kénikra ? Ses touristes à deux sous, ses ouvriers, ses RME et ses investisseurs ? Que vous t’importe-il, vous qui êtes à peine mort, de voter pour celui-là ou cet autre ? Que t’importe le référendum Salem, et ce qu’il octroie aux rifains et aux sahraouis comme privilèges de région et de langue ? Vous qui d’entre les premiers autochtones êtes sensés écrire différemment. Des signes curieux, une richesse du patrimoine, le tifinagh, qui ressemble à l’égyptien et aux hiéroglyphes ! Que t’importe la révision de la constitution, la réforme de la monarchie ou le reste du royaume ? Que t’importent maintenant Le Caire, ses pharaons et son Nil, que t’importent Tunis et sa Zitouna, Saleh et la reine de Saba, Damas et son cynique tyran ? Pour toi, le Printemps Arabe est un eternel hiver ! C’est vrai qu’on n’est pas très arabes et c’est pourquoi on a évité le pire, le chaos de justesse ! Nous sommes l’exception africaine ! Une île de fraicheur dans cette marmite qui flambe ! Pour les certains du moins, les perpétuels miraculés.
Que t’importe Sellam, le sanglant tsunami sémite ? L’abattoir, l’autel, où Sion en vengeur de l’holocauste, vaporisera des âmes sémitiques, pour plaire au Seigneur et avancer Sa victoire et Son trône ? Si l’Apocalypse survient ce sera grâce aux activistes, aux activateurs extrémistes d’Israël et d’Amérique. Ça te profitera, mortel, tu ne resteras pas longtemps dans ta tombe en train de souffrir le néant et l’ennui. Tu ressusciteras plus vite. Résurrection rapide garantie pour le Jugement Dernier. Alors patience, fait un vœu, pour que ça éclate vite et tu seras réincarné avec les fanatiques des premières loges !
Que t’importent Arafat, Saddam, Ben Laden, et comment ils sont morts ou été tués ! Que t’importent le Pape, Obama et Sarko, et comment ils gèrent la planète et ses hommes ! Que t’importe qui sera au gouvernement futur et sera comptable et responsable de la conduite des hommes !Que t’importe si le prochain ministre de la santé, soit une femme ! Une autre sémillante avocate ! Et si elle fera, sans répit ni respect, la chasse aux blouses blanches ! Et que faute de démissionner, elle restera ostentatoire encore aux affres des affaires ! Que t’importe Macchabé si les nouveaux ministres répareront les dols de leurs tristes prédécesseurs ! Les Humiliations subies par tous les stéthoscopes de la terre resteront un précédent incompressible ! Imputrescible, comme une haine atavique vitale, une marque d’irrespect au fer, que les générations future sauront hériter et transmettre ! Que t’importent les élections de l’Ordre, le service de cardio d’Avicenne, la énième chambre ou celles de ta commune ? Que t’importe si les hommes que tu choisis, vivants, soient déjà morts, qu’ils changent de sexe, de partis ou de programme encore, au gr des vents, pour vendre leurs voix, les tiennes, aux amis du surhomme ?
Que t’importent Marrakech, Sodome et Gomorrhe ? Ses touristes, ses cafés et ses bars, ses hôtels, ses palmiers, ses serpents et ses singes d’une autre ère ! Que t’importe le sida, offert en cadeau aux enfants des hommes ? Que t’importe-t-il si des ministres étrangers ou des moins que rien d’ici ou d’ailleurs, débarqués des nues, comme des dieux, violent ce que tu as de plus cher, que la vie, le sable ou la terre ?
Ô mortel, le bal des anges, la danse des cieux, la hadra de l’Olympe, son opéra de harpes et ses rires, ses nuages et ses tonnerres, t’importent si peu !
Esprit en débâcle, esprit détaché de tout, va ! Tu n’as rien perdu, car il ne reste que les restes ! Rien qui ne soit plus cher que l’honneur que les restants ont perdu ! Ton corps repose là où il est, pour le rendre à la nature le recycler…Mais, toi tu t’es élevé, comme espéré, par delà les étoiles et la Lune ! Tu perçois le règne de Dieu, en partie certes ! Il est des étoiles qui sont mortes, leurs planètes et leurs êtres avec. Que resterait-t-il d’elles, si Dieu ne leur prêtait pas un bout de son âme ? Des trous noirs ? Des trous dans cet univers, vieux de milliards d’années, qu’on n’aperçoit que maintenant de la Terre ! Des vides négatifs, avides, qui avalent n’importe quoi pour le faire disparaitre et espérer renaître ! Tu vois le règne de Dieu, entre l’infiniment petit, les éléments subatomiques et grandes constellations. Tu l’admires ! Admirer de l’amour, l’essence de la piété et de la prière. Dieu n’a pas besoin de nos flexions, brutes, mais de notre admiration et de nos louanges peut-être, comme marque de respect et d’amour !
Tu vois le règne de Dieu, alors que les restes de ton corps, ce bâtard dont chacun est jaloux, gisent sous terre ! Pourtant, tu n’entends rien, tu ne comprenais rien avant comme maintenant, si ce n’est pire ! Si tu m’entends et que tu voies mieux l’univers, sache que je ne t’entends point et que c’est dommage. Mais fais gaffe ne vient pas me hanter ! Ni, comme un spectre peupler mes cauchemars ou me donner des ‘’roueyates’’ yacyniques ! Ces visions mystico-religieuses, que je ne saurais utiliser pour exorciser le milieu !
Là dans ton ‘’non-être’’, tu…, mais qui, que représente encore ce ‘’tu’’, ce Toi, ton ego et ton moi, cette Personne enfin que j’ai connue ? Là, tu as disparu, anéanti, il y a pour toi, comme un chaos ! Et pourtant tu étais là, tu as existé…Faut-il te remplacer par ce qui reste de tes œuvres, par de simples souvenirs ? Infimes et parcellaires, tant il est vrai et général, que tout est fragile et labile. On l’a fait, sans en avoir le choix !
Ou même mieux, tu subsisterais quelque part ! Quelque chose de ce toi qui fut, de ‘’Toi’’? Maintenant que tu es ailleurs, là ou les lois physiques que l’on connait ne percent pas, garde-tu, es-tu un ‘’encore-quelque-chose’’? Là, dans ton trou noir, tu n’entends plus rien ? Dis ! Sens-tu les quelques pensées que l’on dirige vers toi ? Ce qui reste de toi, en dehors ces chairs en haillons, sentent-elles les anges et comprennent-elles leurs ordres ? Une communication entre inconnus ? Ou quelque chose du genre. Sens-tu la tristesse, le deuil, les pensées et la perte de ceux qui t’ont aimé et qui se trouvent devant ‘’rien’’ ?
Non, tu es encore parti ! Toi le RME, pour aller trimer ! Toi le fugitif, l’explorateur, l’aventurier, l’exilé économique. Tu as laissé les tiens, par dépit, par défi, pour leur amour, pour aller ailleurs ! Sans cœur et même sans corps. C’est vrai que tu as été opéré et même enterré ! Tu t’es souvent sacrifié, vas-tu renaitre comme un phénix ?
Tu as senti un appel, une nécessité, un devoir. Tu as défié l’ignorance pour aller vers la connaissance, la technologie et les sciences. Pas toujours dans cet ordre, car c’est dans le vignoble, le bâtiment, les mines ou les champs que tu as terminé ta carrière. Seuls les hommes peuvent se reconvertir et leur intelligence est là pour le dire ! Untel voulait être chercheur, il a terminé dans les bars ou la chaussure ! En train de cirer les pompes ou de ramasser les ordures. Et pourtant ce sont des sociétés étrangères de renom qui viennent ici se sucrer en ramassant les nôtres de ménagères ! Par nous-mêmes, il vrai, ils ne donnent que des ordres pour tirer des bénéfices. Les nôtres sont nuls, ils ne le savent pas ! Il n’y a pas de sots métiers, mais que de sottes gens ! Au point qu’il fut vrai que les communistes, communauté égalitaire exemplaire, payaient au même tarif le chirurgien, le pompiste, le militaire, le fonctionnaire ! L’autre, comme couturière, a estompé sa carrière. On les voit quels que soient leurs pays d’origine et leurs continents, sauter la barrière des espèces et aller vers les blonds. DSK se voit maintenant au tribunal, à force de tourner entre les pattes d’une femme d’étage, venue de nulle part, en Guinée ! Retournement de destins : on ne sait plus qui est la victime ! Passons !
Tu as défié l’angoisse, la peur et les vagues. La solitude, le froid et la faim. Resquilleur, tu as défié le danger et la haine, le mépris, l’insolence, l’exploitation et ses risques. Tu as squatté, frôlé la pègre. Tu as défié les éléments dès le départ. Laissant ton village inculte et asséché, tu as mendié autour de toi et emprunté pour un passeport, un visa, un ticket. Ou comme des milliers d’autres irréguliers, tu as emprunté les patères. Ces frêles esquilles, pour traverser le bras d’océan et de méditerranée ? Le bras d’honneur ! La peur au ventre, si tu as échappé aux requins et au naufrage, tu ne savais pas si tu allais dribler les gardes espagnols et filer de leurs pièges. Pour aller où et vers quelles dérives ?
Le terrain n’est jamais balisé ! Exilé ou émigré, tu es revenu, ici, pour partir. Tu es là depuis trente jours. Tu ne sors pas de ton lit. Les tiens ne sont pas avec toi. Tu es seul. Tu refuses de voir le médecin. Tu veux partir. Partir sans espoir de retour ? Le ver une fois devenu papillon ne revient pas à sa forme première et ne s’y reconnaitrait pas. Tu vas, quelle que soit la nature de ce que tu avais en plus du corps, errer ou fuser, te ranger ou émaner, là où ton chemin est inconnu. Tu vas l’explorer quasiment le premier, puisque rien n’a filtré de tes prédécesseurs ni des conquêtes des premiers hommes qui sont morts ! Connais-tu tes premiers ancêtres ? Les premiers qui ont peuplé l’espace et qui de leur espèce, discutable, ont peuplé la terre. Les reconnaitrais-tu, là où tu es en ce moment ? Arrêtons les questions sibyllines et de fiction. Celles qui demeureront sans réponse à ces vers que nous sommes et que seuls les papillons sauront. Curieux ton nom, il signifie la paix. Paix, à ton âme, Sellam !
Dr Idrissi My Ahmed
Le 21 juin 2011
Texte adressé en primeur avant correction sur : http://www.oujdacity.net
Présentation Gestin :
Gestin est dédiée a la gestion des établissements prives de l’enseignement préscolaire, fondamental et secondaire au Maroc pour faciliter la gestion de la direction écolière privée.
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ou par tel : 0667264455ASSOCIATION DES AMIS DES MYASTHÉNIQUES DU MAROC
APPEL A NOS CADRES, CONSEILLERS, ÉLUS ET DÉCIDEURS, A LA VEILLE DE LA PRÉSENTATION ET DU VOTE DU BUDGET NATIONAL AU PARLEMENT, CE AU MOMENT MEME OU SM LE ROI DEFEND NOS VALEURS A L’ONU.
Votre Excellence,
C’est encore à propos des taxes de Douane et de TVA sur les maladies, dont la défiscalisation entre dans le cadre des objectifs et des priorités du millénaire pour le développement !
Médecins, pharmaciens, professeurs et malades, nous nous activons à l’AAMM, à travers la presse écrite, toutes tendances confondues, les médias et les écrits directs, et ce depuis 7 ans, face aux taxes sur les soins et les médicaments.
Nous sommes dépités et perplexes, ahuris par l’indolence que nous observons de la part du Gouvernement ! La négligence face aux exactions sur les malades est un fait qui reste constant, nonobstant les rares correctifs face aux maladies les plus graves et les progrès de l’AMO !
Les nôtres semblent atteints d’aphasie, de mutisme, peut-être de timidité ou de superbe, en ce qui concerne nos sollicitations, telles que vouées aux bénéfices et au bien-être de tous les Marocains !
Ils donnent à penser, qu’ils rejettent l’importance, la justesse, l’éthique, la logique et l’équité de cette Réforme sollicitée des Hauts Lieux.Nos cadres, sont-ils en manque de solutions civiques ou d’ardeur dans les rouages réglementaires ou juridiques ? Est-ce trop complexe pour eux de comprendre et de libérer les malades des entraves fiscales qui les aliènent et les atteignent, et ce, si et seulement si quand ils sont malades ? Ceux qui sont sains ne paient pas de taxes sur leur bonne santé en n’achetant pas de médicaments ! Ceux qui sont couvert par les Caisses, ce sont les Caisses qui se vident à payer pour eux les taxes indirectes sur leurs maladies ! Et ils ne le savent pas, ou ‘’s’en fichent’’, incapables de les refréner !
On appelle ces exactions du sadisme. Ça n’a pas d’autres dénominatifs plus pudiques ou diplomatiques. Ce fait d’exploiter les souffrances et d’appliquer la sinistre TVA sur les maladies et la Taxe de Douane sur les médicaments est une punition collective, inconsciente et coercitive sur des malades !
Ce, quand on sait sciemment que la maladie est un état de faiblesses, d’improductivité, d’absence de gains et de bénéfices, mais clairement d’atteinte à l’intégrité physique, à la dignité, à la vie , plutôt qu’un produit de luxe ou de confort, justifiant qu’il soit taxé à l’importation et fiscalisé.
Sommes-nous inhibés, incapables d’oser, d’imaginer, de réformer, jusqu’à ce que nos protecteurs culturels et politiques nous l’impulsent et nous le livre des ordres pour application, dans un cadre humanitaire de droits de l’homme humiliant ou de mondialisation forcée ? Nous nous devons d’ouvrir chirurgicalement, volontairement, indépendamment, ce chantier humanitaire de développement sanitaire ! Le financer, donner l’exemple du Maroc, là aussi, comme SM Mohammed VI le fait souvent par ses innovations sociales ! Translater le manque à gagner de ces rubriques éhontées, sur les produits de luxe, et ne pas rester anesthésiés par toutes les occupations que nous affrontons de façon vitale et existentielle pour notre souveraineté.
Nous sommes indépendants depuis le retour de Mohammed V et libres de créer, d’inventer, de réglementer et de façonner les lois qui servent notre Peuple, au lieu d’en asservir les couches les plus faibles ! Celles des malades, exténués par 25% de taxes sur toutes les étapes des soins ! Des taxes fossiles, pire que la dîme et la gabelle, qui affectent le parcours des soins et en limitent l’accès.
Avec deux Chambres de Députés et de Parlementaires, assister à tellement de faiblesses, est décevant et consternant ! Et dire qu’ils sont les messagers du Peuple ! En fait, ils ne représentent que les gens sains et riches, diriez-vous, blasant les électeurs par le vide des amphis dont brillent leurs abscondes absences ! Preuves en sont leurs parachutages et autres navettes entres les Partis! Sauf exceptions, ils ne défendent ni les malades ni les princeps éthiques qu’ils enfreignent. Nous en doutons.
Ceci est un cri embrasé, qui ne s’embarrasse pas des précautions hypocrites d’usage et qui les interpelle pour les responsabiliser, afin de donner le meilleur d’eux-mêmes ! Et ce ne sont pas nos dignes Premier Ministre et Présidents des deux Chambres qui nous en voudront ! Car, le Parlement peut produire et proposer des lois pour supprimer des réglementations antisociales. Et là, il se situe dans l’essence la plus superbe de ses fonctions législatives !
Les malades, n’ont qu’ALLAH à espérer pour éveiller nos élus. Perclus qu’ils semblent dans leurs simples et étroits devoirs de figurants. Qui plus est, incapables qu’ils sont de soumettre nos dols et nos respectueuses demandes de grâce à SM le Roi Sidi Mohammed Vi, que Dieu Le garde, pour la cohésion et les progrès de ce peuple de paix, à sa libération fiscale des impôts et entraves sur les maladies !
BONNE RENTRÉE, VOTRE EXCELLENCE !
FAIT A KENITRA, LE 20 SEPT 2010, DOCTEUR IDRISSI MY AHMEDASSOCIATION DES AMIS DES MYASTHÉNIQUES DU MAROC
CENTRE DE RÉFÉRENCE RÉGIONAL DES MALADIES NEUROMUSCULAIRES
112, avenue Mohamed Diouri, Kénitra, Telfax : 0537376330 , Assistance: 0661252005
http://myasthenie.forumactif.com , aamm25@gmailLa salle AlMaghrib Arabi d’Oujda abritera les 24,25 et 26 Septembre le premier tournoi international de Basketball avec la participation de la R.S. Berkan, de M.C. Oujda et des
équipes françaises de Saint Max et de Florange.
Cet événement a pour objectif d’encourager le travail qui se fait au niveau de la ville pour redorer le blason terni de la pratique. C’est un tournoi qui ambitionne en outre la commémoration du 63éme anniversaire du club MCO Basket, l’échange d’expériences et le renforcement de la coopération entre associations sportives franco-marocaines.
Il aura lieu le week end du 24,25 et 26 Septembre 2010, à la salle couverte « Al Maghreb arabi » à Oujda, avec la présence de Cyril JULIAN ancien capitaine de l’équipe de France, Vice-champion Olympique 2002 et figure emblématique du basket européen.
Nous souhaitons associer à cette compétition sportive, une formation autour du Mini- Basket (interventions en milieu scolaire et dans les centres socio-éducatifs).
Cette formation et ces échanges seront assurés par deux grands spécialistes en la matière : Gil MALECOT (référent de la Fédération Française de basketball des programmes du Mini-Basket) et Alexandra WOLFF (Conseillère fédérale du Comité de Meurthe et Moselle de Basketball)
En tant qu ancien basketteur du MCO basket je participe activement à redynamiser le basket sur notre ville
ce projet se veut à long terme avec un vrai plan et une vraie stratégie de relancer le basket à Oujda (Basket chez les jeunes:travail avec les établissements scolaires, stage de formations pour les éducateurs ……)Voir la vidéo de présentation :
http://www.dailymotion.com/video/xe6o7m_tournoi-international-de-basket_sport
Mohammed MARRAKCHI
QUID DU MESTINON ET DU CENTRE DE RÉFÉRENCE REGIONAL DES MALADIES NEUROMUSCULAIRES ?
PV ET RAPPORT DE REUNION DE L’AAMM
’’ QUID DU MESTINON ET DU CENTRE DE RÉFÉRENCE REGIONAL
DES MALADIES NEUROMUSCULAIRES ? ’’
http://bellaciao.org/fr/IMG/jpg/46942.jpg
Présentation par le Dr Idrissi My Ahmed
Publié à la demande et pour nos amis en France et en Italie et Belgique
Kénitra, le 25 février 2010
Commencer par BISMILLAH ALLAH, même en opérant en français, est bon pour les discours de l’âme, résignée par les défauts du corps…Mais c’est aussi par humilité et pour ne pas faire prétentieux ou mécanique, que j’ouvrirais volontiers cette séance, qui est aussi celle de nos retrouvailles, AL HAMDOU LILLAH ! C’est à dire Dieu merci !
Je vous remercie de votre présence, heureux qu’il fasse meilleur temps, par rapport au début de cette semaine. Que Dieu vous préserve et qu’il aît en sa sainte miséricorde ceux qui sont passés l’autre côté, avant nous. Ceux qui dans d’autres villes et régions, ont été comme à Meknès écrasés par les décombres, ruinés par les dégâts des eaux, ou minés par les maladies et emportés par les accidents. Je cite avec respect, les actions, le militantisme et la grâce de notre défunte lionne. Cette amie des myasthéniques, maître Nouzha qui fut une de nos plus fervents soutiens.
La vie est un jeu où il faut rester sérieux ! Mais la vie, est-elle sérieuse avec ceux qu’elle agite ? Néanmoins, il faut toujours remercier Dieu, pour cette admirable machine ! Car, nous ne sommes que les locataires d’un corps. Chimie ou robot, que nous techniciens de la santé connaissons, finalement si peu ! Remercier ceux qui agissent en son nom, sans le savoir, parce que soigner est devenu un simple réflexe pour eux. Ceci n’est pas un sermon, mais une simple formule de remerciements philosophiques, à ceux qui nous aident. Je remercie mes amis neurologues et compagnons du Pr Rachid Mosseddaq,le Pr Mehdi Zbir et ses collaborateurs, les réanimateurs militaires, Prs Drissi Kamili et El Haimer…. !
Je remercie à la tête de la famille, puisqu’il faut bien un major à la tête de cette colonne, mon frère le Dr Azzeddine et mon assistante, Fatima Qrich, sans lesquels…Le Destin, Dieu merci, Al hamdou lillah veut qu’on soit encore là ! Et c’est grâce à cette santé relative et retrouvée que je me suis permis aujourd’hui de vous demander de bien vouloir assister à une réunion, de notre bureau de l’AAMM, plus élargie que de coutume. J’y ai invité mes partenaires Lions, en les remerciant de leur soutien et de leurs aides, de leur amitié aussi, sachant la place et le partenariat que nous avons placés les uns envers les autres, dans le cadre associatif de nos structures et de leurs adhérents.
Quelles sont les raisons de nos retards ? On va vous lire l’ordre du jour, qui assurément, ne relate pas tout ce qui a été fait en deux ans, ou depuis la création de l’AAMM, il y a neuf ans, conjointement avec le Pr Mosseddaq. Cet aperçu, trace quelques pistes que notre travail prochain doit creuser ou plutôt baliser pour l’avenir.
Au Maroc, la mode, l’engouement politique sont à l’ouverture ! Le temps est à la proximité des malades, à la régionalisation et à la valorisation du tissu associatif, pour véhiculer le militantisme, le civisme et exercer la démocratie. Un médecin, même s’il n’est pas dans l’associatif, fait toujours dans le social ! Mais, si en plus du gagne pain naturel, nous osions un peu plus de proximité avec nos malades, ce serait donner, non pas plus d’éthique à notre métier, plus de respect, mais certainement plus d’humanité et d’humilité !
Après ces réflexions et remerciements aux mécènes et donateurs, adhérents et militants, voici repris et explicités les points d’action.
Dépassant le cadre étroit des médicaments et des besoins en anticholinestérasiques, les secours aux myasthéniques, ayant constaté que les taxes sur les médicaments étaient un frein général antinomique de l’accès à la santé, nous avions lors d’une assemblée générale, antérieure, il y a près de six ans sollicité de nos adhérents de parler pour tous les malades et pas seulement des myasthéniques ! Notre quête de détaxation des médicaments et de réforme fiscale, malgré le courrier et les articles de presse, abondants, voire convaincants et confondants, n’a pu faire sortir les responsables des habitudes de paresse législative !
Néanmoins, si nous avons pu faire entrer le Mytélase au Maroc et fait réduire les taxes les taxes de douane dessus, du temps de Si Thami Khiari, un silence persiste depuis autour de la TVA. Ça doit être un décret sacré, un destin reptilien, qui s’est incrusté dans nos mœurs avec la past colonisation !
On paie encore les bavures post coloniales, dont cette iniquité qui consiste à faire payer des malades pour leurs maladies ! Ainsi, les taxes ringardes de TVA, malgré notre correspondance, restent pérennes ! Elles n’auront pas été prises avec le sérieux et la détermination souhaités ! N’empêche que deux ou trois associations clament aujourd’hui leur réforme. A leur tête la célèbre Ligue contre le Cancer de SAR Lala Selma. Nous devons donc continuer l’explication didactique et dialectique afin d’effacer cette prédatrice honte des us et pratiques fiscales !
N’est-ce pas qu’une Commission Parlementaire ad hoc, vient de s’intéresser au prix des médicaments ! Nous avons écrit aux parlementaires à ce sujet pour leur demander d’étendre leur étude sur tout ce qui augmente la facture et les peines des malades ! Mais ce ne sont pas seulement les médicaments qui entrent en ligne de compte, il y a les réactifs et le matériel des laboratoires, industriels, pharmaciens, radiologiques et d’analyse ! Toutes les étapes d’accès aux soins sont entachées indirectement ou directement de ces plus values féodales, que ne paient que les malades ! La Santé Publique et Militaire, pour leurs hôpitaux, les caisses d’assurance et de CNSS, pour les assurés, casquent ces plus values injustes !
Nous sommes les seuls, à l’AAMM, à solliciter une réforme générale, sans exclusive ni frontières, sans discriminations, entre les malades et leurs tares ! Que celles-ci soient gravissimes ou légères ! C’est une honte amorale de payer des taxes sur ses peines et les souffrances et de ne payer cette dime et cette gabelle, que lorsqu’on est malade ! La maladie pour les fiances est un minerai exploitable, nous condamnons publiquement ce forfait. L’assiette fiscale doit recouvrir les bénéfices et les gains le plus équitablement possible et ne pas astreindre les malades ! Voilà l’humanité, voilà la solidarité ! Nous réitérons avec respect aux Plus Hautes Instances ce que nous avons écrits dans de précédents messages de félicitations au Palais Royal, que c’est une réforme qui mérite d’être inscrite parmi les plus belles actions, modernes et sociales, de SM le Roi Sidi Mohammed, que Dieu Le protège !
Par delà ce combat épique et cette saga, en ce qui concerne nos activités, voici les autres points. Parallèlement aux activités d’éducation sanitaire, de secours et de proximité, de demandes et de donations, nous continuerons, nos activités de formation médicale continue, FMC, au profil des cadres médicaux et pharmaciens, par presse interposée et par l’organisation de conférences, grâce à l’apport de nos amis professeurs des CHU.
Conférences locales et à la faculté de médecine de Rabat, furent suivie, avec courrier à la Ministre de la Santé en ce qui concerne la gestion des AVC. Une bourse a été octroyée à deux médecins pour la préparation d’un Certificat Universitaire de prévention des AVC. Nous sommes à la recherche d’étudiants médecins intéressés par l’élaboration de thèses de doctorat sur la myasthénie.
Nous tenterons d’organiser une journée porte ouverte, JPO, sur les affections neuromusculaires ou en rapport avec les urgences neurovasculaires et la SEP, ou toute autre affection du système nerveux. Nous aurons à préparer de nouveaux dossiers de quête de financement auprès des organismes. Aucun ministère ne nous a prêté un sou ! Je pense aux départements de la Santé, de la Famille, à la fondation Mohammed V, qu’il faut relancer avec l’espoir de trouver en vous, ici présent, des intermédiaires capables de les sensibiliser, par le biais de vos connaissances personnelles et vos entregents. De Kénitra, c’est difficile de dénicher des décideurs de bonne volonté, capables de donner un éclair de soleil à une association, provinciale ! En ceci nous restons ‘’très provinciaux’’, malgré les sources et les ressources de la Capitale !
Nous remercions le programme INDH et saluons la politique royale de ce chantier de règne. Ce partenariat nous a permis en 2006 pour finir en début 2010 de financer et d’acquérir le matériel de base de notre « Centre de Référence Régional des Maladies Neuromusculaires » ! Nous y avons inclus outre l’EEG et l’EMG, un échographe et un ECG. Les maladies rares, l’étroitesse des indications, ne poussent pas un spécialiste à investir dans un matériel lourd, qui ne sera jamais amorti.
Notre but est clair, c’est celui d’aider les gens gratuitement. C’était bien un rêve, conçu en 2005 mais aussi un défi, dont nous avons gagné les premiers combats. Car si ceux qui ont les moyens ne savent même pas que nous existons, d’autres à travers le monde nous honorent ! C’est quand il y a une crise en médicaments que quelques bonnes personnes nous trouvent. Et nous sommes heureux de leur rendre service, sans frontière aucune entre les hommes. Nous les aider sans contrepartie !
Question du Centre et de ses machineries. Nous devons préparer un technicien, capable de nous donner quelques heures de son temps pour procéder, à la demande de nos médecins consultants, aux EEG et EMG de la Région. Nos attendons laide de tous les neurologues, amis de notre association, de nous produire un emploi de temps et un calendrier de visites !
Nos avons été reçus en mars dernier par SE Wali pour l’affaire de l’INDH et du local. Nous lui avons fait un long rapport pour étayer les pistes. Certes, nous avons mis la charrue avant les bœufs ! Sauf que question de charrue, on nous a donné de quoi l’acheter ! On ne crache pas dans la soupe. Depuis le dossier INDH est clos. Merci Excellence !
Reste le problème entier du local. Nous avons été pour ma part du moins, obnubilés, par la proximité, le besoin de surveiller et le fait de ne pas laisser le matériel, sans protection, servir à l’usage du tout venant ! La question de local au site de l’ancienne Goutte de Lait est patente. Cette masure sert de locaux associatifs à une garderie, à un club et au Croissant Rouge, avec un espace délaissé fermé.
Nous avons insisté et persisté. Pas moins de 12 longues lettres, à la Municipalité, sans aide aucune en retour de leur part. Sous le prétexte fallacieux de leurs précédents gestionnaires, que « nous ne serions ni une association culturelle ni un club sportif » ! Pour le moment, pas de réponse pour l’obtention de ce local, encore fermé, et ce quelle que soit la couleur des élus, L’espoir fait vivre ! Nous avons eu, quelques avances de promoteurs, sans pouvoir conclure ! Voilà pour l’échec du relationnel !
De façon rapide et interactive, la gestion des inscriptions des membres, des dons et envois de médicaments se fait avec le concours de nos assistantes, Mme Fatima Qrich à leur tête et de quelques membres du bureau, dont Haj Debbagh Hakim, Dr Loutfi Hamid et de Si Driss Lyakoubi. De même que la correspondance et les articles de presse. Les sites internet sont alimentés quotidiennement. Nous remercions de son concours inépuisable monsieur Henri Limasset et les amis de France, opérant sur les forums « myasthénie » et « voix-brisées », sur le siteforumactif.com.
Question de médicaments. L’an dernier fin mars, nous avons essuyé le problème du Mytélase. Nous avons écrit au Ministère qui avait réagi rapidement. Le problème français ne s’est pas posé au Maroc. Sanofi Aventis de Casa avait assez de réserves pour palier à la suspension de fabrication en France.
Le produit Mestinon* manque de chez l’importateur ! Des demandes et des plaintes fusent de partout ! Nous avons procédé à l’envoi d’écrits, en vue de contacter pour l’avertir, le Ministère de la Santé. Nous avons stigmatisé le manque nouveau du Mestinon. Nous y avons parlé de sécurité et de souveraineté, responsabilités qui incombent au Ministère et à l’Etat.
Des copies ont été adressées aux responsables de la Wilaya, pour nous épauler avec demande d’agir plus haut. Deux articles de presse sur Libération et l’Opinion sont sortis le 16 février 2010. Ils ont titré en premières pages « 3000 myasthéniques en danger de mort » et « Crise du Mestinon en cours : le cri de détresse des myasthéniques du Maroc ».
Nous les remercions de leur courage éditorial et de leur transparence, sachant que les ministres interpelés œuvrent au sein du Gouvernement. Aucune réponse ! Les gens de la High sont avec raison occupés ailleurs, dans des projets autrement plus lourds et plus importants. Les maladies rares restent orphelines, leurs porteurs aussi ! Pour notre part, à l’AAMM, nous honorons toutes les demandes d’où qu’elles proviennent, avec un peu de baraka ! Nous attendons avec vous les bonnes suites.
Je vous remercie encore de votre présence, monsieur le professeur Bourezza. A vous la parole pour vos observations et vos conseils. Et vous membre partenaires, parlez-nous de l’AMMASEP et des problèmes de sclérose en plaques ! Parlez-nous de la situation au Lions Club de son Centre des Diabétiques.
Bonne réunion. Merci de votre soutien et de votre participation.
De : DR IDRISSI MY AHMED
samedi 27 février 2010