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Sujet: Souvenirs de correspondance
Quand j’avais l’âge de dix huit ans , ou un peu moins , j’aimais beaucoup la correspondance.Aussi, j’avais beaucoup d’ami(e)s à travers les pays du monde;notamment en France ,en Belgique , en Italie et en Suisse.Chaque jour, je répondais à une dizaine de lettres ; mais c’était peu à celles que je recevais : pas moins de trente lettres par semaine.A tel point que j’avais lié une solide amitié avec le facteur.Au fil des jours , je lui avais refilé quelques adresses auxquelles je ne pouvais répondre.Le distributeur du courrier était très reconnaissant .Ainsi pour me montrer sa gratitude, il tenait à me remettre les lettres de main en main.D’ailleurs cela tombait bien et m’arrangeait beaucoup.Figurez-vous que l’un de mes frangins , lisait certaines de mes lettres en cachette .Cependant ce qui était intolérable de sa part : il lui arrivait de les donner à ses amis en échange de quelques pièces de monnaie .
Ce qui était magnifique dans la correspondance c’était surtout la connaissance de l’autre ,de sa vie de sa culture et du patrimoine de son pays .Ces différentes liaisons m’avaient permis de corriger certaines idées et opinions de mes correspondants sur notre pays .
Je me souviens d’une correspondante canadienne qui croyait que le Maroc se situait dans la savane et qui était habité par les pygmées.Un australien m’avait demandé comment étaient nos constructions et quel était notre mode de vie.Ce citoyen du pays du kangourou avait vu un reportage sur l’Afrique et il avait cru que le Maroc se trouvait là quelque part avec ses chasseurs presque nus qui abattaient les animaux avec leurs lances , mangeaient de la viande crue et habitaient dans des cabanes faites d’herbes sèches.
Pour vous dire que dans le temps , on nous prenait pour des sauvages.
La correspondance m’avait permis de faire visiter mon pays à mes correspondants .Beaucoup d’entre eux étaient venus me rendre visite à Oujda .C’était l’occasion de leur montrer l’hospitalité marocaine et la bravoure du peuple marocain.
Malheureusement,je n’ai pas eu le loisir de traverser les frontières de mon pays pour visiter les pays de mes correspondants.Il n’était pas question d’argent puisque certains de mes amis m’assuraient le prix du voyage : aller et retour.
Ceux de mon âge vous diront qu’il était presque impossible d’avoir son passeport .Vous auriez plus de chance de remporter la médaille d’argent aux jeux méditerranéens que d’avoir votre passeport.En plus , les frais du dossier étaient exorbitants.
Cependant, grâce aux photos et aux cartes postales , je me suis vite fait une idées sur l’étranger.
Beaucoup de correspondants avaient marqué un peu ma vie .En fait , , je m’en souviens de deux : un correspondant Belge et une correspondante des iles Maurice
Pour le premier , je venais juste de faire sa connaissance,quand il m’annonça qu’il allait s’installer à Rabat .Bien entendu , moi aussi , ma famille venait de déménager vers la capitale .
Quelques jours plus tard, un de mes amis d’enfance vint me rendre visite .En parlant de notre passe temps favoris , je lui ai montré la dernière lettre de mon ami belge.Aussitôt ,il m’a dit :
_ »et si on lui rend visite ?
_ mais t’es un peu fou , lui ai -je dit , cela fait seulement un mois que je correspond avec lui
_ Et alors , ? Quel mal y a-t-il à cela ?
Bien entendu, après une demie heures de discussion, j’ai cédé à sa proposition.Alors, on avait décidé de lui rendre visite dans trois jours après l’avoir averti de notre arrivée par courrier.
En effet, nous avons pris le bus pour Temara .En ce temps là , cette grande ville n’était qu’un simple centre d’estivation. pour les hommes riches .Il y avaient beaucoup de villa qui faisaient face à la mer.C’était là qu’on devait chercher mon correspondant.Cela nous avait pris presque deux heures de recherche.Quand nous avons frappé à sa porte , il était presque deux heures de l’après midi : l’heure de la sieste.
Quelques minutes sont passé quand la porte a été ouverte : un homme qui était loin d’être un européen nous apostropha :
_ » Bonsoir , que puis-je faire pour vous ?
Et moi :
_ je voudrais parler à monsieur André
_ Est ce que vous avez un rendez-vous ?
J’ai hésité un peu :
_ non…mais je suis l’un de ses correspondants
Aussitôt , le chauve a souri :
_ Ah, vous êtes Abdelhamid , son nouvel ami ami oujdi
J’acquiesçai d’un hochement de tête.
Puis :
_ veuillez bien entrer dans le salon
Soudain , mon ami me chuchota dans l’oreille :
_ « Houmidi , qu’est-ce que tu fais ? Tu ne penses pas que…
Malheureusement, l’hôte nous avait entendu.Alors, il lui dit :
_ » Tu peux attendre ton ami sur le seuil de la porte , si tu veux
_ Non, non, je vais entrer
_ D’accord
Donc, nous sommes entrés dans un superbe living room.L’homme sans cheveux nous pria d’attendre quelques instants le temps de réveiller monsieur André.
A suivre…….
HOUMIDI le : 15 décembre 2010
Le code de la route a été établi pour être respecté par tout le monde : les conducteurs, les piétons et les hommes de la loi .Malheureusement, pour chacune des trois catégories, il y a toujours des exceptions.
Certains conducteurs connus sous le nom de chauffards du dimanche croient que tout leur est permis, pour la simple raison qu’ils sont pressés ou ont des engagements urgents qu’il ne faut en aucun cas reporter.
Il y a aussi les piétons qui traversent la chaussée sans passer par le passage qui leur est destiné et qui en plus croient que les feux tricolores sont faits uniquement pour les véhicules
Quant aux hommes de la loi .Ici il est question de policiers et de gendarmes .Plusieurs d’entre eux réprimandent le fautif à leurs façons .Ce qui arrange d’un côté le conducteur et remplit la poche des seconds au lieu des caisses de l’Etat.
Revenons au conducteurs et spécialement ceux à deux roues : les vélos et les motos tous genres. Ah, ceux –là sont vraiment uniques dans leur cas. Plus de 95% ne respectent pas le code de la route .On peut dire qu’ils ne distinguent plus entre les trois couleurs qui régissent la circulation. Ils sont loin d’être des Daltoniens, puisqu’ils distinguent bien la couleur verte. Comme quoi si les optimistes voient la vie en roses, nos motocyclistes et nos cyclistes voient leur parcours en vert.
Moi aussi , j’ai une moto que j’utilise dans mes déplacements en ville .Il s’avère que c’est un moyen économique et pratique surtout dans les grandes agglomérations. Cependant, son conducteur demeure vulnérable face aux accidents de la circulation. Pour cela, il faut se munir d’un casque pour se protéger d’une chute brusque ou un heurt violent .Aussi, il ne faut jamais rouler entre les voitures pour éviter d’être serré par elles.
Je vais vous raconter un fait divers que j’ai moi-même vécu
Un jour , je roule tranquillement sur ma moto.Arrivé à un carrefour , je ralentis ; d’ailleurs , le feu rouge s’affiche aussitôt .Donc, plusieurs voitures se sont arrêtées .Moi, j’ai pris le côté droit tout en guettant le changement du rouge au vert.Soudain, j’entends un klaxon strident .Je me retourne : derrière moi un motard qui me fait signe de m’écarter de son chemin.Moi bonne âme , je lui montre du doigt que le feu est toujours rouge.Ce ,n’est pas une réponse à lui dire .Aussitôt, il appuie sur l’accélérateur en faisant crier son moteur à deux cylindres , prêt à me foncer dessus .Dans de telles situations, le mieux est d’obtempérer ; mais , les amis, je suis un peu coincé et je ne peux même pas bouger …sauf pour griller le feu rouge .Et ça , je ne le ferai jamais.Alors, l’homme à la moto descend de son engin et m’attrape pour me « corriger » à sa façon.Quand, soudain, deux policiers surgissent et l’un d’eux crie à l’agresseur :
_ « Hé, vous, qu’est-ce que vous faites ? Lâchez cet homme tout de suite
Le barbu obéit tout en me poussant ; ce qui me fait tomber sur ma propre moto.Heureusement que mon casque a paré le coup de chute .Ce qui a fait que je me suis vite relevé.Le second agent s’approche de moi et m’apostrophe :
_ »rien de grave, monsieur ?
_ Merci lui dis-je, ça va . Tout va bien
Puis :
_ Qu’est ce qu’il y a au juste ?
_ Il me barre le passage , hurle le motard , tout en manifestant sa colère
_ Ah, bon, réplique le policier .Monsieur a l’intention de griller un feu rouge
_ Mais…mais , bêle le malotru
Le policier reprend :
_ Tu n’as pas de chance , mon gars, parce qu’on a tout vu.
Braves policiers , un moment , j’ai pensé les embrasser.
Puis , le policier demande à voir nos papiers .Je les lui remet fièrement , tandis que mon agresseur semble chercher dans ses poches , mais en vain
Finalement, on saisit son engin et on lui colle une amende
Quant à moi , je quitte les deux agents après les avoir remercié .Puis, au lieu de faire mes courses, je décide de boire un café.Justement , mes amis sont là.Cela m’a permis d’oublier l’incident.
Abdelhamid
Oujda : 4 décembre 2010Je traverse la rue tranquillement ;quand une voiture me heurte à mort.Aussitôt, je perds connaissance et je sombre dans le vide.Je crois que je viens tout simplement de quitter notre monde vers un autre .En ouvrant mes yeux , je ne vois que du brouillard .Bientôt, j’aperçois des ombres .Je réalise que ce sont des êtres humains .Malheureusement, il semble qu’ils ne se soucient guère de ma présence.J’écarquille mes yeux dans le but de reconnaitre l’un d’eux .Mais, en vain.
Je me relève et commence à marcher .Je parcours ainsi des centaines de pas.Le brouillard commence à se dissiper .Bientôt, j’aperçois une voiture de loin .Aussitôt, je me dis : mais c’est la voiture qui m’a renversé !
Je m’approche du véhicule .Le conducteur est à l’intérieur .Il dort à poing fermé.Je tape sur la vitre de la voiture pour manifester ma présence.Le dormeur sursaute .Il me regarde d’un air étonné
_ »Qu’est ce que vous voulez ? Me dit -il en guise de salut
Je lui répond poliment :
_ vous venez , il y a juste dix minutes de me renverser avec votre voiture…
Il m’interrompt net :
_ Etes-vous devenu fou? Hurle-t-il, je suis accroupi là depuis des mois et des mois
_ Hein rétorqué-je
Le conducteur se relève .Il sort de sa voiture ; puis, il me dévisage longuement avant de dire :
_ Vous , je ne vous connais pas
Puis:
_ c’est sûr , vous venez d’un autre monde
_ Quoi ! m’exclamé-je.S’il vous plait , ou sommes nous ?
Il sourit :
_ Mais vous êtes dans l’Antichambre
Je répète comme un élève et avec un ton plus exclamatif que le sien : l’antichambre!
Comme je n’ai rien compris , j’ajoute :
_ C’est quoi cette antichambre ?
Il me foudroie de son regard .C’est alors que je constate que ses yeux sont rouges .On dirait qu’il n’apprécie pas ma présence .Cependant, il me dit : écoutez , vous êtes quelqu’un de curieux et de bavard et moi je n’ai pas de temps à perdre avec vous.Si vous voulez tout savoir , suivez cette voie.
Et il désigne de son index un point obscur dans le néant
Il ajoute : allez tout droit jusqu’à ce que vous trouvez une pancarte entre deux chemins ; et là à vous de voir
Je veux répliquer , mais il ne me laisse pas cette oportunité.Alors, il s’enferme dans son véhicule et s’endort à nouveau
Je suis son conseil.Ainsi , je marche plusieurs centaines de mètres.En chemin, j’ai croisé beaucoup de gens.Aucun d’eux ne fait attention à moi.On dirait qu’ils ne voient pas et n’entendent rien .Ce sont sûrement des zombis !
J’ai beau les appeler, ils continuent de marcher comme moi .J’ai remarqué aussi qu’ils ne se parlent pas entre eux et que leur tête n’a pas de cheveux.En somme ce sont des chauves.Je continue mon chemin et à chaque fois je dépasse plusieurs groupe
Enfin , j’arrive à un croisement de chemin.Juste au milieu, il y a une pancarte comme me l’a indiqué le conducteur .Je m’approche pour lire ce qu’il y a écrit.Voyez-vous , il y a toujours du brouillard autour de nous.Je lis : paradis d’un côté et enfer de l’autre côté
Bien entendu, j’opte pour le premier chemin ; tandis que derrière moi, des groupes de marcheurs se dirigent vers l’autre chemin .Aussi, je constate avec surprise que je suis le seul à avoir opté pour cette direction
Juste après une centaine de mètres, je me vois dans un autre monde .Soudain, le brouillard s’évapore et une lumière intense inonde tout mon entourage .A un moment, je ferme mes yeux ; puis mes yeux se sont vite habitués au flot de lumière .
Cette fois , je vois de la verdure : des arbres garnis de fruits , des fleurs éparpillées partout .Il y a même quelques papillons qui voltigent là et là.Derrière moi, de l’eau coule et des chants parviennent jusqu’à mon oreille.
C’est le printemps, me suis-je dit.Puis, je réalise que quand là-bas dans mon ancien monde , j’ai laissé l’hiver.
Donc, je cherche de mon regard une présence humaine ; quand , j’aperçois un vieil homme .Il ne semble pas me voir.Tout simplement, il est en phase de méditation.Je m’approche quand même de lui et lui dit poliment:
_ » excusez-moi grand-père , je voudrais juste savoir ou nous sommes!
Après une vingtaine de secondes , le Vieux ouvre ses yeux , me regarde et répond :
_ N’as tu pas lu la pancarte mon , mon fils
_ Si , je dis du tac au tac
_ Alors, poursuit-il, pourquoi poses-tu cette question ?
Je n’arrive pas à comprendre .Aussi, je fais savoir au vieil homme que je viens juste de mourir et que je m’aperçois que je me trouve dans un autre monde
_ Non, explique-t-il , tu n’es pas mort ; tu viens juste de passer du monde des mortels à celui des immortels
Puis:
_ toi, tu es quelqu’un de bien ; c’est pour cela que tu as choisi le bon chemin
Je le regarde étourdi .Il me tape l’épaule avec affection: quelque chose ne va pas mon fils ?
Après un bref silence , je lui fais savoir qu’au croisement des deux chemins , j’ai vu une grande partie des gens prendre l’autre chemin.
Il sourit et me dit :
_ » mon fils ceux qui prennent ce chemin sont les mauvais
_ Mais, répliqué-je, pourquoi n’ont-ils pas pris ce chemin? Il n’est sûrement pas gardé.D’ailleurs personne ne vous barre le passage
_ Ecoute mon fils , reprend le vieillard, ces gens que tu as vus ne peuvent prendre ce chemin parce que tout simplement ils ne le voient pas .Pour eux, il n’existe qu’un seul chemin.Tandis que pour toi, il en existe deux .Tu n’as qu’à choisir .C’est évident pour tout ceux qui font du bien dans leur vie antérieure
Toi, mon fils tu es quelqu’un de bien : tu as bien rempli ta mission : envers ton Créateur et tes semblables
_ Alors, je m’exclame, c’est facile de trouver le paradis
_ Ben oui, sourit-il de nouveau ; mais…
Je poursuis sa réflexion:
_ … les gens ne veulent pas
_ Tu as bien saisi , approuve mon interlocuteur
Puis, :
_ viens je vais te faire visiter le paradis
Il réalise aussitôt ma stupeur
_ On n’est pas encore au paradis .Tiens, voilà de belles hôtesses qui vont t’assister et prendre bien soin de toi .
Aussitôt, des anges vêtus de blanc s’approchent de moi et me secouent tendrement
_ » Réveillez-vous monsieur .Vous avez beaucoup dormi
J’écarquille mes yeux : deux ravissantes infirmières sont à mon chevet avec leur sourire innocent.Dieu merci dit l’une d’elles , vous revenez à la vie après presque vingt heures de coma. »
Et , elle appelle le médecin:
_ Professeur ! Vous avez réussi. »
Abdelhamid
Oujda le 26 novembre 2010Sujet: Comprendre Linux..
Depuis son apparition au début des années quatre vingt dix grâce au travail de Linus Torvalds, Linux a toujours sucité l’intérêt et la curiosité des néophites comme des experts.. Mais qu’est ce que Linux au juste?
Avant de répondre à cette question il faut d’abord comprendre c’est quoi un système d’exploitation (OS).. pour rester simple disons que c’est un programme informatique (et oui!) qui permet d’exploiter (d’ou son nom) un ordinateur.. un ordinateur c’est un cerveau calculateur (processeur), une mémoire (RAM) et un ensemble de périphériques (disque dur de stockage, souris, clavier, carte son, carte réseau) qui permettent à l’ordinateur de communiquer avec son environnement.. Et c’est le système d’exploitation qui permet de gérer tout ça.. En résumé sans système d’exploitation notre ordinateur ne servira strictement à rien!
Linux est donc un simple système d’exploitation? Oui mais pas si vite! Car Linux a quelque chose de particulier… [la suite ici source: http://petites-annonces-maroc.biz/content/linux-un-syst%C3%A8me-dexploitation-libre%5D
C’est fou que les les gens oublient vite quand vous leur faites du bien ; mais ils se rappellent aussitôt le mal causé par vous et ils ne cesseront de vous le répéter ….Je crois qu’ils en garderont pour vous une rancune jusqu’à leur mort.
Comme quoi , l’être humain a quelque part dans son fort intérieur une racine de mal qui peut jaillir à tout moment de sa vie.
Je vais vous raconter une histoire avec un cousin que j’ai hébergé un certain temps chez moi .En fin de compte , je suis devenu son pire ennemi
Il y avait plusieurs années de cela.J’étais encore célibataire .En fait , je venais de débuter dans l’enseignement.Pour ceux de ma génération, en ces temps là , le salaire d’un instituteur ne dépassait pas 1500 dirhams.Cependant, on pouvait vivre à son aise et même faire quelques économies pour acheter le mouton de l’Aïd, passer ses vacances loin de la belle -mère , acheter une Renault quatre , ou tout simplement les garder « au chaud » ou au « frais » à la banque dans l’attente de profiter d’une parcelle de terre pour en faire son logis.
Donc, j’habitais en ville dans un appartement que j’ai loué à 300 dirhams le mois.Au début, j’ai mené une vie de solitaire.Je mangeais et dormais seul et j’avais pour compagnon mon magnétophone à piles et mes romans policiers (le masque).
Des amis me rendaient visites des fois chez moi .On passait de bons moments à discuter ;puis je leur servais du thé ou du café avec des biscuits .Quand , ils venaient après le coucher du soleil, ils avaient droit à un dîner que j’achetais chez le gargotier du coin .Bien entendu, mes amis le trouvaient (pas le restaurateur) succulent et je crois que c’est pour cela qu’ils me rendaient plusieurs fois visite par semaine
Une année est passée comme cela .Je me suis rendu compte qu’il fallait changer de mode de vie.D’abord par trouver un colocataire digne de confiance; ensuite acheter un poste de télé en couleur ; puis penser à faire moi même la cuisine .Par chance, un collègue à moi me suggéra de venir s’installer chez lui et de partager le loyer en ne payant que la modique somme de deux cents dirhams .Il me proposa une chambre très espacée et bien éclairée avec deux vues: une sur l’avenue et l’autre sur la cour.Ainsi c’était assez facile pour moi de me mettre au courant sur le champ…Non, je plaisante ! Donc, j’ai déménagé chez mon nouvel ami en emportant toutes mes affaires .Pour ne rien vous cacher , la demeure était splendide et ravissante .Mon collègue l’avait bien équipée .On peut dire qu’il ne manquait de rien ….sauf peut-être bien d’une épouse.
Un jour , je le lui ai dit .Il m’a répondu qu’il avait beaucoup de crédits à régler et que la question du mariage ne serait pas envisageable avant une dizaine d’années.Cela m’arrangeait bien , puisque moi aussi je tenais encore à mon statut de célibat .Aussi, je n’avais quitté cette demeure qu’après cinq ans durant lesquels j’ai économisé beaucoup d’argent
Puis de nouveau j’ai loué un trois pièces et je l’ai meublé .Il me restait assez d’argent pour penser au mariage .En effet, j’ai trouvé la fille à qui je devais remettre ma bague de fiançailles tout en lui promettant qu’elle serait à mes côtés dans moins d’un an .
Jusque là, tout allait bien.Un jour, j’étais dans un café entrain de siroter un thé à la menthe quand quelqu’un me tapota l’épaule.C’était mon cousin Abdelhafid .J’étais surpris et étonné de le voir dans ces lieux.Comme je le connaissais ,il habitait à la campagne et encore à des milliers de kilomètres de chez moi .
Après les salamalecs et les comment-vas-tu toi et la famille, je l’ai emmené chez moi.
La vérité mon cousin ne semblait pas être dans son assiette .Quand je lui avais demandé ce qu’il n’allait pas chez lui, il avait pleuré comme un enfant .Après, il m’avait tout raconté : sa mésaventure avec son père qui l’avait chassé comme un chien .Le pauvre avait dû quitter la demeure familiale après plusieurs disputes avec le paternel à cause de la belle -mère qui s’était installée après la mort de sa mère.
Mon cousin m’avait dit qu’il était à chaque fois insulté et battu et enfin de compte on décida de le jeter à la rue.
Il ne savait ou aller .Alors, il s’est souvenu qu’il avait un cousin quelque part (à savoir moi) dans les environs de Taourirt .Alors, il vola le poste de radio de son père et le vendit à un brocanteur pour une bouchée de pain ; mais cela était suffisant pour payer le prix du voyage.
Il resta plusieurs mois chez moi logé et nourri ; je lui donnais même l’argent de poche pour aller au café et des fois au cinéma.
Il se servait de ma moto pour se déplacer en ville.Pourtant, un jour , il heurta un vieillard .Aussitôt , il fut emmené au poste de police pour homicide volontaire; quant au sexagénaire , il fut conduit d’urgence à l’hôpital suite à une fracture du bassin , et un nombre indéfini d’écorchures
Pour le faire relâcher (mon cousin ,bien sûr ) , j’ai
essayé de trouver un arrangement à l’amiable avec la famille de l’Ancêtre; un arrangement qui m’a valu le tiers de mes économies.Bien entendu, arrivés à la maison, je me suis explosé de colère contre mon cousin .Ce dernier s’est contenté de baisser sa tête sans piper mot.J’ai aussi pris certaines mesures : la plus importante lui interdire de se servir de ma moto
Alors, les amis , le cousin a vite changé de comportements envers moi.Il se fâchait à la moindre des choses et quelques fois , il ne me parlait pas durant toute la journée.Il lui arrivait même de se plaindre de moi aux autres .Comme , il tissait des mensonges sur mon compte, beaucoup de mes amis ont rompu avec moi .
Enfin de compte , j’étais devenu son pire ennemi et il le clamait haut à tout le monde.
Il ne me restait plus qu’à changer la serrure de la porte et me débarrasser une fois pour touter de lui.En effet, un jour , il disparut sans laisser de traces
Plusieurs mois après , j’ai eu de ses nouvelles : on venait de l’inculper pour escroquerie dans une autre ville ou habitait justement un de mes oncles
Je termine par cette citation sur la méchanceté qui est la vertu de beaucoup de gens comme mon cousinLa méchanceté est de tous les esprits le plus facile.Rien n’est si aisé que d’apercevoir un ridicule ou un vice et de s’en moquer : il faut des qualités supérieures pour comprendre le génie et la vertu



