Dans un café, deux amis sont entrain de siroter un thé à la menthe.A un certain moment, l’un d’eux se met à fouiller dans ses poches quelque chose qu’il ne trouve pas.Aussitôt, il s’adresse à son compagnon: _ » T’as pas une clope Samir ? _ Désolé, je n’en ai plus; et puis, j’ai arrêté de fumer depuis hier. » Cette réplique ne paraît pas satisfaire Farid qui reprend d’un ton grave et moqueur : _ » C’est du nouveau, ça ! » Puis, il continue à voix basse: _ » Peut-on savoir qui t’as poussé à te priver de ces délicieuses bouffées dont tu vantais tant le goût ? » Samir ne semble nullement contrarié.Aussi, il répond tout de go: _ » Mon cher Farid, j’ai arrêté de fumer et c’est tout ! _ Comme ça ! Mais, c’est pas possible ! _ Tu as peut-être raison, mais avec une grande volonté, on arrivera sûrement.Moi, par exemple…. » Farid réalise aussitôt que son interlocuteur est allé un peu loin.Lui, il n’a pas du tout envie d’écouter les arguments de son ami.Pour le moment, son seul soucis est de fumer ; fumer n’importe quoi? Aussi, il interrompt Samir: _ » ça, tu me le raconteras une autre fois.Maintenant, passe moi cent balles; voilà justement , Aziz, le vendeur de cigarettes en détail. _ Désolé une seconde fois, je n’ai pas de monnaie sur moi !« Cette fois, Farid est furax: _ » Ma parole, tu me provoques!Allez, aboule vite ! _ Quoi ? _ Enfin, Bon Dieu, tu veux me rendre dingue ou quoi ? _ Ecoute-moi, Farid, et calme-toi: puisque tu connais bien ce vendeur, il te donnera sûrement quelques cigarettes à crédit. Et d’ajouter: _ » Tiens, je vais l’appeler. » Samir fait signe du doigt à ce dernier qui accourt aussitôt vers les deux amis. Mais, en apercevant Farid, le « détaillant » lui saute au cou : _ » Je te tiens voleur et, tu ne m’échapperas pas cette fois ! » Tout d’un coup, il l’empoigne par le col de la chemise et lui crie au nez: _ » Paie-moi ce que tu me dois, sinon ça va être ta fête ! «
