NOUVELLE DE SF " SANGSUES DE NUIT ET CERBÈRES DE RÊVES "

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    DR IDRISSI MY AHMED
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    Nouvelle ramdanienne de science fiction en primeur

     » SANGSUES DE NUIT ET CERBÈRES DE RÊVES  »

    Difficile de reprendre les rêves extemporanément oubliés. Imparfaits qu’ils sont, ils s’achèvent en queue de poisson. Comme c’est le cas de cette nuit, après une piqûre de moustique, alors que je suis au pieu…Objets des conquêtes naturelles de nos riches aristocrates, non seulement sur la chaussé violée et le trottoir conquis, même au lit, même dans le sommeil nos édiles nous agressent. Leur impéritie, leur iniquité nous obsèdent et nous dérangent ! La ville, réduite aux lotissements, à qui mieux, ne leur suffisant pas, leur impunité et leur domination sont allées jusqu’à nos rêves qu’ils investissent. Mais, Toubib, il faut bien que les gens résident dans des habitations salubres !

    Alors je ne dis plus rien. On nous a livrés ? On nous a donnés ! Vous alliez crier ! Mais, c’est inutile ! Ne vous révoltez pas sous la couette ! Personne ne vous entend ! On est calfeutrés, dans le domaine des rêves. Ça se passe seulement en nous, en intuitu persona. Le match est en nous. La partie est déjà commencée. Vous n’avez qu’une vie à jouer. Les cartes sont tirées, et toutes titrées ! Truqués, les dés comme le sort sont jetés, alea jasta est !

    Toute la partie se passe dans l’endroit où elle se livre. En vous ! Dans ce viscère graisseux, cette moelle fantasque un moment, mais extraordinaire et commune, à tous, le cerveau ! Ce PC prodigieux, votre bien fabuleux et réel est en fait dans votre réelle et propre personne. Toute confusion avec le monde imaginaire du réel est possible et voulue ! Alors, entrons ensembles dans un des rêves …

    Alors tenez bon ! On y est. Dans ce soulèvement du cœur, je parle de moi. Certain que beaucoup d’impuissants comme moi, partagent mon amertume face à ces gueux des communes. Ces immondes envahisseurs, qui se sont enrichis, sans que la moindre hygiène, le moindre épandage d’insecticides ne viennent dissuader ces pourvoyeurs de maladies, que sont les anophèles.

    Je ne copie pas le film pour gosses, que j’ai vu en dvd piratés et dont je ne me souviens plus ! (Harry Potter…ça m’est revenu à la correction !) Ici, on à faire avec de véritables sorciers ! Ici, on a affaire non pas à de monstrueux spectres, mais à des adultes, redevables et pendables. Des être élus, en chair et en os, qu’on est en devoir de critiquer ! Et c’est pourtant dans le rêve !
    La Mafia des Ordures et le clan des Courtilières s’en sont pris à nos racines, la Terre et le sang. Les racines qu’ils coupent, la terre qu’ils vident et le sang qu’ils sucent. Rien n’est plus à vous, vous n’avez plus les moyens de rien. Vos papiers ne vous achètent plus rien ! Nu, dénudé en fait malgré vos guenilles, la sébile à la main, la tête dans le carcan pour oreiller, vous êtes enchainé à votre lit pour ne pas être empalé ! Livide, anémique, fébrile et affamé, même si vous avez trop mangé !

    Attention on est en plein jeu ! Vous êtes drapé dans un fanion sans étoile, dans ce rêve que vous allez lire. Vous êtes un apatride vidé, sur une terra nullius ! Vous êtes un parasite de la société, un vagabond, un numéro de plus pour l’humanitaire ! Pourtant sans être fanatisé, vous êtes certain que vous vous endormez cette nuit, dans votre lit. Vous êtes fier de votre sermon et de vos crédos ! Paré, vous allez voguer dans le rêve et ses paraboles, et les vivre gratuitement…ou presque !

    Je ne saute pas du coq à l’âne, mais à l’inverse, je vogue dans cette partie de la vie, que nous ne dominons guère, le rêve. Qui de vous peut programmer ses propres rêves, les soigner les gérer ? Pourtant, démocratiquement, vos rêves sont à vous ! Même dans les pays où la démocratie est une certitude, les urnes transparentes, les élections libres de toutes contingences matérielles…

    Le rêve, cet état second, ce pré gardé, entre la mort et la folie, les faiblesses et le paradis, et bien, ces parasites ont su le pénétrer, contre mon gré ! Et contre le vôtre. Ils vont vous envahir, car vous rêver aussi. Et ils vont investir vos rêves parce vous avez osé rêver, sans savoir comment les rêver ni à qui appartiennent les rêves !

    Vos rêves, ne vous appartiennent plus ! Votre lot secret de paradis sur terre leur a été concédé ! Vous allez être désarçonnés de vos certitudes passées par la logique des mots, éberlués par la vérité nouvelle, des rêves conquis ! Confisqués ! Les moustiques vous piqueront tant que leurs frères vampires du même gang, ces prédateurs seront élus par nos urnes vides ! Donc vous voyez de façon logique le lien entre les ordures et ceux qui sont supposés nous en libérer. La connivence et les liens d’intérêts entre la représentation et la désappropriation !

    La façade, la prétention de nous représenter dignement, de nous encadrer, de nous guider, loyalement, vers le réveil et les progrès, se perd en cet instant de rêve, de vols et d’envol au paradis ! Attention, Adam, ne rencontre pas Eve ! Adam, méfie-toi des côtes cassées que l’on te volera pour te descendre ! En terre, sur la terre et sous terre ! Pourtant, si jeu il y a, pourquoi cette piqure inattendue qui me sort de mon sommeil et du jeu des rêves ? Il y comme une clause qui saute dans ce partenariat léonin ! Laissez-moi avec grand père, Adam !

    Aïe ! Sales moustiques ! Frotter l’endroit enflammé, dans le noir, énervé, ne vous fait pas reprendre le sommeil pour continuer votre rêve interrompu, comme le fil coupé d’un film de suspens ou de coucherie…

    C’est à ce moment que vous vous rendez compte que vous avez mangé comme un goinfre et que vous êtes l’objet dérangé et insatisfait, d’une indigestion. C’est à cet instant que vous regrettez vos minutes de joies alimentaires… Et, ce que vous avez bu sans retenue. Vous vous êtes endormi, après avoir enrichi la régie des tabacs, vendue, qu’elle est. Vous avez roupillé en état d’ivresse ! Sans prévenir….

    Hé vous là bas ! Vous, oui vous ! Qui moi ? Je vous tiens ! Vous devez payer illico. Garez-vous ! Je n’ai pas de voiture. Alors gare à vous ! Je vous fais un PV d’intention ! Qu’est ce que j’ai fais ? Sans intention ?! C’est la douane ou mon comptable qui vous envoie ? Vous parlez des gens ! Mais, je parle du vide dans le vide ! Je rêve du néant ! Hé bien, c’est à cause de ça ! Vous vous moquez des gens en rêvant. Mais c’est licite de se défouler dans le sommeil ! Non c’est illégal ‘’Vous prenez les gens pour des ça fait rien’’. Je vous confisque vos rêves pour commencer ! Non pas ça SVP, monsieur l’arRgent !

    En plus je vous verbalise pour les allusions, portées sur des personnes vivantes et des responsables. C’est l’objet d’une contravention pénale, qu’on verra au Tribunal, à la sortie du rêve ! Qui vous dit que je vais cesser de rêver ? Vous êtes bavard, vous ! Je rêve ou je fais un cauchemar ? J’ai des amis au tribunal ! Hein ? Comment ? Des menaces ! Et , bien moi je connais le bon dieu ! Ah vous mangez et vous buvez avec lui ?! Quel culot ! C’est votre copain, vous êtes Sidna Ibrahim ! Triple pénalité, l’impudence, l’apostasie, l’ivresse et le rêve ! Ça fait peut-être quatre !

    Oublions cette incartade et had dssara , trivial rêveur ! L’impertinence est devenue rentable. C’est un fond de commerce à la mode ! Je ne veux pas avoir tout le Monde sur le dos ! Ça me donne la chiasse ! Vous faites aussi dans la dysenterie, comme nous, monsieur ? Vous n’avez pas le droit de cumuler ces deux états, outrecuidant nihiliste ! Vous n’avez pas droit à ces deux privilèges !

    La ‘’Chose’’ que vous êtes, ne mérite pas de rêver. Encore moins de bénéficier du bonheur et du souvenir des rêves ! Mais c’est mon bien de rêver ! Ce n’est pas vous qui me le payez ! Ça vient comme ça ! Vous ne payez pas d’impôts dessus et vous l’importez sans droit de douane ! Et vous savez que le rêve est comme un médicament ! Et les médicaments paient des taxes !

    Un leurre, virtuel, gratuit, vous dites ! Et bien non ! Et malgré cela, vous n’y avez pas droit ! Vous êtes un usurpateur, un parasite, un escroc ! Vous ne payez pas d’impôt sur les rêves que vous vous permettez de faire, à l’insu du fisc et des services généraux de surveillance et d’éthique onirique ! Qui ça ? Attendez que je change d’onde ! Je vais aller dans le rêve suivant. J’ai un Mégarama pour mes rêves, sans changer de salle ! Un programme qui produit des rêves. Automatiquement…Ça fait partie de mon PC ! Vous ne le payez pas ! Vous faites des copies illégales des rêves des autres ! Attendez que je me calme !

    Les rêves, ça vous calme, dites-vous ! Et bien non ! Nous avons des informations et des certitudes scientifiques ! Ça vous donne de la résistance ! Avouez ! Ça vous redonne des forces et de la santé ! Or la santé, même si vous radotez à profusion, vous le rabâchez jusqu’en haut et sans cesse, est taxable ! Car les rêves, sont des médicaments ! Même rêves autogènes ? Même ceux que vous consommez ou que vous empruntez et prêtez aux autres ! Vous êtes un arnaqueur pervers !

    Les rêves frauduleux que vous importez, subrepticement ? Quoi ? En douce, sans licence et sans frais de douane, sont dangereux ! Pire que des armes, vous usez des rêves sans permis ! Je les oublie ! Tant pis et tant mieux ! Et puis le vous savez, sans permis de conduire, vous n’avez pas le droit de conduire ! Mais si c’est de simples bécanes ou des trottinettes ? Vous devez savoir vous conduire avant de conduire !

    Vous devez apprendre et passer des examens de contrôle avant de conduire ! On ne donne pas de permis de rêver aux analphabètes ! C’est pire que de chasser avec des armes prohibées. Alors cessez de rêver, c’est un ordre ! Et même de rêvasse, avec ces chaleurs, au lit ou seul ! C’est tendancieux et obscène !

    Déjà l’oxygène, on vous le concède ! Et vous en prenez, sans compteur ! Si on vous le donne, à titre humanitaire, c’est parce qu’il y a une Caisse de Compensation dessus ! Et les régies, soldées aux protecteurs étrangers, avec leurs obligés adhérents, ne cessent de râler pour se réapproprier l’air et le soleil, que vous consommez abusivement ! Choses que les étrangers paient au prix fort durant leurs vacances entre nos murs ! Entre nos fesses ! Cela a aussi, quand il vous arrive d’y prendre plaisir, doit être taxable ! Et fescalisé* !
    Oui fiscalisé, Dutrou tordu ! Je ne suis pas tordu ! Je dors courbé du dos, par trop de prières et de rhumatismes ! J’essaie de dormir, plutôt ! Non tu rêves ! Injustement, insidieusement, illégalement, avec des idées bellicistes et morbides, sans arrêt et sans frais payer ! Et toi l’agent de l’argent, comme le moustique, tu me pompes l’oxygène ! Va !

    On ne chasse pas le contrôleur des rêves de la sorte ! Non, je persiste ! On va te faire payer l’éther et l’azur ! La poésie et le malhoun ! La danse et la promenade ! Quelle promenade ? Quelle danse, contrôleur de malheur ? Celles sous les arbres arrachés ou celles sur les chaussées défoncées ? Tu aggraves ton cas en parlant de la sorte à un officier de l’état, en plein exercice de ses fonctions ! Ce sera noté dans ton dossier du tribunal !

    On va te faire payer le footing et la marche à pied ! Tu uses l’asphalte ! Tout sera régi par les régies ! Et comme elles seront étrangères, vous ne crierez pas contre elles, prétextant le manque de démocratie au Maroc ! Sinon gare, vous serez fiché, jamais de visa ! Même pour l’au-delà ? Vous allez, même après votre mort, trainer sur ce sol, que vous détestez ! Donc tout à la régie, terre, air, mer, eau, lait ! Olé ! Gaz, huile, beurre, essence ! Zizi, caca et électrochocs !
    Je note ! Nous ne vous empêchons pas de parler, car vos mots sont les preuves de vos idées subversives ! On ne va pas attendre vos actions terroristes, pour agir et contrecarrer vos projets de soulèvement des foules. A l’instar des égouts et des eaux usées, où ils sont passés maîtres, Siadna*, mieux que nous, sauront-vous diriger, vous orienter et vous piloter ! Amen ! Amen, pour tout, tous les secteurs, ministères comme magistères ! N’est-ce pas que nous devenons amoureux de nos anciens et actuels maîtres ? Que nous avons soldé le complexe du colonisé et de l’esclave, pour le remplacer par, par le syndrome de …?

    Durant le rêve, je perds mes moyens…Je ne me souviens plus…Je note tes faiblesses et tes incompétences ! Ah, ça me revient dès que tu me menaces ! La souffrance me réveille. Non ! Dort ! Je veux dire que l’on apprécie la souffrance qui nous éveille ! Ah le masochiste, tu aimes que je te fasse mal ! Allez souffre ! Non je ne puis jouir ! Je ne saurais jouir avec toi…Je vais la rendre jalouse ! De moi ?

    Ça y est, c’est le syndrome de Stockholm ! Merci Google, merci Wiki ! Ah non pas de Google ni de Wikipédia dans le rêve ! Vous n’êtes pas abonné ! Alors, je me réveille et je te bazarde ? Non, vous n’avez pas le droit de vous réveiller ! Jusqu’à payer pour le savoir acquis en rêvant !

    Et puis, je te retrouverai à chaque nuit, à chaque somme, dès que tu hallucines ou que tes idées vont à la dérive ! Tiens-toi bien !
    On n’aime pas les squatters du savoir ! Votre race de chapardeurs, de corrompus, de métis, d’islamistes, de paresseux, est incapable de drainer par elle-même ses chiottes ! Monsieur est américain ? Non !

    Vous êtes inaptes à vous gérer par vous-mêmes ! Ni par vos abjectes et corruptibles municipalités ! Attention pas de mépris ni de propos racistes, ou je me réveille… Et je te fous tes conneries de délateur en l’air !! Alors, je te dénoncerais ! C’est le trou qui t’attend au réveil ! Direct la forêt de SingSing dans l’annexe d’Alcatraz…
    Attend sycophante ! Dis-moi au moins dans quel film ça se trouve ! Et quel acteur y a joué ? C’est toi, c’est ici ! Mais je suis malade et je suis trop vieux pour ce rôle ! Mais ce sera, très court, pour toi ! Plus indiquée encore, une maison de santé, à vie !

    Contre les maladies des vieux et des jeunes, touchés par les subversions, même dans le rêve…Je préfère les subventions dans la réalité ! On a trouvé, je te dis, une solution médicale. Radicale, on l’injectera, à toute la population, avec le vaccin antigrippal-cochon ! Pardon ! Aussi, a-t-on décidé de vous obliger à la vaccination contre les rêves ! Qui ‘’on’’ ? Ceux qui ont tout ! Et le pouvoir sur toi. Dont celui de veiller sur toi et tes pensées de moustique!

    Et il y a un programme du WHO ? Du Haut ? Je parle de l’OMS, insecte de bas culte ! On doit te sanctionner pour ton ignorance, impudent ! Alors si vous nous empêchez de rêver, librement, vous ne servirez plus à rien ! Vous perdrez votre boulot d’espion des rêves ! Vous ne récolterez plus d’impôts pour payer les fonctionnaires ?

    Non seulement tu rêves contre les prérogatives du Gouvernement, et les instructions du Premier Ministre, mais tu voles au Paradis ses images ! Comment, ça fait des siècles que je n’ai pas été à Rabat et je ne connais pas de ministres ! Cet aveu mensonger sera retenu contre toi ! On sait que tu reviens de loin et de l’hosto !

    Greffier, c’est noté ? C’est enregistré Naâmasse*! Les dieux, même si tu es un apostat avéré, ne seront pas contents de tes méfaits sur terre ! Nous sommes ici, ici, pour défendre les dieux et leurs représentants ! On doit te punir pour tes sacrilèges !
    Mais, il y n’y a qu’un seul Dieu, que je sache ? On me l’a appris à l’école ! On m’a appris à Le louer ! Tu me menaces ? Silence ! Pas de connivences avec dieu ! Dieu n’est pas une bicyclette ni une chambre d’hôtel, pour le louer ou se réfugier à son nom, dès que le makhzen veut appliquer al qhanoun* !

    Mais, je le répète, on m’a appris, à le faire avant chaque acte ! Il n’ya de dieu que Dieu ! Alors descend de son paradis et paie pour tes rêves ! C’est un outrage, une voie de fait et une infraction aux frontières ! Tu ne connais pas tes limites, moustique !
    C’est l’apothéose, c’est le tsunami, c’est l’avalanche des ingratitudes, depuis qu’on vous a donné des libertés et libéré de l’ignorance ! Il faut fermer les écoles et construire des prisons pour les rêveurs impudents ! Dssara hadi*! Vous êtes en train de gratter sur mes fonctions de vigile ! Je ne vous laisse ni cette chance ni ce droit ! Vite, vite, sortez du rêve ! Descendez-le, ça devient trop acide !

    Alors, vous autres, ceci est un avertissement, général pour toutes les générations ! Faites le serment de cessez de rêver ! C’est de l’insubordination et de la trahison au pays si vous vous révoltez et que vous recommenciez à rêver ! Même durant la sieste, monsieur la sentinelle ?
    Si vous rêvez, vous êtes capable de produire des images tordues et caricaturales ! Ce n’est pas moi ! Je rêve en couleurs, je rêve de peintures bien douces et bien huilées ! C’est interdit de rêver et pire de rêver en couleur. Il est même interdit de rêver debout ou de bout en bout !
    Pas de séries ni de suites dans les rêves ! C’est interdit ! Ce n’est pas dans la Constitution ! C’est dans mon crâne, je vous le dicte ! Vous le savez à la naissance ! Vous n’avez pas le droit de braver les interdits, ni de discuter. Vous n’allez pas habitez dans vos rêves ! Vous avez comme seules images à voir celles de la télé !
    Les seules qui sont étudiées pour ne pas vous nuire ! C’est la bêtise même que vous ânonnez ! Vive la parabole ! Vous frelatez la pensée d’images rebelles et de sédition ! On va vous punir au réveil. Tout de suite je bipe à la police des frontières ! Vous gênez l’administration et vous dérangez les politiques. Ils sont bien dérangés déjà ! On ne saurait faire plus !

    Vous n’avez pas le droit de produire vos rêves, vous-même ! C’est de l’autosatisfaction. C’est interdit de se masturber l’esprit et de fabriquer des idées oniriques ! Même les noires ? Quelles qu’elles soient, c’est morbide et illusoire ! Même les érotiques ?! Quelles qu’elles soient, te dis-je !
    Un conseil : même si c’est interdit, prenez quand même des précautions et des contraceptifs ! Même si c’est interdit de rêver ? Vous risquez de bander malgré nos recommandations ! A mon âge ?

    Alors on va vous bandez nous-mêmes, avant que vous ne fermiez les yeux pour dormir. Et si je dors sans en avoir l’air ? Ou sans m’en rendre compte ! On est là pour veiller sur vous, même quand vous en dormez ! Vous avez peur de nous, inimaginable ! C’est le contraire que l’on sent et que tout le monde sait ! Vous avez peur de nous, même dans notre sommeil ? Vous avez peur de nos rêves et nous de votre réalité !

    C’est paradoxal ! Dans votre pâté de cellules nerveuses névrosées, dans vos psyché, oui ! Il y a des risques réels ! Le risque de croitre à vos propres idées ! Et celui de croire que vos rêves sont vrais ! Et c’est là où nous intervenons, parce que nous disposons de plus de paramètres et de données géostratégiques.

    Ah bon ! Alors je continue de dormir, ça m’instruit de rêver sous votre surveillance et auprès de vous ! C’est formidable d’avoir des cerbères cultivés, qui connaissent leur métier de chasseur de rêves ! Ce n’est pas le mot que tu allais dire ? Ne te mens pas ! Que fais-tu de la politesse et du politiquely correct…Que fais-tu de la politesse ? J’allais dire un métier de chiens ! Avec chien sans ‘s’ ! Il n’y a pas de sot métier, il n’y a que de sottes gens ! Bof, t’es marqué pour nous ! Je t’ai à l’œil ! Gratos ?

    Si tu dors tu rêves ou risque de rêver ! Que tu rêves ou pas tu paie ! Dès lors, on ne veut pas risquer de vous laisser vous faire plaisir ! Gratuitement, hors-taxes ! Autre éventualité, sordide et hors contextes : vous risquez de forniquer et de copuler avec autrui ! Et ce n’est pas autorisé de baiser les gens, ou avec les gens, à leur insu, sans leur consentement et sans être juridiquement et lubriquement autorisé ! C’est une question de droits de l’homme ! Surtout ceux de Gauche, de la femme !

    Entre deux sommes ! il y un risque de vous évader de la réalité ! Celles de vos idées durant les rêves ! Vous avez subi les deux inconvénients en voulant faire la fête. Vous oubliez votre citoyenneté, déçue par l’incivisme et les partis frauduleux et frelatés !
    Encore que, ils existent et c’est déjà ça ! Ailleurs, il n’y qu’un seul parti ! Oué, le parti du plus fort ! Ça me donne le vertige, Monsieur ! Qui déjà ? Je n’ai pas osé vous le demander ! Car dans le rêve, j’ai des fois peur ! Et parfois, c’est impoli de demander aux puissants leurs noms ! Ça les vexe de ne pas être reconnus et craints !

    Mais ils sont fort nombreux et disparates nos partis ! Comme nos partis pris, ils sont coriaces ! Nombreux comme des mouches ! Comme les mouches tsé-tsé, qui vous versent leurs somnifères directement dans vos veines de populo sans veine ! Ça vous dispense de faire des frais pour vous droguez et vous brûler de fièvre ! Et vous brûler les frontières ! Lahrig*, sans visa ni passeport, entre cette terre humiliante qui vous a mal porté, qui vous haïe et vous dénigre, et le ciel qui n’est pas prêt pour vous ! Et pas plus son soleil et ses plages, que vous ne méritez pas ! Ah, ce que tu nous haïes, Chef !

    Ça, le tueur de moustiques, c’est du vrai ! Et ce ne sont pas les coucheries et les frasques de luxure, défiant tous les complexes et les positions burlesques, toujours incomplètes et équivoques, qui font les affiches des films érotiques de vos rêves incongrus. Toi le tueur d’images…Nous sommes des tireurs d’images ! Tu nous tues avant d’exister ! Pas besoin d’exister, on est là pour vous !
    Nous sélectionnons vos rêves pour vous ! Nous édifions avec, vos personnalités de citoyens parfaits. C’est plus sécuritaire que vous laisser en jachère, à la portée de n’importe quel révolté et de n’importe quel imposteur ! Nos moules sont parfaits pour fabriquer des foules de zélateurs, des orateurs, des élus ! Des adorateurs pour rêves baroques ?

    N’insulte pas les parvenus ! Fais l’économie de l’outrage et des imprécations ! On t’a appris à réfléchir et à parler ! J’ai investi dans la grève et les cours en trous de gruyère. Oui, on sait que tu as fait l’école buissonnière et raté la taule de peu ! Qu’on t’a vidé de la chambre 112 et ramené en panier à salade un soir. Mais les faveurs, l’oubli et la résipiscence ont un terme ! Merci de la leçon et du souvenir ! N’empêche que tu as redoublé pour prendre le pli. Un pli au fer chaud ! On t’a inculqué génétiquement la vie, le savoir vivre, la politesse, les louages, la prière et à bien marcher. Oui, mais bien penché, à singer les rhumatisants ! Tu en as bien l’âge ! Comme ce pauvre Yacoubi, qui a perdu son échine, par ostéoporose.

    Alors marche ou crève ! Oui, sur un fil tendu qui regarde la fosse commune ! A deux pas entre le jeu obligé du rêve de vie et la folie. Une parodie de rêve pour accepter dans ma schizophrénie de vie, la paranoïa qui est la vôtre !
    Votre nirvana est un grand commissariat, un labyrinthe au milieu d’une geôle, dans un immense pénitencier, où chaque rêve est un calvaire, chaque vie réelle est un mensonge ! Des mots, des mots qui me blessent, plus qu’ils ne peuvent me changer ! T
    u ne m’impressionnes pas, poète de l’éphémère ! Tu ne peux pas m’évacuer de tes rêves, ils font partie de mes prérogatives ! Ah oui ? Mais toi tu rêves, à quoi ? Et quand je me réveille, où c’est que tu vas ? Tu n’as pas de réalité. Tu ne vis que par moi. Tu ne vas pas me faire dérailler !

    Je suis tout le temps en toi et sur toi ! Alors je suis habité, à la 4ème dimension. Il ya le Ça, le Moi, le Surmoi et le Toi ? Majnoun-, sodomisé par un fils de Satan ! J’ai le diable au corps ! Danse pour moi ! Le démon de rêves ! La danse du diable ! Je dois me faire exorciser !
    Ha, ha, ha ! Ta compagnie est plaisante par moment ! Le diable rit jaune ! De toi, compère ! Pour te répondre, je rêve que je puisse te faire rêver ce que je rêve ! Tu t’imposes comme un propriétaire de mes méninges…

    Tu ne me paies pas de loyer, enfin ! Tu le sais ! Tu t’imposes comme un père, alors que tu es plus jeune que mon jeune frère ! Tu vois, on est de la famille !
    C’est pour cela que je te ménage, c’est pour cela que j’évite tes inconduites, que je te fais faire de l’autocensure. Je te protège, contre toi-même, de toi-même ! Je te protège de l’administration des fraudes cérébrales ! Je te protège de ta bouche et de tes idées immatures !

    Début de réveil. Les rêves ne sont pas faits de gestes courants et limpides, au lieu de soulager vos angoisses, vous gagnez en irritations nouvelles et en sommeils cassés et fatigants…

    Je me gratte sans cesse devinant que j’en suis arrivé au sang, car je prends de l’aspirine et du Plavix. Le drap a du prendre sa dose de sueurs ! L’oreiller d’entre les genoux est certainement taché. Je transpire. Je jette couverture et coussin. Est-ce une tuberculose, est-ce la grippe cochonne ou le paludisme ? Qu’est-ce qui me fait transpirer chaque soir de la sorte ?

    Je ne crois pas que ce soit le cerbère des rêves ! Ni mon ministre, ni mon élue chérie ! En cet été canaliculaire qui chauffe les prix et même les nuits, au point de mouiller le cou, les couilles, les épaules, le torse… Les rêves et les draps ! De sueurs innocentes !

    Je me lève brusquement, après avoir étudié le trajet que décrit autour de ma tête cet autre vampire voltigeur. La vipère ailée a changé d’azimut. Elle voltige apparemment près de l’ampoule du plafond. C’est là que je vais l’avoir, quitte à casser le lustre !

    L’arène a lieu, en secret, dans ma chambre. Je saute sur le premier vêtement que je trouve. Je fais une pelote de ma kachaba* que je tasse pour l’envoyer avec force à la gueule de l’infâme snipper qui me nargue d’en haut, comme ce jeune TME de sa 4x4x ! Mais il n’est plus là, le furtif à la trompe de mammouth, s’est éclipsé ! Le temps de fourbir mon arme, et, il a disparu.

    Je ne le vois plus, je ne l’entends plus, je le crains. Je veux sa mort, c’est tout ! Je fais tournoyer mon habit, devenu typhon et massue, dans toutes les directions.

    L’hyène ne veut pas se montrer. La lâche se cache dans un coin du placard, peut être. Oui, ce sont les femelles des moustiques, qui seules, avec nos chefs… propriétaires d’immeubles, qui sucent le sang des humains, locataires des rêves, que nous sommes !

    Où le trouver dans entre les vêtements, les interstices des meubles, ou derrière les cadres photos du mur et les recoins du lit ? Son vol est supprimé ?

    Aurais-je la force d’aller au travail ? Je vogue entre l’info et le rêve. Est-il déprogrammé depuis ? A cause des pilotes grévistes de la RAM…Des inciviques, dit-on, pour les dénigrer face aux makhzâneries* et à la poigne entêtée, de leur placide et puissant président !
    Je vois des voyageurs désorientés ! Des victimes sur la chaussée du ciel ! Je plains ces pèlerins courageux, vieux pour la plupart, qui ont risqué la fatigue osé l’épidémie de grippe qui les menace, et qui sont délestés dans les parcages ou les hagards des aéroports.

    Peut-être que ce ne sont que des clients…et des pilotes marocains ? Sans aucune défense pour décider de leur sort ! Avec des ministres impuissants, plutôt payer les solutions anti grévistes de replâtrage ! Plutôt risquer la santé et la renommée de la boîte ! Triviale poursuite ! La liquider, cette RAM, que de céder aux exigences et aux droits des navigateurs.
    Eux qui semblent trop ambitieux et fort chauvins des privilèges et justes droits. Tel celui d’être servis les premiers dans leur société nationale et qu’ils attendent de leur nationalité ! Sauf encore une fois, qu’ils sont marocains ! Les pauvres !

    Que coûtent leurs grèves au Maroc ? Que coûtera leur augmentation, à la société, à la nation, ou à l’État ? Que coûtent leurs grèves à la RAM ? A plus ou moins long terme ? Que coûte-t-il de leur préférer des étrangers comme commandants de bord ? Faut-il dénationaliser la Cie et la vendre et avec ses Marocains aphones. Des robots asservis, devant leurs parrains et futurs patrons étrangers ? On va vers une liquidation de la compagnie ! Makhzenisme*, quand tu nous tiens !

    Vaincu par les spoliations diverses et par les pertes de force miennes, terrassé par le manque de sommeil, déçu par l’impossibilité de voir étendu mort, là devant moi, l’insecte piqueur, l’élu et le contrôleur des rêves, je m’affale, insatisfait sur le lit. Vanné, après avoir gauchement et imprudemment exécuté la danse du mort, sur un matelas à ressorts.

    Quitte à rêver encore du cerbère, j’essaie de me rendormir ! Dormir, quitte à rencontrer ce chien des enfers qui m’empêche de rêver librement et à mon saoul. Je dois récupérer physiquement malgré mes rêves parasités !

    Vite au boulot et à ce soir, jaloux Gardien de mes rêves ! J’espère Cerbère, que tu feras des insomnies, pour ne pas venir déranger mes rêves ! Et puis, je n’ai besoin ni d’avion ni de visas ! Encore moins de poste aux commandes des avions ni des municipales ?

    Alors, innommable guetteur, pourquoi me pompes-tu l’air, les idées et le sang ? Vade retro Satanas ! J’ai prévu, la licence et la luxure, le paradis, sans aucun verre ni joins ! Je ne veux ni bergag*, ni voyeur ! Je n’ai nul besoin de videur de rêves !
    Dr Idrissi My Ahmed
    http://myasthenie.forumactif.com/index.forum

    NOTES DE LECTURE :
    SANGSUES DE NUIT ET CERBÈRES DE RÊVES

    J’attire votre attention sur un procédé que j’ai essayé dans cet essai. Un dia-mono-oniro-logue.! Il n’y a pas de tirets dans le dialogue!

    C’est pour ajouter plus confusion entre le rêveur et ce qu’il rêve ! (l’être et la chose créée : l’image représentation, à la quelle il demande de jouer un rôle)… Schizophrénie légitime !
    C’est à dire qu’on a là un dialogue, confusionnel, entre  »le moi-ça-cerveau  » c’est à dire soi-même d’une part et d’autre par, cet autre soi-même, culpabilisant et dissuasif : le surmoi !
    Un surmoi étant un programme, culturo-cultuel, fait d’apprentissages, de lavages et de gavages de cerveau, de réflexes ré-éduqués, parodie de ce qui est limite ou autorisé, un fatras qui représente la censure et qui nous conditionne.
    C’est à dire le poids de la société sur l’être l’animus, cette conscience de soi, née libre de toute programmation, en dehors des contingences et qui n’est que le fait d’être vivant!
    L’individu multiple et un à la fois, imaginatif et rêveur en plus, est ici placé face aux règles ! Les limites, qui veillent et brident ce qui est soi , le Surmoi est fait de peurs, de pudeur, de respect et de freins !

    Ce cerbère s’est enrichi ici, d’un spectre plus incisif, qui représente l’état policier, il prend les humeurs d’un maton emmerdeur, d’un parrain castrateur, qui habite en soi, une diable (d’ange) qui vous habite.

    Il s’agit là, dans ma création. d’une 4ème donnée! Fictive, (fucktive ?) qui veut s’approprier et dominer jusqu’aux rêves ! Une propriété que l’on ne connaît, me semble-t-il pas, aux trois états de la matière freudienne, le moi, le ça et le surmoi !
    _________________

    Docteur My Ahmed Idrissi
    http://myasthenie.forumactif.com/index.forum

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