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  • DR IDRISSI MY AHMED
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    DIVAGATIONS MAJEURES EN SOUS-SOL MINEUR

    L’ACCOUCHEMENT DU FACTEUR

    _ Monsieur le facteur, veuillez porter cette lettre à Dieu.
    _ Hein! Au bon Dieu ? Est-elle suffisamment timbrée ? Ou c’est l’expéditeur qui l’est, peut-être un peu !
    _ Pardon, Votre Insolence ?
    _ Mais, il n’y a pas de Dieu dans ce quartier, monsieur DuToquet !
    _ Appelez-moi Toqué, tout court, si ça vous va !
    _ Je parle de l’adresse et du destinataire….Walou ! Allez voir plus loin…
    _ Mais attendez M. le facteur, s’il n’a ni domicile ni boîte, est-ce que vous voulez dire que Dieu c’est walou, bah, qu’il n’existe pas ! Et que l’homme et l’univers doivent en faire le deuil et vivre sans Lui ? Chez vous!
    _ Euh !
    _ S’il est inconnu de vos facteurs et si vous ne le voyez pas, ça veut dire pour vous que Dieu n’existe pas ! Dans vos quartiers, dans votre culture, dans votre ville, dans votre patrimoine, dans ce pays ou chez les voisins ? Makach ! Ma bqach !
    _ Je ne connais personne qui porte ce nom ni personne à qui remettre votre courrier pour le lui transférer ! C’est clair comme un théorème : pas d’adresse, pas de courrier ! Pas de boîte non plus où je puisse lui déposer votre courrier ! Mon rôle s’est toujours arrêté là ! Et, je ne suis ni psychiatre ni devin pour m’occuper de vous et de votre pli !
    _ Qu’est-ce que ça à voir, votre rôle ou votre travail avec ma santé mentale ?
    _ On n’en est pas là, M. Toquet ! Je n’ai pas dit ça de votre santé ! Vous me gênez avec vos réflexions ! Et puis…je perds du temps avec vous et je dois finir ma tournée.
    _ Je vous en paie une !
    _ Ne vous payez pas ma tête, non plus !
    _ Bon, bon ! Mais, même s’il n’a pas de boîte postale, chez vous, vous n’avez jamais entendu parler de Celui qu’on nomme  » Dieu » ? God, Adonaï, Yahvé ! Sidi Rebbi ! Malik el moulk ?
    _ Si, si, il y a si longtemps de ça. Ça me revient un peu avec votre insistance maladive
    _ A la bonne heure ! Dites-moi, quand a-t-Il existé pour vous?
    _ C’était quand ma grand-mère, Lalla Khnata, me racontait des histoires pour m’endormir. J’avais cinq ou six ans…
    _ Vous aussi ! Ça alors ! Moi, c’était Lalla Zineb !
    _ Je croyais que c’était une légende. Et que c’était un super héros, un magicien qui faisait des miracles et qui donnait de l’argent aux gens et des cadeaux aux enfants !
    _ Vous confondez avec Papa Noël !
    _ Mais, c’est un mythe, ce sont des contes, je l’ai compris depuis !
    _ Ah ! ….Mais dites, elle ne vous aurait pas raconté des mensonges, votre ancêtre !
    _ Non, mais des histoires, si ! Endoctrinement précoce, présenté juste comme un jeu !
    _ Sauf que, a Sid El Facteur, s’il n’y a pas de Dieu, c’est que le cosmos, le truc là haut, il s’est formé tout seul ! Extra, sans aucune intelligence ! De but en blanc ! Avouez que c’est un peu gros pour le hasard et la spontanéité. Le hasard a sorti du néant toutes ces étoiles et cette astrophysique ! Un univers extraordinaire et si prodigieux, fabriqué par rien ? Et pour rien! Hein ?
    _ A y penser, ça me fait réfléchir !
    _ Tout comme votre ancien ministère des PTT qui eut comme dirigeants Aherdane et Lanser. Devenu office, il a été vendu aux Séides sous Ahizoune !
    _ Qu’est-ce que ça vient faire ? Je n’y suis pour rien !
    _ Oui, justement, haut de 25 étages, il se serait monté tout seul, votre récent bordj des Itissalat ? Il a bien fallu une intelligence derrière tout ça ? Non ?
    _ Oh que si, mais je n’en sais rien ! Moi, je suis en bas de l’échelle. Pitié ! Je suis un honnête fonctionnaire, j’ai des enfants et un crédit ! Je ne veux pas d’ennuis avec les autorités. Je n’étais pas là, au moment de la création de notre boîte. Je n’étais pas présent, non plus au Bigbang, pour témoigner avec assurance du Gangnam Style de votre bon Dieu.
    _ Ah, je m’en doute, monsieur le Facteur ! Malgré votre vélo, vous ne pouviez pas être partout en même temps et cela sur plusieurs époques à la fois !
    _ Oui, oui, mais pour l’immeuble et le cosmos, c’est, ce sont des œuvres colossales, pardi !
    _ Ah ! Vous en convenez ?
    _ C’est votre troisième ‘’Ah ’’ ! Vous ne savez pas parler sans dire des Ah ? Vous êtes un chanteur, peut-être, en perte de voix ? Et de boulot ! C’est pour ça que vous voulez attendrir votre correspondant …
    _ A peine que j’ai commencé à penser ! Je suis incapable de parler, je reste bouche-bée devant le ciel et les étoiles. Et je fais de grands Ah !
    _ Moi aussi, quand j’ai le temps de monter à la terrasse, pour chercher le linge de ma femme ! J’en conviens ! Le ciel, les étoiles, une bière avant, un cigare après le dîner, quelque part, en bonne compagnie ! Le ciel et la mer, le vague à l’âme sur la côte, en été…
    _ Revenez sur Terre, l’ami et cessez de fumer ! Mettons que cette œuvre colossale, l’univers, que vous admirez tant, qu’il est né sous ‘’ X ‘’ !
    _ Si vous voulez ! C’est amusant ! Oué, le cosmos est né sous ‘’ X ’’. Sans parents connus, alors ! Pourquoi pas ?
    _ Si, au moins un ! Et appelons le colossal Géniteur qui a créé cette œuvre magnifique, ‘’Dieu’’! Dieu, comme hypothèse. Dieu comme Créateur. Dieu simplement, ça vous dérangerait des fois ?
    _ Non, non ! C’est astucieux, hein !
    _ Comment, non ?
    _ Je vois que vous simplifiez les choses, afin de me convaincre. Mais je sens, intuitivement que c’est astucieux ! Il y a comme une malice derrière vos mots. Des idées, qui me donnent des pensées, inhabituelles ! Qui me font frémir !
    _ Je ne vous touche pas, calmez-vous !
    _ C’est comme si vous alliez me filer une marchandise défectueuse ou trop chère pour ce qu’elle est.
    _ Ce n’est ni perfide ni sournois. Je ne vous vends rien. je ne vous donne rien. Je parle…
    _ J’avoue que des idées plus claires me viennent en réfléchissant avec vous. Ça me fait penser à des problèmes auxquels je ne veux pas ou que je ne peux pas penser. C’est confus en moi.
    _ Ce n’est pas pour vous trahir dans votre crédulité ni pour philosopher.
    _ Eh bien, je vois ! Mais de quoi s’agit-il dans cette lettre que vous voulez adresser au Souverain ! C’est simplement existentiel ou que c’est plus politique ? Ache fiha ?
    _ Monsieur, est-il de l’Intérieur ? C’est un copain du Parti, Mohand ?
    _ Non pas que je sache, mais vous me plaisez ! Je suis seulement curieux, car j’aime votre façon de me faire réfléchir à ce qui existe probablement et qu’on ne voit pas du tout ! Et je suppose qu’il y a des choses singulières qui existent et qu’on ne sent pas. Et puis vous avez comme des plumes, derrière votre chemise !
    _ Ah, vous aussi, vous les avez vues, mes phanères ! Vous avez des yeux d’enfant ! Merci, mais chut !
    _ C’est si évident ! Pourquoi me taire, dès lors ?
    _ C’est à propos des plumes ! Il y des gens qui ne comprendront pas.
    _ Alors, je dois taire ce que je vois et me taire parce qu’il y a des gens qui ne me comprendront pas ? N’est-ce pas le contraire qu’il faut faire ?
    _ Bien, bien ! Pour la lettre, je vous le dis brave Hermès, c’est une note de service à adresser selon la voie royale au bon Dieu.
    _ Aux bons soins du Palais ? N’est-ce pas ?
    _ Wache fiha ! Commencez par la remettre de proche en proche, selon la voie hiérarchique ! Ne craignez rien ! On ne va pas vous bouffer. « Tapez aux portes et on vous répondra » avait dit Jésus ! « . Et puis, « Les portes de mon Palais sont ouvertes devant mes sujets », avait dit en substance feu le roi Hassan II !
    _ Je m’en souviens. Au fond, monsieur Toquet, n’est-ce pas un peu inutile, d’adresser votre missive à Dieu, par l’intermédiaire des humains ? Pourquoi pas ne le faites-vous pas par l’intermédiaire des anges?
    _ Ah, vous me plaisez facteur!
    _ Un autre Ahhhh et je m’évanouis à coté d’Oum Kalthoum !
    _ Laissez-moi une place près d’elle, aussi !
    _ En plus, vous êtes plaisant M Dutoquet ! Ça doit être l’effet de la colle des timbres sur vous ! Les timbres dont vous léchez le postérieur pour les mouiller, afin de les coller sur l’enveloppe que vous voulez transmettre à Dieu ! Il en faut un paquet de timbres pour voyager si haut…
    _ Je reste perplexe !
    _ Oui, je vous dis, inutile de vous fatiguer pour l’écrire à Dieu. Dieu, n’est-ce pas qu’Il sait tout ? Et qu’Il n’a besoin de personne pour savoir ce qu’il y a sur votre lettre ! Et qu’Il sait ce que vous avez en tête, avant même que vous ne le pensiez ou que vous ne l’écriviez !
    _ Ah, oui, certes ! Mais alors, M. le Facteur, pourquoi que l’on existe, si c’est inutile de parler avec notre Créateur, alors que nous sommes conscients de la puissance de Sa création ? Et que nous ressentons quelques manques à lui signaler….
    _ Ah, vous ! Je n’y ai pas pensé comme cela. Et puis, votre lettre, pourquoi voulez-vous en parler directement au bon Dieu ? C’est un défi ? Un délire, un parjure, un acte existentiel impertinent ? De plus, matériellement parlant, on n’a pas l’adresse postale du destinataire. Il n’existe pas. Inconnu à l’appel des facteurs ! Je vous le redis…
    _ Vous me l’avez déjà dit.
    _ Qui plus est, il y a ses intermédiaires, les messagers, les ministres, les présidents et les rois ! Et ceux-là, les vivants du moins, on sait où ils crèchent ! Et vous pouvez leur écrire….N’est-ce pas ?
    _ D’où l’utilité, a Sid El Facteur, de la voie hiérarchique ! Vous l’avez trouvé vous-même ! Même si nos idées ne volent pas si haut même si elles pénètrent les os !
    _ Hum, les cervelles, ma tête ! Je commence à comprendre votre style ! C’est comme si vous m’aviez induit dans votre sillage !
    _ Je ne vous ai pas piégé ! Vous utilisez vos phrases pour décliner vos propres pensées et vos bons mots.
    _ Vous êtes un souffleur d’idées et un manipulateur des pensés ! Grave ! N’ta khatar âla al bachar ! Vous me faites accoucher vos propres conceptions. Vos filles d’idées.
    _ Pourvu qu’elles ne trainent pas sur le plancher des vaches, en voyant le jour !
    _ Qui plus est, vous me faites accoucher vos avortons par césarienne ! Vous me violez à mon insu, monsieur. Je sens que vous avez pris possession de mon cerveau et de mes concepts pour m’insuffler votre crédo…
    _ Vous parlez de vos idées ou des miennes?
    _ Vous n’avez pas le droit de me déposséder de mon ignorance, de troubler le silence de mes doutes ni de briser mon repos métaphysique, en m’inoculant des concepts, en jouant sur les mots. Je ne suis plus le même. Vous m’avez séduit et converti…
    _ Si vous êtes convaincu à ce point, merci ! Mais que vos idées, celles de ma lettre au Makhzen, ne soient jetées dans les poubelles de l’oubli !
    _ Faut-il que ces idées soient utiles et non pas trop futiles !
    _ Merci M. le Facteur, vous m’avez été très utile ! Je crois que je ne vais pas l’adresser cette lettre ! Mais, juste la penser !
    _ A la bonne heure ! Vous dispenserez nos facteurs d’un paramètre mystique fatigant ! Tant mieux aussi pour les ministres de Benkirane. Ils seront épargnés d’une chabaterie* inutile !
    _ Mais pas le bon Dieu !
    _ Et qu’est-ce que je fais du bébé ?
    _ Mettez-le avec ma missive! Et adressez le tout à qui de droit. A qui cela concerne de plus haut !
    _ Où allez-vous ? Et ma tournée ?
    _ Je m’envole ! Buvez à ma santé et à la maïeutique !
    _ Qui c’est celle-là ?

    DE MADAME STUDENT, VOTRE ENVOYÉE
    NOTES AU BON DIEU, PAR LA VOIE HIÉRARCHIQUE

    Les lieutenants de Dieu sur terre, comme ses envoyés et ses prophètes, sont à même de porter nos doléances et de les traduire au Seigneur. Et les vôtres vœux de croyants aussi, lorsqu’ils reçoivent de Sa Majesté Suprême, (Elle-même ou Lui-même !), ses divines consignes pour nous informer de Son message, de Ses préceptes afin de nous guider vers le droit chemin.

    A propos de la communication avec le Seigneur. Le Seigneur a-t-il fait que leur rôle ne soit qu’unilatéral ? Des hauteur vers le bas seulement et sans retour? C’est en se posant des questions sur Dieu que l’on commence à Le connaître. On admire Sa création et on Le loue en respectant et en appréhendant Sa toute puissance. C’est là l’essence de toute prière. Louer et demander, en espérant de Dieu qu’Il nous exauce! En regardant Sa puissance, le ciel et les étoiles, en en prenant conscience, on définit notre place sur la terre, on évalue nos limites, notre existence et notre condition. Quid de l’ontologie. Notre situation par rapport au ciel est la quintessence de la sagesse et de l’esthétique, de la philosophie et de la physique.

    Appelez cela mystique, métaphysique ou science fiction ! Ou seulement expérience existentielle de la vie. La vie est donc un examen et un exercice. On n’a pas le prospectus en main. On tente de le comprendre en le cherchant. La vie est exercice de style ? Un calvaire ? Une cascade de plaisirs ? Un style de vie sur une île inconnue ? C’est un apprentissage et pas seulement une application dogmatique stéréotypée, stérile et bornée. Là, on perçoit ce peu de libertés qui nous échoient et nous rendent responsables, quelque peu, de nos actes. Mais tout est relatif. Parfois on fait des découvertes, des innovations, des éclairs de lumière dans le noir ! D’autres créent et inventent et nous en profitons.

    « Voici Azizi, comme tu l’avais prévu, il y a bien des années déjà, les différents niveaux de circonvolutions autour de la Kaâba en cours d’exécution. Si tu avais écrit en temps opportun au Roi d’Arabie Saoudite pour lui soumettre ton idée avant-gardiste, tu aurais bénéficié de droits d’auteurs mirifiques maintenant ! »

    DELIRE OU REVES INTRIQUES

    Ainsi, sachant que tout étant à Lui, moi le premier, je l’espère, tout doit relever de Lui et tout doit lui être honnêtement et très vite transmis. Tout est à Mawlana ! Lui, le primum movens, dont on ignore l’adresse et dont on connaît la maestria. C’est à Lui que nous revenons, disons-nous des mortels, des morts, afin de placer notre espérance dans le futur. Pour une vie éternelle face à la labilité de la vie. C’est Lui notre propriétaire, Lui le créateur des innombrables galaxies de ce cosmos époustouflant. De cet univers infini, dont fait partie notre petit point de Terre. Monde qui n’est peut-être ni le seul ni le premier ?

    Il est aussi le créateur de ses élites et de ses créatures mineures, insectes, prédateurs et autres macrophages. C’est Lui qui confie le destin des humains à leurs chefs, leurs présidents, leurs émirs et leurs sultans. Indirectement, certes et peut-être sans que ne le sachent nos illustres et notoires élus ! Respectable autorité du Père sur les assujettis, magistère, mission messianique ? Feuille de route codée, ou diktat sur les hommes et leurs chefs, les premiers ? Comment parler alors de libre arbitre ? Des libertés, des choix et de la responsabilité ? Intrigues et questions se bousculent et s’amoncellent.

    L’homme simple n’est libre de rien. Les plus puissants, les leaders, peut-être ! Alternatives étroites, il se soumet ou qu’il est il est soumis ? Il n’est redevable de rien, donc, faute d’indépendance. Entre subversions et subornation, consensus et conciliation plus que confrontation, la compliance alterne avec la connivence ou la simple résignation.

    On finit pour certains d’admettre, c’est le renoncement et la capitulation face au déterminisme et devant la destinée. L’homme n’est souvent libre d’aucun choix. Presque, ou pas à fortiori. Le destin est écrit, puisqu’on ne peut pas l’effacer ! Ou que le destin n’est hermétique et immuable qu’une fois l’acte produit ? Et que s’il fallait le changer et que l’on eût pu le faire, il faudrait le faire avant qu’il ne soit prescrit, avant qu’il ne s’écrive ! Ou avant que l’acte n’ait eu lieu, comme dirait Jacques de Chaâbanne, seigneur La Palice !

    D’aucune façon l’être, le vivant, n’est maître de sa propre biologie. ( à moins de passer par la médecine). Ce n’est l’animal humain qui mobilise son corps ni sa digestion ! Et puis, comme disait cet autre de la musique voire de l’art de gouverner,  » C’est dans ma tête que j’ai appris le tarab’’. Comprenez que ce n’est nullement auprès d’une quelconque académie.

    Comme le formule l’un de nos souverains dictons et par delà toute science, il te suffit de ‘’Regarder en toi-même pour connaître Dieu ‘’. Je ne dis rien de plus. J’essaie seulement de voir. « Tout a été dit ». Sauf que je n’ai pas eu accès à tout ce grand ‘’ Tout ’’ que vous insinuez. J’essaie seulement de penser, pour mieux me voir, pour discerner mon chemin et pour tenter de mieux dire et de plus comprendre mes propres pensées. Et je le tente, en ignorant « tout » de la vastitude de ce que le temps et l’humanité ont pu délivrer comme messages et tracer comme écrits.

    Ainsi en est-il par exemple du politique. Et surtout chez nous, où on le tacle comme on peut ! Ils sont attachants nos leaders artisanaux dans leur faconde folklorique avec leurs vannes inattendues et leurs clashs civilisés. De la halqa au parlement, les tribuns n’ont pas perdu la main. Le savoir faire, pas la main tendue ni la tordue ! Le ton y est.

    La politique est intuitive on y tombe en plein dedans. Manger du pain est déjà un acte politique. Marcher sur nos trottoirs en crânant est aussi un acte citoyen. Gueuler face aux responsables est un acte de militant comme celui de lire le journal et d’aller voter ! La philosophie, la mystique, l’astrophysique, c’est dans la tête que ça se passe, même si ce n’est pas sous les yeux ! Pour leurs premiers balbutiements, le b, a, ba, certes !

    Si vous avez besoin de plus d’objectivité sur le terrain et plus de doctes certitudes, un conseil alors. Allez demander aux américains pourquoi ils ne sont plus revenus tracer leurs pas sur la Lune et nous en rapporter un morceau ? Et les Russes, depuis Laïka, ils ont fait un plouf inexplicable ! Ça doit coûter cher d’envoyer les chiens dans l’espace ! Ils ont la station spatiale et les satellites….Enfin !

    Mais, c’es trop dur de se rapprocher des astres, comme des rois et des dieux. Les ailes d’Icare fondent près du soleil dès qu’il comme à voler haut. On demande à Dieu quelques oboles, une place au paradis, au premier rang, pour la fête éternelle. Dès lors, pourquoi pas quelques milliards (de centimes) à notre Dieu et à notre bon roi, pour faire vite, ici, dans l’immédiat ? Question d’assurer nos arrières. Une simple retraite vivrière sur la terre, en attendant qu’il nous défende dans l’Au-delà devant le Grand Seigneur ! Et pour nous, de continuer de louer le Seigneur dans nos prières et Son gentil et serviable Délégué sur nos terres !

    PRIERES MERCENAIRES, LOUANGES ACHETEES !

    ô combien de gens méritent ces égards parmi les bienheureux qui vivent de privilèges incongrus ! Et chacun va ainsi dans ses rêves pour sortir de sa misère vigoureux et plus fier, sortir de sa sauvage condition première, l’animalité ! L’humanité, si vous y tenez. Ses mystères, son intimité, ses tares et ses infirmités. Dieu seul connaît nos secrets et notre intimité vraie. Si vous doutez que ce ne soit pas Dieu, c’est Le Créateur…Le X et ses intermédiaires éventuels ! Notre intimité profonde et vraie, c’est la moléculaire, la psychique et la spirituelle !

    Pour le reste, l’astrologie, comme l’art de la divination aux cartes, c’est un peu opaque pour nous autres mortels. Obscur, comme l’herboristerie médicale locale en vogue, le chinois, l’horlogerie suisse, la mécanique quantique ou toutes ces intelligences à la fois !

    Et sombre à la fois ! Même les présidents, les ministres et les leaders, se trompent ou déconnent ! Regardez le zoo sur Youtube et le cirque sur les télés. Heureux que certains le fassent en rigolant. Comme les premiers des nôtres Superbes verdeurs ! Ça a plus de charmes que d’aura quand ça a la bienséance de provenir d’en haut, sans complexes ni lourde esbroufe. L’absence d’étiquette est utilisée à bon escient pour nous détendre et nous séduire. La décomplexion nous apprend à nous passer du strict nécessaire ! A supporter les douleurs en nous faisant des guiliguilis.

    Tous sont partis, ces éminents patrons ou qu’ils partiront ces magiciens, amuseurs des foules ou tyrans ! ‘’Vanitas vanitatum, omnia vanitas’’ et ‘’Sic transit gloria mundi’’ Tout passe ! C’est la satisfaction des gens humbles, sentence morale antistress, cynisme ou sérénité ? : attendre ou souhaiter leur mort, la mort, pour curer l’atmosphère, vider le champ de ses ordures et devant les autres espoirs, en espérant voir partir les indélicats les premiers !

    A regret, certains ont laissé du baume alors que d’autres ont cramé. Demandez à Erdogan, à Mahmoud Ahmadinejad ? Certains les apprécient d’autres, non ! Demandez aux menteurs, aux criminels, Bush, Hitler, à Moubarak, à Zinedine ! Lui qui est parti en trombe pour un long pèlerinage, à la faveur amicale et incendiaire des œillets du Printemps. Demandez à…Ah, je commence à l’oublier…A Mouammar Kadhafi et à cet autre Oussama ! Des agitateurs universels, partis sans laisser d’adresses ! Demandez à Hafez El Assad et bientôt à son Bachar aux 100.000 tués déjà ! 50 fois plus que le score assassin et infâme des Twin Towers qui est à l’origine des campagnes terroristes arabo orientales de l’oncle Sam.

    Véritable nettoyeur des espèces pédiatriques et effaceur des espaces urbains que cet ophtalmo aveugle ! Sans parler de ses bombardements aériens qui rappellent aux chers buteurs Israël leurs sinistres péchés anti-humanitaires ! Impéritie encore que son usage dément de l’ypérite ! Au point que le gaz moutarde monte au nez de Barak Obama. Ça nous rappelle ici, l’étouffement des milices rifaines d’Abdelkrim, par nos alliés du protectorat !

    Mais, que l’on voit les Iraquiens se déchirer entre factions musulmanes, se fanatiser politiquement et s’éclater après la pénétration américaine ! ! Des violences, inhumaines, stupides et contreproductives. Ça fait regretter Saddam et ça nuit aux Musulmans, en ternissant leur islam et sa civilisation, plus qu’elle ne l’ait subit avant.

    Demandez à Hollande de France et à Obama, le brun avocat des States, ils vous le diront ! Demandez à Bouteflika, s’il tient pour de bien et pour de vrai, sa tasse de café ! Ou qu’il devrait bien la tenir, au lieu de nous faire trembler avec et de s’agiter outre frontières, en adversaire de nos gouvernants ! Bref, comment ils furent brefs, ces puissants et célèbres témoins. Malgré leur ténacité, leur ardeur et leur longévité aux commandes. Ils ne sauraient perdurer ni dire combien d’erreurs ils durent commettre ! Combien de choix difficiles furent les leurs ! C’est comme si des barreaux ou des frontières, à l’européenne ou à l’algérienne, nous interdisaient le libre accès à autrui ! Comme le définit la convention universelle des droits de l’homme. encore Autrui a peur des autres. Peur de perdre de sa puissance, ses richesses et de partager ses connaissances.

    JALOUSIES, CONQUETES ET VENDETTAS

    Le désir est exacerbé par le manque, la curiosité et les privations. Les conquêtes coloniales, des aventures des romains aux conquistadors, en incluant les simples artifices des mâles de céans ne sont pas plus que cela. Désir d’appropriation, égoïsme…Une volonté de découverte, de conquêtes et de possession ! Ne serait que pour un moment, si ça ne se peut durer plus longtemps. Etancher sa soir d’avoir, de saisir et de prendre, pour se pérenniser à travers l’objet requis. Prendre, avoir, posséder autrui ou ses objets, quasiment pour exister, à travers son corps ou ses biens.

    Je l’ai touchée, alors que M. Hécate qui était penché sur ses manuscrits, parlait de l’assassinat du gendre du prophète Ali et de ses deux fils, Hassan et Houssine, par Lyazid Bnou Äqraba, le fils de Mouâouia. Mal m’en prit, c’était comme si c’était un scorpion, une aqraba, qui l’aurait piquée.
    Maman, sur quelles destinées, m’as-tu fait naître et chavirer ? Je suis là, incapable de lire le prospectus. Elle me répond. Tu es comme l’une de ces milliards de gouttelettes qui sortent d’un tuyau d’arrosage et qui brillent sous le soleil. Je n’ai rien fait de moi-même. Tout s’est fait sans ma volonté. La nature a emprunté quelques uns des mes boyaux. C’est tout. Tu en feras de même, comme tous les êtres vivants de la terre.

    On a l’habitude de faux amis et d’ingrats profiteurs de parmi les pseudos loyaux.

    MEMOIRE, CONNAISSANCE, MYSTIQUE-FICTION

    Nous vivons de nos souvenirs. Une fois la mémoire détériorée et les souvenirs éteints, que reste-t-il de la personne, un légume défraichi, sans connaissance aucune ? Puis, l’âme s’en va pour ne plus ressentir de douleurs. Le corps s’efface en retournant son masque effrité à la nature.

    Je suis curieux et avide de connaissance-s. Je voudrais avoir un microscope électronique et un télescope, Hubble par exemple ou plus, pour adorer le bon dieu, du moins pour mieux percevoir, avec plus d’admiration, d’effarement et d’humilité, sa Création. Voir, c’est connaître. Admirer, c’est aimer. Admirer, c’est exalter. Exalter. c’est louer et prier. Mais ce n’est pas suffisant, je voudrais fabriquer un appareil qui découvre les esprits et qui puisse voir directement les âmes ! Evaluer le hasard, le destin, le passé et l’avenir, en même temps. Et savoir ce qui se passe partout, intuitivement, à chaque instant.

    S’il faut passer par les messagers et les prophètes, les anges, pour entendre de Dieu la parole et en faire des écrits. Je passerai si c’est trop tard par le roi, pour lancer un mot, un cri. Ce n’est ni un blasphème ni une impudence. Oui, qui trouverais-je comme vivant pour passer la consigne, le vœu du moins, la requête et la supplique ? Celui de voir les crédos confirmés et les miracles réalisés. Retrouver le courage la force physique et la santé morale !

    ALORS QUE CE PASSE-T-IL ?

    Pourquoi sa législation et ses conseils de morale et de comportement, de règles communautaires, qui nous régissent, nous ses créatures et ses hommes, ne sont pas suivies correctement ? Où c’est que le bas blesse ? Les ânes têtus ou les bêtes inintelligentes que nous sommes? Nous les grosses légumes!

    Supposés porter des charges élogieuses et élitistes pour certains natifs de la cuisse de Jupiter. Nous les animaux inférieurs et autres plantes, que l’on bouffe et que l’on écrase, clouées sur terre ou sous le poids des fardeaux harassants, comme sommes comme des bêtes de somme. Humiliés, esclaves nous végétons encarcanés, plantés à l’intérieur de frontières semi-poreuses et glauques. Nous vivotons, conditionnés et ferrés, piégées et englués par des lois de prédateurs. Des lois imposées à nos geôliers, mondialisés par des lois, inexistantes pour les races arrogantes, les saigneurs doués d’identités supérieures. Gardiens

    Mon Dieu si je peux Te parler directement, prière et confidences obligent, ce n’est pas le cas pour les êtres supérieurs qui nous commandent de près ou d’en haut.

    EXCUSEZ DU PEU,

    Oui les pessimistes peuvent être heureux : Ils ont raison car ils sont seuls. Et si en dehors de leurs ordres et collèges, ils sont légions, chacun est horriblement seul. ‘’Egotistement’’ isolé et livré à soi seul. On les entend dire merde à leur vie, celles des autres y passent en premier, avec force ressentiments existentiels. Face à cette solitude vraie, ils vivent le calvaire. Ils vivent le déchirement et incarnent le caveau où enterrés, ils s’effritent d’eux-mêmes. Ils sont désagrègent alors qu’ils sont encore en vie.

    Allez savoir des hormones, de la culture, de leurs situations matérielle, religieuse ou psychique, ce qui livre leur esprit et leurs idées à la noirceur! Un corps à corps ahurissant, fixe l’être singulier et le séquestre dans un isolement de proie que l’on coure. Le voilà Devenu dépouille errante, spectre contagieux de noirceur, avec tellement de fiel, de ressentiments, de haines et de rancœur. Le premier facteur de cette mélancolie doit être, à mon sens, la solitude ou les causes de celle-ci. Dont l’incompréhension avec autrui, la rigidité des jugements et des concepts.

    AUX PREDATEURS

    S’ils se reconnaissent et qu’ils aient le temps de lire…Toi qui me manges, sait-tu qu’à on dernier carnage, sur ton autel, on va t’immoler. Et de loin les autres planètes entendront tes soupirs ! Toi qui te réveilles de nuit pour m’épier et m’adorer, as-tu lu mon livre, avant tes délires et ton apostasie. Toi qui parles d’humanité, d’esprit, d’âme élevée et de citoyenneté, toi qui exiges des autres, courage et sacrifice, que donnes-tu comme exemple aux autres de parmi tes subalternes ?

    Ni conscience ni mémoire, ni savoir ni science, individus labiles et friables, instables et fragiles, sans prestance ni estime de soi. Anomalies de la nature ou simples spécimens ? Sans aucune personnalité que les apparences, l’arrogance en affiche, ils osent se défier à la place de Dieu en avilissant sa création. Sévices et méchancetés sur les gens, meurtres en série et crimes. Autosatisfaction, autodépréciation, autocensure, auto-consumation, égoïsme et érotomanie, allant jusqu’à conseiller l’indicible forfaiture. La solitude du pouvoir, apprend aux monstres des gestes indignes des fauves et des pensées de haines envers leurs proies.

    HOMMES DE POIGNE ET DE POUVOIR

    Ce n’est pas possible du fait des contraintes des freins et des barrières imposés. Les cascades prohibitives des autorités, leurs respectueuses obligations et intimidantes fonctions. Eloignées et austères, ils n’ont pas le temps et ils délèguent en cascade. C’est ainsi que je ne peux parler avec mon roi ni avec les sultans antérieurs ou les présidents voisins. Le dialogue est inhibé et imposable par tant de respect et de barrières. Et puis, ils ont leur conseillers, leurs confidents, leurs hommes et leurs

    MOI ET TOI

    Je suis un admirateur, un fan, un laudateur. Epoustouflant, ahurissant ! Voilà, je viens de découvrir un tas de choses : la nature ! Voilà ce que je vois en moi et autour ! Trop choses. Un milliards de nos vies ne peuvent cerner ce que Tu as créé sur cette terre. Sans parler de ce qui est supposé avoir été fait ailleurs. Là haut là-bas, hier et demain encore. Pas besoin de faire le touriste pour zyeuter ces prodiges ! Ni de lire par Bible pour croire ! Et je T’admire pour la nature, les choses, la physique, la chimie de la vie, la beauté en toutes choses et ce qu’il y plus que la vie. C’est sûr qu’il y autre chose de plus que la vie, la terre, les richesses, la puissance, l’amour, le paradis, cette galaxie, la Voie Lactée, l’univers ! Je n’ai pas besoin de Tes prières, effarées et sans ferveur, hypocrites ou déconcentrées ! La prière erre entre les demandes expresses, les miracles et les louanges. Nous sommes ainsi, louches et si imparfaits, bon Dieu !

    LE BAMBOU

    Que reste-t-il des ombres sur le mur de mes feuilles ballotées par le vent ? Qui les voit, qui les enregistre et les interprète ? A quoi servent-elles enfin ? A qui offrir ses couleurs ses pétales de fleurs, ses cris de joies et ses larmes de bonheur. Moi je ne donne ni fruits ni fleurs ! Je suis fier de ma taille ! Et inutile aux hommes ? Je suis le bambou, adossé seul, face à ce mur, sans chaux ni blancheur, comme un condamné. Autour de moi mes frères ont été coupés. Mes ancêtres arrachés mes racines sous l’acide fondues. Si ma cime valse sous rouge des nuages et se dore au soleil, le vent caresse ma crinière et me donne encore quelque zèle pour lire mes feuilles éplorées. C’est par là que je scribouille l’alphabet de Dieu en dialecte berbère ! Et j’attends de Dieu Son verbe même si le roi ne m’a rien entendu ni compris de ce que je sens pour lui.

    Le berger des hommes est aussi le jardinier des plantes. N’est-ce pas ? Alors je vais rester planté là, assoiffé, face à ce parlement fictif, fort de ma constitution. Je ne suis ni électeur ni politicien. Je ne souffle ni sédition ni révolte, je vais rester là, placide et livide, seul et incompris, détaché comme un spectre en peine qui veut défendre la forêt. Jusqu’à ce qu’il ait compris ou qu’un mal humain me rende à Dieu et m’emporte.

    Mais, né sur cette terre, assigné à ce sol, que je garde solide grâce à mes racines, je puis ni m’enfuir ni voler pour me sauver vers vous. Vous qui me comprenez. Ces sables au cœur aride, n’ont ni verdeur ni mont où me cacher. Ployé, j’attends la bourrasque qui va casser ce tronc, au lieu de le caresser. Moi, je ne donne ni fruits ni fleurs ! Je resterai vertement érigé, si le prince me veut dans son jardin m’adopter. Plutôt que de me laisser crier dans son zoo dont on arrache les âmes.

    DELIRE MAJEUR EN SOUS-SOL MINEUR

    Le soleil s’est couché, le roi est absent pour raison d’état ou de santé. Dieu qui le protège et le soigne, n’est pas sorti des nuages pour me parler ou m’informer. Mais je vois des insectes, des papillons et des cafards, voltiger. Ils butinent autour de mes feuilles jaunies. Je n’ai rien à leur offrir. Mais un oiseau les surveille et vient subitement tenter de les gober. Il tente encore une fois. Un moustique entre par la fenêtre au moment de la fermer.

    Est-ce un nuage devant mes yeux simplement ? Allons de ce pas fermer le robinet et se laver pour prier. Les nuages sont d’un rouge écarlate presque violet. Un tableau signé par un maître…C’est qui déjà ? Combien coûte-t-il aux collectionneurs ? Où sont mes trois milliards, mon cher roi ? Combien pour ce paysage ? Ce pays sage ? Ils sont tous quelque part, mais chacun est seul, face à face à son corps, son âme ou ses maladies ! Ses tourments ses insomnies, ses examens ou ses rêves !

    PAR DELA LES NUAGES

    Je pense à ces milliards de chiens et de bêtes, qui tuent ou qui volent. Ils se reconnaîtront par delà le style. Je pense à ceux qui aboient ou qu’on bouffe. Je pense à ces milliards de milliards de feuilles et à leurs cellules aussi. Celles qui respirent encore ou qui tombent en poussières d’atomes pour étancher les racines… Chacun se repait à sa manière pour recycler la vie. Qui un bol de lait ou de riz, qui un chien ébouillanté, des insectes ou un rat, qui un chat ?

    Là on tente de dormir dans des cabanes de fortune, en pleines capitales des pays où les richards, en milliards et leurs milliards fugitifs, ne se comptent pas ! Là Obama se réveille pour diriger son monde, flanqué de sa sémillante brune. Poutine, l’empereur russe se sépare de la blonde sienne après trente ans. Il a dû trouver une plus jeune pour rafraichir sa vodka. Des gays s’en donnent du similaire à cœur joie ! Avec, sans pudibonderie s’érigera la loi, afin de les marier entre mâles compères et commères !

    Là, le Dictateur reprend des villes en ruine après le largage de bombes sur ses révoltés ! Là des chefs d’états sont en train de partir vers l’autre rive du Hadès ! Ici des chanteurs les précèdent pour leur donner le « La » de l’Au-delà ! Là, on s’élimine entre bons musulmans, pour des prunes ! Plus proches, ces indélicats des civilisations supérieures, qui tuent les gens différents pour leurs poils, leur sexe, ou leur bon plaisir. Pères, mères et amis passent par les armes et/ou sous la bite ! Gros mot. Sacrilèges, profanations et blasphèmes, au nom du dieu Eros qui ne connait plus les frontières entre les Faunes ni les liens tabous du sang.

    ERRANCES ET DELIRES

    Et ce nuage, à qui obéit-il ? Sait-il où il va et où vont tomber ses gouttes? Quelle source va sourdre. Quel fleuve qui ira grossir et les crues qu’il va causer ? Sait-il les feuilles flétries qu’il va reverdir et quels blés il va lever pour te nourrir ?

    Dans quel bain il va couler ? Est-ce dans cette piscine ou de cette douche ? Quel vin marocain va-t-il couper et pour quel sérum il sera utile. Sait-il de quelle mer il va s’évaporer et dans quel ciel il s’élèvera encore ? Et sur quels motifs de dentelle et sur quels tons ondulera son aura ?

    BAUDELAIRIEN ?

    Plus épris des américains qu’aptes aux moyens d’y accéder pour les singer. A l’ombres des crachats, entre l’île spumeuse qui flotte et les gravats des miasmes culinaires, une méduse pâmée se déambule dans les eaux que la chasse coincée n’arrive pas à chasser. Non, ce sont les restes d’un cafard écrasé. Inaptes pour voler, ses ailes font de la voile. Impossible à ses six bras cassés de nager.
    Eclatées, ses pates aux épines effroyables et affreuses, tremblent, donnant l’impression qu’il tente de rejoindre les bords du précipice glissant. Ses ailes frétillent dans le courants des eaux. Il tente de se retenir, en vain. Le courant l’attire inéluctablement vers l’oued et les fosses marines. Et celui prostatique et impuissant, en hoquets spasmés de cascades fébriles sur le marigot, l’embaume de tiédeur en le poussant vers le néant.

    Qu’-avons-nous, aussi puissants que nous pensons être, de plus que de ces fourmis, ces guêpes et ces blattes que nous écrasons.

    CHIMERES ET INFLUENCES

    Il ne reste de la chienne que les chiots et les mouches et les cafards qui bourdonnent autour sur leurs reliquats, pour donner vie à cette impasse. Nulle moustique femelle pour me sucer jusqu’aux sangs et me faire suer en dormant. Nul film sur l’écran pour me passer ce cafard ! Nos télés ont fait leur reddition. Faut-il au FMI de les fermer aussi ? Ni informations de valeur ni loisirs attachants pour chasser l’obsession qui nargue la conscience et terrorise les instants. Le comble de l’ennui est de se passer de nuit. Durant la nuit, avec un appareil handicapé. Je parle du PC, de l’Internet, de l’oreille ou de la jambe, des pannes et des maux qui vous plombent et qui vous irritent.

    Je reviens sur les mots de la petite, qui nourrie de dessins animés où les figures des héros sont tordues, trouve son vieil ancêtre  » beau ». Les divagations et les délires poétiques ou mystiques, sont moins graves quant à leurs impacts que les erreurs de jugement.
    A force de divagations, on finit par se réveiller et quitter fatigués le lit, les idées fantasques qui sont contraires à la logique dans les rêves eux-mêmes. Mais d’aucuns, dans la réalité elle-même, continuent leurs frasques et leurs fantasmes, leurs fantasmagories, en dépit du bon sens.

    Certitudes politiques, économiques, sociales ou religieuses, menées de mains de maîtres, par ces titans élus et ces surhommes hérités de l’histoire qui appellent les troubles et les suscitent. Et pas seulement sur ceux de l’esprit qui les couve, mais plus largement encore, avec leurs impacts et leurs impertinentes impostures sur les destinées et le comportement de millions de gens. Influences maladives et médiocres, tyranniques sur leur sérénité, leur évolution, leur vie et leur juste place entre les hommes. Voire devant Dieu et les hommes!

    S’il s’agit de menée à connotations religieuses, extrémistes et autres arrogances et suprématies identitaires fermées, c’est pire pour nous. Qu’en dire des occidentaux qui nous détestent ? Exemple pour illustrer ces délires ? Il n’y a qu’à voir ce qui se passe sur le dos des chefs dès qu’ils vident le fauteuil présidentiel et les ministres de l’Hexagone, qui décriés, ont su profiter sordidement de leurs statuts et berner les leurs. Et nous avec ? C’est sûr ! Et puis d’autres, les Américains, qui ont mené des guerres sur bien des pays pour étendre leur omnipotence et leur pouvoir Impérialiste sur les destinées et la quiétude des autres peuples qui ont le malheur d’avoir du pétrole, par exemple, ou une position géostratégique particulière.

    Alors pour éviter les cafards, évitez de les regarder flotter dans leur égo. Evitez de les sortir de leurs égouts ou de jalouser leurs pouvoirs, leur liberté de voler et leurs fortunes apparentes.

    La connaissance fait partie des sciences et celles-ci se poussent mutuellement à se compléter et à se dépasser. Des gènes invisibles et insatiables nous gouvernent de leur chimie invincible. Ceux-là au moins nous unissent aux autres êtres de la planète. L’homme, si puissant et nanti en Occident, par rapport aux autres, ses ancêtres restés plus faibles dans leur berceau africain, se réveillera-t-il un jour pour rendre à ses cousins, un peu de leurs biens, de leur parenté et de leur estime ? Universalité, démocratie, libertés, sans discriminations, ni entraves sur ces deals ! Le rêve invisible d’un mythe mensonger ? Le rêve de casser les frontières de discriminations, d’égoïsme et de haine, qui nous écartèlent et de les éclater pour fraterniser!

    A BOUTEF, MADIBA ET OBAMA

    Voici une petite conclusion de cette énième chronique différée de Mme Student. Le vaisseau fantôme quitte le quai. Obama n’a pas pu voir son héros. Mandela est à deux pas du départ. Par respect pour les siens et pour le héros africain, Barak n’ira pas le voir dans cet état de délabrement et de défaite intime. Ainsi vont les hommes, les plus grands.

    Il a coulé, naufragé. En cherchant faute d’île, quelque esquif pour s’y accrocher, il a disparu. Robben Island, ta prison Mandela, c’est est loin maintenant ! Mais l’Iraq, la Syrie, l’Afghanistan, le Pakistan, c’est maintenant ou jamais. Pour le monde et pour Barak Obama ! La paix ou le néant. Le mat est tombé sur la cabine du capitaine. Je suis affaibli, on me dit malade, vieilli. Doit penser Boutef. Qu’on me laisse en paix, prendre ma tasse de café ! Sans trembler ! L’as-tu laissée aux autres maghrébins, ingrat, déloyal ? Ou  » héros du niet » incompris ! Résurgence d’une époque, d’une école, en train de passer ?

    Cet autre d’élastique, est devenu un proscrit. Le fugitif est maintenant proscrit. L’âme vainement tente de rajeunir un corps physique rabougri. Maintenant, après ses dernières larmes, il a fondu. Et à la place, c’est un trou béant excavé. Il s’est évadé, exilé entré en lui, comme un transfuge, un émigré. Ou qu’on l’ait volé ? Ou qu’il ait implosé ? Vanité, que reste-il de la vie, quand vas la quitter !

    Que laisseras-tu Boutef ? Des frontières belliqueuses entre des frères divorcés ? Ils se voient chaque jour à travers les créneaux des bastilles hélas imposées par des militaires, chatouilleux et plus que nantis ! Des kaisers dont la plupart sont morts ou qui devenus trop vieux, n’auront laissé à leurs fils que l’orgueil des nouveaux riches, l’incompréhension narquoise, la haine héritée et les partis pris imposés !

    Que reste-t-il comme attaches, au couple maghrébin ? Un souvenir du colon, un torchon de langues imposées, puzzle vite anéanti ? Un réquisitoire fait de langues archaïques, des langues flammes, un capital qu’on ne veut pas oublier ? Une religion haïe, un schisme millénaire en dilacération ? Epitaphe ensanglantée d’une civilisation, mais fer de lance contre les discriminations et les racismes identitaires en vogue ? Une mémoire absente, trahie, délavée ? Renégats de nous-mêmes, l’Alzheimer rend insalubre et dissoute, la personnalité !

    Maghrébopathie congénitale. Les plaideurs ce sont tus. Il ne reste du réquisitoire que récriminations et remugles, comme regrets. A la place de l’amitié et du bonheur, il n’y a plus rien à glaner…Cynisme et pessimisme conjugués. De connivence avec l’étranger qui nous réprouve et vilipende, on rit de nous-mêmes, oublieux de ce que nos ancêtres ont été.

    On l’a volée la vie. Il y a un trou à cet endroit, sans échos. Un vide qui absorbe les échos. Un trou noir qui avale tout ce qui se rapproche de lui. Je cherche les doigts qui essayaient de le tenir hier et de s’y agripper pour s’y ancrer aujourd’hui. Ils se sont penchés, ils sont perdus aux aussi ! Plus de doigts, plus de membre, plus de bras, non plus. Dissous, jusqu’aux épaules. Il ne reste que le tronc, vide, avec au milieu un oubli. Tout est vanité.

    Que reste-t-il des vivants d’hier, Napoléon, César, les Pharaons, monsieur Morsi ? Et de ceux d’aujourd’hui, Marzouki, Erdogan, Benky ? La baisse des valeurs, des hommes, de leurs libertés, la hausse du coût de la vie et celle des prix ? Avec ça, pour qui veux-tu que j’aille voter, mon frère ?

    Je n’habite nulle part, je n’ai plus de corps, je n’ai plus de pays ! Demandez au facteur, avant qu’il ne quitte avec le bon Dieu, la patrie ! Au fait pourquoi que j’écris ? Ce sont les mêmes idées qu’on ronronne ailleurs ou que l’on crie ! Et le bon Dieu a lu ma lettre avant que je ne l’écrive pour la hiérarchie !

    Dr Idrissi My Ahmed
    Kénitra, le 30 juin 2013

    DR IDRISSI MY AHMED
    Participant

    LES CHRONIQUES DELIRECTUELLES DE MME STUDENT
    Questions étêtées et remarques acaudales
    Le destin, le hasard, la liberté des actes, les responsables et les banalités

    A PROPOS DES FACTEURS INSIGNIFIANTS

    Qui fait et qui sait ce que nous renvoient comme pensées ces images composites, ces dessins sur les carreaux et ces lignes qui craquèlent les murs ? Ils nous adressent d’indicibles alertes. Des caricatures qui attirent l’attention. Des messages infraliminaires. Alors on s’accuse d’hallucinations pour ne pas être taxés d’esprits tordus ou obscènes. Pour ne pas tomber non plus dans le délire dément et les errements mystiques. La futilité des taches, des lignes, des signes et des couleurs, troublent l’esprit de certaines personnes. Ces repères ludiques, d’une puissance inconnue, jettent leur dévolu sur l’imagination et la dirige vers des interprétations fantasques ou magiques. Ces scénettes suscitent des émotions ou des conduites qui dictent aux hommes sensibles des symboles de l’inconnu, voire des présages sur leur destin, leur temps ou les lieux de leurs actes. On ne peut répondre à ces questionnements avec raison ni parfaite logique quand on sait que le hasard existe. La science est une chose, la connaissance des aléas est une autre. Facile d’oublier ce qui est petit et nul, rapide, virtuel ou futile ! Mais l’homme, raisonnable qu’il est, ne perçoit que ce qui est réel, grand, immense ou important, puissant ou magnifique. Ces fantasmagories sont-elles des mièvreries et des balivernes !

    EXEMPLES TRASHS : DE L’INFINIMENT PETIT A L’EXTRÊMEMENT CON

    Ces miaulements et ces aboiements, ces vrombissements des motos et des voitures, ces bruits et leurs échos, de nuit comme de jour, ont-ils un sens aussi ? Ou que ce ne sont que des nuisances, muettes et inoffensives, sans lendemains métaphysiques ? Et puis, dans cette même impasse, hier si calme, ces excréments ? Et ces tableaux irréalistes de détritus, jamais ramassés. Et en guise de couronnes pour nos illustres  »ménagères municipales », ces ordures !! Sont-ce des messages ou des marques de sous-développement culturel, inciviques?
    Et puis, ce cadavre de chien que dévorent quatre chiots, chiant et chialant, sous le regard satisfait de leur chienne de mère ? Et qui pue et qui empeste à étouffer les flammes de l’enfer pour en chasser les démons.
    Faut-il lire dans leurs tâches sur le sol, l’avenir de ces hommes qui rivalisent et se combattent pour des maroquins ? Ces lutins et ces activistes d’hier, qui se hissent aux commandes suprêmes pour éviter la dérive post-printanière à leur pays et le naufrage de leur gouvernement de compromission ou de coalition ? Comme on lirait sur les lignes de la main d’une sorcière griffue, la fin d’une légende. Sur les cartes d’un géographe amnésique les frontières intérieures au sein d’une seule nation, qui se fait la guerre froide, sur ses frontières à demi closes de leur firmament ? Ou à la vue du sillage d’un vol d’oiseaux aveugles, la fin d’une bataille ou d’une exception ? Sur le plat d’une omoplate de mouton de l’Aïd, la chute d’un sultanat ! Ou encore sur la chute des osselets romains la fin de l’empire américain ?

    EXEMPLE DEUX

    Puis cette chaussette qui déglingue la colonne vertébrale au moment de l’effiler aux pieds et ce papier qui traîne et qu’il fallait ramasser, tard dans la nuit, au moment d’éteindre l’ordinateur, mais qui vous déchire les lombes à vous faire pleurer de douleurs. Et ces douleurs et ces insomnies, puis le lendemain, la voiture mal stationnée, du fait des douleurs qui vous interdisent de vous retourner pour placer le véhicule plus loin. Puis les fatigues, les dépenses, les piqures antalgiques, les prélèvements de sang, les interventions pour récupérer votre bien, qui est ramassé et mis en fourrière, malgré le macaron, qui donne un droit coutumier de stationnement partout, s’il y a urgence.
    Peuchère ! Il y a des monstres de la corruption, des bourreaux du travail, des éducateurs (sic) qui ne respectent que le strict droit ? Le PV ou la sanction, à tords et à travers, la compréhension, l’éducation, le pardon la résilience c’est pour les autres ! Et quand par hasard vous faites la connaissance du gardien, vous sachant médecin, il profite de l’opportunité pour vous parler de sa maladie du ventre. Et ces autres bonhommes de la fourrière, pour vous squatter une communication GSM ou pour vous voler votre phone ? Ok pour le phone, Ok pour le PV ! A cause de ce périple ingrat à travers les événements bénins et ingrats et s’il vient en consultation votre bonhomme, quel genre de maladie vous allez découvrir chez lui ?
    Voici donc des actions mineures et sans importance qui peuvent altérer le décours d’une journée ou provoquer un évènement plus grave. Découvrir une connerie chez le bonhomme de la fourrière qui dépasse celle du policier…
    Et s’il n’y a pas assez de sérénité, de réflexion et de retenue, faire votre crise du cœur! Invectiver et responsabiliser la Municipalité d’un quelconque Ben Machin. Un ponte local qui ne gère point ses aires de stationnement. Encore que l’inattendu soit inévitable ! On ne sait jamais ce que les élections nous hissent comme membre influent dans ces cloaques de manants ! Alors du calme mon âme, si tu pilote encore ce corps, devenu vieux et ingrat ! avec à tous les râleurs et les contestataires pour ne pas se faire piéger par leur propres humeurs. Retenez ce paragraphe qui nous sera utile pour la suite des événements.

    REFRAIN EN GUISE D’INTRODUCTION

    Incompris, mal aimé, jalousé,
    Trahi, méprisé, sédentaire, isolé,
    Écroué dans la solitude et les peines,
    Il est prisonnier de la chair, enferré,
    Dans le carcan des peurs et des haines.,
    Son regard se lève vers le ciel,
    Sur l’étoile filante qui fuse vers la lune,
    Il fait un vœu pour respirer.
    Un espoir ultime,
    Une prière dans la nuit,
    Il voit l’étoile verte sur fond rouge,
    S’imprimer pour mieux scintiller.

    THÉORÈME DES MICRO ÉVÉNEMENTS

    L’univers ne s’est pas fait tout seul. Immense, beau, époustouflant, super intelligent, plein de maths, de physique et de chimie. Le cosmos n’est pas le fruit du seul hasard. Il est impensable que Dieu ne soit pas au courant des petites choses et des micro événements. C’est une question de savoir, de gestion et de vérifications du déroulement des destins à l’intérieur de cet édifice. Ceci, afin de ne pas avoir de surprises du côté des hasards. Et surtout pour ne rien laisser passer à côté, dans le registre prescrit des destinées et des réactions aux actes décrétés.
    L’interpénétration des lois universelles, dont les automatismes biologiques, avec le jeu des libertés concédées, est une certitude. Ce fait, à la limite, responsabilise les humains.
    Dieu doit tout savoir pour demeurer omniscient et d’être constamment tenu au courant des choses et des événements, fussent-ils minimes. Cela afin de prévoir même les petites ‘’activités’’, aussi insignifiantes que peuvent être les mouvements des atomes, ceux des rayonnements, des molécules ou de nos pensées les plus intimes.
    Oui, nos pensées sont des réactions chimiques qui se produisent au sein de nos neurones. Des actions mineures ou inattendues peuvent se produire et s’impliquer. Leur intervention est le fruit des hasards qui vont s’imbriquer dans les grands actes. Ces actions font que la chance existe et que des incidents, fortuits, modulent nos degrés de libertés et interfèrent sur nos conceptuelles destinées.

    QUESTIONS

    Qui peut gérer et définir, voir et retenir, destiner et parfaire ces cieux et ces mers ? Ou sont-ils autonomes et indépendants ? Qui peut régir les êtres et les choses de cette terre et ces cieux, sans faillir ? Qui peut décréter et dominer ces milliards d’astres qui scintillent, les sphères qui emplissent le vide et peuplent l’univers ?
    Quelle puissance peut voir les choses infimes ? Percevoir les idées intimes de chaque être ? Interpréter ses rêves, ses pensées et ses peurs ? Décider de la paix, des meurtres et des guerres ? Ressusciter ces belles formes ou ces ignobles créatures ? Loger au paradis les meilleurs et peupler de méchants les enfers ? Jusqu’à interagir et moduler nos petites affaires ou de plus grands événements.
    Qui dispose des êtres infimes, de leurs atomes et molécules, des lieux et du temps, qui s’étendent vers l’infini, sans limites ni mesures ?
    Qui disposer de ces êtres imparfaits et incompris ? Inconscients de ce qui les fait agir et fonctionner, inconscient de ces usines qu’ils renferment dans leurs propres corps. Ignorants d’où ils sont venus, avant de naître, de ce qu’ils vont devenir avant de disparaître ou de réapparaître.

    OPINIONS ET PRATIQUES BANALES

    Toutes ces poussières dans les roues, ces fumées de bus qui émanent sans respect des règles et qui envoient leurs vents dans vos narines et dans atmosphère…Ces nuées aux formes hallucinantes qui passent, se déchirent et se fendent pour fondre en vous aspergeant de leurs eaux en plein mois de Mai. Les plantes en vivent, vos rhumatismes se réveillent des suites des changements impromptus du temps…
    Et tu vois, effaré, les reflets des nuages sur les vitres de ce nouvel immeuble qui ondoient comme les vagues qui bouillonnent sur les eaux. Dieu fasse qu’il n’arrive rien de grave aujourd’hui…Le sentiment de hasard, le mystère, la mystique, viennent des choses que l’on ignore et que l’on ne commande pas. Comme les agitations politiques, les manipulations des hautes sphères politiques qui interfèrent sur nos vies, nos destins. Ce que nous allons manger ce que nous allons entendre, lire ou faire. Ils nous instrumentalisent et nous manipulent, agissant vertement ou à notre insu sur nos gouvernements, nos pays, leurs finances, leurs chefs, entretenant des états de paix ou laissant les dérives ou les provocations les pousser vers les guerres. Il faut bien nourrir leur industrie et la haute finance, ce par quoi ils gouvernent et dirigent le monde.
    Et cette danse splendide. Cette marche, innocente, qui ondule les fesses chastes au rythme d’un chef d’orchestre. Lequel ? Son cerveau et sa mécanique ou vos yeux assoiffés de verdeur et de romances ? Allez la reproduire, l’écrire ou la retenir ! Allez transcrire ces mouvements sur une portée musicale ! Allez deviner leur effets sur autrui et sur son comportement ! Mais là, votre mauvais œil a fait chuter la jeune fille sur le trottoir ! Ou est-ce seulement à cause des débris que le bâtiment en construction rejette sur le trottoir en dépit du respect des normes et de la sécurité des gens.
    Puis ces klaxons arrogants et perfides comme des injures méprisantes qui font tressaillir de peur les passants. Et encore cette musique inexorable qui sort en braillant des cafés populaires, surchargée de tabac, pour polluer vos ouïes et vos poumons !
    Le brouhaha, les cris de ferveur qui scandent ce but qu’on vient de marquer sur l’écran. Celui d’une quelconque équipe étrangère qui trouve ses supporters ici dans nos quartiers, sur les strapontins des cafés justement. Enthousiasme et passion qui marquent les fans étrangers de ces super héros et champions !

    Les nôtres ne méritent que le persiflage et les changements immédiats, et à gros frais, de leurs entraîneurs, vannés par la malchance ! Ou le destin ? Qui viendra après les déboires du prochain sélectionneur, un autre druide, un autre Merlin ? Les gladiateurs enflamment et surexcitent les hooligans qui hissent les couleurs de ces équipes devenues les leurs, de par le satellite et la télé, la mondialisation ! Leurs équipes, mais aussi leur nation, soldant les rares attaches qui les obligent envers leur cité ou leur propre pays. Cela me déçoit par civisme, la rage au cœur.
    Je préfère aux jeux de ballons et aux faux athlètes et gymnastiques, ces fêtes de Mawazine et autres manifestations musicales et culturelles des régions. Je préfère ces divertissements et ces festivals. Je préfère leur ferveur et leurs dépenses à celles des ballets aux absents. Ces bâilleurs au parlement. Ivres de démocratie, chanvrés aux opiacés ou aux éthyliques, qu’ils se déshabillent ou s’insultent exceptionnellement, le problème est plutôt dans le financement de leurs retraites. Je parle des ministres partant comme des parlementaires absents. C’est mon opinion, quoi qu’en disent les hautes sphères et les plus savants.
    Cette mèche de cheveux, volontairement rebelles que la présentatrice au long cou écarte de son front pour attiser les spectateurs. Et ce sourire retenu, cette prestance, cette diction, ce visage taillé dans une statue d’Aphrodite, cette autre star des infos. que retiennent les anges de ces images télévisuelles et de ces discours creux, pour les transmettre à Dieu ?
    Un sifflet retentit et d’un geste, la main du policier qui fête l’anniversaire de la Sécurité Nationale, vous indique de laisser passer une file de piétons, perdus, sans feux ni lumières. Et sans trottoirs, le plus souvent !
    Mais, qui s’occupe de ces feux et de ces lampadaires allumés de jour et de nuit ? Ou qui signale ces oublis et ces lampes qui manquent ostensiblement ? Ces manquements banaux sont des témoins éteints qui nous démontrent la paresse crasse et la nonchalance de certains de nos régisseurs ! Que retient le badaud et comment le dit-il à son pétillant Président, à son respectable Wali ou à son aimable Pacha ?
    Comme ces arbres manquants et ces trous trop présents, ces crevasses des avenues, ces caniveaux béants, découverts ou bouchés, complètement ! Un fil électrique pend de cette banque banchée sur ses couleurs agricoles, tout près d’une flaque d’eaux évacuées, salement déversées par des tuyaux de climatiseurs, sur de ces carreaux abominablement manquants. Quelle bonne pub pour l’honorable banque du centre ville et pour cette ‘’vile’’ ? Zut, ville ! Et ce tas de voitures qui occupent le trottoir adjacent, ostensiblement, impudemment, impunément, sous les yeux glauques de messieurs les agents !

    IMPRÉCATIONS

    Depuis que j’ai vu le jour, de veilles en insomnies, j’ai hanté mes nuits de cauchemars, comme un spectre sans mission, perdu entre deux mondes et ce que je suis. Moi ou toi, c’est pareil. La même chose, sur le plan du questionnement ! Y a pas que nous sur ce globe, voyons les autres sphères !
    Quid des autres dictateurs et autres mâtons qui trahissent leurs pays et leurs frères ? Ils créent des foyers de guerres, suscitent des insurrections civiles, des conneries de guerres cyniquement froides, mais déplorablement fratricides, entre voisins ! L’histoire est pleine de ces méfaits, qui font fortune encore, superbes pour leurs concepteurs et tellement… humains !
    Et ces immondes tyrans qui ternissent la civilisation ? Cet autre a été acariâtre, grognant et tellement râleur, tellement méchant et mauvais coucheur, qu’on se demande comment il a pu rester dans cette dépouille. L’un des corps qu’il a honnis, le sien. Comment a-t-il a pu habiter si longtemps dans un macchabée pareil, le sien ?
    Son cadavre a empoisonné toutes les bêtes affamées et les insectes qui ont osé le goûter. Il est tellement abject que Dieu a préféré perdre une partie de Son âme immortelle, plutôt que de le ressusciter !
    Les empereurs, comme tous les despotes et les putschistes ne sont pas des immortels. Où est le corps du sémillant Kaddafi, celui de Bel Ladden cimenté dans les eaux ? Celui de Hitler, jeté comme cendres sur son holocauste ? Leurs peuples et leurs nations, ont-ils profité de leurs dérives ? Non, puisque des retombées négatives ont pollué l’humanité et l’on ternie tout entière. Avec ce qu’on sait des horreurs qu’ils ont semées et des foyers de guerres consécutifs à leurs méfaits, qui restent allumés et constants, après leurs départs. Je parle de d’Israël, de l’Afghanistan, de l’Irak, de la Libye et de l’Iran. De leurs chefs assassinés et de leurs saigneurs !
     »On va tous crever », comme dit l’autre, mais d’aucuns sont déjà morts de leur vivant ! On le souhaite pour d’autres qui persistent, ostentatoires, à vouloir écraser les vivants… La personne est unique et on n’a qu’une vie. Allez voir la télé du côté des guerres, entre frères, pour lesquels il faut d’autres guerres pour les raisonner et les séparer !

    LAISSONS LES CORPS, VOYONS LES ÂMES ET LES HUMEURS

    L’âme est le ciment invisible et irremplaçable du corps. Elle garde l’organisme fonctionnel, entier, unique et conscient de son ego, vivant.
    La chasse d’eau aboie et broie les cafards qu’elle vomit dans leurs caniveaux, noyant de nos reliefs indigestes les blattes en détresse. Même le couvercle est engluée de crottes de geckos. Attention à vos têtes, ils sont encore là. On vous shoote même d’en haut.
    On nous humilie et on nous malmène même dans les endroits les plus secrets. Quand ce ne sont pas les chiens, ce sont leurs maîtres qui nous poursuivent emplissant nos vies de cauchemars et de cris. Et l’intimité, la plus banale, n’est point un moment de paix. Assujettis, aliénés, sans libertés vraies ou assumées, nous ne sommes guère responsables de nos conduites, des stupides aux plus effrénées. Car autrui est là pour s’immiscer et interférer.
    Entre la fenêtre et la rue, coule un bruit de fond incessant qui souffle comme un réacteur ou un vrombissement de bateaux. Comme des vagues sur les rochers, leurs chocs incessants font trembler les structures de la vallée. Les échos du roulage des voitures, sont pareils à des flots déchaînés, qu’un enfer d’injures ou d’imprécations ne saurait arrêter !
    Il fait jour enfin. Une cigogne flotte en mal de repères, noyée par les faces hideuses des immeubles du Bar Lev de ce quartier. Si elle réussit à s’échapper des odeurs et des fumées, il n’est pas sûr qu’elle retrouve son nid. Une pensée admirative pour Chirac.
    En mal de mer, elle se prend pour un pic bœuf et se pose sur  » le dos d’une voiture  » pour picorer des insectes. Une mouette en errance a remonté le fleuve, l’oued ! Elle ondule avec les vagues nauséeuses sans rencontrer de pâture ! Car la centrale thermique a tué toutes les espèces de poissons. Elle a besoin d’eau pour refroidir ses propres moteurs !
    Les chiens d’ici-bas, devenus plus nombreux que leurs pourris de maîtres, s’affairent autour d’un plastic, comme certains dans une cène d’orient. Ils arrachent du cadavre de leur congénère des bouts de chairs marron qu’ils avalent ou mastiquent quand ils sont plus gros, comme vous, des caramels !
    J’aurais aimé que ce soit dans la chair de ces violeurs et assassins de fillettes qu’ils puissent s’affairer. Cette Wiam de Sidi Kacem, dont le visage a été lacérée par vingt deux coups de faucille. Cette Fettouma de trois ans que l’autre a découpée avant de jeter le corps inerte dans la rue de Taroudant. Et Salima disparue à Agadir, âgée de 4 ans.
    Et puis et pire, dans les pays où l’on s’entretue entre  »bons musulmans », des patriotes par-dessus le marché…Les Guerres de Religions et les Croisades ne sont donc jamais finies ? Elles apportent la honte sur les leurs, leurs religions, leurs convictions, leur identité, leurs civilisations, leurs coreligionnaires, leurs cultures. On tue pour des leurres et des erreurs. On tue pour des couleurs de peau et des crédos. On tue pour des idées et des traditions différentes. On tue pour le prestige, pour le pouvoir, pour l’argent, pour les ressources, pour le pétrole ! On discrimine, on élimine pour une opinion quasi similaire, une tribu voisine, simplement. Mais là, on tue aussi pour un mythe : notre humanité ! Pourtant Dieu, autour duquel il y a discorde, n’y est pour rien évidemment.

    DES CADRES ET DES ELUS

    Toi, tu veux que ce soient les Boumendjel et autres Bouciseaux qui leur servent de méchoui ? Des rompus et des voleurs. Bêtes et hommes, les prédateurs doivent leurs biens et leurs vies à ceux qu’ils massacrent.
    Plus que l’argent et les honneurs, le travail ou la bouffe, le logis ou l’école, ce sont la justice et leurs simples droits que réclament les-leurs. C’est la dignité et la fierté qu’ils veulent sauvegarder comme un simple bonheur. Que font les Picsous, ceux qui ont beaucoup d’argent et qui exilent cet argent à l’étranger ? Ont-ils si peur de la paix qui règne ici et de l’évolution de leur pays ?
    Les richesses subtilisées de leur pays, ôtées de son économie, ne serviront plus jamais à ce pays, qu’ils ont trahi et honni, tout en y restant accrochés sur le clou de Djoha. J’ha ! Et qui plus est, ils n’ont pas besoin non plus de cet argent, ce magot spolié et caché ailleurs. Ce sont donc des biens subtilisés et spoliés dont ils ne profiteront jamais. Ce qu’ils claquent à tort et à travers, ici, est pourtant utile à l’économie du pays ! Ce qu’il leur suffit comme pèze, est toujours là, à leur disposition. Eux-aussi restent là, présents de corps, évidement. Mais ce qui est ailleurs est de trop. Ils n’ont en guère besoin, puisqu’ils vivent déjà, très bien sans l’utiliser.
    Assez de critiques ! Les meilleurs d’entre-nous vivent de chair. Les abattoirs sont nos autels ! Et nous immolons chaque jour des milliards d’êtres, à travers la terre. Les meilleurs d’entre-nous n’ont qu’à regarder à l’intérieur d’eux-mêmes pour cesser de toiser autrui avec superbe ! Non pas l’esprit ou l’âme, absent ou élémentaire, mais ce qui transite en tonnant dans leurs entrailles. Les mets les meilleurs et les plus chers se transforment en quelque chose que je ne veux pas décrire ! Oui, c’est ça !
    Les fous lâchent leurs viscères sur le trottoir. Qu’ils ne vous fassent pas perdre votre équilibre ni rigoler de vous voir glisser dessus. Car, en allant participer aux élections, afin de faire vos besoins civiques, il est des murs qui vous mentent. Des affiches qui vous mettent dans les panneaux et qui vous induisent en erreur ! Citoyen lambda, vous êtes leur victime propitiatoire, n’allez pas vomir ! Vous êtes consommé. Un consommateur, un consommable, qui n’a pas besoin d’urnes à remplir.
    Vous êtes comme ce macchabée de chien, dont se repaissent ses semblables. Le cœur effaré, la nausée, les vomissements retenus, vous êtes l’agneau de ces bêtes, vos congénères. Après un long supplice qu’ils ont besoin de sentir et de vous voir supporter, vous êtes leur victime dévolue et propitiatoire. Apre destin qu’à la naissance on vous a inoculé puis inculqué. Une offrande de fête, la leur de fête, qu’il leur faut immoler. Soit d’un seul tenant, un mouton. Soit un âne qu’il faut débiter et se laisser offrir, par tranches. A chaque fois un membre, sauf que ça ne repousse pas ! Les ogres sont des cannibales. Ils sont parmi nous. Benky n’a-t-il pas dit de se méfier des crocodiles et des démons?

    DESTINS HASARDS ET LIBERTÉS

    J’en veux au hasard et au destin de conspirer, de comploter et de conspuer, de vous juger et de vous châtier, alors qu’ils vous piègent et vous poussent dans des travers pour ensuite vous réprimander et vous reprocher d’y être tombés…Aliénés, enchaînés, peaux de bananes sur terre. Comme des snipers, ils vous tirent comme et vous mitraillent pour vous admonester quand vous tombez.
    De l’espace, de cette fente qui sert à la sphère de visière, aux anges et à Dieu certes, un rayon de soleil, un filet de lumière pénètre, enfin, pour chasser la nuit et s’enquérir sur ceux qui dorment encore….
    Il ne s’est pas arrêté de briller, de fumer et d’exploser notre soleil, pour nous envoyer de la lumière et de l’énergie. Assez pour donner de la vie à ces poussières…Nous autres. Comme cette sciure de bois qui s’envole d’une machine-outil et scintillent dans la chambre sombre en montant. Que nous ne serions sans le soleil ? On ne se verrait pas .On n’aurait ni yeux ni de visières.
    Ouvrez la boîte, laissez-y pénétrer ces autres formes de lumière, l’amour et le savoir ! La vie, qu’il faut protéger et peut être aussi ce Pays. On n’a pas un autre berceau à défendre. Et, la prémunir cette Nation ouverte et hospitalière, de la nonchalance et des manœuvres des sauriens, des slogans des aventuristes et des populistes. Des clans et des cryptes qui le retardent et le fragilisent, alors que cet Etat nôtre, doit faire face à tous les défis. Face aux tergiversations, face aux jalousies, face aux vindictes et aux ignominieuses prédations.

    DR IDRISSI MY AHMED, KENITRA , LES 26 MAI 2013

    #280796
    DR IDRISSI MY AHMED
    Participant

    NOUVEL EPISODE 50
    DES CHRONIQUES DIFFEREES DE MME STUDENT

    Des filles sont violées chaque jour par des groupes d’indiens. C’est à leur interdire de voir les statuettes érotiques qui illustrent de Kama Soutra les frontons des temples hindous. Wiam, 9 ans été lacérée, égorgée de la bouche au cou, avec une faucille par un violeur, en campagne de Sidi Kacem ( Kénitra). Des milliers de hooligans viennent de casser Casa ! Un amant, éconduit par sa lubie s’immole. Un immeuble s’effondre, 350 mort d’un coup dénombrés . Assad terrasse l’opposition, 70.000 tués, pour le moment. Joli coup de démocratie pour la république arabe, telle que épaulée par les puissances socialistes d’Asie. Ce ne sont pas les problèmes de la couche d’ozone ni l’épuisement des ressources de la Terre qui vont avancer son ultime détonation, l’arrivée de la biblique Apocalypse ou son explosion ont des causes exogènes. Notre place dans l’espace est vulnérable. Une comète et voilà un paramètre inattendu, venu du ciel, un hasard imprévisible , qui nettoiera tout le bazar, comme ce fut le cas des sauriens.

    Mme Student s’adresse en ces termes à Dieu. Elle a osé ! Une première.

    – Nous avons d’autres chattes à fouetter, mon Dieu. Et pitié pour les chats et les chiens sans laisse, qui louchent et qui lèchent. Encore qu’il faille un bon fouet pour tenir la route. Garder le drapeau érigé et la tête haute. Rester en vie pour sentir le bonheur d’exister. Celui de donner, de rendre et de partager. Sibyllines paraboles, sarcasmes et autodérision, pour enfoncer un peu plus les paresseux du genre Lawi* et ses autres élastomères inutiles, incapables de vénérer la voie royale où ils méritent de prier, sans se plier. Au nom du Matriciant et du Matriciel, qui a tout créé, qui nous a créé de chair pour nous connaître intimement.
    Elle continue de Lui expliquer, en doutant si c’est bien Lui et s’Il l’entend. Les fait qu’elle raconte ou rappelle s’interpénètrent, sans respect de leur chronologie. Si elle divague ? On va voir !
    – Gens et cadres, instruments secs de toute substantifique irrigation, dans leurs spongieuses cavernes. Cerveau vide. La philosophie et la poésie sont des trompe-l’œil, une caritative romance, une parodie pour berner et leurrer, qui ne complaît à nul orgasme, intellectuel. Et quand on sait, que loin de toute civilisation et bibliothèque, qu’il ne suffit que de quelques microgrammes d’ocytocine et de prolactine, pour combler les plus heureux des hommes et faire voyager leur campagne au 7 ème ciel gratuitement!
    – Elle continue sa tirade. Dieu l’écoute, curieusement.

    – Dès lors, loin d’être un but, faire des enfants, n’est au juste qu’un artefact pour certains ! Et lorsque les mariages hétérophiles deviennent inutiles, pour les amants de sexe différents, voir célébrer ostensiblement des mariages entre hommes, tambours battants, légalisés et légitimés, dans plusieurs pays modernes, c’est surprenant ! Avec leur curieux désirs d’adopter des enfants ? Seulement pour nous autres archaïques de la pensée fossile, nous avons des repères plus banaux avec des principes trop simplistes. La vie est basée sur la reproduction. Hommes, plantes et animaux usent du sexe pour se reproduire et multiplier la vie sur terre. Sans les êtres vivants , le cycle de la Vie, celui de la chair et du corps, et peut être plus, l’esprit, la Terre et le séjour sur cette boule-mère, n’aurait pas d’intérêt certain.
    Dieu répond ainsi à Sainte Student.

    – Sans entrer dans les nuances biologiques que tu as apprises, et jamais senties, il est plus question de destin que de plaisirs opportuns. Un enfant va naître quand même, dans la famille de cet ouvrier, Othmane. La police va ramasser le nouveau papa à la suite de la mort d’un militaire sénégalais.

    – Ah, le pauvre ! J’aime bien les Sénégalais, j’avais un couple à mon service. Ils eurent quatre femmes et douze enfants. Tous ont bénéficié de la Sécu. Il y en a que j’ai placés au palais du roi Hassan II. Ils sont devenus Touareg, par assimilation avec les plus anciens descendants des guerriers  »importés » du Sud, dans les conditions de l’époque, pour protéger les Sultans au sein de la Garde Royale. Les Mohammed, les Youssouf, les Hassan avec leurs numéros successifs.
    H, Y, M, – Qui m’appelle ? Dirent les anciens sultans en chœur.

    D- Reposez-vous Majestés ! On parlait juste des Touaregs et de leurs permissifs harems.
    H- Qu’est-ce qu’il a mon harem !? Virils qu’ils sont, super producteurs, s’ils n’ont pas beaucoup de femmes. Faute d’esclaves nouveaux dans le commerce, faute d’expéditions encore, comment que nous allons reproduire nos haras et nos gardes ? Regardez les bergerie, sans les mâles comment se multiplieraient nos brebis ? Et comment avoir des burnous sans laine et des belghates* sans cuir.

    D- Oui, oui, Majesté ! Reposez-vous Majestés ! Calmez-vous, même si les harems se sont effrités et qu’il y a depuis des tissus et des souliers synthétiques !
    H – Quels ârafarit* encore ? Mort, mes protecteurs, mes serviteurs, mes gardes m’ont trahi. Vivant on m’a trahi…De mon vivant on m’a trahi !
    D- Majesté, allez sur le trône et faites comme le célèbre penseur de la statue ! Laissez-moi expliquer à Mme Student
    H- Qui c’est celle-là ?
    S- Une touriste Majesté. De passage seulement…
    D-A vous, Mme Student, je disais pour le soldat qu’il a été tué sous la fenêtre de son domicile de Kasbah de Boujeloud. On va imputer donc à ce menuisier le meurtre du légionnaire qui est mort sous sa fenêtre.
    S- Ah, le pauvre !
    D- Il ira derrière les barreaux du commissariat du Batha, alors que sa femme venait d’accoucher de son fils aîné.
    S- Bonne augure !
    D- Il sortira de la prison, quand l’enquête montrera que le soldat s’était assoupi sur son fusil, le doigt sur la gâchette. Il est mort au travail. A la guerre, sans être tué !
    S- C’était sa dernière heure, il est mort en dormant. Loin de son pays, mais si près de Sidi Ahmed Tijani. Le saint si hautement respecté des musulmans ouest-africains, qui est enterré à Fès en Médina !
    D- Revenons si tu permets au menuisier. My Othmane
    O- Oui ! Qui m’appelle ?
    D- Calmez-vous Sid Chérif, on parlait justement de vous. Bien nourri, par un notable, l’un de ses clients, le menuisier Othmane ne laissera pas ses compagnons de tôle indifférents. Ramassés pour avoir manifesté, les Istiqlaliens, militants indépendantistes, sont jaloux du sort réservé à l’artisan.
    S- Pourquoi, mon Dieu ?
    D- Il sera lamentablement suspecté. Ils iront jusqu’à croire que leur compagnon d’infortune, était un vendu. Un délateur, un traître, infiltré en prison, pour écouter leurs confidences et les épier, aux fins de divulguer aux colons leurs dires et leurs secrets ! D’accointance pourtant, il n’en avait avec personne ! Mais il avait des amis, des fournisseurs et des clients parmi les gens biens et les juifs, du Mellah.
    S-Il était loisible aux Juifs de préparer de la Mahya*, l’eau de vie de figues et de vendre aussi du rouge qui tâche, aux laïcs et modernistes, de parmi les Musulmans.
    D- L’esprit des vignes de la plaine du Saïs, qui enserre Fès, parvenait ainsi aux bonnes gens de Ferrane Douiou.
    S- Et moi, Maître, qu’est-ce que je viens faire ici ? Après ma mort, enfin mon transfert chez Vous. N’est pas assez que j’ai fait et réalisé de mon vivant?
    D- Minute, papillon !
    S- Il y a des personnes plus autorisées que moi…Tenez, madame Thatcher, une anoblie, qui viens d’arriver tout à l’heure en fanfare et à coups de canons ! On eut cru la Reine Elisabeth, venue en Eden pour me tenir compagnie !
    D- Non, tu brûles les étapes. Attention à la concordance des temps, maîtresse !
    S- Moi, je suis une femme, tranquille, normale. Je n’ai pas été formée à l’économie, à la guerre ou à la politique !
    D- Mme Thatcher ? C’est peu plus délicat, un peu plus lent à reconstituer ! Elle a été incinérée !
    S- On l’a cramée, brulée…La pauvre, réduite en cendres ! Ah ces Anglais, ils ne respectent même pas ceux qui ont gagné des guerres et perdu leur mémoire…Il faut lui rappeler tout ce qu’elle a fait avant pour la responsabiliser et la sanctionner.
    D- Sainte Student, tu le reconnaîtras à sa petite mouche !
    S- Moustache ? Qui ça, Hitler ?
    D- Non, My Othmane ! Oui, il a une petite moustache qu’il porte sous le nez. C’est un arabe très blanc qui vient du quartier de Talaâ Seghira ! Il est plutôt pâle, les cheveux de jais, souples et brillantinés, sous le fez rouge qu’il arbore constamment ! Mais attention à ce faune, qui honore les dames, pas de confusions !
    S- Oh, le bellâtre, il m’a échappé !
    D- Et ce n’est pas un vain, ni un divin compliment. Oui, je vois que tu penses à Adolf, le nettoyeur ethnique, le crémateur de ma prétendue Tribu !
    S- Oui, Yahvé, la tribu de la Terre Promise !
    D- Promise, mais pas cédée par les siens, malgré le décret divin et le caillou de David qui assomma leur Goliath…
    S- Une petite nature, ce géant !
    D- Arrête tes banalités, tu vas fâcher les lecteurs ! On l’a aidé ! Tu me perturbes. Ce menuisier donc, Othmane, est un homme hospitalier. Il en très bon terme avec les juifs. Ils l’estiment et ils le desservent en boissons euphorisantes. Braham Neddam, El Atar, Moïse le comptable….
    O – ‘’Tehiya ma hiya, we vive errouge, mâa fkhad el ferrouj we yeddiq bjouj *’’
    S- Qui a dit ça ? Traduisez…
    D- Eh, le menuisier ? On te voit d’ici ! Va te reposer et fais d’autre vers !
    O- D’autres verres, mais avec qui, Mme Student ?
    S- Ça va devenir des poivrots, ces bons fidèles ! Addiction éternelle aux breuvages édéniques !
    O- N’est-ce pas, bon Dieu, qu’il coule des rivières de boissons au Paradis, meilleures que celles des bars d’ici-bas!
    S- Monsieur Othmane, laissez-nous parler en paix. Ici on est avec le bon Dieu. Et c’est sérieux !
    D- Tu l’as dit, Sainte Nitouche !
    S- Pas tellement, Votre Honneur ! On ne peut rien vous cacher. J’ai eu quelques faiblesses. Mais je ne me suis pas fixée.
    O – Voyez, elle avoue maintenant ! Elle aimait filles seulement ! Et ce n’était ni bien ni encore légal !
    D- Allez-vous reposer, vous, le menuisier ! Mme Student, quel est votre prénom, déjà ?
    S- Louanges, ô Seigneur ! Mais Vous le saviez avant que je naisse !
    D- Je sais, mais j’aime l’entendre de ta bouche. Les images qui tournent dans l’esprit des êtres, le sillage des vents, la couleur des parfums, le sens de la musique, dans quelles eaux se baigne le dernier des poissons et ce que comprend en son intérieur chaque goutte de son bain….Je sais tout !
    S- Tu es omniscient et omnipuissant, ô Maître de l’univers. Louanges à Ta science et à Ta gouvernance ! El Hadra El Hassania*, me prend de la tête aux pieds, en écoutant ces Sahraouis, célébrer le prophète de Dieu…
    D- Paix sur ton âme, Student !
    S-Alors Sidi Rabbi, pour revenir à ma mission, quel sera mon rôle sur cette Terre, près de ces gens ? Auprès de cet homme impudent, qui me fait la cour, devant vous, dans l’au-delà ? Et qu’il fait prendre sous mon aile, sur terre, en évitant de l’avoir comme amant ?
    D- Des questions pour lesquelles tu trouveras sur place des solutions. Paix sur ton âme, Student !
    S -Qu’est-ce que je viens faire dans cette cuvée ? Après ma mort, enfin mon transfert chez Vous, ce n’est pas assez tout ce que j’ai fait et réalisé de mon vivant ? Il me faut encore revivre pour trimer ? Le bon Dieu apprécie hautement les plébéiens, la sueur et les peines des ouvriers…
    D-Tu veilleras sur sa famille simplement. Toi qui a appris à aimer mes prophètes, tu sais leur ascendance. Et c’est est justifié amplement. Tu verras donc My Othmane.
    S- Ah bon ! Ce Chérif d’entre les menuisiers, que je ne dois ni conquérir ni connaitre. Il n’est certes pas un ange, et il va redescendre sur terre aussi ?
    D- Evidemment !
    S- Et puis ?
    D- Tu me rappelles une autre dame ! Tu verras donc My Othmane, mais il ne s’en apercevra pas. Sa vie actuelle ici, hier il ne la savait pas et demain, il ne la saura pas plus ! Il sentira que tu es à ses côtés, mais il ne s’en convaincra pas, car il est très logique et peu porté sur les mystères, les mythes, la métaphysique et les saints.
    S- Même les saintes ? Mon Dieu !
    D- Oui ! Il est dopé par le travail…
    S- Et les jeux ?
    D- Pas autant qu’un Romain ! Ni comme ces parieurs et truands de Nabil Abdennar et de Sabir Mokhtamort!
    S- Et le reste du temps ?
    D- Il couche.
    S- Ah, ça c’est très intéressant !
    D- Où il dort.
    S- Où dort-il ?
    D- Quand il finit de manger à 13 heures 45 minutes, sur un lit de sa véranda…
    S- Villa Maupetit, rue Ibn Battouta ! J’avais noté que le N° 7 est devenu un 9, je ne sais comment. Il y a maintenant un immeuble érigé à la place.
    D- Oui, ça c’est un autre traumatisme, ultérieur pour ses enfants. Je disais que la sieste est pour lui aussi sacrée que Je le suis pour mes zélotes ou qu’elle l’est pour un  »mexicain basané », en temps d’été…
    S-Alors mon rôle, c’est de lui inspirer des rêves, quand il ronfle ? De surveiller ses machines quand il dort de jour. D’empêcher que son atelier de menuiserie ne prenne feu, une nuit de Ramadan…?
    O- Laylate al Qadr, Angelinette Jolie !? Je ne sais rien mon Dieu des causes jusqu’à aujourd’hui…On est quel jour déjà ? De quelle année. Ça fait un moment que je dors. Seul !
    D- Il n’est pas du ressort de Dieu de faire le pompier à la place de la municipalité…Ou de mener des enquêtes à la place de votre police, si celle-ci ne s’occupe que des agitateurs politiques !
    O- Attention, Seigneur ! SM le roi My El Hassan et les siens, nous écoutent!
    S- Alors , mon travail c’est de lui faire la cour, quand il…j… ?
    O- ô merci, par anticipation, ma Dame.
    D- Dis-le ! On ne cache rien au lecteur, il est là pour nous découvrir !
    O- Qu’est-ce que tu crains ? Dis-le ! Dieu te permet la franchise.
    S- Quand il…j… Hum ! Enfin, mon boulot, c’est de…De lui faire la cour, pour l’amener au septième ciel.
    O- Ouf ! Merci, meeeuh !
    D- Le principal, Student, est de le maintenir en vie.
    O-Merci mon Dieu ! On commence tout de suite…? Viens-l, Student !
    D- Chut !
    S- Ah bon ? Rester froide, inhibée ? Sans rien faire pour lui ? Moi qui suis restée esseulée toute ma vie…Toute la vie antérieure ! Pour une mortelle, déjà morte, c’est un mystérieux miracle.
    D- Puisque Je le veux, c’en est un ! Il faut le protéger des maladies graves. Il a une lourde opération à faire sur le foie. Il a besoin d’un soutien…
    S- Je n’en porte pas je suis plate… comme une sole. Et je n’aime pas les corbeilles rembourrées. Ça fait faux, ça trompe pour attirer! De plus,  »je n’ai plus que les os, un squelette je semble ». Je viens juste de sortir du caveau….
    D- Hum ! T’inquiète ! On te couvrira de plumes et d’ornements…Pages, écuyers, apportez le harnachement de Madame…Elle tremble…
    S- Je préfère les lauriers comme couronne !
    D- Je disais, qu’Othmane doit subir une lourde opération à faire sur le foie. Il faut le protéger des maladies…
    S- Les MST ?
    D- Non, des maladies graves. L’hôpital Cocard est à côté du cimetière de Bab El Mahraouk…Il ne faut pas qu’il ose là son dernier pas !
    S- Enfin, on verra !
    D-C’est à voir ici et à prévoir, hic et nunc. Il faut le protéger point. Je te donne mon aval.
    O- Avale, Student, c’est divin !
    S- Alors il y a les maladies mentale, comme chez ce coquin ! Les maladies du travail ? Celles de la rue, celles de ses fans, surtout, pour ne pas les passer aux rejetons !
    D- Tu devras surveiller ses enfants et ses petits enfants…
    S- Je fais une OPA sur sa descendance ! Une garderie pérenne, quoi ?
    D- C’est pour ça, pour tes qualités de puéricultrice et de préceptrice antérieure que je t’ai choisie pour retourner sur le chantier-éprouvette, Terre ! On fait un virage temporel, un petit crochet, on te dépose dans le passé, à cette époque-là, tu te retrouveras, à Fès, ce n’est pas loin de Port Lyautey…
    S- Facile à dire!
    D- Tu verras l’utilité des portes espace temps. Ce sont les pages de Mon Livre. Il n’y a qu’à poser le pouce, penser à l’action et au temps voulu.
    S- Oui, je vois, merci votre Majesté ! Comment refaire les choses déjà faites ? Effacer alors un passé qui est déjà enregistré et comptabilisé, fixé, indélébile, sur ces pages déjà écrites ?
    D- Ça , c’est mon boulot, ma petite ! Vois-tu ?
    S- Oui Seigneur ! C’est là que vais re-devenir enseignante dans le futur Kénitra, comme une vieille instit à Balzac où j’aurais à supporter leurs diablotins, Docdjo et Oum-Nour. Au lieu de rentrer en France, avec mon cousin, le Général Lyautey, comme il me l’avait demandé
    L- Il y a quelqu’un qui me demande ? Cher Yahvé? Je suis le Général…
    D- Reposez-vous Maréchal Hubert ! C’est votre cousine qui fait du buzz chez le bon Dieu !
    L- Elle ne devrait pas ! Je le lui interdis de vous déranger ! La discipline le respect, elle connaît. Dssara âla el moulouk khsara et Vous, vous êtes Le Roi des rois, le Maître des généraux, des présidents et de cieux.
    D- C’est juste, Mon général. Je continue de là où tu m’as interrompu, Maîtresse !
    S- Mille excuses, je vous demande pardon Monseigneur !
    D- Ton menuisier est porté sur la sculpture. Non seulement celle des courbes félines, mais aussi celles des thèmes religieux, les arabesques sur les bois d’intérieurs. Les palais, les mosquées, c’est sa spécialité.
    O- Entrepreneur à tout faire, inventif, bricoleur ! Et beau mâle..
    S- Tu disais ?
    O- Beau Mâalem, ou bon menuisier, que je devais dire !
    D- Ebéniste au départ, il aura comme apprentis des poètes, des chanteurs et de futurs acteurs !
    S- Ah, comme ce Taieb Laalej qui vient de débarquer. Oui je sais, il tout estomaqué. Il vient de débarquer dans l’Au-delà. Je veux dire, l’Au-d’ici. Il commence à s’y plaire. Il s’habitue, car il fait craquer de rire tout le monde. Ça les occupe et ça les détend ! Il est en train de composer une chanson encore pour cette grossière chipie de Latefa Raêfate. En jazal, (poésie vernaculaire) pour lui souhaiter la bienvenue, quand elle viendra le rejoindre.
    TL –  » Nhar touil, laêmar qser, wa el akhera dayma, Jity le jena, mrahba bik a lalla, Jity neâljek a khouyi heta hna, Latfi biya naêtef âlik a Latifa, Jity le raefati a khty lalla, Raha el jena dayma. « 
    D- M. Tayeb, allez, continuer d’alimenter de vos beaux vers, la noria qui est là bas ! La rivière aux rimes coule sans verdeur, allez lui donner du son et des paroles. Allez la réchauffer de vos mots.
    TL- Neâme a Sidi ! Allah y barek fe âmer Sidi !
    H – Qui m’a appelé Ma Majesté ?
    D- C’est à moi qu’il s’adresse votre ancien sujet ! Allez vous reposer de votre trône ! Majesté ! Mme Student, JEREVIENS 0 VOUS
    S- Merci Maître et suprême Majesté !
    D Je disais que ton homme…
    S-! Hhaaaa mon Dieu ! Ah mon homme !
    D- Étonnant ! Tu n’as pas fait tellement d’effusions sur les mâles, de ton vivant !
    S- Je ne suis pas si morte ! Enfin, je suis éprise, à présent ! Je ne peux jouer mon rôle comme d’actrice ou d’agent dès lors. Je fais parti de la scène et des jeux réels, je fais du décor et des acteurs impliqués, maintenant. Je sais aujourd’hui ce que j’avais perdu naguère. Mais, c’est sans regrets, puisque j’avais choisi et que je ne l’avais pas vu, hélas !
    D- Sans regret et héla, que dois-je retenir ?
    S- Vous le savez, mon Dieu? Pourquoi me le demandez-Vous ?
    H- Quel culot de parlez à Dieu de cette façon ! Si c’était de mon temps je t’aurais …Je ne sais plus. Il faut que je demande à Basri..
    B- Je suis là, vos Majesté. J’arrive du golf avec ma belgha* jaune. Qu’est-ce qu’on inaugure aujourd’hui ? Qui dois-je enlever pour le mettre à Taj Mamart ?
    D- Du calme Boby ….Driss !
    B- Mea culpa mon Dieu, si j’ai fauté aussi !
    D- J’ai toute une encyclopédie sur vos manœuvres passées et vos connivences antérieures. Exercice long et nul et souvent méchant.
    B- Pitié, Votre Majesté !
    D- Allez au bain faire vos grandes ablutions et n’arrêtez pas de vous laver. Priez que vos victimes ne vous rencontrent pas. On verra votre compte plus tard ! On a toute l’éternité. Je reviens à toi, ô âme de Student…
    S- Même si je suis comblée par Ton amour mon Dieu et Ton estime, maintenant. Que me faut-il, à mon âme de plus, si j’ai Votre amour et Votre bénédiction en retour ? Mais, si je dois avoir un corps de nouveau, dans cette épreuve terrestre nouvelle, pourquoi mentir à mon corps et à celui qui sait mes tourments et qui espère m’en apaiser sur Terre, demain ?
    D- Jolie tirade, Student ! Bien dit Student avec ta chaleur intime et tes passions retenues.
    S- Je vais la publier !
    O- Berdy âla qalbeqk, daba, a lahbiba !
    D-Ton protégé, finira dans la menuiserie, avant de se tourner vers le mortier et la brique ! Le façonnage des corbeilles en bois pour les frigos, après la petite entreprise. Les temps tournent
    H- wa tajri el miyah bima la tachtahi essoufounou !
    S- Il verra une nuit de Ramadan flamber son atelier de Fès-Jdid !
    – Il ne dure que le royaume de Dieu. Les soufis et les apprentis du Fquih Lyazghi, terminent leur vie dans la mystique et la philosophie musulmane. Ils accèdent à la sérénité et au détachement, matériel, face aux pertes de leurs standings antérieurs. Ces grands hommes de culture, de cette époque, montrent un immense amour envers leur Dieu et accèdent à Sa protection avant de Le rejoindre et de partir.
    H-Les rois aussi, avant de rejoindre le bon Dieu !
    D- Tu as connu Lafqih , Student ?
    S- J’ai vu ses photos chez le Dr Maidoc, avant de venir habiter chez vous !
    D- Son beau fils donc, Othmane, verra une nuit de Ramadan flamber son atelier de Fès-Jdid!
    S- Ah
    O- j’en tremble encore. Rabbi lima sabaqtani ?
    D- J’y peux rien ! Allez vous reposer là-bas! Et il n’y a pas eu mort d’homme. Il avait succédé à son patron Lafqih. Ce sera le tournant pour lui. La fin de son monde. Le maâlem a perdu ses habitudes, ses moyens, son autorité, sa situation, sa prestance et sa notoriété.
    O- Ouiiiii ! Vous savez tout, vous sentez tout.
    D-Le quelqu’un qu’il était, si célèbre et respecté, si aimé dans son quartier, va ternir à Kénitrou. Ahhh, sid el âmil et sid louzir Rebbah, arrangez-nous cette hala !
    S- Oooh ! Mais, la yadoumou ila moulkak, Allah. Je l’éteindrais, ce feu pour l’atteindre. Je l’éteindrais pour l’étreindre. Mon homme ! Je l’ai choisi dans l’au-delà pour aller avec lui en bas! Je le sauverais des flammes ! Celles que je sens pour lui sont plus brulantes encore pour moi. Mais elles seront si chaudes et si tièdes à la fois, pour lui.
    O- A hbasse a lalla ! Rabbi lima sabaqtani ? Dieu sauve-moi des feux de cette vampe ! Dis, mon Dieu, Tu ne m’as pas condamné aux enfers ? A son enfer ! Moi, j’ai les femmes que je veux, et non celles qui me veulent attraper. Elle veut me ferrer, cette jument et m’embraser, alors que je suis venu au paradis, pour me reposer.
    D- Et que feras-tu, Oum Kalthoum, de sa femme, Saadia ?
    S- Et la tradition des harems, mon Dieu ? C’est pour qui, si je deviens musulmane et que Tu la permettes ? Plutôt qu’autres dribbleages ! Et puis, je vais devenir un ange interactif ! Je ne peux pas rester les bras croisés en attendant ton destin, le destin pardon, de se faire à l’encontre de Ton amour et du bien que tu répands, mon Dieu !
    D- C’est ce que Je veux aussi !
    S- Mais, là sur terre, il ne craint rien ! Cet incendie avait sonné avant terme, la fin de son circuit professionnel, moi, Student, je le sauverais de la déprime. Et je luis rendrais sa beauté et sa jeunesse, son estime et ses biens. Je lui rendrais la virilité que pour moi, il mérite de me donner, avant terme !
    D- Je ne sais pas si je fais le bon choix, de l’ange ou de l’ingénue angette* que tu es, en te nommant à la tête de cette mission ? Mais je suis Dieu ? Je ‘ai pas du me tromper. Un retour spatio-temporel, décidé par Dieu pour des adultes, qui devront se comporter en tant que tels…Sans trop troubler le destin…
    S- Oui, pour Vous, mon Dieu. Et pour cette mission, pour lui et les siens, j’accosterai à Port-Lyautey. Kénitra, pour les arrivistes. N’est-ce pas lui, mon maâlem Othmane qui avait dit: »Ce n’est que par miracle que je prends mon pied ou que je marche sans commander à ma machine. Mais, au dernier moment on me transportera, sans que je sache où ni par quoi, dans l’un de ces petits « taxis al gharam ». Ces cercueils que je fabrique ! Et qui me réceptionnera et restaurera mes ruines, afin que je me présenter en bel homme devant Dieu…
    O- C’est ça à peu près, mais je l’avais dis en arabe !
    D- Comme quoi, les artisans peuvent philosopher, tout en plaisantant !
    S- Simples sarcasmes de moucherons, scatologiques ! Mais, lui il va très profond…Je l’espère…
    O- Compte sur moi, Mamy Student !
    D- Monsieur Othmane calmez-vous ! Pensées Socratiques, Sainte Student ! Socratiques! Et tu resteras platonique ! Amours platoniques!
    S- Je sais que je suis plate. (Je ne veux pas faire de jeux de mots avec la divine rime ironique) !
    D- J’ai entendu ton jeu de mots, ô mortelle, laconique !
    S- Pardon, votre Excellence ! ? Je ne suis plus une mortelle même si je le fus avant de venir chez vous, ici. Pardon votre Majesté ! C’est plus fort que moi. Les mots m’instruisent, leurs jeux de mots intelligents ou scabreux, me plaisent et j’exulte, je vogue sur leurs dérives et leurs glissements sémantiques.
    O- Seulement ?
    D- Je sais ta  »licence » toute française, Gauloise ! Et ta maîtrise à la fois rhétorique et polémiste… Heureusement qu’il y a un poète derrière-toi…
    S-Où ça Maître ? Je suis nue et je ne sens rien. Je n’ai pas de rétroviseur sur mon châssis !
    D- Coquine !
    S- C’est trop d’honneur d’être traitée de coquine par le maître de l’univers sans enfreindre son courroux, et en garder ma joie ! Louanges à toi divine Miséricorde ! Nous sommes presque complices. La fourmi que je suis et le Maître de l’univers…
    D- Doucement ! Tu va réveiller les jaloux de la création.
    S-C’est trop d’honneur Votre incommensurable, Majesté majestueuse! Leur petitesse leur donne du zèle pour s’élever du sol et se moquer un brin d’une vie qu’ils ne connaissent pas. Je parle des humains, Votre Auguste Majesté.
    D- Tu parles des humains et tu ignores ces milliers d’autres espèces et d’êtres que j’ai créés, ailleurs, sur les autres planètes ! Il y a de quoi t’effarer. Tu Ss’ais…
    S- L’été indien….J’ai toujours été subjuguée par le ciel et admirative malgré la petitesse de mes yeux …Et ma foi, mon effarement devant votre puissance, viennent de là !
    D-Oui, c’est merveilleux et beau…Parfois, il y a des hasards et des ratés.
    S- Dommage pour ce qui flanche, des fois, ce monde de mortels, et pardon de le dire !
    D- C’est prévu comme incidents, même ce qui est fragile et immature. Il n’y a d’êtres éternels ni de créature aussi parfaite que Moi !
    S- Louanges à Toi Seigneur, depuis Ton origine et louanges sans jamais de fin ! Louange à toi avant que je naisse et après que je disparaisse….
    D- Tu vas où ?
    O-Soyez témoin de ma prière, Vous-même, pour la comptabiliser dans mes bonnes actions.
    D- Je sens que c’est Maidoc qui m’envoie cet SMS ? A travers toi et tes grâces Student !
    S- Ironiser d’un corps qu’ils utilisent, sans le maîtriser, railler cet esprit qu’ils devinent avoir ou posséder ?C’est en soi, un pari d’aveugle, une bravade, une philosophie…
    D- Un pari gagné ! Et c’est moi qui récompense! Même sans m’aimer, même s’ils parient pour rien, même s’ils se trompent et même s’ils parient à côté, ils gagnent tous, une place chez moi. Et, ils sont les bienvenus. Puisque c’est de moi qu’ils proviennent et tous ne le savent pas !
    S- Alléluia ! Alléluia !
    D- Un pari gagné ! Puisque je suis Allah et que Je suis là ! Et tu es l’une des témoins de Jéhovah, Sainte Student…Quel est ton prénom déjà ?
    S-‘’Louanges’’, mon Seigneur. Hamida ou Ahmada, le féminin de Ahmed pour les musulmans !
    D- Tout ce qui est sur terre et dans les cieux cite et le récite pour Le louer Le nom du Seigneur.
    S- ‘’Amenti bi Llaaah’’ ! D’autant admirable qu’ils ne savent rien, ni des origines ni du dernier bout de leur vie ou de leur Dieu, Lui-même. Et c’est la symbolique de la foi, sa force…Un pari, un credo, sans assurance, mais avec certitude et conviction ! La foi, soulève les montagnes…
    D- Ah, heureusement… Lesquelles au juste, et par qui ?
    S- Par Celui en qui on croit ! Toi, Seigneur !
    D- Il faut de l’action quand même, pas le simple fait de croire en Moi ! Je ne suis pas le boy des paresseux ! Le big boss des impuissants.
    S- Oui Seigneur, on y va !
    D- Heureusement Student que tu en as une notion avancée depuis qu’on t’a ramenée ici…
    S- Oui, Excellence ! Merci Votre Majesté ! Louanges à Toi Seigneur. Je sais bien des choses que tu nous as cachées…Maintenant que tu m’as ouvert l’esprit..
    D- Dçara âla Allah, khçara…La familiarité avec Dieu est la pire des impudences ! C’est un péché mortel ! Il n’y a qu’à voir ce que les rois mortels font de leurs sujets effrontés, pour de pareilles vétilles…
    S- J’implore Votre Pardon, mon Dieu ! Mais au fait, qu’est-ce que j’ai dit d’impertinent, Seigneur ?Je pense et je pense malgré moi. Et Tu entends ce que je pense, avant même que j’en soi consciente.
    D- Tu es déconcertante, mais vraie ! Ta façon de tenter d’avoir le dernier mot, même avec Moi, est digne de cette maîtresse de classe que tu fus. Hardiesse et outrecuidance, passion et entêtement, persévérance pour persuader et pour inculquer la vigueur, le sens de l’entreprise aux enfants…
    S- Pardon, mon Dieu ! Vous ne connaissez pas les femmes !
    D- Que Moi-même, M’en préserve !
    S- Je voulais dire les mamans…
    D- Je comprends que ton esprit de citadine des années 1900 de votre Terre, soit une réaction face aux machistes de l’époque. A commencer par les garnements de tes classes de prépa…
    S – Préparatoires, seulement, Sire !
    D- Des  »écuries » pleines de jeunes arabes, turbulents, qu’il te faillait dominer, maîtriser et faire taire, pour les éduquer calmement…
    S- Je voulais dire que c’est valable pour tous les pays et toutes les puéricultrices. Spécialement quand c’est bourré d’indigènes, de canaques et de ces gosses des périphéries de nos villes…qui n’ont d’espoir que l’école.
    D- Pour les maîtresses chargées de développer la personnalité des enfants, insouciants qu’ils sont, ces insinuations sont graves, partiales, péjoratives, discriminatoires et préconçues…Attention.
    S- Mais réalistes, je m’en excuse en implorant Votre pardon ! Et nous avions des programmes du ministère, forcés que nous étions de les appliquer. Pour la Mission, c’était des ordres qui venaient de Paris et Bordeaux…
    D. Ils méconnaissent tout, sans savoir mesurer le danger et les limites des choses ni celles des réserves ou de la pudeur qu’ils doivent observer envers autrui.
    S- J’aurais voulu être une femme, normale. Loin de toutes ces considérations.
    D- Mais tu es bien constituée, il ne te manque rien.
    S- J’aurais voulu être une femme normale, pour séduire et être aimée. Mais je n’aime que Vous, Seigneur ! Mais, il me manquera toujours, un mari.
    O- Moi, moi, moi, je la prends…Je suis aussi menuisier. Je saurais la tailler sur mesure…Comme les vers en l’arrimant.
    D- Taisez-vous Taieb Laalej. Elle est pour votre patron Si Othmane. Attendez Latefa Raêfate ! Elle ne va pas tarder…Vous pouvez sauter dessus pour agrandir votre harem…votre halqa ! Et puis allez lui préparer quelques poèmes pour ses chants.
    O- Que je la prenne dare, dare, Majesté…Là sous cet arbre d’Adam, si c’est sérieux…Ou qu’on redescende ensemble sur terre. Si vous ne voulez pas pardonner à nos paradisiaques ébats.
    D- Ah ! je m’y attendais! Vos sorties les menuisiers et cette déclaration directe, Student, m’honorent, Dieu que je sois ! Mais elles ne t’emmènent à rien !
    S- je veux seulement plaire au Seigneur en faisant plus que ce qu’il m’a recommandé, par abnégation, par passion et par amour, par delà les besoins du corps, que je n’ai plus, d’ailleurs !
    D- T’inquiète ! Coté caractère, comportement et humeurs, on peut séduire Dieu lui-même et lui plaire, tant sur le plan spirituel que celui de l’amour. L’un n’empêche pas l’autre. En Moi, l’adhésion et l’admiration se complètent.
    S- Si, si !
    D-N’ai-je pas fait Adam et Eve à partir d’un seul modèle, d’un seul être, pour les recombiner ensuite et les compléter, afin qu’ils se reproduisent pour remplir la terre ? Pour moi copulation, fécondation et les amours qui vont avec, sont des formes d’attachements pour servir un but : fructifier, créer ! Le plaisir de le faire est un gadget, un moment de gratifications, fait d’hormones, d’excitations et d’humeurs.
    S- Que soit loué Dieu le Créateur ! Vous êtes un génie !
    D- Non, un peu plus que ça ! C’est Moi qui crée les génies et qui leur inspire d’innover et d’inventer. Indirectement ! Je n’ai pas que ça à faire, en fait ! Je délègue !
    S- Que Ta volonté soit faite, avec nous ou sans nous ! Amen !
    D- Soit ! Demain, tu vas renaître pour descendre sur terre et accomplir ta mission nouvelle. C’est là que tu re-vivras pour suivre de près Othman, ses enfants et son ainé, Maidoc. Tu seras son héroïne et l’inspiratrices de ses (tes) chroniques différées. S- Entendu, Maître. Et Sainte que je suis, je prendrais homme.
    D- Ainsi-soit-il ! Prend-le avec toi et repartez !
    S-A la gloire de Dieu !
    D- Lol !
    S- Là où on voit que Seigneur encourage le Twitt et qu’il sait plaisanter. Ça ne va pas encourager l’apprentissage de l’orthographe ni celui de la grammaire à nos métis culturels! D- « Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement et les mots pour le dire viennent aisément »!
    S- A quand la page Facebook, Seigneur ?
    D- Y a pas photo !
    O- C’est la spirale de l’ingénue ! Laissez-la parler, elle ne s’arrêtera jamais, même devant le bon Dieu, himself !
    S- Aurais-je fauté, Seigneur? Et puis j’ignore d’où vous m’appelez ? De quelle planète, de quelle galaxie ou de plus loin encore que la Voie Lactée…De l’extérieur de l’univers ? De cet espace grandissant que vous avez créé et fabriqué ou d’en dedans. C’est pire que lorsque je vivais, j’ignore où Vous êtes et pourtant je Vous parle et mieux, je Vous entends…Et je Vous aime…
    D- Twittutoriel
    D- Je ne peux pas être à l’intérieur de ce que j’ai créé. A moins que ce ne soit immensément grand. Encore qu’un Dieu qui s’enferme dans un objet qu’Il crée, dans une boîte, ce Monde-ci, ça fait un peu ridicule et étroit, même si ce sont des galaxies. Dieu est au dessus de tout ça ! Il trône sur Sa création
    – Silences…
    D- Allez les amants ! Refaites un tour ! Au boulot.
    S- Le travail, c’est la santé…Même pour les âmes ! Ne rien faire pour elles, c’est rester dans son ignorance et ne pas progresser. Comment je vais dire à Dieu que s’il m’envoie en mission, que j’aurais besoin de flousse, de pèze ? Comment je vais assumer mes déplacements sur terre et subvenir aux frais ? De quoi vivrais-je ? Moi et ce menuisier qui ne pense qu’à raboter les bonnes choses !
    O- Oui ma planche ! On va se la tailler douce !
    D- Silences…
    S- J’aurais besoin de savoir où je vais habiter et quelles ressources me seront appointée et par qui ? Je ne vais pas m’imposer comme ça chez des gens ! Ce n’est pas que je sois calculatrice ou que je devienne matérialiste quand on me demande un service ! Mais depuis que je suis morte, j’ai quelques appréhensions. Je suis devenue moins débrouillarde. Je suis une autre, plus prés des anges que des humains…Je l’espère du moins, et ce n’est pas pour frimer ! Mais, c’est ce que je ressens ! Je me demande s’Il m’écoute.
    D- J’ai entendu ce que tu pensais, Sainte Student ! Dès que tu mettras les pieds sur terre, tu seras pointée chez les sœurs.
    S- Ah, les bonnes sœurs ?
    D- Un ordre naturel de l’Eglise et de la Résidence française au Maroc.
    S – Vous connaissez ce pays, Bon Dieu ?
    (Dieu reste coi. comme sidéré, devant l’ingénue Madame Student)
    S- Mince, j’ai commis une bêtise ! J’y ai séjourné du temps de Lyautey, le maréchal. Et plus longtemps après qu’il soit reparti. J’allais me marier avec lui…Mais, la guerre, la pacification, les problèmes de développement et d’infrastructure ! Ça vous aliène un homme et ça l’éloigne de tout ménage, fut-il un général ! J’y ai séjourné près d’un siècle ! Je le préfère à l’Europe pour ses gens et surtout son climat.
    D- Mais, Je connais tout ça, Sainte Student
    S- Alors, pas besoin de parler?…Même un monologue est de trop avec Dieu ? Et peut-être que les prières sont inutiles ? Il faut juste se concentrer et penser que l’on communique avec Dieu, en le louant, certes. Et qu’il nous écoute et qu’il va de ce fait satisfaire nos vœux et exaucer nos prières.
    D- Hum, votre Sainteté ! C’est au dispensaire de la Goutte De Lait de la place du Batha que tu connaîtras Othmane le père du futur Maidoc. Le petit rabougri, né en ce temps de deuxième guerre mondiale, aura besoin de lait. Tu verras. Spontanément tu feras la connaissance du jeune maâllem Othmane dont tu favoriseras les donations et en lait et en riz ! Et tu vivras avec les sœurs.
    S- Chastement, cloîtrée….
    D- Pour ne faire que du bien à autrui, en négligeant votre ego, et cela, quelle que soient sa couleur, ses moyens et sa religion.
    S- Sa t…..Dois-je répondre ou me taire ? Par pudeur et respect ? Par crainte et timidité devant Dieu.
    D- Parle, car je sens ce que tu penses et que tu ressens, mais parle ! Délivre ta conscience des peines du silence et de la pudeur
    S- La sainteté commence par la chasteté…(Dit Student). Ce n’est plus mon cas, puisque j’emporte mon homme, dans mon viatique.
    D- Convenue, contrite et contre gré ? Acceptée et voulue ou simulée ? Ou encore pire, déviée sur les objets et les êtres innocents et sans défenses…Ce n’est pour autant que les religieux restent intouchables ou  » vierges  ». Je n’en veux pas à l’homme de rester homme. S’il développe des freins il garde des instincts et l’odeur de la chair, qui culturelle ou cultivée comme telle, devient tendance pour enivrer et pervertir les plus rigides et les mieux préparés d’entre les religieux et les ecclésiastiques.
    O- Dieu, celle-ci, la Sainte Student, je vous préviens ! Elle promet d’être torride, si placide et frigide fut-elle, dans sa vie antérieure.
    S- Je ne saurais répondre à Dieu. On se défoule comme on peut chez les humains. Ce dilemme me dépasse et Dieu connait mes réponses, avant même que je ne les conçoive ou que je ne les prononce

    A SUIVRE

    Kénitra, le 27 avril 2013,
    DR IDRISSI MY AHMED[/b]

    #207053
    DR IDRISSI MY AHMED
    Participant

    En attente sur le bord du trottoir,

    En attente sur le bord du trottoir, oui nous avons des trottoirs, j’observe ce large fossé que je dois éviter, pour fuir le feu, qui dit-on est au centre de la terre. Le puits de Satan, c’est par là. Les autorités démunies si pales, sont payées, anoblies, ministrabilisées, pour ça ? Nous faire sentir, tant que ce n’est pas trop tard, de notre vivant, les affres de l’enfer, la sanction divine. Une vision terrestre, miraculeuse de la Géhenne. Quelle meilleures vision et icône pour dissuader de l’enfer les impénitents que nous sommes! Des trous, des ravins en plein macadam, madame, pour pré-visionner et voir de près, sans y plonger, notre futur. Là sous nos pas, à l’intérieur de la boule de feu, la matrice incandescente de notre mère, la Terre.

    En attente sur le bord du trottoir, j’observe ce large fossé que je dois éviter, donc, en sortant de la place des martyrs ! Qui donc furent-ils ces martyrs, ces anonymes ? Par manque d’hommages, inconstance ou félonie, sans mémoire de leurs sacrifices, on les dessert ostensiblement. Sans aucun orgueil ni jalousie, on les déshonore en négligeant la place qui porte leur nom collectif. Là, dans cette ville qui a changé le nom de son illustre fondateur. Le maréchal Lyautey, qui a pensé son port fluvial. Lui qui a façonné l’Etat suranné et figé, reconstruit le pays marécageux, en le sortant de ses décombres caillouteux, de ses ruines et de ses archaïsmes. Là, dans cette nation, enfin libérée pour les siens, aux dépens de leur vie, on oublie…

    En attente, sur le bord du trottoir, je pense aux satrapes et autres prédateurs qu’ils ont chassés ! Martyrs et tyrans sont-ils partis des terres de l’Islam ? Aux sacrifices ultimes qu’ils ont consentis pour l’Indépendance ! Mot partiel, qui ne dit pas sa relativité et qui reste comme un os entravé dans la gorge. Et si ce n’était que factice, un acte semi accompli, un fait impossible de nos jours, où l’on s’est mondialisé ! Eclatés par tant de crises et de conflits qui ont fait parjurer le Nationalisme. Tant et tant de complaisance et de partages, de cessions et de résignation, de concussions et de connivences, de collusions et d’accointances, et de guerre larvée, froide mais en effervescence ! Il reste leur souvenir vague, anonyme, ce pâté de maisons fut construit par un vieux colon pour y loger les plus modernes des indigènes, à deux pas du Mellah, à un pont, de la civilisation, des notables et de l’élite étrangère qui construisit cette ville de Kénitra ! N’allez pas dire que je chante le passé ou que je regrette l’esclavage et la discrimination !

    En attente, sur le bord du trottoir, je pensais à cette complainte de Sainte Student : « Ceux qui m’ont giflé un jour, sont morts depuis. Leurs maîtres sont dans la tombe et l’oubli. Mais ma joue garde, impuissante une honte. Eternelle martyr des tyrans et des dictateurs, je m’en remets à Dieu. Ce qui n’est pas fini partira, aveugle, sous Ses yeux. Et il ne reste de l’ennemi froid que l’ennui. Il n’est dur que ce qui dure. Par ces temps durs, n’est dur que le pain, quand rien ne va aux pauvres pour le ramollir. ». In « Justices, droits et libertés au pays du Sud ».

    En attente, sur le bord du trottoir, ce sont les tomates exposées dans cette échoppe, belles, mures, tendues, d’un rouge tendre et violent, fraîches et jeunes, qui m’ont interpellé. Ou il les vend toutes aujourd’hui, ou qu’elles seront défraichies, fripées et ramollies, acides et âcres. Si elles ne sont pas vendues et consommées avant demain ! Quelle grosse perte pour un si petit capital. c’est un crime que de louper les fruits et de les jeter non consommés, dans un pays jeune, peuplé fortement de démunis. La jeunesse est une question de laps de temps. Une denrée non conservable, un état passager, racoleur, enchanteur, trompeur ? Une phase utile pour un court instant. Et pschitt ! Solution, il faut consommer sa jeunesse, en jouir et la faire perdurer. La jeunesse, c’est la santé, la force, la beauté avec quelques défaut en plus.

    Et dire que les grosses légumes font dans l’agriculture, détaxée, pour nourrir le peuple, à bas frais ! Slogan pour des exportateurs ! A leur défense, avalisons cette excuse. Acceptons que les risques et les aléas climatiques sont énormes et qu’ils font travailler les gens. Je risque de fâcher ceux qui savent lire sans me rapprocher un brin, de ceux que je défends et qui l’ignorent. Je n’ai rien qui ne soit pas dans le paradoxe et la parabole.

    En attente sur le bord du trottoir, je vois passer une jeune fille aux mèches blondes, potelée, dans le simple apparat de la simplicité du quartier. Elle hèle le vieux marchand, qui en tarbouche gris et moustache, semblait être simplement assis ! Là, sur sa chaise, sur ce trottoir, à côté de son échoppe, pour regarder les passants et chasser cette monotonie qu’on lui devine, à cet âge et qui se lisait sur son visage impassible.

    Son voisin a terminé de fumer son sebsi*. Une pointe de kif, grille dans le calumet, pour arrondir les images de ce monde brulant et la complainte de soi comme sombre acteur, une ombre dans le spectacle. Son verre de thé à la menthe, fume, offrant une image rare de ces microparticules, de ces vapeurs, qui remontent vers le ciel. Est-ce que le bon Dieu décide aussi du cours de ces petits nuages ? Partout à travers le monde ? Ou, qu’Il laisse faire la physique et la chimie, les lois qu’il a décrétées et qui régissent les choses et l’univers, leur évolution et leurs hasards…La fumée sortant du verre lance encore ses senteurs et le gout musqué sur les lèvres du bienheureux fumeur semble faire son effet…On sent émaner la sérénité et on la voit planer avec bonheur.

    Le maraîcher scrute sa montre plusieurs fois, sans cesser de contempler le minaret. Son rythme nycthéméral est réglé sur l’horaire des prières. Un pilier qui axe sa vie. Un crédo, un espoir, qui reste des plus importants dans la vie d’ici-bas et celle d’ailleurs. Le lien, la communion, la communication avec Dieu, le trait d’union est pour lui, la prière ! Il se lève néanmoins pour servir la jeune cliente, laissant ses idées extatiques, dans les fumées du verre, pour y réfléchir, un peu plus tard.

    En attente sur le bord du trottoir…Je ne sais ce qu’il lui a vendu, des tomates, des courgettes, des carottes ou des piments verts ? Mon regard a été surpris par un homme qui sortait du magasin voisin. Son pantalon en relief, est soulevé par un membre en érection. A cette heure-ci, mon Dieu ? Il sort peut-être d’une sieste. Ou que son regard ait été frappé par celui de cette jeunesse. Celui de cette fille qui le frôlait, à plus de trois mètres de là ! Magnétique fantasme, magie des regards, qui réchauffent instantanément les humeurs, soulèvent les pagnes et les fanions, en hissant leurs couleurs !

    En face donc, c’est un minaret qu’on érige aussi, et qui monte ! Hissé sur le coin d’une maisonnette de la place. Il est encore nu. Le mortier est encore frais, sans décorations ni mosaïques, mais il monte quand même des prières vers le ciel.

    En attente sur le bord du trottoir, je pense aux scènes de cette semaine. Non loin sur cette place, j’ai noté cette image qui s’est répétée plusieurs fois devant moi. La dernière feuille d’un arbre palpite sur la branche nue qui la porte en tremblant. Un des rares platanes que les assassins n’on pas estropié, pillé, sabré, sabordé pour en vendre les branches.

    Et puis, cette ombre furtive, celle d’un pigeon sédentaire, qui arpentait la terrasse, en roucoulant et en dodelinant de la tête. Il passe furtivement et s’échappe, caché par l’ombre des bambous qui penchent leurs têtes sous le vent. La colombe passe. Elle est l’un de ces oiseaux, délicats et libres, calmes et fiers, qui habitent le jardin. La palombe est voisine de ces gaies cigognes. Ces ptérodactyles sans gênes, qui hier encore et une semaine avant, coïtaient sans pudeur au dessus de la tête des passants ! Surprenants délices dans les airs, ou presque. Une symphonie érotique, de bon matin et en clair !

    Circulez, il n’y a pas de censure dans les airs. Toutes affairées au même moment, en même temps, pour le même concert ! La symphonie des cigognes qui claquettent ou caquette sans quéquettes ! Nos amis les bêtes, les moins bêtes s’honorent de jouir en liberté et de toute les libertés. Il faut se laisser pousser des ailes pour sentir ce privilège. Les anges ont des ailes. Devinez ce qu’il nous faut faire pour comprendre le chant des cigognes, leur plaisir de s’envoyer en l’air, de planer près des nuages, en regardant la terre tourner en bas, portés par des vents frémissants chargés d’odeurs.

    Les humeurs, les hormones, sont les moteurs de l’instinct. Des fonctions temporelles, décidées, déclenchées par la température et le climat. Les oiseaux et les hommes, ne font qu’obéir aux réactions chimiques qui leur dictent leurs penchants et leurs actions. Comme quoi, la chaleur du climat nous met en chaleur aussi, enflammant nos viscères et mettant nos instincts en action.

    Que disent donc les feuilles vertes et brunes, qui emplissent encore les branches, décrivant un jeu incessant en dansant ? Elles ne savent pas qu’elles vont tomber sous la houle des chants de sirènes. Inconscientes, elles dansent et chantent à leur perte. Leurs dernières volontés sont peut-être, de mourir en dansant. Chacune décrit des sinusoïdes, inlassables et folles, des transes palpitantes et dérisoires. Peut-être pas inutiles, comme ces finales de théâtre, où les danseuses coincées par le rythme d’un opéra! Des hologrammes, qui continuent de danser sur les planches, tournant et haletant, alors que la musique s’est tue. Alors que les derniers spectateurs, squattant leurs furies extatiques, ne veulent pas les lâcher du regard, pris eux-mêmes, par la magie magnétique, fascinés par le même mouvement, scandant, quasi inconscients, le rythme qui les emporte vers l’extase.

    Je pensais sur ce trottoir où ne je passais jamais, que c’est leur fin de cycle ou le réveil ? La transformation des organismes, de leurs structures et de leurs éléments ! Je parle des feuilles d’arbres. La conversion en débris élémentaires pour se recycler autrement. Ersatz de philosophie et de mythes, de métempsychoses et de réincarnation ? Banalités ou balivernes ? Je parle de nos corps charnels. Ces recomposions, recyclages et recombinaisons, de visu ou contemporains, ne gardent rien, physiquement comme souvenirs. La mémoire qui fait l’un, la personne, l’entité première, l’être qui voit sa fin ! Je parle des corps et non de l’esprit potentiel, l’âme qui est espérée nous habiter…. pour nous rendre eternels. Je parle du visible et non de l’imperceptible, dont nous n’avons nul organe des sens pour l’identifier, en dehors de la foi.

    Des gouttelettes restent appendues sur le fils d’étendage, oubliées du vent, collantes au fil d’étendage qui retient leur vie, leur existence, leur identité de gouttelettes, issues sans le savoir, d’un nuage céleste, avant de glisser sur le sol et de couler dans la gouttière pour se jeter dans le jardin. Humecter les racines, reprendre vie dans les feuilles de cet arbre, un jour, pas très loin est la suite plausible de leur destin ! Peut-être, dans un fruit que je vais cueillir et manger ou qui sera happé, jeune ou mur, par le bec de l’un des hôtes de ce jardin. Une femelle qui pondra un œuf, un oiseau qui s’envolera, combiné en partie de cette eau, de ces gouttes qui tremblent sur le fil, avant de tomber sur le sol ou de s’évaporer de nouveau !

    Ces gouttes vont former le bout d’un futur nuage. Accrochés comme des froufrous de cotonnade rouge et de dentelles, ils nimbent les nuages estompés de gris. Des gris menaçants ou prometteurs, chargés d’eau ou de neiges, selon les hauteurs qui les arrêteront. Un arc-en-ciel m’offre un plaisir inouï, comme ces ors enchanteurs, qui dommage, se ternissent dans la nuit, en voyageant ailleurs.

    L’appel du muezzin me surprend sur le trottoir. Le soir tombe, la nuit s’étend. La cacophonie des chiens des chiens, ne cesse qu’avec le sommeil épuisé et rageur de leurs victimes. Tranquillisés par les cyniques bêtes, leurs satanés maîtres dorment en paix, narguant les voisins, comme les éventuels voleurs. Une voix sort de la nuit, puis des voix sortent du calme retrouvé. Elles rompent avec les bruits des roues matinales, qui vrombissent et claquent sur le macadam, insultant ceux qui détériorent les boulevards, ceux qui les hérissent de dos d’ânes. Images de ce qu’ils sont, quand ils ne les réparent pas !

    Les voix embellies fusent de partout pour appeler à la prière, au travail, à la rédemption ou à l’amour ! Appel aux musulmans pour cesser les insultes, les récriminations et les querelles. Chacun des muezzins chante à sa façon. Un jour nouveau se lève. Moments rares que partagent nos quartiers, nos villes sans exceptions. L’aube nouvelle est un défi, un miracle, renouvelé sur terre !

    Devant l’écran que tu as allumé par instinct, pour tenir te compagnie ou t’informer, voici des images d’acteurs morts. Tu as oublié souvent leurs noms et ces vieux films défient la mémoire. Tu veux écrire à propos de la vie, des éléments, du hasard et des mouvements furtifs. Le hasard naît-il de leurs mouvements, ou est-ce le résultat, du calcul attendu de leurs mouvements précis ? Futiles et fugaces, insignifiants, mais sacrément rares et uniques. Et s’il fallait regarder en soi, chacune de nos cellules, chaque brin d’aliment, ces réactions ces actions pour manger, digérer, assimiler, respirer, penser et écrire ! Des actes banaux, courants et insensibles, qui sont aussi des miracles, indépendant de notre volonté ! Comme quoi, on marche tout seul ! Vous allez penser que je vois des miracles partout. C’est fantastique, seulement !

    Sur le trottoir, je pensais à cet autre garçon qui passait, rue des Martyrs, ses mèches de cheveux et ses boucles au vent, oscillantes et tremblantes sous la dynamique de ses pas et de son déplacement rapide. D’une main, il les ramène sur le front. Moment exceptionnel où les passants se font rares et où l’on peut réfléchir et observer les passants et les stationnaires ! Tel ce vieux marchand de légumes. Quelle est l’importance de ce geste ? A l’instar de ces ‘’furtivités inutiles’’. Est –il comptabilisé, en haut ?

    La rue est bondée normalement, comme un bus aux heures de pointe. On n’y pense pas, on passe, on ne pense qu’à passer ! Il y a tant de confusions et tant de badauds affairés, que les yeux troublés par cette profusion d’images ne peuvent laisser réfléchir ! Harcelés par les mendiants et les mâles surexcités et déboulonnés, la sécurité des gens dans ce milieu est précaire. Je pense à ces femmes volées ici ou là, à ces autres violées par des groupes d’hindous, en temps de paix. A ces autres élèves et étudiantes, tuées, explosées par les forces de Bachar en Syrie, avant ou après avoir été humiliées.

    En attente sur le bord du trottoir, j’ai du relever les vitres de la voiture, plus par précaution que par crainte. Se faire attaquer est devenu un risque patent. Se faire voler ou blesser par les pickpockets est fréquent. Des déréglés sociaux, dégâts sociétaux, véritables scories de l’humanité, exacerbés par les drogues et les manques, ils deviennent plus excité, inciviques, amoraux, à un poil du crime qu’ils alimentent. La culture limite, la formation en moins, l’opportunité du travail, absente, ajouté à la difficulté du sexe ou à la contraction de mariages, les poussent directement au vol, aux viols et aux meurtres. Les mâles deviennent des maniaques, des accros en manque, si dangereux qu’ils sont capables d’escroquer, furieux pire que des bêtes sauvages enragées. Des zombies drogués. Lames au poing ou sabres en main, ils n’ont aucun frein aucune forme de moralité comme garde-fous pour contenir leurs excès, leurs exactions ou leurs émois. Ils ont perdu tout sentiment de honte, de pudeur, de respect ou de peur. L’ont-ils reçu un jour ? Ce qui leur donne le courage de défier la logique et la raison, la peur, pour s’attaquer de jour et de nuit aux gens. La prison, ils connaissent. Elle leur sert de refuge et de halte, de vacances payées, voire de dortoirs sécuritaires, s’ils échappent aux barons et caciques qui les peuplent en y faisant la loi !

    En attente sur le bord du trottoir, je pensais à ces avatars d’humains ! A ce sang qui coule, ôtant de fait à ‘’l’humanité’’, ce triste qualificatif qu’elle colporte injustement. A ces schismes divers, à ces clans, à ces minorités qu’on décime, à ces tribus sorties de la cuisse de Jupiter, à ces discriminations mortelles, commises par des assassins, toutes races confondues, au nom de tel ou tel Dieu ! Etats diaboliques et voyous se jettent la responsabilité et les invectives. Pour justifier la volonté de puissance, le pouvoir, la prédation, le vol ou le crime, qui permet aux démocrates pervertis, aux extrémistes éperdus ou loufoques, de pourfendre autrui dans l’optique de le gommer. Terres, vies et biens ! Un droit de vie et de mort, largement étendu sur les minorités, pour les liquider, les vider de leurs territoires ! On voit ça partout tous les jours. Au nom de la démocratie, de dieu, (lequel ?), ou de la modernité, (laquelle ?), du droit de chacun, (mon œil !). Au nom d’une religion, d’une tribu ou d’un passé compassé, faussaire et reptilien, dépassé. Pour s’accaparer un tribut ou l’Eden, en récompense, des sacrifices et des meurtres ! Au nom d’une résurgence des temps abéliens, noétiques ou abrahamiques pour appliquer la terreur et les ethnocides. Oui, où sont partis mes camarades juifs, espagnols, français et algériens ? Et ces Birmans qui se mêlent de la ‘’partie homicide’’, pour ‘’bouffer’’ les ressortissants de leur propre pays, parce qu’ils ont d’autres coutumes, une opinion différente du même dieu ! Et ces ‘’horribles ignares’’, j’allais écrire ‘’putains de cons’’, mais je vous respecte, et qui se battent, toutes tribus confondues, au nom de ce même Dieu, alors qu’il leur enjoint de s’aimer. Pas plus ‘’bêtes’’ que les ineptes clans d’Irak ou d’Iran, qui levés les uns contre les autres, s’éclatent par centaines, chaque jour, depuis qu’on a pendu Saddam qui savait les calmer, malgré leur animosités schismatiques !

    En attente sur le bord du trottoir, je pensais à ces mosquées, à ces livres, à ces monuments qu’on éclate, à ces musées que l’on pille et saccage, dans ces pays que l’on dévaste et que l’on fractionne. Au nom de la sécurité et de la démocratie ! Mon œil ! A ces clans que l’on pousse au meurtre et qui s’entretuent. A ces bâtiments qui explosent et ces infrastructures coûteuses qui croulent. A ces fumées de dynamite, à ces explosions toxiques qui empoisonnent les gens, le ciel ! Ou le bon Dieu lui-même ? L’atmosphère de duplicité et de mensonges assombrit tout crédit en cette modernité, en ces sciences et techniques apparentes de la civilisation ! Voici donc des tribus et des ethnies, aux dogmes fanatisés, fiers exclusifs de leurs races, de leur pureté et de leurs puissances, des héritages ataviques et des haines cumulées dans leurs clans qui s’opposent les unes aux autres, à l’intérieur même de leur différentes religions. Les tribus tuent leur civilisation. On a dit que les civilisations savaient qu’elles étaient mortelles. Mais là, ce ne sont pas de simples morts, ce sont des meurtres, des crimes autant que des autolyses. Au nom du Père, du Créateur, de Dieu, le même, puisque dans leurs différences hypertrophiées, de costumes et de couleurs, ils n’en connaissent qu’un. Depuis que l’Olympe s’est effondré et qu’Abraham, l’ancêtre est sorti des flammes !

    En attente sur le bord du trottoir, je vois encore ces arbres coupés qui donnent l’aspect de condamnés à mort. Victimes inermes d’une inquisition municipale locale. J’ai souvenir, avant leur taille sauvage, de ces faux poivriers du boulevard, pas plus heureux que les platanes ! De leurs feuilles vernissées, mais vaines, qui brillaient avant de partir, coupées de leurs minuscules grappes de ‘’raisins rouges’’. Je vois encore sous les palmes, près des sables et des vagues, ces danseuses des îles. Palmiers et saules pleureurs, couronnés de bougainvilliers multicolores, plantaient les décors d’uns scène paradisiaque…Des pas légers sur des pétales de fleurs multicolores. On sent d’ici leurs pieds parfumés aux anneaux d’or…Des sons et des lumières, qui rythment les corps de leur souplesse juvénile. Au milieu des chants et des pas du tamtam, quelle beauté et quelle élégance dans le style ! Mais ça, c’est ailleurs, vous pouvez en rêver !

    Toujours en attente sur le bord du trottoir, s’il m’est venu de penser à toutes ces chimies du corps, celles des bêtes et des chiens de mes voisins, leurs fumées asphyxiantes, leurs nauséabondes. A ceux d’à-côté, de cette autre ville, des cités surpeuplées par delà l’océan. Que sont devenus nos parents partis et ces fossiles marbrés qui ont peuplé cette planète terre ? Ses sables, ses calcaires, ses poissons, leurs émanations, leurs viscères. Devenus des tables de marbre, des cendriers décorés de restes de coquillages, des squelettes dénudés, hôtes honorables et précieux des musées de l’extérieur. Aux parfums de Paris et au goût des glaces pleines de senteurs…Halte un moment sur ces souvenirs, revenons sur terre et regardons ensemble le ciel. Puis là haut, ces autres sphères qui resplendissent le soir comme des étoiles…Je reste épaté, hanté par tant de choses subliminales. Par ces miracles que je côtoie sans les comprendre, anosmique, aveuglé par la beauté sublime de la Création et la pénurie de mes moyens.

    Toujours en attente…Ces instants factices, futiles, dont nous remplissons nos vies, croyant qu’on laisse quelque chose d’utile pour l’avenir…passent sans retour. Ont-ils existé seulement, pour croire que chaque être a eu sa part de vie ? Ont-ils rempli nos vies ? Chaque être a le sentiment d’avoir accompli ou raté sa vie. Peu sont satisfaits au moment de partir… Les monarques, les génies, les savants, plus que les simples gens, laissent des sciences, des marques, des inventions, des techniques, des livres, des monuments, des souvenirs. Le commun des mortels, passe, il sent parfois, malade, fragile ou pauvre, au milieu la dureté, un peu de ratés et beaucoup de vide ! L’inutilité sienne, très commune, ou celle de la vie ? Une durée raccourcie, à peine rythmée, pour certains de quelques instants de bonheur…Encore que élémentaires…Les être pour leur immense majorité naissent et passent..

    Sur le bord du trottoir, états arrogants et superbes, ces tyrans et leurs acolytes, à travers les peuples soumis ou défaits, défient nos libertés et tracent s’ils ne décident de nos destinées. Ces états d’âmes et ces actions sur lesquels nous avons glissé, sur lesquels nous allons être jugés ou sanctionnés. Demain, ici ou ailleurs, dans l’Au-delà, les ressentent-ils ? Là sous nos pas, à l’intérieur de la boule de feu, la matrice incandescente de notre mère, la Terre…Ils sont en attente sur le bord ravin ou du trottoir.

    Dr Idrissi My Ahmed, Kénitra, le 30 mars 2013

    _________________
    DR IDRISSI MY AHMED
    aamm25@gmail.com

    #207049
    DR IDRISSI MY AHMED
    Participant

    PROSODIE LIBERTAIRE :

    LES IMPAIRS MYSTIQUES

    Comment diantre, Thame,
    Fais-tu pour conjuguer à tord,
    Le verbe aimer, châtier et conjurer à mort
    Pour me jeter un sort,
    En te référant à Dieu ?

    TOUT EST A TOI

    Tout est à Toi
    L’incommensurable
    La démesure, le miracle,
    L’univers, le temps,
    Ce qui est avant,
    L’éternité, le par-delà…
    Et moi-même !

    Te montreras-Tu
    A mon humble soupir ?
    Un jour de miracle,
    En mon laps de temps ?
    Privilège rare des prophètes,
    Des fous et des incompris.

    Oublier ses songes,
    Oublier ses craintes,
    Voir plus loin,
    Voir de plus près,
    En son fort intérieur.
    Les prodiges ?
    Une routine divine !

    Ne pas s’empêcher de rêver
    Et si c’est là la clé, faire l’amour,
    En adepte inconditionnel des actions
    De grâce et de communion !

    On fait ce qu’on peut,
    Par les temps qui courent :
    Parce qu’il faut créer,
    Afin de perpétuer cette race,
    Tant décriée hélas !

    Du berceau-éprouvette,
    La Terre, folle sphère,
    Du fond du cercueil,
    Trou noir, à ciel ouvert,
    Où vont ces débris
    En mal d’âme ou d’esprit?

    De cet être inopportun, inconscient,
    Qui devient amnésie, puis, plus rien !
    En dehors de l’âme, cet espoir viatique,
    Pour faire face au vide universel
    Et au néant aveugle et sans cœur.

    Et dire qu’il est le propriétaire de ce moi,
    Qu’il me commande et me guide
    Et me conduit comme son vélo ou ses pas
    Sans que je ne le vois…

    REVES DE SONGES

    Inutile de rêver, vous !
    Vous n’avez ni l’opportunité,
    Ni le souvenir ni l’heur de le faire.
    Inutile de rêver, non !
    Vous n’avez pas le look,
    Le style, ni la texture
    L’espoir, le mérite,
    Les moyens non plus
    Ni même le besoin !

    Demandez aux riches, on en a des modèles,
    Demandez aux rois, ils m’entendent !
    Les malheureux, n’ont pas ce qu’ils veulent
    S’ils ne savent pas rêver,
    C’est qu’ils vivent pour de vrai, leurs rêves.
    Et ceux des autres, ils les croient réalisés !

    Non, inutile de rêver, pauvres hères !
    Vous, cendres et poussières de la terre,
    Diables sans feu, séraphins sans ailes,
    Inutiles regrets, larmes de repentirs.
    Faites votre critique : inutile de rêver !

    CAUCHEMAR DEMONIAQUE

    Vous n’avez ni la nationalité, ni la couleur,
    Ni la religion de l’étroite communauté !
    Vous n’en avez ni le fric ni la grandeur,
    Ni l’arrogance superbe et sa morgue sournoise.

    Vous n’avez ni le teint ni clan ni l’or de la tribu
    Vous n’avez pas souffert le déni génocidaire.
    Pas de souffrances à vendre comme monnaie,
    Ni de contritions sonnantes comme alibis.
    Ceux des civilisés en mal de repentances
    Afin de dompter l’Urs et ses cités volées.

    Vous êtes une hypothèse, un délit
    Une hypothèque, à fonds perdus,
    Un larcin sur terre, de fange et de boues,
    Le linceul gras d’un sombre créature !

    Dents avariées, molaires crochues,
    Faites pour boire le sang et tuer
    Ronger les os de nobles tribus.
    Diable ! Vous êtes le démon, Satan
    Laisse moi me réveiller et va t’en!

    Regarde les fidèles qui se tuent,
    Avec véhémence et suprême idiotie.
    Les jours de fêtes dans leurs mosquées !
    Leurs semblables et leurs frères,
    Gisent, courbés, calcinés, épars, en priant !

    Homme, qui est le diable, là-dedans ?
    Heureux d’injurier leur Dieu,
    Le même, Le seul, pour ces abrutis…

    Hélas, j’appartiens à ce sombre festin
    Esclave de naissance, idiot et incompris,
    Je n’ai rien fait pour changer les destins.

    Excroissances d’égos insatisfaits,
    Bornés dans leurs étroites suprématies,
    Leurs ennemis, heureux de leurs excès,
    Les voient s’annihiler avec succès.

    Tout est à ceux qui se tapissent à l’ombre
    Tissent les liens et les ficelles de la toile
    De quoi mouvoir les marionnettes
    Ave, en guise de baguette du chef
    D’orchestre, les tisonniers de l’enfer !

    Inutile de parler, de crier, de médire.
    Muets, vous avez le droit de vous taire !
    Peuple battu de serfs, de matons, de mercenaires
    Escrocs, corrompus jusqu’aux viscères !

    Fieffés délateurs, brigands menteurs,
    Pavés troués, gossiers arnaqueurs,
    Collusions fourbes, frasques narquoises,
    Divergences, négligences,
    Laisser-aller, corruption et pire encore !

    Perfides, sordides, sournois, pervers,
    Peuple veule, frigide, immobile de peur,
    Peuple de receleurs et de fiers dictateurs,
    Fieffés menteurs, tyrans assoiffés
    De l’or et des âmes, de toute la terre :
    Mon beau colon, mon chef, mon frère !

    LES MISERES 30 06 09

    Faute de rêves, je voyage dans l’errance,
    Les dépits spoliés et je raconte nos misères
    Et mes ratés, espérant t’intéresser,
    Mon Dieu, Toi qui embrasse tout l’univers.

    Je me livre sur la toile, nu, sur le papier,
    Je ne sais comment te prier ni te parler,
    Avec plus de convictions, d’espoir
    De convictions fortes et de respect
    Avant de me livrer à Toi, en Todd Ao,
    En cinémascope, en couleurs, en 3D,

    Je raconte mes déboires et mes doutes
    Mes questions pour raffermir mon crédo.
    Sinon développer utilement mon être,
    Ses réflexions intérieures, sa philosophie
    Et stimuler mon moi et mon imagination

    Faute d’excitants ou de drogues,
    Pour fantasmer, éclairer l’esprit ou le doper
    (Je n’ai pas à rendre les trafiquants plus riches),
    J’exploite mes douleurs et mes rêves avortés.
    Je souffre pour rêver, je souffre pou écrire
    Et Tu le sais. Illumine-moi de Tes clartés !

    L’ICONE DU CHRIST 30 06 09

    Faute de corps à adorer,
    Un dieu-icône, une image pour me repérer,
    Un dieu en train de boire, sans jamais de satiété
    Une fourche aux mains, un éclair sur l’Olympe,
    Prêtresses de paradis, harem de déesses,
    La luxure bacchanale, aimantes et lascives…

    De sordides caniveaux, trash à humer,
    Des riches à soudoyer, un roi à tutoyer,
    Et pour plaire, j’exploite ma vie,
    En raclant les jours, les douleurs et les nuits.
    Et je vis pour souffrir, à la place d’autrui.
    C’est lui ô Juge, que Tu dois inquiéter …

    J’ai laissé Jésus sur la croix, sans y croire,
    Les tablettes de Moise en consigne chez Sion,
    La Résurrection, le Jugement après l’Apocalypse
    Pour un autre temps, sur une autre planète
    Je tiens à garder entière, celle appelée, Terre .

    J’ai failli être Jésus , sans être dieu encore !
    J’ai failli être Jésus pour apprendre à souffrir.
    J’ai failli être Jésus pour apprendre à aimer.
    J’ai failli être Jésus pour apprendre à aider.
    J’ai failli être Jésus pour montrer à Dieu l’amour :
    L’amour de Dieu pour Ses propres créatures

    J’ai failli être Jésus pour apprendre de Dieu,
    J’ai failli être Jésus pour montrer à Dieu,
    J’ai failli être Jésus pour apprendre à Dieu
    Ce qu’est souffrir, souffrir d’amour à en mourir,
    Pour éteindre les enfers et ne point sanctionner,
    Chez les hommes, les libertés et l’amour !

    Pour aimer Dieu, faut-il encore souffrir ?
    Dieu prend en pitié les destinées, le futur,
    Il ne voit pas la souffrance et n’y prend pas plaisir.
    Souffrance, angoisses, peurs et mort,
    Le néant est à côté de la vie,
    C’est le lot des êtres sur cette terre mineure.

    Et les portes du ciel sont plus proches encore,
    Que les sept cieux, là où tu sais t’abandonner.
    Des portes pour aller à Lui, offertes aux âmes,
    Qui ne supportent guère nos humaines misères

    J’ai délaissé mes ailes et ma queue avant de naître,
    J’ai laissé mes ailes et ma queue aux êtres supérieurs.
    Je suis né homme, minéral, de sang et de chair,
    Et je me complais dans mes instincts inférieurs
    Avec cette conscience qui dépasse le savoir
    L’avenir de certains, l’instinct et l’imaginaire !

    SAIS-TU LE NOMBRE DES ETOILES

    Sais-tu le nombre des étoiles ?
    Leurs distances et leurs noms ,
    Et les choses qu’il y a dedans !

    LA JESUADE

    Avait-il besoin de descendre sur Terre
    Pour savoir ses souffrances et ses calvaires
    Avait-il besoin de découvrir l’homme
    Pour connaître son caractère et l’univers
    Ses tares et ses misères et son magistère

    Avait t-il besoin de souffrir, Lui
    Dans son être lumineux ou dans sa chair,
    Pour sentir, comprendre et pardonner

    Avait t-il besoin d’autrui,
    Pour parler de Lui aux hommes ?
    Avait t-il besoin d’autrui,
    D’un prophète ou d’un illuminé
    Pour lancer un message, un mot ?
    Celui simple, de l’adorer, de l’admirer
    De le courtiser ou simplement de l’aimer.

    Et plus que cela, encore,
    Avait t-il besoin d’autrui, Lui
    Pour l’aimer, l’admirer pour ce qu’il est ?
    A non pas seulement, pour ce qu’il donne !

    Les gens et les anges, Abraham et Jésus,
    Moïse, Bouddha ou Mohammed,
    A-t-il besoin de hérauts pour ces êtres
    Si futiles et si faibles, si frêles et inférieurs,
    Au lieu de nous éclairer directement la scène ?

    Certes, pour se poser cette question,
    Il faut bien prendre en exemple
    Ces êtres illustres et surnaturels,
    Les anges de l’éther azuré, nos supérieurs,
    Nobles et précieux et si proches de Dieu.

    Nos défauts de créatures communes,
    Nées d’argile pour y évoluer, sublime pari,
    Est un paradoxe entre les cieux et la terre.

    Les talents, le métier de Dieu lui imprime
    De nous connaître, de prévoir nos besoins,
    Sans l’aide d’autres créatures, les anges
    Pour nous surveiller et le lui rapporter
    Ou du diable maudit, pour nous dévier !

    Nous sommes innocents du pari de Satan,
    Le démon, de ses défis et de son parjure !

    Non, il ne fallait pas nous sortir de l’Eden
    Et nous assigner, ici bas sur terre,
    Pour envoyer des messagers,
    Jésus à leur tête.

    Humilier les saints, renier les prophètes,
    Les prêtres scélérats, jaloux de leurs offices,
    De leurs pouvoirs absolus sur les êtres,
    Négateurs de dieu, déicides, apostats,
    Ont sacrifié Jésus, comme une obole à César
    Et lapidé ses apôtres en créant les guerres !

    Voire, nous fabriquer d’argiles
    Et rendre le démon de lumière ou de feu
    Plus narquois et plus fier et nous immoler
    A son courroux comme tribu et comme chair !

    KADHEM SAHER

    Amoureux de la vie et puérils,
    Qu’est-ce qu’ils ont les acteurs,
    Les artistes, les poètes à mourir ?

    Qu’est-ce qu’ils ont les chanteurs à partir ?
    Prophètes, magiciens, sorciers, éclaireurs,
    A nous rendre si tristes et si fragiles,
    En quittant les planches, le chant et la scène.

    Nostalgiques des couches stériles,
    Emus, aptes à sombrer dans les pleurs
    A remplir des lacs verts de spleen,
    De romances frêles et de vagues les mers !

    Arrête-toi, ô Lune ! Et cesse de fuir !
    Voile-toi de nuages, faute d’amours.
    Et toi Soleil tourne et cesse de luire !
    Noie tes rondeurs sous la tente opaque,
    Des burqas aux ténébreuses couleurs.

    Faute de lui offrir un paradis sur terre,
    Un lit de paille, un foyer, une voiture,
    Un rêve éveillé, une invention pure,
    Une livre d’or, un contrat, une peinture
    Respecte son Eden, sa foi et cesse de gémir !

    Fusse celui des femmes, ô Mère,
    On ne quitte pas un amour eternel,
    Du jour au lendemain, sans peine,
    Pour le perdre, sans plainte et sans pâlir.

    Ce sont les lâches qui cultivent la haine.
    Sans dépit, les braves aiment, sincères,
    Et loyaux et du fond du cœur,
    Saluant la volonté; la liberté de leurs pairs

    LE LIVRE DES SOUFFRANCES
    ou
    LA CLE DES SOUFFRANCES INUTILES
    26 01 13

    Je mange les aigreurs quiconque a la nausée
    Me fait remonter le cœur violemment
    Je vis avec une marâtre comme belle sœur
    Cendrillon n’a pas de carrosse qui l’attend
    Fusse à minuit avec un attirail de rats

    Ciel étoiles et nuages, vous retenez
    La clé de voûte de mon ignorance
    Ma vue de gnome ne me permet
    Ni de vous connaître ni de vous interpréter.

    Je suis comme cette fourmi enfiévrée
    Qui s’agite et court, d’instinct, sans le savoir..
    Si, elle sait où elle va, moi, je ne le sais pas !
    L’abeille suit son chemin et s’y retrouve !

    Le chien, sa conscience qu’il sait montrer
    Sa volonté, son orgueil et ses sentiments
    Qu’il aboie pour se manifester.
    A quelque chose près, je suis de ceux-là !

    Inspirations et rêves, le réel est à l’Ouest,
    Prières et quête d’esprit se pointent à l’Est
    Mon intellect s’inquiète, mon esprit m’inspecte !
    Et quand je tente de m’expliquer l’Au-delà,
    Il s’insurge à mes questions et me suspecte !

    Je ne domine même pas ce métier-mien,
    Celui qui consiste à guérir les hommes
    Et non plus le vôtre, vous là-bas !
    Le bien, pire que le mal n’a pas de fin,
    Pour soigner les peurs et les bas instincts

    ODEURS DE MUSIQUE

    Corpuscules de parfums qui s’achèvent,
    Chimie intime que j’ai appris à respirer,
    Se décomposent, comme cette écorce
    D’arbre qui brise la flèche qui cèle nos cœurs.

    Eve, tu fais couler en larmes ta passion,
    Ne jette plus de fleurs sur ce visage de sève.
    Tes joues sont rassasiées de doutes
    Et je ne veux plus de cadeaux
    Sous forme de regrets ou d’émotions ou de pomme
    Par peur du bon Dieu, de Caïn et des hommes.
    Car mon destin est serti à la naissance
    Ta rencontre n’a fait que découvrir
    Ce qui nous attend et que ton aura détermine.

    Malgré les libertés rares qui me sont allouées
    J’en ai marre de ces amours ventriloques,
    Qui se dégonflent comme un accordéon,
    Au son des fêtes lunaires et des ramadans.

    Balloté par la fièvre et les délires,
    Les désirs rares, les joies et les plaisirs,
    L’ambition de surpasser ton incompréhension,
    Celles des faiblesses qui frappent,
    Comme des maladies d’amour, les bêtes !

    Les plus bêtes de parmi les hommes,
    En ces jours d’Eros et de repentirs
    Pour avoir quelque jours, osé jouir,
    J’ai hâte de ton retour et de ta rédemption.!
    Circée dans sa caverne,
    Lionne dans son aire de béliers,
    Maweoûde de Fayrouz* au pas des guitares
    292
    De l’orgue, des tambours et des violons.
    Magicienne, fantasque et capricieuse,
    Fantasmes au rythme des instants,
    Tu es la musique qui s’est faite
    Au gré des brumes et des vents.

    Aqbala layle* sur les terres du Nil !
    266
    Quel bonheur de ne plus sentir de loin,
    Les odeurs de tes parfums évanescents,
    Mêlés d’encens et de santal incandescent !
    Mais de les boire en musique, à mon appel,
    Avec Oum Kalthoum, à chaque instant.

    Dans cette vie, ce laps de temps,
    Exilé, échoué seul sur ton île,
    A qui, dis à quoi, t’ai-je été utile ?
    A te connaître ? Ah, si je n’avais jamais vu
    De prêtresse aussi belle que pieuse
    Hors de sa burqa et dans sa tendresse !

    Sans mémoire de mes délires, déjà sur terre,
    De quoi serais-je comptable, demain ?

    Comment serais-je de mes erreurs,
    De mes péchés, de mes peines, de mes peurs,
    De mes haines, de mes douleurs, le garant ?
    Anéanti, une fois ressuscité au Paradis
    Quel vague souvenir m’attend ?
    ô Hourie de l’Eden qu’on m’a prédit !
    ô toi qui me largues et qui m’entends de nuit,
    Comme des vagues fantômes !

    Sans cacher que le ciel me hante,
    De ses étoiles et pas seulement de tes sphères,
    Voyager, aller partout, tout apprendre,
    Tout savoir, tout connaître…de Toi !
    Construire, procréer,
    Être dieu, ou son commis sur terre,
    Voilà ce que j’aurais voulu être,
    Pour me rassasier… de Toi !

    Sur combien de vies puis-je compter ?
    Dieu, c’est peu ! Me suffiront-elles ?
    L’éternité est en avance sur moi.
    Je voulais voyager hors du temps !
    Aussi, si Tu permets, je vais revenir
    Au printemps !
    En hiver, il fait trop froid, loin de Toi !

    Pour voir l’invisible de plein pied,
    L’adorer par delà les ténèbres,
    Le complimenter pour Son ouvrage
    Sa formidable création, Toi !

    LE CYCLE DES ELEMENTS
    29 06 09

    Quand les muscles fondent et s’éclipsent
    Et que les tendons jaunissent sur les os et se fendent,
    Que les plis persistent sur la peau devenue fine,
    Que reste t-il du corps et des bras qui t’ont serrée ?

    Que reste-t-il à l’homme,
    Si roi, si prodigieux soit-il ?
    Les os, le squelette calcaire,
    Le plus proche du minéral
    Qui a peuplé et coloré la Terre
    Cette belle et triste tortue !

    Où sont partis ces emprunts
    Ces vols, ces recels, ces chairs ?

    Où sont partis ces yeux, et ce qu’ils ont vu ?
    Ces oreilles et ce qu’ils ont entendu ?
    Où sont partis ce cœur et ces sentiments,
    Ces humeurs effervescentes, ces esbroufes,
    Ce sang versé et ses chants partagés,
    Ces boniments, leur nostalgie et leurs poèmes ?

    Où est passée sa mémoire ? Où est son histoire ?
    On vivra de son souvenir, le temps d’un deuil,
    Le temps de vie d’un témoin, d’un aïeul, d’un ami.

    ASPARAGUS

    Folioles d’asparagus, vertes et fragiles,
    Comme des épines de pin, mais plus fines,
    Il aura beau édifier des monuments, des murs,
    S’agripper aux arbres comme un lierre,
    Eternelle hauteur pour y mourir seulement !

    Il aura beau édifier des murs, des monuments,
    Y pousser comme des arbres sur les créneaux
    Des vieux murs du cimetière ou du Mellah,
    Des figuiers stériles ou des muscades de noix !

    Consolider ses comptes,
    De préférence, gros
    Chez les vautours
    Elever des tours,
    Construire des barrages…
    Ecrire des bibliothèques,
    Remplir la toile d’échos
    Editer maints ouvrages…
    Tout passe, tout casse,
    Rien ne Te remplace
    Comme trésor, vraiment !

    ô Caïn, depuis la nuit des temps,
    L’homme mange l’homme directement,
    Si ce n’est en tuant et en le trompant,
    J’ai honte, jaloux et cruel fratricide
    Que tu soies mon ancêtre !

    Luxure de boyaux et de fientes,
    Valse des origines, cycle des orgies,
    C’est à travers la chimie des éléments,
    Qu’autrui, vermine ou plante,
    Reptiles, mammifère ou insecte,
    Le digère et s’alimente,
    Et légifère pour soi, religieusement,
    Face aux hommes de son temps !

    Et où est l’âme dans tout cela ?
    Quand on doit à travers sa propre vie,
    A la déchéance des corps d’autrui,
    Ça ne peut être que lui, la cause, Caïn !

    QUE LA FETE CONTINUE !

    La fête est marque d’indifférence,
    De dédain et de défiance
    Face à la vieillesse, à la maladie , à la souffrance !
    Faut-il que ceux qui sont sains
    Deviennent ou soient volontiers tristes
    Pour composer avec les amoindris ?

    L’opulence me nargue, me manque et me ment !
    Elle est marque dispendieuse d’hospitalité.
    Elle crée la liesse, là où il n’y a pas de joie,
    Pour conjurer la maladie, le destin et le sort,
    Rappeler qu’on est unis face à la mort,
    Et dire aux morts qu’on est vivant, encore !

    Ceux qui souffrent sont exclus, punis, oubliés.
    On les met en marge, dans leur solitude.
    L’incompréhension devient une habitude !
    Sorditude*, j’ai déjà inventé ce nom !

    Le délire, une nature, une dépendance,
    Une frénésie mystique,
    Une certitude, un refrain, une manie !
    Alors, je n’ai pas besoin de m’excuser
    Ni de vous dire bonne fête, par rectitude !

    Je ne participerais plus guère
    A vos querelles de mots, à vos cris,
    A vos joies, à vos jeux, à vos chants
    Costumé, ni à la bouffe de vos bêtes,
    Aux orgies culturelles avec le proscrit
    Ce doit être, le clone, l’avatar de Caïn !

    Et pourtant, je m’en souviens encore,
    J’ai aimé cela, avant, de mon vivant,
    Les victuailles, les boissons, la musique,
    Tous les biens, l’amour et ses parfums,
    Ma culture antique !

    Las, ô vagues, ô Soleil, ô Lune,
    Vous l’avez rongée, la Terre, épuisée, incendiée !
    Le Pays, vous l’avez donné, pris et volé !
    La maison, vous l’avez confisquée,
    Le patrimoine, subterfuges, s’est volatilisé
    La rue, est noyées sous vos immondices,
    Ses trous sont de venus des précipices,
    Et vous les gardiens des barreaux.

    La chambre est seule, opaque et vide,
    Le lit, stérile, en quête de malades
    Il faut l’évacuer pour placer le berceau
    Et ce corps ? Il n’est plus à moi !

    Je l’ai quitté ! On a vendu les pièces !
    Je l’ai emprunté, seulement un peu usé,
    Parfois comme un profane, je l’ai utilisé…
    Je ne savais pas chez qui aller
    Ni qui remercier pour le remplacer !

    HYMNE DES ETOILES DANS LE NOIR

    Sais-tu le nombre des étoiles ?
    Leurs tailles, leurs distances
    Leurs noms et leurs places ?

    Le nombre des pétales des roses,
    Celui des feuilles de la forêt,
    Des marguerites effeuillées
    Et des amants consternés,
    Qui ont oublié de te dire, je t’aime,
    Ma belle, mon âme, mon Dieu ?

    Sais-tu le nombre des gouttes
    De ce nuage qui voyage et qui passe
    Comme s’il allait sur le mont
    Pour skier ou l’enneiger?

    Sais-tu la langue de la pluie,
    Quand elle parle aux feuilles ?
    L’odeur de sa musique,
    La danse, qu’elle exécute,
    Les notes qu’elle dégage
    Comme des parfums de vie ?

    Vois-tu les lumières qui coulent
    Les cacades de pensées,
    Qu’elles t’envoient et inoculent,
    A ma place en ce moment ?

    Il n’y a que des preuves de Ta création,
    Je ne vois rien d’autre de peur d’être ébloui.
    Je ferme les yeux au soleil
    Qui me manque cette nuit !

    Et j’attends avec ferveur de savoir un jour
    Ce qui Te reste à faire dans le destin
    Et toutes ces libertés à la chaîne,
    Servies, si rares, dans Ta création !

    S’il est vrai que l’homme Te prie,
    Pour se rapprocher de Toi,
    Est-ce que Tu l’entends Seigneur
    Et que Tu l’exauces des fois ?

    Si Tu réagis lors de la communion
    Fais-le lui savoir, il le veut, dans sa prière,
    Et qu’il le sache, en toute discrétion,
    De par ta magnanime commisération.
    Dieu fait-Il des miracles, directement
    Quand l’homme ne sait pas
    Ce Qu’Il est, ce qu’Il veut
    Et ce que sont Ses propres instruments ?

    Ma prière et ce que je Lui demande
    Est d’agir pour mon bien, certes !
    Quand fils, amis et femmes sont las,
    Et qu’il ne reste que Lui§

    Lui, comme lumière et espoir ultime,
    Par delà l’azur lascif de tes courbes tropiques,
    Sous l’universel et divin toit du firmament.

    Et moi, Sa créature infirme,
    La preuve de Sa Création,
    Comme eternel et mystique amant.

    Comment diantre, Thame,
    Fais-tu pour conjuguer à tord,
    Le verbe aimer, châtier et conjurer à mort
    Pour me jeter un sort,
    En te référant à Dieu ?

    DR IDRISSI MY AHMED
    KENITRA
    PREMIERE EPREUVE
    EN CORRECTION ET EN PRIMEUR
    A NOS LECTEURS
    LE 30 JUIN 2009,
    REPRIS LE 23-27 JANVIER 2013

    #207033
    DR IDRISSI MY AHMED
    Participant

    Le rôle du hasard et de l’inattendu sur le décours des libertés et de la destinée.

    Effet dynamique des microfacteurs sur les grands événements et les effets programmés .

    LE COMMERCE DES PEURS ET DE LA HAINE

    Au moment où les ‘’nations civilisées’’ s’étaient liguées pour envahir l’Irak. A leur tête l’Amérique de l’oncle Bush, qui avait agité en son temps le spectre menteur et fallacieux des ADM et grossi le mythique spectre, le bluff des craintes mortelles pour l’existence d’Israël, des truands armés ont saccagé ses musées, l’un des patrimoines de l’humanité. Ce fut une injuste guerre coloniale, une invasion impérialiste illégitime, qui a démontré la lâcheté et les faiblesses définitives du bloc de l’Est sur ses affidés. Terrible message administré à l’humanité : les plus riches, les plus forts des pays, n’ont aucune morale réelle envers les autres et ne reculent devant aucune stratégie machiavélique. Caricaturés par la culture élitiste de races supérieures, ’’les autres’’, sont vus comme des sauvages, des monstres, quand ils restent jaloux de leurs identités particulières. Voire des animaux, des proies, qu’il leur est licite d’exploiter, de prédater ou d’exterminer, à la limite des’’ extrémistes’’, convient de liquider.

    HISTORIENS, PARLEZ VRAI OU TAISEZ-VOUS !

    Malgré leur ostentatoire manipulation des normes démocratiques et laïques et leur usage sélectif et relatif, en interne, de ces critères, au sein des nations avancées, ‘’l’autre’’, ces entités barbares, ne représentent au mieux qu’une parenthèse dans l’histoire, un accident, un cloaque qu’il faut dévaster, une impasse qu’il faut annihiler, pour s’en détourner. La civilisation-leur, financièrement riche, techniquement avancée, sur-militarisée, se veut uniforme pour une seule couleur, celle prépondérante des siens. Les ‘’autres’’, il faut les dépouiller et les gommer ou plus simplement les ignorer. Leurs seuls droits tolérables est de laisser la mondialisation, non pas les normaliser, mais les pousser vers le mieux de ce que l’on peut exploiter d’eux, pour investir et prendre de chez eux, les cultiver à minima, sans les laisser fouler les territoires sanctifiés des puissance richissimes. Quelles soient en crise ou pas !

    Plus que le vol des objets millénaires, le dynamitage horrible des mosquées, celui de l’infrastructure, les révulsions de la société, la fracture du pays, ses particularismes internes exacerbés, l’ensemble des crimes, juste après l’odieuse guerre Iran-Irak, ce fut une forfaiture. Mais quels historiens en témoigneront ? Cette invasion, montée de toute pièces pour le pétrole en prime, a tourné à l’effondrement du pays, à la guerre civile, interconfessionnelle la plus odieuse, qui enlève tout reste d’humanité chez les vaincus. Les Bush et Bel Laden ont tué la civilisation musulmane à jamais.

    Les historiens, ce qu’ils nous délivrent et décrètent comme ‘’Histoire’’, sensée être l’analyse des faits et la vérité, ne réécrivent à notre intention que les faits notoires, lisibles et élogieux. Les actes intimes, négatifs, confidentiels ou secrets, s’ils ne cèdent à leurs discrétions échappent nécessairement à leur perspicacité. Tout comme les fonctions officielles et de coulisses de ceux qui produisent les actes et soufflent d’écrire autrement le journal. Alimenter le patrimoine local ou universel de véracité, est la fin en soit de l’historien, qui publie a discretio, ce qu’il juge devoir être notre pusillanime intérêt. Des histoires, en fait ! Des historiettes insipides, des contes apologiques. Le rôle du journaliste, fonctionnarisé ou pas, est quasi parallèle à celui des historiographes. Lui-même pioche dans l’histoire pour se repérer, afin d’expliquer le présent et servir d’indicateur et de référence pour l’avenir.

    Comment analyser la part des choses dans l’existence sur ces pays de tyrans d’extraction militaire ? Je fais allusion au quintet Saddam, El Assad, Kadhafi, Ben Ali, Sadate, tel qu’il fut grossi par les ténors d’Israël et autres Ben Laden de circonstances. Contexte ‘’guerre froide’’ oblige, ils avaient contenus leurs concitoyens assujettis, par la poigne, dans un état soporifique de terreur. Loin des progrès vécus par les pays développés d’Occident, après leurs deux guerres mondiales et le décours des colonisations.

    COLLUSION, ACCOINTANCES ET VERITE’’S’’…

    Les guerres, les voyages, les échanges, les héritages, les découvertes, les conflits, les arrangements, les connivences, les concussions et les concupiscences ne laissent pas tous des traces écrites. Rumeurs et folklores défient la logique, la vérité et la transparence, préférant palier aux écrits, de peur de provoquer des bouleversements sociaux incontrôlables. Les visons sécuritaires et despotiques sont aussi des normes de sagesse, inhérentes en soi, qui font figure de bonne gouvernance. On hérite aussi chez les gouvernants des héritages lourds faits de certitudes, rigides, au dessus des soupçons.
    Et ce fixisme non ouvert, non évolutif, qui considère de peu les autres, les aliénant, les enchaînant, les marginalisant, fait que ça craque, quand ça ne le doit pas. Ce qui explique la chute de la maison Alawite d’Orient. Une série atroce, qui fait tomber des pays, hier soutenus et puissants, telles des jeux de cartes, qui bouleversent le Croissant Vert, oléicole ou pas, qui retarde encore plus les Arabes, les Musulmans et tous ceux qui combattent dans cette sphère, postcoloniale, pou la liberté, l’égalité et les droits de l’homme au Proche-Orient.

    LES AS-SYRIENS

    La terre appartient aux occupants, les présidences aussi. Ainsi est le cas des familles, des notables qui se sont succédés, que les pages de l’histoire, ignorent, renient ou falsifient. Les péripéties des chefs et les événements de leurs pays, de leurs hommes sont travestis, faussés avant d’être écrits, lors des évènements, eux-mêmes ! A titre d’exemple, Ce Résidu d’Humanité, quelles que soient les raisons qui l’imposent et qui ont déterminé son existence, toute sa représentativité à la tête de l’actuelle Syrie, après la mort de son père, un félon connu comme usurpateur du pouvoir sur son pays, la Syrie, où il a accédé à la suite d’un coup d’état ! Qui en étaient les instigateurs, à l’origine et pour quels résultats ? La cassure d’un pays !
    Après les péripéties pathétiques du nationalisme arabe, maintenant conspué de l’intérieur même de ces états, dits arabes, mais qui ne maîtrisent ni leur unité ni leurs langues, ni leurs justes frontières, voici le dramatique écartèlement, qui fracture le pays ! Droits de l’homme, ADM, la primauté et la sécurité d’Israël, rien de ces tabous ne motivait un bouleversement aussi brutal, une guerre civile ! Il fallait que le pouvoir soit sage, évolutif, or il n’a pas compris.

    Le panarabisme, qui a enfanté l’Islamisme barbare liberticide, selon ses détracteurs ou simplement de résistance anticoloniale, est surtout un mouvement de libération. Des militants, poussés à bout et sans alternative démocratique, n’ont aucun autre choix libéral pour se déterminer et manifester leur opposition à ce qu’on a taillé pour eux, sans leur consentement dans leur pays, leurs terres, leur cultures, leurs langues ou leurs religions. Ceci n’est pas une défense ni un accord aveugle, mais un témoignage sincère, objectif et indépendant.

    Ce sont bien les descendants des Assyriens ! La Syrie ne représente pourtant pas un danger, même mineur pour l’existence et la primauté d’Israël et la voila empêtrée dans une guerre existentielle géopolitique, ouverte ! Cette ‘’Maison’’ ne peut plus être qu’un artefact, devenu indigne de la lignée des Alides. Un récessus de cette descendance assassinée du gendre du prophète, Ali, et de ses fils, qui ont été ignoblement massacrés par les tenants opportunistes du pouvoir, juste après le décès du prophète Sidna Mohamed, que le salut de Dieu soit sur lui. La succession, plusieurs fois homicide à la Khilafa, est une honte génésique, une tare historique monumentale, qui a marqué au fer rouge l’islam politique et entaché de sang sa civilisation débutante. Le saignement ne tarit pas encore. Preuves en sont les dégâts inhérents et le manque de respect à ces khalifes. Que reste-t-il aujourd’hui comme prestige, comme fierté et comme respect à ces lieux, sinon de les traiter avec le dégât des mots ?

    L’affaiblissement de la Syrie et son anéantissement programmé, la guerre civile qui le solde au prix déjà de 35.000 âmes, la fragilisation du front où elle se situait, tant bien que mal, va dans la même logique. Celle complexe du mur de rétention, face à l’expansif Israël et à la férule extrémiste, religieuse, avec en face celle des lobbies sionistes américains, qui veulent carboniser l’Iran. Par peur de ses centrales nucléaires !! Israël sait vendre sa peur aux autres. La ruine de la ‘’Maison’’ arabe en est le tribut.

    IMAGE DE L’ENFER DE DANTE, TOURNEE EN SYRIE LE JOUR DE L’AÏD EL KEBIR

    ATOMISTIQUE OU ATOMYSTIQUE*

    S’il est impossible de voir en soi, soi-même, la nature nous offre des images et nous pousse à penser. Tels ces rets de lumières que les étoiles envoient briller sur les gouttelettes de pluie, encore accrochées aux fils d’étendage ! L’ignorance de notre corps nous complexe, celle de notre âme nous défie ! Le spectacle de la nature nous rassasie.
    Plus terre à terre, pour revenir au monstre ignare de Syrie, un docteur, Je Kill*…ou c’est peut-être, nous les crétins, les jouets des infos et de la propagande, qui n’avons rien compris !

    Vu sous l’angle de la complexité et des actes singuliers, ir-reproductibles*, telles l’âme et la vie unique de chacun, s’il plait à Dieu, si miséricordieux et magnanime, de délivrer cet ‘’homme’’ de l’existence, il faut le brûler dans un réacteur de fission nucléaire ! Je parle du numéro ‘’zéro’’ syrien ! Sans haine, mais seulement par prudence et par prophylaxie ! Annihiler toutes les particules qui le composent. Empêcher celles-ci de retourner sur terre, de revenir se recycler, afin d’éviter de polluer le reste des molécules et des atomes. Ou, celles des choses invisibles qui appartiennent à la création, à Dieu et qui se recyclent pour donner d’autres êtres, d’autres formes de vie, qu’on voudrait non contaminées par le Sot-rien* !

    Une fourmi, une mouche, innocemment tuées, par inadvertance, nous laissent en peine, pas nous tous, certes, mais par respect pour la vie, tant elle est chère aux hommes et certainement à Dieu.

    Dans le cas de l’Alawite, de tous les monstres de son acabit, visibles ou masqués, pourquoi faire mention de leur avenir, de leurs droits, de leurs jugements et sanctions dans le futur ? Je parle de l’Au-delà ! Les meurtriers en série et les criminels invétérés, qui par dizaines et milliers ont tué des enfants et des âmes, ont-ils vraiment de l’espoir dans la justice ? Celle des hommes ici-bas ou ailleurs, pour éviter le sort qu’ils ont appliqué aux autres ?

    Je veux dire qu’ils doivent disparaitre, sans espoir de réincarnation, de retour dans l’Au-delà et même en enfer, pour ne pas le surchauffer ! Et surtout, de ne plus compter retomber sur la terre ou se fondre dans les mers. Pas besoin, non plus, que les insectes avalent leurs restes, ou que leur peste moléculaire aille dans des tombes ou répandre leurs cendres dans les eaux.

    TAIRE LA COLERE, OUBLIER LA HAINE

    Taire la colère, oublier la haine qui persistent et qui empêchent l’oubli salvateur. Toute personne, tout être, cumule des peurs et des freins, des angoisses de ce genre qui le crispent, le vêtissent, le composent, le structurent, le perturbent et le remplacent. Sinon, au mieux lui donner des leçons pour l’avenir qui lui serviront de garde-fous et d’avertisseurs pour son évolution au cours de sa vie et son adaptation à celle-ci. L’amertume, le stress, l’ambition, la vengeance partent aussi de ce phénomène, d’idées morbides ou bénéfiques, obsédantes, jusqu’à les lever, les oublier et les distancer pour les dépasser afin de se libérer du ténesme qui obnubile et harcèle, sans répit. Taire la colère, oublier la haine permet de court-circuiter leur cercle vicieux, pour dépasser le nœud perfide et retrouver le sommeil, la paix de l’esprit et sa cohérence, pour la poursuite consciente et apaisées de la vie.

    EXEMPLES TRASH

    Vous êtes diabétique ou prostatique, vous avez vos règles ou un saignement, alarmé vous êtes inquiet et l’insomnie, invincible, malgré la fatigue est là. Vous êtes fumeur, bronchitique chronique ou asthmatique. Vous avez mal à la gorge, les crachats, la perte de sommeil, font que faute de trouver un mouchoir, vous crachez dans la poubelle. Elle est pleine de restes de boites, de tubes de crèmes vides, de papiers etc. La chute du crachat fait un son, un bruit aussi futile, labile que fortuit. Ce bas exemple, sauf votre respect, représente le fait et le hasard. Il est fait d’instabilité et d’unicité, fortuite et relative. Ce sont des faits, mineurs, des instants, des mouvements et des choses, intimement liées les unes aux autres. Des paramètres inattendus et disparates. Tels ces grains de sables, sur ces monticules d’ordures, où poussent des marguerites, des daturas et où paissent des coqs et où pissent des chiens.

    DISGRESSIONS

    C’est le temps des grèves des Orduristes*. Ces agents municipaux, d’antan, qui étaient préposés à l’hygiène et au ramassage des ordures. Nos cadres, que Dieu leur pardonne, ne savent pas les gérer. Au lieu de faire des économies, ils furent obligés de faire appel à des multinationales et les payer afin de ramasser nos ordures de ville ! C’est le comble du sous-développement postindépendances ! La risée, l’inconscience, l’incapacité, la hchouma* ! A croire que l’on ne méritait pas de sitôt l’indépendance de nos pays.

    L’interdépendance unilatérale confirme les zélotes, qui de pères en fils, sont devenus les mercenaires obligés du clientélisme international. Les satrapes deviennent les acolytes et les gestionnaires délégués, des gardes-chiourmes sous l’obédience et le parapluie des parrains. Ceux-ci offrent leurs faveurs et leurs protections contre l’octroi d’agréments et de privilèges stupéfiants. Pour ce faire, les tuteurs agitent à outrance leurs dits-droits d’ingérence. Ils suscitent l’animosité et les actes de belligérances entre les pays riverains. Ceux-là mêmes qu’ils ont au préalable fracturés.

    Le concours de la presse métropolitaine, engagée à cet effet, agite par stratagème le prétexte des droits de l’homme, arborant les manquements aux libertés des médias indigènes. Levés comme des stratégies, hissées comme des tactiques de harcèlement, ces remontrances ont pour but d’amadouer les récalcitrants. Ceux des dirigeants qui veulent rester libres et fiers de leurs autonomies mais qui céderont contre-gré aux lubies des parrains. Pour les amadouer et en vue d’apaiser leur agressivité affichée et de faire céder leurs colères, les chefs locaux se font obéissants en concédant aux étrangers ce que les maîtres exigent.

    Ces visions impérialistes ‘’ protectrices’’ ou prédatrices, ont la vie dure, malgré les hypocrites appels pour assurer les libertés et les droits de l’homme dans les anciennes colonies. La découverte du pétrole n’a fait qu’accroître ces pressions et ces liens rétrogrades, faits de féodales assuétudes de la part des conquistadores. Antinomiques et paradoxales, ces relations de maîtres à esclaves, à peine modulées, sont faites d’attirances économiques et de répulsions politiques. Mais, la mondialisation instituée, développe de gré ou de force les partenaires obligés. A l’avantage matériel évident et les progrès soutenus des plus modernistes.

    On parlait plus haut, d’ordures ménagères, pas de ceux qui les négligent donc ou les laissent s’accumuler et s’amonceler, par refus de travailler, prétextant des droits refusés et usant de grèves sauvages ! Ces moyens de pression et de contrainte se transforment en vrais actes de sabotages. Leur côté illégitime et débraillé, les nuisances cumulées, font que les usagers ne les soutiennent guère. (A l’instar des profs et des médecins qui font des grèves que les malades et les familles, obligatoirement lésés, n’acceptent pas). Cette floraison de déchets, écologiques, nuisibles aux êtres vivants et aux ressources, cette pollution, ces intoxications aux pesticides et autres poisons et microbes, est nocive tant pour la terre que pour la santé des gens, voire pour les mers et les rivières et peut être pour l’esprit. Et c’est là peut-être, le pire, n’est-ce pas !

    SE GRATTER AU BON ENDROIT

    L’endroit que tu frottes ou que tu grattes des doigts, les parties intimes que tu pinces, les plaies que tu soignes, les croûtes qui tombent de ta tète, les cellules qui roulent en vermicelles sur ton gant de toilette, les rêves que tu vois, les idées qui en échappent…Futilités ! De quel intérêt donc en parler ? Qu’est ce que tu écris ici ? A quoi ça sert ? A réfléchir, à penser en silence et par écrit ! Ainsi, l’étendue que tu frottes, le sang qui y circule n’est pas le même au bout d’un instant. Même si tu localises son emplacement, ses dessous se transforment. Il est quasi impossible que les cellules sanguines de cet endroit y retournent encore, même si elles se relaient pour réparer, modeler et cicatriser les plaies. Remèdes ou liquides de nettoyage, les humeurs et les hormones, le sang qui coule fabriquent des pensées, des idées, produisant des sentiments et donnant des humeurs. Des souvenirs, des regrets ou des peurs. Les larmes qui tombent ou que tu essuies de ta main, ne sont pas les mêmes et ne reviendront plus jamais aux yeux. C’est inconsistant !?

    Alors, les regrets et les ulcères, au colon, à l’estomac ou ailleurs, comme les croûtes des maladies de peau, les cicatrices que le cerveau imprime sur derme, la conscience qui en souffre, le caractère de la personne qui se fâche, ses réactions bien sûr, sont autant de micro- événements ! Il n’y a que l’idée qui reste, et un moment assez court, encore. Le fait est en lui même est éphémère.

    Si les faits partent, restent leurs effets. Leurs souvenirs précaires sont teintés d’humeurs et de sentiments. Mais la main, humide de larmes, les plaies, leurs cicatrices, si ce n’est l’oubli pour les dépasser et la quête de vie, sa poursuite pour aller de l’avant, encombreraient inutilement la mémoire.

    La haine, la vindicte, les appréhensions et les peurs deviennent un poids accablant pour celui qui les porte. Nous avons l’intelligence d’oublier, pour aller de l’avant. Raviver non seulement les instants perdus, mais ceux aussi chargés de bonheur, plait bien mieux que les plus lamentables d’entre eux et les haines cumulées.
    Les affects blessants, les idées obsédantes, déchirent les méninges sans vouloir en sortir. Ils sont comme un prurit, un fantôme à l’intérieur d’un crâne hanté, une voix et des cris inassouvis qui atteignent de façon insolite la logique. La volonté n’arrive plus à s’en dissuader, à chasser leur imposture opportuniste. Le processus obsessif s’impose avec angoisse, asservissant les pensées qui stressent la volonté et inhibe la dynamique.

    LE HASARD ET LA COMPLEXITE

    LE CRACHAT ELOQUENT

    Le hasard réside dans la complexité. C’est dans les interfaces de complexité que naissent les situations de hasard et c’est sur leurs interfaces que se font les réactions, les impacts avec la réalité. Les actions inattendues, physiques, chimiques, celles des ondes que l’on maîtrise peu ou pas, celles de l’espace, des eaux et du temps, représentent d’incessants facteurs. Le hasard nait de la multiplicité des facteurs et de leurs réactions et pénétrances.

    Une productivité incohérente à première vue, inconsciente, inopportune, se trouve placée par inadvertance ou par accident, mais elle est pourtant réellement présente. Même si ces facteurs impondérables sont infimes, même si ces variables sont invisibles, donc insignifiantes et discrètes, leur opportunité est finalement là. Ils interviennent pour déterminer le sort et les événements de façon surprenante et inattendue. Avérés, ces éléments délivrent un aspect vérifiable dès leur enchaînement.

    Une interaction qui devient alors plus claire, consciente et perceptible, pour des événements irréfléchis, non programmés et inattendus. Ces faits changent les options de la volonté première, comme ils déterminent des suites contraires aux plans prévus et à leurs approximations premières. La décision volontaire devient donc aléatoire, imprécise. Instinctive, par automatisme ou par calcul, elle imprime une charge lourde qui s’inscrit dans les destinées.

    PARABOLE : LE  » PRINCIPE DE FUTILITÉ »

    La stratégie du hasard et les facteurs aléatoires. Voici une parabole trash pour illustrer le jeu des hasards dans la complexité. Quand un crachat, sauf votre respect, tombe dans une poubelle utilisée en guise de crachoir. Un autre son le suit. Le bruit du premier crachat n’est pas identique au premier. Le bruit qui en sort est différent, car il a rencontré un obstacle sur sa chute, du fait d’un relief différent. Une boite de dentifrices était là, à côté d’un carton de slip.

    Les rhumes iatrogènes et les expectorations sont devenus si nombreux, qu’il leur faut des sacs jetables dans la poubelle. Un grand réceptacle pour offrir plus d’espace à la cascade des éléments que les antibiotiques n’ont pas pu juguler. Une poubelle pour recueillir les montagnes de mouchoirs de papier chez un tousseur chronique ! Pourquoi ne pas parler de ces choses si courantes en pneumologie ? La médecine, est-ce répugnant à ce point ? Voici donc que crachat, si peu romanesque, tombe dans le noir. On fait de meilleures choses dans le noir. Il fait nuit, pas besoin d’allumer pour voir le panier où l’on va jeter sa boulette. C’est près du lit, qu’on installe cet attirail. Demandez à tous les vieux et aux malades qui se respectent, ce qu’il en est.

    ‘’Aâla « Tango » jayeb m’qas ! We âla kebda, qatel haywliya !’’
    Oui, il y a des hasards qui se nourrissent de futilités et des volumes de réflexions inaptes à être lues, sont écrits à ce sujet ! Les exceptions nourrissent les écrivains et leurs imprimeurs ! Editer un livre vaseux, faire une acte de charité à une personne ingrate et inutile, appartiennent à ces actes manqués qui ont des impacts et du succès. Parfois l’inattendu se produit. Le bonhomme change de comportement et le livre suspect de plagiat, plait aux lecteurs. Et mieux encore, il se laisse rééditer.

    SÉQUENCES SUR LA SORDITUDE*

    Le crachat tombe, comme ce livre lourd de la main. Il renverse la pissotière. Et voici l’urinoir qui inonde le tapis de pieds. Demain la ménagère va gueuler. Ce n’était pas prévu qu’elle fasse ce genre de boulot pour un macchabée.  »Si jeunesse savait et si vieillesse pouvait ». Son employeuse blessée, lui en veut. Habizya* se révolte en retours et claque la porte. Elle s’en va, parce qu’elle a trouvé un gusse comme copain. Le genre de gourou, gonfle l’ego, entre autres parties qu’il vide de leurs complexes ! Il exige de sa dulcinée qu’elle ne fasse plus les travaux d’Hercule chez les gens ! Riches ou chiches, ce n’est pas là le problème. Il tient à ce que sa belle ne continuât plus de travailler dans les maisons. Il la veut chaque jour, entièrement à lui, dans son home à lui !
    Tout ça, à cause d’un crachat, d’une pisse déversée par un pied qui a perdu sa sensibilité, à cause aussi d’un livre qui aura chuté d’une main affaiblie ! Voici donc que le crachat du bronchorrhéique cause toute une cascade d’événements, dont vous pouvez imaginer la suite pour faire votre premier roman ! La ménagère ne fera plus le ménage de personne en bas du lit ! La ‘’domestique’’ a trouvé qui domestiquer. Le mariage fut vite conclu. Heureusement, car le ventre de la dame commençait à se faire proéminant. Gros comme le temps, comme les seins et les mensonges pour s’en cacher. Il faut dire que le hijab ne protège plus personne. Les instincts naturels, plus pervers que jamais, en démasquent plus d’une. La nature revient à ses marques premières pour la conservation génésique de l’espèce et des libertés

    Et comme il n’y avait pas d’ados chez les employeurs, on aurait fini par tiquer et jacasser. D’autant que la ‘’jeunesse’’ passait les nuits chez sa maitresse. La bonne donc partie, la maîtresse de maison devait relever le manche et ses manches aussi ! Ostéoporotique, celle-ci livrée à elle-même, fait le ménage. D’autant plus encore qu’elle est minutieuse et rigoureuse. Maniaque et tatillonne et qu’elle aime la propreté autant que l’ordre, la religion et l’arithmétique. Énervée, elle se luxe la cheville, au point de sa la fracturer. Juste à côté de cette pu…ain de corbeille aux crachats, qu’elle vide avec la nausée en plus. Un autre son de cloches ! Saperlipopette, vénales malédictions, des avanies intraduisibles sortent renforcées de la bouche de la Hajja.

    Images et compositions inattendues donnent aux situations, des plus futiles aux plus graves, leurs contextes cocasses. Un cachet parfois amusant parfois tragique. Un effet unique, incontournable, mais hasardeux, inconstant, inconsistant, peu reproductible, qui laisse perplexe sur le destin, le hasard et les libertés. Je pensais ce matin que le retard opéré à se reboutonner, par exemple, peut vous faire rencontrer sur votre chemin, un déviant empressé en voiture, qui peut vous causer un accident…Les impondérables encore !

    La création et l’évolution des créatures, dont la nôtre, prises comme exemples du hasard et des tentatives de recherches de solutions, de par le nombre exorbitant des êtres mis en scène et en concours, est un champ immense de production de solutions de par le simple fait du hasard et des paramètres variables et impondérables.
    La création et l’évolution donc, la sélection des espèces ou les extinctions qui s’en suivent, entrent en réaction, en interaction, avec des éléments fortuits pas spécifiquement établis, installés ou programmés. Le concept d’unicité de ces facteurs, de ces paramètres, futiles, labiles, instables, est leur critère de non reproductibilité. Confusion, irresponsabilité, libertés, forcément réduites, deviennent l’apanage de toute action. Programme, destins, responsabilité et sanction, volonté et libertés, se trouvent en questionnement devant cette théorie du  » principe de futilité ».

    EXEMPLES QUOTIDIENS

    C’est l’histoire, entre des millions d’autres, que celle de cette dame, qui venant de Paris vers le Maroc, a rencontré son futur mari en avion. Ça fait 35 ans qu’ils s’aiment, depuis et sans relâche. Dès lors leurs enfants, sont-ils le fait d’une prévision, d’un plan, d’un destin ou ce n’est qu’un artefact, un accident inattendu, du au hasard plutôt qu’une préparation programmée.
    Imaginez l’impact d’un tsunami, celui des vagues actuelles sur le New Jersey et leurs incidences inattendues sur la préparation des élections, (puis les mots chaleureux du président ?) voire sur le résultat des urnes des présidentielles américaines… Qui sera élu au décours de cet accident climatique inattendu ? Romney ou Obama?

    QUI A DIT QUE LES CHIENS N’AVAIENT PAS DE PHILOSOPHIE ?

    Journée chargée, sous le soleil ou les pluies, insomnie, faiblesses, douleurs, travail indispensable, exacerbés par les cris des chefs, les problèmes de chacun et voilà les chiens des voisins. Toute la nuit à travailler, à aboyer, en chiens que nous sommes ! Qui a dit que les chiens n’ont pas de philosophie ? Hurler, crier, aboyer, c‘est exister ! C’est montrer qu’on a raison, qu’on sait se défendre, qu’on nous doit du respect et de la crainte, ô vous les humains ! C’est dit dans la bouche des chiens, (comprenez leur gueule et en langue de chiens) et sous la psyché canine.. C’est une sentence, un savoir vivre, un crédo. Ils pensent  » qu’il faut savoir menacer et mordre pour exister ». Ça ne vous rappelle personne ! Qui a dit que les chiens n’avaient pas de philosophie ?

    A quoi pensent les chiens alors, quand ils aboient. Ne le demandez pas aux vétérinaires, ni aux maîtres-bergers ! Les canidés émettent des ondes que les spécialistes ne comprennent pas. Ils aboient en se faisant une mission de signaler qu’ils sont là pour ça ! En aboyant et plus, s’ils sentent la peur, la haine et répulsion ! C’est une question de race. C’est génétique et identitaire. Les Arabes ont peur des chiens, les Musulmans ne les aiment pas non plus et les anges les fuient ! A quoi pensent les chiens quand ils aboient ? Eh bien, ils le font, par instinct, c’est un paradigme ! Sans en savoir le sens ou presque, c’est un effet de copinage et d’échos, de « m’a-tu-vu, je sais aussi aboyer, sinon plus fort que toi et je marque ma présence, ce faisant, alors cesse d’aboyer, et vide mon terrain de chasse » !

    Pourquoi le voisin, un quatquateur*, qui ne vient là que pour ses belles heures, (ou ses belles œuvres ?), nous laisse-t-il importuner, nuit et jour, par sa famille de cerbères ? Les chiens ont envahi l’impasse et ravagé le repos et le sommeil des retraités qui y résident. Que faut-il pour que les Municipaux* fassent leur travail d’hygiène ? Cinq ou six chiens en liberté, plus que la nôtre peut-être, livrés aux aléas, sans s’en occuper, sans précautions et sans vaccins antirabiques nécessairement ! Il n’est pas marocain pour rien, diriez-vous. Le comble est qu’hier matin, ils ont osé pénétrer dans le hall de ma maison ! Ils ont tué l’un des quatre jeunes chats qui venaient de perdre leur mère, sous les roues de je ne sais encore quel p …de chauffard de cette ruelle ?

    UN PETIT COUP DE CIVISME

    Qui plus est comme éthique civique et ciment civilisé, le Prophète de cette nation, a stigmatisé et répréhendé l’arrogance pour appuyer le respect et la dignité du aux gens au sein de la communauté. Il a recommandé le civisme et l’entraide entre voisins, le respect du milieu, celui de l’hygiène, (les ablutions), celui de la végétation, des bêtes, entre autres contingences sociales et écologiques, comme nous le dirions aujourd’hui. Passons à des sphères plus hautes, en attendant que ces arracheurs de grands arbres, ces défonceurs* du macadam, se réveillent de leurs minables erreurs. Ce sont des fauteurs d’artéfacts qui laissent les impondérables se produire.

    Des trous surprises, des tranchées béantes dans la chaussée, des regards révulsant leur contenus merdiques, une atmosphères nauséabonde, des lampes publiques éteinte ou allumées de jour, des chiens qui vagabondent, tels ces centaines de fous et milliers de mendiants, qui vous harcellent même sur les carrefours dangereux, des trottoirs occupés de voyeurs aux isotopes otiques, qui vous scannent de manières ostentatoires et déshabillent hommes et femmes, insolemment, des feux de croisement inopérants, dix fois plus de voitures dans des rues étroites, qu’elles n’en peuvent supporter. Je ne parle pas des services publics, ni des relents de corruption. Ce n’est pas l’objet de ces réflexions-ci. Mais, ce sont-là autant de pièges et de créneaux ouverts aux événements instables, aux incidents indéterminés, aux accidents fortuits, qui sont le sujet que notre présente réflexion. Encore que nous ayons fait d’incroyables progrès, à l’instar de bien des pays qui n’ont pas de pétrole. Et ce malgré les compères d’Ali Baba ! Il nous reste tant de choses à perfectionner, qu’on est consternés des retards et des barrières ! Ce n’est pas là non plus l’objet de nos réflexions. Infrastructures mentales et physiques se disputent la prééminence sur les hommes et les choses !

    DIVINATION

    Que disent les nuages de lait sur le marc de café ? Que disent les bouts de paille qui trainent dans les yeux ? Et ceux des marres d’eau de pluies sales, qui empêchent d’accéder aux trottoirs ? Que les moutons seront égorgés demain ! Que les Syriens, pour commencer, le seront autant ! Leur amir al mouminine, Bachar El Assad, léonin qu’il est et plus qu’humain, sacrifiera bien une petite centaine de syriens, malgré la trêve! L’arrêt des belligérances, prévu pour l’Aïd El Kébir aura fait saigner des musulmans! Les Américains, occupés par Israël, leurs élections et l’Iran, comme les Européens, les Arabes et les Musulmans ne peuvent rien pour la Syrie, qui est tombée dans le piège du printemps, à cause des fidélités passionnelles Russes et du véto Chinois !

    Que disent les hennissements quand ils sont chargés d’hormones ? Les ronds des images sur le café, le scintillement des phares sur le pare-brise mouillé, les gouttes qui irise la lumière et les volutes des fumées enivrantes ? Ou toxiques de ceux qui fument kif et tabac ? Sont-ce des langages incompréhensibles ou des artefacts inutiles. Des signes sur lesquels je vous laisse pousser la réflexion et divaguer peut-être. Je ne vous en voudrais pas si vous restez perplexes.

    Pour ma part, questions chiens, je n’entends point les images portées, qu’ils tentent d’envoyer ni aucun sens en dehors de leurs agaçants bruits. Le cerveau ne sait pas interpréter ces perceptions pour lesquels je n’ai pas d’organe approprié. Le cerveau ne peut pas les interpréter à l’intérieur des cinq organes des sens connus, qu’il sait plus ou moins exploiter. D’autant que je ne sais si des chercheurs tentent de découvrir d’autres techniques pour les réceptionner. Pourtant j’entends ces sons, si désagréables soient-ils ! Si les facultés innées de nos méninges ne sont pas confectionnées pour cet exercice et cet apprentissage des langues étrangères animales, qu’attend-on pour faire des recherches là-dessus ? Les Russes, les Indous, les Chinois, les Américains, sont-ils sur cette piste ?

    SUR LE MONT ARAFAT

    Que disent les pleurs en silence et les prières à haute voix ? Ces millions de pèlerins sur le Mont Arafat, leurs images à la télé, leurs hontes, leur ires, leurs espoirs, leurs pleurs, leurs prières, un effarement grandiose, une extase, devant notre place infime et incongrue, inutile probablement, dans cet immense univers. Nous sommes dérisoires. Et cette image de centaines de moutons, aux dos ronds et blancs, des tchamires*, des linceuls ou des kamisses* blancs, des chemises longues d’histoire, immaculées, innocence et sacrifices, rédemption sur l’autel où il faut verser du sang…Sacrifiés aux sens forts du terme ! Un rite galvanisé au point de devenir conditionnel et caractéristique de l’islam, identitaire et spécifique, aussi incontournable que les piliers du credo. Mais Arafat est un lieu sacré pour les musulmans. Il qui canalise les aspirations, les prières et les louanges et comme un tronc vivant, une élévation des âmes, un pipe vers Allah. Un cyclone ascendant vers le ciel, chargé des rêves et des vœux de milliards d’êtres humains, qui aspirent aux bontés et à la miséricorde du Créateur.

    EN BAS, TOUTES

    Plus bas chez nous, le ciel est sillonné de traits, de vapeurs et des fumées d’avions à réactions qui se fondent et s’étalent au dessus des nuages qui se délitent et se transforment. Images sans sens, images libres inattendues, aléatoires sans déterminismes directs, ni interpénétrations potentielles, sous la férule fluctuante des vents et de la giration de la terre, de la composition de l’atmosphère, de ses gaz et des rayons cosmiques et solaires. Savez-vous lire les méandres des courbes, des couleurs et des formes des nuages ? Savez-vous lire les lignes de la main ? Savez-vous lire en vous, compter vos molécules et vos cellules et commander leurs fonctions ? Autres sens ou artefact inutiles ?

    Il a plu cette nuit et je dois à la toux, à ces crachats, aux rêves matinaux oubliés, ces bribes insatisfaisantes de philosophie, puérilité et artisanale, que je tente de colliger et de présenter, malgré la veille tardive de ce soir. J’ai un conflit avec le sommeil ! C’est une perte de temps que le sommeil ! On aura toute l’éternité pour dormir. Si au moins je savais rêver et profiter de ces rêves, que je perds et que j’oublie, sans répit ni espoir de les retrouver.

    Ces traces d’avions, ce ne sont pas celles du Boeing qui a ramené SM le Roi Mohammed VI de son périple fantastique au Moyen-Orient. Celui d’une course contre la montre, admirablement remplie et positive. Une mission auprès des monarchies, pétrolières, fidèles aux africains, qui font front aux agitateurs des républiques et qui vivent avec bienveillance contrite, les velléités belliqueuses d’Israël. La base indomptable et arrogante, l’avatar des states, le fantôme spectral des pères sémites, le fantasque et fanatique goule, l’hologramme du despote et potentat mondial américain ! Folklore politique, impérial, dont rêvent les Césars du Far West, aussi imbus soient-t-ils de leur démocratie affairiste !

    LE ROI DU GOLFE,
    DE L’AID A DIEU

    Déplacement courageux donc, visite au site médical et humanitaire, qui fait face au champ de guerre civile syrien. Expédition qu’il se devait de terminer avant de procéder au rituel de la symbolique prière de l’Aïd. Mais aussi pour contrer les insuffisances d’un budget gouvernemental, engagé mais endetté, qui manque de liquidités et qui besoin de vendre les plus beaux fleurons de nos sociétés d’état, de notre patrimoine pour honorer nos dettes, de continuer de développer nos infrastructures, afin de garantir l’emploi et forcer le progrès et le développement humain. Pas facile d’assumer, une union et une intégrité territoriale, dont on est le défenseur et le garant depuis des siècles, pour cette monarchie progressiste et tenace, qui se veut assurément, citoyenne et démocratique, malgré les velléités bellicistes et haineuses des sécessions, les jalousies et des tentatives de déstabilisations. Des frères, de leurs cousins et de leurs anciens parrains !
    Le roi, alaouite local est le chef des armées du pays et l’émir des croyants, il fête avec son Peuple, selon les us, le sacrifice symbolique du mouton. Fête sémitique, qui dans la foulée lance les visites familiales, les victuailles de l’aïd et leurs nécessaires donations civiques et oblations morales.

    La religion pousse l’homme à accéder à Dieu, en passant par la morale. Et qu’est ce que la morale, cette faculté archaïque est vue comme une partie de la religion, par erreur certes, et dont les modernistes laïques se méfient ? Qu’est ce que la morale, sinon donc une forme de citoyenneté universelle ? Et de civisme mystique ou religieux, aussi ! Un code de vie communautaire fait de règles, de conduites simplement. Des qualités de respect, de dignité et d’ouverture sur autrui, développées avant que l’homme ne connaissance les vertus démocratiques et libérales de la laïcité et ne bénéficie des moyens de communications modernes, de commerce libéral et d’échanges, que le brassage pacifiste des cultures actuels, facilite aussi.

    IL EST MAINTENANT 7 HEURE.

    En face, les fenêtres des immeubles du Baar Leev sont toutes closes ! Sont-ils en vacances de l’aïd déjà, nos RME ? Tous retraités, les TME ? Ou tous retournés abriter leurs vieux jours, là où ils ont laissé leur santé de travailleurs émigrés ? Par ici, sur la terrasse d’une villa, située au premier plan du site voisin, les hurlements perçants du chien du camionneur, ne vous laissent nul répit, en vous assénant sans relâche, les coups de couteaux assassins et stridents de ses aboyantes canines ! Et cet enfer se renouvelle tous les soirs. Alors ce sont des insomnies qui se surajoutent aux faiblesses et exacerbent les douleurs. Il n’y a nulle pudeur à dire les sentiments des malades et à décrier ceux qui les exaspèrent. C’est pour leur défense et leur compréhension qu’on fait médecine par exemple.

    Pour m’habiller, j’ouvre la porte du balcon qui donne sur l’ouest, là d’où vient le vent et d’où proviennent les nuages. Pas de nuées menaçantes, que les cris graves et arrogants d’un féroce cerbère, qui bouscule les éléments et fait vibrer l’atmosphère. L’air en tremble. Oui, il faut s’habiller vite pour quitter la maison et aller se reposer, au travail (!). A 68 berges, avec en sus bien des maladies en gestion et des souffrances en cours. Quitter le quartier domiciliaire des chiens, aller en ville ? Là d’où l’on a chassé les chiens errants des rues, à l’occasion bénie de la visite royale. Fuir de chez soi, à cause des chiens, c’est cynique ! Se sauver et se résigner, se réfugier du moins, loin de cette usine de bruits et d’aboiements, dont l’incivisme aveugle crève l’esprit et les oreilles avec ! Faut-il critiquer les voisins ou en vouloir aux chiens? Et vice versa ! Lever les mains au ciel…Embêter le Roi et le bon Dieu à cause d’infâmes animaux ? Ils ont d’autres chats à fouetter, nos Seigneurs !

    CONFESSION OU CONFIDENCES ?

    Pire, des calvaires douloureux de la nuque et la moitié haute du corps, épaule bras et avant-bras confondus, me font un mal, troublant, en non stop. Névralgies ou cœur ? Je ne veux pas quitter mon bureau sans prendre notes de ces humeurs assombries et troublées, afin d’élaguer, le problème véreux et stupide, qui me harcèle et qui parasite mes idées, en perçant, en vrillant, en tournant la vis perverse à l’obsession ! Chemin de croix, calvaire né du travail mal rétribué, au service d’un couple d’ennemis-mortel. De mauvais patients, qui maladifs et revanchards s’entredéchiraient avec assez de haines pour m’éclabousser de leurs sordides retentissements. Plus qu’un transfert de paranoïaque hystérique et procédurière, une revanche, une vendetta ! Cas aggravé par l’ignorance crade de faux -confrères, venus donner leur soutien imbécile et anti confraternel au couple-déchiré de la mégère non-apprivoisée.

    Des couteaux dans le dos, on en a l’habitude dans ce métier, vue la ‘’finesse et l’élégance’’ de ces grossiers gladiateurs, dont on nous entoure tant ! Aimer encore ce travail, si peu compensatoire est une dépendance, une addiction dont il est difficile de sortir pour se relancer vers un ailleurs, jamais préparé.

    VOCIFÉRATIONS

    L’écho des cris est amplifié par l’espace qui sépare ma maison de ce tas d’immeubles collés côte à côte. Un terrain vague m’en sépare mais il sert de caverne d’amplification de tous les bruits. Les chiens sont pires qu’une meute. Les bruits et les aboiements sont plus que gênants, oppressants, à couper le souffle. Ils vous font perdre le cours de vos pensées, de vos idées et vos tentatives de concentration. Ils perturbent le repos, la prière, la mémoire, vous irritent durant les repas et vous font oublier votre prise de médicaments.

    Vos imprécations ne servent à rien. Inutile d’appeler Dieu au secours. C’est impudent les jurons. Car, Il n’aime pas répondre aux anathèmes et aux malédictions ! Appeler alors la police? Pas question pour ce genre de troubles, car ils ne se dérangeront pas ! Finalement, les chiens, leurs aboiements, vous volent vos pensées, vos écrits, votre production, votre santé, vos vertus, votre retenue, votre contenance et votre temps. Les voisins, c’est une catastrophe inutile. Je par des chiens. Les voisins, humains, se sont habitués à ces bruits, qui les sécurisent, les rassurent et les protègent.

    Bruits de saison, bruits de raison ! Ils doivent dormir saouls ou en être drogués ? Conditionnés seulement ! S’ils n’entendent pas crier ou aboyer, ils déchantent et perdent le sommeil. Il leur manque seulement ce côté quiétude nécessaire d’autrui qu’il faut respecter, mais dont ils ne s’inquiètent pas. On ne peut pas leur enlever leur juste quête de sécurité et leurs chiens, chéris. Même s’ils ne s’en chargent pas, ils en deviendraient plus malades et plus peureux encore ! Ils en mourraient. Alors, ils se vengeraient sur la police et feraient des manifs printanières ou des révolutions…Rendez-nous nos chiens, ce sont nos protecteurs ! On ne veut pas d’autres. Ce sont nos frères ! A bas …Les slogans, c’est facile d’en inventer, pourvu qu’on soit motivés, impudiques ou simplement blessés…
    Quelques voitures commencent à tressauter sur les dos-d’ânes qui entravent la route. La preuve que le jour se lève aussi ! On n’entend pas encore les bêlements des moutons de l’Aïd El Kbir. Ne serait-ce que pour changer de musique. On n’entend ni les bruits du tonnerre, des orages, des éclairs pour calmer la sinistre orchestration des mordeurs ! Sont-ce des vampires, mis en 4×4, des extra-terrestres. Nous sommes à 3 jours de l’aïd qui tombe ce vendredi. Après un périple déjà bien fatiguant, trois millions de fidèles ou plus, vont s’adresser en chœur à Allah, sur le mont Arafat.

    Cette foule, dans le simple vêtement qu’’ils portent, les mains levées au ciel, autour d’une stèle installée sur le mont, semblent canaliser leurs vœux pour les hisser haut et les envoyer loin. Le groupement, qui pour un moment enlève les différences de classe, de sexe et autres distinctions. Image saisissante et spectaculaire, de la résurrection de par le nombre. Le nombre, la déambulation quasi fantomatique, les statures étiques et monolithique, leurs processions spectrales, leurs attentes mystiques. Image du jour’’ j-1 ’’ après l’Apocalypse, image de la Résurrection opérée et du Jugement en cours, que tous attendent, pour qu’il soit cour et plein de miséricorde, pour tous les humains…

    Encore faut-il être et rester humain ou le devenir, sur le retour enfin, pour que le miracle opère ! Que l’on soit, riche prince arabe, ministre en fonction ou simple quidam, ayant eu la chance d’être élu, choisi par cette Koraâ*, ce tirage au sort, implacable et sans sentiments, dont doit bénéficier l’impétrant au Hadj ! Une sélection cruelle pour les plus vieux et les malades ! Une sélection, afin de ne pas noyer l’Arabie, heureuse, sous cinq fois plus de bons et pieux musulmans ! C’est pour cela que beaucoup de personnes, qui ont les moyens, devenus onéreux, espèrent retourner pour prier et se laver, se purifier de leurs erreurs, en espérant le pardon et la Miséricorde d’Allah. Il faut dire Amen!

    Amen à toutes les prières. Dieu n’accorde aucune attention à ceux qui souhaitent le malheur à leur prochain. Et, il ne saurait donner réponse aux insultes ! Acquiescer à ceux qui profèrent des injures à l’encontre de leurs adversaires. Ceux qui aspirer à leur fin d’urgence, à leur sanction immédiate, déjà sur terre et de leur vivant. Les sanctions, les malédictions, est-ce utile ? S’activer au lieu d’invectiver ! Se venger, faire justice soi même, quand on peut ? Ou laisser à Dieu, en toute confiance de rendre Sa Justice ? Sans besoin de le Lui rappeler !

    Mais Dieu, dit-on chez-nous, Dieu aime bien les adorateurs insistants ! Alors, demandons-Lui, Justice aussi sur Terre, sans attendre les urnes ou la barre de l’Au-delà ! Car, Il pourrait faire miséricorde, même aux plus méchants, sachant que Dieu est toute miséricorde. Que Dieu nous protège des malheurs des gens malpolis et injustes, comme des chiens. Fussent-ils élus, ceux-là, et qu’ils marchent encore sur deux pattes ou qu’ils rampent seulement !

    Kénitra, le 4 Novembre 2012,

    LES CHRONIQUES DIFFÉRÉES DE MADAME STUDENT
     » Insomnies littéraires ou joute textuelle » en primeur à nos lecteurs
    Sous correction encore , avec mescompliments à AOUJDACITY.NET

    Dr Idrissi My Ahmed

    #207028
    DR IDRISSI MY AHMED
    Participant

    REMUGLES ET PYROSIS,

    Prurits nocturnes et contes pervers.

    Chaque peuple, de la Perse à la Chine, des Indes à l’Afrique, a ses légendes, ses parfums éthérées et ses odeurs âcres. Les vieilles civilisations couvrent de mystères et de cultes magiques l’imaginaire des hommes. Resourcements intarissables, creusets de l’homme, on leur doit nos inventions et nos successives renaissances. Nos rêves souvent, alors qu’en ce moment, hélas, ils vivent de vrais cauchemars. Outre la peur, l’humiliation, l’offense et les guerres imposés, ils subissent de la part des leurs démons, le lavage ethnique sous la vindicte millénaire.
    On raconte que Jean De La Fontaine a copié ses fables des contes d’Esope et de chez,-nous, les musulmans, qui les avions véhiculées en fait des Indes lors de nos pérégrinations commerciales…Réservoirs humains d’antiques sagesses, on retrouve les contes magnifiés dans notre culture, puisque selon les dires du prophète, pour les sciences, il ne faut pas hésiter d’aller jusqu’aux Indes pour la quête du savoir. Et on y va de ce pas.

    Bachar El Assad, signifie , le lion humain…?
    Je vais demander à un singe de m’expliquer ce bazar.

    Si j’ai soldé les os et les crânes humains et mon ostéologie avec, je garde encore le crâne de Tchita, ma guenon d’Itzer ! Ainsi que quelques vers du soliloque de Hamlet de Shakespeare. To be or not to be, that is the question ! Adolescent, j’ai rêvé de chasses aux Indes et de safaris en Afrique…Sauf que ce sont les rois hispaniques et les princes anglais qui en profitent. Le peuple garde ses rêves, pour d’autres vies et les rois les réalisent de leur vivant et se les appliquent. To be or not to be, alors qui suis-je ? Que représentent pour moi, le monde et la vie ? Si subtiles dans leurs belles et prosaïques ou mortelles complexités ! Ici, donc dans ma région et mon identité, quand mon métier est de soigner alors que je vois des tyrans tuer sans trêve et sans vergogne les leurs. Sous la férule de qui on sait, parmi les démocrates et richissimes des humains civilisés. Quoi comprendre et où est la vérité ?
    A mon âge, je ne sais rien. Les gourous, là bas, les sikhs et les faquirs, sont des pilotes à leur manière, des guides. Faute d’avions ou d’ailes, ils façonnent nos tempéraments, nos caractères, nos conduites, nous dirigent des fois, et tirent nos âmes vers d’autres zones, là où nos sens habituels n’ont pas de prise.

    Un revenant ou un avatar ?

    Spectral souvenir de sa défunte amie…J’avais perdu de vue ce maître des ailes, doté par la nature et sa fonction de long courrier et dont le zèle s’exonérait de loin. Un sage, qui resté jeune et constamment à la conquête de la vie est toujours en quête de perfectibles moitiés. Elles sont nombreuses, ils les tirent à tir d’ailes, ces âmes effarouchées des fidèles, qui oublieuses du corps, n’ont de besoins que de servir autrui en le servant avec amour et fidélité. Esthétisme mystique, les couches des gourous sont comme des salles de classes. Des aérodromes du ciel, où l’on apprend par l’extase et le don de soi, à sortir du corps pour accéder aux sens les plus fins, vers la paix et l’oubli, dans les contrées imaginaires. Actes de dévotion et de piété, occultes et intimes, qui ne sont pas si rares, mais qui sont à l’origine même de la vie et de grands émois.
    Parlant des gourous, on les imagine souvent ces maîtres, à moitié nus, halés imberbes ou très barbus. On les voit, qui contorsionnés, qui marchant sur les cendres ou nageant parmi les cadavres et les fleurs dans le Gange. Clichés multicolores, ou scories nauséeuses, la vérité est là. Elle est multiple, gluante et glauque, ensorcelante et majestueuses. Simplicité et dignité, tout est en question, en Orient ! Orient magique, splendide et magnifique.
    Tente-huitard invétéré, preux conquérant de la chair gratuite, mieux habillé que ses congénères, le culte anglais, sa vision à l’américaine, avait fait de ce pilote des dieux, un marabout. Un homme qu’on loue pour ses services. Lui qui était le messager, le coursier des divinités vivantes ! Ses orgies aériennes à leurs services, ses litanies éthérées, l’ont rendu à la fois sage. puissant et fier. Ça se sentait en lui. Mais astreint au devoir de réserve, il ne s’en ventait pas. Ses expériences multiples dans les hôtels internationaux, les congrès et les gites étoilés, l’ont conservé toujours aussi jeune. On dirait qu’il jouxtait Jouvence en buvant souvent de son sein.

    Le crépuscule des sages

    Cette éthique, cette thérapie, peu de gens la partagent en fait. Ces gourous ont une sorte d’aura, la baraka. La mémoire persiste sur les sables de Skhirate et les terres de Témara d’un homme de cette trempe. Ce guérisseur miraculeux, Cheikh Mehdi Toubi n’était pas un Toubib. Vrai charlatan ou pseudo fakir, que Dieu me pardonne si je me trompe, ou qu’Il me donne ses dons s’ils étaient vrais.

    Entre parenthèses.

    Il drainait des milliers de malades. Et des plus graves encore. Qui par dépit ou par défi, qui par espoir ou crédulité, ou simplement par la quasi gratuité et le déficit du système de Santé? Une cour des miracles, alors, qui faute de parvis avait occupé toute la ferme comme esplanade. La place de la Résurrection de Mme Student devait ressembler à ce paysage-là. Une effervescence, une fièvre, un magnétisme qui enflammait d’espoir une foule Innombrable vivant dans un état second. Là, le miracle s’obtenait dans le souk, avec des pains de sucre. Et la baraka pénétrait les bouteilles d’eau minérale même fermées !
    Si ce ne sont pas des miracles, c’est de l’escroquerie tolérée par les autorités ! Un commerce florissant, concédé par le Makhzen, à en croire les détracteurs impénitents de celui-ci. Les gens étaient heureux de trouver, faute de santé laïque correcte et d’écoute profane attentive, une vision miraculeuse, une mission affable, quasi mystique émanant de l’Au-delà!

    Loups loufoques

    Rien à voir avec nos misérabilissimes Taïbi et autres Kader Kada. Ces esbroufeurs, malins et pervers et sournois, des loups, non des hyènes, sont de la race des escrocs et des maraudeurs. A l’instar de ces Sabires et ces Nabils, des quidams hypo lettrés, mués en vrais journalistes ou de faux scientifiques. De véritables docteurs qui vandalisent leurs professions. Des ombres qui hantent les malades, des incubes qui les exploitent. Qui les cabinets, qui les cliniques, qui le TPA, en fuyant leurs charges premières dans les hôpitaux publics. Appelez l’avocate Baddou, la pourfendeuse des cliniques ou son réanimateur El Ouardi et alter ego, ils vous le diront.
    L’un vend l’air, les autres ventilent les soporifiques, mais tous sucent le sang ! A l’instar des taxes scélérates sur les maladies, que sont ces taxes de Douane et la dime TVA et que nous dénonçons ici aussi âprement. Impôts ignobles imposés sur le matériel médical et les médicaments et que ne paient que les malades dans le plus beau pays du continent. Les Gueux sont exploités par le fisc dans leurs situations les plus morbides. Infâmes iniquités.

    Conclusion préliminaire

    Chacun donc ses fidèles et des proies, entre la foi et la perfidie, on saigne ou on soigne les quémandeurs de santé !

    Passons au conte allégorique.

    Voici donc que notre gourou bienséant, l’anecdote ou la blague faciles. Avec lui, le plus souvent comme acteur et héros. Aujourd’hui, il me sort une véritable histoire. Un conte quasiment vrai, que je me fais le plaisir de partager avec vous. C’est à la fois un symbole et une sentence. Une métaphore mystique même qu’il s’agit là de véritables animaux.
    C’est l’histoire indienne d’un vieux lion qui a crevé, au point de laisser des nuages de mouches envahir l’Asie, parce que personne n’osait s’en approcher, de crainte qu’il ne faisait que le mort pour punir les curieux et sévir sur les impudents. Et on sait les vrais lions rares aux Indes. Les derviches de la forêt, véritables druides aryens, décident d’élever à sa place un singe. Un jeune singe, dont il était le compère, le fils et le petit ami. On lui fit allégeance, une charge honorifique, par révérence et fidélité, en guise d’attachement pour sa charge et de courtoisie pour son honorable fonction. Car il faut bien un emblème pour représenter le peuple et les animaux vivants dans cette forêt. Pourquoi pas le compagnon du dernier lion de cette planète ? Ce singe de son état, qui de disciple et amuseur, était devenu son servant zélote et véritable fils.
    La forêt n’a pas les mêmes valeurs que la ville. Le complexe d’Œdipe, on ne connait pas. Un lion peut bien féconder sa mère et devenir le frère de ses fils, après avoir comblé les sources dont il est lui-même sorti ! Pour les chiens, c’est pareil. Un autre peut manger ses petits. Si nous n’allons pas entrer dans leurs intimités familières ou carnassières, nous avons l’hésitation humaine du choix des exemples. Comme là, sous Assad en Syrie, ou hier en la belle Europe, sous Hitler. Et j’en ai vu qui parlaient indécemment pour défendre leurs xénophobies karcheres*, d’identités puristes et de civilisations supérieures et arrogantes rehaussées !

    Pour ne pas l’oublier

    Et pour revenir au cas du cheikh Tourabi, s’il a servi d’une certaine manière à la demande populaire antinomique de l’éthique du conseil de l’ordre, telle qu’elle a été laissée se développer que l’on a confortée…Et si certains fidèles en furent soignés? d’autres ont pu être déçus ou ont vu leurs cas carrément aggravés ! Même les prophètes de Dieu, pour leurs miracles n’eurent pas une aussi florissante industrie, ni de si belles et innombrables prouesses! Alors, le cadre de la médecine me laisse désespérer. Qu’en est-il du reste ?

    Qui mettre à la place du roi lion ?

    Voici donc que le gourou aérien, me raconte l’histoire d’un lion qui vivant aux Indes, disais-je était mort, laissant à sa place, un simien, faute d’héritier de la race superbe… ou supérieure, et de l’essence féline….ou divine ! Un singe à queue et aux fesses rouges à la place de la crinière fournie et blonde. Un singe qui faute de gronder à faire trembler les arbres se met à crier et à sautiller de branche en branche ! Un primate de la plèbe, à la tête de la monarchie. Cela s’appelle en langue scientifique de l’involution. Adieu les lions des Indes comme vous qui hantiez l’Atlas. La honte tue plus que l’extinction des espèces !
    C’est vrai que ce n’est pas une bête cocue à corne, ni un animal de trait ou de corvée aux pattes sataniques et fourchues ! C’est vrai que l’éléphant à ivoire et le tigre rayé eussent pu faire l’affaire. Mais leurs détracteurs, ces serpents qui sifflent sur nos têtes, sont de mauvais augures et de vils conseillers…Des comploteurs qui veulent devenir vizirs à la place des vizirs ou présidents à la place des rois. Pour peu et pour profiter plus, ces agitateurs auraient placé un chameau à la tête de la république, pour lui monter sur le dos. Ou carrément une poule, féminité ou hermaphrodisme obligent, pour contrecarrer les amis de Benky, afin de leurs marauder leurs œufs dorés ! On ne voit pas une poule faire face à toute la jungle, même si nos rues sont infestées de vampires, ni un chameau gronder face à un fauve qui fait le zouave dans sa quate-quate*!

    King Kid, le singe-lion

    Ne déplaçons ni le discours ni la scène, malgré les alluvions et les jets de pierres. Allusions ou illusions, je ne sais quoi écrire et valsons sur la vague lyrique…Il faut dire que le Livre de la Jungle n’était pas encore écrit par Rudyard Kipling et qu’il n’a jamais soufflé à Baloo de chanter :  »Qu’il fait peu pour être heureux.. ! ». Là, il n’y avait nul besoin de constitution écrite. Ici, au vaste et fidèle pays du Commonwealth, l’Inde, c’est la reine, God save the Queen, qui régit les âmes des fidèles. Pas besoin de votes ni de papiers aux urnes non plus, pour fixer les traditions et rendre les us garants de la dynastie et de l’hérédité. Le tort vient en fait ou du fait du Lion. Sa Majesté, elle-même. Mais qui peut critiquer le lion sans en être bouffé ? Lui, qui par suffisance avait malgré son grand harem, refusé les soins des sages qui lui avaient conseillé, jeune de se méfier des lionnes, de leur sida, du café, du tabac et du cholestérol…Et de se protéger le sceptre pour ses multiples usages. De se soigner contre la stérilité et les autres maladies transmissibles, qui viendront mettre fin à son génome, à son espèce et sa dynastie.
    Depuis, aux Indes, il n’y a plus de lions. Ils sont effacés ! Il ne reste que des cornacs, juchés sur les éléphants transformés en chars de fêtes, souvent avec de fausses défenses, des prothèses ! Celles en ivoire leur ayant été sciées et vendues. Les éléphants, domestiqués hélas, sont devenues des bêtes de trait, utiles en forêt pour la dévaster et pour transporter les billes de bois vers les clairières…Sont-ce des zèbres ou des zombies ? Quelques tigres apeurés et disciplinés, ne sont plus bons que pour la photo ou la parade. Le prédateur les ayant soumis, ils sont devenus des végétariens, par contumace. Les indous ne vont pas leur donner leurs vaches sacrées en pâture ! Souvent logés dans les réserves et les zoos des pays étrangers, l’homme a avili l’homme, l’homme cet animal, a humilié et flétri les hôtes de la forêt.

    Sa Majesté Macaque Premier

    King Kid, est le nom de notre roi singe et lion. Sa devise est de : »plaire et rire de la vie ». Se croyant être devenu le phénix de ce bois, voici donc le coquin et le sage…Le Singe, qui se pavane comme un paon. Amuseur de la compagnie, ses grimaces ne font rire que les siens et pleurer l’humanité… de la savane. Timide en fait, il ne montre ses facultés qu’aux proches de parmi ses amis. Son sport favori, ses façons de donner justice sont de rire et de grimacer, de moquer, de sauter et de danser. De s’exhiber nu en public en s’amusant avec son sexe, comme pour se masturber…Et pourtant, quoi de plus naturel et d’instinctif que de monter les guenons de sa cour ! En guise de tendresse, au lieu d’épouiller comme de coutume ses proches, il les mordait le Singe-Roi jusqu’au sang, en grimaçant. N’est-il pas le roi de ses sujets ? Les sévices du roi sont une bénédiction pour l’animalité ! Hauts concepts de la vie et de la philosophie, que les animaux ne sont pas encore prêts de partager, avec ces humains, qui n’ont rien compris.
    Le prurit, les eczémas, les moustiques et les tiques le hantaient, le Roi, démocratiquement et autant que les autres ‘’ fauves’’ du bois. Il n’arrêtait pas de se gratter et c’est la source de son tempérament de mordeur et de son instabilité. Quitte à se dépouiller, le singe princier est pourtant affectueux. Il offrait à chaque occasion avec largesse ses dons à ses proches amis. On l’a finalement poussé à se marier avec l’une de ses amies, car il lui fallait un prince héritier pour assumer la sauvegarde de la dynastie. Peut être qu’il donnerait naissance à un vrai lion, un félin, un fauve, pour ressusciter la lignée. Un garant, quel que soit son teint, pour sauvegarder les tribus dans leurs biens, leur unité et leurs quartiers !
    Cet état de grâce vint avec beaucoup de largesses dans la forêt. Il plut, il fit chaud, il poussa des fleurs et des fruits. Les cadeaux fusèrent, des arbres et du ciel. Tout le monde en fut joyeux ! Car il se maria enfin et il y eût le changement et la joie. Mais sans quitter aucun de ses vieux copains. Et c’est pour cela qu’on l’aimait…

    Ces misères de cour

    Souverain décontracté, on le divinisait, on le côtoyait, on le choyait, de plus en plus, car il savait sourire et donner. Sauf que certains l’aimaient si tendrement qu’ils lui arrachaient littéralement la peau des fesses et les poils, le laissant glabre par endroit. Un singe sans poils, va avoir froid et se brûler au soleil et puis ce n’est pas aussi beau ! Un singe sans toison, c’est la honte pour toute l’humanité. Ces animaleries, ces niaiseries de gosses de la part de ses copains l’ont dévasté et dénudé. Tout le prestige s’en va sans le pelage.

    Comment voler encore de branche en branches,

    Comment donner sa justice, là, dénudé et sans vêtements ? Caustiques et caricaturaux, les copains de sa famille, qui l’ont dépouillé et pillé, humilié et sapé, se moquent encore de lui et ricanent de sa nudité. L’un d’entre eux lui souffla même de le laisser faire La Justice à sa place. Pour s’enfermer en paix dans ses joyaux et emblèmes royaux, afin de ne pas se laisser voir par la masse animale. Ce peuple, qui ne cesse de crier, de critiquer et de quémander ! Et puis de le laisser honorer ses femelles, pardon ses dames, à sa place, pour le remplacer, le temps que sa toison royale repousse et qu’il soit, SM, moins effrayant…Un autre lui offrit d’aller tuer son frère, Abel et de se couvrir de sa peau, comme d’un masque ! Le temps que ça repousse aussi ! Mais personne de ses vieux compères ne lui fit l’offre de son propre cuir ! Dieu, protégez le roi de sa famille et de ses amis !
    Les cèdres millénaires sont un vaste temple dédié au dieu Shiva. Les feuilles de cet arbre sont une divine médication. Il a suffit au macaque de s’écarter de ses mauvais conseillers et de se frotter aux feuilles pour faire repousser les poils du roi. Superbe crinière, il y en eût des poils sur la face, pardon des cheveux, sur le dos, sur le ventre et sur la queue, à recouvrir même son illustre et bienfaisante quéquette. Laquelle depuis un moment ne lui servait à plus rien. Brahma l’avait entendu. Brahma, c’est le Bouddha des Indous. Pour un peu sa crinière dorée allait devenir aussi épaisse que celle de son défunt prédécesseur et ami, Le Lion ! Grâces soient rendues aux divins cèdres ! Je n’ai pas dis vin ou cidre !

    Le sexe dans la religion chez les indous

    Les ruines d’à côté, envahies par la forêt, montraient dans les bas reliefs des façades et des murs intérieurs, des scènes érotiques aux postures variées. Des statues d’humains, nus figurant leurs ébats sexuels. Véritables bestiaires où les humains empruntent toutes les positions de leurs corps, pour s’aimer physiquement, coïter et engendrer. Quoi de plus vrai ? Quoi de plus naturel, enfin ! Qui accroupis, qui assis l’un sur l’autre, qui couchés en sens inversés, tous s’adonnent en spectacles plus moins cocasses aux pieux visiteurs du temple. Allez imaginer ça dans une mosquée, en pays de Pharaon ou sur les murs d’une synagogue, chez les affidés de Moïse, fussent-elles aux Amériques !
    Figés dans des positions lubriques et sur la pierre, Dieu sait depuis combien de siècles, elles doivent repues et plus que satisfaites, mais aussi coincées qu’ankylosées ankylosées. Emouvantes fidélités, inscrites à jamais dans l’éternité. Le singe eût honte en les regardant pour s’en inspirer quand même et s’amuser alors que les lions les ignoraient par décence et les trouvaient osées et incongrus. Et dire que cela figure dans leurs bestiaires de livres et sur les murs de leurs temples religieux ! Le comble de l’exhibitionnisme est d’en devenir divin ! Est-ce que l’amour n’est pas un rite religieux, une pratique de la religion qu’on oublie de pratiquer dans ce registre sacré, par pudeur ? Alors que c’est une forme de vie, une fonction vitale qui est à l’origine de la vie, et qu’il faut manifester, avec franchise et dignité, pratiquer au su et au vus des mammifères, sans fausse pudeur, sans abris et sans hypocrisie ?

    L’homme dans ses privations délire et tue…

    Nous, les fauves et les mammifères de la forêt, nous ne véhiculons guère ces meurtres et ces complexes. Nous sommes plus libres ainsi. Nous faisons autant de coïts que nous voulons, avec tendresse, sans violer personne, de bon grès et sans rien payer. Rapides ou ininterrompus, nous coïtons sans compter, wa errazq âla rabbi ! Quel mal y a-t-il à manger, dehors devant les gens, en public, plutôt que de le faire cachés ? Nous ne forniquons pas, nous obéissons, par les voies naturelles à nos hormones et nos humeurs, pour prolonger l’espèce à travers le don de la vie. On nous traite de fauves et de bestiaux ! Il faut croire que pour les humains, (qu’ont-Ils de si humain ?), nous autres les animaux, nous ne serions pas si évolués que ça et que nous n’avons guère de leçons de conduite à leur donner ! Mais, aujourd’hui, on se libère et on libère les femelles aussi.
    Ainsi donc, loin des foules, des potentats et des autocrates, notre roi de la jungle était doublé d’un artiste-danseur, philosophe de surcroît. Adepte de Brahma et de Vishnou, entouré d’une cour d’adeptes et d’adorateurs, faite de ministres et d’amis, certains l’aimaient, d’autres l’appréciaient pour la bouffe, les affaires ou les gros cachets ! Pourquoi les traiter de ‘’cachés’’, ces salaires s’ils sont mérités ? Ou, s’ils sont payés en monnaie de singe, a fortiori ? Évidemment à leur lionnistique* et caudales effigies ! On n’a pas les amis qu’on mérite. Une monarchie, c’est comme une ruche d’abeilles. Il y a des individus qui piquent, d’autres qui volent, pendant que d’autres font du miel.
    Et l’Inde, ce continent aux couleurs féériques, dansait, chantait, faisait l’amour, priait ou se chamaillait avec les musulmans, à cause du cache-misère, du Cachemire. Mais jamais entre les castes ou les vaches, les vraies à cornes ou les porcs, que religieusement on se devait de respecter.

    La sagesse des trois singes

    Il fait bon de suivre la sagesse et les préceptes des anciens, à la lettre, pour réussir dans l’éducation, la guerre ou la diplomatie. Oublier ses humeurs, ses problèmes personnels, pour diriger sans surprendre et mieux guider. Notre singe arrivé au pouvoir depuis quelques années, à la surprise de tous, savait garder les yeux fermés, la bouche close et les oreilles bouchées. La sagesse des 3 macaques, il la connaît. Il savait écouter et parler, sans violence et décider par la suite, sans préjugés ni partis-pris et surtout sans se hâter. Son secret et sa conduite, son rituel était de ne pas avoir peur des étrangers, mais de les surveiller, des les admettre, voire de les aider, mais sans rien exiger d’eux et sans céder à leurs lubies.
    Les serpents hypnotiques et les crocodiles aux dents acérées, il les connaît, les porcs et les loups, les ploucs et les apaches, Gandhi, Rama et les anglais aussi ! Ils les fréquentait de loin. Un mystère de la communication, dont il a le secret ! Sa conviction de sage est de tout connaître pour se méfier et pour dénicher les dangers ! Il avait une culture et des informateurs, des confidents et parmi eux, des conseillers !
    Il les fréquentait de loin, par appréhension qu’ils ne détruisent la forêt ou qu’on la leur donne aux colons, qu’on leur vende pour rien, à son insu et qu’on érode son trône et l’adhésion de ses sujets, leur amour aussi ! Sa force revenue, était sur son peuple instaurée. Sans racisme ni discrimination entre les races, tout le monde l’adulait dans la forêt, ou presque.

    Un roi de la jungle investi, en vaut deux.

    Il se méfiait de ses adorateurs plus que de tout. Il appréhendait les faussaires et les hypocrites, les profiteurs et les affairistes, les bigots et les objecteurs, ennemis de son régime et des libertés qu’il savait donner et faire respecter. Il aimait rester pudique et discret. Rarement ses colères étaient manifestes, sauf s’il devait pour l’exemple les publier pour corriger. Ce n’est pas à un vieux singe qu’on apprend à danser, se plaisait-il à répéter. Il était plus qu’un sage, un singe ! Capable de jouer un rôle, prenant la vie pour ce qu’elle est !
    Un roi averti est comme un dieu pour les sien. Disait-on pour gouverner les hommes…Lui, il n’y croyait pas tant. Il n’était qu’une âme, il avait une mission, et c’était là son seul souci. Vivre et laisser vivre, protéger et se défendre sans besoin des tuer. Passer le relais, donner ce qu’il y a de mieux à son peuple sans détruire la forêt. Et c’est comme s’il avait appris les sentences et les aphorismes, les versets écrit par les humains sur les murs du temple, qui git là, sous les pieds des grands arbres. Un patrimoine qu’on pilonne, un musée que l’on pille, un mausolée en train de tomber en ruine. Ces images et ces méfaits le révulsent. Les singes sont les gardiens des temples en Inde. On les nourrit d’offrandes pour cela. C’est pour cela qu’ils n’ont pas besoin de chasser.

    Roi de la jungle et ancêtre des hommes

    C’est une chance pour les fauves d’avoir ce refuge à proximité. C’est comme si Dieu leur parlait pour leur donner la sagesse. C’était leur parapluie, face aux puissances du ciel qui des fois donnaient de la voix et grondaient, menaçant de liquider tout le peuple simiesque en abatant ses refuges, les arbres, sous les trombes d’eau.
    Il n’a pas de palais, le roi des singes, où il pourrait se protéger. Que faire, quand SM, elle-même est menacée ? Alors qu’il est supposé protéger les autres. Tout est vanité. Personne n’est à l’abris éléments dans cette forêt indienne. L’Inde qui est en paix et qui n’est guère menacée par ses adversaires, ses voisins ou des ennemis ! Lui, le roi élu et choisi, se devait de protéger et de guider le peuple vers le bonheur, la paix, le sexe, la nourriture à bon escient sans excès, la cohésion sans discrimination entre les mammifères, les reptiles, les insectes, les arbres et les fauves. Son peuple polyglotte aux multiples couleurs vivait dans l’égalité. Ses adeptes, ses zélotes inclinaient à son passage leur cou, en signe de respect, attendant de lui, une morsure gentille, une banane sauvage, un cri aigu et fier, un mot, un geste de la main ! Comment appelez-vous les mouvements de la cime, des branches et des troncs que font les arbres sous le vent ?
    Ses colères comme ses sourires, sa baraka, ses bénédictions, étaient une aubaine, un onguent et de la lumières qui revigoraient l’âme qui parmi les vivants. Qui refuserait de faire parti de ce cercle de privilégiés, où l’on ne manquait ni de droits ni d’agréments ? Vigilant, le roi des animaux ne devait pas faire de jaloux (car il se ferait des ennemis ainsi ) et les mérites étaient publiquement décernés. S’il prend rarement des vacances, on prétend que c’est par peur d’aller si haut. La peur du ciel et des orages, la peur des dieux et de l’inconnu, ou de la hauteur et des avions ? D’aucuns disent que c’est par crainte de laisser la chaise vide ! Pour ne pas subir le sort des républiques, qui ont vu leurs dirigeants sauter ! S’il parle peu et s’il sort dehors si peu aux congrès, c’est pour ne pas tenter le diable et pour s’éviter des parlotes inutiles et des confusions, des amalgames avec les tyrans et les despotes.

    Adam, version primate

    Il refuse de sortir de la forêt, inutilement, pour demeurer près des siens, à leur écoute constante. Les rois des Indes et les Maharadjas ont quasiment disparu. Mais le singe à queue lustrée, le macaque au poitrail blanchi, vit plus comme un moine, un gourou et un sage, qu’un prince sanguinaire dans sa forêt.
    S’il refuse des jeux ou des ébats charnels inutiles, s’il ne copule que lors des ruts prescrits, c’est pour le rite et la bonne gouvernance, pour la communion avec son espèce et celle ses assujettis !
    Car depuis la mort du Lion, son père spirituel, il a beaucoup muri et longuement réfléchi. S’il consomme un fruit et qu’il fasse la diète, c’est qu’il a le don, le sentiment de devenir comme Adam. Un homme nouveau, entier, pourvu qu’il n’écoute point les sifflements de Satan et qu’il évite les pommes de cet arbre interdit. Cet arbre qui découvre la nudité, la concupiscence et l’amour instinctif des excès en toutes choses et l’attirance vers les interdits. Et il sait que les serpents, c’est leur sort de servir comme agents du Diable et de rester toujours à l’affut.

    Le secret de la lumière

    Est de voir où nous marchons. Pour nous, vestiges des humains, le Diable on sait qui c’est. Même si on a la chance de ne pas le rencontrer…Il n’est qu’un symbole, celui des grandes puissances. Pas les States, la Chine ou la Russie, celles des ténèbres. Et pourtant, Lucifer, est  »le porteur de la lumière », selon l’étymologie de son nom. Voire le porteur, issu du feu ! Demandez aux soufis et aux astrophysiciens, ceux du boson de Higgs ! Alors les plus illuminés, les plus intelligents, seraient nos vrais ennemis ? Aie !

    Sauf que là, si bas et si loin

    et sauf votre respect, monsieur le Maire, je vais vous dire : « qu’entre deux merdes, il y a toujours des crachats à éviter « . Sur nos sentes forestières, pardon on est sorti du conte, je veux dire sur nos avenues du Centre Ville, quand on a l’heur de marcher encore, debout, à pied, on fait de tristes rencontres. Là dans l’entrechoc des cafés et des voitures, qui comblent les trottoirs, sous votre regard de responsable. Là, sous les feux des scanners inquisiteurs, de ceux qui occupent les ruines et les restes de nos artères vomies. Là, on n’est sorti de la ville, de l’urbain, de l’humanité, la citoyenneté pour râler. Ne nous demandez plus d’aller voter. On remplira les urnes d’urines prostatiques, de cailloux et de menstrues embaumées. Et c’est pour cela que les singes doivent rester sur là haut, sur les branches, dans leur verdeur éthérée, au dessus des hommes, du courroux des lions, des armes et des mêlées !
    Je sais que vous ne me lirez pas, mais je vous laisse la paix dans ce zoo, où les primates sont nos meilleurs frères, nos ancêtres pour demain, peut-être !

    Les Chroniques différées de Mme Student
    Dr Idrissi My Ahmed, Kénitra, le 1er Septembre 2012

    #204745
    DR IDRISSI MY AHMED
    Participant

    AINSI PARTAIT ZAHRA THOUSTRA.

    LECTEUR,

    Je vous offre quelque chose à lire, pour réfléchir, gratuitement, sur… votre cas ! Un devoir de vacance, (dans le sens du vide et de la partance), une lecture ramadanesque pour la réflexion et la délivrance de cette âme qui est partie, celle de Lalla Khadija.

    DOCTEUR,

    Docteur, disait-elle, je souffre, je suis timide, je n’ai jamais approché le Roi. Je ne sais comment lui demander ce qui me manque. Mais, SM n’a pas de baguette magique ni de boule de cristal pour me soigner ! Je souffre d’une certaine timidité, qui se confond avec le respect d’autrui. Ça doit provenir de l’éducation reçue de mes parents. Sauf que la colère me rend courageuse et me donne des forces qui dépassent ma santé et qui surprend les gens. Et puis, si avec Dieu, je m’entretiens sans entraves ni intermédiaires, chaque jour, pourquoi pas avec le Sultan ?

    MON DIEU !
    Abri
    Seulement, mon Dieu, le soleil a disparu de ma fenêtre. Les nuages et la lumière aussi. Es-Tu encore là ? Ou parti avec nos ancêtres, eux qui ont pourtant bien cru. Ou, as-Tu été chassé par les gratte-ciels du quartier ? Perdu par nos maîtres, ou spolié par la faute de leurs parrains ? Je suis veuve de mes amis et orpheline de dieu. Au moment de partir, je ne comprends pas pourquoi je suis là, ni pourquoi je suis venue. J’aurais voulu rester à l’abri chez le bon Dieu, sans besoin de descendre ici et si bas…Dieu aura-t-Il quelque compassion en entendant cela, Majesté ? « 
    Ainsi parlait Zahra Thoustra.

    Ö RAISON FUNEBRE !

    Khadija-Zahra, ce n’est pas Dieu qui est parti, c’est toi qui es allée chez Lui. Maintenant, ton contact ça va être plus fréquent. Avec Lui…ses anges et ses messagers du moins.

    OH FUNESTES ORAISONS !

    Mon dieu, mon dieu, je suis immobile. Le robot ne répond plus et mon âme est portée disparue. Immolée par le destin après son périlleux usage, elle dit à sa fille qui la veillait depuis des mois, mais qui semblaient des années : ‘’Aidez-moi à mourir !’’. Et sa fille pleurait sur son propre destin, sur le sort de sa mère Khadija-Zahra, sur celui de l’humanité entière en voyant sa mère qui continuait de gémir :  » Si vous m’aimez, faites cesser ces douleurs ! »…Je veux rentrer, je veux partir. Ce n’est plus le corps qui parlait, mais l’âme qui réclamait sa libération. Il faut qu’elle cesse de respirer pour casser la chaîne qui aliène l’âme au corps !
    Ces invocations se ressemblent et se prononcent à demi-mots. Des balbutiements intimidés, le malade ralenti, tel un moribond face au diable, lui lance pudiquement et dans l’effroi, une malédiction ! Une prière faite à Dieu, pour chasser le Démon. Un sortilège, une incantation, un vœu pour chasser les douleurs, la conscience de la mort et le reste qui semblent être le fait de Satan.
    « Je lui ai donné ma fille, ce que j’ai de plus cher sur terre. En retour, il se défoule dessus, il la maltraite, il la frappe, parce qu’il est en manque de kif. Il se rabat sur sa fillette aussi, menaçant de les brûler, toutes les deux et de se tuer avec elles dans les flammes. » La maladie tient au corps comme le fait un mari paranoïaque et hystérique. Un tyran, qui malfaisant et cynique, malmène sa famille pour perdurer, pour jouir de son bien, trouver son bonheur dans leurs douleurs, afin d’apaiser ses colères de dément sur les siens.

    ALORS, QUE VAUT LA VIE ?

    Que vaut la vie qui lui reste ou qui va la quitter ? Ou qu’elle allait quitter ! Vous avez trouvé ? Elle, ce résidu de l’apocalypse sur terre où le petit mulot, caché dans son terrier devait survire aux plus grands sauriens….Il va donc subsister et se recomposer, s’adapter et évoluer, pour donner les mammifères. Ces bêtes, carnassières et nues avec des mamelles, dont l’homme sera l’un des plus arrogants spécimens.
    La femme surtout et aussi ! Pourvu qu’on lui donne les moyens de rouler les mécaniques, en grosses cylindrées, en comptes en banques et autres brillantes formes du pouvoir ! Ceux que procurent la beauté, voire le sexe. Ceux auxquels on accède par les tremplins olympiques, universitaires et du gouvernement. Pas celui-ci, en ce qui nous concerne…A moins d’une rapide et salvatrice révision, en cours d’exercice. Ne serait-ce que pour la forme, afin d’apaiser les foules gouailleuses et les moins machistes ! N’est-ce pas que ça pourrait augmenter leur prestige en rendant le gouvernement moins amusant et un peu plus apaisant ? Mais qui a dit qu’il faut avoir la mine renfrognée et grave pour être le Premier des ministres ou l’un de ses exécutants ? Sauf qu’avec plus de femmes autour, ils seront moins barbants les Benky-men…Mais ni l’évolution des espèces, ni celles des fossiles ou celle des récents ‘’crocodiles’’ ne concernent plus Lalla Khadija. Vous pouvez dorénavant, gouverner, voter et être élus, sans elle !
    Que vaut la vie, toi qui la tête courbée sur ce tapis de prière, ô lune embellie à la crête rougie, quand tu subis le sort ou le destin et que pour d’autres, tu les régis ? Agenouillé pour adorer dieu, tu perds le fil dans le décor et dans la foule, qui t’adore et te vénère de bonne foi…Nos mots refreinés, nos vœux pudiques et nos plaintes n’arrivent plus jusqu’à Toi…Tes anges, gardiens, effarés et farouches, ont perdu le contact, leurs ouïes et leur zèle !
    Que vaut la vie, quand la mémoire s’en va, avec le souvenir et qu’il ne te reste que les infos, vite oubliées, pour t’accrocher au présent si labile…La conscience, la personnalité, la responsabilité, ne signifient plus rien, pour le reliquat de cet être et qui s’appelait Khadija. Que vaut la vie quand tout devient futile ? Alzheimer, Parkinson, Creutzfeldt-Jacob, Behcet, Duchenne, Korsakoff, Mendelssohn, etc…Que de gloires sont attachées à nos infâmes maladies ? Académique, endémique recueil de toutes les monstruosités et les misères faites par les maladies à l’homme, par la nature à l’homme, par l’homme à son alter ego et vice versa.
     » L’ivresse de la mort fait apparaitre la vérité ». Coran, Qaf, 19

    OU EST LA PLACE DE L’HOMME ?

    Où est la place de l’homme entre les infos et les autres, tant sur le plane de la communication, de la communauté que du travail, plongé entre la réalité, la vérité, les allégations, l’intox et le virtuel. Où se trouve notre vraie place, nos droits et devoirs, là sur Terre et dans l’Univers, sans être prétentieux ? Sommes-nous seulement ces grains d’ADN et de vie, à l’existence futile et banale, sans rôle, sans rien de plus ou de distingué, une poigné de sable fangeux et comique, sur un terreau recyclable, tournant et instable ?
    Où se situe la place de l’homme, simple, Lalla Khadija, toi qui porte le nom d’une belle princesse, quand les secousses telluriques et les tsunamis sont politiques ? Là, des documentaires sur les migrations des oiseaux, la découverte d’un fossile d’insecte vieux de 365 millions d’années, le massacre des dauphins et des baleines, celui des gnous par les ‘’crocodiles’’, les vrais crocos pas ceux de Benky !
    Entre la plaisanterie du Premier, les tergiversations ou les erreurs de ses prédécesseurs, louables ou très peu, entre la langue de bois et les non-dits qui ménagent nos infantiles ignorances et autres pusillanimités déconsidérées, entre la pub intensive, les infos sur les sévices des peuples et des clans, dont nous sommes parties prenantes, mis les uns contre les autres, et face à la réalité prismatique, il y a, pour toute personne, ayant conscience de soi et d’autrui, des questions existentielles ! Ouf ! Il y a des questions déterminantes, autres que celles primordiales de manger, de boire, de se loger, de se soigner, de se vêtir ou de se dévêtir librement et de se reproduire, sans autre but que cela ! Toi, qui pars, Khadija, tu approches à un degré de plus vers leurs découvertes et leur connaissance probable ! Et pour les restants d’entre les sur-vivants, les questions persisteront toujours…Où et dans quels buts ?
     » Je n’ai créé les djinns et les hommes que pour qu’ils M’adorent ». Coran, Les coursiers, 56

    FACE AUX GENS ET ENVERS AUTRUI

    La propagande tue. Le matraquage et le prosélytisme aussi ! Puis là, à la télé, on parle de Volubilis et des romains, des jeux olympiques des grecs et des anglais, de la série américaine exportée à travers le monde, après le Japon le Vietnam d’hier. Puis voici de nos jours l’Afghanistan et l’Iraq et tout dernièrement après la Libye et l’Egypte. Voici la Syrie dans l’étau pour la faire éclater. Et l’on comprend pour qui et pourquoi l’on prépare la sape de l’Iran. Puis aux infos encore, un scoop, des marocains qui méritent des médailles ! C’est, ce sont les travaux d’Amira Hassani sur le boson de Higgs. Un autre sur la télé, la sonde qui cherche des traces de vie sur Mars illustre le marocain, Kamal Oudrhiri dans la réussite du robot martien Curiosity.
    Mais, à quand la sonde qui cherchera la vérité sur nous et le vrai mobile de la vie ? Et chez l’homme les secrets de la santé pour l’éternité ? A quand la sonde qui cherchera les traces de l’âme dans le corps ? Ou la simple présence de l’esprit, aussi tenu soit-il, chez les hommes des civilisations, dites supérieures ?
    Ceux-là de nos maîtres, qui disciples oublieux de leurs états de barbaries antérieures, nous imposent encore de leurs guerres, en s’étant unis, malgré leurs atrocités criminelles ! Les pourvoyeurs des guerres et inlassables colons, nous donnent des leçons de conduite ! Hélas, ils ne nous gardent que rancunes et haines, avec parfois et plus gentiment, que du mépris ! Pour tout ce que nous sommes et envers ce en qui et ce en quoi, nous croyons ! D’abord cette fière différence, malgré nos droits à la différence et aux libertés qu’ils ne cessent de nous rappeler ! C’est pour magnifier leurs identités arrogantes par rapport à celles des races ou des pays inféodés, probablement ! Pour se donner l’assurance et le sentiment du prestige, celui de la supériorité dont ils sentent à raison, le manque ! Leur besoin existentiel de se rassurer, en inhibant les autres, en les confinant et en affichant leur peur de ce qu’ils sont.
    Seulement, du côté culture, couleur et aisance matérielle, s’il y a des critères de supériorité ou deS différences, qu’en est-il du côté des âmes ? Tu ne le vois pas encore, Zahra Thoustra ??
    Le tyrannosaure fuit les siens, le regard perdu sur les continents qui se tordent et se déversent, les plaques telluriques les unes sur les autres, effaçant toutes traces de vie et préparant les créatures à d’autres formes de vie. D’autres apocalypses, d’autres révulsions et réadaptations, d’autres cycles, qui perfectionneront l’évolution des créatures les plus aptes. Le cerveau et les membres, ou ‘’ce plus’’, qui existe en nous, et qu’on ne sait pas encore identifier !!

    QUE VAUT LA VIE POUR UNE MOURANTE ?

    Que vaut la vie pour une mourante, pour une partante à jamais ! Que vaut la vie, que valent les luttes, le luxe, la richesse ou le bonheur lui-même ? Que vaut la vie, le succès, le sexe, la fierté, l’orgueil si la mémoire efface tout ? Qui aura raison ou le dernier mot ? Le dernier mot revient-il à Alzheimer ? C’est pire quand le moribond garde toute sa conscience, tout son éveil, sa mémoire vive et des douleurs atroces avec. Et qu’il ait conscience du danger immanent, celui de s’anéantir sans retour, sans autre credo ni assurances, ou autres repères !
    Que vaut la vie quand la mort effrite le corps et qu’il n’est que l’espoir d’un corps naufragé, en déperdition ou d’une âme en peine ? Cet être est en sursis. Il attend dans l’angoisse et l’ignorance, un jugement dont il ignore la fin et les moyens. Si tu oublies tout de suite le présent et le passé récent, tu as encore une oreille, distante, inefficace, mais réelle, sur les misères de ce monde…Sur ta place, sur ce que tu regrettes, sur ce que tu laisses !
    Que vaut la vie sans l’amour d’autrui, sans la passion pour l’existence et sans les yeux ouverts sur l’univers et l’infini ? Que vaut la vie, quand on ne sait que prendre, sans rien donner ! Que vaut la vie sans imagination, sans fantasmes et sans rêves et sans amours a fortiori ? Mais ce ne sont là que des humeurs, des hormones, des sentiments, des excitations, une culture, un apprentissage de besoins…Des réflexes conditionnés ! Une fixation psychique, totémisée*, généralisée, fixée sur des besoins créés ! Quelle est leur part d’importance ? Ne sont-ce pourtant pas des signes de vie ? Les éléments du bonheur d’exister et celui d’être ? Alors, ce sont bien, dites-vous, les buts ultimes de la vie, que ces sensations simples, issues de nos organes et de nos cerveaux ? Mécaniques et chimies des sens, que l’on sait analyser et reproduire en biologie et en pharmacochimie* !
    Que vaut la vie, la lutte, la conscience, la ville, tes voisins, ton pays, voire la terre entière, quand, pas loin, des gens de la même nation, adorant le même dieu, (ou n’y croyant guère, ça les regarde), s’ils ne Le sentent pas ? Ces factions, poussées les unes contre les autres, pour le pouvoir, pour l’argent, se donnent la mort, en ne sachant pas pour qui, ni au profit de quelles puissances. Ces pays dominateurs et leurs souteneurs, qui animent les gens biens ou leurs mercenaires, (ça dépend de l’angle de tir et de la nationalité des bombes), en exacerbant les pires infamies ? En tous cas, c’est sur nous, nous tous les soi-disant ‘’humains’’, que rejaillissent ces cumuls d’infamies. C’est notre nation, notre pays, notre cité, le genre humain en totalité, son étiquette, sa nature son identité, son existence, son moi-collectif, qui sont marqués et affectés…

    UN CORPS EN PARTANCE

    Dépersonnalisée ? Non pas Zahra Thoustra ! C’est peut-être le cas des démences et peut-être le sort plus fréquent des Alzheimer…Tu es partie entière…Oui, tout cela ne te regarde plus, Khadija ! Toi la mourante, toi qui devais mourir ! Mais, cela concerne encore, ne serait que partiellement encore, ces milliards de ‘’vivotants’’, qui se joindront nécessairement à toi ! Plus tard…
    Comment, demain donc, pour les croyants du moins, ces barbouzes et ces criminels-industriels, seront-ils récompensées ? Tous au paradis ? Tous au feu, tous aux flammes, ou tous et ce sera mieux, à l’oubli ? Dieu se détournera de faire revire, ces ‘’ hommes’’ ! Ne regrette-t-Il pas déjà, de nous avoir donné sur cette terre, la vie !
    Question d’humeur divine ! Nous ne pouvons pas devancer l’Apocalypse, la Réincarnation et le Jugement dernier. Et puis, n’est-elle pas déjà en cours ? La Résurrection prédite ou le Jugement Dernier, tels que annoncés, leurs tardent, pour certains. Ils qui veulent hâter la fin du monde et leur approche du ‘’Paradis’’ ! Ils veulent que ça démarre à Al Qods et en Iran ?
    Tu es partie, en pleine interrogation et dans les douleurs, sans que je ne puisse rien faire de plus, après t’avoir recommandée un urologue de la place. Ni pu te regarder en face, te voir flancher, te voir périr ou pourrir, ô toi la proprette, la méticuleuse et respectable voisine ! En te parlant, je leur parle, je pense à toutes celles qui sont passées… par pertes et profits. Celles que moi ou mes collègues avons dû rater…
    Ton corps, libre de sa vie, son âme libérée de ses attaches, de sa croûte minérale, se délivrent de ton corps. Ill quittent un habit vieilli et usé’, un organisme faisandé, pour joindre le grand chaudron, la marmite millénaire qui sert de berceau et de terrière !
    Délivrée du corps, l’âme erre dans l’attente de sa renaissance, à la demande de Dieu, selon Sa promesse. Nous sommes les projections visibles d’une âme imperceptible, qui nous donne la vie. Nous ne sommes qu’un spectre, une image de chair, une image en trois dimensions. Qui a parlé de karmas et d’hologrammes, qui a parlé d’auras et d’avatars, se rapproche de la vérité, probablement.
    Khadija-Zahra pensait en ces mots : dans l’impasse du conflit où je suis et qui se joue de moi-même, la quiétude impossible, pour penser plus loin, à l’après et à l’Ailleurs, la conscience empênée, entravée de douleurs, m’empêche de tenir. Si j’espère vaincre pour guérir, par moment et sans convictions d’ailleurs, je suis comme poussée au dépit. Et, je veux malgré-moi en finir, en attendant de revivre dans le calme, un jour. Toute la philosophie apprise ne peut m’aider en ce moment, j’ai plus besoin de mystique et de religion pour couvrir mes arrières. Je dois croire de plus en plus fort et m’y attacher encore, dis-tu ?

    ILS PARTENT, ELLE FUT.

    L’homme nait par hasard et il part frustré. Son destin, croyons-nous ! Il en est beaucoup qui restent en stock. Les invendables et les vendus. Tels rois, tels tzars, les opposants ou leurs détracteurs, tels papes, de Dieu les vicaires, tous les prophètes en fait, les incrédules comme les croyants, les grands comptes en banque, les économies en Suisse ou ailleurs ! Tout part. Les médecins et les athlètes, malgré leurs stéthos et leurs médailles, les acteurs et les stars, les peintres et les grands entrepreneurs, qu’ils soient arrogants en 4×4, en fusée, en camion, en car ou plus fiers, à pied !
    Suppliciée, Zahra Thoustra est décédée. C’est la prof de littérature, notre sublime amie, Mme Student qui avait appelée ainsi Lalla Khadija, ma voisine. Ultime lâcheté : je n’ai pas eu le courage de la voir, effondrée sur le lit, pour mourir dans autant de douleurs. Je n’avais ni les mots ni la sincérité intellectuelle, ni la force médicale et morale adéquates pour supporter sa vue. Encore moins le verbe, pour estimer lui être d’un courage quelconque ou d’une espérance réelle. Ultimes faiblesses : c’est comme si c’était moi le coupable, ou moi, qui était en mauvaise passe !
    Le corps ruiné, décharnée par un cancer, mal géré, qui s’avérera impitoyable en s’étendant partout, au point de ronger son squelette dans les pires souffrances…Elle fut ! Elle est libre maintenant. Elle est partie, épuisée, le corps horriblement charcuté. Partie vers la terre première. La terre natale, la terre mère. Et le reste, eh bien, il planera dans l’inconnu pour lui, vers l’inconnu de tous, vers cet Ailleurs, chargé de crédos et d’espérances !
    Elle fut distante, simple, proprette, parfois nerveuse, mais honnête et régulière. Elle s’est occupée avec persévérance de ses trois enfants, de son mari, un coiffeur prolixe qui l’avait laissée encore jeune, en partant…Il lui a laissé une échoppe au centre-ville. Elle en collectait quelque pactole. Son héritage familial, sa part de fermage, devait lui apporter un appoint matériel et les meilleures saisons, seulement ! Elle fut le témoin, l’amie, la confidente de mon ancienne femme de charge Nadifa* et quelque peu aussi de mes infirmières. On respectait cette voisine, qui les vendredis, souvent, nous offrait un plat de couscous. Un rite repris régulièrement par sa belle-fille, Naziha*. Elle nous rendait ainsi la politesse, pour les soins gratuits dont elle bénéficiait en tant que voisine contigüe, depuis plus de trente-trois ans…Pensez-vous !
    Hormis, que ce n’est guère ainsi que nous le pensions ! Nous étions de bons voisins et cela suffisait pour échanger des politesses. Nos traditions sont ainsi vécues. Elles nous recommandent pieusement à nos voisins. Et l’hospitalité n’est pas un vain mot, elle est une pratique qui supplante la citoyenneté obligée, le civisme nouveau ou la solidarité politicienne. La communauté commence par le voisinage et ses formules de bienséance. 33 ans de proximité sans l’ombre d’un seul nuage. Même pas un bruit, un papier de trop dans le couloir. Le respect, la discrétion et la propreté !

    DES ETOILES ET DES HOMMES.

    Etoiles éternelles…Elle parmi d’autres, scintille dans le noir. Intouchables dans le vide sidéral, comme une odalisque lointaine. Et, l’été, elle s’illumine. Juste pour elle-même, sans donation à qui que ce soit de ce feu qui la consume sans bruit. Toutes, nous tiennent compagnie de leurs regards à travers les nuages. Elles continuent de tourner silencieuses et muettes, pour rester suspendues au ciel. A trop s’y rapprocher, ce doit être le contraire. Chacune d’elles doit être une âme… N’allons pas jusque-là dans la romance…Son étoile s’est-elle éteinte ? Elles sont des milliards et beaucoup sont plus grosses que le Soleil. Celui qui les forme ou qui en a lancé l’ordre de les créer, est plus immense encore ! Il va les reprendre et repriser nos âmes…Le minus que je suis en reste ébahi. Pas vous ? C’est ma forme de louanges, d’admiration et de prières.
    Mais elles restent loin, les étoiles. Il est notoire et convenu de les apprécier et de les trouver belles. Certainement arrogantes mais tristes et muettes derrière les nuages. Or, c’est une culture aussi, un imaginaire collectif, transmis à l’homme en fait de faire leurs louanges. Pourtant, elles n’ont jamais parlé à personne, les étoiles ! Ni intercédé en faveur de qui que ce soit. Elles sont là pour le décor ? Ou pour chasser les démons et protéger la terre ! Encore qu’en vérité absolue, on n’en sache rien, même si on le croit. Mythes et crédos se confondent et se télescopent dans l’interprétation du cosmos, de la nature et de l’homme. La science en ajoute à la confusion.
    Les bras levés, les mains tremblantes, le front froid et en sueur, leurs yeux humides, les hommes, et moi le premier avec, continuons de les invoquer. Mais c’est juste un symbole, celui de la hauteur, de la grandeur et de l’immensité. La peur nous intimide, nous étreint et nous angoisse. L’univers et la création nous poussent à la réflexion, à l’admiration, à l’effarement même ! Cette conscience spatiotemporelle nous redimensionne. Ni dissuasive, ni humiliante, encore moins auto dépréciative, elle est une auto dérision. Un accommodement, quand on sait combien nous sommes compliqués à notre tour, comme machinerie et combien est admirable ce corps qui nous sert de viatique et que nous utilisons. Mais combien lui sont néfastes les maladies et l’âge et quel dommage il est de le faire mourir, mon Dieu ! Ou de le dilapider, sans idée de retour ?
    Les étoiles sont ahuries devant cet homme. Ce funeste barbare et nuisible prédateur, querelleur, ravageur et hargneux rapace ! Et dire qu’il veut s’éterniser, aux dépens de tous les êtres et malgré ses périls, de par son âme et par-delà son corps !
    Furtives, sont nos compagnes de nuit. Personne ne pourra jamais les posséder, les approcher ou les joindre ! Dans sa quête et ses découvertes, l’homme féru d’astrologie, leur a dessiné des parcours et cru en leurs incidences sur son propre destin…Illuminés théoriciens qui donnèrent aux étoiles des noms, jusqu’à épuisement, pour leur afficher ensuite des numéros, tant leur nombre et le délire de leurs parcours, dépasse l’imagination des physiciens les plus calés et la fiction des plus fous. Nos étoiles à nous, sont faites de chair. Paradoxalement, on se consume pour elles.
    Distantes, pire que les amies confinées aux ordres, dont l’homme ignorant leur énormité, leur distance et leur parcours, a tenté de leur donner des noms, sans jamais les approcher. Elles ont un terme comme nous, Khadija Zahra, elles meurent et s’éteignent dans le néant.
    Distantes comme des stars juchées sur leur célébrités, faisant fi des hommes, elles narguent inutiles beautés et continuent de briller chichement, au mieux de décorer un ciel opaque, sublime, mais terriblement austère. Un ciel vaste et obscur, déifié par l’imagination et la peur des hommes. Plus virtuelles que les rêves, les étoiles sont quasiment des symboles pour les plus belles femmes, pour les plus puissants des hommes, qui en ornent leurs drapeaux et leurs officiers supérieurs ! Idoles des hommes, armoiries, labels lointains. Elles meurent et s’éteignent, Zahra Thoustra, aussi ! Elles deviennent des points noirs, de l’antimatière peut-être, avide de tout, et capables de renaître ? Comme toi, quii sait ?
    Restez éternellement belles, scintillez ! C’est votre façon d’adorer le bon Dieu. Faites-le pour moi, quand vous priez. Surtout si je ne suis pas là ou que si je sois occupé…Encore dispersé, en train de sommeiller, quelque part, ou de rêver… de vous ! N’êtes-vous pas des stars, qui nous rappelez les plus belles de chez nous ?

    ERRANCES DU TEXTE

    Là, je me goure. Mais vous me dépassez certes en probable longévité…Rien n’est éternel. Et puis même si vous vouliez m’écouter, vous êtes si loin, minérales, somptueuses dans notre imaginaire à tous, mais inappropriées !
    A-t-elle senti quelques joies, quelques vagues plaisirs durant son flash de vie ? Ou simplement vécu. Comme qui dirait « émargé », point, pour dire qu’elle est présente et qu’elle est passée. Tête basse, sans ambition, sans obligations, sans le vouloir apparemment et sans un but défini.
    Elle, comme moi ou toi, lecteur. Esprit invisible, innominé ou non encore défini ! Elle se cherche jusqu’au dernier jour, sans conviction d’avoir trouvé…Notre héroïne a cherché jusqu’à ses derniers jours à rendre heureux son diabétique et stressant vieux mari. A lui faire sentir quelques turgescences, le sildénafil, n’ayant pas encore été inventé. A provoquer quelques intumescences, quelques turgescences pour faire jaillir quelques vivaces sécrétions. Inodores et insonores comme les éjaculats prostatiques de nos démocraties fossiles et pudiques ! Souvenir de vie apaisant, vague souvenir de sa vigueur passée, après sa terrible opération. Une émasculation interne qui l’a humilié avant de l’emporter.

    MA VOISINE EST UNE PSYCHOTHERAPEUTE

    Elle a vécu depuis le départ de son homme, sereine et peu loquace, mais disponible et toujours à l’écoute de ses bavardes voisines qui venaient faire leur psychothérapie quotidienne, chez elle et boire un thé ou un café à la santé de leurs hommes…Ou simplement debout dans l’entrée de porte ! Elles lui apportaient en retour leur journal quotidien. A elle, qui toute écoute, était si occupée par ses trois enfants, La revue critique exhaustive et détaillée, agrémentée de leurs analyses de tout ce qui se passe dans l’immeuble et autour. Leur univers, du marché au bain, en passant par l’école, la station de taxis et les voisins. Elle cumulait en silence leurs dires et leurs allusions en plus des confidences de femmes ! Sans faire attention et sans répliquer, pour ne pas partager leurs médisances ni se mouiller, elle les écoutait.
    Oui, elle était exemplaire, dotée d’une éthique musulmane certaine, dont elle ne se vantait pas et d’une patience de philosophe, à tous égards pragmatique et altruiste. Elle en faisait aussi sa psychothérapie de soutien, son exercice quotidien de religion appliquée à la vie communautaire et au social, sans être figée dans un parti fanatique ou populiste quelconque. Nerveuse, sa timidité due à une bonne éducation, la rendait polie, très noble et très humaine. Elle n’aurait pas changé son appartement pour rien. Elle était plus vieille que les murs moisis de cet immeuble pourri et en ruine, devenu un sarcasme rétrograde, au centre de cette vile, avec un seule « L ».

    PLACE DE L’HORLOGE ABSENTE

    Le temps nous échappe. Zahra Thoustra avait refusé, avec vigueur et orgueil, mon offre de prendre son appart, il y a trente ans de ça, maintenant. Je voulais y étendre mon cabinet, incapable de lancer une clinique médicale, en dehors de cette place de l’horloge, que j’affectionnais, par paresse à mon tour! Et j’ai vu, comme elle, cramer les années ! En apesanteur économique ! J’ai vu des fortunes se faire, des gens monter et mon monde stagner, sinon dégringoler! Je ne regrette rien. Cela ne me servirait à rien. De toute façon, je n’aurais pas changé ! Je crois que je ne suis pas matérialiste. Je suis un sédentaire, un casanier du temps, un sédentaire fixé sur un seul mode, question de tempérament.
    Le temps fait une boucle, un cercle vicieux autour de moi. J’aimerai le croire, pour perdurer malgré mes tares, physiques, s’entend…
    Horloge antique, elle lance des effluves magnétiques, un charme probable, qui nous retient, figés, fossilisés. Horloge que je n’ai jamais vue, même en photo ! Les gestionnaires municipaux ont du la refiler à un français sur le retour. Heureux d’y retrouver le temps de sa nostalgie, un voyage dans le temps. Celui du vieux Port Lyautey. Pour rester jeune ou se revigorer…Et ou cette fière maman, élèverait-elle ses enfants, elle qui venait de perdre son mari ?
    Elle a vécu, en témoin paisible, mais fière. Argile d’entre les reliquats des années qu’elle a consumées…Chair composite, faite des restes des vivants digérés, et dont repue, elle a satisfait ses faims et ses fringales goulues.
    Elle a ainsi, sacrifiant d’autres vies, mangé des animaux, horrible déconvenue ! Des êtres animés, (inférieurs comme nous, pour la gente civilisée du Nord qui nous le rappelle souvent avec ardeur). Curée pour édifier somptueux son corps de mammifère. Son poitrail le dit si bien, comme les pleurs sur les décombres d’autres corps. Elle a composé d’instinct, sans plan préconçu ou conscient, sans connaissance des détails, son propre corps, son identité de personne et son caractère ! La matière première, tribut de sacrifices réguliers où l’abattoir tient lieu d’autel et les bouchers de prêtres. Elle a toujours pensé à devenir végétarienne pour ne pas léser la vie…Quelle qu’elle soit !
    Même une fourmi, lui faisait de la peine, une guêpe, une araignée, un cafard ne méritent pas la mort, non plus! Sauf si…Mais, consternée, il faut bien faire l’hygiène des salles d’eau et des placards…et celle de la moisissure aussi. Cet immeuble, il est tel un corps, il faut le réparer, sauf que le propriétaire, un vieux terrien du rural est décédé et ses enfant ont plutôt envie de laisser l’immeuble hérité, s’effondrer, plutôt que de le maintenir ou de le réparer. Alors, les insectes et les rats… Passons, on a envie de les effacer ! Le culte de la vie, commence par la nôtre…La bataille des races, la guerre des espèces, et par delà celles des pays ou leurs tribus, c’est un registre existentiel, de querelles et d’intérêts, qui ne laisse pas de place aux bons sentiments…Hélas.
    Tantôt un poisson ou un poulet, parfois de la viande mais surtout du couscous, aux sept légumes et plus ! Quelques petits plats et des fruits quand elle pouvait en acheter ! Voilà le menu, retenez !

    QUESTIONS DIFFICILES POUR DE BANALES EXISTENCES

    Pourquoi écrire encore si les libres publies ne coûtent que dix dirhams au supermarché ? Pourquoi de si nombreux humains pour peupler la terre ? Et pourquoi une vie, faite de tests non stop et de terribles examens de passages ?
    Banale existence, mais bien triste pour sa fin ? Mais vie sincère, loin des conflits. Belle existence, toujours honorable et dans la quiétude de ce vieil immeuble. Notre patrimoine de simples locataires, indéboulonnables, depuis, malgré sa transformation en sordide bidonville ! Oui, tout compte fait, nous n’avons pas ou aller. C’est notre palais. On l’a hérité. On ne va manifester pour le dynamiter, ni attendre qu’on construise un gratte-ciel dessus. Elle persiste la voisine et nous aussi !
    Du marchand de journaux et du cireur qui bloquent l’entrée par leurs tas de chaussures, de gazettes et de vélos. Entrée rendue étroite déjà, depuis des lustres et son trottoir avec. Il sert de parking, de garage, d’esplanade aux trois cafés, qui l’ont squatté. Les autorités se taisent et laissent faire…Liberté, droits de l’homme, laisser-aller, passe-droits ou corruption ? Les trottoirs sont occupés par les citoyens qui ont le droit et la latitude de s’exhiber, en prenant leur café, tout l’après-midi et de vous scanner pesamment ! Les badauds sont déjetés, expulsés sur le macadam, sans état d’âme ni esprit de citoyenneté ! Je vous le dis, il n’y a personne à qui le raconter. C’est une plaie nationale, une caractéristique peut-être, qui ne laisse pas de quoi être fiers !
    Malade, installée chez sa fille, elle a échappé de peu aux nouveaux voisins du dessus. Des étudiants venus d’Afrique, qui ont tendance à se regrouper pour faire la bamboula et festoyer bruyamment. Nous sommes, avec elle, les reliquats du passé ! Les plus anciens des locataires de cet immeuble, venus juste après les français, les espagnols ou les vieux israélites qui furent nos voisins immédiats.
    Nous donnons l’impression d’être cette espèce de rats qui ont échappé aux dinosaures, pour donner les singes et les cochons, ou les mammifères que nous sommes. Adam, fut-il le chaînon, manqué ou masqué, de cette évolution ?

    FAREWELL AUX DAMES

    Ton fils et tes petits enfants, dont je remercie le ménage pour avoir maintenue tradition du couscous, ont pris ta relève. C’est ce qui nous nous restera de ta discrète amitié. Pour combien de temps, avant de partir nous-mêmes, sans savoir qui gardera le flambeau au grand dam des propriétaires et qui maintiendra notre affable tradition ! Que restera-t-il de toi, Lalla Khadija-Zahra Thoustra ? Toi qui portais le nom de l’épouse du prophète. Une ombre de passage, une silhouette, étique, amaigrie ? Je ne voulais pas te voir sombrer. Que restera-t-il de toi, une âme fugitive ? Ton corps ayant été par le cancer anéanti, tes os rongés, que sortira-t-il de toi demain ? De ta tombe, de ton reste de corps ? Une belle âme viendra d’Allah pour récupérer ton corps, le rénover et embellir, par la grâce divine, par la volonté et la promesse de Dieu
    L’âme est souveraine. Celle de Dieu lui insufflera la vie et ramena une plus belle créature. Une houri pleine de joie et de santé. Une étoile, une belle femme pour illuminer le paradis. La plus sage de la communauté. Tu as vécu d’espoirs, bercée par les rites, protégée de ceux qui doutent, certaine de ton crédo et rassurée. L’âme en paix, amendée, reviendra à la vie, par cette certitude consciente de l’éternité. C’est la promesse de Dieu et le circuit qu’Il nous impose. Amen.

    DR IDRISSI MY AHMED, LES 06-09 AOUT 2012

    DR IDRISSI MY AHMED
    Participant

    A NOS MAÎTRES, CES ÉNIGMES INSIPIDES
    DEMEURÉES SANS RÉPONSES CARTÉSIENNES !

    Faute de construire un dialogue, comme à son habitude sur les 40 premiers chapitres de ses chroniques différées, dont ‘’La Résurrection’’ et ‘’Le Jugement dernier’’, voici la suite livresque des réflexions séniles, transgressives et redondantes de Mme Student.

    Ces pensées incohérentes et taboues peuvent se résumer en quatre points proscrits et autant de questions barbantes ! Un vrai délire, auquel vous êtes invités et prévenus, afin de ne pas faire d’attaque cérébrale existentielle ! Car Il faut bien ménager les méninges fugitives de nos virtuels avatars. Ainsi soit-il ! Bons électrochocs !

    Comment l’homme se rasera-t-il la barbe au Paradis ?

    Hé bien, les coiffeurs pendus des suites d’écroulement des minarets, serviront à cela ! Ceci-dit pour parler de toutes les tailles des poils du visage, quelle que soit l’épaisseur de la foi de ceux ou celles qui les exhibent, toutes convictions confondues ou leurs toisons ! Phanères furax et habits, voilà des apparences qui supplantent les essences ! Des bouts d’étiquettes, des marques, pas plus importantes que le corps de l’homme ou cette âme qui le soutient et le supporte !
    Relativité cosmique, entre les gens les lieux, les vérités admises et les temps, pourquoi s’arrêter sur des concepts classiques ? N’y a-t-il plus de Galilée pour oser défier les certitudes de l’inquisition et les fausses vérités, contradictoires, que l’on enseigne aux enfants, ici et là ou ailleurs ? Pourquoi penser à un seul big-bang qui aurait créé l’univers, au lieu de plusieurs, avec plein de cosmos parallèles à cet univers nôtre ? Pourquoi tellement de religions pour un seul et même Dieu ? Et ces batailles entre les plus chauds de ses fidèles ?! Laissons les délires astronomiques et mystiques avec leurs spasmes et leurs explosions telluriques et voyons plus terre à terre les propos sidérants de nos notables Gaulois.

    Que répondre aux filleuls des Lepénistes et de Guéant, quand sur le Canal de ce dimanche on a pu voir une vache barbue, faire le muezzin, pour vanter la viande halal, en meuglant ? Là, les pudibonds se font oublieux des viandes kacher qu’on n’ose point critiquer ! De peur de déraciner Israël et faire dans le négationnisme ? Pour ne pas verser le sang des bêtes alimentaires, pourquoi ne descendent-elles plus du ciel de Yahvé ? Afin de remplir pieusement les panses des fils de l’hermétique tribu, au puissant lobby ! Sans broncher, ni se fâcher, comment accepter, comment taire les outrages atroces des caricatures ? Telles que proférées, sans respect pour les ouailles, sur les ondes télé de Canal Plus…

    Explications et suite. Sur cette émission, bafouer les crédos et les valeurs tient lieu de détente intelligente. On y a vu et entendre conseiller aux soldats américains opérant en Afghanistan, ‘’de ne pas brûler le Coran, mais de se torcher le cul avec, pour faire dans l’écologie ’’. Hé bien, me diriez-vous, ce n’est pas une première, ces insanité-là, on en a l’habitude !
    Depuis qu’on nous déteste, il y a eu bien des livraisons de ce genre que l’on perpètre et que nous taisons. En courbant l’échine ! L’outrage a dû passer inaperçu bien sûr de nos guetteurs vigilants du Ministère du Culte et de ceux de l’Information. Des officines qui ne sont guère habilitées à défendre nos convictions religieuses, outremer, j’entends! Même si l’on profère de pareilles offenses, juste pour diffamer et humilier, pas seulement pour blasphémer, mais pour agonir, outrager et affaiblir, que pourraient-ils faire ? Dans le ricanement, sordide de ce genre d’émission de TV, la trouvaille est digne des pires caniveaux, chez les cafards blêmes qui ne se lavent pas !

    GARGARISMES CANALAIRES ET INGÉRENCE

    La démocratie est cette ritournelle qui fait manipuler les foules et qui va lancer les superpuissances à s’ingérer dans le cursus fragile des autres états. Déviance postcoloniale de l’après-guerre, qui va leur permettre de foutre leur nez, de s’imposer, en en veilleurs, en soi-disant des éveilleurs des consciences, ou plutôt des imposteurs inéluctables, sur le destin des peuples et des nations les plus faibles. Sur leur économie, leur ouverture sélective, sur l’évolution des pays tiers, en rééquilibrant les ressources selon leurs besoins et à leur guise, en manipulant les clients à leur façon, par la maîtrise des régimes et par l’usage de des animosités diverses sur leurs dirigeants. La démocratie, pulsée de l’extérieur représente le fleuron des libertés ! Une aubaine exploitable. Une nouvelle matière première politique, bonne à servir, pour s’ouvrir tous les pays à leur bonne appétence !

    Libertés

    On dit donc que sur le plan de la personne, la liberté de l’individu est de s’arrêter là où commencent celles des autres. C’est ce que les humanités des civilisations supérieures nous inculquaient hier encore, par les voix des instituteurs et dans le programme et les lettres de nos maitres du protectorat ! Sauf que les barrières, ingérences et impérialismes obligent, supériorité technologique et richesse matérielle établies, détruisent tout esprit de tolérance en se grisant d’arrogance, en se gargarisant de mépris et en jouissant libidineusement des insultes lancées sur les autres gens.
    De la susceptibilité des parrains

    On a vu autour de nous des actions punitives et/ou préventives, aller manu militari, détruire ou saboter les tentatives de certains pays qui se sont risqués à accéder aux progrès techniques. Les puissances impérialistes ont peur pour leur filleul et ancestral rejeton. Lesquelles avancées risquaient selon eux de faire accéder ces pays médiévaux aux pires exploits. Ils profiteraient de la domestication du nucléaire pour élaborer des ADM ! Des bombes, sont des armes sales entre leurs mains ! Leurs mains de dévots archaïques et extrémistes, qui menacent la paix au Moyen-Orient !

    Un tohubohu mondial est échafaudé. Les pays amis sont emballés. L’ONU à l’appui, instrumentalisée. Ils viennent conspuer ces tentatives ‘’d’armement’’ et permettre l’isolement des fauteurs de troubles. Leur embargo, leur siège, voire leur écrasement sont prévus. Empêchés d’accéder aux avancées techniques, celles des êtres supérieurs, ils vont devoir trainer plusieurs siècles en arrière, et remonter dans le temps plus serviles, surexploités, à l’abri des progrès et plus arriérés encore que par devant ! Et, on leur reprochera de ne pas avoir été des civilisations modernes ! Leurs populations devront être déchirées par des guerres civiles et des sécessions, des luttes intestines, volontiers religieuses ou pour le pouvoir, dans la pire des pauvretés et des exclusions. Ceci décrit une autre forme de nettoyage ethnique, avec un peuplement de zombis ! Afin de garder la notoriété exclusive, la supériorité inégalable, des civilisations supérieures

    Hier, les empires avaient fait flores et créé maintes civilisations’’ ! L‘homme envahissait l’homme, pour ses terres, ses esclaves, ses biens, puis vivent les explorations, sous couvert messianique ou scientifique, pour arriver au commerce et puis la colonisation, avec les convulsions guerrières, religieuses entre chrétiens, ou pour leurs avides possessions ! Un plan de nécessité s’impose : assoir cette supériorité, la-leur, sur le plan des armes, de la haute finance, de la technologie et des ressources minérales et énergétiques enfin. Avec manifestement le Blanc, judéo-chrétien, au sommet de la pyramide humaine, des manœuvres et des transactions. Au zénith des civilisations supérieures ! N’est-ce pas ?

    Thérapie de groupe

    Pour revenir aux religions, l’islamique en l’occurrence, elles sont dénoncées comme autant de menaces primitives, barbares et d’arriérations. Elles sont sujettes aux moqueries, comme une thérapeutique civique de rejet, comme un vaccin collectif citoyen. En réalité, une paranoïa de haine, une hystérie extrémiste, un fascisme communautaire est prêché, usité comme une arme fatale pour éradiquer toute propension des étrangers à exciper de leurs rites et traditions. Surtout pas dans la rue ou du haut d’un minaret ! Ça fait menace, ça ne fait pas respect des libertés, ça fait désordre, ce n’est pas ça La Civilisation !

    Faire face aux gens, par médias et partis conjugués, parce qu’ils colportent est un style de vie, de penser, de credo ou de foi différents, n’est-ce pas un genre de croisades ? Nouvelles luttes ataviques des religions, ressuscités et revivifiées, pour réunir le peuple élu des électeurs, rendus apeurés, autour d’un slogan uniciste face à un péril en ‘’isme’’ ! Qu’il leur faudra anéantir.

    Hélas, ce Livre dont se moquent les GI en Afghanistan est plus qu’un drapeau américain ou un symbole d’état. Le Coran, est un livre princeps, sanctifié, autour duquel se retrouvent plus d’un milliard et demi d’humains ! Leur foi s’établit sur le fait que les versets de ce livre furent révélés au prophète Sidna Mohammed par l’intermédiaire de l’archange Gabriel. On a la foi ou on ne l’a pas ! Le livre est le pivot de leur religion. Il est respecté au plus haut point par les toutes les gens des pays musulmans. Autant que leurs libertés et leurs opinions, la foi des gens, leurs sacralités, sont à respecter, même si on ne les partage pas. C’est un devoir et un droit.

    PHYSIOPATHOLOGIE D’UNE INDUSTRIE DE LA HAINE

    Laïcité quand tu nous tiens !

    Galvaudé, on a tendance à oublier dans l’Hexagone, la valeur ce mot simple autour duquel s’est fondée la société moderne en France et qui est la ‘’laïcité’’. Déifié ou banalisé, ce concept est un paramètre des sociétés démocratiques modernes. Cette notion importante de signification est primordiale et obligatoire. Elle est d’autant plus claire que nécessaire dans un pays respectueux des droits de l’homme et qui se veut naturellement ‘’civilisé’’ ! C’est dire, à juste titre, la liberté et le respect dus aux cultes choisis par les citoyens, quels que soient leurs races, leurs ‘’tares’’ ou leurs religions ! Et une téloche publique, Canal Plus ou moindre, avec son impact social sur la multitude, en période de crise et de questionnements sur l’identité de surcroit, qui exacerbés la veille des élections, n’a pas à se moquer de plus de 3 millions de ses hôtes musulmans, pratiquants ou pas.

    Toute chaîne qui se respecte doit respecter les sentiments des gens. La Chaîne rigolarde, entre autres, doit faire montre de retenue, de réserve et de respect à l’endroit de ceux qui ont choisi de vivre ensemble. Qui plus sont les leurs depuis qu’ils ont voulu et qu’ils ont été acceptés de porter la nationalité française et qu’ils sont patentés et naturalisé en tant que tels ! Autrement, dans un contexte dialectique, ou belliciste où l’on capitalise la haine, cela s’appelle haranguer les foules. C’est faire montre de provoc et dans la manipulation.

    Or, l’obligation laïque est de ne pas interférer, même positivement, sur la religion des gens et de laisser les religions gérées par les communautés. A l’intérieur de celles-ci, sans permettre d’enseigner la religion dans les locaux de l’éducation publique ! A fortiori de s’astreindre à les dénigrer publiquement, de les moquer sur une chaîne publique, uniquement pour plaire ou pire, pour soulever les habitants les uns contre les autres, et surtout ultime lâcheté, contre les minorités, contre ces couches fragiles de la République.

    Par ailleurs, on observe la même tendance à des milliers de kilomètres de là. La même entreprise de sape, le même esprit de vindicte et de haine y sont exacerbés au plus haut point. Ainsi vont les Américains en Afghanistan épaulés en fin d’échec par les hérauts du pays de Canal Plus, qui poussés par les vents sarkosiens, auront été tardivement parachutés. Mais en vain. Ils se vantent tous, d’apporter la liberté et la démocratie, la dignité et le respect dans ce pays lointain. Sauf qu’au contraire du respect, nous avons eu droit aux pires humiliations, aux outrages navrants, les plus patents. Et ce, sur une chaîne publique des plus écoutées, voire des plus huppées de France et dans ses dépendances culturelles, du vivier africain !

    DIATRIBE EN IMPASSE
    PPDA dans les Guignols

    Sur la chaine info de Canal Plus ! Ah, Sacrés plaisantins ! Voilà comment les Gaulois, brillant d’intelligence, se moquent de tout ce qu’ils louchent, de tout ce qui est différent. Canal plus excelle dans l’art de la moquerie. Il leur apprend à se gausser à petit frais et à glouglouter comme des arriérés impénitents ! Rien que pour se moquer et s’amuser des gens, si bassement, soit-il dit en passant. Rien que pour voler ou bais-ser, ils sont capables de faire la guerre à un pays. Ou à plusieurs à la fois. Pour voler au secours des peuples ou voler leurs gens ? Et c’est là un privilège digne des empereurs, un droit des rois ! Et puis, faute de continuer à les civiliser directement, ils iront les châtier, simplement. Les manipuler de manière téléguidée, en les infantilisant les peuples, en moquant leurs us, leurs crédos, leurs nations et leurs dieux abscons !
    Agir, ne serait-ce qu’en participant de façon médiatique, à la curée matérialiste et impériale ! C’est par dépit, l’œuvre de la bienpensante ligue des philosophes et de l’intelligentzia culturelle et médiatique ! Pensé comme un jeu de culture et de distinction, l’objet est de ternir, d’humilier en s’unissant contre toute une nation ! C’est la-leur de façon de se distinguer et de démonter de la supériorité de la civilisation. Et tant qu’on est dans la dérision leur appliquer aux fous de dieu un « Castigat ridendo mores » ! A traduire volontiers par : « Corriger les maures et leurs semblables en les humiliant », plutôt que par : « corriger les mœurs en en riant » !

    Guéantopathie congénitale

    Et, cette moquerie franche est un palliatif citoyen ! C’est un contrepoison servi au bon peuple, comme une eau bénite, lors d’une messe publique. Un ersatz de remplacement ou de compensation, faute de raser les peuples archaïques dans un ethnocide spectaculaire et explosif, afin de plaire aux votants en cette période électorale. Une feria, une fantasia, aussi superbe que radicale, belle comme un feu d’artifice nucléaire. Guéante attitude, dans sa suprématie civilisationnelle éradicatrice ! Le populisme racial, plein la gueule !

    Ils s’excuseraient, presque, de ne pas faire plus d’hygiène raciale, en professant « qu’il faut laver de partout leurs cultures et leurs cultes, les brimer, les barrer, parce qu’ils sont différents de la nomenclature judéo chrétienne. Et que cet acte de nettoyage ethnique est la moindre des actions citoyennes ! (Entendez des bien pensants !). Et puis, si on ne peut plus les ‘’esclavagiser’’ en paix ni se targuer ouvertement d’exploiter leurs souffrances, rien n’empêche de rire de leurs curieuses façons d’être ! Ainsi pensent les va-t-en guerre, civilisés, qui s’imposent en parangons !
    Ainsi va-t-il pour la galerie canalo-satellitaire et son audimat. Pour plaire, il faut continuer à violer les normes de respect les plus élémentaires. Interpeler et caricaturer, ridiculiser, falsifier, est la moindre des tendances ! Mais, qui a parlé d’exactions, alors que se moquer est une nature spécifiquement gauloise ?

    De notre part, il y a comme un revers organique, un camouflet dans cette situation. Nous nous trouvons placés dans un champ de tirs quadrillés, où l’on est la cible, où l’on ne peut ni hurler ni crier « halte, faites gaffe les Gaulois, vous nous blessez ! ». Encore moins de censurer ou de leur interdire qu’on soit les dindons de la farce…Les personnages moqués et vendeurs de leurs magazines, de leurs parades de télé et leurs caricatures blasphématoires. Et c’est là, au milieu des huées, qui nous sont fâcheusement dédiées, que nous sommes les sujets de mystifications perverses, qui nous interdisent tout droit de réponse ou de réplique de la même sorte, face aux satyres intransigeantes, qui bradent notre éthique, notre entité, notre culture et notre identité.

    CITOYENNETÉ ET REPLIS IDENTITAIRES

    Civilisations terrestres supérieures et options célestes inferieures ?
    Libérées dévoyées, avancées techniques réelles, matérialisme sans retenue éthique, vanités et prétentions dans un sens, arriérations et machinations dans le nôtre. Individualisme et communautarismes ? Des mots des mots en échos, mais aussi des idéologies agressives et belliqueuses !

    Des idées mortelles, basées sur les mythes ou des différences entre les mythes et des mensonges, charpentées par le temps, les discriminations et les illusions. Guerres froides ou incendiaires, antireligieuses, interreligieuses, inextinguibles. La guerre n’est pas faite que de feux et de bombes mais d’abord et aussi de papiers sanglants et de mots tueurs ! Ces mots et ces répliques, qui viennent d’outre mer, nous traquent, dessinent nos travers et suscitent nos réactions…qui ne sont ni à notre avantage ni toujours politiquement heureuses.

    Où sont ces acteurs et ces chanteurs d’antan ? Où sont ces manants torrides et ces illustres savants ? Matérialisme et libertés. Où en sommes-nous avec ces mutations et ces révoltes ? Ces révolutions, ces guerres imposées, ces libertés fallacieuses de rêve et d’illusion ? Quels destins, quelles libertés, quelles responsabilités et quelles sanctions ? Nous sommes préconçus, fabriqués dirigés, malmenés, conditionnés, téléguidés, exploités ! Et pardessus tout, snobés et moqués ! Et nous devons élire et voter, penser et consommer !
    Quel est alors, que devient donc notre degré de responsabilité, là au bled, ici-bas sur terre, et ailleurs, là-haut ?

    QUESTIONS BARBANTES, SUITE !

    Comment l’homme se rasera-t-il la barbe au Paradis ?

    Disions-nous pour entamer les questions. Et Il aura besoin de rasoirs, de coiffeurs, de marché pour s’acheter tout ça. De fabricants pour ses savons et ses lames…De banque et de monnaies, à quelles effigies ? Celles du dollar, de nos prophètes ou de nos rois ?
    Il aura besoin d’habits, certes ! Car, houries ou pas, elles ne devront plus rester nues les filles de surcroit. Elles devront porter des jeans, des robes, des haïeks, des burkas, des pantalons ou d’enlever leurs lithams… Au choix ! Et il faudra des tissus et des couturiers, des modélistes pour fabriquer tout ça. Du lin, de la laine et de la soie ! Mais oh, les pauvres plantes ! Et ces pauvres bêtes devront souffrir même là, au Paradis ? A moins que nous y serions nus, vêtus de plumes ou de longs poils simplement. Mais pour les plumes, il faudra encor les arracher aux oiseaux, aux paons… ? Donc toute une volaille serait à sacrifier, au paradis !

    On ne se sait pas à quoi ça il nous servira là-bas d’être barbus ou rasés ! Ni pour ma part, ici-bas sur terre ou là-bas ! A quoi servent les moustaches et les barbes chez les hommes, dites-le moi encore ? Chez les femmes, n’en parlons pas !

    LES MOUSTACHES DU PARADIS

    Qu’elles soient hirsutes, soyeuses ou dures,

    Barbes et moustaches sont comme l’appendice. Cet hôte intestinal du bas fond caecal. Inutile, inexpliqué, à couper ? Ou dangereux, à couper ? A opérer d’urgence, pour certains ! Elle fait la fortune des chirurgiens et paient leurs études à leurs enfants !

    L’homme ressuscité, aura-t-il besoin de moustaches et de dents pour manger au paradis, dans l’au-delà ? Tickets de restau gratuits ou fruit à proximité, dans le jardin, appendus sur des branches basses ? Et même sur terre, à quoi ça sert ? En dehors et même chez ceux qui suivent la mode ou les traditions ! J’ai vu le film, l’Artiste, campé par l’oscar Dujardin, normalement sans moustache, hé bien avec la moustache, dans le film, il est encore plus beau et plus sympa ! Et ça lui va ! Simple opinion, n’est-ce pas ! Du coup, je suis confondu ! Je vais admettre que certaines barbes, bien arrangées, donnent chez leurs porteurs plus d’aura et de contenance. Pas chez tous les pileux. Ça, c’est pour le côté look, évidement.

    Et s’il mange, au paradis, il lui faudra bien au bienheureux, des coins d’hygiène, des toilettes, disons le mot, des plombiers dans l’au-delà ! Il ne va pas salir cette belle nature de ses déjections ! Comme les chats mon jardin ou les chiens de France leurs trottoirs ! Et en Enfer, de quoi les condamnés s’alimenteront-ils, en dehors du feu ? Dès à présent, je ne veux pas y être, pour le savoir.

    Vade retro Satanas !

    Les hôtes du paradis, toutes religions confédérées, puisque c’est le même Dieu qui décide pour toutes ses créatures, les Musulmans entre autres, disent que nous serons à l’image du prophète biblique Joseph, Youssef, qui fut un bel homme ! Et comme nourriture, en dehors des fleuves de lait et de miel qui sont promis aux pieux d’entre les religions, qu’est-ce qu’il y aura comme menu pour changer le train-train paradisiaque, éternel et de tous les jours ? Les anges seront-ils aux cuisines ? Pour des milliards de milliards de bénéficiaires, ce sera le branle bas de combat. Puis, à quoi passeront-ils leur temps, les bienheureux bénéficiaires ? En dehors de la bouffe, des boissons, de la musique, et des houries, peut-être, pour les âmes viriles les plus méritoires. Des beaux paysages, des promenades, des voyages…Le cosmos est inépuisable et immense ? De quoi occuper toutes les agences…On ne va pas être confinés sur un seul lieu, quand même !
    Mais, pitié pour les bêtes ! Il n’est pas dit, dans nos traditions livresques, que l’homme mangera au paradis des viandes, que je sache. Ou qu’il égorgera encore les bêtes du bon dieu, pour se remplir la panse ! Ou encore que les abattoirs, les cuisines et les chaudrons, fleuriront au jardin d’Éden…!

    CRIMINELS EN SYRIE

    Assad ! Barra, dehors !

    Ici, il y a un monstre, un démon, pire que l’enculé de Lybie, qui joue à tuer son peuple pour persister sur le trône syriaque à Damas ! Homme, tiens ta tête entre tes deux mains et pense ! Que tu soies Kaddafi, Saddam ou Bel Ladden, Bush, Barak ou Chirac ! Assad, Boutef, Bel Hassan, Ben Bella ou Mandela ! Rien n’est durable ! Donc rien n’est définitif ni important ou qui doive nous attacher radicalement aux choses ! Ça ne veut pas dire qu’il faille se passer des choses nécessaires, vitales les plus élémentaires, mais que le combat pour l’existence, la santé et le bonheur, sont aussi des nécessités, sinon des devoirs ! Homme-objet, homme-sujet, homme-roi, si puissant et bon que tu soies, réfléchis bien encore, combien de temps te reste-t-il avant de rejoindre tes ancêtres ? Les plus riches, les plus instruits, les plus braves ? Que de milliards d’humains, ou presque humains, jonchent comme minerais et argiles la terre !

    Entre l’hystérie et la paranoïa, les empereurs eux-mêmes, ne laissent au maximum que leurs noms, sur quelques rues, quelques édifices. Qui sur des plaques commémoratives, qui sur les pages des livres, pour les meilleurs. Où sont-ils, où sont leurs joies, leurs richesses, leurs plaisirs et leurs âmes ? Même si pour des peuples florissants et des races transcendantes, véritables assassins et truands, leurs civilisations, dites supérieures, se sont érigées à la suite de massacres et des guerres imposées aux autres nations ! Ouf ! Ils sont partis. Qu’en reste-t-il ? Des os pétrifiés dans des boîtes ou des sarcophages, des peintures gluantes dans les musées et après ? Ça leur fait une belle jambe ! Je ne veux pas dire que la vie soit inutile, et qu’il ne faille rien faire. C’est tout le contraire, car j’y tiens pour moi et pour les autres, étant médecin.

    Heureux sont ceux qui partent dans l’anonymat, loin des tribunaux et de la honte, entiers, honorés ou dans la discrétion ! Quel que soit le pays où ils se sont distingués par une conduite exemplaire ou discrète.
    Tout roule et s’achève dans le néant.

    Et pour les riches, les malades ou les prélats ? Oui, car même les milliardaires, les grands acteurs, les savants et prophètes sont mortels ! Toi, combien il te reste à vivre ? Dans cette navette, qui ton corps, sur cette île, dans ce palais, parmi ta famille, dans cette cabane sur cette natte, en cette villa ou dans cet hôtel ? Parmi les valeurs cumulées et les biens matériels…Dis-moi, Que restera-t-il de toi, dans ce quartier, sur cette terre pour ainsi dire, à cet endroit là où tu te tiens ? Courbé par les ans, la honte ou les prières, droit ou louche, rigide, orgueilleux ou trop fier ? Regarde, par delà les moyens, la santé et les ans, les loisirs, le confort et toutes les choses virtuelles ou si vraies. Tu sais réellement que tout est fragile et futile et que ça ne tient qu’à un fil. À un moment ! Comparé aux jours qui s’en vont que restera-t-il encore de toi ! Chaque jour la télé enter des notables…Regarde le soleil qui un jour s’éteindra ! Tu vas me rétorquer, que d’ici là, on verra !

    Regarde la lune et ce qui a existé comme amours et beaux corps, hâlé par les vagues et les vents, bronzés par le soleil sur les sables de cette dune…Ou ensevelis sous le sable, comme ces os et ces crânes, soulevés par les mêmes vagues et les mêmes vents, si injustement profanés par nos mains et nos traces de pas ! Regarde enfin ce que les criminels ont laissé ensevelis sous murs et dans les fosses communes. Que reste-t-ils de vous superbes truands et minables mercenaires ? Et ils parlent de civilisations supérieures !

    Nous avons erré un moment entre la mystique et la philosophie. Si vous êtes arrivé lors de votre lecture sur cette phrase, je vous adresse tous mes compliments ! Aussi, continuons encore un peu.

    Lamentable conscience d’une vie si vaine !

    Comme ces abattoirs et ces fosses communes ! Tels ces films où des milliers de martyrs croulent déchiquetés sous les tirs des tyrans. Mais ce ne sont que des films, que vous apercevez sur la télé ! Ceux de peuples barbares, qui se tuent entre eux, pour éteindre leurs races impures et ruiner leurs ternes civilisations. Ce qu’applaudiraient l’inénarrable Zemmour, la fantasque Marine ou le superbe monsieur Guéant ! Il vient encore de lancer une comète électoraliste en parlant de viande halal et d’électeurs musulmans au pays des gaulois…Des pavé il n’a que ça pour miner l’Intérieur, chercher aux français des adversaires, ou à la France des ennemis !

    Assad, dernier lion, mangeur de ses frères, ennemi du printemps et de l’unité arabe, seras-tu encore là, quand ces mots seront accrochés sur le Net avec mes imprécations pour t’accompagner dans l’Au-delà ? Il a y des âmes, que le bon Dieu, quelle que soit Sa merci, n’en a que faire ! A moins que le Diable ne s’en serve comme instrument. La politique par dépit nous pousse vers la mystique ! C’est là où la religion sert d’opium pour kiffer la politique !
    Il suffit qu’une grosse comète nous soit tirée d’en haut et qu’elle touche la Terre, ou que nous épuisions le patrimoine pétrole, quelque tsunamis, quelque vague de froid, des bombinettes entre Israël et ses voisions, pour déposséder der la Terre, pas seulement la Palestine, la planète Terre, de tous ses habitant de toute l’humanité, dévergondée et folle, avec toutes ces superbes civilisations, si chères au sieur Guéant, qui s’en targue si voluptueusement en ces instants, ses brefs et ultimes instants !

    Une fois parti, qui regardera …

    La mer et avec quels yeux tu prieras le ciel ? Qui admirera le Créateur des étoiles en guise de prières ? Qui regardera à ta place les lueurs du firmament ou celles de l’aube au réveil ? As-tu pensé faire une confidence aux étoiles ? Lire le nom d’Allah sur ces arabesques, mille fois sculptées par les feuilles torsadées des branches d’araucaria ? Ou prendre à témoin, sans illusion de réponse aucune, les astres éteints depuis des millénaires…Alors que tu reçois en ce moment seulement leurs éclats ! Si la vie est si futile, alors tout devient inutile ! Et l’inutile licite ! À commencer par la jeunesse et la beauté, la santé et le bonheur, les plaisirs, les jeux et la santé ! Les projets, les études, l’avenir, la richesse et n’importe quel travail deviennent désuets. Le style de vie, la barbe, les humains et les prières ! De même ! A quoi bon te vêtir, si tu dois partir tout nu ? A quoi bon te vêtir si les anges que tu respectes te voient même de l’intérieur ! Et toute cette modernité, cette technologie superbe qui sans les mathématiques musulmans seraient dans le néant ! Pas encore inventées ni découvertes. Avec tout ce qu’on sait de la physique et de la chimie, de l’informatique et ce qu’elles doivent directement au zéro ! Aux maths et au musulman à Mohamed al Khawarizmi ! Dites-le au sombre monsieur Guéant, qui mine de la France son intérieur !

    Propos dangereux de la guéantitude * aux hainologues*

    Liqueurs et parfums de Paris. Ivresse aux essences rares ! Voici donc une nouvelle spiritualité, englobant et exploitant les sciences humaines les plus huppées et les activités les plus en vue au pays des Francs. Un mercenariat médiatique, promoteur hyperactif et mondain de zizanie. Tout ce beau monde lumineux et bien éduqué, s’agite en armant la stratosphère de ses fragrances culturelles et ses émanations politiques. Les soldats du bling-bling ventilent leurs spasmes exubérants et leurs exhalaisons, comme des exutoires, sur un monde en mal de libertés et plein de bouleversements. Il y a eu tellement de printemps qu’il ne pleut plus sur notre agriculture qui se fane de froid…Eux, ils ont la sécurité et la paix. Ils manipulent de loin, observent nos rares répliques et nous critiquent pour leurs dégâts.

    Un nouveau métier donc pour une soldatesque nostalgique des années coloniales qu’elle n’a pas connues, s’offre aux lumières de parmi les intellectuels appendus au pouvoir de l’ancienne et inépuisable Métropole. Ils s’activent à manipuler les auditeurs pour semer la discorde et utiliser les mécontentements qu’ils cultivent chez les auditeurs pour les induire en erreur et les entretenir comme prosélytes et étroits sectateurs. Ils instrumentalisent ce faisant les différences pour créer des dissensions, exporter la vindicte afin de faire ployer les régimes, qu’ils veulent faire tomber en disgrâce, en manipulant les foules des pays visés. Critiques acerbes, propos séditieux et tonitruants, tant sur la presse, les télés, les livres, on ne les compte plus. Ils amplifient les échos des frasques de leurs jalouses récriminations et font haïr et exécrer les chefs qu’ils veulent abattre ou faire ployer. Ils ne taisent rien et inventent plus, dérision oblige, usant de l’approximatif comme armes dissuasives dans de fallacieuses allégations. Ce sont les nouveaux ‘’ hainologues’’*. Les messies de la haine. Des implants de guerre froide et des impérities post impérialistes. Ils écrivent souvent des livres sur nos rois et sur nous et regrettent qu’on censure parfois leurs journaux, lorsqu’ils se permettent d’odieuses caricatures et de vils propos.

    Que penser alors de toutes ces manigances ?

    De ces sciences de l’homme appliquées à la discrimination entre les humains et où nos édiles de salon et des satellites, excellent sans nuls autres pareils, à nous attaquer et à vouloir nous donner des leçons. Ces humiliations périodiquement confectionnées précèdent pour desservir leurs programmes marketing en vue de nous refiler leurs thèses, leurs visions, leurs recommandations politiques dans le but de nous faire taire ou pour placer leurs gadgets techniques !

    Leurs avancées et leurs activités, placées entre le messianisme politique et l’activisme médiatique, occupent la cour de la république et les sérails audiovisuels et journalistiques. Il ne s’agit pas pour eux du simple usage de la propagande, devenue une clause naturelle, mais d’une mobilisation philosophique prolixe, d’une citoyenneté universelle dont les convictions humanitaires interventionnelles mondialisées s’octroient avec véhémence le droit de s’ingérer partout dans le monde. A commencer par les anciennes colonies jamais relâchées d’un iota d’ailleurs et qui sont leurs terrains de chasse prescrits.

    Ces bravades frénétiques non refrénées, sont instrumentalisées à fond pour mobiliser les foules de leurs assujettis génésiques, pour les matraquer, les endoctriner en les faisant adhérer à un système de penser egocentrique. Doctrines idéologiques dopées par un sectarisme furieux, qui est fait ouvertement de racisme, d’arrogance, de suprématie et d’égoïsme. En face les autres cultures, leurs reliquats du moins, sont perçues comme des ennemis et des dangers.
    Embrasé par la haine des autres races, l’égocentrisme partagé, devient le ciment culturel armé d’une religion nouvelle. Celle-ci groupe et rallie des gens de différentes souches et conditions autour d’une véritable entreprise discriminatoire xénophobe. La nouvelle religion est faite de haines modernisées, démocratiques et libertaires. Ce prosélytisme qui fait aussi des émules et des adeptes parmi nos jeunes ténors des médias, est renforcé par un fascisme qui peut être défini comme un dogme universel nouveau, une idéologie fanatique, raciale et raciste, réductrice, intolérante et extrémiste. Qui n’a rien à envier à ce qu’elle stigmatise le plus et qu’elle abhorre !

    MARINADES * ET PUDIBONDERIES,

    Pour des êtres mensongers, flous, et transparents, faits gaffe !

    Ah MARINE*, flamme de France marseillaise du jour ! Ces racistes xénophobes, parrains de l’apartheid, Prédateurs esclavagistes et de la discrimination les promoteurs, Disent de nous des sauvages, des barbares, des ignares, Des êtres sales, superstitieux, susceptibles et sournois. Pauvres, parce qu’ils le méritent ces fainéants, Paresseux, pleutres, peureux et lâches, Délateurs déloyaux serviles et traîtres. Nous devons nos défauts au soleil. Aux terres vendues à nos pareils, Au sol craquelé par les vents et les pluies rares, Nous sommes un peuple calme, des tribus simples, Hospitalières, si peu coléreuses, mais fières, Pacifiques et ouverts, rodés par la monarchie, Arrondis par la morale, l’éthique, l’islam et les calvaires. Une nation qui a connu toutes les civilisations, Nous avons nos guerres nos héros, nos rebelles, nos marcheurs, nos martyrs, Et des saints, des savants, des médecins depuis le moyen âge. Nous avons ceux qui donnent leur vie sans peur ni regrets, Qui voulant s’exiler, risquent la mort dans les pays infâmes, Pour une bouchée de pain blanc, de la haine comme dards. Comme les fiers Gaulois nous avons connu les Césars, Leurs écoles, leur langue et leurs routes romaines, Et ça ne fait pas de nous des races pures ni des chauvins. Mulâtres, métis arabo-berbères, nous en sommes fiers.

    Mind, mon frère !

    On va te confondre d’apostasie et te crucifier sur l’autel vengeur des ennemis, ce que tu n’es pour personne. Vide tes méninges des idées saugrenues qu’elles contiennent. Occupe-toi de ton crémaster. Arrête de délirer. Tu vas les rendre fous et irriter nos protecteurs bienséants ! A suivre…

    Dr Idrissi My Ahmed
    Kénitra, du 25 Février au 03 Mars 2012

    #204546
    DR IDRISSI MY AHMED
    Participant

    Occupez-vous de poésie et oubliez la politique !

    AVERTISSEMENT : CECI EST UN TEXTE DE DÉTENTE POUR ADULTES
    CET ARTICLE D’ARCHIVES EST TRANSCRIT SUR CE FORUM
    À PROPOS DES TROUBLES ÉRECTILES ÉTUDIÉS LORS DU CONGRES MACHIN…

    CITATION :

    ‘’ ‘’ En effet, selon une étude épidémiologique faite en 1999, 54% des Marocains souffrent de cette pathologie. La dite étude a été menée par la wilaya du Grand Casablanca. L’échantillon avait porté sur 655 hommes âgés de 25 ans….’’’’

    Le Ministère de l’Intérieur s’occupe de questions vraiment intimistes ! La Wilaya de Casa, c’est la plus grosse pièce de l’infanterie intérieure ! Elle nous veut du bien la willaya de Casa pour mener ces études sur la sexualité concomitamment avec un large panel. Ses prérogatives vont jusqu’aux organes du bonheur ! Du pain et des jeux ! Des bûches en bois pour chauffer les foyers et produire plus d’électeurs-ouvriers-chômeurs-‘’herragas’’- ! On oublie la menace démographique, le ‘’tahdid nesl’’, pour ne s’occuper que de sexe en ‘’hadid’’ ! Adieu ‘’nidam al âili’’, c’est le ‘’nidal al âili’’ , qui commence !

    La défense du drapeau se fait aussi par la défonce ! Multipliez-vous, (jouissez, procréez), répandez-vous dessus, dominez la Terre. C’est biblique ! Intéressés, on ne fait ici-bas, qu’appliquer à la lettre les recommandations divines ! De ce fait, les petits soins de la ‘’mère des wizarates’’ nous suivent ‘’mina el mahdi ila ellahdi’’, et bien avant la procréation maintenant, afin de contrôler les naissances et la population ! Les diables nous guettent, les anges comptabilisent nos actions et nous surveillent ! Ah s’ils pouvaient nous diriger vers les meilleures…Pour notre sécurité, les anges travaillent-ils avec le ministère de l’Intérieur ? Ne peut-on pas communiquer avec ? Palabrer, copains-copains, prendre un pot ensemble, question de ne pas cahouetter ! Mais discrets, leur bouche close les empêche de boire et de manger !

    On ne se ferait pas prendre pour les niais que nous sommes ! Et puis question responsabilité, destin, fautes, libertés, on rétorquerait, ce n’est pas la mienne, c’état écrit, je ne suis que piloté ! On n’est jamais, seuls, toujours flanqués de bergagas. Ce ne sont pas des anges ni des salariés, rien que des guetteurs qui rasent gratis ! Pro patria ! Li Allah fi sabil Allah. Un ange à droite pour les bonnes actions, l’autre comme le cœur à gauche et bien plus les quidams, pas nets, qui nous matent au café, ou sur le Net. Leurs oreilles pendues à ce que tu me diras ! Avez-vous lu ‘’1989’’, le roman de science fiction où Big Brother, super branché, a les yeux partout ? Ici les délateurs, ne font guère comme les trois macaques, leur célèbre formule : ma chètche, ma goultch, ma smaêtch !

    Bonjour les tests ADN à même la rue et les marqueurs de couples légaux, par puce avec surveillance GSM sur Google Map ! On ne finit pas d’exploiter la techno, mais on a toujours besoin de l’homme au lit, pour les besoins de la chose ! Pas moyen de le remplacer, même avec un gadget mécanique. Ou presque ! Aujourd’hui, les soucis internes de l’Intérieur, vont de la pilule, la douce amère, à celle du lendemain, en passant par la prescription de la Santé. Demain, méfiez vous des caméras vaginales avec empreinte du gland et fax-image extemporané aux veilleurs de nuit ! Demain l’avortement librement consentis viendra laïciser les indications médicales ! Toute erreur de la nature sera avortée ! Les intégristes auront beau crier, us religion morale et tradition, les droits de l’homme, laïques par essence, limiteront les naissances et les ardeurs incontrôlées !

    L‘Intérieur avant-gardiste est au fait de toutes les avancées ! Des problèmes génésiques de territoire et de nationalité, à ce que nous faisons au lit, pas de frontière dans ce qui nous est interne ! Son territoire est en nous ! Houwwa dialna, we hna, hna- bezzaf- dialou ! C’est pour cela qu’on veut ouvrir leurs frontières aux fellagas ! Pour les instruire de ce que nous faisons ! On n’a pas peur on n‘est pas violent! On n’a rien à cacher, car on ne peut rien leur cacher. La glasnost ! Nous, nous respectons les gens en képi et en matraque. Les nôtres de voisins, ils ont leurs orgueilleuses et grosses ‘’matragues’’ ! Gare ! Faites gaffe les filles ! Ils ont le cœur qui sent le pétrole ! Ils sont devenus subitement riches nos frères camarades ! Si leurs fières frontières, permissives déjà s’ouvrent, ce sera la banqueroute de nos bourses… marocaines ! En plus, des apparts hors de prix, les femmes, les nôtres, seront hors de portées, avec des portées exogènes ! Comment ? Vive la pilule qui ouvre les frontières ! La pilule de l’UMA, avalée par le biais de l’UPM ! Toutefois, une réserve. On devra faire faire des tests du sida à l’entrée et de paternité à la sortie ! Côté Nord, les visas pour l’Europe nous emmerdent, du fait des empreintes digitales. Eux, les Gouares, ‘’el gaouareh’’, (les arrogants), ils viennent en terrain conquis. L’intérieur, cet ancien royaume de feu Si Driss est une boussole qui a les yeux ouverts dans toutes les directions. ‘’Coïté’’ Est, pour les frangins, pas de visa ! Mais, on demandera des tests ADN ! Et des garanties pour leur éventuelle descendance de ce coté ci de la monarchie à Boutef !

    Au Sud, pourvu que les Polisaroïdes relookés de barbes ne se perdent pas dans les sables ! Pourvu que le GIA, mué selon les rites de la Qaïda, avec l’aide des sécessionnistes sahraouis, calés sur leurs scénarii de gauche, ne fassent pas dans le terrorisme ! Les subversifs de papa c’était du gâteau ! Et puis qu’à cela ne tienne, l’Intérieur, version grandes écoles, Benmoussa, c’est l’ère du menu à la carte ! De la carte du territoire à celle de l’identité ! De la carte plastifiée à celle des urnes en plastic. Des affaires étrangères, à Manahasset, puis à l’INDH !! ‘’inedihache’’! Étonnement ! De Tazmamart au Taj Mam’Art. Les lieux de détention, les bagnes sordides et cruels des années de plomb, vont péter ! Ils serviront de musées et de lieux de souvenirs ! On ne va pas les exploser comme le Taj Mahal, de Bombay ! C’est un patrimoine, dont s’occuperont bien les ‘’internistes ‘’ ! Et puis de mieux en mieux, on vide les prisons ! Les fanatiques, réduisant leurs ardeurs, seront bientôt libérés, pour s’exprimer avec moins de bellicisme et plus de respects aux libertés de l’individu ! Les fatwas, on a un collège de savants pour les faire ! !

    Encore qu’il y ait des terroristes qu’on ne voit pas ! Ah bon ! Je veux dénoncer ! C’est essentiel, c’est existentiel ! Je suis un marocain, non ?! Donnez-moi un numéro vert pour dénoncer la RAQ et sa racaille de compteurs qui trompent ? Non ! L’épicier du coin, les cafetiers qui squattent le trottoir ! La baladia qui ruralise la ville ! Non ! Aïne mica de ma part ! Et puis, les autorités les connaissent mieux que moi ! Alors ‘’’skout’’ !

    J’en viens au sujet, après cette récréation ! Je veux exercer un droit imprescriptible ! Je veux dénoncer ceux qui nous rendent jaloux et honteux ! Ceux de parmi les gonfleurs de zizis ! Ces gaveurs d’oies qui se trompent d’animal et de foie ! Superbes prosélytes ! Je parle des Laboratoires. Les messagers d’Éros nous parlent d’addiction, de masturbations et de baises non stop, devant les écrans soft et autres imagos de femelles ! Ils sont formels ! On est des nuls question valeur au lit ! La baise est en baisse chez 16 millions de mecs, qui ne méritent plus ce nom ! Sans parler des femmes, obligées de partager la même morosité ! Le deuil de leur féminité ! Qu’elles soient victimes ou causes des ennuis de santé ! !

    Ces laboratoires, CES faiseurs de bonheur, qui pour arriver à leurs fins, commencent par le nôtre ! Vu de leur Olympe, le 7 ème au ciel n’est pas loin ! 100 dh le coup ! Et la moitié pour les génériques ! ! Ces demi-dieux nous humilient pour nos faiblesses ! Pris de regrets et conscients de notre endémique imperfection, de nos faiblesses, nous nous tuerons à la tâche pour élever nos moitiés ! Et pour prescrire, non stop, aux 75 % de la population, qui ne parle pas par pudeur de leurs gros problèmes de cœur ! Comprenez de zizis et de cucus à leurs médecins !

    Projet politique, projet de société, 54 % de marocains, pris dans la belle tranche des casaouis, sont de lamentables paresseux du sexe ! Des anormaux génitaux des débandeurs primitifs ! Si cette étude de la wilaya de casa C’est un grave problème de santé publique ! Et plus de 75 % « des malades » n’osent pas parler de leurs imperfections et de leurs ratés ! Notre belle et succulente ministre, Maja sanitaire, qui fait craquer les femmes, spécialement celles qui sont en phase de mutation, a du plein de sexes insatisfaits sur les bras. Oui, madame, la timidité n’est pas enseignée à la fac, aux médecins! Il faut un peu de crudité pour faire dans la verdeur !

    C’est symptomatique du lobe frontal chez les vieux, avant qu’Alzheimer ne leur fasse oublier qu’ils traînent un appendice entre les fesses ! ! Un organe, flaccide, dont ils ne se rappellent plus du nom, qui excipé entre les membres, ne tire même plus le pipi, là où il le faut ! Mais toujours à côté, sur la belgha, souillant le prieur qui ne sait plus s’il a prié ou pas et pourquoi il reste affublé d’un organe affaibli ! Donc, il y un redressement à faire ! C’est un viscère creux, aux veines dégonflées qui demande ses droits pour sortir la famille de ses pannes ! Ces Laboratoires diraient, sans peur ni reproches, que ce chantier est un problème de santé publique oublié !

    Mais aussi d’équilibre social et que s’en occuper, sérieusement madame, est un devoir d’état ! Demandez aux psychiatres, aux andrologues, aux sexologues, aux gynécologues, aux anthropologues, aux psychologues, aux juges, aux avocats, aux vendeurs en pharmacie, aux charlatans, aux barmaids, dont l’écoute et les séances de psychothérapie de comptoir, vaux bien celles des médecins ; demandez aux putes; ces sirènes de l’équilibre social, aux matons, aux directeurs des prisons, ils vous diront de quoi vous stupéfier, que ce chantier, ferait partie des obligations de l’INDH ! Mais c’est de la balagha , de l’impudence, en mauvais style, sinon de la basse rhétorique, à laquelle Abdou Rebbeh ne souscrit pas !

    CITATION ‘’’Il est à signaler en outre que depuis 1974, l’Organisation mondiale de la santé a souligné l’importance de la santé sexuelle en tant que composante du bien-être auquel chaque individu a droit : «L’individu possède des droits fondamentaux, dont le droit à la santé sexuelle et au plaisir, et le pouvoir de contrôler son activité sexuelle et reproductrice en fonction d’une éthique sociale personnelle».’’’

    L’OMS dit qu’il faut s’occuper de notre bonheur sexuel, et que c’est un droit inaliénable ! Inassouvi ! Oué ! Alors qu’elle s’exécute l’avocate ! Quitte à se faire aider par la pharmacienne de la famille, pour nous distribuer gratos, condoms, pilule dial lahlale, et pilule du bonheur ! La pilule bleue doit être délivrée gracieusement dans les dispensaires ! Sans ordonnance ! Comme c’est toujours le cas des médicaments en pharmacie !

    Coté délires. Limate âla chabeâ, lahla y reddou ! De toute façon personne n’en revient ! Pilule létale ? Je ne suis pourtant pas ton dénégateur, nihiliste, ton révisionniste, ni ton apostat : j’adore ta couleur ô pilule intime ! Alors à quand les distributeurs automatiques ! Avec capote et chewing-gum! Attend pour réaliser ton délire, que la mondialisation ouvre sur nos boulevards, des bordèles et des maisons closes ! A côté des sales de jeux et des femmes en vitrine ! Mais à quoi bon si le boulevard et les rues adjacentes en sont pleins !

    Côté Santé, pas côté du tout, le service d’épidémiologie est nul ! Presque, c’est une caricature à gros traits ! N’a-t-il pas vu que 54 % des marocains sont des handicapés ! A vie ! A wili ! ! Nos partenaires sont les otages, mal comprises, d’un leurre, d’un sexe devenu virtuel ! Il est pour la moitié de l’humanité, six heure trente à jamais ! Et que ces soi-disant hommes, auxquels le princeps mâle manque justement, qu’il leur faut toute une patrie, pas seulement un ministère à la Zouléikha Nasri, pour les caser par charité mohammadienne !

    Cette honte nationale, cette ‘’moussiba’’ bue, est une ‘’hogra’’ à l’algérienne ! Il faut parmi les jours fastes de nos fêtes multiples, qu’on arrête une date pour célébrer ces héros en reddition, ces hommes devenus imparfaits, ces anti-héros, ces martyrs du foyer, ces vaincus à la Saddam. Et ce jour là, qu’ils se lacèrent le dos, à sang, à la manière des adeptes de la Chiâa ! Que ne peut-on faire pour contenter nos douces moitiés et les remplir à temps plein, les combler ? A gros chagrins, gros bonheur !

    Mais il faudrait que les femmes majuscules, les femmes qui nous gouvernent s’exécutent ! Ces femmes d’élites défendront les droits des femmes délitées ! Du gouvernement au foyer, toutes unies pour le même sexe ! Être femmes pour être mères ! La féminité des sexes forts pour le sexe faible ! Ou simplement raffermi. Slogans pour une politique d’état, où la démocratie du sexe ne serait pas un vain mot. Elles ne demandent pas la lune, elles demandent leur droit au ciel ! Elles demandent un droit : celui qui a un rapport avec nos rapports ! Comprenez avec devoirs ! C’est ce qu’elles pensent sans oser le dire, par simple respect et par pudeur !

    Pour nous, les malheureux mâles, en mal de mollesse, nous n’aurons nulle excuse pour rester ‘’frigides’’ ! Disons livides ! Si vous réservez, dans votre machiste persistant, ce qualificatif sexiste aux seules femmes ! Admettons et relevons la tête et le gland ! Quand il y a des ratés définitifs, une inadéquation entre la volonté et la force, les moyens et les idées, quand le cœur physique ne suit pas le cœur du penchant. Et que faute de laisser pencher l’aiguille éperdument, à six heure, on arrête celle des minutes de la vie, complètement ! Réchauffés, stigmatisés, requinqués, nous lutterons côte à côte, sens dessus dessous, encore qu’il faille un petit trait d’union, pour nous relier ! C’est ce qu’on appelle mourir à la tâche !

    Entre les drogues, celles prescrites et celles plus dures, produites à flots et/ou prises en cachette, le sida et la frousse des problèmes de sexes aux multiples inconnues, il y la dragée bleue qu’on veut nous faire avaler de force ! Jusqu’à l’effet de mode et de suivisme, jusqu’à la floraison d’une dizaine de génériques ! 50 mg de sildénafil, 100 mg, ‘’bach twilli âoud wella fil’’, doubler la dose aux diabétiques et aux sexophiles ! Sauf qu’elle est là, l’addiction ! On nous force, par médecins interposés ! La prescription est commercialement recherchée par les labos du bonheur, avec renfort de spécialistes débarqués d’outremer, (ingérence humanitaire ou complémentarité scientifique et import technique), en plus des sommités indigènes, venues sans gros frais, pour le plaisir de soigner, uniquement !

    Alors que chez nous, plus près du ventre et pas du tout du bas ventre, on dit ‘’melli el kerche ka techbaê ka tegoule le errasse, ghénni ! ‘’ Plus catholiquement, quand on n’a pas besoin de progéniture, pourquoi forniquer ! For love’s sake only ?!

    CITATION : Les organisateurs du congrès notent que 54% des Marocains souffrent de troubles érectiles et en Europe, par exemple, 65 à 75% des hommes présentant un problème de sexualité n’osent pas consulter’’ Et comment le sait-on? Par calcul statique et par extrapolation ?

    Un peu de vigilance, pardi ! ‘’Fine hiya had’’ l’étude ? Va-t-on laisser les labos créer le besoin, l’effet de mode, ‘’lamâaneda binatna’’, et créer des problèmes au sexe, quand celui-ci, ne nous en crée plus ! Publiez-la, cette étude sur les parties honteuses des casaouis, sur un média médical, crédible d’abord ! Au lieu d’avancer des horreurs de chiffres, des assertions faussement médicales, un blanchiment scientifique, ‘’ ‘’ ‘’ ….Une armada de faiseurs d’opinion, qui parlent pour abuser médecins et consommateurs.
    Quels sont les labos qui sont derrière ce consumérisme de pointe ? Cette honteuse assertion ! Ne sont-ils là que pour nous exploiter vendre pour vendre, quitte à meurtrir, appauvrir et tuer ?

    L’OMS devrait s’occuper des millions d’enfants qui crèvent en Afrique, du fait du climat, des guerres tribales, du chômage, de la pauvreté, de la malnutrition et des maladies simples, infectieuses et parasitaire, du manque d’eau et de salubrité, de ces drames qui sévissent au lieu de nous faire perdre la raison, le sens des priorités, en oubliant les premiers droits, ses premiers devoir, qu’elle doit imprimer à l’ONU, en pensant nous combler de confort sexuel, au lieu de nous aider à lutter contre la faim et la désertification, au lieu de faire limiter les industrie de guerre et d’armements, qui créent les foyers de tension, pour attiser les guerres et provoquer les commandes !

    Il y a un méchant ange, de gauche, qui me dicte : Va te coucher !
    Et un autre de droite, qui me conseille : Occupez-vous de « baiser » et oubliez la politique !


    CHRONIQUE DU ZIZI QUI TOMBE PREMIER JET, LE 1ER DÉCEMBRE 2008

    DR IDRISSI MY AHMED
    Participant

    PENSÉES BIAISÉES ET RÉCRIMINATIONS FASTIDIEUSES

    Comment puis-je creuser une montagne dans l’image que je vois à la télé ? Comment sortir du tunnel que je vois dans le rêve ? Aller sur d’autres mondes et retourner sans crainte du néant ? Comment rendre vivant cet objet et faire de cette image une femme mienne ou mon autre frère ? Rendre les images vraies et agir dessus et par elles ? Questions d’enfants ? Pas si sûr ! La réalité dépasse la fiction. Il n’y a qu’à être puissant et riche. Mais le contraire est plus facile. Détruire les objets, saper la nature, médire des autres et en avoir peur ! On y a pour la lecture…

    Oniric’art ou sciences oniriques…Entre la fiction et les fantasmes, la métaphysique et les recherches sur les potentialités du cerveau, voici quelques divagations banalisées et des imprécations autour de l’amour de la nature et de la place de l’homme imprécateur, insatisfait mais positif. Un exutoire pour les premiers jours de 2012.
    Nous ne sommes que les invités d’un corps et d’une terre, des occupants brutaux et peu amènes! Idées préconçues, pensées en errance, ou comment exploiter les souffrances et les insomnies. Dire banalement aux autres ce qu’ils savent, n’est pas facile, surtout à l’endroit des cadres tordus ! Ils se reconnaitront, s’ils ont la chance de nous lire. Lâcher des invectives quand on a des protecteurs est également lâche. Surtout quand on jouit d’autres sanctuaires, d’autres revenus parallèles, d’autres dieux ladres et chiques nationalités. Le courage est de s‘exprimer ici, quitte à bêler parmi les vaches, de vive voix et selon les voies qui sont à peine tolérées.
    Tonnerres sur les viscères. Éclairs dans les chairs, lumières dans les hémisphères, veille consciente, douleurs aux tendons et aux jointures. Le député ou la ministre est partie. Elle ne peut plus complaire ni en rire ou attirer sur elle, les imprécations, messire. Les muscles répondent point par point aux tortures. L’ire liquide attise la colère. L’insomnie donne l’impression d’une éternelle douleur. Exaspéré, tu prends conscience de ta souffrance, celle de ton bien, celle de ton corps, pour ressasser sans les oublier celles de ta cité ou de la terre entière. Et pourtant c’est la fête dehors. On vous empêche de dormir. On fait du bruit avec de la musique et on se marie.

    ARBRES ET TROTTOIRS

    Là, ce sont des arbres ‘’urbanisés’’, vivant dans la même serre. Sur l’un d’entre eux, tu pourrais admirer un souvenir gravé avec art. Un cœur est dessiné, un poignard le perce dans l’écorce. Y sont écrits depuis presque cent ans deux prénoms. Ce buste vient de tomber sous la scie. Le souvenir avec de ceux qui sont passés. Il ne reste plus de témoins à cet amour.
    Nos administrateurs peuvent se targuer de dire : là, ce furent des arbres ‘’urbanisés’’, qui vivaient dans la même serre que nous. Nous respirons le même air avec ressentiment l’air pollué, âcre et stertoreux qui révolte les poumons et révulse les narines. On voulait rendre muet les sujets, maintenant on veut asphyxier les citoyens. Façon de les apaiser ou de les maudire. De les sanctionner en les forçant à respirer leurs excréments ?
    Pourtant, ces êtres immobiles, les arbres, rafraichissaient l’atmosphère et donnaient de leurs vertes statures un air embelli à la ville. Malgré ses trous et ses territoires, ses façades délabrées et sales, qui persistent comme une offense à la modernité du pays, sans que nulle campagne publique ne vienne à les restaurer pour ne pas dire les embellir. Pour être justes et objectifs, en fait on s’active, mais c’est trop peu. Autres sujets, délicats et plus tranquilles, cloués au sol comme des demandeurs d’emploi devant le parlement, ils sont de toujours serviables et utiles. Je parle des arbres.
    Des arbres, des concitoyens silencieux et immobiles, hé bien, un décret malin vient de les condamner. A la scie et au bucher, comme les martyrs du moyen-âge. Ce qu’ils vont devenir, du charbon. Ce sont des arbres ‘’ domestiques ‘’ que l’on enferre, que l’on enferme, que l’on vide, que l’on tue et que l’on viole. Que penser, qu’imaginer, que voir, que dire, que faire ? Même les arbres souffrent, dans nos murs et sur nos trottoirs, sur ce qu’on appelle improprement nos terres ! La terre, ‘’mine aïna laka ma lane yakouna qate înedaka ?’’ Réduits, exigües, troués, encombrés de trous et longeant des avenues devenues plus étroites de que des rues, les trottoirs sont sur la coupe du néo-colonialisme, cafetier. Les piétons n’ont qu’à aller se bousculer sur le bitume et s’éviter de casser les pare-chocs des voitures ! Envahie, la ville, dortoir humide, est quasi tétanisée.

    HOMO SAPIENS

    L’aube dorée de la femme juxtapose le crépuscule violet de l’homme décrépi. Le brasier des passions et les barbouzes du sexe prospèrent dans leur viscérale industrie. La noblesse des idées se heurte à la fausseté de la pratique, quand les contraintes morales échouent sur la réalité. Idées préconçues, théories, allégations, singeries, copiage sans garde-fous des frasques du plus vieux métier ! Autrui nous sert d’exemple faussaire. Littérature, lubies et rêves estropiés. Le roman n’est pas une biographie. Ce qu’on raconte n’est pas forcément vrai. Du moins ça change comme le regard et la vue, la vision du moins, à travers les facettes d’un prisme. L’entrelacs des civilisations libertaires, mosaïques multicolores et tourbillonnantes vues à travers les dentelles boisées des moucharabiehs.
    Vous dites enthousiaste, ingénu et franc : « Je sais comment travailler, mais je ne sais pas contrôler ». On vous répond, avisé et magnanime : « Faites ce que vous avez à faire, le reste viendra ». Fort bien ! Compliments et assurances sereines et averties comme ressorts ! Par delà les essais et les erreurs on retient la moralité de l’histoire. Pour l’avenir commun on compose. J’écarte, tu disposes. On ne détruit plus. Les accaparateurs et les exploitants aux tristes records seront plus avertis contre les excès, les bricoles et les bavures. On solde ceux qui vous ont fait inventer de quoi épuiser les terres ? Peut-être pas ! On les assagit, avec le gîte et le couvert.

    THÉÂTRE PROLIFIQUE

    Le jeu, celui de vivre et se multiplier sur terre est une comédie assez courte, une anecdote, une blague éphémère par rapport çà ce que l’homme, sapiens de surcroit, profane, épuise à jamais et consomme. Le jeu, la vie de l’espèce humaine, cette comédie où les acteurs se suivent et ne jouent qu’un instant sans faire carrière, à quoi est-ce que ça sert ? A qui sert-il ? Y a-t-il un but ? Pour quels acteurs et spectateur ? Qui est dans les coulisses ? Est-ce simplement le fruit des hasards ? Pour une pièce, dont le générique et le scénario, se sont pas totalement écrits et dont les acteurs inconstants sont toujours des novice, qui n’ont lu ni préface ni prospectus, nous sommes toujours à l’essai ! On ne devrait pas nous juger ! Le jeu se complique et se développe à l’intérieur de lui-même. La pièce prend le dessus sur ce qui a été auparavant prescrit pour elle. Elle s’invente et s’amplifie au fur et à mesure, selon la véhémence des acteurs et ou leurs interprétations placides.
    Nous sommes les spectateurs insensibles de nous-mêmes, les acteurs inconscients et distraits. Nulle moralité n’est à attendre de cette fable dont les plus avertis partent sans laisser d’adresse ! Quelques plaisirs futiles, oniriques, pour certains et puis le néant ! Ou les funérailles qui laissent de vagues cendres sur la scène que les acteurs triturent des pieds. Pour les autres, la grande majorité, c’est un tissus conjonctif, mou, aux marges de figurants, qui ne sont que de sombres des silhouettes au plus. L’exclusion est leur ratage habituel, les privations les douleurs leur lot. Certains obtiennent des cachets qui sont des millions de fois supérieurs à ceux que récoltent d’autres acteurs pour jouer sur la même scène, avec les mêmes compétences et parfois plus ! Parfois, avec plus de maitrise, de sérieux, d’intelligence et de compétence et plus d’ardeurs que les tristes opportunistes. Les bonnes manières perdent leurs détenteurs.
    Retraites sophistiquées et pesanteurs financières. Qu’ont-ils fait pour obtenir ces mérites, ces salaires prohibitifs et insultants, ces retraites qui poussent à la révolte les plus pudiques et les plus austères comme les plus sincères ? Qu’ont-ils fait pour obtenir sans mérite visible, pour tout prendre et tout posséder ? Des acres et des acres de terres en plus des âmes et des corps qu’ils ont de leur entrisme dans le pouvoir investis. Ou seulement montré un peu plus d’hypocrisie que les plus humbles envers le ciel ? Et plus d’arrogance et de mépris face à leurs frères des basses sphères ! Leurs fruits hors saison, des usurpations pour ne pas dire des rapines sur les commerces et sur les terres. Toutes les terres, avec en plus du pouvoir et des privilèges, l’arrogance comme nous disions et le silence, légitimisé*, sur l’asservissement.

    DÉVELOPPEMENT EN SOUS SOL

    Les chercheurs, le savent ils, ils sont nombreux à avoir joui des actes de cette pièce, que nous continuons de jouer, d’imaginer et de compléter. Souvent comme observateurs, parfois aveugles et passifs, parfois vivants, avec conscience et critique à porté de lèvres, parfois comme des ombres, des zombies ou des avatars, une déviance du rôle tel qu’il a été conçu et prescrit.
    Ils ont dit, preuve à l’appui, qu’il a fallu des millions d’années en durée, il y a des millions d’années de cela, pour que les forêts poussent, se développent et comment les plantes sont devenues un minéral. Du charbon qui a été exploité pour faire naître la révolution industrielle, développer les machines, les industries du fer et de l’acier. Puis, par la suite, ce furent des mers de pétrole, qu’on a pompées des profondeurs pour rouler, pour cuire et s’échauffer.
    Mais comme certaines espèces, ces filons, ces puits se sont épuisés, formant ça et là des fortunes colossales dont les propriétaires et les envieux ont fomenté des guerres pour les défendre ou pour se réapproprier ces richesses. Le charbon et le pétrole, issus de cette ère géologique si prolifique du carbonifère, sont le résultat des forets enterrées sous la pression des couches telluriques. Imaginez ce qu’il a fallu comme vie et longévité des espèces dans ces forets et leur destin qui n’allait servir aux hommes d’aujourd’hui, qu’un court instant ! Une durée de 2 ou 3 siècles, pour anéantir à jamais ces trésors du temps que l’homme a dû pomper, sans réserve, jusqu’à épuisement définitif ! Et après, ces matières, ces réserves, toute cette richesse n’auront plus d’existence. Enterrés dans les cendres, évaporées sous formes de gaz, toxiques, nuisibles ou mortels.

    LA VIE LEUR VIENT DU CIEL

    Ils sont lumière et chaleur, cachant les nuages, trouant la couche d’ozone, apportant maladies, inondations, désertifications et fragilisant hommes, animaux, végétation et terres.
    Bonjour à toi, ô trait de lumière ! Heureux de pouvoir te saluer chaque matin au travers des persiennes. Heureux que l’on te voie et de constater que le soleil n’ait pas sombré loin de la terre. Que celle-ci par miracle, pivote encore, penchée sur son axe, en spinant* autour de toi, Soleil et que l’homme ne l’ait pas luxée par quelques trous d’explosif ou de bombes que ce soit ! Bonjour à toi, heureux de te voir pénétrer en cette chambre. Heureux que mon cerveau et ma rétine, enfin ce qu’il en reste, puissent encore te percevoir. Bonjour à toi et heureux d’avoir conscience de te voir. Grâce à toi lumière, par toi qui proviens d’explosions survenant sur les astres, les arbres poussent et se synthétisent grâce au feuillage. Grâce à toi, Soleil, forêts et buis nous servent, nous réchauffent et nous éclairent, à travers nos divers appareils en brulant arbres, charbon et bois.
    A côté des cris d’oiseaux qui saluent ton réveil, leurs parlers incompréhensibles, ils chantent les mêmes refrains que moi, sur toute la terre. Salut à la vie, salut au soleil ! Qu’est-ce qu’il y a pour manger tout à l’heure ! Dialogue, matinal, projets de ce qu’ils vont faire, ils parlent du temps, de ce qu’ils vont ingurgiter pour honorer les cycles de l’azote et du carbone.
    Réflexions ou philosophie, ces piaillements sont certes pour eux des pensées et toute une littérature. Gracieux par moment, incompréhensibles, ces trémoussements tiennent compagnie et nous donnent un aperçu de ce qu’il y a sur les planches sur cette terre. D’autres acteurs, d’autres êtres vivants, qui marchent, qui volent et qui s’ignorent. Chacun a sa part, son rôle, dans cette vaste et prodigieuse comédie, qui des profondeurs marines aux cimes, des montagnes, des sables aux nuées, grouille d’êtres. Ils s’activent, de leur naissance à leur fin, ils chassent, lutent, s’accouplent et se multiplient. J’éviterais de parler de ceux que l’on consomme et que l’on brise, pour vivre comme eux, un instant en s’en nourrissant ! Et comme la plupart d’entre eux, les carnassiers, les carnivores !
    Ignorant comment l’homme, qui veut sortir de la bête, pourrait se libérer de consommer d’autres êtres vivants, on devrait devenir végétariens ! A commencer par moi-même, pour adhérer à un projet de société, mondialisé grâce à l’internet et de nouvelles lois. Toute une révolution culturelle. A se demander qui cette tendance pourrait léser pour être empêchée de se faire ! Ceux qui se nourrissent de la chair des autres, comprenez les agro-industriels !

    LES ARBRES, NOS CONCITOYENS

    Mais pour être moins idéaliste, moins rêveur et plus prosaïque, je m’inquièterais pour les arbres ! Ceux juste à côté, comme ceux qui gisent à terre!
    Vies simples parmi ces milliards de milliards d’arbres des forêts et ceux du bosquet de ce jardin. Comme ces feuilles de bambous, qui prises une à une, adorent en l’écrivant de leurs alifs et ha, le nom d’Allah, le Seigneur. Vies immobiles qui flirtent la tête en l’air, avec les insectes, face aux vies conscientes des gens, qui bougent. Conscience de la vie et de soi, durant celle-ci et de rien d’autre de plus, sauf des questionnements !
    Et ces piaillements et ces pensées, gracieuses par moment, incompréhensibles à la gente humaine, qui tiennent compagnie s’ils ne nous réveillent, en comblant le silence et le souffle du vent. Ils montrent que sur ces arbres et ces branches, sur cette terre, que d’autres acteurs marchent s’ils ne volent pas. Chacun a sa part dans les deux sens et dans cette comédie, qui même dans les profondeurs des mers et des sables, vit et s’agite, multiplie les êtres les plus divers, les plus curieux, leurs activités, leurs nuisances, leur fins, leur invisible complémentarité, au hasard des nécessités et de l‘évolution.
    Nous épuisons lourdement les mêmes planches sur lesquelles nous jouons, pour notre drame, cette comédie humaine. D’autres l’ont dit mieux que moi. Je ne retiens pas très bien et je ne sais répéter. Je la vois et contribue à la jouer, à ma manière, moins comme acteur et plus comme sujet. Je vois de mon ornière ces arbres que l’on tue et abat.
    Les auteurs ont bien quelques raisons pour les assassiner et pour dévaster les espaces que ces eucalyptus occupaient hier encore. Ils vont mettre en jachère les jardins, déjà réduits, qui résistaient encore un peu aux barbares, Oui, c’est pour ramasser ou voler, prendre ou octroyer des faveurs, en vue de rapiner à leur tour. Bien sûr, je ne parle que des arbres et des vautours accessoirement. Mais, il n’y a pas que la vie des arbres, des animaux que nous leur prenons, aux dépens de leur cortes existence. Il y a celles, connexes des hommes, nos contemporains, puis celles de ceux qui finiront la pièce de théâtre que nous jouons en ce moment. D’autres clans, d’autres partis, d’autres parties, d’autres âmes !

    AU SECOURS ON AIME OU LE SEXE DES ANGES

    On a tous entendu cette littérature verbale ou écrite, si peu convaincante des premiers concernés. On a senti ou vu faire les passions pour autrui, la fièvre des jeux, du sexe, au hasard des rencontres. Des couples et plus, en nombre, se sont vus naître et devenir prolifiques pour la masse et illustres pour une minorité. Ce sentiment, ces approches, cette férule-là est devenue une véritable religion unioniste tendant à couvrir de plaisirs horizontaux toute l’humanité qui gite sur la sphère. Né instinct et conduite hormonale biologique, l’activité du sexe est devenue une culture fondamentale et une industrie prospère. Des comportements, devenus culturellement primordiaux sont labélisés du trivial mot et qualificatif ‘’ amour ‘’. L’Amour qui enjolive de la plus banale des sensations au plus amène des sentiments, tire-t-il quelque chose du mot âme ? Ou, que c’est plus animal encore, alors qu’il se balade au septième ciel souvent ?
    La littérature abonde de tout ce qui fait flipper, bander et jouir. Jouir, c’est être heureux, simplement. Et cela va des plus éloquentes émotions de romance, d’amitié respectueuse au spleen anxiogène des anciens. Des industries, fort nombreuses, sont nées de cette ‘’délicatesse’’ torride envers l’autre sexe. La passion conquérante d’un autre corps, la fascination pour sa beauté, la séduction des manières, vite attractives et attachantes, en vue de s’approprier de l’être désiré.
    Souvent ou plutôt toujours, cela tourne aux métiers du sexe. Que ce soit à travers l’écrit, la photo ou la lucarne. Modes, tenues, bijoux et objets, pratiquement toute l’industrie humaine se mobilise afin de complaire au besoin d’accessoires. Un monde parallèle, des plus inventifs, offre ses attirails onéreux afin d’opérer avec succès le cérémonial voué au dieu Amour. Et Aphrodite sert sur l’autel du désir, le sexe, sa jouissance et son sens de l’appropriation. Le mot, le sentiment ‘’amour’’ se vêt d’objets dispendieux. Des cadeaux qu’il faut offrir pour affirmer son sentiment d’amour. Une dévotion en fait, afin de certifier ce besoin d’appropriation exclusive d’autrui et du don de soi. La passion et la conquête, l’éloquence et la morale, les droit de l’homme, de la femme particulièrement, ne sont pas toujours au beau fixe ni trop souvent respectés. L’outrance, la possession illégitime, la contrainte sauvage et le viol, illustrent de manière pénale et criminelle les plus élevées des sociétés. Là où les qualificatifs de ‘’laïc’’ et de ‘’civilisé’’ sont de coutume. L’argent interfère avec le sexe, le crime et l’honneur, pour battre le tempo de la comédie humaine.

    VOLONTÉ DE PUISSANCE ET DON DE SOI

    Peut-être que le travail, les biens, la puissance ne sont que les procédés, les solutions pour cumuler de quoi opérer la conquête de l’autre. L’abandon de soi, n’est pas aisé. C’est une aventure, un véritable pari, un sacrifice périlleux. Le plus souvent celle qui accepte l’effusion des sentiments, la fusion et l’acception des jeux ou d’appropriation du corps de l’autre est une assujettie, fragilisée, plus qu’un acteur avertie. Toute cette gymnastique physicochimique, ces exercices d’application physico-chimiques, des rêveries romantiques, et depuis cinématographiques, qui s’appellent le besoin de sexe, de séduction, d’érotisme et autres dénominations plus ou moins hard, soft ou romanesques.
    La quête du travail et la volonté de puissance ne seraient finalement que les instruments et les voies détournées, pour arriver à l’essentiel, la conquête de l’autre. L’amour, ni plus ni moins. Assurer ses pulsions et sa longévité, (instinctivement), avoir de la compagnie peut-être, de l’aide dans la vie, parfois, mais surtout une progéniture pour garder un nom, une fortune. Si on travaille pour vivre, assurément, c’est aussi pour faire son nid, construire son foyer, un synonyme de sécurité et de protection. On trime pour payer son loyer, assurer sa subsistance, si on ne vole pas pour ériger un hôtel, étaler des villas, ça et là ou de véritables palais, sinon des édifices hauts comme une montagne, au milieu d’une île. Ces conduites extrêmes biaisent ce qui est fondamental, l’assurance d’un simple foyer et la sécurité d’une petite famille. Les dérives poussent vers la conquête du pouvoir pour le pourvoir et pas seulement face à l’insécurité. Tout comme à la quête de la fortune et la possession des biens. Parfois, juste pour en disposer face au regard d’autrui et palier aux risques de l’infortune !
    Cette richesse, ce pouvoir qui vont assurer à l‘individu, à la personne adulte conquise, suffisamment de sérénité, de garantie de sécurité, et lui permettre de céder sa part de sexe à l’amour, à se préparer à l’idée d’enfanter. Mais l’idée d’enfants est connexe. Primordiale pour la continuité de la vie, a contrario elle ne vient pas à l’idée lors des premières initiations au sexe ni au moment du jeu, à la ludicité*. Elle y est évitée et même combattue. Bien sûr la biologie et la chimie des hormones dictent les conduites et mécanisent les instincts et les formules d’approche. Mais le résultat est symboliquement le même et pratiquement toujours vérifié : avoir pour posséder et vice versa.

    Dr Idrissi My Ahmed, le 1er Janvier 2012

    DR IDRISSI MY AHMED
    Participant

    UNE COMÉDIE DE FICTION :
    LA RÉSURRECTION DE KADHAFI

    « INVASIONS, DÉMOCRATIE, PÉTROLE OU L’ANCHLUSSE ARABE »
    IN LES CHRONIQUES ANTICIPÉES DE MME STUDENT, CHAPITRE 41

    1 °) LA RÉSURRECTION DE KADHAFI
    Avertissement. Après le Printemps arabe, l’enfer impérial rouvre ses Portes d’Orient. Kadhafi est énervé surtout depuis qu’on l’a zigouillé. Les libérateurs réunis ont réussi le stratagème élémentaire qu’ils ont planifié pour dégommer le tyran par intuition, devenu plus odieux et névralgique que jamais, afin de le remplacer, disent certains, par des dirigeants serviles et plus pacifiés.
    Il se peut que dans cette pièce de fiction et de fantaisie, que l’antihéros devienne plus vert que d’habitude, plus amer, plus amusant que de coutume ou plus avenant. Des insanités et des propos libidineux, peuvent gerber du texte ! Voire des insinuations qu’il convient de ne pas mettre à la portée des enfants, sans leurs dicos !
    Kadhafi, un tyran fantasque, est maîtrisé et martyrisé ! Homme de paradoxes, même sa fin fut sibylline. Entre deux respirations chaotiques, plusieurs coups de feu, des injures, des jets urines fusent sur sa gueule. Des coups de poings et ‘’quelques balles perdues, tirées à bout portant’’, l’ont rendu moins photogénique ! Il eût une révélation. Lui, ou du moins ce qui en reste.
    Il se dit en marmonnant, le visage ensanglanté : « Ces gens sont injustes ! Ils auraient dû me juger au lieu d’écouter leur colère et de commencer leur règne par des crimes de guerre ! Mais passons ! Que Dieu leur pardonne, en ce qui me concerne, moi et mes enfants, mais pas pour le mal qu’ils feront à mon pays. Parce que la Libye, c’est mon défi ! C’est moi qui l’ai sorti du sable et qui lui ai donné la paix et le respect des nations, la fierté aux siens et de l’éducation ! C’est vrai, question d’honoraires, que j’ai pensé à ma retraite et à mes vieux jours. Quelques uns de mes privilèges furent engrangés ça et là, chez les ploucs d’Europe ! Mais quel est le président qui n’en ait pas eus ? »
    Avant d’être inhumé au secret, des pensées massives et nombreuses fusèrent sous sa chéchia ! La mort, la vie, leurs sens, la résurrection… Il fit quelques hics philosophiques que madame Student va vous relater dans ses chroniques prospectives ! A vous Mouamar, à vous, vous pouvez parler ! ( K, comme Kadhafi, dans le dialogue.).
    K _ P’tain ! « Si je savais que j’allais finir, je n’aurais pas commencé » !
    S_ Quoi ? Ça commence bien ! Il nous chante du Abdelhalim Hafiz ! Les spectauditeurs vont lâcher l’écran de leurs mains, sans continuer jusqu’à la fin (Fit étonnée, Mme Student, l’héroïne de cette saga de théâtre et de fiction).
    K _ Putain d’avatar avariée, tu es sourde, ou quoi ? Moi, par respect pour tes cheveux blancs, et pour les lecteurs, j’ai dit p’tain, avec un petit pet ! Ça te fait mal au… p’tit ventre, que je chantonne sur mon destin !
    M _ Madame Student, laissez parler à son saoul Monsieur le Président ! Il n’en a plus pour longtemps ! Nous, on n’est pas concernés par la guerre civile, ni par Sarko ou le jeu de scène de l’Otan ! On a survécu à l’Apocalypse et nous sommes sur la Place du Dernier Jugement, en train de relater et de relativiser…(C’est comme si vous étiez ! Mais, pitié pour les approximations, Lecteurs, on n’est pas des experts !)
    K _ Qui c’est c’uilà ? Où est mon canon, où est mon condor, ou est mon flingue ? Où est ma tente ? Mon palais pliable ! Où sont mes femmes à emporter ? Où suis-je ? Qui suis-je ? Qui êtes-vous, Putain !
    S _ Lui, c’est le Toubib qui sait parler aux morts ! C’est Maidoc !
    M _ Garde ton Dog pour toi, Sorcière !
    S_ Et vous, vous êtes mort ! Au finiched ! Y a même Sergio et tes fils maudits. Tués, depuis longtemps. L’Apocalypse vous l’avez ratée de peu et la Résurrection vous concerne, bessif* pour être jugés ! Toute la smala, y compris les insurgés du CNT, qui faisaient bouffer la chair découpées de leurs prisonniers loyalistes et les égorgeaient sous les cris de Allahou Akbar ! Tout le monde est là…Et on attend le jugement…Pourvu qu’on ne passe pas à la table des aveux ni sur la roue des inquisiteurs !
    K_ C’est moi le juge ! Je suis le Leader du Tiers-Monde. Le Ché d’Afrique et du M.O. !
    M_ Alors, c’est votre dernier mot ? Vous n’avez plus besoins de nos soins ?
    K_ Je suis venu me faire soigne ou me faire autopsier dans un p’tain d’hôpital ?
    M_ Vous n’avez plus besoins de soins ! Certes !
    K_ Oui, je suis de syrte ! Qui c’est ce con qui m’a tiré dessus ? Un mercenaire de l’OTAN ? On ne respecte plus les chefs, ni les rois ou les présidents, maintenant ? C’est quoi ça, comme culture ! Les guerres d’aujourd’hui, ce sont des abattoirs pour des moutons où ce sont les vaches qui tiennent les couteaux ! Fermez-moi ces bordels ou je me joins au M20Fev ! Paix, j’ai dit !
    S_ Calmez-vous, monsieur le Président ! On est dans l’Au-delà et au dessus de tout cela ! Au dessus de toutes les contingences passagères.
    K_ Appelez-moi la ministre Baddou. Daghia daghia* ! C’est elle qui me donnera les petits soins…J’n’ai pas confiance dans les privés et j’n’ai pas apporté de derahems* pour vous soudoyer !
    S _ Elle est hors zone… Et vous n’avez plus besoin ni de tentes ni de palais, ni de femmes ni de soins !
    K _ Hak’da, la mégère ? Behad d’ssara* ! H’guertouni ! Allez la chercher, be zerba* ! Vite, vite ! Douar be douar, villa be villa, ksara be ksara, zanga be zanga*!
    M _ Elle est au litarium*, en train de rêver qu’elle inaugure un CHU et de fermer 15 cliniques pour les vendre à d’autres coopérants mondialistes ! C’est la consigne ! Elle a été élue, elle fut ministre pour l’appliquer.
    K_ Encore au lit ? Peuf, les femmes, toujours consignées au lit ! Il a suffit d’une allumeuse de marchand de carottes, d’une poularde de tunisienne, pour que je me fasse encu…larguer ! Celle-là, elle aurait dû rester dans son lit et utiliser un autre bâton pour curer ses ruts !
    M_ Aie, aie, aie ! Sacrés ferrachas*! Sacrées Bouassates !
    K_ Putains d’marchands ambulants ! Quoi ? Bouazizi, tu as fichu de la merde jusqu’en Libye et sur les Pyramides ! Allah yenâle lguarou wel briqua*! Si ça se trouve, il a dû se flamber avec du pétrole géré niqué !
    M_ Génériqué !
    K_ Iiih hag* ! Zizi, Tu as fait avorter le nationalisme arabe plus vite qu’Israël et les cochons réunis. Tu as signé ma fin en mon absence ! C’est toi le papillon qui chie en Tunisie pour que ça pue en Libye ! Tu as scotché Moubarak et Benali et c’est moi qu’on a gommé.
    S_ Voilà, Ex, Excellence, que tout le drame vient d’une policière ! C’est elle qui a allumé le bonhomme mal luné…Il faut interdire aux ambulants de mettre le feu sur soi et les laisser vendre leurs légumes et leurs chinoiseries sur les trottoirs et les avenues ! Pouf ! On ne connait même pas le nom de la femelle policée de Benali qui s’est lâchée sur le charmeur ambuvant*
    K _ Moi, je m’en fout de tous les Ben et de leurs fils ! Je veux ma famille, mon harem, mes houries, mon pétrole, mes milliards, mes amis berlusconiens, mes clients européens, ceux à qui j’ai donné des milliards pour leur deuil, mes obligés sahraouis, polis-pas-pour-riens, leurs mentors, ma Révolution, ma Bible Verte, mes tenues de scène, ma garde intime…Mon Biagra !
    M _ Tout ça, Allah yarham âliha sidna Chirac, ‘’ça a fait pschitt’’…dans la culasse ! Toi, t’as plus rien !
    K _ Toi, le préposé, laisse moi finir de parler…Ne me coupe pas ! C’est moi le Révolutionnaire, ce n’est pas toi ! C’est moi qui coupe !
    M _ Mea culpa !
    K _ Ah je ne t’en veux pas Sarkozouk* ! Je sais, comment que t’as fait en Afghanistan et que tu es l’obligé des lobbies ! Que tu travailles pour les bachibouzouks américains…Pour garder ta place. Hé ! Je t’ai vu venir avec l’Otan, dès Février de cette co…asse damnée 2011 ! Alors que ton mini-porte-avions gnon-gnons est resté en rade ! Oué, j’ai des mercenaires, tu as les tiens, mais tu es le mercenaire attitré d’autres clans !
    S _ On a les amis que l’on mérite ! On les a mis où ils méritent !
    K _ Chut la vieille déculassée ! Laisse-moi passer le message à Sarkouzizi ! Le sais-tu, pervers félon ? Ce n’est pas toi qui m’as reçu dignement à l’Elysée ? Parle ! Doui ya Sahrakouhzy ? Iiiihe ya essahba ! Drôle d’amitié, pas très loyale ! Double langage, doubles visages, multiples virages ! Le roi de France n’est très franc ! Il ne doit pas être français d’origine. Clair, il est géré niqué !
    M _ Génériqué ! Il est l’amant passif, fongible et virtuel d’un instant ! En plus du désaveu de la France depuis quarante ans et de la forte appréhension de ses protégés, il a des réserves quant à ta démence…Moi je n’ai rien dit, ça vient d’eux !
    K _ Moi ? Je suis ému ! Je ne suis pas un terroriste, je suis un résistant, un militant des droits de l’homme, pas un criminel…Et je suis seul, face aux armadas de France et d’Amérique. Face aux atavismes cultuels, prédateurs, guerriers et moyenâgeux de l’orient et de l’occident réunis !
    M _ Sauf que tu as fait le con du Printemps, ahia Le Gueuxdidifi * ! Ça vous fait changer vos amis, le fait de tirer les civils dans la masse ! Là, ta machinerie et tes machinations ont cramé !
    K _ Tais-toi et écoute, Coupeur ! Je parle au Sarkoseux. Rapporte-le-lui ! Le sais-tu, être un pervers et un hypocrite félon, ça ne va pas avec un président normal ? Ce n’est pas toi qui m’as reçu à l’Elysée ? Tu as oublié l’hospitalité ? Iiiihe ya essahba dial takhir ezzamane* ! Double langage, doubles visages, multiples virages ! C’est la politique, mois je suis un soldat de la tente, toi un artificier des templiers ! C’est toi qui a fait imprimer dans ta presse : ‘’ fin d’un cauchemar et mort d’un démon’’ !
    M _ L’amant passif, fongible et virtuel, d’un instant. Sauf que tu as fait le con du printemps…Ça vous fait changer les amis, le fait de tirer sur les civils ! Et sur leurs processions de corbillards quand ils entèrent leurs victimes…Alors là, plus de charité !
    K _ Sauf que moi, je n’ai pas de patron …ni de patronne.
    M _ Kadhafi n’est pas un poltron. Comme, il a dit le patron de France : « C’est un tyran, pas un poltron !».
    K _ Oué, il faut lui faire une lettre de félicitations pour ces mots. Et lui envoyer un cadeau pour le bébé ! Il faut savoir pardonner à ses vieux amis ! Zaêma !
    M_ Un puits de pétrole, ça fera l’affaire pour payer ses études à la gosse !
    K _ Eh bien, comment tu vas appeler ta petite créature ? Celle qui vient de sortir de ta chanteuse préférée ? Tite-taille ou Bella-voce ? Tiens, appelle-la Livie ! Ça fait italien comme ta reine et ça te rappellera la Libye ! Ça c’est un cadeau de ma part ! Un joli prénom, avec tonton Kadhafi comme parrain !
    S_ Ils l’ont déjà nommée, je crois Lucie ou Julia !
    K_ Moi, les miens…c’est parti ! Je me demande, si ces deux colonels de mes deux, avaient tenu un peu plus ! Sans fuir leur pays et en résistant un peu plus à la pression scatologique des foules poussées par les américains de Facebook et de Youtube ! On aurait pu un peu changer le futur. Hélas, c’est le destin, je suis le seul à en être rattrapé ! Parce que les racistes me détestent, car je suis un homme ! Un homme entier et fier, qui les emmerde !
    M_ Hachakoum ya L’qourae ! Excusez-le, Lecteurs ! Il vient de sortir du caniveau ! Bonne questions-réflexions, Excellence, sauf que ça sent un peu et que le papier n’est ni parfumé ni résistant à c genre d’exercices ! Dommage que la démarche prospective politique ne vous soit venue qu’en post-mortem !
    K_ Ils auraient dû tenir sans fuir ou se présenter au tribunal ! Regardez-les. On parle du loup, il sort de sa tanière ! Ils déambulent, là ! Vous voyez ces couillons de Benali et Moubarak ? Comme dans un jardin, tu les vois déambuler, en train de philosopher, avec Socrate et Platon, sur la république !
    M_ Seulement après toi, après ta mort, ils sont restés vivants ! Ou à peine ! Paradoxal ! Ce sont eux les premiers pris, qui vont te présenter leurs condoléances !
    K_ Ne me coupe paaaas ! (Pas, pas, pas, paaas. Un écho amplifié et pétarade). Premiers prix ou prix Nobel ! C’est une mascarade ! C’est une farce ! J’aurais dû accepter dignement, le tribunal, l’exil et la reddition ! Comme Charles-Martel à Poitiers, ou comme l’Allemagne et le Japon du Hiro Hito. Mais, j’ai été trop têtu ! Je suis une pine chaude !
    S _ Pardon, votre Ex, on dit une tête chaude !
    K_ C’est tout comme. L’homme réfléchit par ses hormones !
    S_ La femme aussi, votr’Ex !
    K_ « Une tête bien faîte est une tête qui a des couilles » ! Sauf votre respect la Miss d’Enfer. C’est Berlusconi que me l’avait dit en ces mots, sous la tAnte, lors d’une veillée intime ! Je ne suis pas raciste. Il faut qu’on vous essaie un jour.
    S _ Mes hommages féminins !
    K_ Es-tu encore une femme à ton âge ?
    S_ Je vois que môssieur s’est très vite décoiffé la calotte et qu’il est au zénith !

    K_ Pourtant, le Prophète Mouhammad avait dit à une vielle dame que ‘’ Les vieilles femmes n’entraient guère au paradis ’’! Les femmes restent-elles encore des femmes au Paradis !
    S _ Monsieur Kadhafi, taisez-vous ! Je ne sais pas comment vous prendre ! Vous me perturbez ! Vous me faites monter les hormones !
    K_ Il était saoul, Madame, après trois tournées sur la marocaine Ruby avec son gladiateur ! Il n’a dit que des âneries en berlusconien !
    S_ Ce n’est ni Charles Martel, ni Rolland de Roncevaux, votre Ex. C’est Vercingétorix qui a gagné le César ! Et c’est Antoine qui a eu Cléopâtre… Ils sont tous là, même ceux du Sud de l’Italie ! Il y a même le fils maudit de César ou son neveu, Brutus. En réalité le fils de Servilia, la maîtresse du même Jules ! Il avait poignardé de dos son FAUX tonton mais vrai père César ! César est l’empereur qui a rendu l’avé si célèbre ! Au point que les gladiateurs avant de crever sur scène, ou sur le sable des amphis, criaient ‘’ ave Caesar, morituri te salutante’’. Il faudrait un livre, grand comme la Libye, pour marquer tous les noms de tous ceux qui sont debout sur cette place. Les Chouhada, les champions, les gueux ou simples quidams ! Il y a Hassan II et sa dynastie, tout l’arbre généalogique des chorfas, du pommier d’Adam aux palmiers dattiers du Tafilalet. Toutes les cours des rois e tles basses cours des parlements. Les sympas, les félons, tfou, et les corrompus, tfou ! Il y a les Louis d’or et les Henri Tudor, de tous les pays. Napoléon et sa Joséphine, Antoine et sa Cléopâtre, Adam et sa costale d’Eve, tous les pontes de la première division avec leurs hooligans.
    K _ Ah, Je ne connais pas cette équipe. Pourtant, j’étais il y a un moment encore en ma douce Libye ! J’aurais dû devenir américain, au lieu de combattre bêtement le Démon…Bof ! Reagan est un mauvais acteur et le russe Gourbatchouf, un lâcheur, un triste sire, un sale traître ! Quand on est leader, il ne faut compter sur personne! Et ne faire confiance qu’à soi ! Et puis le mur de Berlin, qui est tombé…Comme sur moi ! Je suis devenu l’orphelin du socialisme.
    M _ Pardon, votre Ex ! Je suis ému pour vous !
    K _ Les grands assassins, comme les Bush, ils restent libres ! Oui ou non ? Les moins courageux restent en vie ! Oui ou non ?
    M_ Oué votre Ex !
    K_ Il faudra dire ça aux connards restants de Syrie et du Yémen, qu’ils me font pitié !
    M_ Moi, c’est leurs peuples et la cause arabe !
    K_ Eux, qui n’ont rien fait pour leur pays ! Dites-leur de ma part de cesser de taper sur les-leurs, afin d’éviter de re-faire re-coloniser leurs pays par la France et les Staïtes * !
    M _ Ou de se faire découper le cou et les cinq membres par la foule des manifestants hystériques et déchainés !
    K _ Eux, ils n’ont que quatre membre, chacun ! Et, puis ces ringards de colons, ils ont tout à perdre !
    M_ Comment votr’Ex ? Expliquez aux lecteurs !
    K_ Vrai Doc ! Je n’ai jamais attaqué leur p…d’Israël, jamais anticipé ou participé à une guerre directe, contre elle, ou contre lui ! Ils ont toujours eu le pétrole…J’ai de toujours lutté contre les intégristes, les terroristes d’Al Qaeda et de Ben Ladden.
    S _ Ah bon ?
    K_ Ils voulaient que je casse le nucléaire libyen, je l’ai fait. Que je paie des milliards de dollars à chaque victime de Lockerbie, je l’ai fait ! Que j’achète des joujoux quoi volent pour rien, je l’ai fait…Alors, pourquoi m’attaquer dans mon fief, dans mon bastion et m’humilier devant ceux que j’ai éduqué, mieux que sur d’autres pays de la région ?
    M _ Bonne question ! Je commence à t’apprécier ! A bou chaëkouka !
    K _ Toi, le Toubib, tu commences toujours trop tard ! Alors, dites-moi, en toute justice puisqu’on est là, aujourd’hui, à La Haye de Là-Haut pour ça ! Pourquoi m’infliger une guerre internationale sous couvert de luttes intestines et de bravades de quartiers ? Et je ne suis pas le seul despote ni le seul führer ! Qu’est-ce que j’ai fait de détestable pour mon Peuple, sinon de sauvegarder l’indépendance de la Libye après sa libération. Et maintenant, qui sera le satrape de Libye ? Qui sera le tonton macoute des tyrans de l’Élysée ou le maton des tzars du Pentagone ? La Libye, champs de pétrole à ciel ouvert, sera sous quelle bannière ? Pourtant, ils ont toujours eu le pétrole…Au prix et à la quantité qu’ils voulaient !
    M _ Presque à l’œil,
    K _ Qu’est-ce qu’il me restait comme économies, vraiment ? Que mes frais ! C’est eux…
    S_ Ce sont… !
    K_ Taisiez-vous, la blondasse ! Ce n’est pas l’heure de la grammaire. Ou je vais continuer en libyque et demander un lit à une place pour nous deux et tout de suite, et là, devant les gens ! Jugement pour jugement, je n’ai plus rien à perdre !
    S _ Pitié, votr’Ex, Maidoc, tient toujours à moi. Et je le refuse de le froisser ou de le faire souffrir, pour des raisons de service !
    K _ Kruelle Kréature * ? Tu refuses, à ton âge, un si bon gars !
    S_ Non ce n’est pas ça !
    M_Merci Mouamar !
    K_ Plates excuses, poupée ! D’ont mention it, My Doc ! Pour Le pétrole, que je te disais, ce sont eux qui le tirent et qui nous tirent avec, sans se mouiller. Et avec de la monnaie de singe qu’ils me calment. Euros de malheur et piètres dollars, mal imprimés ! De la paperasse ! J’aurais pas dû chercher le pétrole en Libye…On n’aurait pas fait d’ennemis ni d’envieux ! Le pétrole, c’est pire que les ADM !
    M _ ADM ? Un nouveau parti infiltré dans la coalition makhzanie du G8 ?
    K _ Google, Docteur ! On serait restés heureux et fiers sous nos tentes, avec nos cousins et nos tantines, comme du temps des Senoussis ! Putain ? Il a fallu qu’une connarde de policière tounsie*, une mal baisée à deux sous, dise un gros mot à un marchand des quatre-saisons pour faire le printemps ! Et puis, toi le Bouazizi de malheur, t’es un cinglé, un blédard ! Tu ne tiens pas à la vie. Tu ne sais pas que c’est interdit aux musulmans de faire harakiri et de se griller comme des bonzes ou des sauterelles !
    M_ Lecteur, ‘’ K ‘’, Mouammar pour les intimes, parle du marchand ambulant qui s’est immolé par le feu, parce qu’il a été humilié et molesté par une gente dame de la police !
    K_ Que c’est, que c’est de la mauvaise graine, la mauvaise éducation musulmane de Benali et de sa gouine ! Il aurait du m’écouter et se faire un harem au lieu de rester coincé entre les jambes et les rets de sa machiste de jument en ‘’mâles’’ de milliards ! Il faut dire qu’il y a des femelles qui ne bondent qu’au chèque et non aux chocs ! Celle-là, elle devait de faire aux deux !
    M_ Hum ! Passez-nous ça, lecteurs !
    S_ Hum, hum ! Passez-nous ça les anges !
    K_ Que vous dire ? Il les avait trop libérées le Bourguignol ! Hayerna, hayerna ! Dessrou âlina belfhamate, ghezzou fina, ghezlouna, ih ghezlouna ! We ma bqaou la essomou , wa la yessaliwe, wa la salou, ghir yekmioui kif erradjala fel q’hawi surtout fe chahr Ramdam ! Pour nous narguer ! Bel âni !
    M_ Traduisez, votre Ex !
    K_ Allez prendre des cours, ailleurs ! Je ne suis pas là pour ça !
    S_ Il faut revoir le programme d’enseignement…Tout ça c’est intéressant, feu M. Kadhafi. Mais on a une mission, il faut avancer, one ne va pas statuer en post-mortem ni donner des recommandations sur dans nos épitaphes aux survivants…Parce que il n’y a plus de survivants sur Terre, pas même les animaux. Oui, il aurait fallu revoir les programmes d’enseignement…Des cultes, des cultures, avant l’Apocalypse !
    M_ C’est ça, on a soigné les gens pour rien ! Parce qu’ils sont destinés à la mort et qu’ils sont voués à disparaître dans l’Apocalypse ! On devrait s’arrêter de soigner les futurs macchabés et les autres zombis ! Plus de soins aux malades ! Contendant, confondant !
    K_ Coupez-moi les censeurs ! Après la tête, coupez-moi la parole et aussi le zizi….Je disais, reprenez ma phrase scripteur ! Que oué pour la rééducation. Surtout pour les femmes ! Sinon les Arabes, tintin, ils vont fabriquer des incendiaires. Ah, je vous dis ! Changez-les messieurs ! Les lois, les programmes doivent être respectueux de la vie, de la loi, des chefs ! Mes compères, si vous voulez rester au boulot, il faudra évoluer. Moi….
    S_ C’est raté ! On le sait !
    K _ Que je serve de leçon ?
    M_ A qui ?
    K_ A Moi…Mais que je serve de leçon aussi aux récalcitrants de parmi les présidents qui se clouent sur leurs trônes, comme s’ils y étaient nés, alors que ce ne sont que des calvaires et des croix ! Et eu, pas des Jésus, du tout ! C’est la vérité, la justice, les droits et le pardon !
    M _ Bonnes sentences ! Pour une autre vie ! Mais, ce n’est jamais trop tard de comprendre. Et de tenter de suivre et d’expliquer cela aux bons entendeurs !
    K _ Notre temps est fait. C’est un autre colonialisme qui commence : la malédiction du pétrole. La mondialisation, c’est de la nique ! On vous colonise, on vous oblige à subir des critiques, sans respect, à démocratiser, à commander pour eux et à protéger leurs sordides affaires, à subir des offenses, des injures, des parjures, des félonies ! Autrement c’est vous aussi, barra, bara et nous tous des Iznogoud ! Des incompris, que l’on liquide dès le premier quidam que l’on met derrière les murs ou sur le poteau.
    S _ Hé bien mon Général, bienvenue ! Chez-vous ! On vous garde.
    K _ Colonel, seulement, madame la Réservée à Maidoc !
    S _ Réservée à moi-même, Sire !
    K _ Soit, Sainte Nitouche ! Mais je ne suis pas Sire de personne ! Je ne veux rien usurper ! Mais si ça te fait plaisir, ghi sire, we d’hène sire *!
    S _ Hou hou, hchouma M. le Président !
    K_ Alors, on est où, maintenant que je vous parle, mme l’avatar ? Parce qu’en fait, rien ne bouge plus chez moi, même si je vous mate. Pas mal ! Encore de la tenue au niveau des pectoraux. Tournez-vous un peu, je vous prie ! Les mots palpitent, mais le reste ne vibre pas ! Je ne sais pas ce qu’on m’a fait !
    M _ Ils ont coupé !
    K _ Quoi ? Non ! Kif ? Non, pas ça ! Mon trône…Ma tête, plutôt que ma pine !
    M _ Charmante glose pour un spectre ! Un faune est parmi nous ! Monsieur Kadhafi, vous êtes en consultation d’aptitude physique et mentale surtout, pour voir si on vous faire renaître ou pas ! Qu’on vous laisse vous fossiliser durant 4 milliards d’années dans la glaise ou qu’on sauve votre âme pour la sanctionner. Pour être clair, soit qu’on vous fait revivre votre âme dans votre ancien corps ou qu’on la laisse dans la glacière, à jamais ! Et on n’entendra plus parler de vous…Même pas dans les livres d’histoire des civilisations à venir ! Pas de jugement, pas d’enfer ! Ce sera mieux pour vous comme option !! Parce que vous avez laissé un sacré dossier ! Fâcheux, inextricable. Du moins dans votre dossier de presse. Bien ficelé. On vous a bien vendu ! Des milliers de corps calcinés, même pas identifiables à notre niveau ! Ça va chercher très loin…Y a pas beaucoup de cas comme le vôtre dans l’histoire ….
    K _ Si, si ! Et puis, si vous n’avez pas de labo pour les reconnaître, c’est qu’il n’y a pas de preuves ! Ils ne relèvent pas de mon autorité…
    S_ Votre philo, on la range ! Fahmate a Si triste Sire ?
    K _ Voilà que l’indécence et l’impudence vous gonflent et m’outragent ! Vous n’êtes pas des amis !
    M_ Ou le contraire donc, directement le dressage de votre ‘’corps-pine-âme’’ dans le grand foyer ! Al âfia, les flammes !
    K _ Lâchez-moi les basquettes ! Y a pas de considérations particulières ? Personne à rétribuer pour ses services ?
    S_ On a des consignes et des officines qui surveillent…Désolés on reste éthique ! Pas de népotisme.
    K _ Zaêma ethique ! Zaêma, strictes a madame Student ? Had ecchie, ghi ânedkoum n’touma ! Wella ?
    M_ Enfin pas nous, mais ceux qui nous impulsent des actes et qui nous voient agir…Les anges. Chacun tient son petit rôle ici. Un autre créneau, une autre phase de son destin ! Même les porteurs d’eau et les marchands de ventilateurs, les délateurs et les préposés aux caméras ont des rôles
    K _ Pas besoin de leader, un petit rôle pour moi, pour représenter le peuple ? A l’œil !
    S_ Pas qu’on sache ! Ici, on est tous ‘’égo’’ !
    K_ Egalité, fraternité, pas de libertés ni de sexualité ! C’est vraiment post apocalyptique, vot’ bazar ! haydou âlya…Foutez-moi la paix !
    M_ Je n’y ai jamais pensé comme ça !
    K_ Vous ne savez pas penser, Doc Machin, et vous avez trouvé très vite du boulot, ici ! Curieux ! Mieux vaut me retourner à ma base ! Je ne peux pas vous être utile, ici ! J’ai l’expérience du commandement, des jugements rapides, je suis opérationnel…J’ai des entrées, tout un portefeuille de connaissances sur tous les continents !
    S _ Pas de complaisance ni d’égards. Personne à soudoyer ! Pas de privilèges même aux rois ! Ce serait antinomique de l’au-delà de vous retourner sur terre alors qu’elle se retourne toute seule, qu’elle tremble et qu’elle continue à errer et à surchauffer…Vous n’y tiendrez pas et demanderiez à re-mourir pour retourner ici !
    K_ Comment vous savez tout ça, a lablaouate*, alors que ce n’est pas écrit sur le Livre Vert ! Infidèles, apostats !
    S_ Calmez-vous !
    M _ Je ne vous ai pas fait d’étreintes ! Dites Donc ! Sévère, la dame ! Ni amour ni pitié ! La houb la mji bekri*…
    K_ Alors, je serais seul, comme je suis le seul à être cuisiné ! Pire, moi qui pene rêver aux moyens de gagner l’OTAN, vous êtes en train de me dire que je suis mort ! Que Kadhafi soit mort ! Vous mentez ou vous blaguez ! Je n’aime pas les mauvaises nouvelles. Je n’aime pas les supplices. Je crois que je vais m’évanouir pour finir votre cauchemar et avorter vos machinations.

    2 °) L’ANCHLUSSE LIBYEN

    K _ Qui va là ? Que vois-je ? Qui suis-je ? C’est moi ‘’Je’’ ! Je suis réveillé ou je cauchemerde, encore !
    M_ Oui M. Kadhafi de zenga, zenga ! C’est bien vous ! Et vous êtes là ! Sebbah el kheir baêda ! Votre aura faisait des zébrures. Vous êtes parti comme un mirage ! Vous êtes revenu à vous. Votre avatar est en 3D couleurs, maintenant !
    K_ Que viens-je faire ici ?
    M _ Vous avez perdu votre langue ou que c’est une infraction lors de la traduction ? Je vais vous placer un idiotimètre* pour diagnostiquer votre affection
    K_ Je ne veux plus d’affectation avec vous ! Qu’est ce que je viens foutre ici, espèces d’Aoubaches ? Vous ne comprenez pas la langue ? Ou je dois vous parler en bois ! Je pensais être venu dans un salon chic, high en jet set, un loft cultivé ! Je pensais m’être débarrassé des rats ! Mais, vous, qui êtes-vous ? Sortez du caniveau et ne me tapez pas dessus ! On se connait ? Gardes ! Gardes, à l’aide !
    S_ Vous avez un visa ?
    K_ Je ne suis pas en voyage… Je ne fais que passer, par chez moi ! Dans ma ville de Syrte ! Ce sont les avions qui nous passaient dessus sans visa
    M _ Tu es venu seul ? Pardon, votr’Ex ! Vous êtes seul ?
    K _ Quelle question ? Un chef n’est jamais seul ni à court de compagnons ! Il a besoin de gens à commander à porter avec lui ! Et qui plus est, je suis accompagné de mes enfants. Y a toute ma famille, la tribu, les amis et même des gars d’Afrique, du Tchad, du Niger ; du Congo, du Mali et du Polisario ! On prend tout l’hôtel et je plante ma tente, ici, près de la piscine ? Là, sous le palmier…J’adore les palmiers !
    S_ Pourquoi vous planter près de la piscine ? Et tous ces talismans, ils vont se mouiller comme des pétards dans l’eau.
    K_ Mois, je ne veux pas me mouiller comme une poule !
    S_ Moi, sans S a Si !
    K_ Moi-S, c’est plusieurs que je représente. Corrigez votre granmaire* ! Je viens guider et voir mes femmes nager. Tiens la pro, au fait ! Moi, je ne suis pas trop maigreur. Les grenouilles. Beurk ! C’est bon pour les coqs gaulois ! Je les aime bien potelées…Mais pourquoi toutes ces questions ? Jity takhtabni ? Tu me veux ? Et qui êtes vous déjà ? Des gendarmes d’hôtels, venus de l’espace ? Vous vous trompez de film et de salle allez au Méga-Pall d’à coté ! Y a les Ricains qui tournent un film d’action avec pleine de GIA et de GI du Far-West et des gaulois comme doublures et cascadeurs ! A l’affiche Godham Clintoris et Artérixkozy !
    M_ Délirium ! Allahou, ma ya latif * !
    S_ Monsieur, Vous êtes Le bienvenu ! Mais avez-vous une réservation ? Des garanties pour payer ? Une provision, une carte ?
    K_ Madame l’enfoirée de service et monsieur du même style, je suis Kadhafi. Avec un G ! J’ai la carte Map de toute la Libye ! Le quart de l’Afrique ! Ça suffit ! Mon pays est un océan de pétrole. Chaque grain de sable est plus cher que son poids d’or…
    S_ Je crains que rien ici ne soit monnayable, ici, votr’Ex !
    K_ Demandez-leur qui paie ? C’est moi, l’esprit et le chèque de toutes les révoltes et de toutes les révolutions ! Celles de 1789 et de 2012, le GIA, l’AQMI, le G6PD, le G8…Les 4 Cavaliers du Calypso, le SFMA, le syndicat des femmes ministres africaines, c’est moi qui les appointe…
    M_ En plus de quelques confusions et autres inventions, je crois que là, c’est un peu raté, Votre Grandeur !
    K_ Raté ? Parlez de vous-mêmes ! Où sont mes souliers ? Vous méritez la savate ? Je suis Kadhafi Premier !
    M_ Vous fûtes Kadhafi, le dernier ! Vous êtes passé sous les Terminators de l’OTAN qui ont suspendu tes vols ! On vous a volé vos fringues et vos savates ! On vous a envoyé comme un poulet bouilli, avec plein de bobos dans le coffre et un trou dans la boîte.
    K_ Oh les salauds, mon coffre ! Où sont mes plumes ? Ah les tarés, il faut leur donner l’assaut !
    M _ Excellence, ils ont envahi le pays et se sont servis de l’Otan pour vous faire passer le temps. Vous êtes un dur à cuir, mais vous êtes cuit. Un imbécile, non averti, n’aurait pas fait pire. Vous vous êtes acharnés, cranant et croyant que le peuple et tout le pays étaient vos biens et tous à vous. Je vous aurais prévenus, messieurs du Parlements et de la Municipalité !
    K_ Et mes copains russes, les Chinois et Mes Africains ? Ils n’ont rien fait ?
    M_ Désolés, pire, ils n’ont pas bougé. Ou si certain ont trémoussé, ils ont vite été inhibés, retournés, par les States et les Sarkosy de service ! Un coup d’état Excellence, qui vous vient d’en-haut !
    K_ De Sidi Rebbi ?
    M _ De l’Olympe, des dieux du monde ! Des grandes puissances. C’est une première qui vous illustre comme un patriote et comme un grand combattant…Mais, sur le plan ingérences des impérialistes, c’est une première éclatante, sans fêlures ni sournoiserie ! Le droit, la démocratie, c’est comme le riz ! Quand on est français et citoyens du monde, on intervient bien, contre la faim ! On n’agit pas très vite, mais on agit ! Et pour les masses que l’on sait et que les despotes vont sacrifier…Bref ! Vous avez été lamentablement piégé…
    K_ Ahhh, j’avais pigé ! Je l’ai expliqué aux Arabes. Mais, pouff, ils sont désorganisés. On ne peut pas compter dessus ! Ah les perfides gaulois ! Si j’avais su, j’aurais brûlé. Lahrig, lahrig, ila Taliane*! J’aurais tout plaqué, même mon or !
    S_ Hélas ! Rien n’est éternel !
    K_ Tous et même les vivants encore devraient étudier mon cas ! J’aurais changé bien des choses. C’est allé quand même trop vite. Pour un peu j’allais monter des pyramides, 3 à Tripoli, 5 en Cyrénaïque, 15 à Syrte, avec ma tête comme effigie pour les sphinx…J’adore les pyramides !
    M_ Hélas, le temps des pharaons est passé, Sire ! Et les effigies que l’on brûle et les statues que l’on brise, et les icônes…
    K_ Pas si sûr pour les connes !
    M_ Il y toute une tribu de pharaons qui piquent-niquent à côté ! Ils n’ont rie napport2 avec eux ! Tous nus, sans garnitures, sans bandages, sans rouleaux de papyrus, sans chars ni charrues, sans chairs ni viscères !
    K_ Dommage pour mes collègues d’Egypte ! Moi, j’n’ai pas su m’assouplir ni évoluer ! C’est tout ! Mais, je ne suis pas le seul. Il y a bien des leaders qui vont venir dare, dare, poussés par les feus du printemps. Ils vont camper avec moi ici ! Je les attends tous. Nul ne fera exception. Je les devine en train de dribbler, de tergiverser, de faire des contorsions du ventre face aux foules déchaînées qui ne savent plus chanter…Mais que huer ! Ils vont de détournements naturels entrés dans les mœurs en contournements de dernière minute, pour qu’on les laisse tranquilles et qu’on les protège des bourrasques du printemps et des bises d’hiver. Ugh, j’ai dit !
    M_ Hag ! Ils ne craignent ni la faim ni la brise ! Ils n’ont pas de pétrole, votre Crétine Excellence ! Ils ne risquent rien ! Qui n’a rien ne risque rien !
    S _ Vous avez déconné sur le plan pragmatique, vous avez été nul ! C’est pour cela que vous êtes là…On vous a déconnecté…Le corps troué, l’âme risquait de se répandre, alors on l’a rappelée…
    M_ Maintenant, c’est pour le disque, on va vous formater !
    K_ Me formater, moi ? H’maqtou ? Non je ne veux pas ! Je veux retourner chez moi…Laissez-moi une chance pour me refaire…Réparez-moi le ciboulot, recoller-moi mon zizi, rendez-moi mes habit et que je reparte au boulot !
    S_ Impossible ! Point de résipiscence sans regrets. l
    K_ Alors, je suis fait et décoiffé ! Planté comme un con et nu par dessus le marché, sans sandales ni boubou. Sans amis ni argent ! Et j’ai tué mes enfants !
    M _ L’enfer, c’est pour les nuls et les ratés. L’enfer, c’est pour regretter de bonne foi ! Et de visu !
    S _ Non, ce n’est pas l’enfer ! Et les nuls peuvent toujours espérer de bonnes places au Paradis. Naïfs ou candides, innocents, parce que peu instruits, ils sont ‘’parfois-souvent’’ moins nocifs que les plus intelligents…
    M_ Le paradis, c’est pour les nuls. L’enfer vaut leur place aux plus intelligents.
    S_ C’est bien frappé comme sentence, mais c’est trop court ! L’enfer est pour ceux qui le méritent…L’enfer est une sanction, une punition, une satisfaction de vengeance ou une prison éternelle avec des peines indicibles et des traitements épouvantables et indicibles pour châtier le rebus des âmes, que l’on ne peut plus corriger ni excuser ? La Justice n’est t’elle pas trop rigoureuse dans l’Au-delà ? Quand on considère le destin, les héritages, les mœurs et les conduites qui fonctions du milieu, influencent les hommes, les poussent aux dérives ou les conduisent vers des travers.
    M_ L’homme est dirigé et la femme est impuissante ? Ou vice versa ?
    S_ Mais, question de L’au-delà, qui y vivra verra ! Ni le destin et les explications ne sont pas entre nos mains !
    M_ On est des nuls ! Chut, il nous entend, même s’il n’entend rien !
    S _ Il va croire qu’on peut quelque chose pour lui !
    K _ Mon frère Maidoc, ma tante Student, si c’est que pour la chaleur torride, moi, je veux retourner chez-moi, au Désert ! Le Sahara, j’ai des amis, des obligés même, de long en large !
    S_ Et les flammes, c’est pour qui, frère Mouammar ? Pour Satan, tout seul ? Il lui faut la compagnie de ses amants.
    K _ Je ne suis l’amant de personne. Toi, la Lady Châtre-les, si tu veux, tu fais la queue ! J’ai trop de demandes ! Le diable, Satan ou Démon, il a les Bush ! Il n’a qu’à les prendre pour alimenter son bucher ! Leur nom est une preuve que leur mérite est dans les buches et les flammes…Comme Reagan et ce traître de Gorbatchev ! Je n’ai fait que me défendre. Défendre ma patrie, mon droit, mes biens, mes frères mes terres et les miens ! Question tribu et famille, vous n’y connaissez rien !
    M_ Continuez votre Super Excellence. Vous avez tout le temps ! Mais, les lecteurs, il y a longtemps qu’ils sont sortis de l’écran. Vous entendez les bips ! Les auditeurs sont partis, ya pas âme qui vive ! Il ne reste que les ouvreuses qui ronflent en bonne compagnie, derrière les rideaux !
    K _ Vous Maidoc, prenez garde ! La guerre n’est pas une affaire de cœur ni une partie de plaisir…Moi, contrairement aux Bush, j’étais au cœur de l’action et sur le champ d’honneur …Les sbires de l’impérialisme ne peuvent pas dire autant. Ils condamnaient sans comprendre ou pour me voler et ils me pilonnaient de loin ! Des lâches !
    M_ C’est mieux et plus noble que de subir le sort de Saddam. La corde infamante de l’antihéros. Aussi tyran et imbécile, le dictateur fut un peu comme toi ! Non ?
    K_ Ni Satan ni Saddam ! Je ne suis pas un dictateur. Je suis un patriote, un nationaliste, un révolutionnaire. Écoutez, vous m’inquiétez et vous me fatiguez ! Vous êtes à la réception des arrivants ou en train de me juger ? Je ne vous vois ni queue ni ailes, pourquoi, et de quel droit me cuisinez-vous ? Vous êtes de la police ?
    S_ Tu ne trouves pas Maidoc, qu’il est beau notre martyr. Même mort, il garde de l’allure et de la prestance. Il continue avec fougue à défendre son opinion. Je crois que je vais commencer à l’estimer…
    M_ Avec tout ce qu’il a fait pour griller les siens ! Il t’a conquise malheureuse ! Tu vas intercéder dans son cas ?
    S_ S’il a été une nuisance, c’est par réaction. S’il était dans un autre continent, du temps de la libération du Canada, par exemple ? C’est un indépendantiste, qui ne s’est pas repenti et qui ne s’est pas casé, ou sur le tard, seulement ! Les grandes puissances n’aiment pas ces agitateurs. Elles n’acceptent jamais de bonne foi leurs remords, aucune clémence vraie pour les blanchir, aucune sens de l’honneur ou de la pitié pour leur pardonner !
    M_ La haine persiste après les macchabés. Malheur aux vaincus. La loi du talion pèse toujours sur eux ! Fourbes et pervers, hommes d’expériences, experts en escroqueries, ils ont peur des parjures des félons et des apostats !
    S_ Même s’il a été leur bon client, il a été lâchement lâché par les ténors du socialisme. Ceux qui ont aussi lâché Saddam, sans pouvoir au mauvais moment, le convaincre que les vents de l’Est ont tourné même pour eux, les fils de Marx de Lénine de Mao.
    M _ C’est triste, quand les meneurs de jeu, les premiers du monde moderne et civilisé, les parangons de la démocratie, les parrains complotent et vous laissent dans l’erreur pour vous condamner juste après ! Ils l’ont laissé jouer à ‘’l’empereur de parodie’’, en se gaussant de ses pitreries de maniaque ! Ils se sont amusés de son panache de gourou africain, bon pour être pompé par tous les nervis, les asservis et les mercenaires.
    S _ C’est cynique et lâche de leur part. Il avait du panache, du bagou. L’aura et la gloire d’un amuseur de foire. Ils ne l’ont jamais pris au sérieux et ils l’ont laissé divaguer de tout son saoul. La gloire, ce sont les autres qui vous la font ou la défont !
    M _ Ah non, Student, c’est la richesse et le pétrole !
    S _ Non, Mondoc. La gloire vient de la culture et de la technologie, de la science et leurs conséquentes et vraies richesses.
    M_ Il y a les illuminés et leurs illusions. Notre Kadhafi, y a succombé, comme bien des fanatiques. Des rêveurs, qui dans un autre registre produisent des ayatollahs, fabriquent des prophètes, des romanciers ou mieux des philosophes et des poètes ! Dans un registre parallèle, les moins laïques, sont pris et conditionnés par les extrêmes de leurs pensées soliloques ou de leurs idéologies rigoristes ! Leur foi puritaine ou orthodoxe, est extrême. Leurs ‘’ ismes’’, fanatisés, sans traces de doutes ni de souplesse ou d’alternative. Kadhafi, non plus, ne discute pas. Il est entier dans son entêtement de potentat, son idéologie de despote et ses crédos de monarque. Personne n’osait lui reprocher quoi que ce soit, ni critiquer son tempérament ou ses sorties de funambules !
    S_ Ses saillies !
    M_ Ses vaines avanies ! D’où la tyrannie dont il a fait preuve pour défendre ses options socialistes particulières et ses certitudes auprès de la masse.
    S_ Où est-ce qu’il est ? Il a disparu! Kadhafi, revient ! Nous allons nous occuper de toi…
    K_ Je vous ai entendus ! Je cherche ma famille. Je cherche un homme. Je cherche la faille. Je cherche ma tombe. On m’a enterré, je ne sais pas où. Ôh les lâches, ils vont m’envoyer au musée des archives et des trophées du Pentagone, comme Saddam et Ben Laden et conserver nos ADN dans leur spermathèques*
    M _ ADN ?
    K_ Google a Chrif* ! Va te renseigner sur le Google ! L’ADN aux archives et nous plombés dans du ciment en pleine mer…On va me mouiller…Il faut que je retrouve mes fringues… Je ne veux pas que Barak, Sarko et Netanyahou me voient dans cet état… J’ai honte d’être nu.
    M_ Nous aussi, on est nus ! Tiens, regarde ! Regarde !
    K_ Non je ne veux pas regarder ! Mais vous allez vous moquer ! Je ne veux rien voir avec vous !
    S _ Il n’y a pas d’habits au paradis ! Tous égaux, tout est transparent. Et on sait ce que chacun pense, même si c’est dit ou pensé de l’autre coté du globe.
    K_ Ah, c’est prodigieux la technologie. Ah, mais madame, je vous y prends ! Vous êtes en train de scanner mes organes ! Enlevez vos yeux de mes coquilles ! Vous me faites mal, très mâle…Ce n’est pas le moment de flirter ! Ya Latif men hade el Gaourate*!
    S_ Pour un tyran attirant, je ne vois que qu’une double hernie.
    K_ Mes boules sont derrière. Et madame, elles sont aussi grosses que les hernies de devant ! Apportez-moi mes habits et cessez de m’importuner ! Je ne compte pas les rares poils de votre, ‘’V’’, moi ! Que Dieu me pardonne si j’ai maté ‘’ les plis de la maja’’ sans l’autorisation de mes femmes !
    M_ Votr’Ex, vous qui adoriez vous habiller de façons multiples et si élégantes, vous n’allez pas faire exception ! Vous allez vous habituer à cet état de transparence des choses.
    K_ OTAN, suspend tes vols ! Laissez-moi retourner chercher mon Livre Vert et mes vêtements!
    M_ Faites, faites, faites votr’Ex !
    S_ Curieux ! Je crois que le temps s’est suspendu, Maidoc ! Autrement, quant à vous, a Si El Kadhafi, je ne pense pas que tu, vous, puissiez trouver un taxi pour Tobrouk.
    K_ Apportez-moi, un bus, un traks, n’importe quoi. Et faites-vite ! Ils sont capables de voler mes musées, mes habits, mes collections de gadgets et de les vendre aux enchères du Christie’s, aux plus offrants. Comme ils l’ont fait pour les antiquités de l’Iraq…Rien ne les arrête ces pu… de fils de c… ! (Censure respectueuse. Remplissez les vides, Lecteurs si vous arrivez à deviner ! Nous, madame Student et moi Maidoc, nous n’osons pas !)
    M_ Arrête ton char Kadhafi, sinon le temps va reprendre et la censure avec !
    S_ Et un conseil, ils pourraient te tuer une deuxième fois. Et là alors, nous tes amis, nous ne serons pas forcement de service pour te réceptionner, te comprendre et te supporter !
    K_ Je pourrais aller chez le yéménite Saleh et le syrien Bechar leur conseiller de se rendre à l’évidence et de lâcher la bride au peuple. De ne plus les canarder, de prendre des vacances, une décade sabbatique, barra barra ! De laisser refaire leurs constitutions et leurs élections aux zygotos pour séparer les pouvoir et leur rendre leurs libertés. Et qu’ils se la foutent leur démocratie de merde dans les gueule sous les hospices des impérialistes des voleurs de pétrole et des marchands de canons qui toujours les détesteront…Car ils sont restés au Nord, coincés aux normes des races, des croisades, des surhommes et de leurs superbes femmes ! Malgré la Moudawana et la Réforme de la Mondialisation !
    M_ Baraka men labhoute, votr’Ex ! Ghi bghiti dewarna *.
    K_ Je vais vous quitter puisque vous vous moquez, alors que je rêve seulement. Je vais aller là-bas. J’aperçois de vieux amis et des connaissances de meilleurs alois !
    M _ Hé là Mouâmmar , ramasse tes hernies et ta perruque avec toi, sinon tu leur seras méconnaissable !
    K _ Gnon, gnon, Maidoc ! Je vois Hassan II qui courre vers moi avec toute sa cour. Même ceux qui sont morts ! Purée ! Ils apportent le lait et les dattes…J’adore vos traditions, les Maures ! Y a le roi Senoussi, mon frère Abdel Noceur, Houssein, Arafat, Ben Barka, Boumédiâne, Boudiaf, ô Lalla Chafia, Lala Ghriba*. Ils sont tous là, même ceux du Sud de l’Italie y a même…Victor Hugo, Victor Mature et ces milliers de leurs fans qui leur réclament des signatures… Que des stars…Tous parlent et chantent en chœur ! Je vais leur distribuer mon livre et leur faire une conférence…J’en ai ait à l’ONU et chez les Arabes ! Ils n’on pas aimé que je tarde avant de leur jeter leur statut au pied ! Toute l’histoire se déroule là, en instantané, sous mes yeux. Toute la grande famille est rassemblée…
    X_ Moi, aussi Papa, je suis là ! Tu es là ? Mais, tu es tout défoncé ! Tu as fait un accident ? Un sacré saut ! Tu as trop bu ? Le médecin t’a dit…
    K _ Un sacré sot ! Mon petit César, mon petit Chauvageon* ! ‘’Tu coque fili’’, mio ! Où sont tes 7 frères ?
    X _ Ils te cherchent pour te casser la gueule, Papa !
    K_ Qui ça ?
    X_ Les morpions ! Les Croisés pardi ! C’est à cause de toi que les envahisseurs sont en train de nous les éliminer, l’un après l’autre ! Ils ont pris toute la Libye, avec comme alibi, la démocratie.
    K_ Les cons !
    X_ Mais, c’est pour le pétrole ! Et ils vont faire la fête avec les barbus et les intégristes pour donner l’impression aux foules arabes que la modernité va avec le droits des barbus et la volonté de la Rue. Le temps d’un autre retournement ou d’une nouvelle félonie. Pour les culbuter ! Et on sera vengés, Papatou, on sera vengés ! Oué !
    K_ Ah, oui et la Libye, doublement ravagée ! Ravagée ! Mais, passons ! Suis-moi ou dégage ! Je suis en train de chercher des appuis dans l’autre monde ! Mais voilà, Marx Lénine, la femelle Clinton et le négrillon Obama. Ah, quelles retrouvailles ? Vous, aussi ici, mes hommages mesdames ! Ici on rencontre nos ennemis et on ne leur en veut plus, c’est un miracle. Waouh !
    S_ Alléluia ! Halal Khouya !
    K _ Alors les Ricains, les rosicruciens, les croisés, les cruciverbistes, les mulâtres, les hybrides, les templiers, et vous du chandelier, vous allez faire un discours pour la paix à l’ONU ? Ou continuer à harceler, à détester, à délester et à piller ceux du Croissant fertile ? Je vois que vous êtes armés et que vous tournoyez des lassos ! On vous a laissé entrer avec ces ADM ? Tiens Hitleeer, Hima non Himler ! Pas de de confusion. vous ce4st pam pams sans tribunal et sans jugement.
    H- (Hitler). Comme toi Gadhadfi !
    K_ Attention le moustachu, Gardaffou* ! Toi, qui a été si souvent Hailé, tu es recherché. J’ai vu ta photo sur mes cahiers d’écolier, je te reconnais ! Wanted ! Il y a des cohortes de détectives à ta recherche. C’est à cause de toi que toute cette merde est là. Donnez-moi une corde, ou votre écharpe, madame Student ! Je vais…
    S_ Je ne veux pas avoir de sang sur mes affaires !
    M_ Pas d’effusion de sang ici, SVP, messieurs. L’histoire vous regarde…De la retenue !
    K_ Je veux le lyncher à mon tour, le vilain petit Adolf…Goul a lghoul* ! C’est toi le monstre qui a cartonné des millions et calciné autant d’autres ! Te voilà, il te faut rendre compte. C’est à cause de toi qu’on a été plongé dans la merde orientale…
    S_ Pas de scatologie à l’orientale, SVP, messieurs ! Laissez ce dossier aux patrons !
    K_ Et puis zut, on nous a dit de se pardonner ! Hé là, toi le poilu ! C’est toi, Samson ? Débarrasse-nous de ce SS ! Après tout ça te revient à toi et au Prince de l’étoile, Si David-Salomon. Ce n’est pas à moi l’Arabe de vous venger ou de subir la casse, à la place des Allemands !
    S- (Samson). Moi, Kadhafi, je cherche Dalila. Je ne venge personne !
    K_ Pouf, va chez ta lionne ! Elle va te raser gratis! Hé ho, et toi Caïn, un petit câlin ! T’as vu le père Adam ? On est de la famille ! Surtout avec toi !
    X _ Il ne te répondra pas, Papa ! Caïn ne sait pas parler, il grogne ! On tient ça de lui…Mais, on n’a rien à voir cet assassin !
    K_ Et Adam notre ancêtre, Séïf ? Il est ici, sur la place de la Résurrection ? Ou dans les vaps du Paradis, en train de fumer une chicha, avec une jeunesse !
    X_ Il est en train de donner une pomme à une guenon poilue ! Là, sous le palmier…
    M _ Ah, je le vois ! C’est bon signe ! La vie continuera. On va redescendre chez nous ! Le cycle inépuisable reprendra. Dieu a besoin de nous pour voir le spectacle de ses sujets et autres îbadou* ! Il faut le louer et l’admirer !
    M_ Al hamdou li Allah !
    K_ Et, il en a des ressources, le père de l’humanité, pardon, de la singeté* ! Moi aussi, je veux refaire le monde ! Je veux retourner en Afrique. Je suis bien placé pour épouser une guenon ! Non, Lucie, la fille de Sarkosy m’attend ! N’oublie pas de la parachuter avec sa dote Papa Nicholas !
    M_ Delirium…Non seulement le Guide est mort, mais il est devenu fou !
    K_ Hé les Baltaguia * de cérémonie, j’ai comme une petite faim ! Z’avez pas quelque chose à grailler en attendant ? Je ne vais pas manger mes dents ? Ça fait un moment que j’attends de vous voir meuh* servir quelque chose à grignoter ! Y a pas de snack au paradis ? Dites !
    S_ On n’est pas au Paradis ! On est dans la salle d’attente du Tribunal Suprême ! Elle est incommensurable et chacun sait ce qu’il y a de l’autre coté.
    K_ Aie, du vide ! Quels côtés ? Zut ! On va deviner mes secrets et mes fins…
    S_ La fin donne des moyens.
    K _ Lesquels ? Moi, la fin me donne faim ! J’ai comme un creux ! On dirait qu’on m’a enlevé quelque chose…
    M_ Vous avez raté la fin, monsieur « K » ! Ils vous ont autopsié avant de vous exiler dans un lieu méconnu ! Ils ont enfoui le cadavre.
    K_ Je n’aime pas ce mot ! Je ne suis ni un zombi ni un macchabé. Vous le voyez bien, non ? Sauf que moi, le premier concerné je ne si pas où l’on m’a mis ! C’est cynique, partial et paradoxal ! C’est l’anti-droit des morts de disposer d’eux mêmes ! C’est la fin du monde…
    S_ A qui le dites-vous ? Votr’Ex !
    M _ On vous a confiné dans un lieu inconnu, pour ne pas être dévoré par les hyènes et les vautours
    S _ Ni vous transformer en martyr ou en héros !
    K_ J’aurais du démissionner et aller m’investir ailleurs ! Mais, on m’a trahi malgré mes concessions et leurs promesses. Les chiens ! On m’a vidé des lieux, vidangé et je me sens tout vidé !
    M _ Juste avant qu’on ne vous envoie ici, on vous a retiré quelques pièces ! Pour les expertiser par le légiste. Ils ont dû oublier de remettre le cœur et le cerveau en place. Ou qu’il n’y en avait pas ! Chouf tchouf !
    S _ Ils devaient être encore neufs, en rodage ou dans leurs premiers plastics de conditionnement…
    K- Woaaah, les salauds ! Je ne veux pas donner mes organes, s’ils sont toujours neufs ! Putain, me faire ça à moi ! Sans me prévenir ! C’n’est pas dans le règlement des islamistes! Des racailles à la solde des mercenaires ! C’est des karchers, des GIA à la sauce Karkosienne* !

    DR IDRISSI MY AHMED
    Kénitra, les 22-25 octobre 2011

    DR IDRISSI MY AHMED
    Participant

    MADAME STUDENT

    Chapitre 39 des  » Chroniques Différées  »

    LES PLIS ÉROTIQUES DE LA MAJA OU L’ANNONCE DE L’APOCALYPSE

    Je pensais… Il faut bien que quelqu’un compte les feuilles des arbres qui naissent, celles qui tombent sous nos pas, ma chute de tout à l’heure sur le trottoir. Et cette âme d’Ahmed Lemaricani, qui s’en va. Cette hémorragie d’ulcère d’estomac chez un adolescent. Cette méningite de l’enfant et cette tumeur du sein de Mme Zineb Patience ?

    Il faut bien qu’il calcule au sinus près les bosselures colorées et le trajet des nuages, le cycle des astres, où vont les parfums et s’arrêtent les vents. Ces ondes sur le lac qu’admirent les enfants, ces vagues et cette mousse sur le roc, ces perles de pluie qui tombent sur les traces des pas d’un papillon lorsqu’il sort du cocon. Sais-t-il où il va quand il suit son instinct ? Ses battements d’ailes vont-il faire cesser les bombardements aveugles mais conscients de l’OTAN ? Il faut encore des yeux pour déchiffrer les codes informatiques des caractères que j’écris à ton attention, Lecteur ! Il faut une sacrée intelligence, dis-je, munie de moyens de perception pour s’informer des influx de tous les yeux de la terre. Ces milliards d’humains ou presque et ces milliards de milliards d’êtres qui s’agitent sur terre. Organes multiples et limités, rivés sur les écrans, sur les objets que l’on voit et ceux que l’on ne voit ni entend pas, qu’ils proviennent de l’espace ou d’ici-bas. Il y a forcément quelqu’Un qui doit les voir à Sa façon et que l’on ne voit pas !

    N’ayez crainte, je ne délire pas. D’ailleurs, même ceux qui délirent se défendent de le faire, ne s’en apercevant pas ! Appelez ça donc ontologie. Je me pose des questions sur ce monde extraordinaire, sur l’infiniment petit et les compétences divines nécessaires pour s’informer et régir l’immensité, de cet univers né sous X, époustouflant !

    S’informer et agir sur ces milliards de milliards de planètes et d’étoiles, leurs trajets et leurs lois… Surveiller ces êtres et leurs actions…Inspecter ou écouter peut-être notre conscience relative et nos moyens limités, à la recherche éperdue de notre origine et notre devenir ! Bêtes cruelles, fauves sanguinaires, barbares nourris de crimes, ou âmes en formation ? Espoir pour la chenille de devenir un beau papillon. Mais cette comparaison est un raccourci insuffisant, car le papillon reste mortel et l’âme, ne le devant pas, selon les crédos et concepts usuels. Je ne pense pas que nous puissions avoir des réponses logiques à notre quête d’humains, en manque nostalgiques de ce que nous ne savons pas. Bornés que nous sommes de par le matériel constitutif de nos organes de perception, labiles et éphémères, nous manquons de moyens efficients pour percer ce que nous sommes, la finalité de notre vie et où nous allons.

    Les réactions chimiques des aliments et comment ils pénètrent dans chaque cellule de tout être vivant. Ceux des plantes qui vivent et ceux des animaux dont nous vivons. Ceux qui circulent sous terre et qui brillent de couleurs dans les profondeurs des mers. Et puis veiller sur le comment pour recycler ces atomes et leurs plus petits éléments. Non seulement ici, mais dans tout l’univers, depuis la nuit des temps et avant que naissent le Soleil et la Terre et jusqu’au terme supposé de la création !

    Difficile de croire que tu n’es qu’un accident de la nature, compère ! Une vie fortuite, un destin inutile. A quoi ai-je été utile, te demandes-tu peut-être ? Avais-je un but avant de naître ? En quoi ai-je pu servir les miens, mon pays ou mon Dieu, de mon vivant ? Dieu, a-t-il si besoin de mes prières ? Évidemment que non ! Car nos louanges, nos attentes et nos vœux, sont des invocations, des appels souvent égoïstes et personnels ! Alors, en dehors de soi, pour justifier sa vie, comment peux-tu être utile au Maître du monde ? Alors que Lui, Il est auto-suffisant par Lui-même, par essence et par définition, et qu’Il ne demande rien pour conforter Sa Déité. Une raison de croire que l’homme n’est pas un rien créé pour rien et que le néant n’est pas une justification rationnelle et que la vie encore ne s’arrête à la seule terre

    Derrière la Création il y a bien une Volonté. Sinon un but imperceptible pour nous autres qui ne faisons qui ne sommes qu’une partie infime du décor ! Il y a donc d’importants mystères. Seulement, Dieu garde la clé de Ses mystères. Et la persistance de ces mystères implique l’existence de Dieu ! Dès lors, il vaut mieux croire et ardemment y croire. Ce n’est pas un pari pascalien, c’est un placement logique, garanti ! Il n’y a aucune virilité d’égo à se démarquer par le nihilisme et la superbe, de peur d’être berné par les prophètes. Nier alors, peut être une erreur de jugement et de tir. Justifiée du moins par les dissidences entre les religions et ceux des hommes qui les colportent et les exploitent en vue d’assujettir les plus crédules. Les mystères persistent et la Science, toutes les sciences, essaient de percer les inconnues de l’univers.
    Cogitations et Mystères. Néant et inexistence, création, évolution, involution, chaos, guerres et révolution, apocalypse, résurrection, jugement et sanction, enfer et paradis, éternité, vertiges qui le matin, mieux qu’une dépression te forcent au travail, à la réflexion et l’inspiration.

    Thèses homicides. Parallèlement à la création, la destruction se fait homme. Entre l’arrogance et le mépris, la connaissance et son contraire, l’attirance de l’argent et du pouvoir, l’homme, sans freins étale sa main armée, quitte à casser pour prendre, à tuer pour voler. Ces nègres descendus de l’arbre, dont les blancs se moquent, l’un deux est président aujourd’hui de la plus grande puissance du monde. Ce marocain, sultan ou empereur de pacotille, manipulé par les colons, est devenu une référence pour les résistants de l’Afrique, une icône de la libération du Tiers-Monde…Cette vielle malade qui pue la misère à repousser les aides, est devenue une houri de l’Eden. Et ces multiples bébés, jetés chaque jour aux ordures, s’ils n’ont pu devenir des enfants sur terre, sont aujourd’hui des anges au ciel …

    J’étais en train de penser à ces banalités mystiques et philosophiques, sans solutions visibles, pensées propres ou psittacisme inconscient et régurgitations, que voilà la Fattouche(F) qui entre en trombe au bureau, comme prise de panique et en colère.

    F _ Docteur, Docteur, il y a votre amie, cette vieille chipie de Mme Student( S) qui débarque, sans prévenir ni crier gare, alors qu’on a terminé la consultation et que les manifestations d’en face, sur la place de la Fontaine, font un brouhaha terrible, face à la police qui les surveille ! Pour une revenante, c’est une ingénue ! Elle aurait dû prendre un rendez-vous ! Ça alors, ces zombis, c’est des impudents !
    M _ Tu as dit : Ces salauds, ces zoghbis, c’est des imprudents ?
    F_ Oui à peu près, Docteur Maidoc ( M ) ! (Il faudra qu’il consulte un Orl ! Il faut l’appareiller dare dare ou lui retirer le stéthoscope). Ils clament à tue-tête des slogans impensables contre les grosses légumes du gouvernement. Hchouma had chi, les jeunes du M20Fev ! Ils veulent ‘’barra’’ pour tous ! Moi, je me barre ! Toute ma famille a émigré barra ! Moi aussi, je, sors Docteur ! Je sors ! Il y a mon cours d’espagnol, mon sport et la cuisine qui m’attendent. Sans compter le linge des enfants, leurs devoirs scolaires et ceux de Mon-Mari ! Les profs comptent sur nous pour expliquer les cours de maths, de conjugaison en plus des devoirs conjugaux…Et il faut de plus les payer tous, pour ça !
    M _ Hum, hum, va, bla fhamate wa la khaouf ! Laisse-les manifester sans crainte, puisque le gouvernement autorise les jeunes à s’impliquer dans la politique ! Fais-la entrer, ta zombie, avant de refermer le caveau !
    F _ Le caniveau ?
    M – La porte STP ! On gagnera du temps sur les explications et les chicanes. Les contraintes de notre métier nous illustrent et nous haussent. Enfin, c’est subjectif comme positionnements !
    F _ Hum ! Ah, allez, entrez Mame, allez vite, le Docteur vous attend au caniveau !
    S_ Caveau, vous avez dit ?
    F _ C, A, V, E, A, Uuuh ! J’ignorais que ce cabinet où je travaille depuis trente ans était une porte spatiotemporelle ! Et qui plus est, ouverte sur l’Au-delà ! Ce qui est, avouez, une première en matière de SF. N’est-ce pas ?! Et moi, je me tire de peur d’être aspirée outre-tombe, avec vous madame Du Spectre ! Je vous le livre vivant, madame la défunte. Gardez-le entier, pour ses malades du moins ! (Entre-nous, je ne comprends pas pourquoi elle vient consulter un médecin ici ? Y a pas de bons médecins, là haut ou pour elle, en bas ?)
    S _ Darling Maidoc !
    F_ (Hakili, Elle lui dit Darling La Fossile ! Qu’est-ce qui l’attend le pauvre Maâlem. Quel métier ! Même les morts viennent nous consulter ! Célébrité oblige ! Bye, je me tire… Tchao Lecteurs, surveillez ces deux là ! Dites-le aux services spéciaux, qu’ils viennent mater ici, au lieu de mater les chômeurs aux slogans !
    M_ Ma chère Mme Student ! Je n’ai plus de force, je n’ai pas d’énergie, mais assez de vigueur pour ne pas me laisser submerger par l’angoisse et la déprime…
    S_, Mais, vous n’avez pas pris un seul pli ! Alléluia, les miracles ne sont pas perdus après les derniers prophètes ! Et les nouveaux médecins, mutés par la Ministre sur l’Au-delà ! Par contre, votre aide, elle prend de ces airs ! Ma parole ! Ya Latif, comme vous dites ! Je vais te tutoyer comme avant, si tu permets. Tu ne la paies pas assez ou que vous ayez permuté vos gènes et vos offices ?!
    M_! Tutoyez-moi, madame autant que vous pouvez. Vous, OK, tu es comme moi-même ! Il n’y pas d’espace entre nous ! Tutoie-moi Chery, autant que tu veux, jusqu’à ce que mort s’en suive ! Ne fais pas attention à la mort si elle survient et serre encore. Ne fais pas attention à elle, non plus. Elle a trop de boulot-s.
    S_ Trop de culot, oui !
    M_ Mais, dis-moi ! Plus de cernes, plus de fronces ! La colonne toute droite, comme un général cinq étoiles en garde à vous devant un plouc devenu parlementaire ! Quelle audace, quelle allure, avec ces cheveux maïs et chocolat ! Ton secret, que je m’en inspire! Je peux les sentir ? Il y a comme un goût de glace interdite à un enfant malade ! C’est du Titan ou du Magnum ?
    S _ Oh, my God! Vous êtes impudent, My Dear! Vous prenez des excitants ? On nous entend, calmez vos ardeurs ! On vous noie d’échantillons. Prenez garde à l’automédication et aux mauvaises projections ! Vous êtes mal inspiré-là ! Nous ne sommes pas à l’hôtel Lincoln de New-York. Et je ne viens pas faire la chambre d’un faune FMIste, non plus ! Je vais vous vouvoyer pour moins d’intimité, si c’est comme ça !
    M_ Non !
    S_ Et puis engage une autre ! Ou trois autres infirmières pour le même prix. Vos clients seront mieux servis ! Ils pourront les consommer ! Votre Mac Do d’en face, il donne bien des jouets aux enfants avec les repas à emporter !
    M _ Chut, elle entend ! Non, surtout pas ça ! Elle est fidèle et loyale ! Et puis elle connaît bien son métier ! Mais dis-moi, tu viens de l’Au-delà pour médire, prendre ta tension ou nous soutirer des infos et subtiliser des nouvelles du pays ? Tu ne peux pas faire ça directement du ciel, sans devoir débarquer inopportunément, ici, en crevant la couche d’ozone, pour t’infiltrer parmi les vivants ?
    S _ Non, non, si je reviens c’est pour m’amuser. Je suis en mission, pour m’amuser. Tous frais payés ! Et pour agir et changer les événements, un tantinet. C’est plus grisant.
    M_ Pour les cheveux ?
    S_ Non, pour les neurones ! Et votre femme de charge, cette maigreur de Bounedif ? Elle circule toujours ? Elle a grossi ? Mariée ? Je ne la perçois pas derrière la porte en train d’épier et d’écouter ! C’est déjà ça !
    M_ C’est vrai que tu peux entendre et deviner, voir à travers et même de travers ! Traverser et faire sauter si besoin les éléments !
    S_ Et de Bounedif, tu disais quoi, pour ne pas perdre le fil !
    M_ ‘’Elle s’est retraitée’’ ! Tu devrais le savoir plus que moi et en être mieux informée. Puisque tu viens des hautes sphères où les destins et les cours sont écrits.
    S_ Pas tout à fait ! C’est pour bavarder et le faire savoir aux lecteurs…Moi je le sais, même si je pose des questions à propos de tout et de rien, c’est pour édifier les auditeurs!
    M_ Alors laisse les AudiCteurs* me poser directement des questions au fur et à mesure ! (Auditeurs et lecteurs en même temps qui écoutent et regardent la pièce de théâtre que nous jouons, maintenant, pour être interpelés et s’y exprimer et participer). Et je leur répondrais alors au fur et à mesure… Tu résonneras comme une interface, en utilisant tes pouvoirs télé-spacio-temporels-au-déliens*! (Audélien*, barbarisme pour parler des ondes, des mots et des esprits qui proviennent ou qui vont instantanément vers l’au-delà, en brisant la barrière spatiotemporelle et en dépassant la vitesse de la lumière !)
    S_ Soyons sérieux, Maidoc ! On est juste entre-nous ! Laissons de côté la mystique, la scatologie et l’ésotérisme pour ne pas déplaire aux lecteurs ! Sinon ils ne vont pas aller jusqu’au au bout de tes pages.
    M_ Oui, préférons leur parler d’érotisme ! On peut faire alors ce que je veux ! Il n’y aura pas d’abandons.
    S_ T’es devenu fou ? Fricoter avec une femme morte ! Une demoiselle qui n’est même pas la tienne ! C’est de la nécrophilie à laquelle tu m’invites, compère ! C’est du pénal avec camisole de force garantie en milieu de santé ! Et la Bounedif ?
    M_ Fin de partie. Partie sans laisser d’adresse. Partie dans un couvent de fqih guérisseur.
    S_ Le fquih Mekki Tourabi de Témara ? Ou le Qadiri Boudchichi de Madagh ?
    M_ Chut, elle entend. Elle est chez quelqu’un m’a-t-on dit, de plus cultivé en démonerie angélique ! Elle a grossi. Elle s’était cultivée. Mais revenons à toi, à vous, my dear Lalla Student ! C’est formidable vous volez le temps disais-je! Vous vous subtilisez à ses tours et à ses morsures ! On vous a volé d’un musée égyptien ? A propos Moubarak, Saddam, Ben Ladden, des nouvelles ?
    S_ Ils sont au secret !
    M_ Je vous croyais émigrée outre-tombe, pardon outre-mer ! A Paris, à Tel Aviv !
    S_ Non, non, il y a longtemps que j’ai terminé avec la Palestine, les Juifs et leur Prince de sang hébraïque,
    M_ David Salomon le 60 ème ! Mon célèbre malade. Je n’ai plus eu de princes après lui.
    S_ Oui ! J’avais dit adieu au Roi de Sion, ses cérémonies, sa stratégie, car il devait préparer l’Apocalypse. Le Mahdi, Hagog et Magog, le retour de Jésus et celui des Quatre Cavaliers de …
    M _ De l’Apocalypse ! Ce n’est pas d’un bon présage ! Ça ne me convient pas. Rien ne presse pour broyer du noir ni broyer cette bonne terre et la pulvériser. Les riches fermiers qui ne paient pas d’impôts agricoles vont vous fulminer. Et, il n’y en a pas trente six comme elle, tu sais ! Notre pu… de bonne Terre, elle a des fans qui refusent son chaos ! Dans toute la Voie Lactée, dans touts l’univers, elle est unique, comme toi. Et je tiens à garder ma maison et mon cabinet, ma patrie, qu’est cette bonne petite Terre ! Dont je n’ai aucune acre pourtant !
    S_ Est tu si sûr ? Tous les fondamentalistes bibliques d’ici et d’Amérique ne croient qu’en ça, depuis l’origine de la planète et bien avant ! L’Apocalypse ! Toute création est mortelle. Même le Soleil, finira par s’éteindre un jour et l’univers entier se ramasser dans le petit grain qu’il fut avant le Big Bang !
    M_ C’est votre droit, je le respecte, malgré moi et ce par conviction, mais sans y croire ! Balivernes ! Et, Dieu, Sidi Rabbi, Lui avez-vous demandé Son avis, avant de vouloir bazarder Sa création ? En prétextant de stupides prophéties et avant de vous lancer dans cette hypothèse et ces aventures sans lendemain…
    S- 11 / 9 ! 2012 ! Tiens-toi prêt ! Tout est prédit d’avance.
    M_ C’est vrai qu’on ne peut prédire qu’à l’avance…Rarement après ! Tout est périmé d’avance ! Et que prédire tient plus de la science que du hasard et de l’illumination. Enfin, ce n’est pas tout à fait mon domaine, même si on imagine le décours de certaines maladies. Encore que le destin n’est destin qu’à postériori ! N’est-ce pas ?
    S_ Ne te moque pas des choses hermétiques et des causes et raisons qui te sont cachées !
    M_ Mais ne cassez pas des peuples et ne faites pas de nettoyages ethniques pour ça !
    S_ Qu’est-ce que ça avoir ici, pour l’instant ?
    M_ Le mythe, le rêve, les religions, c’est bien d’y croire, mais sans porter atteinte aux autres crédos, à la paix générale, aux biens des gens. Et ce même si vous êtes de pieux illuminés, en mal de divins clans et de célestes filiations. Forts de votre extraction Laissez-faire la nature. Laissez faire les peuples, les civilisations. Ne cassez pas l’horloge pour avancer l’heure !
    S_ C’est entendu ! Je te sais plus philosophe en surface et plus laïc en apparence ! Sans formation pointue, pour ne pas blesser, ni profonde ou large pour ne pas te noyer !
    M_ Merci ! Mais qu’insinues-tu par là ? (Vipère, tu n’a rien perdu de ton poison en crevant)
    S_ Non, c’est plus cynique que ça n’en l’air et que j’en ai entendu de plus péjoratif sur ton dos ! Je dis, j’affirme, mais je n’insinue rien.
    M_ Pari gagné, perverse créature ! J’avais pris cela pour un compliment. Ça gonflait mon égo ! J’en avais besoin avec tous les ratés, les maladies, les malades, les déprimés, les déceptions, les manques, les autorités qui nous surveillent mais ne nous écoutent pas…Les soulèvements inutiles des révolutions ratées, les pollutions nocturnes des peuples de la Lune !
    S_ Ne pleure pas ! Les mortels sont devenus récalcitrants ! C’est pour ça que je te laisse chater ! Je respecte les délires en surface et les bravades face à face ! C’est le droit de chacun de se tromper, de croire comme vraies à ses erreurs ! Mais, c’est mon droit et de mon devoir aussi de ne pas faire avec ce qu’il raconte ou qu’il croit juste. Et ça ne me dérange pas que tu ne crois pas en ce que je crois ! « Lakoum dinoukoum wa liya dini », parole coranique, appliquée à de laïcs crédos ! Dieu n’a besoin de personne ! Ni des manipulations d’aucuns, pour Le défendre. Encore moins d’obliger les gens à se plier en quatre, à jeuner, à égorger un mouton pour Lui, ou à se sacrifier, Lui-même sur une croix, s’y laisser percer de lances et de clous, afin de demander à Soi-même, la grâce du troupeau !
    M_ Oh, la vache, on ne te dirait point chrétienne, tu refuses le miracle de la Trinité !
    S_ pour te rassurer je ne suis pas apostat. Le credo est une chose mais je suis une laïque. Parallèlement aux libertés, croire c’est admettre les miracles et c’en est un ici, si ça te plait de l’entendre ainsi !
    M_ Oui, entendu ! Ce sont tes concepts mais ton crédo Une belle nuance que je viens de saisi. Je t’ai comprise. Il faut être d’opinions diverses pour dialoguer avec profit ! Sinon ce serait un monologue de foule ! Un ronronnement d’une platitude qui se répète et qui répète ce que l’autre sait déjà !
    S_ Ou un brouhaha, quand il gène les autres, leurs concepts et leurs crédos et qu’il suscite de l’incompréhension, l’opposition, les soulèvements, les révoltes et les guerres. Et, puis sans transition, il est toujours malade, Le pauvre !
    M_ Qui ça, Chirac ? Boutef, Kadhafi, Saddam ?
    S_ Non je parle de mon filleul et disciple, David Salomon le 60 ème ! On vous doit une fière chandelle. Israël vous est reconnaissant d’avoir soigné son héritier du trône et sauvé Sa réputation et Son aura ! Depuis que vous l’avez sorti d’une gono-candidose de la bouche et protégé de sa succulente copine arabe, Ruby Berlusconi, qui allait briser sa carrière et nous causer un néfaste Davidgate ! Mais, Il est resté mince et fluet, l’allure maladive, au lieu de garder son air princier.
    M_ Oui, je me rappelle du cas médical. J’en tremble encore. On lui avait fait faire, à son insu et à la tienne aussi, une recherche du Sida ! Pour ne pas l’alarmer et pour ne pas passer à côté de la plaque non plus ! Parce que la pulpeuse Karima El Mahroug risquait de le calciner aussi ! C’est une tombeuse d’icones ! Méfie-toi !
    S_ Ah oui, je me rappelle de cette bombe iconoclaste, avant qu’elle n’aille botter en Italie. Je suis son dossier. Elle y sévit encore. On avait emprunté un autre nom imaginaire, pour ne pas divulguer une maladie éventuelle aux ennemis du peuple de Sion qui auraient…calciné le Maroc pour se venger de la marocaine…
    M_ Il faut aux princes d’éviter de faire trop bonne chair. Ne pas abuser des protéines, ni des bonnes terres, synthétiques ou esthétiquement modifiées ! Ce sont de mauvaises rencontres gastronomiques qui bombent le ventre et causent des météorismes.
    S – Une mauvaise idée que cette recherche de nostalgie charnelle avec les filles de l’extérieur…Elles perdent leur garantie et leur pureté locale. Et puis le Prince perdait sa pureté raciale en fricotant avec une Arabe d’ici ! Méfie-toi, je te dis!
    M- Elles sont meilleures que les autres, dit-on ! Et pour une femme, tu en connais plus qu’il ne faut à propos des nôtres.
    S_ Il a dû être contaminé par une flore résistante, certes.
    M_ Certainement, une souche importée des pays riches où sévissent l’homosexualité et l’usage les drogues injectables ! Mais, je ne jette pas la pierre !
    S_ Ces terroristes sont minées de l’intérieur. Elles sont bourrées de germes mortels pour les autres. Ce sont des porteuses saines. Mais ces microbes restent quiescents dans l’organisme Ces espionnes sont préparées, vaccinées, protégées et utilisées par vos services…Cette poule dynamitée est une porteuse qui a été envoyée par le Hamas ! L’Iran ou Al Qaeda, Bel Laden, qui sait ? Qui a pu perfectionner cette arme terroriste femelle et la propulser sur le Prince David ? Lui si jeune, si pur et si innocent !
    M – Ah, je ne savais pas que les terroristes gardaient leurs militantes vivantes après usage !
    S_ Tu ne sais rien ou tu fais mine de ne rien savoir, dès qu’on parle de politique locale ou d’Israël ? Tu as peur de dire des bêtises ou de parler des tabous ? Un secret médical de plus ! Décevant comme posture intellectuelle de la part d’un scientifique ! Tu aurais peur de dire ton opinion, publiquement, à une vieille dame, sur le retour, qui sait garder tes confidences ?
    M_ Je ne sais pas à qui tu me vends quand tu sors ! Cette pimpante espionne, vue la sournoise approche et le cynisme de l’affaire, ne pouvait être qu’au service du triste Mossad ! Nous, on n’a pas le génie pervers, sournois, fourbe et suffisant qui peut défier le leur !
    S_ Vous avez appris depuis. Vous êtes devenus une puissance en la matière ! Vous avez des conseillers et des formateurs ! Et vous êtes moins radins ! En plus de la bouffe opulente et des cadeaux, vous les payez mieux. Elle s’était rendue volontairement malade, j’en suis certaine, sachant qu’elle allait être offerte comme cadeau en nature, aux fins d’attirer la sympathie du prince, et de l’infecter mortellement en retour!
    M_ C’est trop compliqué pour moi ! Elle servait non seulement de vectrice, mais aussi d’arme redoutable, politique, pour impliquer faussement les adversaires d’Israël et dire des Arabes qu’ils sont la cause de l’effacement d’Israël et de l’empêchement de la fin du monde. I faut le faire ! C’est de la ‘’pourritique* friction’’ !
    S_ Passons sur ces insanités.
    M_ Attention ‘’çha glische’’ ! Tu es revenue de l’autre monde. OK, vamos ! Et tu as une mission Student. Laquelle, dis-nous ? Le lecteur veut connaître la fin de l’histoire. Le pourquoi de son inception et de son intrusion.
    S_ L’Apocalypse reste un credo très attendu par toutes les religions ! Même la vôtre, d’islamiste !
    M_ D’islamique…
    S_ Lapsus ! Alors que vous, les Mahométans, vous préférez prolonger la vie dans ce bas-monde. Et en ce bas monde, les bons croyants, les vrais croyants, eux, ils aspirent et se préparent pour avancer la fin du monde. Et par là, la venue du Paradis !
    M _ Quel culot ! Quel calcul ! Je vois. Cette fille est une bombe, sexologique qui a détourné le destin de l’Univers ! Et qui détourne par là, la sainte Apocalypse que préparent Sion et l’Amérique ! C’est le grain de sable qui va faire éclater le globe. Le Gono gagnera la guerre. La bléno va éradiquer l’homo sapiens. Si la syphilis espagnole a fait le nettoyage ethnique des Incas, la bléno signera la fin de l’espèce humaine ! Homo erectus, bye bye ! Homos eroticus versus homos eradicus*, une espèce éteinte des suites de mauvaise étreintes ! Bravo les politiques !
    S_ S’il vous plait Docteur ! Il y a des couples, légalement mariés entre femme ou entre hommes, qui ont adopté des enfants et qui vont vous détester. Et puis vous allez perdre vos clients.
    M_ Blache ! Si c’est la fin du monde, ma clientèle suivra ! Attend, je laisse tomber les homos et je reprends mon raisonnement. Voilà donc une putain, impétueuse et pulpeuse, qui fait le trottoir dans les lits des célébrités et qui devient un surhomme. Plus puissante que les surhommes des cartoons ! Elle va sauver le monde de sa destruction, telle que programmée politiquement par les fils de Sion selon les crédos religieux de certaines communautés juives ! La Jeanne d’Arc universelle s’appelle Ruby ! Et, miracle, elle est marocaine !
    S_ Tu dis tout cela pour ternir la sainte famille hébraïque, stériliser la dynastie royale des descendants de David Salomon. Le patrimoine d’Israël, est issu de Noé, d’Abraham et de Joseph et Moïse allait se terminer dans un naufrage sidatique. Réduire à zéro tout les espoirs de la mythologie, pardon de la nation juive ! Heureusement que tout est sauvé et que la fin du monde attendue viendra ! Ah ces pu… de femmes, que vous avez ! Ah les racistes de bougnoules ! Aujourd’hui les canaques sont démaquées !
    M _ Pas d’injures ici, SVP ! On est susceptibles et trop surveillés ! La funeste fortune qui allait corrompre la destinée prophétique, les projets vénérés de Yahvé, le credo commun à tous les monothéistes ! Tralala et tralala, lal, lala ! Qu’est ce que je m’en tape, ma belle ! Je ne crois pas du tout à vos balivernes funestes et belliqueuses. Je ne trouve ni logique ni démocratique pour vos clans et tribus de vouloir casser la terre. Et de venir justifier l’appropriation de la Palestine et la colonisation de ses gens par une supercherie une fumisterie, anachronique, un mythe vorace ! Et prétendre par dessus le marché, avec la frénésie des fanatiques américains, vous activer, afin d’avancer le supposé fâcheux programme de votre Yahvé en forçant de venir avant terme les cavaliers de l’Apocalypse …Ouf !
    S_ Il était temps de laisser souffler mes oreilles ! Tu m’as fait un bouchon ! Sauf, qu’après ces dires hérétiques, tu n’es pas moins qu’un virulent apostat qui s’ignore et s’agite !
    M_ Jette-moi la première pierre…
    S_ Si tu ne crois pas aux cavaliers de l’Apocalyse, c’est que tu ne crois pas en la venue du Christ, non plus !
    M_ Moi, je l’appelle simplement de son prénom Jésus ! Yéchou, Al Yassouë. Ce n’est pas aux hommes de commander, d’exiger ou d’activer le retour du Mahdi, de Hagog ou d’Issa !
    S_ C’est un peu logique, il y a du vrai dans ce raisonnement. Seulement..
    M_ Ça suffit ! Amen ! Jette-moi la première pierre et enterre-moi dans le sable de Merzouga jusqu’au cou ! Et frappe si tu ne me comprends pas. Je rejoindrais alors une belle iranienne qu’aurait sauvée sans doute Jésus de la lapidation. Il aurait empêché par charité le caillassage de la caille, s’il n’était pas trop élevé ou trop loin !
    S _ Tu admets qu’elle soit libre ! Tu as dû être contaminé par cette résistante, la Ruby, cette satanée femelle, envoyée par le Hamas ! Il faudra faire ton bilan…Le sida et l’hépatite vont te ravager mon pote et te rapprocher enfin de moi ! C’est ce que tu veux…
    M_ Je plaisantais ! Laisse-moi, ici ! Vade retro ! Tu es trop vieille, pour moi, nous avons au moins 62 ans d’écart ! Au Paradis j’aurais droit à un harem de juvéniles houris !
    S _ Dans l’Au-delà, dont j’ai l’expérience, les écarts d’âge disparaissent. Oublie-mes rides, oubli les plis de la maja, habillée ou nue. A elles, je serais pareille ! Il n’y a que les écarts de température !
    M _ Il faut rire ? Et il se pourrait que je te trouve plus irrésistible encore
    S_ Tu peux ! Tu peux être amoureux et prendre même une australopithèque ou une jeunesse, du genre pithécanthrope ! Remise ou maquillée au look du jour !
    M _ Je te redis Lucy-Student, que cette pimpante personne, vue la sournoise approche et le cynisme de l’affaire ne pouvait être qu’une espionne, au service du triste Mossad ! Pas des nôtres ! Si elle s’était rendue volontairement malade, afin d’infecter ton Prince et servir non seulement de vectrice, mais d’arme redoutable, je n’en sais rien et je te promets que je ne la connais point, ni d’Adam ni d’Ève, ni du lit !
    S_ Une bombe sexologique ! Une bombe auto-immune. Une conspiration, une félonie interne, un coup bas contre Israël et l’Apocalypse avancée ! Le Paradis avance. Alléluia !
    M_ Non, non, non, laisse ça aux généraux !
    S_ Mais ce sont eux les cerveaux et non pas que les gâchettes ! Le pouvoir, l’intelligence et l’argent, la sécurité des gens, de leurs lois, de leurs biens…Et la force de frappe économique.
    M_ Comme dans les films ! Ils conçoivent, manipulent à l’ombre les politiques et les services eux-mêmes. L’armée, ce ne sont pas des tueurs, des assassins ou des liquidateurs, mais des génies ! Des ingénieurs, des tacticiens qui font dans la prospective ! Et partout maintenant ! On ne va pas donner des trucs aussi précis et névralgiques à des fonctionnaires, à des bachibouzouks, des parlementaires mal réveillés, absents ou abscons, ou à des civils mal électrisés par les dernières coalitions électorales attirés des alliances et des alaires seigneuriaux…
    S- Ah, mais oui ! Comment sais-tu tout ça, toi qui n’es que médecin, apolitique et simple généraliste !
    M_ Je t’avoue comprendre que ce n’est pas qu’un rôle banal de respectueuse ! De pute pulpeuse et impétueuse, que cette merveilleuse aventurière aurait endossé ! C’est une inversion perverse et sournoise. C’est la conversion charnelle d’une conspiration. Secrète, la prostitution n’est pour elle vraisemblablement qu’une couverture !
    S_ Une couverture avec bien des plaisirs ! Des soirées de bonheur, de jeux et de joies, de luxe partagé, de musique et de danse. Avec des célébrités blin-blin et beaucoup d’argent en sus.
    M- ‘’ La luxure du pouvoir atteint des sommets orgiaques’’ !
    S_ C’est bien frappé comme sentence, même si je ne suis pas d’accord ! J’aurais admis, banalement que ‘’ Les orgies du pouvoir ont valeur de luxures extrêmes’’. Ou vice versa,’’ La luxure du pouvoir atteint des orgies extrêmes’’. Passons au principal, nous y réfléchirons après, ensemble !
    M_ Amen !
    S_ Amen, quoi ?
    M_ Ensemble, tes dictons sont au bon endroit !
    S_ Dis plutôt, Maidoc, que c’est une femelle qui répand la terreur !
    M_ Pas « un mal qui répand la terreur… »
    S_ Une croqueuse de vie qui répand les plaisirs sur l’humanité, c’est bien beau ! Et qui vole les hommes à leurs épouses, c’est un peu trop mâles* !
    M_ Elle ne les garde pas, ce n’est pas une roturière, elle les utilise !
    S_ Elle les use ! Elle les compromet. Elle les casse.
    M_ Penses-tu !
    S_ La volonté des plus puissants du monde, le trône divinisé, allait succomber pour une amourette de passage avec cette aguichante bête du démon ! Le diable est fort de la beauté des femmes aguichantes et de leur pouvoir d’attirance sur les hommes qu’il vise, lui même de séduire.
    M_ ‘’L’’ , c’et Lui ! La tentation même ! Le 69 ! Avec des tétons à la place des cornes ! La politique satanique ne manque pas de belles femmes ! Toi, tu ne peux venir que de Dieu, ma bonne Student ! On devrait faire un film de cette histoire !
    S_ Pas tout de suite, attendons la fin du monde !
    M_ Ah oui, 2012 ! Il ne faut précéder les événements ni contourner le destin ! On prend quand même une photo souvenir avant le retournement…
    S_ Tu comprends qu’alors, on ne verra pas qui sortira des élections de France, de Russie et des States. Encore moins ce train qui va faire gagner une heure aux Marocains. ! Ce cher TGV, prévu pour 2015, lancé par Sarko et M-6, risque de ne pas siffler, si la fin du monde est avancée pour 2012 !
    M_ Laissons, ces balivernes quotidiennes et ces babils géopolitiques du café de la joutya*, à ceux qui vont les lire et nous cacher leurs opinions. En saluant, pour ma part leurs efforts ! (Coucou, les lecteurs !). Alors raconte, en dehors du train-train habituel ! Qu’est-ce que vous faites des vieilles vierges dans l’au-delà, en attendant la Résurrection ?
    S_ Par quoi que je commence ? Toi, Maidoc, qui a l’heur du temps et qui se joue du temps en interférant avec les vies et le destin des malades, tu as du temps pour moi ?
    M_ Toujours ma belle Student ! Je parle de ton esprit ! Si ça peut calmer tes fausses étreintes…Et j’invente des chapitres de tes chroniques pour te redonner vie.
    S_ Trêve de plaisanterie, trêve de fiction. Les lecteurs vont croire que tu es amoureux de moi….Ce qui n’est pas mon cas ! Je suis venue sans rendez-vous pour te faire la surprise et en même temps te donner une information décidée d’En-Haut et qui est inéluctable. !
    M_ De la Maison Blanche, du Pentagone, de l’Elysée ? Du palais royal ? De M-VI ? Rappelle-lui mes trois milliards de centimes !
    S _ Non, du Ciel !
    M_ Rappelle lui d’y veiller.
    S_ Il ne t’a pas entendu ! Mais il aurait pu te répondre que tu peux continuer de rêver !
    M_ sui tu dis que l’apocalypse est proche, il n’a rien à faire avec ça. Me rétribuer, m’honorer, le délivrerait d’un poids inutile…
    S_ Personne ne lui dira rien de ta plaisanterie. Mais il aurait pu te répondre que tu peux continuer de rêver !
    M _ Nom du Ciel ! Ah Rebbi ! Ne plaisante pas a Lalla ! Moi je suis à l’étage du moqaddem et du percepteur de la trésorerie du royaume, qui pour 467, 20 dh, oubliés depuis moins d’un an, « menace de se voir dans l’obligation de faire poursuivre le recouvrement de cette créance par toute les voies du droit »…
    S _ Ce n’est pas grave ! Mais c’est bien rédigé ! Ils ont fait des progrès en français. La colonisation est payante.
    M_ Prenez tout ! Je demande mon salut !
    S_ Il veut dire la police, le tribunal, l’armée, Sarko, Clinton, l’OTAN. Leurs porte-avions qui gitent en méditerranée en offrant le couvert céleste aux libyens du CNL !
    M _ Je ne suis pas surpris, Mme Student, que tu ne viennes me visiter que lors de grands événements ! Des bouleversements de l’histoire, des chamboulements politiques, des révolutions géologiques, des insurrections telluriques et de la Résurrection des dieux.
    S _ C’est vrai, Mondoc, je ne viens pas ressusciter les vivants ni les réanimer ! C’est une alchimie qui me dépasse…
    M _ A propos, où cachez-vous les âmes des morts, quand vous prenez leurs vies des corps?
    S _ Moi je ne prends rien : ce ne sont pas mes attributions. Voici mon opinion. On ne va pas laisser chambouler la Terre et transférer les âmes des humains ailleurs que sur la Terre ! Sur une autre planète inhabituelle ou inhospitalière pour eux. Il s’agit de la sauver pour eux, tant qu’elle reste globalement utile. On ne va pas transférer les Argileux sur un monde ou d’autre êtres doivent retourner après leur mort et leur recyclage posthume. A chaque planète ses cycles et les siens !
    M_ Il reste bien quelque chose de nos passages, n’est-ce pas. Et les morts, comment font-ils pour se rappeler après tout le temps passé ailleurs, après leurs inhumations ? On les réanime avant de les caser ? Et tout cet arrivage de Lybie, du Yémen et de Syrie. Et puis ceux du tsunami du Japon et des grandes guerres. Des fours crématoires, celles des résistances, des colonies, des conquêtes, puis avant Napoléon, entre Alexandre et les Perses , les Romains et les Barbares, les Turcs et les Barbares, les Musulmans entre eux, les Chrétiens entre eux, entre …Bon Dieu quel boulot pour rafistoler tous les débris, des calcinés et de ceux qui été pulvérisés. Par les explosions et les bombes américaines ! Et toutes les âmes des vieux ringards de la politique locale…Et ce qu’il faut vraiment les ressusciter ? Vos ministres et nos parlementaires ? Un puzzle ma chère ! Sans compter les squelettes fossiles des milliards de milliards de milliards d’êtres vivants, qui il y a 300 millions d’années, étaient des hommes debout, des singes, des dinosaures, des poissons et qui ont précédé ‘’les humains’’, façon de parler ces races et de leurs ancêtres qui se sont succédés sur notre glaireuse de terre !
    S_ Je reste bouche bée…Les Lecteur sont partis se reposer avant de reprendre. Je te laisse chater et tchatcher, tout seul. A plus Darling ! OK, @+ !
    M _ Pardon, pardon Mamie ! Ce sont des questions auxquelles je n’ai aucune réponse logique ! Je tenais à t’en faire part, avant des les oublier. Alzheimer, la démence, le laisser-aller. Ou si on ne se voit plus, tu les auras entendues au moins une fois ! A toi, Student, qui est la plus proche créature des dieux et des rois ! A toi, qui traverse l’espace-temps en moins d’un chapitre. Il fallait bien que je te confie pour tes chroniques des mes questionnements d’être humain fragile.
    S _ Je ne suis pas venue divulguer le secret de Dieu ! Sinon vos promoteurs et leur basics instincts, risquent d’aller jusqu’aux lointaines planètes du système, Uranus et Neptune, soudoyer les Habous de là-bas, l’Église de là-bas ou les Anges de là-haut, pour exploiter sans vergogne, les lieux où se reposent les âmes et puis les faire évacuer par le Ministère de là-haut, afin de faire des lotissements à la Doha du Sefrioui, qui s’est trompé de ghassoul en trempant dans le ciment…
    M _ Ah, toi aussi tu as des nouvelles d’ici-bas ! Mais, que deviennent ces riches investisseurs, une fois morts ! Est-ce qu’ils demandent aux leurs des enterrer debout pour ne pas perdre de place à lotir ? Salut au professeur Benomar qui a posé le problème pour le conseil de Témara !
    S _ Lâche-moi, je pars ! Je suis venue pour t’interviewer et non me faire harceler de questions. Il ne faut pas te prendre pour DSK et inverser les rôles ! L’initiative est la mienne, puisque je suis venue t’avertir de la fin du monde ! Alors, ne me harcèle pas de questions sur l’Au-dela !
    M _ A propos comment va Arafat ? Et ce salaud d’Ariel et de Bush, ils ne l’ont pas encore rejoint ?
    S _ Encore des interrogations médicalement stupides de la part d’un médecin ! Ah non, ils ne peuvent pas ! Arafat est déjà au Paradis en train de jouer aux logos. Les autres vont devoir être recyclés pour renaître, sous forme d’insectes ou d’animaux de proie, afin de corriger leurs karmas ! De mourir encore plusieurs fois pour se refaire une santé et corriger leurs âmes délétères !
    M_ Alors pour les corriger, comme tu dis, pour sauver et rééduquer leur âmes, n’avancez pas la date de l’Apocalypse, laissez faire le temps. Laissez faire la nature, sans plus d’interactions externe des dieux.
    S _ Si on n’agit pas tout de suite la terre, sera irrémédiablement détériorée qu’elle ne pourra plus servir de paradis pour les bienheureux.

    #279196
    DR IDRISSI MY AHMED
    Participant

    – Je parle de vie morale ? De sagesse pour dépasser la maladie..
    – Ah malheureux, traître ! Tu mérites l’enfer. Tu m’as déçu. Tu es un sale juif ! Non pas ! Pardon ! Un ignoble, révisionniste ! Je te condamne à la peine capitale ! Hugh, j’ai dit !
    – Y a pas d’indien ici !
    – Tu es un awbach *, un apache ! Un bon indien est un indien mort. Et toi, tu feras l’affaire !
    – He, boy, reviens au ciel, on n’est plus sur Terre ! C’est fini
    – Je la referais tourner et j’achèterais, je prendrais, toutes les terres qui entourent ma capitale. Je demanderais à mes ancêtres les prophètes, ici présents et que je rencontrerais tout à l’heure, eux qui sont bien introduits chez Yahvé, de m’indiquer la porte de sortie et d’intercéder auprès de Dieu. Pour refaire la donne et une autre tournée…
    – Ça y est Mme Student, ton protégé a une reprise d’hallucinations sionistes. Il faut l’hospitaliser ! Du mythe culturel, il saute sur les fantasmes et perd le sens des réalités. Un prince schizophrène ce n’est même pas bon à avouer ! C’est un diagnostic qui peut emporter le médecin. Ce n’est du gâteau à soigner ce délire ! Et en public, sur la Place de la Résurrection. On a besoin de le sortir d’ici…
    – C’est pour cela qu’on me l’a confié ! C’est une mission plus que civilisationnelle et plus que terrestre. Elle est religieuse. Cet héritier des prophètes fait partie du patrimoine universel. Ma mission, elle est cosmique !
    – Toi aussi Student ! Tu coque Mamy ? Flipity ! Qu’est-ce que vous avez mangé ! Je vais rester seul avec la Ministre…Aïe, aïe, aïe !
    – Maidoc, rassure-toi, j’ai les pieds sur terre !
    – Ça m’étonnerait !
    – C’est sérieux ! Il faut respecter les attroupements privés. Tu vois pourquoi je t’ai dit de ne pas aller déranger Mme la Ministre, qui est avec ses copains ! Tu ne vas pas aller nu devant tes maîtres !
    – Devant ma future maîtresse, si !
    – Tiens, vois-tu ce nuage de blouses blanches qui tombent sur les ministres de la santé ! Et ces boîtes de vaccins et de médicaments périmés. Y en a même des réclamations physiques qui tombent sur Mme Roselyne Bachelot, la mémorable grippée du similaire ministère. Je vois même d’anciens inspecteurs de l’OMS…Les médecins sont parachutés de partout.
    – Comme les parlementaires !
    – Mamy, s’ils vont manifester, il vaut mieux nous barrer d’ici. Allons-nous-en, on le laisse tout seul ! On n’a plus besoin de lui. Je ne serais plus malade dorénavant !
    – Attention très loyale, Messire David de Tel Aviv en Palestine ! Fidélité curieuse envers un ami que j’ai connu avant toi et dont j’ai eu les enfants au CP Balzac ! Fit Mme Student, ancienne, prof, il est vrai des mes enfants.
    – Et s’ils préparent quelque chose contre l’Etat, leur peuple ou leur roi ? ! Ou contre Israël ? Ces marocains de takhir ezzamane ! La sédition, les émeutes les insurrections, la scission, la récession, le terrorisme, la drogue, avec les Arabes, on ne sait jamais ! Et s’ils veulent s’échapper et s’évader ?
    – Il n’y a que toi Dan et peut-être toi Maidoc, pour imaginer des films du genre à s’échapper du Camp de la Résurrection. C’est un souvenir atavique de la fuite des camps de concentration et des bastions de prisonniers politiques !
    – Ce n’est pas bon de faire du tourisme dans ce bled d’aborigènes, Mamy ! Ils vont faire de l’amalgame avec Israël ! Hier on nous a ratés de peu à Argana. Et cela s’est passé pendant qu’on nous explosait un bus à Haïfa ! Ils ne sont pas bons les Arabes, je vous dis ! Ni avec nous, ni entre-eux !
    – Daba temsekh ! Skout a weld al anbiya dial la Bible* !
    – Ha hna saktine ! Wa dire chi fayda bla lihoud fe had el oulam ? *
    – Mais, il n’y a pas de problème de leur demander qui est la bonne femme, aux grands yeux et aux belles mèches, qui nous tourne le dos et qui gigote et fait rire tous cet attroupement dans un lieu aussi lugubre qu’angoissant et respectable strict !
    – Quelle femme ?
    – Oui, et quelle femme ! Je parle d’elle depuis trois jours !
    – Tu insistes ? Malgré la pauvre Student qui est flanquée à tes côtes. On n’a pas de sentiments ‘’moi‘’ môssieur!
    – Toi, chérie, je te respecte comme ma mère Saadia ou comme ma sœur Fouzya ! Je te parle depuis un moment de la jeunesse qui est debout, là-bas, avec les gens de la santé.
    – Be sahat’houm*! Douk l’douk* !
    – Elle porte une robe noire, au lieu d’être en blouse blanche ! Tu ne la vois pas, Sœur Student ?
    – C’est une perruque qu’elle a ! C’est trop beau pour être de vrais cheveux ! Elle porte une toge ! Tu vois mal, Maidoc ! Il faut retourner chez ton ophtalmologue !
    – Je vais la voir ! Dare, dare !
    – Maidoc, ici ! Ssssstop ! Hchem a labla ! Hchem a lehem ! Heta hna ka dire lahmaq* !
    – Hé, la Student ! On n’est pas en classe de tirs aux chnoques ! Ni en apprentissage aux chiens ! Hier tu fus la maitresse de mon fils et pas la mienne !
    – Lahla ilahqek *!
    – Et je n’aime pas qu’une femme, aussi belle soit-elle, me commande chez moi ! Ni même au Ministère ! Ou dans l’au-delà ! Et heureux que les anges n’aient pas de sexe !
    – Dommage ! Soupira la Student. Moi, qui ne me suis jamais mariée, là-bas ! J’avais comme un espoir, qu’une fois au paradis, il y aurait une relation sacrée avec quelqu’un…Une petite demande pour gonfler mon ego !
    – Heureux qu’on ne les ‘’voie’’ pas, les anges !
    – Maidoc, tu écris mal, il faut écrire ‘’Voit’’ !
    – Non, mon petit David, au présent du subjonctif, il faut écrire ‘’voie’’, même ici ! Fit Student, sa puéricultrice et préceptrice particulière !
    – Sinon, on n’aurait rien donné du paradis ! Avec tous les touristes recalés de Marrakech et de l’Indochine et qui ont accès au septième ciel pour un pactole ! Je ne donnerais pas beaucoup de la gente ailée, si elle descendait trop bas !
    – Alors, tu permets ? C’était mes anciens ministres de la Santé quand j’étais médecin dans l’Autre Cité. Et puis je reconnais à côté d’eux les anciens délégués des hôpitaux. Salut honorables confrères ! Et plus loin, voici nos doyens de facs et les recteurs des universités ! Si Mohamed El fassi, avec sa double djellaba, toujours en train de fredonner des airs de malhoun et de tarab andaloussi…Dr Abdelmalek Faraj, le premier toubib indigène, en train de croquer des pois-chiches ! J’ai du mal à reconnaître les autres successeurs. Sont-ils en retard ? Ou dans d’autres stalags et autres convois ?
    – Tu as raté ta mise au point ? On a raté ta réincarnation et ta résurrection ! On a mal fait ta maintenance ! Malgré des siècles de remise en forme au labo-caveau !
    – Ressuscitation ou pas, pourquoi mélange-t-on les genres ?
    – On met des femmes au milieu des hommes…
    – Et vice versa, des hommes au milieu des femmes…Où est le problème ?
    – Ça risque de faire des petits, ici aussi !
    – Là, ce sont des avocats entre les médecins !
    – Je n’en vois qu’une !
    – On mélange les femmes avec ces hommes aussi chez le bon dieu. Y a plus de pudeur ! La mixité ?! Il ne manque plus que la laïcité et la république ! Y a de l’arrogance et de la dssara* même ici ! Le MALI et ses impudences gastronomiques, qui offensait ostentatoirement et publiquement les jeûneurs, en plein jeûne du mois de Ramadan …
    – Demandez le programme !
    – A vendre la carte des lieux et avec les photos du paradis et des enfers !
    – Le livre comptable à demi-prix…Prenez, prenez !
    – Les QCM avant votre ultime examen…
    – Qui c’est ces mecs, Mamy ? C’est un souk ou la Résurrection ? Ils sont collants comme des marchands marocains. Ils veulent à tout prix nous refiler leurs chinoiseries artisanales. On n’est pas des touristes, monsieur !
    – Ce sont des productions locales ! Là aussi il y a un problème avec l’économie souterraine, les ferrachas*. Le Ministre de l’économie ne bouge pas : il veille en silence, à ne pas faire de remous, en attendant sa place de Premier Ministre. C’est inéluctable.
    – Il est du RNI ou du FMI ?
    – Les anges chômeurs, grossis des licenciés, des curés et des moines, qui ne savent plus quoi faire de leur éternité. Ils vont adhérer au Parti le plus en vue. Il faut bien qu’ils s’occupent et travaillent à quelque chose. Ils ne vont pas quand même tous adhérer au PAM !
    – L’Église est représentée ?
    – Il y a toutes les religions, toutes les églises, les temples, les mosquées, ainsi que les syndicats, les clubs de nuits et de nudistes, les clubs des athées, plus les associations des apostats et les fédérations des homo !
    – La musique, demandez le coffret des louanges ! Les intégrales en MP15 !
    – Achetez vos prières ! Convertissez-vous librement, à la religion, tant qu’il est encore temps !
    – Demandez les services d’un avocat pour vous soutenir lors du Jugement Dernier !
    – Slips à vendre ! Bikinis, bikinis, bourkas , serrrrrvieeeeettes !
    – Au fait qu’est ce qu’on attend pour nous habiller et demander le programme de ce qui nous attend, ici ! Ça risque de durer, n’est-ce pas Mamy ?
    – En fait, c’est intuitif, interactif et très convivial ! Nous sommes comme des périphériques, d’un composant central, branché en WIFI ? Ou quelque chose du genre ! J’ai l’impression d’emmagasiner des informations et des idées qui ne furent pas les miennes sur la Terre, il y a longtemps!
    – Depuis ton décès il y a bien des choses qui se sont produites et qui ont été créées !
    – Tu as remarqué que nous nous comprenons et qui ceux qui nous croisent sont compréhensibles ? Même s’ils avaient d’autres langues avant de venir ici. Tout le monde comprend tout le monde. Mais quelle est cette langue ? Ou utilisons-nous simplement la pensée alors que nous avons la sensation de parler et d’entendre ?
    – Est-ce de l’Esperanto ? Pourquoi nous les ignorions, cette langue et ces facultés, dans l’autre monde ?
    – Le T.I.I.C, ‘‘le Transfert Instantané des Infos et de la Connaissance’’ dépasse le transfert et la communication par la pensée. Tout le monde plonge dans la connaissance de tous. Aucun secret ne persiste ici ! Les cerveaux ou leurs équivalents ici sont quasiment branchés…
    – Ça, c’est le côté miracle de cette Cour !
    – Pas besoin de médecin ici, Toubib !
    – On est tous en bonne santé.
    – Moi le premier, Dieu merci ! Fais-voir ton front, Daniel !
    – Ne me touche pas, toi le Marrakchi…T’es pas mon type ! Et je ne suis qu’un enfant !
    – Wouaw ! La presse va se saisir de cette affaire et casser les élections.
    – Ne t’inquiète pas mon petit Dan ? Notre médecin n’est pas du genre que doit craindre un gosse. Tu l’as connu pourtant depuis des décades ! Excuse-le, Médecin ! Ils sont tous comme ça de nature, c’est génétique chez les chorfa d’Israël. Ils sont un peu peureux sur les bords, c’est atavique ! Pour ma part, mon cher ami, je commence à mieux respirer!
    – Merci de me blanchir ainsi devant cet incrédule, de prince suspicieux et peureux ! Et je t’avais toujours dit d’arrêter de fumer, sœur Student !
    – Me voilà rétablie !
    – On peut alors s’embrasser sans être repoussés par l’odeur de ta cigarette !
    – Cochon !
    – Je t’avais prévenue, Maman, de te méfier de lui !
    – Arrête Dan, c’est pour plaisanter ! De ma part du moins !
    – Et puis, les amis, je ne vois pas les singes, les cochons, les bêtes égorgées, ou tuées en offrandes pour les dieux. Et tout le bétail, toutes ces bêtes petites et grandes qui nous phagocytions !
    – C’est une question d’âmes ! Les animaux en sont dépourvus !
    – Pas mon chien, Mondoc !
    – Ni ma chatte, Maidoc, non plus !
    – J’ai toujours eu envie de ta chatte, Sœurette !
    – Maidoc, tu me harcèles, même ici ? Devant le bon Dieu ! C’est péché ! L’amour platonique que je t’ai donné, ne te suffirait-il plus ?
    – Ici, nous n’avons plus le frein social ni la limite de l’âge ! Et tu es mieux en tenue d’Ève, qu’en complet bleu taciturne, deux pièces, porté durant 80 ans !
    – Et, les cheveux te vont bien ! Mais, revenons à notre sujet, sinon tu vas baver et te mouiller !
    – Alors qu’elle est la couleur de mon âme. Même ici, il me semble que je ne la vois pas ! A moins qu’elle ne soit ‘’moi’’ et que je ne le sache pas !
    – A qui le dis-tu, Mondoc !
    – Mamy, vais-je subir encore les exclusions, le racisme, les plaisanteries sur mon nez ? Nous les Juifs…
    – Nous les Arabes,
    – Et nous les Noirs !
    – Qui c’est qui a parlé…Il n’y aucun noir et aucun arabe…L’Au-delà est fait juste pour les blancs …
    – Noonn ! C’est le Paradis qui est fait juste pour vous !
    – Tu as entendu seulement le Google local ! Ça doit provenir des Bruneaux qui dansent là-bas…Ils ont dû hacker le transfert des idées…
    – On peut danser, alors ?
    – Peut-être bien que oui, durant les récréations ! Je suppose…
    – Hé vous ! Y a pas de bureau de renseignement, par là ?
    – Y a qu’à penser à la question que tu veux, pour recevoir la réponse instantanément.
    – Fichtre ! Pourquoi on n’était pas comme ça, en bas ?
    – Je te disais, si tu veux reprendre le cours de ma pensée, sans aller errer de la tienne ailleurs, que la vindicte terroriste, le délit de faciès et le péché de couleur furent nos freins et nos barrières, les supports de nos haines ! Ce fut notre sort culturel, des gens haïs et des amoindris, des exclus !
    – Là, on va plutôt régler les couleurs du péché ! Tu as des comptes à rendre Maidoc. Le Jugement va tarder sur ton cas. J’espère qu’on passera avant toi, sinon on va se glacer ici ! Tous les Alzheimer vont reprendre leur mémoire et retrouver leur entière personnalité. Tu ne pourras pas t’esquiver ainsi et prétexter la maladie ou l’oubli, pour ne pas payer tes jugements politiques contre mes amis sionistes, contre les gentils mafias industrielles, pis tes errements diagnostiques et autres injures contre les ministres dans leur derrière…
    – Sur, derrière leur dos, Prince !
    – Merci, ma préceptrice ! Comment Israël va te payer ici, pour ton labeur et ton service auprès de mes aêtab echarifa*!
    – C’est inclus dans la garantie !
    – Oui, je disais de Maidoc, de ses injures sur le dos des responsables, que ce sont des critiques insolentes et d’une bassesse haïssable. C’est inouï de la part d’un médecin qui appartient au système et qui en profite !
    – Hein, moi ?
    – Oui, comme c’est le cas, hyper réitéré, sur le dos, hein Mme Student, de cette richissime et pauvre avocate, Yasmina, tombée dans les rets d’un ministère qui ne la mérite pas !
    – C’est de la fourberie ! Je suis innocent de ce que tu allègues comme faussetés, et je regrette ce que j’ai pu oublier !
    – Tu t’en tires bien avec cette formule ! ‘’ Je suis innocent de ce que tu avances et je regrette ce que j’ai pu oublier’’. Très beau ! Sublime !
    – Merci, Dan !
    – On va la vendre, ta sentence ! Une formule gagnante à vendre à tous les politiciens ! A tous les entrepreneurs à tous les ouvriers ! Elle pourrait bien marcher ici et sauver toute l’humanité. Tout votre phosphate ne pourra pas sauver vos cadres et vos concitoyens de la déconfiture…Vous êtes faits ! Vous allez vous ruiner pour acheter ma formule salvatrice ! Ne sachant rien inventer, vous avez tout vendu pour de l’huile et une bouchée de pain ! Vous êtes à nous ! N’teuma djialnaa, haye daba !
    – Pas étonnante, cette si belle charité, pour un descendant des prophètes hébraïques ! David Salomon le 60ème, même s’il fut le dernier Roi, non régnant, pour dérives démocratiques dans la presqu’île nommée, Israël ! C’est Lui, c’est eux qui nous ont tout vendu, tout acheté et tout pris !
    – Ce sont les gènes des marchands qui parlent, Toubib ! Dans l’absolu je vends pour faire des affaires !
    – Et tu prends sans donner, aussi ! Je sais !
    – Attendez, les amis, le Jugement, c’est pour les humains seulement ?
    – Oui pourquoi David est-il avec nous ?
    – Hein Maidoc, tu me provoques !
    – Oui, Être supérieur, tu devrais être avec les pharaons, les empereurs, les tzars, les sultans, les émirs, les rois, les califes, les pachas et les descendants des prophètes….
    – Ça va, cesse, tes longueurs monotones, Scribe !
    – Tes langueurs monotones. (Les sanglots longs des violons de l’automne blessent mon cœur d’une langueur monotone. Verlaine. )
    – Merci maitresse ! J’ai compris ta litanie, tu veux attaquer indirectement les rois ! Bon, oui, certes, si c’est comme ça ! Mais pourquoi tu me mets avec ceux !
    – Mais, au fait, je n’aperçois ni les anges ni les diables. Encore moins les lunatiques, les lémuriens, les sélénites, les martiens. Ni les créatures de la Voie Lactée, les lutins et surhommes qui ont habité nos mythes et rempli nos légendes de princes, de sorciers, baves et de crocs ! Quand même, toutes ces galaxies vides, avec nous seuls, ‘’les soi-disant humains ’’comme seuls êtres vivants ? C’est impossible ce serait trop bête, que nous soyions les seules bêtes du bon Dieu ! Il y a mieux que nous, certes ! Du fait que, même si nous sommes d’admirables créatures, narcissiques et égocentristes, nous ne sommes pas parfaits, alors que Dieu est Dieu, et qu’il est de ce fait, capable de créer des ‘’choses’’ plus superbes encore !
    – Fussent de simples inventions ! Un système que nous soyons les seuls êtres crées et à devoir être jugés, ce long jour, sans soleil et sans lune !
    – Et au fait où c’est qu’on est ? La carte des lieux qu’on nous a refilée n’indique pas le voisinage ! Au ciel ? Entre le ciel et terre ? Ou sur une autre planète ? Et, une question qui me reste, qu’est-ce qu’il y a après le ciel ! Une fois qu’on a dépassé la dernière étoile…Dites !
    – Mon information terrestre ne m’a pas laissé de souvenirs !
    – « L’âme est du domaine de Dieu » ! (Coran)
    – Nous n’avons pas les sens adéquats pour la saisir. Sa nécessité est prégnante ! Nécessaire pour la majorité des courants de pensée.
    – C’est pour ça qu’on est là…
    – On devrait rencontrer des rabbins.
    – Des savants de l’islam, des oulémas, des Habous, de la Qaraouine, cheikh, Yassine, Ahmed Toufik, Lamdaghri, des Sunnites, des Chiîtes…
    – Des prêtres, des curés, des saints ! Ils devraient tenir des conférences et faire des points de presse pour guider la communauté ici présente, angoissée et en attente qu’elle est ! On nous doit au moins ça ! Il faut qu’on bouge !
    – T’es une râleuse invétérée! Ça ne m’étonne pas que tu soies française de souche, Student !
    – Une pétition Mamy ! Je signerai ? J’ai avec moi le sceau de Salomon. Ne rigole pas, toi, Maidoc !
    – Merci Doc ! Je crois que nous saisissons intuitivement ce qui nous attend ! Le programme survient en nous, au fur et à mesure que le temps avance. Nous sommes informés instantanément de ce qui se passe et de ce qui est programmé !
    – Très fort, est-ce que tu es déjà venu ici, Maidoc?
    – Est-ce que le temps et l’espace ne sont pas suspendus, Stud ?
    – Je pense que le sort de l’humanité est réglé, une bonne fois pour toutes, Doc.
    – Il n’y a plus d’humanité ! Pourtant je l’ai servie, cette humanité, par métier et par conviction !
    – Ça, on le savait et on sait que c’est pour le fric, Doc, ne te fatigue pas! Et, puis, j’en sais quelque chose, moi David Salomon. La Shoah, l’Holocauste, nous l’a enseigné à nos dépens ! Continua David avec véhémence !
    – Mme Student, pour ma part, tu devines les pensées que je vais sortir. Mais je vais les transcrire à l’attention du Lecteur ! Je pense qu’il n’y a plus d’humanité, du fait que nous sommes transférés et transformés, en autre ‘’chose’’ que des hommes ! D’autres êtres, doués d’une âme éternelle, qui n’a plus rien à voir avec ‘’les hommes’’ physiques et leurs composants chimiques. Ces mammifères, carnivores, argileux et matériels que nous fussions !

    ICI, ON NE SAIT PLUS QUI PARLE

    – Ou que la terre renaîtra et qu’elle connaîtra d’autres êtres et d’autres civilisations ?
    – Civilisations ?
    -J’ai honte d’appeler ces systèmes basés sur les conquêtes, les guerres et les meurtres, les possessions, ’’des civilisations’’…Ce sont des systèmes légalisés et affranchis pour une exploitation, par une classe donnée, en un temps donné. Appelle ça autre chose ! Le mot ‘’civilisé’’, quel que soit son décor et sa couleur, est esthétique certes. Mais aucune de ces ‘’ périodes‘’ à mon sens ne mérite le label, éthique ou moral de « civilisation » !
    – Ça peut se concevoir ! Pour te faire plaisir ! Parce qu’il faut fermer la boutique. Le temps d’émission est compté. On va nous appeler d’un moment ou l’autre à la barre. Et le Lecteur en a marre !
    – La Terre a été avalée, le soleil aussi, par un gigantesque et terrible courant d’air. Le grand souffle de la Trompète divine a été entendu. Un trou noir, qui s’est trompé de porte spatiotemporelle, nous a avalés. Ou qu’il ait été choisi pour faire ce chemin, afin d’en finir avec notre système solaire.
    – Alors rendez-vous au 41ème épisode de la chronique. Je ne vais pas vous enchaîner encore plus à ce moussalsale ramadanien, qui s’est trompé d’univers et de Laylat el Cadres !
    – Dommage on avait encore des choses à communiquer en tant qu’éclaireurs et vétérans de l’Au-delà, pour auditer et dénoncer, ceux qui sont encore, soi-disant des ‘’vivants’’ !
    – Par exemple ?
    – ‘’Le secret des dieux’’ !
    – Madame Student, David, selon moi, notre matrone de service est une icône. Elle prend plaisir à s’identifier à son rôle de vestale et à le personnifier. Il est naturel pour une déesse, de son standing de tuer ses petits ! La manif de ses administrés en fut l’occasion propice. C’est ainsi qu’elles se fécondent les déesses et qu’elles s’illustrent devant les leurs. Car elles répugnent le commerce avec les êtres mineurs au point d’honnir s’accoupler avec les créatures inferieures et infâmes qui peuvent souiller leur sang divin. Seul le grand Zeus, Jupin pour les intimes et non pas Juppé de Sarkoland, a défié la barrière des espèces, en prenant femmes et amantes parmi les filles des hommes ! Ça n’aura fait que des demi-dieux, des titans, des monstres, dont Europe ! Pour certains, c’est une lubricité indigne et les déesses mères, abusées, ont pris ombrage et se sont vengées sur les hommes !
    – Moi, David, je vous dis ceci. Quand le Saint Esprit, verbe de Dieu, permit à Marie la Vierge de concevoir Aïssa, sans qu’aucun homme ne la touche, ce fut une exception et un miracle. Idem quand Jésus de Nazareth, fut crucifié, ou qu’un autre ait pris sa place, un agitateur ou un brigand du nom de Barabbas, ou Ba Abbès, et qu’il ressuscita ou remonta chez Dieu, selon la version chrétienne, ce sont des avis qui s’affrontent et des crédos qui s’opposent, livrant les hommes aux pires disputes et les religions aux guerres…Dès qu’il y a une intervention , les hommes commencent à chicaner et à se chamailler et les dieux leur envoient des punitions pour se taire. Les guerres, les épidémies, les séismes telluriques, le sexisme et les autres ‘’ismes’’…
    – Assez pour la Baddou ! Elle va nous entendre.
    – Elle nous lit déjà, en secret ! Dans les endroits discrets.
    – Elle reçoit nos ondées fertiles !
    – Nos ondes, Prince ! Nos ondes positives !
    – Elle n’en profite pas, me semble-t-il. La plus belle de ce Gouvernement et de ces Parlements, est suffisante d’elle-même. Et l’on peut la comparer à la dragonne du Komodo, qui se multiple par parthénogénèse. Sans besoin de personne pour la féconder ou lui donner des idées !
    – Les enfants, soyez magnanimes. Ce n’est pas elle qui danse et qui chante noyée dans cette immense foule, c’est Shakira ! Vous alliez me créer un accident* diplomatique ! Une guerre des nerfs, une conflagration des sentiments chez la Koutla et les Istiqlaliens ou une croisade. Une guerre des religions, dans ce chapitre, en pleine Résurrection…
    -A propos d’érection, Mamy …
    – Ce n’est pas le moment, Prince, tu es nu. Tu vas nous décevoir ou nous faire peur !
    – Mamy, retiens ton monstre !
    – Laisse le Docteur délirer à son aise. Il a pris deux traits dans chaque narine ! Dans un instant, il ira couver sa cuite.
    – Et quand vas-tu te marier au fait ? Avec une infante palestinienne pour faire la paix ! Wella baraka âlik a mulay, leflous we zhou maâ essahbates del oûlam we di Hamas ! Ou que tu attendes que ta ménopause soit au-delà des ressources thérapeutiques ? Dis-nous Prince !
    – Bazzaf âlik a si tbib del akhira ! Non, je n’ai pas encore eu mes règles, figure-toi. Je veux dire mon monarque !
    – Ménarche, Prince ! Même si tu es de sang noble, tu ne risques pas de les avoir, tes règles ! Regarde ton honorable entre-cuisse ! T’es un garçon ! Tu sais ?
    – Mamy, détrompe-toi. Maintenant, ici dans l’au-delà, parce qu’on ne peut plus rien se cacher, je vais te dire mon secret. Un secret dynastique terrible. Je suis comme les dieux et comme la Ministre que tu décries, je me reproduis seul. Sans besoin de personne ! Et s’il m’arrivait de recevoir une offrande humaine, une chair consommable, je développerais une grossesse. Alors une côte se détacherait de moi pour devenir une nouvelle Ève ou un nouvel Adam. Dès lors je ne veux pas faire de concurrence à votre Ministre et tuer mes enfants en les avalant. Je risquerais de vomir, en accouchant d’une autre humanité.
    – Les dieux sont repoussants, Stud !
    – Tu te souviens, Doc, de Cnossos, qui mangeait son enfant !
    – Student et Maidoc dirent ensuite, en chœur. Ah Prince, c’était ça le secret de la ‘’Résurrection des dieux’’ ! Un mystère fantastique qui te grandit à nos yeux. Tu es un être sacré…Pardonne nos plaisanteries et nos impudences. Accepte, Altesse d’intercéder auprès des anges et des prophètes pour nous épargner le jugement et l’enfer…On se voit mal dedans !
    -Amen, mes frères ! Allons saluer mes ancêtres pour obtenir leur baraka et le visa pour l’Eden. Je m’ennuierais là-bas, sans vous !
    – Tes ancêtres, ils sont en Libye en train de se partager la baraka de feu Kadhafi !
    – Je ne veux pas de votre visa, si je dois faire cette queue et opposer mes empreintes digitales ! C’est humiliant pour des gens qui n’ont besoin de personne et qui gardent leur dignité !
    – Qui a dit ça ?
    – Personne ! Ça doit être l’écho du brouhaha de tous ces gens !
    – Il y a de ces gens ! Sans le fuel comment garderaient-ils la leur de dignité ? Et l’enfer a besoin de fuel ! Tu croies qu’on le chauffe au bois ?

    DR IDRISSI MY AHMED
    KENITRA, LE 2 SEPTEMBRE 2011

    #206932
    DR IDRISSI MY AHMED
    Participant

    Student 40
    La résurrection des dieux

    PRÉFACE ET AVERTISSEMENT

    Que valent les valets et leurs âmes ? Ici-bas ou Labyrinthique ailleurs ! Que coûtent les laquais et leurs cœurs, quand les seigneurs complotent contre leurs créatures, avant que les dieux ne décident de leurs destins ? Pour certains les dieux n’existent pas. Pour d’autres, ils sont morts avec la civilisation grecque et qu’il faut les ressusciter pour le besoins des hommes. D’aucuns disent qu’ils ont été réinventés par la mondialisation. Et ce sont eux qui font et défont les chefs, les pays et les nations. Mais, Dieu, le vrai, dans tout ça ? « La logique de son existence n’est que sa nécessité ».
    « Ne voient-ils pas que Dieu, qui a créé le ciel et la terre, sans avoir été fatigué par leur création, possède le pouvoir de rendre la vie aux morts ? Oui, en vérité, Il est puissant en toute chose. » ( Coran, Masson, Sourat XLVI, Al Ahqaf, verset 33).
    L’intelligence et la certitude de son Existence sont dans l’effarement devant la Création qui défie les sens, dans la démesure et le but incompris de celle-ci. Libertés, droits et démocratie, responsabilité et sanctions, résultent de cette inintelligible inéquation dans un univers superlatif.
    Quand le sort est écrit, même pour les chefs, à quoi servent les libertés aux sujets ? Quelle est la part du rêve dans la réalité ? Quelle est la part des rencontres et des hasards, de la volonté des créatures assujetties, dans des actes qui interagissent, sans possibilité pour eux de les corriger ni de les changer d’un iota pour la communauté ? Quand la corde est serrée au cou, pourquoi ouvrir les barreaux et exhiber par ce geste un semblant de liberté ou un acte de volonté ? Pourquoi punir comme coupables, ceux dont on a écrit le destin et forcé les traits sous les vents, l’argile, la chair ou d’autres lumières et fixé leur terme ? A l’image des papillons piqués sur une feuille que les fourmis vont grignoter. Pareillement, sur le papier, la constitution, les chromosomes ou la table mosaïque des lois, la question du destin et des libertés contrites reste la même. L’univers nous défie et nous n’y pouvons rien. Seulement cette conscience d’une incapacité certaine amoindrit l’ambition et les espoirs de l’homme. Si la terre nous pousse à la vie et à l’optimisme, le ciel nous écrase de scepticisme.
    Dans ce texte les acteurs, assujettis courbés en prières, vont se rencontrer sur cette place, où ils seront nez à nez avec leurs rois et leurs maîtres. Félons et parjures, obséquieux imposteurs, hommes effacés et d’apostats, ils sont perplexes et hagards, car ils n’ont souvent rien compris à la vie ni à son but ou leurs rôles. Est-ce que toi ou moi, y avons compris quelque chose, déjà, pour en parler ?
    Libre arbitre et responsabilité, le hasard aide la nécessité. La vie est donnée sans requête. Cadeau immérité ou charge injuste ? La mort souhaitée ou honnie, restera incomprise, si elle n’est pas suivie par la Réincarnation. La force de Dieu réside dans ce retour de l’homme. C’est une forme de contrat virtuel et éthique, de pari ou de défi, qui satisfait la raison et qui se complait avec la religion. La religion, par les liens qu’elle impose avec la déité, est une réponse à ce contrat théo-logique.
    Choisissez vous-mêmes donc votre sujet de philo et posez-le à Mme Student. Médecine et philosophie, religion et civisme ! Politique, guerres, paresse et arnaques, escroqueries ou incompétences, incroyables accueils, pulsions ennemies, gèrent la vie avec leurs déconvenues !
    Dans une partie de la longue scène 40-2 de ce théâtre démocratique et insolent, je m’adresse aux dieux des hôpitaux et de la médecine ! Que faire Hippocrate, quand toute une classe complote sur ton dos ? Son ministre en tête, Circée d’un soir, couronnée comme la Gorgone de serpents en guise de caducées, elle prend avec courage le taureau par les cornes. Le monstre tutélaire qu’est ce ministère labyrinthique, où s’évertue sa quête, ressemble à une tragédie à laquelle ne manquent que les dieux grecs ! Sortira-t-elle indemne du Dédale ? Est-elle Thésée ou celle qui lui donna le fil salvateur Ariane ?
    Je vous livre un sujet de réflexion, conjointement, avant de vous laisser plonger dans le délire du trilogue. Que faire, quand vous avez les mains nues, loin des secours et que vous demandez à un inconnu, aussi médecin soit-il, d’interférer face au déclin, sur un corps en défervescence. Repoussé par les hôpitaux, la veille de partir, un organisme alité, délité, en voie de départ vers l’inconnu, ne trouve plus d’aide de la part des hommes de sciences, sensés l’accompagner jusqu’au bout. Ici on la renvoie. Là, hémiplégique de 80 berges, fracturée, on lui demande de payer des frais parallèles ou d’aller acheter une prothèse et des clous.
    Parasites et virus, le milieu grouille de germes qui se nourrissent de la vie et vous poussent vers le néant. Chacun à son tour. Je ne veux pas me nourrir de ton certificat de décès. Ton cas ne relève plus de l’homme. Adieu vieille dame, je ne pouvais pas t’aider.
    Maintenant, dans ce qui va suivre, c’est le réveil après la mort. C’est la Résurrection, le Grand Rassemblement avant le Jugement Dernier. On vous y retrouvera peut-être, vielles dames, comme témoins à charges et victimes du système. En casaque, en blouse ou nu, ton traumato essaiera d’échapper à ton regard.
    Proies et prédateurs, victimes et potentats, défilent dans la même cour, sous les mêmes couleurs. Les derniers à être partis rencontrent leurs ancêtres. Ayant été nourris et vêtus, les uns de la chair des autres, ayant partagé cycliquement les mêmes argiles pour s’y constituer avant d’y retourner, ils sont tous là, ils attendant le Jugement. Non sans crainte ni effarement. Car, ce moment, ils l’avaient déjà craint, pour certains de leur vivant, essayant de le renier pour certains, ou de l’amadouer à force de prières en vue de s’y préparer.
    « Ils disent, il n’y a pour nous que notre vie présente. Nous vivons et nous mourrons. Seul le temps qui passe nous fait périr. »… « Dis : Dieu vous fait vivre, puis Il vous fait mourir. Il vous réunira ensuite le jour de la Résurrection. (Coran, Masson, Sourate XLV, l’Agenouillée, versets, 24 et 26.)

    RÉCRIMINATIONS TERRESTRES

    Ma petite fille était malade, ma fille qui devait s’occuper d’elle est tombée malade à son tour. Je devais aller à pied, sur une distance inhabituelle, pour aller les examiner. Cela représente des kilomètres à pied pour un vieux myasthénique.
    Des hectares de trottoirs, plus défoncés que nos corrompus et leurs mentalités, criaient vengeance sous mes pas hésitants. Des montagnes de sables, de détritus souillés de restes de cadavres, sortis du ventre de la terre mère, s’éparpillaient à côté de poubelles éventrées qu’un ramasseur de cartons fouillait, en écoutant une musique de fête ! Oui, mes faiblesses physiques et coronaires d’une part, la hâte pour aller les voir sous ce soleil ramadanien, la crainte de chuter moi même comme l’autre fois, décuplaient mes sueurs, mes craintes et mes imprécations.
    Agressives comme des rancunes, mes prières au ciel se firent comme des récriminations vengeresses, aspirant à ce que d’autres colons viennent pour réparer les trottoirs et les replanter d’arbres. Reniement abject, apostasie, révisionnisme, d’un nationalisme outré par l’arriération de cette cité que j’ai choisie d’entre toutes, pour m’installer. Un suicide de citadin ? Une apostasie pour un unémiste !
    Qu’a-t-il fait ce pays pour mériter des représentants aussi infâmes ? Nous avons les cadres que nous méritons, vous dites et que c’est ça la démocratie ! Certes, mais qui les forme et qui les encadre ? Les plus grandes fortunes ne payent pas assez d’impôts et nous ne sommes pas suffisamment civiques ni solidaires. Les plus vertueux d’entre-nous se taisent dans leurs prières au lieu de maugréer, préférant investir dans l’Au-delà, pendant que des milliards fuient le fisc et notre économie donnent des cheveux blancs à nos braves ministres! Je ne parle ni de santé ni de justice, encore moins d’éducation ou de démocratie. Je parle de la rue, qui est la vitrine de l’État, surtout du respect entre les gens et de leur degré de civilisation ! Alors faut-il que les dieux reviennent pour nous corriger et recoloniser la terre ?

    PRÉMONITION

    La Trompette de la fin du monde. Soudain, un son d’une violence effroyable démolit la terre, en un instant il extermina tout ce qui y vivait. La prémonition des prophètes, l’annonce du chaos, s’est réalisée.
    Nous nous retrouvons maintenant dans une autre réalité, plus fantastique encore que ce qui était prédit. Le monde a clamsé, mais nous avons été transportés instamment, ailleurs, dans le cosmos. Je ne saurais pour le moment vous dire où. Mais on y a fait des rencontres dans cette foule affolante où le mot ‘’milliard’’ n’est qu’une sous unité pour compter les créatures !

    LA RÉSURRECTION, STUDENT 40, SCÈNE II

    Cette deuxième scène se passe entre Mme Student, David-Salomon et Maidoc. Elle se tient dans une place de l’espace, aussi large que la Terre, si elle avait été plate, avant d’être soufflée par la Trompète.
    – Mais qui est là, avec feus les docteurs Faraj et Rahali ?
    – C’est maître El Harrouchi ? Que Dieu ait son âme !
    – Les nôtres âmes aussi ! Je te parle de l’homme au papillon, à côté de l’homme de la clinique aux tapis zayanis*!
    – J’ai bien compris, c’est bien lui. Il vient de débarquer cette semaine par le dernier cargo.
    – Vous avez une prémonition. Moi, je ne vois ni homme en papillon ni tapis en offrandes ! Ça n’a pas l’air d’une réception ici ! Et je ne reconnais ni la cour, ni les arbres encore moins les locaux. Je suis désorientée. Est-ce le ciel, qui est au dessus de nous ? On se croirait sur la Lune, Mars ou Uranus.
    – Ah ! Tu y as été, Mme Student ?
    – Oui, peut-être, dans une autre vie, Mondoc !
    – La métempsychose ?
    – Non, le tourisme intemporel, je suppose. Je ne suis sûre de rien, pour le moment.
    – Un peu étourdie ? Attention, on a promis aux lecteurs de leur faire des textes courts, usant des mots les moins difficiles.
    – Oui, c’est ça, des digests, pas des romans indigestes ! Des résumés, des paragraphes d’une seule ligne, avec des phrases d’un seul mot. Amen !
    – Laisse ton savoir au frigo, Mondoc ! Ici, il fait trop chaud, Mamy. Et ce Maidoc, il me donne des sueurs froides !
    -Tu te fous de ma gueule, David ?
    – Pourquoi, on a encore bouffé des Ghazaouis, des Syriens et des Irakiens par milliers ?
    – Je ne suis ni terroriste ni extrémiste. Tu connais ma tempérance, mon hospitalité et ma tolérance, ma timidité envers le Makhzen, mes complaisances discutables et élastiques, sauf pour l’injustice, d’où qu’elle provienne !
    – C’est oui, Docteur. Moi David, j’ai été aux festivals d’Essaouira, j’ai habité à Marrakech….Sans risques ! Et je te dis, j’ai la preuve de votre tiédeur, attisée, puisque vous allez publier cette comédie ! C’est la politique d’ouverture de votre pays qui agrandit votre hardiesse. Pas votre courage princeps ! C’est la psychologie élémentaire appliquée aux enfants ! Mais dans ton cœur, on devine des sentiments sournois et vers qui ils penchent et sur qui tu jettes ta hargne et ton dévolu !
    – Ah, la vache ! Dois-je sourire ou te montrer mes caries et mes dents, Altesse ?
    – Taisez-vous les enfants ! Fit sentencieusement Mme Student. Je vois des caméras qui nous balaient comme des scanners et qui nous pénètrent. J’en ai honte à l’idée de ce qu’ils vont trouver ! Ils sont comme les yeux des marocains attablés aux cafés sur 3 rangées ne laissant nulle place aux piétons, sauf pour marcher sur le macadam, en driblant vélomoteurs et voitures. Ils nous épient. Ils sont constamment en train de regarder, à travers les burqas épaisses, les fesses des femmes !
    – Mamy, hchouma* ! Il ne faut pas déshabiller les gens dehors. Moi je garde ma calotte princière, pour rester digne et discret ! Il faut bien esquiver les regards pénétrants de ces prédateurs ! Les délateurs gratuits, les fdoulis* par civisme et religiosité, sont légion ici ! Ils sont omniprésents. Vous ne pouvez jamais aller en vacances, sans être harcelé par ces paparazzis. Vous vous sentez scannés, perquisitionnés !
    – Comment tu fais a el ôulam ellâma dial Ishraël *? Digne et discret, avec une calotte royale fixée sur tes mèches. Un prince juif au milieu des arabes et des islamistes, sans gardes du corps ! c’est très visible tu sais !
    – Risible ?
    – J’ai dit vi-si-ble !
    – Allons, les gamins ! Maidoc, revenons à vos moutons ! Dis-moi, là te dis-je, à côté de tes vieux ministres de la Santé, qui c’est cette pimbèche qui ne lâche pas son sourire et qui balaie sans arrêt son torse de ses cheveux noirs, en ondulant du tronc ?
    – Mamy Student, tu fais dans l’inquisition !
    – Et Dan, avec une description toute érotique !
    – Non, ésotérique ! Ha ha ha ha. Je demande seulement, mon bon Prince ! Car, j’ai l’impression que je la connais de vue ! Je n’ai pas apporté mes lunettes…Si c’est elle ? Oui c’est elle ! Elle était si jolie avant…La pauvre !
    – Mamy, ach had suspense ?
    – Oui ? Madame Student, elle fut jolie ! Avant de devenir une déesse infanticide, une déicide !
    – Quoi ? Vous tuez les enfants des dieux ?
    – C’est un privilège divin qui n’est donné qu’aux empereurs et aux rois. Néron a brûlé Rome, Kadhafi la Libye, Bush l’Irak ! Ils déclarent les guerres et balaient les arts, les âmes et les civilisations. Le but est de prendre butins et esclaves ou de voler les terres. Pour étendre leurs pouvoirs, ils utilisent les dieux. Ceux de leur race, en imposant leurs lois, leur culture et leur religion, pour fonder des empires, en brûlant les racines des soumis. Le but est toujours le même; les voies diffèrent selon les lieux et le temps. Mais, constamment l’histoire nous a fait état d’un constat affligeant. Les plus illustres des empereurs furent des voleurs en plus du fait qu’ils sont toujours des assassins !
    – Student, tu parles des hommes ou des dieux ? Et de quelle planète déjà ?
    – Mamy, Mamy, khallina hanienne ghi hnak ! Tabeâni hetta hna ! Baraka men el qraya ! Yak khroujt premier de promotion ? Où est-ce que nous sommes déjà ? Dis-moi baêda !
    Note aux lecteurs : Les mots transcrits en écriture penchée sont en hébreu et traduits instantanément en arabe dialectal marocain pour édifier le lecteur. Car sur ce papier, nous n’avons pas l’usage facile des sous-titres !
    – Oui, ¨Prince, tu étais mon seul élève ! Mais là, cette dame qui nous zyeute discrètement et que nous zyeutons sans cesse, c’est une célébrité, une grande idole ! J’ai l’impression de l’avoir connue quelque part.
    – Une chanteuse, une actrice ? Elle est recherchée ? Je veux une autographe !
    – Un autographe, ‘’un’’, en français, mon fils !
    – Peu importe son sexe à l’autographe ! C’est pour, le-la, vendre aux collectionneurs !
    – Elle me rappelle une vieille image de Chronos, le Titan et dieu du temps…
    – Du mauvais temps ou du passe-temps ?
    – C’est un dieu olympien !
    – Chic, un dieu des jeux ! Un esthète, un athlète ! Il ne doit pas s’ennuyer ! Ils font ‘ça’ entre eux, les dieux et même aux humains ! Il les bat tous ! Il faut l’acheter comme joueur ou le copter comme entraineur de notre équipe de Tel-Aviv !
    – Non, c’est le dieu de l’Olympe ! Le ciel et les montagnes des grecs !
    – Mais les Grecs, ils ont fait faillite !
    – Il est représenté de façon symbolique en train de manger son fils ! Sa création. Il faut tout t’expliquer, Altesse ?

    – Alors, la doctoresse, ogresse à ses heures, a une grossesse multiple ! Toubib ! Elle a mangé ses fils ! Mais, elle t’a raté, je vois ?
    – Faute de vrais lions de l’Atlas, une espèce éteinte, on a maintenant une déesse anthropophage ! Une déesse de l’Atlas qui bouffe, décime et extermine ses enfants !
    _ C’est une parabole, symbolique ! Ne vous enfuyez pas, lecteur, elle est réellement belle, mais pas cannibale du tout ! Tentez votre chance, allez querir chez elle, des soins de traumato, dans n’importe quelle ville et vous m’en direz !
    – Infanticides et bouffeuses de mâles…Paradoxale les mantes religieuses ! Pour une dame qui a hérité d’un programme de Protection Maternelle et Infantile, c’est crevant. Elle en est morte en accouchant du Rhamed* !
    – Enceinte, de qui Docteur ?
    – Il faut demander à Dati ! C’est une connaissance intime !
    – Quoi ? Toi et Lalla Dati ? Tu veux nous créer un incident diplomatique avec Aznar, Sarko ou DSK ?
    – On va leur demander ? Ils sont tous là ! Sans gardes du corps ni tralala ! Ils ne vont plus mentir. Ici tout se sait. Y a qu’à y penser pour connaître la vérité…
    – Oh…Mamy. Je suis confus !
    – Je ne parle pas d’elle. Mais de cette sacrée déesse hermaphrodite. C’est son idiosyncrétisme.
    – Idiot syncrétinisme ? Il y a des femmes comme ça, Mamy ? Il y a des mots qui font rire ! Quand à celles qui les portent, les pauvres ! N’est-ce pas Doc ?
    – La superbe nôtre, est classe ! Elle n’a besoin d’aucun mâle pour se faire des enfants ! Et cela est suivi d’une séance d’auto-offrandes lors de laquelle la Divine théophage* se met à les bouffer.
    -Ah ! Comme les cannibales et les Aztèques !
    – Cette cérémonie a lieu la première semaine après l’accouchement, détachement, lors d’une grande cérémonie religieuse ! Allez comprendre les déesses que se sont faites les hommes !
    – Mais, c’est vrai massacre que tu racontes là, Doc ! On ne fait pas ça chez moi, en Israël ! Au fait, sincèrement et j’allais te le dire avant, je ne comprends pas cette harangue, Médor ! Même mort, tu t’en souviens encore. Et avec quelle ténacité maladive ! Et puis, qu’est-ce qui nous vaut cette séquence d’anthropologie des dieux ? Pourquoi tu nous parles de ça ?
    – Pour combler tes vides et remplir le temps ! Avant qu’on ne commence à te jujer et Israël avec toi, son Prince-Roi !
    – Hay Mamy, scheddy âlya had mechlem*!
    – C’est pour tenter de comprendre la conduite psychiatrique d’une ministre ! Et puis, Sidna Daoud, je suis Maidoc et non Médor, même si tu fus le Prince de ce que fut ton past Israël ! Que ce soit entendu !
    – Bigre !
    – Bigger than that ! Je ne suis pas tout à fait éteint. Je suis de la race des âmes en voie d’extinction ! Seule ma haine me fait vivre, pour rester là, afin de la voir disparaître !
    – Ma race ?
    – Non, ma Matrone ! Afin qu’on la juge un jour, sans jamais lui pardonner ! Ni à elle ni à ceux qui la meuvent, fussent-ils ministres, vivant encore sur Terre.
    – Ho, ho, ho Doc ! C’est du Racine–Corneille ! Justice transactionnelle ou tribunal vengeur, agent public du talion, sanctionnateur ! Qui es-tu, vraiment ?
    – Oui, qui tues-tu ?
    – Mais, Maidoc on est mort ! Oui, très morts ! Et, tous les ministres, les cadres, les rois, les présidents, de la préhistoire à l’apocalypse, sont morts. Finished ! Ils vont être ressuscités en simples quidams !
    – Dommage, je fus Prince et Roi d’Israël, du temps du roi d’Afrique, Kadhafi. Avant qu’on ne le pende ou qu’on ne le grille et qu’on jette ses cendres en méditerranée.
    – Comme qui déjà ?
    – Je l’ai vu passer tout à l’heure, complètement remis, le Beladen !
    – Il va la souiller…On va consommer du poisson…On devra s’y baigner ? Les vagues vont le jeter jusqu’en Tel-Aviv plage…On va tomber malades. Non, non, veto ! Mettez-le dans un bloc de ciment et jetez le cube aux Fosses des Philippines.
    – Qu’est-ce qu’elles t’ont fait les fosses pour empoisonner leurs poissons ?
    – Qu’on le pende ou qu’on le calcine ! Moi, je perds dans le change ! Moi, comme un simple quidam ? Je ne suis pas n’importe qui ! Ni comparable à ces maffieux bougnoules et leurs usurpateurs de présidents. Ce n’est pas juste ! Je descends de la lignée directe de David et de Salomon et par eux, de Moïse et d’Abram !
    – Comment ? Tu es si sûr ? Et de quel arbre, de celui de la forêt ou de celui du serpent à venin ? Ou de la branche assassine de Caïn ?
    – Fous-moi la paix, toi ! Je ne te cause pas. Je suis venu rechercher mes ancêtres et les saluer. Je ne suis pas ici pour m’amuser !
    – Aussi, laissez-moi, Surhomme Princier, répondre à Mme Student ! Évitez de m’interrompre à chaque fois avec votre famille de prophètes et vos aristocrates d’ancêtres ! Nous, c’est écrit ! On ne compte pour rien, devant ta race de nobles privilégiés d’Amérique et de chouchous du bon Dieu ? Il y en a marre de nous exploiter avec vos malheurs et nous bassiner avec votre mythologie et votre arbre généalogique ! Oubliez Prince, les prêtres, leurs temples, leurs églises et leurs religions ! Au moins, ici, bghiti ou la lla, on va être égaux. Gued, gued, bla fouhane ! Gueddi gued César we Napoléon. Balak keter, bhal Pharaon*! Tous égaux, en attendant le jugement de Dieu ! Bark !
    – Pourquoi, beurk, je ne savais pas que tu étais Algérien. J’aurais dû m’en douter !
    – Tais-toi Maidoc ! Pas d’impudences ? Dçara âle moulouk khsara* !
    – Laissez-le parler mon bon Prince ! Et toi, Maidoc, c’est très déplacé de critiquer ici, le bon Dieu, les pharaons, les tsars et les sultans, El Himma, l’Algérie, les gendarmes, le Polisario…! Ils peuvent encore s’unir contre un ennemi commun et te châtier ! Ils ont des recommandations ici, des appuis et le bras très long.
    – Mais ce n’est pas une raison pour me taire ! Sauf que c’est opportun, pour obtenir justice, rendre les égards et réparer les tords.
    – Mais, ne sois pas aveugle ! Elle suit une stratégie, elle a des directives d’en haut. Des raisons nationales que ta petite raison ignore ! Elle est une personnalité publique ! Et Toi, madre de dios ? Une poussière, incapable d’égratigner son icône ou d’ébranler sa stature ! Elle a ses raisons, la feue ministre de la Santé, ci-présente.
    – Elle le fut ! Amen !
    – Elle avait en charge des millions de malades et des milliers de médecins.
    – Des milliards de dirhams, à leur service aussi !
    – Pitié pour les femmes, Maidoc !
    – C’est un Ministère, pas un lit, Madame !
    – Merci ! Mais, elle n’a pas couvé que de mauvaises choses…Pardi !
    – Elle a commis la pire des choses ! L’humiliation, la hogra !
    – Pourquoi ? Elle a travaillé en Algérie, chez les frères-adversaires ?
    – Les exactions maladroites, la hogra de fabrication locale, pas d’importation ! La matraque a Lalla sur les 5 ou 6000 Médecins fonctionnaires de son propre ministère. L’agression contre cette ultime espèce d’humanitaires, les médecins. C’est la honte du siècle, qui ne s’est pas faite sans elle. Mme Student, tu connais mon cœur et ce que je pense de la femme. Je ne lui pardonne pas d’avoir humilié mes confrères et trainé dans la poussière et le sang les Blouses Blanches ! Ma blouse, c’est sa toge. Ma blouse, c’est mon drapeau et ma patrie !
    – Oh, oh, hoo, Docteur, Hooo ! Arrête ton char, Maidoc ! Pourtant ce n’est pas elle, l’homme de la harka de Basri
    – Mamy, tu parles de Si Driss, ce phénomène qui fut le pharaon et la ménagère du ministère, le karcher qui l’a fait haïr aux marocains ?
    – Ça ne te regarde pas, Prince ! La nôtre de corporation fut la dernière à résister, avant de subir le sort le plus infamant de la ‘’culture générale locale’’ ! Cette classe s’est retranchée dans son magistère, laissant l’action politique, l’opposition et la quête du pouvoir aux politiciens. Des spécialistes dont la formation est rarement aussi longue, aussi lourde et la pratique quotidiennement, aussi dense. Cette catégorie sociale, avec ses riches et ses médiocres, aura beaucoup donné, rien que pour sa formation. Une véritable exclusion, une marginalisation sociale, loin de l’affairisme, durant laquelle cette tranche aura subi les pires difficultés, les exclusions, le favoritisme et les terreurs.
    – Mamy, bien pensé, le travail du médecin est aussi dur que celui du Prince !
    – Comment ça, Dan ?
    – Et bien, il y beaucoup d’altruisme, de satisfaction morale. Et je dirais, que nous faisons des actes de piété, de religion dans cet office.
    – Ah, mon pauv’Dan, pour le moment essayons de comprendre ce que veut dire le docteur, avant de lire des prières dans ses ordonnances ou dans tes actes ! Quand à toi Mondoc, à verser au calvaire de la formation médicale, j’ai appris que maints harcèlements sont subis par les futures doctoresses pour préparer leurs examens et réussir leurs épreuves cliniques ! Mais, cette caste de notables, dont tu te targues, elle aura perdu toute son aura, du fait des siens ! Et ce, avant de s’installer. Elle a cédé au lucre, elle s’est laissé corrompre. Désolée, j’ai été au ministère, j’ai des chiffres et des rapports..
    – Déjà dans le couvoir les œufs sentent le pourri !
    – Merci la galerie ! Ça, ce sont des amis. Que doivent dire les autres comme gentillesses à l’égard des médecins ?
    – Mamy, le stupre, la luxure et la concupiscence…
    – C’est presque ça, mon fils ! Des mots chers…
    – Arrête, toi ! Laisse nous parler entre adultes !
    – Ici on a le même âge, tu ne me dépasses de rien, Toubib de mes…dieux !
    – David, haye ! Il n’y a qu’un dieu !
    – L’argent ! Il m’humilie Mamy. Je dois le sanctionner. Il est passible de passer par l’épée !
    – La paix, David. Paix avec notre ami Arabe ! Maidoc, ta doctoresse, pardon ta patronne…
    – Oui, notre avocate, enfin ! Continue Sœur Student…
    -Elle a fait, dis-je, comme tout le monde ! Elle doit curer, nettoyer les écuries d’Augias. Des hôpitaux aux cliniques, c’est la même race ! La Santé qu’elle gouverne, celle des hôpitaux en premier, n’a pas plus de mérites que d’autres secteurs libéraux.
    – Tu le dis vraiment ? Tu le penses sérieusement ?
    – Je lisais les journaux, à l’époque ! Je me souviens des allégations. J’ai entrevu des dossiers, quand j’étais au ministère…Tu te rappelles !
    – Pour nous, c’est la dissidence, parce que nous sommes révoltés ! Nous sommes passés de l’admiration respectueuse, à la tolérance, puis au rejet. Elle a perdu estime et prestige sur tous les fronts, sur tous les secteurs. Elle aurait du rester à la famille…Son précédent département.
    – Pitié pour la dame en noir ! D’ailleurs son cercle s’élargit. Là, regarde un peu, essaie de sentir les pulsions et les ondes positives et les sentiments qu’ils dégagent et échangent entre eux ! Tu imagines le monde qui l’entoure maintenant ! On dirait une chanteuse de Mawazine. Shakira choukrane * ! Une vraie halka avec les deux parlements au complet, en tenue de terra bguer* ! Et ça prend toute la place rouge de Moscou et de Marrakech réunies.
    – Ah, bon on est à côté des serpents et du café Argana !
    – Va demander les nouvelles d’Eve et tais-toi ! J’en ai marre, Mardochée !
    – Je suis David-Salomon, le 60ème du nom ! Bla menna âla Yahvé * !
    – C’est tout comme, David, Douido, Daoud, Slimane ou Sélim !
    – Lâche-le, Mondoc ! Ne mord pas ! Il est encore sous garantie !
    – Mais les médecins, avant de se rendre, avant de se vendre, chère madame Student, et certains et pas tous, avant d’opter pour l’application du ‘’plan social’’, avant d’adhérer aveuglément au ‘’ projet de société qui unit la nation’’, avant que la corporation médicale n’adhère à la ‘’nouvelle religion’’ et que beaucoup d’autres secteurs partageaient, avant elle, avant de se laisser corrompre à son tour, comme les autres secteurs, qu’il soit dit ici, qu’il soit dit ici, bis repetita, que c’est la faute des gestionnaires de son espèce !
    – ?? (Étonnement silencieux de Student !
    – Les encadrés, les assujettis, subissent la loi des cadres ! Ce sont eux qui font les réglementations et qui exploitent les gens pour dévier leurs applications, à l’offre et à la demande, en recevant un salaire pour les faveurs ! Ce sont les usuriers des lois ! Des règlements, des jeux de cartes, qu’ils changent au cours de chaque partie !
    – Je comprends ta phrase proustienne, que j’ai ponctuée avec peine de mon étonnement… Mais ! Mais, cher ami, je ne partage guère ton point de vue ! C’est de la cécité, Toubib ! Il y a bien des médecins qui sont restés très honnêtes, même s’ils sont mal payés par le Département de la Santé dont tu dénonces l’illustre propriétaire.
    – Dites-le lui, à la mégère, Stud !
    – Moi, non plus, Mamy ! Les toubibs, c’est un lobby de prédateurs. Des prélats, des prévaricateurs !
    – Comme le vôtre, Excellence sionistissime *! Et qui plus est, ce métier se bat pour son existence et ses droits ! Il est dévasté par les usuriers et les…
    – Prédateurs !
    – Bach ârefetiha ? Par les prédateurs, les infiltrés et les charlatans ! Notre corporation fut la plus résistante de toute, avant de céder sous les coups de buttoir d’un système exterminateur des médecins ! Avant sa liquéfaction par les mœurs devenues la routine et les contraintes hypomorales* sur des gens en souffrance, pour leur extorquer, injustement, des honoraires, indus !
    – Hypomorales ? What is it, My Doc?
    – C’est un autre néologisme de son cru, Prince !
    – C’est un autre masque que tu prends pour cacher avec pudeur et crainte la pourriture de la société ? Tu critiques ta société be essbaêe tehte el cacha* ? Parle plus franchement mon vieux ! Ici et maintenant. Attaque. Chope-la. C’est la Résurrection !
    – Après l’Apocalypse, la smala des Cavaliers, Hagog et Magog, le Messie, le Mehdi et tout le brouhaha, on est tous vivants ! Le bon Dieu a tenu parole ! Le tsunami du clairon final a tout emporté.
    – De retour, sur cette place du grand jugement, personne ne peut rien contre toi, Maidoc, même El Boulisse, le Mokhe Zen et la Dakh âlya* ! Ici, tu es sauf ! Libère ton verbe et tes paroles, Toubib !
    -Fussent-elles fausses et tendancieuses, Mamy ? Il ne va plus s’arrêter, il va m’empêcher de parler !
    – Non, Lalla Student, j’use de tournures et non de pléonasmes, pour ne pas répéter les mêmes antiennes, afin d’incruster dans l’esprit du lecteur, des nuances et non des partis-pris !
    – Anciennes ou antiennes ?
    – Il veut dire le même refrain, Prince !
    – Ragots stériles et radotages. Tu profites, 200 siècles après le Printemps Arabe et les manifs sous-développées, pour te délier la langue, à nos dépens. Haye ! Au lieu de nous laisser faire des prières pour que le bon Yahvé nous pardonne !
    – Toi, Prince, Tu es sacré, bon. Tu fais partie de la famille, de la nomenklatura du bon dieu, OK. Il t’a déjà pardonné. Il y a un trône qui t’attend sur les fagots.
    – Tu vois tu vois, Mamy, cet impudent, khechou el habche* ! Et dire qu’un jour, dans son cabinet, il a osé me soigner ! Sans prendre de gants !
    – Et je continuerai encore, si Madame le permettait !
    – Arrêtez messieurs ! On n’est pas venus ici pour entendre vos chamailleries lassantes, ni vos doléances ! Déjà qu’il y a ce bruit de souk impossible !
    – Il ne peut pas parler plus simplement ? Il faut qu’il se montre Docteur, même en parlant sur la place Tahrir de la Résurrection. C’est un Baltagui ! Pauvres lecteurs ! Tu les agresses par ta propagande, tu les dopes, tu les formates, tu les bourres, tu les endoctrines, tu les tue ! Et tu nous barbes, à pleins tubes ! À tous les temps et sur tous les modes !
    – Mme Student écoute STP, assez aussi mon Prince, SVP ! Ce n’est plus un tabou de parler franchement des prévaricateurs, de la concussion et du népotisme usuraire et de les appeler de son nom : la Corruption ! Ça ne l’est plus depuis belle lurette dans mon pays. Et pour ta gouverne, Prince à six branches, ça a été dénigré par la plus illustre des autorités, le Roi !
    – Tu exagères, même ici ! Quel souffle ! Tu continues à batailler et à militer même après ta mort. Dit Student qui regardait ailleurs dans la direction de la supposée Yasmina Baddou et des ministres défunts. Elle avait une nostalgie pour ce département qu’elle avait occupé quand il était simple ‘’Direction de la Santé’’, à l’époque du Général Lyautey…Son cousin !
    – Et pourtant, tu n’avais ni clinique pour te rendre aussi susceptible, aussi ostentatoire qu’irascible, face à notre bonne avocate de ministre.
    – L’indoctoresse* est devenue indélicate. Elle m’a sorti de mes gonds ! Et de ses fans ! Je l’admirais, tu sais ?
    – Je sais ! Les cliniques fermées ou à vendre, tu y allais le moins possible, en te contentant de confier tes malades de loin. Comment expliquer cette passion pour rejoindre le Lobbie ?
    – Seule ma honte fait circuler mon sang ! C’est ma réaction, posthume, face à son affligeante arrogance ! Sans aucun regret ni démission réactionnelle de sa part: 20 médecins furent roués de coups. Et d’un coup, une salve de têtes coupées et une valse de mutations dans les rangs de ses délégués! Puis l’entrée des étrangers et la vente du patrimoine médical aux étrangers, médecins ou simples blanchisseurs, avec son vivier de malades marocains…Une véritable reddition procoloniale !
    – C’est une opération de propreté par le vide. D’autre part, ce n’est pas beaucoup pour des marcheurs, dont le nombre menaçant était à deux pas de la sédition printanière arabe !
    – Malgré la symbolique blouse blanche qu’ils arboraient, ils furent bastonnés, tabassés, sans répit ni retenue ! Où est le respect dû aux médecins ? Vingt fracturés, 20, avec comme résultat, un coma et disait-on, un mort.
    – Des bruits ! Mais, ce n’est rien devant la Libye ou la Syrie ou le Yémen, a Si Tbib !
    – El hamdou li Allah âla bladna ! Qu’est-ce qu’elle est devenue maintenant après la fin du monde ? Ma patrie, ma ville trouée, mon vieux cabinet…
    – Les émeutes sont des révolutions à minima et l’État doit garantir la sécurité des gens ! Je disais, qu’en plus du dégout des régisseurs et du pays, ils allaient entrer de pleins pieds dans l’opposition et le syndicalisme.
    – Le radicalisme ?
    – C’est vers quoi, les indélicats ont poussé les jeunes médecins de l’époque. Une caste typiquement royaliste jusqu’alors, un bastion traditionnel de la monarchie !
    – Dieu sait la part de vérité, Mamy ! Il faudra vérifier tout cela, ici !
    – Elle a fait ça toute seule, la divine créature ? Maidoc !
    – Dopée de zraouettes* fracassières*, dirigées sur ses médecins, venus par milliers manifester pacifiquement, en blouses blanches…
    – Ah !
    – Elle a commis des erreurs politiques et tactiques. Surtout envers son Parti et contre ceux des alliés ! En plus de la déception des électeurs et des sympathisants.
    – Mais il faut pardonner aux morts ! Toubib !
    – Toubib, comment fais-tu pour te rappeler tout ça et nous en baver, alors que ça n’intéresse pas Israël ! Moi, je veux prier pour mon pays ! Je veux chercher mes aïeux prophètes pour intercéder…Tu nous empêches d’aller les trouver. Va lui casser la gueule à ta maîtresse, et lâche-nous les sandales ! Encore que ce n’est peut être pas sa projection hologrammique à ta lubie !
    – Les basques, Dave !
    – Tu as mille fois raison Prince. Je dois la solder ! J’en garde juste le mauvais souvenir ! Elle m’a rendu malade, pire qu’un amoureux éconduit. Je Garde malgré moi, une exhalaison pérenne et mortelle ! Juste assez de haine et de tourments pour la ressusciter en 3D ! Afin de la sanctionner ! Virtuellement !
    – Par simple esprit de vengeance, tu ressusciterais les morts ? Ici aussi, tu délires, mon pote ? Se moqua David.
    – Mes amis, la haine est détestable. C’est une passion, négative, qui amoindrit, qui occupe et qui entrave la vie en lésant la personnalité. De plus elle n’est pas le moteur idéal de l’action, aussi vengeresse soit-elle.
    – Alors, il faut savoir pardonner et taire sa révolte intérieure, Mamy ?
    – Tu plaisantes Prince ? La colère est le vrai accélérateur du rétablissement de l’ordre par une meilleure justice ! Toi qui as lu Nicolas Machiavel, Prince d’Israël, tu devrais le savoir.
    – Tiens on ira le rencontrer, il va donner une conférence publique ce soir, sur Bush-Saddam et leurs impacts sur la politique mondiale…
    – Sans blagues ! Tu te moques de Maidoc. Et si c’est vrai, comment le sais-tu, Mamy ?
    – C’est intuitif David. Ici on entend tout le monde et les infos nous pénètrent pour ressurgir au besoin…
    – Madame Student, écoute-moi !
    – Méfie-toi Mam ! Il va te chanter le tube de ‘‘Aïcha’’ comme Cheb Khaled et t’envoûter pour t’entraîner, loin de moi. Reste, je suis seul !
    – David, écoute-moi !
    – Pas moi, vade retro satanas ! Je n’aime pas les plaisanteries entre hommes et enfants…
    – David, Student, pour reprendre la discussion, SVP !
    – On a toute l’éternité !
    – Pour cette question à propos de la colère et la vengeance, il y a deux situations aux vertus contraires. Pardonner quand on est faible et incapable de revanche et puis se taire. C’est une question d’impuissance ou de lâcheté, voire d’intérêts supérieurs existentiels. Ou, pardonner quand on est puissant et capable de vengeance. C’est alors une question d’élévation morale, pour l’individu et autant pour la société qui pratique cette tempérance et cette retenue dans le but non pas de sévir ou de venger, mais de rééduquer, en obtenant justice !
    – Seulement, ces deux conduites sanctionnent mal en laissant l’avantage aux coupables qui se complaisent dans l’incapacité de la morale et son hésitation à rendre le mal pour le mal.
    – Quand on sent une injustice il faut la juguler, c’est le rôle de la justice et l’essence de la suprématie du droit ! La justice doit tirer sa force et son droit de la Loi du Talion. Dit fermement David Salomon, sur un ton assuré !
    – Ce sont les sentiments de haine qui recréent les morts, Student ! Et puis, tu veux me rendre malade, à force de ne pas croire à la justesse de ma cause et de mes ressentiments.
    – Mais, il n’y a plus de cause. Plus de problèmes Doc ! Les jeux sont faits. Nous sommes dans l’Au-delà…Réveille-toi tout est fini nous sommes finis. Nous ne sommes pas de chair, nous sommes des représentations d’une autre nature, vibratoire, avec l’aspect de chair humaine. Nous sommes tous morts, réveille-toi ! N’est-ce pas, Mamy ! Étant la plus âgée, tu es la plus morte d’entre nous !
    – Arrêtez, Altesse ! Maidoc, Ok pour une âme de poète, pour la stimuler et la faire produire. Et l’on peut admettre que les ressentiments, tout comme l’amour, puissent avoir une force de vie et de mort, dans un texte, dans un rêve, mais pas pour ressusciter réellement les morts ! Elle ne te doit rien, pour être là, la vraie Baddou. Alors cesse ton bagou, mon pauvre Bassou !
    – Surtout si on est soi même mort, comme c’est leur cas, Mamy !
    – Dan !
    – A moins de pousser, toi l’artiste, dans le délire fou, le plus fou et te soustraire à la simple réalité, à la raison tout court ! Une illusion psychotique hallucinatoire…Hein Mamy, c’est ça ? Reprit Daniel dans la foulée.
    – Ta gueule, Prince ! Je la ressuscite, je l’indexe, je l’interpelle, par esprit de justice et de vengeance !
    – Goul telaêlek rechouq âliha, al afrite !
    – Mais elle n’est plus responsable de ce Ministère. Ni de quoi que ce soit ! Tout comme toi. Pourquoi veux-tu la harceler outre-tombe et dans l’Au-delà ? Tu es un enquiquineur ou un inquisiteur ?
    – Les deux ! Elle en est justifiable et justiciable !
    – Doc, tout a pété. Il n’y a plus ni santé, ni hôpitaux, ni état, ni Terre, ni mystère, ni ministère, tout est clair !
    – Haquili* ! Es-tu sûre que la mort nous délivre de nos responsabilités passées ? C’est au contraire, ici et maintenant, le meilleur audit, le tribunal le plus objectif, pour rendre justice et passer au crible les mémoires et les responsabilités, sans les interventions de l’argent ni du makhzen ou du pouvoir !
    – Mais ce n’est pas vrai ! Tu as perdu la mémoire, même ici ! Tu n’as pas recouvré ta mémoire, comme nous autres, on dirait ! Ni retrouvé tes souvenirs passés ! Tu parles de haines et de rancunes, alors que tu l’aimais cette bonne Dame.
    – Je ne peux pas m’en cacher ! Je l’appréciais ! J’avais besoin de muse ! C’est autant pour moi, ton beau témoignage.
    – Tu ne ferais pas dans l’ambivalence des fois ou dans le sado-masochisme, par hasard ? Je me souviens de ton bagout pour elle, quand je l’ai aidée pour la former pour le job afin de restructurer le Ministère où elle venait de débarquer, à la stupéfaction de tous ! On avait écrit tout un chapitre dessus dans ma « Chronique ».
    – « Ma chronique différée » !
    – Notre « Chronique, du temps qui passe »…40 chapitres dont plusieurs avortés à cause de toi, le scripteur, qui ne me donne jamais assez de temps ! Et qui refuse de me publier…
    – Si, si c’est OK ! Tu es Madame Student. Ma muse et la cousine du Général Lyautey. Moi, Je suis, moi ! Simplement…
    – ‘’ En plus beau, ce matin !’’
    – Merci, tu te rappelles de ça aussi ! À 90 berges, tu as baisé ton Alzheimer ! Excusez-moi, les enfants !
    – Mamy, c’est odieux : ce vocabulaire et inepte devant Moi ! Et puis, il dit tout ça alors que les anges d’Élohim nous surveillent et nous jugent.
    – Je ne suis pas sa censure, Little Darling !
    – Quittons-le, ce Maidoc et allons chez mes amis et fidèles sujets Israéliens ! Leurs médecins, leurs gens, ne sont pas aussi grossiers !
    – Oui, Mondoc, tu disais ?
    – Ça, tu t’en souviens, je te l’avais confié ! C’était ma petite fille, Nour, qui me m’avait dit un matin !
    – La vérité sort de la bouche des enfants, Maidoc !
    – Tiens, tu parles arabe mieux qu’avant, mon bon Prince d’Israël ?
    – Merci Mon-Doc ! Je préfère t’entendre parler ainsi.
    – Et en plus poli encore ! La monarchie te va très bien ! Tu gouvernes encore la Palestine ? Il n’y a pas eu de printemps arabe en Israël depuis ?
    – Hay! Ach had el fal a shid el machlem*? Tu te sens bien, a Sid Tbib? Divination ou diagnostic ?
    – Non, je me sens plus revigoré, plus jeune, quoique je n’aie ni montre ni miroir en face de moi, pour vérifier.
    – Je suis tes yeux, Maidoc ! Fit la Student, en oscillant lascivement le torse comme pour souligner de son corps, les sentiments et la belle phrase, qu’elle vient de m’écrire en ce jour de Résurrection ! Vous en êtes témoins, Lecteurs !
    – Sans blague ! J’ai déjà entendu ça quelque part. Mais je ne peux me raser, simplement en te regardant, ma chère. Et puis, je vois que tu es toujours flanquée du prince David-Salomon, le 60ème. Je vois là que tu traines jusqu’ici, son karma ! Est-il devenu ton garde corps ? Ou vice versa ? ! A-t-il fait un stage chez nous ?
    – Ok Maidoc, ça va ! Tu as retrouvé toutes tes facultés ! En principe, selon les Écritures Saintes, nous nous réveillons dans de beaux corps.
    – Certains dans de beaux draps ! Dommage qu’ils doivent aller en enfer…Je songe à ce tableau de Noureddine El Fidali, ‘’La faim du monde’’, représentant de dos une superbe créature, de couleur chocolat.
    – Ce n’est pas ta ministre que tu voyais dans sa tenue d’Eve sur ce tableau de l’époque, postérieure ?
    – Elle fondrait ici, si elle était vraie. Elle et ses admirateurs ! On aurait pu les épargner ces beautés ! On aurait pu reprendre les choses et ne pas les laisser se perdre dans les flammes ! Si belles, ça fait de grosses pertes, toutes ces femmes condamnées aux flammes ! Il faut réviser le statut de ces créatures de rêve et de félicité. A mon sens, il faut considérer l’admiration qui leur est vouées par leurs admirateurs et évaluer tout cet amour, physique ou platonique, comme des prières à Dieu. L’amour qu’on leur porte, ce sont des louanges indirectes et fortes au Seigneur, leur Créateur.
    – Tous ces hommes ! Toutes ces femmes ?
    – Oui ! Elles n’ont pas façonné leurs corps. Quelles que soient leurs forces, leur santé, leur esthétique et leur beauté. Il est leur auteur !
    – Passons !
    – Mais, que fait encore cette dame avec les ministres de la Santé ? et ces milliers de badauds autour d’eux ? Ettaçallout hada* ! Quelle audace ! Je vais aller les saluer et voir ce que raconte leur aguichante et pimpante nouvelle recrue ! Je vois des doyens respectables qui vont en avoir l’eau à la bouche, malgré leurs nombreux pèlerinages.
    – Non, non ! Bien sûr que c’est elle. Je la reconnaitrais entre mille ! Je ne te lâcherai pas d’une semelle, cette fois-ci, Maidoc !
    – Tu es jalouse, Mame Student ?
    – Zut, nous sommes pieds nus !
    – Pas seulement des pieds ! Tu t’es regardée…
    – Ouille ! Même pas un chandail ou une sortie de bain !
    -Même pas un slip !
    – Mamy, j’ai honte.
    – Le Prince d’Israël est nu ! Israël est défait !
    – Le toubib est nu. Il a un grand-petit machin ! (Barrez l’option inutile, Lecteur !)
    – Maidoc, ne me regarde pas ainsi, devant le Prince !
    – Ce sont mes yeux qui tombent et mes paupières qui ne veulent pas se refermer.
    – Malgré ta myasthénie ?
    – Je ne l’ai plus !
    – Il l’a 20cue ! Mam ! Tu as dit le contraire au début…
    – Quoi ??
    – Je l’ai échangée en devises !
    – Quoi ? Comment?
    – De mémoire de patron des juifs, je n’ai jamais entendu parler de ce miracle…Transformer la maladie en argent…Freud et Einstein, mes cousins, c’est zéro devant toi… Haye Maidoc, mon cher Maidoc, montre-moi comment ! A partir d’aujourd’hui, tu laisses la médecine et je te rends riche. On dribblera la mort, on fera fortune et on quittera ce camp de la Résurrection pour refaire notre commerce et notre pays, avec Jérusalem comme capitale éternelle et Al Qods comme banque centrale !

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