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UN GESTE ROYAL , LOYAL ET LOUABLE .
Du haut de la capitale algérienne, un événement significatif – et non des moindres – est venu mercredi soir marquer du sceau de la noblesse et de l’inattendu la vie quotidienne de la cité : la décoration de M. Ahmed Ben Bella, ancien et tout premier président de la République algérienne, du grand Cordon du Wissam Alaouite.
Cette distinction Royale lui a été remise par l’ambassadeur du Maroc au nom de Sa Majesté le Roi Mohammed VI au cours d’une cérémonie où l’émotion s’est mêlée à l’espérance. Au bout de sa longue odyssée et de son combat trépidant, le leader algérien reçoit ainsi un hommage royal que l’on voit volontiers, à coup sûr, décerné sous la bannière de la fraternité maghrébine et d’une reconnaissance exprimée au nom de tous les peuples du Maghreb. Sous les combles, Ahmed Ben Bella incarne ainsi le symbole de l’idéal maghrébin.
A ce titre, entre autres, sa décoration prend une dimension exceptionnelle que les uns et les autres, de part et d’autre des frontières, ne peuvent pas ne pas saisir, tant il est vrai qu’elle vient rompre la longue nuit à laquelle sont pour notre grand désespoir réduites à la fois les relations entre le Maroc et l’Algérie et les nouvelles entre les deux pays. Inscrite dans une Geste Royale pour le dialogue, la concorde et la cohabitation fraternelle, cette distinction procède d’un irénisme à toute épreuve.
C’est le devoir de mémoire envers un nationaliste de la première heure qui, au-delà de son propre pays, incarnait pour le peuple marocain – au même titre que Mohamed Boudiaf par exemple qui avait fait du Maroc sa patrie – l’un des représentants décisifs de la lutte de la libération et de l’unité du Maghreb.
Sans doute devrait-on ne pas perdre de vue que l’ancien chef d’Etat algérien est aujourd’hui pour beaucoup une voix de la paix. Au nom d’un idéal partagé dans la ferveur avec ses frères marocains, il a à cœur de dissiper les braises d’une rupture devenue tragédie entre les deux pays.
Il est surtout un messager infatigable de la raison qui, l’âme déchirée, règne en moraliste au-dessus d’une mêlée périlleuse. « L’exilé et l’emprisonné sans amertume » qu’il fut pendant vingt-trois ans, incarne toujours l’espérance, la sagesse et la lucidité, nous dirions d’emblée le courage politique.
S’il adhère avec conviction au projet d’autonomie au Sahara, proposé par Sa Majesté le Roi, c’est assurément qu’il en mesure la portée historique, marqué qu’il fut par le cours précipité de l’histoire des années de l’indépendance. C’est aussi parce qu’il est conscient de l’engagement pacifique du Souverain qui n’a de cesse de hisser les valeurs de fraternité et d’amitié au sommet des exigences entre nos deux peuples
Sujet: »le BURKINI »
Entre burqa et bikini, une musulmane australienne invente le « burkini » ..
Afin de permettre à ses coreligionnaires de pouvoir elles aussi s’adonner aux joies de la plage, tout en respectant leurs convictions, une musulmane australienne a inventé le « burkini », croisement entre le bikini sexy et la stricte burqa.
« Je la regardais jouer: elle portait un voile, une chemise longue et des pantalons. Et, par dessus tout, elle avait enfilé le maillot et la jupe de son équipe. Je me suis dit: +Mon Dieu, on doit pouvoir faire quelquechose+ » : c’est en regardant sa nièce jouer au netball (sorte de basketball) qu’Aheda Zanetti a décidé de concevoir elle-même une tenue qui serait à la fois pratique et « religieusement correcte ».
« Un si grand nombre de filles et de femmes ne pouvaient pas pratiquer de nombreux sports, dont la natation… Il n’y avait rien de vraiment pratique pour elles… Le tissu, la conception… ça n’allait pas », explique la Libanaise d’origine.
A 39 ans, elle a ainsi décidé de laisser tomber une carrière de coiffeuse pour laquelle elle venait d’être formée, et de se lancer dans le stylisme.
La mère de quatre enfants, qui n’a jamais porté la burqa, a d’abord conçu un haut qui reliait un voile à une chemise, avant de se lancer dans des tenues de sport plus complètes et de jeter son dévolu sur les maillots de bain.
Dans un pays où la plage est une véritable « culture », que ce soit pour le surf ou la simple baignade, il y avait « un vide qu’il fallait combler », se souvient Mme Zanetti.
La styliste crée alors le « burkini »: un costume de bain en polyester, d’une rigoureuse couleur noire, qui enveloppe l’ensemble du corps, des cheveux jusqu’aux chevilles.
Depuis, sa société « Ahiida », installée dans une banlieue de Sydney, reçoit aujourd’hui des centaines de commandes, venues de toute l’Australie mais également de l’étranger.
Coïncidant avec le centenaire des Surfeurs sauveteurs en mer d’Australie, Mme Zanetti a également sorti un burkini rouge et jaune, aux couleurs des sauveteurs.
Pour la jeune Mecca Laalaa, 20 ans, cela a été le déclencheur qui l’a convaincue de rejoindre le programme d’entraînement des maîtres-nageurs. « Ce que je portais pour nager m’empêcher de m’impliquer dans des activités nautiques… Pour moi, le burkini signifie que plus rien ne peut m’arrêter », témoigne-t-elle.
Le nouveau « maillot » a reçu la bénédiction du mufti d’Australie, le cheikh Taj Aldin al-Hilali. Les musulmans sont 300.000 dans le pays, sur une vingtaine de millions d’habitants.
Mais, pour « libérateur » qu’il apparaisse aux musulmanes, le burkini n’en a pas moins suscité la controverse dans une Australie où il y a un peu plus d’un an, en décembre 2005, des émeutes avaient éclaté sur la plage de Cronulla, à Sydney, entre des jeunes originaires du Moyen-Orient et des Australiens de souche européenne venus « reprendre possession » du rivage.
Mme Zanetti indique ainsi avoir reçu des courriels racistes mais elle fait également l’objet d’une menace de mort venant d’un musulman qui qualifie son costume de « honte ».
Il en faut cependant plus pour décourager la styliste: « Je n’y prête pas réellement attention ».
SYDNEY (AFP) ➡
qu’en pensez vous ??