Résultats de la recherche sur 'cherche ami'

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15 réponses de 526 à 540 (sur un total de 884)
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    Résultats de la recherche
  • #223955
    Bachra
    Membre

    @Bachra wrote:

    Je ma ppelle Ahmed Bachra, j’ai adopté un enfant au nom de TOUIL Yasine D’jaouad (né en France le 01/11/1991 dans les Yvelines).
    dont le père biologique est TOUIL Fouad qui vivait en France à lépoque.
    Le nom de sa femme donc la maman de Yassine s’appelle Zoubida MEZIOUED née à Paris le 03/02//1969.
    Je demande à toute personne qui lira ce méssage et qui peut m’aider à touver les parents, grands parents ou de la famille de TOIUL de bien vouloir me conacter,
    car yassine désir beaucoup faire connaissance avec ses parents au maroc ou en France.

    MERCI DE VOTRE AIDE D’AVANCE

    Merci pour tous
    j’ai pris contact avec l’interessé
    bissalama

    #240215

    En réponse à : merci

    nadia3
    Membre

    salam

    ja ne sais vraiment comment t’aider en tout cas je te souhaite bon courage dans tes recherche et inchaallah tout ira bien pour ton amie

    #203322
    BATI-MED
    Membre

    bonjour tout le monde je voudrai prendre contacte avec la directrice du lycée ouadi eddahb à oujda mais malheureusement depuis qu’ils ont changé le directeur par une directrice l’ancien numero de telephone ne va plus, j’aimerai bien avoir le nouveau et même l’email de la directrice ou l’un des responsables si possible
    merci à tous pour tous renseignement.

    mes sincères cordoléances pour la famille du professeur de ziri ibn attia
    سلام

    #240028

    En réponse à : racine de sedra anbague

    molatifa
    Membre

    Bonjour et merci a hafid avec ses renseignements nous avons avancé un ami a trouvé dans la sourate 53 LE JUJUBIER après d’autres recherche sur internet sur les jujubiers c’est tout a fait la photo du sedra Merci beaucoup l’union fait la force !!
    Il me reste a découvrir ce qu’est . EL BRASTEM a l’apparence on dirait une pierre mais cela s’efrite devient une poudre . Merci .

    #208695
    lenglet
    Membre

    je suis a la recherche d’un ami qui habite a Oujda pouvez vous me dire si cette adresse exit bien a oujda:
    37 rue fquil bel houcine
    Je vous remercie pour toute réponse. 😀

    #203283
    Ibn al arabi
    Membre

    Les mines du colonialisme continuent de tuer

    La tâche est titanesque. Herculéenne. L’œuvre de toute une vie, diront certains. Jusqu’à avril 2012, délai fixé par la Convention d’Ottawa sur l’interdiction des mines antipersonnel, l’armée algérienne aura fort à faire avec les champs de mines, sinistre legs de l’armée française.

    Au programme : neutraliser plus de 3 millions de mines terrestres,
    potentiellement dangereuses, et décontaminer quelque 1500 km de bande frontalière minée. Ce ne sont pourtant là que des estimations. Les historiens restent aujourd’hui encore divisés sur la quantité réelle de mines disséminées le long des frontières (lignes Challe et Morice). Des 11 millions de mines (chiffre officiel) ayant servi à isoler l’Algérie de ses voisins directs durant la révolution, l’ANP en a éradiqué 8 millions depuis l’indépendance. Les opérations de déminage, suspendues à la fin des années 1980, n’ont repris qu’en 2004. A un rythme soutenu vu le nombre de plus en plus élevé des victimes : 8 morts et 7 blessés d’après le ministère de la Solidarité nationale depuis le début de l’année. Ces opérations relèvent désormais d’une mission de « salut public ». Opérant souvent dans des conditions extrêmes, sans assistance internationale ni gros moyens, les unités spécialisées de l’armée avancent sur les terrains minés à pas de tortue, munies du reconnaissable engagement de rendre saines les frontières du pays, infestées d’engins de la mort. Djebel Asfour, ouest de Tlemcen. De par leur proximité immédiate avec le Maroc, les maquis de Asfour qui culminent à plus de 1500 m d’altitude offraient jusqu’à peu aux terroristes du GIA une parfaite zone de repli. Oujda, la ville marocaine, est à vue d’œil. La région n’en est pas moins sûre de nos jours. Cela fait bien quelques heures que nous avons quitté Tlemcen en compagnie d’officiers désignés par le commandement du secteur opérationnel pour nous amener sur le terrain d’opération du 14e régiment du génie de combat. La route tortueuse et brumeuse qui mène de l’ancienne mecque des trabendistes, Zouia, à Asfour, la n°99, n’est à présent fréquentée que par les Hellaba. Une nouvelle race de trafiquants versés corps et âme dans la contrebande de carburants en direction du pays voisin. Ni les barrages fixes des gardes-frontières ni les douaniers ne semblent en mesure de stopper la forte hémorragie. Des quantités « industrielles » de combustibles sont quotidiennement exfiltrées via la frontière pour être revendues à des tarifs dix fois plus chers au Maroc. Mais là n’est pas notre sujet. Retour sur les champs de mines. Ceux des lignes Challe et Morice à l’ouest du pays. Les deux impressionnantes lignes ont été construites en un temps record. De 1956 à 1959, le double barrage électrifié (plus de 5000 volts), tissé de fils barbelés renforcés en profondeur à la frontière par des bandes minées, a failli étouffer la révolution dans l’œuf. Fermer hermétiquement les frontières pour couper tout soutien extérieur à l’ALN était l’objectif recherché par les concepteurs du plan.

    http://www.elwatan.com/spip.php?page=article&id_article=82033

    #239801

    En réponse à : Signature de Manifeste

    snp1975
    Membre

    @ayman wrote:

    @Snp: ce que j’ai tjr compris ,c que tu cherche à mettre les lumieres sur la realité de l’expulsion forcée et les torts causés au marocains qui ont subit des atrocités, une reconnaissance des faits,admettre la bavure impardonnable , alors que tu nous demande de signer une petition en guise de reconciliation!! , ce qui veut dire tourner la page ,oublier le passer ce recommencer à nouveau ! c’est ce que tu nous demande?

    Non mon cher ami
    On ne peut pas oubliér.
    La reconnaissance de cette bavure ou de cette tache noire dans l’histoire algero – marocaine par l’Etat algerien passera par le soutien de la société civile au Maghreb.
    Notre tache est de preparer un dossier ficelé afin de porter plainte contre l’etat Algerien.
    En meme temps on essaye de créer un embryon de société civile autour de nous.
    http://www.gopetition.com/online/15713.html

    #239621
    observateur
    Membre

    La Boîte à Merveilles de Séfrioui:la dimension ethnographique
    (1)
    08/12/2007

    Oujda City : La Boîte à Merveilles de Séfrioui:la dimension ethnographique
    بقلم : tayeb zaid

    La Boîte à Merveilles est une œuvre riche en personnages surtout de sexe féminin. Aussi nombreux soient-ils, ils demeurent tous proches les uns des autres par les liens qui les unissent, liens de voisinage ou d’amitié, de rivalités ou de compassions, de circonstances ou d’échanges. Leur vie est régie par les événements quotidiens où se côtoient le réel et le recours aux forces occultes, où les faits semblent, pour le lecteur moderne, des faits sans conséquences et sans profondeurs, des faits d’un jour, d’un moment, sans lendemain et par conséquent éphémères. Mais détrompons-nous, ce sont des faits de société, de civilisation, d’époque. Un parcours de La Boîte à Merveilles laisse entrevoir les dessous de la société marocaine de 1920.

    I- Croyances, pratiques magiques, voyances et pèlerinages.

    A- la voyante Lalla Kanza.

    Le roman s’ouvre par une soirée de transes animée par des gnaouas où se mêlent les sons des crotales et des gambris et les odeurs de benjoins et d’encens dans une atmosphère de fraternité entre le djinn et l’homme, le temps d’une nuit. Tout est dédié au djinn pour chercher son soutien en satisfaisant ses exigences et ses caprices. Les fumées en nuages légers et crémeux montent vers les ténèbres de la nuit, domaine du Malin en attente de parfums nocturnes, les danses des femmes dans des contorsions où les corps sans os se tordent à se rompre, les couleurs vives des vêtements choisis au goût du prince de la nuit, et les youyou des femmes, langage sans code et sans cordes : tout cela pour sceller un pacte d’alliance avec les forces obscures de la nuit, une fois par mois, à Dar Chouafa où les locataires sont les acteurs, les témoins ou les spectateurs du rituel. La Chouafa , femme respectée par crainte, tire sa notoriété et son autorité du rite mensuel pendant lequel elle danse avec le djinn qui le lendemain devient son serviteur et son maître. Les couleurs qu’elle porte lui sont dictées par les djinns qui la hantent et la servent et chacun d’eux a sa propre couleur : « Il lui fallait un nombre important de coudées de satinette noire pour calmer l’humeur du grand génie bienfaisant, le roi Bel Lahmer. Depuis quelque temps, elle sentait aussi un mal sournois, dû à l’action de Lalla Mira. Pour faire cesser le mal, une robe d’un jaune de flamme s’avérait nécessaire. Il y avait bien Sidi Moussa à satisfaire, sa couleur était le bleu roi, mais la robe de l’année dernière pouvait encore servir. » ( page 106)

    B- Le voyant Sidi El Arrafi

    Autant il est plus simple dans ses pratiques autant la Chouafa est plus exigeante et plus spectaculaire. Il ressemble à un sage, ou à un derviche des temps anciens. Il parle par paraboles comme eux mais avec beaucoup de mystique et de mystère. Son langage est obscur mais validé par des références d’ordre théologique. Il est sincère et honnête dans ses propos et déclare dès le début que malgré le nom de ‘’voyant’’ qu’il porte ou que les gens lui font porter, il n’a rien d’une personne qui sache dévoiler l’avenir car cela relève des affaires de Dieu : « Ne vous attendez pas à ce que je vous dévoile l’avenir. L’avenir appartient à Dieu, l’omnipotent » La sincérité de l’aveugle est loin de semer le doute dans les cœurs des deux femmes, au contraire, elle les rassérène car elles connaissent bien la Chouafa pour être une prétentieuse et’’ une sorcière’’. Les deux Lalla sortent de chez l’aveugle soulagées et légères du fardeau : toutes deux ont le sentiment qu’elles vont bientôt le déposer pour se reposer.

    Les paroles du voyant aveugle sont sans équivoque. « La blessure semble profonde, pourtant la guérison est proche » ( page208) dit-il à Lalla Aïcha. Quant à Lalla Zoubida, il lui confie sur le ton de la solennité : « O ma sœur……..Souviens-toi que lorsque quelqu’un fait des vœux pour un absent, l’ange gardien lui répond : Que Dieu te rende la pareille » (page 210)

    C – Les pèlerinages des sanctuaires

    Le pèlerinage à des lieux saints ou censés l’être est une activité presque exclusivement féminine. La femme a toujours été considérée comme un être faible et fragile. Cette croyance, véhiculée de génération en génération à travers les âges a fini par être admise comme une vérité intrinsèque à la nature de la femme. Elle s’installe en elle et prend habitat de son corps, de sa pensée. La femme elle-même tient cet état comme un fait et s’y plie en s’y résignant.

    La femme va donc chercher ce qui lui manque là où il est : les Saints qui servent d’intermédiaires entre elle et Dieu. Elle y cherche secours et force. Elle y cherche protection et soutien. Elle y cherche libération et réconfort et guérison du mal physique ou du mal moral dont le mauvais œil est la cause. « Lalla zoubida, dit Lalla Aïcha, c’est Dieu qui m’envoie pour te secourir, t’indiquer la voie de la guérison, je vous aime, toi et ton fils,…. » (page 22) Lalla Zoubida ne peut pas refuser « Ma mère promit de visiter Sidi Boughaleb et de m’emmener cet après-midi même »(page 22). Arrivées devant le catafalque « chacune lui exposait ses petites misères, frappait du plat de la main le bois du catafalque, gémissait, suppliait, vitupérait contre ses ennemis. »(page 26)

    Le voyant aveugle n’a-t-il pas recommandé à Lalla Zoubida de visiter les sanctuaires des Saints, les patrons de la ville ? « Les Saints de Dieu qui veillent sur cette ville t’accordent leur protection. Visite leurs sanctuaires »(page 210) Lalla Zoubida ne se le fait pas répéter deux fois surtout à un moment difficile de sa vie. Elle dresse un calendrier hebdomadaire des visites des Saints « Chaque Santon a son jour de visite particulier : le lundi pour Sidi Ahmed ben Yahïa, le mardi pour Sidi Ali Diab, le mercredi pour Sidi Ali Boughaleb… » (page 214-215)

    II- Les fêtes religieuses : la Achoura

    La Achoura est vécue comme une fête aussi bien par les grands que par les petits Et chacun la célèbre à se façon. Les enfants se font acheter des habits neufs à l’occasion et des instruments de musique. « …ma mère me passa, à même la peau, ma chemise neuve, craquante d’apprêt. Je mis mon gilet rouge aux dessins compliqués et bien en relief. Ma sacoche en bandoulière, je complétai cet ensemble très élégant par la djellaba blanche qui dormait au fond du coffre de ma mère… » (page 142). Les enfants font usage de leurs instruments de musique dans l’allégresse et la joie du tintamarre qu’ils produisent : « Je m’assis, mis mon tambour par terre sur ses bords, je réussis à coincer ma trompette entre mes genoux. Mes mains manièrent le bâtonnet avec vigueur. Je soufflai de toutes mes forces dans la trompette » (page 139). Les femmes montent sur les terrasses pour faire parler leurs bendirs et derboukas « Le soir, des bouquets de femmes richement vêtues ornaient toutes les terrasses. Des tambourins résonnaient, les chants fusaient de partout. » (page 150).

    L’aspect religieux de la Achoura se manifeste dans la mise à neuf du Msid : Il est passé à la chaux, lavé à grande eau et éclairée de mille feux. Le sol est recouvert de nattes neuves. Chacun y a apporté sa contribution en fonction des moyens de la famille, mais à la mosquée, rien n’est refusé. L’embellissement du Msid pour le jour de la Achoura cède la place pour La Achoura elle-même que les apprentis fkihs célèbrent avec leur maître « Ce matin, les objets les plus ordinaires, les êtres les plus déshérités mêlaient leurs voix aux nôtres, éprouvaient la même ferveur,s’abandonnaient à la même extase, clamaient avec la même gravité que nous,la grandeur et la miséricorde de Dieu, créateur de toutes choses vivantes ….Les parents de certains élèves psalmodiaient avec nous….il célébraient la Achoura au Msid comme au temps de leur enfance » (page 144)

    III- Les menues activités quotidiennes

    Dar Chouafa est un espace clos que doivent partager avec équité les locataires qui sont au nombre de quatre familles : au rez-de-chaussée, la Chouafa ; au premier étage, Rahma, son mari et leur fille Zineb ; au second étage, Fatma Bziouya et son mari d’un côté, de l’autre Lalla Zoubida, son mari et leur fils Sidi Mohammed. Comme il n’y a qu’une porte d’entrée principale, une seule cour, un seul puits et une seule terrasse, chaque famille doit les utiliser à tour de rôle, un jour de la semaine. Cela n’empêche pas les disputes car certaines d’entre elles veulent utiliser l’espace à leur profit un autre jour que le leur, ce qui déclenche des disputes violentes « …Rahma eut l’idée néfaste de faire sa lessive un lundi. Il était établi que ce jour-là appartenait exclusivement à ma mère. »( page 14) S’ensuit une dispute verbale des plus violentes où chaque femme donne libre cours à son registre, mais en cela Lalla Zoubida est une championne « Je sais qui tu es, une mendiante d’entre les mendiantes, une domestique d’entre les domestiques, une va-nu- pieds, crottée et pouilleuse, une lécheuse de plats qui ne mange jamais à sa faim … » (page16).

    Le lecteur ne peut ne pas remarquer le code de l’utilisation par les hommes de la porte d’entrée. L’utilisateur de la porte commune doit annoncer son passage pour donner aux femmes le temps de rentrer dans leurs chambres afin de ne pas être vues par les hommes, fussent-ils les locataires eux-mêmes comme Maâlem Abdeslam, Driss le fabricant de charrues ou Allal le mari de Fatma Bziouya. « – N’y a-t-il personne, puis-je passer ?….-Passe, Maâlem Abdeselam… » (page 246).

    La cour est propriété commune et tout un chacun peut l’utiliser surtout pendant les circonstances exceptionnelles imprévues : fêtes, mariages, circoncisions, ou simple réception d’invités le temps d’un déjeuner comme ce fut le cas du repas offert aux aveugles « Le jeudi suivant, Rahma pour remercier Dieu de lui avoir rendu sa fille, organisa un repas pour les pauvres. Toutes les femmes de la maison lui prêtèrent leur concours. Lalla Kanza, la Chouafa, aidée de Fatouma la plus dévouée et la plus fidèle de ses disciples, lavèrent le rez-de-chaussée à grande eau, étendirent par terre des tapis usés » (page 50-51). Toutefois la Chouafa, elle, l’utilise de manière régulière « …elle s’offrait, une fois par mois, une séance de musique et de danses nègres » (page 4)

    IV- La femme au foyer

    Le rôle de la femme est de s’occuper de l’intérieur de chez-elle, souvent composé d’une seule chambre ou deux d’une maison commune comme Dar Chouafa ou celle où habitent Lalla Aïcha ou encore Sidi El Arrafi. Les femmes passent le plus long de leur temps à cuisiner ou à attendre leurs maris absents pendant la journée de la maison et se trouvant dans leurs ateliers ; à papoter sur les terrasses des choses qui relèvent de l’univers des femmes ; à faire la lessive ou le ménage. Les rares fois où il leur arrive de quitter leurs chambres c’est pour aller à la kissariat, au bain ou pour rendre visite à une amie comme cela arrive à Lalla Zoubida. Mais elles sont souvent accompagnées par leurs maris ou de l’un de leurs enfants.

    Le mari absent pour un certain temps, toute la vie de la famille se trouve affectée et bouleversée par ce vide laissé comme si tout a été réglé d’avance, par un commun accord , sur un acte notarié pour que tout gravite autour de l’homme. Pourtant, les femmes jouissaient de leur liberté, et le lecteur n’a aucunement le sentiment qu’elles manquaient de quelque droit : le droit d’abord de dire et le droit de faire ensuite. Au contraire, les hommes sont souvent absents de leurs maisons laissant les femmes libres de leurs mouvements, de leurs déplacements ;Lalla Zoubida règne en maîtresse dans sa maison : il lui arrivait de tenir tête à son mari : l’achat de la lampe à pétrole, la refus de porter les bracelets d’or, les scènes de la dispute avec Rahma et l’impuissance du mari à la faire taire…

    V- Les hommes et leurs activités

    L’histoire se passe à Fès aux environs de 1920. Fès c’est aussi le berceau de l’artisanat et des petits métiers. Si le roman consacre une grande place à l’artisanat marocain, il n’accorde que peu d’espace à la présence masculine. La scène du salon de coiffure est sans aucun doute l’unique scène purement masculine et qui s’étale sur une dizaine de lignes.

    Babouchiers, tisserands, fourniers, jardiniers, moissonneurs saisonniers, coiffeurs, dellals ou courtiers, chouafas, voyants, masseuses, marieuses, conteurs, pour ne citer que ceux-là et j’en passe. Mais deux métiers méritent que l’on s’attarde un peu sur eux : celui de tisserand et de coiffeur.

    Maâlem Abdeslam est tisserand de djellabas pour hommes. Comme les djellabas ne se portent que pendant l’hiver, il a l’idée de se convertir dans la confection des haïks pour femmes : en effet, les femmes ne peuvent sortir de chez-elles sans s’être enveloppées dans leurs haïks. Maâlem Abdeslam suit donc la tendance et comme la tendance est plutôt féminine, il opte pour le vêtement de la femme, obéissant ainsi au principe de l’offre et de la demande.

    Si abderrahman est, lui, coiffeur, mais il exerce d’autres activités parallèles au métier de coiffeur. Il pratique la saignée « Si Abderrahman retira les ventouses, alla les vider derrière un rideau. Sur la nuque du client paraissaient deux boursouflures sanguinolentes » (page 136) ; et la médecine traditionnelle « Demande aux gens de ta maison de faire frire dans du beurre un oignon blanc finement haché. Mélange à cet oignon frit deux cuillérées de miel, de l’anis et des grains de sésame… » ( page131) ; il circoncit les petits garçons « Je n’aimais pas Si Abderrahman. Je savais qu’il serait chargé de me circoncire. Je redoutais ce jour » (page 129), on fait appel à ses services pendant les fêtes « Il vint, selon l’usage, accompagné de ses deux apprentis, placer les invités et faire le service pendant le repas » (page 129) ; c’est un homme à donner des conseils « …mon père eut recours à ses soins et fait grand cas de ses avis et recommandations » (page 129)

    Le salon de coiffure est un lieu de rencontre où l’on ne vient pas seulement pour se faire raser, mais également pour s’informer ou faire circuler une nouvelle. La nouvelle du moment gravite autour d’un éventuel remariage de Moulay Larbi attendu que sa femme est stérile « Ce qui m’étonne, c’est qu’il n’a point d’enfants. Peut-être a-t-il une femme trop âgée ? »( page 132)

    VI- L’auteur témoin de son temps

    L’auteur, a-t-on toujours dit, est le témoin de son époque. Les faits qu’il relate sont de nature à nous renseigner sur son temps. Ils ont donc une valeur documentaire. Un exemple frappant ne peut passer inaperçu pour l’œil attentif du lecteur : Il s’agit de la lampe à pétrole, de son introduction dans les foyers à une époque où les gens s’éclaireraient à la chandelle. Cette invention fait son apparition avec l’entrée de l’occupant français : elle est perçue à l’époque comme un signe de modernité « O ! Merveille ! Au centre du mur, une lampe à pétrole était accrochée. Une flamme blanche et paisible dansait imperceptiblement dans un verre en forme de clarinette. Une glace, placée derrière, intensifiait la lumière ; nous étions, ma mère et moi, complètement éblouis »(page 42)Ce passage me rappelle un autre qui lui est similaire sur trois points : il parle d’une lampe à pétrole ; il est tiré d’une autobiographie ; il est situé presque à la même époque « …mon père considérait cette lampe comme le dernier mot de la technique, il est vrai qu’elle donnait une vive lumière, en même temps qu’une violente odeur moderne »( La Gloire de mon Père- Marcel Pagnol- Pages 68,69, Editions de Fallois).

    Les lecteurs de l’époque moderne, surtout les jeunes d’entre eux, sont sans doute insensibles à la richesse ethnographique de la Boîte à Merveilles. Traditions, mœurs, pratiques situées entre le religieux et le profane, entre l’obscur et le rationnel, entre l’archaïque et le moderne constituent le quotidien du Marocain de l’époque que raconte l’œuvre de Séfrioui. Le lecteur est redevable à cet auteur de lui avoir fait revivre cette époque , racontée dans un langage plus proche de l’arabe dialectale que du français.

    -Les numéros des pages renvoient à l’édition ’’Librairie des Ecoles- Casablanca’’

    #239574
    oujdi12
    Membre

    (suite)

    Une liberté sous surveillance électronique

    Notre liberté est en permanence sous haute surveillance électronique. Les technologies informatiques ont permis d’augmenter ce que les spécialistes appellent notre « traçabilité ». Nos activités, nos conversations, nos goûts et nos centres d’intérêts laissent des traces dans les multiples systèmes informatiques qui gèrent notre vie quotidienne. Toutes ces données sont collectées, centralisées et mémorisées par des organisations publiques ou privées qui peuvent connaitre à tout moment le « profil » de chaque individu.

    Fichiers informatiques, téléphones portables, internet, association de la carte de crédit et du code barre, réseau Echelon, voici les moyens par lesquels notre liberté est devenue très surveillée…

    Les fichiers

    Les fichiers des administrations et des sociétés privés rassemblent de nombreuses données personnelles sur des millions de citoyens ou de consommateurs. Ces données sont inoffensives tant qu’elles sont éparses, réparties dans de multiples systèmes informatiques. Mais en utilisant des techniques familières aux pirates informatiques, des « organisations » qui s’en donnent les moyens peuvent facilement pénétrer ces systèmes, afin de collecter et centraliser toutes ces informations.

    De nombreuses sociétés fondées ces dernières années (principalement aux Etats-Unis) sont spécialisées dans la collecte d’informations individuelles, officiellement à des fins commerciales. Mais ces fichiers privés commencent à rassembler des millions de profils individuels très précis de consommateurs répartis dans l’ensemble des pays occidentaux. Les informations de ces fichiers sont vendues à quiconque souhaite les acheter.

    La carte de crédit associée au code-barre

    Les dépenses effectuées avec une carte de crédit permettent de retracer nos déplacements, mais aussi de connaitre très précisément les produits achetés par une personne.

    Pour optimiser la gestion des stocks et la comptabilité, les systèmes informatiques des magasins mémorisent de façon conjointe les numéros de carte et les codes-barre des produits achetés. Si par exemple le produit est un livre, le code barre permet de savoir QUEL livre, et ainsi de connaitre le profil culturel ou politique de l’acheteur.

    L’association du code-barre et du numéro de carte de crédit signifie l’association automatique de produits identifiés avec des consommateurs identifiés.

    Les téléphones portables

    Tout le monde sait qu’avec un récepteur de type scanner (dont l’usage est illégal mais dont la vente est autorisée), il est très facile pour n’importe qui de réaliser des écoutes téléphoniques sur les portables.

    Ce que l’on sait moins, c’est que le portable permet de localiser à tout moment son propriétaire, même hors-communication, en position de veille.

    Car pour recevoir un appel, il est techniquement indispensable que les systèmes de l’opérateur puissent localiser l’abonné, pour déterminer la cellule locale qui lui transmettra l’appel. Les téléphones portables émettent donc en permanance un signal pour indiquer leur présence aux cellules les plus proches.

    Le téléphone portable est donc un véritable collier électronique. Un collier volontaire, et payé par celui qui le porte.

    Le réseau Echelon

    Le réseau Echelon est un système automatisé d’écoute des communications, quel que soit leur support: téléphone, fax, eMail, satellites.

    Le réseau Echelon a été mis en place depuis 20 ans et dans le plus grand secret par 5 pays anglo-saxons: les Etats Unis, la Grande Bretagne, le Canada, l’Australie, et la Nouvelle Zelande. Le réseau Echelon est principalement gérée par la NSA, l’agence de renseignement électronique américaine.

    L’idée géniale d’Echelon est d’utiliser les technologies de reconnaissance vocale pour repérer automatiquement des mots-clés dans les conversations écoutées. Les mots-clés à repérer sont choisis par les officiers d’Echelon en fonction de l’actualité et des objectifs du moment.

    La technique d’écoute étant automatisée, un très grand nombre de communications dans le monde peuvent être enregistrées et traitées chaque jour. Seules les communications contenant les mots-clé sont sélectionnées pour une écoute humaine.

    Echelon peut ainsi analyser 2 millions de conversations par minute. Chaque jour, Echelon intercepte 4,3 milliards de communications, soit presque la moitié des 10 milliards de communications échangées quotidiennement dans le monde.

    L’existence de ce réseau n’a été révélée par les médias qu’en 1998, à l’occasion d’un rapport du Parlement Européen, qui reprochait à Echellon de violer « le caractère privé des communications de non-Américains, dont des gouvernements, des sociétés et des citoyens européens ».

    La vidéosurveillance

    Toujours sous le prétexte de la sécurité, les caméras de surveillance se multiplient dans la plupart des villes. Rien qu’en Grande-Bretagne, on compte plus de 4 millions de caméras de surveillance, installées dans les rues, les gares, le métro, devant les édifices publics ou les immeubles. A ces caméras s’ajoutent les appareils photo des radars automatiques sur les routes. Techniquement, rien n’empêche qu’ils soient utilisés pour une identification systématique de tous les véhicules.

    L’identification des individus dans une foule est désormais possible en raccordant les caméras à des logiciels de reconnaissance des visages. Ces logiciels sont capables d’identifier simultanément de multiples visages dans une foule en les comparant avec des visages dont l’image est stockée dans une base de données. Ainsi, le processus de surveillance peut être entièrement automatisé, et donc systématisé.

    Dans un premier temps, l’image des caméras sera comparée avec les visages des personnes fichées par la police: terroristes, criminels, malfaiteurs, mais aussi militants politiques ou syndicaux, journalistes, etc. Avec la généralisation des cartes d’identité biométriques, le visage de chaque personne sera enregistré numériquement dans une base de données. Dans un futur proche, le visage de chaque citoyen pourra être identifié par les caméras de surveillance et il sera possible de suivre entièrement le déplacement d’une personne donnée dans une ville (l’ordinateur passant automatiquement d’une caméra à l’autre afin de la garder toujours présente sur l’écran).

    Une fonction encore plus dangereuse est actuellement intégrée dans les logiciels d’analyse des images. Aux Etats-Unis et en Europe, des centres de recherche travaillent à la mise au point de logiciels qui permettent d’identifier des « comportement suspects » d’individus dans une foule, et de transmettre automatiquement une alerte avec localisation aux policiers. Le logiciel permet de distinguer des personnes qui convergent et se rassemblent en un lieu, une personne qui dépose un objet à terre (qui peut donc potentiellement être une bombe), un rôdeur qui s’arrête et change de trajet continuellement au lieu de marcher régulièrement dans une direction précise, ou encore une personne dans un hall qui semblerait attendre à l’écart.

    On peut imaginer les conséquences des alertes déclenchées par ce type de logiciel. Tous ceux qui ont un comportement un tant soit peu différent du « troupeau » risqueront d’être abattus par des policiers ayant l’ordre de tirer directement à la tête pour éviter tout risque d’attentat, comme ce fut le cas à Londres en Juillet 2005 (lorsque des policiers anti-terroristes à Londres avaient exécuté de 6 balles dans la tête un innocent identifié à tort comme terroriste potentiel).

    On peut aussi imaginer les utilisations qui seront faites de ce logiciel dans les entreprises, pour épier et analyser les moindres faits et gestes des salariés.

    Les puces RFID

    Les puces RFID sont incorporées par les multinationales dans certains de leurs produits pour en assurer la traçabilité. La puce permet ensuite de localiser le produit pendant sa distribution, mais aussi après son achat.

    La puce RFID étant identifiée au moment du passage à la caisse du supermarché, elle peut être associée à la carte de crédit ou au chèque de l’acheteur, et donc à son identité. Chaque produit acheté devient ensuite un « mouchard électronique » qui permet de localiser son utilisateur.

    Par ailleurs sur certaines versions de la RFID, les dessins formés par les circuits de la puce sont assez étranges, avec une sorte de croix gammée, ou un quadruple « Tau » (un symbole franc-maçon que l’on retrouve dans l’excellent film « Equilibrium »).

    La puce a déjà été utilisée notamment par Gilette, pour « tracer » ses rasoirs jetables. Elle est fabriquée par une société américaine dénommée… Matrics, ainsi que par les sociétés japonaises NEC et Hitachi. Elle a été inventée par Gemplus, une société française rachetée par des investisseurs américains.

    Les puces RFID mesurent un peu moins de 1 millimètre. Malgré cette miniaturisation, elles intègrent une mémoire de 1 kbit et une antenne qui émet dans la bande de fréquence des 2,5 GHz.

    Les implants – les puces « Digital Angel » et « Verichip »

    Fabriquée par la société américaine Applied Digital Solutions, la puce « Digital Angel » permet l’identification et la localisation par satellite des individus. Il s’agit d’une puce électronique de la taille d’un grain de riz et qui est implantée sous la peau. Elle est aussi capable de renvoyer des informations biologiques sur son porteur (température du corps, rythme cardiaque, etc).

    Une autre version de la puce appelée « Veripay » a été présentée en Novembre 2003 au salon ID World à Paris. Elle permet d’y inscrire des données personnelles en vue de servir de carte d’identité ou de carte de crédit.

    Déjà, une troisième version de la puce, Verichip, est implantée sur le bétail pour en assurer la « traçabilité ». Bientôt le bétail humain lui aussi sera parfaitement « traçable », dès qu’un nouveau « 11 Septembre » fournira le prétexte pour rendre la puce obligatoire, au nom de la « sécurité ».

    De multiples moyens sont actuellement utilisées pour préparer l’opinion publique à accepter la puce, et pour réduire la répulsion instinctive à l’intrusion d’objets matériels dans le corps. D’où les efforts des médias et de l’industrie culturelle pour populariser les piercings, les implants en silicone, ou encore les anneaux gastriques (comme solution à l’obésité).

    Pour rendre la puce désirable et « tendance », une discothèque de Barcelone dirigée par un américain propose déjà à ses clients de se faire implanter pour 100 euros afin de pouvoir payer les consommations au bar sans argent (voir l’article à ce sujet dans les « Brèves nouvelles des Maitres du Monde »). Mais la méthode la plus largement utilisée est de populariser la puce grâce à des prétextes médicaux. Des hôpitaux américains encouragent déjà les patients à se faire greffer une puce contenant leurs données médicales personnelles (groupe sanguin, traitements déjà en cours, etc), dans le but d’éviter les risques d’erreur dans l’identification et le traitement des malades. Les implants seront aussi proposés pour une surveillance médicale à distance avec envoi automatique d’une alerte au médecin en cas de problème.

    Cette puce est la prochaine étape pour un contrôle absolu des individus par les « Maîtres du Monde ». A terme, les implants électroniques permettront de contrôler directement les esprits en modifiant le fonctionnement du cerveau, et donc, l’humeur, les émotions, les pensées et le comportement.

    Internet

    Il n’y a pas plus transparent que le réseau internet. Avec les logiciels adéquats, n’importe qui peut pister les informations consultées par un internaute. L’utilisateur d’internet est par ailleurs facilement identifiable grâce aux données personnelles stoquées par le navigateur et le système. Les données sur notre identité sont « interrogeables à distance », ainsi que le contenu du fameux fichier « magic cookie ». Ce fichier garde la trace de certains sites visités qui y inscrivent des informations afin d’identifier les utilisateurs et mémoriser leur profil.

    De plus, depuis les attentats du 11 Septembre 2001, la plupart des pays occidentaux ont adopté des lois qui autorisent la surveillance de l’ensemble des communications sur Internet: les mails, mais aussi les sites visités, les pages consultées, le temps passé sur chaque site, ou encore les participations à des forums. Les informations mémorisées sont extrêmement détaillées, beaucoup plus que ne le nécéssiterait la lutte contre d’éventuels terroristes. Par contre, les informations recueillies correspondent exactement à ce qui serait nécéssaire pour établir le « profil » de chaque citoyen.

    Microsoft et Intel

    La palme du Big Brother électronique revient incontestablement à Microsoft, avec son système Windows et son navigateur Internet Explorer, qui renferment un numéro d’identification de l’utilisateur, le GUID (Globally Unique Identifier). Ce numéro d’identification est ensuite inscrit dans tous les documents créés avec les applications de Microsoft Office. Il peut être consulté à distance par Internet grâce à des commandes spéciales prévues par Microsoft.

    Le système Windows et Internet Explorer intègrent d’autres commandes spéciales qui permettent de sonder le contenu du disque dur de l’utilisateur, à son insu, durant ses connexions à Internet. Microsoft a reconnu l’existence de ces commandes spéciales et du GUID.

    Selon un rapport réalisé en 1999 pour le ministère français de la Défense, il existerait des liens entre Microsoft et les services de renseignements américains, et des membres de la NSA travailleraient dans des équipes de Microsoft. Ce rapport parlait aussi de la présence de programmes espions (« back-doors ») dans les logiciels de Microsoft.

    De son coté, Intel a également placé un numéro d’identification consultable à distance dans les puces Pentium III et Xeon.

    La solution pour protéger votre vie privée et vos données: utilisez un Macintosh (ou le système Linux), et surfez sur le Net avec un autre navigateur qu’Internet Explorer (par exemple Firefox).

    Le « système de veille totale »

    Les attentats du 11 Septenbre 2001 ont été le prétexte à une vaste opération de rédution des libertés publiques. En Novembre 2002, un nouveau pas a été franchi par George W. Bush, au nom de la « sécurité intérieure ». L’administration Bush va établir un système de surveillance baptisé « Total Awareness Information System », qui va légaliser ce qui se pratique déjà illégalement depuis quelques années.

    Le système aura pour fonction d’explorer toutes les bases de données de la planète pour réunir toutes les informations sur la vie privée de l’ensemble des citoyens américains, et probablement aussi des citoyens de tous les pays du monde. Plus rien de ce que nous ferons et lirons ne sera ignoré par ce super Big Brother: email, fax, communication téléphoniques, comptes bancaires, soins médicaux, achats de billets d’avion, abonnements à des journaux ou magazines, consultations de sites web…

    Le futur porte-monnaie électronique

    Le porte-monnaie électronique, actuellement en phase de test, est appelé à remplacer totalement l’argent liquide. Sous forme de carte à puce, ce porte-monnaie mémorisera également des données sur notre identité. Outre le fait d’être un nouveau mouchard électronique de nos déplacements et nos achats, le porte monnaie électronique combiné avec la disparition de l’argent liquide rendra les individus totalement dépendants des moyens de paiement électroniques.

    Dès lors, une future dictature mondiale n’aura qu’à « débrancher » un individu gênant dans les systèmes informatiques, et celui-ci n’aura plus la possibilité d’acheter de quoi se nourrir ou se déplacer.

    #239619
    observateur
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    Lalla Zoubida est un personnage clé dans l’histoire du roman et ce à plus d’un titre. Elle est la mère d’un enfant mineur et par conséquent son tuteur, comme elle est la maîtresse de maison d’un foyer d’où le père est souvent absent. Elle a la fonction de remplir les vides : vide patriarcal laissé par l’absence de la maison de son mari Si Abdeslam et vide narratif laissé par le jeune âge du narrateur Sidi mohammed. A ce titre, elle est constamment présente et sa présence pèse lourd sur le récit qu’elle domine par ses nombreuses interventions aussi bien à caractère social que narratif. C’est une femme qui s’impose à Dar Chouafa par ses origines de Chérifa ,descendante du prophète(femme de naissance noble) comme elle le fait entendre à haute voix :<>( page 16) c’est pourquoi elle prend des airs de supériorité sur ses voisines dont le nom n’est précédé d’aucun titre de noblesse comme Rahma et Fatma Bziouya tout court ; enhardie par ses origines, elle s’impose par son parler rude et par ses prises de positions pour prendre la défense de son amie Lalla Aïcha dont elle se fait l’avocate ou pour s’en prendre aux autres ; elle s’impose également par ses interventions dans le récit qu’elle prend en charge au détriment du narrateur officiel et attitré.

    Toutes les fois que Lalla Zoubida prend la parole, c’est pour agresser ou contrefaire. Son langage est grossier et frôle parfois le vulgaire, ses insinuations nombreuses. Elle domine l’œuvre par sa présence permanente, et Dar Chouafa par sa position : rien ne lui échappe de son deuxième étage qui lui offre une vue en plongée. Pour rentrer chez-elle, elle passe par Kanza, la Chouafa, par Rahma la femme du fabricant de charrues, et par Fatma Bziouya ; pour en descendre, elle fait l’inverse. Elle est donc le personnage le mieux renseigné du roman, plus que le narrateur lui-même, grâce à ses nombreuses sorties qui lui permettent d’aller à la recherche des nouvelles qu’elle trouve du plaisir à colporter.

    Dès la seconde moitié du chapitre I, le lecteur prend connaissance de Lalla Zoubida : en effet, elle accable d’insultes Rahma qu’elle traite de tous les noms ; son mari non plus n’échappe pas à sa langue :<> (page 16). Au retour de Si Abdeslam de son travail, elle lui fait le comte rendu de la dispute du jour à sa façon mais de manière non moins insultante pour sa voisine qu’elle dédaigne de nommer et qu’elle désigne par le métier peu noble de son mari :<> (page 18). Comme la journée ne lui a pas suffi à calmer les démons qui habitent son corps de démon femelle, lalla Zoubida ouvre les hostilités .Et les deux femmes enhardies par la présence du mari de chacune, s’échangent des insultes d’égale à égale, mot pour mot, injure pour injure, contorsion pour contorsion. La dispute du soir est une réplique de celle du matin avec en plus la présence des hommes et le sentiment que Rahma a de rendre à Lalla Zoubida coup pour coup. A <> de Lalla Zoubida, répond :<> de Rahma (pages 18 et 19). Et la suite est une cacophonie d’injures, d’insultes, de cris, mêlée d’échevellement, et de contorsions.

    Abdelkader, l’associé de Moulay Larbi, n’échappe pas aux diatribes et invectives de Lalla Zoubida; elle le traite de ; de , pour devenir en fin de compte. Elle le classe parmiet<> (pages 68 et 69)

    La fille du coiffeur devenue la seconde épouse de Moulay Larbi fait les frais de Lalla Zoubida par ses insinuations indécentes à caractère charnel ou érotique : (page232).

    Le narrateur lui aussi reçoit sa part du registre de Lalla Zoubida qu’elle désigne par des dénominatifs non moins péjoratifs et insultants<> ; <> ;; (page 104).

    Crainte de la plupart des femmes pour être une femme qui fraternise avec Satan et le Diable et pour commander les Démons qui peuplent l’univers, La Chouafa ne fait pas exception à la règle :<> (page 111)

    De retour chez-elle après le bain maure, elle se livre à toute une comédie où elle allie avec art le geste au verbe et dont les baigneuses et les masseuses sont les infortunées victimes contrefaites :<> (page13)

    Et pour finir Lalla Zoubida se joint à Lalla Aïcha, et à Salama la marieuse pour couvrir d’injures le coiffeur, sa mère, sa femme et leur fille : elles<>, quant à la mère du coiffeur (<>) (page 238) même morte, elle n’est pas épargnée. Les deux Lalla composent un couple de jumelles parfaites ; les noms des Khadija ne leur échappent pas : Ils sont pour elles source de plaisanterie et de rire<> (page148).

    Puis les deux Lalla donnent libre cours au côté poétique de leurs commérages sur les hommes :<> (page 58).

    Le registre de Lalla Zoubida est riche et varié en grossièreté. S’il lui arrive de ne pas trouver une victime sur qui se décharger, elle se retourne contre sa propre personne : (page 177)

    Zaid Tayeb 12-11-07

    #239618
    observateur
    Membre

    Deux récits jumeaux s’emboîtent dans la Boîte à Merveilles pour tisser sa structure de manière parallèle ou superposé. D’un côté, il y a le récit de la famille de Sidi Mohammed et de l’autre celui du couple Moulay Larbi et sa femme Lalla Aïcha. Mais il semble que le second récit a éclipsé le premier. Je crois que la narration de l’un et de l’autre y est pour quelque chose dans cette prééminence de l’un sur l’autre. Si la narration du premier récit est menée par Sidi Mohammed en sa qualité de narrateur attitré par l’auteur, la seconde, elle est plutôt conduite par Lalla Zoubida. Et nous avons l’exemple de deux récits dont l’un entre en concurrence avec l’autre et le masque aux yeux des lecteurs Donc, le récit de Lalla Aïcha prime par son tragique celui du narrateur sur sa propre famille. Quelle en est la cause ? Elle est toute simple. Le narrateur adulte qui émerge du récit en tant que personnage et s’approprie la narration en la chuchotant, en la mimant, intéresse mieux que le narrateur officiel qui voit les choses avec les yeux d’un petit garçon et dont le récit est d’une platitude des dents d’un peigne. Les lecteurs écoutent plus l’adulte que l’enfant car il sait mieux que lui capter l’attention en modulant son récit en fonction des effets qu’il cherche à produire. Lalla Zoubida est donc mieux armée en ce sens que son poltron de fils. Et le monde vu par les yeux d’un adulte retient mieux que celui perçu par un enfant de 6 ans.

    Le récit premier que je considérerai comme le récit porteur est le récit de Sidi Mohammed, le narrateur à qui l’auteur a confié la tache de raconter une partie de son enfance. Il est vrai que cette partie ne constitue qu’une infime part de la vie de l’auteur puisqu’elle ne dépasse pas une année de l’âge de l’enfant narrateur.

    I- Etat initial :<> (de la page 3 du chapitre I à la page 164 du chapitre VIII)

    II- Perturbation : (de la page 164 du chapitre VIII à la page 166 du même chapitre)

    Ceux qui auront choisi la perte du capital de Maâllem Abdeslam comme élément perturbateur n’auront pas tout à fait tort, quant à moi je considère que les choses ont commencé à mal aller pour la famille avec l’achat des bijoux auxquels Lalla Zoubida attribuent un effet néfaste en prédisant que le malheur viendrait par eux. N’a-t-elle pas dit avec la fermeté d’une femme qui écoute la voix de son cœur :<> ? (Page 168), puis : ? (Page 169) et encore<> ? (page 170) . La perte de l’argent n’est que la réalisation du présage de Lalla Zoubida annoncé précédemment. La perte du capital, qui survient à la page 178 du chapitre IX<< J’ai perdu dans la cohue des enchères aux haïks tout notre maigre capital) la perte du capital, dis-je, est donc une péripétie de l’action qui sert à enfoncer encore plus le récit dans la trame de la narration à un moment où tout semblait bien aller pour cette famille qui, comparée aux autres familles, vivait dans une certaine quiétude, à la mesure de l’époque, bien entendu.

    III-Action :<> (de la page 166 du chapitre VIII à la page244 du chapitre XII)

    IV- Force équilibrante : (de la page 244 du chapitre XII à la page 245 du même chapitre)

    V- Etat final :<> (de la page 245 du chapitre XII à la page 249 du même chapitre)

    Le récit second est celui mené par Lalla Zoubida devenue une narratrice d’elle-même ; c’est une prise de pouvoir et un coup d’état perpétré contre le narrateur officiel du roman, mais il demeure bénéfique pour la lecture de l’œuvre dont les péripéties se déroulent sur deux fronts : parallèles ? Alternatifs ? Superposés ? Peut-être les trois à la fois. Mais ce qui est certain c’est que les deux récits s’emboîtent et vont de pair pour trouver leur résolution avec la dernière page de l’œuvre dont ils sont les constituants majeurs.

    I- Etat initial : (de la page 21 du chapitre II à la page 171 du chapitre VIII)

    II- Perturbation : (de la page 171 du chapitre VIII à la page 172 du même chapitre)

    III- Action :<> (de la page 172 du chapitre VIII à la page 220 du chapitre X)

    IV- Force équilibrante : de la page 220 du chapitre X à la page 239 du chapitre XI).

    Avant l’entrée en scène de Salama la marieuse qui est porteuse de la résolution du nœud, Lalla AÏcha connaît l’issue heureuse de l’histoire. Le chapitre XI constitue une mise en scène orchestrée par Lalla Aïcha . Il est plus qu’une assemblée de femmes. C’est une mini cours de justice avec son public (Lalla Zoubida), la victime (Lalla Aïcha), le témoin ( Zhor) et le complice(Salama la marieuse). La scène se termine par le verdict dont le lecteur a pressenti la teneur avec la fin du chapitre X: (page 221 du chapitre X).Le coupable Abderrahman le coiffeur, jugé par contumace, est accablé d’injures, lui et sa famille(page 238 du chapitre XI). Quant à Moulay Larbi, le principal accusé, il est présenté comme la victime innocente du coiffeur et par conséquent « acquitté ».Justice est donc rendue.

    V- Etat final : (de la page 240 à la page249 du chapitre XII). La résolution du problème est confirmée par Driss El Aouad : (page 248 du chapitre XII)
    La lecture des deux récits nous offre la possibilité de les comparer. En effet, si le récit de Lalla Aïcha, mené par Lalla Zoubida part un chapitre plus tard que celui de la famille du narrateur, conduit par Sidi Mohammed, il n’en demeure pas mois que les deux récits vont en parallèle : ils se dégradent tous deux au chapitre VIII et trouvent leur résolution au terme du chapitre XII.

    Récit de Sidi Mohammed racontant une partie de La vie de sa famille

    Le récite de Lalla Zoubida racontant de manière parallèle l’histoire de son amie Lalla Aïcha

    1-situation initiale : du chapitre I, page 3 au

    Chapitre VIII, page 164.

    2- Perturbation : du chapitre VIII, page 164 au

    Chapitre VIII, page 166.

    3- Action : du chapitre VIII, page 166 au

    Chapitre XII, page 244.

    4- Force équilibrante: du chapitre XII, page 244

    au chapitre XII, page 245.

    5- Situation finale : du chapitre XII, page 245 au

    Chapitre XII, page 249.

    1- Situation initiale : du chapitre II, page 21 au

    Chapitre VIII, page 171.

    2- Perturbation : du chapitre VIII, page 171 au

    Chapitre VIII, page 172.

    3- Action : du chapitre VIII, page 172 au

    chapitre IX, page 220.

    4- Force équilibrante : du chapitre IX, page 220 au

    chapitre XI, page 239.

    5- Situation finale : du chapitre XII, page 240 au

    Chapitre XII, page 248.

    Le lecteur peut très bien remarquer que la perturbation dans le récit de Sidi Mohammed se situe 7 pages en amont (page 164) de la perturbation du récit de sa mère (page 171), que toutes deux se situent au chapitre VIII à quelque 6 pages d’intervalle la première de la seconde. En conséquence, il n’y a pas de doute que les deux récits, menés par deux narrateurs différents au sein d’une même œuvre se chevauchent pour aller l’un avec l’autre vers une fin identique : chacune des deux femmes voit son mari lui revenir, Maâllem Abdeslam d’une absence pour travail, Moulay Larbi d’une escapade avec une autre femme.

    Les numéros des pages renvoient à l’édition’’ Librairie des Ecoles- Casablanca’’
    Zaid Tayeb 15-11-07

    #203262
    observateur
    Membre

    La Boîte à Merveilles est une œuvre riche en personnages surtout de sexe féminin. Aussi nombreux soient-ils, ils demeurent tous proches les uns des autres par les liens qui les unissent, liens de voisinage ou d’amitié, de rivalités ou de compassions, de circonstances ou d’échanges. Leur vie est régie par les événements quotidiens où se côtoient le réel et le recours aux forces occultes, où les faits semblent, pour le lecteur moderne, des faits sans conséquences et sans profondeurs, des faits d’un jour, d’un moment, sans lendemain et par conséquent éphémères. Mais détrompons-nous, ce sont des faits de société, de civilisation, d’époque. Un parcours de La Boîte à Merveilles laisse entrevoir les dessous de la société marocaine de 1920.

    I- Croyances, pratiques magiques, voyances et pèlerinages.

    A- la voyante Lalla Kanza.

    Le roman s’ouvre par une soirée de transes animée par des gnaouas où se mêlent les sons des crotales et des gambris et les odeurs de benjoins et d’encens dans une atmosphère de fraternité entre le djinn et l’homme, le temps d’une nuit. Tout est dédié au djinn pour chercher son soutien en satisfaisant ses exigences et ses caprices. Les fumées en nuages légers et crémeux montent vers les ténèbres de la nuit, domaine du Malin en attente de parfums nocturnes, les danses des femmes dans des contorsions où les corps sans os se tordent à se rompre, les couleurs vives des vêtements choisis au goût du prince de la nuit, et les youyou des femmes, langage sans code et sans cordes : tout cela pour sceller un pacte d’alliance avec les forces obscures de la nuit, une fois par mois, à Dar Chouafa où les locataires sont les acteurs, les témoins ou les spectateurs du rituel. La Chouafa , femme respectée par crainte, tire sa notoriété et son autorité du rite mensuel pendant lequel elle danse avec le djinn qui le lendemain devient son serviteur et son maître. Les couleurs qu’elle porte lui sont dictées par les djinns qui la hantent et la servent et chacun d’eux a sa propre couleur : « Il lui fallait un nombre important de coudées de satinette noire pour calmer l’humeur du grand génie bienfaisant, le roi Bel Lahmer. Depuis quelque temps, elle sentait aussi un mal sournois, dû à l’action de Lalla Mira. Pour faire cesser le mal, une robe d’un jaune de flamme s’avérait nécessaire. Il y avait bien Sidi Moussa à satisfaire, sa couleur était le bleu roi, mais la robe de l’année dernière pouvait encore servir. » ( page 106)

    B- Le voyant Sidi El Arrafi

    Autant il est plus simple dans ses pratiques autant la Chouafa est plus exigeante et plus spectaculaire. Il ressemble à un sage, ou à un derviche des temps anciens. Il parle par paraboles comme eux mais avec beaucoup de mystique et de mystère. Son langage est obscur mais validé par des références d’ordre théologique. Il est sincère et honnête dans ses propos et déclare dès le début que malgré le nom de ‘’voyant’’ qu’il porte ou que les gens lui font porter, il n’a rien d’une personne qui sache dévoiler l’avenir car cela relève des affaires de Dieu : « Ne vous attendez pas à ce que je vous dévoile l’avenir. L’avenir appartient à Dieu, l’omnipotent » La sincérité de l’aveugle est loin de semer le doute dans les cœurs des deux femmes, au contraire, elle les rassérène car elles connaissent bien la Chouafa pour être une prétentieuse et’’ une sorcière’’. Les deux Lalla sortent de chez l’aveugle soulagées et légères du fardeau : toutes deux ont le sentiment qu’elles vont bientôt le déposer pour se reposer.

    Les paroles du voyant aveugle sont sans équivoque. « La blessure semble profonde, pourtant la guérison est proche » ( page208) dit-il à Lalla Aïcha. Quant à Lalla Zoubida, il lui confie sur le ton de la solennité : « O ma sœur……..Souviens-toi que lorsque quelqu’un fait des vœux pour un absent, l’ange gardien lui répond : Que Dieu te rende la pareille » (page 210)

    C – Les pèlerinages des sanctuaires

    Le pèlerinage à des lieux saints ou censés l’être est une activité presque exclusivement féminine. La femme a toujours été considérée comme un être faible et fragile. Cette croyance, véhiculée de génération en génération à travers les âges a fini par être admise comme une vérité intrinsèque à la nature de la femme. Elle s’installe en elle et prend habitat de son corps, de sa pensée. La femme elle-même tient cet état comme un fait et s’y plie en s’y résignant.

    La femme va donc chercher ce qui lui manque là où il est : les Saints qui servent d’intermédiaires entre elle et Dieu. Elle y cherche secours et force. Elle y cherche protection et soutien. Elle y cherche libération et réconfort et guérison du mal physique ou du mal moral dont le mauvais œil est la cause. « Lalla zoubida, dit Lalla Aïcha, c’est Dieu qui m’envoie pour te secourir, t’indiquer la voie de la guérison, je vous aime, toi et ton fils,…. » (page 22) Lalla Zoubida ne peut pas refuser « Ma mère promit de visiter Sidi Boughaleb et de m’emmener cet après-midi même »(page 22). Arrivées devant le catafalque « chacune lui exposait ses petites misères, frappait du plat de la main le bois du catafalque, gémissait, suppliait, vitupérait contre ses ennemis. »(page 26)

    Le voyant aveugle n’a-t-il pas recommandé à Lalla Zoubida de visiter les sanctuaires des Saints, les patrons de la ville ? « Les Saints de Dieu qui veillent sur cette ville t’accordent leur protection. Visite leurs sanctuaires »(page 210) Lalla Zoubida ne se le fait pas répéter deux fois surtout à un moment difficile de sa vie. Elle dresse un calendrier hebdomadaire des visites des Saints « Chaque Santon a son jour de visite particulier : le lundi pour Sidi Ahmed ben Yahïa, le mardi pour Sidi Ali Diab, le mercredi pour Sidi Ali Boughaleb… » (page 214-215)

    II- Les fêtes religieuses : la Achoura

    La Achoura est vécue comme une fête aussi bien par les grands que par les petits Et chacun la célèbre à se façon. Les enfants se font acheter des habits neufs à l’occasion et des instruments de musique. « …ma mère me passa, à même la peau, ma chemise neuve, craquante d’apprêt. Je mis mon gilet rouge aux dessins compliqués et bien en relief. Ma sacoche en bandoulière, je complétai cet ensemble très élégant par la djellaba blanche qui dormait au fond du coffre de ma mère… » (page 142). Les enfants font usage de leurs instruments de musique dans l’allégresse et la joie du tintamarre qu’ils produisent : « Je m’assis, mis mon tambour par terre sur ses bords, je réussis à coincer ma trompette entre mes genoux. Mes mains manièrent le bâtonnet avec vigueur. Je soufflai de toutes mes forces dans la trompette » (page 139). Les femmes montent sur les terrasses pour faire parler leurs bendirs et derboukas « Le soir, des bouquets de femmes richement vêtues ornaient toutes les terrasses. Des tambourins résonnaient, les chants fusaient de partout. » (page 150).

    L’aspect religieux de la Achoura se manifeste dans la mise à neuf du Msid : Il est passé à la chaux, lavé à grande eau et éclairée de mille feux. Le sol est recouvert de nattes neuves. Chacun y a apporté sa contribution en fonction des moyens de la famille, mais à la mosquée, rien n’est refusé. L’embellissement du Msid pour le jour de la Achoura cède la place pour La Achoura elle-même que les apprentis fkihs célèbrent avec leur maître « Ce matin, les objets les plus ordinaires, les êtres les plus déshérités mêlaient leurs voix aux nôtres, éprouvaient la même ferveur,s’abandonnaient à la même extase, clamaient avec la même gravité que nous,la grandeur et la miséricorde de Dieu, créateur de toutes choses vivantes ….Les parents de certains élèves psalmodiaient avec nous….il célébraient la Achoura au Msid comme au temps de leur enfance » (page 144)

    III- Les menues activités quotidiennes

    Dar Chouafa est un espace clos que doivent partager avec équité les locataires qui sont au nombre de quatre familles : au rez-de-chaussée, la Chouafa ; au premier étage, Rahma, son mari et leur fille Zineb ; au second étage, Fatma Bziouya et son mari d’un côté, de l’autre Lalla Zoubida, son mari et leur fils Sidi Mohammed. Comme il n’y a qu’une porte d’entrée principale, une seule cour, un seul puits et une seule terrasse, chaque famille doit les utiliser à tour de rôle, un jour de la semaine. Cela n’empêche pas les disputes car certaines d’entre elles veulent utiliser l’espace à leur profit un autre jour que le leur, ce qui déclenche des disputes violentes « …Rahma eut l’idée néfaste de faire sa lessive un lundi. Il était établi que ce jour-là appartenait exclusivement à ma mère. »( page 14) S’ensuit une dispute verbale des plus violentes où chaque femme donne libre cours à son registre, mais en cela Lalla Zoubida est une championne « Je sais qui tu es, une mendiante d’entre les mendiantes, une domestique d’entre les domestiques, une va-nu- pieds, crottée et pouilleuse, une lécheuse de plats qui ne mange jamais à sa faim … » (page16).

    Le lecteur ne peut ne pas remarquer le code de l’utilisation par les hommes de la porte d’entrée. L’utilisateur de la porte commune doit annoncer son passage pour donner aux femmes le temps de rentrer dans leurs chambres afin de ne pas être vues par les hommes, fussent-ils les locataires eux-mêmes comme Maâlem Abdeslam, Driss le fabricant de charrues ou Allal le mari de Fatma Bziouya. « – N’y a-t-il personne, puis-je passer ?….-Passe, Maâlem Abdeselam… » (page 246).

    La cour est propriété commune et tout un chacun peut l’utiliser surtout pendant les circonstances exceptionnelles imprévues : fêtes, mariages, circoncisions, ou simple réception d’invités le temps d’un déjeuner comme ce fut le cas du repas offert aux aveugles « Le jeudi suivant, Rahma pour remercier Dieu de lui avoir rendu sa fille, organisa un repas pour les pauvres. Toutes les femmes de la maison lui prêtèrent leur concours. Lalla Kanza, la Chouafa, aidée de Fatouma la plus dévouée et la plus fidèle de ses disciples, lavèrent le rez-de-chaussée à grande eau, étendirent par terre des tapis usés » (page 50-51). Toutefois la Chouafa, elle, l’utilise de manière régulière « …elle s’offrait, une fois par mois, une séance de musique et de danses nègres » (page 4)

    IV- La femme au foyer

    Le rôle de la femme est de s’occuper de l’intérieur de chez-elle, souvent composé d’une seule chambre ou deux d’une maison commune comme Dar Chouafa ou celle où habitent Lalla Aïcha ou encore Sidi El Arrafi. Les femmes passent le plus long de leur temps à cuisiner ou à attendre leurs maris absents pendant la journée de la maison et se trouvant dans leurs ateliers ; à papoter sur les terrasses des choses qui relèvent de l’univers des femmes ; à faire la lessive ou le ménage. Les rares fois où il leur arrive de quitter leurs chambres c’est pour aller à la kissariat, au bain ou pour rendre visite à une amie comme cela arrive à Lalla Zoubida. Mais elles sont souvent accompagnées par leurs maris ou de l’un de leurs enfants.

    Le mari absent pour un certain temps, toute la vie de la famille se trouve affectée et bouleversée par ce vide laissé comme si tout a été réglé d’avance, par un commun accord , sur un acte notarié pour que tout gravite autour de l’homme. Pourtant, les femmes jouissaient de leur liberté, et le lecteur n’a aucunement le sentiment qu’elles manquaient de quelque droit : le droit d’abord de dire et le droit de faire ensuite. Au contraire, les hommes sont souvent absents de leurs maisons laissant les femmes libres de leurs mouvements, de leurs déplacements ;Lalla Zoubida règne en maîtresse dans sa maison : il lui arrivait de tenir tête à son mari : l’achat de la lampe à pétrole, la refus de porter les bracelets d’or, les scènes de la dispute avec Rahma et l’impuissance du mari à la faire taire…

    V- Les hommes et leurs activités

    L’histoire se passe à Fès aux environs de 1920. Fès c’est aussi le berceau de l’artisanat et des petits métiers. Si le roman consacre une grande place à l’artisanat marocain, il n’accorde que peu d’espace à la présence masculine. La scène du salon de coiffure est sans aucun doute l’unique scène purement masculine et qui s’étale sur une dizaine de lignes.

    Babouchiers, tisserands, fourniers, jardiniers, moissonneurs saisonniers, coiffeurs, dellals ou courtiers, chouafas, voyants, masseuses, marieuses, conteurs, pour ne citer que ceux-là et j’en passe. Mais deux métiers méritent que l’on s’attarde un peu sur eux : celui de tisserand et de coiffeur.

    Maâlem Abdeslam est tisserand de djellabas pour hommes. Comme les djellabas ne se portent que pendant l’hiver, il a l’idée de se convertir dans la confection des haïks pour femmes : en effet, les femmes ne peuvent sortir de chez-elles sans s’être enveloppées dans leurs haïks. Maâlem Abdeslam suit donc la tendance et comme la tendance est plutôt féminine, il opte pour le vêtement de la femme, obéissant ainsi au principe de l’offre et de la demande.

    Si abderrahman est, lui, coiffeur, mais il exerce d’autres activités parallèles au métier de coiffeur. Il pratique la saignée « Si Abderrahman retira les ventouses, alla les vider derrière un rideau. Sur la nuque du client paraissaient deux boursouflures sanguinolentes » (page 136) ; et la médecine traditionnelle « Demande aux gens de ta maison de faire frire dans du beurre un oignon blanc finement haché. Mélange à cet oignon frit deux cuillérées de miel, de l’anis et des grains de sésame… » ( page131) ; il circoncit les petits garçons « Je n’aimais pas Si Abderrahman. Je savais qu’il serait chargé de me circoncire. Je redoutais ce jour » (page 129), on fait appel à ses services pendant les fêtes « Il vint, selon l’usage, accompagné de ses deux apprentis, placer les invités et faire le service pendant le repas » (page 129) ; c’est un homme à donner des conseils « …mon père eut recours à ses soins et fait grand cas de ses avis et recommandations » (page 129)

    Le salon de coiffure est un lieu de rencontre où l’on ne vient pas seulement pour se faire raser, mais également pour s’informer ou faire circuler une nouvelle. La nouvelle du moment gravite autour d’un éventuel remariage de Moulay Larbi attendu que sa femme est stérile « Ce qui m’étonne, c’est qu’il n’a point d’enfants. Peut-être a-t-il une femme trop âgée ? »( page 132)

    VI- L’auteur témoin de son temps

    L’auteur, a-t-on toujours dit, est le témoin de son époque. Les faits qu’il relate sont de nature à nous renseigner sur son temps. Ils ont donc une valeur documentaire. Un exemple frappant ne peut passer inaperçu pour l’œil attentif du lecteur : Il s’agit de la lampe à pétrole, de son introduction dans les foyers à une époque où les gens s’éclaireraient à la chandelle. Cette invention fait son apparition avec l’entrée de l’occupant français : elle est perçue à l’époque comme un signe de modernité « O ! Merveille ! Au centre du mur, une lampe à pétrole était accrochée. Une flamme blanche et paisible dansait imperceptiblement dans un verre en forme de clarinette. Une glace, placée derrière, intensifiait la lumière ; nous étions, ma mère et moi, complètement éblouis »(page 42)Ce passage me rappelle un autre qui lui est similaire sur trois points : il parle d’une lampe à pétrole ; il est tiré d’une autobiographie ; il est situé presque à la même époque « …mon père considérait cette lampe comme le dernier mot de la technique, il est vrai qu’elle donnait une vive lumière, en même temps qu’une violente odeur moderne »( La Gloire de mon Père- Marcel Pagnol- Pages 68,69, Editions de Fallois).

    Les lecteurs de l’époque moderne, surtout les jeunes d’entre eux, sont sans doute insensibles à la richesse ethnographique de la Boîte à Merveilles. Traditions, mœurs, pratiques situées entre le religieux et le profane, entre l’obscur et le rationnel, entre l’archaïque et le moderne constituent le quotidien du Marocain de l’époque que raconte l’œuvre de Séfrioui. Le lecteur est redevable à cet auteur de lui avoir fait revivre cette époque , racontée dans un langage plus proche de l’arabe dialectale que du français.

    -Les numéros des pages renvoient à l’édition ’’Librairie des Ecoles- Casablanca’’

    envoyé par le proffesseur Taib ZAID

    #239571
    oujdi12
    Membre

    REFLEXIONS SUR LA NOTION DE POUVOIR

    Quelques citations à méditer…

    « En politique, rien n’arrive par hasard. Chaque fois qu’un évènement survient, on peut être certain qu’il avait été prévu pour se dérouler ainsi. »

    Franklin D. Roosevelt
    Président des Etats Unis de 1932 à 1945

    « Le monde se divise en trois catégories de gens: un très petit nombre qui fait se produire les événements, un groupe un peu plus important qui veille à leur exécution et les regarde s’accomplir, et enfin une vaste majorité qui ne sait jamais ce qui s’est produit en réalité. »

    Nicholas Murray Butler
    Président de la Pilgrim Society, membre de la Carnegie, membre du CFR (Council on Foreign Relations)

    « Le monde est gouverné par des personnages très différents de ce qui est imaginé par ceux qui ne sont pas derrière le rideau. »

    Benjamin Disraeli
    Premier Ministre Britannique de 1874 à 1880

    « Nous sommes reconnaissants au Washington Post, au New York Times, Time Magazine et d’autres grandes publications dont les directeurs ont assisté à nos réunions et respecté leurs promesses de discrétion depuis presque 40 ans. Il nous aurait été impossible de développer nos plans pour le monde si nous avions été assujettis à l’exposition publique durant toutes ces années. Mais le monde est maintenant plus sophistiqué et préparé à entrer dans un gouvernement mondial. La souveraineté supranationale d’une élite intellectuelle et de banquiers mondiaux est assurément préférable à l’autodétermination nationale pratiquée dans les siècles passés. »

    David Rockefeller
    Président et fondateur du Groupe de Bilderberg et de la Commission Trilatérale. Président du CFR.
    Propos tenus à la rénion du Groupe de Bilderberg à Baden Baden en 1991

    « Quelque chose doit remplacer les gouvernements, et le pouvoir privé me semble l’entité adéquate pour le faire. »

    David Rockefeller
    Interview dans Newseek en février 1999

    « Aujourd’hui, l’Amérique serait outrée si les troupes des Nations Unies entraient dans Los Angeles pour restaurer l’ordre. Demain ils en seront reconnaissants! Ceci est particulièrement vrai s’il leur était dit qu’un danger extérieur, qu’il soit réel ou promulgué, menace leur existence. C’est alors que les peuples du monde demanderont à être délivrés de ce mal. L’unique chose que tous les hommes craignent est l’inconnu. Confrontés à ce scénario, les droits individuels seront volontairement abandonnés au profit de la garantie de leur bien-être assuré par le gouvernement mondial. »

    Henry Kissinger
    Membre du Groupe de Bilderberg, de la Commission Trilatérale et du CFR

    « Nous aurons un gouvernement mondial, que cela plaise ou non. La seule question sera de savoir si il sera créé par conquête ou par consentement. »

    Paul Warburg

    « Nous sommes à la veille d’une transformation globale. Tout ce dont nous avons besoin est la bonne crise majeure, et les nations vont accepter le Nouvel Ordre Mondial. »

    David Rockefeller

    « Je suis inquiet pour la sécurité de notre belle nation; pas tant à cause d’une quelconque menace de l’extérieur, mais d’avantage à cause des forces incidieuses qui y opèrent de l’intérieur. »

    Général Douglas MacArthur
    Commandant suprême des forces alliées dans le Pacifique durant la Seconde Guerre mondiale

    « La direction du Bureau du Président a été utilisée pour fomenter un complot pour anéantir la liberté des Américains, et avant que je ne quitte le Bureau, je dois informer les citoyens de ces conditions. »

    John Fitzgerald Kennedy
    dans un discours fait à l’Université Columbia le 12 novembre 1963, dix jours avant son assassinat

    « Le but des Rockefeller et de leurs alliés est de créer un gouvernement mondial unique combinant le Supercapitalisme et le Communisme sous la même bannière, et sous leur contrôle. (…) Est-ce que j’entends par là qu’il s’agit d’une conspiration? Oui, en effet. Je suis convaincu qu’il y a un tel complot, d’envergure internationale, en planification depuis plusieurs générations, et de nature incroyablement maléfique. »

    Lawrence Patton McDonald
    Congressiste américain tué dans l’attaque d’un vol de la Korean Airlines. Message public diffusé en 1976

    « Seuls les plus petits secrets ont besoin d’être protégés. Les plus gros sont gardés par l’incrédulité publique. »

    Marshall McLuhan
    Auteur et chercheur canadien (1911-1980)

    « Tous les êtres humains trébuchent un jour sur la vérité. La plupart se relèvent rapidement, secouent leurs vêtements et retournent à leurs préoccupations, comme si de rien n’était. »

    Winston Churchill
    Premier Ministre de la Grande-Bretagne de 1940 à 1945 et de 1951 à 1955

    « L’ennemi numéro 1 de tout État est l’homme qui est capable de penser par lui-même sans considération de la pensée unique. Presque inévitablement il parviendra alors à la conclusion que l’État sous lequel il vit est malhonnête, insensé et insupportable, ainsi, si cet homme est idéaliste il voudra le changer. S’il ne l’est pas, il témoignera suffisamment de sa découverte pour générer la révolte des idéalistes contre l’État. »

    #239570
    oujdi12
    Membre

    Les organisations multinationales privées se dotent progressivement de tous les attributs de la puissance des états: réseaux de communication, satellites , services de renseignements, fichiers sur les individus (3), institutions judiciaires (établies par l’OMC et l’AMI, accord grâce auquel une multinationale pourra traîner un état devant une cours de justice internationale spéciale).

    L’étape suivante -et ultime- pour ces organisations sera d’obtenir la part de pouvoir militaire et policier qui correspond à leur nouvelle puissance, en créant leurs propres forces armées, car les armées et polices nationales ne sont pas adaptées à la défense de leurs intérêts dans le monde.

    A terme, les armées sont appelées à devenir des entreprises privées, des prestataires de services travaillant sous contrat avec les états, aussi bien qu’avec n’importe quel client privé capable de payer leurs services. Mais à l’étape ultime du plan, ces armées privées serviront les intérêts des grandes multinationales, et attaqueront les états qui ne se plieront pas aux règles du nouvel ordre économique.

    En attendant, ce rôle est assumé par l’armée des Etats-Unis, le pays le mieux contrôlé par les multinationales.

    Notes:

    1 – Armées privées
    Les armées privées existent déjà au Etats-Unis. Il s’agit des sociétés DynCorp, CACI, et MPRI, prototypes des futures armées privées. Dyncorp est intervenu dans de nombreuses régions où les États-Unis souhaitaient intervenir militairement sans en porter la responsabilité directe (en Amérique du Sud, au Soudan, au Koweït, en Indonésie, au Kosovo, en Irak…). Fin 2002, Dyncorp a été rachetée par Computer Sciences Corporation, l’une des plus importantes sociétés américaines de services informatiques. En Mai 2004, Dyncorp et MPRI ont été impliquées dans les tortures sur les prisonniers irakiens. Les armées privées (appelées « sous-traitants » par le Pentagone) représentent 10% des effectifs américains envoyés en Irak.

    2 – Satellites
    Microsoft a finalement renoncé à son projet Teledesic, un réseau de 288 satellites de communication qui devaient constituer un maillage tout autour de la planète. Mais d’autres compagnies multinationales s’apprêtent à créer des réseaux de satellites de communication similaires. Des satellites d’observation privés sont également déjà en place. Deux sociétés commercialisent des images à haute résolution de tout lieu de la planète susceptible d’intéresser les acheteurs.

    3 – Fichiers privés
    De nombreuses sociétés fondées ces dernières années (principalement aux Etats-Unis) sont spécialisées dans la collecte d’informations individuelles, officiellement à des fins commerciales. Mais ces fichiers privés commencent à rassembler des millions de profils individuels très précis de consommateurs répartis dans l’ensemble des pays occidentaux. Les informations de ces fichiers sont vendues à quiconque souhaite les acheter.

    La vraie réalité de l’argent

    L’argent est aujourd’hui essentiellement virtuel. Il a pour réalité une suite de 0 et de 1 dans les ordinateurs des banques. La majeure partie du commerce mondial a lieu sans monnaie-papier, et seulement 10% des transactions financières quotidiennes correspondent à des échanges économiques dans le « monde réel ».

    Les marchés financiers eux-mêmes constituent un système de création d’argent virtuel, de profit non-basé sur une création de richesses réelles. Grâce au jeu des marchés financiers (qui permet de transformer en bénéfices les oscillations des cours), les investisseurs avisés peuvent être déclarés plus riches, par une simple circulation d’électrons dans des ordinateurs. Cette création d’argent sans création de richesses économiques correspondantes est la définition même de la création artificielle de monnaie. Ce que la loi interdit aux faux-monnayeurs, et ce que l’orthodoxie économique libérale interdit aux états, est donc possible et légal pour un nombre restreint de bénéficiaires.

    Si l’on veut comprendre ce qu’est réellement l’argent et ce à quoi il sert, il suffit d’inverser le vieil adage « le temps c’est de l’argent ».

    L’argent, c’est du temps.

    L’argent est ce qui permet d’acheter le temps des autres, le temps qui a été nécéssaire à produire les produits ou les services que l’on consomme.

    Le point de non-retour écologique va être franchi

    Il est évident que nous commençons à nous heurter aux limites écologiques de l’activité économique.

    Un système économique libéral, dont le but est la recherche du profit à court-terme pour des intérêts particuliers, ne peut prendre en compte les coûts à long-terme tels que la dégradation de l’environnement.

    Les modèles économiques actuels sont également inaptes à estimer à sa juste valeur la « production » de la nature, indispensable à notre survie: production d’oxygène, fixation du gaz carbonique par les forêts et les océans, régulation de la température, protection contre les rayonnements solaires, recyclage chimique, répartition des pluies, production d’eau potable, production d’aliments, etc.

    Si nos modèles économiques intégraient le coût réel de la destruction de la nature, de la pollution, des modifications climatiques, cela changerait radicalement notre estimation de ce qui est « rentable » et de ce qui ne l’est pas.

    La destruction de la nature est voulue

    La disparition de la nature est inévitable, car elle est voulue par le nouveau pouvoir économique. Pourquoi?

    Pour 3 raisons:

    1- La disparition de la nature et l’augmentation de la pollution vont rendre les individus encore plus dépendants du système économique pour leur survie, et vont permettre de générer de nouveaux profits (avec notamment une consommation accrue de médicaments et de prestations médicales…).

    2- Par ailleurs, la nature constitue une référence d’un autre ordre, celui de l’univers. La contemplation de la beauté et de la perfection de cet ordre est subversive: elle amène l’individu à rejeter la laideur des environnements urbanisés, et à douter de l’ordre social qui doit demeurer la seule référence.
    L’urbanisation de l’environnement permet de placer les populations dans un espace totalement controlé, surveillé, et où l’individu est totalement immergé dans une projection de l’ordre social.

    3 – Enfin, la contemplation de la nature incite au rêve et intensifie la vie intérieure des individus, développant leur sensibilité propre, et donc leur libre-arbitre.
    Ils cessent dès lors d’être fascinés par les marchandises, ils se détournent des programmes télévisés destinés à les abrutir et à contrôler leur esprit. Délivrés de leurs chaînes, ils commencent à imaginer une autre société possible, fondée sur d’autres valeurs que le profit et l’argent.

    Tout ce qui peut amener les individus à penser et à vivre par eux-mêmes est potentiellement subversif. Le plus grand danger pour l’ordre social est la spiritualité car elle amène l’individu à bouleverser son système de valeurs et donc son comportement, au détriment des valeurs et comportements précédemment implantés par le conditionnement social.

    Pour la stabilité du « nouvel ordre social », tout ce qui peut stimuler l’éveil spirituel doit être éliminé.

    Les alternatives de la dernière chance

    Pour ne pas être définitivement exclus du jeu, les contre-pouvoirs au pouvoir économique (syndicats, associations de consommateurs, mouvements écologistes) doivent répondre en se plaçant sur le même niveau d’organisation, au niveau mondial et non plus national, en unifiant et en synchronisant leurs actions, à l’échelle de groupes d’états pesant un poids suffisant dans les flux économiques mondiaux.

    Il leur reste peu de temps pour réagir, car tous les moyens de contrôle nécessaires à une future dictature mondiale sont désormais en place.

    #234548
    oujdi12
    Membre

    Annie Besant:un des grands Messagers de l’Etre Suprême

    « Il est impossible, pour quelqu’un qui étudie la vie et le caractère du grand Prophète d’Arabie, pour quelqu’un qui sait comment il enseignait et comment il vivait, d’avoir d’autre sentiment que le respect pour ce Prophète prodigieux, un des grands Messagers de l’Etre Suprême. Et même si ses discours contiennent bien des choses qui sont familières à beaucoup d’entre vous, chaque fois que moi-même je les relis, je sens monter en moi une nouvelle vague d’admiration, un nouveau sentiment de révérence, pour ce prodigieux grand maître arabe. » Annie Besant: ‘‘The Life and teachings of Muhammad Madras », 1932.p.4

    Constant Virgil Gheorghiu:Je félicite les musulmans du fait que leur religion s’intéresse dès son début à l’acquisition de la connaissance

    « Quoiqu’il fut illettré, les premiers versets révélés mettent en valeur la plume, la science, l’éducation et l’enseignement. On ne connaît pas de doctrines qui se sont intéressées à la science et à la connaissance à un tel point. Si Mohammad avait été un savant, la révélation, réalisée dans la caverne de ‘‘Hirra » n’aurait pas causé d’étonnement parce que le savant connaît la valeur de la science. Mais il était illettré, n’avait pas appris chez aucun maître. Je félicite les musulmans du fait que leur religion s’intéresse dès son début à l’acquisition de la connaissance et lui prête une grande importance. » Constant Virgil Gheorghiu: ‘‘La vie de Mohammad », T2,p.45

    James A.Michener: Sur tous les plans, Muhammad était un esprit éminemment pratique

    « Homme d’affaires prospère dès l’âge de vingt ans, il devait bientôt devenir directeur des caravanes de chameaux d’une veuve fortunée. Celle-ci, reconnaissant ses mérites, lui proposa le mariage. Bien qu’elle fut de quinze ans son aînée, il l’épousa et fut un époux dévoué jusqu’à sa mort.

    De même que la plupart des grands Prophètes qui le précédèrent, Muhammad cherche à éviter l’honneur de transmettre la parole divine, se considérant comme indigne d’accomplir cette tâche. Mais l’ange lui ordonne: ‘‘Lis! ». De ce que nous connaissons de sa vie, nous savons que Muhammad ne savait ni lire ni écrire, mais il commença à dicter des mots qui lui étaient inspirés, et qui allaient bientôt transformer une grande partie du globe par le verset: ‘‘Il n’y a qu’Un seul Dieu ».

    Sur tous les plans, Muhammad était un esprit éminemment pratique. Lorsque son fils bien-aimé, Ibrahim, mourut, il y eut une éclipse, et des rumeurs disant que Dieu lui avait exprimé personnellement ses condoléances, s’étendirent rapidement. Or, on dit que Muhammad lui-même affirma qu’une éclipse étant un phénomène naturel, il est insensé d’attribuer ce genre de phénomène à la naissance ou à la mort d’un être humain.

    Lors de la mort de Muhammad, certains voulurent le déifier, mais son successeur administratif mit fin à cette vague d’hystérie par une des paroles les plus belles: ‘‘Si l’un d’entre vous alla jusqu’à rendre un culte à Muhammad, il est mort. Mais si c’est à Dieu qu’il rend culte, Dieu est vivant et Eternel ». » James A.Michener:‘‘ Islam: The Misunderstood Religion », in Revue: Reader’s Digest (édition américaine) Mai 1955,p.68-70)

    Professeur K.S.Ramakhishna Rao: le plus rare phénomène sur terre

    « Le monde a vu en la personne du prophète de l’Islam, le plus rare phénomène sur terre, évoluant en chair et en os. »

    Professeur K.S.Ramakhishna Rao, in ‘‘le prophète de l’Islam », cité par Ahmed DEEDAT dans son ouvrage: Mohammed(ç) le plus grand.

    W.Montgomery: La supposition selon laquelle Muhammad serait un imposteur soulève plus de problèmes qu’elle n’en résout.

    « La façon dont il accepta les persécutions, dues à ses croyances, la haute moralité des hommes qui vécurent à ses côtés et qui le prirent pour guide, la grandeur de son oeuvre ultime, tout cela ne fait que démontrer son intégrité fondamentale. La supposition selon laquelle Muhammad serait un imposteur soulève plus de problèmes qu’elle n’en résout. Cependant, aucune des grandes figures de l’histoire n’est si peu appréciée en Occident comme le prophète Muhammad. » W.Montgomery : ‘‘Mohammad at Mecca  », Oxford 1953, p.52

    Michael H.Hart: Muhammad est le seul homme au monde qui ait réussi par excellence sur les deux plans: religieux et séculier

    « Certains lecteurs seront peut-être surpris de me voir placer Muhammad en tête des personnalités ayant exercé le plus d’influence dans le monde, et d’autres contesteront probablement mon choix. Cependant, Muhammad est le seul homme au monde qui ait réussi par excellence sur les deux plans: religieux et séculier »

    Michael H.Hart, the 100: A.Ranking of the Most Influential Persons in History, Naw York: Hart Publishing Company, Inc.1978, p.33

    Diwan Chand Sharma:Mohammed sws(ç) était l’âme de la Bienveillance

    « Mohammed sws(ç) était l’âme de la Bienveillance et son influence était ressentie et jamais oubliée par ceux qui l’approchaient. »

    Diwan Chand Sharma dans ‘‘The Prophets oh the East », Calcutta , 1935,p.122

    John William Draper :l’homme qui, parmi tous les hommes, allait exercer la plus grande influence sur la race humaine

    « Quatre ans après la mort de Justin, A.D.569, naissait à la Mecque , en Arabie, l’homme qui, parmi tous les hommes, allait exercer la plus grande influence sur la race humaine… Mohammed sws. » John William Draper, M.D.LLD dans ‘‘A History Of the Intellectual Development of Europ », Londres, 1875

    Encyclopédia brittanica:la personnalité qui a connu la plus grande réussite parmi tous les personnages religieux

    « Mohammed sws fut la personnalité qui a connu la plus grande réussite parmi tous les personnages religieux. » Encyclopédia brittanica, 11ème édition.

    Georges Bernard Shaw :il mérite le titre de sauveur de l’humanité

    « J’ai étudié -le merveilleux homme- et à mon avis, loin d’être un AntéChrist, il mérite le titre de sauveur de l’humanité. »

    Georges Bernard Shaw dans ‘‘The Genuine Islam », Vol.I, n° 81936

    Thomas Carlyle: il était de ceux qui ne peuvent être autrement que sincères et convaincus

    « Le mensonge façonné avec de bonnes intentions destinées à cet homme (Mohammed sws) ne déshonore que nous… Une grande âme silencieuse; il était de ceux qui ne peuvent être autrement que sincères et convaincus, et que la nature elle-même a crée sincères. Alors que d’autres se complaisent dans des formules et des ouï-dire, contents de leur sort, cet homme ne pouvait se soustraire aux formules. Il était seul avec sa propre conscience et la réalité des choses… Une telle sincérité, ainsi qu’on veut bien la nommer, possède en réalité quelque chose de divin. Le discours d’un tel homme est semblable à la voix qui émane du coeur-même de la nature. Les hommes écoutent et doivent écouter ce discours mieux que tout autre… Le reste n’est que futilité en comparaison. »

    Thomas Carlyle dans ‘‘heros and Hero-Worship », p.71

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