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15 réponses de 421 à 435 (sur un total de 693)
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  • #203411

    Sujet: la seduction

    dans le forum Café OujdaCity
    angelus
    Membre

    Bon j’entame un sujet qui définit en quelque sorte une caractéristique d’une femme en général….Toutes les femmes aiment séduire et être séduites…Pas la peine de nier ça les filles, ça fait partie de votre personne……ki n’aime pas recevoir un wowoow ou raffoler un gars d’elle??ki ne veut pas entendre qu’on lui dise des mots doux, des mots affectifs et surtout des compliments?? c vrai q ça gêne des fois d’en recevoir bcp mais cela a une grande influence sur le côté confiance en soi, et aussi estime et amour de soi….

    Les hommes sont séduits par la façon dont la femme mange, par son regard si profond quand on lui parle, par sa gestualité, par son sourire, par ses lèvres etc… peut être que la femme ne s’en rend pas compte au début q l’homme est séduit, mais juste après, cela ne l’ennuie pas de continuer à le séduire spontannément..ça l’amuse même…et aussi ça la rend heureuse…

    Bon c sur qu’il y a des exception, vous allez me dire les femmes mariées ne veulent pas être séduites par d’autres à part leur maris, mais moi je dis, même si un engagement coexiste, la femme se fera un plaisir de draguer un mec sachant q ça mènera nulle part et qu’après elle fera comme si elle n’a rien fait du tout

    vous avez beau être innocentes mais vous etes loin de l’être pour de vrai…ceci fait partie de la physiologie de la femme…et vous savez? celles qui n’aiment pas être séduites ou séduire aussi existent biensur, mais peut etre qu’elles ont un penchant masculin (caractère)..

    qu’en pensez vous??

    #240188

    L’avenir de l’ENCGO est entre les mains de ses étudiants et ils sauront comment le protéger s’ils ne l’ont pas fait déja…

    Permettez-moi d’abord de vous féliciter jeunes Encgistes d’Oujda. Vous avez marqué votre profil et sa qualité à travers vos réactions qui ont été à la hauteur. L’article paru dans le journal Albayane prouve aussi que vous êtes des étudiants très civilisés, intelligents et intellectuels.
    Mais désolée si le niveau même en gestion que vos EX enseignants, EX conférenciers tant marocain que français, administrateurs et EX responsable ont milité pour apprendre à le et perfectionner s’est retrouvé si bas avec votre nouveau directeur et nouveau staff mais cela ne veut pas dire que vous devez vous démoraliser.
    Votre « sauveur », ce n’est pas lui. Vous n’aviez pas besoin d’être sauvé avant qu’il vient. Ce harcèlement moral que vous subissez actuellement ne durera pas certainement car il y a toujours un bon Dieu. Continuez votre parcours, défendez vos objectifs, votre dignité et votre fierté car vous devez être fiers de faire partie de l’ENCGO qui a commencé de ZERO pour faire de vous des lauréats demandés avant même d’avoir leurs diplômes.
    Surtout ne vous démoralisez pas. Le harcèlement moral est l’un des plus grands destructeurs de la personnalité. Il est usé par les personnes ayant des troubles dans leurs personnalités et qui ripostent à ce trouble en faisant souffrir les autres ne serait qu’avec des blâmes, des injures, des outrages et autres…. Soyez sûr d’une chose : vous avez prouvé que vous êtes meilleurs que les étudiants de la fac mais il faut aussi reconnaître une chose : inutile de vous comparer avec qui que ce soit autre que vos confrères des autres ENCGs car tout simplement votre parcours est différent des leurs et il ne faut jamais comparer l’incomparable. Personne de l’ENCGO n’a touché les lauréats de la faculté par un mot, alors soyez aussi vous digne de ça. Et pour le Monsieur du mastère Ami du fils unique du nouveau directeur, soyez sur qu’on a jamais sous-estimé personne et qu’on est loin de faire des comparaisons car c’est inutile. On compare deux choses comparables et non l’inverse. Si la faculté était similaire à l’ENCGO alors pourquoi la créer récemment (2004) et augmenter les charges de l’état vous qui êtes gestionnaire…. ?
    Encore une chose, le niveau de communication dans ce forum s’est avéré un peu bas par rapport au niveau de ceux qui sont entrain de juger des étudiants même sans les enseigner ou les évaluer sur des bases solides. Je suis désolée pour vous car vous démontrez aussi votre qualité en portant injures à celles des encgistes.
    Veuillez aussi svp de garder le respect à vous-même ainsi que des autres. Si quelqu’un veut rendre des comptes de jadis à un autre, ce n’est pas en utilisant les étudiants. Et si quelqu’un veut défendre quelqu’un d’autre alors qu’il soit honnête dans sa défense et qu’il ne porte pas préjudice aux autres car tout simplement son jugement reflète sa personnalité et donc sa qualité que vous êtes tous entrain de débattre à travers ce forum. Une dernières chose : apprenez les ABC de la politesse et en parlant d’un grand enseignant ‘PES’, apprenez à dire Monsieur tel que M. Amamou et non Amamou, surtout lorsqu’il s’agit d’une personne qui a tant milité pour la région orientale et a ramener l’ENCG à Oujda depuis 2004, il a aussi faire grandir ce petit née sans rien sauf car les gens le respectait énormément et il était très bien accueilli là ou il mettait les pieds.
    Je vous souhaite bonne chance, vous avez commencé un grand combat car vous êtes touchés et visés alors ne vous laissez pas faire et bonne courage. Que Dieu vous soit de son grand aide.

    NB : celui qui prétend commencer à déterminer la qualité des encgistes, j’aimerais bien lui dire que les français avant lui l’on évalué avec le baromètre de HEC Paris, IAE de Montpellier, d’Avignon, de Nancy et d’autres, qu’il m’excuse pour le terme mais son jugement n’est qu’un jugement aléatoire sans valeurs car les vrais gestionnaires ont dicté leurs Verdict avant même d’arriver à ce niveau aussi bas initié par le nouveau directeur et fructifié par ses pions et les gens comme vous. Soyez prudent la prochaine fois car vous pouvez tomber entre de mauvaises mains qui vous font valoir le poids de chaque terme que vous prononcez à l’égard des étudiants et non plus d’élèves ( avant on les appelait élèves mais avec la nouvelle réforme, on les appelle des étudiants désormais, c’était juste à titre d’information pour ne pas parler la prochaine fois à tort et à travers)
    Merci.

    #207983
    touria016
    Membre

    @nass wrote:

    c’est comme si le 2 pièces cachait quoi que ce soit..!!! 🙄
    et l’autre qui dit, je cite: »naam je confirme saidia etait n9iya mtn lah ster de plus en plus de haram c l’etat li bari had chi hlalou lahram ou harmou lahlal « 
    mais vous vous foutez de qui là…!!!!
    quelle différence y’a t-il entre se baigner en 2 pièces ou sans..!!!
    c’est comme a dit TRABANDO: on se baignait peut être en bourka…!!!
    😈 🙄 😉 😆

    …et la 3baya ! 😀
    je suis tout à fait d’accord avec vous et je tiend à saluer la bravoure de toutes celles qui avec le VOILE et des vêtements très long et larges qui, dans ce que j’appelle vraiment des plages, ne s’empêchent pas de goûter aux délices de la plage et ce, même, en famille 😉

    bon, après, pour pas faire HS, faut dire que ce phénomène « d’occidentalisation », on le voit un peu partout au Maroc et je pense tout particulièrement a qu’on disait ya qq temps, ici, à propos des filles qui portent des jeans extrêmemnt sérés et qui se déclarent jeuner etc…..

    #239726

    En réponse à : MARJANE ! ouvre toi !

    ficam
    Membre

    @soulaf wrote:

    il va pas tenir avec les produits moins cher de trabando ,en plus qui va se déplacer jusqu’à la sortie d’oujda(isly) pour acheter des trucs surement plus cher que le hanoute qui te fait le crédit renouvelable ahhh!

    c’est pas nécessairement une règle à tenir
    Ils ont bien étudié la situation de l’oriental avant d’investir dans un tel projet.
    D’ailleurs Marjane et les autres surfaces possède une méthodologie de marketing bien spécifique; tu pourras trouvers des promotions énormes (ce qui attire les clients), le positionnement des produits: un cher à coté d’un autre type moins ainsi de suite.
    Autre chose, durant ma dernière visite à Oujda g remarqué une augmentation visible dansles produits à tous les niveaux même ceux de la contrebande donc y’aura pas un critère pour se baser et dire que les trucs à marjane vont etre plus chers.
    Le seul point que je peux partager avec toi c’est le local, c vrai qu il est loin mais ça n empéche que ceux qui sont motorisé peuvent y arriver et je pense fortement que y aura des lignes de bus qui arriveront à Marjane.
    rien à craindre

    #239718

    En réponse à : MARJANE ! ouvre toi !

    Alaa-eddine
    Participant

    Tout à fait d’accord avec toi ratek .

    @dawi et houlakou :
    marjane fait partie de l’infrastructure de la ville et n’as pas « sriit » pour objectif.
    c’est une brique dans un sensemble qui se construit petit à petit.

    J’ai personnelement deja parlé d’oujda avec des gens voulant faire des projets au maroc . leurs premières questions : comment est le mode de vie à oujda ? y a t il des endroit ou aller ? des centres commerciaux ?
    des question concernant avant tout le mode de la vie plutot que l’économie !
    les investisseurs sont des personnes comme vous et moi ce ne sont pas des machines .

    comment voulez vous qu’un investisseur vienne faire un projet dans une ville ou il ne trouve pas ce qu’il considère un minimum vitale pour lui ?

    il faut essayer de prendre du recul et voir les choses d’un autre angle . et arreter les critiques à tout va.

    fadesa ce n’est pas un grand projet ? pourquoi a t il eu tant de protestations ? pendant des decenies saidia n’a pas bougé … et le jour ou on propose quelque chose de sérieux … et bien non c’est pas comme ca que ca doit marcher !

    Vous cherchez un projet qui rapporte beaucoup pour la région, qui la valorise, qui soit 100% saint pour l’environement, qui ne pousse pas les gens à consomé, qui erradique le chommage, qui rend la vie belle à tout les oujdi sans qu’il bougent un doigt …. et qui en plus de tout soit mis en place du jour au lendemain ! … faudra lancer des fouilles à oujda, qui sait, on trouvera peut etre la pierre philosophale.

    Supposant meme que tout ce que vous dites est vrai … ces projets ne sont pas bons pour oujda ….etc .
    avez vous une alternative sérieuse, crédible et réalisable ? j’aimerai bien savoir ce que vous proposez !

    #239621
    observateur
    Membre

    La Boîte à Merveilles de Séfrioui:la dimension ethnographique
    (1)
    08/12/2007

    Oujda City : La Boîte à Merveilles de Séfrioui:la dimension ethnographique
    بقلم : tayeb zaid

    La Boîte à Merveilles est une œuvre riche en personnages surtout de sexe féminin. Aussi nombreux soient-ils, ils demeurent tous proches les uns des autres par les liens qui les unissent, liens de voisinage ou d’amitié, de rivalités ou de compassions, de circonstances ou d’échanges. Leur vie est régie par les événements quotidiens où se côtoient le réel et le recours aux forces occultes, où les faits semblent, pour le lecteur moderne, des faits sans conséquences et sans profondeurs, des faits d’un jour, d’un moment, sans lendemain et par conséquent éphémères. Mais détrompons-nous, ce sont des faits de société, de civilisation, d’époque. Un parcours de La Boîte à Merveilles laisse entrevoir les dessous de la société marocaine de 1920.

    I- Croyances, pratiques magiques, voyances et pèlerinages.

    A- la voyante Lalla Kanza.

    Le roman s’ouvre par une soirée de transes animée par des gnaouas où se mêlent les sons des crotales et des gambris et les odeurs de benjoins et d’encens dans une atmosphère de fraternité entre le djinn et l’homme, le temps d’une nuit. Tout est dédié au djinn pour chercher son soutien en satisfaisant ses exigences et ses caprices. Les fumées en nuages légers et crémeux montent vers les ténèbres de la nuit, domaine du Malin en attente de parfums nocturnes, les danses des femmes dans des contorsions où les corps sans os se tordent à se rompre, les couleurs vives des vêtements choisis au goût du prince de la nuit, et les youyou des femmes, langage sans code et sans cordes : tout cela pour sceller un pacte d’alliance avec les forces obscures de la nuit, une fois par mois, à Dar Chouafa où les locataires sont les acteurs, les témoins ou les spectateurs du rituel. La Chouafa , femme respectée par crainte, tire sa notoriété et son autorité du rite mensuel pendant lequel elle danse avec le djinn qui le lendemain devient son serviteur et son maître. Les couleurs qu’elle porte lui sont dictées par les djinns qui la hantent et la servent et chacun d’eux a sa propre couleur : « Il lui fallait un nombre important de coudées de satinette noire pour calmer l’humeur du grand génie bienfaisant, le roi Bel Lahmer. Depuis quelque temps, elle sentait aussi un mal sournois, dû à l’action de Lalla Mira. Pour faire cesser le mal, une robe d’un jaune de flamme s’avérait nécessaire. Il y avait bien Sidi Moussa à satisfaire, sa couleur était le bleu roi, mais la robe de l’année dernière pouvait encore servir. » ( page 106)

    B- Le voyant Sidi El Arrafi

    Autant il est plus simple dans ses pratiques autant la Chouafa est plus exigeante et plus spectaculaire. Il ressemble à un sage, ou à un derviche des temps anciens. Il parle par paraboles comme eux mais avec beaucoup de mystique et de mystère. Son langage est obscur mais validé par des références d’ordre théologique. Il est sincère et honnête dans ses propos et déclare dès le début que malgré le nom de ‘’voyant’’ qu’il porte ou que les gens lui font porter, il n’a rien d’une personne qui sache dévoiler l’avenir car cela relève des affaires de Dieu : « Ne vous attendez pas à ce que je vous dévoile l’avenir. L’avenir appartient à Dieu, l’omnipotent » La sincérité de l’aveugle est loin de semer le doute dans les cœurs des deux femmes, au contraire, elle les rassérène car elles connaissent bien la Chouafa pour être une prétentieuse et’’ une sorcière’’. Les deux Lalla sortent de chez l’aveugle soulagées et légères du fardeau : toutes deux ont le sentiment qu’elles vont bientôt le déposer pour se reposer.

    Les paroles du voyant aveugle sont sans équivoque. « La blessure semble profonde, pourtant la guérison est proche » ( page208) dit-il à Lalla Aïcha. Quant à Lalla Zoubida, il lui confie sur le ton de la solennité : « O ma sœur……..Souviens-toi que lorsque quelqu’un fait des vœux pour un absent, l’ange gardien lui répond : Que Dieu te rende la pareille » (page 210)

    C – Les pèlerinages des sanctuaires

    Le pèlerinage à des lieux saints ou censés l’être est une activité presque exclusivement féminine. La femme a toujours été considérée comme un être faible et fragile. Cette croyance, véhiculée de génération en génération à travers les âges a fini par être admise comme une vérité intrinsèque à la nature de la femme. Elle s’installe en elle et prend habitat de son corps, de sa pensée. La femme elle-même tient cet état comme un fait et s’y plie en s’y résignant.

    La femme va donc chercher ce qui lui manque là où il est : les Saints qui servent d’intermédiaires entre elle et Dieu. Elle y cherche secours et force. Elle y cherche protection et soutien. Elle y cherche libération et réconfort et guérison du mal physique ou du mal moral dont le mauvais œil est la cause. « Lalla zoubida, dit Lalla Aïcha, c’est Dieu qui m’envoie pour te secourir, t’indiquer la voie de la guérison, je vous aime, toi et ton fils,…. » (page 22) Lalla Zoubida ne peut pas refuser « Ma mère promit de visiter Sidi Boughaleb et de m’emmener cet après-midi même »(page 22). Arrivées devant le catafalque « chacune lui exposait ses petites misères, frappait du plat de la main le bois du catafalque, gémissait, suppliait, vitupérait contre ses ennemis. »(page 26)

    Le voyant aveugle n’a-t-il pas recommandé à Lalla Zoubida de visiter les sanctuaires des Saints, les patrons de la ville ? « Les Saints de Dieu qui veillent sur cette ville t’accordent leur protection. Visite leurs sanctuaires »(page 210) Lalla Zoubida ne se le fait pas répéter deux fois surtout à un moment difficile de sa vie. Elle dresse un calendrier hebdomadaire des visites des Saints « Chaque Santon a son jour de visite particulier : le lundi pour Sidi Ahmed ben Yahïa, le mardi pour Sidi Ali Diab, le mercredi pour Sidi Ali Boughaleb… » (page 214-215)

    II- Les fêtes religieuses : la Achoura

    La Achoura est vécue comme une fête aussi bien par les grands que par les petits Et chacun la célèbre à se façon. Les enfants se font acheter des habits neufs à l’occasion et des instruments de musique. « …ma mère me passa, à même la peau, ma chemise neuve, craquante d’apprêt. Je mis mon gilet rouge aux dessins compliqués et bien en relief. Ma sacoche en bandoulière, je complétai cet ensemble très élégant par la djellaba blanche qui dormait au fond du coffre de ma mère… » (page 142). Les enfants font usage de leurs instruments de musique dans l’allégresse et la joie du tintamarre qu’ils produisent : « Je m’assis, mis mon tambour par terre sur ses bords, je réussis à coincer ma trompette entre mes genoux. Mes mains manièrent le bâtonnet avec vigueur. Je soufflai de toutes mes forces dans la trompette » (page 139). Les femmes montent sur les terrasses pour faire parler leurs bendirs et derboukas « Le soir, des bouquets de femmes richement vêtues ornaient toutes les terrasses. Des tambourins résonnaient, les chants fusaient de partout. » (page 150).

    L’aspect religieux de la Achoura se manifeste dans la mise à neuf du Msid : Il est passé à la chaux, lavé à grande eau et éclairée de mille feux. Le sol est recouvert de nattes neuves. Chacun y a apporté sa contribution en fonction des moyens de la famille, mais à la mosquée, rien n’est refusé. L’embellissement du Msid pour le jour de la Achoura cède la place pour La Achoura elle-même que les apprentis fkihs célèbrent avec leur maître « Ce matin, les objets les plus ordinaires, les êtres les plus déshérités mêlaient leurs voix aux nôtres, éprouvaient la même ferveur,s’abandonnaient à la même extase, clamaient avec la même gravité que nous,la grandeur et la miséricorde de Dieu, créateur de toutes choses vivantes ….Les parents de certains élèves psalmodiaient avec nous….il célébraient la Achoura au Msid comme au temps de leur enfance » (page 144)

    III- Les menues activités quotidiennes

    Dar Chouafa est un espace clos que doivent partager avec équité les locataires qui sont au nombre de quatre familles : au rez-de-chaussée, la Chouafa ; au premier étage, Rahma, son mari et leur fille Zineb ; au second étage, Fatma Bziouya et son mari d’un côté, de l’autre Lalla Zoubida, son mari et leur fils Sidi Mohammed. Comme il n’y a qu’une porte d’entrée principale, une seule cour, un seul puits et une seule terrasse, chaque famille doit les utiliser à tour de rôle, un jour de la semaine. Cela n’empêche pas les disputes car certaines d’entre elles veulent utiliser l’espace à leur profit un autre jour que le leur, ce qui déclenche des disputes violentes « …Rahma eut l’idée néfaste de faire sa lessive un lundi. Il était établi que ce jour-là appartenait exclusivement à ma mère. »( page 14) S’ensuit une dispute verbale des plus violentes où chaque femme donne libre cours à son registre, mais en cela Lalla Zoubida est une championne « Je sais qui tu es, une mendiante d’entre les mendiantes, une domestique d’entre les domestiques, une va-nu- pieds, crottée et pouilleuse, une lécheuse de plats qui ne mange jamais à sa faim … » (page16).

    Le lecteur ne peut ne pas remarquer le code de l’utilisation par les hommes de la porte d’entrée. L’utilisateur de la porte commune doit annoncer son passage pour donner aux femmes le temps de rentrer dans leurs chambres afin de ne pas être vues par les hommes, fussent-ils les locataires eux-mêmes comme Maâlem Abdeslam, Driss le fabricant de charrues ou Allal le mari de Fatma Bziouya. « – N’y a-t-il personne, puis-je passer ?….-Passe, Maâlem Abdeselam… » (page 246).

    La cour est propriété commune et tout un chacun peut l’utiliser surtout pendant les circonstances exceptionnelles imprévues : fêtes, mariages, circoncisions, ou simple réception d’invités le temps d’un déjeuner comme ce fut le cas du repas offert aux aveugles « Le jeudi suivant, Rahma pour remercier Dieu de lui avoir rendu sa fille, organisa un repas pour les pauvres. Toutes les femmes de la maison lui prêtèrent leur concours. Lalla Kanza, la Chouafa, aidée de Fatouma la plus dévouée et la plus fidèle de ses disciples, lavèrent le rez-de-chaussée à grande eau, étendirent par terre des tapis usés » (page 50-51). Toutefois la Chouafa, elle, l’utilise de manière régulière « …elle s’offrait, une fois par mois, une séance de musique et de danses nègres » (page 4)

    IV- La femme au foyer

    Le rôle de la femme est de s’occuper de l’intérieur de chez-elle, souvent composé d’une seule chambre ou deux d’une maison commune comme Dar Chouafa ou celle où habitent Lalla Aïcha ou encore Sidi El Arrafi. Les femmes passent le plus long de leur temps à cuisiner ou à attendre leurs maris absents pendant la journée de la maison et se trouvant dans leurs ateliers ; à papoter sur les terrasses des choses qui relèvent de l’univers des femmes ; à faire la lessive ou le ménage. Les rares fois où il leur arrive de quitter leurs chambres c’est pour aller à la kissariat, au bain ou pour rendre visite à une amie comme cela arrive à Lalla Zoubida. Mais elles sont souvent accompagnées par leurs maris ou de l’un de leurs enfants.

    Le mari absent pour un certain temps, toute la vie de la famille se trouve affectée et bouleversée par ce vide laissé comme si tout a été réglé d’avance, par un commun accord , sur un acte notarié pour que tout gravite autour de l’homme. Pourtant, les femmes jouissaient de leur liberté, et le lecteur n’a aucunement le sentiment qu’elles manquaient de quelque droit : le droit d’abord de dire et le droit de faire ensuite. Au contraire, les hommes sont souvent absents de leurs maisons laissant les femmes libres de leurs mouvements, de leurs déplacements ;Lalla Zoubida règne en maîtresse dans sa maison : il lui arrivait de tenir tête à son mari : l’achat de la lampe à pétrole, la refus de porter les bracelets d’or, les scènes de la dispute avec Rahma et l’impuissance du mari à la faire taire…

    V- Les hommes et leurs activités

    L’histoire se passe à Fès aux environs de 1920. Fès c’est aussi le berceau de l’artisanat et des petits métiers. Si le roman consacre une grande place à l’artisanat marocain, il n’accorde que peu d’espace à la présence masculine. La scène du salon de coiffure est sans aucun doute l’unique scène purement masculine et qui s’étale sur une dizaine de lignes.

    Babouchiers, tisserands, fourniers, jardiniers, moissonneurs saisonniers, coiffeurs, dellals ou courtiers, chouafas, voyants, masseuses, marieuses, conteurs, pour ne citer que ceux-là et j’en passe. Mais deux métiers méritent que l’on s’attarde un peu sur eux : celui de tisserand et de coiffeur.

    Maâlem Abdeslam est tisserand de djellabas pour hommes. Comme les djellabas ne se portent que pendant l’hiver, il a l’idée de se convertir dans la confection des haïks pour femmes : en effet, les femmes ne peuvent sortir de chez-elles sans s’être enveloppées dans leurs haïks. Maâlem Abdeslam suit donc la tendance et comme la tendance est plutôt féminine, il opte pour le vêtement de la femme, obéissant ainsi au principe de l’offre et de la demande.

    Si abderrahman est, lui, coiffeur, mais il exerce d’autres activités parallèles au métier de coiffeur. Il pratique la saignée « Si Abderrahman retira les ventouses, alla les vider derrière un rideau. Sur la nuque du client paraissaient deux boursouflures sanguinolentes » (page 136) ; et la médecine traditionnelle « Demande aux gens de ta maison de faire frire dans du beurre un oignon blanc finement haché. Mélange à cet oignon frit deux cuillérées de miel, de l’anis et des grains de sésame… » ( page131) ; il circoncit les petits garçons « Je n’aimais pas Si Abderrahman. Je savais qu’il serait chargé de me circoncire. Je redoutais ce jour » (page 129), on fait appel à ses services pendant les fêtes « Il vint, selon l’usage, accompagné de ses deux apprentis, placer les invités et faire le service pendant le repas » (page 129) ; c’est un homme à donner des conseils « …mon père eut recours à ses soins et fait grand cas de ses avis et recommandations » (page 129)

    Le salon de coiffure est un lieu de rencontre où l’on ne vient pas seulement pour se faire raser, mais également pour s’informer ou faire circuler une nouvelle. La nouvelle du moment gravite autour d’un éventuel remariage de Moulay Larbi attendu que sa femme est stérile « Ce qui m’étonne, c’est qu’il n’a point d’enfants. Peut-être a-t-il une femme trop âgée ? »( page 132)

    VI- L’auteur témoin de son temps

    L’auteur, a-t-on toujours dit, est le témoin de son époque. Les faits qu’il relate sont de nature à nous renseigner sur son temps. Ils ont donc une valeur documentaire. Un exemple frappant ne peut passer inaperçu pour l’œil attentif du lecteur : Il s’agit de la lampe à pétrole, de son introduction dans les foyers à une époque où les gens s’éclaireraient à la chandelle. Cette invention fait son apparition avec l’entrée de l’occupant français : elle est perçue à l’époque comme un signe de modernité « O ! Merveille ! Au centre du mur, une lampe à pétrole était accrochée. Une flamme blanche et paisible dansait imperceptiblement dans un verre en forme de clarinette. Une glace, placée derrière, intensifiait la lumière ; nous étions, ma mère et moi, complètement éblouis »(page 42)Ce passage me rappelle un autre qui lui est similaire sur trois points : il parle d’une lampe à pétrole ; il est tiré d’une autobiographie ; il est situé presque à la même époque « …mon père considérait cette lampe comme le dernier mot de la technique, il est vrai qu’elle donnait une vive lumière, en même temps qu’une violente odeur moderne »( La Gloire de mon Père- Marcel Pagnol- Pages 68,69, Editions de Fallois).

    Les lecteurs de l’époque moderne, surtout les jeunes d’entre eux, sont sans doute insensibles à la richesse ethnographique de la Boîte à Merveilles. Traditions, mœurs, pratiques situées entre le religieux et le profane, entre l’obscur et le rationnel, entre l’archaïque et le moderne constituent le quotidien du Marocain de l’époque que raconte l’œuvre de Séfrioui. Le lecteur est redevable à cet auteur de lui avoir fait revivre cette époque , racontée dans un langage plus proche de l’arabe dialectale que du français.

    -Les numéros des pages renvoient à l’édition ’’Librairie des Ecoles- Casablanca’’

    #239620
    observateur
    Membre

    La Boîte à Merveilles de Séfrioui: la solitude du narrateur

    (2597)
    27/10/2007
    بقلم : Zaid Tayeb



    Le chapitre premier de la Boîte à Merveilles s’attarde longuement sur le thème de la solitude de Sidi Mohammed en sa qualité de narrateur .Le mot revient souvent surtout au début de l’œuvre :
    – ‘’Je songe à ma solitude’’ (page 3) ;
    -‘’Ma solitude ne date pas d’hier’’ (page3) ;
    -‘’A six ans, j’étais seul, peut-être malheureux, mais je n’avais aucun point de repère qui me permît d’appeler mon existence : solitude ou malheur’’ (page 6)
    – ‘’Je n’étais ni heureux, ni malheureux. J’étais un enfant seul’’ (page6)
    -‘’ En attendant, j’étais seul au milieu d’un grouillement de têtes rasées, de nez humides…’’ (Page 8).
    Il est vrai que Sidi Mohammed le narrateur est un enfant seul au sens large du terme et cette solitude l’a profondément marquée.
    Mais sa solitude ne s’arrête pas au chapitre premier, au contraire, elle s’étale pour couvrir tout le roman :
    -‘’Je sentis ma solitude devenir lourde à m’étouffer’’ (page 50)
    -‘’Hélas ! Déjà, j’étais voué à la solitude’’ (page 65)
    -Sidi Mohammed est un enfant unique : il est le premier de sa famille et qui plus est un mâle, né dans une famille où la mère est omniprésente : une mère grincheuse, difficile de caractère et de tempérament changeant. D’un côté, le fils ne quitte jamais le pan du haïk de sa mère auquel il est constamment agrippé et de l’autre, chaque fois que Lalla Zoubida souffre d’un manque matériel ou affectif, elle vide sa bile sur son fils qu’elle traite des noms les plus abjects et les plus dégradants :’’tête de mule’’ ; âne à face de goudron’’ ; chien galeux’’ ;’’ juif sans dignité’’ (page 104). Sont-ce là des marques de tendresse et d’affection d’une mère pour son enfant unique ?
    – Il est seul à Dar Chouafa où il n’y a aucun enfant de son âge en dehors de Zineb, une fille qu’il méprise et avec qui il ne peut combler le creux de son existence de jeune garçon de 6 ans. Quand il lui arrive de parler de Zineb, c’est en négatif :
    ’’ Elle s’appelait Zineb et je ne l’aimais pas ‘’ (page5)
    ‘’ Cela m’est égal qu’on ne retrouve pas Zineb, je pleure parce que j’ai faim !’’(page47
    ‘’ Une fille aussi bête que Zineb ne peut rien trouver d’amusant dans sa pauvre cervelle’’ (page71)
    Leurs jeux, ils ne sont pas nombreux, il faut l’avouer, se terminent presque toujours par des bagarres.
    ‘’Nous avions réussi à avoir du thé que nous avions transvasé dans une théière de fer-blanc, jouet de Zineb et pour finir nous nous étions battus’’ (page 54).
    Il la tient responsable de ses malheurs qu’il lui fait payer :’’ Je lui enfonçai les ongles dans les joues, lui arrachai les cheveux par touffes, lui envoyai de formidables coups de pied dans le ventre.’’ (page97)
    L’univers est strictement adulte et à dominante féminine. Au bain maure, dans une atmosphère d’indécence et de nudité féminines, il s’écrie’’ je me sentais plus seul que jamais’’ (page 10).
    -Il se sent seul au msid parmi les apprentis fkihs qui s’acharnent sur leurs planchettes et ne remarquent même pas sa présence. De son côté il ne les aime pas parce que leurs mondes sont différents : lui, il aime le rêve, eux la réalité. :‘’Nous habitions des univers différents. J’avais un penchant pour le rêve. […….] Je désirais que l’invisible m’admît à participer à ses mystères. Mes petits camarades de l’école se contentaient du visible.’’ (page6)
    Le jugement qu’il porte sur eux par le biais d’une figure de style très dévalorisante, à la fois plaisante et suggestive, est très significatif’’ En attendant [d’avoir dix ans] j’étais seul au milieu de têtes rasées, de nez humides’’ (page 8)
    Il est seul tout au long de l’oeuvre : il n’y a pas un seul garçon de son âge avec qui il peut évoluer, limer sa personnalité sur celle des garçons de son âge pour la développer au moyen des activités ludiques mâles. Les rares fois où il a l’occasion de jouer c’est avec des filles et à des jeux féminins ; cela se termine souvent très mal. Sa solitude s’accentue encore plus avec le départ de son père pour la campagne, le temps de se faire un capital et de remonter son atelier de tissage fermé après la perte de son capital. Sa mère le trimbale de maison en mausolée, et du mausolée chez le voyant. Il lui arrivait même de le laisser seul, ce qui contribue à creuser encore plus sa solitude déjà profonde :’’ Après déjeuner, ma mère me recommanda d’être bien sage, prit son haïk et partir rendre visite à Lalla Aïcha son amie. [….] Je me souviens encore des heures affreuses passées à l’attendre.’’(page188)
    Le narrateur retient de cette tranche de son enfance un sentiment de solitude, d’abandon et d’oubli. Il en est marqué pour le restant de sa vie :’’ Ma mémoire était une cire fraîche et les moindres événements s’y gravaient en images ineffaçables. Il ma reste cet album pour égayer ma solitude, pour me prouver à moi-même que je ne suis pas encore mort.’’(page 6)
    NB : les numéros des pages renvoient à l’édition ’’Librairie des Ecoles- Casablanca’’
    Zaïd Tayeb 27-10-2007

    #239618
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    Deux récits jumeaux s’emboîtent dans la Boîte à Merveilles pour tisser sa structure de manière parallèle ou superposé. D’un côté, il y a le récit de la famille de Sidi Mohammed et de l’autre celui du couple Moulay Larbi et sa femme Lalla Aïcha. Mais il semble que le second récit a éclipsé le premier. Je crois que la narration de l’un et de l’autre y est pour quelque chose dans cette prééminence de l’un sur l’autre. Si la narration du premier récit est menée par Sidi Mohammed en sa qualité de narrateur attitré par l’auteur, la seconde, elle est plutôt conduite par Lalla Zoubida. Et nous avons l’exemple de deux récits dont l’un entre en concurrence avec l’autre et le masque aux yeux des lecteurs Donc, le récit de Lalla Aïcha prime par son tragique celui du narrateur sur sa propre famille. Quelle en est la cause ? Elle est toute simple. Le narrateur adulte qui émerge du récit en tant que personnage et s’approprie la narration en la chuchotant, en la mimant, intéresse mieux que le narrateur officiel qui voit les choses avec les yeux d’un petit garçon et dont le récit est d’une platitude des dents d’un peigne. Les lecteurs écoutent plus l’adulte que l’enfant car il sait mieux que lui capter l’attention en modulant son récit en fonction des effets qu’il cherche à produire. Lalla Zoubida est donc mieux armée en ce sens que son poltron de fils. Et le monde vu par les yeux d’un adulte retient mieux que celui perçu par un enfant de 6 ans.

    Le récit premier que je considérerai comme le récit porteur est le récit de Sidi Mohammed, le narrateur à qui l’auteur a confié la tache de raconter une partie de son enfance. Il est vrai que cette partie ne constitue qu’une infime part de la vie de l’auteur puisqu’elle ne dépasse pas une année de l’âge de l’enfant narrateur.

    I- Etat initial :<> (de la page 3 du chapitre I à la page 164 du chapitre VIII)

    II- Perturbation : (de la page 164 du chapitre VIII à la page 166 du même chapitre)

    Ceux qui auront choisi la perte du capital de Maâllem Abdeslam comme élément perturbateur n’auront pas tout à fait tort, quant à moi je considère que les choses ont commencé à mal aller pour la famille avec l’achat des bijoux auxquels Lalla Zoubida attribuent un effet néfaste en prédisant que le malheur viendrait par eux. N’a-t-elle pas dit avec la fermeté d’une femme qui écoute la voix de son cœur :<> ? (Page 168), puis : ? (Page 169) et encore<> ? (page 170) . La perte de l’argent n’est que la réalisation du présage de Lalla Zoubida annoncé précédemment. La perte du capital, qui survient à la page 178 du chapitre IX<< J’ai perdu dans la cohue des enchères aux haïks tout notre maigre capital) la perte du capital, dis-je, est donc une péripétie de l’action qui sert à enfoncer encore plus le récit dans la trame de la narration à un moment où tout semblait bien aller pour cette famille qui, comparée aux autres familles, vivait dans une certaine quiétude, à la mesure de l’époque, bien entendu.

    III-Action :<> (de la page 166 du chapitre VIII à la page244 du chapitre XII)

    IV- Force équilibrante : (de la page 244 du chapitre XII à la page 245 du même chapitre)

    V- Etat final :<> (de la page 245 du chapitre XII à la page 249 du même chapitre)

    Le récit second est celui mené par Lalla Zoubida devenue une narratrice d’elle-même ; c’est une prise de pouvoir et un coup d’état perpétré contre le narrateur officiel du roman, mais il demeure bénéfique pour la lecture de l’œuvre dont les péripéties se déroulent sur deux fronts : parallèles ? Alternatifs ? Superposés ? Peut-être les trois à la fois. Mais ce qui est certain c’est que les deux récits s’emboîtent et vont de pair pour trouver leur résolution avec la dernière page de l’œuvre dont ils sont les constituants majeurs.

    I- Etat initial : (de la page 21 du chapitre II à la page 171 du chapitre VIII)

    II- Perturbation : (de la page 171 du chapitre VIII à la page 172 du même chapitre)

    III- Action :<> (de la page 172 du chapitre VIII à la page 220 du chapitre X)

    IV- Force équilibrante : de la page 220 du chapitre X à la page 239 du chapitre XI).

    Avant l’entrée en scène de Salama la marieuse qui est porteuse de la résolution du nœud, Lalla AÏcha connaît l’issue heureuse de l’histoire. Le chapitre XI constitue une mise en scène orchestrée par Lalla Aïcha . Il est plus qu’une assemblée de femmes. C’est une mini cours de justice avec son public (Lalla Zoubida), la victime (Lalla Aïcha), le témoin ( Zhor) et le complice(Salama la marieuse). La scène se termine par le verdict dont le lecteur a pressenti la teneur avec la fin du chapitre X: (page 221 du chapitre X).Le coupable Abderrahman le coiffeur, jugé par contumace, est accablé d’injures, lui et sa famille(page 238 du chapitre XI). Quant à Moulay Larbi, le principal accusé, il est présenté comme la victime innocente du coiffeur et par conséquent « acquitté ».Justice est donc rendue.

    V- Etat final : (de la page 240 à la page249 du chapitre XII). La résolution du problème est confirmée par Driss El Aouad : (page 248 du chapitre XII)
    La lecture des deux récits nous offre la possibilité de les comparer. En effet, si le récit de Lalla Aïcha, mené par Lalla Zoubida part un chapitre plus tard que celui de la famille du narrateur, conduit par Sidi Mohammed, il n’en demeure pas mois que les deux récits vont en parallèle : ils se dégradent tous deux au chapitre VIII et trouvent leur résolution au terme du chapitre XII.

    Récit de Sidi Mohammed racontant une partie de La vie de sa famille

    Le récite de Lalla Zoubida racontant de manière parallèle l’histoire de son amie Lalla Aïcha

    1-situation initiale : du chapitre I, page 3 au

    Chapitre VIII, page 164.

    2- Perturbation : du chapitre VIII, page 164 au

    Chapitre VIII, page 166.

    3- Action : du chapitre VIII, page 166 au

    Chapitre XII, page 244.

    4- Force équilibrante: du chapitre XII, page 244

    au chapitre XII, page 245.

    5- Situation finale : du chapitre XII, page 245 au

    Chapitre XII, page 249.

    1- Situation initiale : du chapitre II, page 21 au

    Chapitre VIII, page 171.

    2- Perturbation : du chapitre VIII, page 171 au

    Chapitre VIII, page 172.

    3- Action : du chapitre VIII, page 172 au

    chapitre IX, page 220.

    4- Force équilibrante : du chapitre IX, page 220 au

    chapitre XI, page 239.

    5- Situation finale : du chapitre XII, page 240 au

    Chapitre XII, page 248.

    Le lecteur peut très bien remarquer que la perturbation dans le récit de Sidi Mohammed se situe 7 pages en amont (page 164) de la perturbation du récit de sa mère (page 171), que toutes deux se situent au chapitre VIII à quelque 6 pages d’intervalle la première de la seconde. En conséquence, il n’y a pas de doute que les deux récits, menés par deux narrateurs différents au sein d’une même œuvre se chevauchent pour aller l’un avec l’autre vers une fin identique : chacune des deux femmes voit son mari lui revenir, Maâllem Abdeslam d’une absence pour travail, Moulay Larbi d’une escapade avec une autre femme.

    Les numéros des pages renvoient à l’édition’’ Librairie des Ecoles- Casablanca’’
    Zaid Tayeb 15-11-07

    #203262
    observateur
    Membre

    La Boîte à Merveilles est une œuvre riche en personnages surtout de sexe féminin. Aussi nombreux soient-ils, ils demeurent tous proches les uns des autres par les liens qui les unissent, liens de voisinage ou d’amitié, de rivalités ou de compassions, de circonstances ou d’échanges. Leur vie est régie par les événements quotidiens où se côtoient le réel et le recours aux forces occultes, où les faits semblent, pour le lecteur moderne, des faits sans conséquences et sans profondeurs, des faits d’un jour, d’un moment, sans lendemain et par conséquent éphémères. Mais détrompons-nous, ce sont des faits de société, de civilisation, d’époque. Un parcours de La Boîte à Merveilles laisse entrevoir les dessous de la société marocaine de 1920.

    I- Croyances, pratiques magiques, voyances et pèlerinages.

    A- la voyante Lalla Kanza.

    Le roman s’ouvre par une soirée de transes animée par des gnaouas où se mêlent les sons des crotales et des gambris et les odeurs de benjoins et d’encens dans une atmosphère de fraternité entre le djinn et l’homme, le temps d’une nuit. Tout est dédié au djinn pour chercher son soutien en satisfaisant ses exigences et ses caprices. Les fumées en nuages légers et crémeux montent vers les ténèbres de la nuit, domaine du Malin en attente de parfums nocturnes, les danses des femmes dans des contorsions où les corps sans os se tordent à se rompre, les couleurs vives des vêtements choisis au goût du prince de la nuit, et les youyou des femmes, langage sans code et sans cordes : tout cela pour sceller un pacte d’alliance avec les forces obscures de la nuit, une fois par mois, à Dar Chouafa où les locataires sont les acteurs, les témoins ou les spectateurs du rituel. La Chouafa , femme respectée par crainte, tire sa notoriété et son autorité du rite mensuel pendant lequel elle danse avec le djinn qui le lendemain devient son serviteur et son maître. Les couleurs qu’elle porte lui sont dictées par les djinns qui la hantent et la servent et chacun d’eux a sa propre couleur : « Il lui fallait un nombre important de coudées de satinette noire pour calmer l’humeur du grand génie bienfaisant, le roi Bel Lahmer. Depuis quelque temps, elle sentait aussi un mal sournois, dû à l’action de Lalla Mira. Pour faire cesser le mal, une robe d’un jaune de flamme s’avérait nécessaire. Il y avait bien Sidi Moussa à satisfaire, sa couleur était le bleu roi, mais la robe de l’année dernière pouvait encore servir. » ( page 106)

    B- Le voyant Sidi El Arrafi

    Autant il est plus simple dans ses pratiques autant la Chouafa est plus exigeante et plus spectaculaire. Il ressemble à un sage, ou à un derviche des temps anciens. Il parle par paraboles comme eux mais avec beaucoup de mystique et de mystère. Son langage est obscur mais validé par des références d’ordre théologique. Il est sincère et honnête dans ses propos et déclare dès le début que malgré le nom de ‘’voyant’’ qu’il porte ou que les gens lui font porter, il n’a rien d’une personne qui sache dévoiler l’avenir car cela relève des affaires de Dieu : « Ne vous attendez pas à ce que je vous dévoile l’avenir. L’avenir appartient à Dieu, l’omnipotent » La sincérité de l’aveugle est loin de semer le doute dans les cœurs des deux femmes, au contraire, elle les rassérène car elles connaissent bien la Chouafa pour être une prétentieuse et’’ une sorcière’’. Les deux Lalla sortent de chez l’aveugle soulagées et légères du fardeau : toutes deux ont le sentiment qu’elles vont bientôt le déposer pour se reposer.

    Les paroles du voyant aveugle sont sans équivoque. « La blessure semble profonde, pourtant la guérison est proche » ( page208) dit-il à Lalla Aïcha. Quant à Lalla Zoubida, il lui confie sur le ton de la solennité : « O ma sœur……..Souviens-toi que lorsque quelqu’un fait des vœux pour un absent, l’ange gardien lui répond : Que Dieu te rende la pareille » (page 210)

    C – Les pèlerinages des sanctuaires

    Le pèlerinage à des lieux saints ou censés l’être est une activité presque exclusivement féminine. La femme a toujours été considérée comme un être faible et fragile. Cette croyance, véhiculée de génération en génération à travers les âges a fini par être admise comme une vérité intrinsèque à la nature de la femme. Elle s’installe en elle et prend habitat de son corps, de sa pensée. La femme elle-même tient cet état comme un fait et s’y plie en s’y résignant.

    La femme va donc chercher ce qui lui manque là où il est : les Saints qui servent d’intermédiaires entre elle et Dieu. Elle y cherche secours et force. Elle y cherche protection et soutien. Elle y cherche libération et réconfort et guérison du mal physique ou du mal moral dont le mauvais œil est la cause. « Lalla zoubida, dit Lalla Aïcha, c’est Dieu qui m’envoie pour te secourir, t’indiquer la voie de la guérison, je vous aime, toi et ton fils,…. » (page 22) Lalla Zoubida ne peut pas refuser « Ma mère promit de visiter Sidi Boughaleb et de m’emmener cet après-midi même »(page 22). Arrivées devant le catafalque « chacune lui exposait ses petites misères, frappait du plat de la main le bois du catafalque, gémissait, suppliait, vitupérait contre ses ennemis. »(page 26)

    Le voyant aveugle n’a-t-il pas recommandé à Lalla Zoubida de visiter les sanctuaires des Saints, les patrons de la ville ? « Les Saints de Dieu qui veillent sur cette ville t’accordent leur protection. Visite leurs sanctuaires »(page 210) Lalla Zoubida ne se le fait pas répéter deux fois surtout à un moment difficile de sa vie. Elle dresse un calendrier hebdomadaire des visites des Saints « Chaque Santon a son jour de visite particulier : le lundi pour Sidi Ahmed ben Yahïa, le mardi pour Sidi Ali Diab, le mercredi pour Sidi Ali Boughaleb… » (page 214-215)

    II- Les fêtes religieuses : la Achoura

    La Achoura est vécue comme une fête aussi bien par les grands que par les petits Et chacun la célèbre à se façon. Les enfants se font acheter des habits neufs à l’occasion et des instruments de musique. « …ma mère me passa, à même la peau, ma chemise neuve, craquante d’apprêt. Je mis mon gilet rouge aux dessins compliqués et bien en relief. Ma sacoche en bandoulière, je complétai cet ensemble très élégant par la djellaba blanche qui dormait au fond du coffre de ma mère… » (page 142). Les enfants font usage de leurs instruments de musique dans l’allégresse et la joie du tintamarre qu’ils produisent : « Je m’assis, mis mon tambour par terre sur ses bords, je réussis à coincer ma trompette entre mes genoux. Mes mains manièrent le bâtonnet avec vigueur. Je soufflai de toutes mes forces dans la trompette » (page 139). Les femmes montent sur les terrasses pour faire parler leurs bendirs et derboukas « Le soir, des bouquets de femmes richement vêtues ornaient toutes les terrasses. Des tambourins résonnaient, les chants fusaient de partout. » (page 150).

    L’aspect religieux de la Achoura se manifeste dans la mise à neuf du Msid : Il est passé à la chaux, lavé à grande eau et éclairée de mille feux. Le sol est recouvert de nattes neuves. Chacun y a apporté sa contribution en fonction des moyens de la famille, mais à la mosquée, rien n’est refusé. L’embellissement du Msid pour le jour de la Achoura cède la place pour La Achoura elle-même que les apprentis fkihs célèbrent avec leur maître « Ce matin, les objets les plus ordinaires, les êtres les plus déshérités mêlaient leurs voix aux nôtres, éprouvaient la même ferveur,s’abandonnaient à la même extase, clamaient avec la même gravité que nous,la grandeur et la miséricorde de Dieu, créateur de toutes choses vivantes ….Les parents de certains élèves psalmodiaient avec nous….il célébraient la Achoura au Msid comme au temps de leur enfance » (page 144)

    III- Les menues activités quotidiennes

    Dar Chouafa est un espace clos que doivent partager avec équité les locataires qui sont au nombre de quatre familles : au rez-de-chaussée, la Chouafa ; au premier étage, Rahma, son mari et leur fille Zineb ; au second étage, Fatma Bziouya et son mari d’un côté, de l’autre Lalla Zoubida, son mari et leur fils Sidi Mohammed. Comme il n’y a qu’une porte d’entrée principale, une seule cour, un seul puits et une seule terrasse, chaque famille doit les utiliser à tour de rôle, un jour de la semaine. Cela n’empêche pas les disputes car certaines d’entre elles veulent utiliser l’espace à leur profit un autre jour que le leur, ce qui déclenche des disputes violentes « …Rahma eut l’idée néfaste de faire sa lessive un lundi. Il était établi que ce jour-là appartenait exclusivement à ma mère. »( page 14) S’ensuit une dispute verbale des plus violentes où chaque femme donne libre cours à son registre, mais en cela Lalla Zoubida est une championne « Je sais qui tu es, une mendiante d’entre les mendiantes, une domestique d’entre les domestiques, une va-nu- pieds, crottée et pouilleuse, une lécheuse de plats qui ne mange jamais à sa faim … » (page16).

    Le lecteur ne peut ne pas remarquer le code de l’utilisation par les hommes de la porte d’entrée. L’utilisateur de la porte commune doit annoncer son passage pour donner aux femmes le temps de rentrer dans leurs chambres afin de ne pas être vues par les hommes, fussent-ils les locataires eux-mêmes comme Maâlem Abdeslam, Driss le fabricant de charrues ou Allal le mari de Fatma Bziouya. « – N’y a-t-il personne, puis-je passer ?….-Passe, Maâlem Abdeselam… » (page 246).

    La cour est propriété commune et tout un chacun peut l’utiliser surtout pendant les circonstances exceptionnelles imprévues : fêtes, mariages, circoncisions, ou simple réception d’invités le temps d’un déjeuner comme ce fut le cas du repas offert aux aveugles « Le jeudi suivant, Rahma pour remercier Dieu de lui avoir rendu sa fille, organisa un repas pour les pauvres. Toutes les femmes de la maison lui prêtèrent leur concours. Lalla Kanza, la Chouafa, aidée de Fatouma la plus dévouée et la plus fidèle de ses disciples, lavèrent le rez-de-chaussée à grande eau, étendirent par terre des tapis usés » (page 50-51). Toutefois la Chouafa, elle, l’utilise de manière régulière « …elle s’offrait, une fois par mois, une séance de musique et de danses nègres » (page 4)

    IV- La femme au foyer

    Le rôle de la femme est de s’occuper de l’intérieur de chez-elle, souvent composé d’une seule chambre ou deux d’une maison commune comme Dar Chouafa ou celle où habitent Lalla Aïcha ou encore Sidi El Arrafi. Les femmes passent le plus long de leur temps à cuisiner ou à attendre leurs maris absents pendant la journée de la maison et se trouvant dans leurs ateliers ; à papoter sur les terrasses des choses qui relèvent de l’univers des femmes ; à faire la lessive ou le ménage. Les rares fois où il leur arrive de quitter leurs chambres c’est pour aller à la kissariat, au bain ou pour rendre visite à une amie comme cela arrive à Lalla Zoubida. Mais elles sont souvent accompagnées par leurs maris ou de l’un de leurs enfants.

    Le mari absent pour un certain temps, toute la vie de la famille se trouve affectée et bouleversée par ce vide laissé comme si tout a été réglé d’avance, par un commun accord , sur un acte notarié pour que tout gravite autour de l’homme. Pourtant, les femmes jouissaient de leur liberté, et le lecteur n’a aucunement le sentiment qu’elles manquaient de quelque droit : le droit d’abord de dire et le droit de faire ensuite. Au contraire, les hommes sont souvent absents de leurs maisons laissant les femmes libres de leurs mouvements, de leurs déplacements ;Lalla Zoubida règne en maîtresse dans sa maison : il lui arrivait de tenir tête à son mari : l’achat de la lampe à pétrole, la refus de porter les bracelets d’or, les scènes de la dispute avec Rahma et l’impuissance du mari à la faire taire…

    V- Les hommes et leurs activités

    L’histoire se passe à Fès aux environs de 1920. Fès c’est aussi le berceau de l’artisanat et des petits métiers. Si le roman consacre une grande place à l’artisanat marocain, il n’accorde que peu d’espace à la présence masculine. La scène du salon de coiffure est sans aucun doute l’unique scène purement masculine et qui s’étale sur une dizaine de lignes.

    Babouchiers, tisserands, fourniers, jardiniers, moissonneurs saisonniers, coiffeurs, dellals ou courtiers, chouafas, voyants, masseuses, marieuses, conteurs, pour ne citer que ceux-là et j’en passe. Mais deux métiers méritent que l’on s’attarde un peu sur eux : celui de tisserand et de coiffeur.

    Maâlem Abdeslam est tisserand de djellabas pour hommes. Comme les djellabas ne se portent que pendant l’hiver, il a l’idée de se convertir dans la confection des haïks pour femmes : en effet, les femmes ne peuvent sortir de chez-elles sans s’être enveloppées dans leurs haïks. Maâlem Abdeslam suit donc la tendance et comme la tendance est plutôt féminine, il opte pour le vêtement de la femme, obéissant ainsi au principe de l’offre et de la demande.

    Si abderrahman est, lui, coiffeur, mais il exerce d’autres activités parallèles au métier de coiffeur. Il pratique la saignée « Si Abderrahman retira les ventouses, alla les vider derrière un rideau. Sur la nuque du client paraissaient deux boursouflures sanguinolentes » (page 136) ; et la médecine traditionnelle « Demande aux gens de ta maison de faire frire dans du beurre un oignon blanc finement haché. Mélange à cet oignon frit deux cuillérées de miel, de l’anis et des grains de sésame… » ( page131) ; il circoncit les petits garçons « Je n’aimais pas Si Abderrahman. Je savais qu’il serait chargé de me circoncire. Je redoutais ce jour » (page 129), on fait appel à ses services pendant les fêtes « Il vint, selon l’usage, accompagné de ses deux apprentis, placer les invités et faire le service pendant le repas » (page 129) ; c’est un homme à donner des conseils « …mon père eut recours à ses soins et fait grand cas de ses avis et recommandations » (page 129)

    Le salon de coiffure est un lieu de rencontre où l’on ne vient pas seulement pour se faire raser, mais également pour s’informer ou faire circuler une nouvelle. La nouvelle du moment gravite autour d’un éventuel remariage de Moulay Larbi attendu que sa femme est stérile « Ce qui m’étonne, c’est qu’il n’a point d’enfants. Peut-être a-t-il une femme trop âgée ? »( page 132)

    VI- L’auteur témoin de son temps

    L’auteur, a-t-on toujours dit, est le témoin de son époque. Les faits qu’il relate sont de nature à nous renseigner sur son temps. Ils ont donc une valeur documentaire. Un exemple frappant ne peut passer inaperçu pour l’œil attentif du lecteur : Il s’agit de la lampe à pétrole, de son introduction dans les foyers à une époque où les gens s’éclaireraient à la chandelle. Cette invention fait son apparition avec l’entrée de l’occupant français : elle est perçue à l’époque comme un signe de modernité « O ! Merveille ! Au centre du mur, une lampe à pétrole était accrochée. Une flamme blanche et paisible dansait imperceptiblement dans un verre en forme de clarinette. Une glace, placée derrière, intensifiait la lumière ; nous étions, ma mère et moi, complètement éblouis »(page 42)Ce passage me rappelle un autre qui lui est similaire sur trois points : il parle d’une lampe à pétrole ; il est tiré d’une autobiographie ; il est situé presque à la même époque « …mon père considérait cette lampe comme le dernier mot de la technique, il est vrai qu’elle donnait une vive lumière, en même temps qu’une violente odeur moderne »( La Gloire de mon Père- Marcel Pagnol- Pages 68,69, Editions de Fallois).

    Les lecteurs de l’époque moderne, surtout les jeunes d’entre eux, sont sans doute insensibles à la richesse ethnographique de la Boîte à Merveilles. Traditions, mœurs, pratiques situées entre le religieux et le profane, entre l’obscur et le rationnel, entre l’archaïque et le moderne constituent le quotidien du Marocain de l’époque que raconte l’œuvre de Séfrioui. Le lecteur est redevable à cet auteur de lui avoir fait revivre cette époque , racontée dans un langage plus proche de l’arabe dialectale que du français.

    -Les numéros des pages renvoient à l’édition ’’Librairie des Ecoles- Casablanca’’

    envoyé par le proffesseur Taib ZAID

    #239503

    En réponse à : Expo2012: Décéption

    Alaa-eddine
    Participant

    @ratek et oujdi_pur : à propos de l’expo le mondial …etc je suis tout à fait d’accord qu’on est loin derrière pour esperer ce genre d’évenement, le développement du pays est prioritaire … les évenements internationaux ne sont qu’une suite logique quand notre pays sera vraiment pret pour les accueillir . mon intervention était en rapport à ce que nediha_gawriya a dit (mon maroc c’est le maroc oriental) je n’etais pas d’accord sur ce principe c’est tout !

    @ratek : juste un petit point sur l’immobillier à tanger, certe l’expo aurai influencé un peu les prix mais les causes des flambés des prix n’est pas du tout due à cet expo … la preuve ? c’est le temps qui nous le dira, les prix continueront à grimper pendant encore quelques années dans cette ville et à un rythme encore plus élevé. tanger est entrain de s’industrialisé, plus d’usines = plus de main d’oeuvre = plus de population = plus de demande …
    la population qui va travaillé à tanger aura besoin de logements par necessité, et n’auront donc pas le choix, ce sont les investisseur qui vont décider ! (sans oublier smasriya qui font doubler le prix d’un appart entre sa mise sur plan et la fin de ses construction)

    @oujdi_pur : je ne suis pas là pour donner des leçons à qui que ce soit, je dis simplement ce que je pense, comme chacun le fait ici.
    1 – je n’ai rien contre l’oujada (j’en suis un), c’est juste que l’oujada qui ont de quoi investir n’innovent pas ! il copient leur frères oujdis pour faire foirer une idée originale et ce ne sont pas les exemples qui manquent.
    d’abord il y a eu la vague des téléboutiques, puis celles des pharmacies, puis celle des boulangerie, puis celles des cafés en sortie de la ville, puis celle des hammam … et c’est toujours le meme scénario qui se répète : un jeune trouve une idée après étude du marché, et qui prend des risques en investissant dans son projet … des qu’on vois que son projet marche, les bourgois de la régions se précipitent pour *copier* l’idée en 1000 fois plus couteux

    en gros, au lieu d’innover et gagner une nouvelle clientèle, on preffère partager la meme …. en fin de compte les deux se cassent la geule, mais c’est le jeune investisseur qui perd le plus

    tout le monde remarque ca à oujda, et je suis sure que toi aussi tu l’as dis un jour … c’est cette mentalité qu’il faut changer.
    il faut que l’argent sorte des banque et soit investi dans de vrai projet, ou alors que ca serve au moins à encourrager les jeunes et pas à les casser
    je dis ca en connaissance de cause, je connais personnelement des gens à qui s’est arrivé .
    et je dis ca par amour à ma région et pas le contraire .

    chacun à ses principes pour avancer dans la vie, et est libre de les définir, moi je pense que pour avancer il faut commancer par regarder ses propres defauts et les corriger.

    beaucoup sont responsables des maux de notre région, mais crois tu vraiment qu’en ralant tout le temps (c à cause de flane ou c à cause de feltane) qu’on va decoller ? … ca fait des année qu’on crie … on a rien eu c’est pas aujourd’hui que ca va changer

    mais si on peut pas changer les autres, on peut au moins faire un effort sur nous meme, c’est tout ce que je veux dire.

    2 – concernant mon CV, le fait que je sois en france …etc : je ne vois pas le rapport avec ce que j’ai dis ! ? mais si j’ai bien compris, tu veux faire allusion que le fait que je sois loin m’empèche de voir ce qui se passe sur le terrain …. c’est possible. mais quel est le rapport entre voir ce qui se passe sur le terrain et dire que si on veux que ca change, il faut qu’on s’y mettent tous, et qu’on bosse ?
    oui chez nous c’est plus dure de trouver un travail, on rencontre des obstacles partout, les administrations et les services ne sont pas très à l’écoute …etc
    mais malgrès tout ca, il y ‘en a qui y arrivent ! dans notre pays pourquoi ? peut etre que c’est parce qu’il ont arreter d’attendre que les autres leur offrent des oportunités et ils ont créé la leur .

    Je ne sais pas si je m’exprime mal ou alors que je suis le seul à penser comme ca, mais mon message est simple : on ne peut pas compter sur les autres pour aider notre région à se relever, c’est nous qui devons le faire

    #239570
    oujdi12
    Membre

    Les organisations multinationales privées se dotent progressivement de tous les attributs de la puissance des états: réseaux de communication, satellites , services de renseignements, fichiers sur les individus (3), institutions judiciaires (établies par l’OMC et l’AMI, accord grâce auquel une multinationale pourra traîner un état devant une cours de justice internationale spéciale).

    L’étape suivante -et ultime- pour ces organisations sera d’obtenir la part de pouvoir militaire et policier qui correspond à leur nouvelle puissance, en créant leurs propres forces armées, car les armées et polices nationales ne sont pas adaptées à la défense de leurs intérêts dans le monde.

    A terme, les armées sont appelées à devenir des entreprises privées, des prestataires de services travaillant sous contrat avec les états, aussi bien qu’avec n’importe quel client privé capable de payer leurs services. Mais à l’étape ultime du plan, ces armées privées serviront les intérêts des grandes multinationales, et attaqueront les états qui ne se plieront pas aux règles du nouvel ordre économique.

    En attendant, ce rôle est assumé par l’armée des Etats-Unis, le pays le mieux contrôlé par les multinationales.

    Notes:

    1 – Armées privées
    Les armées privées existent déjà au Etats-Unis. Il s’agit des sociétés DynCorp, CACI, et MPRI, prototypes des futures armées privées. Dyncorp est intervenu dans de nombreuses régions où les États-Unis souhaitaient intervenir militairement sans en porter la responsabilité directe (en Amérique du Sud, au Soudan, au Koweït, en Indonésie, au Kosovo, en Irak…). Fin 2002, Dyncorp a été rachetée par Computer Sciences Corporation, l’une des plus importantes sociétés américaines de services informatiques. En Mai 2004, Dyncorp et MPRI ont été impliquées dans les tortures sur les prisonniers irakiens. Les armées privées (appelées « sous-traitants » par le Pentagone) représentent 10% des effectifs américains envoyés en Irak.

    2 – Satellites
    Microsoft a finalement renoncé à son projet Teledesic, un réseau de 288 satellites de communication qui devaient constituer un maillage tout autour de la planète. Mais d’autres compagnies multinationales s’apprêtent à créer des réseaux de satellites de communication similaires. Des satellites d’observation privés sont également déjà en place. Deux sociétés commercialisent des images à haute résolution de tout lieu de la planète susceptible d’intéresser les acheteurs.

    3 – Fichiers privés
    De nombreuses sociétés fondées ces dernières années (principalement aux Etats-Unis) sont spécialisées dans la collecte d’informations individuelles, officiellement à des fins commerciales. Mais ces fichiers privés commencent à rassembler des millions de profils individuels très précis de consommateurs répartis dans l’ensemble des pays occidentaux. Les informations de ces fichiers sont vendues à quiconque souhaite les acheter.

    La vraie réalité de l’argent

    L’argent est aujourd’hui essentiellement virtuel. Il a pour réalité une suite de 0 et de 1 dans les ordinateurs des banques. La majeure partie du commerce mondial a lieu sans monnaie-papier, et seulement 10% des transactions financières quotidiennes correspondent à des échanges économiques dans le « monde réel ».

    Les marchés financiers eux-mêmes constituent un système de création d’argent virtuel, de profit non-basé sur une création de richesses réelles. Grâce au jeu des marchés financiers (qui permet de transformer en bénéfices les oscillations des cours), les investisseurs avisés peuvent être déclarés plus riches, par une simple circulation d’électrons dans des ordinateurs. Cette création d’argent sans création de richesses économiques correspondantes est la définition même de la création artificielle de monnaie. Ce que la loi interdit aux faux-monnayeurs, et ce que l’orthodoxie économique libérale interdit aux états, est donc possible et légal pour un nombre restreint de bénéficiaires.

    Si l’on veut comprendre ce qu’est réellement l’argent et ce à quoi il sert, il suffit d’inverser le vieil adage « le temps c’est de l’argent ».

    L’argent, c’est du temps.

    L’argent est ce qui permet d’acheter le temps des autres, le temps qui a été nécéssaire à produire les produits ou les services que l’on consomme.

    Le point de non-retour écologique va être franchi

    Il est évident que nous commençons à nous heurter aux limites écologiques de l’activité économique.

    Un système économique libéral, dont le but est la recherche du profit à court-terme pour des intérêts particuliers, ne peut prendre en compte les coûts à long-terme tels que la dégradation de l’environnement.

    Les modèles économiques actuels sont également inaptes à estimer à sa juste valeur la « production » de la nature, indispensable à notre survie: production d’oxygène, fixation du gaz carbonique par les forêts et les océans, régulation de la température, protection contre les rayonnements solaires, recyclage chimique, répartition des pluies, production d’eau potable, production d’aliments, etc.

    Si nos modèles économiques intégraient le coût réel de la destruction de la nature, de la pollution, des modifications climatiques, cela changerait radicalement notre estimation de ce qui est « rentable » et de ce qui ne l’est pas.

    La destruction de la nature est voulue

    La disparition de la nature est inévitable, car elle est voulue par le nouveau pouvoir économique. Pourquoi?

    Pour 3 raisons:

    1- La disparition de la nature et l’augmentation de la pollution vont rendre les individus encore plus dépendants du système économique pour leur survie, et vont permettre de générer de nouveaux profits (avec notamment une consommation accrue de médicaments et de prestations médicales…).

    2- Par ailleurs, la nature constitue une référence d’un autre ordre, celui de l’univers. La contemplation de la beauté et de la perfection de cet ordre est subversive: elle amène l’individu à rejeter la laideur des environnements urbanisés, et à douter de l’ordre social qui doit demeurer la seule référence.
    L’urbanisation de l’environnement permet de placer les populations dans un espace totalement controlé, surveillé, et où l’individu est totalement immergé dans une projection de l’ordre social.

    3 – Enfin, la contemplation de la nature incite au rêve et intensifie la vie intérieure des individus, développant leur sensibilité propre, et donc leur libre-arbitre.
    Ils cessent dès lors d’être fascinés par les marchandises, ils se détournent des programmes télévisés destinés à les abrutir et à contrôler leur esprit. Délivrés de leurs chaînes, ils commencent à imaginer une autre société possible, fondée sur d’autres valeurs que le profit et l’argent.

    Tout ce qui peut amener les individus à penser et à vivre par eux-mêmes est potentiellement subversif. Le plus grand danger pour l’ordre social est la spiritualité car elle amène l’individu à bouleverser son système de valeurs et donc son comportement, au détriment des valeurs et comportements précédemment implantés par le conditionnement social.

    Pour la stabilité du « nouvel ordre social », tout ce qui peut stimuler l’éveil spirituel doit être éliminé.

    Les alternatives de la dernière chance

    Pour ne pas être définitivement exclus du jeu, les contre-pouvoirs au pouvoir économique (syndicats, associations de consommateurs, mouvements écologistes) doivent répondre en se plaçant sur le même niveau d’organisation, au niveau mondial et non plus national, en unifiant et en synchronisant leurs actions, à l’échelle de groupes d’états pesant un poids suffisant dans les flux économiques mondiaux.

    Il leur reste peu de temps pour réagir, car tous les moyens de contrôle nécessaires à une future dictature mondiale sont désormais en place.

    #239480

    En réponse à : Expo2012: Décéption

    touria016
    Membre

    @ratek84 wrote:

    @touria016 wrote:

    moi aussi j’étais triste avec mon ami Fadi 😥
    mais faut se dire que rien ke la participation est un avantage car elle aura permis de dévoiler les atouts de notre cher Tanger donc, pas si mal pour l’avenir 😀

    D’abord « Morocco 1994 » perdu face au USA puis « Morocco 2006 » dont le résultat étaient très honteux, ensuite « Morocco 2010 » et maintenant « Tanger 2012 », le point commun entre toutes ces défaites est qu’ellent étaient toutes précédées par des campagnes publicitaires pleines de mensonges qui faisaient que la plupart des gens y croyaient vraiment et ne se rendent compte de la vérité que le moment du verdict final.

    j’aimerais que tu sois un peu plus précis RATEK :
    quels genre de mensonges ?

    #239479

    En réponse à : Expo2012: Décéption

    ratek84
    Participant

    @touria016 wrote:

    moi aussi j’étais triste avec mon ami Fadi 😥
    mais faut se dire que rien ke la participation est un avantage car elle aura permis de dévoiler les atouts de notre cher Tanger donc, pas si mal pour l’avenir 😀

    D’abord « Morocco 1994 » perdu face au USA puis « Morocco 2006 » dont le résultat étaient très honteux, ensuite « Morocco 2010 » et maintenant « Tanger 2012 », le point commun entre toutes ces défaites est qu’ellent étaient toutes précédées par des campagnes publicitaires pleines de mensonges qui faisaient que la plupart des gens y croyaient vraiment et ne se rendent compte de la vérité que le moment du verdict final.

    #203227
    marlyn
    Membre

    tu est marocain parce que…

    – Tu es surpris et remercie le ciel à chaque fois qu’en voiture tu arrives à
    destination sain et sauf.

    – Tu traverse la route en Superman, en plein feu vert, tout doucement,
    langoureusement, en fixant droit dans les yeux l’automobiliste genre : « si
    tu veux bousiller ta voiture, rentre moi dedans »

    – Ça ne te choque pas que des mecs se fassent la bise entre 2 à 6 fois sans
    être homos.

    – ça te semble normal que ces mêmes mecs tendent aux femmes une main tout ce
    qu’il y a de plus viril.

    – Tu sors tes Pulls et vestes dès que la température descend à moins de 25°

    – Tu n’arrives pas à comprendre comment les multinationales de jus d’orange
    industriel peuvent subsister quand on peut avoir pour beaucoup moins cher un
    jus d’orange pressé devant toi et 10000 fois plus bon.

    – Tu es surpris quand un vendeur te dit bonjour, et plein de gratitude face
    à une caissière qui sourit.

    – Pour promettre quelque chose, tu ne peux t’empêcher de promettre enfer et
    damnation à toi-même et à tout ton arbre généalogique : « Allah ya3ti
    lwalidiya el cancer ila » (que mes parents aient le cancer si…) ou «allah
    ye3tini el3adabe ila » (que je subisse les pires souffrances si….)

    – Tu bois de l’alcool avec une obligation de résultat : Te déchirer la
    gueule….

    – Ta main devient insensible aux brûlures de deuxième degré pour cause d’une
    longue pratique du couscous du vendredi.

    – Tu trouves normal qu’il y ait des gens qui accrochent un CD au rétroviseur
    de leur voiture.

    – Tu vérifies une bouteille de Gaz avec la flamme d’un briquet sans trouver
    cela dangereux….

    – Tu gardes sur toi en permanence ton acte de mariage ou alors tu prends
    deux chambres d’hôtels quand tu vas uniquement dormir dans une.

    – Tu as le rythme dans la peau et tu l’exprimes via ton Klaxon.

    – Tu penses mordicus que les flics squattent les ronds points pour y foutre
    le bordel.

    – Tu trouves normal que des fois il y ait un orchestre à McDonald’s.

    – Tu ne connais pas les demandes en mariage : dés qu’une relation dépasse 3
    mois ça coule de source.

    – Tu trouves normal de donner ton corps à des gens bizarres au Hammam, pour
    qu’ils te « frottent»…..

    – Tu considères comme prématuré qu’un jeune quitte le domicile parental à 30
    ans.

    – Tu fais partie des inventeurs d’une lessive spécial « terkade » :
    exclusivité mondiale.

    – Un agent de l’autorité « mkadem » peut renseigner tes futurs beaux parents
    sur tes faits et gestes depuis le jour où tu as dépendu de sa
    circonscription.

    – Tes relations créent un calendrier partagé pour coordonner leurs séjours à
    ton domicile de façon à ce que tu ne te sentes jamais seul.

    – Tu ne crois pas au dernier recensement, vu que 30 millions c’est
    uniquement le nombre de personnes sur les terrasses du café le soir.

    – Tu sais que s’il y a autant de femmes qui portent le nom de leur mari, ce
    n’est pas parce qu’ils sont mariés :
    c’est juste qu’ils sont cousins.

    – Tu as une cicatrice du vaccin au bras gauche.

    – Tu ne trouves pas que c’est obscène de se gratter tranquillement les
    noisettes en public.

    – Tu entends « mbarek l3wacher » (bonnes fêtes) à tous les carrefours sans
    pour autant savoir ce qu’on célèbre

    – Le « lendemain » est toujours le jour où tu veux tout faire.

    – Il y a toujours un verre de plus sur le plateau pour thé ou café.

    – Quelqu’un frappe a la porte et avant que vous n’ouvriez, ton esprit
    s’emballe de questions du genre : Est-ce que il y’a des biscuits dans la
    maison? Combien de temps me faudrait-il pour préparer du msemen ?

    – Vous avez une vitrine pleine de porcelaine chère (surtout porcelaine
    chinoise) d’une manière ordonnée dans le salon mais seulement la poussière y
    jouit, ou des invites qui ne viennent qu’une fois par an.

    – Rien n’est gaspillé du mouton, sauf le sang peut être

    – Tu trouves le moyen de jouer aux dames sur le trottoir en utilisant les
    carreaux du dallage, des bouchons de soda et des rondelles de carotte

    – Même si tu t’habilles en jeans et sneakers tout le temps, tu as quand même
    au moins une jellaba et un caftan ; on sait jamais ashno ka tjib lweqt (de
    quoi demain est fait).

    – Tu dis ‘shkoon’ (qui est là ?) quand quelqu’un frappe à la porte, comme
    quoi tu peux pas attendre les deux pas qui te séparent de la porte.

    – A cette même question, tu réponds « ana » (littéralement « moi »)

    – Ton café au lait a tellement de mousse que tu es obligé de l’enlever à
    chaque fois et déposer sur le sous tasse.

    – Tu commences par accoster une fille en lui disant: mane choufoukche a zine
    (on se voit, beauté)? Et tu la traites de: ya 3la khayba (ce que tu peux
    être moche) quand elle t’ignore.

    – Tu arrêtes ta voiture 3 mètres après le feu rouge pour être sûr que tu vas
    démarrer le premier, alors que tu démarres le dernier car tu ne vois pas le
    feu passer au vert

    – Tu fais exprès de ne pas traverser sur le passage des piétons.

    – Tu fais des phrases avec des mots de 3 langues minimum (arabe
    classique/francais/anglais/espanol/darija/berbere…)

    – Tu raconte des blagues où le marocain est toujours celui qui gagne grâce à
    ses kwaleb (malices).

    – Il faut 3 ou 4 personnes pour te convaincre de rejoindre la piste de
    dance, en te tirant les bras et jurant de tous les saints et awlya du
    maghreb et Machri9 (d’orient), mais une fois dans la foule tu ne veux plus
    arreter de danser, et tu y reste jusqu’a la fin de la fête.

    – Pendant l’horaire continu, tu trouve normal d’aller déjeuner chez toi, et
    de faire une petite sieste.

    – Ce n’est jamais de ta faute. C’est toujours la faute de l’autre, du Bus
    parti sans toi, le bijou qui s’est égaré, le vase qui est tombé, Le PC qui a
    planté.

    – Tu crois que les codes TPS et compagnie sont piratés par des marocains à
    Derb Ghellef(Casablanca) ou Swika(Rabat).

    – Tu fais régime za3ma (soit-disant) en mettant de l’édulcocrant dans le
    café tout en engloutissant des tonnes de chebbakya (gâteaux mieleux) .

    – Tu ne t’etonne pas qu’il y ait une mahlaba (laiterie) et une téléboutique
    tous les 10m

    – A l’étranger, tu as soudain envie d’un sandwich dial « pisseri »(d’épicier)
    :
    thon 7ar (piquant), vache qui rit et « kasheer » (mortadelle).

    – Tu considères les lignes doubles sur la route comme étant un endroit ou
    les voitures ne peuvent pas t’atteindre

    – Tu crois appartenir à une race unique et tu as vraiment les boules qu’un
    « non marocain » .

    wache kayéne hade chi wéla la??? 😆

    #238945
    ficam
    Membre

    @Alaa-eddine wrote:

    moi par contre j’ai une vrai recette pour gagner de l’argent : se lever très tot et se coucher très tard 😆

    hein!!! c ta recette donc 😉
    iwa hya n3awwal 3lik menna l 1 ou deux ans tkhaddamni f chi charika dyalak ?

15 réponses de 421 à 435 (sur un total de 693)
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