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15 réponses de 271 à 285 (sur un total de 326)
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  • #220717
    hatim70
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    le Wahhabisme:

    Le wahhabisme est une forme rigoriste de l’islam sunnite qui se fonde sur l’enseignement de Mohamed ibn Abd al-Wahhab (1703 – 1792) ; il s’agit d’un courant dérivé du hanbalisme. Il se différencie de la structure hanbalite originelle dans le domaine de la croyance islamique. Il est considéré dans le monde contemporain, comme étant la principale forme de fondamentalisme musulman.

    Le texte fondateur de cette forme de l’islam est le Kitab at-tawhid (en arabe, le Livre du monothéisme). Le mot wahhabisme (wahhabiyyah en arabe) a été forgé par les détracteurs d’Ibn Abd-Al Wahhab, reprenant le nom d’une ancienne secte kharidjite. Ses adeptes ont toujours refusé cette appellation et se disent salafis.

    Le wahhabisme, spécialement dans sa version du salafisme, affirme purifier l’islam de ce que ses membres considèrent comme des innovations, appelées bida’, des déviances, des hérésies ou des idolâtries. D’après ses points de vues, en suivant sa théologie et sa pratique, un musulman doit retourner à la forme originelle de la foi islamique qu’Allah avait révélée et destinée à être suivie par l’humanité entière. Ils se considèrent donc comme une orthodoxie et par là même, destinés à éradiquer toute autre forme d’islam.

    Le wahhabisme interdit notamment le culte des saints, l’édification de monuments funéraires fastueux ou de mosquées luxueuses. Certains de ses adeptes luttent contre l’usage des pierres tombales qu’ils considèrent comme idolâtre, ainsi que l’érection de minaret (voir mosquée), car ils étaient inconnus du temps du Prophète Muhammad (ASS). Fumer est aussi interdit car il s’agit d’une offense religieuse. Dans sa version salafiste, il est interdit aussi d’écouter ou de faire de la musique.

    Cette doctrine n’eut aucun succès avant son alliance avec Mohammed ibn Saoud — patriarche des Séoud, alors seigneurs de Najd avant de devenir la famille régnante ayant par la suite donné son nom au pays. Le wahhabisme est depuis la forme officielle de l’islam en Arabie saoudite. Aujourd’hui, le terme wahhabisme est fréquemment utilisé dans les médias pour désigner l’idéologie sous-tendant la politique aussi bien intérieure qu’extérieure de l’Arabie saoudite. Certains musulmans affirment cependant que cette idéologie n’est pas fidèle à l’enseignement originel de Mohamed ibn Abd al-Wahhab.

    Pour les wahhabites, les Chiites ne sont pas de vrais musulmans (cette opinion est partagée par d’autres sunnites) et ils sont particulièrement hostiles au Soufisme ainsi qu’à toute autre forme de religion.

    Le wahhabisme réfute toute source de législation autre que le Coran, comme le rappelle cette formule du FIS (Algérie) en 1992 : « Le Coran est notre constitution ». Cela explique que ni l’Arabie saoudite ni le défunt régime taliban n’avaient de constitution. En fait, les formes extrêmes du wahhabisme ne reconnaissent pas l’État-nation comme une notion valide et lui préfère l’Oumma (communauté de croyant).

    Il faut noter que la majorité des Savants Sunnites déclare le Wahhabisme comme un mouvement sectaire et lui aussi égaré. Ils se basent sur le fait que la croyance Wahhabite est en contradiction totale avec l’asharisme et le maturidisme. Mais cette tendance tend à disparaître, suite à l’afflux de nouvelles personnes en Islam non renseignés sur le sujet, qui souvent, choisissent de suivre ce mouvement, facilement accessible dans ses enseignements sur différents supports médias, tant sur la jurisprudence que la croyance.

    Le wahhabisme est, selon les occidentaux, la forme officielle de l’Islam en Arabie saoudite, cependant les autorités saoudiennes se réclament du salafisme et considèrent le terme « wahhabite » comme une insulte, car il laisserait entendre que Mohamed ibn Abd al-Wahhab aurait créé une secte.

    L’essor du wahhabisme :

    Le wahhabisme vient d’une volonté de revenir aux textes sacrés, de limiter toute interprétation humaine dans leur lecture. Ibn Abd al-Wahhab élabore une philosophie d’un islam réformateur et puritain, il dénonce les coutumes locales et les superstitions qui ont appauvri la religion. Il faut revenir à l’âge d’or et donc à une interprétation du Coran basée sur celle des premières générations de l’Islam. Il condamne la musique et la danse qui détournent de l’amour de Dieu. L’homme doit être contrôlé socialement pour être dans le droit chemin : celui de la soumission à Dieu. Il saccage des tombeaux, des objets de dévotion particuliers, il brise des idoles car Dieu est unique, il veille à la régularité des prières. Le radicalisme de la doctrine et de l’action inquiètent les populations locales. Ibn Abd al-Wahhab quitte alors le Sud de l’Arabie, et trouve refuge dans un village de Mohammed al Saoud, favorable à ses idées. Ils concluent un pacte instituant un État islamique selon le rite wahhabique, qui consiste en un prosélytisme religieux et en l’expansion territoriale par la conquête et des conversions forcées. En 1803 le premier État saoudien est fondé.

    Inde :

    L’Inde traversa, au cours du XIXe siècle, un épisode wahhabite. En effet, le wahabitisme y fut introduit par Seijid Ahmed et connut un grand succès dans la région de Sitana au nord de Peshawâr. Elle s’opposa aux Britanniques en particulier et à la culture européenne en général. De son fief, elle se répandit dans tout le nord de l’Inde et prospéra à Patna dans le Bihâr où ses membres se révoltèrent. Les troupes britanniques leur firent la chasse et les wahhabites se réfugièrent dans la forteresse de Malka où ils furent finalement écrasés.

    Égypte :

    Les Frères Musulmans, une organisation égyptienne, reçurent ainsi, dans les années 1950, une aide financière provenant des Saoud et destinée à faire le contrepoids au nationalisme arabe laïc du leader égyptien Abdul Nasser. Dans les années 1950 et 1960, de nombreux militants de la confrérie se sont réfugiés en Arabie Saoudite, pour échapper à la répression Nassérienne. Une certaine concurrence existe entre ces deux courants et les Frères Musulmans ont influencé les wahabbites en ce qui concerne les préoccupations en matière socio-éducatives.

    Un grand nombre de mosquées autour du monde ont été financées par des fonds saoudiens ou provenant d’autres nations pétrolières du Moyen-Orient. De la même façon, de nombreux imams ont été formés en Arabie Saoudite.

    Afghanistan :

    Les talibans, qui ont pris le pouvoir dans le pays en 1996 étaient des musulmans fondamentalistes-soufis déobandis qui croyaient à la doctrine et aux traditions de l’école déoband. Le régime qu’ils ont mis en place étant largement critiqué voire rejeté par le reste du monde, ils rencontrent des problèmes de financement qui les amènent à former une sorte de coalition stratégique avec Al-Qaida. En ce qui concerne les aspects extérieurs et la transparence (hijab, barbe, culture occidentale, etc.), les talibans ne présentent pas de différence notable avec les autres courants wahhabites.

    Europe :

    L’essor du wahhabisme a aussi atteint les Balkans et le Caucase, où les groupes wahhabites tentent de récupérer des groupes de musulmans qui étaient sous la menace ou la domination de groupes non musulmans. L’exemple le plus manifeste de l’influence wahhabite peut s’observer en Tchétchénie où les exactions russes l’ont considérablement servi.

    De nombreuses tentatives ont été montées pour répandre le wahhabisme parmi les musulmans de Bosnie-Herzégovine, de Serbie-et-Monténégro et en République de Macédoine, par le biais du financement de la reconstruction des mosquées, des organisations non gouvernementales et de la construction d’hôpitaux. Malgré la pression (les missionnaires insistent sur la reconnaissance) la majorité d’entre eux protestent et restent fidèles à leur foi traditionnelle.

    Wahhabisme et frères musulmans :

    Beaucoup d’organisations militantes islamistes sont influencées par le wahhabisme, totalement ou partiellement. On notera que les islamistes chiites, comme ceux d’Iran ou du mouvement libanais Hezbollah sont des chiites n’ayant rien à voir avec le Wahhabisme

    #219518

    En réponse à : lebnat fi s3idiya

    saidi
    Membre

    @chezyas wrote:

    @essaidi wrote:

    @oujdi_lazaret wrote:

    salam o alikoum !

    Difficille de repondre a sa parceque bon c’est vrai que perso je m’en moque un peu , en plus je ne suis pas la pour juger , seul allah(swt) peut le faire !
    En second lieu c’est leur vie , de plus c’est un sujet dificille a aborder et assez tabou [!]

    salam o alikoum
    =>n’fafri

    Chèr OUJDI LAZARET , bonjour,

    Non! non! c’est facile de se dérober! « ce n’est pas mon problème, je ne suis pas là pour juger, c’est un sujet compliqué et tabou! »

    Ca chèr ami, tu dois savoir que parmis trentaine de millions de marocains qui vivent au Maroc, ils le vivent au quotidien, ils essayent pour pas mal d’entre eux de se creuser un peu la cervelle pour savoir ce qu’il faut faire, ils ne se contentent pas de répéter des phrases telles que les tiennes et de s’en foutre comme en dit vulgairement, ne fut ce que par respect pour ces gens là, je trouve que tu dois tenir un langage un peu plus respectueux. Ce n’est pas parceque nous sommes une poignet negligeable de mal pommés immigrés que nous devons avoir un comportement hautain vis a vis de nos citoyens qui ont au moins le courage de maintenir la barque au pays et ne pas se contenter comme moi avec vous de se planquer en occident et prendre ceux qui sont restés au pays comme des marocains ou marocaines de seconde zone salut saidi, mes respects cher immigré

    ça me parait bien naïf ce que tu dis (gras-souligné) … 🙄
    Tu ne me feras pas croire que s’ils avaient les moyens de venir en Occident, il ne viendront pas… 😆

    Bonjour cheyza, tu as peut êtrebien raison, c’est peut être par naiveté que je lance ces post. Cependant, permet moi de te dire à mon tour que j’ai comme l’impression que beaucoup d’entre nous et surtout les gens qui vivent en dehors du pays voir ceux qui n’ont pas eu la chance de circuler dans le pays. Je réitère ce que j’ai dit, arrêtez de croire que toutes les filles marocaines ne rêvent que d’une seule chose , partir pour l’étranger, c’est le propre de gens qui ne trouve aucune issue de sortie pour pouvoir rester dans le pays, il en existe c’est sûr mais de là à croire que c’est toutes et tous les marocains qui le désirent, je pense qu’il ya là matière à discussion. Contrairement à ce que l’on pourrait penser de manière précipitée, il ya beaucoup de citoyens et citoyennes marocains qui se sentent bien dans leur peau au Maroc, ils s’y sentent bien, ils se contentent de ce qu’ils ont et ne se plaignent pas beaucoup, je dirais même que c’est le phénomène inverse que nous commençons à vivre de nos jours, c’est les gens qui ont quitté le pays qui ne se sentent pas à l’aise dans les différents pays où ils vivent, seulement, voilà, malheureusement, il ya peu de courageux et courageuses qui le disent clairement , reflechissez à celà, je suis sûr que vous y trouverez une part de vérité, cordialement, saidi

    #202140
    scherifi
    Membre

    bonjour tout le monde!

    – devant m’installer définitivement à oujda, et dans le but de travailler en freelance, je me permets de vous demander comment puis-je me procurer les adresses e.mail des sociétés implantées dans l’oriental. j’ai consulté le portail de la ccis-oujda, sans résultat

    – je suis originaire de la région que jai quitté pour des raisons professionnelles,il y a une trentaine d’année, mais j’y vais pratiquement tous les ans.

    – merci de me tenir informé.

    gsm : 066262583
    e.mail : mytahar68_scherifi@yahoo.fr

    #220933

    En réponse à : Que pensez-vous des "sectes" ?

    Zaki
    Membre

    @Alain wrote:

    Toutes les religions correspondent aux critères donnés par Alaa-eddine .

    A mon avis les « grandes » religions sont des sectes qui ont réussi


    Ca me plaît bien comme définition car c’est exact !
    Finalement nos échanges sont trés instructifs car ils démontrent que beaucoup sont conscients des réalités. Certains continuent d’agir par choix idéologiques sans se poser de questions et d’autres qui réfléchissent se rendent compte que tout n’est pas bon dans la religion. Surtout dans celles qui ont été créées par des humains ou supposées révélées par le vrai Dieu mais dont les enseignements sont abbérants….
    Zaki

    #219516

    En réponse à : lebnat fi s3idiya

    chezyas
    Membre

    @essaidi wrote:

    @oujdi_lazaret wrote:

    salam o alikoum !

    Difficille de repondre a sa parceque bon c’est vrai que perso je m’en moque un peu , en plus je ne suis pas la pour juger , seul allah(swt) peut le faire !
    En second lieu c’est leur vie , de plus c’est un sujet dificille a aborder et assez tabou [!]

    salam o alikoum
    =>n’fafri

    Chèr OUJDI LAZARET , bonjour,

    Non! non! c’est facile de se dérober! « ce n’est pas mon problème, je ne suis pas là pour juger, c’est un sujet compliqué et tabou! »

    Ca chèr ami, tu dois savoir que parmis trentaine de millions de marocains qui vivent au Maroc, ils le vivent au quotidien, ils essayent pour pas mal d’entre eux de se creuser un peu la cervelle pour savoir ce qu’il faut faire, ils ne se contentent pas de répéter des phrases telles que les tiennes et de s’en foutre comme en dit vulgairement, ne fut ce que par respect pour ces gens là, je trouve que tu dois tenir un langage un peu plus respectueux. Ce n’est pas parceque nous sommes une poignet negligeable de mal pommés immigrés que nous devons avoir un comportement hautain vis a vis de nos citoyens qui ont au moins le courage de maintenir la barque au pays et ne pas se contenter comme moi avec vous de se planquer en occident et prendre ceux qui sont restés au pays comme des marocains ou marocaines de seconde zone salut saidi, mes respects cher immigré

    ça me parait bien naïf ce que tu dis (gras-souligné) … 🙄
    Tu ne me feras pas croire que s’ils avaient les moyens de venir en Occident, il ne viendront pas… 😆

    #219893

    En réponse à : Evolution et créationisme

    Alain
    Membre

    EXEMPLE D’APPLICATION

    CNRS
    La question de l’apparition de la vie
    De l’utilité de la chimie de l’évolution



    L’étude de l’évolution chimique consiste à comprendre comment les molécules élémentaires1 répandues dans l’Univers et présentes sur la Terre primitive se sont progressivement complexifiées pour donner naissance à la vie sur Terre.
    Elle ouvre des horizons insoupçonnés aux chercheurs de l’Unité « Organisation moléculaire. Évolution et matériaux fluorés »2.
    En suivant le fil conducteur de l’apparition de la vie, ils ont mis en évidence de nouveaux procédés industriels propres (sans rejets polluants) permettant d’obtenir des acides -aminés, des matériaux peptidiques, des matériaux très hydrophiles, mais également des méthodologies analytiques performantes.

    Ces développements industriels résultent des travaux fondamentaux qui ont permis aux chercheurs d’élaborer un scénario expérimental d’évolution chimique. Dans ce scénario qui pourrait avoir joué un rôle sur la Terre primitive, des processus linéaires alimentent un moteur moléculaire qui recycle ses constituants et organise la matière et l’énergie vers les hauts niveaux de complexité que nécessite la vie.

    Dans le scénario élaboré par les scientifiques de Montpellier, ce n’est qu’au-delà d’uncertain régime que ce moteur moléculaire organise la matière (acides -aminés) et l’énergie (chimique et thermique). S’il tourne trop lentement, sa production (peptides) retourne à l’équilibre (acides -aminés).
    Si sa vitesse est au contraire suffisante (plus d’un cycle tous les dix ans),sa production devient de plus en plus élaborée et complexe.

    Pour que ce moteur ait pu fonctionner sur la Terre primitive, le réacteur planétaire doit avoir réuni certaines conditions minimales, c’est-à-dire :

    la possibilité d’alternances de phases humides et sèches, ceci impliquant l’existence de continents émergés et d’eau à l’état liquide ;

    la présence de molécules (acides -aminés, acide isocyanique, gaz carbonique, monoxyde d’azote et traces d’oxygène) dans de bonnes proportions.

    Des travaux réalisés par le laboratoire en collaboration avec des géologues et astrophysiciens montrent que ces conditions ont pu être réunies sur la Terre pendant la période comprise entre – 4,3 et – 3,9 milliards d’années au cours de laquelle la vie est apparue.

    Les molécules nécessaires au fonctionnement de ce moteur moléculaire ont plusieurs provenances. Une part découle de l’activation des molécules élémentaires terrestres (azote, hydrogène, méthane, gaz carbonique, eau,…) par les UV solaires, les éclairs d’orages et les impacts météoritiques. Une autre part a directement été apportée par des météorites, micrométéorites et comètes. Les premiers organismes vivants sont nés dans un environnement riche en molécules énergétiques (acide cyanhydrique, aldéhydes, nitriles…), qu’ils ont utilisées dans leur métabolisme.

    Partant de la double hypothèse que les premiers systèmes vivants sont nés en présence de nitriles et les ont utilisés comme nutriments, et que certains organismes actuels ont gardé cette faculté, les chercheurs de Montpellier ont découvert des bactéries possédant effectivement cette activité dite « nitrilasique », dont personne ne soupçonnait l’existence. Cette découverte permet aujourd’hui de produire biotechnologiquement de gros tonnages de matériaux polyacrylamides capables d’absorber 300 fois leur poids d’eau (couches-culottes, lubrifiants…).

    Par ailleurs, un nouveau procédé (voir encadré page suivante) de synthèse d’acides -aminés sans rejets polluants a été mis au point ; il utilise des catalyseurs biomimétiques (qui imitent la chimie du vivant). Ces molécules ainsi produites industriellement complémentent l’apport protéique des céréales sans recourir aux farines animales.

    Les scientifiques se sont également intéressés au passage, il y a 4 milliards d’années, des acides -aminés aux protéines. En même temps que le moteur moléculaire évoqué ci-dessus, ils ont élaboré une nouvelle voie de synthèse des protéines, sans rejets polluantset moins onéreuse.

    Pour quantifier la matière organique apportée sur la Terre primitive par les micrométéorites ou celle contenue dans les échantillons martiens (lorsqu’ils seront disponibles), les scientifiques proposent des méthodologies analytiques performantes. Ils prévoient de les appliquer dans des domaines médicaux, pharmaceutiques et environnementaux3.

    Le scénario proposé n’est peut-être pas exactement celui qui a conduit aux premiers systèmes auto reproductibles sur la Terre primitive, puis à la vie, mais il présente l’avantage d’avoir déjà donné lieu à des procédés industriels non polluants (chimie quantitative, propre, dans l’eau ou sans solvant). En outre, il pourrait, à court terme, enrichir les méthodologies analytiques existantes et, à moyen terme, contribuer à résoudre certains problèmes posés par : les détergents usuels ; les additifs en alimentation animale ; les conservateurs ; les bactéricides ; les traitements des eaux ; la vectorisation de matières actives ; la prévention de maladies virales du végétal ; la préservation de fleurs coupées ; les insecticides ; les cosmétiques…

    De là à dire que toute la chimie des origines était propre, il y a encore un pas, mais elle est une source d’inspiration qui réservera encore bien des surprises et de nombreux autres développements.

    Référence :

    O. Vandenabeele, M.-F. Grenier-Loustalot, M. Albert, D. Despois, M. Dobrijevic, A. Commeyras, G. Geffard, F. Couderc and C. Bayle (2000). Development of sensitive analy-tical methods for the determination of aminoacids and their enantiomeric ratio in micrometeorites. Chloroethylnitrosourea potentialities as new derivatizating reagent for EC-LIF and Elisa. Journal of Biological and Chemical Luminescence. 15 (2): pp. 91-92.

    UNE SYNTHÈSE D’ACIDE -AMINÉ SANS REJETS POLLUANTS
    La méthionine est un acide aminé synthétisé industriellement depuis 1945 et commercialisé depuis. En France, la société « Alimentation équilibrée de Commentry » (près de Montluçon) qui est ensuite rentrée dans le groupe Rhône-Poulenc, et maintenant Aventis, a été la première à synthétiser la méthionine. Aventis est maintenant l’un des trois principaux producteurs au monde (avec Degussa, Allemagne et Novus, USA) avec une production supérieure à 100 000 tonnes/an. Cet acide aminé de synthèse est ajouté aux céréales à environ 0,2 % de leur poids avec principalement un autre acide aminé, la lysine. Cet ajout améliore l’efficacité protéique des céréales de 0,8 à 2,5. Depuis 1945, tous les producteurs utilisaient le même procédé qui produisait une quantité importante de sous-produits.
    Le laboratoire de Montpellier, en suivant le fil conducteur prébiotique, a breveté un nouveau procédé de synthèse de la méthionine qui permet d’obtenir cette molécule sans sous-produits. L’utilisation de ces acides aminés de synthèse qui complètent la proportion de ces mêmes acides aminés déjà présents dans les céréales contribue à l’élaboration de régimes alimentaires équilibrés même sans farines animales.

    1 Azote, hydrogène, méthane, gaz carbonique, eau, etc.

    2 CNRS-Université Montpellier 2.

    3 Une « start-up » est en gestation

    Didil44
    Membre

    Votre réaction est un peu exagérée à chaque fois qu’on évoque l’héritage Amazigh . Chez certains marocains le mot « amazigh » est synonyme de  » polémique », « non marocanité » ! Alors que l’héritage « Arabe » rime avec « unité », « marocainité » !
    Allons jusqu’au bout ! et ne pas traiter les sujets à moitié.
    Pour la langue arabe, je ne pense pas que Dieu a révélé le Saint Coran dans cette langue pour que certains « la sacaralisent » ! et la mettrent au dessus des autres langues ! Toutes les langues se valent !

    Il n’est pas question de sacraliser la langue arabe par rapport à une autre. Le problème n’est pas là mon ami. Il est ailleurs et dois le chercher pour pouvoir vivre en paix avec ton subconscient car c’est là où les tensions des êtres que nous sommes naissent et grandissent.
    Je parle et j’écris tachalhit. Je connais le tifinagh. C’est une supérbe langue que je conseille à ceux qui ont le temsp et surtout l’envi de l’apprednre, amis delà à la comparer à l’Arabe, la comparaison n’existe pas ne serait-ce qu’ésthétiquement. Cela m’emmène à te dire qu’au même titre que deux hommes ou deux femmes ne valent pas, les langues aussi ne se valent pas. Et pour cause, la langue Arabe est au dessus du lot.
    Manika tgit a IZnassen?
    Timinsiwin.

    #220032

    En réponse à : Touche pas à mon pays

    Alain
    Membre

    Parmi les personnes arrêtées dans le cadre du coup de filet post-16 mai figurent Mohammed Fizazi, Abdelwahab Rafiki, dit Abou Hafs et Hassan Kettani considérés comme les idéologues de la Salafiya Jihadia.

    Bien qu’entamées avant les événements tragiques du 16 mai 2003 , c’est à partir de cette date que les arrestations au sein du mouvement salafiste, dit dangereux, ont commencé. Depuis,4 500 suspects ont été interpellés, 2 000 d’entre eux présentés à la justice et un peu plus d’un millier ont fait l’objet de condamnations. Au cœur des connexions terroristes et, donc, de ces arrestations, trois noms revenaient tout le temps : Mohammed Fizazi, Abdelwahab Rafiki, dit Abou Hafs et Hassan Kettani.
    Fizazi a été le premier à faire parler de lui. Loin de parler dans sa barbe, ses propos incendiaires ont enflammé plus d’un. Il a légitimé, au nom de la Chariâ, l’assassinat des « impies ». Cela s’est produit en 1998 dans « Al Ittajah Al Mouakiss », la tristement célèbre émission de la chaîne d’information Al Jazeera, animée par Fayçal Al Kassem. Fort de son « succès », Mohamed Fizazi a multiplié les appels au Jihad.
    La mosquée où il a prêché, pendant des années, se trouve à Benimakada, à Tanger. Un quartier d’où sont issus de nombreux islamistes impliqués dans des attentats terroristes. Parmi eux, Abdelaziz Benyaïche.
    Le Français Richard Robert, impliqué dans les attentats de Casablanca, se rendait régulièrement à la mosquée de Mohamed Fizazi.
    Devenu l’un des principaux dirigeants d’Attakfir Wal Hijra (anathème et exil), il a longtemps fait des prêches dans une mosquée de Sidi Moumen.
    Ses rapports avec d’autres takfiristes ont été établis. Parmi eux, Abou Hafs, considéré comme l’un des principaux prêcheurs de la nébuleuse terroriste, la Salafia Jihadia. Un statut qu’il doit à son père Abou Houdaïfa. Car, en fin de compte, il n’est que l’aboutissement d’un « plan de carrière » établi pour lui par son père. Agé d’à peine trente ans, le fils devient prêcheur dans une mosquée de Fès où il commence à diffuser ses idées extrémistes. Dans ses sorties médiatiques, il faisait l’apologie de Ben Laden et de son organisation terroriste. Abou Hafs a écopé d’une peine de 30 ans de prison ferme.
    De toutes les « figures » inculpées dans le cadre des attentats du 16, le cas de Hassan Kettani est le plus problématique. Condamné à 20 ans de prison, Hassan Kettani reste difficile à qualifier. Qualifié d’« idéologue » des opérations du 16 mai, il a été accusé de « constitution de bande criminelle, d’atteinte à la sûreté de l’Etat et de tentatives d’assassinats ». Kettani est condamné pour avoir été le mentor d’accusés qu’il prétend ne pas connaître.

    Aujourd’hui Le Maroc

    #219901

    En réponse à : Terrorisme au Maroc

    Alain
    Membre

    Un réseau de terroristes présumés vient d’être démantelé par les services centraux de la Direction générale de la sécurité du territoire (DGST). «Les terroristes présumés projetaient de perpétrer des actes criminels sur le territoire national», indique un communiqué du ministère de l’Intérieur.
    Quarante-quatre membres de cette cellule terroriste dont cinq militaires initiés aux explosifs ont été arrêtés. Ils appartiennent à un réseau qui évolue à Casablanca, Youssoufia, Sidi Yahya Gharb, Salé, Sidi Slimane et Tétouan.

    Se dénommant «Jamaat Ansar El Mehdi», ce groupuscule était dirigé par un ex-détenu de la fameuse salafia-jihadia. Le leader a manifestement réussi à recruter des islamistes radicaux dans la perspective de les encadrer et les former au maniement des explosifs dans les régions de Nador et Ouezzane. «C’est de cette région que le groupuscule comptait proclamer le jihad, après acquisition d’armes à feu», souligne le communiqué.

    Les enquêtes menées ont révélé que ce groupe envisageait de financer ses activités par le recours au braquage d’institutions financières et de convois de transport de fonds ainsi qu’aux moyens de collectes d’argent. Les aides devaient également venir des contributions de certains de ses membres, ainsi que de crédits de consommation contractés par les émules de ce groupuscule.

    Les perquisitions effectuées chez les éléments arrêtés, poursuit-on auprès du ministère, ont permis la saisie d’explosifs, de matériels de laboratoire et de communication et des produits de propagande.

    Contactée par L’Economiste, une source de la DGST a souligné que 18 membres de cette cellule ont été déférés devant le parquet général de Rabat vendredi 28 juillet dernier. «Les prévenus devraient normalement passer devant Bouchaïb Chentouf, le juge d’instruction chargé d’instruire toutes les affaires relatives au terrorisme», souligne la même source.

    Au total, trente-deux personnes ont été présentées devant le parquet général de Rabat depuis le 28 juillet. L’enquête policière est toujours en cours pour déterminer l’implication ou non des 11 autres mis en cause.

    Source : L’Economiste-MAP

    #201990

    Sujet: Evolution et créationisme

    dans le forum Débats
    Alain
    Membre

    D’où venons-nous ? D’où vient l’univers que nous habitons ? A ces questions aussi légitimes que lancinantes, les Hommes ont d’abord forgé des réponses dans des mythes fondés sur l’introspection, les intuitions, la révélation. Leur réussite ne fut pas sans rapport avec la mise en place de pouvoirs politiques fondés sur le contrôle étroit des esprits. Au cours des siècles s’est forgée une autre approche de la connaissance du monde, fondée sur l’analyse rationnelle et la possibilité d’un dialogue organisé par la reproduction d’expériences décisives. Ces expériences manipulaient des objets réels pour interroger le monde. Cette action sur le monde réel et la déduction de conclusions vérifiables, contrôlables, fondèrent alors l’assentiment non pas sur la foi en un dogme mais au contraire sur le scepticisme, le test, la vérification. A cet égard, l’émergence de la science apparaît comme une émancipation de l’intellect, une liberté supplémentaire, un gain de civilisation. Les vérités sur les origines de notre monde n’allaient plus s’affronter sous forme de guerres de religions, mais sous la forme d’expériences et de contre-expériences ingénieuses. C’est pour cela que le créationnisme dit scientifique est, en lui-même, véritablement contradictoire : il est la volonté de fonder scientifiquement les récits de textes sacrés. Comme la construction d’un mythe n’a rien à voir avec la construction d’une affirmation scientifique, les énoncés produits par l’un et par l’autre n’ont que très peu de chances de se recouper. Mais il y a pire : il y a incompatibilité constitutive entre l’un et l’autre, tout d’abord parce que le scepticisme exigé par la science est insupportable au sacré.

    Dans le monde occidental, le créationnisme le plus puissant et le mieux organisé est certainement celui des fondamentalistes protestants, qui cherche les preuves scientifiques de l’intégralité des affirmations de La Genèse de la Bible. Littéralement, la Bible ne parle pas d’évolution des espèces mais de création. En prenant le texte non pas comme une métaphore mais au pied de la lettre, les créationnistes s’orientent à coup sûr vers un conflit avec ce que dit la science d’aujourd’hui du déroulement historique et des modalités de la formation de notre univers, de notre planète et de la vie qui s’y développe.

    Ce conflit est à deux étages :
    D’abord, un conflit factuel : les faits tels que les racontent les créationnistes (toutes les espèces sont le fruit d’une création divine, la terre a 6000 ans) ne concordent pas avec ceux produits par la science d’aujourd’hui (la diversité des espèces est le fruit d’un développement généalogique passé au cours duquel elles se sont transformées, et la terre a 4,5 milliards d’années). Ensuite il faut traiter d’un conflit beaucoup plus profond : comment les créationnistes prétendent-ils prouver scientifiquement ce qu’ils avancent ?

    Là est le cœur de l’affaire
    Pour y voir clair, il faut donc définir la connaissance objective, rappeler comment les scientifiques l’acquièrent, éclairer les structures de la preuve.
    Ensuite, et seulement ensuite, on peut comprendre pourquoi les constructions créationnistes sont des fraudes scientifiques, pourquoi «créationnisme scientifique» sont deux mots antagonistes.
    Ensuite, il faut avoir conscience qu’il existe autour du créationnisme strict une sorte de périphérie providentialiste.
    Des mouvements tout aussi revendicatifs promeuvent l’idée qu’il y a bien eu évolution, mais que cette évolution est le fruit d’une volonté transcendante. Ces mouvements ne sont pas anti-évolutionnistes ; mais ils sont à coup sûr anti-darwiniens. Ils veulent l’histoire d’un monde où l’homme a été désiré, voire programmé par un créateur. L’idée de contingence historique et de sélection naturelle leur est insupportable. Le matérialisme inhérent à l’histoire naturelle de tous les êtres vivants, de l’homme et de ses sociétés contenu dans le darwinisme, et qui n’est rien d’autre que le matérialisme inhérent à toute approche scientifique du monde réel, est également récusé. Dans ces mouvements, qui correspondent en France à l’Université Interdisciplinaire de Paris, et aux Etats-Unis au mouvement du «dessein intelligent» (Intelligent Design), on trouve toute une gamme d’options personnelles des acteurs, qui va d’un créationnisme strict où le passage d’une espèce à l’autre est récusé, à un teilhardisme où Dieu est à l’origine de tout (évolution comprise) et l’évolution orientée vers un dessein providentiel.
    Ces mouvements produisent des sites sur la toile où l’on encourage les élèves à poser certaines questions aux enseignants de biologie. Je garantis que même en France, des élèves de Terminale, curieux et motivés par ces questions, s’interrogent sincèrement sur ces sites. Pour aider les enseignants, on montrera en quoi ces questions sont fallacieuses. Puis on réfutera certaines objections courantes émises par les fondamentalistes anglo-saxons à l’encontre de la théorie de l’évolution.

    COMMENT ACQUIERT-ON NOTRE CONNAISSANCE DU MONDE ?


    La science est l’ensemble des opérations produisant de la connaissance objective. Une affirmation sur le monde peut être qualifiée d’objective si elle a été vérifiée par un observateur indépendant. Cette vérification dépend de trois facteurs :

    Le scepticisme. La question et/ou le doute est le moteur qui va initier la mise en place d’une expérience. On n’ira pas vérifier ce dont on est intimement persuadé. Sans scepticisme initial, des expériences produites pour vérifier un dogme religieux ou une option spirituelle seraient déjà des perversions de la science. La science en tant qu’institution est un vaste scepticisme organisé.

    La rationalité et la logique. Les fautes de logique sont fatales dans la vie courante comme en sciences. Il ne relève pas du problème présent de traiter de l’universalité des opérateurs logiques. Constatons pour le moment qu’ils sont indépendants de la culture.

    Le matérialisme méthodologique. Le rapport au réel, c’est-à-dire l’expérience sur le réel qui va mettre les faits en évidence, repose sur le postulat que tout phénomène physique et psychique peut être interprété exclusivement en termes de matière. On peut prendre ici le mot matière comme s’opposant à l’Esprit, entité immatérielle par définition. Se superposent à ces définitions depuis l’antiquité grecque, le spiritualisme (qui a recours à l’Esprit) s’opposant au matérialisme (qui a recours exclusivement à la matière). Ce postulat fonde la reproductibilité des observations et des expériences. Le matérialisme est la condition méthodologique des sciences. Hors du matérialisme, l’expérience produite ne peut être qualifiée de scientifique.

    Ces trois piliers assurent l’objectivité d’un résultat scientifique. Evacuons tout de suite une confusion courante entre subjectivité et arbitraire. Toute production scientifique est un acte de création, la création d’une assertion contrôlable par autrui. Tout acte de création est arbitraire, un arbitraire qui s’inscrit dans un contexte historique, social et scientifique bien précis. On peut réellement parler d’objectivité d’un acte arbitraire dès lors que cet acte est transparent, c’est-à-dire rendu explicite et justifié dans la publication destinée à le faire connaître. En d’autres termes, dans tout article relatant le résultat d’une recherche scientifique, il faut que toute la procédure soit justifiée et formulée de façon à pouvoir être reproduite par autrui.

    Il ne faut pas confondre objectivité de la procédure et l’objectivité du résultat. L’objectivité de la procédure se décline à son tour selon plusieurs motifs. L’objectivité de la question posée et des hypothèses à tester tient au scepticisme et à son explicitation. Tout protocole scientifique travaille sur une petite partie du monde réel. Il faut donc opérer un échantillonnage. L’objectivité de la phase d’échantillonnage tient à sa transparence et à sa justification. L’objectivité du protocole expérimental tient à sa rigueur et à sa transparence. L’objectivité de la déduction tient à l’exercice de la logique et au scepticisme permanent. L’objectivité du résultat de l’expérience est acquise lorsque autrui l’aura vérifié. Une connaissance objective n’acquiert pas ce statut immédiatement. Il lui faut un peu de temps après sa première production pour que des vérifications remportent l’assentiment d’observateurs indépendants.

    Il existe une certaine naïveté scientifique à croire qu’il existerait des faits sans théorie. A force d’ignorer comment on fabrique la connaissance, celle-ci finit par émaner en quelque sorte d’une transcendance, ou bien des objets eux-mêmes.
    Un jour, un collègue présenta devant un parterre d’écoliers un fossile récemment découvert, et nomma l’objet. Un écolier demanda : « comment avez vous découvert qu’il s’appelait comme cela ? ».
    Nombre de scientifiques pensent encore que l’on peut définir des disciplines scientifiques par rapport aux objets qu’elles étudient (par exemple, l’entomologie est la science qui étudie les insectes), comme si ces objets étaient porteurs en eux mêmes de leur signification et déterminaient l’aptitude des scientifiques à se comprendre entre eux. Cette vision ignore que ce qui fait que les scientifiques se comprennent entre eux, c’est avant tout la façon dont ils prouvent, et non pas les choses qu’ils regardent. Cette vision implique que le fait, n’importe quel fait, s’exprimerait de lui même. Le fait scientifique, ça se fabrique. Il n’y a pas de faits possibles sans théorie autour, et sans une certaine mécanique de la preuve. C’est banal, mais c’est très important. Une dent humaine fossilisée dans un terrain inhabituel est un fait extraordinaire si l’on a en tête toute l’anatomie comparée des dents et la stratigraphie. Sinon ça n’est qu’un vulgaire caillou (attention, cela ne veut pas dire que la connaissance objective n’a pas de portée universelle… nous y reviendrons).
    Les faits assurent la cohérence d’une théorie tandis que la théorie investit l’appréhension du fait. Faits et théories se construisent ensemble. Charles Otis Whitman écrivit qu’ «une théorie sans faits est une fantaisie, mais des faits sans théorie ne sont que chaos». Malheureusement, dans la bouche du public et surtout celles des créationnistes, le mot «théorie» est souvent péjoratif, assimilé à un délire, car seul le fait serait noble. Par conséquent, tout manipulateur habile a recours aux seuls «faits». Le mot est d’autant plus martelé que l’on veut vous empêcher d’identifier toute la construction théorique ou la représentation du monde qu’il y a derrière.

    QUELLES SONT LES MANIERES D’ETABLIR LA PREUVE ?



    La preuve est convaincante si les propriétés exposées ci-dessus sont respectées. Cependant, on ne peut pas comprendre les sciences de l’évolution si l’on n’a pas conscience qu’elles renferment différents régimes de preuve. Pour faire court, nous les nommerons ici « preuve historique » et « preuve expérimentale ».

    La preuve historique
    La preuve historique consiste à observer des faits actuels, les mettre en cohérence, en déduire les conditions du passé à l’origine de ces faits. Dans cet exercice de rétrodiction, c’est la cohérence maximale des faits qui garantit la pertinence de la conclusion et le pouvoir explicatif de la théorie. La cohérence d’une théorie est mesurée à l’aide de formules mathématiques simples. Parmi plusieurs théories possibles, on choisit celle dont la valeur de cohérence est maximale.

    Les observations de départ étant reproductibles, la preuve historique est donc reproductible par autrui, par conséquent elle produit de la connaissance objective. Par exemple, en sciences de l’évolution, les chercheurs construisent des phylogénies, c’est-à-dire construisent des arbres qui traduisent les degrés d’apparentement relatifs entre des êtres vivants. Ces degrés d’apparentement ne sont pas construits à l’aide de machine à remonter le temps, ni sur la base de registres d’état civil. Ces arbres résultent d’un exercice de reconstitution à partir d’observations à expliquer. Ces observations sont les répartitions des attributs des êtres vivants.Si nous avons cinquante espèces animales devant les yeux, nous sommes immédiatement capables d’observer leurs attributs. Certaines ont quatre pattes. Parmi celles-ci, certaines ont des poils. Parmi celles-ci, certaines ont le pouce opposable au reste des doigts. Ces attributs (pattes, poils, pouce opposable) ne sont pas distribués n’importe comment. Ils sont distribués parmi les espèces selon une hiérarchie perceptible : tous ceux qui ont le pouce opposable ont déjà les poils, tous ceux qui ont des poils ont déjà quatre pattes… c’est-à-dire que la répartition des attributs n’est pas chaotique : on ne trouve pas de poils en dehors de ceux qui ont quatre pattes, ni de pouce opposable en dehors de ceux qui ont des poils.

    Il y a des attributs à expliquer, leur mise en cohérence maximale se traduit par la construction de groupes, qui peuvent prendre la forme d’ensembles emboîtés, ou bien d’un arbre (nous tairons la recette ici par souci de place). Ici, la cohérence maximale consiste à mettre dans un seul et même ensemble tous ceux qui ont des poils, au lieu de les ranger séparément avec ceux qui n’en ont pas en ensembles distincts. Pour réaliser cette mise en cohérence, on utilise la représentation de l’arbre (qui est une série d’ensembles emboîtés).

    De manière sous-jacente à notre action, c’est la phylogenèse qui explique cet emboîtement des attributs en un « ordre naturel ». L’arbre phylogénétique résultant traduit non seulement les degrés relatifs d’apparentement des espèces par l’emboîtement de leurs attributs, mais il raconte également le déroulement historique de leur apparition, c’est-à-dire l’ordre relatif de leur acquisition. On a donc reconstitué une histoire argumentée et vérifiable par autrui.

    La preuve expérimentale
    La preuve expérimentale, quant à elle, consiste davantage à agir sur le monde réel en mimant des forces évolutives telles qu’on se les représente.
    Pour simuler l’origine abiotique de molécules biologiques tels les acides aminés, Stanley Miller et Harold Urey ont soumis des composés abiotiques simples (méthane, hydrogène, ammoniaque, eau) à certaines conditions physiques dont on pensait qu’elles devaient être celles d’une terre primitive (chaleur, électricité). Ils ont fabriqué in vitro de nombreux acides aminés (constituants élémentaires des protéines) et les bases puriques des acides nucléiques (constituants élémentaires de l’ADN).
    Lorsqu’ils travaillaient sur des espèces à temps de génération très court, les biologistes ont pu « voir » l’évolution dans leur laboratoire. Dès les années trente, Philippe L’Héritier et Georges Teissier ont vérifié l’évolution biologique expérimentalement en maintenant des populations de 3000 à 4000 petites mouches du vinaigre dans des cages et en les soumettant à certaines contraintes de nourriture. On fait aujourd’hui cela couramment avec des bactéries, notamment lors de « phylogénies expérimentales » réalisées en laboratoire. Le régime de preuve est dit ici « hypothético-déductif ». C’est l’expérience qui explique la phylogenèse.

    Il est très important de comprendre que toute la biologie et toutes les sciences de l’évolution fonctionnent ainsi sur deux régimes de preuves distincts.
    Les sciences des structures (anatomie comparée, embryologie descriptive, paléontologie, systématique, phylogénie moléculaire…) sont des sciences historiques : la phylogenèse explique la répartition des structures à travers le vivant.
    Les sciences des processus (génétique moléculaire, embryologie, physiologie, génétique des populations, écologie…) sont des sciences expérimentales où la phylogenèse est expliquée par des expériences. Dans le premier cas, la phylogenèse explique, dans le second elle est à expliquer.
    Si l’on se trompe de régime de preuve, on arrive vite à des aberrations. C’est pourtant ce que font certains scientifiques, en prétendant que la systématique (la science des classifications) n’est pas une science parce qu’elle ne suit pas un schéma argumentatif de type hypothético-déductif fondé sur une expérience. C’est aussi ce que feront les créationnistes, en reprochant à la paléontologie de ne pas être une science pour les mêmes raisons.

    On constate donc que la scientificité d’une affirmation tient plus à son objectivité, c’est-à-dire à la possibilité de la vérifier par la reproduction d’expériences ou d’observations, qu’au régime de preuve lui-même : expérimental ou historique.

    LES ENTORSES A LA SCIENCE COMMISES PAR LES CREATIONNISTES


    Les créationnistes commettent de fréquentes entorses aux règles énoncées ci-dessus.
    La première est l’entorse au scepticisme, car dans toute expérience créationniste la foi imprime une idée préconçue du résultat qui devra sortir.
    Il n’y a pas vraiment d’entorse à la logique, mais plutôt cette logique est en œuvre sur des prémisses fausses.
    Les entorses au matérialisme méthodologique sont à l’œuvre indirectement, soit lorsque le résultat est suivi d’évocations incongrues d’entités immatérielles ou de mise en perspective des résultats dans le cadre du dogme, soit lorsque de véritables faux sont constitués.

    La foi, entorse au scepticisme
    Créationnistes et néo-theilhardiens aspirent soit à une réintroduction de la foi dans la démarche scientifique, soit une mise en compatibilité forcée des résultats de la science avec leurs dogmes, réalisant ainsi une « nouvelle alliance » entre science et spiritualité. La foi peut-elles s’intégrer dans une démarche scientifique ? Dans le Petit Robert, on trouve : « foi : le fait de croire à un principe par une adhésion profonde de l’esprit et du coœur qui emporte la certitude ». On comprend tout de suite que lorsqu’on en est au stade de la foi, il n’y a plus besoin d’expérience scientifique. Lorsque l’on porte une oreille scientifique aux discours mystiques, la foi peut être soit source d’hypothèses à tester, soit elle-même moyen d’investigation.

    Dans le premier cas, la foi est corruptrice puisque cette « certitude » ne tolère le test de l’expérience scientifique que s’il la conforte. La foi et l’idéologie jouent d’ailleurs le même rôle corrupteur à l’égard de la science, décrit dans «La pensée hiérarchique et l’évolution» par Patrick Tort (Aubier, 1983) et si bien illustré par S. J. Gould dans son célèbre ouvrage «La malmesure de l’Homme» (réédité au livre de Poche). Alors les expériences sont refusées sur le seul motif du résultat qu’elles donnent, ou bien sont truquées. Gould montre qu’un procédé courant est le tri conscient ou inconscient dans la collecte des «faits» ou des données. En revanche, l’expérimentateur scientifique se prépare à accepter n’importe quel résultat pourvu que sa mise en place soit rigoureuse.

    Dans le second cas, c’est-à-dire lorsqu’elle se propose d’être intégrée à la méthode scientifique, la foi rend l’expérience non testable.
    Pourquoi ? Parce que la foi est fille de l’endoctrinement ou de la révélation. Pour être outil de la science, elle nécessiterait que tous les expérimentateurs potentiels aient subi le même itinéraire mystique personnel avant même d’avoir commencé l’expérience, pour que celle-ci puisse être reproduite. Ce qui est déjà perdu d’avance : tous les hommes de ce monde ne se réclament pas de la même foi, loin de là. Et si cela était possible, cela annulerait finalement la nécessité d’une réitération de l’expérience.
    Il manque à la spiritualité et à la foi deux propriétés essentielles pour prétendre être source ou outil de science : structuration et universalité de leur contenu. L’universalité de la science, elle, tient à l’universalité des réalités matérielles de ce monde et à celle de la logique.

    Entorses à la logique
    En général, tout créationniste bon stratège ne commettra pas la faute d’illogisme. La logique est respectée, mais elle agit sur des prémisses erronées, ou sur une sélection tendancieuse des faits.
    Par exemple, Michael Denton dans L’évolution, une théorie en crise (Flammarion) exerce un esprit critique sur les bases d’une discipline qu’il n’a pas comprise, ou sur des données sélectionnées. L’intégration honnête de toutes les données et le respect de l’exacte armature logique des disciplines incriminées (par exemple l’anatomie comparée ou les phylogénies moléculaires) montrent clairement comment Denton était arrivé à montrer une logique apparente, mais mal fondée, et comment la restitution des fondements corrects éclaire alors des contradictions internes à Denton (voir Pour Darwin, sous la direction de P. Tort, P.U.F., 1997 ; et Intrusions spiritualistes et impostures intellectuelles, sous la direction de Jean Dubessy et Guillaume Lecointre, Syllepse, 2001).

    De même, le livre récemment traduit en français de Michael Cremo et Richard Thompson «L’histoire secrète de l’humanité» (éditions du Rocher, 2003) est un exemple remarquable de sélection des données plus ou moins mises en cohérence de manière à « étayer » la présence humaine sur terre depuis le précambrien, conformément aux mythes bouddhiques.

    Entorses au matérialisme méthodologique et entorses à l’expérimentation
    La spiritualité est tout ce qui relève de l’Esprit et dégagé de toute matérialité. En introduisant des facteurs relevant de l’Esprit, le spiritualisme «scientifique» incarné par les créationnistes, par les promoteurs de la pseudo-théorie du «dessein intelligent», mais aussi en France par l’ «Université Interdisciplinaire de Paris», échoue à expliquer comment l’Esprit pourrait être appréhendé par les scientifiques à l’intérieur (comme en dehors) du matérialisme. Le spiritualisme «scientifique» est par définition aux antipodes de la science en ce sens qu’il nie la nécessité d’un recours exclusif aux réalités matérielles de ce monde pour établir des vérités. Or, le recours aux expériences et aux observations sur le monde matériel est la seule garantie de leur reproductibilité, critère fondamental du statut de connaissance objective, et donc de scientificité. Introduite comme élément de construction d’une quelconque affirmation sur le monde réel, la spiritualité rend donc cette affirmation non testable scientifiquement. Le problème réside dans le fait que le spiritualisme scientifique, créationniste ou autre, entend bien conserver ses activités sous l’appellation de «science». Il y a donc imposture.

    Il est impossible de réaliser une expérience scientifique qui se voudrait sérieuse et qui, en même temps, ferait appel aux forces de l’Esprit. Les créationnistes le savent, et ont pourtant besoin de «prouver» scientifiquement le dogme. Ils ont donc recours pour cela à la fabrication de faits, c’est-à-dire à des fraudes caractérisées. Les limites de la fraude sont floues. On ne peut vraiment qualifier de «fraude» des interprétations aberrantes. Mais la fabrication de pièces est clairement une fraude. Stephen J. Gould a souvent raconté les pièces exposées dans des musées créationnistes, comme par exemple un moulage montrant un trilobite (un animal fossile de l’ère primaire, c’est-à-dire vieux d’environ 400 millions d’années) superposé à un pied humain, moulage supposé «attester» la coexistence de l’homme et du trilobite durant le déluge. Ian Plimer, géologue australien de l’Université de Melbourne, a clairement exposé les fraudes créationnismes dans «Telling lies for God, Reason versus creationism» publié en Australie en 1994. Il a démontré publiquement lors des procès contre les créationnistes australiens leurs fraudes scientifiques et financières. Le livre de Cremo et Thompson (voir ci-dessus) est saisissant d’aveuglement mystique dans l’interprétation de pièces qui vont de l’artéfact non intentionnel à ce qui ressemble à des pièces fabriquées intentionnellement.

    LE CREATIONNISME : FAITS DE SOCIETE


    Le créationnisme dur
    Les créationnistes issus du fondamentalisme protestant sont attachés à une lecture littérale de la genèse biblique. Leur discours sur le monde et son origine s’est longtemps construit contre la Science, ce qui limitait leur respectabilité. D’où un changement de stratégie.
    Les créationnistes modernes ne s’opposent plus à la Science, mais au contraire entendent gagner leur crédibilité auprès d’un public naïf ou désinformé en se prétendant eux-mêmes scientifiques. Ils ont donc inventé «le créationnisme scientifique» pour combattre la science sur son propre terrain, trouver et promouvoir les preuves scientifiques de l’interprétation littérale de la genèse biblique. Ainsi la terre n’aurait que 6000 ans et les fossiles seraient expliqués par le déluge. Deux siècles de géologie et de paléontologie sont réinterprétés de fond en comble et la biologie évolutionniste niée de manière à ce que la bible soit «scientifiquement prouvée».
    Aux Etats Unis, ils ont depuis 25 ans leurs instituts de recherches qui délivrent des PhD, leurs chercheurs qui publient dans leurs journaux, leurs musées. La Science est donc imitée dans tous ses détails. En parallèle, ils pratiquent un harcèlement feutré sur le système éducatif américain largement décentralisé. Ici où là, au gré des compositions sociales des conseils, leurs efforts percent, souvent contrecarrés par des décisions de justice.
    Ces quatre dernières années, les conseils de l’éducation d’au moins sept états ont tenté de gommer Darwin des programmes scolaires. L’Alabama, le Nouveau Mexique, le Nebraska ont déjà pris des mesures effectives. Au Kansas, ils ont pour un moment remporté une victoire qui fit grand bruit durant l’été 1999. Sous la pression des créationnistes, le conseil de l’éducation de l’Etat du Kansas vota la suppression de toute référence à l’évolution biologique dans les programmes de toutes les écoles publiques de l’état, de la maternelle jusqu’à la fin des études secondaires, dès la rentrée 2000. Non pas qu’il fut soudainement interdit d’enseigner l’évolution au Kansas, mais cette théorie centrale de la biologie fut tout simplement rendue facultative car supprimée des connaissances exigibles aux examens.
    Ainsi les districts les plus réactionnaires eurent tout le loisir de l’ignorer : certains conseils locaux envisagèrent d’adopter des manuels créationnistes, tandis que d’autres déclarèrent qu’ils continueraient à enseigner l’évolution biologique. Sans l’exigibilité aux examens, les professeurs sous la pression des parents créationnistes peuvent éviter le sujet pour ne pas avoir d’ennuis. Bien que l’Etat du Kansas revint sur cette décision au début de l’année 2001, cette affaire nous montre les conséquences du lobbying sur un système éducatif décentralisé, dans un pays où ce qui correspondrait à une «laïcité» ne se traduit pas en actes.

    En Australie, pays où le médecin Michael Denton publia en 1985 «Evolution, a theory in Crisis», le poids politique et économique des créationnistes (via la Creation Science Foundation) est énorme. Leur lobbying est tel qu’au début des années 1980, l’état du Queensland autorisa l’enseignement du créationnisme en tant que Science dans les écoles. Ian Plimer, professeur de Géologie à l’Université de Melbourne, refusa de laisser les créationnistes s’infiltrer dans le système éducatif de son pays. Plimer a pu prouver, au cours de six années de procès incessants, que les créationnistes australiens étaient responsables de fraudes scientifiques et financières. En Australie, les avocats sont payés sans budget ni limitation de durée tant que le procès se poursuit. Les fondamentalistes sont soutenus financièrement par une activité commerciale intense de cassettes vidéo et audio, livres, et autres supports de leur message sectaire. Ils utilisent toutes les tactiques légales en vue de retarder et d’empêcher l’action en justice d’apparaître à la cour, ceci pour essouffler financièrement leur ennemi. Ainsi Plimer dut vendre sa maison pour continuer les procès (voir son récit dans «Intrusions spiritualistes et impostures intellectuelles en sciences», Syllepse, 2001).

    En France, l’attitude la plus courante face au créationnisme est l’amusement. On se croit à l’abri, on ne voit aucune raison de s’inquiéter. On ignore peur-être que la Creation Research Society créée en 1963 aux USA est plus que jamais un puissant moteur de l’extension du créationnisme sur tous les continents. Que les profits que les créationnistes tirent de leur commerce en Australie ou aux USA servent à leur expansion, y compris en Europe. La Suisse hébergea en 1984 le premier congrès européen créationniste. La Suède ouvrit le premier musée créationniste à Umea en 1996. Le créationnisme s’infiltre en France, mais pas encore dans la sphère publique.
    En effet, les programmes scolaires des collèges et des lycées sont élaborés de manière centralisée, ce qui les préserve, dans une certaine mesure, des prosélytismes et lobbyings religieux. L’affaire du Kansas ne saurait se produire ici, pour des raisons d’abord structurelles, et dans une certaine mesure culturelles. L’évolution biologique reste au programme des sciences de la Nature au collège et au lycée. La laïcité française reste un facteur culturel qui priverait un courant créationniste offensif de toute représentation dans l’opinion.
    En revanche, l’extension du créationnisme dans la sphère privée est sensible : des communes peu regardantes ouvrent leurs salles pour des conférenciers créationnistes ; des cassettes vidéo créationnistes fabriquées en Hollande circulent dans certains lycées ; des tracts et même des livrets en provenance de diverses confessions sont distribués à la sortie de collèges ou lycées pour «rectifier» les cours de biologie. Diverses associations tiennent des propos très clairement créationnistes, d’idéologie intégriste catholique, tel le Cercle d’Etude Historique et Scientifique fondé en 1971, qui revendique 600 membres. L’infiltration du créationnisme est peut-être plus lente en France qu’ailleurs. Elle est polymorphe car nourrie de confessions diverses, mais l’activisme de sa composante attachée au fondamentalisme protestant ne peut être complètement étranger aux puissants moyens financiers dont jouit le créationnisme à l’étranger.

    Le providentialisme
    La situation française ne saurait être complètement décrite sans mentionner, en marge du créationnisme, la résurgence d’un providentialisme qui se propose de rendre compatibles les faits établis par la science et les dogmes des grandes religions.
    Ainsi, l’Université Interdisciplinaire de Paris organise depuis 1995 plusieurs congrès par an, dont celui d’avril 2002 était intitulé «Science and the Spiritual Quest II». L’organisation reçut une bourse de 10000 dollars de la fondation Templeton «pour le progrès de la Religion» dans les sciences.
    L’objectif de l’UIP n’est pas de prouver scientifiquement l’interprétation littérale d’un texte sacré. L’UIP n’est pas le créationnisme, mais commet l’une des entorses créationnistes à l’égard de l’investigation scientifique : la négation du matérialisme méthodologique.
    L’organisation déclare ce matérialisme obsolète et prophétise le «nouveau paradigme» du XXI ème siècle, celui l’une nouvelle alliance entre science et spiritualité (voir ci-dessus). L’organisation va s’efforcer de mettre en évidence, dans notre compréhension du monde, la convergence de lignes d’argumentation scientifiques et religieuses pour que la science puisse répondre à une «quête de sens».
    En même temps, il est entendu que tout phénomène n’ayant pas encore été expliqué par la science officielle reste un champ possible pour un appel à la transcendance (ceci est explicitement écrit dans la revue de l’organisation, «Convergences»). Il y a donc un appel, encouragé par le Vatican, à convoquer la transcendance précisément là où, sur le front de la genèse des connaissances, la science pour être efficace doit au contraire se conformer à sa rigueur et à la parcimonie les plus strictes. L’UIP proclame que la science n’interdit pas la recherche du divin, oubliant au passage le principe de parcimonie qui exclut toute hypothèse surnuméraire ad hoc, c’est-à-dire non testable.
    L’organisation se veut évolutionniste, mais d’un évolutionnisme compatible avec la foi religieuse, où l’homme reviendrait au centre d’un Univers ayant évolué vers lui, dont il est le dessein, et qui permettrait «d’approcher rationnellement la croyance». Toute interprétation des mécanismes de l’évolution faisant appel au nominalisme, à la variation, au hasard et à la sélection naturelle est donc récusée. L’UIP est donc anti-darwinienne, et, selon une double stratégie, d’une part utilise les mêmes objections à l’encontre du darwinisme que celles émises par les créationnistes, mais à d’autres fins ; et d’autre part fédère toute recherche qui tendrait à accréditer un néo-finalisme qui voudrait que l’apparition de l’espèce humaine fut «attendue», en quelque sorte programmée, conformément aux intuitions du père jésuite Teilhard de Chardin.
    D’ailleurs, en astronomie, l’UIP fédère de la même façon tout ce qui peut favoriser le «principe anthropique fort». On peut montrer qu’un certain nombre de membres de l’UIP sont en flagrant délit d’imposture intellectuelle, selon la définition donnée à ce terme par Alan Sokal et Jean Bricmont (dans «Impostures Intellectuelles», Seconde Edition, J’ai Lu, 1999 ; voir aussi «Intrusions spiritualistes et Impostures Intellectuelles en sciences», dirigé par Jean Dubessy et Guillaume Lecointre, Syllepse, 2001).

    Un créationnisme mou mais offensif : le « dessein intelligent »
    L’UIP en France est dans la même mouvance intellectuelle que le mouvement d’intellectuels américains dit du «dessein intelligent» («Intelligent Design»), qui tente d’utiliser la science pour affirmer des options politiques et spirituelles. Nous reprendrons ici une partie de l’analyse de ce mouvement publiée dans «Les matérialismes et leurs détracteurs», de Jean Dubessy, Marc Silberstein et Guillaume Lecointre (Syllepse, 2004). On se reportera à ce livre pour plus de détails.
    Selon le «Discovery Institute» qui structure le mouvement, «la théorie du dessein intelligent affirme que certaines caractéristiques de l’univers et des êtres vivants sont expliquées au mieux par une cause intelligente, et non par un processus non dirigé telle la sélection naturelle». Le mouvement du «dessein intelligent» s’emploie donc à critiquer tout ce qui peut l’être dans la théorie darwinienne de l’évolution, et surtout ses ennemis de toujours : le matérialisme méthodologique inhérent à une approche seulement scientifique des origines du monde naturel, et l’idée que les espèces se transforment au cours du temps sous l’action de facteurs contingents. Pour tout schéma argumentaire, il ne s’agit que de la répétition (Voir «Pour Darwin», coordonné par Patrick Tort, P.U.F., 1997), sous une forme retravaillée, de l’analogie finaliste du théologien anglican William Paley (1743-1805).
    Arguant que tout objet/artefact est intentionnellement façonné pour remplir une fonction, Paley et ses imitateurs d’aujourd’hui transposent ce principe dans la Nature pour faire intervenir une intelligence conceptrice à l’origine de l’adéquation entre formes et fonctions dans la Nature, et donc une intelligence à l’origine des êtres vivants. Les promoteurs modernes du dessein intelligent veulent avoir été désirés par un créateur, quel qu’il soit : c’est là la proposition minimale. Ensuite, il revient à chacun d’apporter son frichti à l’auberge spiritualiste : créationnistes, évolutionnistes déistes, néo-teilhardiens qui s’ignorent, etc. : les mécanismes par lesquels le Grand Concepteur arrive à ses fins font l’objet d’un débat œcuménique. Surtout pas de sectarisme, à une époque où les esprits confondent avoir tort et être entravé dans sa liberté de penser.
    Sur le plan de la technique d’argumentation, ce sont toujours les mêmes vieux ressorts. D’abord, un travail de confusion épistémologique consiste à présenter la théorie darwinienne de l’évolution non pas comme une théorie scientifique, mais tour à tour comme une «idéologie», une «philosophie naturelle», finalement une position métaphysique qui pliera les «faits» à son impérieuse nécessité. En retour, les tenants du «dessein intelligent» légitimeront le fait que leur propre «courant métaphysique ouvert aux discussions rationnelles» (le mot est de P. Johnson, l’un des principaux acteurs du mouvement) puisse également faire l’objet d’un «programme de recherches», dans lequel d’ailleurs des universitaires américains se sont déjà engagés (Charles Thaxton, Michael Behe…). Ensuite, les adeptes de ce mouvement (William Dembski, Casey Luskin, Nancy Pearcey, John Wiester…) dépensent la plus grande partie de leur énergie à une critique hypertrophiée du darwinisme qui passe par des stratégies précises, non exclusives entre elles.

    Les stratégies du «Dessein Intelligent»
    La première de ces stratégies consiste à poser de mauvaises questions ou émettre des objections fausses, appuyées de raisonnements analogiques. Cette fois-ci, on le fait à un niveau de détail qui met la plus grande part du public dans l’embarras : l’instruction apparente force le respect ; dans le même temps livre le public pieds et poings liés à la manipulation par manque d’expertise. Le procédé fonctionne : les boussoles des journalistes s’affolent ; ces derniers tombent dans le piège ou ne récusent que timidement. Les promoteurs du dessein intelligent se font inviter dans les universités pour débattre.
    La seconde de ces stratégies consiste à produire ce qu’on pourrait appeler le décalage d’échelle. On isole un détail de la théorie darwinienne de l’évolution ou une erreur de vulgarisation ; on émet des objections techniquement sophistiquées sur le détail sélectionné, pour les présenter comme des réfutations majeures de tout l’ensemble théorique. Enfin, la stratégie générale de communication, en particulier celle promue par P. Johnson, consiste à pratiquer cette hypertrophie de la critique en explicitant le moins possible ce qui pourrait remplacer ce que l’on critique, afin de garder cette neutralité de façade, en apparence éloignée des religions, et surtout du créationnisme traditionnel. Phillip Johnson déclare au journal World sa stratégie : «la clé consiste plutôt à promouvoir des qualités d’analyse qu’à défendre une position préconçue». Ce qui permet à la fois d’apparaître objectif et surtout de ratisser large.

    L’écrivain et journaliste Louis Freedberg écrit à propos de P. Johnson :
    «Il [Phillip Johnson, Discovery Institute] évite de répondre aux question ciblées, y compris à quoi pourrait ressembler selon lui le créateur intelligent : «Il se pourrait certainement que ce soit Dieu, une créature surnaturelle, mais en principe ce pourrait être aussi des aliens de l’espace d’une grande intelligence qui ont fait la conception», dit-il…. Il ne dira pas s’il est créationniste ou non. «Je ne répondrai pas à cette question. C’est comme si vous me demandiez si j’ai jamais été un jour membre du parti communiste».

    En effet, P. Johnson veut fédérer toutes les forces anti-darwiniennes, qu’elles travaillent ensemble plutôt que de s’affronter sur leurs positions dogmatiques : «si vous essayez de promouvoir une position particulière trop détaillée, vous finissez sur la défensive, divisés et combattant entre vous. (…). La notion de conception intelligente n’est pas une position, c’est un courant métaphysique ouvert aux discussions rationnelles». S’affirmer en faveur d’une chapelle ruinerait son entreprise d’extension. Il travaille donc sur le dénominateur commun à la plupart des religions : critique du darwinisme et sophistication de l’argument en faveur d’une intelligence à l’origine de l’adéquation forme-fonction dans la Nature. Nancy Pearcey, autre promotrice du même mouvement, éclaire la stratégie de communication de P. Johnson en le citant :

    «La plus fondamentale et la plus significative des affirmations du darwinisme est que la vie est le produit de forces impersonnelles, que c’est un accident. (…). C’est une philosophie qui prend à défaut la plupart des américains. Si les chrétiens orientent le débat de cette façon, nous ne pouvons pas être marginalisés».

    On y trouve presque tout. D’abord, la confusion épistémologique à travers un darwinisme vu comme philosophie. Les forces «impersonnelles» sont une nécessité méthodologique des sciences, pas un parti pris philosophique. Cette ignorance têtue et militante de l’indépendance des sciences fait de ce mouvement une force anti-scientifique, nous y reviendrons. Ensuite, la démagogie par l’écoute attentive des américains. En effet, si le darwinisme est une philosophie, on irait presque jusqu’à voter pour établir s’il est question de l’adopter collectivement ou non, si toutefois les débats philosophiques avaient quelque chose à voir avec un vote démocratique. Ironie mise à part, on voit là qu’il y a un véritable enjeu de pouvoir, que confirme l’appel final à la mobilisation des chrétiens. Le résultat net, c’est que les chrétiens sont appelés à intervenir en tant que chrétiens dans les débats qui sont au cœur des méthodologies scientifiques. Au-delà du défaut de laïcité que cela implique, il est fait appel à un nouvel acte de prédation de l’idéologie sur la science. Car la répétition des mêmes éléments discursifs au travers de l’histoire (ici l’analogie de Paley), mobilisée autour d’enjeux de pouvoir, est le propre de l’idéologie. L’historicité évolutive des sciences sert ici de substrat à une idéologie dont la trans-historicité réitérative a besoin de se cacher derrière les faits nouveaux générés par la première. La première innove, la seconde se répète en parasite de la première, cherchant à en extraire l’apparence du nouveau. On trouvera une analyse fine de ces mécanismes dans «La pensée hiérarchique et l’évolution», de Patrick Tort (Aubier, 1983). Plus globalement, on trouvera des exemples de ces stratégies à l’œuvre et leur analyse dans Dubessy, Lecointre et Silberstein (2004).

    Qui sont-ils et pour quoi travaillent-ils ?
    Cependant, la neutralité apparente de P. Johnson n’empêche pas les vraies motivations des autres membres du mouvement de s’afficher. Michael Denton, un praticien de longue date de la désinformation instruite (voir Beaumont, 1997 ; Delsol et Flatin, 1997 ; Lecointre, 1997 ; Tassy, 1997 ; tous dans «Pour Darwin», P.U.F., 1997) a récemment dévoilé pourquoi la théorie darwinienne de l’évolution le gênait tant, en faisant éclater au grand jour sa vision totalement téléologique du monde dans un livre intitulé «L’évolution a-t-elle un sens ?» traduit récemment chez Fayard. Dans son opuscule “Evolution by Design”, Jonathan Wells expose une compréhension des transitions entre espèces mue par des créations successives (il s’agit donc bien d’un créationnisme) et affirme que le but ultime fut de créer un environnement convenable pour que la Terre puisse accueillir les êtres humains (il s’agit donc de la version forte de la téléologie, d’une sorte de principe anthropique biologique) :

    «J’émets la conjecture selon laquelle l’espèce humaine était prévue bien avant que la vie sur Terre n’apparaisse, et l’Histoire de la Vie est l’enregistrement de la réalisation de ce plan… Les organismes primitifs ont dû paver la route pour l’établissement des écosystèmes stables que nous connaissons aujourd’hui. Une planète stérile devait devenir un jardin… Le premier bébé humain devait sans doute être nourri par un être très semblable à lui-même, tel un primate ressemblant à un homme. Cette créature devait à son tour avoir été nourrie par une autre, intermédiaire entre elle-même et un mammifère plus primitif. En d’autres termes, un plan prévoyant l’émergence des êtres humains devait inclure quelque chose comme la succession des formes préhistoriques que nous trouvons dans le registre fossile.»(…) «Bien que ce processus ressemble superficiellement à la notion darwinienne d’ascendance commune, la théorie du dessein intelligent en diffère en maintenant que les prédécesseurs n’ont pas besoin d’être des ancêtres biologiques mais seulement des dispensateurs de nourriture et de protection essentiels».

    Jonathan Wells est membre du “Discovery Institute” depuis 1996. Durant les années 1970, il était membre de la «Reverend Sun Myung Moon’s Unification Church», église travaillant à la fois pour l’ «unification» du christianisme mondial et l’«unification» des sciences (voir «Le zéro et le Un : histoire de la notion scientifique d’information», de Jérome Segal, Syllepse, 2003 ; notamment les chapitres 7 et 11). La secte instaure notamment en 1972 une série de conférences intitulées «Conférences internationales pour l’unité des sciences» qui reçoivent le soutien du prix Nobel spiritualiste John Eccles (très apprécié de l’UIP) et d’Ylia Prigogine. Wells était convaincu que la théorie de l’évolution est fausse parce qu’en conflit avec les croyances de sa secte, notamment celle selon laquelle le genre humain fut spécialement créé par Dieu. Poussé par Moon, Wells s’inscrivit à l’Université de Yale et concentra ses efforts sur tout ce qui pouvait contredire la théorie de l’évolution. Plus tard, au début des années 1990, il s’inscrivit à nouveau à Berkeley et obtint des diplômes en Biologie pour améliorer sa force de frappe en matière de lutte contre la théorie de l’évolution. Dans “Why I Went for a Second Ph.D.” (1996), Jonathan Wells explique comment il décida de consacrer sa vie à combattre la théorie de l’évolution :

    «Il (le révérend Sun Myung Moon) critiquait fréquemment la théorie darwinienne selon laquelle les êtres vivants trouvent leur origine sans l’action créatrice et finalisée de Dieu (…). Les mots du Père, mes études et mes prières me convainquirent de consacrer ma vie à la destruction du darwinisme, comme plusieurs de mes collègues unificationnistes ont consacré la leur à la destruction du marxisme. Quand le Père me choisit (avec une douzaine de diplômés du séminaire) pour entamer un programme de thèse en 1978, je me réjouis de cette opportunité de me préparer au combat».

    Charles Thaxton, l’un des initiateurs du «dessein intelligent», après son doctorat de chimie, se demandait si la vie avait réellement commencé dans une soupe primitive. Il se souvint que les critiques sur les origines de la vie commençaient à voir le jour parmi les scientifiques (il s’agissait en fait de discussions sur la possibilité d’une atmosphère réductrice comme le prévoyait l’expérience fameuse d’Urey et de Miller).

    «Mais je pensais continuellement au verset de la bible qui dit «soit vainqueur du mal par le bien». J’avais le sentiment que les chrétiens devaient offrir une alternative positive à la théorie de l’évolution».

    Cette alternative au «Mal» fut la notion de dessein intelligent, formalisée dans un livre où l’ADN est interprété comme de «l’intelligence codée dans une structure biologique», requérant par là même une «intervention intelligente».

    Les principaux promoteurs du courant du dessein intelligent ne cachent donc pas que les impulsions du mouvement sont clairement religieuses. Mais s’ils se démarquent des religions par pure stratégie, ils travaillent néanmoins dans des structures identifiées. Jonathan Wells et Phillip Johnson, sont membres du “Centre pour le Renouveau de la Science et de la Culture“ (CRSC), une branche de l’ «Institut de la Découverte» (Discovery Institute), Think Tank conservateur fonctionnant sur des fonds privés établie à Seattle. Le CRSC, dont le programme de formation a été concocté par P. Johnson lui-même, diffuse l’idée que la science en général, et plus particulièrement la théorie de l’évolution, sont responsables d’une «philosophie matérialiste et athée» qui aurait des conséquences culturelles «désastreuses» sur nos sociétés et qu’il faudrait donc combattre. Le CRSC se fait le promoteur d’une stratégie de remplacement de la science actuelle par une science incorporant la notion de «dessein intelligent» et les causes surnaturelles. Il rejette l’idée -assez répandue dans le monde anglo-saxon- selon laquelle Dieu utiliserait le processus évolutif comme moyen de sa création. Il déclare que la science, au contraire, en se limitant aux explications naturelles du monde physique, affirmerait explicitement l’inexistence de Dieu. Selon J. Wells :
    «La théorie de Darwin exclut le dessein et donc exclut logiquement Dieu. C’est la source de son athéisme».

    Le CRSC rejette même l’idée assez répandue selon laquelle la science ne s’occupe que du monde physique, tandis que la sphère spirituelle appréhenderait les aspects esthétiques, moraux et religieux. On pourrait même ici critiquer cette distribution des rôles en considérant que les aspects moraux et esthétiques de notre monde ne relèvent ni de la science, ni nécessairement de la sphère spirituelle, réduisant au maximum le champ d’action de la spiritualité. Mais le CRSC rejette cette distribution pour les raisons diamétralement opposées : selon lui, la science doit au contraire se fondre dans la sphère spirituelle, ce qui étend au maximum le champ d’action de celle-ci.

    En forçant le lien entre la théorie darwinienne de l’évolution et l’athéisme et en disqualifiant celles des religions qui reconnaissent un terrain propre et limité aux sciences naturelles, le CRSC espère opérer une cassure, piloter un divorce entre ceux qui reconnaissent le fait évolutif et ceux qui sont religieux. Il déclare qu’on doit absolument choisir entre être un supporter athée de l’évolution darwinienne ou un opposant religieux, ce qui, aux Etats-Unis, n’est pas une dichotomie anodine. Le CRSC entend étendre le «dessein intelligent» à tous les aspects de la culture, conformément à l’appel au renouveau de la science et de la culture qu’indique son nom, travail destiné à «combler le gouffre séparant les créationnistes des théistes évolutionnistes». Grâce au dessein intelligent, les premiers n’ont plus besoin de s’agripper à une interprétation littérale de la Bible pour garder Dieu dans le discours sur nos origines, et les seconds peuvent tranquillement rejeter Darwin sans risquer le ridicule, aidés du vernis de sérieux que confèrent de –prétendues– nouvelles propositions. Les membres du CRSC pensent que la science rénovée, incorporant les causes surnaturelles, doit chercher et dicter ce qui constituera une «éthique naturelle», une «morale naturelle», et que cette science-là sera en mesure de découvrir quels comportements transgressent les buts sous-jacents du dessein intelligent de l’Homme. Ce serait donc à cette science de découvrir lesquels de nos comportements, nos mœurs, notre morale sont voulus par Dieu. La fonction de Think Tank conservateur prend alors toute sa signification : l’avortement et l’homosexualité transgressent le dessein intelligent de Dieu, notamment par dévoiement des fonctions pour lesquelles nos formes avaient été initialement créées. Grâce à ces diplômés d’universités, la lutte contre ces transgressions» se voit parée d’un alibi scientifique. En donnant une assise prétendument scientifique au «Bien» et au «Mal», le courant du «dessein intelligent» débouche donc sur une sorte de scientisme religieux qui, pour des scientifiques européens, paraît paradoxal et même effrayant, habitués qu’ils sont pour la plupart à préserver la neutralité de la science par le respect de son indispensable cadre laïc.

    Des confusions épistémologiques caractéristiques
    Les contorsions de Johnson sont des plus sophistiquées qui soient, et très difficiles à identifier pour le grand public. C’est la raison pour laquelle nous nous arrêterons un instant sur les confusions épistémologiques sciemment entretenues par ce juriste de profession. Phillip Johnson est connu pour les équivalences suivantes : matérialisme=idéologie, la théorie darwinienne de l’évolution est matérialiste, donc darwinisme=idéologie. Toute l’argumentation de Johnson repose sur une astuce simple sur le fond mais qui demande une solide culture scientifique pour pouvoir être déjouée, culture que n’a pas une grande partie du public auquel Johnson s’adresse. En découplant la science du matérialisme méthodologique qui la fonde et la définit, Johnson fait passer le matérialisme pour un parti pris tantôt «idéologique», tantôt «métaphysique», tantôt «philosophique» ; et condamne comme usurpateurs les scientifiques conscients de la condition matérialiste de la science, tel Richard Lewontin. Au sujet de la théorie de l’évolution (tiré de «La crise politique du matérialisme scientifique» publié dans «First Things» en mai 1997, et traduit dans «Convergences», n°7, revue de l’Université Interdisciplinaire de Paris) :

    «Or, supposer qu’une préférence philosophique puisse valider une théorie à laquelle on est attaché revient à définir la science comme un moyen d’appuyer ses préjugés. (…) Le darwinisme est basé sur un accord préalable en faveur du matérialisme et non sur une évaluation philosophiquement neutre des preuves. Séparez la philosophie de la science et vous verrez le fier édifice s’écrouler. Quand le public aura bien compris cela, le darwinisme de Lewontin n’aura plus qu’à quitter les programmes d’études pour aller moisir au musée de l’histoire des idées près du marxisme de Lewontin».

    L’allusion idéologique est claire. Une variante pose l’égalité : darwinisme=métaphysique dans le livre de Phillipp Johnson intitulé «Le darwinisme en question. Science ou métaphysique ?» (Pierre d’Angle, 1996). Puis, plus récemment, P. Johnson est passé du matérialisme comme métaphysique au matérialisme comme philosophie de la nature :

    «Si le naturalisme est vrai, c’est-à-dire si la Nature est la seule chose qui existe, alors quelque chose de semblable au darwinisme est forcément vrai, même si on n’arrive pas à la prouver». «Le darwinisme est moins une conclusion de faits observables qu’une déduction de la philosophie naturaliste».

    Selon John Wiester, véhément défenseur du mouvement :

    «le darwinisme, c’est de la philosophie naturaliste qui se fait passer pour de la science».

    D’où la position de Nancy R. Pearcey (autre promotrice du mouvement, et auteur de : «The soul of science : chistian faith and natural philosophy»), qui en dit long sur la compréhension qu’ont les américains des rapports entre la religion et l’école :

    «Considérez ces citations : «Tu es un animal, tel le ver de terre» proclament certains manuels de biologie, «l’évolution s’effectue au hasard, sans plan ni but» déclarent d’autres. Or les écoles publiques américaines sont censées être neutres en ce qui concerne la religion, alors que ces citations s’opposent clairement à toutes les religions. De plus, ces affirmations vont bien au-delà de toute constatation empirique, et sont plus philosophiques que scientifiques».

    En présentant la théorie darwinienne de l’évolution non pas comme une théorie scientifique mais comme une philosophie naturaliste ou une idéologie, ils améliorent leur stratégie :
    1. Une théorie scientifique peut certes être enseignée dans les cours de sciences des écoles, mais pas une philosophie ; par conséquent on légitime soit l’éradication de la théorie darwinienne de l’évolution des cours de sciences, soit l’exigence de mise en balance d’une philosophie naturaliste et d’une philosophie spiritualiste, ou de x autres philosophies.
    2. Ils accréditent l’idée qu’une autre «proposition métaphysique» que la «philosophie naturelle» telle que la leur peut tout aussi bien être discutée rationnellement et faire l’objet d’un programme de recherche.

    Johnson veut ignorer le véritable statut du matérialisme en sciences et confond clairement philosophie, proposition métaphysique, idéologie, paradigme et théorie. Il identifie les rôles du paradigme et de la théorie en sciences à celui de l’idéologie ou d’une philosophie qui plieraient la science à leurs besoins. Il y a, en fait, de grandes différences de niveaux et de rôles. La philosophie et l’idéologie siègent d’abord hors des sciences, car elles ont des objectifs et des moyens propres. L’idéologie soumet la science à son objectif primordial de justifier un pouvoir, quel qu’en soit le coût. Paradigme et théorie sont au contraire des éléments de la science en construction, en quelque sorte des parties de son échafaudage, même si les raisons pour lesquelles nous travaillons à l’intérieur d’un paradigme ne sont pas toujours rationnellement justifiées. On sait généralement pourquoi on travaille sur une théorie. On sait moins pourquoi on travaille dans un paradigme. Car le paradigme est l’ensemble des solutions concrètes appartenant à une matrice disciplinaire. Cette matrice est l’ensemble des valeurs, des techniques et des propositions considérées comme valides par une communauté scientifique appartenant à une même discipline à un moment donné. Le paradigme est l’ensemble des solutions d’énigmes auxquelles se réfèrent les membres d’une même discipline (voir «La structure des révolutions scientifiques», de Thomas Kuhn (1970), seconde édition traduite par Laure Meyer chez Flammarion en 1983 ; «La philosophie des sciences au XXème siècle» d’Anouk Barberousse, Max Kistler et Pascal Ludwig, Flammarion, 2000 ; «La science en dix questions», Hors Série du journal Sciences et Avenir n° 133 coordonné par Laurent Mayet , 2002). J. Wells est stratégiquement plus habile que P. Johnson, car il tente de lire des données à la lumière de deux théories prétendument en compétition (tantôt appelées théories, tantôt appelées paradigmes) et de voir lequel des deux est le plus cohérent (même si, techniquement, Wells est maladroit).

    Johnson a habilement inversé les rapports entre science et philosophie, en subordonnant la première à la seconde. Car en fait, en dehors des sciences, le matérialisme méthodologique n’impose à quiconque aucune philosophie, aucune option métaphysique ni idéologie. La science pour fonctionner n’est subordonnée à aucun matérialisme métaphysique. D’ailleurs, il existe bien des scientifiques qui sont irréprochables dans leur métier et qui ont pourtant choisi pour leur vie privée des options métaphysiques incompatibles avec un matérialisme philosophique. Par ailleurs, libre à certains philosophes de s’inspirer des contraintes inhérentes au matérialisme méthodologique des sciences pour conforter un matérialisme philosophique ; mais cela ne concerne pas la science dans son fonctionnement.

    Finalement, à travers cette inversion et l’intoxication générale produites par Johnson, on comprend l’importance et les enjeux d’une bonne clarification du rôle du matérialisme dans les sciences. Le matérialisme de la théorie darwinienne de l’évolution n’est pas spécifique à cette théorie : c’est le matérialisme de toute démarche scientifique.

    La théorie du «Dessein Intelligent» : outil d’une volonté théocratique
    Pourquoi le mouvement du «dessein intelligent» relève-t-il de l’anti-science ? On peut appeler anti-science toute entreprise de fraude scientifique caractérisée, d’imposture intellectuelle en sciences (au sens de Sokal et Bricmont, 1997 ; ou Dubessy et Lecointre, 2001), ou d’opération de communication brouillant la nature, les objectifs et le champ de légitimité de la science. Ces trois motifs se retrouvent à des degrés divers lorsque l’indépendance méthodologique des sciences est annulée par l’idéologie. Le mouvement du «dessein intelligent» est de l’anti-science pour les raisons suivantes :

    1. La nature de la science est faussée. Ce mouvement est frappé de nullité épistémologique : la théorie darwinienne est présentée tantôt comme une philosophie naturaliste, tantôt comme une idéologie, tantôt comme «qu’une hypothèse», ou «qu’une théorie», et dans ce dernier cas c’est pour souligner qu’elle ne devrait pas être présentée comme «un fait», montrant par là une incompréhension totale des rapports entre faits et théories.
    2. Les objectifs de la science sont faussés. Les écrits des principaux ténors de ce mouvement démontrent que leurs motivations profondes et leurs objectifs ne sont pas scientifiques, mais religieux. La science est mise à contribution pour fonder des dogmes et justifier leur intrusion dans le champ social et politique, dans le cadre des think tanks conservateurs. Pour cela les acteurs du mouvement revendiquent leur propre programme de recherches.
    3. Le champ de légitimité de la science est faussé. Ce mouvement fait sortir la science de son rôle en la sommant de dicter dans le champ moral et politique ce qui est conforme au «dessein intelligent». L’indépendance des règles méthodologiques internes à la science vis-à-vis de la société est rompue. Si la science se permet de légiférer dans le champ moral et politique, là où seuls des déterminants moraux devraient en principe agir, il faut alors qu’en retour elle s’attende à se voir dicter de l’extérieur ce qu’elle doit trouver. La science mise au service de l’idéologie devient un organe de celle-ci, légifère avec elle mais au prix de s’être préalablement totalement pliée à elle. Les exemples sont multiples. En cherchant à justifier scientifiquement des lois de discrimination raciale, l’anthropologie nazie s’est efforcée de prouver certaines infériorités raciales. En cherchant un soutien scientifique à l’interprétation littérale des textes bibliques, le créationnisme en vient à fabriquer de toutes pièces ses données.

    Finalement, si la forme prise par l’anti-science se complique avec le mouvement du «dessein intelligent», nous faisons face à la répétition de vieilles objections finalistes sur la forme intentionnellement conçue pour une fin, et donc une priorité donnée aux fins dans la Nature, résurgence idéologique au service d’un pouvoir convoité. Cette répétition d’objections faites à la science illustre une fois de plus les rapports antagonistes entre l’historicité évolutive des sciences et la trans-historicité réitérative et sans cesse remaniée des idéologies. L’idéologie tente sans cesse de parasiter la science, dans laquelle elle puise le sang de la nouveauté factuelle pour mieux cacher sa propre récurrence. Mais trop de parasites tuent l’hôte : la science devient anti-science lorsqu’elle se fait engloutir dans l’idéologie.

    #219753
    al-mansi
    Membre

    @Alain wrote:

    La référence aux techniques de datation étaient simplement destinées à infirmer la croyance qui indique que la terre a été créée en 6 jours (y compris en tenant compte de l’affirmation d’un membre du site….)

    C’est donc la 1ère imposture qui se trouve ainsi démontée.

    il est temps que ton pipeau s’arrete.
    je souhaite evoquer trois points :
    1- tu intitule ton sujet « la terre est-elle rond » comme si les lecteurs de ce forum (ou en gros les musulmans) croient que la terre est plate !!! ça c’est la bible qui dicte que la terre est plate et pire que ça : la terre est immobile selon la bible. l’eglise a brulé des gens qui ont dit le contraire de ça.
    en Islam on sait, depuis 14 siecle grace au Coran, que la terre tourne, la lune et le soleil parcourent chacun son orbite.
    2- tu parles du temps de création de la terre, j’attend que tu nous éclaires en nous disant presque exactement dans combien de temps la terre a été créée, et comment la terre a été créée. et je souhaire que ta réponse soit argumentée par des preuves scientifiques.

    tu cites les 6 jours, oui 6 jours mais dans quel repère de temps? on ne se positionne pas dans un repère humain mais divin, le Coran et la Tradition Prophetique ont bien indiqué qu’un jour peut être égale à 50 000 ans du temps des humains… d’autres textes parlent d’un autre chiffre. ça va t’étonner que la tradition islamique a bien discuté de la relativité.
    je ne suis pas entrain d’intérpréter les « 6 jours » indiqués dans le Coran, je les accepte comme cités et je m’en bat les c.o.u.i.l.l.e.s de ce que peuvent dire les darwinistes comme toi.

    3- le darwinisme est en grand perte de vitesse, la grande difficulté du darwinisme jamais surmenté c’est de prouver ou trouver les formes intérmediaires entre les especes, le fou Darwin dans son livre « Origine de la folie » a bien parlé de ça : « Si ma théorie est exacte, d’innombrables variétés intermédiaires, liant fortement toutes les espèces du même groupe doivent avoir existé… Par conséquent, des preuves de leur existence passée doivent se trouver parmi les restes fossiles. »
    apres 140 ans ( précisemment 147 ans), les recherches paléontologiques basés sur les fossiles ont prouvé le contraire.

    un des chercheurs nous expliques (T. Neville George, professeur de paléontologie à l’Université de Glasgow ) :
    « Il n’y a plus à s’excuser plus longtemps pour la pauvreté des archives fossiles. D’une certaine manière elles se sont tellement enrichies qu’elles sont devenues difficilement gérables, et les découvertes dépassent l’intégration… Les archives fossiles continuent néanmoins à être composées principalement de trous. »

    les trous dont il parle ce chercheur sont les « sauts » constatés entre une espece et une autre espece sans passer par une quelconque continuité prévue et imaginée par le malade darwin.

    un autre chercheur explique toujours (Niles Eldredge, directeur de l’American Museum of Natural History) :
    « Les sauts dans les archives (archive des fossiles), et toutes les preuves montrent que les archives sont vraies : les trous que nous voyons (dans les archives fossiles) reflètent de véritables évènements dans l’histoire de la vie et non pas la conséquence d’archives fossiles pauvres. »

    un troisieme tranche (Robert Wesson) :
    « Les intervalles dans les archives sont néanmoins réels. L’absence du moindre enregistrement du développement de nouvelles branches importantes est assez phénoménale. Les espèces sont d’habitude statiques, ou presque, pendant de longues périodes, … les genres ne montrent jamais la moindre évolution en de nouvelles espèces ou en d’autres genres, mais le remplacement d’une espèce par une autre, et ce changement est plus ou moins brusque. »

    j’ai copié les témoignages de ces chercheurs d’un livre, je te donne le lien web si tu veux, mais il revient à toi, toi qui ne cesse de parler de paléontologie, de vérifier tout ça.

    #216654

    En réponse à : sahara marocain

    Alain
    Membre

    « C’est un moment historique, au vrai sens du terme ! » Après six mois d’intenses débats avec tout ce que le Sahara occidental compte de notables et de leaders d’opinion, puis deux nuits blanches passées à peaufiner le texte, Khalihenna Ould Errachid, le président du Conseil royal consultatif pour les affaires sahariennes (Corcas), est convaincu, en ce 6 décembre, de disposer enfin d’un plan « fiable » pour résoudre le conflit qui, depuis plus de trente ans, oppose le Maroc aux indépendantistes du Polisario.

    La suite ICI

    #219832

    En réponse à : Recette de karane

    manara
    Membre

    – 1 mesure de farine( zlafa nta3 la7rira) de pois chiche
    – 2 mesures et demi d’ eau
    – 1 petite cuillère de sel
    – 1 oeuf ou deux
    – 1verre à thé moyen d’ huile

    Mettre la farine de pois chiche dans un grand récipient.
    Ajouter la moitié de l’eau et battre avec un fouet énergiquement pour éviter la formation de grumeaux. Compléter avec le reste d’eau. Ajouter le sel, l’huile et l’oeuf. Bien mélanger. S’il y a des grumeaux, faire passer dans une passoire fine.tu peux ajouter de l’eau si le mélange n’est pas liquide
    ( tout depend de la qualité de ton hoummous et sa farine)
    Le résultat doit être liquide. Huiler un plat allant au four tel un plat à gratin verser mélange liquide et cuire au four moyen préchauffé.
    Au bout d’une trentaine de minutes, une croûte dorée se forme sur le dessus. Sortir du four et saupoudrer de cumin en poudre et de 9alyata
    bessa7a we rra7a
    ça se mange chaud
    m3abarrida 😆 😆

    #218774

    En réponse à : الاعجاز العلمي

    Boukhwali
    Membre

    Les scientifiques font mieux que cette description………IN VITRO……….On n a pas besoind Uterus pour feconder.
    les savants prennent Ovule et spermatozoides et les fecondent dans un BOCAL………….in vivo sous le microscope……….

    cette procedure n est pas mentionne dans le Coran.

    Le Coran ne mentionne pas aussi le CLONAGE………….

    Et j en deduis le Coran n est pas un LIVRE des realisations scinetifiques….il doit en plus inclure ‘ le telephone,l electricite la video…………le TSF et j en passe……..
    Tiens Comment le Coran parle des Fusees interplanetaires?
    Et la grande betise Coranique relatives aux meteores…………….wa ja3alnaha rojouman lichayatine…….
    le Coran a confondu les meteorites avec les Etoiles.
    Imagine toi une Etoile qui s approche de la Terre et vient lapider un SHITAN?
    Cette proposition ou verset coranique n a pas de sens.ce verset est une affirmation ANTI_SCIENTIFIQUE.Le Dieu qui a inspire ce verset ne connait pas l Astronomie et els dimensions astronomiques d une ETOILE qui doit etre d ela taille du soleil et non d ela meteorite qui est un debrit interplanetaire et aujourdhui les debrits des satellites COSMOS sovietiques…………………ces derniers sont a ton avis aussi ROJOUMAN lichayatine………….
    Va blaterer ailleurs………..
    @hafid wrote:

    Les trois étapes dans l’utérus maternel

    Dans le Coran, il est noté que l’homme est créé dans un processus de trois étapes dans l’utérus maternel.
    bismi allah arrahman arrahim
    Il vous crée dans les ventres de vos mères, création après création, dans trois ténèbres. Tel est Allah, votre Seigneur! À Lui appartient toute la royauté. Point de divinité à part Lui. Comment pouvez-vous vous détourner (de son culte)? (Sourate az-Zumar, 6)sadaqa allaho al3adim

    Comme on peut le comprendre, ce verset indique que l’être humain est créé dans le ventre de sa mère en trois étapes distinctes. La biologie moderne a bien révélé que le développement embryonnaire du bébé a lieu dans trois régions distinctes de l’utérus maternel. Aujourd’hui, dans les manuels d’embryologie étudiés dans les facultés de médecine, ce sujet est considéré comme une connaissance fondamentale. Par exemple, dans Basic Human Embryology, un texte de référence fondamental dans le domaine de l’embryologie, ce fait est exprimé ainsi:

    « La vie dans l’utérus connaît trois étapes: pré-embyonnaire (les premières deux semaines et demie); embryonnaire (jusqu’à la fin de la huitième semaine); et f¶tale (de la huitième semaine à l’accouchement). » 18

    Ces phases, appelées trimestres, désignent trois périodes et correspondent aux étapes du développement du bébé. Les caractéristiques de ces 3 étapes sont décrites ainsi:

    – L’étape pré-embryonnaire:

    Lors de cette première étape, le zygote commence instantanément à se reproduire en se divisant. Il devient ensuite un morceau de chair et s’accroche à la paroi de l’utérus. Les cellules s’organisent en trois couches tout en continuant à se reproduire.

    – L’étape embryonnaire:

    Pendant cette deuxième étape qui dure 5,5 semaines, l’être vivant est appelé « embryon ». Les cellules commencent à former les organes et les systèmes principaux du corps.

    – L’étape f¶tale:

    L’embryon est appelé « f¶tus » pendant cette étape qui commence à partir de la 8ème semaine de la grossesse et qui dure jusqu’à l’accouchement. À la différence de l’étape précédente, le f¶tus a maintenant l’apparence d’un être humain avec son visage, ses mains et ses pieds. Bien que long de trois cm au premier stade, le f¶tus a tous ses organes complets. Cette étape dure trente semaines et le développement continue jusqu’à la semaine de l’accouchement.

    #218773

    En réponse à : الاعجاز العلمي

    hafid
    Membre

    Les trois étapes dans l’utérus maternel

    Dans le Coran, il est noté que l’homme est créé dans un processus de trois étapes dans l’utérus maternel.
    bismi allah arrahman arrahim
    Il vous crée dans les ventres de vos mères, création après création, dans trois ténèbres. Tel est Allah, votre Seigneur! À Lui appartient toute la royauté. Point de divinité à part Lui. Comment pouvez-vous vous détourner (de son culte)? (Sourate az-Zumar, 6)sadaqa allaho al3adim

    Comme on peut le comprendre, ce verset indique que l’être humain est créé dans le ventre de sa mère en trois étapes distinctes. La biologie moderne a bien révélé que le développement embryonnaire du bébé a lieu dans trois régions distinctes de l’utérus maternel. Aujourd’hui, dans les manuels d’embryologie étudiés dans les facultés de médecine, ce sujet est considéré comme une connaissance fondamentale. Par exemple, dans Basic Human Embryology, un texte de référence fondamental dans le domaine de l’embryologie, ce fait est exprimé ainsi:

    « La vie dans l’utérus connaît trois étapes: pré-embyonnaire (les premières deux semaines et demie); embryonnaire (jusqu’à la fin de la huitième semaine); et f¶tale (de la huitième semaine à l’accouchement). » 18

    Ces phases, appelées trimestres, désignent trois périodes et correspondent aux étapes du développement du bébé. Les caractéristiques de ces 3 étapes sont décrites ainsi:

    – L’étape pré-embryonnaire:

    Lors de cette première étape, le zygote commence instantanément à se reproduire en se divisant. Il devient ensuite un morceau de chair et s’accroche à la paroi de l’utérus. Les cellules s’organisent en trois couches tout en continuant à se reproduire.

    – L’étape embryonnaire:

    Pendant cette deuxième étape qui dure 5,5 semaines, l’être vivant est appelé « embryon ». Les cellules commencent à former les organes et les systèmes principaux du corps.

    – L’étape f¶tale:

    L’embryon est appelé « f¶tus » pendant cette étape qui commence à partir de la 8ème semaine de la grossesse et qui dure jusqu’à l’accouchement. À la différence de l’étape précédente, le f¶tus a maintenant l’apparence d’un être humain avec son visage, ses mains et ses pieds. Bien que long de trois cm au premier stade, le f¶tus a tous ses organes complets. Cette étape dure trente semaines et le développement continue jusqu’à la semaine de l’accouchement.

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