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La langue est un remarquable conservatoire des rencontres de cultures, un musée vivant. Les ports méditerranéens en témoignent tous les instants en maltraitant toutes les frontières linguistiques et, par la transgession de leurs règles, de créer une langue partagée. Ce texte de Sigrid Hunke met en scène les termes et les objets passés des Arabes vers les Occidentaux.
L’assaisonnement du quotidien
Des noms arabes pour des dons arabes.
» Permettez-moi de vous inviter à prendre quelque chose dans ce « CAFE », chère madame ! Enlevez donc votre « JAQUETTE » et prenez place sur le « SOFA » au « Matelas » garni d’une « Etoffe carmin ».. Le « Cafetier » s’empressera de vous servir une tasse de « Café » avec deux petits morceaux « de Sucre », à moins que vous ne préfériez une « Carafe de limonade » bien glacée, ou encore un peu « d’Alcool » ! Non ? Mais vous accepterez certainement une « Tarte aux abricots et aux bananes » !
Mais bien sûr, cher ami, vous êtes aujourd’hui mon invité ! Puis-je vous offrir, pour commencer, un « Sorbet à l’orange » ? Je crois que des « Artichauts « feraient une entrée fort agréable. Et que penseriez-vous d’un « Chapon accompagné de riz et de barquettes aux épinards » ? Pour le dessert je ne saurais trop vous recommander ce gâteau à la sauce « d’Arak ». Et pour clore le repas, « Un moka »… Mais, je vous en prie, installez-vous sur « le Divan ».Pourquoi, certes, ne vous sentiriez-vous pas parfaitement à l’aise, alors que tout ce qui vous entoure comme tout ce que je vous offre se trouve sur la liste des articles depuis longtemps inventoriés qui font partie de notre existence, et cela bien que nous les ayons empruntés à un monde étranger à savoir le monde arabe ? « Le Café » qui vous sert quotidiennement de stimulant, « la Tasse » dans laquelle vous versez ce noir breuvage, le « Sucre » sans lequel vous ne sauriez aujourd’hui imaginer un menu, la « Limonade et la carafe », « la Jaquette et le Matelas », c’est aux Arabes que nous devons de les connaitre. Et ce n’est pas tout ! Dans la presque totalité du monde civilisé, ces articles portent encore leur nom arabe ! De même pour « Candi, Bergamote, Orange, Quetsche, etc. »Rien d’étonnant, me direz-vous sans doute, à ce que certains fruits originaires des pays chauds (tout comme certains aliments ou boissons) nous viennent de l’Orient ; et pourquoi dans ce cas, ne conserveraient-ils pas leur appellation d’origine ?
Et lorsque vous avouez que, maté par la fatigue, vous vous étendez sur le « Sofa, le Divan, l’ottomane ou dans l’alcôve », vous m’assurez que n’importe quel enfant saurait reconnaître l’origine étrangère de termes aussi extravagants. Mais savez-vous que, sans le vouloir, vous avez employé un autre mot arabe, un terme issu du jeu d’échecs (jeu que les Arabes nous ont appris, l’émissaire d’Haroun al-Rachid l’ayant, dit-on, introduit à la cour de Charlemagne), qu’échec vient de « Shah (le roi) » et que le mot maté que vous avez employé vient de « Mat » qui signifie tout simplement : » Il est mort » ? Alors, vous voyez : « Echec et Mat » !Saviez-vous en outre que les sacs de « Maroquin » que vous voyez dans ce magasin portent encore l’estampille des Arabes ? Quant aux « Etoffes » exposées dans cette vitrine, en dehors des « Cotonnades », « des Mousselines », « du Mohair » souple et duveteux, vous pouvez faire votre choix entre « le Satin « élégant, « le Taffetas » distingué, « la Moire » chatoyante et le « Damas » somptueux (de la ville de Damas), qui étalent à vos yeux toute une gamme de nuances depuis « le Jaune Safran » jusqu’au « Lilas » en passant par « l’Orange » et le « Cramoisi ». Autant de délicates invites à nous souvenir de ceux auxquels nous devons des étoffes aussi utiles que précieuses sous leurs coloris éclatants, c’est-à-dire aux Arabes.
Savez-vous que lorsque vous entrez dans une pharmacie ou une droguerie, vous y trouvez quantité d’ » inventions » arabes. Un simple coup d’œil aux caisses et aux flacons du droguiste suffira à vous en convaincre : vous y verrez de « la Muscade », « du Cumin », de « l’Estragon », du « Safran », « du Camphre », « de la Benzine », « de l’Alcali », de « la Soude », du « Borax », de la « Saccharine », de « l’Ambre » et bien d’autres drogues arabes dont vous usez quotidiennement. Savez-vous que nous désignons encore sous son nom arabe de « Laque », le vernis dont nous couvrons nos ongles, que « l’Aniline, la Gaze, le Talc « et « la Ouate » sont autant de noms arabes ?
Vous ne sauriez donc nier plus longtemps que le grand nombre de noms arabes qui émaillent notre langue désignent des articles d’usage courant dont les arabes nous ont révélé l’existence. Ni que ces articles aient apporté à notre vie quotidienne, jadis insipide, voire un peu sordide, maints agréments délicats qui l’ont littéralement assaisonnée, embellie par la couleur et le parfum, ni que celle-ci leur doive d’être plus saine et plus hygiénique en même temps que plus riche de confort et d’élégance… (Le soleil d’Allah brille sur l’occident. notre héritage arabe. Albin Michel, 1963)
Bonjour,
J’habite en France depuis 1961 mais je suis née à Rabat.
Mes parents et grands parents maternels et paternels d’origine espagnole ont habité longtemps à Oujda.
Mes grands parents paternels habitaient rue Condorcetcette rue porte-t-elle toujours le même nom ? et si non quel nom a-t-elle aujourd’hui ?
j’envisage de revenir sur la terre de ma famille accompagnée de ma mère agée de 83 ans, pour qu’elle retrouve ses racines.
quelqu’un veut-il dialoguer avec moi sur ce sujet ?
Sujet: Pas de bise pour Abdelkader
MAROC – 11 juin 2006 – par PAR FOUAD LAROUI
Il est toujours fascinant d’entendre les Marocains de Hollande raconter leurs tribulations dans leur pays d’origine. Je ne parle pas ici de la première génération qui est née et a grandi dans les montagnes du Rif ou dans les plaines du Souss. Ceux-là n’ont généralement aucun motif d’étonnement. Ils ont tout vu, ont tout subi, ont survécu. Non, je parle ici de la seconde génération, celle qui est allée dans des écoles portant le nom de Rembrandt et qui a grandi dans un plat pays traversé de rivières et de canaux. Cette deuxième génération a un rapport compliqué avec l’Empire chérifien.Par exemple, j’ai dîné hier avec mon ami Abelkader Benali. Abdelkader est un écrivain renommé aux Pays-Bas où il a obtenu les plus grands prix littéraires. Inutile de préciser qu’il écrit en néerlandais. Et comment pourrait-il en être autrement ? Ce jeune homme de 31 ans est né dans un petit village du Rif, un hameau plus qu’un village, et il est venu en Hollande encore bébé, dans les bagages de ses parents. Avec ceux-ci, il parle un mélange de tarifit et de néerlandais de base. Avec le reste du monde il communique soit en néerlandais, une langue qu’il maîtrise à la perfection, soit en anglais.
Abdelkader revient de Casablanca, où il a participé au Salon du livre. Il me raconte ses pérégrinations dans le pays de ses ancêtres. Tout d’abord, il faut que je vous le décrive : Abdelkader est, du point de vue physique, un Marocain à 100 %. À 110 pour cent. Plus Marocain que lui, tu meurs. S’il mettait une djellaba, on lui confierait sans problème les clefs de la mosquée.
Et le voilà à l’aéroport de Casablanca aux prises avec la force publique. Celle-ci est bien sûr d’une correction infinie : c’est pas grave, mon frère, si tu ne parles pas l’arabe, la langue de ton pays, c’est aberrant mais c’est pas grave, on peut parler en français. Les problèmes commencent quand les pandores et les gabelous s’aperçoivent que le jeune homme marocain à 120 % qui leur fait face ne parle pas non plus la langue de Lyautey. Le makhzen subodore qu’on se paie sa tête. La crise menace. Mais finalement, comme on est au Maroc, tout finit par s’arranger.
Abdelkader me raconte, en dévorant sa choucroute, qu’il y a deux choses qui l’ont profondément étonné. La première, c’est que les Français et les francisants l’appelaient par son nom et les arabisants par son prénom. Soit c’était « monsieur Benali », soit c’était Abdelkader ou bien Si Abdelkader. Ça ne le dérange pas, il trouve même extrêmement sympathique que des gens qui ne le connaissaient ni d’Ève ni d’Adam l’appellent par son prénom. Mais ce qui l’a fait tiquer, c’est qu’on s’est parfois trompé sur son prénom.
– Tu comprends, me dit-il, que des gens m’appellent Abdelkader, pourquoi pas, mais il m’est arrivé deux fois, dans les ruelles de Salé et dans la vieille ville de Marrakech, qu’on m’appelle Mohammed. C’est étrange.
J’ai dû expliquer à Abdelkader qu’il n’y a là rien d’étrange, qu’il est tout à fait usuel d’interpeller quelqu’un dont on ignore le nom de cette façon-là. L’idée est que personne ne peut s’offusquer qu’on lui attribue le prénom du Prophète. Abdelkader m’écoute avec attention. Puis il me dit quelle est la deuxième chose qui l’a étonné, lors de son séjour à Casablanca : les bises.
Il faut savoir qu’en Hollande les gens ne se font jamais la bise. On ne se serre même pas la main. On se dit « Hi » à bonne distance. Et voilà notre Abdelkader assailli de poutous par des gens qu’il ne connaît que très vaguement. Bonjour, smac-smac ! Bienvenue à Casa, smac-smac ! Tu te souviens de moi, on s’est croisés il y a deux ans ? Smac-smac ! Abdelkader veut bien qu’on l’appelle par son prénom, et même qu’on l’appelle Mohammed, mais qu’on l’embrasse à tout bout de champ, non, ça, ça lui semble étrange.
De temps en temps, Abdelkader visite le Maroc, l’Algérie ou la Tunisie. Si jamais vous le croisez, clignez de l’œil, serrez-lui la main, susurrez Hi mais ne l’embrassez pas. Sa marocanité, en voie de dilution dans l’européanité septentrionale, ne va pas jusque-là…
Souce : jeuneafrique.com
Sujet: Mohammed ou Mahomet
Pour ceux qui ont suivi la vague française en appelant le prophète MOHAMMED (Salla Allahou 3alihi wasallam) Mahomet, avez vous posé la question pourquoi tous les Mohammed de la planète s’appellent Mohammed et en particulier les 500000 de France et même la place Mohammed VI de Paris s’appelle Place Mohammed VI
sauf
notre prophète qu’ils insistent à appeler Mahomet ?
La réponse est choquante FPRIVATE « TYPE=PICT;ALT=Evil or Very Mad » !!!! Tenez-vous bien :
L’origine de l’appéllation est juive, et c’est précisément les juifs de l’Arabie qui ont donné ce nom à Mohammed au moment de la révélation
(albe3tha).En effet comme vous le savez Mohammed en arabe veut dire le très béni,
mais
Mahomet veut dire quoi?
Ma =(non ou pas) ; Homet= (7ommid = béni)
et donc Mahomet (le non béni) signifie exactement le contraire de Mohammed (le très béni).
D’ailleurs ça rappelle l’histoire des juifs qui ont visité le
prophète et lui ont dit « assam 3alikoum … » au lieu de « essalam » sachant que « assam »signifie la mort et la destruction.Puis les chrétiens ont repris ce nom Mahomet pour désigner le Grand Démon des Ténèbres dans les écritures religieuses chrétiennes.
Le nouveau prophète est un Arabe. Son nom s’écrit en arabe et il se prononce en arabe : quatre consonnes et trois voyelles.
En arabe, l’espace vocalique (« l’esapce des voyelles ») se partage uniquement en trois. Un arabe ne fera pas la différence entre « ou », « u », « o ». En linnguistique, on dira que même si un « parlant arabe » prononce par accident une de ces trois voyelles plutôt qu’une autre, cela ne sera pas significatif.
Ce n’est pas le cas en Français : « tu » et « tou » n’ont pas le même sens ; la différence est significative (exemple : « je lus » et « je loue »).
Continuons. L’arabe distinge le « u »= »ou »= »o » du « a »= »e ». Ainsi « e » et « a », c’est la même chose . Mais « u » et « a » ce sont des choses différentes qui forment des mots différents avec des sens différents.
Le nom du nouveau prohète est : M « ou »= »u »= »o » H « a »= »e » MM(deux M pour signifier un accent tonique= on insiste sur le M) « a »= »e » D 1 2 3 4 5 6 7
Cela donne Muhammad ou Mohammad ou Mohammed ou etc.
Un nom, cela a toujours un sens. Dans certaines civilisations, on se donne ds noms d’oiseaux ou d’animaux (Bernard vient de l’ours). Dans d’autres, par exemple autour de la Méditerrannée, les gens se donnent un qualificatif.
Mohammed veut dire en français Honoré ou Honorin.
Mais les connaisseurs chrétiens de la langue arabe des premiers siècles de l’Islam ont compris que moyennant un petit jeu de remplacement syllabique, il pourraient évoquer un sens contraire : En effet, si l’on prononce « Ma Homed », cela ressemble à « Ma Youhmed » qui signifie « déshonoré » ou « ne se respecte pas ».
Pour les ennemi de MOHAMMED, ce petit jeu sonore avait l’avantage de rappeler qui qui on parle puisque pour une oreille peu avertie de la phonétique arabe, cela sonne tout comme. L’Église a donc décidé d’utiliser systématiquement le vocable de Mahomet à la place de Mohammed : on nomme et on insulte à la fois.
Une recherche dans Google avec les termes « Mahomet » « démon » « ténèbres » .
Des sites chrétiens parlent de Mahomet comme étant le démon que les chrétiens verront brûler dans les ténèbres et couper en 2 de sa « barbe »jusqu’à sa ceinture (ou le bas du ventre dans certains récits).