Résultats de la recherche sur 'origine d un nom'

Forums Rechercher Résultats de la recherche sur 'origine d un nom'

15 réponses de 316 à 330 (sur un total de 341)
  • Auteur
    Résultats de la recherche
  • Anonymous
    Membre

    بسم الله الرحمان الرحيم و الصلاة و السلام على سيدنا محمد و غلى آله و سلم تسليما
    C’est avec plaisir et sans la moindre gène que je te donne cher cousin mon identité complète. Je m’appelle donc مولــع فوضيـــــل, (en écriture latine Foudil Miloua), et j’appartiens à la plus importante famille M’chichiaa, dans l’َََAlgérie occidentale (à 2 h de Oujda).

    Les noms de familles ont été introduits par l’administration coloniale française, au dix-neuvième siècle. Le but recherché n’était pas toujours louable, car l’intention réelle visée c’est de scinder les grandes familles en créant plusieurs noms. Le colonisateur à d’ailleurs réussit à trouver certains illettrés de la population locale pour effectuer cette « besogne ». Ce qui explique pourquoi beaucoup de noms ont été déformés, en plus du problème de transfert des noms de l’arabe dialectal à l’écriture latine en passant par la langue arabe. La problématique est très bien connue.

    Les autres noms de familles M’chichias de la région sont :
    مـــدربــل، دربــــــال، مــــلاح، نعار، مشيـــــش(نميـــــش)،

    Le nom M’chich lui-même à été déformé pour devenir Nemiche.

    Les ((المــــولعة que nous sommes sont les plus nombreux, et sont ceux qui cultivent, le plus, le culte de l’identité M’chichia. Il existe des raisons objectives que je peux te les annoncer plus tard pour ne pas faire trop long. Nous possédons et conservons d’ailleurs soigneusement l’arbre généalogique authentique de la famille.

    Concernant notre nom(مولــع), l’explication et qui est simple, de l’origine qui m’a était avancée par les personnes instruites, est qu’un de nos ancêtres, de taille très grande, et vivant en plein Montagne de Tessala, était très habille en chasse, d’où le nom de مولع بالصيد Voilà, j’espère que j’ai réussi à te donner, cher Bouayade, un aperçu, simpliste et tout à fait bref de mon identité et de ma famille.

    السلام عليكم و رحمة الله

    مولــع فوضيـــــل (M’chichi)
    Sidi-Bel-Abbès.

    Anonymous
    Membre

    salam à tous, salam aux frères Bouyed et Mchichi.

    UN PEU DE LECTURE POUR MCHICHI: ( article du journal Maroc Hebdo sur un illustre Mchichi ( idrissi ) de kénitra, descendant de Moulay Abdeslam Ben Mchich.

    « Mustapha Mchich Alami, LE SAINT MECENE »

    Mustapha Mchich Alami fait de l´aide aux autres sa raison d´être. Il uvre aussi pour mettre en valeur le patrimoine historique du Gharb. Cela s´est traduit par une série de conférences dans les villes de cette région, des visites guidées, un repérage des sites et un ouvrage qui les recense.

    Par Abdellatif EL AZIZI

    Le personnage est attachant. Malgré les 65 ans et les cheveux gris, la démarche est alerte. Beaucoup d´humour et une conviction à toute épreuve. Un contact chaleureux, désarmant.

    On m´avait souvent parlé de lui. Témoignage de proches ou opinion intéressée? C´est que l´argent et le souci de l´autre sont en général incompatibles.

    Là l´exception est flagrante. Chez Mustapha Mchich Alami, l´humanitaire est une façon d´être, un souci de l´autre poussé à l´extrême. Une tradition familiale héritée de longue date. Difficile d´oublier l´autre quand on a vécu dans une maison qui fonctionnait comme une zaouia, porte ouverte, partage et bienfaisance.

    Haute facture
    Un humanitaire pratiqué le plus naturellement possible, sans flonflons ni trempette dans la plus pure tradition islamique: construction et restauration de mosquées, de lieux de culte mais aussi aides régulières aux nécessiteux, aux sinistrés des inondations, approvisionnement en eau des centres ruraux, prise en charge des malades démunis.

    Des actions nombreuses qui ont nécessité la création d´un établissement structuré, pour canaliser tout cela: la Fondation Sidi Mchich Alami qui rappelle le nom de l´ancêtre, le saint Moulay Abdessalam Ben Mchich El Alami.

    La construction d´écoles ou les travaux de réfection d´établissements scolaires et l´intérêt de la Fondation pour le secteur éducatif ont amené le ministère de l´Éducation nationale à s´intéresser à cette ONG. Cela a débouché sur la signature d´une convention entre la Fondation et le MEN, le 21 février 1997.

    Tous les domaines sont investis par la Fondation Mchich Alami, du revêtement du sol de certains quartiers populaires à l´organisation de manifestations sportives en passant par la promotion d´activités culturelles de haute facture. Là c´est peut-être le cursus universitaire du personnage qui est déterminant.

    Un des premiers ingénieurs de l´École supérieure des Ingénieurs pour l´agriculture de Paris en 1945. En 1963, le doctorat en sciences économiques, le fameux Ph.D de l´Université Georgetown lui ouvre toutes grandes les portes de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) à Washington.

    Depuis, malgré les innombrables postes de responsabilités occupés au sein d´établissements publics ou de structures privées, Michich Alami n´a pas coupé les ponts avec les instances internationales, consultant international de l´organisation des Nations Unies pour le développement international (ONUDI), il demeure, en matière d´ingénierie, un expert de renommée mondiale. Ce qui lui a permis d´occuper le poste de président de plusieurs associations professionnelles du secteur.

    Passion
    Mais le plus curieux dans tout cela, c´est l´intérêt que porte le personnage à l´archéologie en général et aux sites historiques du Gharb en particulier. Dès qu´il aborde le sujet, ses yeux bleus deviennent extrêmement brillants et la passion qui l´anime est visible.

    Ce natif de Kénitra, dont la fondation revient à son père qui fut le premier locataire de cette ville créé artificiellement pour les Français sous le protectorat, est profondément attaché au Gharb. Aussi bien à l´aise au milieu de campagnards en djellaba qu´au sein d´industriels en smoking, il a souvent choisi comme interlocuteurs les premiers chez qui il apprécie un certain attachement aux valeurs.

    C´est en particulier à eux qu´étaient destinées les diverses conférences portant sur l´histoire du Gharb, à travers ses sites et monuments. Une manière de faire prendre conscience aux Gharbaouis de la richesse du patrimoine historique de la région.

    A l´origine de cette passion, une anecdote racontée avec beaucoup d´humour: &laqno;il y a quelques années, j´étais en vacances en Grèce. Comme la plupart des touristes étrangers, je voulais visiter les inévitables sites touristiques. Le site choisi, je devais payer un ticket d´accès dont le prix était conséquent. Cela donnait droit à une visite guidée. Il fallait escalader une colline qui donnait sur la mer. On s´attendait à trouver un monument ou du moins des ruines. On n´a trouvé que le vent qui soufflait sur la falaise. Pourtant le guide continuait à nous raconter comment un certain chef de guerre avait pris le départ de cet endroit-là pour aller contrer l´ennemi au large».

    De retour à Kénitra, notre bonhomme se jura de faire tout ce qui était possible pour mettre en valeur le patrimoine historique du Gharb. Cela s´est traduit par une série de conférences dans les villes de cette région, des visites guidées, un repérage des sites et un ouvrage qui les recense.

    Stupéfaction
    On y apprend des choses stupéfiantes, et on y découvre un nombre inouï de sites historiques dans la région. Sites pour la plupart abandonnés ou dans un état déplorable. Pourtant si l´on s´en tient à une période récente, pas moins d´une dizaine de colloques internationaux ont traité des sites romains du Gharb depuis 1970, de Rome à Montpellier en passant par Grenoble.

    Jusqu´à présent, M. Mchich Alami frappe à toutes les portes pour mener à bien un projet exceptionnel où le culturel le dispute à l´économique. L´idée d´un tourisme culturel générateur de richesses et d´emplois est inscrite en filigrane dans le projet. La Fondation a d´ailleurs déposé plusieurs demandes de classement de sites historiques auprès du ministère des Affaires culturelles qui est constamment sollicité sur la question.

    Priorités
    Personnage public, Mustapha Mchich Alami est aussi un homme politique, vice-président de la commune de Kénitra-Maâmoura, membre de la communauté urbaine de la même ville, il avoue – presque gêné – son appartenance naturelle au Parti de l´Istiqlal, non pas par désaveu du parti mais parce que comme dans les autres partis, tout n´est pas rose.

    Néanmoins, nationaliste convaincu, il réitère son allégeance aux principes de l´Istiqlal, ceux qui ont vu son adhésion et celle de son père qui fut un proche des maîtres fondateurs.

    De son expérience communale, il retiendra toujours un souvenir qui n´est pas très heureux: lourdeur, bureaucratie et une mauvaise volonté évidente. Quand l´ensemble est assaisonné d´analphabétisme, cela donne un tout explosif. Il a fallu faire avec, quitte parfois à mettre la main à la poche pour des projets qui sont du ressort des pouvoirs publics. Mais là encore, c´est le mécène qui a le dessus sur l´homme politique.

    Dans la charte de la Fondation, il s´agit là d´une priorité: l´article trois est explicite en ce sens: &laqno;aider au développement communautaire dans ses aspects multiformes, eau potable, habitat décent, infrastructure de base, électrification, assainissement, etc».

    Un mécénat qui peut paraître de prime abord excessif, parfois même douteux mais que seule la foi profonde du personnage peut expliquer, des principes religieux immuables sans barbe ni gandoura.

    #213872

    En réponse à : doute sur mon mariage????

    Anonymous
    Membre

    Pour Shérin,
    Je suis une femme mariée, et mère de trois enfants, je me suis mariée à l’age de 23 ans, compte tenu de la petite expérience de mon mariage (Sept ans), je vais essayer, si tu le permets de donner mon point de vue.

    La rupture et le début d’une nouvelle vie dans une autre famille sont certainement une des périodes critiques dans la vie d’une personne. C’est la même impression qu’on peut avoir lorsque on change de ville de région ou de pays. Ceci n’a aucun rapport avec l’âge.

    Le prétexte de la coupure avec la famille d’origine n’est pas me semble très justifié, car de nos jours les moyens de communications sont nombreux, et rapides, j’estime que cette raison n’est pas tout à fait valable, si tu le permet.

    Concernant les côtés qui ne tournent pas très rond dans ta tête, et les choses que tu aimeras encore avoir la possibilité de vivre, que veux-tu insinuer par cela.
    Compte tenu des qualités de votre futur époux, rien n’empêche que le mariage soit la période dans laquelle des moments exceptionnels et des choses intenses, soient vécues, et que le mariage peut ne pas être un
    « handicap ».

    Et si je peux me permettre enfin de te donner un autre conseil, que si maintenant tu as l’impression que cet âge est encore tôt pour la mariage, alors que tu as le choix, il viendra un moment où ça sera trop tard et tu n’aura plus vraiment le choix.

    يـــا لــيت الشبـــاب يعـــود يومـــا لأخبره مــا فعـــل المشيـــب بـــي »

    Avec nos intenses salutations.

    #201588
    samir.m
    Membre

    La langue est un remarquable conservatoire des rencontres de cultures, un musée vivant. Les ports méditerranéens en témoignent tous les instants en maltraitant toutes les frontières linguistiques et, par la transgession de leurs règles, de créer une langue partagée. Ce texte de Sigrid Hunke met en scène les termes et les objets passés des Arabes vers les Occidentaux.

    L’assaisonnement du quotidien

    Des noms arabes pour des dons arabes.

     » Permettez-moi de vous inviter à prendre quelque chose dans ce « CAFE », chère madame ! Enlevez donc votre « JAQUETTE » et prenez place sur le « SOFA » au « Matelas » garni d’une « Etoffe carmin ».. Le « Cafetier » s’empressera de vous servir une tasse de « Café » avec deux petits morceaux « de Sucre », à moins que vous ne préfériez une « Carafe de limonade » bien glacée, ou encore un peu « d’Alcool » ! Non ? Mais vous accepterez certainement une « Tarte aux abricots et aux bananes » !
    Mais bien sûr, cher ami, vous êtes aujourd’hui mon invité ! Puis-je vous offrir, pour commencer, un « Sorbet à l’orange » ? Je crois que des « Artichauts « feraient une entrée fort agréable. Et que penseriez-vous d’un « Chapon accompagné de riz et de barquettes aux épinards » ? Pour le dessert je ne saurais trop vous recommander ce gâteau à la sauce « d’Arak ». Et pour clore le repas, « Un moka »… Mais, je vous en prie, installez-vous sur « le Divan ».

    Pourquoi, certes, ne vous sentiriez-vous pas parfaitement à l’aise, alors que tout ce qui vous entoure comme tout ce que je vous offre se trouve sur la liste des articles depuis longtemps inventoriés qui font partie de notre existence, et cela bien que nous les ayons empruntés à un monde étranger à savoir le monde arabe ? « Le Café » qui vous sert quotidiennement de stimulant, « la Tasse » dans laquelle vous versez ce noir breuvage, le « Sucre » sans lequel vous ne sauriez aujourd’hui imaginer un menu, la « Limonade et la carafe », « la Jaquette et le Matelas », c’est aux Arabes que nous devons de les connaitre. Et ce n’est pas tout ! Dans la presque totalité du monde civilisé, ces articles portent encore leur nom arabe ! De même pour « Candi, Bergamote, Orange, Quetsche, etc. »Rien d’étonnant, me direz-vous sans doute, à ce que certains fruits originaires des pays chauds (tout comme certains aliments ou boissons) nous viennent de l’Orient ; et pourquoi dans ce cas, ne conserveraient-ils pas leur appellation d’origine ?

    Et lorsque vous avouez que, maté par la fatigue, vous vous étendez sur le « Sofa, le Divan, l’ottomane ou dans l’alcôve », vous m’assurez que n’importe quel enfant saurait reconnaître l’origine étrangère de termes aussi extravagants. Mais savez-vous que, sans le vouloir, vous avez employé un autre mot arabe, un terme issu du jeu d’échecs (jeu que les Arabes nous ont appris, l’émissaire d’Haroun al-Rachid l’ayant, dit-on, introduit à la cour de Charlemagne), qu’échec vient de « Shah (le roi) » et que le mot maté que vous avez employé vient de « Mat » qui signifie tout simplement :  » Il est mort  » ? Alors, vous voyez : « Echec et Mat » !Saviez-vous en outre que les sacs de « Maroquin » que vous voyez dans ce magasin portent encore l’estampille des Arabes ? Quant aux « Etoffes » exposées dans cette vitrine, en dehors des « Cotonnades », « des Mousselines », « du Mohair » souple et duveteux, vous pouvez faire votre choix entre « le Satin « élégant, « le Taffetas » distingué, « la Moire » chatoyante et le « Damas » somptueux (de la ville de Damas), qui étalent à vos yeux toute une gamme de nuances depuis « le Jaune Safran » jusqu’au « Lilas » en passant par « l’Orange » et le « Cramoisi ». Autant de délicates invites à nous souvenir de ceux auxquels nous devons des étoffes aussi utiles que précieuses sous leurs coloris éclatants, c’est-à-dire aux Arabes.

    Savez-vous que lorsque vous entrez dans une pharmacie ou une droguerie, vous y trouvez quantité d’  » inventions  » arabes. Un simple coup d’œil aux caisses et aux flacons du droguiste suffira à vous en convaincre : vous y verrez de « la Muscade », « du Cumin », de « l’Estragon », du « Safran », « du Camphre », « de la Benzine », « de l’Alcali », de « la Soude », du « Borax », de la « Saccharine », de « l’Ambre » et bien d’autres drogues arabes dont vous usez quotidiennement. Savez-vous que nous désignons encore sous son nom arabe de « Laque », le vernis dont nous couvrons nos ongles, que « l’Aniline, la Gaze, le Talc « et « la Ouate » sont autant de noms arabes ?

    Vous ne sauriez donc nier plus longtemps que le grand nombre de noms arabes qui émaillent notre langue désignent des articles d’usage courant dont les arabes nous ont révélé l’existence. Ni que ces articles aient apporté à notre vie quotidienne, jadis insipide, voire un peu sordide, maints agréments délicats qui l’ont littéralement assaisonnée, embellie par la couleur et le parfum, ni que celle-ci leur doive d’être plus saine et plus hygiénique en même temps que plus riche de confort et d’élégance… (Le soleil d’Allah brille sur l’occident. notre héritage arabe. Albin Michel, 1963)

    Anonymous
    Membre

    Je ne vais pas vous saluer de beau matin car vous êtes quelqu’un d’insultant et de raciste. Vous me reprochez même d’écrire bonjour et non pas Bismillah … Eh bien tant pis. Je voulais participer à un débat en mon nom personnel et non pas au nom de Dieu auquel je crois mais que je ne veux pas salir dans les débats humains. Vous croyez impressionnez les gens avec vos citations du Coran et du prophète, ce n’est que de la poudre aux yeux. Dites moi ce que vous pensez vous exactement et laissez Dieu et son messager tranquilles. Vous êtes raciste car vous me parlez de Ahl Albeit et vous semblez croire appartenir à ce Beit. Eh bien monsieur que Dieu vous aide et je vous laisse ma place dans ce paradis dont vous rêvez. Je ne veux pas le partager avec des gens comme vous.
    De l’anti-arabisme ? Pourquoi et comment vous pouvez le dire. Je ne vous ai pas accusé d’anti-berbère. Pourtant, dès que vous parlez de votre origine Ahl Albeit vous êtes anti-tout-le-monde. Vous vous trompez quand vous dites que je privilégie la langue de Molière. Ni vous ni moi écrivons dans la langue de Molière. C’est juste une expression qui veux dire la langue française. Si Molière revenait parmi nous, il ne comprendrait même pas ce que Chirac dit. La langue change et évolue. La langue arabe aussi.
    Je vous parle d’Histoire et comment les Idrissides (un parti politique) est né au Maroc. Vous me parlez de relation de sang comme un privilège. Gardez ce privilège pour vous.
    Vous êtes allé faire la prière dans la mosquée des Bssara. Laquel ? Celle de la Dechra ou celle d’Angad ? Pour votre gouverne, celle de la Dechra a plus de 400 ans d’existence et ce sont nos ancêtres qui l’ont construite avec le principe de la Twiza. J’ai moi-même authentifié le document qui le précise Vous avez été étonné de voir autant de Bassraoui prier dans cette mosquée. Qu’est ce qui vous étonne ? Sachez monsieur (encore une fois je parle histoire) que les Maghrébins étaient des mouminines (croyants en Dieu et le jour de la résurection) avant l’arrivée de l’Islam. A l’époque où la Mecque était entourée de Asnams, le christianisme et le judaïsme (que le Coran reconnait) étaient déjà présents au Maghreb. Nous n’avons pas attendu l’arrivée des chorfas ou des Okbas ibnou Nafii pour croire en Dieu.
    Vous avez prié dans cette mosquée et sachez monsieur que juste à côté, il y a le mausolée Sidi Abdallah dans lequel est enterré un cherif du nom de Sidi Ali El Kerzazi. Les Krarza sont les chorfas des Bssaras. Quant à Ouled Bnaini, ils sont du côté de Ain Sfa. Ce qui ne veut pas dire qu’ils ne sont pas Bssaras puisque ce mot couvre toute la partie sud des Beni Mengush et il veut tout simplement dire « ceux qui voient loin ». Je précise cela car pendant longtemps on a essayé de nous faire croire que nous venons de Bassra, d’où le nom de notre tribu.
    Sidi Ali El kerzazi était le maître de mon père et nous respectons les gens du savoir non pas parce qu’ils sont chorfas mais parce qu’ils ont du savoir. C’est pour cela que quand je vais là bas, je fais une prière pour Sidi Ali. J’ai même un jour fait la proposition que le groupe scolaire des Bssara soit appellé Le groupe scolaire Sidi Ali El Kerzazi au lieu du nom actuel Abderrahman Adakhil du nom de ce dictateur omayyade que les Marocains de l’époque ont eu l’intelligence de chasser quand il s’est pointé dans notre pays.
    Comprenez monsieur : mon intérêt c’est l’Histoire et être le plus près de la vérité. Vous êtes aveuglé par votre origine et par une éducation qui vous permet de croire que vous êtes noble que ce soit dans le sens français du terme ou autre cela est pareil pour moi.
    Si je rédige en français, c’est que mon clavier ne comporte pas de lettres arabes. Je parle 5 langues alhamdoulilah et je ne fais pas de discrimination entre les langues. Que Dieu vous ouvre les yeux pour voir clair.

    Toujours prêt à vous renseigner sur l’Histoire.

    #214850
    hafid
    Membre

    Bonjour,

    Je vous écris ce mail afin de vous demander des informations concernant la prétendue conversion du commandant Cousteau à l’Islam.

    En effet, ayant un ami frère muslim depuis longtemps, il y a de cela 2 ans il m’affirma que le commandant Cousteau, suite à un reportage dans la Mer Rouge, aurait découvert que l’eau salée et l’eau douce ne se mélangent pas, cela allant à l’encontre des règles fixées par la science d’aujourd’hui. Il aurait ensuite parlé de cette découverte a un « scientifique » musulman qui lui aurait ensuite appris que le Coran mentionnait déjà l’impossibilité du mélange de l’eau douce et de l’eau salée à l’endroit où Moise aurait écarté les mers (attention je ne sais pas si c’est précisément de cet endroit auquel fait référence le Coran ou s’il généralise l’impossibilité de mélange d’eau douce et salée en TOUT point du globe, ça j’avoue ne pas savoir). Cousteau, face à cette nouvelle, preuve irréfutable que le Coran est un livre SAINT se convertit à l’islam 3 mois avant sa mort.

    Sur le coup, comme tout le monde j’y ai cru. La nouvelle étant si GROSSE que je ne pensais pas que mon ami mentait, surtout que je savais que c’était de bonne foi.

    Puis ces derniers jours je me suis penché sur cette fameuse conversion à l’islam. J’ai cherché uniquement sur le net. Donc il est vrai que ma quête des sources à ce sujet n’est pas ce que l’on peut appeler de FIABLE A 100%. Mais j’ai été surpris d’apprendre plusieurs choses :

    déjà, le commandant Cousteau a été enterré en cimetière catholique.
    Je ne me suis pas arrêté à cette découverte somme toute banale, car je sais que en France on truc l’histoire sur plusieurs points (notamment l’existence de Vercingétorix qui est une aberration de l’histoire mais telle n’est pas le sujet dans ce présent email).

    Je continu donc ma recherche.

    dans l’encyclopédie Cousteau (je peux fournir des informations complémentaires à savoir à quelle page cela se trouve ainsi que les propos MOT POUR MOT qui y sont inscrits si vous demandez + d’informations) j’ai lu que le commandant Cousteau affirme le contraire de ce qui est écrit dans le Coran, que l’eau salée et l’eau se mélange bel et bien et cela plus ou moins rapidement le tout dépendant uniquement de la turbulence. Alors que le passage qui aurait incité le commandant Cousteau à se convertir à l’Islam (voir Sourate XXV, verset 25 ou 23 suivant la traduction possédée) parle de barrière INFRANCHISSABLE entre eau douce et salée.

    Déjà là je commence a mettre sérieusement en doute la parole de mon ami quant a la conversion de Cousteau a l’Islam. Mais je continu encore à chercher.

    La fondation Cousteau a démenti la conversion à l’Islam du commandant Cousteau dans un courrier datant du 2 novembre 1991. Cousteau était donc encore vivant à l’époque, ce communiqué n’a donc pas été transmis après sa mort ! Car beaucoup de musulmans adhérents à cette idée affirme que ce n’est que après la mort de Cousteau que la fondation a démenti et donc que Cousteau n’a pas pu s’exprimer lui-même sur le sujet, cette précision est donc importante, il était vivant au moment des faits.

    Mais je ne m’arrête pas là puisque la rumeur dit qu’il s’est converti 3 mois avant sa mort, donc qu’il aurait remis en cause tout ce qu’il a écrit dans son encyclopédie. Or je me pose la question a savoir : à quand remonte la dernière plongée du commandant Cousteau ? Avait-il encore les compétences physiques de plonger à l’âge de 87ans dans la Mer Rouge ? Personnellement je pense que non et si j’ai bonne mémoire vers la fin de ces reportages il ne plongeait plus, il laissait cette tache à ceux de son équipe, bien plus jeunes (attention je n’ai pas vérifié cela). Toujours est-il qu’il est peu probable qu’il est plongé à l’age de 87ans dans la Mer Rouge. Il est né le 11 juin 1910 et il est mort le 25 juin 1997.

    Enfin pour terminer, je me suis intéressé aux arguments adversaires affirmant haut et fort que le commandant Cousteau s’est converti à L’Islam. Les arguments sont les suivants :

    On me l’a dit donc c’est vrai (véridique!)

    Mon imam me l’a dit

    J’ai vu la cassette en question où il parle de ça comme quoi l’eau douce et salée ne se mélange pas. Je lui ai alors répondu « ça m’étonnerais puisqu’il s’est converti 3mois avant sa mort et il est mort en 1997 or la cassette sur le reportage de la Mer Rouge date des années 80 donc il n’a pus dire ça durant le reportage que tu dis avoir VU ». A cette réponse j’ai ajouté : « de plus un communiqué de la fondation datant de 1991 précisait déjà que cette rumeur était infondée » (comme dit plus haut). Je ne vous donne même pas les détails et les insultes que j’ai reçus en pleine face suite à mon argumentation.

    Ensuite j’ai trouvé un seul site Internet qui parle de la conversion à l’Islam du commandant Cousteau. Le reste ce n’est que dans les forums donc pour moi inutile, je me moque éperdument des arguments « Incroyable, Cousteau s’est converti à l’Islam ». Pour moi cela ne signifie rien. J’ai donc trouvé un seul site qui parle ouvertement de Cousteau et de l’Islam c’est le suivant : http://www.air-islam.com/liens/Sabre.htm Vous verrez qu’il est peu crédible. De plus dans les divers forums que j’ai visités je surpris de croire que beaucoup sont persuadé que Cousteau, Napoléon, Michael Jackson, Amstrong se sont tous convertis à l’Islam

    Dernier point, j’ai trouvé ensuite deux communiqués de presse tirés de deux journaux du moyen orient (je pourrais donner les pages web par la suite si vous le désirez) disant que le commandant Cousteau s’est converti a l’islam suite à une rencontre avec un Dr. musulman (aucun nom du docteur en question n’a été mentionné dans les 2 COMMUNIQUES !). Je tiens à préciser que cette soit disante preuve ou plutôt devrais je dire INFORMATION PSEUDO-OFFICIELLE (puisque c’est apparu dans des journaux, je suis gentil je concède que se soit de vrais journaux…) je l’ai TROUVE PAR MOI MEME, les défenseurs de la thèse adverse n’étaient même pas au courant de cela, leurs uniques arguments je re-précise étaient « on me l’a dit donc c’est vrai ».

    Voila j’en ai fini avec ce long email. J’aimerais vraiment que vous preniez cette information avec le plus grand sérieux. J’ai personnellement connu deux personnes qui se sont converti à l’Islam en ayant appris que le commandant Cousteau s’était converti lui aussi. Il y a plusieurs techniques utilisées par les croyants musulmans afin de convertir les plus naïfs. Pour les français l’argument est Cousteau, pour mes amis d’origine africaine, antillaise, en clair pour mes amis de couleur noire on leur fait croire qu’il n’y a que le Vatican qui a cautionné l’esclavage en Afrique…ils masquent l’esclavage perpétré par les musulmans sur les côtes orientales africaines (îles de Zanzibar notamment), près de 20 millions de noirs furent déportés selon plusieurs sources.

    Bien entendu il est logique que vous doutiez des biens fondés de mes arguments étant donné que je ne vous ai pas fourni les adresses email où je les ai trouvé. Mais c’est pour la simple et bonne raison que j’aimerai que vous fassiez un document sur la conversion de Cousteau à l’Islam et démontré par A+B que ce n’est qu’un tissu de mensonges. Je pense également que vous avez des contacts, il faudrait rendre l’affaire PUBLIQUE car le danger est là ENORMEMENT DE PERSONNES SE CONVERTISSE RIEN QUE A CAUSE DE L’AFFAIRE COUSTEAU, ne prenez pas ceci à la légère !

    En espérant que mon ami qui est frère muslim me pardonne,

    Cordialement

    Un A.T.


    #214720
    Anonymous
    Membre

    Oui avec plaisir mais il faut me dire le nom de famille et les prénoms des personnes qui vivaient là à cette époque et aussi les noms et/ou prénoms des voisins si possible.
    Miri
    @sidonie wrote:

    Bonjour,
    J’habite en France depuis 1961 mais je suis née à Rabat.
    Mes parents et grands parents maternels et paternels d’origine espagnole ont habité longtemps à Oujda.
    Mes grands parents paternels habitaient rue Condorcet

    cette rue porte-t-elle toujours le même nom ? et si non quel nom a-t-elle aujourd’hui ?

    j’envisage de revenir sur la terre de ma famille accompagnée de ma mère agée de 83 ans, pour qu’elle retrouve ses racines.

    quelqu’un veut-il dialoguer avec moi sur ce sujet ?

    #201546
    Anonymous
    Membre

    Bonjour,
    J’habite en France depuis 1961 mais je suis née à Rabat.
    Mes parents et grands parents maternels et paternels d’origine espagnole ont habité longtemps à Oujda.
    Mes grands parents paternels habitaient rue Condorcet

    cette rue porte-t-elle toujours le même nom ? et si non quel nom a-t-elle aujourd’hui ?

    j’envisage de revenir sur la terre de ma famille accompagnée de ma mère agée de 83 ans, pour qu’elle retrouve ses racines.

    quelqu’un veut-il dialoguer avec moi sur ce sujet ?

    #201519

    Sujet: Pas de bise pour Abdelkader

    dans le forum Débats
    Iznassen
    Membre

    MAROC – 11 juin 2006 – par PAR FOUAD LAROUI
    Il est toujours fascinant d’entendre les Marocains de Hollande raconter leurs tribulations dans leur pays d’origine. Je ne parle pas ici de la première génération qui est née et a grandi dans les montagnes du Rif ou dans les plaines du Souss. Ceux-là n’ont généralement aucun motif d’étonnement. Ils ont tout vu, ont tout subi, ont survécu. Non, je parle ici de la seconde génération, celle qui est allée dans des écoles portant le nom de Rembrandt et qui a grandi dans un plat pays traversé de rivières et de canaux. Cette deuxième génération a un rapport compliqué avec l’Empire chérifien.

    Par exemple, j’ai dîné hier avec mon ami Abelkader Benali. Abdelkader est un écrivain renommé aux Pays-Bas où il a obtenu les plus grands prix littéraires. Inutile de préciser qu’il écrit en néerlandais. Et comment pourrait-il en être autrement ? Ce jeune homme de 31 ans est né dans un petit village du Rif, un hameau plus qu’un village, et il est venu en Hollande encore bébé, dans les bagages de ses parents. Avec ceux-ci, il parle un mélange de tarifit et de néerlandais de base. Avec le reste du monde il communique soit en néerlandais, une langue qu’il maîtrise à la perfection, soit en anglais.

    Abdelkader revient de Casablanca, où il a participé au Salon du livre. Il me raconte ses pérégrinations dans le pays de ses ancêtres. Tout d’abord, il faut que je vous le décrive : Abdelkader est, du point de vue physique, un Marocain à 100 %. À 110 pour cent. Plus Marocain que lui, tu meurs. S’il mettait une djellaba, on lui confierait sans problème les clefs de la mosquée.

    Et le voilà à l’aéroport de Casablanca aux prises avec la force publique. Celle-ci est bien sûr d’une correction infinie : c’est pas grave, mon frère, si tu ne parles pas l’arabe, la langue de ton pays, c’est aberrant mais c’est pas grave, on peut parler en français. Les problèmes commencent quand les pandores et les gabelous s’aperçoivent que le jeune homme marocain à 120 % qui leur fait face ne parle pas non plus la langue de Lyautey. Le makhzen subodore qu’on se paie sa tête. La crise menace. Mais finalement, comme on est au Maroc, tout finit par s’arranger.

    Abdelkader me raconte, en dévorant sa choucroute, qu’il y a deux choses qui l’ont profondément étonné. La première, c’est que les Français et les francisants l’appelaient par son nom et les arabisants par son prénom. Soit c’était « monsieur Benali », soit c’était Abdelkader ou bien Si Abdelkader. Ça ne le dérange pas, il trouve même extrêmement sympathique que des gens qui ne le connaissaient ni d’Ève ni d’Adam l’appellent par son prénom. Mais ce qui l’a fait tiquer, c’est qu’on s’est parfois trompé sur son prénom.

    – Tu comprends, me dit-il, que des gens m’appellent Abdelkader, pourquoi pas, mais il m’est arrivé deux fois, dans les ruelles de Salé et dans la vieille ville de Marrakech, qu’on m’appelle Mohammed. C’est étrange.

    J’ai dû expliquer à Abdelkader qu’il n’y a là rien d’étrange, qu’il est tout à fait usuel d’interpeller quelqu’un dont on ignore le nom de cette façon-là. L’idée est que personne ne peut s’offusquer qu’on lui attribue le prénom du Prophète. Abdelkader m’écoute avec attention. Puis il me dit quelle est la deuxième chose qui l’a étonné, lors de son séjour à Casablanca : les bises.

    Il faut savoir qu’en Hollande les gens ne se font jamais la bise. On ne se serre même pas la main. On se dit « Hi » à bonne distance. Et voilà notre Abdelkader assailli de poutous par des gens qu’il ne connaît que très vaguement. Bonjour, smac-smac ! Bienvenue à Casa, smac-smac ! Tu te souviens de moi, on s’est croisés il y a deux ans ? Smac-smac ! Abdelkader veut bien qu’on l’appelle par son prénom, et même qu’on l’appelle Mohammed, mais qu’on l’embrasse à tout bout de champ, non, ça, ça lui semble étrange.

    De temps en temps, Abdelkader visite le Maroc, l’Algérie ou la Tunisie. Si jamais vous le croisez, clignez de l’œil, serrez-lui la main, susurrez Hi mais ne l’embrassez pas. Sa marocanité, en voie de dilution dans l’européanité septentrionale, ne va pas jusque-là…

    Souce : jeuneafrique.com

    #212467

    En réponse à : tribu ouled sidi Ali

    Anonymous
    Membre

    بسم الله الرحمـان الرحيم
    Mr Mokhtar Bonjour avant tout et Omrak Touila comme on dit en Arabe car on a, Mr KADDOURI Elhoussine et moi, parlé de toi aujourdh’hui vers 13 heures quand il m’a rendu visite. Je lui dit, j’ai laissé tomber Mr Mokhtar ces derniers temps.
    J’ai du m’absenter ces derniers moments car j’étais occupé de l’Organisation d’un Congrès qui me prenait tout mon temps et même après coup je suis tellement fourbu que je ne pouvais me brancher longtemps à Internet.
    J’ai dit à Mr KADDOURI que Mokhtar a beaucoup de choses à dire mais que je ne pouvais le suivre à son rhytme et qu’au moins il a assez d’informations intéressantes à nous apporter. mais on aura tout le temps d’en parler.
    Quand Mr BOUFERRA a voulu connaître ses origines et les origines de Sidi Ali Bouchnafa, on a essayé de lui répondre et d’ouvrir les débats pour l’aider et aider tout une partie de notre jeunesse se trouvant au Pays (surout l’Oriental) et à l’Etranger à se retrouver car après tout ils ne sont pas venus de Nulle Part.
    Je proposerai au Responsables du site de me laisser ouvrir Deux Forums : le 1er consacré aux Populations de l’Oriental et le 2ème aux Idrissides de l’Oriental.
    La personne qui a posé une question sur « Oulad Amar » et s’adressant de l’Irlande a bien fait en s’interposant entre les deux personnes qui veulent nous parler de « être ou ne pas être » pour tout simplement polémiquer. Nous ne sommes pas ici pour parler de « To be or Not to be » à la Shakespeare et arriver à lire ou à dire des choses qui peuvent être désobligeantes et cela à titre gratuit; je pense que toute personne a le droit d’intervenir pour nous apporter des choses intéressentes et qui nous fournira surement des informations qui peuvent répondre à de nombreuses questions que se posent les uns et les autres.
    عن أبي هريرة عن النبي صلعم قال « من كان يؤمن باله و اليوم الآخر فليقل خيرا أو ليصمت » متفق عليه
    La Direction du Site n’a pas eu tord à proposer des censures car il faut respecter el les autres et la qualité des Débats.
    Cordialement votre

    #211122

    En réponse à : Oujda ville berbere ou pas

    amazigh78
    Membre

    @samir.m wrote:

    amazigh m’a ecrit
    « 
    Salam, je vois que c’est toujours la meme rangaine, quand on parle de tamazight on nous ressort les vieux démons de la division.
    Le Maroc est un, indivisible et amazigh. Et si vous vous estimé arabe plus que marocain allez donc vivre en Arabie.

    « 

    😕 je n’ai jamis dit que je me sentait plus arabe que berbere je dit que ton discour a plus tendance a inciter a la division c’est tout ,et je ne commeterais pas la betise de t’insulter comme tu l’a fait mais ,puis je pense que ALAIN a menè en notre nom une exelente analyse dont tu doit tenir compte .[/quote]

    Mon discours n’est pas un discours de quelqu’un qui divise au contraire, je cherche a unir tous les marocains qu’ils soient arabes ou berbères.
    Le peuple marocain est un et indivisible.
    Son cœur est l’islam
    Sa langue est l’arabe
    Et son sang est amazigh.
    Je m’insurge juste contre ceux qui prétendent être descendants des arabes et qui divisent le Maroc entre arabe et berbère. Au lieu d’avoir honte, vous devriez être fier de vos origines berbères, même si vous ne parlez pas tamazight.
    Génétiquement parlant les marocains sont tous des berbères et toutes les études le prouvent, voici une étude qui le prouve. http://www.didac.ehu.es/antropo/6/6-6/Coudray3.htm

    Pour ceux qui ne peuvent pas ouvrir le document voici un copier/coller de la conclusion :

    « Au Maroc, on constate qu’il existe une relation génétique étroite entre les Berbères et les Arabes proches géographiquement mais de culture et langages différents. Les Arabes s’intégrant au sein du « polymorphisme berbère », on peut émettre l’hypothèse qu’ils sont issus d’ancêtres communs « paléo-berbères ». Les différences observées entre les Berbères et les Arabes actuels seraient donc principalement culturelles et linguistiques et pourraient alors s’expliquer par le fait que leurs ancêtres auraient subi différemment les conséquences des invasions arabes. La conquête arabe amorcée au VIIème siècle semble n’avoir été pour certains groupes qu’un phénomène principalement culturel (adoption d’une nouvelle religion et d’un nouveau langage) avec un faible impact génétique. A l’opposé, les prédécesseurs des Berbères actuels auraient su résister à l’islamisation et à l’arabisation, leurs descendants auraient ainsi pu préserver une certaine « identité berbère originelle »

    #213330

    En réponse à : Un Maroc Laïc ..

    Iznassen
    Membre

    AZERF ET LE MYTHE DE « LA JUSTICE COUTUMIÈRE BERBÈRE »
    RÉFLEXIONS SUR LE DROIT AU MAROC
    Mustapha El Qadéry, Rabat

    Amara n umagrad ad ira ad issagw, dat yan usemaqqel f umezruy n mamenk ad tusnmalant tghawsiwin izdin d uzerf d tsertit n Merrok, isragen yiwin ayelligh ur testi tenbâdt tanamurt xs yan wanaw n uzerf, llid tkusa gh umezruy nnes d taysiwin, ad yeg azerf anamur unsîb llig teffagh daw uzaglu n Fransa d Sbanya, trar f usga azerf mu ttinin làurf sul ilan g kran tsgiwin d kran igran izdin d tudert tamettit n kigan d imezdaghen n tmazirt.

    À travers une étude socio-historique de l’organisation de la justice et de l’espace politique de l’Empire chérifien à l’époque coloniale, M. Qadéry tente de comprendre les raisons de l’imposition d’une norme juridique particulière par l’État marocain indépendant. Considéré par ce dernier comme national et légitime, ce droit a été imposé au détriment de l’azerf, le droit coutumier. L’azerf est cependant encore en usage dans certaines régions et couvre plusieurs domaines de l’activité sociale et professionnelle.

    By means of a socio-historical study of the organisation of the judicial system and the politics of the Cherifian Empire during colonial times, M. Qadery tries to understand the reasons for imposing a particular judicial norm by an independent Moroccan state. The imposition of these laws, considered by Morocco to be national and legitimate, was at the detriment of azerf, the traditional law system. Azerf is, however, still in use in certain regions and covers various fields of social and professional activity.

    Le système juridique offre une matière de réflexion aussi importante que le législatif et l’exécutif pour l’étude d’un système politique. L’organisation du juridique peut offrir une image sur le développement politique d’un État et clarifier la nature des relations et des rapports des acteurs politiques et de l’État avec la société, et plus précisément de l’État avec les citoyens et les acteurs du développement économique.

    Ce n’est pas un hasard si la justice constitue aujourd’hui un chantier parmi d’autres pour la consolidation de l’État de Droit au Maroc. Elle en est le principal instrument. La nature de ses lois, leur intégrité, leur application et leurs concordances avec les normes internationales en matière de justice civile et économique constituent des critères déterminants retenus par les investisseurs étrangers ou les organismes internationaux pour établir leurs avis sur les systèmes étatiques et leurs potentialités de développement.

    L’intérêt de cette esquisse qui reprend des éléments d’une réflexion entamée lors de ma recherche doctorale (1995), est de m’interroger sur la notion du Droit et de ce que l’État indépendant au Maroc avait retenu comme droit national et légitime. Le droit n’est pas uniquement un ensemble de théories et de règles absolues, il est le miroir dans lequel se réfléchit la vie d’un peuple. Il est déterminé, en principe, par les faits sociaux de ce peuple. Aujourd’hui encore, le droit marocain (celui appelé berbère) demeure une source inépuisable pour la constitution et la consolidation de l’État de Droit et de la modernisation des constructions juridiques, qui doivent, bien-sûr, prendre en compte les mutations sociales et culturelles en cours, relèvent M. Tozy & M. Mahdi (1990). Quand le fait social se modifie ou disparaît, la règle juridique tombe en désuétude, disait G. Surdon en 1929, ancien enseignant du « droit musulman » et du « droit coutumier berbère » à l’Institut des hautes études marocaines.

    L’angle par lequel je m’interroge sur le droit au Maroc est azerf ou ce qui est connu sous le terme « droit berbère », résumé à l’époque coloniale de la zone française dans l’expression « justice berbère. » Cette terminologie en vigueur durant la période coloniale a été disqualifiée de facto au lendemain de l’indépendance, sans débat et sans s’interroger sur cette « invention » coloniale qui a discrédité pour très longtemps les institutions et les modes d’organisations sociales au sein des États post-coloniaux nord-africains. Avant de procéder à l’examen sommaire de cette approche, une mention particulière est consacrée d’abord aux trois espaces juridiques que le Maroc a hérités de la période du protectorat. Un territoire sous tutelle de l’autorité française au «sud», l’autre au nord sous tutelle espagnole et un autre à Tanger sous protectorat « international. » À noter que deux autres espaces juridiques seront intégrés à la « justice nationale » marocaine, l’un en 1969 après le départ de l’Espagne de la ville d’Ifni et du territoire des Aït Baâmran, l’autre en 1975 après le départ de la même Espagne du Sahara occidental. Chacun des deux espaces était régi par des lois propres, et ne dépendaient pas, à l’époque du protectorat, du système en vigueur dans la zone dite khalifale au nord du pays.

    1. Les trois espaces juridiques sous le protectorat

    Les territoires qui ont eu l’indépendance sous l’égide du sultan Ben Youssef, devenu le roi Mohammed V en 1956, avec une nouvelle légitimité, sont au nombre de trois. La zone française de l’empire chérifien dont la capitale est Rabat, à la tête de laquelle se trouve le sultan et le résident général de France ; la zone espagnole de l’empire chérifien à la tête de laquelle se trouve un khalifa (adjoint) du sultan et le Commissaire espagnol, résidant à Tétouan ; enfin la zone internationale de Tanger où le sultan de Rabat était représenté par un naïb (délégué) accrédité auprès des puissances internationales qui cogéraient l’espace municipal de la ville. Chacune des trois zones disposait de son Bulletin officiel et de ses propres lois selon l’organisation retenue par les puissances protectrices en accord avec le Sultan à Rabat, son khalifa à Tétouan ou son naïb à Tanger.

    La déclaration de l’indépendance du Maroc faisait suite aux accords d’Aix-les-Bains et la déclaration de La Celle Saint-Cloud, confirmés par la signature du traité de l’indépendance par le premier président du Conseil du gouvernement du Maroc, Mbarek Bekkaï, à Paris et à Madrid. Cette signature mettait un terme au traité du protectorat du 30 mars 1912, établi entre le Sultan et le gouvernement français. Pour rappel, la France avait procédé, après la signature de ce traité, à la conclusion d’accords sur la zone Nord de « l’empire chérifien » avec l’Espagne (traité du 27 novembre 1912) et « la zone internationale » de Tanger avec les autres puissances européennes en fonction du traité d’Algésiras de 1906 et d’autres traités bilatéraux entre la France d’une part et l’Angleterre, l’Allemagne, l’Espagne et l’Italie d’autre part.

    2. La justice dans la zone française de l’empire chérifien

    Le XXe siècle marocain n’a pas encore fait l’objet de recherches sérieuses qui pourraient nous offrir de la matière brute, c’est-à-dire l’inventaire des dispositifs des politiques coloniales dans les trois zones, voire les cinq zones qui constituent le Royaume du Maroc d’aujourd’hui. Quelques recherches ont eu lieu, par des Français ou des Marocains qui ont cherché surtout à « répondre » à la recherche de la période coloniale ou à «défendre» les idées « nationalistes » sur le Maroc, son passé et son devenir « arabistes » (vision nationaliste) ou « arabo-islamistes » (vision salafiste d’essence wahabite). On est encore loin d’une recherche scientifique «nationale» capable de relever le défi sans le halo passionnel qui continue à marquer sa production à forte connotation idéologique ou partisane, et qui s’inscrit dans un suivisme sans bornes de « l’Occident » ou de « l’Orient » sans prendre le soin de s’interroger sur «soi» et l’histoire de «soi» avant de choisir son « camp »… scientifique.

    Le domaine judiciaire et l’organisation de ce domaine «sensible» n’ont pas fait l’objet, à ma connaissance, d’inventaire pour comprendre le système d’organisation durant la période de protectorat. Tout ce qui porte sur la justice est résumé dans le débat sur «la justice berbère» en opposition à la chariaâ (loi dite musulmane). Ainsi, les idées dominantes sur le dahir dit « berbère » vu et perçu, comme un dahir qui a visé « la séparation » des « Berbères » et des « Arabes » (catégories inventées par la colonisation), la soustraction des « Berbères » à la justice du Sultan ou encore le dahir de l’évangélisation des « Berbères », sont les seules connues et diffusées à propos de la justice durant cette période. À part ceci, rien et absolument rien sur les étapes de la mise en place de la modernisation de la justice par la France, conformément au traité de protectorat, par lequel le sultan avait délégué au gouvernement la République française l’unification et la modernisation de «l’empire chérifien», par l’intermédiaire du commissaire résident général de France au Maroc qui possédait les pleins pouvoirs dans le domaine.

    Aucune recherche ne s’est intéressée non plus à la notion de chraâ (juridiction musulmane), son contenu, les agents chargés de son application et les domaines d’application des champs juridiques concernés par la dite chariaâ musulmane. Pendant « la protestation » contre le dahir dit « berbère », le mot d’ordre était celui de l’intégration des Berbères à la chariaâ du Sultan. Or, la chariaâ dont parlait « les nationalistes » n’était appliquée que dans le domaine du « statut personnel » chez les catégories citadines du sillage du Makhzen (qui ne possédaient pas de terre à faire hériter), le reste des lois qui concerne « les indigènes » était régi par des codes mis en place par la puissance protectrice, et les agents chargés d’appliquer la loi sont les caïds, les pachas et les tribunaux chérifiens présidés par des notabilités marocaines. Il s’avère donc que le dahir dit « berbère » n’avait pas pour objet principal la réglementation du « statut personnel », mais la réforme de la coutume pénale et du statut foncier des terres des tribus. En ce sens, le dahir visait en premier lieu à dessaisir les tribus de leurs terres en faveur des colons et de leurs collaborateurs marocains. Et, de ce fait, ni le discours « nationaliste », ni le discours « savant » post-colonial n’ont relevé la nature de ce dahir et ses véritables motivations. Et en second lieu, ce dahir entendait la « répression des crimes » commis en territoire « berbère », quelle que soit la condition de son auteur (article 6), selon le code pénal français en vigueur dans les autres régions du Maroc, et ce, dans l’objectif d’appliquer la peine de mort en territoire dit « berbère » dont la majeure partie était encore à la date de la promulgation du dahir en « dissidence ». Quelles étaient les tribus cataloguées comme « berbères » et selon quels critères ? Pourquoi des tribus « berbères » ont été exclues des circulaires vizirielles qui désignaient les tribus dites « berbères » ? Pourquoi les tribus qui dépendaient du « domaine » du Glaoui n’étaient-elles pas concernées par cette loi ?

    On peut avancer pour le moment que le débat sur le droit, et une éventuelle anthropologie de ce droit et les « sociétés » qui l’ont créé, ne peut avoir lieu sans une compréhension totale du système juridique durant la période coloniale. Comment était-il organisé ? Selon quelles lois et procédures ? Qui rendait la justice et au nom de qui ? Quelle est la place du Caïd (puissant tribal sans formation juridique) et celle du Pacha (puissant citadin sans formation juridique) dans la juridiction de l’empire chérifien ? Quelle est la place des tribunaux chérifiens, les tribunaux de coutume, les jmaâs judiciaires et le Haut tribunal chérifien dans le système juridique dans la zone française ? Comment a eu lieu l’évolution dans le temps et dans l’espace, l’organisation de la justice qui a suivi la pax française imposée après une longue conquête militaire sanglante dont « les Berbères » furent les principales victimes ? Les Caïds et Pachas nommés par le Sultan en ville et en tribu appliquaient-ils la chariaâ musulmane ? Selon quels procédés et procédures ?

    Et la justice en territoire de protectorat espagnole, comment fonctionnait-elle ? Avait-elle son « dahir berbère » ? Comment a fait l’Espagne dans l’organisation de sa «justice» de ses « Berbères » et comment l’avait-elle organisée et selon quelles lois ? Et Tanger ? Comment s’y déroulait-elle ? Quel était le statut des « indigènes », des « Berbères » dans le dispositif judiciaire international de Tanger ? Quelle était la place de la chariaâ dans ces territoires ? Et quels sont les combats des «nationalistes» dans ses régions dans le domaine juridique ?

    On ne sait rien de ces dispositifs en langue française et en langue arabe, ce qui les rendent indisponibles puisque la langue espagnole n’avait pas acquis le même statut que les langues française et arabe au Maroc post-colonial. On pourrait supposer que le Maroc indépendant avait choisi de généraliser « le modèle arabo-français » sans se soucier du « modèle espagnol » et sa possible « richesse » linguistique et judiciaire. Pourquoi cette élimination de « l’héritage espagnol » par le Maroc post-colonial ? Quant à l’héritage « berbère », il fut simplement éliminé.

    Sans un inventaire complet de l’ensemble de l’organisation judiciaire durant la période coloniale et ses trois zones, ainsi que celui des sous zones qui le constituait (justice rabbinique, justice berbère, justice de chraâ, justice française, justice des caïds et pachas, justice des jmaâs judiciaires, justice chérifienne, justice consulaire, justice mixte, …), sans un inventaire des dahirs, circulaires et textes qui ont fait offices de lois par lesquels les puissances protectrices avaient organisé leurs espaces respectifs de domination, on ne peut pas étudier le droit au Maroc, ses origines et les limites des différentes réformes qu’il a subies durant la période post-coloniale. Comment peut-on comprendre et étudier la «justice berbère» dans la zone de protectorat française en l’absence d’études sur l’ensemble du système judiciaire dans la zone française de l’empire chérifien ? Il serait illusoire de débattre sur la « justice berbère » sans comprendre le système français au Maroc dans son ensemble et les politiques qui ont régi la philosophie des bâtisseurs du Maroc moderne, « pacifié » et « unifié » sous l’égide du Sultan au nom duquel la France avait mené de bout en bout son entreprise « d’intégration » et « d’unification ».

    3. La « réforme » de la justice au lendemain de l’indépendance

    La « justice berbère » était perçue par l’ensemble des observateurs (de l’époque et d’aujourd’hui) sous l’angle du « dahir berbère », dahir qui n’a jamais existé, considéré comme une pure invention des « nationalistes » (M. Mounib, 2002). Ils en ont même fait le dahir de « la discorde » et de « la naissance » du mouvement politique marocain qui s’inspire de l’arabisme et du salafisme. Ce dahir, dit « berbère », est celui du 16 mai 1930 (17 hija 1348), intitulé exactement, « dahir réglant le fonctionnement de la justice dans les tribus de coutume berbère non pourvues des mahkamas pour l’application du chraâ ». Il fut l’unique dahir mentionné comme tel dans la réforme engagée par l’État indépendant. Le dahir n° 1-56-014 du 6 chaabane 1375 (19 mars 1956) supprimant tout contrôle général ou spécial de l’administration de la justice chérifienne précise dans son article 3 que toutes les dispositions contraires au présent dahir et notamment celles des dahirs des 7 kaada 1338 (24 juillet 1920) et 17 hija 1348 (16 mai 1930) sont abrogés. Le dahir du 24 juillet 1920 est celui portant sur la direction des affaires chérifiennes dont dépendait l’ensemble de la justice durant la période du Protectorat en zone française, et le dahir du 16 mai 1930 est le fameux dahir dit «berbère» portant sur la création de tribunaux dans les régions régies par la justice dite coutumière dans la zone française de l’empire chérifien. Il est curieux de constater que ce dahir de 1930 est le seul mentionné comme dahir à abroger, alors qu’il fut modifié par dahir du 8 avril 1934 (le dahir de 1956 ne mentionne pas cette modification) et nous pousse à l’interrogation suivante : Pourquoi le dahir de 1956 mentionne-t-il uniquement ce dahir de 1930 ? Cette omission de la modification subie par dahir du 8 avril 1934 signifierait-elle la reconnaissance de sa validité ?

    Après le transfert de la capitale de Fès à Rabat, loin des « Berbères », les services du protectorat de la zone française avaient mis en place un Bulletin officiel, en français et en arabe, afin d’y publier dahirs, circulaires et autres textes de lois qui les rendaient légaux par leur publication, selon la conception nouvelle de la légalité et de la légitimité. Un Code des obligations et des Contrats avait vu le jour, et fut promulgué par dahir du 12 août 1913. L’article 475 de ce dahir précise que la coutume et l’usage ne sauraient prévaloir contre la loi lorsqu’elle est formelle. Comment comprendre le sens de la coutume et de la loi d’après ce texte ? Il est clair que la loi est celle proposée par la puissance protectrice, quant à la coutume, c’est la loi des «indigènes» qui n’a aucune place dans les buts à vocation coloniale de la «modernisation» de l’empire chérifien. En Algérie voisine, nous rapporte J. Berque (1955), les magistrats français considéraient comme un corps de coutumes, l’ensemble des droits locaux, d’origine islamique ou non, par opposition au code civil. Cette tendance française de la conception de la coutume est fortement tributaire à la théorie romano-canonique de la coutume, qui donne à celle-ci un sens strict et précis, en parfaite opposition avec la conception anglaise et la place centrale qu’elle accorde à la coutume et à sa conception dans son propre système juridique. Que pourrait peser la coutume «indigène» face à la loi allogène dont les porteurs étaient convaincus de l’humanisme de l’esprit de la mission civilisatrice qui les animaient ?

    La réforme du système héritée de la période coloniale fut entamée avec le dahir du 19 mars 1956, supprimant tout contrôle général ou spécial de l’administration de la justice chérifienne. Il fut suivi par une série de dahirs visant la mise en place de nouveaux tribunaux de l’État indépendant dans les trois zones héritées, et plus tard les dahirs relatifs aux textes de lois qui font office de code. Pour l’organisation des tribunaux, on peut citer les huit premiers dahirs publiés en la matière :

    Dahir relatif à l’organisation et au fonctionnement des juridictions de droit commun (4 avril 1956)
    Dahir portant création de tribunaux régionaux et déterminant leur composition, leur siège et leur ressort (18 avril 1956),
    Dahir portant création de tribunaux de juges délégués et déterminant leur composition, leur siège et leur ressort (18 avril 1956),
    Dahir portant création de vingt-quatre tribunaux de juges délégués et déterminant leur composition, leur siège et leur ressort (10 juillet 1956),
    Dahir portant création de tribunaux de juges délégués dans le ressort des anciens tribunaux coutumiers (25 août 1956),
    Dahir portant création de tribunaux de cadis dans les anciennes tribus dites « de coutume » (25 août 1956),
    Dahir portant création de vingt tribunaux de cadis dans les anciennes tribus, dites de « coutumes », et déterminant leur composition et leurs ressorts (25 août 1956),
    Dahir portant création de vingt tribunaux de juges délégués et déterminant leur composition, leur siège et leur ressort (25 août 1956).
    D’autres textes suivront plus tard, et entre 1956 et 1958, période du bouclage du dispositif juridique et judiciaire, les textes et dispositifs ont été menés par une commission composée de juges des ex-tribunaux chérifiens de la zone française, de Allal Al Fassi, Mokhtar As Soussi et Mustapha Bel Arbi Al Alaoui (trois éminentes personnalités de tendance salafiste), ainsi que le prince Hassan comme président honoraire de la commission au titre de ses compétences dans le droit français. Les textes adoptés étaient un amalgame entre la loi française et la loi makhzen disait un observateur américain de l’époque, I. W. Zartman (1964). Ce dispositif connaîtra son apogée avec « la marocanisation » de la profession et «l’arabisation» des textes français en 1965, ce qui a entraîné le champ juridique marocain dans un nouveau labyrinthe et qui soulève ainsi une nouvelle problématique.

    L’État national indépendant n’avait fait qu’intégrer les différentes zones héritées de la période coloniale à l’héritage jacobin français. « L’unification » et l’intégration des différents espaces juridiques au sein du même espace « national », au lendemain de l’indépendance ou de 1975, ne se passa pas sans heurts entre l’État et « les citoyens » des régions concernées. Ceci n’est pas spécifique au Maroc ou à la nature de son « régime ». L’Algérie voisine, « socialiste » « populaire » et « révolutionnaire », n’a pas échappé à la règle de reconduction pure et simple des lois « coloniales » au lendemain de l’indépendance. L’Algérie avait changé de législateur sans changer de législation, disait E. Chalabi (1992)

    4. Azerf ou la loi positive marocaine et le faux débat

    L’ensemble des éléments soulevés ci-dessus a contribué à fausser le débat sur azerf et la loi d’origine marocaine que la majorité des recherches ont réduit au statut de coutume selon la terminologie française et le sens de la coutume en droit français. Comment aborder ce sujet réduit à sa version la plus caricaturale dans laquelle la terminologie juridique française de l’époque coloniale l’avait confiné ? « Les nationalistes » et les chercheurs qui ont repris leurs visions dans le champ savant ont contribué à « disqualifier » la loi positive marocaine et ont opposé systématiquement la notion de chrâa à azerf sans se poser la question sur la nature du chraâ et ses domaines d’application au Maroc avant et pendant l’intervention coloniale.

    La recherche marocaine reste encore pauvre dans ce domaine. Et il lui a suffi que la recherche de la période coloniale s’intéresse aux lois dites «coutumières», à des fins politiques de domination et non de valorisation, pour disqualifier celle-ci et l’expulser du domaine de l’enseignement universitaire et du cursus de formation des magistrats et professionnels de la justice aujourd’hui, par crainte pourrait-on supposer, que ces curiosités seraient une pure invention coloniale ou encore susciter l’intérêt à ce qui peut semer la discorde au sein de la nation marocaine « arabe ». Pourtant, et jusqu’à nos jours, de nombreux domaines continuent à être régis par «la coutume» et les litiges qui surviennent dans les champs de son application ne trouvent chez les magistrats que dédain, et rarement de la compréhension voire de l’application pour résoudre des conflits dont aucun texte «officiel» ne peut trouver issue.

    Que savons-nous sur azerf (loi), ikchouden (tables de la loi), orf (coutume), kanoun, taâqqitt (écrit), tayssa et amsissa ? Pourquoi oppose-t-on systématiquement la chariâa à azerf alors que celui-ci est basé sur taguallit (serment) ? Comment se sont comportés les jurisconsultes durant les différentes périodes de l’histoire nord-africaine avec l’ensemble de ses dispositifs ? Comment se sont comportés les différents États qui se sont succédés au Maroc et en Afrique du Nord et subsaharienne avant et après l’Islam ? Que disent les Nawazil des Fouqahas à propos des litiges qui leur sont soumis et comment se déterminaient-ils ? Qu’est-ce qu’un Cadi, un Adel, un Mufti, un Faqih, un Agwrram, un Charif, un Amzzarfu, un Anflous, un Amzrag, un Amghar, un Ou Ljmaât ou un Anhcham dans l’histoire du Maroc ? Qu’est-ce que signifie la soumission ou non à l’autorité directe ou indirecte à l’autorité d’un État dans le domaine judiciaire ? Les tribus ou les villes soumises aux différents Sultans, Émirs ou encore Beys ou Deys qui se sont succédés au long de l’histoire musulmane des quatre derniers siècles en Afrique du Nord, ignoraient-elles azerf dans leur fonctionnement quand elles avaient à leur tête un représentant des autorités en question ?

    La place que la France coloniale avait réservée à la coutume ne doit pas masquer la richesse de ce patrimoine juridique, culturel et historique dont l’étude doit être développée. Nous en avons la preuve à travers L. Mezzine (1987) qui a étudié le XVIIe et le XVIIIe siècles dans l’actuel sud-est marocain. Son étude avait utilisé, entre autres, le texte d’une taâqqitt où est consignée 401 articles régissant le fonctionnement d’un qsar qui dépendait de la tribu des Aït Atta, au XVIIe siècle. Si ce texte constitue le bonheur de l’historien soucieux de comprendre le passé des Hommes dans leur relation avec leur temps et leur espace, il constitue également une source d’une grande importance pour le juriste ou l’anthropologue soucieux de comprendre la philosophie de droit sur laquelle a reposé cette production juridique, d’une société locale donnée, dans sa relation avec les autres composantes de son appartenance tribale et territoriale, ses ressources économiques et ses enjeux «stratégiques». Cette taâqqitt constitue un maillon dans la chaîne de transmission des textes relatifs aux lois, que les Français avaient trouvés en fonctionnement lors de leur arrivée, et dont certains historiens (Al Baydaq) ont mentionné le fonctionnement à l’époque de l’empire almoravide (IXe – Xe siècles).

    Le droit catalogué comme coutumier continue à fonctionner aujourd’hui en ce début du XXIe siècle, droit qui continue à pallier l’absence de droit étatique. Ce droit est en vigueur en ville comme à la campagne et continue à fonctionner malgré son expulsion par les autres droits « reconnus » (M. Tozy & M. Mahdi, 1990). On peut même citer des domaines où il fonctionne encore : l’agriculture, l’élevage, les corporations des métiers, certains domaines immobiliers, le commerce… Cette expulsion progressive qui a duré tout au long du XXe siècle a réussi l’institutionnalisation d’un ensemble de droits hiérarchisés selon les besoins des décideurs. Est-ce une raison pour ne pas chercher à comprendre comment le droit marocain a assuré la pérennité des structures sociales et le maintien de l’ordre au sein des groupements qui composent le tissu territorial, social et culturel marocain et nord-africain ? L’étude de ce droit, ses textes et nawazil y afférentes nous offrent non seulement, un élément indispensable dans l’étude et la compréhension de l’histoire du Maroc jusqu’à la conquête coloniale (L. Mezzine, 1987 ; A. Sidqi Azaykou, 2002), mais aussi les éléments d’un débat sur la re-territorialisation de l’espace national dans le contexte de l’évolution mondiale vers le régional et l’extra-national.

    Références :

    J. Berque, Structures sociales du Haut Atlas, Paris, PUF, 1955.
    E. Chalabi, « Droit, État et pouvoir de l’Algérie coloniale à l’Algérie indépendante », in NAQD, n°3, Alger, 1992.
    M. El Qadéry, L’Etat-national et les Berbères au Maroc. Mythe colonial et négation nationale, Thèse de Doctorat, Montpellier III, 1995.
    L. Mezzine, Le Tafilalt. Contribution à l’histoire du Maroc aux XVIIe et XVIIIe siècles, Publication de la Faculté des lettres et des sciences humaines, Rabat, Série thèses 13, 1987.
    Mohmmad Mounib, Adhahir ‘al barbari’ akbar oukdouba siassiya fi al maghrib al mou’aâssir, Rabat, Dar Bou Regreg, 2002.
    A. Sidqi Azayku, «Fatawa baâdh oulama al janoub bi khoussoussi nidham ‘inflass’ bi al atlas al kabir al gharbi fi awaïl al qarn sabiâa âachar», in Histoire du Maroc ou les interprétations possibles, Rabat, Centre Tarik Ibn Zyad, 2002.
    G. Surdon, Psychologies marocaines vues à travers le droit, Conférence donnée le 21 juin 1929, au cours préparatoire au service des Affaires indigènes, Publication de la Résidence générale de France au Maroc, Direction générale des Affaires indigènes, 1929, Rabat.
    M. Tozy & M. Mahdi, «Aspects du droit communautaire dans l’Atlas marocain», in Droit et Société, Revue internationale du droit et de sociologie juridique, n°15, 1990, Genève.
    I. W. Zartman, Destiny of a Dynasty: The Search of Institutions in Morocco’s Developing Society, University of South Carolina Press, 1964.

    #213329

    En réponse à : Un Maroc Laïc ..

    Iznassen
    Membre

    La laïcité, un choix nécessaire pour la construction d’un Etat démocratique au Maroc ou La nécessité de constitutionnaliser le principe de la laïcité

    Moha AREHAL

    Cet article se propose de donner des réponses à des questions largement posées chaque fois que le débat sur la laïcité est ouvert, soit entre les Amazighs ou avec d’autres mouvances de la société. Il s’agit entre autres des questions suivantes :

    Qu’est-ce que la laïcité ?
    Pourquoi la laïcité dans la constitution marocaine ?
    Quel type de laïcité proposent les Amazighs ?

    Préambule

    La charte amazighe pour la révision du texte de la constitution, dans ses objectifs, met l’accent sur le principe de la laïcité comme un atout pour la construction d’un Etat de droit. Ce principe est loin d’être accepté par tout le monde.

    .

    En 1914, un décret légalise « les coutumes » dans les territoires dits « berbères » sans aucune réaction des oulémas ou des salafistes, dont le leader à l’époque était vizir de la justice « Ya hsra ». Ce n’est qu’en 1930, suite à la promulgation du Dahir organisant les tribunaux dans les territoires dits « berbères », que la machine arabo-islamiste a commencé son travail d’acharnement contre les Amazighs. Cette politique, non-déclarée d’ailleurs, a été encouragée par les autorités coloniales françaises. Aucune école « berbère » de l’époque française n’a enseigné la culture amazighe, contrairement aux écoles franco-arabes et franco-musulmanes qui ont fait de l’arabo-islamisme le cursus des « indigènes évolués », ceux devenus « nationalistes ».

    La constitution marocaine de 1962, bien qu’elle soit inspirée, Ya hsra, de la constitution française de 1958, a fait de l’islam la religion de l’Etat, et des Marocains des musulmans par défaut.

    Au Maroc, l’enfant est né, de facto, musulman. Le code de la famille est basé sur la chariâ humaine, qui conditionnait la vie des habitants de l’Arabie au temps du prophète, il y a plus de 15 siècles, alors que les Arabes de l’époque enterraient vivants les bébés de sexe féminin. Ces même principes ont été repris dans le code de la famille marocain. Le Ramadan est une obligation par force de la Loi, le jeûne doit être observé en public. La liberté de croyance n’a pas de cité dans notre pays. L’islam fait partie des trois lignes rouges à ne pas franchir au Maroc, on peut parler de tout sauf de la religion musulmane. Choisir sa religion au Maroc est considéré comme un crime. La changer par une autre, c’est encore pire. Droits de l’Homme ?

    Qu’est-ce que la laïcité ?

    Jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, l’idée même de laïcité est presque impensable en Europe : Le pouvoir politique, qui est supposé émaner de Dieu, ne peut se passer de l’appui du clergé, même si à partir du XVIe siècle, les rois de France et d’ailleurs ont cherché à développer l’autonomie du pouvoir temporel. Les philosophes du XVIIIe siècle, en remettant en question les fondements de la société au nom de l’esprit critique, contribuèrent à ébranler les liens qui unissent la religion, l’Etat et la société.

    Au XIXe siècle, l’héritage de la Révolution française conduit à l’affirmation d’une société laïque dans laquelle la religion devient une affaire purement privée, disjointe de l’autorité politique. Le courant anticlérical, porté par les idées rationalistes et positivistes de la seconde moitié du XIXe siècle, conduit même à une pratique militante de la laïcité, dont la France constitue le meilleur exemple. Cette pratique s’illustre tout particulièrement dans l’institution de l’école laïque par laquelle les fondateurs de la IIIe République entendent affranchir le système d’éducation de la tutelle du clergé.

    Après la lutte acharnée, le combat en faveur de la laïcité aboutit en 1905 à la loi de séparation des églises et de l’État, à l’exception des colonies. Au lendemain de ce triomphe, l’apaisement du conflit place la France dans la situation de la plupart des grands pays de démocratie libérale. La pratique de la laïcité s’accorde aux principes fondamentaux du droit : égalité des cultes, liberté religieuse et séparation complète des domaines spirituel et temporel, ce qui implique le caractère non confessionnel de l’Etat et son incompétence dans le domaine religieux. Si elle a cessé d’être un enjeu aussi crucial qu’au siècle dernier, la laïcité continue toutefois de susciter des polémiques, notamment dans le domaine scolaire. L’immigration de populations de cultures différentes notamment nord-africaine, souvent mal attachées à leurs cultures d’origine (ne sont-ils pas arabes pour la France ?), pose ainsi une question délicate : Comment concilier la citoyenneté avec la fidélité à des croyances ? Si les démocraties garantissent l’exercice de tout culte dans la sphère privée, elles observent toutefois des attitudes différentes, suivant leur histoire et leur conception de la citoyenneté, devant l’ostentation d’insignes religieux dans les espaces publics ou le prosélytisme de certains groupes extrémistes. Alors, que savons-nous sur les Amazighs et la laïcité ? Comment peut-on expliquer l’existence d’un droit positif, Azerf, dans nos sociétés pré-coloniales aux cotés des institutions religieuses ? Azerf que la tradition juridique coloniale a réduit en « coutumes » ?

    Pourquoi la laïcité?

    Le développement spectaculaire de nouvelles sectes musulmanes et le caractère transfrontalier de leurs structurations, nous interpelle pour protéger notre pays par un arsenal juridique approprié, qui permet à l’Etat et au citoyen de vivre leur religion et leur vie sociale en toute tranquillité.

    Le crime perpétré contre la nation le 16 mai 2003 à Casablanca est la suite naturelle de la politique religieuse suivie par l’Etat depuis des décennies. En fait, pour contrecarrer les idées gauchistes et des panarabistes, les services de l’État, services secrets et non secrets, ont nourri une nouvelle idéologie aussi étrangère à notre histoire que celle qu’ils voulaient combattre : le wahabisme, idéologie terroriste gérée et financée de l’extérieur par les barons du pétrole.

    Ce n’est qu’à partir de cette date que les Marocains ont vu le danger que représente cette idéologie au Maroc. Les islamistes ont créé des mosquées un peu partout, tout endroit libre est une mosquée potentielle. Les pancartes se sont multipliées sur toutes les artères des villes et villages pour demander des dons aux bienfaisants pour construire une mosquée. Les associations d’islamistes n’ont délaissé aucun domaine, elles occupent tout le champ social et se substituent à l’État. Pourquoi ne pas faire des collectes pour construire des hôpitaux, des crèches, des internats, des maisons du peuple, des écoles, des maisons de cultures et autres infrastructures sociales ? Sidi Rbbi reconnaîtra sûrement les siens.

    Depuis son émergence sur la scène politique et sociale, le mouvement amazigh a fait de la laïcité un principe fondamental pour un Etat de droit et de démocratie. Cependant des âmes mal-intentionnées, panarabistes et soit disant gauchistes ont mis ce mouvement dans leur point de mire. Le mouvement est ainsi qualifié de francophile et de sioniste, qui vise à diviser la nation. Étrange gaucherie à la sauce marocaine…

    Le régime marocain, qui par bonne ou mauvaise foi a favorisé le développement de la religiosité dans le pays, s’est trouvé face à sa propre création, le 16 mai 2003, alors que le Maroc était considéré comme une exception dans le monde musulman. Les officiels ont compris que ce mouvement doit être contrôlé. Des voix démocratiques et le mouvement amazigh ont demandé de déclarer le caractère laïc de l’Etat marocain dans le texte constitutionnel. Sans cette décision, aucune force ne peut actuellement combattre l’offensive régressive menée par les porteurs du discours anti démocratique et anti-moderniste.

    Les personnalités amazighes qui n’ont cessé de revendiquer ce principe pour le véritable éveil démocratique dans notre pays n’ont jamais été entendues. Lors de la révision constitutionnelle de 1996, le mouvement amazigh a fait savoir que ce principe est important si le Maroc veut se démocratiser. Sauf que toutes les propositions du mouvement sont restées sans réponses !

    Actuellement, et en vue de la révision attendue par tous, le mouvement amazigh revient à la charge avec des propositions qui permettront au Maroc de se concilier avec lui-même. La proposition de la laïcité n’est pas nouvelle ou importée de l’extérieur. En fait, chez les tribus amazighes, le spirituel et le profane sont séparés. L’amghar ou l’amqran sont élus pour gérer les choses d’ici bas, le culte est assuré par ceux qui gèrent l’au-delà. A chacun son métier et son rôle.

    Quel type de laïcité proposent les Amazighs ?

    Cette question peut paraître énigmatique. L’analyse du mariage entre l’Etat et la religion est due à l’usage de la légitimité religieuse dans un pays caractérisé par la supposée dominance du religieux dans la vie des gens. Les zawiya et les saints sont omniprésent sur tout le territoire marocain. Cependant, la religion dans les tribus n’a jamais été un fait de société mais plutôt une affaire personnelle entre l’être humaine et son dieu. L’imam de la mosquée était toujours étranger à la tribu, il ne siège jamais dans l’assemblée annuelle, il exerce ces fonctions d’imam dans un cadre contractuel connu sous le nom de Chart. A vrai dire, c’est un fonctionnaire de la tribu. En cas de désaccord, la tribu peut recruter un autre imam selon d’autres conditions. Les zawiya et les saints marquent bien la séparation des sphères.

    Cet état de fait démontre que la société marocaine était toujours une société laïque.

    Ces vérités nous conduisent à proposer l’adoption du principe de la laïcité dans la constitution marocaine. Ces mêmes vérités historiques et sociales ont été à l’origine de l’intégration de la constitutionnalisation de la laïcité comme l’une des revendications de la charte amazighe sur la révision de la constitution.

    La constitutionnalisation de la laïcité doit donner aux citoyens marocains les droits suivants :

    Liberté de croyance : le citoyen a le droit inaliénable de choisir sa religion.

    Le citoyen a le total droit d’exercer sa religiosité comme il le veut en toute liberté.

    Innocence des nouveau-nés : les nouveau-nés naissent innocents et sans religion. Leurs parents ont le droit absolu de leur choisir le prénom de leur choix, en toute liberté.

    Egalité des citoyens, quelles que soient leurs croyances, devant la loi, y compris pour l’héritage. La constitution n’est-elle pas le Coran suprême de la citoyenneté ?

    L’Etat, étant un percepteur des impôts payés par les citoyens, s’interdit le financement ou la construction d’édifices religieux de toute nature. Il garde seulement le droit de contrôle sur les groupements religieux et sectes pour éviter tout débordement. La France et l’Espagne nous ont bien laissé une administration des Habous, bien modernisés et suffisamment riche (merci nos ancêtres) pour rendre aux édifices religieux ce qui leur appartient.
    Ces droits doivent se traduire dans la législation marocaine par le changement, l’amendement ou l’abrogation pure et simple des textes qui sont en contradiction avec ces droits

    Iznassen
    Membre

    Un des patrons de cette nouvelle radio qui émettra sur la bande FM est Ali Lazrak, un marocain originaire du Hoceima.

    Ci-dessous un article publié par le journal « Maroc-Hebdo » sur ce personnage.

    Ali Lazrak, député d’origine marocaine aux Pays-Bas

    Un Rifain imbattable

    Ali Lazrak est déterminé à tenir la dragée haute à ses ex-amis politiques, les Socialistes, auxquels il reproche leurs positions sur l’intégration des Néerlandais issus de l’immigration.

    Ali Lazrak ne jette pas l’éponge. Pris à partie par certains médias hollandais et exclu, mercredi 4 février courant, du groupe parlementaire de sa formation, le Parti socialiste néerlandais (PSN), ce député d’origine marocaine fait preuve, jusqu’ici, d’une grande force de caractère.
    Non seulement, il a catégoriquement refusé de céder son siège à ses anciens camarades politiques, mais il a décidé de créer son propre groupe parlementaire, qui portera le nom de son unique membre.
    «Le règlement intérieur du Parlement néerlandais permet à tout député exclu ou démissionnaire du groupe parlementaire de son parti de créer, s’il le veut, son propre groupe parlementaire », indique, dans un arabe impeccable, Ali Lazrak, joint par téléphone par MHI. Altier et fier, à l’image d’un Rifain pur jus, Ali Lazrak, natif d’Al Houceima en 1948, est déterminé à tenir la dragée haute à ses ex-amis politiques avec lesquels la rupture est désormais consommée. «Mon exclusion des rangs du parti n’est pas encore annoncée, mais elle est attendue, logique et inévitable », affirme-t-il.

    Réserves

    À la question de savoir comment les choses en sont arrivées là, le parlementaire avance deux séries de raisons : «Je trouve totalement absurde la caution apportée par le Parti au principe de dispatcher les gens de couleur, avec un pourcentage donné, sur les quartiers habités par les Hollandais de souche».
    Cette politique, motivée par le souci de favoriser l’intégration des immigrés, était, selon lui, possible, au début des années 1980, quand le nombre des étrangers étaient très limité, mais, aujourd’hui, elle serait irrationnelle, dans la mesure où les gens issus de l’immigration représentent entre 40 et 45% des habitants des principales agglomérations urbaines néerlandaises.
    Ali Lazrak formule également de sérieuses réserves sur d’autres aspects de la politique d’intégration prônée par ses anciens compagnons. Par exemple, il trouve décalée la position de ceux qui tentent de rendre obligatoire l’endogamie en Hollande. « Il y en a certains qui, sous le prétexte de favoriser l’intégration des immigrés, veulent s’opposer au mariage avec des étrangers ou des étrangères et, par là, contrarier le droit au regroupement familial en vigueur dans tous les pays de l’Union européenne», s’indigne le député.
    Mais, au-delà de ces questions, qui touchent le cœur du débat politique aux Pays-Bas, la mésentente entre M. Lazrak et ses anciens amis politiques portent sur un autre chapitre plus personnel.
    Le parlementaire d’origine marocaine a toujours refusé «d’obtempérer» aux règlements de son parti, qui l’obligeaient à verser la totalité de ses indemnités mensuelles (5 mille euros) à la trésorerie du PSN, qui se charge elle-même de payer un salaire de 2000 euros à chacun des neuf parlementaires de cette formation politique. Le chef du «groupe parlementaire Lazrak» entend désormais consacrer le plus clair de son temps à la promotion de sa propre vision de la problématique de l’intégration aux Pays-Bas. Il est sûr qu’il finira par l’emporter.

    Mésentente

    L’optimisme à tous crins de ce Rifain investi exclusivement dans le débat interne néerlandais, s’explique probablement par son endurance et sa détermination peu communes. Quand il était arrivé en 1971 à Rotterdam, Ali Lazrak n’avait rien qui le prédestinait à être une figure de proue de la politique aux Pays-Bas.
    Arrivé à ce pays dans le cadre d’accords bilatéraux maroco-hollandais sur la main d’œuvre, ce bachelier, issu d’une famille modeste, était un simple ouvrier. Il a travaillé dans une usine de fabrication de voitures avant de devenir serveur dans une chaîne des restaurants. Ce dernier boulot, révèle-il, lui permettra d’apprendre, voire de maîtriser, le néerlandais.
    Il devient plus tard un assistant social en charge des communautés d’origine étrangère à Rotterdam. En 1979, il se marie avec une Hollandaise de souche, qui lui donne trois enfants. Il devient journaliste en 1983. Il s’occupera, pendant seize ans, de l’édition arabe et rifaine de la radio hollandaise. Devenu rédacteur en chef au sein de cette boîte, mais surtout une figure connue et reconnue au sein de la communauté marocaine aux Pays-Bas, l’ancien ouvrier commence à être tenté par la politique. Ainsi, il intègre en 1996 le Parti travailliste, une petite formation de gauche, avant de jeter son dévolu, deux ans plus tard, par le PSN.
    Son ascension politique sera depuis lors fulgurante. Premier et unique Marocain à siéger dans le Parlement hollandais, Ali Lazrak, contrairement à d’autres d’immigrés issus du Royaume, garde une bonne distance avec les affaires de son pays d’origine. Il se définit volontiers et d’abord comme un Néerlandais. «Ce qui me préoccupe en tant qu’homme d’action, ce sont les problèmes des Pays-Bas», dit-il, en toute clarté.

    Source : mroc-hebdo

    #201449

    Sujet: Mohammed ou Mahomet

    dans le forum Religions
    ahmed
    Membre

    Pour ceux qui ont suivi la vague française en appelant le prophète MOHAMMED (Salla Allahou 3alihi wasallam) Mahomet, avez vous posé la question pourquoi tous les Mohammed de la planète s’appellent Mohammed et en particulier les 500000 de France et même la place Mohammed VI de Paris s’appelle Place Mohammed VI

    sauf

    notre prophète qu’ils insistent à appeler Mahomet ?

    La réponse est choquante FPRIVATE « TYPE=PICT;ALT=Evil or Very Mad » !!!! Tenez-vous bien :

    L’origine de l’appéllation est juive, et c’est précisément les juifs de l’Arabie qui ont donné ce nom à Mohammed au moment de la révélation
    (albe3tha).

    En effet comme vous le savez Mohammed en arabe veut dire le très béni,

    mais

    Mahomet veut dire quoi?

    Ma =(non ou pas) ; Homet= (7ommid = béni)

    et donc Mahomet (le non béni) signifie exactement le contraire de Mohammed (le très béni).

    D’ailleurs ça rappelle l’histoire des juifs qui ont visité le
    prophète et lui ont dit « assam 3alikoum … » au lieu de « essalam » sachant que « assam »signifie la mort et la destruction.

    Puis les chrétiens ont repris ce nom Mahomet pour désigner le Grand Démon des Ténèbres dans les écritures religieuses chrétiennes.

    Le nouveau prophète est un Arabe. Son nom s’écrit en arabe et il se prononce en arabe : quatre consonnes et trois voyelles.

    En arabe, l’espace vocalique (« l’esapce des voyelles ») se partage uniquement en trois. Un arabe ne fera pas la différence entre « ou », « u », « o ». En linnguistique, on dira que même si un « parlant arabe » prononce par accident une de ces trois voyelles plutôt qu’une autre, cela ne sera pas significatif.

    Ce n’est pas le cas en Français : « tu » et « tou » n’ont pas le même sens ; la différence est significative (exemple : « je lus » et « je loue »).

    Continuons. L’arabe distinge le « u »= »ou »= »o » du « a »= »e ». Ainsi « e » et « a », c’est la même chose . Mais « u » et « a » ce sont des choses différentes qui forment des mots différents avec des sens différents.

    Le nom du nouveau prohète est : M « ou »= »u »= »o » H « a »= »e » MM(deux M pour signifier un accent tonique= on insiste sur le M) « a »= »e » D 1 2 3 4 5 6 7

    Cela donne Muhammad ou Mohammad ou Mohammed ou etc.

    Un nom, cela a toujours un sens. Dans certaines civilisations, on se donne ds noms d’oiseaux ou d’animaux (Bernard vient de l’ours). Dans d’autres, par exemple autour de la Méditerrannée, les gens se donnent un qualificatif.

    Mohammed veut dire en français Honoré ou Honorin.

    Mais les connaisseurs chrétiens de la langue arabe des premiers siècles de l’Islam ont compris que moyennant un petit jeu de remplacement syllabique, il pourraient évoquer un sens contraire : En effet, si l’on prononce « Ma Homed », cela ressemble à « Ma Youhmed » qui signifie « déshonoré » ou « ne se respecte pas ».

    Pour les ennemi de MOHAMMED, ce petit jeu sonore avait l’avantage de rappeler qui qui on parle puisque pour une oreille peu avertie de la phonétique arabe, cela sonne tout comme. L’Église a donc décidé d’utiliser systématiquement le vocable de Mahomet à la place de Mohammed : on nomme et on insulte à la fois.

    Une recherche dans Google avec les termes « Mahomet » « démon » « ténèbres » .
    Des sites chrétiens parlent de Mahomet comme étant le démon que les chrétiens verront brûler dans les ténèbres et couper en 2 de sa « barbe »jusqu’à sa ceinture (ou le bas du ventre dans certains récits).

15 réponses de 316 à 330 (sur un total de 341)
SHARE

Résultats de la recherche sur 'origine d un nom'