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ASSOCIATION DES AMIS DES MYASTHÉNIQUES DU MAROC
REUNION ELECTIVE-RAPPORT MORAL D’ACTIVITES-Ce mercredi 15 juin 2011 au siège de l’AAMM à 19 heure
Après avis public de réunion et invitation aux membres et aux intéressés, pour information publique de la réunion générale élective de l’AAMM. Voici le rapport moral et le résume de quelque activités qui reprend les grandes lignes de l’avis tel que diffusé à l’attention de la presse et adressé comme invitation à près de 150 personnes
Cette réunion s’ouvre donc aux malades et aux parents des patients, de tout le Maroc, intéressés par l’action bénévole au service des handicapes porteurs des maladies rares, notamment la myasthénie grave et la sclérose en plaques. Nous avons besoin de faire un bilan devant vous. Le matériel neurologique de base étant fin prêt, EEG, EMG, Echographe et ECG neufs. Voici les points portés à l’ordre du jour du 15 juin 2011 que nous vous demandons de noter, d’avaliser avant de voter pour un nouveau bureau pour 3 ans.
Notre Association qui est à vocation nationale tient son siège à Kénitra depuis près de dix ans. Ouverte sur tous les malades neuromusculaires du Maroc, et sans frontières, elle est en train de finaliser à Kénitra son Centre de Référence Régional des Maladies Neuromusculaires pour des raisons de proximité.
En continuant d’équiper le Centre en question, nous nous devons : 1 De préparer un ou deux techniciens pour réaliser les EEG, EMG. 2 Lancer un programme d’activités et d’éducation sanitaire destiné au public. 3 Organiser les visites et/ou consultations locales des neurologues. 4 Monter une opération « porte ouverte » avec nos partenaires neurologues.
En temps opportuns nous avions signalé les graves problèmes des manques en médicaments vitaux. Nous en avions averti le Ministère de la Santé, entre autres concernés, sur les drames potentiels de ces ruptures inopinées, pour qu’ils puissent prendre leurs responsabilités. Lesquelles dispositions préventives entrent dans le cadre de la souveraineté de l’Etat. Nous avons réclamé des mesures de défense des porteurs des maladies orphelines. Des articles sur le NET et dans la presse ont été diffusés. Nos remerciements vont à la presse et aux médias qui ont permis l’information.
Je vous propose de faire 3 ou 4 conférences de neurologie, ici à Kénitra et aux autres villes, chaque année afin d’éveiller les partenaires généraliste, pharmaciens et spécialistes de tous les secteurs aux questions qui nous concernent.
Relancer des conférences afin de développer la vigilance des praticiens sur ce genre de maladies rares dans le cadre de l’information et de la formation médicale continue. A noter par exemple que le myasthénique, méconnu, est particulièrement sensible à toute une liste de médicaments courants, qui aggravent son équilibre et peuvent déclencher chez lui des crises de suffocation. Sans oublier la SEP et les AVC.Par ailleurs, nous continuerons de solliciter des Hautes Instances de l’Etat, en vue de la suppression des taxes indirectes de Douane et de TVA, sur les soins, le matériel et les médicaments, pour toutes les maladies et pour tous les malades, sans distinction ni discriminations entre les maladies et les tares. Lesquelles taxes ne touchent que les malades !
Nous veillerons ensemble sur les moyens de développer le Centre de Référence Régional, qui a été créé dans le cadre de l’AAMM, pour la proximité des usagers. Ce centre représente une initiative et une avancée spontanée dans le cadre de la Régionalisation en cours. Nous serons les premiers à réaliser hors universités et CHU ; ce genre d’association. C’est une interface citoyenne créée au profit des malades et dirigée par un staff actif impliqué et crédible de médecins encadrant les malades.
Si nous poursuivons notre demande du local de la Municipalité, à la Province et à la Région, en renouvelant nos précédentes requête, nous comptons sur vous lecteurs et auditeurs et pour palier à toute défection. Ainsi, nous cherchons encore des mécènes institutionnels et des donateurs particuliers, capables de financer un local en centre ville de Kénitra, pour abriter indépendamment ce «Centre de Référence Régional des Maladies Neuromusculaires » afin de répondre à la proximité pour le bénéfice et de la Zone du Gharb, Chrarda, Bni Hssen.
Faute de local autonome et de moyens pour le gérer, nous aurons l’opportunité d’être abrités par le Centre Nouzha El Amini , prévu de son vivant pour les diabétiques ruraux insulinodépendants. Les Lions ont comme devise : First Seeing. « VOIR D’ABORD ». N’est-ce pas, qu’avec sa diplopie et son ptosis, sa double vision entre autres paralysies que le myasthénique est leur bienvenu naturel?
Nous avons de toujours prévu un petit stock de Mestinon et Mytélase qui nous sert à distribuer aux demandeurs d’ici, voire quelque peu d’Algérie. Afin de gérer cette association, nous devons mendier pour donner. Solliciter faute de responsabilité publique et de prise en charge officielle. A noter enfin que tous nos actes de solidarité sont gratuits.
Ce défi humanitaire et altruiste, cette bonne action civique et morale, demandent votre aide et votre soutien. Cette œuvre nécessite un dépassement de nos propres maladies afin de continuer à gérer cette association avec passion et enthousiasme, pour le bénéfice évident de vos patients neurologiques. Je vous demande d’en informer vos malades démunis, comme vos amis et clients décideurs ou donateurs fortunés, ce afin de nous aider pour aider. Ce sont les lois basiques de l’humanitaire et de la solidarité. Je vous remercie de transmettre aux patients et aux absents nos salutations les plus vives. Je vous remercie de votre patience. Nous allons démissionner pour élire un nouveau bureau.
La réunion a eu lieu à 20 h00, ce 15 juin 2011 au siège du bureauRapport lu par Driss Lyakoubi. Distribution de documents: copies de lettres adressées à SM le Roi et aux décideurs et conseillers, copie d’interview récente pour les médias, liste des médicaments interdits, bulletin d’adhésion aux nouveaux.
Explications et réponses aux questions. Écoute de 4 cas de maladie MG. SEP, explication de la maladie. Situation bancaire. Ont été reconduits tous les membres élus plus trois nouveaux. Mr A. Hammadi s’occupera de gérer la partie anglophone de notre forum AAMM, myasthenie.forumactif.com et de la montrer aux MG qui utilisent Facebook et autres blogs. Don de médicaments. Séance photos.Pour votre adhésion à l’AAMM et vos actes et conseils contactez l’AAMM. Dr Idrissi My Ahmed, au Tel-fax : 0537376330, Assistance: 0661252005, aamm25@gmail.com , adresse, 12, avenue Mohamed Diouri, Kenitra, Maroc ?
BALLADE A CELLE QUE J’APPELLE KHITY
Qu’est-ce qu’il a de plus que moi ?
Qu’est-ce qu’il a un riche
De plus qu’un analphabète ?
Qu’est-ce qu’il a de plus que moi, un roi ?
Et qui puisse durer une éternité !
Qu’est-ce qu’il a de plus qu’un mort
Et de moins qu’un vivant ?
Qu’est-ce qu’il a de plus qu’un homme
Qu’il veut bannir et occulter ?
Qu’est-ce a de plus que la race supérieure
Qui commande nos désirs et nos vies
Nos crédos, nos frontières et nos libertés ?
Qu’est-ce qu’il a de plus,
L’homme ou son fils, qu’un animal ?
Cette proie qu’il traque et dont il se nourrit.
Qu’est-ce que tu as de plus ?
Une queue, une âme, un cerveau ?
Quand tu doutes de toi et des autres,
Ou lorsque tu croies et l’autre pas ?
Es-tu sûr de ton savoir et de tes dires ?
De tes croyances ou de tes sentiments ?
Est-ce que tu sais où tu seras ce soir,
Les lois du hasard et les déterminations ?
Et, quand tu seras malade demain ?
Ou plus vieux, pauvre, riche ou roi,
Livré seul à la justice des hommes…
Celle par qui tous passent,
L’oubli, la maladie d’Alzheimer !
Seulement les secrets, comme j’ai dit,
Ce n’est pas ce que nous serons demain
Ou que nous désirons, faire ce soir !
Ils sont en nous, dans notre être.
Autour de nous, comment on naît
Et ce que nous sommes.
Comment on respire et l’on voit,
Et comment on devra réapparaitre !
Je suis, l’ego, est un beau concept,
Un immense et admirable gadget,
Qui force l’admiration en la nature
En Dieu et Sa création
Je suis, est une incroyable mécanique,
Qui s’auto-entretient et se développe,
Qui sait se multiplier et se réparer.
J’ai tout d’un robot qui n’a pas de maîtres
Mais qui craint de rouiller et de disparaître !
Pourquoi tant de secrets autour de ma fabrique ?
Que d’ignorances sur mon début et ma fin,
Sur mes sources et mon recommencement !
Peux-tu me changer ce destin,
Cette impotence, ce handicap, cette fin ?
Cette soif de réformes, qui coure les rues
Et manifeste au Printemps, cette incantation
Doit s’adresser à Dieu : Le seul maître !
Pour refaire son travail et refaire le monde !
Suspendre les douleurs et les maladies,
Et nous donner richesses et éternité
Sans besoin de souffrir ni de regretter.
Peux-tu me changer ce destin ?
Toi ma mère, ici présente,
Toi mon père en bas ou là-haut ?
Toi le Réformateur, pusillanime
Et timide de ma Constitution ?
Les astres et vous soleil et lune,
Vous qui comptez le temps
Et qui nous donnez la vie, intervenez !
Intercéder, faites passer les prières !
Je sais si peu, que je ne sais rien en fait,
Que je puisse garder demain ou capitaliser.
La mémoire me fuit,
Je ne le sens même pas !
J’ai oublié déjà ce que c’est !
Et, ce que je suis, ne m’appartient plus
Ce que j’ai dit il y a un moment
Et s’il a été pensé il est parti.
S’il m’est venu à la tête, il a déjà fui !
Qu’est-ce qui a grillé dans ce PC,
Et que ma bougnoule de cervelle
Ne sais point utiliser ni réparer ?
Je suis, un poids, un fardeau,
Je n’en ai même pas conscience, pardi !
Je ne sais pas si j’ai des douleurs
Mais quand ça fait mal, je le sais !
Je suis dans un état de légume…
Végétatif, qu’est-ce que c’est ?
Si je dérange par mes cris plaintifs
Et mes appels : je squatte la vie.
Demain, je ne saurais plus
Si je vous emmaillotés ou allaités, mes petits.
Si je vous ai dérangés ou réveillés, aigris !
Si j’ai fais mes selles ou mon devoir,
Et ce pourquoi je suis réveillée, cette nuit.
Si je pouvais parler, si je pouvais penser,
Voici en substance ce que j’aurais dit :
Tu me demandes après mes fils ? Merci !
Lesquels ? Qui es-tu ? Tu les connais ?
Tu veux les résultats du match ?
Le match, c’est quoi le Match ?
Un nouveau roi, un élu en Algérie?
Je n’allume plus la télé !
Je ne sais pas ce qu’elle dit !
Et tu me demandes de croire !
D’élire, de travailler et de voter,
Pour la Réforme de la Constitution,
Le nouveau Parti ou le Wali ?
Que m’importe-il de savoir sur un pays
Qui ne fut jamais le mien dans le passé ?
Je n’eu cette notion que pour ma maison.
C’est où déjà mon foyer ? Ma nation ?
C’est drôle d’en parler avec des inconnus !
Mais là, je n’ai plus de toit ni de mari !
Qui se souvient de soi ou de lui ?
C’est où Othmane, qu’il est parti ?
Est-ce que j’ai pris mon médicament ?
Toi, dis, est-ce que j’ai dormi ?
Est-ce que j’ai mangé ?
Est-ce que je suis éveillée,
Ou suis-je encore endormie ?
Et pourquoi il fait si gris ?
Bienvenue à ceux qui nous visitent.
Et qui demandent après nous !
Dis-moi, monsieur, qui es-tu ?
Est-ce qu’on se connait ? Dis !
Es-tu un inspecteur de police,
Pour me poser autant de questions insidieuses
Et gênantes, sur moi et mes fils ?
Tu veux enquêter sur ma vie ?
Comment sais-tu autant sur moi ?
Tout ce que tu dis et que je ne sais plus,
Ni comment le dire ou le remémorer !
As-tu travaillé chez nous, à l’atelier ?
A la Makina de mon père ou à Séfrou ?
Ça fait un bail qu’on ne s’est pas vus !
L’éloignement, la santé, tu sais !
Comme un roi, comme une reine,
Je te baise les deux mains, par respect !
Je t’embrasse aussi à ma façon,
Sur le front que je mords et le nez !
M’as-tu reconnu, mère ?
T’es-tu souvenue ?
Devenu grand et vieux,
Malade et si loin, Je suis…
Je suis ton fils, Khity !
In chaa Allah, je reviendrais !
Dr Idrissi My Ahmed
Kénitra, le 11 juin 2011
_________________
DR IDRISSI MY AHMED
aamm25@gmail.comSujet: Dar Sebti
Bsr tt le monde 🙂
Je suis très contente d’avoir trouver ce site qui met en avant la ville d’oujda.
J’y suis née et grandis jusqu’a l’age de 8 ans .
les plus belles années de ma vie si je puis dire:-)
J’ai été à Dar Sebti comme école enfantine et je serais très ravis de retrouver quelques unes et uns de ceux qui ont fait cette ecole avec moi.
je crois que c’etait en 72-73-74-75
je m’appelle Ilham AlJamali et j’avais une copine qui s’appelait Nadia Alami que je n’ai plus revus
S’il y’a quelqu’un d’autre qui se souvient de qqchose ou qui a été là à cette epoque , SVP rejoignez nous sur ce forum:-)Merci PDT_Armataz_02_04
INTERVIEW DU DR IDRISSI DE L’AAMM
ASSOCIATION DES AMIS DES MYASTHÉNIQUES DU MAROChttp://i28.servimg.com/u/f28/11/48/39/43/dsc06010.jpg
» MAROC : MÉDECINE ET TAXES SUR LES MALADIES »
_ Docteur Idrissi Ahmed, vous êtes président fondateur de l’Association des Amis des Myasthéniques du Maroc, l’AAMM, dites-nous les raisons qui vous ont poussé à fonder cet organisme et les buts que vous visez depuis 10 ans.
– L’association est née il y a une dizaine d’année, sous la houlette d’universitaires impliqués dans la formation postuniversitaire et dans leur rôle de citoyens, par delà leurs devoirs de réserve. Je rends hommage ici, au Pr Rachid Mosseddaq et aux initiatives de tous ses collègues. Au Maroc, les myasthéniques manquaient de médicaments adéquats. Les neurologues avaient des craintes pour leur vie, je parle des malades, vues les ruptures de stock du seul produit anticholinestérasique existant dans le commerce en ce temps, le Mestinon. Sa commercialisation et ses absences faisaient un effet de yoyo. Les risques d’asphyxie pour les malades sont patents lorsque les myasthéniques sont privés brutalement de leur médicament, si vital et indispensable.
– La myasthénie, c’est quoi cette maladie ?
– C’est la faiblesse des muscles. La paralysie de tous les muscles du corps, y compris celle des muscles respiratoires ! C’est une maladie neurologique. C’est une attaque auto-immune, de diagnostic difficile. Elle se résume à une atteinte de la plaque motrice neuromusculaire, représenté par un blocage des récepteurs de l’acétylcholine. C’est une maladie rare, dite orpheline mais qui touche près de 3000 marocains. Cette affection est parfois compliquée du fait de traitements intempestifs, erratiques ou de l’usage de médicaments contre-indiqués. Ceux-ci aggravent l’état des malades. Ils constituent toute une liste, que nous devons communiquer aux malades et publier périodiquement. Elle comporte même des produits courants, apparemment inoffensifs. L’organe qui est responsable de la prolifération folliculaire, qui fait secréter les auto-anticorps est la glande thymus. Elle nécessite une ablation le plus souvent, surtout lorsqu’elle présente un aspect tumoral. Le chirurgien thoracique se doit de l’extirper du devant du cœur sur lequel le thymus est plaqué à l’âge adulte. Notre but est de rappeler et de faire connaitre la myasthénie aux praticiens, comme de faire connaître aux médecins et pharmaciens la liste des médicaments qui aggravent cette paralysie et menacent très sérieusement la vie des malades, diagnostiqués ou méconnus.
– Comment procédez-vous ?
– Par des conférences aux médecins, aux pharmaciens, des envois de courriers, des publications d’articles. Par médias interposées, écrits et internet. Grâce à l’implication des publications et des journalistes que nous arrivons à intéresser et que nous remercions vivement de leur civisme.
-Qu’avez-vous fait depuis ? Quelles sont vos réalisations à l’AAMM ?
– Nous avons ‘’secouru’’ les services de neurologie qui collaborent avec nous, en important des lots de médicament lors des crises. Lors de ses crises, nous nous sommes débrouillés du Mestinon*, mendicité et secours humanitaire international, obligent ! Grâce à la PMWO, que dirige M. Zya Mahmood, un ingénieur myasthénique, nous avons fait fabriquer au Pakistan, un lot d’Amygra pour servir les malades marocains, qui étaient coincés sans leur remède capital, leur drogue vitale, le Mestinon ! Parallèlement la Direction du Médicament nous a permis de faire introduire le Mytélase*. Nous remercions le Dr Agoumi et le laboratoire Sanofi-Aventis de nous avoir permis de l’introduire, très rapidement au Maroc, et ce par solidarité. Ce médicament permet de contrecarrer les effets néfastes d’un monopole qui sévissait depuis de longues années.
– A ce point ! Et par la suite qu’avez-vous obtenus et que demandez-vous ?
– Et puis, nous avons, grâce au Ministère de la Santé, fait supprimer les 17 % de TVA que payaient indument les malades sur leurs malheurs. Je parle uniquement du Mestinon et du Mytélase que doivent prendre à vie les malades myasthéniques ! Nous demandons aux autorités sanitaires de doter le pays d’un stock sécuritaire renouvelable, pour ne pas laisser les malades à la merci des fluctuations et des manques ! Cela tient de la souveraineté et de la bonne gouvernance. Nous demandons à ce que le Ministère, l’Etat, aide les malades neurologiques, comme il le fait pour les malades bien plus nombreux que sont les diabétiques, à titre d’exemple ! Les diabétiques voient leurs comprimés et insulines offerts par l’État ! D’autre part, question impôts indirectes, il reste la pénalité des 7 % de TVA. Nous avons relancé l’actuelle Ministre dans ce sens et nous attendons toujours son geste pour évacuer ces plaies.
_ Mais, c’est infime, ce n’est pas beaucoup 7 % ?
_ Détrompez-vous ! On va parler un peu de civisme ou de philosophie. Quoique symbolique, pour les myasthéniques et autres cette taxe est une usurpation à la base. Elle sanctionne la maladie, comme si la maladie était un bénéfice imposable, fiscalisable et bénéfique pour l’Etat. Or ceci, est une infamie monstrueuse sur le plan des principes. C’est synonyme d’exploitation par l’Etat de l’état de maladie et d’exploitation des malheurs d’autrui. Ainsi, cette détaxation n’est pas à considérer comme une faveur, une simple exemption ou un privilège à donner aux malades. Elle est une honte fiscale à éliminer pour son atteinte flagrante des droits de l’homme. C’est un asservissement à supprimer comme le fut l’esclavage et toute autre féodalité. Ce que nous demandons, c’est que cette réforme des esprits et des réglementations soit totalement généralisée aux taxes de Douane et de TVA, sur toutes les maladies et tous les médicaments. Sans discrimination aucune entre les tares, sans distinction et sans prédation sur les seuls malades ou l’exploitation honteuse de leur état de maladie ! C’est un travail de refonte des lois et des réglementations injustes et surannées. Ça rentre dans les valeurs et les horizons éthiques de la société pour la rendre plus juste, plus solidaire et plus humaine. C’est un travail organique sur nos concepts et sur notre constitution. C’est un travail de conscience et un projet de société qui restent ceux de l’Exécutif et du Parlement et à défaut, d’arbitrage et de grâce royale.
– Ça c’est votre dada de dossier ! Vous n’y allez pas de main morte. Mais ce ne sont pas les seules limites, je présume.
– En fait nous connaissons des problèmes avec l’Imurel. L’Azathioprine, un immunosuppresseur, qui est 3 fois plus cher au Maroc que chez Juan Carlos ! Il y a aussi le problème de la Tégéline*, un extrait du sang du pays de Sarkosy, hyper coûteuse, qui n’est souvent proposée qu’en flacons de 5 cl au lieu de 15 cc pour les malades ! Elle n’existait guère au Maroc, il y a 10 ans ! Les malades devaient aller, en France se faire hospitaliser et recevoir cet extrait du sang, sous prescriptions de neurologues français uniquement ! Son usage et son coût sont prohibitifs. Ce dérivé du sang, des immunoglobulines, devenues suspicieuses depuis la Harka de Basri sur les gammaglobulines, permet d’éviter la pratique des plasmaphérèses, ‘’ des lavages du sang’’ très difficultueuses à l’époque.
_ Vous nous donnez à penser que le myasthénique est mal servi. Partout. Ici c’est une gageure. Qu’avez-vous fait
depuis pour soulager vos adhérents ?– Nous n’avons pas le monopole sur tous les myasthéniques ! Beaucoup ignorent notre existence. Nous sommes au service de ceux qui nous demandent de l’aide en cas de crise ou de manques ou de désorientation. Nous donnons des conférences aux professionnels et nous organisons des journées portes-ouverte aux bénéficiaires…Encore, faut-il que les journaux annoncent gratuitement nos communiqués. N’est-ce pas ?
– Il faut être branchés et lire la seule presse francophones pour vous connaître ?
– Nous avons créé le premier Centre de Référence Régional des Maladies Neuromusculaires. Une avancée et une avant-première de la Régionalisation en cours. Nous espérons que cette optique associative médecins-malades, de proximité et de recherche, de solidarité communautaire, devienne la norme.
– Pour tous les genres de maladies ?
– Oui, pour référencer et renseigner les malades sur toutes les affections problématiques ! Ce afin de défendre les intérêts des citoyens souvent mal dirigés, mal servis, sinon exploités et faire sortir les médecins de leur apathie classique et de leur neutralité civique.
– Vous les taquinez quelque peu, Docteur ! Avez-vous des médecins dans votre association ?
– Autant de cadres et plus encore que de malades ! Des journalistes y compris ! D’anciens doyens et ministres aussi ! Nous avons des membres honoraires qui en plus nous aident matériellement aussi !
– Vos prérogatives et vos activités se limitent-elles seulement à cela ?
– Nos sommes partenaires de réseaux associatifs : nous avons établi un partenariat avec le Lions Club de Maamora, avec l’association AMMASEP des porteurs de sclérose en plaques, une autre maladie neurologique, nous avons lancé la création de l’association des porteurs de maladie de Gougerot-Sjogren dite syndrome sec. Nous répondons à tous les appels, d’où qu’ils proviennent à travers le monde et nous opérons avec constance sur deux forums Internet ! Nous avons offert des médicaments, souvent et régulièrement. Même à ceux qui nous proviennent d’Algérie où certains malades ne trouvent pas de Mestinon, non plus. Nous donnons conseils, soutiens, temps et médicaments, sans aucune contrepartie et sans interférer avec les ordonnances et les soins des neurologues traitants. Nous répondons à tous les appels écrits ou téléphoniques et nous ne refusons aucune aide. A travers votre média, j’interpelle les mécènes, d’ici et de tous les pays, ambassades de Rabat et autres, qui veulent nous aider. Spécialement, ceux qui voudraient faire acte de zakat et placer leurs bonnes actions chez nous ! Les gens nous appellent du Maroc entier et nous sommes ouverts sur la francophonie !
– Et les Ministères ?
– Nous avons eu quelques aides. Je remercie madame Baddou, qui à l’instar de messieurs. Jaouad Oudghiri, H.S. Bennani, maître Berbich et tous ceux qui nous ont aidé au début à structurer l’AAMM. Nous attendons un effort du Ministère de la Famille. De la Province et de la Région. Je ne parle pas des autres pour ne pas être méchant.
– Quid du Centre de Référence ?
– Oui grâce à l’INDH nous nous sommes équipés en matériel de neurologie. Nous remercions SM d’avoir créé cette opportunité. Nous espérons que la Fondation Mohammed V réponde aux lettres où nous lui demandions de nous aider à acquérir un local central à Kénitra. Faites un vœu pour que madame Zouleikha Nasri nous lise ! Ou qu’un Chaabi, un Benjelloun, un Alami ou un Sefrioui, nous lisent et veuillent offrir à cette ville un local pour le Premier Centre de Référence au Maroc. Mais, il faut avoir un malade grave dans la famille pour sentir ces besoins et ces dols !
– Vous passez votre temps à écrire aux autorités, à vitupérer et à mendier, qu’est-ce que ça donne du côté des médicaments et de leur coût ?
– Je reprends ce que j’ai dit il y a un moment. Cela fait près de dix ans que nous alertons Partis, Leaders Parlement, Ministres et Conseillers de SM le Roi. Coté ‘’taxes’’, bien des associations nées après la nôtre, mais bénéficiant de soutiens prodigieux, ont épousé nos thèses et demandé à être défalquées pour leurs malades, graves ou gravissimes, des taxes de TVA ou de Douane !
– Et vous, à l’AAMM ?
– Nous, nous avons demandé aux plus hautes autorités de vouloir bien réformer toute la fiscalité illégitime des soins et des médicaments. De réformer toutes les taxes indirectes, sans discrimination entre les tares ! Médicament, intrants, matériel et réactifs. Cela cumule un total de 24 % de taxes de Douane et de TVA…Voila l’autre axe de nos activités…
– Ce n’est pas un peu énorme pour le budget de l’Etat?
– Et pour les malades ? Mutualisés ou pas et pour leurs Caisses qui paient pour eux les pots cassés ?
– Essayez, je vous prie Docteur, d’être plus explicite pour nos lecteurs.
– La TVA 7 % et la Douane 17 %, pénalisent et renchérissent toute la cascade et les étapes des soins. Nous pensons qu’il n’est ni éthique ni du domaine de la justice de frapper les seuls malades, diminués qu’ils sont de ces impôts invisibles ! Ou de profiter de leurs maladies, de leurs misères, grandes ou petites, de leurs faiblesses pour taxer leurs soins, leurs médicaments et les analyses qu’ils doivent faire. C’est un non-sens humanitaire, une contrition absurde, une contradiction flagrante avec les principes de l’INDH, de la morale musulmane et de la philosophie humanitaire moderne. L’État n’a pas à exploiter la souffrance pour lever des impôts. Il doit chercher au niveau des bénéfices et des fortunes des contributions plus citoyennes !
– Ah, vous y aller fort ! En plus de vous faire des adversaires à votre cause, est-ce pédagogique et approprié comme discours ?
– Si ce n’est pas publiable, alors n’écrivez rien, cachez la vérité ! Censurez votre fibre sociale, égalitariste, votre compréhension démocratique et les idées humanistes qui nous restent ! SM le Roi Lui-même, lui-même dis-je, a demandé aux constitutionalistes de l’audace ! Alors, la pusillanimité et les précautions dilatoires, c’est assez, il me semble.
– On ne fera guère de progrès si les réglementations ne bougent pas !
– Parfaitement. C’est inique et sordide d’exploiter des malades, et si et seulement s’ils sont malades. Heureux qu’on épargne ceux qui sont en bonne santé, capables d’activité et de gains ! Un fou, un anxieux, un diarrhéique, un vomisseur, un blessé, un angineux paient des taxes sur leurs souffrances ! Le savez-vous ?
– On ne voyait pas cela comme ça !
– J’usais de maïeutique dans cette interview. Vous découvrez par vous-même la réalité et ce qui doit être fait par nos Parlementaires et nos Dirigeants. Et le plus vite, pour conforter la demande sociale qui crie ça et là ! A vous de faire l’effort de suivre ce qu’a dit SM le Roi aux Réformateurs, alors même qu’ils ont mission de répondre au Mouvement des jeunes en réécrivant une nouvelle Constitution. C’est-à-dire d’agir, d’oser, de créer, d’innover pour avancer.
– Un dernier mot, SVP !
– J’espère que votre Journal me permettra d’autres mots et d’autres écrits encore, fussent-ils irritants contre la paresse !
– Certainement, Docteur !
– Ce sera le principal mot. Il est double. Nous demandons la grâce à SM le Roi. A Lui qui est l’Arbitre suprême ! Nous demandons à maître Abdelatif Memouni de constitutionaliser le fait que le malade n’a pas à être exploité par le fisc, quand il est malade. Et que les accessoires et le matériel médical, les médicaments, comme le livre et le pain, doivent bénéficier de l’aide de l’État et non plus de ses pénalités ! Nous requérons une réforme de la fiscalité sur les médicaments et les soins. Ceci est un plaidoyer loyal et sincère au Gouvernement et au Parlement actuels afin d’entamer cette réforme cruciale. Ne serait-ce que pour laisser aux jeunes et aux vieux, aux malades, un peu plus d’espoir et de dignité retrouvés.
– C’est un réquisitoire ?
– Si vous voulez. Plait-il qu’il soit écouté ! C’est pour lutter contre les défaillances sociales et les exactions sur les malades. Et nous remercions tous ceux qui feront avancer le Maroc et ses lois citoyennes. Je termine par ces mots extraits du discours royal du 09 Mars 2011. Attendez, je les cherche : «…ll Nous a paru judicieux de faire ce choix audacieux …» Celui du « renforcement du système des droits de l’Homme dans toutes leurs dimensions, politique, économique, sociale, culturelle, environnementale et de développement. ». Et là, vous voyez que l’AAMM parle de la dimension sociale. Alors aidez-nous, je vous prie, à faire connaître la vérité et à retrouver une meilleure justice pour nos malades ! Merci de votre écoute.
KENITRA, LE 10 MAI 2011
DR IDRISSI AHMEDASSOCIATION DES AMIS DES MYASTHÉNIQUES DU MAROC
CENTRE DE RÉFÉRENCE DES MALADIES NEUROMUSCULAIRES
112, AVE MOHAMED DIOURI, KÉNITRA, MAROC,
TELFAX: 053737330, ASSISTANCE: 0661252005
aamm25@gmail.com , http://myasthenie.forumactif.comINTERVIEW DU DR IDRISSI DE L’AAMM
ASSOCIATION DES AMIS DES MYASTHÉNIQUES DU MAROC» MAROC : MÉDECINE ET TAXES SUR LES MALADIES »
_ Docteur Idrissi Ahmed, vous êtes président fondateur de l’Association des Amis des Myasthéniques du Maroc, l’AAMM, dites-nous les raisons qui vous ont poussé à fonder cet organisme et les buts que vous visez depuis 10 ans.
– L’association est née il y a une dizaine d’année, sous la houlette d’universitaires impliqués dans la formation postuniversitaire et dans leur rôle de citoyens, par delà leurs devoirs de réserve. Je rends hommage ici, au Pr Rachid Mosseddaq et aux initiatives de tous ses collègues. Au Maroc, les myasthéniques manquaient de médicaments adéquats. Les neurologues avaient des craintes pour leur vie, je parle des malades, vues les ruptures de stock du seul produit anticholinestérasique existant dans le commerce en ce temps, le Mestinon. Sa commercialisation et ses absences faisaient un effet de yoyo. Les risques d’asphyxie pour les malades sont patents lorsque les myasthéniques sont privés brutalement de leur médicament, si vital et indispensable.
– La myasthénie, c’est quoi cette maladie ?
– C’est la faiblesse des muscles. La paralysie de tous les muscles du corps, y compris celle des muscles respiratoires ! C’est une maladie neurologique. C’est une attaque auto-immune, de diagnostic difficile. Elle se résume à une atteinte de la plaque motrice neuromusculaire, représenté par un blocage des récepteurs de l’acétylcholine. C’est une maladie rare, dite orpheline mais qui touche près de 3000 marocains. Cette affection est parfois compliquée du fait de traitements intempestifs, erratiques ou de l’usage de médicaments contre-indiqués. Ceux-ci aggravent l’état des malades. Ils constituent toute une liste, que nous devons communiquer aux malades et publier périodiquement. Elle comporte même des produits courants, apparemment inoffensifs. L’organe qui est responsable de la prolifération folliculaire, qui fait secréter les auto-anticorps est la glande thymus. Elle nécessite une ablation le plus souvent, surtout lorsqu’elle présente un aspect tumoral. Le chirurgien thoracique se doit de l’extirper du devant du cœur sur lequel le thymus est plaqué à l’âge adulte. Notre but est de rappeler et de faire connaitre la myasthénie aux praticiens, comme de faire connaître aux médecins et pharmaciens la liste des médicaments qui aggravent cette paralysie et menacent très sérieusement la vie des malades, diagnostiqués ou méconnus.
– Comment procédez-vous ?
– Par des conférences aux médecins, aux pharmaciens, des envois de courriers, des publications d’articles. Par médias interposées, écrits et internet. Grâce à l’implication des publications et des journalistes que nous arrivons à intéresser et que nous remercions vivement de leur civisme.
-Qu’avez-vous fait depuis ? Quelles sont vos réalisations à l’AAMM ?
– Nous avons ‘’secouru’’ les services de neurologie qui collaborent avec nous, en important des lots de médicament lors des crises. Lors de ses crises, nous nous sommes débrouillés du Mestinon*, mendicité et secours humanitaire international, obligent ! Grâce à la PMWO, que dirige M. Zya Mahmood, un ingénieur myasthénique, nous avons fait fabriquer au Pakistan, un lot d’Amygra pour servir les malades marocains, qui étaient coincés sans leur remède capital, leur drogue vitale, le Mestinon ! Parallèlement la Direction du Médicament nous a permis de faire introduire le Mytélase*. Nous remercions le Dr Agoumi et le laboratoire Sanofi-Aventis de nous avoir permis de l’introduire, très rapidement au Maroc, et ce par solidarité. Ce médicament permet de contrecarrer les effets néfastes d’un monopole qui sévissait depuis de longues années.
– A ce point ! Et par la suite qu’avez-vous obtenus et que demandez-vous ?
– Et puis, nous avons, grâce au Ministère de la Santé, fait supprimer les 17 % de TVA que payaient indument les malades sur leurs malheurs. Je parle uniquement du Mestinon et du Mytélase que doivent prendre à vie les malades myasthéniques ! Nous demandons aux autorités sanitaires de doter le pays d’un stock sécuritaire renouvelable, pour ne pas laisser les malades à la merci des fluctuations et des manques ! Cela tient de la souveraineté et de la bonne gouvernance. Nous demandons à ce que le Ministère, l’Etat, aide les malades neurologiques, comme il le fait pour les malades bien plus nombreux que sont les diabétiques, à titre d’exemple ! Les diabétiques voient leurs comprimés et insulines offerts par l’État ! D’autre part, question impôts indirectes, il reste la pénalité des 7 % de TVA. Nous avons relancé l’actuelle Ministre dans ce sens et nous attendons toujours son geste pour évacuer ces plaies.
_ Mais, c’est infime, ce n’est pas beaucoup 7 % ?
_ Détrompez-vous ! On va parler un peu de civisme ou de philosophie. Quoique symbolique, pour les myasthéniques et autres cette taxe est une usurpation à la base. Elle sanctionne la maladie, comme si la maladie était un bénéfice imposable, fiscalisable et bénéfique pour l’Etat. Or ceci, est une infamie monstrueuse sur le plan des principes. C’est synonyme d’exploitation par l’Etat de l’état de maladie et d’exploitation des malheurs d’autrui. Ainsi, cette détaxation n’est pas à considérer comme une faveur, une simple exemption ou un privilège à donner aux malades. Elle est une honte fiscale à éliminer pour son atteinte flagrante des droits de l’homme. C’est un asservissement à supprimer comme le fut l’esclavage et toute autre féodalité. Ce que nous demandons, c’est que cette réforme des esprits et des réglementations soit totalement généralisée aux taxes de Douane et de TVA, sur toutes les maladies et tous les médicaments. Sans discrimination aucune entre les tares, sans distinction et sans prédation sur les seuls malades ou l’exploitation honteuse de leur état de maladie ! C’est un travail de refonte des lois et des réglementations injustes et surannées. Ça rentre dans les valeurs et les horizons éthiques de la société pour la rendre plus juste, plus solidaire et plus humaine. C’est un travail organique sur nos concepts et sur notre constitution. C’est un travail de conscience et un projet de société qui restent ceux de l’Exécutif et du Parlement et à défaut, d’arbitrage et de grâce royale.
– Ça c’est votre dada de dossier ! Vous n’y allez pas de main morte. Mais ce ne sont pas les seules limites, je présume.
– En fait nous connaissons des problèmes avec l’Imurel. L’Azathioprine, un immunosuppresseur, qui est 3 fois plus cher au Maroc que chez Juan Carlos ! Il y a aussi le problème de la Tégéline*, un extrait du sang du pays de Sarkosy, hyper coûteuse, qui n’est souvent proposée qu’en flacons de 5 cl au lieu de 15 cc pour les malades ! Elle n’existait guère au Maroc, il y a 10 ans ! Les malades devaient aller, en France se faire hospitaliser et recevoir cet extrait du sang, sous prescriptions de neurologues français uniquement ! Son usage et son coût sont prohibitifs. Ce dérivé du sang, des immunoglobulines, devenues suspicieuses depuis la Harka de Basri sur les gammaglobulines, permet d’éviter la pratique des plasmaphérèses, ‘’ des lavages du sang’’ très difficultueuses à l’époque.
_ Vous nous donnez à penser que le myasthénique est mal servi. Partout. Ici c’est une gageure. Qu’avez-vous fait
depuis pour soulager vos adhérents ?– Nous n’avons pas le monopole sur tous les myasthéniques ! Beaucoup ignorent notre existence. Nous sommes au service de ceux qui nous demandent de l’aide en cas de crise ou de manques ou de désorientation. Nous donnons des conférences aux professionnels et nous organisons des journées portes-ouverte aux bénéficiaires…Encore, faut-il que les journaux annoncent gratuitement nos communiqués. N’est-ce pas ?
– Il faut être branchés et lire la seule presse francophones pour vous connaître ?
– Nous avons créé le premier Centre de Référence Régional des Maladies Neuromusculaires. Une avancée et une avant-première de la Régionalisation en cours. Nous espérons que cette optique associative médecins-malades, de proximité et de recherche, de solidarité communautaire, devienne la norme.
– Pour tous les genres de maladies ?
– Oui, pour référencer et renseigner les malades sur toutes les affections problématiques ! Ce afin de défendre les intérêts des citoyens souvent mal dirigés, mal servis, sinon exploités et faire sortir les médecins de leur apathie classique et de leur neutralité civique.
– Vous les taquinez quelque peu, Docteur ! Avez-vous des médecins dans votre association ?
– Autant de cadres et plus encore que de malades ! Des journalistes y compris ! D’anciens doyens et ministres aussi ! Nous avons des membres honoraires qui en plus nous aident matériellement aussi !
– Vos prérogatives et vos activités se limitent-elles seulement à cela ?
– Nos sommes partenaires de réseaux associatifs : nous avons établi un partenariat avec le Lions Club de Maamora, avec l’association AMMASEP des porteurs de sclérose en plaques, une autre maladie neurologique, nous avons lancé la création de l’association des porteurs de maladie de Gougerot-Sjogren dite syndrome sec. Nous répondons à tous les appels, d’où qu’ils proviennent à travers le monde et nous opérons avec constance sur deux forums Internet ! Nous avons offert des médicaments, souvent et régulièrement. Même à ceux qui nous proviennent d’Algérie où certains malades ne trouvent pas de Mestinon, non plus. Nous donnons conseils, soutiens, temps et médicaments, sans aucune contrepartie et sans interférer avec les ordonnances et les soins des neurologues traitants. Nous répondons à tous les appels écrits ou téléphoniques et nous ne refusons aucune aide. A travers votre média, j’interpelle les mécènes, d’ici et de tous les pays, ambassades de Rabat et autres, qui veulent nous aider. Spécialement, ceux qui voudraient faire acte de zakat et placer leurs bonnes actions chez nous ! Les gens nous appellent du Maroc entier et nous sommes ouverts sur la francophonie !
– Et les Ministères ?
– Nous avons eu quelques aides. Je remercie madame Baddou, qui à l’instar de messieurs. Jaouad Oudghiri, H.S. Bennani, maître Berbich et tous ceux qui nous ont aidé au début à structurer l’AAMM. Nous attendons un effort du Ministère de la Famille. De la Province et de la Région. Je ne parle pas des autres pour ne pas être méchant.
– Quid du Centre de Référence ?
– Oui grâce à l’INDH nous nous sommes équipés en matériel de neurologie. Nous remercions SM d’avoir créé cette opportunité. Nous espérons que la Fondation Mohammed V réponde aux lettres où nous lui demandions de nous aider à acquérir un local central à Kénitra. Faites un vœu pour que madame Zouleikha Nasri nous lise ! Ou qu’un Chaabi, un Benjelloun, un Alami ou un Sefrioui, nous lisent et veuillent offrir à cette ville un local pour le Premier Centre de Référence au Maroc. Mais, il faut avoir un malade grave dans la famille pour sentir ces besoins et ces dols !
– Vous passez votre temps à écrire aux autorités, à vitupérer et à mendier, qu’est-ce que ça donne du côté des médicaments et de leur coût ?
– Je reprends ce que j’ai dit il y a un moment. Cela fait près de dix ans que nous alertons Partis, Leaders Parlement, Ministres et Conseillers de SM le Roi. Coté ‘’taxes’’, bien des associations nées après la nôtre, mais bénéficiant de soutiens prodigieux, ont épousé nos thèses et demandé à être défalquées pour leurs malades, graves ou gravissimes, des taxes de TVA ou de Douane !
– Et vous, à l’AAMM ?
– Nous, nous avons demandé aux plus hautes autorités de vouloir bien réformer toute la fiscalité illégitime des soins et des médicaments. De réformer toutes les taxes indirectes, sans discrimination entre les tares ! Médicament, intrants, matériel et réactifs. Cela cumule un total de 24 % de taxes de Douane et de TVA…Voila l’autre axe de nos activités…
– Ce n’est pas un peu énorme pour le budget de l’Etat?
– Et pour les malades ? Mutualisés ou pas et pour leurs Caisses qui paient pour eux les pots cassés ?
– Essayez, je vous prie Docteur, d’être plus explicite pour nos lecteurs.
– La TVA 7 % et la Douane 17 %, pénalisent et renchérissent toute la cascade et les étapes des soins. Nous pensons qu’il n’est ni éthique ni du domaine de la justice de frapper les seuls malades, diminués qu’ils sont de ces impôts invisibles ! Ou de profiter de leurs maladies, de leurs misères, grandes ou petites, de leurs faiblesses pour taxer leurs soins, leurs médicaments et les analyses qu’ils doivent faire. C’est un non-sens humanitaire, une contrition absurde, une contradiction flagrante avec les principes de l’INDH, de la morale musulmane et de la philosophie humanitaire moderne. L’État n’a pas à exploiter la souffrance pour lever des impôts. Il doit chercher au niveau des bénéfices et des fortunes des contributions plus citoyennes !
– Ah, vous y aller fort ! En plus de vous faire des adversaires à votre cause, est-ce pédagogique et approprié comme discours ?
– Si ce n’est pas publiable, alors n’écrivez rien, cachez la vérité ! Censurez votre fibre sociale, égalitariste, votre compréhension démocratique et les idées humanistes qui nous restent ! SM le Roi Lui-même, lui-même dis-je, a demandé aux constitutionalistes de l’audace ! Alors, la pusillanimité et les précautions dilatoires, c’est assez, il me semble.
– On ne fera guère de progrès si les réglementations ne bougent pas !
– Parfaitement. C’est inique et sordide d’exploiter des malades, et si et seulement s’ils sont malades. Heureux qu’on épargne ceux qui sont en bonne santé, capables d’activité et de gains ! Un fou, un anxieux, un diarrhéique, un vomisseur, un blessé, un angineux paient des taxes sur leurs souffrances ! Le savez-vous ?
– On ne voyait pas cela comme ça !
– J’usais de maïeutique dans cette interview. Vous découvrez par vous-même la réalité et ce qui doit être fait par nos Parlementaires et nos Dirigeants. Et le plus vite, pour conforter la demande sociale qui crie ça et là ! A vous de faire l’effort de suivre ce qu’a dit SM le Roi aux Réformateurs, alors même qu’ils ont mission de répondre au Mouvement des jeunes en réécrivant une nouvelle Constitution. C’est-à-dire d’agir, d’oser, de créer, d’innover pour avancer.
– Un dernier mot, SVP !
– J’espère que votre Journal me permettra d’autres mots et d’autres écrits encore, fussent-ils irritants contre la paresse !
– Certainement, Docteur !
– Ce sera le principal mot. Il est double. Nous demandons la grâce à SM le Roi. A Lui qui est l’Arbitre suprême ! Nous demandons à maître Abdelatif Memouni de constitutionaliser le fait que le malade n’a pas à être exploité par le fisc, quand il est malade. Et que les accessoires et le matériel médical, les médicaments, comme le livre et le pain, doivent bénéficier de l’aide de l’État et non plus de ses pénalités ! Nous requérons une réforme de la fiscalité sur les médicaments et les soins. Ceci est un plaidoyer loyal et sincère au Gouvernement et au Parlement actuels afin d’entamer cette réforme cruciale. Ne serait-ce que pour laisser aux jeunes et aux vieux, aux malades, un peu plus d’espoir et de dignité retrouvés.
– C’est un réquisitoire ?
– Si vous voulez. Plait-il qu’il soit écouté ! C’est pour lutter contre les défaillances sociales et les exactions sur les malades. Et nous remercions tous ceux qui feront avancer le Maroc et ses lois citoyennes. Je termine par ces mots extraits du discours royal du 09 Mars 2011. Attendez, je les cherche : «…ll Nous a paru judicieux de faire ce choix audacieux …» Celui du « renforcement du système des droits de l’Homme dans toutes leurs dimensions, politique, économique, sociale, culturelle, environnementale et de développement. ». Et là, vous voyez que l’AAMM parle de la dimension sociale. Alors aidez-nous, je vous prie, à faire connaître la vérité et à retrouver une meilleure justice pour nos malades ! Merci de votre écoute.
KENITRA, LE 10 MAI 2011
DR IDRISSI AHMEDASSOCIATION DES AMIS DES MYASTHÉNIQUES DU MAROC
CENTRE DE RÉFÉRENCE DES MALADIES NEUROMUSCULAIRES
112, AVE MOHAMED DIOURI, KÉNITRA, MAROC,
TELFAX: 053737330, ASSISTANCE: 0661252005
aamm25@gmail.com , http://myasthenie.forumactif.com
Il y a des personnes qui ne manquent pas de pot .Malheureusement, il y en a d’autres qui leur en tombent dessus des tuiles. Après tout dans cette vie, il y a deux catégories de gens : ceux qui ont de la chance, et ceux qui ont la poisse. En ce qui me concerne, je crois que Dame chance m’a toujours fui. Bien entendu, je lui ai toujours couru après. Quand je la tiens, sitôt, elle me fausse compagnie. Ah, oui ! Détrompez-vous mes amis , la chance ne sourit pas à tous les coureurs; en tout cas pas ceux qui n’ont pas de grandes jambes. Tenez, je vais vous raconter une histoire que j’ai vécue de A à Z.En fait, ça peut arriver à tout le monde … enfin, ceux qui fourrent leur nez partout .Comme moi
Allez, je ne vais pas vous faire languir davantage
Comme tous les mortels j’ai décidé de partir pour quelques jours de vacances à la campagne .Justement, un de mes amis a une demeure là-bas. En réalité, c’est une cabane en bois qui sent le moisi et la crotte de chats abandonnés. Elle est rarement habité .Alors, quelques parasites ont fait d’elle leur logis.
Ce n’est pas tout : elle manque d’électricité. Heureusement qu’il y a de l’eau .Enfin, la petite rivière suit son cours à une dizaine de pas de la demeure. Aux alentours, il y a des champs et quelques habitations éparpillées un peu partout.
Pour finir cette petite description qui m’a été donnée par mon Valeureux ami, je vous fais savoir qu’il y a plusieurs sentiers ; chacun d’eux mène à une direction définie : une maison ou une ferme, un puits ou une grange; voire même quelque part dans la nature.
Pour vous dire que je vais bien passer d’agréables moments.
Donc, j’ai apporté avec moi une lampe à pétrole et des bougies. J’ai fourré dans mon sac un poste de radio (à piles bien sûr) et des bouquins .J’ai aussi pensé à ma canne à pêche et mes jumelles.
Ah, il reste une chose : j’ai acheté un pistolet (à eau) mais qui ressemble de près au colt de l’inspecteur Derrik.
Quand, je suis arrivé à la cabane, le soleil s’apprêtait à faire ses adieux à la terre. C’était un coup de chance pour moi de passer inaperçu des regards des campagnards. Donc, j’ai ouvert la porte et j’ai jeté un regard autour de moi .Tout était calme .Pas de bruit certes , mais des odeurs indescriptibles se dégageaient partout .J’ai alors ouvert la seule fenêtre pour aérer la pièce .Puis, j’ai allumé quelques bougies pour bien me situer dans la maison .Aussitôt, j’ai réalisé qu’il y avait un lit à deux places , une vieille commode , une table ovale et une chaise à trois pieds .Dieu merci , je l’avais remarqué à temps; sinon je me serais bien rompu le cou ou me casser une jambe.
J’ai commencé par ranger mes affaires ; puis à l’aide de morceaux de bois, j’ai allumé la cheminée.
Pas besoin de vous dire que quand la nuit était tombée, j’étais dans mon lit habillé de mon pyjama, à l’écoute de la musique et tenant entre mes mains un roman policier
Comme vous voyez, tout se déroule à merveille .on n’y sent de la solitude, mais quelque fois être seul ça soulage et berce l’âme. Justement, j’en avais réellement besoin. Je crois que pour cela , j’ai aussitôt éteint mon téléphone portable pour ne pas être dérangé. Bien entendu, avant de le mettre hors tension, j’ai envoyé quelques SMS à ma famille et mes amis pour les assurer de mon arrivée.
Le roman était si passionnant que je me suis vite senti dans la peau de chacun des personnages. Sans oublier la douce musique qui me dorlotait .Justement, on passait en direct le concert de mon chanteur préféré.
Soudain, j’ai entendu comme un grincement. Mon regard s’est dirigé vers la porte .Elle était fermée. Non plutôt barricadée. J’ai oublié de vous dire que j’ai utilisé la vieille commode à cet effet .J’ai fait obliquer mon regard vers la fenêtre .Elle, aussi est fermée. Par chance, elle est munie d’un grillage. Quelques instants, je me suis rendu compte que le bruit venait d’en haut : du toit de la maison, mes amis .Aussitôt, j’ai demandé à Hamid Bouchnak de la boucler un moment, j’ai mis en suspension l’enquête ; et puis à pas de loup je me suis mis hors de mon lit. Aussitôt, un chuchotement est parvenu jusqu’à mon oreille droite. Ce qui voulait dire qu’on était derrière la porte. Je m’y suis approché pour mieux entendre .En effet , c’était une voix rauque qui disait : ouvre vite la porte ! je t’apporte des nouvelles toute fraiche
C’était la dernière chose à laquelle je m’attendais .Cependant, j’ai fait la sourde oreille
Une fois de plus, la voix m’incitait à lui ouvrir la porte. Puis, j’ai entendu des toc toc qui devenaient de plus en plus assourdissants. Pas de doute, si on continuait ainsi , on finirait bien par me casser les oreilles .Aussi, il fallait bien trouver un moyen pour faire débarrasser le plancher de cet intrus. J’ai pensé à mon pistolet, mais je n’avais aucune idée de la personne qui était de l’autre côté .Etait-elle de forte corpulence ?Etait-elle seule ou accompagnée ?Donc, ce n’était pas une bonne idée de lui braquer le pistolet et lui dire : va-t- en sinon je vais te loger une balle entre les yeux
Non, non, ce n’était pas un risque à courir mais plutôt un suicide sans coup férir. Alors , les amis , je me suis dit: si tu ne fais rien , tu seras bientôt cuit .C’est étrange , sur le coup je me suis rappelé un fait divers .Il s’agissait d’une femme qui était seule dans sa maison. Soudain, un voleur voulait s’introduire chez elle par la force. Alors, il essayait d’ouvrir la porte par tous les moyens .Surtout quand il avait entendu du bruit. La femme quoique qu’elle eût la chair de poule, elle était restée calme. Alors, elle avait pensé à une astuce pour faire éloigner l’agresseur. Tout simplement, elle a crié comme ça : miaououuuuuuuuu !
Je ne sais pas si c’était bien imité; mais ce qui était sûr : le voleur a aussitôt quitté les lieux.
Malheureusement, ce n’était pas une bonne idée. Je dirais même que dans mon cas ce serait une idée idiote. Vous imaginez bien qu’un chat n’a jamais allumé de cheminé et écouté de la musique .Alors que faire ? Brusquement dame chance passait justement devant la maison .Aussitôt, j’ai entendu quelqu’un interpeler mon visiteur :
_ « Hé, vous qu’est-ce que vous êtes entrain de manigancer ?
L’autre paraissait embarrassé , mais il a quand même répondu qu’il avait cru entendre du bruit à l’intérieur
_ Evidemment , lui dit son interlocuteur : il y a quelqu’un à l’intérieur
Aussitôt , je me suis dit : ça y est voilà que la chance se retourne contre moi
Et moi qui croyait qu’elle était venue à mon secours
En effet, l’homme à la voix rauque avait sauté sur l’occasion :
_ Raison de plus pour ouvrir cette porte » .Alors, il a commencé à lui donner des coups d’épaule de plus en plus violents.
Alors, j’ai réalisé que j’avais intérêt à me faire découvrir et advienne que pourra!
C’est alors que j’ai entendu une phrase sublime, une phrase qui vaut son pesant d’or .Oui, les amis : une phrase pleine de bon sens
_ « Je vous interdit d’ouvrir cette porte
_ Mais, mais vous venez de certifier qu’il y a quelqu’un à l’intérieur ? »
J’ai tendu l’oreille
_ « Oui, a repris mon sauveur
Et d’ajouter :
_ et ce n’est pas une raison pour déranger le propriétaire de la maison
_ Quoi ? s’est exclamé l’intrus
Alors, j’ai entendu la plus belle explication de ma vie : Hier Abderrahim m’a téléphoné pour me dire qu’il allait passer quelques jours dans sa cabane et qu’il ne voulait pas être dérangé.
Alors, va-t-en et laisse- le tranquille.
Brave ami ; si tu étais devant moi je t’aurais bien accordé une accolade pour t’exprimer ma gratitude.
Puis j’ai entendu la dernière phrase :
_A vos ordre Sidna cheikh »
Quelques minutes plus tard, le calme était revenu.
Bien entendu, je suis retourné vers mon lit pour tomber dans les bras de Morphée.
Pas la peine de vous dire que j’ai passé une nuit blanche.
Non ,détrompez-vous ce n’est pas ce que vous croyez : les puces et les punaises n’avait pas apprécié ma présence sur le matelas. Finalement, le matin de bonne heure, j’ai plié bagages pour revenir en ville.
Sur le chemin du retour, j’ai croisé un campagnard qui conduisait un tracteur .Il m’a proposé de monter dans son véhicule parce qu’il allait en ville .Comme c’était le seul moyen de transport qui a été mis à ma disposition, j’ai accepté l’offre gentiment.
On avait parlé peu .D’ailleurs lui ne me parlait que de la terre, du beau temps et de la pluie et moi je confirmais ses dires par des affirmations; et encore par des hochements de tête. Ainsi, il avait compris qu’il avait affaire à une carpe .Alors, il a fermé son « bec » jusqu’à l’approche de l’agglomération.
En descendant du tracteur, j’ai fait quelques pas rapides et pressés. C’est alors que je me suis rendu compte que le paysan avait la même voix que celle de mon visiteur de la nuit
PS: les personnages de ce récit sont imaginaires et fictifs, toute ressemblance ne serait qu’un coup de chance .D’ailleurs, moi même , je n’y suis pas et puis ce jeu de « je » peut être n’importe qui !
Houmidi59 le 1 mars 2011
Episode I : la fête et l’inconnuDans la demeure de Boudhab, il y avait une grande réception en l’honneur des amis et des connaissances de la famille. En fait, on fêtait dix années de mariage. Aussi, on est venu pour présenter les meilleurs vœux au couple. Ce dernier, bras dessous et bras dessus, allait de table en table en souhaitant la bienvenue aux uns et remerciant les autres .Tandis que des chuchotements d’admiration et peut-être bien de jalousie marquaient leur passage.
Les amis de monsieur Boudhab étaient nombreux et la plupart étaient des célébrités. Il y avait le professeur Mahraz connus par ses nombreuses recherches et ses inventions dans le domaine de l’agriculture notamment la pomme de mer et le chou-rose .Etait présent aussi, le médecin Fanidi spécialiste dans tous les voies entre autres : urinaires, sanguinaires, publiques et secondaires…sans pourtant oublier la voie lactée et la voie orale. Cependant, son seul vrai exploit : la guérison d’une brebis galeuse en la transformant agneau doux.
Le monde de la littérature était aussi présent : Abou Kassid , le célèbre poète connu par ses mille vers, Tartari , l’écrivain et le romancier dont les œuvres ont été traduites dans toutes les langues y compris l’espéranto et le yiddish, le grand chroniqueur Lafhamat qui abordait tous les sujets sans pourtant atteindre la marge d’ un seul .
Les acteurs ne manquaient pas.Aussi, on remarqua la présence de l’acteur Français John Aimard, le Chinois Jess Wi Ching Wa ,l’Egyptienne Amal Hayaty , l’Américain Brave Type , la Sénégalaise Mamati et bien entendu le talentueux marocain Taleb Maachou.Dans le monde artistique : la belle chanteuse Kachira connue par sa chanson romantique avis de recherche à vie dans laquelle elle disait
Je te cherche
tu te caches
viens vite !
Sinon, je me fâche
Grâce à cette chanson, elle a eu l’oscar de l’année et deux lascars aux trousses.
Il y avait le célèbre prestidigitateur à la main souple. Actuellement, il est l’assistant d’un dentiste, pour ne pas dire : arracheur de dents.
Pour finir, la célèbre voyante qui prétend voit tout .D’ailleurs dès que vous lui parlez, elle vous dit : je vois, je vois
Chose surprenante, l’inspecteur Boukal était parmi les convives. Il n’était pas en mission ; mais il se trouve que sa femme est la cousine de madame Boudhab et comme elle était un cordon bleu de la cuisine marocaine, on n’avait pensé que son aide ne serait pas de refus. D’ailleurs, elle avait préparé presque tous les plats de la fête , exceptes ceux qui contenaient du sucre ou du sel. Pour vous dire combien sa présence était nécessaire
Donc tout se déroulait bien et à merveille. Ah, j »ai oublié de vous dire qu’on se trouvé dans le superbe jardin de la villa et qu’il y avait à peu près une vingtaine de tables couvertes par des parasols excentriques; ce qui donnait à l’endroit une atmosphère de carnaval.
On était heureux comme un bébé. Aussi, on s’amusait comme des fous, on riait comme des bossus, on mangeait comme des affamés et on buvait comme des trous.
Madame Boudhab était vraiment ravissante ce jour. Elle s’était habillée comme une reine .Avec sa taille de guêpe, elle donnait l’impression à son entourage qu’elle était loin d’avoir ses trente ans. Elle se déplaçait d’un pas souple et léger entre les convives, tout comme un papillon d’une rose à l’autre .Vraiment, elle était l’héroïne de la fête
Son mari, lui était quelqu’un qu’on voudrait bien avoir son poids s’il était en or. Il avait mis son costume à rayures qui lui donnait l’impression d’un zèbre femelle enceinte de dix mois. Cependant, il se déplaçait comme un taureau .Heureusement que sa demie le maintenait en laisse, sinon il aurait bien fait des malheurs .Non, rassurez-vous:il n’avait pas bu d’alcool ; mais le Malheureux a sifflé par ignorance, voire insouciance une bouteille de sirop .Notez qu’il était enrhumé et son médecin traitant lui avait prescrit deux cuillerées trois fois par jour; et lui intelligent comme il était il avait pensé prendre les trois doses en un seul coup. Comme ça, son seul souci serait l’accueil de ses invités. Alors, il a vidé le contenu d’un seul trait .Quand sa femme l’avait trouvé, il était entrain de fou de rire. Bien entendu, il était trop tard pour l’emmener aux urgences et puis les invités étaient déjà dans la demeure.
L’épouse dévouée lui a fait boire du café noir .Ainsi, le débauché s’est à moitié dessaoulé.
Hormis ce cas d’ivresse accidentelle, monsieur Boudhab était un riche homme d’affaires ; quelqu’un de sérieux, de serviable et de brave. Malgré sa corpulence, il était aussi doux qu’un agneau et ne tuait pas une mouche même si elle mettait ses pattes dans son assiette. Tout simplement, il l’écrasait entre deux bouchées de pain sans s’apercevoir de sa présence.
A un moment, une des servantes s’approcha du couple et chuchota à l’oreille de madame qu’un vieil homme demandait à la voir. Celle-ci par un geste lui fit savoir de dire à l’intrus que c’était à lui de se faire voir ailleurs. La servante obtempéra, mais revint aussitôt :
ا_ Qu’est-ce qu’il y a encore? Tu ne vois pas que je suis occupée
_ Mais madame, le monsieur insiste pour vous parler
Madame Boudhab réfléchit quelques secondes. Puis :
_ A -t-il dit son nom ?
_ Oui madame; il s’appelle Maazouz
_ Ce nom ne me dit rien qui vaille
Bon , dis-lui que j’arrive !
Pendant ce temps, monsieur Boudhab se rua vers quelques uns de ses anciens amis .Ces derniers l’accueillirent à bras ouverts.
Quant à madame Boudhab, elle s’approcha du seuil de la porte. Elle ne vit personne. Elle regarda aux alentours : une voiture qui démarrait attira son attention, puis les miaulements de deux chats qui se disputaient une proie (sûrement une tête de poulet).A part cela, rien d’anormal. Elle s’apprêtait à rebrousser chemin quand elle entendit comme un chuchotement :
_ Malika! je suis là .Ne t’en vas pas
Elle se retourna brusquement et ne manqua pas de crier :
Ah, mon DieuA suivre dans trois jours