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15 réponses de 181 à 195 (sur un total de 283)
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  • #242789
    manara
    Membre

    @nediha_gawriya wrote:

    Le Maroc appelle à l’ouverture de la frontière Maroco-Algérienne et à la normalisation des relations bilatérales

    Rabat le : 20/03/2008

    Les hautes autorités algériennes ont évoqué ces dernières semaines, la question de la frontière avec le Maroc relevant à ce sujet que celle ci ne pourrait être réouverte pour l’instant en raison d’obstacles qui seraient liés aux conditions ayant conduit à sa fermeture. Certaines déclarations évoquent pour leur part, le préalable d’un règlement définitif du différend régional du Sahara marocain. A cet égard, le Royaume du Maroc souhaite apporter les précisions et appréciations suivantes :
    1 – La fermeture de la frontière a été décidée par l’Algérie de manière unilatérale en 1994 dans un contexte international, régional et bilatéral aujourd’hui largement dépassé.

    2 – La fermeture de la frontière entre les deux pays frères constitue de nos jours un fait singulier et exceptionnel dans le monde, contraire aux aspirations des peuples du Maghreb, des attentes de ses partenaires et des exigences régionales de paix et de développement.

    3 – C’est dans cet esprit que le Royaume du Maroc a pris en 2004 et 2005 de nombreuses initiatives orientées vers l’avenir visant à favoriser la normalisation des relations bilatérales et la relance effective de la construction maghrébine. En particulier, le Royaume du Maroc avait décidé la levée de la procédure des visas à l’endroit des ressortissants algériens frères dix années après son instauration et s’était félicité de la réciprocité appliquée par les autorités algériennes tout en regrettant que depuis lors, la frontière soit restée, quant à elle, fermée.

    4 – Le Royaume du Maroc réitère sa volonté d’ouvrir une page nouvelle dans les relations entre les deux pays voisins tenant compte de leur passé commun et de leur destin partagé.

    5 – Dans ce cadre, le Royaume du Maroc appelle dans l’amitié fraternelle et la sincérité totale à une normalisation des rapports bilatéraux et à une ouverture de la frontière entre les deux pays. Ainsi pourrait-on répondre aux aspirations manifestes des deux peuples si proches à divers titres, satisfaire les souhaits des populations frontalières et en particulier les familles concernées et enfin canaliser les flux des marchandises qui font aujourd’hui l’objet de mouvements illicites et de trafics notoires.

    je ne sais pas si c’est une bonne chose
    le gouvernement algérien est tjrs entrain de nous donner des coups de couteaux fi d8arna à propos du notre sahara marocain
    et c’est tjrs les peuples qui souffrent de la situation
    l’amitié et la fraternité avec boutafli9a moi je n’y crois pas trop
    insan la u2manou la8
    quand à trabando c’est une autre histoire

    #203565
    nediha_gawriya
    Participant

    Le Maroc appelle à l’ouverture de la frontière Maroco-Algérienne et à la normalisation des relations bilatérales

    Rabat le : 20/03/2008

    Les hautes autorités algériennes ont évoqué ces dernières semaines, la question de la frontière avec le Maroc relevant à ce sujet que celle ci ne pourrait être réouverte pour l’instant en raison d’obstacles qui seraient liés aux conditions ayant conduit à sa fermeture. Certaines déclarations évoquent pour leur part, le préalable d’un règlement définitif du différend régional du Sahara marocain. A cet égard, le Royaume du Maroc souhaite apporter les précisions et appréciations suivantes :
    1 – La fermeture de la frontière a été décidée par l’Algérie de manière unilatérale en 1994 dans un contexte international, régional et bilatéral aujourd’hui largement dépassé.

    2 – La fermeture de la frontière entre les deux pays frères constitue de nos jours un fait singulier et exceptionnel dans le monde, contraire aux aspirations des peuples du Maghreb, des attentes de ses partenaires et des exigences régionales de paix et de développement.

    3 – C’est dans cet esprit que le Royaume du Maroc a pris en 2004 et 2005 de nombreuses initiatives orientées vers l’avenir visant à favoriser la normalisation des relations bilatérales et la relance effective de la construction maghrébine. En particulier, le Royaume du Maroc avait décidé la levée de la procédure des visas à l’endroit des ressortissants algériens frères dix années après son instauration et s’était félicité de la réciprocité appliquée par les autorités algériennes tout en regrettant que depuis lors, la frontière soit restée, quant à elle, fermée.

    4 – Le Royaume du Maroc réitère sa volonté d’ouvrir une page nouvelle dans les relations entre les deux pays voisins tenant compte de leur passé commun et de leur destin partagé.

    5 – Dans ce cadre, le Royaume du Maroc appelle dans l’amitié fraternelle et la sincérité totale à une normalisation des rapports bilatéraux et à une ouverture de la frontière entre les deux pays. Ainsi pourrait-on répondre aux aspirations manifestes des deux peuples si proches à divers titres, satisfaire les souhaits des populations frontalières et en particulier les familles concernées et enfin canaliser les flux des marchandises qui font aujourd’hui l’objet de mouvements illicites et de trafics notoires.

    #203556
    ghamrassan
    Membre

    essalm alikoum je suis nouveau a ce forum ,mes ancetres sont de figuig( hammam el foukani) un de nos ancetres a quitter la region au 19 eme siecle. je ne connais rien de cette region que j’espere visiter cet ete in chaa allah pour la decouvrir,et decouvrir des parents que je n’ai jamais connus.s’il ya des gens de cette region qui souhaiteraient me donner qq indications j’en serai ravi .jazakoum allah koula el kheir. Ghamrassan el mansari el idrissi el hassani. esslam alikoum

    #203450
    Houria
    Membre

    Des converti(e)s à l’Islam

    et leurs avis brefs sur le Coran


    Le Saint Coran contient ce que chaque âme demande

    principalement

    Depuis ma jeunesse, j’étais énormément impressionné par la civilisation Islamique dans tous ses aspects, sa poésie et son architecture; et très souvent je me suis dit que des gens qui pourraient donner au monde un trésor si vaste de beauté et de signification dans chaque branche de culture, devraient atteindre les plus hauts niveaux en philosophie et en religion.

    Dans mon enthousiasme envers l’Islam, j’ai commencé à étudier toutes les religions, du plus ancien jusqu’à celles de nos jours, comparé chacune avec l’autre, et les soumises à une ferme critique; et peu à peu, je fus convaincu que l’adoration Musulmane est la Vraie Religion, et que le Saint Coran contient ce que chaque âme demande pour son élévation spirituelle.

    Comptez Eduardo Gioja

    Italie

    J’ai étudié une traduction Islamique des sens du Saint Coran

    et je fus étonné par ses nobles préceptes et ses passages

    inspirants!

    J’ai étudié une traduction Islamique du Coran, et je fus étonné par ses nobles préceptes, ses passages inspirants et par ses commandements sages et pratiques pour la vie ordinaire. Il m’a fait demander pourquoi j’avais été informé que Mohammad était un faux prophète, et comment je n’avais pas entendu la vérité au sujet de cette merveilleuse religion de sitôt.

    Si la religion de l’Islam est sincèrement suivie, elle doit apporter la paix à l’esprit et au corps et crée un parfait ordre social que chacun en a besoin.

    Hasan V. Mathews

    Le Saint Coran est plein de vérités, et ses commandements

    sont si pratiques et exempts de mystères et de doctrines

    dogmatiques

    Ayant été un Catholique Romain, j’avais l’occasion d’étudier la foi Catholique avec ampleur. Je faisais de mon mieux pour me convaincre que le catholicisme était la vraie et seule foi, mais hélas, ses mystères, ses dogmes et le `credo obligatoire’ ne m’ont pas permis de rester en paix. J’ai commencé à rechercher la Vérité pendant beaucoup d’années tout à fait silencieusement.

    Dans l’hindouisme et le Bouddhisme, j’ai trouvé « des creux » qui m’ont laissé la seule alternative: étudier l’Islam. A un certain temps, j’ai détesté l’Islam. Je n’avais pas d’amis Musulmans, pour le fait que l’Islam était si répulsif à moi que je ne voulais même pas m’associer avec ses partisans. Brusquement, j’ai rêvé que des livres sur l’Islam pourraient faire de moi un nouvel homme. Je fus devenu graduellement intéressé aux beaux commandements de l’Islam pour devenir plus sérieux. J’ai commencé à aimer l’Islam à cause de sa trajectoire droite et non-mystérieuse. Il est propre et simple, plutôt plein d’études si profondes que j’ai bientôt senti qu’il est inévitable de s’en approcher.

    Le Saint Coran, duquel j’ai lu quelques passages, m’a touché avec sa merveille simplicité, car j’avais l’idée qu’il n’y avait aucune chose qui pourrait rivaliser la Bible. J’ai constaté, cependant, que j’étais fautif. En effet, le Saint Coran, est si plein de vérités, et ses commandements sont si pratiques et exempts de mystères et de doctrines dogmatiques ce qui m’a fait glisser dans la Paix et l’Amitié que contient l »Islam.

    Moomin Abdour-Razzak Selliah,

    Ceylon
    http://aslama.com/rappels/conversions/avis_sur_le_Coran.php

    #239621
    observateur
    Membre

    La Boîte à Merveilles de Séfrioui:la dimension ethnographique
    (1)
    08/12/2007

    Oujda City : La Boîte à Merveilles de Séfrioui:la dimension ethnographique
    بقلم : tayeb zaid

    La Boîte à Merveilles est une œuvre riche en personnages surtout de sexe féminin. Aussi nombreux soient-ils, ils demeurent tous proches les uns des autres par les liens qui les unissent, liens de voisinage ou d’amitié, de rivalités ou de compassions, de circonstances ou d’échanges. Leur vie est régie par les événements quotidiens où se côtoient le réel et le recours aux forces occultes, où les faits semblent, pour le lecteur moderne, des faits sans conséquences et sans profondeurs, des faits d’un jour, d’un moment, sans lendemain et par conséquent éphémères. Mais détrompons-nous, ce sont des faits de société, de civilisation, d’époque. Un parcours de La Boîte à Merveilles laisse entrevoir les dessous de la société marocaine de 1920.

    I- Croyances, pratiques magiques, voyances et pèlerinages.

    A- la voyante Lalla Kanza.

    Le roman s’ouvre par une soirée de transes animée par des gnaouas où se mêlent les sons des crotales et des gambris et les odeurs de benjoins et d’encens dans une atmosphère de fraternité entre le djinn et l’homme, le temps d’une nuit. Tout est dédié au djinn pour chercher son soutien en satisfaisant ses exigences et ses caprices. Les fumées en nuages légers et crémeux montent vers les ténèbres de la nuit, domaine du Malin en attente de parfums nocturnes, les danses des femmes dans des contorsions où les corps sans os se tordent à se rompre, les couleurs vives des vêtements choisis au goût du prince de la nuit, et les youyou des femmes, langage sans code et sans cordes : tout cela pour sceller un pacte d’alliance avec les forces obscures de la nuit, une fois par mois, à Dar Chouafa où les locataires sont les acteurs, les témoins ou les spectateurs du rituel. La Chouafa , femme respectée par crainte, tire sa notoriété et son autorité du rite mensuel pendant lequel elle danse avec le djinn qui le lendemain devient son serviteur et son maître. Les couleurs qu’elle porte lui sont dictées par les djinns qui la hantent et la servent et chacun d’eux a sa propre couleur : « Il lui fallait un nombre important de coudées de satinette noire pour calmer l’humeur du grand génie bienfaisant, le roi Bel Lahmer. Depuis quelque temps, elle sentait aussi un mal sournois, dû à l’action de Lalla Mira. Pour faire cesser le mal, une robe d’un jaune de flamme s’avérait nécessaire. Il y avait bien Sidi Moussa à satisfaire, sa couleur était le bleu roi, mais la robe de l’année dernière pouvait encore servir. » ( page 106)

    B- Le voyant Sidi El Arrafi

    Autant il est plus simple dans ses pratiques autant la Chouafa est plus exigeante et plus spectaculaire. Il ressemble à un sage, ou à un derviche des temps anciens. Il parle par paraboles comme eux mais avec beaucoup de mystique et de mystère. Son langage est obscur mais validé par des références d’ordre théologique. Il est sincère et honnête dans ses propos et déclare dès le début que malgré le nom de ‘’voyant’’ qu’il porte ou que les gens lui font porter, il n’a rien d’une personne qui sache dévoiler l’avenir car cela relève des affaires de Dieu : « Ne vous attendez pas à ce que je vous dévoile l’avenir. L’avenir appartient à Dieu, l’omnipotent » La sincérité de l’aveugle est loin de semer le doute dans les cœurs des deux femmes, au contraire, elle les rassérène car elles connaissent bien la Chouafa pour être une prétentieuse et’’ une sorcière’’. Les deux Lalla sortent de chez l’aveugle soulagées et légères du fardeau : toutes deux ont le sentiment qu’elles vont bientôt le déposer pour se reposer.

    Les paroles du voyant aveugle sont sans équivoque. « La blessure semble profonde, pourtant la guérison est proche » ( page208) dit-il à Lalla Aïcha. Quant à Lalla Zoubida, il lui confie sur le ton de la solennité : « O ma sœur……..Souviens-toi que lorsque quelqu’un fait des vœux pour un absent, l’ange gardien lui répond : Que Dieu te rende la pareille » (page 210)

    C – Les pèlerinages des sanctuaires

    Le pèlerinage à des lieux saints ou censés l’être est une activité presque exclusivement féminine. La femme a toujours été considérée comme un être faible et fragile. Cette croyance, véhiculée de génération en génération à travers les âges a fini par être admise comme une vérité intrinsèque à la nature de la femme. Elle s’installe en elle et prend habitat de son corps, de sa pensée. La femme elle-même tient cet état comme un fait et s’y plie en s’y résignant.

    La femme va donc chercher ce qui lui manque là où il est : les Saints qui servent d’intermédiaires entre elle et Dieu. Elle y cherche secours et force. Elle y cherche protection et soutien. Elle y cherche libération et réconfort et guérison du mal physique ou du mal moral dont le mauvais œil est la cause. « Lalla zoubida, dit Lalla Aïcha, c’est Dieu qui m’envoie pour te secourir, t’indiquer la voie de la guérison, je vous aime, toi et ton fils,…. » (page 22) Lalla Zoubida ne peut pas refuser « Ma mère promit de visiter Sidi Boughaleb et de m’emmener cet après-midi même »(page 22). Arrivées devant le catafalque « chacune lui exposait ses petites misères, frappait du plat de la main le bois du catafalque, gémissait, suppliait, vitupérait contre ses ennemis. »(page 26)

    Le voyant aveugle n’a-t-il pas recommandé à Lalla Zoubida de visiter les sanctuaires des Saints, les patrons de la ville ? « Les Saints de Dieu qui veillent sur cette ville t’accordent leur protection. Visite leurs sanctuaires »(page 210) Lalla Zoubida ne se le fait pas répéter deux fois surtout à un moment difficile de sa vie. Elle dresse un calendrier hebdomadaire des visites des Saints « Chaque Santon a son jour de visite particulier : le lundi pour Sidi Ahmed ben Yahïa, le mardi pour Sidi Ali Diab, le mercredi pour Sidi Ali Boughaleb… » (page 214-215)

    II- Les fêtes religieuses : la Achoura

    La Achoura est vécue comme une fête aussi bien par les grands que par les petits Et chacun la célèbre à se façon. Les enfants se font acheter des habits neufs à l’occasion et des instruments de musique. « …ma mère me passa, à même la peau, ma chemise neuve, craquante d’apprêt. Je mis mon gilet rouge aux dessins compliqués et bien en relief. Ma sacoche en bandoulière, je complétai cet ensemble très élégant par la djellaba blanche qui dormait au fond du coffre de ma mère… » (page 142). Les enfants font usage de leurs instruments de musique dans l’allégresse et la joie du tintamarre qu’ils produisent : « Je m’assis, mis mon tambour par terre sur ses bords, je réussis à coincer ma trompette entre mes genoux. Mes mains manièrent le bâtonnet avec vigueur. Je soufflai de toutes mes forces dans la trompette » (page 139). Les femmes montent sur les terrasses pour faire parler leurs bendirs et derboukas « Le soir, des bouquets de femmes richement vêtues ornaient toutes les terrasses. Des tambourins résonnaient, les chants fusaient de partout. » (page 150).

    L’aspect religieux de la Achoura se manifeste dans la mise à neuf du Msid : Il est passé à la chaux, lavé à grande eau et éclairée de mille feux. Le sol est recouvert de nattes neuves. Chacun y a apporté sa contribution en fonction des moyens de la famille, mais à la mosquée, rien n’est refusé. L’embellissement du Msid pour le jour de la Achoura cède la place pour La Achoura elle-même que les apprentis fkihs célèbrent avec leur maître « Ce matin, les objets les plus ordinaires, les êtres les plus déshérités mêlaient leurs voix aux nôtres, éprouvaient la même ferveur,s’abandonnaient à la même extase, clamaient avec la même gravité que nous,la grandeur et la miséricorde de Dieu, créateur de toutes choses vivantes ….Les parents de certains élèves psalmodiaient avec nous….il célébraient la Achoura au Msid comme au temps de leur enfance » (page 144)

    III- Les menues activités quotidiennes

    Dar Chouafa est un espace clos que doivent partager avec équité les locataires qui sont au nombre de quatre familles : au rez-de-chaussée, la Chouafa ; au premier étage, Rahma, son mari et leur fille Zineb ; au second étage, Fatma Bziouya et son mari d’un côté, de l’autre Lalla Zoubida, son mari et leur fils Sidi Mohammed. Comme il n’y a qu’une porte d’entrée principale, une seule cour, un seul puits et une seule terrasse, chaque famille doit les utiliser à tour de rôle, un jour de la semaine. Cela n’empêche pas les disputes car certaines d’entre elles veulent utiliser l’espace à leur profit un autre jour que le leur, ce qui déclenche des disputes violentes « …Rahma eut l’idée néfaste de faire sa lessive un lundi. Il était établi que ce jour-là appartenait exclusivement à ma mère. »( page 14) S’ensuit une dispute verbale des plus violentes où chaque femme donne libre cours à son registre, mais en cela Lalla Zoubida est une championne « Je sais qui tu es, une mendiante d’entre les mendiantes, une domestique d’entre les domestiques, une va-nu- pieds, crottée et pouilleuse, une lécheuse de plats qui ne mange jamais à sa faim … » (page16).

    Le lecteur ne peut ne pas remarquer le code de l’utilisation par les hommes de la porte d’entrée. L’utilisateur de la porte commune doit annoncer son passage pour donner aux femmes le temps de rentrer dans leurs chambres afin de ne pas être vues par les hommes, fussent-ils les locataires eux-mêmes comme Maâlem Abdeslam, Driss le fabricant de charrues ou Allal le mari de Fatma Bziouya. « – N’y a-t-il personne, puis-je passer ?….-Passe, Maâlem Abdeselam… » (page 246).

    La cour est propriété commune et tout un chacun peut l’utiliser surtout pendant les circonstances exceptionnelles imprévues : fêtes, mariages, circoncisions, ou simple réception d’invités le temps d’un déjeuner comme ce fut le cas du repas offert aux aveugles « Le jeudi suivant, Rahma pour remercier Dieu de lui avoir rendu sa fille, organisa un repas pour les pauvres. Toutes les femmes de la maison lui prêtèrent leur concours. Lalla Kanza, la Chouafa, aidée de Fatouma la plus dévouée et la plus fidèle de ses disciples, lavèrent le rez-de-chaussée à grande eau, étendirent par terre des tapis usés » (page 50-51). Toutefois la Chouafa, elle, l’utilise de manière régulière « …elle s’offrait, une fois par mois, une séance de musique et de danses nègres » (page 4)

    IV- La femme au foyer

    Le rôle de la femme est de s’occuper de l’intérieur de chez-elle, souvent composé d’une seule chambre ou deux d’une maison commune comme Dar Chouafa ou celle où habitent Lalla Aïcha ou encore Sidi El Arrafi. Les femmes passent le plus long de leur temps à cuisiner ou à attendre leurs maris absents pendant la journée de la maison et se trouvant dans leurs ateliers ; à papoter sur les terrasses des choses qui relèvent de l’univers des femmes ; à faire la lessive ou le ménage. Les rares fois où il leur arrive de quitter leurs chambres c’est pour aller à la kissariat, au bain ou pour rendre visite à une amie comme cela arrive à Lalla Zoubida. Mais elles sont souvent accompagnées par leurs maris ou de l’un de leurs enfants.

    Le mari absent pour un certain temps, toute la vie de la famille se trouve affectée et bouleversée par ce vide laissé comme si tout a été réglé d’avance, par un commun accord , sur un acte notarié pour que tout gravite autour de l’homme. Pourtant, les femmes jouissaient de leur liberté, et le lecteur n’a aucunement le sentiment qu’elles manquaient de quelque droit : le droit d’abord de dire et le droit de faire ensuite. Au contraire, les hommes sont souvent absents de leurs maisons laissant les femmes libres de leurs mouvements, de leurs déplacements ;Lalla Zoubida règne en maîtresse dans sa maison : il lui arrivait de tenir tête à son mari : l’achat de la lampe à pétrole, la refus de porter les bracelets d’or, les scènes de la dispute avec Rahma et l’impuissance du mari à la faire taire…

    V- Les hommes et leurs activités

    L’histoire se passe à Fès aux environs de 1920. Fès c’est aussi le berceau de l’artisanat et des petits métiers. Si le roman consacre une grande place à l’artisanat marocain, il n’accorde que peu d’espace à la présence masculine. La scène du salon de coiffure est sans aucun doute l’unique scène purement masculine et qui s’étale sur une dizaine de lignes.

    Babouchiers, tisserands, fourniers, jardiniers, moissonneurs saisonniers, coiffeurs, dellals ou courtiers, chouafas, voyants, masseuses, marieuses, conteurs, pour ne citer que ceux-là et j’en passe. Mais deux métiers méritent que l’on s’attarde un peu sur eux : celui de tisserand et de coiffeur.

    Maâlem Abdeslam est tisserand de djellabas pour hommes. Comme les djellabas ne se portent que pendant l’hiver, il a l’idée de se convertir dans la confection des haïks pour femmes : en effet, les femmes ne peuvent sortir de chez-elles sans s’être enveloppées dans leurs haïks. Maâlem Abdeslam suit donc la tendance et comme la tendance est plutôt féminine, il opte pour le vêtement de la femme, obéissant ainsi au principe de l’offre et de la demande.

    Si abderrahman est, lui, coiffeur, mais il exerce d’autres activités parallèles au métier de coiffeur. Il pratique la saignée « Si Abderrahman retira les ventouses, alla les vider derrière un rideau. Sur la nuque du client paraissaient deux boursouflures sanguinolentes » (page 136) ; et la médecine traditionnelle « Demande aux gens de ta maison de faire frire dans du beurre un oignon blanc finement haché. Mélange à cet oignon frit deux cuillérées de miel, de l’anis et des grains de sésame… » ( page131) ; il circoncit les petits garçons « Je n’aimais pas Si Abderrahman. Je savais qu’il serait chargé de me circoncire. Je redoutais ce jour » (page 129), on fait appel à ses services pendant les fêtes « Il vint, selon l’usage, accompagné de ses deux apprentis, placer les invités et faire le service pendant le repas » (page 129) ; c’est un homme à donner des conseils « …mon père eut recours à ses soins et fait grand cas de ses avis et recommandations » (page 129)

    Le salon de coiffure est un lieu de rencontre où l’on ne vient pas seulement pour se faire raser, mais également pour s’informer ou faire circuler une nouvelle. La nouvelle du moment gravite autour d’un éventuel remariage de Moulay Larbi attendu que sa femme est stérile « Ce qui m’étonne, c’est qu’il n’a point d’enfants. Peut-être a-t-il une femme trop âgée ? »( page 132)

    VI- L’auteur témoin de son temps

    L’auteur, a-t-on toujours dit, est le témoin de son époque. Les faits qu’il relate sont de nature à nous renseigner sur son temps. Ils ont donc une valeur documentaire. Un exemple frappant ne peut passer inaperçu pour l’œil attentif du lecteur : Il s’agit de la lampe à pétrole, de son introduction dans les foyers à une époque où les gens s’éclaireraient à la chandelle. Cette invention fait son apparition avec l’entrée de l’occupant français : elle est perçue à l’époque comme un signe de modernité « O ! Merveille ! Au centre du mur, une lampe à pétrole était accrochée. Une flamme blanche et paisible dansait imperceptiblement dans un verre en forme de clarinette. Une glace, placée derrière, intensifiait la lumière ; nous étions, ma mère et moi, complètement éblouis »(page 42)Ce passage me rappelle un autre qui lui est similaire sur trois points : il parle d’une lampe à pétrole ; il est tiré d’une autobiographie ; il est situé presque à la même époque « …mon père considérait cette lampe comme le dernier mot de la technique, il est vrai qu’elle donnait une vive lumière, en même temps qu’une violente odeur moderne »( La Gloire de mon Père- Marcel Pagnol- Pages 68,69, Editions de Fallois).

    Les lecteurs de l’époque moderne, surtout les jeunes d’entre eux, sont sans doute insensibles à la richesse ethnographique de la Boîte à Merveilles. Traditions, mœurs, pratiques situées entre le religieux et le profane, entre l’obscur et le rationnel, entre l’archaïque et le moderne constituent le quotidien du Marocain de l’époque que raconte l’œuvre de Séfrioui. Le lecteur est redevable à cet auteur de lui avoir fait revivre cette époque , racontée dans un langage plus proche de l’arabe dialectale que du français.

    -Les numéros des pages renvoient à l’édition ’’Librairie des Ecoles- Casablanca’’

    #203262
    observateur
    Membre

    La Boîte à Merveilles est une œuvre riche en personnages surtout de sexe féminin. Aussi nombreux soient-ils, ils demeurent tous proches les uns des autres par les liens qui les unissent, liens de voisinage ou d’amitié, de rivalités ou de compassions, de circonstances ou d’échanges. Leur vie est régie par les événements quotidiens où se côtoient le réel et le recours aux forces occultes, où les faits semblent, pour le lecteur moderne, des faits sans conséquences et sans profondeurs, des faits d’un jour, d’un moment, sans lendemain et par conséquent éphémères. Mais détrompons-nous, ce sont des faits de société, de civilisation, d’époque. Un parcours de La Boîte à Merveilles laisse entrevoir les dessous de la société marocaine de 1920.

    I- Croyances, pratiques magiques, voyances et pèlerinages.

    A- la voyante Lalla Kanza.

    Le roman s’ouvre par une soirée de transes animée par des gnaouas où se mêlent les sons des crotales et des gambris et les odeurs de benjoins et d’encens dans une atmosphère de fraternité entre le djinn et l’homme, le temps d’une nuit. Tout est dédié au djinn pour chercher son soutien en satisfaisant ses exigences et ses caprices. Les fumées en nuages légers et crémeux montent vers les ténèbres de la nuit, domaine du Malin en attente de parfums nocturnes, les danses des femmes dans des contorsions où les corps sans os se tordent à se rompre, les couleurs vives des vêtements choisis au goût du prince de la nuit, et les youyou des femmes, langage sans code et sans cordes : tout cela pour sceller un pacte d’alliance avec les forces obscures de la nuit, une fois par mois, à Dar Chouafa où les locataires sont les acteurs, les témoins ou les spectateurs du rituel. La Chouafa , femme respectée par crainte, tire sa notoriété et son autorité du rite mensuel pendant lequel elle danse avec le djinn qui le lendemain devient son serviteur et son maître. Les couleurs qu’elle porte lui sont dictées par les djinns qui la hantent et la servent et chacun d’eux a sa propre couleur : « Il lui fallait un nombre important de coudées de satinette noire pour calmer l’humeur du grand génie bienfaisant, le roi Bel Lahmer. Depuis quelque temps, elle sentait aussi un mal sournois, dû à l’action de Lalla Mira. Pour faire cesser le mal, une robe d’un jaune de flamme s’avérait nécessaire. Il y avait bien Sidi Moussa à satisfaire, sa couleur était le bleu roi, mais la robe de l’année dernière pouvait encore servir. » ( page 106)

    B- Le voyant Sidi El Arrafi

    Autant il est plus simple dans ses pratiques autant la Chouafa est plus exigeante et plus spectaculaire. Il ressemble à un sage, ou à un derviche des temps anciens. Il parle par paraboles comme eux mais avec beaucoup de mystique et de mystère. Son langage est obscur mais validé par des références d’ordre théologique. Il est sincère et honnête dans ses propos et déclare dès le début que malgré le nom de ‘’voyant’’ qu’il porte ou que les gens lui font porter, il n’a rien d’une personne qui sache dévoiler l’avenir car cela relève des affaires de Dieu : « Ne vous attendez pas à ce que je vous dévoile l’avenir. L’avenir appartient à Dieu, l’omnipotent » La sincérité de l’aveugle est loin de semer le doute dans les cœurs des deux femmes, au contraire, elle les rassérène car elles connaissent bien la Chouafa pour être une prétentieuse et’’ une sorcière’’. Les deux Lalla sortent de chez l’aveugle soulagées et légères du fardeau : toutes deux ont le sentiment qu’elles vont bientôt le déposer pour se reposer.

    Les paroles du voyant aveugle sont sans équivoque. « La blessure semble profonde, pourtant la guérison est proche » ( page208) dit-il à Lalla Aïcha. Quant à Lalla Zoubida, il lui confie sur le ton de la solennité : « O ma sœur……..Souviens-toi que lorsque quelqu’un fait des vœux pour un absent, l’ange gardien lui répond : Que Dieu te rende la pareille » (page 210)

    C – Les pèlerinages des sanctuaires

    Le pèlerinage à des lieux saints ou censés l’être est une activité presque exclusivement féminine. La femme a toujours été considérée comme un être faible et fragile. Cette croyance, véhiculée de génération en génération à travers les âges a fini par être admise comme une vérité intrinsèque à la nature de la femme. Elle s’installe en elle et prend habitat de son corps, de sa pensée. La femme elle-même tient cet état comme un fait et s’y plie en s’y résignant.

    La femme va donc chercher ce qui lui manque là où il est : les Saints qui servent d’intermédiaires entre elle et Dieu. Elle y cherche secours et force. Elle y cherche protection et soutien. Elle y cherche libération et réconfort et guérison du mal physique ou du mal moral dont le mauvais œil est la cause. « Lalla zoubida, dit Lalla Aïcha, c’est Dieu qui m’envoie pour te secourir, t’indiquer la voie de la guérison, je vous aime, toi et ton fils,…. » (page 22) Lalla Zoubida ne peut pas refuser « Ma mère promit de visiter Sidi Boughaleb et de m’emmener cet après-midi même »(page 22). Arrivées devant le catafalque « chacune lui exposait ses petites misères, frappait du plat de la main le bois du catafalque, gémissait, suppliait, vitupérait contre ses ennemis. »(page 26)

    Le voyant aveugle n’a-t-il pas recommandé à Lalla Zoubida de visiter les sanctuaires des Saints, les patrons de la ville ? « Les Saints de Dieu qui veillent sur cette ville t’accordent leur protection. Visite leurs sanctuaires »(page 210) Lalla Zoubida ne se le fait pas répéter deux fois surtout à un moment difficile de sa vie. Elle dresse un calendrier hebdomadaire des visites des Saints « Chaque Santon a son jour de visite particulier : le lundi pour Sidi Ahmed ben Yahïa, le mardi pour Sidi Ali Diab, le mercredi pour Sidi Ali Boughaleb… » (page 214-215)

    II- Les fêtes religieuses : la Achoura

    La Achoura est vécue comme une fête aussi bien par les grands que par les petits Et chacun la célèbre à se façon. Les enfants se font acheter des habits neufs à l’occasion et des instruments de musique. « …ma mère me passa, à même la peau, ma chemise neuve, craquante d’apprêt. Je mis mon gilet rouge aux dessins compliqués et bien en relief. Ma sacoche en bandoulière, je complétai cet ensemble très élégant par la djellaba blanche qui dormait au fond du coffre de ma mère… » (page 142). Les enfants font usage de leurs instruments de musique dans l’allégresse et la joie du tintamarre qu’ils produisent : « Je m’assis, mis mon tambour par terre sur ses bords, je réussis à coincer ma trompette entre mes genoux. Mes mains manièrent le bâtonnet avec vigueur. Je soufflai de toutes mes forces dans la trompette » (page 139). Les femmes montent sur les terrasses pour faire parler leurs bendirs et derboukas « Le soir, des bouquets de femmes richement vêtues ornaient toutes les terrasses. Des tambourins résonnaient, les chants fusaient de partout. » (page 150).

    L’aspect religieux de la Achoura se manifeste dans la mise à neuf du Msid : Il est passé à la chaux, lavé à grande eau et éclairée de mille feux. Le sol est recouvert de nattes neuves. Chacun y a apporté sa contribution en fonction des moyens de la famille, mais à la mosquée, rien n’est refusé. L’embellissement du Msid pour le jour de la Achoura cède la place pour La Achoura elle-même que les apprentis fkihs célèbrent avec leur maître « Ce matin, les objets les plus ordinaires, les êtres les plus déshérités mêlaient leurs voix aux nôtres, éprouvaient la même ferveur,s’abandonnaient à la même extase, clamaient avec la même gravité que nous,la grandeur et la miséricorde de Dieu, créateur de toutes choses vivantes ….Les parents de certains élèves psalmodiaient avec nous….il célébraient la Achoura au Msid comme au temps de leur enfance » (page 144)

    III- Les menues activités quotidiennes

    Dar Chouafa est un espace clos que doivent partager avec équité les locataires qui sont au nombre de quatre familles : au rez-de-chaussée, la Chouafa ; au premier étage, Rahma, son mari et leur fille Zineb ; au second étage, Fatma Bziouya et son mari d’un côté, de l’autre Lalla Zoubida, son mari et leur fils Sidi Mohammed. Comme il n’y a qu’une porte d’entrée principale, une seule cour, un seul puits et une seule terrasse, chaque famille doit les utiliser à tour de rôle, un jour de la semaine. Cela n’empêche pas les disputes car certaines d’entre elles veulent utiliser l’espace à leur profit un autre jour que le leur, ce qui déclenche des disputes violentes « …Rahma eut l’idée néfaste de faire sa lessive un lundi. Il était établi que ce jour-là appartenait exclusivement à ma mère. »( page 14) S’ensuit une dispute verbale des plus violentes où chaque femme donne libre cours à son registre, mais en cela Lalla Zoubida est une championne « Je sais qui tu es, une mendiante d’entre les mendiantes, une domestique d’entre les domestiques, une va-nu- pieds, crottée et pouilleuse, une lécheuse de plats qui ne mange jamais à sa faim … » (page16).

    Le lecteur ne peut ne pas remarquer le code de l’utilisation par les hommes de la porte d’entrée. L’utilisateur de la porte commune doit annoncer son passage pour donner aux femmes le temps de rentrer dans leurs chambres afin de ne pas être vues par les hommes, fussent-ils les locataires eux-mêmes comme Maâlem Abdeslam, Driss le fabricant de charrues ou Allal le mari de Fatma Bziouya. « – N’y a-t-il personne, puis-je passer ?….-Passe, Maâlem Abdeselam… » (page 246).

    La cour est propriété commune et tout un chacun peut l’utiliser surtout pendant les circonstances exceptionnelles imprévues : fêtes, mariages, circoncisions, ou simple réception d’invités le temps d’un déjeuner comme ce fut le cas du repas offert aux aveugles « Le jeudi suivant, Rahma pour remercier Dieu de lui avoir rendu sa fille, organisa un repas pour les pauvres. Toutes les femmes de la maison lui prêtèrent leur concours. Lalla Kanza, la Chouafa, aidée de Fatouma la plus dévouée et la plus fidèle de ses disciples, lavèrent le rez-de-chaussée à grande eau, étendirent par terre des tapis usés » (page 50-51). Toutefois la Chouafa, elle, l’utilise de manière régulière « …elle s’offrait, une fois par mois, une séance de musique et de danses nègres » (page 4)

    IV- La femme au foyer

    Le rôle de la femme est de s’occuper de l’intérieur de chez-elle, souvent composé d’une seule chambre ou deux d’une maison commune comme Dar Chouafa ou celle où habitent Lalla Aïcha ou encore Sidi El Arrafi. Les femmes passent le plus long de leur temps à cuisiner ou à attendre leurs maris absents pendant la journée de la maison et se trouvant dans leurs ateliers ; à papoter sur les terrasses des choses qui relèvent de l’univers des femmes ; à faire la lessive ou le ménage. Les rares fois où il leur arrive de quitter leurs chambres c’est pour aller à la kissariat, au bain ou pour rendre visite à une amie comme cela arrive à Lalla Zoubida. Mais elles sont souvent accompagnées par leurs maris ou de l’un de leurs enfants.

    Le mari absent pour un certain temps, toute la vie de la famille se trouve affectée et bouleversée par ce vide laissé comme si tout a été réglé d’avance, par un commun accord , sur un acte notarié pour que tout gravite autour de l’homme. Pourtant, les femmes jouissaient de leur liberté, et le lecteur n’a aucunement le sentiment qu’elles manquaient de quelque droit : le droit d’abord de dire et le droit de faire ensuite. Au contraire, les hommes sont souvent absents de leurs maisons laissant les femmes libres de leurs mouvements, de leurs déplacements ;Lalla Zoubida règne en maîtresse dans sa maison : il lui arrivait de tenir tête à son mari : l’achat de la lampe à pétrole, la refus de porter les bracelets d’or, les scènes de la dispute avec Rahma et l’impuissance du mari à la faire taire…

    V- Les hommes et leurs activités

    L’histoire se passe à Fès aux environs de 1920. Fès c’est aussi le berceau de l’artisanat et des petits métiers. Si le roman consacre une grande place à l’artisanat marocain, il n’accorde que peu d’espace à la présence masculine. La scène du salon de coiffure est sans aucun doute l’unique scène purement masculine et qui s’étale sur une dizaine de lignes.

    Babouchiers, tisserands, fourniers, jardiniers, moissonneurs saisonniers, coiffeurs, dellals ou courtiers, chouafas, voyants, masseuses, marieuses, conteurs, pour ne citer que ceux-là et j’en passe. Mais deux métiers méritent que l’on s’attarde un peu sur eux : celui de tisserand et de coiffeur.

    Maâlem Abdeslam est tisserand de djellabas pour hommes. Comme les djellabas ne se portent que pendant l’hiver, il a l’idée de se convertir dans la confection des haïks pour femmes : en effet, les femmes ne peuvent sortir de chez-elles sans s’être enveloppées dans leurs haïks. Maâlem Abdeslam suit donc la tendance et comme la tendance est plutôt féminine, il opte pour le vêtement de la femme, obéissant ainsi au principe de l’offre et de la demande.

    Si abderrahman est, lui, coiffeur, mais il exerce d’autres activités parallèles au métier de coiffeur. Il pratique la saignée « Si Abderrahman retira les ventouses, alla les vider derrière un rideau. Sur la nuque du client paraissaient deux boursouflures sanguinolentes » (page 136) ; et la médecine traditionnelle « Demande aux gens de ta maison de faire frire dans du beurre un oignon blanc finement haché. Mélange à cet oignon frit deux cuillérées de miel, de l’anis et des grains de sésame… » ( page131) ; il circoncit les petits garçons « Je n’aimais pas Si Abderrahman. Je savais qu’il serait chargé de me circoncire. Je redoutais ce jour » (page 129), on fait appel à ses services pendant les fêtes « Il vint, selon l’usage, accompagné de ses deux apprentis, placer les invités et faire le service pendant le repas » (page 129) ; c’est un homme à donner des conseils « …mon père eut recours à ses soins et fait grand cas de ses avis et recommandations » (page 129)

    Le salon de coiffure est un lieu de rencontre où l’on ne vient pas seulement pour se faire raser, mais également pour s’informer ou faire circuler une nouvelle. La nouvelle du moment gravite autour d’un éventuel remariage de Moulay Larbi attendu que sa femme est stérile « Ce qui m’étonne, c’est qu’il n’a point d’enfants. Peut-être a-t-il une femme trop âgée ? »( page 132)

    VI- L’auteur témoin de son temps

    L’auteur, a-t-on toujours dit, est le témoin de son époque. Les faits qu’il relate sont de nature à nous renseigner sur son temps. Ils ont donc une valeur documentaire. Un exemple frappant ne peut passer inaperçu pour l’œil attentif du lecteur : Il s’agit de la lampe à pétrole, de son introduction dans les foyers à une époque où les gens s’éclaireraient à la chandelle. Cette invention fait son apparition avec l’entrée de l’occupant français : elle est perçue à l’époque comme un signe de modernité « O ! Merveille ! Au centre du mur, une lampe à pétrole était accrochée. Une flamme blanche et paisible dansait imperceptiblement dans un verre en forme de clarinette. Une glace, placée derrière, intensifiait la lumière ; nous étions, ma mère et moi, complètement éblouis »(page 42)Ce passage me rappelle un autre qui lui est similaire sur trois points : il parle d’une lampe à pétrole ; il est tiré d’une autobiographie ; il est situé presque à la même époque « …mon père considérait cette lampe comme le dernier mot de la technique, il est vrai qu’elle donnait une vive lumière, en même temps qu’une violente odeur moderne »( La Gloire de mon Père- Marcel Pagnol- Pages 68,69, Editions de Fallois).

    Les lecteurs de l’époque moderne, surtout les jeunes d’entre eux, sont sans doute insensibles à la richesse ethnographique de la Boîte à Merveilles. Traditions, mœurs, pratiques situées entre le religieux et le profane, entre l’obscur et le rationnel, entre l’archaïque et le moderne constituent le quotidien du Marocain de l’époque que raconte l’œuvre de Séfrioui. Le lecteur est redevable à cet auteur de lui avoir fait revivre cette époque , racontée dans un langage plus proche de l’arabe dialectale que du français.

    -Les numéros des pages renvoient à l’édition ’’Librairie des Ecoles- Casablanca’’

    envoyé par le proffesseur Taib ZAID

    #218491
    nass
    Membre

    merci cher AYMANE…c’est touchant ce que tu viens de dire..
    et c’est un plaisir de savoir qu’on est appréciés..et respectés..
    et c’est réciproque..c’est vrai qu’il existe une sorte d’amitié
    entre quelques membres de ce forum…
    et j’espère qu’elle durera très longtemps..!! 😉
    on se qui conserne la « tebri7a » de MARLYN..
    la prochaine fois qu’il « berre7 » 😉 sans me nommer..!!!!
    ghadi……….nt’nirvaaaa..!!!

    👿 😈 😉

    #235213

    En réponse à : Mon Histoire avec Oujdacity

    trabando-48
    Membre

    voila ça fait déja plus de 3 ans que je connait oujdacity c’était en 2004 ,que j’ai consultai pour la 1ére fois notre cher site.

    l’histoire classique , on cherchait des photo d’oujda , juste que moi je vis à oujda et se sont des amis à moi qui vivent à l’étranger qui m’ont consseillé de consulter notre cher site ,
    et ce n’est qu’on cette année que je me suis inscrit dans le forum, grace à votre présence à votre amitié et à votre amour à notre cher Oujda .

    merci à tout les oujdinautes
    😉

    #209312
    marlyn
    Membre

    Je crois quelquefois que le signe le plus flagrant qu’une vie intelligente existe quelque part dans l’univers est que personne n’a essayé de nous contacter.

    [ Bill Watterson ]

    Si nos amis nous rendent des services, nous pensons qu’à titre d’amis ils nous les doivent, et nous ne pensons pas du tout qu’ils ne nous doivent pas leur amitié.

    [ Vauvenargue ]

    Le bien ne suffit pas à assurer le bonheur, mais le mal suffit à assurer le malheur.

    [ Aristote ] 🙂

    #203035
    marlyn
    Membre

    ahhhh l’amitie c’est beau!! 😆

    [dmotion:16ddqliz]http://www.dailymotion.com/video/x10nsg_09x14-friends-celui-avec-les_music[/dmotion:16ddqliz]

    #233215

    En réponse à : Etes-vous amoureux(se)?

    dahlia
    Membre

    salam les amis …je suis contente de vous retrouver encore uen fois ce n’est pas sur que je sois la chaque jour mais je ne vous quitte pas 😉 je suis toujours la et aujorud0hui je me manifeste mais vous m’avez tellement manqué que je ne peux me retenir de participer a vos discussions surtout celles ou je n’ai pa a trop parler et detailler 😆 par contrainte de temps wellah machi 7aja okhra ne men voulez pas 🙂

    je voulais juste ajouter une petite remarque a propo du sujet en disant que si notre chere kitty (a qui je souhaite la bienvenue) voulait de ce  »garcon » une relation ou une aventure comme l’a bien nommé notre ami ayman …et que la reponse etait un refus c’est que c’est vraiment alarmant 🙂 ……songez y vous comprenderez !!

    ma chere kitty un petit conseil si tu me le permets c’est de ne plus penser a ce garcon ou du moins ne pas t’offrir a lui comme une proie facile…ce n’est pas comme ca que tu te feras apprecier ou aborder je ne donne pas des lecons en matiere de seductions 😆 mais faut parler un peu logique quoi………..laisses les choses venir tout naturellemetn et crois moi si tu n’espere que du serieux et que tu aimes vraiment ce garcon cet amour noble qui ne ressemble pas a ce que nous voyons dans les rues bien sur tu trouveras ton ame soeur et le plus naturellement qui soit sans fournir bcp d’effort parcequ’a ce moment la ce serait le destin qui ferait que vous soyez reunis….qui sait puisque tu vois ce garcon par hasard chaque fois que t’es invitée a un mariage au maroc 🙂

    n’as tu pas pensé qu’il soit marié ?? ou fiancé ?? si c’est le cas je te conseille de l’oublier immediatement si ce n’est pas le cas ne te devalorise pas ne te laisses pas gangner par la faiblesse et l’envie de tout posseder facilement et immediatement…si tu le connais bien et que tu le vois le mieux placé pour etre ton futur  »mari » non  »amant » et bien tu n as qu’a prier dieu pour qu’il soit dans ton mouktab 😉 😉 ➡ ➡

    j’espere ne pas t’avoir blessé ou …ou… 😳 😳 mais je voudrais pas te voir comme ca sois forte allezzzz je sais que t’en es capable 😛

    amitiés de dahlia 😉

    #212524

    En réponse à : tribu ouled sidi Ali

    dawy
    Membre

    Je te kiff grave.
    J’éspère que toute ta petite famille a passé de tres bonnes vacances.
    Amitiés .

    #217456
    Maya
    Membre

    @dahlia wrote:

    je suis avec vous la 🙂 vous me manquez terriblement..y a toujours qulques chose qui manque a mes journees.mais que faire c’est plus fort que moi et je ne me connecte plus comme avant.. 🙂 je pense tres fort a vous je vous passe mes chaleureux bonjours ..que dieu vous garde et vous unisse encore plus qu’avant …je vous promets un retour plain de bonnes nouvelles et de bonnes infos etc… 😉 je ne sais pas quand mais l’essentiel c’esz que je reviendrai ..on ne laisse jamais tomber une famille comme ca sans raison 😉

    Mes sincéres amitiés a tout les oujdinautes.

    Dahlia qui ne cesse de penser a vous .

    bonne courage pour tes etudes, ma belle. qu allah t´aide inchallah! bisous. Maya.

    #217454
    dahlia
    Membre

    je suis avec vous la 🙂 vous me manquez terriblement..y a toujours qulques chose qui manque a mes journees.mais que faire c’est plus fort que moi et je ne me connecte plus comme avant.. 🙂 je pense tres fort a vous je vous passe mes chaleureux bonjours ..que dieu vous garde et vous unisse encore plus qu’avant …je vous promets un retour plain de bonnes nouvelles et de bonnes infos etc… 😉 je ne sais pas quand mais l’essentiel c’esz que je reviendrai ..on ne laisse jamais tomber une famille comme ca sans raison 😉

    Mes sincéres amitiés a tout les oujdinautes.

    Dahlia qui ne cesse de penser a vous .

    #217284
    Sophia B
    Membre

    Salut à tous,
    C’est un fouillis dans ce forum, de bonnes idées, mais que deviennent-elles à l’usure du temps?….
    Et que dire pour la p’tite puce de 13 ans à laquelle personne n’a eu l’air de s’interesser…
    Je vais suivre ce forum pour voir s’il y a des choses constructives pour moi qui ait l’intention de trouver un petit bout d’oujda ou je pourrais passer mes vacances, puis venir en retraite dans qq années.
    Je suis née ici et même si la vie a fait que j’ai quitté Oujda, puis le Maroc, j’ai bien l’intention de me refaire de beaux souvenirs dans ma ville natale.
    Amitiés à tous et bonne continuation

15 réponses de 181 à 195 (sur un total de 283)
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