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15 réponses de 1,711 à 1,725 (sur un total de 2,790)
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  • #239818
    ficam
    Membre

    @soulaf wrote:

    BARAKALLAHOUFIK POUR LE RAPPEL AKHI
    je fais une propositio est j’espere qu’il y aura des volentaires c’est de faire un khitme collectif ,on sachant qu’on est nombreux mashallah dans le site et presque tous des arabophones donc voilà si vous voulez on fait distribuer les ahzabes sur les membre et on partage se kheyr durant ses jours bénits !!!!!

    jazaki allouhou alfa khayr
    je suis partante pour la khatma collective.
    Il faut avoir une liste des gens qui veulent y participer et on partage l ahzab.
    Voilà ya deux jusqu à mtn:
    1.Soulaf
    2.Ficam

    #239621
    observateur
    Membre

    La Boîte à Merveilles de Séfrioui:la dimension ethnographique
    (1)
    08/12/2007

    Oujda City : La Boîte à Merveilles de Séfrioui:la dimension ethnographique
    بقلم : tayeb zaid

    La Boîte à Merveilles est une œuvre riche en personnages surtout de sexe féminin. Aussi nombreux soient-ils, ils demeurent tous proches les uns des autres par les liens qui les unissent, liens de voisinage ou d’amitié, de rivalités ou de compassions, de circonstances ou d’échanges. Leur vie est régie par les événements quotidiens où se côtoient le réel et le recours aux forces occultes, où les faits semblent, pour le lecteur moderne, des faits sans conséquences et sans profondeurs, des faits d’un jour, d’un moment, sans lendemain et par conséquent éphémères. Mais détrompons-nous, ce sont des faits de société, de civilisation, d’époque. Un parcours de La Boîte à Merveilles laisse entrevoir les dessous de la société marocaine de 1920.

    I- Croyances, pratiques magiques, voyances et pèlerinages.

    A- la voyante Lalla Kanza.

    Le roman s’ouvre par une soirée de transes animée par des gnaouas où se mêlent les sons des crotales et des gambris et les odeurs de benjoins et d’encens dans une atmosphère de fraternité entre le djinn et l’homme, le temps d’une nuit. Tout est dédié au djinn pour chercher son soutien en satisfaisant ses exigences et ses caprices. Les fumées en nuages légers et crémeux montent vers les ténèbres de la nuit, domaine du Malin en attente de parfums nocturnes, les danses des femmes dans des contorsions où les corps sans os se tordent à se rompre, les couleurs vives des vêtements choisis au goût du prince de la nuit, et les youyou des femmes, langage sans code et sans cordes : tout cela pour sceller un pacte d’alliance avec les forces obscures de la nuit, une fois par mois, à Dar Chouafa où les locataires sont les acteurs, les témoins ou les spectateurs du rituel. La Chouafa , femme respectée par crainte, tire sa notoriété et son autorité du rite mensuel pendant lequel elle danse avec le djinn qui le lendemain devient son serviteur et son maître. Les couleurs qu’elle porte lui sont dictées par les djinns qui la hantent et la servent et chacun d’eux a sa propre couleur : « Il lui fallait un nombre important de coudées de satinette noire pour calmer l’humeur du grand génie bienfaisant, le roi Bel Lahmer. Depuis quelque temps, elle sentait aussi un mal sournois, dû à l’action de Lalla Mira. Pour faire cesser le mal, une robe d’un jaune de flamme s’avérait nécessaire. Il y avait bien Sidi Moussa à satisfaire, sa couleur était le bleu roi, mais la robe de l’année dernière pouvait encore servir. » ( page 106)

    B- Le voyant Sidi El Arrafi

    Autant il est plus simple dans ses pratiques autant la Chouafa est plus exigeante et plus spectaculaire. Il ressemble à un sage, ou à un derviche des temps anciens. Il parle par paraboles comme eux mais avec beaucoup de mystique et de mystère. Son langage est obscur mais validé par des références d’ordre théologique. Il est sincère et honnête dans ses propos et déclare dès le début que malgré le nom de ‘’voyant’’ qu’il porte ou que les gens lui font porter, il n’a rien d’une personne qui sache dévoiler l’avenir car cela relève des affaires de Dieu : « Ne vous attendez pas à ce que je vous dévoile l’avenir. L’avenir appartient à Dieu, l’omnipotent » La sincérité de l’aveugle est loin de semer le doute dans les cœurs des deux femmes, au contraire, elle les rassérène car elles connaissent bien la Chouafa pour être une prétentieuse et’’ une sorcière’’. Les deux Lalla sortent de chez l’aveugle soulagées et légères du fardeau : toutes deux ont le sentiment qu’elles vont bientôt le déposer pour se reposer.

    Les paroles du voyant aveugle sont sans équivoque. « La blessure semble profonde, pourtant la guérison est proche » ( page208) dit-il à Lalla Aïcha. Quant à Lalla Zoubida, il lui confie sur le ton de la solennité : « O ma sœur……..Souviens-toi que lorsque quelqu’un fait des vœux pour un absent, l’ange gardien lui répond : Que Dieu te rende la pareille » (page 210)

    C – Les pèlerinages des sanctuaires

    Le pèlerinage à des lieux saints ou censés l’être est une activité presque exclusivement féminine. La femme a toujours été considérée comme un être faible et fragile. Cette croyance, véhiculée de génération en génération à travers les âges a fini par être admise comme une vérité intrinsèque à la nature de la femme. Elle s’installe en elle et prend habitat de son corps, de sa pensée. La femme elle-même tient cet état comme un fait et s’y plie en s’y résignant.

    La femme va donc chercher ce qui lui manque là où il est : les Saints qui servent d’intermédiaires entre elle et Dieu. Elle y cherche secours et force. Elle y cherche protection et soutien. Elle y cherche libération et réconfort et guérison du mal physique ou du mal moral dont le mauvais œil est la cause. « Lalla zoubida, dit Lalla Aïcha, c’est Dieu qui m’envoie pour te secourir, t’indiquer la voie de la guérison, je vous aime, toi et ton fils,…. » (page 22) Lalla Zoubida ne peut pas refuser « Ma mère promit de visiter Sidi Boughaleb et de m’emmener cet après-midi même »(page 22). Arrivées devant le catafalque « chacune lui exposait ses petites misères, frappait du plat de la main le bois du catafalque, gémissait, suppliait, vitupérait contre ses ennemis. »(page 26)

    Le voyant aveugle n’a-t-il pas recommandé à Lalla Zoubida de visiter les sanctuaires des Saints, les patrons de la ville ? « Les Saints de Dieu qui veillent sur cette ville t’accordent leur protection. Visite leurs sanctuaires »(page 210) Lalla Zoubida ne se le fait pas répéter deux fois surtout à un moment difficile de sa vie. Elle dresse un calendrier hebdomadaire des visites des Saints « Chaque Santon a son jour de visite particulier : le lundi pour Sidi Ahmed ben Yahïa, le mardi pour Sidi Ali Diab, le mercredi pour Sidi Ali Boughaleb… » (page 214-215)

    II- Les fêtes religieuses : la Achoura

    La Achoura est vécue comme une fête aussi bien par les grands que par les petits Et chacun la célèbre à se façon. Les enfants se font acheter des habits neufs à l’occasion et des instruments de musique. « …ma mère me passa, à même la peau, ma chemise neuve, craquante d’apprêt. Je mis mon gilet rouge aux dessins compliqués et bien en relief. Ma sacoche en bandoulière, je complétai cet ensemble très élégant par la djellaba blanche qui dormait au fond du coffre de ma mère… » (page 142). Les enfants font usage de leurs instruments de musique dans l’allégresse et la joie du tintamarre qu’ils produisent : « Je m’assis, mis mon tambour par terre sur ses bords, je réussis à coincer ma trompette entre mes genoux. Mes mains manièrent le bâtonnet avec vigueur. Je soufflai de toutes mes forces dans la trompette » (page 139). Les femmes montent sur les terrasses pour faire parler leurs bendirs et derboukas « Le soir, des bouquets de femmes richement vêtues ornaient toutes les terrasses. Des tambourins résonnaient, les chants fusaient de partout. » (page 150).

    L’aspect religieux de la Achoura se manifeste dans la mise à neuf du Msid : Il est passé à la chaux, lavé à grande eau et éclairée de mille feux. Le sol est recouvert de nattes neuves. Chacun y a apporté sa contribution en fonction des moyens de la famille, mais à la mosquée, rien n’est refusé. L’embellissement du Msid pour le jour de la Achoura cède la place pour La Achoura elle-même que les apprentis fkihs célèbrent avec leur maître « Ce matin, les objets les plus ordinaires, les êtres les plus déshérités mêlaient leurs voix aux nôtres, éprouvaient la même ferveur,s’abandonnaient à la même extase, clamaient avec la même gravité que nous,la grandeur et la miséricorde de Dieu, créateur de toutes choses vivantes ….Les parents de certains élèves psalmodiaient avec nous….il célébraient la Achoura au Msid comme au temps de leur enfance » (page 144)

    III- Les menues activités quotidiennes

    Dar Chouafa est un espace clos que doivent partager avec équité les locataires qui sont au nombre de quatre familles : au rez-de-chaussée, la Chouafa ; au premier étage, Rahma, son mari et leur fille Zineb ; au second étage, Fatma Bziouya et son mari d’un côté, de l’autre Lalla Zoubida, son mari et leur fils Sidi Mohammed. Comme il n’y a qu’une porte d’entrée principale, une seule cour, un seul puits et une seule terrasse, chaque famille doit les utiliser à tour de rôle, un jour de la semaine. Cela n’empêche pas les disputes car certaines d’entre elles veulent utiliser l’espace à leur profit un autre jour que le leur, ce qui déclenche des disputes violentes « …Rahma eut l’idée néfaste de faire sa lessive un lundi. Il était établi que ce jour-là appartenait exclusivement à ma mère. »( page 14) S’ensuit une dispute verbale des plus violentes où chaque femme donne libre cours à son registre, mais en cela Lalla Zoubida est une championne « Je sais qui tu es, une mendiante d’entre les mendiantes, une domestique d’entre les domestiques, une va-nu- pieds, crottée et pouilleuse, une lécheuse de plats qui ne mange jamais à sa faim … » (page16).

    Le lecteur ne peut ne pas remarquer le code de l’utilisation par les hommes de la porte d’entrée. L’utilisateur de la porte commune doit annoncer son passage pour donner aux femmes le temps de rentrer dans leurs chambres afin de ne pas être vues par les hommes, fussent-ils les locataires eux-mêmes comme Maâlem Abdeslam, Driss le fabricant de charrues ou Allal le mari de Fatma Bziouya. « – N’y a-t-il personne, puis-je passer ?….-Passe, Maâlem Abdeselam… » (page 246).

    La cour est propriété commune et tout un chacun peut l’utiliser surtout pendant les circonstances exceptionnelles imprévues : fêtes, mariages, circoncisions, ou simple réception d’invités le temps d’un déjeuner comme ce fut le cas du repas offert aux aveugles « Le jeudi suivant, Rahma pour remercier Dieu de lui avoir rendu sa fille, organisa un repas pour les pauvres. Toutes les femmes de la maison lui prêtèrent leur concours. Lalla Kanza, la Chouafa, aidée de Fatouma la plus dévouée et la plus fidèle de ses disciples, lavèrent le rez-de-chaussée à grande eau, étendirent par terre des tapis usés » (page 50-51). Toutefois la Chouafa, elle, l’utilise de manière régulière « …elle s’offrait, une fois par mois, une séance de musique et de danses nègres » (page 4)

    IV- La femme au foyer

    Le rôle de la femme est de s’occuper de l’intérieur de chez-elle, souvent composé d’une seule chambre ou deux d’une maison commune comme Dar Chouafa ou celle où habitent Lalla Aïcha ou encore Sidi El Arrafi. Les femmes passent le plus long de leur temps à cuisiner ou à attendre leurs maris absents pendant la journée de la maison et se trouvant dans leurs ateliers ; à papoter sur les terrasses des choses qui relèvent de l’univers des femmes ; à faire la lessive ou le ménage. Les rares fois où il leur arrive de quitter leurs chambres c’est pour aller à la kissariat, au bain ou pour rendre visite à une amie comme cela arrive à Lalla Zoubida. Mais elles sont souvent accompagnées par leurs maris ou de l’un de leurs enfants.

    Le mari absent pour un certain temps, toute la vie de la famille se trouve affectée et bouleversée par ce vide laissé comme si tout a été réglé d’avance, par un commun accord , sur un acte notarié pour que tout gravite autour de l’homme. Pourtant, les femmes jouissaient de leur liberté, et le lecteur n’a aucunement le sentiment qu’elles manquaient de quelque droit : le droit d’abord de dire et le droit de faire ensuite. Au contraire, les hommes sont souvent absents de leurs maisons laissant les femmes libres de leurs mouvements, de leurs déplacements ;Lalla Zoubida règne en maîtresse dans sa maison : il lui arrivait de tenir tête à son mari : l’achat de la lampe à pétrole, la refus de porter les bracelets d’or, les scènes de la dispute avec Rahma et l’impuissance du mari à la faire taire…

    V- Les hommes et leurs activités

    L’histoire se passe à Fès aux environs de 1920. Fès c’est aussi le berceau de l’artisanat et des petits métiers. Si le roman consacre une grande place à l’artisanat marocain, il n’accorde que peu d’espace à la présence masculine. La scène du salon de coiffure est sans aucun doute l’unique scène purement masculine et qui s’étale sur une dizaine de lignes.

    Babouchiers, tisserands, fourniers, jardiniers, moissonneurs saisonniers, coiffeurs, dellals ou courtiers, chouafas, voyants, masseuses, marieuses, conteurs, pour ne citer que ceux-là et j’en passe. Mais deux métiers méritent que l’on s’attarde un peu sur eux : celui de tisserand et de coiffeur.

    Maâlem Abdeslam est tisserand de djellabas pour hommes. Comme les djellabas ne se portent que pendant l’hiver, il a l’idée de se convertir dans la confection des haïks pour femmes : en effet, les femmes ne peuvent sortir de chez-elles sans s’être enveloppées dans leurs haïks. Maâlem Abdeslam suit donc la tendance et comme la tendance est plutôt féminine, il opte pour le vêtement de la femme, obéissant ainsi au principe de l’offre et de la demande.

    Si abderrahman est, lui, coiffeur, mais il exerce d’autres activités parallèles au métier de coiffeur. Il pratique la saignée « Si Abderrahman retira les ventouses, alla les vider derrière un rideau. Sur la nuque du client paraissaient deux boursouflures sanguinolentes » (page 136) ; et la médecine traditionnelle « Demande aux gens de ta maison de faire frire dans du beurre un oignon blanc finement haché. Mélange à cet oignon frit deux cuillérées de miel, de l’anis et des grains de sésame… » ( page131) ; il circoncit les petits garçons « Je n’aimais pas Si Abderrahman. Je savais qu’il serait chargé de me circoncire. Je redoutais ce jour » (page 129), on fait appel à ses services pendant les fêtes « Il vint, selon l’usage, accompagné de ses deux apprentis, placer les invités et faire le service pendant le repas » (page 129) ; c’est un homme à donner des conseils « …mon père eut recours à ses soins et fait grand cas de ses avis et recommandations » (page 129)

    Le salon de coiffure est un lieu de rencontre où l’on ne vient pas seulement pour se faire raser, mais également pour s’informer ou faire circuler une nouvelle. La nouvelle du moment gravite autour d’un éventuel remariage de Moulay Larbi attendu que sa femme est stérile « Ce qui m’étonne, c’est qu’il n’a point d’enfants. Peut-être a-t-il une femme trop âgée ? »( page 132)

    VI- L’auteur témoin de son temps

    L’auteur, a-t-on toujours dit, est le témoin de son époque. Les faits qu’il relate sont de nature à nous renseigner sur son temps. Ils ont donc une valeur documentaire. Un exemple frappant ne peut passer inaperçu pour l’œil attentif du lecteur : Il s’agit de la lampe à pétrole, de son introduction dans les foyers à une époque où les gens s’éclaireraient à la chandelle. Cette invention fait son apparition avec l’entrée de l’occupant français : elle est perçue à l’époque comme un signe de modernité « O ! Merveille ! Au centre du mur, une lampe à pétrole était accrochée. Une flamme blanche et paisible dansait imperceptiblement dans un verre en forme de clarinette. Une glace, placée derrière, intensifiait la lumière ; nous étions, ma mère et moi, complètement éblouis »(page 42)Ce passage me rappelle un autre qui lui est similaire sur trois points : il parle d’une lampe à pétrole ; il est tiré d’une autobiographie ; il est situé presque à la même époque « …mon père considérait cette lampe comme le dernier mot de la technique, il est vrai qu’elle donnait une vive lumière, en même temps qu’une violente odeur moderne »( La Gloire de mon Père- Marcel Pagnol- Pages 68,69, Editions de Fallois).

    Les lecteurs de l’époque moderne, surtout les jeunes d’entre eux, sont sans doute insensibles à la richesse ethnographique de la Boîte à Merveilles. Traditions, mœurs, pratiques situées entre le religieux et le profane, entre l’obscur et le rationnel, entre l’archaïque et le moderne constituent le quotidien du Marocain de l’époque que raconte l’œuvre de Séfrioui. Le lecteur est redevable à cet auteur de lui avoir fait revivre cette époque , racontée dans un langage plus proche de l’arabe dialectale que du français.

    -Les numéros des pages renvoient à l’édition ’’Librairie des Ecoles- Casablanca’’

    #203268
    dawy
    Membre

    A completer.
    Un(so) ……. portant deux(so)……sur un ane.L’ane fit un(so) …… et les trois(so) ……tombèrent.

    #239650

    En réponse à : La belle mère marocaine

    ayman
    Membre

    Les mamans ont tjr raison ,dans ce cas il doit choisir entre les deux qui resntent 😆 😆 😆

    #239619
    observateur
    Membre

    Lalla Zoubida est un personnage clé dans l’histoire du roman et ce à plus d’un titre. Elle est la mère d’un enfant mineur et par conséquent son tuteur, comme elle est la maîtresse de maison d’un foyer d’où le père est souvent absent. Elle a la fonction de remplir les vides : vide patriarcal laissé par l’absence de la maison de son mari Si Abdeslam et vide narratif laissé par le jeune âge du narrateur Sidi mohammed. A ce titre, elle est constamment présente et sa présence pèse lourd sur le récit qu’elle domine par ses nombreuses interventions aussi bien à caractère social que narratif. C’est une femme qui s’impose à Dar Chouafa par ses origines de Chérifa ,descendante du prophète(femme de naissance noble) comme elle le fait entendre à haute voix :<>( page 16) c’est pourquoi elle prend des airs de supériorité sur ses voisines dont le nom n’est précédé d’aucun titre de noblesse comme Rahma et Fatma Bziouya tout court ; enhardie par ses origines, elle s’impose par son parler rude et par ses prises de positions pour prendre la défense de son amie Lalla Aïcha dont elle se fait l’avocate ou pour s’en prendre aux autres ; elle s’impose également par ses interventions dans le récit qu’elle prend en charge au détriment du narrateur officiel et attitré.

    Toutes les fois que Lalla Zoubida prend la parole, c’est pour agresser ou contrefaire. Son langage est grossier et frôle parfois le vulgaire, ses insinuations nombreuses. Elle domine l’œuvre par sa présence permanente, et Dar Chouafa par sa position : rien ne lui échappe de son deuxième étage qui lui offre une vue en plongée. Pour rentrer chez-elle, elle passe par Kanza, la Chouafa, par Rahma la femme du fabricant de charrues, et par Fatma Bziouya ; pour en descendre, elle fait l’inverse. Elle est donc le personnage le mieux renseigné du roman, plus que le narrateur lui-même, grâce à ses nombreuses sorties qui lui permettent d’aller à la recherche des nouvelles qu’elle trouve du plaisir à colporter.

    Dès la seconde moitié du chapitre I, le lecteur prend connaissance de Lalla Zoubida : en effet, elle accable d’insultes Rahma qu’elle traite de tous les noms ; son mari non plus n’échappe pas à sa langue :<> (page 16). Au retour de Si Abdeslam de son travail, elle lui fait le comte rendu de la dispute du jour à sa façon mais de manière non moins insultante pour sa voisine qu’elle dédaigne de nommer et qu’elle désigne par le métier peu noble de son mari :<> (page 18). Comme la journée ne lui a pas suffi à calmer les démons qui habitent son corps de démon femelle, lalla Zoubida ouvre les hostilités .Et les deux femmes enhardies par la présence du mari de chacune, s’échangent des insultes d’égale à égale, mot pour mot, injure pour injure, contorsion pour contorsion. La dispute du soir est une réplique de celle du matin avec en plus la présence des hommes et le sentiment que Rahma a de rendre à Lalla Zoubida coup pour coup. A <> de Lalla Zoubida, répond :<> de Rahma (pages 18 et 19). Et la suite est une cacophonie d’injures, d’insultes, de cris, mêlée d’échevellement, et de contorsions.

    Abdelkader, l’associé de Moulay Larbi, n’échappe pas aux diatribes et invectives de Lalla Zoubida; elle le traite de ; de , pour devenir en fin de compte. Elle le classe parmiet<> (pages 68 et 69)

    La fille du coiffeur devenue la seconde épouse de Moulay Larbi fait les frais de Lalla Zoubida par ses insinuations indécentes à caractère charnel ou érotique : (page232).

    Le narrateur lui aussi reçoit sa part du registre de Lalla Zoubida qu’elle désigne par des dénominatifs non moins péjoratifs et insultants<> ; <> ;; (page 104).

    Crainte de la plupart des femmes pour être une femme qui fraternise avec Satan et le Diable et pour commander les Démons qui peuplent l’univers, La Chouafa ne fait pas exception à la règle :<> (page 111)

    De retour chez-elle après le bain maure, elle se livre à toute une comédie où elle allie avec art le geste au verbe et dont les baigneuses et les masseuses sont les infortunées victimes contrefaites :<> (page13)

    Et pour finir Lalla Zoubida se joint à Lalla Aïcha, et à Salama la marieuse pour couvrir d’injures le coiffeur, sa mère, sa femme et leur fille : elles<>, quant à la mère du coiffeur (<>) (page 238) même morte, elle n’est pas épargnée. Les deux Lalla composent un couple de jumelles parfaites ; les noms des Khadija ne leur échappent pas : Ils sont pour elles source de plaisanterie et de rire<> (page148).

    Puis les deux Lalla donnent libre cours au côté poétique de leurs commérages sur les hommes :<> (page 58).

    Le registre de Lalla Zoubida est riche et varié en grossièreté. S’il lui arrive de ne pas trouver une victime sur qui se décharger, elle se retourne contre sa propre personne : (page 177)

    Zaid Tayeb 12-11-07

    #239618
    observateur
    Membre

    Deux récits jumeaux s’emboîtent dans la Boîte à Merveilles pour tisser sa structure de manière parallèle ou superposé. D’un côté, il y a le récit de la famille de Sidi Mohammed et de l’autre celui du couple Moulay Larbi et sa femme Lalla Aïcha. Mais il semble que le second récit a éclipsé le premier. Je crois que la narration de l’un et de l’autre y est pour quelque chose dans cette prééminence de l’un sur l’autre. Si la narration du premier récit est menée par Sidi Mohammed en sa qualité de narrateur attitré par l’auteur, la seconde, elle est plutôt conduite par Lalla Zoubida. Et nous avons l’exemple de deux récits dont l’un entre en concurrence avec l’autre et le masque aux yeux des lecteurs Donc, le récit de Lalla Aïcha prime par son tragique celui du narrateur sur sa propre famille. Quelle en est la cause ? Elle est toute simple. Le narrateur adulte qui émerge du récit en tant que personnage et s’approprie la narration en la chuchotant, en la mimant, intéresse mieux que le narrateur officiel qui voit les choses avec les yeux d’un petit garçon et dont le récit est d’une platitude des dents d’un peigne. Les lecteurs écoutent plus l’adulte que l’enfant car il sait mieux que lui capter l’attention en modulant son récit en fonction des effets qu’il cherche à produire. Lalla Zoubida est donc mieux armée en ce sens que son poltron de fils. Et le monde vu par les yeux d’un adulte retient mieux que celui perçu par un enfant de 6 ans.

    Le récit premier que je considérerai comme le récit porteur est le récit de Sidi Mohammed, le narrateur à qui l’auteur a confié la tache de raconter une partie de son enfance. Il est vrai que cette partie ne constitue qu’une infime part de la vie de l’auteur puisqu’elle ne dépasse pas une année de l’âge de l’enfant narrateur.

    I- Etat initial :<> (de la page 3 du chapitre I à la page 164 du chapitre VIII)

    II- Perturbation : (de la page 164 du chapitre VIII à la page 166 du même chapitre)

    Ceux qui auront choisi la perte du capital de Maâllem Abdeslam comme élément perturbateur n’auront pas tout à fait tort, quant à moi je considère que les choses ont commencé à mal aller pour la famille avec l’achat des bijoux auxquels Lalla Zoubida attribuent un effet néfaste en prédisant que le malheur viendrait par eux. N’a-t-elle pas dit avec la fermeté d’une femme qui écoute la voix de son cœur :<> ? (Page 168), puis : ? (Page 169) et encore<> ? (page 170) . La perte de l’argent n’est que la réalisation du présage de Lalla Zoubida annoncé précédemment. La perte du capital, qui survient à la page 178 du chapitre IX<< J’ai perdu dans la cohue des enchères aux haïks tout notre maigre capital) la perte du capital, dis-je, est donc une péripétie de l’action qui sert à enfoncer encore plus le récit dans la trame de la narration à un moment où tout semblait bien aller pour cette famille qui, comparée aux autres familles, vivait dans une certaine quiétude, à la mesure de l’époque, bien entendu.

    III-Action :<> (de la page 166 du chapitre VIII à la page244 du chapitre XII)

    IV- Force équilibrante : (de la page 244 du chapitre XII à la page 245 du même chapitre)

    V- Etat final :<> (de la page 245 du chapitre XII à la page 249 du même chapitre)

    Le récit second est celui mené par Lalla Zoubida devenue une narratrice d’elle-même ; c’est une prise de pouvoir et un coup d’état perpétré contre le narrateur officiel du roman, mais il demeure bénéfique pour la lecture de l’œuvre dont les péripéties se déroulent sur deux fronts : parallèles ? Alternatifs ? Superposés ? Peut-être les trois à la fois. Mais ce qui est certain c’est que les deux récits s’emboîtent et vont de pair pour trouver leur résolution avec la dernière page de l’œuvre dont ils sont les constituants majeurs.

    I- Etat initial : (de la page 21 du chapitre II à la page 171 du chapitre VIII)

    II- Perturbation : (de la page 171 du chapitre VIII à la page 172 du même chapitre)

    III- Action :<> (de la page 172 du chapitre VIII à la page 220 du chapitre X)

    IV- Force équilibrante : de la page 220 du chapitre X à la page 239 du chapitre XI).

    Avant l’entrée en scène de Salama la marieuse qui est porteuse de la résolution du nœud, Lalla AÏcha connaît l’issue heureuse de l’histoire. Le chapitre XI constitue une mise en scène orchestrée par Lalla Aïcha . Il est plus qu’une assemblée de femmes. C’est une mini cours de justice avec son public (Lalla Zoubida), la victime (Lalla Aïcha), le témoin ( Zhor) et le complice(Salama la marieuse). La scène se termine par le verdict dont le lecteur a pressenti la teneur avec la fin du chapitre X: (page 221 du chapitre X).Le coupable Abderrahman le coiffeur, jugé par contumace, est accablé d’injures, lui et sa famille(page 238 du chapitre XI). Quant à Moulay Larbi, le principal accusé, il est présenté comme la victime innocente du coiffeur et par conséquent « acquitté ».Justice est donc rendue.

    V- Etat final : (de la page 240 à la page249 du chapitre XII). La résolution du problème est confirmée par Driss El Aouad : (page 248 du chapitre XII)
    La lecture des deux récits nous offre la possibilité de les comparer. En effet, si le récit de Lalla Aïcha, mené par Lalla Zoubida part un chapitre plus tard que celui de la famille du narrateur, conduit par Sidi Mohammed, il n’en demeure pas mois que les deux récits vont en parallèle : ils se dégradent tous deux au chapitre VIII et trouvent leur résolution au terme du chapitre XII.

    Récit de Sidi Mohammed racontant une partie de La vie de sa famille

    Le récite de Lalla Zoubida racontant de manière parallèle l’histoire de son amie Lalla Aïcha

    1-situation initiale : du chapitre I, page 3 au

    Chapitre VIII, page 164.

    2- Perturbation : du chapitre VIII, page 164 au

    Chapitre VIII, page 166.

    3- Action : du chapitre VIII, page 166 au

    Chapitre XII, page 244.

    4- Force équilibrante: du chapitre XII, page 244

    au chapitre XII, page 245.

    5- Situation finale : du chapitre XII, page 245 au

    Chapitre XII, page 249.

    1- Situation initiale : du chapitre II, page 21 au

    Chapitre VIII, page 171.

    2- Perturbation : du chapitre VIII, page 171 au

    Chapitre VIII, page 172.

    3- Action : du chapitre VIII, page 172 au

    chapitre IX, page 220.

    4- Force équilibrante : du chapitre IX, page 220 au

    chapitre XI, page 239.

    5- Situation finale : du chapitre XII, page 240 au

    Chapitre XII, page 248.

    Le lecteur peut très bien remarquer que la perturbation dans le récit de Sidi Mohammed se situe 7 pages en amont (page 164) de la perturbation du récit de sa mère (page 171), que toutes deux se situent au chapitre VIII à quelque 6 pages d’intervalle la première de la seconde. En conséquence, il n’y a pas de doute que les deux récits, menés par deux narrateurs différents au sein d’une même œuvre se chevauchent pour aller l’un avec l’autre vers une fin identique : chacune des deux femmes voit son mari lui revenir, Maâllem Abdeslam d’une absence pour travail, Moulay Larbi d’une escapade avec une autre femme.

    Les numéros des pages renvoient à l’édition’’ Librairie des Ecoles- Casablanca’’
    Zaid Tayeb 15-11-07

    #203262
    observateur
    Membre

    La Boîte à Merveilles est une œuvre riche en personnages surtout de sexe féminin. Aussi nombreux soient-ils, ils demeurent tous proches les uns des autres par les liens qui les unissent, liens de voisinage ou d’amitié, de rivalités ou de compassions, de circonstances ou d’échanges. Leur vie est régie par les événements quotidiens où se côtoient le réel et le recours aux forces occultes, où les faits semblent, pour le lecteur moderne, des faits sans conséquences et sans profondeurs, des faits d’un jour, d’un moment, sans lendemain et par conséquent éphémères. Mais détrompons-nous, ce sont des faits de société, de civilisation, d’époque. Un parcours de La Boîte à Merveilles laisse entrevoir les dessous de la société marocaine de 1920.

    I- Croyances, pratiques magiques, voyances et pèlerinages.

    A- la voyante Lalla Kanza.

    Le roman s’ouvre par une soirée de transes animée par des gnaouas où se mêlent les sons des crotales et des gambris et les odeurs de benjoins et d’encens dans une atmosphère de fraternité entre le djinn et l’homme, le temps d’une nuit. Tout est dédié au djinn pour chercher son soutien en satisfaisant ses exigences et ses caprices. Les fumées en nuages légers et crémeux montent vers les ténèbres de la nuit, domaine du Malin en attente de parfums nocturnes, les danses des femmes dans des contorsions où les corps sans os se tordent à se rompre, les couleurs vives des vêtements choisis au goût du prince de la nuit, et les youyou des femmes, langage sans code et sans cordes : tout cela pour sceller un pacte d’alliance avec les forces obscures de la nuit, une fois par mois, à Dar Chouafa où les locataires sont les acteurs, les témoins ou les spectateurs du rituel. La Chouafa , femme respectée par crainte, tire sa notoriété et son autorité du rite mensuel pendant lequel elle danse avec le djinn qui le lendemain devient son serviteur et son maître. Les couleurs qu’elle porte lui sont dictées par les djinns qui la hantent et la servent et chacun d’eux a sa propre couleur : « Il lui fallait un nombre important de coudées de satinette noire pour calmer l’humeur du grand génie bienfaisant, le roi Bel Lahmer. Depuis quelque temps, elle sentait aussi un mal sournois, dû à l’action de Lalla Mira. Pour faire cesser le mal, une robe d’un jaune de flamme s’avérait nécessaire. Il y avait bien Sidi Moussa à satisfaire, sa couleur était le bleu roi, mais la robe de l’année dernière pouvait encore servir. » ( page 106)

    B- Le voyant Sidi El Arrafi

    Autant il est plus simple dans ses pratiques autant la Chouafa est plus exigeante et plus spectaculaire. Il ressemble à un sage, ou à un derviche des temps anciens. Il parle par paraboles comme eux mais avec beaucoup de mystique et de mystère. Son langage est obscur mais validé par des références d’ordre théologique. Il est sincère et honnête dans ses propos et déclare dès le début que malgré le nom de ‘’voyant’’ qu’il porte ou que les gens lui font porter, il n’a rien d’une personne qui sache dévoiler l’avenir car cela relève des affaires de Dieu : « Ne vous attendez pas à ce que je vous dévoile l’avenir. L’avenir appartient à Dieu, l’omnipotent » La sincérité de l’aveugle est loin de semer le doute dans les cœurs des deux femmes, au contraire, elle les rassérène car elles connaissent bien la Chouafa pour être une prétentieuse et’’ une sorcière’’. Les deux Lalla sortent de chez l’aveugle soulagées et légères du fardeau : toutes deux ont le sentiment qu’elles vont bientôt le déposer pour se reposer.

    Les paroles du voyant aveugle sont sans équivoque. « La blessure semble profonde, pourtant la guérison est proche » ( page208) dit-il à Lalla Aïcha. Quant à Lalla Zoubida, il lui confie sur le ton de la solennité : « O ma sœur……..Souviens-toi que lorsque quelqu’un fait des vœux pour un absent, l’ange gardien lui répond : Que Dieu te rende la pareille » (page 210)

    C – Les pèlerinages des sanctuaires

    Le pèlerinage à des lieux saints ou censés l’être est une activité presque exclusivement féminine. La femme a toujours été considérée comme un être faible et fragile. Cette croyance, véhiculée de génération en génération à travers les âges a fini par être admise comme une vérité intrinsèque à la nature de la femme. Elle s’installe en elle et prend habitat de son corps, de sa pensée. La femme elle-même tient cet état comme un fait et s’y plie en s’y résignant.

    La femme va donc chercher ce qui lui manque là où il est : les Saints qui servent d’intermédiaires entre elle et Dieu. Elle y cherche secours et force. Elle y cherche protection et soutien. Elle y cherche libération et réconfort et guérison du mal physique ou du mal moral dont le mauvais œil est la cause. « Lalla zoubida, dit Lalla Aïcha, c’est Dieu qui m’envoie pour te secourir, t’indiquer la voie de la guérison, je vous aime, toi et ton fils,…. » (page 22) Lalla Zoubida ne peut pas refuser « Ma mère promit de visiter Sidi Boughaleb et de m’emmener cet après-midi même »(page 22). Arrivées devant le catafalque « chacune lui exposait ses petites misères, frappait du plat de la main le bois du catafalque, gémissait, suppliait, vitupérait contre ses ennemis. »(page 26)

    Le voyant aveugle n’a-t-il pas recommandé à Lalla Zoubida de visiter les sanctuaires des Saints, les patrons de la ville ? « Les Saints de Dieu qui veillent sur cette ville t’accordent leur protection. Visite leurs sanctuaires »(page 210) Lalla Zoubida ne se le fait pas répéter deux fois surtout à un moment difficile de sa vie. Elle dresse un calendrier hebdomadaire des visites des Saints « Chaque Santon a son jour de visite particulier : le lundi pour Sidi Ahmed ben Yahïa, le mardi pour Sidi Ali Diab, le mercredi pour Sidi Ali Boughaleb… » (page 214-215)

    II- Les fêtes religieuses : la Achoura

    La Achoura est vécue comme une fête aussi bien par les grands que par les petits Et chacun la célèbre à se façon. Les enfants se font acheter des habits neufs à l’occasion et des instruments de musique. « …ma mère me passa, à même la peau, ma chemise neuve, craquante d’apprêt. Je mis mon gilet rouge aux dessins compliqués et bien en relief. Ma sacoche en bandoulière, je complétai cet ensemble très élégant par la djellaba blanche qui dormait au fond du coffre de ma mère… » (page 142). Les enfants font usage de leurs instruments de musique dans l’allégresse et la joie du tintamarre qu’ils produisent : « Je m’assis, mis mon tambour par terre sur ses bords, je réussis à coincer ma trompette entre mes genoux. Mes mains manièrent le bâtonnet avec vigueur. Je soufflai de toutes mes forces dans la trompette » (page 139). Les femmes montent sur les terrasses pour faire parler leurs bendirs et derboukas « Le soir, des bouquets de femmes richement vêtues ornaient toutes les terrasses. Des tambourins résonnaient, les chants fusaient de partout. » (page 150).

    L’aspect religieux de la Achoura se manifeste dans la mise à neuf du Msid : Il est passé à la chaux, lavé à grande eau et éclairée de mille feux. Le sol est recouvert de nattes neuves. Chacun y a apporté sa contribution en fonction des moyens de la famille, mais à la mosquée, rien n’est refusé. L’embellissement du Msid pour le jour de la Achoura cède la place pour La Achoura elle-même que les apprentis fkihs célèbrent avec leur maître « Ce matin, les objets les plus ordinaires, les êtres les plus déshérités mêlaient leurs voix aux nôtres, éprouvaient la même ferveur,s’abandonnaient à la même extase, clamaient avec la même gravité que nous,la grandeur et la miséricorde de Dieu, créateur de toutes choses vivantes ….Les parents de certains élèves psalmodiaient avec nous….il célébraient la Achoura au Msid comme au temps de leur enfance » (page 144)

    III- Les menues activités quotidiennes

    Dar Chouafa est un espace clos que doivent partager avec équité les locataires qui sont au nombre de quatre familles : au rez-de-chaussée, la Chouafa ; au premier étage, Rahma, son mari et leur fille Zineb ; au second étage, Fatma Bziouya et son mari d’un côté, de l’autre Lalla Zoubida, son mari et leur fils Sidi Mohammed. Comme il n’y a qu’une porte d’entrée principale, une seule cour, un seul puits et une seule terrasse, chaque famille doit les utiliser à tour de rôle, un jour de la semaine. Cela n’empêche pas les disputes car certaines d’entre elles veulent utiliser l’espace à leur profit un autre jour que le leur, ce qui déclenche des disputes violentes « …Rahma eut l’idée néfaste de faire sa lessive un lundi. Il était établi que ce jour-là appartenait exclusivement à ma mère. »( page 14) S’ensuit une dispute verbale des plus violentes où chaque femme donne libre cours à son registre, mais en cela Lalla Zoubida est une championne « Je sais qui tu es, une mendiante d’entre les mendiantes, une domestique d’entre les domestiques, une va-nu- pieds, crottée et pouilleuse, une lécheuse de plats qui ne mange jamais à sa faim … » (page16).

    Le lecteur ne peut ne pas remarquer le code de l’utilisation par les hommes de la porte d’entrée. L’utilisateur de la porte commune doit annoncer son passage pour donner aux femmes le temps de rentrer dans leurs chambres afin de ne pas être vues par les hommes, fussent-ils les locataires eux-mêmes comme Maâlem Abdeslam, Driss le fabricant de charrues ou Allal le mari de Fatma Bziouya. « – N’y a-t-il personne, puis-je passer ?….-Passe, Maâlem Abdeselam… » (page 246).

    La cour est propriété commune et tout un chacun peut l’utiliser surtout pendant les circonstances exceptionnelles imprévues : fêtes, mariages, circoncisions, ou simple réception d’invités le temps d’un déjeuner comme ce fut le cas du repas offert aux aveugles « Le jeudi suivant, Rahma pour remercier Dieu de lui avoir rendu sa fille, organisa un repas pour les pauvres. Toutes les femmes de la maison lui prêtèrent leur concours. Lalla Kanza, la Chouafa, aidée de Fatouma la plus dévouée et la plus fidèle de ses disciples, lavèrent le rez-de-chaussée à grande eau, étendirent par terre des tapis usés » (page 50-51). Toutefois la Chouafa, elle, l’utilise de manière régulière « …elle s’offrait, une fois par mois, une séance de musique et de danses nègres » (page 4)

    IV- La femme au foyer

    Le rôle de la femme est de s’occuper de l’intérieur de chez-elle, souvent composé d’une seule chambre ou deux d’une maison commune comme Dar Chouafa ou celle où habitent Lalla Aïcha ou encore Sidi El Arrafi. Les femmes passent le plus long de leur temps à cuisiner ou à attendre leurs maris absents pendant la journée de la maison et se trouvant dans leurs ateliers ; à papoter sur les terrasses des choses qui relèvent de l’univers des femmes ; à faire la lessive ou le ménage. Les rares fois où il leur arrive de quitter leurs chambres c’est pour aller à la kissariat, au bain ou pour rendre visite à une amie comme cela arrive à Lalla Zoubida. Mais elles sont souvent accompagnées par leurs maris ou de l’un de leurs enfants.

    Le mari absent pour un certain temps, toute la vie de la famille se trouve affectée et bouleversée par ce vide laissé comme si tout a été réglé d’avance, par un commun accord , sur un acte notarié pour que tout gravite autour de l’homme. Pourtant, les femmes jouissaient de leur liberté, et le lecteur n’a aucunement le sentiment qu’elles manquaient de quelque droit : le droit d’abord de dire et le droit de faire ensuite. Au contraire, les hommes sont souvent absents de leurs maisons laissant les femmes libres de leurs mouvements, de leurs déplacements ;Lalla Zoubida règne en maîtresse dans sa maison : il lui arrivait de tenir tête à son mari : l’achat de la lampe à pétrole, la refus de porter les bracelets d’or, les scènes de la dispute avec Rahma et l’impuissance du mari à la faire taire…

    V- Les hommes et leurs activités

    L’histoire se passe à Fès aux environs de 1920. Fès c’est aussi le berceau de l’artisanat et des petits métiers. Si le roman consacre une grande place à l’artisanat marocain, il n’accorde que peu d’espace à la présence masculine. La scène du salon de coiffure est sans aucun doute l’unique scène purement masculine et qui s’étale sur une dizaine de lignes.

    Babouchiers, tisserands, fourniers, jardiniers, moissonneurs saisonniers, coiffeurs, dellals ou courtiers, chouafas, voyants, masseuses, marieuses, conteurs, pour ne citer que ceux-là et j’en passe. Mais deux métiers méritent que l’on s’attarde un peu sur eux : celui de tisserand et de coiffeur.

    Maâlem Abdeslam est tisserand de djellabas pour hommes. Comme les djellabas ne se portent que pendant l’hiver, il a l’idée de se convertir dans la confection des haïks pour femmes : en effet, les femmes ne peuvent sortir de chez-elles sans s’être enveloppées dans leurs haïks. Maâlem Abdeslam suit donc la tendance et comme la tendance est plutôt féminine, il opte pour le vêtement de la femme, obéissant ainsi au principe de l’offre et de la demande.

    Si abderrahman est, lui, coiffeur, mais il exerce d’autres activités parallèles au métier de coiffeur. Il pratique la saignée « Si Abderrahman retira les ventouses, alla les vider derrière un rideau. Sur la nuque du client paraissaient deux boursouflures sanguinolentes » (page 136) ; et la médecine traditionnelle « Demande aux gens de ta maison de faire frire dans du beurre un oignon blanc finement haché. Mélange à cet oignon frit deux cuillérées de miel, de l’anis et des grains de sésame… » ( page131) ; il circoncit les petits garçons « Je n’aimais pas Si Abderrahman. Je savais qu’il serait chargé de me circoncire. Je redoutais ce jour » (page 129), on fait appel à ses services pendant les fêtes « Il vint, selon l’usage, accompagné de ses deux apprentis, placer les invités et faire le service pendant le repas » (page 129) ; c’est un homme à donner des conseils « …mon père eut recours à ses soins et fait grand cas de ses avis et recommandations » (page 129)

    Le salon de coiffure est un lieu de rencontre où l’on ne vient pas seulement pour se faire raser, mais également pour s’informer ou faire circuler une nouvelle. La nouvelle du moment gravite autour d’un éventuel remariage de Moulay Larbi attendu que sa femme est stérile « Ce qui m’étonne, c’est qu’il n’a point d’enfants. Peut-être a-t-il une femme trop âgée ? »( page 132)

    VI- L’auteur témoin de son temps

    L’auteur, a-t-on toujours dit, est le témoin de son époque. Les faits qu’il relate sont de nature à nous renseigner sur son temps. Ils ont donc une valeur documentaire. Un exemple frappant ne peut passer inaperçu pour l’œil attentif du lecteur : Il s’agit de la lampe à pétrole, de son introduction dans les foyers à une époque où les gens s’éclaireraient à la chandelle. Cette invention fait son apparition avec l’entrée de l’occupant français : elle est perçue à l’époque comme un signe de modernité « O ! Merveille ! Au centre du mur, une lampe à pétrole était accrochée. Une flamme blanche et paisible dansait imperceptiblement dans un verre en forme de clarinette. Une glace, placée derrière, intensifiait la lumière ; nous étions, ma mère et moi, complètement éblouis »(page 42)Ce passage me rappelle un autre qui lui est similaire sur trois points : il parle d’une lampe à pétrole ; il est tiré d’une autobiographie ; il est situé presque à la même époque « …mon père considérait cette lampe comme le dernier mot de la technique, il est vrai qu’elle donnait une vive lumière, en même temps qu’une violente odeur moderne »( La Gloire de mon Père- Marcel Pagnol- Pages 68,69, Editions de Fallois).

    Les lecteurs de l’époque moderne, surtout les jeunes d’entre eux, sont sans doute insensibles à la richesse ethnographique de la Boîte à Merveilles. Traditions, mœurs, pratiques situées entre le religieux et le profane, entre l’obscur et le rationnel, entre l’archaïque et le moderne constituent le quotidien du Marocain de l’époque que raconte l’œuvre de Séfrioui. Le lecteur est redevable à cet auteur de lui avoir fait revivre cette époque , racontée dans un langage plus proche de l’arabe dialectale que du français.

    -Les numéros des pages renvoient à l’édition ’’Librairie des Ecoles- Casablanca’’

    envoyé par le proffesseur Taib ZAID

    #239509

    En réponse à : Expo2012: Décéption

    OUJDI_PUR
    Membre

    ma deuxième c’est de rentrer au pays et d’utilisé ce que j’ai acquis pour participer avec mes petits moyen dans son développement et ca sera fait (inchallah) .

    je te salue chapeau

    J’ai peut etre eu la chance de faire ce que je voulais, mais je ne vois toujours pas à quoi tu veux en venir

    bon ce que je veux dire : c’est qu’on peut pas juger la situation si on est loin c’est tout a ssi alae eddine
    c’est vrai t’as raison on ne doit pas critiquer que pour critiquer mais ca ne va pas dire qu’on doit applaudir pour l’echec de tanger

    #210499
    Alaa-eddine
    Participant

    hé oui ibn al arabi … et après on se demande pourquoi on reste toujours en arrière .
    pourtant dans ce genre de projets, se sont des gens normaux qui contribuent, il suffit d’avoir une connexion internet .

    le but de mon projet etait de créer une bibliotheque francais-arabe sur l’histoire, la culture, l’économies …etc du maroc
    je parle de NOTRE histoire et pas celle raconté par les autres .

    je comptais arreter le projet car tout seul je ne peux pas continuer à maintenir deux sites web surtout qu’il n y a eu que très peu de contribution sur maroc-pedia

    et pour l’info : oui c’est un wiki (en beaucoup plus simplifié que wikipedia)

    s’il y a toujours des volontaires, je ferai une mise à jours du site pour rendre les participations plus faciles

    #239506

    En réponse à : Expo2012: Décéption

    Alaa-eddine
    Participant

    @oujdi_pur
    oui les copier / coller des projets est un phénomène national, mais là on parle de notre région. si les autre le font, et on sait que c’est mal …. pourquoi le font nous aussi ????

    Tanger n’est peut etre pas au niveau de sa concurente, mais il y a eu beaucoup d’efforts dans cette ville avouons le … je ne suis pas là pour juger si elle le mérite ou pas, je dis simplement qu’il ne faut pas s’arreter là, que nous l’ayons eu ou pas, ca ne doit pas changer notre ambition pour essayer de faire avancer les choses, chacun par ses moyens… tu n’as peut etre pas lu mes interventions précédentes.
    Les organisation des expo ou des manifestations international ca ne doit pas etre une fin mais une suite logique … on est pas encore prets pour ca ! voilà ce que je veux dire.

    maintenant concernant le fait d’avoir quitter le maroc, je vais etre tout à fait sincère : je voulais faire de l’informatique ma spécialité, et à l’époque ou je voulais le fait, les écoles de bon niveau au maroc etaient hors de mes moyens … en gros, ca me coutait moins cher d’étudier ici qu’au maroc avec le meme niveau d’études …
    ma première ambition c’etait de me spécialisé en informatique et c’est fait.
    ma deuxième c’est de rentrer au pays et d’utilisé ce que j’ai acquis pour participer avec mes petits moyen dans son développement et ca sera fait (inchallah) .

    J’ai peut etre eu la chance de faire ce que je voulais, mais je ne vois toujours pas à quoi tu veux en venir.

    #239503

    En réponse à : Expo2012: Décéption

    Alaa-eddine
    Participant

    @ratek et oujdi_pur : à propos de l’expo le mondial …etc je suis tout à fait d’accord qu’on est loin derrière pour esperer ce genre d’évenement, le développement du pays est prioritaire … les évenements internationaux ne sont qu’une suite logique quand notre pays sera vraiment pret pour les accueillir . mon intervention était en rapport à ce que nediha_gawriya a dit (mon maroc c’est le maroc oriental) je n’etais pas d’accord sur ce principe c’est tout !

    @ratek : juste un petit point sur l’immobillier à tanger, certe l’expo aurai influencé un peu les prix mais les causes des flambés des prix n’est pas du tout due à cet expo … la preuve ? c’est le temps qui nous le dira, les prix continueront à grimper pendant encore quelques années dans cette ville et à un rythme encore plus élevé. tanger est entrain de s’industrialisé, plus d’usines = plus de main d’oeuvre = plus de population = plus de demande …
    la population qui va travaillé à tanger aura besoin de logements par necessité, et n’auront donc pas le choix, ce sont les investisseur qui vont décider ! (sans oublier smasriya qui font doubler le prix d’un appart entre sa mise sur plan et la fin de ses construction)

    @oujdi_pur : je ne suis pas là pour donner des leçons à qui que ce soit, je dis simplement ce que je pense, comme chacun le fait ici.
    1 – je n’ai rien contre l’oujada (j’en suis un), c’est juste que l’oujada qui ont de quoi investir n’innovent pas ! il copient leur frères oujdis pour faire foirer une idée originale et ce ne sont pas les exemples qui manquent.
    d’abord il y a eu la vague des téléboutiques, puis celles des pharmacies, puis celle des boulangerie, puis celles des cafés en sortie de la ville, puis celle des hammam … et c’est toujours le meme scénario qui se répète : un jeune trouve une idée après étude du marché, et qui prend des risques en investissant dans son projet … des qu’on vois que son projet marche, les bourgois de la régions se précipitent pour *copier* l’idée en 1000 fois plus couteux

    en gros, au lieu d’innover et gagner une nouvelle clientèle, on preffère partager la meme …. en fin de compte les deux se cassent la geule, mais c’est le jeune investisseur qui perd le plus

    tout le monde remarque ca à oujda, et je suis sure que toi aussi tu l’as dis un jour … c’est cette mentalité qu’il faut changer.
    il faut que l’argent sorte des banque et soit investi dans de vrai projet, ou alors que ca serve au moins à encourrager les jeunes et pas à les casser
    je dis ca en connaissance de cause, je connais personnelement des gens à qui s’est arrivé .
    et je dis ca par amour à ma région et pas le contraire .

    chacun à ses principes pour avancer dans la vie, et est libre de les définir, moi je pense que pour avancer il faut commancer par regarder ses propres defauts et les corriger.

    beaucoup sont responsables des maux de notre région, mais crois tu vraiment qu’en ralant tout le temps (c à cause de flane ou c à cause de feltane) qu’on va decoller ? … ca fait des année qu’on crie … on a rien eu c’est pas aujourd’hui que ca va changer

    mais si on peut pas changer les autres, on peut au moins faire un effort sur nous meme, c’est tout ce que je veux dire.

    2 – concernant mon CV, le fait que je sois en france …etc : je ne vois pas le rapport avec ce que j’ai dis ! ? mais si j’ai bien compris, tu veux faire allusion que le fait que je sois loin m’empèche de voir ce qui se passe sur le terrain …. c’est possible. mais quel est le rapport entre voir ce qui se passe sur le terrain et dire que si on veux que ca change, il faut qu’on s’y mettent tous, et qu’on bosse ?
    oui chez nous c’est plus dure de trouver un travail, on rencontre des obstacles partout, les administrations et les services ne sont pas très à l’écoute …etc
    mais malgrès tout ca, il y ‘en a qui y arrivent ! dans notre pays pourquoi ? peut etre que c’est parce qu’il ont arreter d’attendre que les autres leur offrent des oportunités et ils ont créé la leur .

    Je ne sais pas si je m’exprime mal ou alors que je suis le seul à penser comme ca, mais mon message est simple : on ne peut pas compter sur les autres pour aider notre région à se relever, c’est nous qui devons le faire

    #239596

    En réponse à : RECHERCHE URGENT

    trabando-48
    Membre

    @Farah91 wrote:

    @trabando-48 wrote:

    y’en a deux mais aucune n’é pré de jawhara:

    – la 1ére est pré d’él qods _widadia ouéd él makhazén_ c’est le lotissement siué entre lémssala la fac de médcine et collége sidi maafa .130 m² toris niveuax (cave , RC , 1ér éage)

    – la 2éme c’est à coté de l’annexe sportif du lycéé maghréb arabe téchnique 2 facades avec 164 m² et 2 niveau RC+1 .

    bien à vous.

    Merci!
    Est-ce que ta des photos STP ?!

    pour le moment non!!! si je passerai par là j »en prenderai 2

    #203259

    Sujet: Deux Conseils

    dans le forum NOUKAT (Blagues) (^_^)
    ratek84
    Participant

    وصية أسد إلى ابنه

    ولدي إليك وصيتي عهد الأسودْ
    العز غايتنا نعيش لكي نسود
    و عريننا في الأرض معروف الحدود
    فاحم العرين و صنه عن عبث القرود

    أظفارنا للمجد قد خُلقت فدى
    و نيوبنا سُنَّت بأجساد العدى
    و زئيرنا في الأرض مرهوب الصدى
    نعلي على جثث الأعادي السؤددا

    هذا العرين حمته آساد الشرى
    و على جوانب عزه دمهم جرى
    من جار من أعدائنا و تكبرا
    سقنا إليه من الضراغم محشرا

    إياك أن ترضى الونى أو تستكينْ
    أو أن تهون لمعتدٍ يطأ العرين
    أرسل زئيرك و ابق مرفوع الجبين
    و الثم جروحك صامتاً و انس الأنين

    مزق خصومك بالأظافر لا الخطابْ
    فإذا فقدت الظفر مزقهم بناب
    و إذا دعيت إلى السلام مع الذئاب
    فارفض فما طعم الحياة بلا ضراب

    اجعل عرينك فوق أطراف الجبالْ
    ودع السهول … يجوب في السهل الغزال
    لا ترتضي موتاً بغير ذرى النصال
    نحن الليوث قبورنا ساح القتال

    ولدي إذا ما بالسلاسل كبلوكْ
    و رموك في قعر السجون وعذبوك
    و براية الأجداد يوماً كفنوك
    فغداً سينشرها و يرفعها بنوك

    إياك أن ترعى الكلا مثل الخرافْ
    أو أن تعيش منعَّماً بين الضعاف
    كن دائماً حراً أبياً لا يخاف
    و خض العباب و دع لمن جبنوا الضفاف

    هذي بنيَّ مبادئ الآسادِ
    هي في يديك أمانة الأجداد
    جاهد بها في العالمين و نادي
    إن الجهاد ضريبة الأسياد

    وصية خروف إلى ابنه

    ولدي إليك وصيتي عهد الجدودْ

    الخوف مذهبنا نخاف بلا حدود
    نرتاح للإذلال في كنف القيود

    و نعاف أن نحيا كما تحيا الأسود

    كن دائماً بين الخراف مع الجميعْ

    طأطيء و سر في درب ذلتك الوضيع
    أطع الذئاب يعيش منا من يطيع

    إياك يا ولدي مفارقة القطـيع

    لا ترفع الأصوات في وجه الطغاة

    لا تحك يا ولدي و لو كموا الشفاه
    لا تحك حتى لو مشوا فوق الجباه

    لا تحك يا ولدي فذا قدر الشياه

    لا تستمع ولدي لقول الطائشينْ

    القائلين بأنهم أسد العرين
    الثائرين على قيود الظالمين

    دعهم بني و لا تكن في الهالكين

    نحن الخراف فلا تشتتك الظنونْ

    نحيا و هم حياتنا ملءُ البطون
    دع عزة الأحرار دع ذاك الجنون

    إن الخراف نعيمها ذل و هون

    ولدي إذا ما داس إخوتك الذئابْ

    فاهرب بنفسك و انجُ من ظفر و ناب
    و إذا سمعت الشتم منهم والسباب

    فاصبر فإن الصبر أجر و ثواب

    إن أنت أتقنت الهروب من النزالْ

    تحيا خروفاً سالماً في كل حال
    تحيا سليماً من سؤال و اعتقال

    من غضبة السلطان من قيل و قال

    كن بالحكيم و لا تكن بالأحمقِ

    نافق بني مع الورى و تملق
    و إذا جُرِّرت إلى احتفال صفق

    و إذا رأيت الناس تنهق فانهق

    انظر تر الخرفان تحيا في هناءْ

    لا ذل يؤذيها و لا عيش الإماء
    تمشي و يعلو كلما مشت الغثاء

    تمشي و يحدوها إلى الذبح الحداء

    ما العز ما هذا الكلام الأجوفُ

    من قال أن الذل أمر مقرف
    إن الخروف يعيش لا يتأف

    #239595

    En réponse à : RECHERCHE URGENT

    Farah91
    Membre

    @trabando-48 wrote:

    y’en a deux mais aucune n’é pré de jawhara:

    – la 1ére est pré d’él qods _widadia ouéd él makhazén_ c’est le lotissement siué entre lémssala la fac de médcine et collége sidi maafa .130 m² toris niveuax (cave , RC , 1ér éage)

    – la 2éme c’est à coté de l’annexe sportif du lycéé maghréb arabe téchnique 2 facades avec 164 m² et 2 niveau RC+1 .

    bien à vous.

    Merci!
    Est-ce que ta des photos STP ?!

    #239337
    nass
    Membre

    UNE BLONDE AU FBI

    Le FBI décide de sélectionner son agente la plus performante.

    Après toute une série de sélections, d’entretiens et d’essais, il ne reste que trois candidates
    Pour le choix final, les agents mettent les femmes devant une portemétallique et leur remettent un pistolet.

     » Nous devons être sûrs que vous suivrez nos instructions, et ce, quelles que soient les circonstances.

    Derrière cette porte, vous trouverez votre mari assis sur une chaise et vous devrez le tuer. »

    La première dit :

    – Vous n’êtes pas sérieux ? Je ne pourrai jamais tuer mon mari.

    – Alors, vous n’êtes pas la femme faite pour ce travail.

    On donne à la deuxième femme les mêmes instructions. Elle prend l’arme et entre dans la salle. Tout est calme pendant environ cinq minutes puis la femme revient, les larmes aux yeux :

    – J’ai essayé, mais je ne peux pas tuer mon mari.

    – Vous non plus, vous n’êtes pas faite pour le job.

    Emmenez votre mari et rentrez chez vous.

    Enfin, c’est le tour de la troisième (une blonde). On lui donne encore une fois les mêmes consignes en lui indiquant qu’elle doit tuer son mari. Elle prend le pistolet et entre dans la salle. On entend des tirs, un coup, puis un deuxième puis un autre. Puis, on entend des cris, des coups contre les murs, des meubles qui se brisent. Après quelques minutes, tout redevient calme. La porte s’ouvre lentement et la femme sort. Elle s’essuie la sueur du front et dit :

    – Qui est le connard qui a mis des balles à blanc ? J’ai dû l’achever avec la chaise !

15 réponses de 1,711 à 1,725 (sur un total de 2,790)
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