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15 réponses de 286 à 300 (sur un total de 469)
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  • #239999

    En réponse à : BONNE ANNEE

    fadi
    Membre

    Chouf !! De passage .. Jibenna Chi Mighbaration 7nina !!

    Machi B7al Chebba Dyal Dik Nhar 👿 👿

    #239621
    observateur
    Membre

    La Boîte à Merveilles de Séfrioui:la dimension ethnographique
    (1)
    08/12/2007

    Oujda City : La Boîte à Merveilles de Séfrioui:la dimension ethnographique
    بقلم : tayeb zaid

    La Boîte à Merveilles est une œuvre riche en personnages surtout de sexe féminin. Aussi nombreux soient-ils, ils demeurent tous proches les uns des autres par les liens qui les unissent, liens de voisinage ou d’amitié, de rivalités ou de compassions, de circonstances ou d’échanges. Leur vie est régie par les événements quotidiens où se côtoient le réel et le recours aux forces occultes, où les faits semblent, pour le lecteur moderne, des faits sans conséquences et sans profondeurs, des faits d’un jour, d’un moment, sans lendemain et par conséquent éphémères. Mais détrompons-nous, ce sont des faits de société, de civilisation, d’époque. Un parcours de La Boîte à Merveilles laisse entrevoir les dessous de la société marocaine de 1920.

    I- Croyances, pratiques magiques, voyances et pèlerinages.

    A- la voyante Lalla Kanza.

    Le roman s’ouvre par une soirée de transes animée par des gnaouas où se mêlent les sons des crotales et des gambris et les odeurs de benjoins et d’encens dans une atmosphère de fraternité entre le djinn et l’homme, le temps d’une nuit. Tout est dédié au djinn pour chercher son soutien en satisfaisant ses exigences et ses caprices. Les fumées en nuages légers et crémeux montent vers les ténèbres de la nuit, domaine du Malin en attente de parfums nocturnes, les danses des femmes dans des contorsions où les corps sans os se tordent à se rompre, les couleurs vives des vêtements choisis au goût du prince de la nuit, et les youyou des femmes, langage sans code et sans cordes : tout cela pour sceller un pacte d’alliance avec les forces obscures de la nuit, une fois par mois, à Dar Chouafa où les locataires sont les acteurs, les témoins ou les spectateurs du rituel. La Chouafa , femme respectée par crainte, tire sa notoriété et son autorité du rite mensuel pendant lequel elle danse avec le djinn qui le lendemain devient son serviteur et son maître. Les couleurs qu’elle porte lui sont dictées par les djinns qui la hantent et la servent et chacun d’eux a sa propre couleur : « Il lui fallait un nombre important de coudées de satinette noire pour calmer l’humeur du grand génie bienfaisant, le roi Bel Lahmer. Depuis quelque temps, elle sentait aussi un mal sournois, dû à l’action de Lalla Mira. Pour faire cesser le mal, une robe d’un jaune de flamme s’avérait nécessaire. Il y avait bien Sidi Moussa à satisfaire, sa couleur était le bleu roi, mais la robe de l’année dernière pouvait encore servir. » ( page 106)

    B- Le voyant Sidi El Arrafi

    Autant il est plus simple dans ses pratiques autant la Chouafa est plus exigeante et plus spectaculaire. Il ressemble à un sage, ou à un derviche des temps anciens. Il parle par paraboles comme eux mais avec beaucoup de mystique et de mystère. Son langage est obscur mais validé par des références d’ordre théologique. Il est sincère et honnête dans ses propos et déclare dès le début que malgré le nom de ‘’voyant’’ qu’il porte ou que les gens lui font porter, il n’a rien d’une personne qui sache dévoiler l’avenir car cela relève des affaires de Dieu : « Ne vous attendez pas à ce que je vous dévoile l’avenir. L’avenir appartient à Dieu, l’omnipotent » La sincérité de l’aveugle est loin de semer le doute dans les cœurs des deux femmes, au contraire, elle les rassérène car elles connaissent bien la Chouafa pour être une prétentieuse et’’ une sorcière’’. Les deux Lalla sortent de chez l’aveugle soulagées et légères du fardeau : toutes deux ont le sentiment qu’elles vont bientôt le déposer pour se reposer.

    Les paroles du voyant aveugle sont sans équivoque. « La blessure semble profonde, pourtant la guérison est proche » ( page208) dit-il à Lalla Aïcha. Quant à Lalla Zoubida, il lui confie sur le ton de la solennité : « O ma sœur……..Souviens-toi que lorsque quelqu’un fait des vœux pour un absent, l’ange gardien lui répond : Que Dieu te rende la pareille » (page 210)

    C – Les pèlerinages des sanctuaires

    Le pèlerinage à des lieux saints ou censés l’être est une activité presque exclusivement féminine. La femme a toujours été considérée comme un être faible et fragile. Cette croyance, véhiculée de génération en génération à travers les âges a fini par être admise comme une vérité intrinsèque à la nature de la femme. Elle s’installe en elle et prend habitat de son corps, de sa pensée. La femme elle-même tient cet état comme un fait et s’y plie en s’y résignant.

    La femme va donc chercher ce qui lui manque là où il est : les Saints qui servent d’intermédiaires entre elle et Dieu. Elle y cherche secours et force. Elle y cherche protection et soutien. Elle y cherche libération et réconfort et guérison du mal physique ou du mal moral dont le mauvais œil est la cause. « Lalla zoubida, dit Lalla Aïcha, c’est Dieu qui m’envoie pour te secourir, t’indiquer la voie de la guérison, je vous aime, toi et ton fils,…. » (page 22) Lalla Zoubida ne peut pas refuser « Ma mère promit de visiter Sidi Boughaleb et de m’emmener cet après-midi même »(page 22). Arrivées devant le catafalque « chacune lui exposait ses petites misères, frappait du plat de la main le bois du catafalque, gémissait, suppliait, vitupérait contre ses ennemis. »(page 26)

    Le voyant aveugle n’a-t-il pas recommandé à Lalla Zoubida de visiter les sanctuaires des Saints, les patrons de la ville ? « Les Saints de Dieu qui veillent sur cette ville t’accordent leur protection. Visite leurs sanctuaires »(page 210) Lalla Zoubida ne se le fait pas répéter deux fois surtout à un moment difficile de sa vie. Elle dresse un calendrier hebdomadaire des visites des Saints « Chaque Santon a son jour de visite particulier : le lundi pour Sidi Ahmed ben Yahïa, le mardi pour Sidi Ali Diab, le mercredi pour Sidi Ali Boughaleb… » (page 214-215)

    II- Les fêtes religieuses : la Achoura

    La Achoura est vécue comme une fête aussi bien par les grands que par les petits Et chacun la célèbre à se façon. Les enfants se font acheter des habits neufs à l’occasion et des instruments de musique. « …ma mère me passa, à même la peau, ma chemise neuve, craquante d’apprêt. Je mis mon gilet rouge aux dessins compliqués et bien en relief. Ma sacoche en bandoulière, je complétai cet ensemble très élégant par la djellaba blanche qui dormait au fond du coffre de ma mère… » (page 142). Les enfants font usage de leurs instruments de musique dans l’allégresse et la joie du tintamarre qu’ils produisent : « Je m’assis, mis mon tambour par terre sur ses bords, je réussis à coincer ma trompette entre mes genoux. Mes mains manièrent le bâtonnet avec vigueur. Je soufflai de toutes mes forces dans la trompette » (page 139). Les femmes montent sur les terrasses pour faire parler leurs bendirs et derboukas « Le soir, des bouquets de femmes richement vêtues ornaient toutes les terrasses. Des tambourins résonnaient, les chants fusaient de partout. » (page 150).

    L’aspect religieux de la Achoura se manifeste dans la mise à neuf du Msid : Il est passé à la chaux, lavé à grande eau et éclairée de mille feux. Le sol est recouvert de nattes neuves. Chacun y a apporté sa contribution en fonction des moyens de la famille, mais à la mosquée, rien n’est refusé. L’embellissement du Msid pour le jour de la Achoura cède la place pour La Achoura elle-même que les apprentis fkihs célèbrent avec leur maître « Ce matin, les objets les plus ordinaires, les êtres les plus déshérités mêlaient leurs voix aux nôtres, éprouvaient la même ferveur,s’abandonnaient à la même extase, clamaient avec la même gravité que nous,la grandeur et la miséricorde de Dieu, créateur de toutes choses vivantes ….Les parents de certains élèves psalmodiaient avec nous….il célébraient la Achoura au Msid comme au temps de leur enfance » (page 144)

    III- Les menues activités quotidiennes

    Dar Chouafa est un espace clos que doivent partager avec équité les locataires qui sont au nombre de quatre familles : au rez-de-chaussée, la Chouafa ; au premier étage, Rahma, son mari et leur fille Zineb ; au second étage, Fatma Bziouya et son mari d’un côté, de l’autre Lalla Zoubida, son mari et leur fils Sidi Mohammed. Comme il n’y a qu’une porte d’entrée principale, une seule cour, un seul puits et une seule terrasse, chaque famille doit les utiliser à tour de rôle, un jour de la semaine. Cela n’empêche pas les disputes car certaines d’entre elles veulent utiliser l’espace à leur profit un autre jour que le leur, ce qui déclenche des disputes violentes « …Rahma eut l’idée néfaste de faire sa lessive un lundi. Il était établi que ce jour-là appartenait exclusivement à ma mère. »( page 14) S’ensuit une dispute verbale des plus violentes où chaque femme donne libre cours à son registre, mais en cela Lalla Zoubida est une championne « Je sais qui tu es, une mendiante d’entre les mendiantes, une domestique d’entre les domestiques, une va-nu- pieds, crottée et pouilleuse, une lécheuse de plats qui ne mange jamais à sa faim … » (page16).

    Le lecteur ne peut ne pas remarquer le code de l’utilisation par les hommes de la porte d’entrée. L’utilisateur de la porte commune doit annoncer son passage pour donner aux femmes le temps de rentrer dans leurs chambres afin de ne pas être vues par les hommes, fussent-ils les locataires eux-mêmes comme Maâlem Abdeslam, Driss le fabricant de charrues ou Allal le mari de Fatma Bziouya. « – N’y a-t-il personne, puis-je passer ?….-Passe, Maâlem Abdeselam… » (page 246).

    La cour est propriété commune et tout un chacun peut l’utiliser surtout pendant les circonstances exceptionnelles imprévues : fêtes, mariages, circoncisions, ou simple réception d’invités le temps d’un déjeuner comme ce fut le cas du repas offert aux aveugles « Le jeudi suivant, Rahma pour remercier Dieu de lui avoir rendu sa fille, organisa un repas pour les pauvres. Toutes les femmes de la maison lui prêtèrent leur concours. Lalla Kanza, la Chouafa, aidée de Fatouma la plus dévouée et la plus fidèle de ses disciples, lavèrent le rez-de-chaussée à grande eau, étendirent par terre des tapis usés » (page 50-51). Toutefois la Chouafa, elle, l’utilise de manière régulière « …elle s’offrait, une fois par mois, une séance de musique et de danses nègres » (page 4)

    IV- La femme au foyer

    Le rôle de la femme est de s’occuper de l’intérieur de chez-elle, souvent composé d’une seule chambre ou deux d’une maison commune comme Dar Chouafa ou celle où habitent Lalla Aïcha ou encore Sidi El Arrafi. Les femmes passent le plus long de leur temps à cuisiner ou à attendre leurs maris absents pendant la journée de la maison et se trouvant dans leurs ateliers ; à papoter sur les terrasses des choses qui relèvent de l’univers des femmes ; à faire la lessive ou le ménage. Les rares fois où il leur arrive de quitter leurs chambres c’est pour aller à la kissariat, au bain ou pour rendre visite à une amie comme cela arrive à Lalla Zoubida. Mais elles sont souvent accompagnées par leurs maris ou de l’un de leurs enfants.

    Le mari absent pour un certain temps, toute la vie de la famille se trouve affectée et bouleversée par ce vide laissé comme si tout a été réglé d’avance, par un commun accord , sur un acte notarié pour que tout gravite autour de l’homme. Pourtant, les femmes jouissaient de leur liberté, et le lecteur n’a aucunement le sentiment qu’elles manquaient de quelque droit : le droit d’abord de dire et le droit de faire ensuite. Au contraire, les hommes sont souvent absents de leurs maisons laissant les femmes libres de leurs mouvements, de leurs déplacements ;Lalla Zoubida règne en maîtresse dans sa maison : il lui arrivait de tenir tête à son mari : l’achat de la lampe à pétrole, la refus de porter les bracelets d’or, les scènes de la dispute avec Rahma et l’impuissance du mari à la faire taire…

    V- Les hommes et leurs activités

    L’histoire se passe à Fès aux environs de 1920. Fès c’est aussi le berceau de l’artisanat et des petits métiers. Si le roman consacre une grande place à l’artisanat marocain, il n’accorde que peu d’espace à la présence masculine. La scène du salon de coiffure est sans aucun doute l’unique scène purement masculine et qui s’étale sur une dizaine de lignes.

    Babouchiers, tisserands, fourniers, jardiniers, moissonneurs saisonniers, coiffeurs, dellals ou courtiers, chouafas, voyants, masseuses, marieuses, conteurs, pour ne citer que ceux-là et j’en passe. Mais deux métiers méritent que l’on s’attarde un peu sur eux : celui de tisserand et de coiffeur.

    Maâlem Abdeslam est tisserand de djellabas pour hommes. Comme les djellabas ne se portent que pendant l’hiver, il a l’idée de se convertir dans la confection des haïks pour femmes : en effet, les femmes ne peuvent sortir de chez-elles sans s’être enveloppées dans leurs haïks. Maâlem Abdeslam suit donc la tendance et comme la tendance est plutôt féminine, il opte pour le vêtement de la femme, obéissant ainsi au principe de l’offre et de la demande.

    Si abderrahman est, lui, coiffeur, mais il exerce d’autres activités parallèles au métier de coiffeur. Il pratique la saignée « Si Abderrahman retira les ventouses, alla les vider derrière un rideau. Sur la nuque du client paraissaient deux boursouflures sanguinolentes » (page 136) ; et la médecine traditionnelle « Demande aux gens de ta maison de faire frire dans du beurre un oignon blanc finement haché. Mélange à cet oignon frit deux cuillérées de miel, de l’anis et des grains de sésame… » ( page131) ; il circoncit les petits garçons « Je n’aimais pas Si Abderrahman. Je savais qu’il serait chargé de me circoncire. Je redoutais ce jour » (page 129), on fait appel à ses services pendant les fêtes « Il vint, selon l’usage, accompagné de ses deux apprentis, placer les invités et faire le service pendant le repas » (page 129) ; c’est un homme à donner des conseils « …mon père eut recours à ses soins et fait grand cas de ses avis et recommandations » (page 129)

    Le salon de coiffure est un lieu de rencontre où l’on ne vient pas seulement pour se faire raser, mais également pour s’informer ou faire circuler une nouvelle. La nouvelle du moment gravite autour d’un éventuel remariage de Moulay Larbi attendu que sa femme est stérile « Ce qui m’étonne, c’est qu’il n’a point d’enfants. Peut-être a-t-il une femme trop âgée ? »( page 132)

    VI- L’auteur témoin de son temps

    L’auteur, a-t-on toujours dit, est le témoin de son époque. Les faits qu’il relate sont de nature à nous renseigner sur son temps. Ils ont donc une valeur documentaire. Un exemple frappant ne peut passer inaperçu pour l’œil attentif du lecteur : Il s’agit de la lampe à pétrole, de son introduction dans les foyers à une époque où les gens s’éclaireraient à la chandelle. Cette invention fait son apparition avec l’entrée de l’occupant français : elle est perçue à l’époque comme un signe de modernité « O ! Merveille ! Au centre du mur, une lampe à pétrole était accrochée. Une flamme blanche et paisible dansait imperceptiblement dans un verre en forme de clarinette. Une glace, placée derrière, intensifiait la lumière ; nous étions, ma mère et moi, complètement éblouis »(page 42)Ce passage me rappelle un autre qui lui est similaire sur trois points : il parle d’une lampe à pétrole ; il est tiré d’une autobiographie ; il est situé presque à la même époque « …mon père considérait cette lampe comme le dernier mot de la technique, il est vrai qu’elle donnait une vive lumière, en même temps qu’une violente odeur moderne »( La Gloire de mon Père- Marcel Pagnol- Pages 68,69, Editions de Fallois).

    Les lecteurs de l’époque moderne, surtout les jeunes d’entre eux, sont sans doute insensibles à la richesse ethnographique de la Boîte à Merveilles. Traditions, mœurs, pratiques situées entre le religieux et le profane, entre l’obscur et le rationnel, entre l’archaïque et le moderne constituent le quotidien du Marocain de l’époque que raconte l’œuvre de Séfrioui. Le lecteur est redevable à cet auteur de lui avoir fait revivre cette époque , racontée dans un langage plus proche de l’arabe dialectale que du français.

    -Les numéros des pages renvoient à l’édition ’’Librairie des Ecoles- Casablanca’’

    #239574
    oujdi12
    Membre

    (suite)

    Une liberté sous surveillance électronique

    Notre liberté est en permanence sous haute surveillance électronique. Les technologies informatiques ont permis d’augmenter ce que les spécialistes appellent notre « traçabilité ». Nos activités, nos conversations, nos goûts et nos centres d’intérêts laissent des traces dans les multiples systèmes informatiques qui gèrent notre vie quotidienne. Toutes ces données sont collectées, centralisées et mémorisées par des organisations publiques ou privées qui peuvent connaitre à tout moment le « profil » de chaque individu.

    Fichiers informatiques, téléphones portables, internet, association de la carte de crédit et du code barre, réseau Echelon, voici les moyens par lesquels notre liberté est devenue très surveillée…

    Les fichiers

    Les fichiers des administrations et des sociétés privés rassemblent de nombreuses données personnelles sur des millions de citoyens ou de consommateurs. Ces données sont inoffensives tant qu’elles sont éparses, réparties dans de multiples systèmes informatiques. Mais en utilisant des techniques familières aux pirates informatiques, des « organisations » qui s’en donnent les moyens peuvent facilement pénétrer ces systèmes, afin de collecter et centraliser toutes ces informations.

    De nombreuses sociétés fondées ces dernières années (principalement aux Etats-Unis) sont spécialisées dans la collecte d’informations individuelles, officiellement à des fins commerciales. Mais ces fichiers privés commencent à rassembler des millions de profils individuels très précis de consommateurs répartis dans l’ensemble des pays occidentaux. Les informations de ces fichiers sont vendues à quiconque souhaite les acheter.

    La carte de crédit associée au code-barre

    Les dépenses effectuées avec une carte de crédit permettent de retracer nos déplacements, mais aussi de connaitre très précisément les produits achetés par une personne.

    Pour optimiser la gestion des stocks et la comptabilité, les systèmes informatiques des magasins mémorisent de façon conjointe les numéros de carte et les codes-barre des produits achetés. Si par exemple le produit est un livre, le code barre permet de savoir QUEL livre, et ainsi de connaitre le profil culturel ou politique de l’acheteur.

    L’association du code-barre et du numéro de carte de crédit signifie l’association automatique de produits identifiés avec des consommateurs identifiés.

    Les téléphones portables

    Tout le monde sait qu’avec un récepteur de type scanner (dont l’usage est illégal mais dont la vente est autorisée), il est très facile pour n’importe qui de réaliser des écoutes téléphoniques sur les portables.

    Ce que l’on sait moins, c’est que le portable permet de localiser à tout moment son propriétaire, même hors-communication, en position de veille.

    Car pour recevoir un appel, il est techniquement indispensable que les systèmes de l’opérateur puissent localiser l’abonné, pour déterminer la cellule locale qui lui transmettra l’appel. Les téléphones portables émettent donc en permanance un signal pour indiquer leur présence aux cellules les plus proches.

    Le téléphone portable est donc un véritable collier électronique. Un collier volontaire, et payé par celui qui le porte.

    Le réseau Echelon

    Le réseau Echelon est un système automatisé d’écoute des communications, quel que soit leur support: téléphone, fax, eMail, satellites.

    Le réseau Echelon a été mis en place depuis 20 ans et dans le plus grand secret par 5 pays anglo-saxons: les Etats Unis, la Grande Bretagne, le Canada, l’Australie, et la Nouvelle Zelande. Le réseau Echelon est principalement gérée par la NSA, l’agence de renseignement électronique américaine.

    L’idée géniale d’Echelon est d’utiliser les technologies de reconnaissance vocale pour repérer automatiquement des mots-clés dans les conversations écoutées. Les mots-clés à repérer sont choisis par les officiers d’Echelon en fonction de l’actualité et des objectifs du moment.

    La technique d’écoute étant automatisée, un très grand nombre de communications dans le monde peuvent être enregistrées et traitées chaque jour. Seules les communications contenant les mots-clé sont sélectionnées pour une écoute humaine.

    Echelon peut ainsi analyser 2 millions de conversations par minute. Chaque jour, Echelon intercepte 4,3 milliards de communications, soit presque la moitié des 10 milliards de communications échangées quotidiennement dans le monde.

    L’existence de ce réseau n’a été révélée par les médias qu’en 1998, à l’occasion d’un rapport du Parlement Européen, qui reprochait à Echellon de violer « le caractère privé des communications de non-Américains, dont des gouvernements, des sociétés et des citoyens européens ».

    La vidéosurveillance

    Toujours sous le prétexte de la sécurité, les caméras de surveillance se multiplient dans la plupart des villes. Rien qu’en Grande-Bretagne, on compte plus de 4 millions de caméras de surveillance, installées dans les rues, les gares, le métro, devant les édifices publics ou les immeubles. A ces caméras s’ajoutent les appareils photo des radars automatiques sur les routes. Techniquement, rien n’empêche qu’ils soient utilisés pour une identification systématique de tous les véhicules.

    L’identification des individus dans une foule est désormais possible en raccordant les caméras à des logiciels de reconnaissance des visages. Ces logiciels sont capables d’identifier simultanément de multiples visages dans une foule en les comparant avec des visages dont l’image est stockée dans une base de données. Ainsi, le processus de surveillance peut être entièrement automatisé, et donc systématisé.

    Dans un premier temps, l’image des caméras sera comparée avec les visages des personnes fichées par la police: terroristes, criminels, malfaiteurs, mais aussi militants politiques ou syndicaux, journalistes, etc. Avec la généralisation des cartes d’identité biométriques, le visage de chaque personne sera enregistré numériquement dans une base de données. Dans un futur proche, le visage de chaque citoyen pourra être identifié par les caméras de surveillance et il sera possible de suivre entièrement le déplacement d’une personne donnée dans une ville (l’ordinateur passant automatiquement d’une caméra à l’autre afin de la garder toujours présente sur l’écran).

    Une fonction encore plus dangereuse est actuellement intégrée dans les logiciels d’analyse des images. Aux Etats-Unis et en Europe, des centres de recherche travaillent à la mise au point de logiciels qui permettent d’identifier des « comportement suspects » d’individus dans une foule, et de transmettre automatiquement une alerte avec localisation aux policiers. Le logiciel permet de distinguer des personnes qui convergent et se rassemblent en un lieu, une personne qui dépose un objet à terre (qui peut donc potentiellement être une bombe), un rôdeur qui s’arrête et change de trajet continuellement au lieu de marcher régulièrement dans une direction précise, ou encore une personne dans un hall qui semblerait attendre à l’écart.

    On peut imaginer les conséquences des alertes déclenchées par ce type de logiciel. Tous ceux qui ont un comportement un tant soit peu différent du « troupeau » risqueront d’être abattus par des policiers ayant l’ordre de tirer directement à la tête pour éviter tout risque d’attentat, comme ce fut le cas à Londres en Juillet 2005 (lorsque des policiers anti-terroristes à Londres avaient exécuté de 6 balles dans la tête un innocent identifié à tort comme terroriste potentiel).

    On peut aussi imaginer les utilisations qui seront faites de ce logiciel dans les entreprises, pour épier et analyser les moindres faits et gestes des salariés.

    Les puces RFID

    Les puces RFID sont incorporées par les multinationales dans certains de leurs produits pour en assurer la traçabilité. La puce permet ensuite de localiser le produit pendant sa distribution, mais aussi après son achat.

    La puce RFID étant identifiée au moment du passage à la caisse du supermarché, elle peut être associée à la carte de crédit ou au chèque de l’acheteur, et donc à son identité. Chaque produit acheté devient ensuite un « mouchard électronique » qui permet de localiser son utilisateur.

    Par ailleurs sur certaines versions de la RFID, les dessins formés par les circuits de la puce sont assez étranges, avec une sorte de croix gammée, ou un quadruple « Tau » (un symbole franc-maçon que l’on retrouve dans l’excellent film « Equilibrium »).

    La puce a déjà été utilisée notamment par Gilette, pour « tracer » ses rasoirs jetables. Elle est fabriquée par une société américaine dénommée… Matrics, ainsi que par les sociétés japonaises NEC et Hitachi. Elle a été inventée par Gemplus, une société française rachetée par des investisseurs américains.

    Les puces RFID mesurent un peu moins de 1 millimètre. Malgré cette miniaturisation, elles intègrent une mémoire de 1 kbit et une antenne qui émet dans la bande de fréquence des 2,5 GHz.

    Les implants – les puces « Digital Angel » et « Verichip »

    Fabriquée par la société américaine Applied Digital Solutions, la puce « Digital Angel » permet l’identification et la localisation par satellite des individus. Il s’agit d’une puce électronique de la taille d’un grain de riz et qui est implantée sous la peau. Elle est aussi capable de renvoyer des informations biologiques sur son porteur (température du corps, rythme cardiaque, etc).

    Une autre version de la puce appelée « Veripay » a été présentée en Novembre 2003 au salon ID World à Paris. Elle permet d’y inscrire des données personnelles en vue de servir de carte d’identité ou de carte de crédit.

    Déjà, une troisième version de la puce, Verichip, est implantée sur le bétail pour en assurer la « traçabilité ». Bientôt le bétail humain lui aussi sera parfaitement « traçable », dès qu’un nouveau « 11 Septembre » fournira le prétexte pour rendre la puce obligatoire, au nom de la « sécurité ».

    De multiples moyens sont actuellement utilisées pour préparer l’opinion publique à accepter la puce, et pour réduire la répulsion instinctive à l’intrusion d’objets matériels dans le corps. D’où les efforts des médias et de l’industrie culturelle pour populariser les piercings, les implants en silicone, ou encore les anneaux gastriques (comme solution à l’obésité).

    Pour rendre la puce désirable et « tendance », une discothèque de Barcelone dirigée par un américain propose déjà à ses clients de se faire implanter pour 100 euros afin de pouvoir payer les consommations au bar sans argent (voir l’article à ce sujet dans les « Brèves nouvelles des Maitres du Monde »). Mais la méthode la plus largement utilisée est de populariser la puce grâce à des prétextes médicaux. Des hôpitaux américains encouragent déjà les patients à se faire greffer une puce contenant leurs données médicales personnelles (groupe sanguin, traitements déjà en cours, etc), dans le but d’éviter les risques d’erreur dans l’identification et le traitement des malades. Les implants seront aussi proposés pour une surveillance médicale à distance avec envoi automatique d’une alerte au médecin en cas de problème.

    Cette puce est la prochaine étape pour un contrôle absolu des individus par les « Maîtres du Monde ». A terme, les implants électroniques permettront de contrôler directement les esprits en modifiant le fonctionnement du cerveau, et donc, l’humeur, les émotions, les pensées et le comportement.

    Internet

    Il n’y a pas plus transparent que le réseau internet. Avec les logiciels adéquats, n’importe qui peut pister les informations consultées par un internaute. L’utilisateur d’internet est par ailleurs facilement identifiable grâce aux données personnelles stoquées par le navigateur et le système. Les données sur notre identité sont « interrogeables à distance », ainsi que le contenu du fameux fichier « magic cookie ». Ce fichier garde la trace de certains sites visités qui y inscrivent des informations afin d’identifier les utilisateurs et mémoriser leur profil.

    De plus, depuis les attentats du 11 Septembre 2001, la plupart des pays occidentaux ont adopté des lois qui autorisent la surveillance de l’ensemble des communications sur Internet: les mails, mais aussi les sites visités, les pages consultées, le temps passé sur chaque site, ou encore les participations à des forums. Les informations mémorisées sont extrêmement détaillées, beaucoup plus que ne le nécéssiterait la lutte contre d’éventuels terroristes. Par contre, les informations recueillies correspondent exactement à ce qui serait nécéssaire pour établir le « profil » de chaque citoyen.

    Microsoft et Intel

    La palme du Big Brother électronique revient incontestablement à Microsoft, avec son système Windows et son navigateur Internet Explorer, qui renferment un numéro d’identification de l’utilisateur, le GUID (Globally Unique Identifier). Ce numéro d’identification est ensuite inscrit dans tous les documents créés avec les applications de Microsoft Office. Il peut être consulté à distance par Internet grâce à des commandes spéciales prévues par Microsoft.

    Le système Windows et Internet Explorer intègrent d’autres commandes spéciales qui permettent de sonder le contenu du disque dur de l’utilisateur, à son insu, durant ses connexions à Internet. Microsoft a reconnu l’existence de ces commandes spéciales et du GUID.

    Selon un rapport réalisé en 1999 pour le ministère français de la Défense, il existerait des liens entre Microsoft et les services de renseignements américains, et des membres de la NSA travailleraient dans des équipes de Microsoft. Ce rapport parlait aussi de la présence de programmes espions (« back-doors ») dans les logiciels de Microsoft.

    De son coté, Intel a également placé un numéro d’identification consultable à distance dans les puces Pentium III et Xeon.

    La solution pour protéger votre vie privée et vos données: utilisez un Macintosh (ou le système Linux), et surfez sur le Net avec un autre navigateur qu’Internet Explorer (par exemple Firefox).

    Le « système de veille totale »

    Les attentats du 11 Septenbre 2001 ont été le prétexte à une vaste opération de rédution des libertés publiques. En Novembre 2002, un nouveau pas a été franchi par George W. Bush, au nom de la « sécurité intérieure ». L’administration Bush va établir un système de surveillance baptisé « Total Awareness Information System », qui va légaliser ce qui se pratique déjà illégalement depuis quelques années.

    Le système aura pour fonction d’explorer toutes les bases de données de la planète pour réunir toutes les informations sur la vie privée de l’ensemble des citoyens américains, et probablement aussi des citoyens de tous les pays du monde. Plus rien de ce que nous ferons et lirons ne sera ignoré par ce super Big Brother: email, fax, communication téléphoniques, comptes bancaires, soins médicaux, achats de billets d’avion, abonnements à des journaux ou magazines, consultations de sites web…

    Le futur porte-monnaie électronique

    Le porte-monnaie électronique, actuellement en phase de test, est appelé à remplacer totalement l’argent liquide. Sous forme de carte à puce, ce porte-monnaie mémorisera également des données sur notre identité. Outre le fait d’être un nouveau mouchard électronique de nos déplacements et nos achats, le porte monnaie électronique combiné avec la disparition de l’argent liquide rendra les individus totalement dépendants des moyens de paiement électroniques.

    Dès lors, une future dictature mondiale n’aura qu’à « débrancher » un individu gênant dans les systèmes informatiques, et celui-ci n’aura plus la possibilité d’acheter de quoi se nourrir ou se déplacer.

    #203262
    observateur
    Membre

    La Boîte à Merveilles est une œuvre riche en personnages surtout de sexe féminin. Aussi nombreux soient-ils, ils demeurent tous proches les uns des autres par les liens qui les unissent, liens de voisinage ou d’amitié, de rivalités ou de compassions, de circonstances ou d’échanges. Leur vie est régie par les événements quotidiens où se côtoient le réel et le recours aux forces occultes, où les faits semblent, pour le lecteur moderne, des faits sans conséquences et sans profondeurs, des faits d’un jour, d’un moment, sans lendemain et par conséquent éphémères. Mais détrompons-nous, ce sont des faits de société, de civilisation, d’époque. Un parcours de La Boîte à Merveilles laisse entrevoir les dessous de la société marocaine de 1920.

    I- Croyances, pratiques magiques, voyances et pèlerinages.

    A- la voyante Lalla Kanza.

    Le roman s’ouvre par une soirée de transes animée par des gnaouas où se mêlent les sons des crotales et des gambris et les odeurs de benjoins et d’encens dans une atmosphère de fraternité entre le djinn et l’homme, le temps d’une nuit. Tout est dédié au djinn pour chercher son soutien en satisfaisant ses exigences et ses caprices. Les fumées en nuages légers et crémeux montent vers les ténèbres de la nuit, domaine du Malin en attente de parfums nocturnes, les danses des femmes dans des contorsions où les corps sans os se tordent à se rompre, les couleurs vives des vêtements choisis au goût du prince de la nuit, et les youyou des femmes, langage sans code et sans cordes : tout cela pour sceller un pacte d’alliance avec les forces obscures de la nuit, une fois par mois, à Dar Chouafa où les locataires sont les acteurs, les témoins ou les spectateurs du rituel. La Chouafa , femme respectée par crainte, tire sa notoriété et son autorité du rite mensuel pendant lequel elle danse avec le djinn qui le lendemain devient son serviteur et son maître. Les couleurs qu’elle porte lui sont dictées par les djinns qui la hantent et la servent et chacun d’eux a sa propre couleur : « Il lui fallait un nombre important de coudées de satinette noire pour calmer l’humeur du grand génie bienfaisant, le roi Bel Lahmer. Depuis quelque temps, elle sentait aussi un mal sournois, dû à l’action de Lalla Mira. Pour faire cesser le mal, une robe d’un jaune de flamme s’avérait nécessaire. Il y avait bien Sidi Moussa à satisfaire, sa couleur était le bleu roi, mais la robe de l’année dernière pouvait encore servir. » ( page 106)

    B- Le voyant Sidi El Arrafi

    Autant il est plus simple dans ses pratiques autant la Chouafa est plus exigeante et plus spectaculaire. Il ressemble à un sage, ou à un derviche des temps anciens. Il parle par paraboles comme eux mais avec beaucoup de mystique et de mystère. Son langage est obscur mais validé par des références d’ordre théologique. Il est sincère et honnête dans ses propos et déclare dès le début que malgré le nom de ‘’voyant’’ qu’il porte ou que les gens lui font porter, il n’a rien d’une personne qui sache dévoiler l’avenir car cela relève des affaires de Dieu : « Ne vous attendez pas à ce que je vous dévoile l’avenir. L’avenir appartient à Dieu, l’omnipotent » La sincérité de l’aveugle est loin de semer le doute dans les cœurs des deux femmes, au contraire, elle les rassérène car elles connaissent bien la Chouafa pour être une prétentieuse et’’ une sorcière’’. Les deux Lalla sortent de chez l’aveugle soulagées et légères du fardeau : toutes deux ont le sentiment qu’elles vont bientôt le déposer pour se reposer.

    Les paroles du voyant aveugle sont sans équivoque. « La blessure semble profonde, pourtant la guérison est proche » ( page208) dit-il à Lalla Aïcha. Quant à Lalla Zoubida, il lui confie sur le ton de la solennité : « O ma sœur……..Souviens-toi que lorsque quelqu’un fait des vœux pour un absent, l’ange gardien lui répond : Que Dieu te rende la pareille » (page 210)

    C – Les pèlerinages des sanctuaires

    Le pèlerinage à des lieux saints ou censés l’être est une activité presque exclusivement féminine. La femme a toujours été considérée comme un être faible et fragile. Cette croyance, véhiculée de génération en génération à travers les âges a fini par être admise comme une vérité intrinsèque à la nature de la femme. Elle s’installe en elle et prend habitat de son corps, de sa pensée. La femme elle-même tient cet état comme un fait et s’y plie en s’y résignant.

    La femme va donc chercher ce qui lui manque là où il est : les Saints qui servent d’intermédiaires entre elle et Dieu. Elle y cherche secours et force. Elle y cherche protection et soutien. Elle y cherche libération et réconfort et guérison du mal physique ou du mal moral dont le mauvais œil est la cause. « Lalla zoubida, dit Lalla Aïcha, c’est Dieu qui m’envoie pour te secourir, t’indiquer la voie de la guérison, je vous aime, toi et ton fils,…. » (page 22) Lalla Zoubida ne peut pas refuser « Ma mère promit de visiter Sidi Boughaleb et de m’emmener cet après-midi même »(page 22). Arrivées devant le catafalque « chacune lui exposait ses petites misères, frappait du plat de la main le bois du catafalque, gémissait, suppliait, vitupérait contre ses ennemis. »(page 26)

    Le voyant aveugle n’a-t-il pas recommandé à Lalla Zoubida de visiter les sanctuaires des Saints, les patrons de la ville ? « Les Saints de Dieu qui veillent sur cette ville t’accordent leur protection. Visite leurs sanctuaires »(page 210) Lalla Zoubida ne se le fait pas répéter deux fois surtout à un moment difficile de sa vie. Elle dresse un calendrier hebdomadaire des visites des Saints « Chaque Santon a son jour de visite particulier : le lundi pour Sidi Ahmed ben Yahïa, le mardi pour Sidi Ali Diab, le mercredi pour Sidi Ali Boughaleb… » (page 214-215)

    II- Les fêtes religieuses : la Achoura

    La Achoura est vécue comme une fête aussi bien par les grands que par les petits Et chacun la célèbre à se façon. Les enfants se font acheter des habits neufs à l’occasion et des instruments de musique. « …ma mère me passa, à même la peau, ma chemise neuve, craquante d’apprêt. Je mis mon gilet rouge aux dessins compliqués et bien en relief. Ma sacoche en bandoulière, je complétai cet ensemble très élégant par la djellaba blanche qui dormait au fond du coffre de ma mère… » (page 142). Les enfants font usage de leurs instruments de musique dans l’allégresse et la joie du tintamarre qu’ils produisent : « Je m’assis, mis mon tambour par terre sur ses bords, je réussis à coincer ma trompette entre mes genoux. Mes mains manièrent le bâtonnet avec vigueur. Je soufflai de toutes mes forces dans la trompette » (page 139). Les femmes montent sur les terrasses pour faire parler leurs bendirs et derboukas « Le soir, des bouquets de femmes richement vêtues ornaient toutes les terrasses. Des tambourins résonnaient, les chants fusaient de partout. » (page 150).

    L’aspect religieux de la Achoura se manifeste dans la mise à neuf du Msid : Il est passé à la chaux, lavé à grande eau et éclairée de mille feux. Le sol est recouvert de nattes neuves. Chacun y a apporté sa contribution en fonction des moyens de la famille, mais à la mosquée, rien n’est refusé. L’embellissement du Msid pour le jour de la Achoura cède la place pour La Achoura elle-même que les apprentis fkihs célèbrent avec leur maître « Ce matin, les objets les plus ordinaires, les êtres les plus déshérités mêlaient leurs voix aux nôtres, éprouvaient la même ferveur,s’abandonnaient à la même extase, clamaient avec la même gravité que nous,la grandeur et la miséricorde de Dieu, créateur de toutes choses vivantes ….Les parents de certains élèves psalmodiaient avec nous….il célébraient la Achoura au Msid comme au temps de leur enfance » (page 144)

    III- Les menues activités quotidiennes

    Dar Chouafa est un espace clos que doivent partager avec équité les locataires qui sont au nombre de quatre familles : au rez-de-chaussée, la Chouafa ; au premier étage, Rahma, son mari et leur fille Zineb ; au second étage, Fatma Bziouya et son mari d’un côté, de l’autre Lalla Zoubida, son mari et leur fils Sidi Mohammed. Comme il n’y a qu’une porte d’entrée principale, une seule cour, un seul puits et une seule terrasse, chaque famille doit les utiliser à tour de rôle, un jour de la semaine. Cela n’empêche pas les disputes car certaines d’entre elles veulent utiliser l’espace à leur profit un autre jour que le leur, ce qui déclenche des disputes violentes « …Rahma eut l’idée néfaste de faire sa lessive un lundi. Il était établi que ce jour-là appartenait exclusivement à ma mère. »( page 14) S’ensuit une dispute verbale des plus violentes où chaque femme donne libre cours à son registre, mais en cela Lalla Zoubida est une championne « Je sais qui tu es, une mendiante d’entre les mendiantes, une domestique d’entre les domestiques, une va-nu- pieds, crottée et pouilleuse, une lécheuse de plats qui ne mange jamais à sa faim … » (page16).

    Le lecteur ne peut ne pas remarquer le code de l’utilisation par les hommes de la porte d’entrée. L’utilisateur de la porte commune doit annoncer son passage pour donner aux femmes le temps de rentrer dans leurs chambres afin de ne pas être vues par les hommes, fussent-ils les locataires eux-mêmes comme Maâlem Abdeslam, Driss le fabricant de charrues ou Allal le mari de Fatma Bziouya. « – N’y a-t-il personne, puis-je passer ?….-Passe, Maâlem Abdeselam… » (page 246).

    La cour est propriété commune et tout un chacun peut l’utiliser surtout pendant les circonstances exceptionnelles imprévues : fêtes, mariages, circoncisions, ou simple réception d’invités le temps d’un déjeuner comme ce fut le cas du repas offert aux aveugles « Le jeudi suivant, Rahma pour remercier Dieu de lui avoir rendu sa fille, organisa un repas pour les pauvres. Toutes les femmes de la maison lui prêtèrent leur concours. Lalla Kanza, la Chouafa, aidée de Fatouma la plus dévouée et la plus fidèle de ses disciples, lavèrent le rez-de-chaussée à grande eau, étendirent par terre des tapis usés » (page 50-51). Toutefois la Chouafa, elle, l’utilise de manière régulière « …elle s’offrait, une fois par mois, une séance de musique et de danses nègres » (page 4)

    IV- La femme au foyer

    Le rôle de la femme est de s’occuper de l’intérieur de chez-elle, souvent composé d’une seule chambre ou deux d’une maison commune comme Dar Chouafa ou celle où habitent Lalla Aïcha ou encore Sidi El Arrafi. Les femmes passent le plus long de leur temps à cuisiner ou à attendre leurs maris absents pendant la journée de la maison et se trouvant dans leurs ateliers ; à papoter sur les terrasses des choses qui relèvent de l’univers des femmes ; à faire la lessive ou le ménage. Les rares fois où il leur arrive de quitter leurs chambres c’est pour aller à la kissariat, au bain ou pour rendre visite à une amie comme cela arrive à Lalla Zoubida. Mais elles sont souvent accompagnées par leurs maris ou de l’un de leurs enfants.

    Le mari absent pour un certain temps, toute la vie de la famille se trouve affectée et bouleversée par ce vide laissé comme si tout a été réglé d’avance, par un commun accord , sur un acte notarié pour que tout gravite autour de l’homme. Pourtant, les femmes jouissaient de leur liberté, et le lecteur n’a aucunement le sentiment qu’elles manquaient de quelque droit : le droit d’abord de dire et le droit de faire ensuite. Au contraire, les hommes sont souvent absents de leurs maisons laissant les femmes libres de leurs mouvements, de leurs déplacements ;Lalla Zoubida règne en maîtresse dans sa maison : il lui arrivait de tenir tête à son mari : l’achat de la lampe à pétrole, la refus de porter les bracelets d’or, les scènes de la dispute avec Rahma et l’impuissance du mari à la faire taire…

    V- Les hommes et leurs activités

    L’histoire se passe à Fès aux environs de 1920. Fès c’est aussi le berceau de l’artisanat et des petits métiers. Si le roman consacre une grande place à l’artisanat marocain, il n’accorde que peu d’espace à la présence masculine. La scène du salon de coiffure est sans aucun doute l’unique scène purement masculine et qui s’étale sur une dizaine de lignes.

    Babouchiers, tisserands, fourniers, jardiniers, moissonneurs saisonniers, coiffeurs, dellals ou courtiers, chouafas, voyants, masseuses, marieuses, conteurs, pour ne citer que ceux-là et j’en passe. Mais deux métiers méritent que l’on s’attarde un peu sur eux : celui de tisserand et de coiffeur.

    Maâlem Abdeslam est tisserand de djellabas pour hommes. Comme les djellabas ne se portent que pendant l’hiver, il a l’idée de se convertir dans la confection des haïks pour femmes : en effet, les femmes ne peuvent sortir de chez-elles sans s’être enveloppées dans leurs haïks. Maâlem Abdeslam suit donc la tendance et comme la tendance est plutôt féminine, il opte pour le vêtement de la femme, obéissant ainsi au principe de l’offre et de la demande.

    Si abderrahman est, lui, coiffeur, mais il exerce d’autres activités parallèles au métier de coiffeur. Il pratique la saignée « Si Abderrahman retira les ventouses, alla les vider derrière un rideau. Sur la nuque du client paraissaient deux boursouflures sanguinolentes » (page 136) ; et la médecine traditionnelle « Demande aux gens de ta maison de faire frire dans du beurre un oignon blanc finement haché. Mélange à cet oignon frit deux cuillérées de miel, de l’anis et des grains de sésame… » ( page131) ; il circoncit les petits garçons « Je n’aimais pas Si Abderrahman. Je savais qu’il serait chargé de me circoncire. Je redoutais ce jour » (page 129), on fait appel à ses services pendant les fêtes « Il vint, selon l’usage, accompagné de ses deux apprentis, placer les invités et faire le service pendant le repas » (page 129) ; c’est un homme à donner des conseils « …mon père eut recours à ses soins et fait grand cas de ses avis et recommandations » (page 129)

    Le salon de coiffure est un lieu de rencontre où l’on ne vient pas seulement pour se faire raser, mais également pour s’informer ou faire circuler une nouvelle. La nouvelle du moment gravite autour d’un éventuel remariage de Moulay Larbi attendu que sa femme est stérile « Ce qui m’étonne, c’est qu’il n’a point d’enfants. Peut-être a-t-il une femme trop âgée ? »( page 132)

    VI- L’auteur témoin de son temps

    L’auteur, a-t-on toujours dit, est le témoin de son époque. Les faits qu’il relate sont de nature à nous renseigner sur son temps. Ils ont donc une valeur documentaire. Un exemple frappant ne peut passer inaperçu pour l’œil attentif du lecteur : Il s’agit de la lampe à pétrole, de son introduction dans les foyers à une époque où les gens s’éclaireraient à la chandelle. Cette invention fait son apparition avec l’entrée de l’occupant français : elle est perçue à l’époque comme un signe de modernité « O ! Merveille ! Au centre du mur, une lampe à pétrole était accrochée. Une flamme blanche et paisible dansait imperceptiblement dans un verre en forme de clarinette. Une glace, placée derrière, intensifiait la lumière ; nous étions, ma mère et moi, complètement éblouis »(page 42)Ce passage me rappelle un autre qui lui est similaire sur trois points : il parle d’une lampe à pétrole ; il est tiré d’une autobiographie ; il est situé presque à la même époque « …mon père considérait cette lampe comme le dernier mot de la technique, il est vrai qu’elle donnait une vive lumière, en même temps qu’une violente odeur moderne »( La Gloire de mon Père- Marcel Pagnol- Pages 68,69, Editions de Fallois).

    Les lecteurs de l’époque moderne, surtout les jeunes d’entre eux, sont sans doute insensibles à la richesse ethnographique de la Boîte à Merveilles. Traditions, mœurs, pratiques situées entre le religieux et le profane, entre l’obscur et le rationnel, entre l’archaïque et le moderne constituent le quotidien du Marocain de l’époque que raconte l’œuvre de Séfrioui. Le lecteur est redevable à cet auteur de lui avoir fait revivre cette époque , racontée dans un langage plus proche de l’arabe dialectale que du français.

    -Les numéros des pages renvoient à l’édition ’’Librairie des Ecoles- Casablanca’’

    envoyé par le proffesseur Taib ZAID

    #239496

    En réponse à : Expo2012: Décéption

    Alaa-eddine
    Participant

    @dawy wrote:

    @dawy wrote:

    @Alaa-eddine wrote:

    @nediha_gawriya wrote:

    dsl poiur tt le monde mai cette nouvelle me toucher gere!

    tant ke c pas au maroc orientale alors je reste insensible 😛

    si c t expo berkane 2012 kan rani bkiiit 😆 😆

    oublie pas qu’on est tous marocain fréro :p ce qui touche tanger nous touche tous, ce qui touche berkane aussi 😉

    Comment voulez vous remporter un concours dans un pays ou le sixième passager du »grand taxi »se fait sodomiser ,malgré lui par le levier de vitesse.
    Meme les reves connaissent leurs limites.

    WAKE UP a 9oum a taghmass,a 9oum na7nou

    wa sawfa

    Jusqu’à quand allons continuer à payer pour satisfaire les lubies de certains »rbateux »irresponsables 👿 👿 👿 👿 👿 👿 👿 👿 👿 👿

    bein justement ! au lieu de raler … levons nous et faisons quelque chose … c’est trop facile les coups de geule …

    #239494

    En réponse à : Expo2012: Décéption

    dawy
    Membre

    @dawy wrote:

    @Alaa-eddine wrote:

    @nediha_gawriya wrote:

    dsl poiur tt le monde mai cette nouvelle me toucher gere!

    tant ke c pas au maroc orientale alors je reste insensible 😛

    si c t expo berkane 2012 kan rani bkiiit 😆 😆

    oublie pas qu’on est tous marocain fréro :p ce qui touche tanger nous touche tous, ce qui touche berkane aussi 😉

    Comment voulez vous remporter un concours dans un pays ou le sixième passager du »grand taxi »se fait sodomiser ,malgré lui par le levier de vitesse.
    Meme les reves connaissent leurs limites.

    WAKE UP a 9oum a taghmass,a 9oum na7nou

    wa sawfa

    Jusqu’à quand allons continuer à payer pour satisfaire les lubies de certains »rbateux »irresponsables 👿 👿 👿 👿 👿 👿 👿 👿 👿 👿

    #239493

    En réponse à : Expo2012: Décéption

    dawy
    Membre

    @Alaa-eddine wrote:

    @nediha_gawriya wrote:

    dsl poiur tt le monde mai cette nouvelle me toucher gere!

    tant ke c pas au maroc orientale alors je reste insensible 😛

    si c t expo berkane 2012 kan rani bkiiit 😆 😆

    oublie pas qu’on est tous marocain fréro :p ce qui touche tanger nous touche tous, ce qui touche berkane aussi 😉

    Comment voulez vous remporter un concours dans un pays ou le sixième passager du »grand taxi »se fait sodomiser ,malgré lui par le levier de vitesse.
    Meme les reves connaissent leurs limites.

    WAKE UP a 9oum a taghmass,a 9oum na7nou? A 9oum sawfa.
    Fi9ou chwyia

    #215815

    En réponse à : Presentez vous

    dawy
    Membre

    @houlakou wrote:

    @dawy wrote:

    @Taourirt-Rouen wrote:

    Bonjour à tous

    Moi c’est Chahrazad ! J’ai 30 ans ! Et comme mon pseudo le precise, je suis née à Taourirt et je vis depuis un quart de siecle (brrr ça rajeunit pas 😛 ) en France, à Rouen (Haute Normandie)

    J’espere que ce forum m’aidera à en apprendre un peu plus sur mes ancetres.

    En tout cas, il me permettra de communiquer avec mes cousins et cousines (bises au passage à Myriam du 95 😉 )

    safi glabtha istiqbalat wa tachrifat a sidi al baraka dyal sidi chafi yla manafaat lyoum tanfaa ghadda 😆 😆

    Bienvenue CHAHRAZAD,
    Cleopatre al koulalia t’embrasse 😆

    Ah oui machi b7al l’baraka dyal saint laurent.
    Sifatnak 3and8oun b’nifek s7i7 wallit t’nafnaf b7al8oum 😆
    3la khsara 😆
    Ghadi n’sifat l’khouya wa7ed al 9ourdya dyal tanfi7a bach
    yat7all al mouchkil dyalek. 😆 😆

    #215814

    En réponse à : Presentez vous

    houl
    Membre

    @dawy wrote:

    @Taourirt-Rouen wrote:

    Bonjour à tous

    Moi c’est Chahrazad ! J’ai 30 ans ! Et comme mon pseudo le precise, je suis née à Taourirt et je vis depuis un quart de siecle (brrr ça rajeunit pas 😛 ) en France, à Rouen (Haute Normandie)

    J’espere que ce forum m’aidera à en apprendre un peu plus sur mes ancetres.

    En tout cas, il me permettra de communiquer avec mes cousins et cousines (bises au passage à Myriam du 95 😉 )

    safi glabtha istiqbalat wa tachrifat a sidi al baraka dyal sidi chafi yla manafaat lyoum tanfaa ghadda 😆 😆

    Bienvenue CHAHRAZAD,
    Cleopatre al koulalia t’embrasse 😆

    #215813

    En réponse à : Presentez vous

    dawy
    Membre

    @Taourirt-Rouen wrote:

    Bonjour à tous

    Moi c’est Chahrazad ! J’ai 30 ans ! Et comme mon pseudo le precise, je suis née à Taourirt et je vis depuis un quart de siecle (brrr ça rajeunit pas 😛 ) en France, à Rouen (Haute Normandie)

    J’espere que ce forum m’aidera à en apprendre un peu plus sur mes ancetres.

    En tout cas, il me permettra de communiquer avec mes cousins et cousines (bises au passage à Myriam du 95 😉 )

    Bienvenue CHAHRAZAD,
    Cleopatre al koulalia t’embrasse 😆

    #215808

    En réponse à : Presentez vous

    marlyn
    Membre

    @Taourirt-Rouen wrote:

    Bonjour à tous

    Moi c’est Chahrazad ! J’ai 30 ans ! Et comme mon pseudo le precise, je suis née à Taourirt et je vis depuis un quart de siecle (brrr ça rajeunit pas 😛 ) en France, à Rouen (Haute Normandie)

    J’espere que ce forum m’aidera à en apprendre un peu plus sur mes ancetres.

    En tout cas, il me permettra de communiquer avec mes cousins et cousines (bises au passage à Myriam du 95 😉 )

    bienvenue parmi les tiens chahrazad!!
    😀

    #215807

    En réponse à : Presentez vous

    Bonjour à tous

    Moi c’est Chahrazad ! J’ai 30 ans ! Et comme mon pseudo le precise, je suis née à Taourirt et je vis depuis un quart de siecle (brrr ça rajeunit pas 😛 ) en France, à Rouen (Haute Normandie)

    J’espere que ce forum m’aidera à en apprendre un peu plus sur mes ancetres.

    En tout cas, il me permettra de communiquer avec mes cousins et cousines (bises au passage à Myriam du 95 😉 )

    #203227
    marlyn
    Membre

    tu est marocain parce que…

    – Tu es surpris et remercie le ciel à chaque fois qu’en voiture tu arrives à
    destination sain et sauf.

    – Tu traverse la route en Superman, en plein feu vert, tout doucement,
    langoureusement, en fixant droit dans les yeux l’automobiliste genre : « si
    tu veux bousiller ta voiture, rentre moi dedans »

    – Ça ne te choque pas que des mecs se fassent la bise entre 2 à 6 fois sans
    être homos.

    – ça te semble normal que ces mêmes mecs tendent aux femmes une main tout ce
    qu’il y a de plus viril.

    – Tu sors tes Pulls et vestes dès que la température descend à moins de 25°

    – Tu n’arrives pas à comprendre comment les multinationales de jus d’orange
    industriel peuvent subsister quand on peut avoir pour beaucoup moins cher un
    jus d’orange pressé devant toi et 10000 fois plus bon.

    – Tu es surpris quand un vendeur te dit bonjour, et plein de gratitude face
    à une caissière qui sourit.

    – Pour promettre quelque chose, tu ne peux t’empêcher de promettre enfer et
    damnation à toi-même et à tout ton arbre généalogique : « Allah ya3ti
    lwalidiya el cancer ila » (que mes parents aient le cancer si…) ou «allah
    ye3tini el3adabe ila » (que je subisse les pires souffrances si….)

    – Tu bois de l’alcool avec une obligation de résultat : Te déchirer la
    gueule….

    – Ta main devient insensible aux brûlures de deuxième degré pour cause d’une
    longue pratique du couscous du vendredi.

    – Tu trouves normal qu’il y ait des gens qui accrochent un CD au rétroviseur
    de leur voiture.

    – Tu vérifies une bouteille de Gaz avec la flamme d’un briquet sans trouver
    cela dangereux….

    – Tu gardes sur toi en permanence ton acte de mariage ou alors tu prends
    deux chambres d’hôtels quand tu vas uniquement dormir dans une.

    – Tu as le rythme dans la peau et tu l’exprimes via ton Klaxon.

    – Tu penses mordicus que les flics squattent les ronds points pour y foutre
    le bordel.

    – Tu trouves normal que des fois il y ait un orchestre à McDonald’s.

    – Tu ne connais pas les demandes en mariage : dés qu’une relation dépasse 3
    mois ça coule de source.

    – Tu trouves normal de donner ton corps à des gens bizarres au Hammam, pour
    qu’ils te « frottent»…..

    – Tu considères comme prématuré qu’un jeune quitte le domicile parental à 30
    ans.

    – Tu fais partie des inventeurs d’une lessive spécial « terkade » :
    exclusivité mondiale.

    – Un agent de l’autorité « mkadem » peut renseigner tes futurs beaux parents
    sur tes faits et gestes depuis le jour où tu as dépendu de sa
    circonscription.

    – Tes relations créent un calendrier partagé pour coordonner leurs séjours à
    ton domicile de façon à ce que tu ne te sentes jamais seul.

    – Tu ne crois pas au dernier recensement, vu que 30 millions c’est
    uniquement le nombre de personnes sur les terrasses du café le soir.

    – Tu sais que s’il y a autant de femmes qui portent le nom de leur mari, ce
    n’est pas parce qu’ils sont mariés :
    c’est juste qu’ils sont cousins.

    – Tu as une cicatrice du vaccin au bras gauche.

    – Tu ne trouves pas que c’est obscène de se gratter tranquillement les
    noisettes en public.

    – Tu entends « mbarek l3wacher » (bonnes fêtes) à tous les carrefours sans
    pour autant savoir ce qu’on célèbre

    – Le « lendemain » est toujours le jour où tu veux tout faire.

    – Il y a toujours un verre de plus sur le plateau pour thé ou café.

    – Quelqu’un frappe a la porte et avant que vous n’ouvriez, ton esprit
    s’emballe de questions du genre : Est-ce que il y’a des biscuits dans la
    maison? Combien de temps me faudrait-il pour préparer du msemen ?

    – Vous avez une vitrine pleine de porcelaine chère (surtout porcelaine
    chinoise) d’une manière ordonnée dans le salon mais seulement la poussière y
    jouit, ou des invites qui ne viennent qu’une fois par an.

    – Rien n’est gaspillé du mouton, sauf le sang peut être

    – Tu trouves le moyen de jouer aux dames sur le trottoir en utilisant les
    carreaux du dallage, des bouchons de soda et des rondelles de carotte

    – Même si tu t’habilles en jeans et sneakers tout le temps, tu as quand même
    au moins une jellaba et un caftan ; on sait jamais ashno ka tjib lweqt (de
    quoi demain est fait).

    – Tu dis ‘shkoon’ (qui est là ?) quand quelqu’un frappe à la porte, comme
    quoi tu peux pas attendre les deux pas qui te séparent de la porte.

    – A cette même question, tu réponds « ana » (littéralement « moi »)

    – Ton café au lait a tellement de mousse que tu es obligé de l’enlever à
    chaque fois et déposer sur le sous tasse.

    – Tu commences par accoster une fille en lui disant: mane choufoukche a zine
    (on se voit, beauté)? Et tu la traites de: ya 3la khayba (ce que tu peux
    être moche) quand elle t’ignore.

    – Tu arrêtes ta voiture 3 mètres après le feu rouge pour être sûr que tu vas
    démarrer le premier, alors que tu démarres le dernier car tu ne vois pas le
    feu passer au vert

    – Tu fais exprès de ne pas traverser sur le passage des piétons.

    – Tu fais des phrases avec des mots de 3 langues minimum (arabe
    classique/francais/anglais/espanol/darija/berbere…)

    – Tu raconte des blagues où le marocain est toujours celui qui gagne grâce à
    ses kwaleb (malices).

    – Il faut 3 ou 4 personnes pour te convaincre de rejoindre la piste de
    dance, en te tirant les bras et jurant de tous les saints et awlya du
    maghreb et Machri9 (d’orient), mais une fois dans la foule tu ne veux plus
    arreter de danser, et tu y reste jusqu’a la fin de la fête.

    – Pendant l’horaire continu, tu trouve normal d’aller déjeuner chez toi, et
    de faire une petite sieste.

    – Ce n’est jamais de ta faute. C’est toujours la faute de l’autre, du Bus
    parti sans toi, le bijou qui s’est égaré, le vase qui est tombé, Le PC qui a
    planté.

    – Tu crois que les codes TPS et compagnie sont piratés par des marocains à
    Derb Ghellef(Casablanca) ou Swika(Rabat).

    – Tu fais régime za3ma (soit-disant) en mettant de l’édulcocrant dans le
    café tout en engloutissant des tonnes de chebbakya (gâteaux mieleux) .

    – Tu ne t’etonne pas qu’il y ait une mahlaba (laiterie) et une téléboutique
    tous les 10m

    – A l’étranger, tu as soudain envie d’un sandwich dial « pisseri »(d’épicier)
    :
    thon 7ar (piquant), vache qui rit et « kasheer » (mortadelle).

    – Tu considères les lignes doubles sur la route comme étant un endroit ou
    les voitures ne peuvent pas t’atteindre

    – Tu crois appartenir à une race unique et tu as vraiment les boules qu’un
    « non marocain » .

    wache kayéne hade chi wéla la??? 😆

    #239027

    En réponse à : Les Espagnols en Vrai !!

    ayman
    Membre

    J’ai pas compris pourquoi ils fuiaient ? et qu’est ce qu’on leur prennaient dans les rues? leur habilles?ou des trucs qu’ils vendaient ou quoi? et pour la radiographie ,c’etait des quantités avalées par des passeurs de drogue? c quand même enorme ! comment ils ont fait pour avaler encore pour …. 😯 😉 ,
    je comprends pas l’espagnole dans si Hafid ou Voujdav que je salue au passage passe par ici, une petite explication serait la bienvenue 😀

    #238942
    Alaa-eddine
    Participant

    moi je le crois, la preuve : je suprime son message pour que je sois le premier à cliquer ….
    non mais oh 😆 😆

    heureusement que j’ai fais un petit passage par ici 😆 😆

15 réponses de 286 à 300 (sur un total de 469)
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