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Bonjour,
j’ai bien voulu écrire sur un sujet d’actualité plus intéressant, mais bon…
je souhaite préciser pour les jeunes filles et garçons que les premiers chanteurs du raï étaient pour leur majorité des ivrognes soulés envie de sexe et du vin qui chantent dans des cabarets et des lieus fermés (hotels, boites de nuit….), et qui ne chantent que le sexe et l’alcol. c’est de cette catégorie de gens qu’ont émergé quelques chanteurs tres connus.
le roi du raï cheb khaled, chanteur modèle du raï, il a utilisé souvent des mots très vulguères dans ses chansons, ça serait une honte si vous l’écoutez devant vos parents:
« 3tilha labbinina w zidha tfifi7a » (donne à elle une petite banane, puis rajoute une pomme)
« 3angui w garbi w 7adri w diri mah » = embrasse et approche et baisse et fait moi « mouah »je me contente de ses deux chansons du khaled, sinon ses autres chansons qui « glorifie » l’alcol et l’état d’ivresse sont innombrables.
ce khaled, a aussi déclaré sans scrépule à une chaine française que son choix pour passee le temps c’est regarder des films pornographiques.
sa vulgarité n’a diminué qu’après « Didi » dans les années 90, car après son succès il a commencé à faire attention à ce qu’il sorte de sa bouche.« darna lamour fi barraka mranka » = on a fait l’amour dans une baraque toute cassée, chanteur = hasni + zahwaniya
en parlant de zahwaniya, elle a des chansons très vulguères, pas besoin de les mettres ici, à l’époque où zahwaniya cartonait, ses chansons étaient écoutées dans la plupart du temps par des « skayriya » pendants leurs nuit de vin, je parle d’oujda et de ses quartiers, le reste du monde je connais pas.je penses que le premier qui a eu le succès sans tomber dans le piège de la vulgarité c’est Bilal.
enfin, en général les paroles du raï sont changées vers la moitié des années 90, car le public visés n’est plus des clients des cabarets et des boites de nuit, mais c’est devenu aussi une large majorité de jeunes (éleves, étudiants, …), mais aussi parcequ’il y a eu des chanteurs qui ont su se démarquer sans chanter le vin et le corp des femmes.
voilà, je dis ça pour évoquer l’origine des choses, sinon mon avis à moi je le garde pour moi-même (tout ce qui est dit « art » et « musique » est encouragé et utilisé pour endormir les jeunes).
La langue est un remarquable conservatoire des rencontres de cultures, un musée vivant. Les ports méditerranéens en témoignent tous les instants en maltraitant toutes les frontières linguistiques et, par la transgession de leurs règles, de créer une langue partagée. Ce texte de Sigrid Hunke met en scène les termes et les objets passés des Arabes vers les Occidentaux.
L’assaisonnement du quotidien
Des noms arabes pour des dons arabes.
» Permettez-moi de vous inviter à prendre quelque chose dans ce « CAFE », chère madame ! Enlevez donc votre « JAQUETTE » et prenez place sur le « SOFA » au « Matelas » garni d’une « Etoffe carmin ».. Le « Cafetier » s’empressera de vous servir une tasse de « Café » avec deux petits morceaux « de Sucre », à moins que vous ne préfériez une « Carafe de limonade » bien glacée, ou encore un peu « d’Alcool » ! Non ? Mais vous accepterez certainement une « Tarte aux abricots et aux bananes » !
Mais bien sûr, cher ami, vous êtes aujourd’hui mon invité ! Puis-je vous offrir, pour commencer, un « Sorbet à l’orange » ? Je crois que des « Artichauts « feraient une entrée fort agréable. Et que penseriez-vous d’un « Chapon accompagné de riz et de barquettes aux épinards » ? Pour le dessert je ne saurais trop vous recommander ce gâteau à la sauce « d’Arak ». Et pour clore le repas, « Un moka »… Mais, je vous en prie, installez-vous sur « le Divan ».Pourquoi, certes, ne vous sentiriez-vous pas parfaitement à l’aise, alors que tout ce qui vous entoure comme tout ce que je vous offre se trouve sur la liste des articles depuis longtemps inventoriés qui font partie de notre existence, et cela bien que nous les ayons empruntés à un monde étranger à savoir le monde arabe ? « Le Café » qui vous sert quotidiennement de stimulant, « la Tasse » dans laquelle vous versez ce noir breuvage, le « Sucre » sans lequel vous ne sauriez aujourd’hui imaginer un menu, la « Limonade et la carafe », « la Jaquette et le Matelas », c’est aux Arabes que nous devons de les connaitre. Et ce n’est pas tout ! Dans la presque totalité du monde civilisé, ces articles portent encore leur nom arabe ! De même pour « Candi, Bergamote, Orange, Quetsche, etc. »Rien d’étonnant, me direz-vous sans doute, à ce que certains fruits originaires des pays chauds (tout comme certains aliments ou boissons) nous viennent de l’Orient ; et pourquoi dans ce cas, ne conserveraient-ils pas leur appellation d’origine ?
Et lorsque vous avouez que, maté par la fatigue, vous vous étendez sur le « Sofa, le Divan, l’ottomane ou dans l’alcôve », vous m’assurez que n’importe quel enfant saurait reconnaître l’origine étrangère de termes aussi extravagants. Mais savez-vous que, sans le vouloir, vous avez employé un autre mot arabe, un terme issu du jeu d’échecs (jeu que les Arabes nous ont appris, l’émissaire d’Haroun al-Rachid l’ayant, dit-on, introduit à la cour de Charlemagne), qu’échec vient de « Shah (le roi) » et que le mot maté que vous avez employé vient de « Mat » qui signifie tout simplement : » Il est mort » ? Alors, vous voyez : « Echec et Mat » !Saviez-vous en outre que les sacs de « Maroquin » que vous voyez dans ce magasin portent encore l’estampille des Arabes ? Quant aux « Etoffes » exposées dans cette vitrine, en dehors des « Cotonnades », « des Mousselines », « du Mohair » souple et duveteux, vous pouvez faire votre choix entre « le Satin « élégant, « le Taffetas » distingué, « la Moire » chatoyante et le « Damas » somptueux (de la ville de Damas), qui étalent à vos yeux toute une gamme de nuances depuis « le Jaune Safran » jusqu’au « Lilas » en passant par « l’Orange » et le « Cramoisi ». Autant de délicates invites à nous souvenir de ceux auxquels nous devons des étoffes aussi utiles que précieuses sous leurs coloris éclatants, c’est-à-dire aux Arabes.
Savez-vous que lorsque vous entrez dans une pharmacie ou une droguerie, vous y trouvez quantité d’ » inventions » arabes. Un simple coup d’œil aux caisses et aux flacons du droguiste suffira à vous en convaincre : vous y verrez de « la Muscade », « du Cumin », de « l’Estragon », du « Safran », « du Camphre », « de la Benzine », « de l’Alcali », de « la Soude », du « Borax », de la « Saccharine », de « l’Ambre » et bien d’autres drogues arabes dont vous usez quotidiennement. Savez-vous que nous désignons encore sous son nom arabe de « Laque », le vernis dont nous couvrons nos ongles, que « l’Aniline, la Gaze, le Talc « et « la Ouate » sont autant de noms arabes ?
Vous ne sauriez donc nier plus longtemps que le grand nombre de noms arabes qui émaillent notre langue désignent des articles d’usage courant dont les arabes nous ont révélé l’existence. Ni que ces articles aient apporté à notre vie quotidienne, jadis insipide, voire un peu sordide, maints agréments délicats qui l’ont littéralement assaisonnée, embellie par la couleur et le parfum, ni que celle-ci leur doive d’être plus saine et plus hygiénique en même temps que plus riche de confort et d’élégance… (Le soleil d’Allah brille sur l’occident. notre héritage arabe. Albin Michel, 1963)
Le scandale Soumère
La justice marocaine a-t-elle cédé aux pressions dans l’affaire Soumère ? A-t-elle fait preuve d’une coupable indulgence à l’égard du directeur du théâtre Mogador à Paris et résident Marrakchi depuis 30 ans ? Les dirigeants de l’association « Touche pas à mon enfant » le pensent. Après analyse des éléments du dossier, on comprend la position de cette association qui fait un effort formidable pour protéger les enfants de Marrakech contre les prédateurs sexuels. Le témoignage du mineur qui accable Soumère a été ignoré par le juge. Les circonstances de l’arrestation affaiblissent la défense de l’accusé. Celle-ci, comme le montre notre enquête, recèle des contradictions rédhibitoires. En l’occurrence, l’instruction semble avoir effectué son travail correctement. Les acteurs de la société civile qui militent contre le phénomène de la pédophilie à Marrakech reconnaissent que la police est de plus en plus efficace et diligente dans son travail. C’est pour cela que les manquements de la justice dans cette affaire sont une tragédie. Ils risquent de décourager une dynamique positive où le travail de la société civile rencontre l’efficience des pouvoirs publics. Si le verdict exhale une odeur de mansuétude coupable, il est aussi problématique car il retient le chef d’accusation d’homosexualité. C’est un avis sans doute minoritaire au sein de notre société, mais il faut absolument le défendre. L’homosexualité ne doit pas être criminalisée. Les relations sexuelles entre adultes consentants ne regardent pas la société. Et bien sûr, on ne le répétera jamais assez, l’homosexualité n’est pas la pédophilie. Enfin, il est intolérable qu’un individu influent puisse, dans ce genre d’affaire en particulier, échapper à la loi. S’il est hors de question de condamner M. Soumère, notre enquête permet de mettre le doigt sur une justice dysfonctionnelle. Hélas, ses dysfonctionnements suggèrent le pire dans cette affaire.
Il y a deux mois, l’annonce de l’arrestation du directeur du théâtre parisien Mogador a fait l’effet d’une bombe. Les associations de défense de droits des enfants ont salué le travail de la police marrakchie. D’autant que l’année en cours a connu une recrudescence des arrestations au sein des touristes pédophiles. Rien que pour 2006, un Belge, trois Allemands et un Hollandais ont été traduits en justice pour pédophilie. Et si d’habitude, la justice était clémente dans ce genre d’affaires, les dernières condamnations, nettement plus lourdes, suggéraient un changement d’attitude de la part des tribunaux. Les médias ont multiplié ces derniers mois les reportages dédiés au tourisme sexuel : M6, France 2 mais également 2M qui a même réservé une émission de son « Grand angle » au phénomène.Gros poisson
L’affaire Jack-Henri Soumère est donc arrivée dans ce contexte bien particulier. L’homme, qui possède une ville au cœur de Gueliz et fréquente la ville ocre depuis 32 ans, est non seulement riche mais également très influent. Il possède un carnet d’adresses impressionnant dans lequel on trouve des artistes, des producteurs, des hommes d’affaires et des politiciens (maires, conseillers régionaux…). A 60 ans, Soumère est directeur de trois théâtres français, dont le célèbre Mogador à Paris avec à son palmarès des centaines de spectacles et près d’un million et demi de spectateurs par an. Il a produit plusieurs artistes dont Nicoletta et la célèbre Dalida. En 2003, il a été élevé au grade de Chevalier dans l’Ordre national de la légion d’honneur. Soumère présentait donc le portrait type du gros poisson attrapé par la police judiciaire de Marrakech au terme d’une filature de plusieurs jours. Et c’est dans la soirée du 24 avril dernier, alors qu’il venait de recevoir un jeune homme et un adolescent, que les policiers vont opérer leur descente. Selon le procès verbal de la police, la perquisition a été décidée suite à des informations faisant état de jeunes hommes et d’adolescents qui fréquentaient le domicile de Soumère. En cette soirée du 24 avril, Jack-Henri Soumère va les recevoir vêtu uniquement d’une « foukiya » (robe d’intérieur marocaine). La moisson sera, elle, de taille : un godemiché noir en plastique, un morceau de hachisch, de la crème et des huiles, des préservatifs, des photos et des images pornographiques dans l’ordinateur et les portables de Soumère. Mais Soumère n’a pas été pris en flagrant délit d’acte sexuel. Les déclarations de l’adulte et du jeune mineur sont accablantes. L’adulte, qui s’avèrera être un rabatteur, va avouer qu’il avait ramené le mineur pour avoir une relation sexuelle avec le sexagénaire et que c’est bien Soumère qui lui avait demandé de le faire. L’adolescent dira aux policiers qu’il avait connu Soumère grâce à Internet, sur le site gay cyberman.com. Ce dernier lui a appris qu’il travaillait dans les arts dramatiques. Le mineur a également déclaré qu’il avait déjà rendu visite à Soumère chez lui deux jours auparavant et que le rabatteur en question lui avait proposé d’avoir une relation sexuelle avec le Français pour 300 à 400 Dhs. Concernant la soirée du 24 avril, il avouera être venu pour des relations sexuelles et que Soumère lui avait demandé de l’accompagner dans sa chambre à coucher. Il expliquera qu’au moment où la police est arrivée, il était en train de « prendre le temps de se décrisper, pour se préparer à passer à l’action ».Homo ou pédophile ?
Pour sa part, Soumère nie en bloc les accusations d’incitation d’un mineur à la prostitution. Il avouera son homosexualité mais persistera à dire que le mineur est venu chez lui parce qu’il cherchait du travail. Il soutiendra même que l’enfant lui a présenté sa carte d’identité nationale qui indiquait l’âge de 21 ans ! Peine perdue : le juge d’instruction l’inculpe « d’homosexualité, incitation à la prostitution d’un mineur de moins de 18 ans, détention et consommation de résine de cannabis, aménagement d’une résidence pour la prostitution et détention d’objets et d’images pornographiques ». Il est placé en garde à vue. Il passera 22 jours de détention avant d’être remis en liberté, pour des raisons de santé, avec l’obligation de rester sur le territoire marocain. Il commence alors à multiplier les actions pour promouvoir sa cause. Tout d’abord il envoie un e-mail à ses amis français se plaignant d’être l’objet d’un coup monté. « Je vous assure être innocent. Seule l’homosexualité est un délit passible d’un an de prison (mon chef d’inculpation) », écrit-il dans le courrier alors qu’il était également inculpé d’incitation d’un mineur de moins de 18 ans à la prostitution. Il multiplie les entretiens avec « Le Parisien », il parle de machination, de coup monté sans pour autant argumenter ses allégations. Il dit avoir vu les papiers du mineur alors qu’un jeune de 16 ans ne possède pas de CIN. Il soutient enfin qu’il est poursuivi pour son homosexualité. Ce qui lui a permis de mettre en place un comité de soutien qui affichait sur sa page d’accueil un nombre impressionnant de personnalités françaises acquises à sa cause. Le comité reprenait la rengaine de Soumère alors que le procès était encore en cours : le crime de Soumère est d’être homo, un délit dans un pays comme le Maroc. La deuxième chaîne lui offre également une tribune, dans son J.T. A une semaine du verdict, Soumère, plein d’émotions, clamera son innocence sur 2M, sans parler, cette fois, de son homosexualité.
Au tribunal, le procès va durer plus de quatre heures. Soumère est défendu de bâtonnier des avocats de Marrakech. Le mineur est convoqué pour témoigner. Mais, curieusement, le juge décide de ne pas prendre son témoignage en considération. « Les protocoles liés aux droits des enfants et qui sont ratifiés par le Maroc insistent sur l’importance du témoignage des mineurs, surtout dans les dossiers de l’exploitation sexuelle. L’inculpation se base essentiellement sur les propos de l’adolescent. Ecarter le témoignage du mineur veut tout simplement dire qu’il n’y a plus d’accusation », tranche maître Errachidi, membre de l’AMDH et avocat de « Touche pas à mon enfant ».Le show Soumère
Plus encore, l’AMDH et l’association « Touche pas à mon enfant » se sont vu interdire le droit de se constituer partie civile, à cause du refus affiché par les parents de l’enfant. Soumère répétera devant la Cour les mêmes propos qu’il a tenus à la presse. « Oui, je suis homosexuel. Non, je ne suis pas un pédophile. Je n’aime pas les enfants. J’ai toujours fait la guerre contre ça », lance-t-il au juge. Il reviendra sur la théorie du complot en disant qu’il ne sait pas qui est derrière cette affaire, « mais cette histoire n’est pas normale ». Il niera même consommer du cannabis, même si la police en a trouvé dans sa maison. Idem pour le matériel pornographique. « Soumère a été ménagé par la Cour. On ne lui posait pas de questions gênantes. On n’essayait pas de le confondre. Le comble, c’est qu’à la sortie du tribunal, il est venu nous dire qu’il allait créer une association pour lutter contre la pédophilie et collaborer avec notre ONG ! », s’exclame un membre de l’association « Touche pas à mon enfant ». Le tribunal a rendu son verdict : quatre mois de prison avec sursis et 5000 Dhs d’amende pour les charges d’homosexualité et de détention de cannabis. La Cour l’a disculpé de la charge d’incitation d’un mineur à la prostitution. « Je suis atterré par cette décision juridique. Nous nous sommes portés partie civile parce que nous pensons que c’est un cas d’abus sur un mineur, pas parce qu’il est homosexuel. Enfin, la Cour a snobé la Convention de l’Onu sur les droits de l’enfant, contre la prostitution et la pornographie. Quel est donc le message qu’on veut passer aux pédocriminels ? », se révolte Mme Anouar, présidente de « Touche pas à mon enfant ». Contacté par téléphone, le mineur qui a peur de parler à la presse nous a toutefois répété que Soumère lui a effectivement proposé de pratiquer un acte sexuel pour de l’argent… Des propos que le juge n’a pas pris en compte. Mustapha Dahali, le rabatteur, a pour sa part été condamné à quatre mois de prison ferme et 5.000 dirhams d’amende ! Le lendemain du procès, Soumère est rentré en France. Il publie immédiatement sur son site (http://www.soumere.com) un message de remerciements aux membres du comité de soutien tout en leur annonçant qu’il allait prendre quelques jours de repos pour retrouver ses forces. Marrakech, la ville ocre qui catalyse l’espoir de 2010 et ses 10 millions de touristes, elle, a peur pour ses enfants devant une justice à géométrie variable…Sujet: Pas de bise pour Abdelkader
MAROC – 11 juin 2006 – par PAR FOUAD LAROUI
Il est toujours fascinant d’entendre les Marocains de Hollande raconter leurs tribulations dans leur pays d’origine. Je ne parle pas ici de la première génération qui est née et a grandi dans les montagnes du Rif ou dans les plaines du Souss. Ceux-là n’ont généralement aucun motif d’étonnement. Ils ont tout vu, ont tout subi, ont survécu. Non, je parle ici de la seconde génération, celle qui est allée dans des écoles portant le nom de Rembrandt et qui a grandi dans un plat pays traversé de rivières et de canaux. Cette deuxième génération a un rapport compliqué avec l’Empire chérifien.Par exemple, j’ai dîné hier avec mon ami Abelkader Benali. Abdelkader est un écrivain renommé aux Pays-Bas où il a obtenu les plus grands prix littéraires. Inutile de préciser qu’il écrit en néerlandais. Et comment pourrait-il en être autrement ? Ce jeune homme de 31 ans est né dans un petit village du Rif, un hameau plus qu’un village, et il est venu en Hollande encore bébé, dans les bagages de ses parents. Avec ceux-ci, il parle un mélange de tarifit et de néerlandais de base. Avec le reste du monde il communique soit en néerlandais, une langue qu’il maîtrise à la perfection, soit en anglais.
Abdelkader revient de Casablanca, où il a participé au Salon du livre. Il me raconte ses pérégrinations dans le pays de ses ancêtres. Tout d’abord, il faut que je vous le décrive : Abdelkader est, du point de vue physique, un Marocain à 100 %. À 110 pour cent. Plus Marocain que lui, tu meurs. S’il mettait une djellaba, on lui confierait sans problème les clefs de la mosquée.
Et le voilà à l’aéroport de Casablanca aux prises avec la force publique. Celle-ci est bien sûr d’une correction infinie : c’est pas grave, mon frère, si tu ne parles pas l’arabe, la langue de ton pays, c’est aberrant mais c’est pas grave, on peut parler en français. Les problèmes commencent quand les pandores et les gabelous s’aperçoivent que le jeune homme marocain à 120 % qui leur fait face ne parle pas non plus la langue de Lyautey. Le makhzen subodore qu’on se paie sa tête. La crise menace. Mais finalement, comme on est au Maroc, tout finit par s’arranger.
Abdelkader me raconte, en dévorant sa choucroute, qu’il y a deux choses qui l’ont profondément étonné. La première, c’est que les Français et les francisants l’appelaient par son nom et les arabisants par son prénom. Soit c’était « monsieur Benali », soit c’était Abdelkader ou bien Si Abdelkader. Ça ne le dérange pas, il trouve même extrêmement sympathique que des gens qui ne le connaissaient ni d’Ève ni d’Adam l’appellent par son prénom. Mais ce qui l’a fait tiquer, c’est qu’on s’est parfois trompé sur son prénom.
– Tu comprends, me dit-il, que des gens m’appellent Abdelkader, pourquoi pas, mais il m’est arrivé deux fois, dans les ruelles de Salé et dans la vieille ville de Marrakech, qu’on m’appelle Mohammed. C’est étrange.
J’ai dû expliquer à Abdelkader qu’il n’y a là rien d’étrange, qu’il est tout à fait usuel d’interpeller quelqu’un dont on ignore le nom de cette façon-là. L’idée est que personne ne peut s’offusquer qu’on lui attribue le prénom du Prophète. Abdelkader m’écoute avec attention. Puis il me dit quelle est la deuxième chose qui l’a étonné, lors de son séjour à Casablanca : les bises.
Il faut savoir qu’en Hollande les gens ne se font jamais la bise. On ne se serre même pas la main. On se dit « Hi » à bonne distance. Et voilà notre Abdelkader assailli de poutous par des gens qu’il ne connaît que très vaguement. Bonjour, smac-smac ! Bienvenue à Casa, smac-smac ! Tu te souviens de moi, on s’est croisés il y a deux ans ? Smac-smac ! Abdelkader veut bien qu’on l’appelle par son prénom, et même qu’on l’appelle Mohammed, mais qu’on l’embrasse à tout bout de champ, non, ça, ça lui semble étrange.
De temps en temps, Abdelkader visite le Maroc, l’Algérie ou la Tunisie. Si jamais vous le croisez, clignez de l’œil, serrez-lui la main, susurrez Hi mais ne l’embrassez pas. Sa marocanité, en voie de dilution dans l’européanité septentrionale, ne va pas jusque-là…
Souce : jeuneafrique.com
Sujet: ELGUERROUJ tire sa révérence
Hicham el-Guerrouj tire sa révérence (Marianne 26/05/2006)
La star du demi-fond marocain, idole de tout un peuple, met un terme à sa carrière, riche en records et en titres internationaux.
« Salut l’artiste ! ». C’est ce que l’on a coutume de dire lorsqu’un immense champion, qui a fait rêver des millions de fans, quitte la compétition. Hicham el-Guerrouj est de ceux-là. Après dix années d’une carrière bien remplie, l’athlète marocain, âgé de 32 ans, spécialiste du 1500, puis du 5000 mètres, vient d’annoncer sa retraite sportive.
« Je n’ai aucune envie ou raison de poursuivre la compétition. Je (l’)abandonne pour consacrer plus de temps à ma famille et me concentrer sur mes affaires », a-t-il annoncé lors d’une conférence de presse à Casablanca. Et c’est tout un peuple qui s’est levé, d’un seul homme, pour rendre hommage au « TGV » d’Ifrane, dont la silhouette longiligne et les foulées pleines de grâce font désormais partie de la légende de l’athlétisme. Et quelle légende !
L’homme aux quatre titres de champion du monde, entre 1997 et 2000, n’avait-il pas réinventé le 1500 mètres : un sprint lancé dès la moitié de la course, qui laissait la plupart du temps ses adversaires sur place. Et puis, il y a les records : celui qui avait aligné la bagatelle de 50 victoires d’affilée en 98 courses, était descendu 33 fois en dessous des 3’30 sur le 1500 ! Avec en prime le record du monde de la spécialité en 3’26’. Un chrono de rêve qui reste encore un sommet inaccessible pour bien des spécialistes du demi-fond. Sans oublier sa carrière olympique, qui, de malchance en malédictions, s’acheva en apothéose aux derniers Jeux d’Athènes, avec deux médailles d’or, sur le 1500 et le 5000 m.
Et le concert de louanges qui entoure cette comète de la piste n’est pas que de circonstance. En plus d’être un énorme champion et un monstre de modestie, le natif de Berkane dans le Rif oriental avait du cœur, lui qui avait fondé une association, « Beni Snassen », pour promouvoir le sport, l’éducation et la culture dans sa région natale. Il s’était également opposé fermement aux actes terroristes qui avaient ensanglanté Casablanca (en mai 2003), en apparaissant à la télévision, vêtu d’une tenue traditionnelle, pour rappeler au monde que les amalgames sur l’islam n’avaient pas lieu d’être.
Hicham El Guerrouj avait commencé à briller dans les stades en mettant un terme au règne de son rival algérien, le grand Noureddine Morceli. Mais personne n’a réussi à l’enterrer, lui, sur la piste. On cherche en vain qui, aujourd’hui, aura les reins (et les jambes) assez solides pour lui succéder.
Le 25/05/2006 à 7 h 00 – par Skander Houidi
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P.S. Pour les curieux, le nom de famille » ELGUERROUJ » dérive de Tamazight. En effet, on dit :
Agerruj ( lire Aguerrouj), et au féminin, on dit : Tagerrujt ( lire thaguerroujth). Ce mot signifie « le trésor » et par extension les boîtiers où on cache les bijoux.
Sujet: Mohammed ou Mahomet
Pour ceux qui ont suivi la vague française en appelant le prophète MOHAMMED (Salla Allahou 3alihi wasallam) Mahomet, avez vous posé la question pourquoi tous les Mohammed de la planète s’appellent Mohammed et en particulier les 500000 de France et même la place Mohammed VI de Paris s’appelle Place Mohammed VI
sauf
notre prophète qu’ils insistent à appeler Mahomet ?
La réponse est choquante FPRIVATE « TYPE=PICT;ALT=Evil or Very Mad » !!!! Tenez-vous bien :
L’origine de l’appéllation est juive, et c’est précisément les juifs de l’Arabie qui ont donné ce nom à Mohammed au moment de la révélation
(albe3tha).En effet comme vous le savez Mohammed en arabe veut dire le très béni,
mais
Mahomet veut dire quoi?
Ma =(non ou pas) ; Homet= (7ommid = béni)
et donc Mahomet (le non béni) signifie exactement le contraire de Mohammed (le très béni).
D’ailleurs ça rappelle l’histoire des juifs qui ont visité le
prophète et lui ont dit « assam 3alikoum … » au lieu de « essalam » sachant que « assam »signifie la mort et la destruction.Puis les chrétiens ont repris ce nom Mahomet pour désigner le Grand Démon des Ténèbres dans les écritures religieuses chrétiennes.
Le nouveau prophète est un Arabe. Son nom s’écrit en arabe et il se prononce en arabe : quatre consonnes et trois voyelles.
En arabe, l’espace vocalique (« l’esapce des voyelles ») se partage uniquement en trois. Un arabe ne fera pas la différence entre « ou », « u », « o ». En linnguistique, on dira que même si un « parlant arabe » prononce par accident une de ces trois voyelles plutôt qu’une autre, cela ne sera pas significatif.
Ce n’est pas le cas en Français : « tu » et « tou » n’ont pas le même sens ; la différence est significative (exemple : « je lus » et « je loue »).
Continuons. L’arabe distinge le « u »= »ou »= »o » du « a »= »e ». Ainsi « e » et « a », c’est la même chose . Mais « u » et « a » ce sont des choses différentes qui forment des mots différents avec des sens différents.
Le nom du nouveau prohète est : M « ou »= »u »= »o » H « a »= »e » MM(deux M pour signifier un accent tonique= on insiste sur le M) « a »= »e » D 1 2 3 4 5 6 7
Cela donne Muhammad ou Mohammad ou Mohammed ou etc.
Un nom, cela a toujours un sens. Dans certaines civilisations, on se donne ds noms d’oiseaux ou d’animaux (Bernard vient de l’ours). Dans d’autres, par exemple autour de la Méditerrannée, les gens se donnent un qualificatif.
Mohammed veut dire en français Honoré ou Honorin.
Mais les connaisseurs chrétiens de la langue arabe des premiers siècles de l’Islam ont compris que moyennant un petit jeu de remplacement syllabique, il pourraient évoquer un sens contraire : En effet, si l’on prononce « Ma Homed », cela ressemble à « Ma Youhmed » qui signifie « déshonoré » ou « ne se respecte pas ».
Pour les ennemi de MOHAMMED, ce petit jeu sonore avait l’avantage de rappeler qui qui on parle puisque pour une oreille peu avertie de la phonétique arabe, cela sonne tout comme. L’Église a donc décidé d’utiliser systématiquement le vocable de Mahomet à la place de Mohammed : on nomme et on insulte à la fois.
Une recherche dans Google avec les termes « Mahomet » « démon » « ténèbres » .
Des sites chrétiens parlent de Mahomet comme étant le démon que les chrétiens verront brûler dans les ténèbres et couper en 2 de sa « barbe »jusqu’à sa ceinture (ou le bas du ventre dans certains récits).