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DÉTENTE : CRÉATION SCÉNIQUE LITTÉRAIRE
La résurrection de Mme Student
Chapitre N°35 plus 1, Laps, lapsus et résilience,
Fragilité
C’est une toile d’araignée, non pas une épeire de jardin avec sa toile irisée reliant feuilles et fleurs, mais une de celles qui piègent des mouches aux toilettes ! Il faut de tout pour faire un monde. L’arachnide a ficelé l’insecte, une boule verte dans un sac invisible. Dès lors qu’elle a entendu les fluides gicler dans la cuvette, elle s’est éclipsée en dodelinant sur ses pattes à ressort. Tout à coup la sonnette du cabinet me clampe le viscère !
Pensées Instantanées et furtives
A ce moment, j’ai repensé en un laps de temps à une foultitude de problèmes et d’évènements dont la réminiscence est venue à la fois en trombe. Personne pour aller ouvrir !
Aminatou, la grosse brunette aux yeux verts, stagiaire ingrate de son état, est devenue nerveuse. Elle a quitté le territoire en rugissant ostensiblement, dans le couloir, et sans dire au revoir, après des années de bêtises et de loyaux services ! L’éducation et la politesse, ça compte surtout dans les instants difficiles !
Elle est partie comme elle est venue. Une sans papiers de plus entre deux frontières, celle de l’emploi et celle du chômage ! Ce sera non pas le ministre inconséquent, mais son mari, qui pris d’intérêt pour elle, enfin, cherche avocat pour la défendre face au prétendu renvoi abusif !Mais faute de papiers on jette les papiers ! Heureux que les demandes de stage de la procédurière restent jalousement en ma possession. Sinon, c’est un autre ministre qui allait être chassé, peut-être tout le gouvernement, à cause d’une femelle en marge des frontières ! Et pour reclasser un ministre ce n’est pas la porte d’à côté. Une sahraoui, volontairement bannie, qui revient avec son mal du pays, pour le duper et le trahir, c’est une infection résurgente pour une insurgée impénitente !
Qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour consolider ‘’l’affront’’ intérieur ! La nature de mercenaire, est ‘’indéfroquable’’ ! Elle peut perdre la face, sa virginité, sa famille, mais pas sa vigueur de combattante ! En cela elle est championne, même quand on la sait manipulée ! Quand on devient nobélisable, hissée par le pétrodollar, gonflée par les sensibleries claniques, grossie par les vagues médiatiques, on a des airs, on vole ! Même les titres et les distinctions ! Quel antibiotique, quelle prothèse utiliser, quel droits suivre, quand la bouffonnerie, la falsification, la sournoiserie, font partie des tractations diplomatiques et de la guerre froide ?
A-t-elle appris quelque chose ? Ou va-t-elle rejoindre les rangs que la célèbre renégate ! Je ne pense pas qu’elle puisse être nominée au prix Nobel de la Paix, ni qu’elle ait une médaille espagnole de plus ou une place dans les sables, chez nos aimables pervers de voisins ! Elle sera mieux chez elle. Dans le territoire qu’elle a renié !
Boundif, moins malingre qu’à ses débuts, après 33 ans de bonnes courses et ménage dans mes céans, véritable Basri de mon royaume, est partie avant terme ! Je lui souhaite une retraite utile, même si elle dit vouloir errer comme ses ancêtres rahala, en métropole, chez des amis, bienfaiteurs ou exploiteurs ! Elle a cultivé, grâce à son alphabétisation tardive, une bonne mémoire, faite de versets et de sentences, qu’elle invoque à tout moment. Bien qu’elle ait appris à écrire, il n’est pas certain qu’elle puisse publier un livre contre son royaume et ses écarts de régime ! Sûr qu’elle détestait faire des courses et qu’à regret d’apporter le manger commun !Les aléas
Entre temps, il faut remonter tout de suite le linge intime et aller voir qui sonne, à la porte avec tant d’insistance, et d’insolence ! C’est de l’irrespect à cette heure-ci !
Banalités répréhensibles
Sauf qu’il faut se mettre à la place du malade pour le comprendre…Mais quand c’est juste pour remplir des mutuelles, avec des produits achetés spontanément en pharmacie, sans ordonnances ! Certains malades, sont tellement fidèles au cabinet, qu’il leur arrive d’appuyer sur le bouton de sonnerie, comme sur un accélérateur, pour vous faire venir dare dare et leur ouvrir au plus vite ! C’est vrai qu’il y a des symptômes fugaces qu’il faut montrer au médecin. Mais quand c’est le quinzième jour de maladie ou que l’on soit venu vous consulter après avoir ‘’palpé’’ bien des stéthoscopes ! Les nôtres ne savent pas attendre. Ils sont constamment pressés, fâchés, stressés et stressants ! Comme s’ils devaient prendre une fusée pour l’espace ou qu’ils avaient une audience avec un roi ! Et cette particularité se voit dans leur conduite automobile, dans la queue devant les guichets…C’est le conducteur qui vous double dans tous les sens, qui accélère sans signaler à gauche, pour stationner dans l’angle immédiatement après…Ils ont peur de rater une ombre, une course, une passante, un rancard !
Angoisses
Alors trêve de supputations et de récriminations ! Qui sonne ainsi et me sort de mes lectures, de mon repos et me descend de mon trône ? C’est peut-être le facteur avec un pli express ! C’est le concierge qui a besoin de savon et d’eau ?
C’est peut être la police, venue apporter son petit billet de convocation bleu ou celle de mon procureur ? Un mandat d’arrêt international ? Des censeurs venus confisquer mes ordinateurs, pleins qu’ils sont de photos de paysages et autres images ! Ou que c’est simplement le fils Belghalia qui vient chercher son loyer mensuel ?
A moins que ce ne soit le préposé de la régie des eaux. L’un des rares services restés encore invendus ! Ou que ce soit le «plombier » de la farce ! Y a pas de perroquet pour lui répondre « Qui c’est ? » jusqu’à extinction de voix !Al Bab ( La Grande Porte )
Est-ce un tremblement de terre qui arrache la porte de ses gonds ? Si c’est le démon, il doit la traverser comme une ombre ou passer par en dessous ! La porte spatiotemporelle tremble ! C’est un dragon ? Echappé d’un film d’horreur… Parce que je n’y crois pas ! Ou que c’est le Moul Bab ? Celui ou de celle qui a pris la place du Mahdi El Mountadar. La rosicrucienne devenue bahâïste, pas baptiste ni baathiste. La maçonnique qui lance des effluves et des charmes ? Wikipédia, à l’aide, dis leur !
La perquisition des Parques
– Qui c’est ? Fis-je en regardant à travers l’œil de bœuf, devenu opaque comme le cristallin de mon bof !
– Des Zaamiis !
Répond une voix emphatique. Doublée ou triplée, amplifiée comme par un chœur. Je suis envahi ! Je perçois une pression, j’entends dans mon corps les vibrations de l’écho et la musique spectrale de ces films de terreur ! Je suis terrifié ! Le courage succède à l’angoisse pour faire cesser la panique ! J’ouvre puisqu’il faut ouvrir !
– Hou !
Quelqu’un cherche sciemment à me terrifier ! Vous l’avez compris !
– Ha ! Fis-je tremblant, comme attendu ! Je suis envahi. A l’aide, on m’attaque, on m’envahi ! Alerte, des terroristes, monsieur le ministre de l’Intérieur ! Mais ces mots ne sont pas sortis ! Ils sont toujours dans la boîte noire. Je les ai encore dans le ventre !
– Saaaalut Maidoc !
– Ha… !!!! Un autre ha, pas le premier ! Haaa ! Pas possible, Mme Student ! Tu es revenue ?! Je te croyais morte comme le Dr Balbi, le docteur Castan, ton cousin le général Lyautey, Charonne et Arafat, Ben Barka, Oum Kaltoum et Oufkir !
– Oui …..
– Alors Tu as pu rencontrer mon grand-père et le sultan ? Cervantès, Hugo, Bonaparte, Voltaire et Delacroix ?
– Arrête ton char, César ! Tu vas fatiguer les lecteurs et chasser les rares spectateurs de la salle vers d’autres théâtres !
– Mais on n’est pas dehors, Mamy, tu es chez moi ! Chez toi ! Entre, entrez !
– Suivez-moi !
– Pas la peine de le dire…Hahaha !
– Ah te voilà ma chère ! J’avais écrit tout un chapitre pour célébrer ton deuil. Student ! Ma Student, et te voici, là, devant-moi. Pas possible ! Je n’en reviens pas ! Dis, c’est bien le cas ? Je rêve de toi, alors que je suis mort et tu viens à moi…Ouah ! La classe ! Il y des rêves plus vrais que le réel ! Est-ce que je ne serais pas mort plutôt ?
– Quiasse el kheir a Moulay ! Tu es vivant ! Que Dieu te préserve ! Il n’y a rien à foutre dans l’entrepôt et l’entretemps !
-Ah bon ?
– Et qu’est-ce que tu croyais ?
– Mais, Darling l’autre monde est immense dans toutes les dimensions ! Et puis tu as rajeuni ! Je vais faire des projections sur toi…
-Tu fantasmes sur des revenants maintenant ? T’as rien trouvé pour me remplacer ! Tu m’as ratée quand j’étais plus jeune ! Enfin, bien vivante.
– Mais tu n’es pas mal ! Comment as-tu fait pour revenir ?
– C’est que moi-même je ne le sais pas !
– Ça c’est chinois ! C’est un tour de magie, un coup d’Indous ! Une exception !
– Non je ne pense pas, il y a ces deux âmes avec moi…
– Bonsoir ‘’mes-d’âmes’’ !
– Salut ! Nous sommes ses garde- du-corps…Fais gaffe ! Cesse de lui tourner autour !
– Les gardes côtes, oui ! Elle a tellement maigri chez vous, ma copine ! Il n’y a pas de restaus là haut ? Enfin, en bas, d’où vous sortez, quoi ! Et puis, que puis-je faire pour vous ? Il y a un malade à soigner ? Je vous adresse vers une bonne clinque pour vous restaurer…
– On n’a pas faim ? Firent les bizarres accompagnatrices !
– Je veux dire vous reprendre, vous rafistoler ! Parce que pour des dames que je vous pense être ! Il y a un certain travail à faire, au niveau du visage, du nez, relever les pommettes, gonfler les lèvres, muscler les mains et charger les pectoraux !
– Docteur, laissez-comme ça ! Admirez plutôt toute cette sveltesse !
– C’est le régime la haut ? Et vous l’avez gavée ou gonflée de Botox ! Elle n’a pas pris un seul pli…Vous l’avez repassée ?
– Mais on nous a dit que tu es passé par là ! Hahaha !
– Juste un incident…Une fibrillation cardiaque ! Je ne me rappelle que d’un fourmillement violent et rapide dans les extrémités…Et puis plus rien…Sauf par la suite des membres engourdis et douloureux qui pesaient une tonne…Et enfin cette impossibilité de respirer !
– Vous étiez pratiquement chez nous ! Si ce n’était le déchoquage réussi !
– Merci à ceux qui m’ont géré ! Me voilà debout, malgré les acouphènes et le torticolis !
– Tordu au lit ? Alors prêt pour repartir ?
– Foumouk lahsssou bouby !
-Qu’est-ce qu’il a dit le Docteur, Mme Student ?
– Ça ne se dit pas ! Taisez-vous donc vous autres ! Il est susceptible, ne l’agacez pas plus !
– Vous me cherchez les sirènes ? Ou que vous soyez venues me chercher ?
– Il est perspicace votre bonhomme ! C’est juste pour te faire peur qu’on est là !
– Ah bon ? Il vous fallait me prévenir !
– Tu te croyais increvable, malgré tes imperfections ! Les petits défauts, c’est ça nos avertissements ! Il fallait te préparer depuis longtemps !
– A mourir ? Je touche du bois ! Penche un peu ta tête vers moi, Mamy !
– Il est suspicieux et pusillanime ! Hahaha
– Lâchez-le mes-d’âmes ! Vous êtes mes gardiennes ou mes porte-voix ?
– Il nous plait, Sœur Student !
– Comment ?
– Bien cuit ! Hahaha….Hahaha !
– Oublie-les, Mondoc ! Et vous, vous osez vous attacher à un vivant !
– On s’amuse, on badine ! Hahaha
– On le taquine, un petit chouya ! On n’a pas mission de l’emmener !
– Il faut dire qu’elles me font peur tes copines, Mamy ! J’ai beau me détendre, je sens un froid dans le dos !
– Et pas en bas ? Hahaha, c’est un symptôme, Docteur !
– Arrêtez les filles ! Mais, Maidoc, comme je te sais large d’esprit, fantasque, les mythes et la mystique en verve, je sais que tu vas accepter de discuter avec une revenante !
– Des revenantes ! Hahaha !
– Oui, disons que je rêve et passons ! Toi une revenante, ça alors ! T’es morte c’est sûr ? Je te croyais encore attachée avec le David-Salomon LX ! DS, pour les intimes !
– Tu ne rêves pas, Maidoc ! Tu peux me toucher, me pincer, me palper, m’embrasser…
– Et le reste, la suite, aussi ?
– La suite dans la suite….Mais pas devant ces-d’âmes !
– Houhouhou ! Hchouma ! Ce n’est pas dans nos plans, Toubib.
– Qu’est ce que tu reviens faire alors, après ton départ, Mamy ?
– Je viens d’avoir une promotion…Un karma excellent…On m’a envoyée en mission…
– Non, non pas de missionnaires chez-nous, s’il vous plaît !
– Tu es devenu très susceptible ! Comme le disent ‘’les madames’’!
– C’est que vous risquez de fâcher le Ministre du culte, son église et ses 7000 ecclésiastes !
– Sa mosquée et ses maquisards ! Hahahah ! Ses Mosquéâtres, hahaha !
– On dit âlem et au pluriel oulama, chez nous ! C’est fini les histoires de prêtres et de curés en train de faire ici ce qu’on interdit aux Verts, ailleurs
– C’est juste de l’information…
– A d’autres ! Dans les pays démocratiques, devenu laïcs, on s’interdit de répandre la religion !
– Les pauvres !
– La démocratie est matérialiste par essence ! Les états modernes sont devenus agnostiques ! La foi n’est plus entre les mains des gouvernements ! Les politiciens sont déliés des obligations cultuelles !
– Tant mieux ! Mais c’est où, comment ça se passe ? Là-haut, là d’où vous êtes venues…
– Ou d’en bas ? Hahaha ? Regarde ma sœur, le Toubib qui fait la moue !
– Taisez-vous les nonnes ! On laisse le choix aux communautés autorisées de prospecter et d’enseigner !
– On les chasse ces dernier temps. Leurs activistes font trop de prosélytisme ! Du terrorisme a-t-on déblatéré devant les agissements de 36 cellules où opèrent 202 missionnaires ! Tous sous couvert d’actions humanitaires comme paravent de leur activisme !
– C’est comme pour nous, ils cherchent des âmes à sauver ! Hahaha !
– Alors, la Student, non seulement tu as retrouvé la foi, mais tu reviens comme prophétesse flanquée de 2 motardes sur des balais ! Où as-tu trouvé ces sorcières ?
– Ces deux sœurs sont mes témoins !
– Ta charge ! Tes cerbères
– Ces deux sœurs sont mes fidèles sentinelles ! Mes gardiennes, mes chaines et mes boules !
– Mme Student, tu es prévenue ! On écrit, on note, on retient tout ce que tu diras pour le rapporter là-bas !
– Que dois-je penser, Mme Student ! Ou dois-je t’appeler autrement ?
– Pense au trou, Hahaha !
– Ah, j’aurais pensé aux vôtres pour vous régaler ! Si vous étiez plus jolies, les filles je vous aurais comblées
– Maidoc, oublie-les ! Pense au vide, au néant qui est devenu un univers ! Mais, penser est inutile quand il faut agir ! Même si agir est voué au néant !
– Alors quoi faire, qu’attends-tu de moi ?
– Tout est relatif sur toutes les dimensions ! Agir dans sa dimension, est une nécessité ! Le refus d’agir est lui même une action ! L’échec lui même est à valoriser ! Le néant lui même après la création est positif ! Le destin n’existait pas avant la création. La création a une fin, un but ! La création a une fin, le néant ! Et entre les deux une histoire, la destinée !
– Alors, Mamy, c’était fatal de mourir ! Une fatalité que tu reviennes !
– Non une exception !
– De philosophe avertie, de préceptrice d’un prince juif descendant des prophètes, dans ton vivant, tu es devenue, un messie pour l’Au-delà ! On dirait que c’est ton ‘’stage’’ chez lui, en Israël qui t’a avancée pour faire ce boulot dans l’Au-delà. Tu as été pistonnée par Abraham et Moïse ?
– Il y a de ça, mais c’est aussi une décision qui dépasse ma personne. Je ne suis qu’un instrument !
– Un robot aurait pu te remplacer !
– N’importe qu’elle femme ! Et comme je devais te voir, on m’a choisie en priorité
– L’élue est là alléluia ! Alors tu es revenue pour moi, pour m’emporter ? Charmante attention ! Alors qu’est-ce que je fais ? Je ramasse mes bagages ? Je fais un colis ou je te rejoins plus tard ?
– J’attendrais que tu deviennes plus vieux ? Je resterai, à l’ombre, à tes côtés !
– Non tu vas me rappeler la chanson du chien de Jacques Brel…
– Et ces deux gonzesses avec toi ? Non, non ! Tu repars, sinon je me sentirais menacé à tout moment ! Persécuté ! Ou que tu reviennes pour de bon et que tu quittes ces charmantes créatures ! Alors, là ce serait le miracle véritable et l’exception !
– La messagère du troisième âge, va nous quitter pour rejoindre son mortel amant ! Houhou hou !
– Taisez-vous les pleureuses ! Allez chanter aux oreilles des partants ! Mon ami n’est pas prêt, pour vous !
– Enfin, une protectrice pour les vieux impénitents ! Hihihi
– Les incontinents ! Hihihi
– Enfin une prophétesse pour les handicapés et les démunis ! On en a marre du mutisme arrogant de ces Zoulikha, Yasmina et autres Nouzha !
– Tu parles de quel pays et de quelle planète ?
– Si tu apportes une religion nouvelle, alors ? Dis-moi ça se résume en quoi ?
– Elles sont toutes identiques ! Hahaha ! Elle frime !
– Oui, depuis que les femmes sont légalement les égales de l’homme, on m’a chargé d’instituer cette fonction et de tenir ce rôle !
– Hahaha ! Et nous, on va tenir quoi ?
– La chandelle ! Les vieilles mégères !
– Le chandelier et l’encensoir ! Il faut les tenir allumées sous vos soutanes ! Ça fait plus joli, comme lanternes nocturnes dans une chambre à coucher ! Et très beau comme lance flammes et étoiles filantes ! Essayez !
– Ah bon ! Mais ça va nous brûler !
– Non vous êtes des créatures insensibles ! Ça va sentir seulement le cadavre cramé ! Mes-d’âmes !Morts de tous les temps, on vous ressuscite !
– Au fait, nous te rappelons Mme Student l’essentiel de ta mission !
– Dites, les terreurs !
– Il faut ramener les corps de ceux qui ont été brûlés. Fit Nona
– Il faut ramener les cendres des victimes des guerres ! Fit Decima !
– Les produits chimiques de ceux qui ont été liquéfiés dans les camps, les forêts, les champs de guerres, les ghettos et les bagnes. Dirent en cœur les Parques !
– Il faut ramener les poissons qui ont bouffé les noyés du Détroit ! Reprit Mme Student en ajoutant, les Indiens des Amériques, les esclaves de l’Afrique !
– Il faut ramener les corps de ceux qui ont grillé dans les avions, Lech Kasinski ! Fis-je, pour noter les récents événements qui ont effacé le Gouvernement polonais et que des dizaines de chefs d’état honoreront de leur présence dimanche…
– J’espère que vous serez honorablement représentés …Il y aura Obama, Sarkozy …Et vous ? – Les absent ont toujours tords. Reprisent en chœur les deux chipies venues de l’espace temps !
– ? ! Nos traditions dans les cérémonies mortuaires….Hésitais-je
– Passons ! C’est un exercice de langue de bois qui se prépare….
– Nous, les Parques, nous apprécions bien ça ! Hihihi
– Et pour les morts des Twin Towers, ma sœur Nona,
– Et les victimes des gaz et de l’Holocauste, ajouta Decima pour ne pas faire d’oublis révisionnistes…
– Ceux du Liban et de Gaza ! Ajoutais-je, en demandant aux Parques, les fileuses de la mort, si elles étaient sionistes ou seulement pro-juives ! Comme la plus part des pacifistes pragmatiques et clairvoyants…J’ai vu comme un tic…sur des lèvres déjà pincées des Parques…J’allais leur reprocher d’avoir fait trop de morts…sur des innocents….Et que la guerre, les guerres, c’est sordide !
– Ceux des fosses communes, de la Shoah ! Ceux que l’on immole et que l’on brûle et calcine ! Firent-elles en chœur, d’une voix aigrelette et tremblante, comme celle du génie de la lampe d’Aladin !
– Le pain et le poulet ! Hahaha. Ça me revient comme odeur, ma sœur ! Faut-il réchapper tous ces débris ! Je te souhaite du plaisir avec les poules et les poulets…À plumes et non à poil ! Hihihi
– Oui, c’est ma mission, les Filles ! Ramener toutes ces âmes torturées et retenues dans le ciment, le feu, l’eau et les boues !
– Il y en a du boulot, pour la Vieille, hahaha, qu’elle en oubliera son amour charnel pour le jeune vieux toubib qui n’a d’yeux que pour elle !
– Je me demande ma sœur, pourquoi le Toubib de la Student, ne nous regarde pas avec le même désir dans les yeux ?
– Oui, on est La Mort pour les mortels ! Mais ce n’est qu’un boulot, un ordre qu’on applique, un simple rôle, pas notre réelle nature de femmes ! Les êtres charnels n’ont jamais eu d’affections pour nous ! Les hommes n’ont pas à nous détester !
– J’adore les hommes, fit l’une
– Et moi les femmes, rétorqua l’autre
– Nous complétons le travail des sorciers et des médecins ! Firent-elles.
– On doit lui faire peur, n’est-ce pas ma sœur Morta ? Et pourtant nous sommes partenaires : chacun tient l’homme par un bout …Hihihi ! Le lecteur devine qui a ricané.
– La troisième Parque venait de descendre de nulle part ! Elle vient de son Olympe ou de sortir du sol ? Du Plancher ? Du Fibrociment ? Bismi Allah Arrahmane Errahim ! Vade retro Sametal !
– Salut mes sœurs, salut Student et vous Maidoc…bien dormi ? Vous ne faites pas la prière de l’aube ? Vous avez reçu ma lettre ?
– Qui parle ?
– J’ai votre signalement, mais pas d’ordre ! Je vous ai bâclé la dernière fois, aux urgences de l’hôpital Mohammed V, mais vous êtes sur mon calepin !
– Elle me connait cette ombre houleuse ! Fis-je en moi-même, en sortant contre gré et serrement de gorge un timide et très stressé :
– Bon après-midi, Ma-d’âme ! Ma voix devenant plus laryngitique que d’habitude !
– Elle est apparu si brutalement que j’ai failli me boucher une autre coronaire ! A mon âge, avoir encore peur de la mort, de la maladie, des méchants ou des ombres, du tribunal des impôts ou des tabous, c’est de la lâcheté ! Je devrais être plus stoïque ! Oublier les envieux, les lâches, les truands, des ‘’ânemis’’ et n’avoir de haine pour personne ! Pour libérer mon esprit de toute entrave, décharger mon intellect, mon humeur d’une passion obsédante inutile !
– Continuez, je ne veux pas vous déranger. Je vous suivrais de Là-haut !
– Et les animaux que l’on sacrifie, les moutons, fis-je !
– Les gens du peuple, ou ceux que vous bouffez ? Firent en chorus les ‘’Hahaha’’ !
– Comptez-vous ramasser leurs corps et leur débris d’âmes ? Leurs protéines qui sont mes organes et ma chair ? Faire la course aux casse-croutes, faire la récup des viandes hachées et des saucisses ?!
– C’est Brigitte Bardot qui s’en occupera, comme des dauphins, des baleines et des ours mal léchés, des renards et des vieilles filles, qu’on a délaissées ! Celles qui n’ont pas de copains !
– Et courir les lapins ?
– Des chauds lapins, surtout ! Hahaha, firent les spectres en plaisantant !
– Je sais, ils préfèrent les emails, les Youtube, les trucs courts, la langue de bois ! La langue, l’esthétique du parler, la vertu du mot, la littérature sont soldées ! C’est la culture de l’image, de beaucoup d’images du son !
– Du fric, du froc, des filles, des curés et de leurs enfants de chœur, hihihi
Ça a été ainsi de tout temps ! Hahaha !Mémoire, retours et résilience
– ‘’Mame’’ Student ? Dois-je encore te raconter ce qui c’est passé depuis que tu as quitté le cabinet des conseillers de la Ministre de la Santé ? J’ai saturé les forums, fatigué les lecteurs, déçu mes amis par l’incontinence verbale et l’irrespect aux décideurs ! Tu sais, je n‘ai plus beaucoup de temps pour mes loisirs et les gens ne lisent plus ! Tu regarderas sur les forums de La Nouvelle Tribune…Mes écrits résument la chronique !
– Pschitt ! Effacés Maidoc de leur nouvelle maquette on-line !
– Ah bon ! Que d’efforts perdus à jamais ! Mes empreintes sur le temps sont anéanties ! Mes idées sont aléatoires !
– Ce sont les aléas du virtuel ! Que ce soit Al Bayane, l’Opinion, la Vérité, la Gazette, Jeune Afrique…Tout passe, rien ne demeure ! Même pas le souvenir ! Même pas les traces du souvenir !
– On efface l’Histoire, les idées et par là on efface les gens, on les radie pour quelques malheureux disques durs…L’idylle des idoles
– Darling, 13 heures sonnent sur le portable. Dites mesdemoiselles, c’est l’heure de prendre mes médocs. Je ne dois pas les prendre à jeun. Je vous laisse, je vais chercher un chawarma-panini-poulet, à côté…Et pour vous les végétariennes bien sûr, ce sera un ‘’Mac Do Vegetables’’ Coca, frites ?
– Un toubiiiiib, un ! Saignant ou bien cuit ? Hihihi, fit la grosse Morta !
– Eh Toubib, cesse de bouffer des médicaments ! D’abord tu ruines la Mugephar !
– Tu nous fausses nos prévisions ! Fit la Morta. D’elle, le lecteur ne sait rien ! Elle sait tout de lui ! C’est la troisième, la plus vieille des Parques, qui tissent et coupent les cordons de vie, l’âme qui est relie le corps aux étoile !
– On ne sait plus quand venir te chercher…Hahaha ! Reprirent Nona et Decima, pendant que Student avait des larmes qui lui coulaient sur les joues !
– On ne mange pas Maidoc ! Nous des sommes des spectres ! Des hologrammes vivants ! Merci pour votre sens de l’hospitalité !
– Nous sommes les anges de la mort. C’est nous l’interface entre les deux rives de la vie ! Vous l’avez deviné !
– Alors on en reparlera…Je ne vous dis pas Adieu. Prenez ces fleurs avec vous, mes-d’âmes ! Mais laissez-moi ma Student ! Ramenez tous les os de vos clients, hommes et animaux, aux limbes, et vous-mêmes et remontez aux étoiles ! Ne partez-pas sans faire une bonne action ! Une hassana taybia ! Prenez plus tôt que prévu, les opportuns, les inopportuns, les hypocrites et ceux qui m’embêtent !
– Et oubliez-nous un moment encore, les Fileuses ! Fit la Student, rénovée, en s’approchant de son vieux Bassou, sa joue contre sa poitrine ! Admirez l’image, romanesque, lecteur !
– Allez dansez maintenant avec votre avatar de Student! On vous surveille de là-haut ! Jouissez…de la vie ! On prend des photos !
– On fera un film sous vos yeux !
– On mettra les voiles…
– Non, on les enlèvera !
– Je t’appellerais Hamada…
– Et même morte, je ne quitterais plus My Doc !DR IDRISSI MY AHMED,
13 04 2010, MME STUDENT CHAPITRE 35 ET PLUS,
aamm25@gmail.com
Ecrire tout un livre pour dire que je ne veux pas publier ?
Bonsoir, tu m’as écrit ce 12 mars 2010 : « My Ahmed, Bravo. A quand la publication de tes écrits ? ». Cher ami, veux-tu une réponse longue ou courte ? Dois-je t’écrire tout un livre pour te dire que je ne suis pas tenté de publier ?
Ecrire est une chose, mais publier, c’est pour qui, c’est pour quoi ? Ici au Maroc d’abord écrire en français, pour un lectorat réduit est un défi au bon sens commercial de la chose ! Mais ça se défend pour les professionnels qui ont un nom sur les étalages de la culture. Les écrivains qui ont un label qui les distingue, les introduit et les avantage auprès des critiques, pour les consacrer chez les éditeurs. Voire de l’oligarchie francophone, ‘’lisante‘’ et luisante, seyante et sémillante, commerçante et bien pensante, sise sur l’axe cérébrospinal des deux capitales utiles ! Le reste, lisant et écrivant plus l’arabe, lit autre chose sur les cartes, son destin suspendu et son utilité discutable !
Ecrire pour parler des amours de ma grand-mère, de mes jeux naïfs de mon enfance, passée près des palais, rythmer dans un poème le vol nuptial des papillons, sous le chant des cigognes et les râles des grillons, parler aux roches volcaniques de la couleur du vent qui les fait fantasmer avant leur éruption? Inventer pour le plaisir d’en sortir ou de faire peur, une évasion de terroristes ! Ou celle qui fera un film rocambolesque de mercenaires ou d’intégristes échappés aux fers des chez les matons ! Avorter des crimes des rescapés, éventer des révolutions châtrées dans l’un des pays chauds ? Vendre de l’exotisme, chargé de doutes à la xénophobie avérée ? Faire palpiter le lecteur en espérant passer un jour son œuvre au cinéma ? Ou simplement des errances politiques des partis et des hommes de mon pays et comment dicter aux décideurs mes stupides conseils et autres suggestions ! Ça c’est bien moi en fait ! Mais ça fait l’objet de lettres particulières ou de rares articles sur les journaux, pris à témoins ! Et non pas d’éditions !
Ecrire pour éclairer, pour se définir et pour s’identifier. Ecrire des balivernes plaisantes sur soi, des contes pour adultes, en guise de passe temps ! Ecrire pour militer et défendre. Ecrire pour former et informer ! Pour écrire il faut un but, une raison de plus pour publier ! D’ailleurs, qui voudrait me publier quand je taquine les colons et médis des ses alter ego ! Ce n’est pas aux frais de l’ambassade ou de l’état, que des mots perceptibles comme blessants, pourraient voir le jour ! Admettre des actes répréhensibles, ou leur simple allusion, la critique et la mise au point, vous fâche déjà un homme. Il faudrait que les ‘’ bienfaiteurs‘’ soient masochistes pour accepter la diffusion de ce qui les indispose et blesse ! La transparence n’a pas cette couleur la reconnaissance des faiblesses passées non plus !
Nos livres n’intéressent pas la vieille métropole ni les pays qu’elle a connus, même quand ils lui restent ombiliqués ou confédérés ! Les amateurs de votre belle langue, qui lui restent entichés, n’ont qu’à ce taire sur le plan de l’esprit ou de l’écrit ! Les écrits de ces ‘’ provinciaux ‘’ d’une autre nature, sont imbibés des relents d’un terroir qui semble plus étranger que jamais ! Notre français emphatique, imagé ou prolixe, date de votre dix huitième siècle ! Vous parlez autrement et vous lisez autre chose !
Ecrire pour une minorité, une élite, publier à fonds perdus, juste pour timbrer les colis de votre livre dédicacé que vous vous devez d’adresser à des gens qui ne l’auraient jamais acheté. Mieux vaut chercher leurs emails pour les aviser, si ce n’est les importuner un peu, pour récolter en retour, quelques mots condescendants, si ce n’est rien du tout ! Car les gens sont braqués sur la parabole.
Leur temps, ne suffit pas pour étancher cette soif immense de connaître le monde. Là, c’est un monde d’images qui les attire, les révolte contre les leurs, les invite puis les dissuade, et les interpelle constamment. Une relation d’amours pervers, chargée de symboles, de rancœurs violentes, de dépit et d’attirances ! Un monde, à peu de frais, qui si proche, n’est guère soumis à la quête des visas.
Ces murailles en papiers, qui freinent l’émigration et que ne peuvent franchir que les plus motivés. Ce, au bout de parcours marathoniens, des aventures souvent mortelles ! De vrais chemins de croix pour les survivants qui espèrent vider cette patrie, cette poubelle l’Afrique. La marâtre arriérée qui les assume si mal et qu’ils répudient, même en y restant chevillés, surveillés par des mâtons.
Si ce sont nos pays, ce ne sont plus nos terres ! Nos drapeaux, nos symboles, nos hymnes, nos frontières, ne collent pas aux limites de nos tribus ! La notion historique et large de Nation, s’est perdue dans les âges et dans l’entrechoc des religions et des civilisations, au profit de barrières et des douanes, qui ligotent les gens et assiègent les hommes !
Pas bouger !! Un exode qui les déboutent et dissuadent l’Afrique de son virtuel paradis européen ! Chemin faisant, dans ma réflexion, sur le livre, la connaissance et la curiosité, je me retrouve en train de rouvrir le sujet galvaudé de la majorité des romans marocains ! L’exode économique. La quête stérile du Graal et ses tristes déboires. Cette volonté instinctive de quitter les lieux pour un motif vital, la recherche du travail, n’importe lequel est débouté ! A raison ?! Pour protéger l’espace, le sanctuaire privé des dieux, l’intimité des idoles et maîtres européens !
Je disais donc, question ouverture sur les cultures, voilà donc un monde, parabolique, mais qui a tué le livre. Ecrans dans les deux sens, la télévision est suivie par des milliards d’individus. Un outil, mais aussi une attache passionnelle. Ce média universel, axe cérébral de la globalisation, qui reste néanmoins attractif et intéressant. Seulement sa profusion ahurissante dépasse l’imaginaire. Et cette occupation tue le temps de la lecture au point de se demander pourquoi écrire si l’on peut créer des images qui parlent ! Et là, Youtube répond à ma question !
Les gens d’ici ont des difficultés avec l’épicier, la quête de nourriture et de médicaments, s’ils connaissent parfois le marchand de journaux, ils ont perdu l’adresse des libraires ! On vient d’en tuer un de ces ultimes résistants à Casa. Adieu, Jacob Chriki, tu me rappelles mes libraires du Mellah de Fès. Tous partis ! Qui en Israël ou Palestine, qui au Canada ou en France, qui chez le bon Dieu, Yahvé le père, à la bonne adresse, maintenant !
Crime pour de vrai, dans une affaire banale et crasse. Celle d’un pommé, armé d’une barre de fer ou d’un couteau, peu importe ! Drogué ou pas, vol et non dérive raciste extrême. C’est le principal, rassure-t-on. Personnellement, je ne sais pas si la peine de mort se justifie encore dans de pareils cas ! Mais, il doit y avoir un salaire pour le crime.
Là je serais, au conditionnel, pour appliquer la loi divine plus que le pardon humaniste ! La vengeance sociale impartiale pour l’exemple dissuasif et le châtiment ? Le ‘’talion’’, la justice. En un mot ‘’équitable’’, à hauteur de la biblique mesure du ‘’dent pour dent, œil pour œil’’ ! Et le pardon et la résipiscence, les remords et l’excuse, le regret et le pardon, qu’est-ce qu’on en fait, Docteur ! Seul celui qui a été tué ou Dieu, pourraient le faire ! J’ai horreur d’en parler !
Toi, par exemple cher ami, que retiens-tu face aux criminels, aux monstres, qui gomment des vies comme ça. Que ce soit sous forme artisanale à l’unité, en série ou industrielle ! Je suis contre toutes les formes de guerre, contre la peine de mort, mais je suis déchiré devant des horreurs pareilles ! Au point d’invoquer d’autres consciences que la mienne, pour ne pas dériver dans mon jugement !
Mais l’amalgame, le doute soufflé, à demi mot, pour qui veut tancer est vite fait. On incriminera la religion ou le terrorisme, le racisme, l’antisémitisme, pour instrumentaliser, sans dignité ni respect, l’épouvantable assassinat ! Ailleurs, quand c’est quinze mercenaires qui gomment un Hamas, les agents sortent avec des décorations et beaucoup d’argent, certainement. Un autre nom, une cachette, un boulot tranquille ou un autre passe, le temps qu’on tourne la page et qu’on efface de la mémoire l’événement !
Ceci est un exemple où donner son avis, vous classe dans un registre de façon rigide et définitive, ou dans un autre où on se complait à vous flatter. On vous chasse ou on vous considère, selon l’audience et les partis pris !
Ecrire et réagir, c’est souvent faire face à une démoniaque distorsion des événements et de la vérité. C’est donner son avis pour essayer de comprendre une trame opaque, les tenants et aboutissants d’un événement, d’une propagande. La réalité est dribblée dans les périphrases de discours programmés, dans des réactions de défense préétablies, pour justifier l’indicible, endoctriner les plus récalcitrants, désinformer ceux qui sont neutres, ou des mesures lénifiantes pour congratuler la tribu ou le clan !
Ecrire, plus sobrement, c’est la recherche des mots et des actions susceptibles de faire resurgir la vérité, c’est clarifier son opinion.
Ecrire est une artillerie offensive ou offensante. Une arme psychologique, dialectique, rhétorique, qui cherche à persuader ou contraindre, à confondre ou défendre, à humilier ou glorifier ! Ecrire, c’est aussi souder son opinion, sa compréhension des choses avec celle d’autrui. Publier, c’est tenter de les partager avec le plus grand nombre. C’est une recherche d’harmonie, de reconnaissance ou de soutien. C’est une façon de mesurer vos opinions, de leur donner un corps en les comparant à ce qui est admis de tous !
Ce n’est pas un mystère au Ministère de la Culture, où maintenant à la place d’une actrice, poussée comme une héroïne sur le théâtre de notre composite gouvernement, nous avons un philosophe ! Pire que le sport, ce domaine que l’on a raté dans tous les championnats, son département, polyglotte à peine, ne dispose que de peu de moyens, pour conjurer la situation.
Chez nous, la Culture ne nourrit pas son homme. Beaucoup de peintres y auraient du faire dans le bâtiment. Question de subsister, tant leurs huiles n’ont pas fait d’eux de gros légumes. Bien des acteurs, débarqués des planches, crèvent la dalle avant d’y plonger dessous ! Ou de recevoir anté mortem, par charité, des soins hospitaliers, en guise d’ultime reconnaissance, avant leur dernier sacrement !
Penses-tu que ces mots seront lus ? Et sur quel journal fais-tu le pari pour les publier demain ? Toutes fermées ou presque ! Je ne parle pas des grosses gueules ! Faut-il dire et te préciser qu’il n’y a presque plus de salles de cinéma au Maroc ? Antan, certaines servaient de scènes et de tréteaux à ces troupes apocalyptiques !
Ecrire, serait-il devenu une faute après avoir été un crime ? Faute de doctorat et de magistère, peu de gens de chez nous, osent écrire et bien moins encore s’aventurent à éditer ! Publier est une gageure ! Car, n’étant pas un acte d’indifférence, mais d’engagement solitaire. Un acte suspect de lutte ou de pertinence. Ecrire peut être interprété comme une offense ou une caricature. Oser être c’est publier. Publier pour devenir soi-même ! A condition de mesurer son courage face aux risques. Le courage de ne pas rester, muet, quand rien ne vous oblige au silence ! Ecrire quand on a la chance de vivre, de vivre encore, publier quand on a la chance d’écrire et de savoir écrire et la perception, l’intuition, des choses utiles à dire. Je dis ça pour parler et réfléchir à ce que je viens de dire !
En dehors du fait de vouloir parler de soi et de ses expériences, parce que le livre, c’est vous, et ce du fait qu’il porte votre nom, il donc le risque de produire des banalités. A une dame, médecin versée dans la communication et devenue éditrice de son état, qui me traitait de Victor Hugo, en plaisantant je suppose, ce que j’ai quand même gardé comme un réel compliment, je disais ‘’ je ne veux pas écrire de choses qui ne seraient pas utiles pour l’humanité. Un peu prétentieux mais c’est la seule chose inutile que je neveux pas courir ! Ecrire, oui si on a des choses importantes à dire…Autrement écrire pour soi, son journal, ses poèmes, sa prose de tiroir ! Au lieu de tuer des arbres et de crever ses yeux pour rien ! Le même défi que tu te tiens pour terminer mon texte, cette chose !
C’est pour qui, finalement, c’est pour quoi qu’on écrit et qu’on se doit de publier ? Ou contre qui ? Ça dépend d’abord des compétences de l’écrivain, de sa valeur et de sa vanité ! Ça dépend des sujets qu’il fricote. Des cohortes d’où il sort ! Ses écrits seront bannis ou honnis, censurés ou acceptés, utiles, odieux ou stériles ? Et puis, le thème doit varier avec les préoccupations du moment et des lieux où il réside. Encore que ‘’la mode’’ écrire n’est pas suivie chez nous ! Quand vous avez une grande partie de la population qui est analphabète dans nos cinq langues ! Nos gens ont peu de moyens, en fait, pour s’offrir des livres.
Ecrire devient, s’il ne l’était, comme nos urnes un motif suspect, vidé de son contenu, de son utilité ! Les gens, minimisés, oubliés, outrés ou abusés durant des siècles, se méfient des nouveaux prophètes et des parvenus ! Les plus motivés ne bougent pas ! Les plus conscients refusent d’aller aux urnes qui ont si souvent été manipulées. ils se méfient des nantis comme des opportunistes, qui demain vont encore les oublier. Elire ou élever au dessus de soi, Ces deux verbes sont presque voisins, peut devenir dangereux. Les électeurs retirent rarement leurs cartes. Ils se retirent avec dignité du struggle qu’ils considèrent encore soumis aux lois de la fausseté et des tripatouillages permissifs !
Avec ce que je viens de dire, écrire est un dialogue, différé, autant qu’un déballage ou un aveu ! Une auto confession que l’on veut partager. Que font les écrivains, pour répondre à leurs ‘’ouailles’’, à leur lectorat ? Que font-ils des critiques ou des louanges, pour que ces avis et ces compliments ne restent pas vains ? Ils écrivent d’autres livres en réponse ! Ecrire est un jeu accompli qui se suffit à lui même ? Une analyse, une confidence aux schizophrènes qui nous habitent ! Ces parties de soi, qui dorment en nous, symbolisés par le Ça et le Surmoi ! Espoirs ou défis, écrire est un désir, une plainte ressassée, contenue. Publier est un désir, muet, caché et inhibé, mais une vraie et belle action quand ça a la chance d’avoir lieu.
D’abord les romans me rebutent. Je déteste les longueurs, en faire c’est autre chose ! Punissez-moi ! Je suis simplement paradoxal ! A contrario, écrire des nouvelles, me serait-il plus aisé ? Je me le demande ! Vu mes contraintes professionnelles et obligations sociales et/ou vitales ? Vous y adhérez ! Des nouvelles courtes, ça m’irait. Et puis, j’accuse mes engagements multiples, qui me laissent peu de temps pour ouvrir les romans, les livres ou pour en faire !
Je digère mon temps de façon sauvage ! Le résultat comptable est ruineux ! Je ne sais pas ce que je fais…Oui certes, je travaille et je sors peu de mon cabinet, du moins de son ordinateur ! Je ne suis pas ce que je suis ! Je ne me suis pas encore découvert. La vie et sa suite, je ne sais pas…C’est venu pour partir ! Ça vient comme ça ! Peut-être en moins amusant, du fait des péripéties de la santé péripatéticienne, (je parle de la mienne de santé pas de la publique) et des contraintes diverses, sinon communes à tout homme !
Ensuite, les romans d’inspiration sociologique, judicaire, policière, avec leurs sous-bassements sexuels, leurs fondements bassement matérialistes, m’inquiètent sur mes capacités. Je me crois incapable de créer ce monde et de gérer ce climat ! Régurgiter aux lecteurs les tensions psychologiques, qu’ils ont lues ou vues ailleurs; relater des scandales aguichants, pour forcer l’envie de lire et pousser la vente ? Je fais allusions aux macabres affaires judiciaires qui fleurissent sur les pages des quotidiens et qui ne laissent pas neutres ! La pulsion de savoir, de connaître, la curiosité, font de nous des voyeuristes en puissance. Ne serait-ce qu’à compulser des pages ou de tourner des feuilles ou des images ! Etudier des humeurs ou le profil d’un assassin, son propre héros, tenter de le tuer ou l’emprisonner à la fin du livre ou de la série, parce qu’il est devenu quasiment vivant, parce qu’il est devenu obsédant ? Elucider des crimes déjà féconds dans le cerveau qui les imagine ? Ce sont quelques questions qui me viennent en tête !
Toute une gymnastique, que ces péripéties et suspens que chacun aime parfois voir dans un film, n’est pas à la portée du médecin ! Je connais un lettré qui a versé dans le livre noir. J’ai connu de nom, sans le connaître un commissaire qui s’est versé avec engouement sur ce genre de polars !
Se mettre, psychologiquement à sa place du protagoniste, dans le rôle du méchant ou du héros…Assis sur sa chaise, s’exercer au vol, au viol ou verser dans le crime, imaginaire à deux pas des phantasmes, pour ‘’déguster’’, ressentir des sensations fortes, à l’ombre de ses virtuels malfrats et personnages de création… Et pour les décrire, se mettre dans la peau de la victime ou à la place de l’assassin ? Pour le servir et l’asservir ? Pour le faire vivre dans un roman, au départ tout juste alimentaire ! Ecrire pendant des décennies afin de conquérir une renommée, pour se faire un nom de vivant, grâce des spectres subliminaux ? C’est grisant certes, de vivre la célébrité, grâce à des fantômes qui n’ont jamais existé !
Autre façon d’écrire, c’est lorsqu’on s’intéresse à ce qui s’agite autour de nous ! Le journal et la télé, qui comme de véritables hôtes vivant chez nous, nous prennent trop de place, au dépens de notre vie, de notre temps. Ces émissions de télé nous dirigent et influencent sans nous le dire, nos humeurs, nos achats et nos comportements ! Du coup les infos nous donnent du grain à moudre. De la réflexion et des idées d’écriture, pour peu qu’on se laisse aller. J’ai déjà parlé de la propagande de l’intox, publicitaire, alimentaire ou autre, qui nous influence et nous détermine en conditionnant en influençant nos achats, nos jugements et nos comportements !
Ecrire donc, en retour et se centrer sur les informations du monde où nous vivons est déjà un gisement inépuisable de sujets. Sauf que cette matière abonde déjà. Sur la presse elle même ! J’ai l’impression, pour ma part, qu’écrire dans ce registre, saturé déjà, serait inutile et improductif ! Inutile de parler des choses dont on a ras-le-bol ! Par ailleurs, faire dans l’événementiel, écrire pour fantasmer sur les mondanités, inaccessibles, louer la brillance des parvenus et leur ‘’bling bling’’, ce n’est pas pour moi !
Je ne peux pas faire dan les essais, non plus, sur quoi que ce soit, n’ayant pas le temps de faire des recherches ni d’aller aux profondeurs des choses…Non pas que ce soit un tort ni un manque d’intérêt de ma part, mais ce serait un défaut de spécificité, un manquement »cultivé », voire choisi, pour étendre une vision la plus large possible, au lieu d’un simple accès fenêtré. Une paresse ? Une paralysie de la concentration ? Seulement, pour être vraie et objective, toute vision doit être à la fois totale et profonde. Et là, ça creuse et défie mes limites. Je ne regarde pas à travers une lucarne ni à travers le créneau d’une meurtrière !
Je pense que mon tort, tel que déformé par la vision généraliste qu’on colle à mon métier, effaré par l’entreprise immense de celui-ci, que je préfère côté information, fureter le plus largement possible, pour m’aviser d’abord, afin de ne pas passer à côté de ce qui est important, quitte à m’y entendre après pour approfondir le sujet.
Dès lors, réagir ou ‘’vrombir avec les évènements’’, me semble plus vivant et assez opportun, interactif comme on dit depuis. Et c’est là finalement, j’investi mon écriture, il me semble ! Une sorte d’engagement, ‘’à fonds perdus’’, inefficace, mais qui ne rapporte rien. Si ce n’est pas lucratif, n’est-ce pas simplement ou malheureusement ludique ? Or, ne me censurant que peu, j’assume ma part de libertés et mes parts de perte et de risques, à jaser, critiquer, louer ou maudire !
Un avis est une expression de vie et d’existence ! Un acte relatif mais bénéfique, même s’il est infime et ténu dans le village global. L’expression est une participation civique, à ce qui est universel ou communautaire. Une manifestation d’une certaine citoyenneté de base. C’est élémentaire, mais il faut pouvoir le faire ! Autrement, sur le plan social, c’est vivre en objet, en commensale.
C’est ce qui donne l’impression de ’’batailler’’ parfois, en ne donnant son opinion. Les forums qu’il m’a été donné de parcourir, sont férus d’animosité première ! La critique et la chasse à autrui, au nouveau intimidé, confond rancune e réserves ! Certains forums comme dans certains groupes sociaux, sont fermés aux opinions, non grata, préférant brasser dans les idées partagées, dans le calme des redondances conservatrices et stagnantes !
Je disais qu’affirmer son opinion, vouloir la discuter, la publier, la confronter est un exercice paradoxal ! Parce que autrui et son avis restent parfois indifférents, hermétiques ou suffisants ! Parfois on a affaire aux professionnels des lettres, des armes et des lois, des partis ou de leurs milices, jaloux de leur entité et de leur exaction, riches en complexes, qui vous reversent des salves dès que vous percez du nez ! Avec leurs travers perceptibles d’entrée, ils conjuguent le mépris avec l’arrogance, analysent votre personne avant vos phrases. Sans mesurer ni le lexique ni les idées, ils vous font un procès sur votre existence.
Les gauchos, les ‘’imprécrators’’, militants prédateurs, sévissant sur les forums du Net, vous font déjà un PV d’intention, parce que vous vous appeler Untel ! Avec une particule, Dr, ‘’De’’ ou ‘’My’’ collée par habitude à votre nickname ! Vous devenez subitement, l’image et l’emblème de l’aristocratie stipendiée ! Un ersatz, un zombi, un avatar de la regrettable histoire, qu’on leur a appris à détester. Ils détestent en vous l’extraction, la fidélité atavique à votre pays, à votre famille à vos valeurs à votre religion !
Vous n’avez pas à exhiber votre prénom usuel et familier ! Votre origine, les snobe et les irrite ! Ils vous conspuent avant de lire vos idées ! Et cette malheureuse méprise, excipée comme un militantisme clanique de base, comme une affiche de leur antimonarchisme primaire, est supposée vous dissuader de parler sur les forums tribaux, devenus malsains et triviaux, vous forcer à abandonner les débats, ou simplement vous trainer comme un malpropre dans la poussière pour vous faire quitter l’arène où ils se complaisent ! C’est plus que le nom qui les inspire, une supposée bourgeoise de votre ville d’origine, qu’ils détestent, synonyme pour eux d’une aristocratie, d’une classe honnie ! Peut-être une réminiscence de l’agneau de la fable dont ils veulent bien être, les loups !
Ou simplement parce qu’une idée, parmi tout le fatras de huit pages, (qui vous aura couté votre temps et vos yeux), détachées de son contexte, est discutable et qu’elle les aurait exaspérés ! Mal émise ou qu’il manque une virgule pour entrer dans leur cerveau !
Alors, si cet emportement antipathique est le révélateur, ludique et virtuel, d’une dissidence qui dit ouvertement son nom, qu’en serait-il devant des livres et des pages en réel papier ? A quoi bon écrire me dirais-tu, si c’est pour perdre des clients et me faire des ennemis à cause de propos fâcheux !Seulement le journaliste, l’homme politique, le militant, monsieur tout le monde, s’il tient à la liberté, doit pouvoir oser ses libertés sans lâcheté ni pusillanimité ! Savoir jouer sa quiétude, ses intérêts, accepter de blesser son orgueil, afin de dire ce qu’il pense, pas forcément pour blesser, mais juste pour communiquer, donner ton impression, dire ses propos, s’affirmer ainsi pour exister !
Autrui, n’est pas votre ego ni votre égal ! Il est différent ! Autrui est volontiers une muraille en ciment. Sûr de ses principes et convictions. Ses certitudes lui vont comme un cuir de pachyderme. Au total, autrui comme vous est souvent subjectif ! Essayez de parler à un cadre ou à l’un de ses sbires, à un juge ou au préposé au commissariat ! Je donne cette image pour percevoir l’animosité première le doute et la décontenance qu’on vous oppose en premier ! C’est tout comme vous par rapport à cet Autrui qu’on critique et qu’on charge depuis le début ! Vous êtes dangereux pour lui, vous voulez tromper l’Etat, prendre plus que de droit, lui ôter ses droits…Passons, pour avancer malgré les terroristes du verbe !
Pourquoi autrui résiste-t-il ? Parce qu’il se méfie, parce qu’il a peur ! Peur de l’étranger que représente chacun pour lui ! Pourquoi on ne veut pas enlever ce masque et laisser percevoir le fond de sympathie première ? De peur d’être trompé et abusé ! Cet instinct est le propre de l’être vivant ! On ne se découvre pas ses défenses devant l’inconnu, assimilé à l’ennemi et au prédateur. Parce que le temps et l’expérience sont les meilleurs révélateurs pour corriger les opinions, pour peu qu’on accepte de le faire ! Mais cette étape de prise de confiance, nécessite le temps de connaître l’autre et de découvrir ses intentions.
Alors que faire devant les inopportuns, les méfiants, les adversaires vulnérants, qui ne ménagent pas autrui et qui l’empêchent de s’exprimer ! Tenir, oser se mouiller, accepter d’être critiqué injurié, déçu puis repartir ! J’ai eu l’occasion sur le forum de présenter des excuses à des visiteurs qui s’étaient inscrits pour se moquer et plaisanter, apparemment, alors que ce n’était pas le lieu, ou que j’avais mal jugé de leurs intentions, sur le vu une simple erreur, portée sur leur âge ! Et ça m’est arrivé d’être refoulé du fait de mon métier d’autres forums, ou pour des propos d’emblée considérés comme contradicteurs. Faut-il persévérer, s’entêter tenir ? Tout dépend du temps et de l’épaisseur du derme qu’on appelle fierté d’un côté et tolérance de l’autre !
Faut-il écrire ? Oui, ne serait-ce que pour dénigrer ! Ce qui nous semble illogique ou irrégulier, évidemment. Dussions-nous nous tromper, on ne doit pas censurer nos opinions ni nos questions. Évidemment il y a la manière ! La politesse, la psychologie ou la diplomatie, pour ne pas blesser inutilement, ceux auxquels nous nous adressons ! Des gens qui pensent autrement, qui potentiellement nous écoutent, avec des dispositions diverses allant de l’intolérance à l’opposition !
Que ce soit dans l’écrit ou dan l’oralité, rien n’empêche de se rattraper humblement, loyalement et sans hypocrisie, si on a commis une faute à l’adresse d’autrui ! Faut-il encore qu’il vous pardonne ! Faut-il encore sentir cette force du caractère, cette joie et ses effluves qui résultent de la grandeur d’âme ! Retrouver cette sérénité et cette chaleur qui vous enveloppent est un réel plaisir quand la controverse et l’altercation sont apaisées. Et là vous avez gagné l’un l’autre l’estime et dignement vous êtes comme amis, chacun ayant échangé les propos qu’il jugeait libres et bons !
Ecrire de façon avenante, policée première, est de bonne facture. Seulement les lecteurs n’aiment pas les propos arrondis et lénifiants ! Il leur manque le côté bagarreur, ‘’disputatif’’, le côté excitant et trash ! Ecrire avec correction, pudiquement ? Non pas par crainte, mais par prophylaxie des entêtements inutiles et de la faillite, de la fermeture du dialogue ! Cependant, il faut verbaliser le mécontentement. Le bonheur et la joie se communiquent et se partagent, parfois. Dès lors, pourquoi taire leur contraire, le mécontentement et dire zut virilement ? Si ça ne va pas, il faut le dire ! L’homme a un parler, une langue, un verbe écrit ou oral, une conscience de son individualité et de ses libertés, asservie à sa personnalité. Il faut qu’il se libère, mais intelligemment. Il y a une dose de sel et d’épices dont il ne faut pas se départir.
Ces dispositions étant signalées, dans nos réflexions et dans nos écrits, dans la réception de l’information d’où qu’elle provienne, l’acception doit être relativisée ! Ne pas tout accepter, discuter, comme accepter le fait que l’on doute de nos assertions ! Ainsi, question de vérités, le doute s’impose. Il faut rester circonspect. Faut-il douter de tout à en tomber malade ? La croyance, la confiance sont des états de repos et de paix. Le doute automatique, la méfiance créent l’inquiétude, la tension et le manque de repos ! Et là, c’est la pathologie !
Seulement entre les vérités, la vérité et la réalité, il y un prisme déformant ! Et chacun voit à travers son propre prisme et son degré particulier de culture de compréhension ! Un mot ne signifie pas la même chose chez tout le monde ! C’est le premier écueil du dialogue. Allez traduire, allez penser dans une langue et vous exprimer dans une autre. Ce qui m’arrive étant né et formé, comme la plupart de mes concitoyens entre plusieurs langues et deux rives de civilisations ! D’un autre côté, l’information et l’intoxication, on en use et abuse ! L’enseignement, l’éducation, les us socio-familiaux, les préceptes religieux, les convictions et les crédos les plus fermes, les convoitises, ne sont pas à l’abri des manipulations et des influences.
Le lavage de cerveau, son formatage, la remise à neuf n’est pas disponible pour notre usage ! Même si les vérités, les informations, les pratiques sont scientifiques, parfois ces connaissances ex cathedra, se révèlent être erronées ! La crédulité serait d’admettre que nos méthodes médicales, nos traitements, soient précis et qu’ils soient définitivement et perpétuellement justes et avérés ! Hélas, ou tant mieux, ces vérités d’un moment, ces techniques, ces médicaments nouveaux, sont sujets à caution. Il n’y a nul crime de révisionnisme à critiquer les anciennes méthodes de thérapie, au profit des données récentes et des pratiques nouvelles.
Je ne veux pas parler de la chienne politique, telle qu’on la pratique de visu, de ses errances et de ses a priori, avec son côté mordant et son cynisme hypocrite, je ne veux pas parler des dogmes, du droit ni des droits, des lettres ou de la littérature et de ses fictions, mais de la médecine !
Je ne sors que le cas de la grippe et de ses monumentales et cochonnes perversions ! Vous avez vu comment les plus ‘’hautes sommités’’ de l’OMS se sont trompés, ont trompé dans une OPA ignoble. Comment des milliards d’individus ont été trompés et leurs gouvernants abusés. On a parlé de virologues de renom, de leur mèche avec les industriels des grands laboratoires de médicaments !
Comme hier, cette sortie à l’ONU du Secrétaire d’Etat américain sur le charbon ! ‘’Les images d’un Colin Powell agitant une fiole pleine du mortel bacille a fait le tour du monde’’. Ou ladite menace nucléaire de Saddam Hussein et de ses ADM. Des affaires manigancées, instrumentalisées pour entreprendre avec la bénédiction de l’ONU une guerre économique, mondialisée au frais des pays alliés galvanisés pour en payer la facture ! Des frappes chirurgicales ! Mon œil, dans ce travers, seul Chirac aura été un homme !
Le but sordide était et reste, d’enrichir les promoteurs industriels américains, sous prétexte d’exportation de démocratie dans le même package. De liquider en passant un autocrate, félon puis leader, un somptueux tyran, devenu un triste assassin. On a trompé et abusé le monde entier, après l’affaire des Twins. Des articles contradictoires nous poussent à nous poser des questions sur les dirigeants du monde, sans savoir vers où on va et à quels saints il faut se vouer !
Les States des Bush, ont embarqué bien des jeunes, liquidé toutes traces de cette civilisation. Au nom de quoi en fait et pour protéger quels affreux partenaires et frondeurs assassins ? Et nous avons vu en retour la grande déflagration monétaire et la faillite des banques en 2009 ! Qu’est-ce qui nous attend et qui nous viendra encore demain de l’oncle Sam et de ses virulent protégés ? Des Hiroshima racistes ? En tout cas la santé physique de la terre, son climat, son exploitation la détériorent à vue d’homme. L’habitacle est sujet à bien des violences, où la pollution de l’atmosphère, des rivières et des océans, du ciel et de ses couches, est cause par les grandes puissances ! Des exemples à suivre !!
Explorer les informations et les dires, c’est aller pour les journalistes du moins, les politiques et financiers d’entre eux, devant des vérités pas toujours bonnes à dire ni à entendre.
Ainsi, en allant au fond choses qui nous concernent tous, que reste-t-il dans chaque cas à découvrir ? Des ‘’entités remarquables’’ à élucider ! Faire le procès des monstres qui nous mentent et qui nous dirigent ? Faire à chaque fois, avec effarement la démonstration de la tromperie ? Et après ?
Pour ce qui nous touche à notre petite dimension, que dire de ces médicaments qui manquent et qu’une fois rentrés sur le marché, ils doublent presque de prix ? Et quand on sait que cela concerne une population fragile et des produits incontournables, les mots tels que exploitation des souffrances, celles d’otages obligés et de chantages, nous viennent immédiatement à l’esprit. Nous n’avons pas cessé de parler de souveraineté de notre pays, à nos dirigeants, de disponibilité des médicaments cruciaux ! On ne nous écoute pas on crie pour rien, on se fâche. Forcément impliqués dans de couteux et importants projets, ils ne sont plus là ! Ils n’ont prévu personne pour s’occuper de nos cas ! Elémentaires !
Les minorités, les maladies rares et orphelines, leur traitement, leur prise en charge, sont la face cachée de ceux qui doivent cacher la leur ! Et les intempéries politiques qu’on nous assène du voisinage, celles du climat qu’il faut affronter, les pluies qui abattent les minarets à leur tour, les pluies qui rasent les villages, les barrages qui risquent de céder sous le déluge, la population ruinée, à la merci de la famine et des maladies, que l’on secoure du mieux que l’on sait faire. Voilà l’autre face du programme urgent, qui occupe les nôtres de cadres, des officiels que l’on critique, quand ils ne peuvent pas nous aider !
Nous râlons, nous, qui restons couverts et au chaud, sans rien donner de nos biens, de nos sous, à titre de solidarité avec les victimes ! Dans toutes les contrées du monde, là où les infrastructures sont relativement fragiles, destructions et épidémies, chômage et misères plus profonde encore, emportent des milliers de personnes chaque année ! En plus des maladies graves, qu’il est inutile de citer ici ! L’humanité saigne ! Vivement qu’on enseigne le ‘’civisme universel’’, le devoir de solidarité international, dans les écoles au même titre que la culture et les fondements de la morale et du civisme local !
En ce qui me concerne donc, cher ami Henri, comme tu t’en est aperçu dans cette dissertation, c’est cas par cas que je donne mon opinion. Ça ne vaut pas la peine d’en faire des tartes ni des livres. Un poème par ci, un texto comme celui-ci par là, pour m’expliquer, au fur et mesure que les événements m’interpellent ou que la muse accepte de ‘’glousser’’ des semblants de poèmes avec moi !
Merci l’ami de tant de sympathie et d’encouragements. Je m’excuse, si pour exprimer mes idées, à propos de l’écriture, j’ai dérapé ou fait dans l’amalgame, en interpelant des évènements, discutables et récents, qui non résolus à ce jour, suscitent intérêts, contradictions et passions !
Dr Idrissi My Ahmed
POUR VOTRE LECTURE ET VOTRE DÉTENTE
Détente et pourritique *
Dans le genre littéraire des philosophes et cyniques grecs, voici pour votre détente un essai de fiction dans l’air du temps..Une dérision, pour se dérider , basée sur les allégations des détracteurs de notre Sahara et de leurs revirements aux thèses de nos adversaires …Mieux vaut en rire , avant de nous arranger !
« Lettre de fiction de Mme Aminatou Haïdar à Mme Clinton et aux Présidents »
A
Mme Hilary Clinton et messieurs Obama, Sarkosy et Ban Ki Moon, de la part de votre soeur Fatimatou Haidar
Chère amie et chers collègues !
Je viens vous remercier de votre sollicitude et de votre présence mondialisée à ce qui allait être mon chevet. De ma tombe, c’est une statue que vous avez dressée ! Toutes les ONG et toute la presse, les prix Nobel qui m’on précédé pour cette future distinction, je les remercie aussi ! Comme je remercie tous les souteneurs…Enfin, tous les soutiens, grands et petits, pas ceux des mamelles que je n’ai plus, à force d’être affamée, mais les soutiens et les sous vôtres, qui longuement et largement déployés, m’ont offert leurs vivats quand j’étais mortifiée ! Momifiée comme Cléopâtre par le pouvoir des pharaons maghrébins !
N’allez pas croire je parle de ceux qui m’ont soutenue, quand je n’avais plus de pattes ni de membres pour bouger ! Hormis les roues de la chaise qu’on poussait et le lit où je traînais, sous de chaudes cachâtes espagnoles ! Entendez les couvertures ! Il n’y que ça qui tienne au chaud ! Les maris, pacha ou gouverneurs sont occupés ailleurs ! Par leurs ouailles ! Mme Clinton en sait quelque chose, elle qui a dirigé l’Amérique et qui dirige le monde, maintenant ! De guerre lasse, j’ai offert la liberté au mien ! Je suis seule ! Je préfère la vie monacale, celle de la passion et du martyre, à celle du couple où l’on crève ‘’incognita’’ dans l’ignorance et la domesticité ! Cette vie crevante sans prestige d’aliénées, qui vous casse toute possibilité de révolte et de libertés ! Passionaria, ça me va comme rôle ! Même si je dois servir la bière ou le lait de chamelles aux combattants du Polisario !
A mon retour au Sahara, ce n’est pas un désert, une terra nullius du tout…Zut j’ai oublié de faire comme le Pape et Hassan II une prière à ma descente d’avion ! Laâyoune, c’est mes yeux et ma source…Tata, patati et patata, c’est le village oublié de ma naissance et nos ancêtres gaulois ! Zut ! Almoravides et Almohades ! C’est une séquence que je renie ! Vous me voyez faire la révolution, sous couvert des droits de l’homme à Tata ? Ouine tata ? Tata ouine ? Une ville naufragée dans le désert marocain ! Une femme inconnue dans un commissariat inconnu dans une ville méconnue ! Pas pour moi, merci, je préfère la grandeur, Vôtre Grandeur !
Laâyoune ? Il n’y a pas de doute, on y a ramassé bien des soldats en civil marocains, pour en faire une ville ! Pas si vile, je le concède ! Ce n’est plus ce marché de dromadaires avec deux espagnols de la guardia civil, sous un drapeau espagnol déchiqueté en lambeaux par les vents ! Il y a de grandes cités qui se sont développées depuis la Marche Verte ! 350.000 marcheurs en camions pendant que le reste des sahrouis on été livrés en masse au sanctuaire de Tindouf par les moyens algériens ! Qu’est-ce qu’on ne peut pas faire pour nous ! En fait, Laâyoune où je réside, quand je ne suis pas invitée çà et là pour recevoir un prix ou une médaille, est une grande ville du Maroc. Pardon du SahaRasd ! Maintenant, au Sahara espagnol, zut, marocain rezut, enfin au désert, je veux dire chez moi, je peux bien manger ! Car je ne supporte pas la bouf des aérogares espagnoles ! Il me faut juste un mari pour skipper avec lui de temps en temps entre deux aérogares et deux grèves ! El hamdoullah, j’ai deux enfants, il n’a pas à se fatiguer de ce côté-là !
Je suis rentrée à mes cuisines, grâce à votre entregent ! Je vous remercie madame, messieurs de votre geste humanitaire et de votre politique pugnace ! Si je suis native de Tata, je ne le crie pas sur tous les toits, ni trop fort, de peur d’être confondue dans une certaine marocanité ! C’est abominable d’être ce qu’on n’est pas ! Moi, je suis pour le distinguo. Le droit de parler d’identité de patrie, de nationalité et de refaire tout ça à la demande de la personne ! C’est ça la mondialisation ou pas ! Je n’ai pas de frontières ni de douane, ni de murs dans mon esprit pour m’embastiller ! Les murs je laisse cette peur aux juifs, aux chinois et aux marocains ! Cet esprit de peur d’autrui, je ce cède comme la marocanité aux autres ! Si on naît athée, juive ou musulmane, nous avons le droit de devenir chrétiennes ou bouddhistes ! Je suis née par erreur marocaine, ai-je le devoir de subir à vie ce macabre destin ?
J’ai le droit et vous le devoir de devenir européenne ou américaine. Le terroir, la culture, le territoire, la religion la philosophie, la géographie, la morale, l’ethnicité, ce n’est pas écrit sur mes chromosomes ! Ni sur mon visage. Je peux bien être iranienne, indienne, chilienne, mexicaine ou guatémaltèque ! Ah, être suédoise ou suissesse ? J’aurais aimé ! Mes supporters, mes amis angériens, algériens, mine de rien, ils ont du flousse là-bas, dans les sables, au fond des puits, dans les caves des suisses ! Mais il n’y pas assez de minarets ni de mosquées…Je risque d’être vite dépaysée ? Il y a trop de ringards, des suissards qui se rappellent encore des croisades. ! Moi je veux bien restituer le spirituel au temporaire, la nationalité au temporel ! Je ne suis pas née guenon ou singe pour rester dans ma fourrure ou ma forêt ! Je ne suis pas une chamelle, j’ai décidé de ma sahraouité ! Point barre ! Alors mon autonomie, je l’ai tout de suite gagnée, puisque les marocains veulent me la donner ! Je l’ai chopée, au passage, comme une gono à l’aérogare !
On vous parle de duplicité, de félonie, de renégate ! Foutaise ! La marocanité, n’est pas mon choix, je suis libre ! J’ai décidé de ma nationalité avant que Sarkosy ne parle d’identité ! La citoyenneté marocaine, je vous en fais cadeau !
Je ne suis pas une traitresse ! C’est un souvenir que je veux fuir et que je ne veux plus montrer ! Mon destin est de m’oublier et de me laver de ce qui me fait honte et qui colle à ma peau. Je veux me laver de l’humiliation des prisons pour offrir ma vie et mon âme aux hommes. Je veux leur offrir le sable et les oasis qui coulent dans mon corps ! Ma volonté, ma destinée est de m’intéresser au sort de ceux de ces prisonniers chez eux qui souffrent dans les villes du Sahara ! Mon Sahara !
Aujourd’hui mes fans à travers le monde, me qualifient de Gandhi des sables, de rose des sables, de lubie des mirages, de messagère ou de mégère du Polisario, d’égérie d’Alger. Certains disent que je suis une icône, ils savent pourtant que je suis loin d’être une conne ! Voyez, ça me fait sourire ! Si je vis la paix et le succès, c’est grâce au courage et à la passion que vous avez mobilisés ! Vous les chefs du monde, vous m’avez hissée au dessus du « tracteur » et des détracteurs ! Vous m’avez poussée alors que les marocains m’ont repoussée comme une serpillière ! Vous m’accompagnez dans mon défi, face aux forces du mal. Vous m’encouragez face aux forces occultes du moyen-âge qui nous emmurent et nous empêchent de rentrer chez nous, en Espagne, pardon au Maroc. Zut, vous m’avez comprise, au Sahara algérien ! Comprenez que si je fais des lapsus, dont je vous prie de m’en excuser ! C’est du fait de la grève de la faim. C’est le syndrome de Lanzarote !
On a le droit d’éplucher quelques chocolats sous la housse ! Des ébats en somme, hors cameras ! On a voulu me lapider et prétendre que j’ai fait une fausse grève de la faim ! Le principal de mon opération est basé sur la tromperie et la duplicité ! Le principal est dans l’action des acteurs et dans le scénario ! Si les gens ont été trompés, c’est le jeu de la mise en scène ! La guerre est aussi la tromperie ! Et si l’adversaire est tombé dans le panneau on ne va pas s’émouvoir ! Je ne vais pas leur offrir ma mort en spectacle pour recueillir leurs larmes ! Si les gens pleurent dans films, ils savent bien que les comédiens ne meurent pas ! J’ai fais semblant de maîtriser ma faim ! Je n’ai volé personne, je n’ai tué personne ! Alors trêve de moralité quand l’essence de l diplomatie tire sa révérence à l’hypocrisie !
J’ai pris avec moi les papiers d’emballage comme souvenir et surtout pour que les journalistes ne les voient pas ! Si vous venez au Maroc, pardon au Sahara du Nord, s’il vous plait apportez-moi du chocolat des mêmes marques qui m’ont sauvée de la faim ! Je n’ai trompé personne ni apitoyé personne ! A la guerre come à la guerre, ce n’est pas un montage, ni un abus ! On peut bien attaquer une banque avec un faux fusil ! Et quand on est Gandhi comme moi, on déteste la violence !
Mes chers amis, c’est grâce à vous que je suis devenue la star des mirages ! Mes détracteurs parlent de championne de la sédition ! C’est déjà bien que je sois, la championne de quelque chose, après être sortie entière de chez les gardes chiourmes. Cet acte fondateur qui m’a valu une reconnaissance publique nationale et quelques prix, sonnants et trébuchants. Une cinquantaine de millions de centimes, c’est trop peu pour ma chair, ma fierté et mon temps ! Un mérite banalisé pour avoir trébuché et fait de la prison sous Hassan II. C’est une page de mérites et de lauriers que j’ai glanés pour être reconnue comme égérie de l’opposition !
Si j’ai mon compte, franchement non ! Trop peu pour me taire, on me donne bien plus pour parler ! Moi j’ai des principes et je tiens aux grandes valeurs ! Il me manque quelques agréments de taxis ! Pour les faims de moi ! Les fins de mois, excusez, messieurs, dame ! C’est pour cela qu’ils m’enferment en prison avec des voyous et des casseurs! Je veux une pension et un Ministère des Pensions pour tous les Sahraouis ! On fait bien rentrer des dames au gouvernement, pourquoi pas moi ? Ainsi que les fils de la mouvance sahraouie ? Ne mériterais-je que les barreaux marocains et la neutralité espagnole ? Où est donc notre fichu protectorat ? Y en a marre ! On ne m’a pas comprise ! Il faut de l’équité avant l’autonomie ! L’équité c’et l’autoroute de l’autonomie ! Moi, c’est le RER de la sahraouité, la locomotive des droits de l’homme, la salubrité sur les sables, le salut sur les phosphates ! Moi, je suis le poisson, la sirène qui a su glisser ouvertement de ses écailles de marocanité.
Ils sont jaloux de mes idées d’avant-garde ! Voici une maja, une mujer qui a fait tomber des hommes et des frontières ! Il n’y aura plus de mur de Berlin ni de barbelés en Palestine, ni d’apartheid en Afrique du Sud. C’est Mandela qui vous parle et vous le redit. Ceux qui ont retourné leurs vestes, avec ou sans burnous ont trahi ! Ils se sont fourvoyés dans la compromission, la complicité, la gabegie, sans penser aux autres !
A mes frères renégats sahraouis, aujourd’hui rangés sous la coupelle du makhzen, en vous parlant, je leur dis ceci. Les slogans, les repères fondateurs, les valeurs que nous avons fondées, tout ce qu’ils ont appris à Cuba, en Lybie et à Alger, ils l’ont renié et jeté sous le paillasson du Sahara. Les carpettes se sont transformées en tapis volant ! Moi, ils m’ont vouée aux gémonies et bafouée quand vous, mes chers collègues et amis, vous m’avez reconnue et sauvée des griffes de la mort et des affres de la marocanité ! Vous m’avez sauvée du colon envahisseur et de ses transgressions des droits de l’homme. J’étais plombée par le makhzen de la métropole et vous avez libéré mes ailes et mon zèle ! Les vrais renégats les apostats ont gardé le silence, s’ils ne m’ont pas conspuée. Ils se sont pervertis, de façon égoïste, sans penser à leurs concitoyens ! Issus du mouvement estudiantin ou du Polisario, ils se sont fourvoyés, absorbés dans l’immatérielle administration marocaine !
Comment peut-on me taxer de marocaine, alors que j’ai le choix d’une autre nationalité ? Comment voulez-vous que je sois nationaliste d’un pays qui frappe d’impôts indirects les maladies, les médicaments et les malades, même quand ils sont pauvres et qu’ils chôment ! Un pays dévasté et colonisé qui veut nous dévaster et nous coloniser ! Un envahisseur impérialiste qui veut nous coller son timbre et ses imams, nous frapper avec sa monnaie et nous hisser dessus son drapeau pour profiter d’un Sahara, mis sous le séquestre de sa fallacieuse autonomie ! Nous avons de l’espace au Sahara pour vivre chacun dans sa ferme et son ranch et pour travailler sans se fatiguer pour son harem et ses chameaux.
Nous avons de l’espace à ne plus savoir où aller et des plages immenses pour nager habillés et courir des fantasias à dos de chameaux ! Nous en donnerons à nos amis et partenaires, protecteurs et parrains algériens, gratuitement, parce que nous partageons les mêmes valeurs et le même socialisme. Nous n’avons pas besoin d’habitants venus du Nord pour nous inculquer leur vieille monarchie ! En plus du phosphate, qui travaillera pour notre sécurité alimentaire, nous aurons le pétrole, incha allah ! Comme nos frères algériens, nous aurons la radio, la télé et le nucléaire ! Et à la place du gaz, nous aurons l’énergie écologique issue des rejets des chameaux et des fumées de poissons que nous faisons griller !
Du Maroc, qui nous a envahi, nous n’avons pas besoin de sa démocratie, de son autonomie ni de sa complexe et difficile monarchie ! Nous, on est comme vous camarades, des républiques ! Ses progrès on n’en a que faire ! De son confort, de son ouverture, de ses touristes, de ses femmes, de ses enfants, de ses techniques, peuchère ! On peut s’en passer, on n’en veut pas ! Nous étions tranquilles avec les Espagnols, qui nous donnaient du thé et du sucre et nous laissaient aller et venir, librement, dans la nature, à notre guise, sous les vents ! Demain, ce sera pareil, avec nos frères d’Algérie ! Pour le drapeau, nous avons le nôtre ! Pour le timbre, on est déjà assez timbrés comme ça ! Le soleil, ça tape fort et nous y sommes habitués !
Et puis nous sommes un grand peuple, avec au départ plus de 100.000 nomades. Et comme on bouge, ça fait beaucoup des fois ou presque plus rien ! Depuis la nuit des temps nous parcourons tout le désert saharien ! Comme les hommes bleus, nos frères du Sahara d’Algérie, nous sommes arabes, berbères et commerçants ! Oui, certes, on ne fait plus dans la vente des esclaves depuis que c’est interdit ! Les gens de villes ont depuis leurs ouvriers ! Nous sommes quantitativement prêts pour gagner le référendum et battre les marocains aux urnes ! Depuis que les algériens nous ont engrossés de maliens, de tchadiens, pour gonfler le nombre des refugiés, nous progressons dans la natalité ! Et mieux, on a de quoi payer et faire manger les mercenaires, thé, té pardi ! Il nous nous reste de la baraka et des deniers, des armes à revendre à nos amis d’al Qaïda et consorts !
Je vous vois venir avec vos questions insidieuses et votre sacrée mode de l’ingérence et d’intervention sur les pays tiers ! Nous ne sommes pas des inopportuns. Ce qu’ils font avec, ne nous regarde pas ! Ils sont libres de se défendre contre l’oppresseur marocain, de kidnapper les touristes étrangers, de les garder comme otages, de vendre les armes qu’on leur refile, de répandre la religion de nos ancêtres ! Le principal pour vous est qu’ils restent au Sud, sans noyer l’Espagne et l’Europe d’immigrés noirs, de blancs ou de métis ! Nous autres, nous ne nous occupons pas de vos modes de gouvernance ni de vos contribuables ! Alors laissez-les bricoler en paix, au lieu de nous harceler avec vos allégations de terrorisme ! Et même si c’et répréhensible, ce n’est pas directement dirigé contre vous ! C’est juste pour enrager les marocains et faire peur à leurs touristes ! J’espère que vous saisissez les nuances, entre mercenaires, militants, résistants et terroristes ! Nous, nous sommes des pacifistes épris de paix et de liberté ! Heim !
Pour revenir à mon trip aux Canaries ! Vous m’avez demandé d’observer la grève de la faim à Lanzarote ! Ok pour le cinéma, sauf que mon médecin d’aéroport, à cause de mon ulcère, m’a obligé de manger…Autrement je n’aurais pas pu garder la forme ni les apparences ! Le physique, ça compte pour une étoile ! Surtout que les nôtres aiment les femmes bien en chair et dodues ! Sauf que vous m’avez bien eue, ce n’est pas comme ‘’ dkhoul el hammame, khroujou !’’ Comment pourrais-je refaire le même coup demain ! Le même topo pour qu’on reparle de moi, des droits de l’homme, de la justice, du référendum et de ma cause sahraouie ! Une douane avertie en vaut deux ! Est-ce que je dois repasser par cette histoire de passeport foulés et de papiers froissés ? Ou simplement aller manifester devant le Parlement ou le Corcas ! Quitte à refaire un stage de martyr, derrière les barreaux ! Incognito ? Ce n’est pas digne d’une star ! Ce qui n’arrange pas les choses ! Et puis me refaire tabasser. Je n’y tiens plus ! Ils risquent de me gâcher le sourire cette fois-ci et de devenir très méchant! Je les connais, nos voisins !
Ils sont cholériques, vous savez, ils n’aiment pas trop qu’on s’essuie le parterre avec leur fichu drapeau ! C’est comme nous, ils ont de la fierté parfois, les marocains, et je ne tiens pas à être déportée…A moins que…la Corse…Madagascar…ma photo sur la lune ! Après tout j’aurais le repas et l’école de mes enfants assurés. Non je ne vais plus bouger, ‘’ je ne vais plus parler, je me cacherai là à te regarder faire …et puis mieux…’’ ! Je vais me faire oublier, le temps qu’on me dise quoi faire ! Je ne suis pas un pantin, ni une Marie honnête ! Et je verrais, ce que peut faire l’Algérie et le Polisario, sans moi !
Vous avez gagné, madame Clinton et vous aussi messieurs les grands intervenants, par la défense de ma cause. Ma cause est universelle, elle est aussi la vôtre ! Nous avons le même ennemi ! Si nous avons fait reculer le Maghreb, un peu plus le Maroc, nous avons fait avancer le monde ! C’est déjà ça ! Je ne vais pas traiter leur gouvernement et leur douane de tous les noms d’oiseaux ! Demain, il faut que je me méfie des envahisseurs disqualifiés ! Demain, avec leurs tergiversations, leur humeur versatile, leur éthique géométrique et leurs garde-fous flottants, pas faciles de les berner en solitaire ! Il me faudra vos garanties, pour m’épauler ! Il me faudra un garde corps, du moins pour ce qu’il en reste ! Il me faudra votre force de frappe, celle de vos armées, leur dissuasion, en plus de la pénétrance et des portefeuilles de votre diplomatie !
Et puis, je ne courrais plus à l’aventure, toute seule ! Toute aventure nécessite un compagnon ! Il me faudra voir les études de marché et de faisabilité avant de m’engager dans n’importe quelle opération ! En retour, je m’appliquerais à appliquer vos consignes ! J’allais y laisser la peau des fesses, du moins ce qu’il en reste, sans votre interpellation, Mme Cleantown et sans les conseils avisés de maître Sarkosy. Sa Sainteté le Pape, alarmé par mon frère es-renégaterie, Haj Abdelaziz, le patron du Polisario et des Rasdaouis et des Espagnols, allait jeûner et sortir une vulgate ! Vous voyez le Pape faire le Ramadan pour moi qui faisais dans la grève de la faim ?
Les Espagnols, par contre, ils ont été trop froids, trop neutres, tellement effacés, pour ne pas dire du côté de la plaque et du côté surtout des marocains ! Tout le monde sait qu’ils profitent du Maroc, tout en restant branchés sur le Polisario ! Ce n’est pas comme pour le caillou de Laïla ! Pas de fanfare pour moi ! Il n’y avait ni barcos ni marins, ni soldats ni vedettes espagnoles pour me sauver la face ! La seule vedette, c’était moi ! Tout le bataclan, les hélicos, l’armée, l’infanterie : c’était moi toute seule ! Hum ! Et comme Horace dans Corneille, ou vice versa, « moi seule, en être cause et mourir de plaisir » ! Ave Maria ! Un miracle a sauvé le Maroc de la Néron !
Vive la liberté, vive l’indépendance, vive la démocratie ! Merci à toi, ma chère consœur Hillary ! Ne riez pas de mes misères écrites en français ! Moi je suis hispano-phone ! Allo ! Ne rigolez pas trop de ma lettre et de mon accent hassani ! Vous m’avez trouvé le sourire narquois et sympathique et les lèvres pincées à la manière de la Joconde, en remerciements je vous offre et envois le sari que je portais sur cette photo.
Merci à vous chers frères présidents d’Europe et d’Amérique. Je vous revaudrais ça demain, quand je serais présidente à la place de l’un des Abdelaziz, le marocain des sables ou le grand Dzaïri ! Ou du Grand Maghreb ! Et qui sait, si ce n’est pas la Reine des rois d’Afrique et de Lybie !
Fait ce 01 01 2010 à Haïdarland.
PS : A propos bonne année !
Laisser la Moisson en Epi
Il est dit dans le Saint Coran : [“O toi, Youssef (Joseph), le véridique ! Eclaire- nous au sujet de sept vaches grasses que mangent sept autres très maigres, et sept épis verts et autant d’autres, secs, afin que je retourne aux gens et qu’ils sachent [l’interprétation exacte du rêve]”. Alors [Joseph dit] : “Vous sèmerez pendant sept années consécutives. Tout ce que vous aurez moissonné, laissez-le en épi, sauf le peu que vous consommerez. Viendront ensuite sept années de disette qui consommeront tout ce que vous aurez amassé pour elles sauf le peu que vous aurez réservé [comme semence]. Puis, viendra après cela une année où les gens seront secourus [par la pluie] et iront au pressoir.”] (Youssef : 46-49)
epi
La Vérité Scientifique :
Stocker les grains en épis est un système fondamental de préservation de la production dans des environnements très hostiles. Ces directives englobent l’agriculture, les techniques de stockages et de préservation de la production autrement les techniques de gestion de la production. Le docteur `Abd al-Majîd bel-`Abid et ses collègues de l’Université de Rabat au Maroc, ont fait une étude expérimentale sur des grains de blé conservés en épis. Ces grains restèrent intacts durant deux ans contrairement aux grains battus. Les résultats préliminaires montrèrent que 100% des grains en épis étaient restés en bon état. Sans oublier que le lieu de stockage était un lieu ordinaire qui ne jouissait d’aucune condition climatique spéciale. Dans ce cadre, il apparut que les grains en épis perdirent une grande quantité d’eau et devinrent secs avec le temps. Et ce, contrairement aux grains battus. Autrement dit, l’on se rendit compte que le blé battu était constitué de 20.3% d’eau. Ce qui a un effet néfaste sur sa productivité, sa croissance et sa valeur nutritive. Car l’eau favorise son pourrissement et sa détérioration. Puis les chercheurs comparèrent les facteurs de croissance des grains restés en épis et celles des grains battus. Et ce, durant deux ans. Les résultats furent les suivantes : les grains en épiss’avérèrent plus croissants de 20% du point de vue de la longueur des racines, et de 32% du point de vue de la longueur des tiges. Après quoi, les chercheurs évaluèrent les protéines et les glucides qui restent intacts. Concernant les grains battus, ils perdirent 32% de protéines après deux ans et 20% après un an. Quant aux grains en épis, ils ne perdirent rien du tout.
Aspect Miraculeux :
Il est dit dans le Saint Coran : [Tout ce que vous aurez moissonné, laissez-le en épi…] Ce qui veut dire que préserver les grains en épis est la bonne méthode de préservation des grains à long terme. Il y a deux remarques scientifiques qui ont trait à ce verset :
1- La détermination de la productivité des semences à 15 ans repartis comme suit : sept années de vache grasses pendant lesquelles les gens sèmeront et récolteront sans coup férir, suivis de sept années de vaches maigres qui seront suivis de l’année du retour à la fertilité au bout de laquelle les gens se rendront aux pressoirs. Et les expériences scientifiques ont prouvé que les semences gardent leurs facteurs de productivité et de croissance durant 15 ans au maximum.
2- Le procédé de stockage mentionné dans le Coran en ces termes : [ Tout ce que vous aurez moissonné, laissez-le en épi…] est le procédé qui s’avéra dans l’étude expérimentale comme le procédé le plus fiable. Ainsi, devint-il évident que la meilleure méthode de stockage est la méthode indiquée par le Prophète d’Allah Youssef (salut sur lui), méthode qu’il tint de la révélation divine. Il va de soi que cette méthode était méconnue auparavant notamment chez les anciens égyptiens qui conservaient les grains après battage. Mentionner ainsi la bonne méthode, est l’un des aspects miraculeux de ce verset coranique qui prouve encore une fois de plus la précision et la justesse des informations contenues dans le Coran et partant, la vérité irrévocable que le Coran est une révélation d’Allah.Sermon pour le repos de l’âme de Nouzha
SERMON POUR LE REPOS DE NOUZHA , CETTE GRANDE AME …
Prison de verre,
Prison de chair,
Prison de fer.Terre bénie entourée d’eau et d’ennemis ! Terres bénies habitées d’ennemis qu’elles ne méritent pas ! Guerres et meurtrissures, religions et morts, toutes vouées au même Dieu…Sinon à Mars et à Shiva ! Guerres contre le sous-développement, guerre des sables et contre la sécession…Et puis cette guerre des routes ! Chaque année nous versons sur l’autel des routes des milliers de nos âmes ! Nous avons Gaza et l’Irak, sans Bush, devant nous ! Et là Nouzha !
Parallèlement…Un combat entre frères, depuis des lustres, un combat entre voisins sans visions, poussés par la haine et la jalousie, une lutte à l’intérieur de chacun, une lutte entre la vie et la mort, l’existence et l’anéantissement ! Entre la vie donnée, on ne sait comment, ses avantages, ses contraintes, ses limites ponctuées par les souffrances et les maladies, réglée pour mourir, il y a l’espoir pour certains, vécu avec foi, une foi investie comme un pari ou une assurance, une foi à toutes épreuves vécue comme un don ou une vertu !
Mon corps est ma terre ! Prison de chair, prison de verre, prison de fer ! Quelle est la différence entre la vie des hommes d’ici et celle des poissons dans un bocal ? Et ce, quelle que soit la taille du bocal où il se meut !
Le poisson se meurt dans un bocal ! Ce doit être l’eau de cette p… de ville, ou de cette ville de p…, ! Avec mes respects indus aux vraies p…., celles qui travaillent dans un secteur hyper dangereux, et sans filets de sauvetages ! Et puis, il ne s’agit pas que de cette ville ou de ses routes ! Surtout n’excusez pas ma colère ! Puisse-t-elle s’abattre comme une malédiction mystique sur les coupables !Ils ont javellisé cette eau de boisson, plus qu’il ne faut ! La bonne eau de cette région est exportée Dieu sait où et pour en faire quoi ? Cette pourriture qui a tué le poisson blanchit nos intestins, mal remplis, non pour les ravaler mais pour nous fragiliser et nous avaler ! …/…
Alors, pourquoi ce transfert ? Cette valse des idée ! Si vous n’aimez pas vos conditions d’assujettissement ou d’esclavage, pourquoi offrez-vous des canaris à vos enfants ? Des oiseaux pour les faire chanter et s’accoupler en cage ? Passe-temps qui symbolise notre propre état ? Dérisoire !
Pourquoi avoir un poisson dans un bocal ? Un oiseau qui a le ciel pour demeure naturelle, est mis en cage ? Des chats et des chiens, adeptes des toits, des fermes et des rues, tenus en laisse et gardés en captivité ? Pour collectionner les puces ou donner de l’affection ? Cette ‘’denrée’’ manque-t-elle aux nôtres ? Non, c’est une culture, celle de l’amour et de l’amour portés aux êtres les plus frêles… Et sur la nature, des fois, que l’on reporte son affection ou sur des bêtes familières que l’on cristallise un transfert d’amour !
C’est le cas du chat Tommy, cadeau d’anniversaire d’un ami, défaillant, que notre amie perdue allait verser son trop plein d’amour ! Que sais-je des vrais pourquoi et des transferts ? Aidez-moi à les analyser ? Pourquoi l’amour s’envole-t-il comme cet aviateur ? Pourquoi mettre hommes et animaux en cage ? Pourquoi laisser en hypothèque un amour vrai ? Pourquoi la loi ne laisse place qu’à la jalousie de l’amour aliénant et possessif ? Pourquoi l’amitié ne s’installe-t-elle pas avant le désir et devant l’amour ?
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Est-ce par manque d’affection, que nous , gens du Sud , donnons nos enfants à la mer et que nous livrons nos filles aux hôtels ?Est-ce par manque d’affection, que nous emprisonnons nos amies les bêtes, dans des cellules, des cages ou des bocaux ? Ni pour le sexe ni pour la chair, pourtant ils sont comme enchaînés…Nous oublions parfois que l’animal pourrait avoir droit aussi à sa liberté …Mais c’est une vue idéaliste et folle aujourd’hui, quand on sait le carnage que nous faisons de tous les animaux ! Je vais rendre les agriculteurs furibonds et les végétariens plus cool !
Par manque d’idées, de chantiers où s’investir, pour donner de son temps ? Par manque d’amour et de chaleur, croyant que les humains n’en donnent pas ? Par manque de tendresse, qu’on trouve dans leur regard, leur pelage, les couleurs de leurs plumes ou leurs voix ?
Pourquoi tuer, ou exploiter son prochain ?Pourquoi manger dès lors la chair de ces êtres ? Parce qu’on les aime et qu’on ne les élève pas ? Et que le jour du sacrifice, de la dinde ou du lapin, du mouton ou du bœuf, on oublie leur sympathie pour déguster leur sauce en suçant les doigts de la main qu‘ils ont léchée et qui leur a tranché la gorge, ou caressé le dos, avant leur trépas programmé?
Liberté à l’intérieur d’un bocal de verre, d’une fiole de fiel, remplie de mauvaise eau. Une latrine pleine de purin, qui a servi de gite…Une demeure dans une bouteille, un monde glauque, mais transparent, où l’on vous voit nager dans le fiel, manger, chier et faire du sexe dedans !
Ainsi va notre vie de poissons de compagnie. Notre démocratie, transparente ou glauque va jusqu’aux urnes, chercher des justificatifs, par componction et éthique ! Selon ceux qui en agitent les eaux, il faut passer par là pour gérer ! Ainsi est notre reliquat de pays, on nous voit à travers les barreaux des frontières. Parfois même qu’on vient d’ailleurs pour nous zyeuter d’en dedans ! Des barrières tressées comme des mailles de grillage de poulailler où des mouches brunes viennent par moment s’épingler sur les barbelés.
La différence avec les animaux qui nous servent de bétails et d’aliments, à la différence du pain, du livre et du médicament pour lesquels il faut casquer, le soleil et d’oxygène, pour un temps méconnu, nous est encore licite et offert !
Ainsi donc, pour revenir, comme dans un film, à la séquence des poissons emprisonnés dans le bocal d’hier…
De nuit, après avoir changé l’eau du premier bocal, où le poison chlore était dissous, j’ai oxygéné l’eau en la ventilant, à l’aide d’une bouteille de plastique vide..Je l’ai pressée comme une seringue pour mélanger l’air qu’elle contient à l’eau, sans violence, malgré son bruyant craquement…J’ai aussi changé l’eau et mis le poisson moribond dans un grand bol ! Après avoir pressé les branchies et le devant du thorax comme pour lui masser le cœur et le poumon, j’ai laissé la porte du balcon ouverte…La face au ciel, comme pour demander son intersession.
Ici le parallèle avec Nouzha est évident…J’implore Dieu très fort, avec appréhension toutefois !
Nouzha , les viscères et le poumon éclatés , puis recousus, est sous aspirateur et calmants pour supporter les douleurs de son corps, écrasé de toutes parts . Elle mène une guerre à l’intérieur de son corps …Les médecins font de leur mieux avec compétence ….Mais…
L’autre poisson rouge, nage encore, en venant chercher des bulles d’air à la surface. Il est apparemment encore en bonne santé…Mais ai-je raison ? Et ce, jusqu’à quand ?
Le lendemain matin, étonné mais ravi, comme je l’ai craint hier en le ventilant, c’est le moribond qui est resté vivant…L’autre poisson rouge, qui semblait ne rien avoir, a trouvé sa mort !
Que me réserve comme mauvaise nouvelle cette parabole ?
Vite, je vais lui chercher de l’eau de table, vendue en bouteille de cinq litres, pour replacer l’eau du soir, avant d’aller au travail ! Un semblant de travail où je ne suis pas tranquille et où j’essaie d’oublier pour déstresser mes grandes craintes ! Pas moyen d’y échapper ! Pas moins de 20 téléphones la concernant, chaque jour, sans ménagement de ma voix ni des subtilités de langage nécessaires pour ne pas faire paniquer les autres, sa famille, malgré le drame !En rentrant en fin de journée, on m’informe de la mort du ressuscité ! Il a du finir sous les dents de l’un des chats qui vivent entre la porte et le jardin !
L’homme d’ici ne peut comprendre, il voit à travers son ambition la fortune qu’il espère gagner auprès de ceux qui ne l’aiment pas ! Ambitieux ou envieux, son âme et son corps, ne sont jamais tranquilles ! Peut-être que nos âmes auraient été mieux au paradis, si elles n’avaient pas été descendues sur terre, pour être testée ? Terrifiés, nus, fragiles, humiliés ou meurtris, nos corps infirmes mécaniques, cannibales et cassables, sont obligés pour vivre et prospérer, d’abaisser bien bas leurs âme, ces hôtes, d’importance, qui comptent plus que le physique et le cerveau !
Le téléphone sonne , le réanimateur m’apprend la mort de notre grande amie !
Les poissons sont mieux chez eux en mer, que dans nos tristes bocaux ! Déracinés, ils risquent de crever loin de chez eux !
Sermon pour une Star
Mes amis, une grande dame est partie ! Un grand cœur a été immolé sur le champ de bataille qu’on appelle la route. Etrange destin, admirable femme ! Qui vengera sa perte ? Qui protégera son étude et sa maison ?
Après toute cette politique et cette philosophie, que je te dédie Nouzha, ceci ! Je visite les lieux par lesquels tu es passée, ta maison, ce vaste cœur que tu as donné à ta grande famille, à ta fille adoptive, Laïla, que tu nous as recommandée, puis à tes chats et à tes amis…Pour te garder, vivante, ou en plus vrai, vivifiante, je m’accroche aux traces et aux symboles que tu laisses. La gentillesse, le travail sérieux, la joie de vivre dans l’amour d’autrui ! Je me remémore ton brillant sourire, tes yeux ton élégance, tes actes solidaires et tes pensées. Certes, tu n’es plus là, mais je ne crois pas que tu soies partie…
Ton chant et mon luth, Noureddine, vibreront-ils encore pour la joie de notre amie ? Pour elle, levons nos verres et chantons pour sa grâce nos meilleures prières ! La marraine est partie. Comme une étoile fascinante, elle a scintillé et elle a filé ! Tel un axe magnétique, elle a fondu, après une danse magique dans le ciel. Elle laisse le globe tourner en dérive et ses amis épars dans leurs regrets. La ville où nous l’avons connue, va me paraître plus vide encore, quoique trop remplie !
Tout est à Dieu, nous ne sommes que les jouets virtuels et furtifs du destin ! Puisque Dieu nous l’a donnée, cette vie doit être vécue amplement, doublement, en pensant le faire aussi pour elle !
Merci à ceux qui l’on aidée vivante de leurs vœux, de leur présence, de leur amour et puis tout dernièrement de leurs prières…
Par delà cette oraison funèbre, maintenant que la sémillante marraine du Club des Lions de Maamora est partie, on doit consolider son œuvre en souvenir d’elle. Je vous suggère d’appeler le Centre des Enfants Diabétiques Ruraux : « Dispensaire Nouzha El Amini ».
Et à vous d’imiter ses meilleurs actes ! Dont celui du soutien à l’AAMM dont elle fut la vice-présidente, et celui du partenariat qu’elle a signé avec notre association, pour toujours et à jamais !
Dr Idrissi My Ahmed
Rajouts et dédicace juste après son décès
Kénitra, les 20 et 21 octobre 2009EN PHOTO ICI
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LORS DE LA VISITE CHEZ LE GOUVERNEUR ET WALI
DES RÉGIONS DU GHARB, AU MAROC
