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  • #239618
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    Deux récits jumeaux s’emboîtent dans la Boîte à Merveilles pour tisser sa structure de manière parallèle ou superposé. D’un côté, il y a le récit de la famille de Sidi Mohammed et de l’autre celui du couple Moulay Larbi et sa femme Lalla Aïcha. Mais il semble que le second récit a éclipsé le premier. Je crois que la narration de l’un et de l’autre y est pour quelque chose dans cette prééminence de l’un sur l’autre. Si la narration du premier récit est menée par Sidi Mohammed en sa qualité de narrateur attitré par l’auteur, la seconde, elle est plutôt conduite par Lalla Zoubida. Et nous avons l’exemple de deux récits dont l’un entre en concurrence avec l’autre et le masque aux yeux des lecteurs Donc, le récit de Lalla Aïcha prime par son tragique celui du narrateur sur sa propre famille. Quelle en est la cause ? Elle est toute simple. Le narrateur adulte qui émerge du récit en tant que personnage et s’approprie la narration en la chuchotant, en la mimant, intéresse mieux que le narrateur officiel qui voit les choses avec les yeux d’un petit garçon et dont le récit est d’une platitude des dents d’un peigne. Les lecteurs écoutent plus l’adulte que l’enfant car il sait mieux que lui capter l’attention en modulant son récit en fonction des effets qu’il cherche à produire. Lalla Zoubida est donc mieux armée en ce sens que son poltron de fils. Et le monde vu par les yeux d’un adulte retient mieux que celui perçu par un enfant de 6 ans.

    Le récit premier que je considérerai comme le récit porteur est le récit de Sidi Mohammed, le narrateur à qui l’auteur a confié la tache de raconter une partie de son enfance. Il est vrai que cette partie ne constitue qu’une infime part de la vie de l’auteur puisqu’elle ne dépasse pas une année de l’âge de l’enfant narrateur.

    I- Etat initial :<> (de la page 3 du chapitre I à la page 164 du chapitre VIII)

    II- Perturbation : (de la page 164 du chapitre VIII à la page 166 du même chapitre)

    Ceux qui auront choisi la perte du capital de Maâllem Abdeslam comme élément perturbateur n’auront pas tout à fait tort, quant à moi je considère que les choses ont commencé à mal aller pour la famille avec l’achat des bijoux auxquels Lalla Zoubida attribuent un effet néfaste en prédisant que le malheur viendrait par eux. N’a-t-elle pas dit avec la fermeté d’une femme qui écoute la voix de son cœur :<> ? (Page 168), puis : ? (Page 169) et encore<> ? (page 170) . La perte de l’argent n’est que la réalisation du présage de Lalla Zoubida annoncé précédemment. La perte du capital, qui survient à la page 178 du chapitre IX<< J’ai perdu dans la cohue des enchères aux haïks tout notre maigre capital) la perte du capital, dis-je, est donc une péripétie de l’action qui sert à enfoncer encore plus le récit dans la trame de la narration à un moment où tout semblait bien aller pour cette famille qui, comparée aux autres familles, vivait dans une certaine quiétude, à la mesure de l’époque, bien entendu.

    III-Action :<> (de la page 166 du chapitre VIII à la page244 du chapitre XII)

    IV- Force équilibrante : (de la page 244 du chapitre XII à la page 245 du même chapitre)

    V- Etat final :<> (de la page 245 du chapitre XII à la page 249 du même chapitre)

    Le récit second est celui mené par Lalla Zoubida devenue une narratrice d’elle-même ; c’est une prise de pouvoir et un coup d’état perpétré contre le narrateur officiel du roman, mais il demeure bénéfique pour la lecture de l’œuvre dont les péripéties se déroulent sur deux fronts : parallèles ? Alternatifs ? Superposés ? Peut-être les trois à la fois. Mais ce qui est certain c’est que les deux récits s’emboîtent et vont de pair pour trouver leur résolution avec la dernière page de l’œuvre dont ils sont les constituants majeurs.

    I- Etat initial : (de la page 21 du chapitre II à la page 171 du chapitre VIII)

    II- Perturbation : (de la page 171 du chapitre VIII à la page 172 du même chapitre)

    III- Action :<> (de la page 172 du chapitre VIII à la page 220 du chapitre X)

    IV- Force équilibrante : de la page 220 du chapitre X à la page 239 du chapitre XI).

    Avant l’entrée en scène de Salama la marieuse qui est porteuse de la résolution du nœud, Lalla AÏcha connaît l’issue heureuse de l’histoire. Le chapitre XI constitue une mise en scène orchestrée par Lalla Aïcha . Il est plus qu’une assemblée de femmes. C’est une mini cours de justice avec son public (Lalla Zoubida), la victime (Lalla Aïcha), le témoin ( Zhor) et le complice(Salama la marieuse). La scène se termine par le verdict dont le lecteur a pressenti la teneur avec la fin du chapitre X: (page 221 du chapitre X).Le coupable Abderrahman le coiffeur, jugé par contumace, est accablé d’injures, lui et sa famille(page 238 du chapitre XI). Quant à Moulay Larbi, le principal accusé, il est présenté comme la victime innocente du coiffeur et par conséquent « acquitté ».Justice est donc rendue.

    V- Etat final : (de la page 240 à la page249 du chapitre XII). La résolution du problème est confirmée par Driss El Aouad : (page 248 du chapitre XII)
    La lecture des deux récits nous offre la possibilité de les comparer. En effet, si le récit de Lalla Aïcha, mené par Lalla Zoubida part un chapitre plus tard que celui de la famille du narrateur, conduit par Sidi Mohammed, il n’en demeure pas mois que les deux récits vont en parallèle : ils se dégradent tous deux au chapitre VIII et trouvent leur résolution au terme du chapitre XII.

    Récit de Sidi Mohammed racontant une partie de La vie de sa famille

    Le récite de Lalla Zoubida racontant de manière parallèle l’histoire de son amie Lalla Aïcha

    1-situation initiale : du chapitre I, page 3 au

    Chapitre VIII, page 164.

    2- Perturbation : du chapitre VIII, page 164 au

    Chapitre VIII, page 166.

    3- Action : du chapitre VIII, page 166 au

    Chapitre XII, page 244.

    4- Force équilibrante: du chapitre XII, page 244

    au chapitre XII, page 245.

    5- Situation finale : du chapitre XII, page 245 au

    Chapitre XII, page 249.

    1- Situation initiale : du chapitre II, page 21 au

    Chapitre VIII, page 171.

    2- Perturbation : du chapitre VIII, page 171 au

    Chapitre VIII, page 172.

    3- Action : du chapitre VIII, page 172 au

    chapitre IX, page 220.

    4- Force équilibrante : du chapitre IX, page 220 au

    chapitre XI, page 239.

    5- Situation finale : du chapitre XII, page 240 au

    Chapitre XII, page 248.

    Le lecteur peut très bien remarquer que la perturbation dans le récit de Sidi Mohammed se situe 7 pages en amont (page 164) de la perturbation du récit de sa mère (page 171), que toutes deux se situent au chapitre VIII à quelque 6 pages d’intervalle la première de la seconde. En conséquence, il n’y a pas de doute que les deux récits, menés par deux narrateurs différents au sein d’une même œuvre se chevauchent pour aller l’un avec l’autre vers une fin identique : chacune des deux femmes voit son mari lui revenir, Maâllem Abdeslam d’une absence pour travail, Moulay Larbi d’une escapade avec une autre femme.

    Les numéros des pages renvoient à l’édition’’ Librairie des Ecoles- Casablanca’’
    Zaid Tayeb 15-11-07

    #203262
    observateur
    Membre

    La Boîte à Merveilles est une œuvre riche en personnages surtout de sexe féminin. Aussi nombreux soient-ils, ils demeurent tous proches les uns des autres par les liens qui les unissent, liens de voisinage ou d’amitié, de rivalités ou de compassions, de circonstances ou d’échanges. Leur vie est régie par les événements quotidiens où se côtoient le réel et le recours aux forces occultes, où les faits semblent, pour le lecteur moderne, des faits sans conséquences et sans profondeurs, des faits d’un jour, d’un moment, sans lendemain et par conséquent éphémères. Mais détrompons-nous, ce sont des faits de société, de civilisation, d’époque. Un parcours de La Boîte à Merveilles laisse entrevoir les dessous de la société marocaine de 1920.

    I- Croyances, pratiques magiques, voyances et pèlerinages.

    A- la voyante Lalla Kanza.

    Le roman s’ouvre par une soirée de transes animée par des gnaouas où se mêlent les sons des crotales et des gambris et les odeurs de benjoins et d’encens dans une atmosphère de fraternité entre le djinn et l’homme, le temps d’une nuit. Tout est dédié au djinn pour chercher son soutien en satisfaisant ses exigences et ses caprices. Les fumées en nuages légers et crémeux montent vers les ténèbres de la nuit, domaine du Malin en attente de parfums nocturnes, les danses des femmes dans des contorsions où les corps sans os se tordent à se rompre, les couleurs vives des vêtements choisis au goût du prince de la nuit, et les youyou des femmes, langage sans code et sans cordes : tout cela pour sceller un pacte d’alliance avec les forces obscures de la nuit, une fois par mois, à Dar Chouafa où les locataires sont les acteurs, les témoins ou les spectateurs du rituel. La Chouafa , femme respectée par crainte, tire sa notoriété et son autorité du rite mensuel pendant lequel elle danse avec le djinn qui le lendemain devient son serviteur et son maître. Les couleurs qu’elle porte lui sont dictées par les djinns qui la hantent et la servent et chacun d’eux a sa propre couleur : « Il lui fallait un nombre important de coudées de satinette noire pour calmer l’humeur du grand génie bienfaisant, le roi Bel Lahmer. Depuis quelque temps, elle sentait aussi un mal sournois, dû à l’action de Lalla Mira. Pour faire cesser le mal, une robe d’un jaune de flamme s’avérait nécessaire. Il y avait bien Sidi Moussa à satisfaire, sa couleur était le bleu roi, mais la robe de l’année dernière pouvait encore servir. » ( page 106)

    B- Le voyant Sidi El Arrafi

    Autant il est plus simple dans ses pratiques autant la Chouafa est plus exigeante et plus spectaculaire. Il ressemble à un sage, ou à un derviche des temps anciens. Il parle par paraboles comme eux mais avec beaucoup de mystique et de mystère. Son langage est obscur mais validé par des références d’ordre théologique. Il est sincère et honnête dans ses propos et déclare dès le début que malgré le nom de ‘’voyant’’ qu’il porte ou que les gens lui font porter, il n’a rien d’une personne qui sache dévoiler l’avenir car cela relève des affaires de Dieu : « Ne vous attendez pas à ce que je vous dévoile l’avenir. L’avenir appartient à Dieu, l’omnipotent » La sincérité de l’aveugle est loin de semer le doute dans les cœurs des deux femmes, au contraire, elle les rassérène car elles connaissent bien la Chouafa pour être une prétentieuse et’’ une sorcière’’. Les deux Lalla sortent de chez l’aveugle soulagées et légères du fardeau : toutes deux ont le sentiment qu’elles vont bientôt le déposer pour se reposer.

    Les paroles du voyant aveugle sont sans équivoque. « La blessure semble profonde, pourtant la guérison est proche » ( page208) dit-il à Lalla Aïcha. Quant à Lalla Zoubida, il lui confie sur le ton de la solennité : « O ma sœur……..Souviens-toi que lorsque quelqu’un fait des vœux pour un absent, l’ange gardien lui répond : Que Dieu te rende la pareille » (page 210)

    C – Les pèlerinages des sanctuaires

    Le pèlerinage à des lieux saints ou censés l’être est une activité presque exclusivement féminine. La femme a toujours été considérée comme un être faible et fragile. Cette croyance, véhiculée de génération en génération à travers les âges a fini par être admise comme une vérité intrinsèque à la nature de la femme. Elle s’installe en elle et prend habitat de son corps, de sa pensée. La femme elle-même tient cet état comme un fait et s’y plie en s’y résignant.

    La femme va donc chercher ce qui lui manque là où il est : les Saints qui servent d’intermédiaires entre elle et Dieu. Elle y cherche secours et force. Elle y cherche protection et soutien. Elle y cherche libération et réconfort et guérison du mal physique ou du mal moral dont le mauvais œil est la cause. « Lalla zoubida, dit Lalla Aïcha, c’est Dieu qui m’envoie pour te secourir, t’indiquer la voie de la guérison, je vous aime, toi et ton fils,…. » (page 22) Lalla Zoubida ne peut pas refuser « Ma mère promit de visiter Sidi Boughaleb et de m’emmener cet après-midi même »(page 22). Arrivées devant le catafalque « chacune lui exposait ses petites misères, frappait du plat de la main le bois du catafalque, gémissait, suppliait, vitupérait contre ses ennemis. »(page 26)

    Le voyant aveugle n’a-t-il pas recommandé à Lalla Zoubida de visiter les sanctuaires des Saints, les patrons de la ville ? « Les Saints de Dieu qui veillent sur cette ville t’accordent leur protection. Visite leurs sanctuaires »(page 210) Lalla Zoubida ne se le fait pas répéter deux fois surtout à un moment difficile de sa vie. Elle dresse un calendrier hebdomadaire des visites des Saints « Chaque Santon a son jour de visite particulier : le lundi pour Sidi Ahmed ben Yahïa, le mardi pour Sidi Ali Diab, le mercredi pour Sidi Ali Boughaleb… » (page 214-215)

    II- Les fêtes religieuses : la Achoura

    La Achoura est vécue comme une fête aussi bien par les grands que par les petits Et chacun la célèbre à se façon. Les enfants se font acheter des habits neufs à l’occasion et des instruments de musique. « …ma mère me passa, à même la peau, ma chemise neuve, craquante d’apprêt. Je mis mon gilet rouge aux dessins compliqués et bien en relief. Ma sacoche en bandoulière, je complétai cet ensemble très élégant par la djellaba blanche qui dormait au fond du coffre de ma mère… » (page 142). Les enfants font usage de leurs instruments de musique dans l’allégresse et la joie du tintamarre qu’ils produisent : « Je m’assis, mis mon tambour par terre sur ses bords, je réussis à coincer ma trompette entre mes genoux. Mes mains manièrent le bâtonnet avec vigueur. Je soufflai de toutes mes forces dans la trompette » (page 139). Les femmes montent sur les terrasses pour faire parler leurs bendirs et derboukas « Le soir, des bouquets de femmes richement vêtues ornaient toutes les terrasses. Des tambourins résonnaient, les chants fusaient de partout. » (page 150).

    L’aspect religieux de la Achoura se manifeste dans la mise à neuf du Msid : Il est passé à la chaux, lavé à grande eau et éclairée de mille feux. Le sol est recouvert de nattes neuves. Chacun y a apporté sa contribution en fonction des moyens de la famille, mais à la mosquée, rien n’est refusé. L’embellissement du Msid pour le jour de la Achoura cède la place pour La Achoura elle-même que les apprentis fkihs célèbrent avec leur maître « Ce matin, les objets les plus ordinaires, les êtres les plus déshérités mêlaient leurs voix aux nôtres, éprouvaient la même ferveur,s’abandonnaient à la même extase, clamaient avec la même gravité que nous,la grandeur et la miséricorde de Dieu, créateur de toutes choses vivantes ….Les parents de certains élèves psalmodiaient avec nous….il célébraient la Achoura au Msid comme au temps de leur enfance » (page 144)

    III- Les menues activités quotidiennes

    Dar Chouafa est un espace clos que doivent partager avec équité les locataires qui sont au nombre de quatre familles : au rez-de-chaussée, la Chouafa ; au premier étage, Rahma, son mari et leur fille Zineb ; au second étage, Fatma Bziouya et son mari d’un côté, de l’autre Lalla Zoubida, son mari et leur fils Sidi Mohammed. Comme il n’y a qu’une porte d’entrée principale, une seule cour, un seul puits et une seule terrasse, chaque famille doit les utiliser à tour de rôle, un jour de la semaine. Cela n’empêche pas les disputes car certaines d’entre elles veulent utiliser l’espace à leur profit un autre jour que le leur, ce qui déclenche des disputes violentes « …Rahma eut l’idée néfaste de faire sa lessive un lundi. Il était établi que ce jour-là appartenait exclusivement à ma mère. »( page 14) S’ensuit une dispute verbale des plus violentes où chaque femme donne libre cours à son registre, mais en cela Lalla Zoubida est une championne « Je sais qui tu es, une mendiante d’entre les mendiantes, une domestique d’entre les domestiques, une va-nu- pieds, crottée et pouilleuse, une lécheuse de plats qui ne mange jamais à sa faim … » (page16).

    Le lecteur ne peut ne pas remarquer le code de l’utilisation par les hommes de la porte d’entrée. L’utilisateur de la porte commune doit annoncer son passage pour donner aux femmes le temps de rentrer dans leurs chambres afin de ne pas être vues par les hommes, fussent-ils les locataires eux-mêmes comme Maâlem Abdeslam, Driss le fabricant de charrues ou Allal le mari de Fatma Bziouya. « – N’y a-t-il personne, puis-je passer ?….-Passe, Maâlem Abdeselam… » (page 246).

    La cour est propriété commune et tout un chacun peut l’utiliser surtout pendant les circonstances exceptionnelles imprévues : fêtes, mariages, circoncisions, ou simple réception d’invités le temps d’un déjeuner comme ce fut le cas du repas offert aux aveugles « Le jeudi suivant, Rahma pour remercier Dieu de lui avoir rendu sa fille, organisa un repas pour les pauvres. Toutes les femmes de la maison lui prêtèrent leur concours. Lalla Kanza, la Chouafa, aidée de Fatouma la plus dévouée et la plus fidèle de ses disciples, lavèrent le rez-de-chaussée à grande eau, étendirent par terre des tapis usés » (page 50-51). Toutefois la Chouafa, elle, l’utilise de manière régulière « …elle s’offrait, une fois par mois, une séance de musique et de danses nègres » (page 4)

    IV- La femme au foyer

    Le rôle de la femme est de s’occuper de l’intérieur de chez-elle, souvent composé d’une seule chambre ou deux d’une maison commune comme Dar Chouafa ou celle où habitent Lalla Aïcha ou encore Sidi El Arrafi. Les femmes passent le plus long de leur temps à cuisiner ou à attendre leurs maris absents pendant la journée de la maison et se trouvant dans leurs ateliers ; à papoter sur les terrasses des choses qui relèvent de l’univers des femmes ; à faire la lessive ou le ménage. Les rares fois où il leur arrive de quitter leurs chambres c’est pour aller à la kissariat, au bain ou pour rendre visite à une amie comme cela arrive à Lalla Zoubida. Mais elles sont souvent accompagnées par leurs maris ou de l’un de leurs enfants.

    Le mari absent pour un certain temps, toute la vie de la famille se trouve affectée et bouleversée par ce vide laissé comme si tout a été réglé d’avance, par un commun accord , sur un acte notarié pour que tout gravite autour de l’homme. Pourtant, les femmes jouissaient de leur liberté, et le lecteur n’a aucunement le sentiment qu’elles manquaient de quelque droit : le droit d’abord de dire et le droit de faire ensuite. Au contraire, les hommes sont souvent absents de leurs maisons laissant les femmes libres de leurs mouvements, de leurs déplacements ;Lalla Zoubida règne en maîtresse dans sa maison : il lui arrivait de tenir tête à son mari : l’achat de la lampe à pétrole, la refus de porter les bracelets d’or, les scènes de la dispute avec Rahma et l’impuissance du mari à la faire taire…

    V- Les hommes et leurs activités

    L’histoire se passe à Fès aux environs de 1920. Fès c’est aussi le berceau de l’artisanat et des petits métiers. Si le roman consacre une grande place à l’artisanat marocain, il n’accorde que peu d’espace à la présence masculine. La scène du salon de coiffure est sans aucun doute l’unique scène purement masculine et qui s’étale sur une dizaine de lignes.

    Babouchiers, tisserands, fourniers, jardiniers, moissonneurs saisonniers, coiffeurs, dellals ou courtiers, chouafas, voyants, masseuses, marieuses, conteurs, pour ne citer que ceux-là et j’en passe. Mais deux métiers méritent que l’on s’attarde un peu sur eux : celui de tisserand et de coiffeur.

    Maâlem Abdeslam est tisserand de djellabas pour hommes. Comme les djellabas ne se portent que pendant l’hiver, il a l’idée de se convertir dans la confection des haïks pour femmes : en effet, les femmes ne peuvent sortir de chez-elles sans s’être enveloppées dans leurs haïks. Maâlem Abdeslam suit donc la tendance et comme la tendance est plutôt féminine, il opte pour le vêtement de la femme, obéissant ainsi au principe de l’offre et de la demande.

    Si abderrahman est, lui, coiffeur, mais il exerce d’autres activités parallèles au métier de coiffeur. Il pratique la saignée « Si Abderrahman retira les ventouses, alla les vider derrière un rideau. Sur la nuque du client paraissaient deux boursouflures sanguinolentes » (page 136) ; et la médecine traditionnelle « Demande aux gens de ta maison de faire frire dans du beurre un oignon blanc finement haché. Mélange à cet oignon frit deux cuillérées de miel, de l’anis et des grains de sésame… » ( page131) ; il circoncit les petits garçons « Je n’aimais pas Si Abderrahman. Je savais qu’il serait chargé de me circoncire. Je redoutais ce jour » (page 129), on fait appel à ses services pendant les fêtes « Il vint, selon l’usage, accompagné de ses deux apprentis, placer les invités et faire le service pendant le repas » (page 129) ; c’est un homme à donner des conseils « …mon père eut recours à ses soins et fait grand cas de ses avis et recommandations » (page 129)

    Le salon de coiffure est un lieu de rencontre où l’on ne vient pas seulement pour se faire raser, mais également pour s’informer ou faire circuler une nouvelle. La nouvelle du moment gravite autour d’un éventuel remariage de Moulay Larbi attendu que sa femme est stérile « Ce qui m’étonne, c’est qu’il n’a point d’enfants. Peut-être a-t-il une femme trop âgée ? »( page 132)

    VI- L’auteur témoin de son temps

    L’auteur, a-t-on toujours dit, est le témoin de son époque. Les faits qu’il relate sont de nature à nous renseigner sur son temps. Ils ont donc une valeur documentaire. Un exemple frappant ne peut passer inaperçu pour l’œil attentif du lecteur : Il s’agit de la lampe à pétrole, de son introduction dans les foyers à une époque où les gens s’éclaireraient à la chandelle. Cette invention fait son apparition avec l’entrée de l’occupant français : elle est perçue à l’époque comme un signe de modernité « O ! Merveille ! Au centre du mur, une lampe à pétrole était accrochée. Une flamme blanche et paisible dansait imperceptiblement dans un verre en forme de clarinette. Une glace, placée derrière, intensifiait la lumière ; nous étions, ma mère et moi, complètement éblouis »(page 42)Ce passage me rappelle un autre qui lui est similaire sur trois points : il parle d’une lampe à pétrole ; il est tiré d’une autobiographie ; il est situé presque à la même époque « …mon père considérait cette lampe comme le dernier mot de la technique, il est vrai qu’elle donnait une vive lumière, en même temps qu’une violente odeur moderne »( La Gloire de mon Père- Marcel Pagnol- Pages 68,69, Editions de Fallois).

    Les lecteurs de l’époque moderne, surtout les jeunes d’entre eux, sont sans doute insensibles à la richesse ethnographique de la Boîte à Merveilles. Traditions, mœurs, pratiques situées entre le religieux et le profane, entre l’obscur et le rationnel, entre l’archaïque et le moderne constituent le quotidien du Marocain de l’époque que raconte l’œuvre de Séfrioui. Le lecteur est redevable à cet auteur de lui avoir fait revivre cette époque , racontée dans un langage plus proche de l’arabe dialectale que du français.

    -Les numéros des pages renvoient à l’édition ’’Librairie des Ecoles- Casablanca’’

    envoyé par le proffesseur Taib ZAID

    #239507

    En réponse à : Expo2012: Décéption

    Alaa-eddine
    Participant

    @ratek : encore une fois, je suis à 100% d’accord, Tanger n’etait pas prete, l’organisation d’évenements de ce genre viendra comme une suite logique au développement au pays, tout ce que j’ai dis moi c’est qu’il faut arreter de dire que c’est la faute de ceci ou celà … l’echec dans l’organisation du mondial puis de l’expo ne sont que des preuves que le chemin est encore lent pour arriver à un niveau satisfaisant … et si tout le monde ne s’y met pas, si on reste les bras croisés à critiquer tout ce qui se fait … on n’y arrivera jamais.

    Je dis juste qu’il faut essayer pour une fois d’arreter de crier à chaque fois qu’on échoue dans un tel évenement, et au lieu de gaspiller notre énérgie dans ca, on en profite pour avancer .

    parmis les gens qui travaillaient pour l’expo de tanger, il y en a qui ne pensaient qu’a eux et leur poches certainement … mais je suis certain qu’il y’en a pas mal d’honnet parmis ces gens, et qui voulais vraiment faire de cet évenement quelque chose de positif pour le pays. rien que pour ces gens là, meme s’ils sont minoritaire, ce n’ai pas admissible qu’on crache dans la soupe.
    ils ont fait des efforts, ils ont échoué, on ne doit pas les rendre coupables mais plutot les encourrager et bosser nous aussi.

    concernant shab leflouss qui veulent se remplir encore plus les poches, je ne pense pas qu’il y est un seul sur ce forum qui n’est pas d’accord sur le fait qu’on les aime pas et qu’on les veux pas dans notre pays .

    #239503

    En réponse à : Expo2012: Décéption

    Alaa-eddine
    Participant

    @ratek et oujdi_pur : à propos de l’expo le mondial …etc je suis tout à fait d’accord qu’on est loin derrière pour esperer ce genre d’évenement, le développement du pays est prioritaire … les évenements internationaux ne sont qu’une suite logique quand notre pays sera vraiment pret pour les accueillir . mon intervention était en rapport à ce que nediha_gawriya a dit (mon maroc c’est le maroc oriental) je n’etais pas d’accord sur ce principe c’est tout !

    @ratek : juste un petit point sur l’immobillier à tanger, certe l’expo aurai influencé un peu les prix mais les causes des flambés des prix n’est pas du tout due à cet expo … la preuve ? c’est le temps qui nous le dira, les prix continueront à grimper pendant encore quelques années dans cette ville et à un rythme encore plus élevé. tanger est entrain de s’industrialisé, plus d’usines = plus de main d’oeuvre = plus de population = plus de demande …
    la population qui va travaillé à tanger aura besoin de logements par necessité, et n’auront donc pas le choix, ce sont les investisseur qui vont décider ! (sans oublier smasriya qui font doubler le prix d’un appart entre sa mise sur plan et la fin de ses construction)

    @oujdi_pur : je ne suis pas là pour donner des leçons à qui que ce soit, je dis simplement ce que je pense, comme chacun le fait ici.
    1 – je n’ai rien contre l’oujada (j’en suis un), c’est juste que l’oujada qui ont de quoi investir n’innovent pas ! il copient leur frères oujdis pour faire foirer une idée originale et ce ne sont pas les exemples qui manquent.
    d’abord il y a eu la vague des téléboutiques, puis celles des pharmacies, puis celle des boulangerie, puis celles des cafés en sortie de la ville, puis celle des hammam … et c’est toujours le meme scénario qui se répète : un jeune trouve une idée après étude du marché, et qui prend des risques en investissant dans son projet … des qu’on vois que son projet marche, les bourgois de la régions se précipitent pour *copier* l’idée en 1000 fois plus couteux

    en gros, au lieu d’innover et gagner une nouvelle clientèle, on preffère partager la meme …. en fin de compte les deux se cassent la geule, mais c’est le jeune investisseur qui perd le plus

    tout le monde remarque ca à oujda, et je suis sure que toi aussi tu l’as dis un jour … c’est cette mentalité qu’il faut changer.
    il faut que l’argent sorte des banque et soit investi dans de vrai projet, ou alors que ca serve au moins à encourrager les jeunes et pas à les casser
    je dis ca en connaissance de cause, je connais personnelement des gens à qui s’est arrivé .
    et je dis ca par amour à ma région et pas le contraire .

    chacun à ses principes pour avancer dans la vie, et est libre de les définir, moi je pense que pour avancer il faut commancer par regarder ses propres defauts et les corriger.

    beaucoup sont responsables des maux de notre région, mais crois tu vraiment qu’en ralant tout le temps (c à cause de flane ou c à cause de feltane) qu’on va decoller ? … ca fait des année qu’on crie … on a rien eu c’est pas aujourd’hui que ca va changer

    mais si on peut pas changer les autres, on peut au moins faire un effort sur nous meme, c’est tout ce que je veux dire.

    2 – concernant mon CV, le fait que je sois en france …etc : je ne vois pas le rapport avec ce que j’ai dis ! ? mais si j’ai bien compris, tu veux faire allusion que le fait que je sois loin m’empèche de voir ce qui se passe sur le terrain …. c’est possible. mais quel est le rapport entre voir ce qui se passe sur le terrain et dire que si on veux que ca change, il faut qu’on s’y mettent tous, et qu’on bosse ?
    oui chez nous c’est plus dure de trouver un travail, on rencontre des obstacles partout, les administrations et les services ne sont pas très à l’écoute …etc
    mais malgrès tout ca, il y ‘en a qui y arrivent ! dans notre pays pourquoi ? peut etre que c’est parce qu’il ont arreter d’attendre que les autres leur offrent des oportunités et ils ont créé la leur .

    Je ne sais pas si je m’exprime mal ou alors que je suis le seul à penser comme ca, mais mon message est simple : on ne peut pas compter sur les autres pour aider notre région à se relever, c’est nous qui devons le faire

    #239338
    ayman
    Membre

    C’est ce qu’on appelle ne pas confondre vie privée et vie professionnelle 😆 😆

    #203261
    ratek84
    Participant
    #239337
    nass
    Membre

    UNE BLONDE AU FBI

    Le FBI décide de sélectionner son agente la plus performante.

    Après toute une série de sélections, d’entretiens et d’essais, il ne reste que trois candidates
    Pour le choix final, les agents mettent les femmes devant une portemétallique et leur remettent un pistolet.

     » Nous devons être sûrs que vous suivrez nos instructions, et ce, quelles que soient les circonstances.

    Derrière cette porte, vous trouverez votre mari assis sur une chaise et vous devrez le tuer. »

    La première dit :

    – Vous n’êtes pas sérieux ? Je ne pourrai jamais tuer mon mari.

    – Alors, vous n’êtes pas la femme faite pour ce travail.

    On donne à la deuxième femme les mêmes instructions. Elle prend l’arme et entre dans la salle. Tout est calme pendant environ cinq minutes puis la femme revient, les larmes aux yeux :

    – J’ai essayé, mais je ne peux pas tuer mon mari.

    – Vous non plus, vous n’êtes pas faite pour le job.

    Emmenez votre mari et rentrez chez vous.

    Enfin, c’est le tour de la troisième (une blonde). On lui donne encore une fois les mêmes consignes en lui indiquant qu’elle doit tuer son mari. Elle prend le pistolet et entre dans la salle. On entend des tirs, un coup, puis un deuxième puis un autre. Puis, on entend des cris, des coups contre les murs, des meubles qui se brisent. Après quelques minutes, tout redevient calme. La porte s’ouvre lentement et la femme sort. Elle s’essuie la sueur du front et dit :

    – Qui est le connard qui a mis des balles à blanc ? J’ai dû l’achever avec la chaise !

    #239496

    En réponse à : Expo2012: Décéption

    Alaa-eddine
    Participant

    @dawy wrote:

    @dawy wrote:

    @Alaa-eddine wrote:

    @nediha_gawriya wrote:

    dsl poiur tt le monde mai cette nouvelle me toucher gere!

    tant ke c pas au maroc orientale alors je reste insensible 😛

    si c t expo berkane 2012 kan rani bkiiit 😆 😆

    oublie pas qu’on est tous marocain fréro :p ce qui touche tanger nous touche tous, ce qui touche berkane aussi 😉

    Comment voulez vous remporter un concours dans un pays ou le sixième passager du »grand taxi »se fait sodomiser ,malgré lui par le levier de vitesse.
    Meme les reves connaissent leurs limites.

    WAKE UP a 9oum a taghmass,a 9oum na7nou

    wa sawfa

    Jusqu’à quand allons continuer à payer pour satisfaire les lubies de certains »rbateux »irresponsables 👿 👿 👿 👿 👿 👿 👿 👿 👿 👿

    bein justement ! au lieu de raler … levons nous et faisons quelque chose … c’est trop facile les coups de geule …

    #239494

    En réponse à : Expo2012: Décéption

    dawy
    Membre

    @dawy wrote:

    @Alaa-eddine wrote:

    @nediha_gawriya wrote:

    dsl poiur tt le monde mai cette nouvelle me toucher gere!

    tant ke c pas au maroc orientale alors je reste insensible 😛

    si c t expo berkane 2012 kan rani bkiiit 😆 😆

    oublie pas qu’on est tous marocain fréro :p ce qui touche tanger nous touche tous, ce qui touche berkane aussi 😉

    Comment voulez vous remporter un concours dans un pays ou le sixième passager du »grand taxi »se fait sodomiser ,malgré lui par le levier de vitesse.
    Meme les reves connaissent leurs limites.

    WAKE UP a 9oum a taghmass,a 9oum na7nou

    wa sawfa

    Jusqu’à quand allons continuer à payer pour satisfaire les lubies de certains »rbateux »irresponsables 👿 👿 👿 👿 👿 👿 👿 👿 👿 👿

    #239493

    En réponse à : Expo2012: Décéption

    dawy
    Membre

    @Alaa-eddine wrote:

    @nediha_gawriya wrote:

    dsl poiur tt le monde mai cette nouvelle me toucher gere!

    tant ke c pas au maroc orientale alors je reste insensible 😛

    si c t expo berkane 2012 kan rani bkiiit 😆 😆

    oublie pas qu’on est tous marocain fréro :p ce qui touche tanger nous touche tous, ce qui touche berkane aussi 😉

    Comment voulez vous remporter un concours dans un pays ou le sixième passager du »grand taxi »se fait sodomiser ,malgré lui par le levier de vitesse.
    Meme les reves connaissent leurs limites.

    WAKE UP a 9oum a taghmass,a 9oum na7nou? A 9oum sawfa.
    Fi9ou chwyia

    #239571
    oujdi12
    Membre

    REFLEXIONS SUR LA NOTION DE POUVOIR

    Quelques citations à méditer…

    « En politique, rien n’arrive par hasard. Chaque fois qu’un évènement survient, on peut être certain qu’il avait été prévu pour se dérouler ainsi. »

    Franklin D. Roosevelt
    Président des Etats Unis de 1932 à 1945

    « Le monde se divise en trois catégories de gens: un très petit nombre qui fait se produire les événements, un groupe un peu plus important qui veille à leur exécution et les regarde s’accomplir, et enfin une vaste majorité qui ne sait jamais ce qui s’est produit en réalité. »

    Nicholas Murray Butler
    Président de la Pilgrim Society, membre de la Carnegie, membre du CFR (Council on Foreign Relations)

    « Le monde est gouverné par des personnages très différents de ce qui est imaginé par ceux qui ne sont pas derrière le rideau. »

    Benjamin Disraeli
    Premier Ministre Britannique de 1874 à 1880

    « Nous sommes reconnaissants au Washington Post, au New York Times, Time Magazine et d’autres grandes publications dont les directeurs ont assisté à nos réunions et respecté leurs promesses de discrétion depuis presque 40 ans. Il nous aurait été impossible de développer nos plans pour le monde si nous avions été assujettis à l’exposition publique durant toutes ces années. Mais le monde est maintenant plus sophistiqué et préparé à entrer dans un gouvernement mondial. La souveraineté supranationale d’une élite intellectuelle et de banquiers mondiaux est assurément préférable à l’autodétermination nationale pratiquée dans les siècles passés. »

    David Rockefeller
    Président et fondateur du Groupe de Bilderberg et de la Commission Trilatérale. Président du CFR.
    Propos tenus à la rénion du Groupe de Bilderberg à Baden Baden en 1991

    « Quelque chose doit remplacer les gouvernements, et le pouvoir privé me semble l’entité adéquate pour le faire. »

    David Rockefeller
    Interview dans Newseek en février 1999

    « Aujourd’hui, l’Amérique serait outrée si les troupes des Nations Unies entraient dans Los Angeles pour restaurer l’ordre. Demain ils en seront reconnaissants! Ceci est particulièrement vrai s’il leur était dit qu’un danger extérieur, qu’il soit réel ou promulgué, menace leur existence. C’est alors que les peuples du monde demanderont à être délivrés de ce mal. L’unique chose que tous les hommes craignent est l’inconnu. Confrontés à ce scénario, les droits individuels seront volontairement abandonnés au profit de la garantie de leur bien-être assuré par le gouvernement mondial. »

    Henry Kissinger
    Membre du Groupe de Bilderberg, de la Commission Trilatérale et du CFR

    « Nous aurons un gouvernement mondial, que cela plaise ou non. La seule question sera de savoir si il sera créé par conquête ou par consentement. »

    Paul Warburg

    « Nous sommes à la veille d’une transformation globale. Tout ce dont nous avons besoin est la bonne crise majeure, et les nations vont accepter le Nouvel Ordre Mondial. »

    David Rockefeller

    « Je suis inquiet pour la sécurité de notre belle nation; pas tant à cause d’une quelconque menace de l’extérieur, mais d’avantage à cause des forces incidieuses qui y opèrent de l’intérieur. »

    Général Douglas MacArthur
    Commandant suprême des forces alliées dans le Pacifique durant la Seconde Guerre mondiale

    « La direction du Bureau du Président a été utilisée pour fomenter un complot pour anéantir la liberté des Américains, et avant que je ne quitte le Bureau, je dois informer les citoyens de ces conditions. »

    John Fitzgerald Kennedy
    dans un discours fait à l’Université Columbia le 12 novembre 1963, dix jours avant son assassinat

    « Le but des Rockefeller et de leurs alliés est de créer un gouvernement mondial unique combinant le Supercapitalisme et le Communisme sous la même bannière, et sous leur contrôle. (…) Est-ce que j’entends par là qu’il s’agit d’une conspiration? Oui, en effet. Je suis convaincu qu’il y a un tel complot, d’envergure internationale, en planification depuis plusieurs générations, et de nature incroyablement maléfique. »

    Lawrence Patton McDonald
    Congressiste américain tué dans l’attaque d’un vol de la Korean Airlines. Message public diffusé en 1976

    « Seuls les plus petits secrets ont besoin d’être protégés. Les plus gros sont gardés par l’incrédulité publique. »

    Marshall McLuhan
    Auteur et chercheur canadien (1911-1980)

    « Tous les êtres humains trébuchent un jour sur la vérité. La plupart se relèvent rapidement, secouent leurs vêtements et retournent à leurs préoccupations, comme si de rien n’était. »

    Winston Churchill
    Premier Ministre de la Grande-Bretagne de 1940 à 1945 et de 1951 à 1955

    « L’ennemi numéro 1 de tout État est l’homme qui est capable de penser par lui-même sans considération de la pensée unique. Presque inévitablement il parviendra alors à la conclusion que l’État sous lequel il vit est malhonnête, insensé et insupportable, ainsi, si cet homme est idéaliste il voudra le changer. S’il ne l’est pas, il témoignera suffisamment de sa découverte pour générer la révolte des idéalistes contre l’État. »

    #239570
    oujdi12
    Membre

    Les organisations multinationales privées se dotent progressivement de tous les attributs de la puissance des états: réseaux de communication, satellites , services de renseignements, fichiers sur les individus (3), institutions judiciaires (établies par l’OMC et l’AMI, accord grâce auquel une multinationale pourra traîner un état devant une cours de justice internationale spéciale).

    L’étape suivante -et ultime- pour ces organisations sera d’obtenir la part de pouvoir militaire et policier qui correspond à leur nouvelle puissance, en créant leurs propres forces armées, car les armées et polices nationales ne sont pas adaptées à la défense de leurs intérêts dans le monde.

    A terme, les armées sont appelées à devenir des entreprises privées, des prestataires de services travaillant sous contrat avec les états, aussi bien qu’avec n’importe quel client privé capable de payer leurs services. Mais à l’étape ultime du plan, ces armées privées serviront les intérêts des grandes multinationales, et attaqueront les états qui ne se plieront pas aux règles du nouvel ordre économique.

    En attendant, ce rôle est assumé par l’armée des Etats-Unis, le pays le mieux contrôlé par les multinationales.

    Notes:

    1 – Armées privées
    Les armées privées existent déjà au Etats-Unis. Il s’agit des sociétés DynCorp, CACI, et MPRI, prototypes des futures armées privées. Dyncorp est intervenu dans de nombreuses régions où les États-Unis souhaitaient intervenir militairement sans en porter la responsabilité directe (en Amérique du Sud, au Soudan, au Koweït, en Indonésie, au Kosovo, en Irak…). Fin 2002, Dyncorp a été rachetée par Computer Sciences Corporation, l’une des plus importantes sociétés américaines de services informatiques. En Mai 2004, Dyncorp et MPRI ont été impliquées dans les tortures sur les prisonniers irakiens. Les armées privées (appelées « sous-traitants » par le Pentagone) représentent 10% des effectifs américains envoyés en Irak.

    2 – Satellites
    Microsoft a finalement renoncé à son projet Teledesic, un réseau de 288 satellites de communication qui devaient constituer un maillage tout autour de la planète. Mais d’autres compagnies multinationales s’apprêtent à créer des réseaux de satellites de communication similaires. Des satellites d’observation privés sont également déjà en place. Deux sociétés commercialisent des images à haute résolution de tout lieu de la planète susceptible d’intéresser les acheteurs.

    3 – Fichiers privés
    De nombreuses sociétés fondées ces dernières années (principalement aux Etats-Unis) sont spécialisées dans la collecte d’informations individuelles, officiellement à des fins commerciales. Mais ces fichiers privés commencent à rassembler des millions de profils individuels très précis de consommateurs répartis dans l’ensemble des pays occidentaux. Les informations de ces fichiers sont vendues à quiconque souhaite les acheter.

    La vraie réalité de l’argent

    L’argent est aujourd’hui essentiellement virtuel. Il a pour réalité une suite de 0 et de 1 dans les ordinateurs des banques. La majeure partie du commerce mondial a lieu sans monnaie-papier, et seulement 10% des transactions financières quotidiennes correspondent à des échanges économiques dans le « monde réel ».

    Les marchés financiers eux-mêmes constituent un système de création d’argent virtuel, de profit non-basé sur une création de richesses réelles. Grâce au jeu des marchés financiers (qui permet de transformer en bénéfices les oscillations des cours), les investisseurs avisés peuvent être déclarés plus riches, par une simple circulation d’électrons dans des ordinateurs. Cette création d’argent sans création de richesses économiques correspondantes est la définition même de la création artificielle de monnaie. Ce que la loi interdit aux faux-monnayeurs, et ce que l’orthodoxie économique libérale interdit aux états, est donc possible et légal pour un nombre restreint de bénéficiaires.

    Si l’on veut comprendre ce qu’est réellement l’argent et ce à quoi il sert, il suffit d’inverser le vieil adage « le temps c’est de l’argent ».

    L’argent, c’est du temps.

    L’argent est ce qui permet d’acheter le temps des autres, le temps qui a été nécéssaire à produire les produits ou les services que l’on consomme.

    Le point de non-retour écologique va être franchi

    Il est évident que nous commençons à nous heurter aux limites écologiques de l’activité économique.

    Un système économique libéral, dont le but est la recherche du profit à court-terme pour des intérêts particuliers, ne peut prendre en compte les coûts à long-terme tels que la dégradation de l’environnement.

    Les modèles économiques actuels sont également inaptes à estimer à sa juste valeur la « production » de la nature, indispensable à notre survie: production d’oxygène, fixation du gaz carbonique par les forêts et les océans, régulation de la température, protection contre les rayonnements solaires, recyclage chimique, répartition des pluies, production d’eau potable, production d’aliments, etc.

    Si nos modèles économiques intégraient le coût réel de la destruction de la nature, de la pollution, des modifications climatiques, cela changerait radicalement notre estimation de ce qui est « rentable » et de ce qui ne l’est pas.

    La destruction de la nature est voulue

    La disparition de la nature est inévitable, car elle est voulue par le nouveau pouvoir économique. Pourquoi?

    Pour 3 raisons:

    1- La disparition de la nature et l’augmentation de la pollution vont rendre les individus encore plus dépendants du système économique pour leur survie, et vont permettre de générer de nouveaux profits (avec notamment une consommation accrue de médicaments et de prestations médicales…).

    2- Par ailleurs, la nature constitue une référence d’un autre ordre, celui de l’univers. La contemplation de la beauté et de la perfection de cet ordre est subversive: elle amène l’individu à rejeter la laideur des environnements urbanisés, et à douter de l’ordre social qui doit demeurer la seule référence.
    L’urbanisation de l’environnement permet de placer les populations dans un espace totalement controlé, surveillé, et où l’individu est totalement immergé dans une projection de l’ordre social.

    3 – Enfin, la contemplation de la nature incite au rêve et intensifie la vie intérieure des individus, développant leur sensibilité propre, et donc leur libre-arbitre.
    Ils cessent dès lors d’être fascinés par les marchandises, ils se détournent des programmes télévisés destinés à les abrutir et à contrôler leur esprit. Délivrés de leurs chaînes, ils commencent à imaginer une autre société possible, fondée sur d’autres valeurs que le profit et l’argent.

    Tout ce qui peut amener les individus à penser et à vivre par eux-mêmes est potentiellement subversif. Le plus grand danger pour l’ordre social est la spiritualité car elle amène l’individu à bouleverser son système de valeurs et donc son comportement, au détriment des valeurs et comportements précédemment implantés par le conditionnement social.

    Pour la stabilité du « nouvel ordre social », tout ce qui peut stimuler l’éveil spirituel doit être éliminé.

    Les alternatives de la dernière chance

    Pour ne pas être définitivement exclus du jeu, les contre-pouvoirs au pouvoir économique (syndicats, associations de consommateurs, mouvements écologistes) doivent répondre en se plaçant sur le même niveau d’organisation, au niveau mondial et non plus national, en unifiant et en synchronisant leurs actions, à l’échelle de groupes d’états pesant un poids suffisant dans les flux économiques mondiaux.

    Il leur reste peu de temps pour réagir, car tous les moyens de contrôle nécessaires à une future dictature mondiale sont désormais en place.

    #203254
    oujdi12
    Membre

    par Sylvain Timsit

    Le pouvoir a déjà changé de mains

    Les véritables maîtres du monde ne sont plus les gouvernements, mais les dirigeants de groupes multinationaux financiers ou industriels, et d’institutions internationales opaques (FMI, Banque mondiale, OCDE, OMC, banques centrales). Or ces dirigeants ne sont pas élus, malgré l’impact de leurs décisions sur la vie des populations.

    Le pouvoir de ces organisations s’exerce sur une dimension planétaire, alors que le pouvoir des états est limité à une dimension nationale.

    Par ailleurs, le poids des sociétés multinationales dans les flux financiers a depuis longtemps dépassé celui des états.

    A dimension transnationale, plus riches que les états, mais aussi principales sources de financement des partis politiques de toutes tendances et dans la plupart des pays, ces organisations sont de fait au dessus des lois et du pouvoir politique, au dessus de la démocratie.

    Voici une liste des chiffres d’affaires de certaines multinationales, comparés avec le PIB des états. Elle en dit long sur la puissance planétaire que ces sociétés sont en train d’acquérir.

    Une puissance toujours plus démesurée, du fait de l’accélération des fusions entre multinationales.

    Chiffres d’affaires ou PIB, en milliards de dollars

    General Motors
    178,2

    Singapour
    96,3

    Danemark
    161,1

    Toyota
    95,2

    Thaïlande
    157,3

    Ford
    153,5

    General Electric
    90,8

    Norvège
    153,4

    Philippines
    83,1

    Mitsui & Co
    142,8

    IBM
    78,5

    Pologne
    135,7

    NTT
    77

    Afrique du Sud
    129,1

    Axa – UAP
    76,9

    Mitsubishi
    129

    Egypte
    75,2

    Royal Dutch Shell
    128,1

    Chili
    74,3

    Itoshu
    126,7

    Irlande
    72

    Arabie Saoudite
    125,3

    Daimler-Benz
    71,5

    Exxon (Esso)
    122,4

    British Petroleum
    71,2

    Wall Mart
    119,3

    Venezuela
    67,3

    Ford
    100,1

    Groupe Volkswagen
    65,3

    Grèce
    119,1

    Nouvelle Zélande
    65

    Finlande
    116,2

    Unilever
    43,7

    Marubeni
    11,2

    Pakistan
    41,9

    Sumimoto
    109,3

    Nestle
    38,4

    Malaisie
    97,5

    Sony
    34,4

    Portugal
    97,4

    Nigeria
    29,6

    Ensemble des 5 plus grandes firmes
    526,1

    Proche-Orient et Afrique du Nord
    454,5

    Asie du Sud
    297,4

    Afrique Sub-Saharienne
    269,9

    Sources: Banque Mondiale (World Development Repport 1998-1999), Forbes, The Nation, Institut de recherche des Nations Unies pour le développement social (States of Disarray, Genève, 1995),Courrier International, Le Monde Diplomatique

    #236223

    En réponse à : Namima Party :D

    nass
    Membre

    pour te dire..mon vieux….!!
    je suis très appréciée f’dderb dyali..
    et tous mes voisins m’aiment bien.. 😈 😉 8)

    #236212

    En réponse à : Namima Party :D

    houl
    Membre

    @nass wrote:

    toute la bande est là ce soir..!!! 😉
    je vois même TRABANDO qui vient de rentrer..!! 😉 😆

    TRABANDOU KHASSOU LA CARTE DYAL AL OUDWIYA BACH YADKHOL HNA WACH GHI AJI WADKHOL 😆 😆 😆

15 réponses de 4,066 à 4,080 (sur un total de 7,146)
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