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15 réponses de 151 à 165 (sur un total de 181)
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  • #228326
    saidi
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    @Yamouni Abdelaziz wrote:

    Les citoyens à la traque des terroristes

    Encore une fois, la mobilisation des Marocains :Citoyens et forces de l’ordre, a été au rendez-vous dans la lutte contre le terrorisme. Hier, un groupe de jeunes de Hay Al Farah à Casablanca ont été à l’origine de l’arrestation d’un individu qu’ils ont soupçonné d’appartenir au groupe de terroristes activement recherchés par les forces de l’ordre. De nombreux habitants ont été sommés de quitter leurs logements, les magasins ont fermé leurs portes et les éléments de la police, sur les dents, mettaient en place des barrages.

    Jamal Bougrine, un habitant de la maison où se cachait le présumé kamikaze (une maison voisine de l’appartement où avaient été localisés les terroristes mardi dernier), raconte que ce dernier l’avait menacé de se faire exploser s’il ne le laisse pas s’échapper.

    Face à ce chantage, Bougrine lui ouvre la porte, mais dès que ce dernier eut fait quelques pas à l’extérieur de la maison, Bougrine a fait appel aux autres jeunes du quartier qui ont traqué l’intrus jusqu’à son arrestation. Selon les habitants, le présumé terroriste se cachait depuis deux jours sous un lit à cette maison, dont la seule occupante est une femme âgée.

    Un autre individu a d’ailleurs été interpellé dans le même cadre.

    La Haute sollicitude Royale envers les citoyens blessés dans les actes criminels du 10 avril dernier à Hay Al Farah représente également un autre message fort. On ne le répétera jamais assez, le Maroc crie haut et fort que les fanatiques ne finiront jamais par déstabiliser le pays. Les Marocains sont tous contre le terrorisme et ils sont prêts à payer de leur sang cette conviction, affirment plusieurs citoyens.

    Rien qu’en regardant la mobilisation positive et spontanée des citoyens lors de la traque aux kamikazes en cavale, on sera convaincu, et à jamais, du refus catégorique de céder à la terreur et à l’intimidation de quelques groupuscules extrémistes aux idéaux idéologiques qui prônent la barbarie.

    Quelle est hautement significative la scène d’un jeune du quartier de Hay Al Farah, armé d’un couteau et bravant le danger, partant à la recherche des kamikazes sur les terrasses des maisons du quartier.
    Quoi que gênant, méthodiquement parlant pour les éléments de la police, l’acte en lui-même est plein de sens. « Pas de terrorisme chez nous », lance-t-on dans le quartier.

    Les efforts déployés par tout le monde sont à saluer. Spécialement les services de sécurité qui ont coordonné entre eux depuis des mois et qui poursuivent leurs efforts en matière de lutte contre le phénomène du terrorisme d’une manière professionnelle, efficace et exemplaire.
    Les autorités avaient arrêté 31 membres de cette bande. Seuls trois ou quatre individus liés aux événements du 11 mars dans le cybercafé à Sidi Moumen, sont en fuite mais ils sont activement recherchés

    Les éléments de ce groupe, identifiés et traqués depuis les attentats du 11 mars, ont réalisé qu’ils n’avaient plus d’issues. Désespérés et déstabilisés, ils se sont fait exploser .

    La guerre contre ceux qui menacent les valeurs authentiques du Royaume et son projet sociétal ne se fait, malheureusement pas, sans dégâts. Outre la mort du feu Zindiba, les malheureux événements du mardi dernier ont fait plusieurs blessés (21 dont six graves).

    Lors de la perquisition de la maison où habitaient les terroristes, les agents de sécurité ont saisi des matières éventuellement destinées à la fabrication d’explosifs, des armes blanches et des outils informatiques et de communication. Ceci étant, l’organisation des groupes terroristes reste loin d’être professionnelle. Ce qui écarte toute connexion avec les réseaux terroristes étrangers

    Chèr Yamouni bonsoir,

    Je suis tout à fait d’accord avec ce que tu viens d’écrire. Je pense comme toi que cette affaire est une affaire de tout le monde. Caque citoyen marocain devrait se sentir responsable et avoir le devoir de lutter à sa manière contre ce fléau. Parmis tant d’autres moyens qu’il faut utiliser pour laisser ce pays qui nous est chèr à tous, vivre en paix, il ya quelque chose que je voudrais proposer:

    1. Les responsables de ce site devrait s’octroyer le droit de censurer tout ce qui peut nuire à la stabilité du pays en particulier ce phénomène de kamikazs. Je sais qu’ils ont les moyens de le faire puisque il ya eu des précédents de censure claire nette et précise concernant certains messages que j’ai lancé sur le site parlant de tout autre chose et pour lesquelles je ne me suis d’ailleurs pas manifesté pour le bien être de tous. Raison de plus, nous nous trouvons aujourd’dhui devant un problème beaucoup plus grave que certains puissent penser même si on essaient de tout faire pour minimiser ce qui est d’ailleurs une bonne chose. Je voudrais simplement dire, qu’il ya a peine quelques semaines, on lisait sur ce site des messages envoyés par certains internautes(qui se sont tus depuis quelques jours comme par hasard) messages dans lesquelles on trouvait tous les ingrédients pour pousser certains égarés à faire ce que nous vivons aujourd’hui à casa et que nous risquons de vivre dans d’autres villes marocaines si tout le peuple marocain ne s’unit pas autour de ce fléau qui risque de nous plonger dans une situation que peu de gens calculent les conséquence. Commençons par ne plus laisser passer des messages qui appellent presque ouvertement à commettre des actes tels que ceux qu’on vient de vivre à CASA. Merci cher ami pour ton sens de responsabilité citoyenne car je crois que la meilleure manière de lutter contre ce fléau c’est de se dire que nous avons un pays que beaucoup d’autres jalousent par sa tranquilité, par sa sagesse, par son esprit bon belliqueux, c’était le cas du règgne de feu SM. LE ROI HASSAN II qui nous a laissé un pays avec peut être beaucoup de problèmes sociaux, mais un pays paisible tout de même, c’est la voie qui est suivie par SM. LE ROI MOHAMMED VI, alors essayon de l’aider mais pas en faisant n’importe quoi et en racontant n’importe quoi sur les sites. Il faut se sentir reponsable être ou ne pas être d’accord avec ce que certains nous balancent sur le site et les contrer pour leur dire que vos pensées ne sont pas les nôtres, votre façon de vouloir organiser et voir le pays prendre une voie que vous vous voulez n’est pas la nôtre. Voilà un tout petit quelque chose qui est à notre portée et que nous devons utiliser pour nous exprimer. bien à toi

    Yamouni Abdelaziz
    Participant

    Les citoyens à la traque des terroristes

    Encore une fois, la mobilisation des Marocains :Citoyens et forces de l’ordre, a été au rendez-vous dans la lutte contre le terrorisme. Hier, un groupe de jeunes de Hay Al Farah à Casablanca ont été à l’origine de l’arrestation d’un individu qu’ils ont soupçonné d’appartenir au groupe de terroristes activement recherchés par les forces de l’ordre. De nombreux habitants ont été sommés de quitter leurs logements, les magasins ont fermé leurs portes et les éléments de la police, sur les dents, mettaient en place des barrages.

    Jamal Bougrine, un habitant de la maison où se cachait le présumé kamikaze (une maison voisine de l’appartement où avaient été localisés les terroristes mardi dernier), raconte que ce dernier l’avait menacé de se faire exploser s’il ne le laisse pas s’échapper.

    Face à ce chantage, Bougrine lui ouvre la porte, mais dès que ce dernier eut fait quelques pas à l’extérieur de la maison, Bougrine a fait appel aux autres jeunes du quartier qui ont traqué l’intrus jusqu’à son arrestation. Selon les habitants, le présumé terroriste se cachait depuis deux jours sous un lit à cette maison, dont la seule occupante est une femme âgée.

    Un autre individu a d’ailleurs été interpellé dans le même cadre.

    La Haute sollicitude Royale envers les citoyens blessés dans les actes criminels du 10 avril dernier à Hay Al Farah représente également un autre message fort. On ne le répétera jamais assez, le Maroc crie haut et fort que les fanatiques ne finiront jamais par déstabiliser le pays. Les Marocains sont tous contre le terrorisme et ils sont prêts à payer de leur sang cette conviction, affirment plusieurs citoyens.

    Rien qu’en regardant la mobilisation positive et spontanée des citoyens lors de la traque aux kamikazes en cavale, on sera convaincu, et à jamais, du refus catégorique de céder à la terreur et à l’intimidation de quelques groupuscules extrémistes aux idéaux idéologiques qui prônent la barbarie.

    Quelle est hautement significative la scène d’un jeune du quartier de Hay Al Farah, armé d’un couteau et bravant le danger, partant à la recherche des kamikazes sur les terrasses des maisons du quartier.
    Quoi que gênant, méthodiquement parlant pour les éléments de la police, l’acte en lui-même est plein de sens. « Pas de terrorisme chez nous », lance-t-on dans le quartier.

    Les efforts déployés par tout le monde sont à saluer. Spécialement les services de sécurité qui ont coordonné entre eux depuis des mois et qui poursuivent leurs efforts en matière de lutte contre le phénomène du terrorisme d’une manière professionnelle, efficace et exemplaire.
    Les autorités avaient arrêté 31 membres de cette bande. Seuls trois ou quatre individus liés aux événements du 11 mars dans le cybercafé à Sidi Moumen, sont en fuite mais ils sont activement recherchés

    Les éléments de ce groupe, identifiés et traqués depuis les attentats du 11 mars, ont réalisé qu’ils n’avaient plus d’issues. Désespérés et déstabilisés, ils se sont fait exploser .

    La guerre contre ceux qui menacent les valeurs authentiques du Royaume et son projet sociétal ne se fait, malheureusement pas, sans dégâts. Outre la mort du feu Zindiba, les malheureux événements du mardi dernier ont fait plusieurs blessés (21 dont six graves).

    Lors de la perquisition de la maison où habitaient les terroristes, les agents de sécurité ont saisi des matières éventuellement destinées à la fabrication d’explosifs, des armes blanches et des outils informatiques et de communication. Ceci étant, l’organisation des groupes terroristes reste loin d’être professionnelle. Ce qui écarte toute connexion avec les réseaux terroristes étrangers

    Yamouni Abdelaziz
    Participant

    بــــــــــــاســــــــــــم الله وبـــــــــالله التـــــــــوفـــــــــــيـــــــــــــق

    Pour Dawy : A ce que je pense toi aussi ,tu n’est pas un descendant de
    Molière; et si tu es de l’autre côté et ça te choque ce que je copie et je colle… lis ce qui suit ,pour te faire encore une idée de ce qui t’attends ou bien toi, tu a pris toute les mesures qui s’imposent si un jour… c’est ça mon ami :

    Algérie Espagne : de l’eau dans le gaz

    Le pouvoir algérien veut sanctionner le gouvernement espagnol pour son soutien au projet d’autonomie en augmentant le prix du gaz naturel qu’Alger exporte vers l’Espagne.

    Les rois d’Espagne, Juan Carlos 1er et Sofia ont entamé, hier mardi 13 mars, une visite d’Etat en Algérie. Le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, qui a accueilli les Souverains espagnols à l’aéroport d’Alger, affichait un air de satisfaction remarquable. Celui de quelqu’un qui voit son rêve s’accomplir, enfin, après une très longue attente.

    En effet, cela fait des années que le président algérien demandait cette visite d’Etat des rois d’Espagne à son pays. Ce fut le cas sous le gouvernement de José Maria Aznar. Mais, ce dernier, dont il vient de faire l’éloge dans un entretien au quotidien espagnol El Pais, n’avait pas réussi à convaincre le Souverain espagnol de faire le déplacement à Alger.

    Homme d’Etat expérimenté et doué d’une grande finesse diplomatique, SM Juan Carlos 1er savait que le fait d’envisager une telle visite en Algérie en pleine crise avec le Maroc n’était pas dans l’intérêt de l’avenir des relations de l’Espagne avec ses voisins du sud. La demande d’Aznar fut rejetée. Et enfin, quand il a commencé à désespérer, il a fini par en faire une condition préalable à toute coopération avec le royaume d’Espagne. Un message allant dans ce sens a été transmis aux autorités espagnoles par le ministre algérien des Affaires étrangères, Mohamed Bedjaoui, en novembre de l’année dernière.

    Mais, ce n’est que trois ans après la normalisation des relations avec le Maroc que le chef de l’Etat espagnol a accepté l’invitation algérienne. Et la visite a été programmée au lendemain de la réunion à Rabat de la Haute commission mixte maroco-espagnole dont les travaux ont été couronnés de succès et qui a été marquée par l’annonce du soutien du gouvernement de José Luis Rodriguez Zapatero au projet de l’autonomie comme une voie de solution pour le conflit du Sahara.

    Un soutien qui a été très mal apprécié par le pouvoir algérien qui est allé jusqu’à vouloir «sanctionner» le gouvernement espagnol en décidant d’augmenter les prix du gaz naturel qu’Alger exporte vers l’Espagne à travers le gazoduc du détroit et qui transite par le Maroc. Dans un article intitulé « Madrid paie son alignement sur le Maroc » publié dans son édition d’hier mardi, le quotidien algérien El Watan a indiqué que : «Si la politique algérienne en matière de prix du gaz était jusque-là imbriquée, à tort ou à raison, à ses rapports, voire ses proximités avec certains puissants pays d’Europe, sans qu’elle n’en tire forcément une plus-value politique, la démarche va apparemment changer».

    L’auteur de l’article ajoute par ailleurs que : «au-delà des 150 millions de dollars supplémentaires qu’elle engrangera en augmentant d’un seul dollar le prix de son gaz, l’Algérie dispose d’un instrument aussi puissant que le pétrole pour « punir » économiquement ceux qui la contrarient diplomatiquement». Le message est clair : du chantage au gaz.

    Mais, le gouvernement espagnol ne cédera pas au chantage. Le jour où il devait arriver en Algérie, le chef de la diplomatie espagnole, Miguel Angel Moratinos, a publié une «tribune libre» sur les colonnes du quotidien espagnol El Pais où il a réitéré la position de son gouvernement sur la question du Sahara. «Le Maroc a mis sur la table un élément nouveau, d’un intérêt indubitable, et considère que cela pourrait générer une nouvelle dynamique de dialogue pour sortir de l’impasse actuelle», a dit M. Moratinos.

    Le chef de la diplomatie espagnole a aussi envoyé un message clair aux Algériens en soulignant que la recherche d’une solution acceptée par les deux parties est de nature à «aider les pays du Maghreb à refermer la plaie ouverte il y a trente ans et qui empêche la naissance de ce Maghreb uni et prospère».

    Moratinos rappelle ainsi que le règlement définitif de l’affaire du Sahara sert aussi bien les intérêts d’Alger que ceux des autres pays maghrébins. Mais le pouvoir algérien ne semble pas être intéressé par la stabilité de la région.

    Dans un entretien accordé (par écrit) au quotidien El Pais, le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, a non seulement rejeté le projet d’autonomie au Sahara marocain, mais il est même allé jusqu’à menacer le Maroc de la reprise des armes par le Polisario. «C’est une hypothèse qui, à mon avis, ne devrait pas être exclue», a-t-il répondu au journaliste qui l’interrogeait sur une éventuelle reprise des hostilités entre le Maroc et la bande à Abdelaziz El-Marrakchi.
    والــــــــــســــــــــــــلام

    #222771
    youyou111
    Membre

    une femme de oujda ou de n’importe ou c’est pas ça qui dérrange « lmouhim  » c’est son éducation :

    Comment choisir sa femme ou son mari en 13 points:

    A La lumière de l’expérience des dernières années, il est temps de prendre note et d’essayer d’arreter la marée de divorces parmi mes fréres et soeurs musulmans. Aujourd’hui c’est assez commun de trouver des musulmans et musulmanes qui, avant qu’ils aient atteint l’age de 30 ou 35 ans, ont été mariées trois a quatre fois, leurs enfants souffrant à plusieurs reprises par la traumatisme des orphelinats et des maison de jeunesse. Par conséquence, nous allons énumérer quelques points essentiels à considérer par mes frères et mes soeurs qui sont en cours de choisir une femme ou mari pour la vie (bien que le pronom masculin ait été utilisé partout pour la simplicité, ce qui suit est également applicable autant au hommes qu’aux femmes).

    1. Du’a. Demandez continuellement l’aide et les conseils d’Allah, afin de trouver et de choisir un compagnon. Aussi souvent que vous le sentez nécessaire, priez Salaat al-Istikhara, la prière spécialement faite pour les conseils, afin de prendre une décision appropriée.

    2. Consultez votre coeur. écoutez ce que votre voix intérieure, le « radar » qu’Allah vous a donné pour vous guider, vous indique au sujet du conjoint éventuel. Il est susceptible d’être plus correct que votre esprit, qui souvent joue des tours et peut rationaliser presque n’importe quelle chose. Pour beaucoup de gens, les premières impressions sont souvent les plus précises.

    3. Faites des enquêtes. Trouvez la raison pour laquelle cette personne veut vous épouser. Est-elle intéressée par vous en tant qu’individu ou juste n’importe quelle personne lui suffirait-t-elle ? Pourquoi ne fait-elle pas la chose logique, c.-à-d., épouser quelqu’un de sa propre culture ? Si évidemment la raison primaire de ce mariage, en dépit des réclamations à l’effet contraire, est pour la convenance (greencard, argent, propriété, etc.), oubliez-la. Ceci signifie les ennuis.

    4. Apprenez a connaître votre femme ou mari potentiel, dans les limites de ce qui vous est permis en Islam, avant de décider du mariage. Juste « voir » quelqu’un une ou deux fois en compagnie de gens avec impatience, pour que ce mariage ait lieu, n’est pas assez vis-à-vis des conditions d’aujourd’hui, où il arrive souvent que deux personnes de milieux totalement différents se reunissnent. Sans violer les regles de l’Islam en étant seul à seul, essayez de comprendre sa nature, ce qui le ou la motive, son temperament, comment ça pourrait etre de vivre avec cette personne.

    5. Parlez a plusieurs personnes (c’est essentiel que ca soit plusieurs personnes et pas seulement une) qui connaisent votre eventuelle femme ou mari. Si vous ne pouvez le faire, demandez a quelqu’un a qui vous faites confiance de le faire pour vous. Parlez a plusieurs de ses connaisances, et pas seulement ses amis car ils peuvent cacher certains faits pour lui faire une faveur.

    Et posez des questions non seulement sur sa personalité, sa carrière, son Islam, etc., mais aussi sur des sujets cruciaux tels que « Est ce qu’il se fâche facilement »; « Comment est ce qu’il est quand il est « fache »; est ce qu’il est patient, poli, prévenant; comment il s’entend avec les gens; comment il traite le sexe opposé; quelle relation a t’il avec sa mère et son père; s’il aime les enfants; c’est quoi ses habitudes personnelles, etc…

    Et découvrez ses projets d’avenir auprès de personnes qui le connaissent. Ses projets coïncident-ils avec ce qu’il vous a dit ?

    Entrez dans les détails autant que possible. Vérifiez ses plans pour le futur – où est ce que vous aller vivre et quelle sera votre style de vie, ses attitudes envers l’argent et ses possessions matérielles.

    Si vous ne pouvez pas obtenir des réponses à de telles questions cruciales auprès de personnes qui le connaissent, demandez-lui vous-même et essayez de vous assurer qu’il n’est pas en train d’enoncer simplement ce qu’il sait que vous voulez entendre.

    Trop de gens feront toutes sortes de promesses avant les mariages afin d’avoir le conjoint qu’elles veulent mais oublient après et ne les font jamais, (ceci s’applique naturellement également aux femmes quant aux hommes).

    6. Enquetez au sujet de sa famille, de ses relations avec ses parents, frères et soeurs. Quelle seront ses engagements envers eux à l’avenir ? Comment est-ce que ceci affectera votre couple, où et dans quelles conditions vous aller vivre ? Quel est le caractère et le temperament de chacun de ses parents ?

    Vivront-ils avec vous ou vous avec eux ? Sont-ils heureux de votre mariage éventuel ou pas ? Bien que ceci n’est pas essentiel dans la plupart des mariages occidentaux, chez les musulmans de telles questions sont souvent cruciales pour le succès ou l’echec d’un mariage, et les réponses à ces questions doivent être satisfaisantes pour assurer une vie maritale paisible.

    7. Comprenez les attentes de chacun. Essayez d’obtenir un idée de votre femme/mari éventuel par rapport au mariage, comment il se comporte dans diverses situations, et qu’est qu’il veut de vous en tant que son conjoint. Ce sont des questions qui devraient être discutées clairement et precisement durant la phase des négociations avant le marriage, et non apres car ca risque de devenir des sources de grandes chicanes après le mariage si elles n’ont jamais été parlées à l’avance. Si vous êtes trop timide pour poser certaines questions, ayez une personne a qui vous faites confiance le faire pour vous. ? une étape avançée des négociations, une telle discussion devrait inclure des sujets tels que le contrôle des naissances, quand des enfants doivent être prévus, comment ils doivent être eleves, ce qu’il pense d’aider avec les travaux domestiques et avec l’éducation des enfants, si vous pouvez aller à l’école ou au travail, des relations avec sa famille et le vôtre, et d’autres questions essentielles.
    8. Voyez-le agir avec d’autres personnes dans des situations diverses. Plus les conditions sont diverses sous lesquelles vous pouvez observer votre femme/mari éventuel, plus que vous saurez quant à sa maniere de traiter les personnes et ses réactions concernant diverses circonstances de la vie.
    9. Découvrez sa compréhension de l’Islam et si elle est bien compatible avec le votre. Ceci est une question très importante. S’attend-il à ce que vous fassiez beaucoup de choses que vous n’avez pas faites auparavant ? S’il souligne « Harams », particulièrement si vous êtes récemment converti(e) et qu’il ou elle semble incapable de tolérer votre point de vue, les chances sont que votre mariage sera plein d’ennuis à moins que vous soyez assez flexible pour accepter son point de vue et probablement un style de vie assez restrictif. Laissez-le ou la définir clairement comment il ou elle a l’intention de pratiquer l’Islam et comment il veut que vous le pratiquiez, comme ca il n y aura aucun malentendu plus tard.
    10. Ne soyez pas pressé. Tant de mariages se sont cassés parce que les futurs conjoints sont tellement impatients qu’ils ne prennent pas le temps de faire les recherches essentielles tels que celes tracées en grandes lignes ci-dessus.

    Ils se précipitent dans les choses. Bien que ca peut paraitre choquant, les mariages qui sont contractés entre les musulmans et puis se cassent dans une delai d’une semaine ou d’un mois ou meme une année sont devenues chose commune. Ne vous ajoutez pas à la liste des mariages ratés.

    11. Demandez-vous, est-ce que je veux cette femme/homme comme la mere/pere de mes enfants ? Si vous ne le sentez pas bien en vous, ou que vous doutez, réfléchissez encore. Rappelez-vous que le mariage n’est pas simplement pour aujourd’hui ou demain mais qu’il est pour la vie, et que le but primaire est de construire une famille. Si la personne en question ne semble pas ètre un futur bon parent, vous exposez vos futurs enfants à un manque certain quant à l’aide nécessaire de cette personne – ou bien même qu’il/elle agisse de façon négatives envers eux.
    12. Ne permettez jamais d’avoir de la pression pour le mariage. Votre coeur doit se sentir bien à son sujet, pas le coeur de quelqu’un d’autre. Encore, des allégations « islamiques » comme – il est pieux, il a une barbe, il fréquente le Masjid, il connait l’Islam; ou bien elle porte le Hijab, ne parle pas aux hommes, tout ces critères ne sont pas nécessairement des garanties d’un bon conjoint pour vous ou d’un bon mariage, mais sont seulement une partie de la situation dans son ensemble.
    Si un individu pratique la Sunnah seulement par rapport au culte, les chances sont que lui/elle n’a pas vraiment compris et n’est pas vraiment en train de vivre l’Islam. La possession de l’affection et de la Rahmah (pitié) que l’Islam encourage entre les conjoints est essentielle pour un rapport réussi, et ceux-ci sont les traits importants à rechercher dans un éventuel conjoint.

    13. Ne Jamais consentir à s’engager dans un union en échange d’une somme d’argent. De telles choses sont expressément interdits dans l’Islam et entrent dans le péché, car le mariage doit être inscrit clairement comme une chose permanente, toute la vie, mais pas pour un seul instant.

    Si ces directives sont suivies, inchaAllah les chances de faire une erreur qui pourrait troubler le reste de votre vie peut être réduit au minimum. Le choix d’un conjoint est une question des plus sérieuse, peut-être que c’est la décision la plus sérieuse que vous prendrez jamais dans votre vie puisque votre conjoint peut vous faire réussir ou échouer, dans les bons et mauvais moments de cette vie et, par conséquent, dans la vie d’apres. Cette décision doit être prise avec le plus grand soin et l’attention. Recherchez à plusieurs reprises les conseils d’Allah et ensuite de vos parents et ensuite de vos proches.

    Si tout est favorable, je vous souhaite le bonheur ensemble ici sur la terre et dans la vie d’apres. Sinon, mieux vaut abandonner cette possibilité et attendre. Allah votre Seigneur sait tout a votre sujet, vous etes son serviteur, et Il a deja ecrit votre destin et votre futur compagnon pour vous. Soyez sûr qu’il vous réunira quand le temps sera juste et correct pour cette union. Comme le Qu’ran nous l’encourage, vous devez être patient jusqu’à ce qu’Allah vous ouvre la voie et vous de votre coté vous devez activement explorer les diverses possibilités de mariage.

    Deux mots adressé aux frères. Si vous mariez ou avez marié une récente convertie à l’Islam, vous devez être très patient et la supporter. Rappelez-vous, l’Islam est nouveau pour elle, et il y a des chances qu’elle ne pourra pas prendre la totalité de la Shari’ah immédiatement – et n’oubliez pas que l’Islam n’exige pas ceci, si vous regardez l’histoire de l’Islam au debut, tout a été dit tres graduellement.

    Votre épouse doit faire les efforts de se conformer elle-même à sa nouvelles foi et culture, elle a besoin de temps et beaucoup de support, de l’amour, d’aide et de compréhension de vous. Il est meilleur de l’a laisser faire les changements à sa propre vitesse, quand son être intérieur est prêt, plutôt que d’exiger qu’elle fasse ceci ou cela, même si cela signifie qu’un certain temps s’écoulera avant qu’elle soit prête à suivre certaines injonctions islamiques.

    Si les changements viennent d’elle-même, ils sont susceptibles d’être sincères et permanents; autrement, si elle fait des changements en raison de votre pression ou d’autres, elle peut toujours être peu satisfaite de la situation et peut rechercher à s’en éloigner. Vous pouvez l’aider en étant conforme dans votre propre comportement. Tant de musulmans appliquent certaines parties du Qur’an ou de la Sunnah qui leur conviennent et abandonnent le reste, avec comme résultat une confusion dans les esprits de leurs épouses et de leurs enfants.

    Ainsi, tout en maintenant fermement les rênes dans vos mains, vous devriez regarder vos propres défauts, pas les siens, et ètre fier et heureux des efforts qu’elle est en train de faire. Soyez patients et flexibles, soyez prévenant, et montrez votre appréciation de la tâche difficile qu’elle est en train d’effectuer. Cette approche provoquera l’amour, le respect envers vous, ainsi que votre culture, et le vrai Islam bien mieux qu’une approche dure ou dominante.

    En conclusion, un mot d’avertissement. Certaines situations se sont produites dans lesquelles certaines femmes devenues musulmanes (ou après avoir fait peut-être réellement Shahaadah), ont trompées et dupées bons nombres d’hommes musulmans. De telles femmes peuvent être extrêmement adroites et opérent comme étant de « pauvres femmes seules » nécessitant l’aide d’un mari. Les frères qui tombent dans ce filet peuvent recevoir d’elles des fausses photos, de fausses informations ou des fausses promesses. Elles peuvent tricher par tous les moyens, et finalement voler tout ce qu’une femme peut voler. Comme mentioné précedement, il est toujours sage de vérifier l’entourage éventuel et les musulmans locaux qui la connaissent.

    Gardez vos yeux ouverts et prenez votre temps. Puisque le mariage est pour la vie, pour l’éternité, se dépêcher pour n’importe quelle raison est l’acte d’une personne idiote ou négligente qui pourra uniquement se blâmer lui-même ou elle même, si les choses tournent mal.

    #222595

    En réponse à : Le debat chiite-sunnite

    mourad
    Membre

    tres bonne decision monsieur alaa eddine et je vous en felicite.
    vous avez parfaitement raison de signaler que tout celà va dans tous les sens.

    à mon avis une ou deux questions relevant de l histoire de l islam ne devrait pas dechainer les uns et les autres jusqu à accuser un homme BIEN et BON comme monsieur BOUAYAD d etre LE PARRAIN DE CECI OU CELA ou PIRE ENCORE D ETRE LE RABBIN …qu est ce que c est que ça ?

    j ai maintenant la certitude qu aucun grand savant musulman ou imam d un grand madhab n a echappé à l etude du probleme de la khilafa apres la mort de sidna mohammad saaw et des faits et des hadiths liés à cette question . pourquoi est ce que tous ces savants ont rédigé leurs points de vue concernant cette question et nous l ont laissé dans les livres de FIQH , d HISTOIRE , de HADITHS et de TAFSIR ? c est parce que c est la base meme de l approfondissement de la connaissance de notre religion . mais ce que je ne comprends pas c est que des internautes ne permettent pas à un non specialiste comme moi de poser ses questions . certains et le les crois sont sinceres envers moi et ont peur que je sois egaré du droit chemin ( encore faut il prouver à nous tous ou se trouve vraiment le droit chemin ?) et c est louable , mais franchement d autres ça y est c est la GUERRE DES RELIGIONS heureusement sans armes mais avec des insultes .

    comme je l avais dit à mr mbarki , dans mon premier topic j ai posé une question peut etre un peu naivement et bonjour les insultes . je ne pouvais pas quand meme rester les bras croisés et me faire traiter de tout et ça ne sert à rien que je repete ce qu on a essayé de nous coller comme adjectifs …

    c est un debat intellectuel il devait et il doit le rester si on croit vraiment à la liberté d apprendre et de comprendre.

    imaginons que demain un oujdi converti ai christianisme et ça existe d ailleurs ouvre un debat sur jesus et la bible , allons nous d emblée le qualifier de sale ceci et de sale cela…eh bien si c est comme ça fermez SVP la rubrique RELIGIONS et qu on parle de meteo ou laalaoui ou …

    celui qui veut arreter la liberté de chercher a tort pour une raison tres simple c est que toutes les firaqs et taouaifes addinia se trouvent sur internet et vous etes tres bien placé mr alaa pour le savoir .

    merci de votre patience mr alaaeddine

    #202208
    Yamouni Abdelaziz
    Participant

    بــــــــــــــــا ســــــــــــــم الله وبــــــــــــــــــالله التـــــــــــــوفـــــــــــــــــيــــــــــــــــق .

    Message fort de la communauté internationale, qui souhaite une solution définitive a la question de notre intégrité territoriale ; fomentée par les gouvernants frères et voisins de notre pays .

    Le Sénégal a réitéré un soutien ferme et sans limite et depuis toujours,
    à l’intégrité territoriale du Maroc, pour trouver une solution définitive à la question du Sahara, qui a été fomentée il y a un peu plus de 33 ans par les gouvernants d’un pays frère et voisin ; en approuvant la proposition du Maroc pour une large autonomie de notre Sahara.
    Cette proposition est considérée par le Sénégal comme une volonté du Maroc, d’innover et non de continuer à faire du surplace, tout en renouvelant son appel à trouver une solution durable à cette question ; au lieu de rester sur la marge et de faire les mêmes rapports de constat de blocage.
    En effet, l’approche marocaine a été jugée très positive par plusieurs capitales du monde. Ces dernières sont unanimes à déclarer que le projet d’autonomie est une proposition de nature à faire avancer le dossier du Sahara.
    Pendant ce temps, la diplomatie algérienne se heurte au retrait par plusieurs pays de leur reconnaissance de la fantomatique entité, qui a élu domicile sur son propre sol. Ces pays et autres ONG ne cessent de dénoncer les conditions déplorables dans lesquelles vivent les populations des camps de Tindouf ; et le traitement inhumain qui leur est infligé par les forces de sécurité du «Polisario».
    La situation dans ces camps a empiré au point d’atteindre des proportions dramatiques au mépris des principes, valeurs et normes consacrés par l’humanité et les religions monothéistes. Plusieurs cas de viols de femmes et d’enfants, d’emprisonnement arbitraire et abusif, de torture ainsi que d’élimination physique, sont rapportés avec des détails qui ne peuvent laisser de doutes quant à leur véracité.
    L’abstention massive et écrasante lors du dernier vote aux Nations unies, le 14 décembre dernier, constitue «un message fort de la communauté internationale qui en a assez du surplace et qui souhaite explorer de nouveaux sentiers et faire preuve d’innovation dans la recherche de nouveaux plans de sortie de crise, mutuellement bénéfiques et acceptables par les parties concernées»,ont insisté les responsables sénégalais dont le Président Abdoulaye Wade.

    وما شاء الله ولا حول ولا قوة إلا بالله

    #202198
    Yamouni Abdelaziz
    Participant

    بـــــــــــــاســـــــــــــم الله وبـــــــــــــالله الـــــــــــــتــــــــــــــوفــــــــــيـــــــــــــــــــق.

    S O U T I E N I N C O N D I TI O N N E L A NOTRE INTEGRITE TERRITORIALE

    Message fort de la communauté internationale qui souhaite une solution définitive a la question de notre intégrité territoriale, fomentée par les gouvernants voisins de notre pays.

    Le Sénégal a réitéré un soutien ferme et sans limite et depuis toujours,
    à l’intégrité territoriale du Maroc pour trouver une solution définitive à la question du Sahara qui a été fomentée il y a un peu plus de 33 ans par les gouvernants voisins . En approuvant la proposition du Maroc pour une large autonomie de notre Sahara
    Cette proposition est considérée par le Sénégal comme une volonté du Maroc d’innover et non de continuer à faire du surplace, tout en renouvelant son appel à trouver une solution durable à cette question, au lieu de rester sur la marge et de faire les mêmes rapports de constat de blocage.

    En effet, l’approche marocaine a été jugée très positive par plusieurs capitales du monde. Ces dernières sont unanimes à déclarer que le projet d’autonomie est une proposition de nature à faire avancer le dossier du Sahara.

    Pendant ce temps, la diplomatie algérienne se heurte au retrait par plusieurs pays de leur reconnaissance de la fantomatique entité qui a élu domicile sur son propre sol. Ces pays et autres ONG ne cessent de dénoncer les conditions déplorables dans lesquelles vivent les populations des camps de Tindouf et le traitement inhumain qui leur est infligé par les forces de sécurité du «Polisario».

    La situation dans ces camps a empiré au point d’atteindre des proportions dramatiques au mépris des principes, valeurs et normes consacrés par l’humanité et les religions monothéistes. Plusieurs cas de viols de femmes et d’enfants, d’emprisonnement arbitraire et abusif, de torture ainsi que d’élimination physique, sont rapportés avec des détails qui ne peuvent laisser de doutes quant à leur véracité.

    L’abstention massive et écrasante lors du dernier vote aux Nations unies, le 14 décembre dernier, constitue «un message fort de la communauté internationale qui en a assez du surplace et qui souhaite explorer de nouveaux sentiers et faire preuve d’innovation dans la recherche de nouveaux plans de sortie de crise, mutuellement bénéfiques et acceptables par les parties concernées»,ont insisté les responsables sénégalais dont le Président Abdoulaye Wade.

    والسلام .

    #221012
    trabando-48
    Membre

    cher bouayad
    une nouvelle malentente est survenue sur ce cite pour la énniéme fois:

    + ma répense sur M mourad sur ce topic et purement technique puisk le topic où ce dérnié a posté est férmé et il est lié directement sur le votre , je vous demande de m’excuser d’avoir dérvier le sujet principale.

    + de dire que le hadith d’attaqalayn émane de quelques sources sunnites ça me laisse en envie de chercher -autour de ces sources – , mais vous le dite vous méme c’est un 7adith da3if , et je cherche encore des sources sunnites de و عترتي اهل بيتي et je vous serai reconnaissant de me donner des études autour de ce hadith .

    + vous m’avez accuser de dire du mal des chorfas , en recapitulant ce ke je voulais dir : les chorfas sont eux aussi des humains y’en a des bon parmis eux mais y’a aussi des mauvais !!!

    + le fait de parler de abou jahl n’été pas une comparaison entre ahl él bait et ce dérnier mais une métaphore utilisé pour dire que peut importe que tu soit un déssandant du seigneur de l’humanité sidna mhommada saaw si ta raison d’étre n’est pas basée sur l’islam – le discours ne t’est pas déstiné-

    à nouveaux je demande pardon et je redit que mon post été en amour à ahl él bait

    #220716
    hatim70
    Membre

    le sunnisme:

    L’islam sunnite ou sunnisme (سُنِّيّ sunnīy) est le principal courant religieux de l’islam. Les adeptes de la tradition sunnite sont dénommés sunnis ou sunnites.

    Il est admis parmi les sunnites que le nom est dérivé du mot sunna qui représente la ligne de conduite du Prophète Mohammed. Une autre interprétation du nom est que cela est dérivé du mot « Sunni » qui signifie un chemin moyen se rapportant à l’idée que le sunnisme est un courant entre le chiisme et le kharidjisme.

    Les différentes écoles :

    Au VIIIe siècle quatre grandes écoles juridiques classiques (madhhab) rédigent des ouvrages de compilation de leurs théologies auxquels on se réfère encore aujourd’hui. La littérature juridique musulmane ne cherche plus en général à réinterpréter ces ouvrages qui sont aujourd’hui quasi intouchables, consécutif à la fermeture des portes de l’ijtihad. Toutefois, la situation inédite de fortes minorités vivant en pays non musulman pose des questions auxquelles les livres anciens ne peuvent répondre. Des demandes de réouverture du processus de l’ijtihad ont été lancées par plusieurs personnes.

    L’école hanafite d’Abu Hanifa Al-Nu’man Ibn Thabit. C’est l’école la plus ouverte, car elle insiste sur la liberté d’opinion, le jugement personnel, et la recherche de la meilleure solution (au cas par cas, en fonction des convenances du moment et de l’équité.) Il existe donc une forte marge de manœuvre. Le rite insiste sur l’importance des textes et de la tradition. Peu à peu, cette école va perdre de sa capacité a innover et la notion d’ijtihad (interprétation) laisse place à la notion de taqlid (imitation, tradition). Cette école hanafite se retrouve surtout chez les Afghans, Indo-Pakistanais, Albanais, Turqo-Monguyan et Chinois.

    Le rite malékite a été fondé par Mâlik ibn Anas en modélisant la théorie juridique sur les coutumes médinoises au moment où le prophète Mahomet y vivait. Elle met l’accent sur l’importance des savants, du consensus. Une place majeure y est donnée à la coutume. Cette école est surtout présente en Afrique. L’école qui a essayé de généraliser l’usage de la sunna (hadiths, pratiques de Mahomet), aux pratiques de vie de la Médine au temps du prophète (aamal ahl al madina). L’interprétation (ijtihad), d’abord recommandée est fermée au Xe siècle, ce qui va avoir des conséquences sur cette école également, avec le développement de l’importance des coutumes populaires.

    Le chaféisme de Mouhammad abū àbd allah ben idrīs aš-šāfi`ī (qui est un descendant de la famille du prophete) est un compromis entre les deux écoles précédentes. Cette école valorise la Sunna comme source du droit, et insiste sur le consensus de toute la communauté, mais le point de vue des savants l’emporte, écartant par là l’opinion personnelle. Elle est particulièrement répandue en Égypte, Arabie, Yémen, Koweït, Indonésie, Malaisie, Viêt Nam, Philippines et Thaïlande.

    L’école hanbalite d’Ibn Hanbal a été fondée non pas par un juriste mais par un traditionaliste qui privilégie la tradition morale sur les solutions juridiques. C’est l’école la plus stricte des écoles sunnites. Elle se base sur une interprétation littérale du Coran et de la Sunna, et restreint le raisonnement par analogie. L’hanbalisme a donné forme au wahhabisme (généreux), une école de pensée qui ne se fonde que sur la sunna.
    Ces quatre écoles ont des fondements différents mais se reconnaissent les unes les autres. Il est possible pour un croyant de passer de l’une à l’autre, bien que cela soit rarement observé. Les salafistes ignorent ces différences, pour eux, un seul islam existe

    Sunnisme et Théologie :

    Certaines questions théologiques ne trouvent pas de réponses spécifiques dans le Coran, comme la nature de Dieu, le Libre arbitre ou l’éternité de l’existence. Plusieurs écoles de théologie et philosophie se sont développées pour répondre à ces questions, chacune prétendant relever de la vraie tradition musulmane sunnite. Ces traditions sont :

    Le Motazilisme, utilisant le Kalâm, a été fondé en Irak par Wasil bin ‘Ata (699-749). Les Motazilistes dominent en 750, sous la nouvelle dynasie des califes Abbassides. Elle est même devenu doctrine officielle sous le calife Al-Mamun qui fit persécuter ses opposants. Elle tomba finalement en décrépitude après la mort de celui-ci. Les sunnites n’adhèrent plus à cette théologie qui n’est plus pratiquée que par les chiites.

    L’Acharisme, dérivé du Motazilisme, fondé par Abû Al-Hasan Al-Ach`arî (873-935) est la théologie dominante. Elle a été adoptée par Al-Ghazali, un mystique et juriste qui pense que la révélation dépasse la raison humaine. Le Coran, la sounna, les hadîth sont les sources de la moralité et le refus de tout anthropomorphisme important.

    Le Maturidisme, fondé par Abu Mansur al-Maturidi(944). Très minoriraire jusqu’à son adoption par les tribus turques d’Asie centrale, en même temps qu’ils ont adopté l’école juridique hanafites.

    L’Atharisme (littéralisme) n’a pas été à proprement fondé mais défendu par l’Imam Ahmad ibn Hanbal. Dieu n’est pas vraiment ce qui est décrit dans le Coran. Tout anthropomorphisme est prohibé. L’école Hanbalite en dérive.

    Fêtes spécifiques :

    Les deux plus importantes sont :

    Aïd al-Kebir : fête du sacrifice, célébrant la fin du hadj, pèlerinage à La Mecque et au mont Arafat, ainsi que la vie et le sacrifice d’Ibrahim. Elle est fêtée le 10 de dhou al Hijja ;

    Aïd al-Fitr : fête de la rupture du jeûne, célébrant la fin du mois sacré de ramadan. A lieu le premier jour du mois lunaire chawwal suivant celui de ramadan.

    D’autres jours sont plus ou moins célébrés, selon les endroits et les coutumes : (A noter que certains musulmans les qualifient d’innovations religieuses -ce qui est interdit en islam- et ne les célèbrent pas)

    Awal Muharram : nouvel an hégirien, premier jour du mois lunaire de mouharram.

    Achoura : se fêtant le dixième jour du mois lunaire de mouharram.
    Al Mawlid Annabawi Asharif : célébration de la naissance de Mohammed, le 12 du mois lunaire Rabia al Awal.

    Al Isra’a wa’l Mi’raj : célébration du voyage de nuit de Mahomet de La Mecque à Jérusalem, et son ascension de cet endroit, traversant les sept cieux en la compagnie de l’ange Gabriel.Cette fête à lieu le 27 du mois lunaire Rajab.

    BOUAYED
    Membre

    بسم الله الرحمان الرحيم و صلى الله و سلم على سيدنا محمد و على آله و صحبه و سلم تسليما

    Cher Mbarki, Assalamou Alaikoum wa Rahmatou Allah et cela me fait plaisir que tu interviennes et je sais que tu as beaucoup à dire.

    Cher Mourad, Assalamou Alaikoum wa Rahmatou Allah.
    J’ai bien lu l’intervention de Mr Mbarki dans laquelle il condamnait les dérives dans les réactions et je suis d’accord avec lui car sous l’effet de l’émotion, et cela arrive à tout le monde, on finit par dire des choses désobligeantes et cela finit par rendre la personne qui se croit victime d’être prise à tord pour coupable.
    Mr Mbarki a bien vu que Mr Youssouf nous a bien « rentré dedans » et nous a accusé de ce qui est faux mais cela fait partie de l’émotion et je crois qu’on a peut être mal compris et qu’il ne fallait pas calquer sur nous ce qui se passe en Orient.

    Je crois, si on est entre Musulmans, on va essayer de discuter calmement mais avec preuves, et à chacun sa preuve, sans que chacun puisse toucher l’autre et sans que chacun va accuser l’autre d’impie, cela fait l’affaire des ATHEES en premier lieu et surtout ceux qui ni ne croient ni en Dieu ni en ses Prophètes et qui chercheront à enfoncer encore le couteau dans la plaie.

    Des personnes comme Mr Mbarki, il y en a beaucoup, des gens qui suivent bien le Débat, des Gens bien cultivées et qui ont beaucoup à dire et pas n’Importe Quoi dans le Domaine et qui observent ce qui se passe de loin et comme dit le proverbe : « c’est pas, parcequ’on ferme sa gueule, qu’on a rien à dire ».

    Je voudrais te demander Cher Mourad, comme à Mr Yamouni, de bien vouloir, si c’est possible, quand il y a une grande intervention, de séparer les Paragraphes par une ligne vide afin de pouvoir lire le contenu facilement.

    قال الله تعالى
    « و من يعمل من الصالحات و هو مؤمن فلا يخاف ظلما و لا هظما » (طه 112).ء
    « يا أيها الذين آمنوا اتقوا الله و قولوا قولا سديدا « (الأحزاب 70).ء
    « ادفع بالتي هي أحسن السيئة نحن أعلم بما يصفون »(المؤمنون 96).ء

    و السلام عليكم و رحمة الله

    mbarki
    Membre

    @mourad wrote:

    le sujet sur la haine de la famille du prophete a été verouillé donc je reponds à monsieur zaki ici puisque c est de AHL AL BAYT ANNABAOUI ACHARIF qu il s agit :
    monsieur zaki bonjour
    je parle des musulmans qui font que suivre la strategie elaborée par les banou oumayya pour minimiser l importance de la famille du prophete à savoir al mouhammad salaouates allah alayhim jamianes. donc tu ne m as pas compris car je ne parle pas de toi si tu es ou non descendant de x ou y.
    maintenant si tu es musulman qui fait sa priere tous les jours alors quand tu nbfais achahada tu dis bien avant de finir allahoumma salli aala mouhammadine oua ahli mouahammadine kama sallayta aala ibrahim oua ahli ibrahim !! n est ce pas ? et ahli mouhammadine cités ici sont l imam ali , sayyida fatima azzahra et al hassan et al houssayn.
    alors comment ça se fait que l imam ali soit assassiné par ibn al moulajjam dont al boukhari lui cite un hadith dans son sahih c est à dire qu un assassin du 4eme calife est cité comme raoui al hadith dans al boukhari
    c est mon premier etonnement.
    ensuite assayyida fatima azzahra decedée 6 mois apres le prophete fut enterrée de nuit .pourquoi cela? ça été mon 2eme etonnement
    alm hassan ibn ali et petit fils du prophete fut empoisonné par mouaouia qui déclara l année de sa prise du pouvoir l année de sounna oual jamaa
    et enfin al houssayn , je ne t apprends rien cher zaki en te rappelant qu il fut décapité avec plusieurs membres de sa famille dont un bébé abdoullah par omar ibn saad ibn abi ouaqqass .
    la suite des massacres de la descendance du prophete est détaillée dans plusieurs livres connus. si tu as besoin de reference à ce suijet je peux d en indiquer quelques uns.
    l imam idriss lui meme a echappé au massacre de la bataille al fakh et fut empoisonné par soulaymane achamakh.
    je me pose toujours la question comment un musulman comprend tout ça et dans toutes ses prieres il cite ahlou al bayt annabaoui acharif et ensuite
    il me reproche de vouloir comprendre mes etonnements que je viens de te citer.
    le jour ou quelqu un m aura resolu ce probleme , je serai le plus heureux du monde.
    d un coté on me dit que annabi a dit que al hassan oua al houssayn sayyida chabab ahl al janna et d un autre coté on me dit que ceux qui les ont tués ou plutot massacrés sont aussi des musulmans et ibn taymiyya rajoute dans ses fataouis qu ils seront tous au paradis : assassins et assassinés, n ai je pas le droit de comprendre tout celà?
    mais au lieu que quelqu un m aide à comprendre , au contraire on essaie de m interdire de comprendre .
    tant que la comprehansion de l histoire n affecte pas ma religion musulmane eh bien je continuerai à lire et à comprendre et je ne m enfermerai pas dans des interdits qui n existent pas à l origine.
    voilà pourquoi cher zaki je continue à me demander quelle l origine de cette haine envers la famille du prophete???
    و الله يعلم و أنتم لا تعلمون
    oua assalam
    _________________
    TOUT EST BIEN QUI FINIT BIEN .

    Salamou alaykoum

    Je vois que Si Mourad à trop de choses à dir !!
    Ces question sont légitimes et meritent et nécéssitent de la recherches mais avec plus de calme et de raison et moins d’ émotions.
    Dans ce qui’est dit il y a des choses vraies d’autres exagérées et d’autres complétement fausses.
    Boukhari (R) ne raporte aucun hadith d’Ibn Mouljam (Aljamahou allahou bi-liljamin min nar), ce qu’on lui repproche c’est plutôt d’avoir rapporter un hadith de Aïcha selon Imran ibn Hittan qui était un âbid mais Kharijite et qui à dit un poème provocateur sur Ibn mouljam :

    يا ضربة من تقى ما أراد بها *** إلا ليبلغ من ذي العرش رضوانا
    إنـي لأذكـره يوما فأحسبه *** أوفـى البريـة عند الله ميزانـا
    Mais sur ce point il faut voir ‘choroutou-ssihhah’ que boukhari s’est fixé
    Il faut dir que les savons chiites ne voit pas d’inconvenient de raporter selon un kafir !!!! ( à voir 3ouloum Alhadith )

    Wa ssalalamou alaykoum

    #220605
    Alaa-eddine
    Participant

    Pas de problème M mourad, tout est bien qui fini bien 🙂
    c’est une bonne chose de nous réconsilier ans ce jour de 3id al ad7a.
    à mon tour je vous présente mes excuses si je vous ai offensé, dans un de mes posts.

    concernant votre compte si je comptais le fermé je l’aurais deja fais, depuis l’ouverture du forum un seul compte à été fermé et je n’utilise ce pouvoir qu’en dernier recours.

    ce qu’il faut savoir c’est que le forum est ouvert à tous, c’est la difference entre internet et le reste des medias, tout le monde a le droit de s’exprimer et défendre ses convictions dans le respect de celles des autres.

    concernant, les croyances et les madahib, je vous donne mon avis personnel : la base c’est d’etre musulmant, ensuite, etre maliki, hanafi, hambali … ou autre n’est qu’un ruisseau de la meme source et menan vers la meme destination.

    au maroc nous somme maliki ca personne ne peut le nier, mais il ne faut pas se laissé emporté par celà à un tel point de consideré les autres comme égardés !! pour celà il suffit de se poser la question suivante : l’imam malik qu’etait il ? maliki ? surment non puisque le mamlikisme n’existait pas encore, il etait donc musulmant, tout comme abou hanifa et les autres grands imams. enfin de compte nous sommes tous musulmant, et chercher les petites différences ne fais que ruiner les relations.

    Je pense que personne sur ce forum n’a assez de connaissances pour discuter desdifférents entre les madahib, c’est pour cela qu’il vaut mieux laissé celà aux spécialistes en la matière. notre rôle c’est d’unir les marocains, les arabces et les musulmants en general. et je souhaite de tout coeur qu’un jour nous puission comprendre que la différence est une force et ne doit pas etre utilisé pour semé la haine au sein d’un meme peuple.

    voilà mon avis, avec tout mes respects.

    et 3id moubarak sa3id à toutes et à tous

    #211004
    saidi
    Membre

    @BOUAYED wrote:

    Assalamou Alaikoum

    Cher Alaeddine Bonsoir et j’espère que tu vas pour le mieux.

    D’habitude, je ne sors pas de mon « Domaine » mais l’exception ne fait pas la règle.

    S’il y a un Titre qui m’a beaucoup écoeuré c’est celui qui parle de la mauvaise réputation de la femme marocaine

    C’est mauvais, malsain, inadéquat et révoltant comme Titre.
    C’est une Insulte pour l’Intelligence des Marocains et Marocaines et des Femmes en général.

    Je ne suis pas un Féministe mais je n’aime pas le n’importe quoi et je n’aime pas non plus les machos.

    S’l y a des Maux sur Terre, ils ne sont pas dus surement à la Femme toute seule et encore moins à la Femme Marocaine.

    En bon musulaman, je citerai le verset 201 de la Sourate la Vache :
    و منهم من يقول ربّنا آتنا في الدنيا حسنة و في الآخرة حسنة و قنا عذاب النار  » (201 البقرة).ء »

    « D’autres diront : Seigneur, fais-nous une belle part en ce monde et une belle part dans l’autre, et préserve nous du supplice du feu »

    Ici في الدنيا حسنة càd « une belle part dans ce monde » المرأة الصّالحةcàd « la femme bonne, âpte, propre, virtuelle ou… selon l’interprétation de Alimam Ali Ibn Abi Talib Radia Allah Anh.

    Notre Prophète Saidouna Mohammad SAWS a bien donné l’importance aux Femmes dans le Hadith en parlant des Mères en disant :
    « Le Paradis est sous les Pieds des Mères » et
    « Qui est ce qui mérite autant d’éloge et de reconnaisse ?: ta Mère, ta Mère, ta Mère puis ton Père » a-t-il dit.

    On dit aussi que la Femme est la Moitié de l’Homme
    On dit aussi que derrière Tout Etre Puissant, se trouve une Femme.
    Et pour tout enigme à élucider par les Enquêteurs, il faut chercher la Femme.

    La Femme Marocaine est comme toute les autres Femmes et pour les gens qui voit le mal partout, s’il y a une de mauvaise, il y a au moins Dix qui sont plus que bonnes. كاين بنات الناس

    Dans notre milieu, si on dit que les Femmes ont le coeur « fragile » et cède en Amour, elles sont par contre plus consciencieuses, trichent moins et sont moins corrompues.

    Et croyez moi; il y a des fois où vous rencontrez une Bonne Femme qui vaut mieu que 100 hommes Pourris.

    Cher Alaeddine, je te prie de bien vouloir fermer définitivement ce Forum au titre honteux et dégradant et ouvrir un autre que l’on pourrait appeler

    LA FEMME MAROCAINE

    tout simplement.

    C’est une chose que j’avais sur le coeur et il fallait le dire.

    Bien à toi

    Mr. BOUAYED, je suis d’accord avec vous pour votre indignation. Je voudrais vous dire 3 choses pour être bref

    1. Comme vous, j’ai déjà été indigné par un autre sujet qui nous parle des tenues vestimentaires des marocaines à SAIDIA (pour ne pas être vulgaire), suite à ces articles, j’ai interpellé les internautes ou le webmaster pour remplacer ce topic par un autre qu’on pourrait appeller « les moeurs a saidia en été ». j’ai dit celà pcq le sujet me semblait être pris d’une manière très superficielle, on ne parlait que des filles et toutes les filles!! sans savoir que ce phénomène est peut être lié à d’autres facteurs et où il n’ya pas que les filles qui sont impliquées.

    2. Je vous prie de lire la réponse que je vais faire à M. ALAIN non seulement pour vous demander ce que vous en pensez, mais surtout, que je vais avancer certaines choses dont je ne suis pas sûr et je voudrais avec votre connaissance de l’histoire me rectifier si tel était le cas. je vous remercie saidi

    #201990

    Sujet: Evolution et créationisme

    dans le forum Débats
    Alain
    Membre

    D’où venons-nous ? D’où vient l’univers que nous habitons ? A ces questions aussi légitimes que lancinantes, les Hommes ont d’abord forgé des réponses dans des mythes fondés sur l’introspection, les intuitions, la révélation. Leur réussite ne fut pas sans rapport avec la mise en place de pouvoirs politiques fondés sur le contrôle étroit des esprits. Au cours des siècles s’est forgée une autre approche de la connaissance du monde, fondée sur l’analyse rationnelle et la possibilité d’un dialogue organisé par la reproduction d’expériences décisives. Ces expériences manipulaient des objets réels pour interroger le monde. Cette action sur le monde réel et la déduction de conclusions vérifiables, contrôlables, fondèrent alors l’assentiment non pas sur la foi en un dogme mais au contraire sur le scepticisme, le test, la vérification. A cet égard, l’émergence de la science apparaît comme une émancipation de l’intellect, une liberté supplémentaire, un gain de civilisation. Les vérités sur les origines de notre monde n’allaient plus s’affronter sous forme de guerres de religions, mais sous la forme d’expériences et de contre-expériences ingénieuses. C’est pour cela que le créationnisme dit scientifique est, en lui-même, véritablement contradictoire : il est la volonté de fonder scientifiquement les récits de textes sacrés. Comme la construction d’un mythe n’a rien à voir avec la construction d’une affirmation scientifique, les énoncés produits par l’un et par l’autre n’ont que très peu de chances de se recouper. Mais il y a pire : il y a incompatibilité constitutive entre l’un et l’autre, tout d’abord parce que le scepticisme exigé par la science est insupportable au sacré.

    Dans le monde occidental, le créationnisme le plus puissant et le mieux organisé est certainement celui des fondamentalistes protestants, qui cherche les preuves scientifiques de l’intégralité des affirmations de La Genèse de la Bible. Littéralement, la Bible ne parle pas d’évolution des espèces mais de création. En prenant le texte non pas comme une métaphore mais au pied de la lettre, les créationnistes s’orientent à coup sûr vers un conflit avec ce que dit la science d’aujourd’hui du déroulement historique et des modalités de la formation de notre univers, de notre planète et de la vie qui s’y développe.

    Ce conflit est à deux étages :
    D’abord, un conflit factuel : les faits tels que les racontent les créationnistes (toutes les espèces sont le fruit d’une création divine, la terre a 6000 ans) ne concordent pas avec ceux produits par la science d’aujourd’hui (la diversité des espèces est le fruit d’un développement généalogique passé au cours duquel elles se sont transformées, et la terre a 4,5 milliards d’années). Ensuite il faut traiter d’un conflit beaucoup plus profond : comment les créationnistes prétendent-ils prouver scientifiquement ce qu’ils avancent ?

    Là est le cœur de l’affaire
    Pour y voir clair, il faut donc définir la connaissance objective, rappeler comment les scientifiques l’acquièrent, éclairer les structures de la preuve.
    Ensuite, et seulement ensuite, on peut comprendre pourquoi les constructions créationnistes sont des fraudes scientifiques, pourquoi «créationnisme scientifique» sont deux mots antagonistes.
    Ensuite, il faut avoir conscience qu’il existe autour du créationnisme strict une sorte de périphérie providentialiste.
    Des mouvements tout aussi revendicatifs promeuvent l’idée qu’il y a bien eu évolution, mais que cette évolution est le fruit d’une volonté transcendante. Ces mouvements ne sont pas anti-évolutionnistes ; mais ils sont à coup sûr anti-darwiniens. Ils veulent l’histoire d’un monde où l’homme a été désiré, voire programmé par un créateur. L’idée de contingence historique et de sélection naturelle leur est insupportable. Le matérialisme inhérent à l’histoire naturelle de tous les êtres vivants, de l’homme et de ses sociétés contenu dans le darwinisme, et qui n’est rien d’autre que le matérialisme inhérent à toute approche scientifique du monde réel, est également récusé. Dans ces mouvements, qui correspondent en France à l’Université Interdisciplinaire de Paris, et aux Etats-Unis au mouvement du «dessein intelligent» (Intelligent Design), on trouve toute une gamme d’options personnelles des acteurs, qui va d’un créationnisme strict où le passage d’une espèce à l’autre est récusé, à un teilhardisme où Dieu est à l’origine de tout (évolution comprise) et l’évolution orientée vers un dessein providentiel.
    Ces mouvements produisent des sites sur la toile où l’on encourage les élèves à poser certaines questions aux enseignants de biologie. Je garantis que même en France, des élèves de Terminale, curieux et motivés par ces questions, s’interrogent sincèrement sur ces sites. Pour aider les enseignants, on montrera en quoi ces questions sont fallacieuses. Puis on réfutera certaines objections courantes émises par les fondamentalistes anglo-saxons à l’encontre de la théorie de l’évolution.

    COMMENT ACQUIERT-ON NOTRE CONNAISSANCE DU MONDE ?


    La science est l’ensemble des opérations produisant de la connaissance objective. Une affirmation sur le monde peut être qualifiée d’objective si elle a été vérifiée par un observateur indépendant. Cette vérification dépend de trois facteurs :

    Le scepticisme. La question et/ou le doute est le moteur qui va initier la mise en place d’une expérience. On n’ira pas vérifier ce dont on est intimement persuadé. Sans scepticisme initial, des expériences produites pour vérifier un dogme religieux ou une option spirituelle seraient déjà des perversions de la science. La science en tant qu’institution est un vaste scepticisme organisé.

    La rationalité et la logique. Les fautes de logique sont fatales dans la vie courante comme en sciences. Il ne relève pas du problème présent de traiter de l’universalité des opérateurs logiques. Constatons pour le moment qu’ils sont indépendants de la culture.

    Le matérialisme méthodologique. Le rapport au réel, c’est-à-dire l’expérience sur le réel qui va mettre les faits en évidence, repose sur le postulat que tout phénomène physique et psychique peut être interprété exclusivement en termes de matière. On peut prendre ici le mot matière comme s’opposant à l’Esprit, entité immatérielle par définition. Se superposent à ces définitions depuis l’antiquité grecque, le spiritualisme (qui a recours à l’Esprit) s’opposant au matérialisme (qui a recours exclusivement à la matière). Ce postulat fonde la reproductibilité des observations et des expériences. Le matérialisme est la condition méthodologique des sciences. Hors du matérialisme, l’expérience produite ne peut être qualifiée de scientifique.

    Ces trois piliers assurent l’objectivité d’un résultat scientifique. Evacuons tout de suite une confusion courante entre subjectivité et arbitraire. Toute production scientifique est un acte de création, la création d’une assertion contrôlable par autrui. Tout acte de création est arbitraire, un arbitraire qui s’inscrit dans un contexte historique, social et scientifique bien précis. On peut réellement parler d’objectivité d’un acte arbitraire dès lors que cet acte est transparent, c’est-à-dire rendu explicite et justifié dans la publication destinée à le faire connaître. En d’autres termes, dans tout article relatant le résultat d’une recherche scientifique, il faut que toute la procédure soit justifiée et formulée de façon à pouvoir être reproduite par autrui.

    Il ne faut pas confondre objectivité de la procédure et l’objectivité du résultat. L’objectivité de la procédure se décline à son tour selon plusieurs motifs. L’objectivité de la question posée et des hypothèses à tester tient au scepticisme et à son explicitation. Tout protocole scientifique travaille sur une petite partie du monde réel. Il faut donc opérer un échantillonnage. L’objectivité de la phase d’échantillonnage tient à sa transparence et à sa justification. L’objectivité du protocole expérimental tient à sa rigueur et à sa transparence. L’objectivité de la déduction tient à l’exercice de la logique et au scepticisme permanent. L’objectivité du résultat de l’expérience est acquise lorsque autrui l’aura vérifié. Une connaissance objective n’acquiert pas ce statut immédiatement. Il lui faut un peu de temps après sa première production pour que des vérifications remportent l’assentiment d’observateurs indépendants.

    Il existe une certaine naïveté scientifique à croire qu’il existerait des faits sans théorie. A force d’ignorer comment on fabrique la connaissance, celle-ci finit par émaner en quelque sorte d’une transcendance, ou bien des objets eux-mêmes.
    Un jour, un collègue présenta devant un parterre d’écoliers un fossile récemment découvert, et nomma l’objet. Un écolier demanda : « comment avez vous découvert qu’il s’appelait comme cela ? ».
    Nombre de scientifiques pensent encore que l’on peut définir des disciplines scientifiques par rapport aux objets qu’elles étudient (par exemple, l’entomologie est la science qui étudie les insectes), comme si ces objets étaient porteurs en eux mêmes de leur signification et déterminaient l’aptitude des scientifiques à se comprendre entre eux. Cette vision ignore que ce qui fait que les scientifiques se comprennent entre eux, c’est avant tout la façon dont ils prouvent, et non pas les choses qu’ils regardent. Cette vision implique que le fait, n’importe quel fait, s’exprimerait de lui même. Le fait scientifique, ça se fabrique. Il n’y a pas de faits possibles sans théorie autour, et sans une certaine mécanique de la preuve. C’est banal, mais c’est très important. Une dent humaine fossilisée dans un terrain inhabituel est un fait extraordinaire si l’on a en tête toute l’anatomie comparée des dents et la stratigraphie. Sinon ça n’est qu’un vulgaire caillou (attention, cela ne veut pas dire que la connaissance objective n’a pas de portée universelle… nous y reviendrons).
    Les faits assurent la cohérence d’une théorie tandis que la théorie investit l’appréhension du fait. Faits et théories se construisent ensemble. Charles Otis Whitman écrivit qu’ «une théorie sans faits est une fantaisie, mais des faits sans théorie ne sont que chaos». Malheureusement, dans la bouche du public et surtout celles des créationnistes, le mot «théorie» est souvent péjoratif, assimilé à un délire, car seul le fait serait noble. Par conséquent, tout manipulateur habile a recours aux seuls «faits». Le mot est d’autant plus martelé que l’on veut vous empêcher d’identifier toute la construction théorique ou la représentation du monde qu’il y a derrière.

    QUELLES SONT LES MANIERES D’ETABLIR LA PREUVE ?



    La preuve est convaincante si les propriétés exposées ci-dessus sont respectées. Cependant, on ne peut pas comprendre les sciences de l’évolution si l’on n’a pas conscience qu’elles renferment différents régimes de preuve. Pour faire court, nous les nommerons ici « preuve historique » et « preuve expérimentale ».

    La preuve historique
    La preuve historique consiste à observer des faits actuels, les mettre en cohérence, en déduire les conditions du passé à l’origine de ces faits. Dans cet exercice de rétrodiction, c’est la cohérence maximale des faits qui garantit la pertinence de la conclusion et le pouvoir explicatif de la théorie. La cohérence d’une théorie est mesurée à l’aide de formules mathématiques simples. Parmi plusieurs théories possibles, on choisit celle dont la valeur de cohérence est maximale.

    Les observations de départ étant reproductibles, la preuve historique est donc reproductible par autrui, par conséquent elle produit de la connaissance objective. Par exemple, en sciences de l’évolution, les chercheurs construisent des phylogénies, c’est-à-dire construisent des arbres qui traduisent les degrés d’apparentement relatifs entre des êtres vivants. Ces degrés d’apparentement ne sont pas construits à l’aide de machine à remonter le temps, ni sur la base de registres d’état civil. Ces arbres résultent d’un exercice de reconstitution à partir d’observations à expliquer. Ces observations sont les répartitions des attributs des êtres vivants.Si nous avons cinquante espèces animales devant les yeux, nous sommes immédiatement capables d’observer leurs attributs. Certaines ont quatre pattes. Parmi celles-ci, certaines ont des poils. Parmi celles-ci, certaines ont le pouce opposable au reste des doigts. Ces attributs (pattes, poils, pouce opposable) ne sont pas distribués n’importe comment. Ils sont distribués parmi les espèces selon une hiérarchie perceptible : tous ceux qui ont le pouce opposable ont déjà les poils, tous ceux qui ont des poils ont déjà quatre pattes… c’est-à-dire que la répartition des attributs n’est pas chaotique : on ne trouve pas de poils en dehors de ceux qui ont quatre pattes, ni de pouce opposable en dehors de ceux qui ont des poils.

    Il y a des attributs à expliquer, leur mise en cohérence maximale se traduit par la construction de groupes, qui peuvent prendre la forme d’ensembles emboîtés, ou bien d’un arbre (nous tairons la recette ici par souci de place). Ici, la cohérence maximale consiste à mettre dans un seul et même ensemble tous ceux qui ont des poils, au lieu de les ranger séparément avec ceux qui n’en ont pas en ensembles distincts. Pour réaliser cette mise en cohérence, on utilise la représentation de l’arbre (qui est une série d’ensembles emboîtés).

    De manière sous-jacente à notre action, c’est la phylogenèse qui explique cet emboîtement des attributs en un « ordre naturel ». L’arbre phylogénétique résultant traduit non seulement les degrés relatifs d’apparentement des espèces par l’emboîtement de leurs attributs, mais il raconte également le déroulement historique de leur apparition, c’est-à-dire l’ordre relatif de leur acquisition. On a donc reconstitué une histoire argumentée et vérifiable par autrui.

    La preuve expérimentale
    La preuve expérimentale, quant à elle, consiste davantage à agir sur le monde réel en mimant des forces évolutives telles qu’on se les représente.
    Pour simuler l’origine abiotique de molécules biologiques tels les acides aminés, Stanley Miller et Harold Urey ont soumis des composés abiotiques simples (méthane, hydrogène, ammoniaque, eau) à certaines conditions physiques dont on pensait qu’elles devaient être celles d’une terre primitive (chaleur, électricité). Ils ont fabriqué in vitro de nombreux acides aminés (constituants élémentaires des protéines) et les bases puriques des acides nucléiques (constituants élémentaires de l’ADN).
    Lorsqu’ils travaillaient sur des espèces à temps de génération très court, les biologistes ont pu « voir » l’évolution dans leur laboratoire. Dès les années trente, Philippe L’Héritier et Georges Teissier ont vérifié l’évolution biologique expérimentalement en maintenant des populations de 3000 à 4000 petites mouches du vinaigre dans des cages et en les soumettant à certaines contraintes de nourriture. On fait aujourd’hui cela couramment avec des bactéries, notamment lors de « phylogénies expérimentales » réalisées en laboratoire. Le régime de preuve est dit ici « hypothético-déductif ». C’est l’expérience qui explique la phylogenèse.

    Il est très important de comprendre que toute la biologie et toutes les sciences de l’évolution fonctionnent ainsi sur deux régimes de preuves distincts.
    Les sciences des structures (anatomie comparée, embryologie descriptive, paléontologie, systématique, phylogénie moléculaire…) sont des sciences historiques : la phylogenèse explique la répartition des structures à travers le vivant.
    Les sciences des processus (génétique moléculaire, embryologie, physiologie, génétique des populations, écologie…) sont des sciences expérimentales où la phylogenèse est expliquée par des expériences. Dans le premier cas, la phylogenèse explique, dans le second elle est à expliquer.
    Si l’on se trompe de régime de preuve, on arrive vite à des aberrations. C’est pourtant ce que font certains scientifiques, en prétendant que la systématique (la science des classifications) n’est pas une science parce qu’elle ne suit pas un schéma argumentatif de type hypothético-déductif fondé sur une expérience. C’est aussi ce que feront les créationnistes, en reprochant à la paléontologie de ne pas être une science pour les mêmes raisons.

    On constate donc que la scientificité d’une affirmation tient plus à son objectivité, c’est-à-dire à la possibilité de la vérifier par la reproduction d’expériences ou d’observations, qu’au régime de preuve lui-même : expérimental ou historique.

    LES ENTORSES A LA SCIENCE COMMISES PAR LES CREATIONNISTES


    Les créationnistes commettent de fréquentes entorses aux règles énoncées ci-dessus.
    La première est l’entorse au scepticisme, car dans toute expérience créationniste la foi imprime une idée préconçue du résultat qui devra sortir.
    Il n’y a pas vraiment d’entorse à la logique, mais plutôt cette logique est en œuvre sur des prémisses fausses.
    Les entorses au matérialisme méthodologique sont à l’œuvre indirectement, soit lorsque le résultat est suivi d’évocations incongrues d’entités immatérielles ou de mise en perspective des résultats dans le cadre du dogme, soit lorsque de véritables faux sont constitués.

    La foi, entorse au scepticisme
    Créationnistes et néo-theilhardiens aspirent soit à une réintroduction de la foi dans la démarche scientifique, soit une mise en compatibilité forcée des résultats de la science avec leurs dogmes, réalisant ainsi une « nouvelle alliance » entre science et spiritualité. La foi peut-elles s’intégrer dans une démarche scientifique ? Dans le Petit Robert, on trouve : « foi : le fait de croire à un principe par une adhésion profonde de l’esprit et du coœur qui emporte la certitude ». On comprend tout de suite que lorsqu’on en est au stade de la foi, il n’y a plus besoin d’expérience scientifique. Lorsque l’on porte une oreille scientifique aux discours mystiques, la foi peut être soit source d’hypothèses à tester, soit elle-même moyen d’investigation.

    Dans le premier cas, la foi est corruptrice puisque cette « certitude » ne tolère le test de l’expérience scientifique que s’il la conforte. La foi et l’idéologie jouent d’ailleurs le même rôle corrupteur à l’égard de la science, décrit dans «La pensée hiérarchique et l’évolution» par Patrick Tort (Aubier, 1983) et si bien illustré par S. J. Gould dans son célèbre ouvrage «La malmesure de l’Homme» (réédité au livre de Poche). Alors les expériences sont refusées sur le seul motif du résultat qu’elles donnent, ou bien sont truquées. Gould montre qu’un procédé courant est le tri conscient ou inconscient dans la collecte des «faits» ou des données. En revanche, l’expérimentateur scientifique se prépare à accepter n’importe quel résultat pourvu que sa mise en place soit rigoureuse.

    Dans le second cas, c’est-à-dire lorsqu’elle se propose d’être intégrée à la méthode scientifique, la foi rend l’expérience non testable.
    Pourquoi ? Parce que la foi est fille de l’endoctrinement ou de la révélation. Pour être outil de la science, elle nécessiterait que tous les expérimentateurs potentiels aient subi le même itinéraire mystique personnel avant même d’avoir commencé l’expérience, pour que celle-ci puisse être reproduite. Ce qui est déjà perdu d’avance : tous les hommes de ce monde ne se réclament pas de la même foi, loin de là. Et si cela était possible, cela annulerait finalement la nécessité d’une réitération de l’expérience.
    Il manque à la spiritualité et à la foi deux propriétés essentielles pour prétendre être source ou outil de science : structuration et universalité de leur contenu. L’universalité de la science, elle, tient à l’universalité des réalités matérielles de ce monde et à celle de la logique.

    Entorses à la logique
    En général, tout créationniste bon stratège ne commettra pas la faute d’illogisme. La logique est respectée, mais elle agit sur des prémisses erronées, ou sur une sélection tendancieuse des faits.
    Par exemple, Michael Denton dans L’évolution, une théorie en crise (Flammarion) exerce un esprit critique sur les bases d’une discipline qu’il n’a pas comprise, ou sur des données sélectionnées. L’intégration honnête de toutes les données et le respect de l’exacte armature logique des disciplines incriminées (par exemple l’anatomie comparée ou les phylogénies moléculaires) montrent clairement comment Denton était arrivé à montrer une logique apparente, mais mal fondée, et comment la restitution des fondements corrects éclaire alors des contradictions internes à Denton (voir Pour Darwin, sous la direction de P. Tort, P.U.F., 1997 ; et Intrusions spiritualistes et impostures intellectuelles, sous la direction de Jean Dubessy et Guillaume Lecointre, Syllepse, 2001).

    De même, le livre récemment traduit en français de Michael Cremo et Richard Thompson «L’histoire secrète de l’humanité» (éditions du Rocher, 2003) est un exemple remarquable de sélection des données plus ou moins mises en cohérence de manière à « étayer » la présence humaine sur terre depuis le précambrien, conformément aux mythes bouddhiques.

    Entorses au matérialisme méthodologique et entorses à l’expérimentation
    La spiritualité est tout ce qui relève de l’Esprit et dégagé de toute matérialité. En introduisant des facteurs relevant de l’Esprit, le spiritualisme «scientifique» incarné par les créationnistes, par les promoteurs de la pseudo-théorie du «dessein intelligent», mais aussi en France par l’ «Université Interdisciplinaire de Paris», échoue à expliquer comment l’Esprit pourrait être appréhendé par les scientifiques à l’intérieur (comme en dehors) du matérialisme. Le spiritualisme «scientifique» est par définition aux antipodes de la science en ce sens qu’il nie la nécessité d’un recours exclusif aux réalités matérielles de ce monde pour établir des vérités. Or, le recours aux expériences et aux observations sur le monde matériel est la seule garantie de leur reproductibilité, critère fondamental du statut de connaissance objective, et donc de scientificité. Introduite comme élément de construction d’une quelconque affirmation sur le monde réel, la spiritualité rend donc cette affirmation non testable scientifiquement. Le problème réside dans le fait que le spiritualisme scientifique, créationniste ou autre, entend bien conserver ses activités sous l’appellation de «science». Il y a donc imposture.

    Il est impossible de réaliser une expérience scientifique qui se voudrait sérieuse et qui, en même temps, ferait appel aux forces de l’Esprit. Les créationnistes le savent, et ont pourtant besoin de «prouver» scientifiquement le dogme. Ils ont donc recours pour cela à la fabrication de faits, c’est-à-dire à des fraudes caractérisées. Les limites de la fraude sont floues. On ne peut vraiment qualifier de «fraude» des interprétations aberrantes. Mais la fabrication de pièces est clairement une fraude. Stephen J. Gould a souvent raconté les pièces exposées dans des musées créationnistes, comme par exemple un moulage montrant un trilobite (un animal fossile de l’ère primaire, c’est-à-dire vieux d’environ 400 millions d’années) superposé à un pied humain, moulage supposé «attester» la coexistence de l’homme et du trilobite durant le déluge. Ian Plimer, géologue australien de l’Université de Melbourne, a clairement exposé les fraudes créationnismes dans «Telling lies for God, Reason versus creationism» publié en Australie en 1994. Il a démontré publiquement lors des procès contre les créationnistes australiens leurs fraudes scientifiques et financières. Le livre de Cremo et Thompson (voir ci-dessus) est saisissant d’aveuglement mystique dans l’interprétation de pièces qui vont de l’artéfact non intentionnel à ce qui ressemble à des pièces fabriquées intentionnellement.

    LE CREATIONNISME : FAITS DE SOCIETE


    Le créationnisme dur
    Les créationnistes issus du fondamentalisme protestant sont attachés à une lecture littérale de la genèse biblique. Leur discours sur le monde et son origine s’est longtemps construit contre la Science, ce qui limitait leur respectabilité. D’où un changement de stratégie.
    Les créationnistes modernes ne s’opposent plus à la Science, mais au contraire entendent gagner leur crédibilité auprès d’un public naïf ou désinformé en se prétendant eux-mêmes scientifiques. Ils ont donc inventé «le créationnisme scientifique» pour combattre la science sur son propre terrain, trouver et promouvoir les preuves scientifiques de l’interprétation littérale de la genèse biblique. Ainsi la terre n’aurait que 6000 ans et les fossiles seraient expliqués par le déluge. Deux siècles de géologie et de paléontologie sont réinterprétés de fond en comble et la biologie évolutionniste niée de manière à ce que la bible soit «scientifiquement prouvée».
    Aux Etats Unis, ils ont depuis 25 ans leurs instituts de recherches qui délivrent des PhD, leurs chercheurs qui publient dans leurs journaux, leurs musées. La Science est donc imitée dans tous ses détails. En parallèle, ils pratiquent un harcèlement feutré sur le système éducatif américain largement décentralisé. Ici où là, au gré des compositions sociales des conseils, leurs efforts percent, souvent contrecarrés par des décisions de justice.
    Ces quatre dernières années, les conseils de l’éducation d’au moins sept états ont tenté de gommer Darwin des programmes scolaires. L’Alabama, le Nouveau Mexique, le Nebraska ont déjà pris des mesures effectives. Au Kansas, ils ont pour un moment remporté une victoire qui fit grand bruit durant l’été 1999. Sous la pression des créationnistes, le conseil de l’éducation de l’Etat du Kansas vota la suppression de toute référence à l’évolution biologique dans les programmes de toutes les écoles publiques de l’état, de la maternelle jusqu’à la fin des études secondaires, dès la rentrée 2000. Non pas qu’il fut soudainement interdit d’enseigner l’évolution au Kansas, mais cette théorie centrale de la biologie fut tout simplement rendue facultative car supprimée des connaissances exigibles aux examens.
    Ainsi les districts les plus réactionnaires eurent tout le loisir de l’ignorer : certains conseils locaux envisagèrent d’adopter des manuels créationnistes, tandis que d’autres déclarèrent qu’ils continueraient à enseigner l’évolution biologique. Sans l’exigibilité aux examens, les professeurs sous la pression des parents créationnistes peuvent éviter le sujet pour ne pas avoir d’ennuis. Bien que l’Etat du Kansas revint sur cette décision au début de l’année 2001, cette affaire nous montre les conséquences du lobbying sur un système éducatif décentralisé, dans un pays où ce qui correspondrait à une «laïcité» ne se traduit pas en actes.

    En Australie, pays où le médecin Michael Denton publia en 1985 «Evolution, a theory in Crisis», le poids politique et économique des créationnistes (via la Creation Science Foundation) est énorme. Leur lobbying est tel qu’au début des années 1980, l’état du Queensland autorisa l’enseignement du créationnisme en tant que Science dans les écoles. Ian Plimer, professeur de Géologie à l’Université de Melbourne, refusa de laisser les créationnistes s’infiltrer dans le système éducatif de son pays. Plimer a pu prouver, au cours de six années de procès incessants, que les créationnistes australiens étaient responsables de fraudes scientifiques et financières. En Australie, les avocats sont payés sans budget ni limitation de durée tant que le procès se poursuit. Les fondamentalistes sont soutenus financièrement par une activité commerciale intense de cassettes vidéo et audio, livres, et autres supports de leur message sectaire. Ils utilisent toutes les tactiques légales en vue de retarder et d’empêcher l’action en justice d’apparaître à la cour, ceci pour essouffler financièrement leur ennemi. Ainsi Plimer dut vendre sa maison pour continuer les procès (voir son récit dans «Intrusions spiritualistes et impostures intellectuelles en sciences», Syllepse, 2001).

    En France, l’attitude la plus courante face au créationnisme est l’amusement. On se croit à l’abri, on ne voit aucune raison de s’inquiéter. On ignore peur-être que la Creation Research Society créée en 1963 aux USA est plus que jamais un puissant moteur de l’extension du créationnisme sur tous les continents. Que les profits que les créationnistes tirent de leur commerce en Australie ou aux USA servent à leur expansion, y compris en Europe. La Suisse hébergea en 1984 le premier congrès européen créationniste. La Suède ouvrit le premier musée créationniste à Umea en 1996. Le créationnisme s’infiltre en France, mais pas encore dans la sphère publique.
    En effet, les programmes scolaires des collèges et des lycées sont élaborés de manière centralisée, ce qui les préserve, dans une certaine mesure, des prosélytismes et lobbyings religieux. L’affaire du Kansas ne saurait se produire ici, pour des raisons d’abord structurelles, et dans une certaine mesure culturelles. L’évolution biologique reste au programme des sciences de la Nature au collège et au lycée. La laïcité française reste un facteur culturel qui priverait un courant créationniste offensif de toute représentation dans l’opinion.
    En revanche, l’extension du créationnisme dans la sphère privée est sensible : des communes peu regardantes ouvrent leurs salles pour des conférenciers créationnistes ; des cassettes vidéo créationnistes fabriquées en Hollande circulent dans certains lycées ; des tracts et même des livrets en provenance de diverses confessions sont distribués à la sortie de collèges ou lycées pour «rectifier» les cours de biologie. Diverses associations tiennent des propos très clairement créationnistes, d’idéologie intégriste catholique, tel le Cercle d’Etude Historique et Scientifique fondé en 1971, qui revendique 600 membres. L’infiltration du créationnisme est peut-être plus lente en France qu’ailleurs. Elle est polymorphe car nourrie de confessions diverses, mais l’activisme de sa composante attachée au fondamentalisme protestant ne peut être complètement étranger aux puissants moyens financiers dont jouit le créationnisme à l’étranger.

    Le providentialisme
    La situation française ne saurait être complètement décrite sans mentionner, en marge du créationnisme, la résurgence d’un providentialisme qui se propose de rendre compatibles les faits établis par la science et les dogmes des grandes religions.
    Ainsi, l’Université Interdisciplinaire de Paris organise depuis 1995 plusieurs congrès par an, dont celui d’avril 2002 était intitulé «Science and the Spiritual Quest II». L’organisation reçut une bourse de 10000 dollars de la fondation Templeton «pour le progrès de la Religion» dans les sciences.
    L’objectif de l’UIP n’est pas de prouver scientifiquement l’interprétation littérale d’un texte sacré. L’UIP n’est pas le créationnisme, mais commet l’une des entorses créationnistes à l’égard de l’investigation scientifique : la négation du matérialisme méthodologique.
    L’organisation déclare ce matérialisme obsolète et prophétise le «nouveau paradigme» du XXI ème siècle, celui l’une nouvelle alliance entre science et spiritualité (voir ci-dessus). L’organisation va s’efforcer de mettre en évidence, dans notre compréhension du monde, la convergence de lignes d’argumentation scientifiques et religieuses pour que la science puisse répondre à une «quête de sens».
    En même temps, il est entendu que tout phénomène n’ayant pas encore été expliqué par la science officielle reste un champ possible pour un appel à la transcendance (ceci est explicitement écrit dans la revue de l’organisation, «Convergences»). Il y a donc un appel, encouragé par le Vatican, à convoquer la transcendance précisément là où, sur le front de la genèse des connaissances, la science pour être efficace doit au contraire se conformer à sa rigueur et à la parcimonie les plus strictes. L’UIP proclame que la science n’interdit pas la recherche du divin, oubliant au passage le principe de parcimonie qui exclut toute hypothèse surnuméraire ad hoc, c’est-à-dire non testable.
    L’organisation se veut évolutionniste, mais d’un évolutionnisme compatible avec la foi religieuse, où l’homme reviendrait au centre d’un Univers ayant évolué vers lui, dont il est le dessein, et qui permettrait «d’approcher rationnellement la croyance». Toute interprétation des mécanismes de l’évolution faisant appel au nominalisme, à la variation, au hasard et à la sélection naturelle est donc récusée. L’UIP est donc anti-darwinienne, et, selon une double stratégie, d’une part utilise les mêmes objections à l’encontre du darwinisme que celles émises par les créationnistes, mais à d’autres fins ; et d’autre part fédère toute recherche qui tendrait à accréditer un néo-finalisme qui voudrait que l’apparition de l’espèce humaine fut «attendue», en quelque sorte programmée, conformément aux intuitions du père jésuite Teilhard de Chardin.
    D’ailleurs, en astronomie, l’UIP fédère de la même façon tout ce qui peut favoriser le «principe anthropique fort». On peut montrer qu’un certain nombre de membres de l’UIP sont en flagrant délit d’imposture intellectuelle, selon la définition donnée à ce terme par Alan Sokal et Jean Bricmont (dans «Impostures Intellectuelles», Seconde Edition, J’ai Lu, 1999 ; voir aussi «Intrusions spiritualistes et Impostures Intellectuelles en sciences», dirigé par Jean Dubessy et Guillaume Lecointre, Syllepse, 2001).

    Un créationnisme mou mais offensif : le « dessein intelligent »
    L’UIP en France est dans la même mouvance intellectuelle que le mouvement d’intellectuels américains dit du «dessein intelligent» («Intelligent Design»), qui tente d’utiliser la science pour affirmer des options politiques et spirituelles. Nous reprendrons ici une partie de l’analyse de ce mouvement publiée dans «Les matérialismes et leurs détracteurs», de Jean Dubessy, Marc Silberstein et Guillaume Lecointre (Syllepse, 2004). On se reportera à ce livre pour plus de détails.
    Selon le «Discovery Institute» qui structure le mouvement, «la théorie du dessein intelligent affirme que certaines caractéristiques de l’univers et des êtres vivants sont expliquées au mieux par une cause intelligente, et non par un processus non dirigé telle la sélection naturelle». Le mouvement du «dessein intelligent» s’emploie donc à critiquer tout ce qui peut l’être dans la théorie darwinienne de l’évolution, et surtout ses ennemis de toujours : le matérialisme méthodologique inhérent à une approche seulement scientifique des origines du monde naturel, et l’idée que les espèces se transforment au cours du temps sous l’action de facteurs contingents. Pour tout schéma argumentaire, il ne s’agit que de la répétition (Voir «Pour Darwin», coordonné par Patrick Tort, P.U.F., 1997), sous une forme retravaillée, de l’analogie finaliste du théologien anglican William Paley (1743-1805).
    Arguant que tout objet/artefact est intentionnellement façonné pour remplir une fonction, Paley et ses imitateurs d’aujourd’hui transposent ce principe dans la Nature pour faire intervenir une intelligence conceptrice à l’origine de l’adéquation entre formes et fonctions dans la Nature, et donc une intelligence à l’origine des êtres vivants. Les promoteurs modernes du dessein intelligent veulent avoir été désirés par un créateur, quel qu’il soit : c’est là la proposition minimale. Ensuite, il revient à chacun d’apporter son frichti à l’auberge spiritualiste : créationnistes, évolutionnistes déistes, néo-teilhardiens qui s’ignorent, etc. : les mécanismes par lesquels le Grand Concepteur arrive à ses fins font l’objet d’un débat œcuménique. Surtout pas de sectarisme, à une époque où les esprits confondent avoir tort et être entravé dans sa liberté de penser.
    Sur le plan de la technique d’argumentation, ce sont toujours les mêmes vieux ressorts. D’abord, un travail de confusion épistémologique consiste à présenter la théorie darwinienne de l’évolution non pas comme une théorie scientifique, mais tour à tour comme une «idéologie», une «philosophie naturelle», finalement une position métaphysique qui pliera les «faits» à son impérieuse nécessité. En retour, les tenants du «dessein intelligent» légitimeront le fait que leur propre «courant métaphysique ouvert aux discussions rationnelles» (le mot est de P. Johnson, l’un des principaux acteurs du mouvement) puisse également faire l’objet d’un «programme de recherches», dans lequel d’ailleurs des universitaires américains se sont déjà engagés (Charles Thaxton, Michael Behe…). Ensuite, les adeptes de ce mouvement (William Dembski, Casey Luskin, Nancy Pearcey, John Wiester…) dépensent la plus grande partie de leur énergie à une critique hypertrophiée du darwinisme qui passe par des stratégies précises, non exclusives entre elles.

    Les stratégies du «Dessein Intelligent»
    La première de ces stratégies consiste à poser de mauvaises questions ou émettre des objections fausses, appuyées de raisonnements analogiques. Cette fois-ci, on le fait à un niveau de détail qui met la plus grande part du public dans l’embarras : l’instruction apparente force le respect ; dans le même temps livre le public pieds et poings liés à la manipulation par manque d’expertise. Le procédé fonctionne : les boussoles des journalistes s’affolent ; ces derniers tombent dans le piège ou ne récusent que timidement. Les promoteurs du dessein intelligent se font inviter dans les universités pour débattre.
    La seconde de ces stratégies consiste à produire ce qu’on pourrait appeler le décalage d’échelle. On isole un détail de la théorie darwinienne de l’évolution ou une erreur de vulgarisation ; on émet des objections techniquement sophistiquées sur le détail sélectionné, pour les présenter comme des réfutations majeures de tout l’ensemble théorique. Enfin, la stratégie générale de communication, en particulier celle promue par P. Johnson, consiste à pratiquer cette hypertrophie de la critique en explicitant le moins possible ce qui pourrait remplacer ce que l’on critique, afin de garder cette neutralité de façade, en apparence éloignée des religions, et surtout du créationnisme traditionnel. Phillip Johnson déclare au journal World sa stratégie : «la clé consiste plutôt à promouvoir des qualités d’analyse qu’à défendre une position préconçue». Ce qui permet à la fois d’apparaître objectif et surtout de ratisser large.

    L’écrivain et journaliste Louis Freedberg écrit à propos de P. Johnson :
    «Il [Phillip Johnson, Discovery Institute] évite de répondre aux question ciblées, y compris à quoi pourrait ressembler selon lui le créateur intelligent : «Il se pourrait certainement que ce soit Dieu, une créature surnaturelle, mais en principe ce pourrait être aussi des aliens de l’espace d’une grande intelligence qui ont fait la conception», dit-il…. Il ne dira pas s’il est créationniste ou non. «Je ne répondrai pas à cette question. C’est comme si vous me demandiez si j’ai jamais été un jour membre du parti communiste».

    En effet, P. Johnson veut fédérer toutes les forces anti-darwiniennes, qu’elles travaillent ensemble plutôt que de s’affronter sur leurs positions dogmatiques : «si vous essayez de promouvoir une position particulière trop détaillée, vous finissez sur la défensive, divisés et combattant entre vous. (…). La notion de conception intelligente n’est pas une position, c’est un courant métaphysique ouvert aux discussions rationnelles». S’affirmer en faveur d’une chapelle ruinerait son entreprise d’extension. Il travaille donc sur le dénominateur commun à la plupart des religions : critique du darwinisme et sophistication de l’argument en faveur d’une intelligence à l’origine de l’adéquation forme-fonction dans la Nature. Nancy Pearcey, autre promotrice du même mouvement, éclaire la stratégie de communication de P. Johnson en le citant :

    «La plus fondamentale et la plus significative des affirmations du darwinisme est que la vie est le produit de forces impersonnelles, que c’est un accident. (…). C’est une philosophie qui prend à défaut la plupart des américains. Si les chrétiens orientent le débat de cette façon, nous ne pouvons pas être marginalisés».

    On y trouve presque tout. D’abord, la confusion épistémologique à travers un darwinisme vu comme philosophie. Les forces «impersonnelles» sont une nécessité méthodologique des sciences, pas un parti pris philosophique. Cette ignorance têtue et militante de l’indépendance des sciences fait de ce mouvement une force anti-scientifique, nous y reviendrons. Ensuite, la démagogie par l’écoute attentive des américains. En effet, si le darwinisme est une philosophie, on irait presque jusqu’à voter pour établir s’il est question de l’adopter collectivement ou non, si toutefois les débats philosophiques avaient quelque chose à voir avec un vote démocratique. Ironie mise à part, on voit là qu’il y a un véritable enjeu de pouvoir, que confirme l’appel final à la mobilisation des chrétiens. Le résultat net, c’est que les chrétiens sont appelés à intervenir en tant que chrétiens dans les débats qui sont au cœur des méthodologies scientifiques. Au-delà du défaut de laïcité que cela implique, il est fait appel à un nouvel acte de prédation de l’idéologie sur la science. Car la répétition des mêmes éléments discursifs au travers de l’histoire (ici l’analogie de Paley), mobilisée autour d’enjeux de pouvoir, est le propre de l’idéologie. L’historicité évolutive des sciences sert ici de substrat à une idéologie dont la trans-historicité réitérative a besoin de se cacher derrière les faits nouveaux générés par la première. La première innove, la seconde se répète en parasite de la première, cherchant à en extraire l’apparence du nouveau. On trouvera une analyse fine de ces mécanismes dans «La pensée hiérarchique et l’évolution», de Patrick Tort (Aubier, 1983). Plus globalement, on trouvera des exemples de ces stratégies à l’œuvre et leur analyse dans Dubessy, Lecointre et Silberstein (2004).

    Qui sont-ils et pour quoi travaillent-ils ?
    Cependant, la neutralité apparente de P. Johnson n’empêche pas les vraies motivations des autres membres du mouvement de s’afficher. Michael Denton, un praticien de longue date de la désinformation instruite (voir Beaumont, 1997 ; Delsol et Flatin, 1997 ; Lecointre, 1997 ; Tassy, 1997 ; tous dans «Pour Darwin», P.U.F., 1997) a récemment dévoilé pourquoi la théorie darwinienne de l’évolution le gênait tant, en faisant éclater au grand jour sa vision totalement téléologique du monde dans un livre intitulé «L’évolution a-t-elle un sens ?» traduit récemment chez Fayard. Dans son opuscule “Evolution by Design”, Jonathan Wells expose une compréhension des transitions entre espèces mue par des créations successives (il s’agit donc bien d’un créationnisme) et affirme que le but ultime fut de créer un environnement convenable pour que la Terre puisse accueillir les êtres humains (il s’agit donc de la version forte de la téléologie, d’une sorte de principe anthropique biologique) :

    «J’émets la conjecture selon laquelle l’espèce humaine était prévue bien avant que la vie sur Terre n’apparaisse, et l’Histoire de la Vie est l’enregistrement de la réalisation de ce plan… Les organismes primitifs ont dû paver la route pour l’établissement des écosystèmes stables que nous connaissons aujourd’hui. Une planète stérile devait devenir un jardin… Le premier bébé humain devait sans doute être nourri par un être très semblable à lui-même, tel un primate ressemblant à un homme. Cette créature devait à son tour avoir été nourrie par une autre, intermédiaire entre elle-même et un mammifère plus primitif. En d’autres termes, un plan prévoyant l’émergence des êtres humains devait inclure quelque chose comme la succession des formes préhistoriques que nous trouvons dans le registre fossile.»(…) «Bien que ce processus ressemble superficiellement à la notion darwinienne d’ascendance commune, la théorie du dessein intelligent en diffère en maintenant que les prédécesseurs n’ont pas besoin d’être des ancêtres biologiques mais seulement des dispensateurs de nourriture et de protection essentiels».

    Jonathan Wells est membre du “Discovery Institute” depuis 1996. Durant les années 1970, il était membre de la «Reverend Sun Myung Moon’s Unification Church», église travaillant à la fois pour l’ «unification» du christianisme mondial et l’«unification» des sciences (voir «Le zéro et le Un : histoire de la notion scientifique d’information», de Jérome Segal, Syllepse, 2003 ; notamment les chapitres 7 et 11). La secte instaure notamment en 1972 une série de conférences intitulées «Conférences internationales pour l’unité des sciences» qui reçoivent le soutien du prix Nobel spiritualiste John Eccles (très apprécié de l’UIP) et d’Ylia Prigogine. Wells était convaincu que la théorie de l’évolution est fausse parce qu’en conflit avec les croyances de sa secte, notamment celle selon laquelle le genre humain fut spécialement créé par Dieu. Poussé par Moon, Wells s’inscrivit à l’Université de Yale et concentra ses efforts sur tout ce qui pouvait contredire la théorie de l’évolution. Plus tard, au début des années 1990, il s’inscrivit à nouveau à Berkeley et obtint des diplômes en Biologie pour améliorer sa force de frappe en matière de lutte contre la théorie de l’évolution. Dans “Why I Went for a Second Ph.D.” (1996), Jonathan Wells explique comment il décida de consacrer sa vie à combattre la théorie de l’évolution :

    «Il (le révérend Sun Myung Moon) critiquait fréquemment la théorie darwinienne selon laquelle les êtres vivants trouvent leur origine sans l’action créatrice et finalisée de Dieu (…). Les mots du Père, mes études et mes prières me convainquirent de consacrer ma vie à la destruction du darwinisme, comme plusieurs de mes collègues unificationnistes ont consacré la leur à la destruction du marxisme. Quand le Père me choisit (avec une douzaine de diplômés du séminaire) pour entamer un programme de thèse en 1978, je me réjouis de cette opportunité de me préparer au combat».

    Charles Thaxton, l’un des initiateurs du «dessein intelligent», après son doctorat de chimie, se demandait si la vie avait réellement commencé dans une soupe primitive. Il se souvint que les critiques sur les origines de la vie commençaient à voir le jour parmi les scientifiques (il s’agissait en fait de discussions sur la possibilité d’une atmosphère réductrice comme le prévoyait l’expérience fameuse d’Urey et de Miller).

    «Mais je pensais continuellement au verset de la bible qui dit «soit vainqueur du mal par le bien». J’avais le sentiment que les chrétiens devaient offrir une alternative positive à la théorie de l’évolution».

    Cette alternative au «Mal» fut la notion de dessein intelligent, formalisée dans un livre où l’ADN est interprété comme de «l’intelligence codée dans une structure biologique», requérant par là même une «intervention intelligente».

    Les principaux promoteurs du courant du dessein intelligent ne cachent donc pas que les impulsions du mouvement sont clairement religieuses. Mais s’ils se démarquent des religions par pure stratégie, ils travaillent néanmoins dans des structures identifiées. Jonathan Wells et Phillip Johnson, sont membres du “Centre pour le Renouveau de la Science et de la Culture“ (CRSC), une branche de l’ «Institut de la Découverte» (Discovery Institute), Think Tank conservateur fonctionnant sur des fonds privés établie à Seattle. Le CRSC, dont le programme de formation a été concocté par P. Johnson lui-même, diffuse l’idée que la science en général, et plus particulièrement la théorie de l’évolution, sont responsables d’une «philosophie matérialiste et athée» qui aurait des conséquences culturelles «désastreuses» sur nos sociétés et qu’il faudrait donc combattre. Le CRSC se fait le promoteur d’une stratégie de remplacement de la science actuelle par une science incorporant la notion de «dessein intelligent» et les causes surnaturelles. Il rejette l’idée -assez répandue dans le monde anglo-saxon- selon laquelle Dieu utiliserait le processus évolutif comme moyen de sa création. Il déclare que la science, au contraire, en se limitant aux explications naturelles du monde physique, affirmerait explicitement l’inexistence de Dieu. Selon J. Wells :
    «La théorie de Darwin exclut le dessein et donc exclut logiquement Dieu. C’est la source de son athéisme».

    Le CRSC rejette même l’idée assez répandue selon laquelle la science ne s’occupe que du monde physique, tandis que la sphère spirituelle appréhenderait les aspects esthétiques, moraux et religieux. On pourrait même ici critiquer cette distribution des rôles en considérant que les aspects moraux et esthétiques de notre monde ne relèvent ni de la science, ni nécessairement de la sphère spirituelle, réduisant au maximum le champ d’action de la spiritualité. Mais le CRSC rejette cette distribution pour les raisons diamétralement opposées : selon lui, la science doit au contraire se fondre dans la sphère spirituelle, ce qui étend au maximum le champ d’action de celle-ci.

    En forçant le lien entre la théorie darwinienne de l’évolution et l’athéisme et en disqualifiant celles des religions qui reconnaissent un terrain propre et limité aux sciences naturelles, le CRSC espère opérer une cassure, piloter un divorce entre ceux qui reconnaissent le fait évolutif et ceux qui sont religieux. Il déclare qu’on doit absolument choisir entre être un supporter athée de l’évolution darwinienne ou un opposant religieux, ce qui, aux Etats-Unis, n’est pas une dichotomie anodine. Le CRSC entend étendre le «dessein intelligent» à tous les aspects de la culture, conformément à l’appel au renouveau de la science et de la culture qu’indique son nom, travail destiné à «combler le gouffre séparant les créationnistes des théistes évolutionnistes». Grâce au dessein intelligent, les premiers n’ont plus besoin de s’agripper à une interprétation littérale de la Bible pour garder Dieu dans le discours sur nos origines, et les seconds peuvent tranquillement rejeter Darwin sans risquer le ridicule, aidés du vernis de sérieux que confèrent de –prétendues– nouvelles propositions. Les membres du CRSC pensent que la science rénovée, incorporant les causes surnaturelles, doit chercher et dicter ce qui constituera une «éthique naturelle», une «morale naturelle», et que cette science-là sera en mesure de découvrir quels comportements transgressent les buts sous-jacents du dessein intelligent de l’Homme. Ce serait donc à cette science de découvrir lesquels de nos comportements, nos mœurs, notre morale sont voulus par Dieu. La fonction de Think Tank conservateur prend alors toute sa signification : l’avortement et l’homosexualité transgressent le dessein intelligent de Dieu, notamment par dévoiement des fonctions pour lesquelles nos formes avaient été initialement créées. Grâce à ces diplômés d’universités, la lutte contre ces transgressions» se voit parée d’un alibi scientifique. En donnant une assise prétendument scientifique au «Bien» et au «Mal», le courant du «dessein intelligent» débouche donc sur une sorte de scientisme religieux qui, pour des scientifiques européens, paraît paradoxal et même effrayant, habitués qu’ils sont pour la plupart à préserver la neutralité de la science par le respect de son indispensable cadre laïc.

    Des confusions épistémologiques caractéristiques
    Les contorsions de Johnson sont des plus sophistiquées qui soient, et très difficiles à identifier pour le grand public. C’est la raison pour laquelle nous nous arrêterons un instant sur les confusions épistémologiques sciemment entretenues par ce juriste de profession. Phillip Johnson est connu pour les équivalences suivantes : matérialisme=idéologie, la théorie darwinienne de l’évolution est matérialiste, donc darwinisme=idéologie. Toute l’argumentation de Johnson repose sur une astuce simple sur le fond mais qui demande une solide culture scientifique pour pouvoir être déjouée, culture que n’a pas une grande partie du public auquel Johnson s’adresse. En découplant la science du matérialisme méthodologique qui la fonde et la définit, Johnson fait passer le matérialisme pour un parti pris tantôt «idéologique», tantôt «métaphysique», tantôt «philosophique» ; et condamne comme usurpateurs les scientifiques conscients de la condition matérialiste de la science, tel Richard Lewontin. Au sujet de la théorie de l’évolution (tiré de «La crise politique du matérialisme scientifique» publié dans «First Things» en mai 1997, et traduit dans «Convergences», n°7, revue de l’Université Interdisciplinaire de Paris) :

    «Or, supposer qu’une préférence philosophique puisse valider une théorie à laquelle on est attaché revient à définir la science comme un moyen d’appuyer ses préjugés. (…) Le darwinisme est basé sur un accord préalable en faveur du matérialisme et non sur une évaluation philosophiquement neutre des preuves. Séparez la philosophie de la science et vous verrez le fier édifice s’écrouler. Quand le public aura bien compris cela, le darwinisme de Lewontin n’aura plus qu’à quitter les programmes d’études pour aller moisir au musée de l’histoire des idées près du marxisme de Lewontin».

    L’allusion idéologique est claire. Une variante pose l’égalité : darwinisme=métaphysique dans le livre de Phillipp Johnson intitulé «Le darwinisme en question. Science ou métaphysique ?» (Pierre d’Angle, 1996). Puis, plus récemment, P. Johnson est passé du matérialisme comme métaphysique au matérialisme comme philosophie de la nature :

    «Si le naturalisme est vrai, c’est-à-dire si la Nature est la seule chose qui existe, alors quelque chose de semblable au darwinisme est forcément vrai, même si on n’arrive pas à la prouver». «Le darwinisme est moins une conclusion de faits observables qu’une déduction de la philosophie naturaliste».

    Selon John Wiester, véhément défenseur du mouvement :

    «le darwinisme, c’est de la philosophie naturaliste qui se fait passer pour de la science».

    D’où la position de Nancy R. Pearcey (autre promotrice du mouvement, et auteur de : «The soul of science : chistian faith and natural philosophy»), qui en dit long sur la compréhension qu’ont les américains des rapports entre la religion et l’école :

    «Considérez ces citations : «Tu es un animal, tel le ver de terre» proclament certains manuels de biologie, «l’évolution s’effectue au hasard, sans plan ni but» déclarent d’autres. Or les écoles publiques américaines sont censées être neutres en ce qui concerne la religion, alors que ces citations s’opposent clairement à toutes les religions. De plus, ces affirmations vont bien au-delà de toute constatation empirique, et sont plus philosophiques que scientifiques».

    En présentant la théorie darwinienne de l’évolution non pas comme une théorie scientifique mais comme une philosophie naturaliste ou une idéologie, ils améliorent leur stratégie :
    1. Une théorie scientifique peut certes être enseignée dans les cours de sciences des écoles, mais pas une philosophie ; par conséquent on légitime soit l’éradication de la théorie darwinienne de l’évolution des cours de sciences, soit l’exigence de mise en balance d’une philosophie naturaliste et d’une philosophie spiritualiste, ou de x autres philosophies.
    2. Ils accréditent l’idée qu’une autre «proposition métaphysique» que la «philosophie naturelle» telle que la leur peut tout aussi bien être discutée rationnellement et faire l’objet d’un programme de recherche.

    Johnson veut ignorer le véritable statut du matérialisme en sciences et confond clairement philosophie, proposition métaphysique, idéologie, paradigme et théorie. Il identifie les rôles du paradigme et de la théorie en sciences à celui de l’idéologie ou d’une philosophie qui plieraient la science à leurs besoins. Il y a, en fait, de grandes différences de niveaux et de rôles. La philosophie et l’idéologie siègent d’abord hors des sciences, car elles ont des objectifs et des moyens propres. L’idéologie soumet la science à son objectif primordial de justifier un pouvoir, quel qu’en soit le coût. Paradigme et théorie sont au contraire des éléments de la science en construction, en quelque sorte des parties de son échafaudage, même si les raisons pour lesquelles nous travaillons à l’intérieur d’un paradigme ne sont pas toujours rationnellement justifiées. On sait généralement pourquoi on travaille sur une théorie. On sait moins pourquoi on travaille dans un paradigme. Car le paradigme est l’ensemble des solutions concrètes appartenant à une matrice disciplinaire. Cette matrice est l’ensemble des valeurs, des techniques et des propositions considérées comme valides par une communauté scientifique appartenant à une même discipline à un moment donné. Le paradigme est l’ensemble des solutions d’énigmes auxquelles se réfèrent les membres d’une même discipline (voir «La structure des révolutions scientifiques», de Thomas Kuhn (1970), seconde édition traduite par Laure Meyer chez Flammarion en 1983 ; «La philosophie des sciences au XXème siècle» d’Anouk Barberousse, Max Kistler et Pascal Ludwig, Flammarion, 2000 ; «La science en dix questions», Hors Série du journal Sciences et Avenir n° 133 coordonné par Laurent Mayet , 2002). J. Wells est stratégiquement plus habile que P. Johnson, car il tente de lire des données à la lumière de deux théories prétendument en compétition (tantôt appelées théories, tantôt appelées paradigmes) et de voir lequel des deux est le plus cohérent (même si, techniquement, Wells est maladroit).

    Johnson a habilement inversé les rapports entre science et philosophie, en subordonnant la première à la seconde. Car en fait, en dehors des sciences, le matérialisme méthodologique n’impose à quiconque aucune philosophie, aucune option métaphysique ni idéologie. La science pour fonctionner n’est subordonnée à aucun matérialisme métaphysique. D’ailleurs, il existe bien des scientifiques qui sont irréprochables dans leur métier et qui ont pourtant choisi pour leur vie privée des options métaphysiques incompatibles avec un matérialisme philosophique. Par ailleurs, libre à certains philosophes de s’inspirer des contraintes inhérentes au matérialisme méthodologique des sciences pour conforter un matérialisme philosophique ; mais cela ne concerne pas la science dans son fonctionnement.

    Finalement, à travers cette inversion et l’intoxication générale produites par Johnson, on comprend l’importance et les enjeux d’une bonne clarification du rôle du matérialisme dans les sciences. Le matérialisme de la théorie darwinienne de l’évolution n’est pas spécifique à cette théorie : c’est le matérialisme de toute démarche scientifique.

    La théorie du «Dessein Intelligent» : outil d’une volonté théocratique
    Pourquoi le mouvement du «dessein intelligent» relève-t-il de l’anti-science ? On peut appeler anti-science toute entreprise de fraude scientifique caractérisée, d’imposture intellectuelle en sciences (au sens de Sokal et Bricmont, 1997 ; ou Dubessy et Lecointre, 2001), ou d’opération de communication brouillant la nature, les objectifs et le champ de légitimité de la science. Ces trois motifs se retrouvent à des degrés divers lorsque l’indépendance méthodologique des sciences est annulée par l’idéologie. Le mouvement du «dessein intelligent» est de l’anti-science pour les raisons suivantes :

    1. La nature de la science est faussée. Ce mouvement est frappé de nullité épistémologique : la théorie darwinienne est présentée tantôt comme une philosophie naturaliste, tantôt comme une idéologie, tantôt comme «qu’une hypothèse», ou «qu’une théorie», et dans ce dernier cas c’est pour souligner qu’elle ne devrait pas être présentée comme «un fait», montrant par là une incompréhension totale des rapports entre faits et théories.
    2. Les objectifs de la science sont faussés. Les écrits des principaux ténors de ce mouvement démontrent que leurs motivations profondes et leurs objectifs ne sont pas scientifiques, mais religieux. La science est mise à contribution pour fonder des dogmes et justifier leur intrusion dans le champ social et politique, dans le cadre des think tanks conservateurs. Pour cela les acteurs du mouvement revendiquent leur propre programme de recherches.
    3. Le champ de légitimité de la science est faussé. Ce mouvement fait sortir la science de son rôle en la sommant de dicter dans le champ moral et politique ce qui est conforme au «dessein intelligent». L’indépendance des règles méthodologiques internes à la science vis-à-vis de la société est rompue. Si la science se permet de légiférer dans le champ moral et politique, là où seuls des déterminants moraux devraient en principe agir, il faut alors qu’en retour elle s’attende à se voir dicter de l’extérieur ce qu’elle doit trouver. La science mise au service de l’idéologie devient un organe de celle-ci, légifère avec elle mais au prix de s’être préalablement totalement pliée à elle. Les exemples sont multiples. En cherchant à justifier scientifiquement des lois de discrimination raciale, l’anthropologie nazie s’est efforcée de prouver certaines infériorités raciales. En cherchant un soutien scientifique à l’interprétation littérale des textes bibliques, le créationnisme en vient à fabriquer de toutes pièces ses données.

    Finalement, si la forme prise par l’anti-science se complique avec le mouvement du «dessein intelligent», nous faisons face à la répétition de vieilles objections finalistes sur la forme intentionnellement conçue pour une fin, et donc une priorité donnée aux fins dans la Nature, résurgence idéologique au service d’un pouvoir convoité. Cette répétition d’objections faites à la science illustre une fois de plus les rapports antagonistes entre l’historicité évolutive des sciences et la trans-historicité réitérative et sans cesse remaniée des idéologies. L’idéologie tente sans cesse de parasiter la science, dans laquelle elle puise le sang de la nouveauté factuelle pour mieux cacher sa propre récurrence. Mais trop de parasites tuent l’hôte : la science devient anti-science lorsqu’elle se fait engloutir dans l’idéologie.

    #211002
    BOUAYED
    Membre

    Assalamou Alaikoum

    Cher Alaeddine Bonsoir et j’espère que tu vas pour le mieux.

    D’habitude, je ne sors pas de mon « Domaine » mais l’exception ne fait pas la règle.

    S’il y a un Titre qui m’a beaucoup écoeuré c’est celui qui parle de la mauvaise réputation de la femme marocaine

    C’est mauvais, malsain, inadéquat et révoltant comme Titre.
    C’est une Insulte pour l’Intelligence des Marocains et Marocaines et des Femmes en général.

    Je ne suis pas un Féministe mais je n’aime pas le n’importe quoi et je n’aime pas non plus les machos.

    S’l y a des Maux sur Terre, ils ne sont pas dus surement à la Femme toute seule et encore moins à la Femme Marocaine.

    En bon musulaman, je citerai le verset 201 de la Sourate la Vache :
    و منهم من يقول ربّنا آتنا في الدنيا حسنة و في الآخرة حسنة و قنا عذاب النار  » (201 البقرة).ء »

    « D’autres diront : Seigneur, fais-nous une belle part en ce monde et une belle part dans l’autre, et préserve nous du supplice du feu »

    Ici في الدنيا حسنة càd « une belle part dans ce monde » المرأة الصّالحةcàd « la femme bonne, âpte, propre, virtuelle ou… selon l’interprétation de Alimam Ali Ibn Abi Talib Radia Allah Anh.

    Notre Prophète Saidouna Mohammad SAWS a bien donné l’importance aux Femmes dans le Hadith en parlant des Mères en disant :
    « Le Paradis est sous les Pieds des Mères » et
    « Qui est ce qui mérite autant d’éloge et de reconnaisse ?: ta Mère, ta Mère, ta Mère puis ton Père » a-t-il dit.

    On dit aussi que la Femme est la Moitié de l’Homme
    On dit aussi que derrière Tout Etre Puissant, se trouve une Femme.
    Et pour tout enigme à élucider par les Enquêteurs, il faut chercher la Femme.

    La Femme Marocaine est comme toute les autres Femmes et pour les gens qui voit le mal partout, s’il y a une de mauvaise, il y a au moins Dix qui sont plus que bonnes. كاين بنات الناس

    Dans notre milieu, si on dit que les Femmes ont le coeur « fragile » et cède en Amour, elles sont par contre plus consciencieuses, trichent moins et sont moins corrompues.

    Et croyez moi; il y a des fois où vous rencontrez une Bonne Femme qui vaut mieu que 100 hommes Pourris.

    Cher Alaeddine, je te prie de bien vouloir fermer définitivement ce Forum au titre honteux et dégradant et ouvrir un autre que l’on pourrait appeler

    LA FEMME MAROCAINE

    tout simplement.

    C’est une chose que j’avais sur le coeur et il fallait le dire.

    Bien à toi

15 réponses de 151 à 165 (sur un total de 181)
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