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15 réponses de 376 à 390 (sur un total de 474)
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  • Anonymous
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    الله الرحمـان الرحيم
    Cher Bouayad de Tlemcen.
    Nous sommes très ravis qu’un Tlemcènien enfin, et en plus du nom de Bouayad, participe à ce forum, car Tlemcen faut t-il le rappeler est une des villes les plus historiques d’Algérie, dont je trouve que le rayonnement culturelle et civilisationnel n’est pas assez mis en valeur en Algérie, comparativement à la ville de Fès, que je connais bien, au Maroc.

    Seulement là ou je risque de ne pas être d’accord avec vous c’est dans cette tendance à voir de la présence ottomane en Algérie (et non turque) quelque chose de « péjoratif », au contraire la présence ottomane en Algérie a évité beaucoup de tragédies en Algérie, en plus les ottomans ont réalisé ce que les arabes n’ont jamais fait, un vrai empire. Donc je crois qu’il faut être fière que nous avons plusieurs siècles d’histoire commune avec les frères dans notre religion les « turques » (ou plutôt les ottomans), et il faut de temps en temps être un peu reconnaissants. Je le dis même si je suis personnellement un descendant des iddrissids, donc plutôt arabe.

    Cela étant, je suis certain que notre cher Bouayad, vous apportera des informations supplémentaires concernant la recherche de votre arbre généalogique, chose qui est tout à fait légitime, d’ailleurs cet arbre m’intéresse à juste titre car j’ai des voisins à Sidi-Bel-Abbès qui sont des Bouayad, et ce qui m’a été annoncé, jusqu’à maintenant, c’est qu’ils ne sont pas d’origine ottomane, ça reste donc à vérifier.

    Avec toutes mes amitiés et des plus sincères.

    و السلام عليكم و رحمة الله

    Miloua Fodil (M’chichi)
    Sidi-Bel-Abbès.

    #215178
    marlyn
    Membre

    a mon avis il faut encourager les investisseurs du bled au lieu les renvoyés aux autres villes comme tanger

    #207614
    saidi
    Membre

    Cher monsieur ALI bonjour, je dois d’abord vous féliciter pour votre enthousiasme de vouloir crèer une association. Cependant après avoir lu tous les messages qui ont été écrits sur ce sujet, je tiens à vous faire plusieurs remarques qui, j’espère ne seront pas mal interprétées, c’est dans l’unique souci de mener à bien votre projet:

    1. je pense que vous avez mal demarré, la façon de vous exprimer un peu à l’américaine, mélange de message de donner son e-mail à certains, de demander des cv, de traiter tous les élus de la région de mkalkhines comme l’a dit oujdinou, de ne pas faire la distinction entre ASBL et société commerciale comme l’a dit ALAIN, de s’absenter du forum pendant plusieurs mois comme l’a fait remarquer FADI ETC;; Tout ceci dénote d’un certain manque de sérieux , de maladresse et de précipitation. Vous n’êtes pas sans savoir que des associations de marocains que ce soit oujdies ou autres que ce soit à l’intérieur du Maroc ou à l’extérieur n’est pas un fait nouveau, il ya eu par le passé d’innombrables tentatives de formation d’associations de tout genres, oujdies, marocaines, RME en france ou ailleurs voir européennes et y compris la dernière regroupant les rme du monde entier qui a tenu son congrès international à TANGER et qui s’est soldé par un échec cuisant. Ceci pour le fond. Pour ce qui me concerne, je me permets de vous poser quelques breves questions:
    a) croyez vous que vous allez former une association en vous passant de l’apport certain que peuvent vous apporter les élus locaux que vous appelez « mkelkhines »? croyez vous que vous pouvez vous passer des autorités marocaines représentant le maroc à l’étranger quand on sait le rôle qu’ils peuvent jouer pour attirer les investisseurs?

    2. Je pense aussi que former votre association sans avoir à l’esprit que c’est des gens qui sont sur place à Oujda qui doivent détenir le rôle prépondérant (le tout c’est de les choisir) mais celà viendra par la suite. C’est ces gens là qui vont vous dire quelles sont les potentialités de la région, les besoins de la région, les raisons pour lesquelles il existent un retard de developpement, ceci doit être fait par des gens compétents et expérimentés et par l’intermédiaire du journal CHARK.

    3. POUR FINIR? JE VAIS VOUS CITER QUELQUES EXEMPLES QUI DEVAIENT FONCTIONNER TRES BIEN, MAIS QUI MALHEUREUSEMENT N’ONT JAMAIS FONCTIONNe OU DU MOINS PAS FONCTIONNe à PLEIN ReGIME. C’EST L’EXEMPLE DES JUMELAGES. A mon avis, s’il ya un biais par lequel on peut être très efficace pour aider une région au maroc c’est par le système des jumelages entre les villes, hors, celà n’a pas fait ses preuves, posons nous la question pourquoi et je crois qu’on pourra y trouver beaucoup de solutions.
    bien à vous, saidi

    #207417
    oujdi12
    Membre

    malheureusemement la ville d’oujda est completement marginalisé , si on compare les moyens mis à la disposition des autres villes comme casa , rabat ou fes , par rapport à notre ville oujda c’est pas du tt les memes mesures .

    #208330

    En réponse à : la mentalité des oujdis suite

    Oujdino
    Membre

    M birouk, soit vous voulez nous provoquer, soit vous avez un problèmes avec les oujdis.

    Vous avez dit qu’on est défaitistes devant les épreuves : je vous rappelle monsieur, depuis qu’Oujda existe, elle n’a pas arrêter d’affronter avec courage des épreuves durs que vous pouvez même pas imaginer, je vous donne quelques exemples (6 ou 7 fois détruites par les Marinides, les ottomans, les français………..marginalisation depuis l’indépendance ……. Et la liste est langue………malgré ce la Oujda a survécu en se battant avec courage et intégrité contre l’injustice, les agressions ….

    Vous avez dit qu’on batte nos femmes,ce qui implique qu’on les persécutent….ce que vous avancer est faux 5 femmes oujdiattes qui sont nées et grandit à Oujda occupent actuellement des postes à haute responsabilité dans les parlements belge,

    Vous avez dit qu’on est des mouchards et je vous repond que les grands colabos était pas oujdis ( le pacha de marakech…………;

    Si les oujdis sont des Hypocrites, Oujda ne sera pas dans son état actuel de marginalisation et d’abondon mais plutot comme statte ou casa

    Si on était des lâches on laissera nos amis les algériens vous manger,
    Et d’allieurs on s’entend bien avec les algériens on partage les même valeurs,géographiquement on est pas loin des grandes villes algériennes ( oujda est à 1 h de Telmsan , 2 h de 0ran , 5 h d’alger……et de 12 de casa ), entre nous il y a du respect mutuelle, du commerce et des relations familiales.et c vrai il y a pas mal d’oujdis d’origine algérienne et ce la pour moi et un avantage et une richesse.

    Si vous nous ne considérer pas comme des marocains à part entière , alors on s’en fou car on est des oujdis et ce la nous suffit

    Une derniere chose monsieur bireuk

    Si vous etes berkanais et vous avez marre des balgues berkanaise, dans ce cas j’invite tout les oujdis d’arreter ce genre de conneries,quandon n’ est pas entre « wlad cherk » car oujdis & berkanais sont frerres et quand je parle d’oujda je parle tout naturelement de berkane et qui aime bien chattie bien

    Si t’es « Gherbi » dans ce cas je te demande de fermer ta geule,car deja vous nous fetes la honte devant le monde entier avec vos scandale ( Haj tabette , Les Saudiens , les enfants de marakkech , le belge d’agadir , s… de starac et la liste et langue ……donc tu ferai mieux de balayer devant ta porte.

    Et finalement si tu n’aime pas Oujda ,alors comme on dit chez nous à Oujda « moutte tekbech »

    BOUAYED
    Membre

    بسم الله الرحمان الرحيم و صلى الله و سلم على سيدنا محمد و على آله و سلم تسليما
    Mr Tsouli Assalamou Alaikoum wa Rahmatou Allah; les documents que j’ai en ma possession ne parlent que des Idrissides et autres chorfas et je vais essayer de voir si je peux faire quelque chose en me renseigant. On m’a dit qu’il y a un livre intitulé « Les Villes et les Tribus du Maroc » fait du temps du Protectorat, je l’ai trouvé à la Bibliothèque de la Sorbonne mais pas le tome concernant le Maroc Oriental. Je ne crois pas très bien en des ouvrages faits par les occidentaux concernant notre Histoire car on a eu l’expérience dans nos études faits par des étrangers (même au Maroc) qui parlent des Grecs et des Romains et passent ensuite au Moyen Age en ignorant complétement la période arabomusulmane. Je vais essayer de voir s’il y a une bibliographie propre à nos peuples appartenant à nos pays et auquelles on peut se fier. Essayez de continuer à suivre les arbres généalogiques que je donne peut être il y aurait quelques choses. Bien à vous.

    Mon Cher Mchichi, la question que j’ai posé était une simple curiosité. C’est bien de m’avoir donné les différents noms de famille des Mchichiines d’Algérie, c’est bien, qui sait un jour on aurait l’occasion de se voir et de se connaître mieux. Tu as constaté les différents noms des Mchichiines que j’avais avancé la dernière fois et cités dans l’ouvrage de Ahmed Chbani Elidrissi. Je continuerai à t’appeler Mchichi car à travers toi cela toucherait tous les Mchichines d’Algérie que tu es entrain de les représenter dans cette amicale et sympathique discussion. Dis leur de ne pas nous oublier dans leurs prières. Avec toute ma sympathie.

    Pour continuer ce que j’ai avancé la dernière fois, je vais sauter les autres familles Alamiines (que nous reprondrons plus tard) pour paler uniquement de Mchiiines.
    دائما عن مصدر السيد أحمد الشباني الإدريسي فيما يخص السلالة العلمية المشيشية
    إن السيد أبا بكر بن علي بن حرمة بن عيسى بن سليمان بن مزوار بن علي الملقب بحيدرة بن الإمام محمد بن المولى إدريس الثاني خلف سبعة من الذكور وهم السادة مشيش و علي و يونس و الملهى و ميمون و فتوح كلهم له عقب ما عدا الأخرين ميمون و فتوح فلم يعقبا.ء
    عقب سيدي مشيش ثلاثة فروع مباركة و هي سيدي يملح و مولاي عبد السلام و سيدي موسى الرضى
    ولد القطب مولانا عبد السلام عام 559 ه و قيل 563 و عاش 63 سنة ، حفظ القرآن الكريم و له من العمر إثنا عشرة سنة على شيخه الولي سيدي سليم المدفون بقبيلة بني يوسف و قيل أدركه الجذب و هو ابن سبع سنين في مغارة و تلقى العلم على الولي الصالح سيدي الحاج أحمد أقطران الذي عرف بالإمام العسقلاني دفين الأخماس بقبيلة أبرج قرب باب تازة… توفي القطب مولانا عبد السلام شهيدا من أجل الدفاع عن حوزة الإسلام و نشر العلوم الإسلامية.ء
    و توجد وثيقة بخزانة اسكوريال بإسبانيا تؤكد أن قتل مولاي عبد السلام كان مدبرا على يد المسيحيين أيام المرينيين …و بعد ضعف ملك الموحدين… و يحتفل بذكراه كل سنة في الخامس عشر من شهر شعبان.ء
    خلف مولانا عبد السلام أربعة من اللأشبال و هم سادتنا أبو عبد الله سيدي محمد و أبو الحسن مولاي علي و سيدي عبد الصمد و أبو العباس مولاي أحمد.ء
    يتبع
    و عن مصدرنا الأول للسيد العشماوي
    و أما أولاد سليمان و أولاد بركات و أولاد ابراهيم و أولاد سيدي عيسى دندان المعروف بالدنيدني و أولاد نافع و أولاد سيدي غانم الملقب التركي و أولاد خالد بوناب و أولاد و أولاد ذياب و أولاد زيان أهل كرسيف بإزاء تجرد ريف منهم فرقة في سجلماسة و هم صرخة واحدة فجدهم سيدي سليمان بن علي بن محمد بن سالم بن عبد الله بن عبد الرحمان بن الحسن بن طلحة بن أبي جعفر العسكري بن عيسى الرضى بن موسى المرتضى بن عبد الله بن ابي جعفر الصادق بن محمد الناطق بن علي بن زين العابدين بن عبد الله بن حمزة بن ادريس بن ادريس.ء
    و أما سيدي محمد بن أبي العطاء رضي الله عنه صاحب جبل العمور بعين الفضة فقد خلف ثلاثة أولاد و هم زيد و عيسى و علي فأما زيد فانتقل الى البادية و أما عيسى انتقل الى وجدة و اما علي انتقل الى رشيدة بازاء عين اذميرة و خلف اربعة أولاد هم محمد و احمد و معطى و عبد الرحمان فخلف معطى اربعة أولاد ايضا و هم محمد و احمد و عبد الله و عبد القادر ، هؤلاء صرخة واحدة فجدهم سيدي محمد بن أبي العطاء بن زيان بن مالك بن عبد المالك بن محمد العسكري بن عيسى الرضى بن …بن حمزة بن ادريس بن ادريس (انظروا أعلاه).ء
    يتبع
    أخرج الترمذي و الحاكم عن أبي سعد الخذري قال : قال رسول الله صلعم الحسن و الحسين سيدا شباب أهل الجنة.ء
    و أخرج الترمذي عن أسامة بن زيد قال : رأيت النبي صلعم و الحسن و الحسين على وركيه يقول : هذان ابناي و ابنا ابنتي اللهم إني أحبهما فأحبهما و أحب من يحبهما.ء
    و أخرج الترمذي عن أنس قال : سئل رسول الله صلعم أي أهل بيتك أحب إليك ؟ قال الحسن و الحسين
    و السلام عليكم و رحمة الله

    Anonymous
    Membre

    salam à tous, salam aux frères Bouyed et Mchichi.

    UN PEU DE LECTURE POUR MCHICHI: ( article du journal Maroc Hebdo sur un illustre Mchichi ( idrissi ) de kénitra, descendant de Moulay Abdeslam Ben Mchich.

    « Mustapha Mchich Alami, LE SAINT MECENE »

    Mustapha Mchich Alami fait de l´aide aux autres sa raison d´être. Il uvre aussi pour mettre en valeur le patrimoine historique du Gharb. Cela s´est traduit par une série de conférences dans les villes de cette région, des visites guidées, un repérage des sites et un ouvrage qui les recense.

    Par Abdellatif EL AZIZI

    Le personnage est attachant. Malgré les 65 ans et les cheveux gris, la démarche est alerte. Beaucoup d´humour et une conviction à toute épreuve. Un contact chaleureux, désarmant.

    On m´avait souvent parlé de lui. Témoignage de proches ou opinion intéressée? C´est que l´argent et le souci de l´autre sont en général incompatibles.

    Là l´exception est flagrante. Chez Mustapha Mchich Alami, l´humanitaire est une façon d´être, un souci de l´autre poussé à l´extrême. Une tradition familiale héritée de longue date. Difficile d´oublier l´autre quand on a vécu dans une maison qui fonctionnait comme une zaouia, porte ouverte, partage et bienfaisance.

    Haute facture
    Un humanitaire pratiqué le plus naturellement possible, sans flonflons ni trempette dans la plus pure tradition islamique: construction et restauration de mosquées, de lieux de culte mais aussi aides régulières aux nécessiteux, aux sinistrés des inondations, approvisionnement en eau des centres ruraux, prise en charge des malades démunis.

    Des actions nombreuses qui ont nécessité la création d´un établissement structuré, pour canaliser tout cela: la Fondation Sidi Mchich Alami qui rappelle le nom de l´ancêtre, le saint Moulay Abdessalam Ben Mchich El Alami.

    La construction d´écoles ou les travaux de réfection d´établissements scolaires et l´intérêt de la Fondation pour le secteur éducatif ont amené le ministère de l´Éducation nationale à s´intéresser à cette ONG. Cela a débouché sur la signature d´une convention entre la Fondation et le MEN, le 21 février 1997.

    Tous les domaines sont investis par la Fondation Mchich Alami, du revêtement du sol de certains quartiers populaires à l´organisation de manifestations sportives en passant par la promotion d´activités culturelles de haute facture. Là c´est peut-être le cursus universitaire du personnage qui est déterminant.

    Un des premiers ingénieurs de l´École supérieure des Ingénieurs pour l´agriculture de Paris en 1945. En 1963, le doctorat en sciences économiques, le fameux Ph.D de l´Université Georgetown lui ouvre toutes grandes les portes de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) à Washington.

    Depuis, malgré les innombrables postes de responsabilités occupés au sein d´établissements publics ou de structures privées, Michich Alami n´a pas coupé les ponts avec les instances internationales, consultant international de l´organisation des Nations Unies pour le développement international (ONUDI), il demeure, en matière d´ingénierie, un expert de renommée mondiale. Ce qui lui a permis d´occuper le poste de président de plusieurs associations professionnelles du secteur.

    Passion
    Mais le plus curieux dans tout cela, c´est l´intérêt que porte le personnage à l´archéologie en général et aux sites historiques du Gharb en particulier. Dès qu´il aborde le sujet, ses yeux bleus deviennent extrêmement brillants et la passion qui l´anime est visible.

    Ce natif de Kénitra, dont la fondation revient à son père qui fut le premier locataire de cette ville créé artificiellement pour les Français sous le protectorat, est profondément attaché au Gharb. Aussi bien à l´aise au milieu de campagnards en djellaba qu´au sein d´industriels en smoking, il a souvent choisi comme interlocuteurs les premiers chez qui il apprécie un certain attachement aux valeurs.

    C´est en particulier à eux qu´étaient destinées les diverses conférences portant sur l´histoire du Gharb, à travers ses sites et monuments. Une manière de faire prendre conscience aux Gharbaouis de la richesse du patrimoine historique de la région.

    A l´origine de cette passion, une anecdote racontée avec beaucoup d´humour: &laqno;il y a quelques années, j´étais en vacances en Grèce. Comme la plupart des touristes étrangers, je voulais visiter les inévitables sites touristiques. Le site choisi, je devais payer un ticket d´accès dont le prix était conséquent. Cela donnait droit à une visite guidée. Il fallait escalader une colline qui donnait sur la mer. On s´attendait à trouver un monument ou du moins des ruines. On n´a trouvé que le vent qui soufflait sur la falaise. Pourtant le guide continuait à nous raconter comment un certain chef de guerre avait pris le départ de cet endroit-là pour aller contrer l´ennemi au large».

    De retour à Kénitra, notre bonhomme se jura de faire tout ce qui était possible pour mettre en valeur le patrimoine historique du Gharb. Cela s´est traduit par une série de conférences dans les villes de cette région, des visites guidées, un repérage des sites et un ouvrage qui les recense.

    Stupéfaction
    On y apprend des choses stupéfiantes, et on y découvre un nombre inouï de sites historiques dans la région. Sites pour la plupart abandonnés ou dans un état déplorable. Pourtant si l´on s´en tient à une période récente, pas moins d´une dizaine de colloques internationaux ont traité des sites romains du Gharb depuis 1970, de Rome à Montpellier en passant par Grenoble.

    Jusqu´à présent, M. Mchich Alami frappe à toutes les portes pour mener à bien un projet exceptionnel où le culturel le dispute à l´économique. L´idée d´un tourisme culturel générateur de richesses et d´emplois est inscrite en filigrane dans le projet. La Fondation a d´ailleurs déposé plusieurs demandes de classement de sites historiques auprès du ministère des Affaires culturelles qui est constamment sollicité sur la question.

    Priorités
    Personnage public, Mustapha Mchich Alami est aussi un homme politique, vice-président de la commune de Kénitra-Maâmoura, membre de la communauté urbaine de la même ville, il avoue – presque gêné – son appartenance naturelle au Parti de l´Istiqlal, non pas par désaveu du parti mais parce que comme dans les autres partis, tout n´est pas rose.

    Néanmoins, nationaliste convaincu, il réitère son allégeance aux principes de l´Istiqlal, ceux qui ont vu son adhésion et celle de son père qui fut un proche des maîtres fondateurs.

    De son expérience communale, il retiendra toujours un souvenir qui n´est pas très heureux: lourdeur, bureaucratie et une mauvaise volonté évidente. Quand l´ensemble est assaisonné d´analphabétisme, cela donne un tout explosif. Il a fallu faire avec, quitte parfois à mettre la main à la poche pour des projets qui sont du ressort des pouvoirs publics. Mais là encore, c´est le mécène qui a le dessus sur l´homme politique.

    Dans la charte de la Fondation, il s´agit là d´une priorité: l´article trois est explicite en ce sens: &laqno;aider au développement communautaire dans ses aspects multiformes, eau potable, habitat décent, infrastructure de base, électrification, assainissement, etc».

    Un mécénat qui peut paraître de prime abord excessif, parfois même douteux mais que seule la foi profonde du personnage peut expliquer, des principes religieux immuables sans barbe ni gandoura.

    Anonymous
    Membre

    Salutations et Assalam à ceux qui sont en paix avec eux-mêmes.

    Une zawia virtuelle. C’est vraiment le cas. C’est une secte. Nous avons posé des questions à M. Bouayad. Aucune réponse. J’ai même eu le privilège d’être maudit jusqu’à la fin de mes jours. Tout cela parce que j’ai osé remettre en question certaines choses en m’appuyant sur l’Histoire. Je croyais être sur un forum de discussions. Alors, je repose mes questions et pose mes remarques tout en répondant à certaines insultes :
    1 – Les Idrissides étaient un parti politique. Jamais Idriss 1er n’aurait pu laisser autant de descendants en épousant une seule femme. Quant à Idriss II et les autres descendants, ils ne pouvaient pas non plus laisser autant de descendants même s’ils avaient passé leur vie à fertiliser les femmes du Maroc.
    D’après vous, si les idrissides étaient si aimés par la population, pourquoi ont-ils été détronés ? Sachez que la première révolte des Aourabas (les oncles maternels de Idriss II) a eu lieu au moment où ce roi a eu l’audace de récupérer 500 Andalous réfugiés au Maroc (à l’arrivée des Omayyades) pour en faire sa garde personnelle. il aurait pu laisser sa vie s’il n’avait pas accepté la dissolution de cette milice. Les Marocains ont déposé les Idrissides en optant pour un autre parti : Almourabitines qui eux aussi ont été détronés par Almouwahidines. Ces deux derniers partis ont voulu marquer leur islamité mais sans les Arabes (Ahl Beit ou pas). Ils ont juste remis au goût du jour le vieux principe de Massinissa « l’Afrique aux Africains ».
    2 – Je n’ai jamais dit que je préfère le judaïsme et le christianisme à l’Islam. Je n’ai pas le droit. ce sont deux religions de dieu. J’ai dit que ces deux religions étaient très présentes au Maghreb avant l’arrivée de l’Islam. Même plus, les Maghrébins étaient des mouminines (croyants) à l’époque où la Mecque était entourée de Asnams. Est-ce une insulte ? Non.
    Voici quelques dates qui le prouve :
    – La synaguogue de Djerba existe depuisplus de 3000 ans dans cette île.
    – St Augustin : natif de Souk Ahras (donc Maghrébin) et grand théologien du christianisme est né en 354 et mort en 430.
    – les Donatistes : ce mouvement chrétien anti-romain est né au début du 4ème siècle et a survécu jusqu’au VIème. Leur principe était simple : nous sommes chrétiens mais nous refusons de faire allégéance à Rome. C’était le principe des Marocains qui ont choisi le parti des Idrissides . Nous sommes musulmans mais nous ne voulons pas nous soumettre à Baghdad ou à Courdoue.
    Donc tout cela avant l’arrivée de l’Islam.
    3 – Je maintiens que les Chorfas ne payaient pas les impôts. Cela faisait partie de ce qu’on appelle Dahir Al ihtiram wa Tawkir. A l’arrivée de la France au Maroc, ils étaient dispensés de la corvée (Al korfi). Il y a encore des gens vivants qui peuvent vous rafraîchir la mémoire.
    4 – Savez-vous ce qui est arrivé à vos cousins restés à la Mecque et à Medine quand les Al Saoud ont pris ces deux villes en 1920 avec l’aide de Laurence d’Arabie ? Etudiez cette partie de l’Histoire récente et vous verrez oh combien vous êtes chanceux d’être né au Maroc (Manbit al ahrar).
    5 – Je n’ai pas de clavier en arabe et je refuse d’écrire cette langue dans l’alphabet latin. Donnez-moi votre adresse postale M. Bouayed et vous aurez une lettre de ma part écrite dans lahjatou Kuraïsh. Cette langue est juste une langue et ce n’est pas parce que le Coran a été révélée dans cette langue que je vais la transformer en une langue sacrée. J’ai fait assez de linguistique pour savoir qu’aucune langue n’est sacrée.
    C’est la linguistique et plus particulièrement l’étymologie qui m’a permis d’analyser votre prénom. Vous avez semblé très vexé que votre nom, prénom ou pseudo soit berbère.

    Que dieu vous aide avec sa lumière.

    A Monsieur Samir M et le Rotulier : y-t-il un autre forum où on pourrait discuter sur le Maroc et la région de l’Oriental sans se faire insulter ?

    #210975
    slimane
    Membre

    vraiment la reputation de la femme marocaine n’est pas a la hauteur.Avant c’etait les petrodollar du golf qui nous critiquent ,mais aujourd’hui tout le monde considere le maroc comme une destination préfére du commerce sexuelle de tout les genre,et a bas prix.
    certains disent que la pauvrete a un role principale dans l’evolution rapide de ce phenomene au maroc,mais que dire sur les filles immigres qui sont nee en europe qui prostituent avec les europpens, et surtout les libanais et les syriens,est ce qu’ils ont besoin de l’argent?
    le malheur que c’est un phenomene soutenue par les responsables politique du pays.comment expliquer 4 mois de prison avec sursus pour le pedophile francais a marrakech.c’est scandaleux quand tu trouve ceux qui doivent defendre les interret strategiques du pays ,participent dans strategie qui vendent le pays aux etrangers( exemple de fadesa a saidia,villes de marrakech agadir -essaouira … est vendu au francais et les juifs). laka allah ya maghreb .que dieux protege le maroc, puisque notre pays est dirige par les malfaiteurs qui ne connaissent que leurs interret particuliers.meme l’opposant d’hier avec si laalou, vient de faire des affaires scandaleux leur de son gouvernance.donc sur qui en doit compter pour sauver le pays.laka allah ya maghribouna laka allah.

    #213903
    Iznassen
    Membre

    Bonjour,

    Je commence par la province de Aberkane. Avant de commencer le mot Aberkane est tiré du nom d’un « wali » originaire du sud du Maroc du côté de Tafilalt. Ce « wali » est un vari Arabe qui s’est installée dans la plaine Trifa. Son tombeau est situé à côté du fleuve « chara3a » pas loin du pont qui relie les deux parties de la ville de Aberkane et sur lequel passe la route nationale « Aberkane-Nador ». Les habitants de cette région l’appelaient dans leur langue (Tamazight): Sidi Mhand Aberkane (Sidi Mohamed le brun /le noir).

    La province de Berkane est délimitée à l’Est par la frontière maroco-algérienne, à l’Ouest par le fleuve Moulouya, au sud par la Plaine d’Angad, et au Nord par la méditérannée.

    Deux grandes confédérations occupent ce territire : Les Iznassen (Beni Znassen) et les « Arabes » Trifa. Les anciens Iznassen qualifient les habitants de cette plaine  » Ihilalien » (Les Hilaliens càd Banou Hilal). Ce qualificatif se trouve souvent dans des histoires que les Iznassen racontent sur les habitants de cette plaine.

    La plaine Trifa occupée par des « darijophones » s’étend de la méditérannée au Nord jusqu’aux limites de la ville Reggada au sud (cette ville fait partie des territoires Iznassen), de la frontière maroco-algérienne au nord d’Ahfir jusqu’à la rivière Chara3a. La ville d’Ahfir et tous le territoire situé sur la rive droite de cette rivière appartiennet aux Iznassen.

    Au niveau de l’embouchure du fleuve Moulouya, sur la rive droite, ce petit territoire appartient à la confédération « Kebdana ». La quasi-totalité des territoires « Kebdana » sont sur le côté gauche du fleuve Moulouya et fait partie de la province de Nador.

    Les principales villes de la paline Trifa habitée depuis trés longtemps pas des « darijophones » sont : Saïdia, Café Maure, Madagh, Zraïb, La3tamna. Toutes ces villes sont de petites tailles, le nombre d’habitants varie entre 1000 à 5000 habitants. La plaine Trifa est trés riche et elle est connue pas la production de la clémentine et des argumes. Aucun propriétaire n’est originaire des Iznassen.

    « Trifa » est un vocable amazighe, c’est le féminin du  » arif » ou  » rif ». Le « Rif » signifie en Tamazight  » la côte » et « Tarifa/Trifa » signifie une plaine ou un territoire sur la côte.

    Le mot « Iznassen » est une déformation du  » Iznaten » qui signifie  » Znata ». Les « Iznaten » ou « Znata » est la deuxième grande branche des Amazighs. Les zénètes ont été appelés par les Historiens  » las Amazighs de l’Est puisqu’ils occupainet tous le territoire qui s’étend de la Lybie , Tunisie et le nord d’Algérie jusqu’au l’Est du Maroc. L’autre branche s’appelle  » Iznagen » et ce mot a été arabisé pour donner  » Senhaja ». Les Iznagen » ou « Senhaja » ont été qualifiés par les Historiens par  » les Amazighs de l’Ouest et du Sud. Ils sont actuellement majoritaires au Maroc, au centre de l’Algérie (Kabylie), la Maurétanie, le Sahara Algien et le Pays Touareg.

    Les Iznassen occuepent essentiellement les monts qui portent leur noms mais aussi des petites plaines au pied de ces monts qui s’étendent d’Ahfir jusqu’au Choui7iya au bord du fleuve Moulouya en passant par Aklim. Ils occupent aussi le haut plateau au sud de Tafoghalt ‘ Sidi Bouhriya, Rislane) mais aussi les plaines au peid des montagnes Iznassen côté de la plaine d’Angad(sud) depuis les territoires de  » labsara » jusqu »au « elgarbouz » en passant par « Ain Sfa ».

    La confédération des Iznassen est constituée de 4 factions :

    1-Ath Khaled ( Les fils de Khaled) du côté d’Ahfir jusqu »au Fezouane. Sur le territoire des Ath Khaled, les Mérinides ou Almariniyine ( « Ath Mrin » comme les appellent les Iznassen du 19ème siècle) ont construit une petite citadelle « casbah » dont les vestiges qui sont encore visibles mais qui sont à l’abondon !!!

    2- Ath Menqouch( Les fils de Menqouch) de la ville Reggada au nord jusqu »au Labsara au sud , de Fezouane jusqu’au Fleuve « Chara3a » qui traversse Aberkane. Les territoires de Ath Menqouch englobe aussi la ville de Aberkane.

    3-Ath 3tiq ( les fils de 3tiq) qui se situr entre le fleuve Chara3a jusqu »au Rislane en passant par Tafoghalt, Zegzel.

    4- Ath Waryamech ( Les Fils de Waryemech), ce sont les Iznassen frontaliers de la confédération  » Ath Bou Yehyi » et de la confédération  » Oulad Settout » de département de NAdor. Le chef-leiu des Ayt Bou Yehyi est  » Hassi Berkane » mais aussi « el 3aroui » sur la route Nador-Taourirt, et le chef lieu des « Oulad Settout » est Zayou.

    « Ath » qui est prononcé par d’autres Amazighs comme  » Ayt » et signifie en Tamazight : les fils de…

    En Tamazight « fils de  » au singulier se dit  » U » (lire « ou ») Au pluriel  » U » donnent  » Ayt » ou  » At »

    « fille de » se dit : ult ( lire « oult »). Au pluriel on obtient : Iss

    Exemple :

    U ma = fils de ma mère ===> mon frère
    Ult ma = fille de ma mère ===> ma soeur

    Au pluriel :

    Ayt ma = les fils de ma mère ===> mes frères

    Iss ma = les filles de ma mère ===> mes soeurs

    « ma » signifie  » mère » ou  » ma mère »

    samir.m
    Membre

    @Iznassen wrote:

    Le peu d’associations de défense de la nature n’ont pas les moyens de s’opposer à un tel projet; et la société civile est quasi-inexistante : tout le monde est occupé de trouver un moyen de quitter la région pour immigrer en Europe ou au Canada. Le projet FADESA fait partie de la politique AZUR 2010 qui a pour but dattirer 10 millions de touristes.

    C’est une politique qui vient d’en haut et personne n’ose s’y opposer !

    IL faut noter qu’en termes d’emploi, ce ne sont pas les jeunes des départements Nador, Aberkane et Oujda qui en profiteront. Il n’ y a aucun institut dans la région dédié à la formation aux métiers du tourisme. J’ai lu un article que les instituts du tourisme de Casablanca, d’Agadir et autres villes de la côte ouest sont chargées de former les futurs employées !

    faux archi faux il y’a un un institut de formation touristique a saidia depuis bientot 20 ans derriere le camping de l’one.
    quand au fait de la prostitution et la peur que cela engendre sur nous c’est bien la que tout les citoyens qui se sentent concernè doivent intervenir en preservant l’education de leurs enfants en les sensibilisant au danger en crèant des association de defense et de preservation de l’enfance et menant des compagnes de sensibilisation pour les adultes
    puisque le projet ou plutot le chantier est en route et qu’il n’est pas question de faire marche arriere.
    enfin sachez que ce projet etait dans les tiroirs depuis mars 1990 sachez aussi que l’etat a dècidè de passer a l’etape de sa rèalisation de l’ors de la constatation de la montè du mouvement islamiste lors des ETE de 2000 2001 et 2002 lorsque ces derniers avait envahi la plage de saidia et avait pratiquement occupè l’espace de sougatour j’usqua la moulouya.
    donc c’est une histoire de se faire du fric et de couper l’herbe sous les pieds des islamistes.
    quand a nous nous ne somme que de malheureux spectateurs c’est pour cela que je rejoins completement l’avis d’alain celui d’essayer de tirer profit de cette situation ;malgre que je ne suis pas d’accord sur le fait que la rentrè de devise sera importante puisque il faut savoir que la plus grande rentrè de devises est rèalise par la masse d’immigrès chaque ete sans parler des virement qui se font continuelement tout au long de l’annèe.
    a ce sujet il ya un rapport qui viens d’etre publiè sur le jt de tf1 concluant au fait que l’argent transfere en 1 annèe pour les trois pays du maghreb qui sont le maroc l’algerie et la tunisie par le fameux service western union equivaut a 1milliard 100 millions d’euros .comme quoi les fils de la region sont les mieux placè pour enrichir ,et bien sur sans parler de la contre bande………………………….

    Iznassen
    Membre

    Le peu d’associations de défense de la nature n’ont pas les moyens de s’opposer à un tel projet; et la société civile est quasi-inexistante : tout le monde est occupé de trouver un moyen de quitter la région pour immigrer en Europe ou au Canada. Le projet FADESA fait partie de la politique AZUR 2010 qui a pour but dattirer 10 millions de touristes.

    C’est une politique qui vient d’en haut et personne n’ose s’y opposer !

    IL faut noter qu’en termes d’emploi, ce ne sont pas les jeunes des départements Nador, Aberkane et Oujda qui en profiteront. Il n’ y a aucun institut dans la région dédié à la formation aux métiers du tourisme. J’ai lu un article que les instituts du tourisme de Casablanca, d’Agadir et autres villes de la côte ouest sont chargées de former les futurs employées !

    Alain
    Membre

    Après un petit post sur la forme et pour faire plaisir à dawi, maintenant revenons au fond.

    Est-ce que l’opposition à ce chantier n’est pas le fait de ceux qui sont déjà à l’abri ? Qui ont déjà un boulot ?

    Soyons francs et directs, tous les oujdinautes de ce site ont les moyens de se payer un PC avec la dernière version de XP, une connexion internet, sûrement même l’ADSL. Au Maroc, ça doit avoir un certain sens sociologique, non ? (comme partout d’ailleurs). Notamment en terme de catégories socioprofessionnelles ….

    En face je mettrai les 40% (je crois ou à peu près) d’analphabètes de la région….. tous les sans emplois, tous les habitants des bidonvilles. Tous ceux qui n’ont rien.

    Vous voyez mon raisonnement ?

    Qu’est ce qui est le plus important ? Préserver les bons souvenirs ? (Moi aussi c’est à Saïdia que j’ai appris à nager). Faire la fine gueule sur la qualité des installations ?

    Je comprends qu’il ne soit pas très agréable de voir défiler des tas de gens en short, genre gros beauf, qui se la jouent en distribuant quelques pièces…
    Mais, ça, dites vous bien que ça se passe dans tous les espaces touristiques de tous les continents. Voir la Cote d’Azur…. C’est pas mieux !! Ou Paris avec les touristes japonais le Nikon à la main…

    Dernier argument des anti-FADESA : la prostitution. Quand on regarde de près la configuration des appartements et maisons en construction, on s’aperçoit que ce sont principalement des maisons familiales. Il y a donc une limitation du risque. Par ailleurs, c’est typiquement le genre de résidences pour personnes âgées….
    Mais, il ne faut pas trop fantasmer non plus. Au regard des autres problèmes celui-ci occupe quand même une part troublante dans certains esprits (voir le post sur « les enfants de la misère » qui soulèvent bien moins de passion…..)

    Le nombre d’emplois directs et indirects est considérable. Bien sûr que tous les emplois ne seront pas destinés aux seules populations locales, mais il y aura des retombées importantes. Bien sûr que la plupart des emplois proposés seront des emplois à faible taux de qualification.
    Mais il est préférable d’avoir un emploi que RIEN.

    Il n’y a que les nantis qui peuvent dire le contraire.
    C’est même à se demander parfois si les nantis ne souhaitent pas d’une certaine façon que cette situation perdure…. ?

    Il y avait peut être d’autres solutions effectivement, mais compte tenu de l’état d’avancement des travaux, la remise en cause est un combat d’arrière garde. Alors ne vaut il pas mieux explorer les opportunités qui se présentent ?

    #213704

    En réponse à : 3333333333333333333333333

    fadi
    Membre

    @hafid wrote:

    الاخ فادي انت تعيش في مراكش , .مراكش التي كانت عاصمة المرابطين ,الدولة التي كان عمادها الاسلام كانت قوية اقتصاديا وعسكريا وسياسيا.اما انت يا فادي اليوم تعيش في مراكش العلمانية التي يباع فيها الخمر جهرا.. واصبحت قبلة للسياحة الجنسية ,ولهذا تاثرت افكارك يا اخ فادي .

    M Hafid
    Tu as raison de dire ke Marakech est une ville laique, mais ça aurait plus juste de dire ke toute les villes marocaines sont des villes laiques ..
    Méme Oujda est une ville laique: Il y en a des bars, « des » boites, bref on peut vivre sa vie en pleine liberté à Oujda comme à Marrakech ..

    Je ne nie pas l’influence de cette ville sur mon style de vie – je dit bien style de vie – parcontre mes pensées n’ont pas du tout changé !!

    #213330

    En réponse à : Un Maroc Laïc ..

    Iznassen
    Membre

    AZERF ET LE MYTHE DE « LA JUSTICE COUTUMIÈRE BERBÈRE »
    RÉFLEXIONS SUR LE DROIT AU MAROC
    Mustapha El Qadéry, Rabat

    Amara n umagrad ad ira ad issagw, dat yan usemaqqel f umezruy n mamenk ad tusnmalant tghawsiwin izdin d uzerf d tsertit n Merrok, isragen yiwin ayelligh ur testi tenbâdt tanamurt xs yan wanaw n uzerf, llid tkusa gh umezruy nnes d taysiwin, ad yeg azerf anamur unsîb llig teffagh daw uzaglu n Fransa d Sbanya, trar f usga azerf mu ttinin làurf sul ilan g kran tsgiwin d kran igran izdin d tudert tamettit n kigan d imezdaghen n tmazirt.

    À travers une étude socio-historique de l’organisation de la justice et de l’espace politique de l’Empire chérifien à l’époque coloniale, M. Qadéry tente de comprendre les raisons de l’imposition d’une norme juridique particulière par l’État marocain indépendant. Considéré par ce dernier comme national et légitime, ce droit a été imposé au détriment de l’azerf, le droit coutumier. L’azerf est cependant encore en usage dans certaines régions et couvre plusieurs domaines de l’activité sociale et professionnelle.

    By means of a socio-historical study of the organisation of the judicial system and the politics of the Cherifian Empire during colonial times, M. Qadery tries to understand the reasons for imposing a particular judicial norm by an independent Moroccan state. The imposition of these laws, considered by Morocco to be national and legitimate, was at the detriment of azerf, the traditional law system. Azerf is, however, still in use in certain regions and covers various fields of social and professional activity.

    Le système juridique offre une matière de réflexion aussi importante que le législatif et l’exécutif pour l’étude d’un système politique. L’organisation du juridique peut offrir une image sur le développement politique d’un État et clarifier la nature des relations et des rapports des acteurs politiques et de l’État avec la société, et plus précisément de l’État avec les citoyens et les acteurs du développement économique.

    Ce n’est pas un hasard si la justice constitue aujourd’hui un chantier parmi d’autres pour la consolidation de l’État de Droit au Maroc. Elle en est le principal instrument. La nature de ses lois, leur intégrité, leur application et leurs concordances avec les normes internationales en matière de justice civile et économique constituent des critères déterminants retenus par les investisseurs étrangers ou les organismes internationaux pour établir leurs avis sur les systèmes étatiques et leurs potentialités de développement.

    L’intérêt de cette esquisse qui reprend des éléments d’une réflexion entamée lors de ma recherche doctorale (1995), est de m’interroger sur la notion du Droit et de ce que l’État indépendant au Maroc avait retenu comme droit national et légitime. Le droit n’est pas uniquement un ensemble de théories et de règles absolues, il est le miroir dans lequel se réfléchit la vie d’un peuple. Il est déterminé, en principe, par les faits sociaux de ce peuple. Aujourd’hui encore, le droit marocain (celui appelé berbère) demeure une source inépuisable pour la constitution et la consolidation de l’État de Droit et de la modernisation des constructions juridiques, qui doivent, bien-sûr, prendre en compte les mutations sociales et culturelles en cours, relèvent M. Tozy & M. Mahdi (1990). Quand le fait social se modifie ou disparaît, la règle juridique tombe en désuétude, disait G. Surdon en 1929, ancien enseignant du « droit musulman » et du « droit coutumier berbère » à l’Institut des hautes études marocaines.

    L’angle par lequel je m’interroge sur le droit au Maroc est azerf ou ce qui est connu sous le terme « droit berbère », résumé à l’époque coloniale de la zone française dans l’expression « justice berbère. » Cette terminologie en vigueur durant la période coloniale a été disqualifiée de facto au lendemain de l’indépendance, sans débat et sans s’interroger sur cette « invention » coloniale qui a discrédité pour très longtemps les institutions et les modes d’organisations sociales au sein des États post-coloniaux nord-africains. Avant de procéder à l’examen sommaire de cette approche, une mention particulière est consacrée d’abord aux trois espaces juridiques que le Maroc a hérités de la période du protectorat. Un territoire sous tutelle de l’autorité française au «sud», l’autre au nord sous tutelle espagnole et un autre à Tanger sous protectorat « international. » À noter que deux autres espaces juridiques seront intégrés à la « justice nationale » marocaine, l’un en 1969 après le départ de l’Espagne de la ville d’Ifni et du territoire des Aït Baâmran, l’autre en 1975 après le départ de la même Espagne du Sahara occidental. Chacun des deux espaces était régi par des lois propres, et ne dépendaient pas, à l’époque du protectorat, du système en vigueur dans la zone dite khalifale au nord du pays.

    1. Les trois espaces juridiques sous le protectorat

    Les territoires qui ont eu l’indépendance sous l’égide du sultan Ben Youssef, devenu le roi Mohammed V en 1956, avec une nouvelle légitimité, sont au nombre de trois. La zone française de l’empire chérifien dont la capitale est Rabat, à la tête de laquelle se trouve le sultan et le résident général de France ; la zone espagnole de l’empire chérifien à la tête de laquelle se trouve un khalifa (adjoint) du sultan et le Commissaire espagnol, résidant à Tétouan ; enfin la zone internationale de Tanger où le sultan de Rabat était représenté par un naïb (délégué) accrédité auprès des puissances internationales qui cogéraient l’espace municipal de la ville. Chacune des trois zones disposait de son Bulletin officiel et de ses propres lois selon l’organisation retenue par les puissances protectrices en accord avec le Sultan à Rabat, son khalifa à Tétouan ou son naïb à Tanger.

    La déclaration de l’indépendance du Maroc faisait suite aux accords d’Aix-les-Bains et la déclaration de La Celle Saint-Cloud, confirmés par la signature du traité de l’indépendance par le premier président du Conseil du gouvernement du Maroc, Mbarek Bekkaï, à Paris et à Madrid. Cette signature mettait un terme au traité du protectorat du 30 mars 1912, établi entre le Sultan et le gouvernement français. Pour rappel, la France avait procédé, après la signature de ce traité, à la conclusion d’accords sur la zone Nord de « l’empire chérifien » avec l’Espagne (traité du 27 novembre 1912) et « la zone internationale » de Tanger avec les autres puissances européennes en fonction du traité d’Algésiras de 1906 et d’autres traités bilatéraux entre la France d’une part et l’Angleterre, l’Allemagne, l’Espagne et l’Italie d’autre part.

    2. La justice dans la zone française de l’empire chérifien

    Le XXe siècle marocain n’a pas encore fait l’objet de recherches sérieuses qui pourraient nous offrir de la matière brute, c’est-à-dire l’inventaire des dispositifs des politiques coloniales dans les trois zones, voire les cinq zones qui constituent le Royaume du Maroc d’aujourd’hui. Quelques recherches ont eu lieu, par des Français ou des Marocains qui ont cherché surtout à « répondre » à la recherche de la période coloniale ou à «défendre» les idées « nationalistes » sur le Maroc, son passé et son devenir « arabistes » (vision nationaliste) ou « arabo-islamistes » (vision salafiste d’essence wahabite). On est encore loin d’une recherche scientifique «nationale» capable de relever le défi sans le halo passionnel qui continue à marquer sa production à forte connotation idéologique ou partisane, et qui s’inscrit dans un suivisme sans bornes de « l’Occident » ou de « l’Orient » sans prendre le soin de s’interroger sur «soi» et l’histoire de «soi» avant de choisir son « camp »… scientifique.

    Le domaine judiciaire et l’organisation de ce domaine «sensible» n’ont pas fait l’objet, à ma connaissance, d’inventaire pour comprendre le système d’organisation durant la période de protectorat. Tout ce qui porte sur la justice est résumé dans le débat sur «la justice berbère» en opposition à la chariaâ (loi dite musulmane). Ainsi, les idées dominantes sur le dahir dit « berbère » vu et perçu, comme un dahir qui a visé « la séparation » des « Berbères » et des « Arabes » (catégories inventées par la colonisation), la soustraction des « Berbères » à la justice du Sultan ou encore le dahir de l’évangélisation des « Berbères », sont les seules connues et diffusées à propos de la justice durant cette période. À part ceci, rien et absolument rien sur les étapes de la mise en place de la modernisation de la justice par la France, conformément au traité de protectorat, par lequel le sultan avait délégué au gouvernement la République française l’unification et la modernisation de «l’empire chérifien», par l’intermédiaire du commissaire résident général de France au Maroc qui possédait les pleins pouvoirs dans le domaine.

    Aucune recherche ne s’est intéressée non plus à la notion de chraâ (juridiction musulmane), son contenu, les agents chargés de son application et les domaines d’application des champs juridiques concernés par la dite chariaâ musulmane. Pendant « la protestation » contre le dahir dit « berbère », le mot d’ordre était celui de l’intégration des Berbères à la chariaâ du Sultan. Or, la chariaâ dont parlait « les nationalistes » n’était appliquée que dans le domaine du « statut personnel » chez les catégories citadines du sillage du Makhzen (qui ne possédaient pas de terre à faire hériter), le reste des lois qui concerne « les indigènes » était régi par des codes mis en place par la puissance protectrice, et les agents chargés d’appliquer la loi sont les caïds, les pachas et les tribunaux chérifiens présidés par des notabilités marocaines. Il s’avère donc que le dahir dit « berbère » n’avait pas pour objet principal la réglementation du « statut personnel », mais la réforme de la coutume pénale et du statut foncier des terres des tribus. En ce sens, le dahir visait en premier lieu à dessaisir les tribus de leurs terres en faveur des colons et de leurs collaborateurs marocains. Et, de ce fait, ni le discours « nationaliste », ni le discours « savant » post-colonial n’ont relevé la nature de ce dahir et ses véritables motivations. Et en second lieu, ce dahir entendait la « répression des crimes » commis en territoire « berbère », quelle que soit la condition de son auteur (article 6), selon le code pénal français en vigueur dans les autres régions du Maroc, et ce, dans l’objectif d’appliquer la peine de mort en territoire dit « berbère » dont la majeure partie était encore à la date de la promulgation du dahir en « dissidence ». Quelles étaient les tribus cataloguées comme « berbères » et selon quels critères ? Pourquoi des tribus « berbères » ont été exclues des circulaires vizirielles qui désignaient les tribus dites « berbères » ? Pourquoi les tribus qui dépendaient du « domaine » du Glaoui n’étaient-elles pas concernées par cette loi ?

    On peut avancer pour le moment que le débat sur le droit, et une éventuelle anthropologie de ce droit et les « sociétés » qui l’ont créé, ne peut avoir lieu sans une compréhension totale du système juridique durant la période coloniale. Comment était-il organisé ? Selon quelles lois et procédures ? Qui rendait la justice et au nom de qui ? Quelle est la place du Caïd (puissant tribal sans formation juridique) et celle du Pacha (puissant citadin sans formation juridique) dans la juridiction de l’empire chérifien ? Quelle est la place des tribunaux chérifiens, les tribunaux de coutume, les jmaâs judiciaires et le Haut tribunal chérifien dans le système juridique dans la zone française ? Comment a eu lieu l’évolution dans le temps et dans l’espace, l’organisation de la justice qui a suivi la pax française imposée après une longue conquête militaire sanglante dont « les Berbères » furent les principales victimes ? Les Caïds et Pachas nommés par le Sultan en ville et en tribu appliquaient-ils la chariaâ musulmane ? Selon quels procédés et procédures ?

    Et la justice en territoire de protectorat espagnole, comment fonctionnait-elle ? Avait-elle son « dahir berbère » ? Comment a fait l’Espagne dans l’organisation de sa «justice» de ses « Berbères » et comment l’avait-elle organisée et selon quelles lois ? Et Tanger ? Comment s’y déroulait-elle ? Quel était le statut des « indigènes », des « Berbères » dans le dispositif judiciaire international de Tanger ? Quelle était la place de la chariaâ dans ces territoires ? Et quels sont les combats des «nationalistes» dans ses régions dans le domaine juridique ?

    On ne sait rien de ces dispositifs en langue française et en langue arabe, ce qui les rendent indisponibles puisque la langue espagnole n’avait pas acquis le même statut que les langues française et arabe au Maroc post-colonial. On pourrait supposer que le Maroc indépendant avait choisi de généraliser « le modèle arabo-français » sans se soucier du « modèle espagnol » et sa possible « richesse » linguistique et judiciaire. Pourquoi cette élimination de « l’héritage espagnol » par le Maroc post-colonial ? Quant à l’héritage « berbère », il fut simplement éliminé.

    Sans un inventaire complet de l’ensemble de l’organisation judiciaire durant la période coloniale et ses trois zones, ainsi que celui des sous zones qui le constituait (justice rabbinique, justice berbère, justice de chraâ, justice française, justice des caïds et pachas, justice des jmaâs judiciaires, justice chérifienne, justice consulaire, justice mixte, …), sans un inventaire des dahirs, circulaires et textes qui ont fait offices de lois par lesquels les puissances protectrices avaient organisé leurs espaces respectifs de domination, on ne peut pas étudier le droit au Maroc, ses origines et les limites des différentes réformes qu’il a subies durant la période post-coloniale. Comment peut-on comprendre et étudier la «justice berbère» dans la zone de protectorat française en l’absence d’études sur l’ensemble du système judiciaire dans la zone française de l’empire chérifien ? Il serait illusoire de débattre sur la « justice berbère » sans comprendre le système français au Maroc dans son ensemble et les politiques qui ont régi la philosophie des bâtisseurs du Maroc moderne, « pacifié » et « unifié » sous l’égide du Sultan au nom duquel la France avait mené de bout en bout son entreprise « d’intégration » et « d’unification ».

    3. La « réforme » de la justice au lendemain de l’indépendance

    La « justice berbère » était perçue par l’ensemble des observateurs (de l’époque et d’aujourd’hui) sous l’angle du « dahir berbère », dahir qui n’a jamais existé, considéré comme une pure invention des « nationalistes » (M. Mounib, 2002). Ils en ont même fait le dahir de « la discorde » et de « la naissance » du mouvement politique marocain qui s’inspire de l’arabisme et du salafisme. Ce dahir, dit « berbère », est celui du 16 mai 1930 (17 hija 1348), intitulé exactement, « dahir réglant le fonctionnement de la justice dans les tribus de coutume berbère non pourvues des mahkamas pour l’application du chraâ ». Il fut l’unique dahir mentionné comme tel dans la réforme engagée par l’État indépendant. Le dahir n° 1-56-014 du 6 chaabane 1375 (19 mars 1956) supprimant tout contrôle général ou spécial de l’administration de la justice chérifienne précise dans son article 3 que toutes les dispositions contraires au présent dahir et notamment celles des dahirs des 7 kaada 1338 (24 juillet 1920) et 17 hija 1348 (16 mai 1930) sont abrogés. Le dahir du 24 juillet 1920 est celui portant sur la direction des affaires chérifiennes dont dépendait l’ensemble de la justice durant la période du Protectorat en zone française, et le dahir du 16 mai 1930 est le fameux dahir dit «berbère» portant sur la création de tribunaux dans les régions régies par la justice dite coutumière dans la zone française de l’empire chérifien. Il est curieux de constater que ce dahir de 1930 est le seul mentionné comme dahir à abroger, alors qu’il fut modifié par dahir du 8 avril 1934 (le dahir de 1956 ne mentionne pas cette modification) et nous pousse à l’interrogation suivante : Pourquoi le dahir de 1956 mentionne-t-il uniquement ce dahir de 1930 ? Cette omission de la modification subie par dahir du 8 avril 1934 signifierait-elle la reconnaissance de sa validité ?

    Après le transfert de la capitale de Fès à Rabat, loin des « Berbères », les services du protectorat de la zone française avaient mis en place un Bulletin officiel, en français et en arabe, afin d’y publier dahirs, circulaires et autres textes de lois qui les rendaient légaux par leur publication, selon la conception nouvelle de la légalité et de la légitimité. Un Code des obligations et des Contrats avait vu le jour, et fut promulgué par dahir du 12 août 1913. L’article 475 de ce dahir précise que la coutume et l’usage ne sauraient prévaloir contre la loi lorsqu’elle est formelle. Comment comprendre le sens de la coutume et de la loi d’après ce texte ? Il est clair que la loi est celle proposée par la puissance protectrice, quant à la coutume, c’est la loi des «indigènes» qui n’a aucune place dans les buts à vocation coloniale de la «modernisation» de l’empire chérifien. En Algérie voisine, nous rapporte J. Berque (1955), les magistrats français considéraient comme un corps de coutumes, l’ensemble des droits locaux, d’origine islamique ou non, par opposition au code civil. Cette tendance française de la conception de la coutume est fortement tributaire à la théorie romano-canonique de la coutume, qui donne à celle-ci un sens strict et précis, en parfaite opposition avec la conception anglaise et la place centrale qu’elle accorde à la coutume et à sa conception dans son propre système juridique. Que pourrait peser la coutume «indigène» face à la loi allogène dont les porteurs étaient convaincus de l’humanisme de l’esprit de la mission civilisatrice qui les animaient ?

    La réforme du système héritée de la période coloniale fut entamée avec le dahir du 19 mars 1956, supprimant tout contrôle général ou spécial de l’administration de la justice chérifienne. Il fut suivi par une série de dahirs visant la mise en place de nouveaux tribunaux de l’État indépendant dans les trois zones héritées, et plus tard les dahirs relatifs aux textes de lois qui font office de code. Pour l’organisation des tribunaux, on peut citer les huit premiers dahirs publiés en la matière :

    Dahir relatif à l’organisation et au fonctionnement des juridictions de droit commun (4 avril 1956)
    Dahir portant création de tribunaux régionaux et déterminant leur composition, leur siège et leur ressort (18 avril 1956),
    Dahir portant création de tribunaux de juges délégués et déterminant leur composition, leur siège et leur ressort (18 avril 1956),
    Dahir portant création de vingt-quatre tribunaux de juges délégués et déterminant leur composition, leur siège et leur ressort (10 juillet 1956),
    Dahir portant création de tribunaux de juges délégués dans le ressort des anciens tribunaux coutumiers (25 août 1956),
    Dahir portant création de tribunaux de cadis dans les anciennes tribus dites « de coutume » (25 août 1956),
    Dahir portant création de vingt tribunaux de cadis dans les anciennes tribus, dites de « coutumes », et déterminant leur composition et leurs ressorts (25 août 1956),
    Dahir portant création de vingt tribunaux de juges délégués et déterminant leur composition, leur siège et leur ressort (25 août 1956).
    D’autres textes suivront plus tard, et entre 1956 et 1958, période du bouclage du dispositif juridique et judiciaire, les textes et dispositifs ont été menés par une commission composée de juges des ex-tribunaux chérifiens de la zone française, de Allal Al Fassi, Mokhtar As Soussi et Mustapha Bel Arbi Al Alaoui (trois éminentes personnalités de tendance salafiste), ainsi que le prince Hassan comme président honoraire de la commission au titre de ses compétences dans le droit français. Les textes adoptés étaient un amalgame entre la loi française et la loi makhzen disait un observateur américain de l’époque, I. W. Zartman (1964). Ce dispositif connaîtra son apogée avec « la marocanisation » de la profession et «l’arabisation» des textes français en 1965, ce qui a entraîné le champ juridique marocain dans un nouveau labyrinthe et qui soulève ainsi une nouvelle problématique.

    L’État national indépendant n’avait fait qu’intégrer les différentes zones héritées de la période coloniale à l’héritage jacobin français. « L’unification » et l’intégration des différents espaces juridiques au sein du même espace « national », au lendemain de l’indépendance ou de 1975, ne se passa pas sans heurts entre l’État et « les citoyens » des régions concernées. Ceci n’est pas spécifique au Maroc ou à la nature de son « régime ». L’Algérie voisine, « socialiste » « populaire » et « révolutionnaire », n’a pas échappé à la règle de reconduction pure et simple des lois « coloniales » au lendemain de l’indépendance. L’Algérie avait changé de législateur sans changer de législation, disait E. Chalabi (1992)

    4. Azerf ou la loi positive marocaine et le faux débat

    L’ensemble des éléments soulevés ci-dessus a contribué à fausser le débat sur azerf et la loi d’origine marocaine que la majorité des recherches ont réduit au statut de coutume selon la terminologie française et le sens de la coutume en droit français. Comment aborder ce sujet réduit à sa version la plus caricaturale dans laquelle la terminologie juridique française de l’époque coloniale l’avait confiné ? « Les nationalistes » et les chercheurs qui ont repris leurs visions dans le champ savant ont contribué à « disqualifier » la loi positive marocaine et ont opposé systématiquement la notion de chrâa à azerf sans se poser la question sur la nature du chraâ et ses domaines d’application au Maroc avant et pendant l’intervention coloniale.

    La recherche marocaine reste encore pauvre dans ce domaine. Et il lui a suffi que la recherche de la période coloniale s’intéresse aux lois dites «coutumières», à des fins politiques de domination et non de valorisation, pour disqualifier celle-ci et l’expulser du domaine de l’enseignement universitaire et du cursus de formation des magistrats et professionnels de la justice aujourd’hui, par crainte pourrait-on supposer, que ces curiosités seraient une pure invention coloniale ou encore susciter l’intérêt à ce qui peut semer la discorde au sein de la nation marocaine « arabe ». Pourtant, et jusqu’à nos jours, de nombreux domaines continuent à être régis par «la coutume» et les litiges qui surviennent dans les champs de son application ne trouvent chez les magistrats que dédain, et rarement de la compréhension voire de l’application pour résoudre des conflits dont aucun texte «officiel» ne peut trouver issue.

    Que savons-nous sur azerf (loi), ikchouden (tables de la loi), orf (coutume), kanoun, taâqqitt (écrit), tayssa et amsissa ? Pourquoi oppose-t-on systématiquement la chariâa à azerf alors que celui-ci est basé sur taguallit (serment) ? Comment se sont comportés les jurisconsultes durant les différentes périodes de l’histoire nord-africaine avec l’ensemble de ses dispositifs ? Comment se sont comportés les différents États qui se sont succédés au Maroc et en Afrique du Nord et subsaharienne avant et après l’Islam ? Que disent les Nawazil des Fouqahas à propos des litiges qui leur sont soumis et comment se déterminaient-ils ? Qu’est-ce qu’un Cadi, un Adel, un Mufti, un Faqih, un Agwrram, un Charif, un Amzzarfu, un Anflous, un Amzrag, un Amghar, un Ou Ljmaât ou un Anhcham dans l’histoire du Maroc ? Qu’est-ce que signifie la soumission ou non à l’autorité directe ou indirecte à l’autorité d’un État dans le domaine judiciaire ? Les tribus ou les villes soumises aux différents Sultans, Émirs ou encore Beys ou Deys qui se sont succédés au long de l’histoire musulmane des quatre derniers siècles en Afrique du Nord, ignoraient-elles azerf dans leur fonctionnement quand elles avaient à leur tête un représentant des autorités en question ?

    La place que la France coloniale avait réservée à la coutume ne doit pas masquer la richesse de ce patrimoine juridique, culturel et historique dont l’étude doit être développée. Nous en avons la preuve à travers L. Mezzine (1987) qui a étudié le XVIIe et le XVIIIe siècles dans l’actuel sud-est marocain. Son étude avait utilisé, entre autres, le texte d’une taâqqitt où est consignée 401 articles régissant le fonctionnement d’un qsar qui dépendait de la tribu des Aït Atta, au XVIIe siècle. Si ce texte constitue le bonheur de l’historien soucieux de comprendre le passé des Hommes dans leur relation avec leur temps et leur espace, il constitue également une source d’une grande importance pour le juriste ou l’anthropologue soucieux de comprendre la philosophie de droit sur laquelle a reposé cette production juridique, d’une société locale donnée, dans sa relation avec les autres composantes de son appartenance tribale et territoriale, ses ressources économiques et ses enjeux «stratégiques». Cette taâqqitt constitue un maillon dans la chaîne de transmission des textes relatifs aux lois, que les Français avaient trouvés en fonctionnement lors de leur arrivée, et dont certains historiens (Al Baydaq) ont mentionné le fonctionnement à l’époque de l’empire almoravide (IXe – Xe siècles).

    Le droit catalogué comme coutumier continue à fonctionner aujourd’hui en ce début du XXIe siècle, droit qui continue à pallier l’absence de droit étatique. Ce droit est en vigueur en ville comme à la campagne et continue à fonctionner malgré son expulsion par les autres droits « reconnus » (M. Tozy & M. Mahdi, 1990). On peut même citer des domaines où il fonctionne encore : l’agriculture, l’élevage, les corporations des métiers, certains domaines immobiliers, le commerce… Cette expulsion progressive qui a duré tout au long du XXe siècle a réussi l’institutionnalisation d’un ensemble de droits hiérarchisés selon les besoins des décideurs. Est-ce une raison pour ne pas chercher à comprendre comment le droit marocain a assuré la pérennité des structures sociales et le maintien de l’ordre au sein des groupements qui composent le tissu territorial, social et culturel marocain et nord-africain ? L’étude de ce droit, ses textes et nawazil y afférentes nous offrent non seulement, un élément indispensable dans l’étude et la compréhension de l’histoire du Maroc jusqu’à la conquête coloniale (L. Mezzine, 1987 ; A. Sidqi Azaykou, 2002), mais aussi les éléments d’un débat sur la re-territorialisation de l’espace national dans le contexte de l’évolution mondiale vers le régional et l’extra-national.

    Références :

    J. Berque, Structures sociales du Haut Atlas, Paris, PUF, 1955.
    E. Chalabi, « Droit, État et pouvoir de l’Algérie coloniale à l’Algérie indépendante », in NAQD, n°3, Alger, 1992.
    M. El Qadéry, L’Etat-national et les Berbères au Maroc. Mythe colonial et négation nationale, Thèse de Doctorat, Montpellier III, 1995.
    L. Mezzine, Le Tafilalt. Contribution à l’histoire du Maroc aux XVIIe et XVIIIe siècles, Publication de la Faculté des lettres et des sciences humaines, Rabat, Série thèses 13, 1987.
    Mohmmad Mounib, Adhahir ‘al barbari’ akbar oukdouba siassiya fi al maghrib al mou’aâssir, Rabat, Dar Bou Regreg, 2002.
    A. Sidqi Azayku, «Fatawa baâdh oulama al janoub bi khoussoussi nidham ‘inflass’ bi al atlas al kabir al gharbi fi awaïl al qarn sabiâa âachar», in Histoire du Maroc ou les interprétations possibles, Rabat, Centre Tarik Ibn Zyad, 2002.
    G. Surdon, Psychologies marocaines vues à travers le droit, Conférence donnée le 21 juin 1929, au cours préparatoire au service des Affaires indigènes, Publication de la Résidence générale de France au Maroc, Direction générale des Affaires indigènes, 1929, Rabat.
    M. Tozy & M. Mahdi, «Aspects du droit communautaire dans l’Atlas marocain», in Droit et Société, Revue internationale du droit et de sociologie juridique, n°15, 1990, Genève.
    I. W. Zartman, Destiny of a Dynasty: The Search of Institutions in Morocco’s Developing Society, University of South Carolina Press, 1964.

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