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15 réponses de 3,016 à 3,030 (sur un total de 3,071)
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  • #242103
    BOUAYED
    Membre

    @touria016 wrote:

    @BOUAYED wrote:

    NE TOUCHEZ PAS AU SUJET PAS AU SUJET DES IDRISSIDES ESPECE DE MINABLE.

    LE MARLON DE MES DEUX.

    ET QUAND VOUS CHOISISSEEZ UN PSEUDO., FAITES LE DANS LA PANOMPLIE DE NOS NOMS.

    YA ALBAZZ.

    BOUAYED

    Très cher Bouayed :
    A ma grande suprise, je viens de lire vos messages et je ne vous cacherai pas l’ampleur de ma réaction.
    Vous dites :  » je maintiens que vous êtes INCOMPETENT en la matière et FERMEZ- LA mon PETIT et allez jouez avec vos semblables Mr l’IMPOLI »

    …alors permettez moi de vous dire clairement, que la personne que vous visez, est à mon gout et pas qu’à mon gout, un très bon modérateur :
    COMPETENT, POLI, qui se la ferme quand il le faut et qui s’exprime quand il le faut : la preuve, il a su vous corriger dans vos citations enfentines et je trouve ca, contrairement à vous, digne q’un grand homme! 😉

    Je ne vous croyais pas aussi téméraire que cela, cher ami ! 🙂 😆

    Chère Madame

    1) Concernant l’Incompétence, je maintiens à dire que ce Monsieur est INCOMPETENT et je l’ai expliqué.
    * Il ne connaiit pas la Matière.
    * Il a pris position contre les Chorfas au lieu d’être neutre.
    * Et qu’on il a vu ce qu’il a été écrit auparavant par un certain mobghid, il n’a enlevé qu’un mot et a laissé les autres et vous pouvez aller les consulter (et ce n’est pas la peine de les reciter)

    Un Juge ou un Expert doit se recuser lui même s’il se sent incompétent ou on le recuse pour quelque motif valable que ce soit. Il faut qu’il soit sportif et accepter cela.

    2) Quant à la Correction, on verra bien.

    Ce Sujet sur les « Idrissides » n’a pas été mis comme ça dans ce site.
    Un jour où j’avais l’idée de le lancer sur un site Web (avant j’en avais discuté avec des directeurs de journaux locaux), j’avais téléphoné à Mr KADDOURI Elhoussine et je lui avais proposé le Sujet, on en a discuté longtemps autour d’une tasse de café et il a accepté aimablement.

    J’en avais discuté ensuite avec Mr KADDOURI Alaeddine par messages privés assez longtemps et on a eu même une entrevue quand il est venu une fois à Oujda.

    Suites à plusieurs messages qu’on a eu entre nous et de discussions que j’ai eu avec Mr KADDOURI Houssine, il y a eu beaucoup d’amélioration. Le SUJET est passé de Oujda Café à Débats et les interventions étaient sujettes à une inscription préalable pour éviter les interventions béliqueuses et malsaines de ce qu’on appelait « Invités ».

    Et le sujet n’est pas par hasard et comme cela dans la deuxième position dans « Débat » en Post-it et il est suivi par au moins 100 personnes par jour.

    Alors là Madame ce n’est pas à lui de prendre une telle position que je trouve Minable, d’aller bloquer ce sujet sans se réferrer au 1er Responsable.

    Il a su me « corriger », Bravo Madame, car c’est cela le Danger de donner une Responsabilité aussi importante à des personnes qui en abusent à leur guise et je savais que cela allait se reproduire. C’est comme cela que telles gens pressent aussi facilement sur la gachette sans tenir compte des conséquences.

    On verra si dans l’avenir, il aura toujours le privilège de tenir cette gachette.
    عمّروا ما حبا و من حبا طاح في الواد

    Alors je refuse que ce Jeune Inexpérimenté soit Modérateur dans le sujet des « IDRISSIDES » que j’ai créé et que je supervise alors qu’il a déja des préjugés. Les autre Modérateurs n’ont pas agi de la sorte et ont été à la hauteur. Un jour, pour tout une autre histoire qui se traite maintenant dans  » DROIT DE REPONSE », j’ai reçu un message de Dahlia et on s’est expliqué dans la science de l’art.

    C’est bien dommage que vous ayez pu porter un jugement sur moi sans me connaître ; vous êtes vous aussi jeune, vous n’avez que 18 ans.
    Quand vous viendriez un jour à Oujda, essayez de me connaître ou de demander après moi et là vous seriez bien fixée.

    Essayez de lire depuis le début et allez de voir combien de fois on a été sujet à des insultes et en tant qu’être humain on a le Droit à la COLERE et ce n’est jamais Moi qui aie commencé.

    Quand il m’arrive à traiter des Dossiers de « Coups et Blessures Volontaires », je me suis toujours dit, la personne coupable d’avoir porté ces coups n’a pu les faire gratuitement, il y a eu surement une raison. Et c’est ça l’Etre Humain.

    C’est bien dommage que vous ayez trouvé mes citations « Enfantines » car à part quelques jargons de notre argot quotidien, il y a des Versets coraniques, du Hadith et des vers de grands poètes et on essaie d’avancer des arguments alors que d’autres ne l’ont pas.

    Et quand il vous seriez en mesure de me connaitre mieux, là vous verrez ce qui est digne d’être un « Homme » suivant ou non la « Grandeur » de votre estimation.

    Posez la question à Mr Alaeddine ou à son Père qui me connaissent bien avant de poser aussi vite un Jugement aussi « Téméraire ».

    J’ai bien apprécié votre dernière intervention mais celle-ci a tout remis à zéro.

    J’ai tenu à vous répondre parceque vous m’avez interpelé et que je vous dois une réponse.
    Et quand je vois le « Très Cher » que vous avez utilisé au début cela me fait énormémént plaisir quoique la fin laisse à désirer.

    Merci quand même pour votre intervention et Bien à vous.

    Pour les autres, je dirai « Sans commentaires » vus leur hostilité ancienne et nouvelle. Je pourrais toujours imaginer les noms des personnes « hostiles » qui se feront le plaisir de profiter de cette précieuse occasion pour verser leurs venins et c’est bien dommage que la quasitotalité vit en Europe.

    Avec toute ma sympathie Madame, malgrès tout.

    #240188

    L’avenir de l’ENCGO est entre les mains de ses étudiants et ils sauront comment le protéger s’ils ne l’ont pas fait déja…

    Permettez-moi d’abord de vous féliciter jeunes Encgistes d’Oujda. Vous avez marqué votre profil et sa qualité à travers vos réactions qui ont été à la hauteur. L’article paru dans le journal Albayane prouve aussi que vous êtes des étudiants très civilisés, intelligents et intellectuels.
    Mais désolée si le niveau même en gestion que vos EX enseignants, EX conférenciers tant marocain que français, administrateurs et EX responsable ont milité pour apprendre à le et perfectionner s’est retrouvé si bas avec votre nouveau directeur et nouveau staff mais cela ne veut pas dire que vous devez vous démoraliser.
    Votre « sauveur », ce n’est pas lui. Vous n’aviez pas besoin d’être sauvé avant qu’il vient. Ce harcèlement moral que vous subissez actuellement ne durera pas certainement car il y a toujours un bon Dieu. Continuez votre parcours, défendez vos objectifs, votre dignité et votre fierté car vous devez être fiers de faire partie de l’ENCGO qui a commencé de ZERO pour faire de vous des lauréats demandés avant même d’avoir leurs diplômes.
    Surtout ne vous démoralisez pas. Le harcèlement moral est l’un des plus grands destructeurs de la personnalité. Il est usé par les personnes ayant des troubles dans leurs personnalités et qui ripostent à ce trouble en faisant souffrir les autres ne serait qu’avec des blâmes, des injures, des outrages et autres…. Soyez sûr d’une chose : vous avez prouvé que vous êtes meilleurs que les étudiants de la fac mais il faut aussi reconnaître une chose : inutile de vous comparer avec qui que ce soit autre que vos confrères des autres ENCGs car tout simplement votre parcours est différent des leurs et il ne faut jamais comparer l’incomparable. Personne de l’ENCGO n’a touché les lauréats de la faculté par un mot, alors soyez aussi vous digne de ça. Et pour le Monsieur du mastère Ami du fils unique du nouveau directeur, soyez sur qu’on a jamais sous-estimé personne et qu’on est loin de faire des comparaisons car c’est inutile. On compare deux choses comparables et non l’inverse. Si la faculté était similaire à l’ENCGO alors pourquoi la créer récemment (2004) et augmenter les charges de l’état vous qui êtes gestionnaire…. ?
    Encore une chose, le niveau de communication dans ce forum s’est avéré un peu bas par rapport au niveau de ceux qui sont entrain de juger des étudiants même sans les enseigner ou les évaluer sur des bases solides. Je suis désolée pour vous car vous démontrez aussi votre qualité en portant injures à celles des encgistes.
    Veuillez aussi svp de garder le respect à vous-même ainsi que des autres. Si quelqu’un veut rendre des comptes de jadis à un autre, ce n’est pas en utilisant les étudiants. Et si quelqu’un veut défendre quelqu’un d’autre alors qu’il soit honnête dans sa défense et qu’il ne porte pas préjudice aux autres car tout simplement son jugement reflète sa personnalité et donc sa qualité que vous êtes tous entrain de débattre à travers ce forum. Une dernières chose : apprenez les ABC de la politesse et en parlant d’un grand enseignant ‘PES’, apprenez à dire Monsieur tel que M. Amamou et non Amamou, surtout lorsqu’il s’agit d’une personne qui a tant milité pour la région orientale et a ramener l’ENCG à Oujda depuis 2004, il a aussi faire grandir ce petit née sans rien sauf car les gens le respectait énormément et il était très bien accueilli là ou il mettait les pieds.
    Je vous souhaite bonne chance, vous avez commencé un grand combat car vous êtes touchés et visés alors ne vous laissez pas faire et bonne courage. Que Dieu vous soit de son grand aide.

    NB : celui qui prétend commencer à déterminer la qualité des encgistes, j’aimerais bien lui dire que les français avant lui l’on évalué avec le baromètre de HEC Paris, IAE de Montpellier, d’Avignon, de Nancy et d’autres, qu’il m’excuse pour le terme mais son jugement n’est qu’un jugement aléatoire sans valeurs car les vrais gestionnaires ont dicté leurs Verdict avant même d’arriver à ce niveau aussi bas initié par le nouveau directeur et fructifié par ses pions et les gens comme vous. Soyez prudent la prochaine fois car vous pouvez tomber entre de mauvaises mains qui vous font valoir le poids de chaque terme que vous prononcez à l’égard des étudiants et non plus d’élèves ( avant on les appelait élèves mais avec la nouvelle réforme, on les appelle des étudiants désormais, c’était juste à titre d’information pour ne pas parler la prochaine fois à tort et à travers)
    Merci.

    #239621
    observateur
    Membre

    La Boîte à Merveilles de Séfrioui:la dimension ethnographique
    (1)
    08/12/2007

    Oujda City : La Boîte à Merveilles de Séfrioui:la dimension ethnographique
    بقلم : tayeb zaid

    La Boîte à Merveilles est une œuvre riche en personnages surtout de sexe féminin. Aussi nombreux soient-ils, ils demeurent tous proches les uns des autres par les liens qui les unissent, liens de voisinage ou d’amitié, de rivalités ou de compassions, de circonstances ou d’échanges. Leur vie est régie par les événements quotidiens où se côtoient le réel et le recours aux forces occultes, où les faits semblent, pour le lecteur moderne, des faits sans conséquences et sans profondeurs, des faits d’un jour, d’un moment, sans lendemain et par conséquent éphémères. Mais détrompons-nous, ce sont des faits de société, de civilisation, d’époque. Un parcours de La Boîte à Merveilles laisse entrevoir les dessous de la société marocaine de 1920.

    I- Croyances, pratiques magiques, voyances et pèlerinages.

    A- la voyante Lalla Kanza.

    Le roman s’ouvre par une soirée de transes animée par des gnaouas où se mêlent les sons des crotales et des gambris et les odeurs de benjoins et d’encens dans une atmosphère de fraternité entre le djinn et l’homme, le temps d’une nuit. Tout est dédié au djinn pour chercher son soutien en satisfaisant ses exigences et ses caprices. Les fumées en nuages légers et crémeux montent vers les ténèbres de la nuit, domaine du Malin en attente de parfums nocturnes, les danses des femmes dans des contorsions où les corps sans os se tordent à se rompre, les couleurs vives des vêtements choisis au goût du prince de la nuit, et les youyou des femmes, langage sans code et sans cordes : tout cela pour sceller un pacte d’alliance avec les forces obscures de la nuit, une fois par mois, à Dar Chouafa où les locataires sont les acteurs, les témoins ou les spectateurs du rituel. La Chouafa , femme respectée par crainte, tire sa notoriété et son autorité du rite mensuel pendant lequel elle danse avec le djinn qui le lendemain devient son serviteur et son maître. Les couleurs qu’elle porte lui sont dictées par les djinns qui la hantent et la servent et chacun d’eux a sa propre couleur : « Il lui fallait un nombre important de coudées de satinette noire pour calmer l’humeur du grand génie bienfaisant, le roi Bel Lahmer. Depuis quelque temps, elle sentait aussi un mal sournois, dû à l’action de Lalla Mira. Pour faire cesser le mal, une robe d’un jaune de flamme s’avérait nécessaire. Il y avait bien Sidi Moussa à satisfaire, sa couleur était le bleu roi, mais la robe de l’année dernière pouvait encore servir. » ( page 106)

    B- Le voyant Sidi El Arrafi

    Autant il est plus simple dans ses pratiques autant la Chouafa est plus exigeante et plus spectaculaire. Il ressemble à un sage, ou à un derviche des temps anciens. Il parle par paraboles comme eux mais avec beaucoup de mystique et de mystère. Son langage est obscur mais validé par des références d’ordre théologique. Il est sincère et honnête dans ses propos et déclare dès le début que malgré le nom de ‘’voyant’’ qu’il porte ou que les gens lui font porter, il n’a rien d’une personne qui sache dévoiler l’avenir car cela relève des affaires de Dieu : « Ne vous attendez pas à ce que je vous dévoile l’avenir. L’avenir appartient à Dieu, l’omnipotent » La sincérité de l’aveugle est loin de semer le doute dans les cœurs des deux femmes, au contraire, elle les rassérène car elles connaissent bien la Chouafa pour être une prétentieuse et’’ une sorcière’’. Les deux Lalla sortent de chez l’aveugle soulagées et légères du fardeau : toutes deux ont le sentiment qu’elles vont bientôt le déposer pour se reposer.

    Les paroles du voyant aveugle sont sans équivoque. « La blessure semble profonde, pourtant la guérison est proche » ( page208) dit-il à Lalla Aïcha. Quant à Lalla Zoubida, il lui confie sur le ton de la solennité : « O ma sœur……..Souviens-toi que lorsque quelqu’un fait des vœux pour un absent, l’ange gardien lui répond : Que Dieu te rende la pareille » (page 210)

    C – Les pèlerinages des sanctuaires

    Le pèlerinage à des lieux saints ou censés l’être est une activité presque exclusivement féminine. La femme a toujours été considérée comme un être faible et fragile. Cette croyance, véhiculée de génération en génération à travers les âges a fini par être admise comme une vérité intrinsèque à la nature de la femme. Elle s’installe en elle et prend habitat de son corps, de sa pensée. La femme elle-même tient cet état comme un fait et s’y plie en s’y résignant.

    La femme va donc chercher ce qui lui manque là où il est : les Saints qui servent d’intermédiaires entre elle et Dieu. Elle y cherche secours et force. Elle y cherche protection et soutien. Elle y cherche libération et réconfort et guérison du mal physique ou du mal moral dont le mauvais œil est la cause. « Lalla zoubida, dit Lalla Aïcha, c’est Dieu qui m’envoie pour te secourir, t’indiquer la voie de la guérison, je vous aime, toi et ton fils,…. » (page 22) Lalla Zoubida ne peut pas refuser « Ma mère promit de visiter Sidi Boughaleb et de m’emmener cet après-midi même »(page 22). Arrivées devant le catafalque « chacune lui exposait ses petites misères, frappait du plat de la main le bois du catafalque, gémissait, suppliait, vitupérait contre ses ennemis. »(page 26)

    Le voyant aveugle n’a-t-il pas recommandé à Lalla Zoubida de visiter les sanctuaires des Saints, les patrons de la ville ? « Les Saints de Dieu qui veillent sur cette ville t’accordent leur protection. Visite leurs sanctuaires »(page 210) Lalla Zoubida ne se le fait pas répéter deux fois surtout à un moment difficile de sa vie. Elle dresse un calendrier hebdomadaire des visites des Saints « Chaque Santon a son jour de visite particulier : le lundi pour Sidi Ahmed ben Yahïa, le mardi pour Sidi Ali Diab, le mercredi pour Sidi Ali Boughaleb… » (page 214-215)

    II- Les fêtes religieuses : la Achoura

    La Achoura est vécue comme une fête aussi bien par les grands que par les petits Et chacun la célèbre à se façon. Les enfants se font acheter des habits neufs à l’occasion et des instruments de musique. « …ma mère me passa, à même la peau, ma chemise neuve, craquante d’apprêt. Je mis mon gilet rouge aux dessins compliqués et bien en relief. Ma sacoche en bandoulière, je complétai cet ensemble très élégant par la djellaba blanche qui dormait au fond du coffre de ma mère… » (page 142). Les enfants font usage de leurs instruments de musique dans l’allégresse et la joie du tintamarre qu’ils produisent : « Je m’assis, mis mon tambour par terre sur ses bords, je réussis à coincer ma trompette entre mes genoux. Mes mains manièrent le bâtonnet avec vigueur. Je soufflai de toutes mes forces dans la trompette » (page 139). Les femmes montent sur les terrasses pour faire parler leurs bendirs et derboukas « Le soir, des bouquets de femmes richement vêtues ornaient toutes les terrasses. Des tambourins résonnaient, les chants fusaient de partout. » (page 150).

    L’aspect religieux de la Achoura se manifeste dans la mise à neuf du Msid : Il est passé à la chaux, lavé à grande eau et éclairée de mille feux. Le sol est recouvert de nattes neuves. Chacun y a apporté sa contribution en fonction des moyens de la famille, mais à la mosquée, rien n’est refusé. L’embellissement du Msid pour le jour de la Achoura cède la place pour La Achoura elle-même que les apprentis fkihs célèbrent avec leur maître « Ce matin, les objets les plus ordinaires, les êtres les plus déshérités mêlaient leurs voix aux nôtres, éprouvaient la même ferveur,s’abandonnaient à la même extase, clamaient avec la même gravité que nous,la grandeur et la miséricorde de Dieu, créateur de toutes choses vivantes ….Les parents de certains élèves psalmodiaient avec nous….il célébraient la Achoura au Msid comme au temps de leur enfance » (page 144)

    III- Les menues activités quotidiennes

    Dar Chouafa est un espace clos que doivent partager avec équité les locataires qui sont au nombre de quatre familles : au rez-de-chaussée, la Chouafa ; au premier étage, Rahma, son mari et leur fille Zineb ; au second étage, Fatma Bziouya et son mari d’un côté, de l’autre Lalla Zoubida, son mari et leur fils Sidi Mohammed. Comme il n’y a qu’une porte d’entrée principale, une seule cour, un seul puits et une seule terrasse, chaque famille doit les utiliser à tour de rôle, un jour de la semaine. Cela n’empêche pas les disputes car certaines d’entre elles veulent utiliser l’espace à leur profit un autre jour que le leur, ce qui déclenche des disputes violentes « …Rahma eut l’idée néfaste de faire sa lessive un lundi. Il était établi que ce jour-là appartenait exclusivement à ma mère. »( page 14) S’ensuit une dispute verbale des plus violentes où chaque femme donne libre cours à son registre, mais en cela Lalla Zoubida est une championne « Je sais qui tu es, une mendiante d’entre les mendiantes, une domestique d’entre les domestiques, une va-nu- pieds, crottée et pouilleuse, une lécheuse de plats qui ne mange jamais à sa faim … » (page16).

    Le lecteur ne peut ne pas remarquer le code de l’utilisation par les hommes de la porte d’entrée. L’utilisateur de la porte commune doit annoncer son passage pour donner aux femmes le temps de rentrer dans leurs chambres afin de ne pas être vues par les hommes, fussent-ils les locataires eux-mêmes comme Maâlem Abdeslam, Driss le fabricant de charrues ou Allal le mari de Fatma Bziouya. « – N’y a-t-il personne, puis-je passer ?….-Passe, Maâlem Abdeselam… » (page 246).

    La cour est propriété commune et tout un chacun peut l’utiliser surtout pendant les circonstances exceptionnelles imprévues : fêtes, mariages, circoncisions, ou simple réception d’invités le temps d’un déjeuner comme ce fut le cas du repas offert aux aveugles « Le jeudi suivant, Rahma pour remercier Dieu de lui avoir rendu sa fille, organisa un repas pour les pauvres. Toutes les femmes de la maison lui prêtèrent leur concours. Lalla Kanza, la Chouafa, aidée de Fatouma la plus dévouée et la plus fidèle de ses disciples, lavèrent le rez-de-chaussée à grande eau, étendirent par terre des tapis usés » (page 50-51). Toutefois la Chouafa, elle, l’utilise de manière régulière « …elle s’offrait, une fois par mois, une séance de musique et de danses nègres » (page 4)

    IV- La femme au foyer

    Le rôle de la femme est de s’occuper de l’intérieur de chez-elle, souvent composé d’une seule chambre ou deux d’une maison commune comme Dar Chouafa ou celle où habitent Lalla Aïcha ou encore Sidi El Arrafi. Les femmes passent le plus long de leur temps à cuisiner ou à attendre leurs maris absents pendant la journée de la maison et se trouvant dans leurs ateliers ; à papoter sur les terrasses des choses qui relèvent de l’univers des femmes ; à faire la lessive ou le ménage. Les rares fois où il leur arrive de quitter leurs chambres c’est pour aller à la kissariat, au bain ou pour rendre visite à une amie comme cela arrive à Lalla Zoubida. Mais elles sont souvent accompagnées par leurs maris ou de l’un de leurs enfants.

    Le mari absent pour un certain temps, toute la vie de la famille se trouve affectée et bouleversée par ce vide laissé comme si tout a été réglé d’avance, par un commun accord , sur un acte notarié pour que tout gravite autour de l’homme. Pourtant, les femmes jouissaient de leur liberté, et le lecteur n’a aucunement le sentiment qu’elles manquaient de quelque droit : le droit d’abord de dire et le droit de faire ensuite. Au contraire, les hommes sont souvent absents de leurs maisons laissant les femmes libres de leurs mouvements, de leurs déplacements ;Lalla Zoubida règne en maîtresse dans sa maison : il lui arrivait de tenir tête à son mari : l’achat de la lampe à pétrole, la refus de porter les bracelets d’or, les scènes de la dispute avec Rahma et l’impuissance du mari à la faire taire…

    V- Les hommes et leurs activités

    L’histoire se passe à Fès aux environs de 1920. Fès c’est aussi le berceau de l’artisanat et des petits métiers. Si le roman consacre une grande place à l’artisanat marocain, il n’accorde que peu d’espace à la présence masculine. La scène du salon de coiffure est sans aucun doute l’unique scène purement masculine et qui s’étale sur une dizaine de lignes.

    Babouchiers, tisserands, fourniers, jardiniers, moissonneurs saisonniers, coiffeurs, dellals ou courtiers, chouafas, voyants, masseuses, marieuses, conteurs, pour ne citer que ceux-là et j’en passe. Mais deux métiers méritent que l’on s’attarde un peu sur eux : celui de tisserand et de coiffeur.

    Maâlem Abdeslam est tisserand de djellabas pour hommes. Comme les djellabas ne se portent que pendant l’hiver, il a l’idée de se convertir dans la confection des haïks pour femmes : en effet, les femmes ne peuvent sortir de chez-elles sans s’être enveloppées dans leurs haïks. Maâlem Abdeslam suit donc la tendance et comme la tendance est plutôt féminine, il opte pour le vêtement de la femme, obéissant ainsi au principe de l’offre et de la demande.

    Si abderrahman est, lui, coiffeur, mais il exerce d’autres activités parallèles au métier de coiffeur. Il pratique la saignée « Si Abderrahman retira les ventouses, alla les vider derrière un rideau. Sur la nuque du client paraissaient deux boursouflures sanguinolentes » (page 136) ; et la médecine traditionnelle « Demande aux gens de ta maison de faire frire dans du beurre un oignon blanc finement haché. Mélange à cet oignon frit deux cuillérées de miel, de l’anis et des grains de sésame… » ( page131) ; il circoncit les petits garçons « Je n’aimais pas Si Abderrahman. Je savais qu’il serait chargé de me circoncire. Je redoutais ce jour » (page 129), on fait appel à ses services pendant les fêtes « Il vint, selon l’usage, accompagné de ses deux apprentis, placer les invités et faire le service pendant le repas » (page 129) ; c’est un homme à donner des conseils « …mon père eut recours à ses soins et fait grand cas de ses avis et recommandations » (page 129)

    Le salon de coiffure est un lieu de rencontre où l’on ne vient pas seulement pour se faire raser, mais également pour s’informer ou faire circuler une nouvelle. La nouvelle du moment gravite autour d’un éventuel remariage de Moulay Larbi attendu que sa femme est stérile « Ce qui m’étonne, c’est qu’il n’a point d’enfants. Peut-être a-t-il une femme trop âgée ? »( page 132)

    VI- L’auteur témoin de son temps

    L’auteur, a-t-on toujours dit, est le témoin de son époque. Les faits qu’il relate sont de nature à nous renseigner sur son temps. Ils ont donc une valeur documentaire. Un exemple frappant ne peut passer inaperçu pour l’œil attentif du lecteur : Il s’agit de la lampe à pétrole, de son introduction dans les foyers à une époque où les gens s’éclaireraient à la chandelle. Cette invention fait son apparition avec l’entrée de l’occupant français : elle est perçue à l’époque comme un signe de modernité « O ! Merveille ! Au centre du mur, une lampe à pétrole était accrochée. Une flamme blanche et paisible dansait imperceptiblement dans un verre en forme de clarinette. Une glace, placée derrière, intensifiait la lumière ; nous étions, ma mère et moi, complètement éblouis »(page 42)Ce passage me rappelle un autre qui lui est similaire sur trois points : il parle d’une lampe à pétrole ; il est tiré d’une autobiographie ; il est situé presque à la même époque « …mon père considérait cette lampe comme le dernier mot de la technique, il est vrai qu’elle donnait une vive lumière, en même temps qu’une violente odeur moderne »( La Gloire de mon Père- Marcel Pagnol- Pages 68,69, Editions de Fallois).

    Les lecteurs de l’époque moderne, surtout les jeunes d’entre eux, sont sans doute insensibles à la richesse ethnographique de la Boîte à Merveilles. Traditions, mœurs, pratiques situées entre le religieux et le profane, entre l’obscur et le rationnel, entre l’archaïque et le moderne constituent le quotidien du Marocain de l’époque que raconte l’œuvre de Séfrioui. Le lecteur est redevable à cet auteur de lui avoir fait revivre cette époque , racontée dans un langage plus proche de l’arabe dialectale que du français.

    -Les numéros des pages renvoient à l’édition ’’Librairie des Ecoles- Casablanca’’

    #239575
    oujdi12
    Membre

    Des implants neuronaux sont déjà capables de réagir à la pensée pour commander des machines directement avec le cerveau. Une première étape vers la surveillance électronique des pensées et leur contrôle…

    Une puce d’un demi centimètre implantée dans le cerveau a permis a un patient tétraplégique de consulter des mails et de jouer à des jeux vidéo en commandant l’ordinateur par sa pensée.

    En juin 2004, des chirurgiens ont greffé un implant électronique de 100 électrodes dans le cortex moteur d’un jeune homme tétraplégique. L’appareil, appelé « BrainGate », a été mis au point par la société Cyberkinetics, dans le Massachusetts. Capable de capter les signaux de 100 neurones, avec chaque électrode connectée à un neurone, cet implant est le plus sophistiqué jamais testé sur des sujets humains. Le « BrainGate » a permis au patient de contrôler l’ordinateur et la télévision par son esprit, même dans les moments où il faisait autre chose en même temps. Il pouvait par exemple contrôler la télévision tout en parlant ou en remuant sa tête. Les chercheurs ont maintenant l’intention de greffer cet implant dans le cerveau de 4 autres patients.

    Des équipes concurrentes travaillent actuellement à des technologies pour enregistrer l’activité du cerveau sans contact avec les neurones. La société américaine Neural Signals a déposé un brevet sur une vis crânienne électriquement conductrice qui reste à l’extérieur du cerveau, pénétrant uniquement dans le crâne. D’autres chercheurs développent des technologies non-invasives, en utilisant des techniques d’électroencéphalogramme capables de lire les pensées.

    Mais les créateurs de BrainGate font valoir que de telles techniques ne donnent qu’une image générale de l’activité du cerveau, alors que l’implant permet d’analyser des signaux plus nombreux et plus spécifiques.

    Comme on le voit, c’est encore une fois les applications médicales qui sont mises en avant pour préparer le « public » à accepter la future intrusion des machines dans le cerveau, dans le but de supprimer le dernier espace de liberté: nos pensées et nos rêves. Avec la connexion neurone-microproceseur, il sera un jour possible à un gouvernement (ou à une multinationale) de surveiller à tout moment les pensées de la population. Pire encore, des implants pourraient être utilisés pour diriger les pensées, influencer l’état psycho-émotionnel, ou encore pour diffuser des messages publicitaires ou de la propagande directement à l’intérieur du cerveau.

    Il reste heureusement un répit avant que les implants ne permettent la réalisation de ces projets. Selon Stephen Roberts, un ingénieur de l’université d’Oxford en Angleterre qui a travaillé sur les interfaces homme-ordinateur, ce domaine de recherche attend encore la découverte majeure qui le fera réellement progresser. « Nous avons à réaliser quelque chose qui fonctionne efficacement et sans nécessiter un long entraînement du patient. Beaucoup des appareils actuels fonctionnent bien sur un petit groupe de patients, mais il y a un un long chemin avant de les rendre utilisables par l’ensemble de la population ». Mais à terme, tel est bien le but.

    source: magazine « Nature »

    #203262
    observateur
    Membre

    La Boîte à Merveilles est une œuvre riche en personnages surtout de sexe féminin. Aussi nombreux soient-ils, ils demeurent tous proches les uns des autres par les liens qui les unissent, liens de voisinage ou d’amitié, de rivalités ou de compassions, de circonstances ou d’échanges. Leur vie est régie par les événements quotidiens où se côtoient le réel et le recours aux forces occultes, où les faits semblent, pour le lecteur moderne, des faits sans conséquences et sans profondeurs, des faits d’un jour, d’un moment, sans lendemain et par conséquent éphémères. Mais détrompons-nous, ce sont des faits de société, de civilisation, d’époque. Un parcours de La Boîte à Merveilles laisse entrevoir les dessous de la société marocaine de 1920.

    I- Croyances, pratiques magiques, voyances et pèlerinages.

    A- la voyante Lalla Kanza.

    Le roman s’ouvre par une soirée de transes animée par des gnaouas où se mêlent les sons des crotales et des gambris et les odeurs de benjoins et d’encens dans une atmosphère de fraternité entre le djinn et l’homme, le temps d’une nuit. Tout est dédié au djinn pour chercher son soutien en satisfaisant ses exigences et ses caprices. Les fumées en nuages légers et crémeux montent vers les ténèbres de la nuit, domaine du Malin en attente de parfums nocturnes, les danses des femmes dans des contorsions où les corps sans os se tordent à se rompre, les couleurs vives des vêtements choisis au goût du prince de la nuit, et les youyou des femmes, langage sans code et sans cordes : tout cela pour sceller un pacte d’alliance avec les forces obscures de la nuit, une fois par mois, à Dar Chouafa où les locataires sont les acteurs, les témoins ou les spectateurs du rituel. La Chouafa , femme respectée par crainte, tire sa notoriété et son autorité du rite mensuel pendant lequel elle danse avec le djinn qui le lendemain devient son serviteur et son maître. Les couleurs qu’elle porte lui sont dictées par les djinns qui la hantent et la servent et chacun d’eux a sa propre couleur : « Il lui fallait un nombre important de coudées de satinette noire pour calmer l’humeur du grand génie bienfaisant, le roi Bel Lahmer. Depuis quelque temps, elle sentait aussi un mal sournois, dû à l’action de Lalla Mira. Pour faire cesser le mal, une robe d’un jaune de flamme s’avérait nécessaire. Il y avait bien Sidi Moussa à satisfaire, sa couleur était le bleu roi, mais la robe de l’année dernière pouvait encore servir. » ( page 106)

    B- Le voyant Sidi El Arrafi

    Autant il est plus simple dans ses pratiques autant la Chouafa est plus exigeante et plus spectaculaire. Il ressemble à un sage, ou à un derviche des temps anciens. Il parle par paraboles comme eux mais avec beaucoup de mystique et de mystère. Son langage est obscur mais validé par des références d’ordre théologique. Il est sincère et honnête dans ses propos et déclare dès le début que malgré le nom de ‘’voyant’’ qu’il porte ou que les gens lui font porter, il n’a rien d’une personne qui sache dévoiler l’avenir car cela relève des affaires de Dieu : « Ne vous attendez pas à ce que je vous dévoile l’avenir. L’avenir appartient à Dieu, l’omnipotent » La sincérité de l’aveugle est loin de semer le doute dans les cœurs des deux femmes, au contraire, elle les rassérène car elles connaissent bien la Chouafa pour être une prétentieuse et’’ une sorcière’’. Les deux Lalla sortent de chez l’aveugle soulagées et légères du fardeau : toutes deux ont le sentiment qu’elles vont bientôt le déposer pour se reposer.

    Les paroles du voyant aveugle sont sans équivoque. « La blessure semble profonde, pourtant la guérison est proche » ( page208) dit-il à Lalla Aïcha. Quant à Lalla Zoubida, il lui confie sur le ton de la solennité : « O ma sœur……..Souviens-toi que lorsque quelqu’un fait des vœux pour un absent, l’ange gardien lui répond : Que Dieu te rende la pareille » (page 210)

    C – Les pèlerinages des sanctuaires

    Le pèlerinage à des lieux saints ou censés l’être est une activité presque exclusivement féminine. La femme a toujours été considérée comme un être faible et fragile. Cette croyance, véhiculée de génération en génération à travers les âges a fini par être admise comme une vérité intrinsèque à la nature de la femme. Elle s’installe en elle et prend habitat de son corps, de sa pensée. La femme elle-même tient cet état comme un fait et s’y plie en s’y résignant.

    La femme va donc chercher ce qui lui manque là où il est : les Saints qui servent d’intermédiaires entre elle et Dieu. Elle y cherche secours et force. Elle y cherche protection et soutien. Elle y cherche libération et réconfort et guérison du mal physique ou du mal moral dont le mauvais œil est la cause. « Lalla zoubida, dit Lalla Aïcha, c’est Dieu qui m’envoie pour te secourir, t’indiquer la voie de la guérison, je vous aime, toi et ton fils,…. » (page 22) Lalla Zoubida ne peut pas refuser « Ma mère promit de visiter Sidi Boughaleb et de m’emmener cet après-midi même »(page 22). Arrivées devant le catafalque « chacune lui exposait ses petites misères, frappait du plat de la main le bois du catafalque, gémissait, suppliait, vitupérait contre ses ennemis. »(page 26)

    Le voyant aveugle n’a-t-il pas recommandé à Lalla Zoubida de visiter les sanctuaires des Saints, les patrons de la ville ? « Les Saints de Dieu qui veillent sur cette ville t’accordent leur protection. Visite leurs sanctuaires »(page 210) Lalla Zoubida ne se le fait pas répéter deux fois surtout à un moment difficile de sa vie. Elle dresse un calendrier hebdomadaire des visites des Saints « Chaque Santon a son jour de visite particulier : le lundi pour Sidi Ahmed ben Yahïa, le mardi pour Sidi Ali Diab, le mercredi pour Sidi Ali Boughaleb… » (page 214-215)

    II- Les fêtes religieuses : la Achoura

    La Achoura est vécue comme une fête aussi bien par les grands que par les petits Et chacun la célèbre à se façon. Les enfants se font acheter des habits neufs à l’occasion et des instruments de musique. « …ma mère me passa, à même la peau, ma chemise neuve, craquante d’apprêt. Je mis mon gilet rouge aux dessins compliqués et bien en relief. Ma sacoche en bandoulière, je complétai cet ensemble très élégant par la djellaba blanche qui dormait au fond du coffre de ma mère… » (page 142). Les enfants font usage de leurs instruments de musique dans l’allégresse et la joie du tintamarre qu’ils produisent : « Je m’assis, mis mon tambour par terre sur ses bords, je réussis à coincer ma trompette entre mes genoux. Mes mains manièrent le bâtonnet avec vigueur. Je soufflai de toutes mes forces dans la trompette » (page 139). Les femmes montent sur les terrasses pour faire parler leurs bendirs et derboukas « Le soir, des bouquets de femmes richement vêtues ornaient toutes les terrasses. Des tambourins résonnaient, les chants fusaient de partout. » (page 150).

    L’aspect religieux de la Achoura se manifeste dans la mise à neuf du Msid : Il est passé à la chaux, lavé à grande eau et éclairée de mille feux. Le sol est recouvert de nattes neuves. Chacun y a apporté sa contribution en fonction des moyens de la famille, mais à la mosquée, rien n’est refusé. L’embellissement du Msid pour le jour de la Achoura cède la place pour La Achoura elle-même que les apprentis fkihs célèbrent avec leur maître « Ce matin, les objets les plus ordinaires, les êtres les plus déshérités mêlaient leurs voix aux nôtres, éprouvaient la même ferveur,s’abandonnaient à la même extase, clamaient avec la même gravité que nous,la grandeur et la miséricorde de Dieu, créateur de toutes choses vivantes ….Les parents de certains élèves psalmodiaient avec nous….il célébraient la Achoura au Msid comme au temps de leur enfance » (page 144)

    III- Les menues activités quotidiennes

    Dar Chouafa est un espace clos que doivent partager avec équité les locataires qui sont au nombre de quatre familles : au rez-de-chaussée, la Chouafa ; au premier étage, Rahma, son mari et leur fille Zineb ; au second étage, Fatma Bziouya et son mari d’un côté, de l’autre Lalla Zoubida, son mari et leur fils Sidi Mohammed. Comme il n’y a qu’une porte d’entrée principale, une seule cour, un seul puits et une seule terrasse, chaque famille doit les utiliser à tour de rôle, un jour de la semaine. Cela n’empêche pas les disputes car certaines d’entre elles veulent utiliser l’espace à leur profit un autre jour que le leur, ce qui déclenche des disputes violentes « …Rahma eut l’idée néfaste de faire sa lessive un lundi. Il était établi que ce jour-là appartenait exclusivement à ma mère. »( page 14) S’ensuit une dispute verbale des plus violentes où chaque femme donne libre cours à son registre, mais en cela Lalla Zoubida est une championne « Je sais qui tu es, une mendiante d’entre les mendiantes, une domestique d’entre les domestiques, une va-nu- pieds, crottée et pouilleuse, une lécheuse de plats qui ne mange jamais à sa faim … » (page16).

    Le lecteur ne peut ne pas remarquer le code de l’utilisation par les hommes de la porte d’entrée. L’utilisateur de la porte commune doit annoncer son passage pour donner aux femmes le temps de rentrer dans leurs chambres afin de ne pas être vues par les hommes, fussent-ils les locataires eux-mêmes comme Maâlem Abdeslam, Driss le fabricant de charrues ou Allal le mari de Fatma Bziouya. « – N’y a-t-il personne, puis-je passer ?….-Passe, Maâlem Abdeselam… » (page 246).

    La cour est propriété commune et tout un chacun peut l’utiliser surtout pendant les circonstances exceptionnelles imprévues : fêtes, mariages, circoncisions, ou simple réception d’invités le temps d’un déjeuner comme ce fut le cas du repas offert aux aveugles « Le jeudi suivant, Rahma pour remercier Dieu de lui avoir rendu sa fille, organisa un repas pour les pauvres. Toutes les femmes de la maison lui prêtèrent leur concours. Lalla Kanza, la Chouafa, aidée de Fatouma la plus dévouée et la plus fidèle de ses disciples, lavèrent le rez-de-chaussée à grande eau, étendirent par terre des tapis usés » (page 50-51). Toutefois la Chouafa, elle, l’utilise de manière régulière « …elle s’offrait, une fois par mois, une séance de musique et de danses nègres » (page 4)

    IV- La femme au foyer

    Le rôle de la femme est de s’occuper de l’intérieur de chez-elle, souvent composé d’une seule chambre ou deux d’une maison commune comme Dar Chouafa ou celle où habitent Lalla Aïcha ou encore Sidi El Arrafi. Les femmes passent le plus long de leur temps à cuisiner ou à attendre leurs maris absents pendant la journée de la maison et se trouvant dans leurs ateliers ; à papoter sur les terrasses des choses qui relèvent de l’univers des femmes ; à faire la lessive ou le ménage. Les rares fois où il leur arrive de quitter leurs chambres c’est pour aller à la kissariat, au bain ou pour rendre visite à une amie comme cela arrive à Lalla Zoubida. Mais elles sont souvent accompagnées par leurs maris ou de l’un de leurs enfants.

    Le mari absent pour un certain temps, toute la vie de la famille se trouve affectée et bouleversée par ce vide laissé comme si tout a été réglé d’avance, par un commun accord , sur un acte notarié pour que tout gravite autour de l’homme. Pourtant, les femmes jouissaient de leur liberté, et le lecteur n’a aucunement le sentiment qu’elles manquaient de quelque droit : le droit d’abord de dire et le droit de faire ensuite. Au contraire, les hommes sont souvent absents de leurs maisons laissant les femmes libres de leurs mouvements, de leurs déplacements ;Lalla Zoubida règne en maîtresse dans sa maison : il lui arrivait de tenir tête à son mari : l’achat de la lampe à pétrole, la refus de porter les bracelets d’or, les scènes de la dispute avec Rahma et l’impuissance du mari à la faire taire…

    V- Les hommes et leurs activités

    L’histoire se passe à Fès aux environs de 1920. Fès c’est aussi le berceau de l’artisanat et des petits métiers. Si le roman consacre une grande place à l’artisanat marocain, il n’accorde que peu d’espace à la présence masculine. La scène du salon de coiffure est sans aucun doute l’unique scène purement masculine et qui s’étale sur une dizaine de lignes.

    Babouchiers, tisserands, fourniers, jardiniers, moissonneurs saisonniers, coiffeurs, dellals ou courtiers, chouafas, voyants, masseuses, marieuses, conteurs, pour ne citer que ceux-là et j’en passe. Mais deux métiers méritent que l’on s’attarde un peu sur eux : celui de tisserand et de coiffeur.

    Maâlem Abdeslam est tisserand de djellabas pour hommes. Comme les djellabas ne se portent que pendant l’hiver, il a l’idée de se convertir dans la confection des haïks pour femmes : en effet, les femmes ne peuvent sortir de chez-elles sans s’être enveloppées dans leurs haïks. Maâlem Abdeslam suit donc la tendance et comme la tendance est plutôt féminine, il opte pour le vêtement de la femme, obéissant ainsi au principe de l’offre et de la demande.

    Si abderrahman est, lui, coiffeur, mais il exerce d’autres activités parallèles au métier de coiffeur. Il pratique la saignée « Si Abderrahman retira les ventouses, alla les vider derrière un rideau. Sur la nuque du client paraissaient deux boursouflures sanguinolentes » (page 136) ; et la médecine traditionnelle « Demande aux gens de ta maison de faire frire dans du beurre un oignon blanc finement haché. Mélange à cet oignon frit deux cuillérées de miel, de l’anis et des grains de sésame… » ( page131) ; il circoncit les petits garçons « Je n’aimais pas Si Abderrahman. Je savais qu’il serait chargé de me circoncire. Je redoutais ce jour » (page 129), on fait appel à ses services pendant les fêtes « Il vint, selon l’usage, accompagné de ses deux apprentis, placer les invités et faire le service pendant le repas » (page 129) ; c’est un homme à donner des conseils « …mon père eut recours à ses soins et fait grand cas de ses avis et recommandations » (page 129)

    Le salon de coiffure est un lieu de rencontre où l’on ne vient pas seulement pour se faire raser, mais également pour s’informer ou faire circuler une nouvelle. La nouvelle du moment gravite autour d’un éventuel remariage de Moulay Larbi attendu que sa femme est stérile « Ce qui m’étonne, c’est qu’il n’a point d’enfants. Peut-être a-t-il une femme trop âgée ? »( page 132)

    VI- L’auteur témoin de son temps

    L’auteur, a-t-on toujours dit, est le témoin de son époque. Les faits qu’il relate sont de nature à nous renseigner sur son temps. Ils ont donc une valeur documentaire. Un exemple frappant ne peut passer inaperçu pour l’œil attentif du lecteur : Il s’agit de la lampe à pétrole, de son introduction dans les foyers à une époque où les gens s’éclaireraient à la chandelle. Cette invention fait son apparition avec l’entrée de l’occupant français : elle est perçue à l’époque comme un signe de modernité « O ! Merveille ! Au centre du mur, une lampe à pétrole était accrochée. Une flamme blanche et paisible dansait imperceptiblement dans un verre en forme de clarinette. Une glace, placée derrière, intensifiait la lumière ; nous étions, ma mère et moi, complètement éblouis »(page 42)Ce passage me rappelle un autre qui lui est similaire sur trois points : il parle d’une lampe à pétrole ; il est tiré d’une autobiographie ; il est situé presque à la même époque « …mon père considérait cette lampe comme le dernier mot de la technique, il est vrai qu’elle donnait une vive lumière, en même temps qu’une violente odeur moderne »( La Gloire de mon Père- Marcel Pagnol- Pages 68,69, Editions de Fallois).

    Les lecteurs de l’époque moderne, surtout les jeunes d’entre eux, sont sans doute insensibles à la richesse ethnographique de la Boîte à Merveilles. Traditions, mœurs, pratiques situées entre le religieux et le profane, entre l’obscur et le rationnel, entre l’archaïque et le moderne constituent le quotidien du Marocain de l’époque que raconte l’œuvre de Séfrioui. Le lecteur est redevable à cet auteur de lui avoir fait revivre cette époque , racontée dans un langage plus proche de l’arabe dialectale que du français.

    -Les numéros des pages renvoient à l’édition ’’Librairie des Ecoles- Casablanca’’

    envoyé par le proffesseur Taib ZAID

    #203237

    La médiathèque de la ville d’Oujda

    La médiathèque de la ville d’Oujda est l’aboutissement d’un projet commun : pour la promotion du réseau de lecture publique marocain initié par Le Ministère de la Culture en partenariat avec le Service de Coopération et d’Action culturelle de l’Ambassade de France au Maroc et la commune urbaine de la ville d’Oujda.
    La médiathèque est riche d’une collection bilingue (arabe/français) de 10 000 livres et d’un fonds audiovisuel de 1 000 CD, DVD et CD-rom. Elle offre également des espaces de consultation bien équipés pour permettre au plus large public de se former, de s’informer mais aussi de se détendre dans un cadre accueillant et chaleureux.

    Des bibliothèques satellites graviteront autour de la médiathèque de la ville D’Oujda à « Ain sfaae, Aklim… », aux collections plus modestes, elles proposent toutefois aux populations rurales et périurbaines concernées un service de grande qualité grâce à l’implication de leur « tête de réseau » (prêt, échange de collections, programme commun d’animations) et au soutien apporté par la direction du livre, des bibliothèques et des archives du ministère de la Culture.
    La médiathèque proposer des collections riches et diverses pour « donner à tous libre accès aux trésors de la pensée et de l’imagination de l’Homme », c’est l’ambition qu’elle se donne en collaboration avec les autres médiathèques du réseau et les bibliothèques satellites, s’inspirant du manifeste de l’UNESCO. Elles invitent en effet les publics de tous âges, sexes et catégories socioprofessionnelles, à venir trouver dans un cadre accueillant les documents les plus variés. D’un roman policier à un site Internet spécialisé en gastronomie, d’un disque de contes pour enfant à un documentaire sur les maladies infectieuses : tous les supports sont disponibles dans les collections du réseau de lecture publique.

    Promouvoir le livre et l’information, c’est aussi en faciliter l’accès. La médiathèque est donc ouverte à tous gratuitement. Les collections sont en libre accès pour qu’un utilisateur puisse, seul ou avec l’aide d’un bibliothécaire, trouver le document qui l’intéresse et l’emprunter après s’être inscrit. L’ensemble du fonds documentaire du réseau est également recensé dans un catalogue collectif informatisé, interrogeable via l’Internet ou sur place. Les espaces de consultation de la médiathèque a été conçus pour s’adapter aux besoins et aux pratiques de chaque public (tout-petits, enfants, jeunes, adultes).
    Car, au-delà de leur vocation traditionnelle de mise à disposition et de prêt de documents, ces médiathèques et bibliothèques sont également des espaces de vie culturelle qui invitent aux plaisirs de la découverte et de la connaissance : des animations (rencontres, lectures, expositions, débats, ateliers…) y sont organisées régulièrement par les équipes en place ou les associations culturelles locales à l’attention du plus large public.

    La médiathèque de la ville d’Oujda travaille dans l’ensemble d’un réseau de 10 médiathèque réparties dans les villes suivantes : Oujda, Taza, Mekhnès, Al Jadida, Sala aljadida, Khribga, Beni mellal, Larache, Ouarzazate, Tiznit.

    Le travail en coopération mené par les médiathécaires du réseau s’illustre d’abord par la création d’un catalogue commun recensant l’ensemble des collections du réseau lecture publique. Géré par la Direction du livre, des bibliothèques et des archives du ministère de la Culture, ce catalogue est consultable via Internet et permet aux utilisateurs d’interroger aussi bien le fonds de la médiathèque de leur province que celui des autres médiathèques du réseau.
    Son élaboration a nécessité en amont l’adoption de procédures communes (plan de classement, manuel de catalogage notamment), diffusées par l’association des médiathécaires du réseau de lecture publique créée en 2006.

    La médiathèque de la ville d’Oujda : Mohamed Ben Amarra

    Les partenaires pour la création la médiathèque :

    • Ministère de la Culture
    • La commune urbaine de la ville d’Oujda
    • L’ambassade de France

    Caractéristiques de la médiathèque :

    o La surface : 320 m2
    o Les espaces : la médiathèque contient trois espaces de lecture ; espace adulte, jeunesse et enfance. Il y’aura une salle de traitement du fond et un bureau du responsable ainsi que des toilettes.

    Fonds documentaire :

    • La dotation totale du fonds documentaire imprimé est de 10 000 titres.
    • Le fonds documentaire audiovisuel atteindra 1000 titres
    • La répartition du fonds est la suivante :
    o 1/3 de livres pour les enfants, 1/3 pour la jeunesse, 1/3 pour les adultes.
    o 50% de livres en arabe et 50% en français.

    Budget alloué à la création de la médiathèque (en dhs) :

    Collections imprimées : 946 374
    Fonds audiovisuel : 46 066
    Mobilier de bibliothèque : 765 824
    Equipement informatique : 177 275
    Equipement audiovisuel : 50 736
    Total : 275 986 1

    Toutes les fonctions de la médiathèque sont informatisées :
    o la gestion du fonds documentaire
    o Les transactions prêt/retour
    o La gestion des utilisateurs
    o Les statistiques.

    Fonctions de la médiathèque :
    o Accueil et orientation du public
    o Accès aux fonds documentaires imprimés et audiovisuels
    o Recherche dans le catalogue collectif
    o Prêt des documents
    o Accès à l’Internet
    o Animation autour du livre et de la lecture.

    note : pour plus d’information sur le le réseau de lecture publique marocain Veuillez consulter :

    http://www.minculture.gov.ma/fr/FSLP.htm

    http://www.ambafrance-ma.org/cooperation/index_coop_culture.cfm?view=coop_culture_ll&viewAll=TRUE&part=3

    http://rlp.artblog.fr/

    #203227
    marlyn
    Membre

    tu est marocain parce que…

    – Tu es surpris et remercie le ciel à chaque fois qu’en voiture tu arrives à
    destination sain et sauf.

    – Tu traverse la route en Superman, en plein feu vert, tout doucement,
    langoureusement, en fixant droit dans les yeux l’automobiliste genre : « si
    tu veux bousiller ta voiture, rentre moi dedans »

    – Ça ne te choque pas que des mecs se fassent la bise entre 2 à 6 fois sans
    être homos.

    – ça te semble normal que ces mêmes mecs tendent aux femmes une main tout ce
    qu’il y a de plus viril.

    – Tu sors tes Pulls et vestes dès que la température descend à moins de 25°

    – Tu n’arrives pas à comprendre comment les multinationales de jus d’orange
    industriel peuvent subsister quand on peut avoir pour beaucoup moins cher un
    jus d’orange pressé devant toi et 10000 fois plus bon.

    – Tu es surpris quand un vendeur te dit bonjour, et plein de gratitude face
    à une caissière qui sourit.

    – Pour promettre quelque chose, tu ne peux t’empêcher de promettre enfer et
    damnation à toi-même et à tout ton arbre généalogique : « Allah ya3ti
    lwalidiya el cancer ila » (que mes parents aient le cancer si…) ou «allah
    ye3tini el3adabe ila » (que je subisse les pires souffrances si….)

    – Tu bois de l’alcool avec une obligation de résultat : Te déchirer la
    gueule….

    – Ta main devient insensible aux brûlures de deuxième degré pour cause d’une
    longue pratique du couscous du vendredi.

    – Tu trouves normal qu’il y ait des gens qui accrochent un CD au rétroviseur
    de leur voiture.

    – Tu vérifies une bouteille de Gaz avec la flamme d’un briquet sans trouver
    cela dangereux….

    – Tu gardes sur toi en permanence ton acte de mariage ou alors tu prends
    deux chambres d’hôtels quand tu vas uniquement dormir dans une.

    – Tu as le rythme dans la peau et tu l’exprimes via ton Klaxon.

    – Tu penses mordicus que les flics squattent les ronds points pour y foutre
    le bordel.

    – Tu trouves normal que des fois il y ait un orchestre à McDonald’s.

    – Tu ne connais pas les demandes en mariage : dés qu’une relation dépasse 3
    mois ça coule de source.

    – Tu trouves normal de donner ton corps à des gens bizarres au Hammam, pour
    qu’ils te « frottent»…..

    – Tu considères comme prématuré qu’un jeune quitte le domicile parental à 30
    ans.

    – Tu fais partie des inventeurs d’une lessive spécial « terkade » :
    exclusivité mondiale.

    – Un agent de l’autorité « mkadem » peut renseigner tes futurs beaux parents
    sur tes faits et gestes depuis le jour où tu as dépendu de sa
    circonscription.

    – Tes relations créent un calendrier partagé pour coordonner leurs séjours à
    ton domicile de façon à ce que tu ne te sentes jamais seul.

    – Tu ne crois pas au dernier recensement, vu que 30 millions c’est
    uniquement le nombre de personnes sur les terrasses du café le soir.

    – Tu sais que s’il y a autant de femmes qui portent le nom de leur mari, ce
    n’est pas parce qu’ils sont mariés :
    c’est juste qu’ils sont cousins.

    – Tu as une cicatrice du vaccin au bras gauche.

    – Tu ne trouves pas que c’est obscène de se gratter tranquillement les
    noisettes en public.

    – Tu entends « mbarek l3wacher » (bonnes fêtes) à tous les carrefours sans
    pour autant savoir ce qu’on célèbre

    – Le « lendemain » est toujours le jour où tu veux tout faire.

    – Il y a toujours un verre de plus sur le plateau pour thé ou café.

    – Quelqu’un frappe a la porte et avant que vous n’ouvriez, ton esprit
    s’emballe de questions du genre : Est-ce que il y’a des biscuits dans la
    maison? Combien de temps me faudrait-il pour préparer du msemen ?

    – Vous avez une vitrine pleine de porcelaine chère (surtout porcelaine
    chinoise) d’une manière ordonnée dans le salon mais seulement la poussière y
    jouit, ou des invites qui ne viennent qu’une fois par an.

    – Rien n’est gaspillé du mouton, sauf le sang peut être

    – Tu trouves le moyen de jouer aux dames sur le trottoir en utilisant les
    carreaux du dallage, des bouchons de soda et des rondelles de carotte

    – Même si tu t’habilles en jeans et sneakers tout le temps, tu as quand même
    au moins une jellaba et un caftan ; on sait jamais ashno ka tjib lweqt (de
    quoi demain est fait).

    – Tu dis ‘shkoon’ (qui est là ?) quand quelqu’un frappe à la porte, comme
    quoi tu peux pas attendre les deux pas qui te séparent de la porte.

    – A cette même question, tu réponds « ana » (littéralement « moi »)

    – Ton café au lait a tellement de mousse que tu es obligé de l’enlever à
    chaque fois et déposer sur le sous tasse.

    – Tu commences par accoster une fille en lui disant: mane choufoukche a zine
    (on se voit, beauté)? Et tu la traites de: ya 3la khayba (ce que tu peux
    être moche) quand elle t’ignore.

    – Tu arrêtes ta voiture 3 mètres après le feu rouge pour être sûr que tu vas
    démarrer le premier, alors que tu démarres le dernier car tu ne vois pas le
    feu passer au vert

    – Tu fais exprès de ne pas traverser sur le passage des piétons.

    – Tu fais des phrases avec des mots de 3 langues minimum (arabe
    classique/francais/anglais/espanol/darija/berbere…)

    – Tu raconte des blagues où le marocain est toujours celui qui gagne grâce à
    ses kwaleb (malices).

    – Il faut 3 ou 4 personnes pour te convaincre de rejoindre la piste de
    dance, en te tirant les bras et jurant de tous les saints et awlya du
    maghreb et Machri9 (d’orient), mais une fois dans la foule tu ne veux plus
    arreter de danser, et tu y reste jusqu’a la fin de la fête.

    – Pendant l’horaire continu, tu trouve normal d’aller déjeuner chez toi, et
    de faire une petite sieste.

    – Ce n’est jamais de ta faute. C’est toujours la faute de l’autre, du Bus
    parti sans toi, le bijou qui s’est égaré, le vase qui est tombé, Le PC qui a
    planté.

    – Tu crois que les codes TPS et compagnie sont piratés par des marocains à
    Derb Ghellef(Casablanca) ou Swika(Rabat).

    – Tu fais régime za3ma (soit-disant) en mettant de l’édulcocrant dans le
    café tout en engloutissant des tonnes de chebbakya (gâteaux mieleux) .

    – Tu ne t’etonne pas qu’il y ait une mahlaba (laiterie) et une téléboutique
    tous les 10m

    – A l’étranger, tu as soudain envie d’un sandwich dial « pisseri »(d’épicier)
    :
    thon 7ar (piquant), vache qui rit et « kasheer » (mortadelle).

    – Tu considères les lignes doubles sur la route comme étant un endroit ou
    les voitures ne peuvent pas t’atteindre

    – Tu crois appartenir à une race unique et tu as vraiment les boules qu’un
    « non marocain » .

    wache kayéne hade chi wéla la??? 😆

    #203195
    ficam
    Membre

    TEST 1

    Ceci est un vrai test psychologique. C’est l’histoire d’une jeune
    fille.Aux funérailles de sa mère, elle aperçoit un jeune homme qu’elle ne
    connaissait pas. Elle le trouve fantastique, l’homme de ses rêves
    quoi.C’est le coup de foudre, elle en tombe éperdument amoureuse. Quelques jours plus tard, la jeune fille tue sa propre sœur. Question:Pour quel motif a-t-elle tué sa soeur? N’ALLEZ PAS TOUT DE SUITE plus bas pour lire la réponse. Réfléchissez d’abord à votre propre réponse à la question.

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    Réponse : Elle espérait que le gars se pointerait de nouveau aux
    funérailles.
    Si vous avez répondu correctement à la question, vous pensez comme un psychopathe. Ce test était utilisé par un célèbre psychologue américain
    pour savoir si une personne avait une mentalité d’assassin. Bon nombre de tueurs en série ont subi ce test et ont répondu correctement à la question.
    Si vous n’avez pas trouvé la bonne réponse – tant mieux pour vous. Si vos
    amis la trouvent, je vous recommande de garder vos distances…

    #203003

    Sujet: Demain je vote….mais….!!

    dans le forum Débats
    dahlia
    Membre

    salam tout le monde …et bein oui c’etait avec bcp d’espoir et d’enthousiasme qe je me suis inscrite dans les listes electorales y a quelques mois…c’etait avec impatience que j’ai attendu la delivrance de ma premiere carte d’electrice ..une carte qui prouvera ma citoyenneté et qui renfonrcera mon lien d’appartenance a cette patrie..a ce beau pays que j’aime tant….ca n’a jamais été mon truc la politique pour des raisons multiples…on m’a toujours dis que ce n’est pas du reel la politique vaut mieux ne pas s y rapprocher ….c’est un monde un part et ceux qui s’y prennent en deviennent accro et s’oublient…..j’ai toujours trouvé uen part de réalité dans ce qu’on me disait parceque je ne voyais rien de concret se realiser par les politiciens exception faite de quelques uns(avec un  »mais  »bien sur..)….
    petite ,je n’aimais point tomber sur les seances parlementaire du mercredi apres midi qu’on passait sur notre chere RTM alors que je ne cherchais a voir que des dessins animées ,puisque je savais d’avance que c’etait de la fiction de l’irreel et de l’imaginaire mais qui nous faisait vivre de bons moments puisqu’on sortait au moins avec uen morale qui nous est utile pour la vie …..

    voila….c’est fait cette année je me suis décidée …je suis marocaine ..j’ai le droit de voter…je ne dois pas laisser les autres user de ma voix…moi qui ne cesse de parler de participation et de croire en un maroc solidaire participatif ou tout le monde a le droit d’intervenir…je me suis enfin libérée de ce qu’on me racontait petite ,motivée par l’espoir d’une nation ,d’un maroc qui change et bouge ..d’un maroc moderne qui fait ses preuves ;;;surtout que je suis issue d’une region qui a longtemps souffert de marginalisation mais qui grace a une ferme volonté royale se voit transformée en d’immenses chantiers de developpement couvrant de multiples secteurs et domaines…tout encourage a croire ………mais faut il vraiment croire ?????????

    je me suis précipitée de rentrer a oujda aussi tot que prévu pour accomplire mon devoir et mon droit de vote…vous avez bel et bien fait d’encourager le jeunes et voila que les jeunes sont encouragés mais avez vous fait de votre mieux pour gagner leur confiance et ne pas perdre de votre crédibilité?????????…..

    je me rend depuis uen semaine aux bureau de ma circonscription afin de retirer ma carte d’electrice et pouvoir enfin sentir et croire a ma marocanité….mais hélas….DEMAIN JE VOTE SANS CARTE D’ELECTEUR….et Dieu seul sait combien ca m’aurait fait plaisir de tenir cette fameuse carte aux cadres et logos rouge et vert ,entre mes mains je ne vous le cache pas…

    et oui apres quatre allers retour…je n’obtiens pas de carte …..ma derniere visite c’etait cet apres midi………on m’avait prevenu avant mais je n’ai pas voulu croire tant pis pour moi alors ..j’assume ….mais je ne me tais pas et cela ne me decouragerait pas….DEMAIN JE VOTE ….avec un bout de papier qui n’a aucune signification expressive ,moral..j’irais voter quand meme… mais qui garantira mon inscription dans les prochaines elections a venir ????? …..d’ici la on verra ..
    je me force de ne pas etre decue…

    on nous raconte que tout a changé..qu il y a plus de transparence quiîl et qu’il et qu’il…..on veut voir cela sur le terrain…du concret…!!!!

    si les personnes qui ont été engagés ces elections ne sont pas a la hauteur ,n’accomplissent pas leur devoir et les recommandations …qu’on aille chercher d’autres ….!!!!on veut des gens responsables .!!!.on veut voir ,vivre le changement, pas seulement l’entendre ,le lire avec toutes les couleurs qui puissent exister ,sur des banderoles …..S’il vous plait ne cassez pas ce petit chouia d’optimisme et d’espoir que nous gardons…………………

    💡 💡 Question a ceux qui voudront me repondre : n y a t il pas normalement des budgets alloués a ll’impression des cartes d’electeurs ??? si oui qu en est il de ces milliers de cartes qui ont été remplacéees par des bouts de papiers ecrits manuellement ??????…….

    ➡ ➡

    #232058

    En réponse à : nous les RME…..

    saidi
    Membre

    Bonsoir nezzouh,

    Je commençerais par dire, je ne sais qui doit en vouloir à l’autre , je te permets de m’en vouloir si j’ai été longuement absent du site, mais je voudrais aussi t’en vouloir que je n’ai jamais eu de réponse au message que je t’ai envoyé avant de partir en tunisie, j’ai à peine compris que tu étais déçue mais tu ne t’ai pas donnée la peine de nous raconter ton voyage oh! combien il serait interssant pour beaucoup de maghrébins( en tout cas c’est mon cas) , bref, je comprends aussi que lorsqu’on est de retour des vacances, on est plus débordé qu’avant de partir.

    Ceci plaidait en ta faveur si tu avais coupé le contact (ce qui est le droit de chacun pour une raison ou pour une autre). seulement voilà, ce que je ne trouve pas normal, c’est que tu utilises des arguments de temps pour certains alors que tu t’étales à l’aise sur certains sujets. Ceci est ton droit le plus absolu et nulle personne ne peut de faire des reproches pour ce comportement. Pour ce qui me concerne, je me contenterais de répondre au travers de ton post à notre ami AYMAN, pour une réponse qu’il t’a faite concernant la langue arabe.

    Comme dit très bien AYMAN, si tu dois attendre de connaître la nuance de la langue arabe pour traduire et comprendre ce qui est écrit dans le coran et les hadiths, je m’empresse de te dire chère Nezzouh, que tu n’est pas encore prête de sortir de l’auberge: je m’explique avec un exemple bien précis et qui j’espère notre ami ayman à l’écoute:

    . Comment veux tu revendiquer la comprehension de la langue arabe et en même temps avoir suffisamment de connaissance dans cette langue que pouvoir t’exprimer au travers des medias?

    Au bas mot, 25% de jeunes marocaines et marocains de moins de 20 ans sont analphabètes, 5 à 10% au bas mot sont des enfants berbères qui n’ont aucune connaissance d’aucune langue en dehors du berbère.

    Au bas mot, 20 à 50% de nos personnes âgées qui regardent la TV MAROCAINE, pour ne pas dire EL HIOUAR ( campagne élec torale) ne pige pas une seule phrase sur les deux heures d’émission!

    Au bas mot, x% de jeunes marocaines et marocains bacheliers de l’année dernière ne voient aucune issue à leur avenir

    Le plus beau, la meilleure, la cerise sur le gateau, on te programme(et là je ‘adresse aussi aux responsables des medias) des sujets d’importance primordiale en politique, en social, en économie etc… alors qu’il reste devant l’écran marocain (je vous laisse faire le calcul du pourcentage, de gens qui écoutent et qui surtout comprennent ce que les journalistes en leur tête MR. EL ALAOUI AVEC LE PERSONNAGE POLITIQUE à l’évidence qui est invité) comprennent! c’est d’une aberration triviale! une campagne électorale est faite par définition pour faire comprendre à la population électrice les enjeux, elle est faite pour appeler la jeunesse marocaine pour revenir s’interesser à la politique du pays alors, qu’ils sont debranchés depuis des années à force de voire les mêmes scénari se répéter et qui n’arrange que très peu de jeunes marocaines ou marocains quand à leur situation quotidienne.

    Sincèrement!!!! quand je suis les débats sur les chaînes marocaines qui font allusion a la campagne électorale, quand je vois la façon avec lesquelles non seulement les invités de partis mais aussi la façon avec laquelle nos journalistes postulent leurs questions, je me dit, que c’est cause perdue, comment voulez vous rappeler la jeunesse à s’interesser à la politique du maroc qui les a dégoutés depuis des dizaines d’années!!!

    Cerise sur le gateau, ils s’expriments, ces gens là Madame, ces gens là, dans une langue que ce soit de la part des invités futurs élus comme de la part des journalistes triés sur le volet, ils parlent une langue Madame qui est loin de toi, de moi et de pas mal de mes voisins pour ne pas dire de pas mal d »étudiants universitaires! c’est un langage fait volontairement pour séduire je ne sais quelle catégorie de marocaines et de marocains mais une chose est sûre, c’est qu’il est loin d’être un language qui est destiné aux RME desquelles… DES QUELS JE N’AI PAS ENVIE DE TERMINER LA PHRASE! POURVU QU4il continuent a faire entrer les devises TOUT EN SACHANT QUE NOMBREUX D’ENTRE EUX SONT CONSCIENTS DE CE QUE JE DIS MAIS QU4ils sont pris dans une tenaille!!!a méditer cher RME!!!

    #231894

    En réponse à : Film : Oujdacity Bus

    saidi
    Membre

    @hafid wrote:

    احيانا يوشك الانسان ان ينفجر بكثرة المشاكل والهموم ولهذا يبحث عن موضوع او نكتة لتنسيه وتخفف عنه ولو قليلا وحتى النكتة لها اجابياتها وهي تعبر عن سذاجة الانسان البسيط …كما يقول المثل الوجدي ..**الهم يظحك** اذا لاحظتم فيكون هناك تجاوب بين المشاركين في المنتذى وابتسامات واضحة معبرة عن جيل جديد متفهم ….. 💡

    Bonsoir MR. HAFID,

    J’ai bien compris ce que vous avez décrit dans votre post. Je dis bien j’ai compris mais je ne dis pas que je suis de votre avis. Monsieur HAFID, je suis citoyen Marocain à part entière même si je vis à l’étranger depuis de nombreuses années. Ce que j’ai voulu dire dans mon post précédent relatif au bus oujdacity, ce n’est pas lui crever les pneus pour le laisser en panne!!! bien au contraire comme tout les autres amis internautes, je n’aspire qu’à une chose c’est de partir rejoindre mon pays, ma région et oublier les tracas, les soucis, le stress de tous les jours que nous vivons en europe. Seulement, ce sont des choses qui doivent se faire avec tact, intelligence, compréhension de l’autrui, sans oublier que nous sommes pour la plupart d’entre nous des gens qui ont vécu au maroc, dans les quartiers que nous allons rejoindre pour passer quelques semaines, quartiers où vivent encore des citoyens qui n’ont pas eu la chance de quitter ou peut être la chance de ne pas avoir quitté pcq on ne sait toujours pas qui a raison et qui a bien fait dans cette affaire, je ne suis pas sûr que nous, qui avons fuit le pays , sommes les mieux lotis et les gagnants! Sachez cher ami que mon estime va toujours dans le sens des gens qui sont restés sur place soit parcequ’ils n’ont pas eu les possibilités de quitter soit parcequ’ils ya beaucoup de citoyens marocains qui par fierté, n’ont jamais voulu quitter leur quartier, leur ville, leur pays, avec les moyens du bord, ils ont eu le courage l’esprit de citoyenneté de rester sur place coute que coute, croyez moi, il y ‘en a beaucoup plus que vous ne le pensez et croyez moi, ce sont de gens à qui je dois beaucoup de respect!. C’est la raison pour laquelle, après avoir été le premier internaute il ya déjà plusieurs mois a avoir envoyé un post destinés aux étudiants pour leur dire quelques mots reconfortants et les encourager à continuer à préparer leurs examens sous les lampes publiques dans les rues. Je n’ai pas attentu les derniers jours des examens pour les féliciter ou les consoler pour ce qu’ils ont obtenus comme résultats!.

    Dans la même ligne de conduite, comme on s’approche des grands departs des vacances, je voulais envoyer un message à mes compatriotes qui vivent à l’étranger pour leur dire, svp, soyez, dignes, soyez humbles, si le destin a fait de vous des gens qui sont partis à l’étranger et qui croient qu’ils peuvent se permettre un comportement vis à vis de nos compatriotes qui n’ont pas quitté leur pays, si je vous dis celà cher Monsieur, c’est parceque il ya deux catégories d’émigrés qui reviennent passer leurs vacances au maroc, il ya celle qui est d’une dignité telle qu’ils n’ont jamais oublié ce qu’ils ont vécu au pays avant de partir, il ya celle qui est suffisamment intelligente qui pensent que la majorité des marocains continuent à vivre au maroc et qu’il n’ya que quelques égarés qui se sont enfuis, parmis eux, il ya des gens tres respectables. Il ya une deuxième catégorie que je qualifierais d’arrivistes, qui ont obtenu leur visas il ya à peine un an, ils font tout ce qu’ils peuvent faire pour revenir au pays la première annéee avec un comportement inqualifiables. Ce sont des gens qui subitement après avoir quitté leurs amis à peine d’un an, reviennent, retrouvent les mêmes amis et débalent leurs peu de connaissance, peu de savoir vivre, peu de moyens matériels, peu de reconnaissance, peu de ce qu’ils ont appris en europe!!! ces gens là quand ils reviennent au pays, ils considèrent subitement qu’ils se trouvent dans un pays de « siba » comme on dit en arabe alors que mon dieux il viennent à peine de le quitter. Il en ressort avec, je l’avoue et je le conteste la complicité de nos gouvernants! C’est bien de faciliter les démarches pour que les marocains puissent ciruler mais malheureusement il ont crée ce que j’appelle deux catégories de marocains, ceux de la première classe et ceux de la deuxième classe. Il se fait que malheureusement, les marocains qui ont le mérité de lutter contre les choses courantes de la vie et qui sont restés dans leur pays sont considérés subitement comme des marocains de deuxième zone!! je l’ai vu, je l’ai vécu, j’en témoigne, ces des choses abominables de voir un marocain travaillant toute l’année à AGADIR, prenant ses vacances aussi pour aller rejoindre sa famille à Oujda après avoir fait un trajet qui est beaucoup plus pénible que celui qui est fait par celui qui travaille dans la banlieue parisienne, de voir à l’entrée de la ville d’oujda le marocain d’agadir se faire arreter par des policiers parceque il roulait à 65km/h au lieu de 60 alors que la famiulle de ce marocain est épuisée par le voyage agadir oujda, lui infligeant une amende (ou bien ce que vous connaissez tous) et en même temps une voiture immatriculée 93 de la région parisienne ou plaque rouge belge, arrivant avec des jeunes avec des casquettes retournées, voiture BMW décapotable, à une vitesse qui depasse 100 km/h, le policier ou le gendarme fait semblant de ne rien avoir vu!! je l’ai vu de mes propres yeux, celà m’a beaucoup chagriné, et c’est pour celà que je voulais envoyer un message à nos compatriotes qui entrent au pays, d’être un peu citoyen, de penser à vos compatriotes qui vivent au maroc, car le plus souvent si vous vous donneez la peine de discuter avec eux, vous allez apprendre beaucoup de chose sur la vie.

    #232403
    dahlia
    Membre

    Franchement il a du courage celui qui a monté la petite video ..mais remarque qu’ell est bien faite kan meme !! 🙄

    Sinon pour commenter la video je viens dire qu’il a uen part de vérité dans tout ce qui est dit d ailleurs c est pas nouveus c est connu par tous..des suejts tabous certes mais on en parle !!

    c’est vrai qu’il faudra se retourner un peu vers tout cela parceque c’est dommage quand meme de voir qu’en meme temps que le maroc  »se developpe »'(les plus grands chantiers ,les réformes etc…)les disparités regionales et les inégalités sociales s’accélérent…creant des fractions sociales qui font que le desespoir l emporte sur tout. et la je cite ce qui a été présenté sur la sekence video  » chez nous au maroc les jeunes sont peu fiers de leur passé et pas du tout surs de leur futur ,ils font n’importe quoi pour fuir la réalité? »

    je vais quand meme ajouter une petite remarque ou plutot un avis personnel.inutile de repeter cette derniere citation…pusiqu’elle ne fait qu accentuer le pessimisme des jeunes.je pense que la faudrait plutot parler d’autre chose et de motiver les jeunes d’etre responsable de leur propre destinée aprés le Bon Dieu Bien sur…ta7aj makatji bessa8el faut galérer pour arriver a ce qu on veut n’essayons pas de nosu comparer a un ministre mais jsute d’etre convaincue qu one st les maitre de notre sort et que si on veut changer les chose on peut trés bien le faire avec bequcoup de travail ,et du serieux travail bien sur ,de la volonté ,de l’ambition ,de l’espoir et beaucoup de patience…tout le monde se heurte a des obstacles dans la vie tout le monde passe par des moments de degout et de lassitude mais les patients ,les intelligents ne se laissent pas vaincre par le desepoir mais rentrenet dans des combats avec soi des défis qui finissent bien un jour par etre relevés 😉

    ➡ ➡ Allez jeunesse changeons les choses et arretons de responsabiliser toujours l’Etat ,chacun pour soi (tout en ayant du souci pour les autres bien sur ) et Dieu pour tous 🙂

    #232046

    En réponse à : nous les RME…..

    saidi
    Membre

    @nezouh wrote:

    Salam à tous,

    Voila, j’ai parcouru tous les titres des sujets sur le forum « débats » et je n’ai pas trouvé de sujet qui parle exclusivement de nous les RME. Comme l’on suggéré certains oujdinautes, je commence par celui-ci.

    Je pense qu’on a tellement de choses à dire, à chacun d’entre-nous, d’y apporter son témoignage ou son histoire, ou encore son point de vue.

    Losque je dis que j’ai parcouru les titres des sujets, je tiens à préciser que je n’ai pas pu lire les sujets écrits en arabe, puisque la principale raison qui m’a fait ouvrir ce topic, c’est l’handicap de la langue.

    Pour ma part, je suis extrêmement peinée de ne pas savoir lire l’arabe.
    Cela m’empêche d’accomplir beaucoup de choses.

    J’avais dans l’espoir, un jour de retourner vivre au Maroc. Malheureusement, je me trouve devant la barrière de la lecture et l’écriture de l’arabe. Et qu’on vienne pas me dire , qu’il suffit de s’y mettre maintenant à commencer à apprendre. Je n’ai pas vraiment le temps et encore moins la patience. Je ne saurais dire à qui la faute, mes parents, le système, ou moi. En tous cas, je suis totalement découragée, car en plus de savoir lire ou écrire, ce qui implique tout d’abord de connaitre l’alphabet (chose aisée), il faut aussi et surtout apprendre un nouveau vocabulaire. Vous devez certainement oublier que nous les RME (qui ne savent pas lire), nous connaissont que l’arabe parlé, celui de la « maison ». Il nous est demandé deux fois plus d’efforts, puisqu’il faut apprendre une nouvelle langue en plus de l’alphabet.

    Je voudrais vous parler de la première fois que j’ai appris des sourates, mes parents nous ont appris 4 premières sourates, par coeur, afin de pouvoir commencer à faire notre prière. Je précise que c’était du par coeur. Nous ne connaissions pas la signification de la plupart des mots que l’on disait. Mes parents voulaient parer au plus urgent, apprendre. Ensuite, dès que nous avions appris ces quelques sourates et que nous faisions nos prières, ma mère a enfin pris le temps de nous faire une sorte de traduction de ce que nous avions appris , en arabe parlé. Du haut de notre jeune âge, nous avons trouvé cela très compliqué. Il est vrai qu’il y a plusieurs mots qui se ressemblent, mais pas tous.
    Bref, la mission, à fini par être accompli, et mes parents étaient fiers d’eux et de nous.

    Plus tard, lorsque nous sommes devenu adultes, nous avons commencé par écouter des chansons en arabe (égyptiennes, libanaises, etc), et je demandais à chaque fois qu’on me dise les mots, sans les chanter, afin que je puisse les comprendre. Mais j’ai vite abandonné, je me suis contenté de fredonner et reprendre que les mots qui me parraissaient claires.

    Voila pour ce qui est de la langue arabe littéraire.

    Mis à part cet apprentissage des sourates, nous ne pratiquions presque pas l’arabe chez nous. Nos parents parlaient en arabe ( parlé, oujdi) et nous nous répondions en francais. Mes parents ont bien essayé de nous apprendre, mais nous ne faisions aucun effort. On pratiquait plus le francais que l’arabe. Et lorsque nous allions , tous les étés à Oujda, on revenais au bout d’un mois, en ayant appris juste quelques petits mots. Bien sur on se moquait de nous, mais comme nous étions, plusieurs frères et soeurs, cela ne nous dérangait pas plus que ca, puisque nous, nous étions solidaires et nous nous comprenions, nos cousins et cousines étaient comme nous, et nous passions nos vacances ensembles. On trouvait ça amusant, seuls contre les autres……..
    Plutard , lorsque nous avions grandi, nous avions quand même appris l’arabe, puis lorsqu’on partait en vacances, on arrivait à se débrouiller tout seul, mais l’accent nous trahissait. Les gens se moquaient toujours. Et au jour d’aujourd’hui, nous avons toujours cet horrible accent, ou ces fameuses phrases où les 2 tiers sont en arabe et se glissent quelques mots en francais. Du coup, on essaye quand meme de se faire comprendre, mais c’est plus facile aujourd’hui, puisque la plupart des gens à oujda, comprennent et utilisent le francais, bon grés mal grés.

    Je vais m’arrêter là, et vous laisser à votre tour raconter les difficultés ou anecdotes concernant notre « statut » de RME….. ou autre chose.

    Chère NEZOUH BON VOYAGE!

    Quand tu reviendra, je te prie de faire un effort pour te procurer deux tomes du Saint CORAN, je te comprends très bien, j’ai vécu la même chose que toi, un jour un ami averti, m’a conseillé un livre en deux tomes , si tu as la chance de te le procurer, je sduis sûr que tu ne le regrettera pas, avec celà, je t’assure qu’il m’est arrivé de de faire taire pas mal de gens voici les références:

    LE CORAN Edition bilingue Traduction et commentaires par le CHEIKH SI HAMZA BOUBAKEUR edition fayard.

    Je ne connais rien de cheikh HAMZA, pour que les choses soient claires mais je peux te dire que pour des gens comme toi et moi, celà me parâit être LA TRADUCTION QU’IL FAUT LIRE, tu as devant toi le coran écrit en arabe, tu as le contexte dans lequel les sourates sont arrivées les unes derrière les autres, tu as la traduction en français, tu as les différentes explications quand c’est necessaire, tu parfois de simples points d’interrogation lorsque le sujet devient épineux, tu as aussi un preliminaire de l’histoire qui n’est pas ininteressant! je te conseille vivement de te procurer ce livre tu ne seras pas décue.

    #202846

    Sujet: nous les RME…..

    dans le forum Débats
    nezouh
    Membre

    Salam à tous,

    Voila, j’ai parcouru tous les titres des sujets sur le forum « débats » et je n’ai pas trouvé de sujet qui parle exclusivement de nous les RME. Comme l’on suggéré certains oujdinautes, je commence par celui-ci.

    Je pense qu’on a tellement de choses à dire, à chacun d’entre-nous, d’y apporter son témoignage ou son histoire, ou encore son point de vue.

    Losque je dis que j’ai parcouru les titres des sujets, je tiens à préciser que je n’ai pas pu lire les sujets écrits en arabe, puisque la principale raison qui m’a fait ouvrir ce topic, c’est l’handicap de la langue.

    Pour ma part, je suis extrêmement peinée de ne pas savoir lire l’arabe.
    Cela m’empêche d’accomplir beaucoup de choses.

    J’avais dans l’espoir, un jour de retourner vivre au Maroc. Malheureusement, je me trouve devant la barrière de la lecture et l’écriture de l’arabe. Et qu’on vienne pas me dire , qu’il suffit de s’y mettre maintenant à commencer à apprendre. Je n’ai pas vraiment le temps et encore moins la patience. Je ne saurais dire à qui la faute, mes parents, le système, ou moi. En tous cas, je suis totalement découragée, car en plus de savoir lire ou écrire, ce qui implique tout d’abord de connaitre l’alphabet (chose aisée), il faut aussi et surtout apprendre un nouveau vocabulaire. Vous devez certainement oublier que nous les RME (qui ne savent pas lire), nous connaissont que l’arabe parlé, celui de la « maison ». Il nous est demandé deux fois plus d’efforts, puisqu’il faut apprendre une nouvelle langue en plus de l’alphabet.

    Je voudrais vous parler de la première fois que j’ai appris des sourates, mes parents nous ont appris 4 premières sourates, par coeur, afin de pouvoir commencer à faire notre prière. Je précise que c’était du par coeur. Nous ne connaissions pas la signification de la plupart des mots que l’on disait. Mes parents voulaient parer au plus urgent, apprendre. Ensuite, dès que nous avions appris ces quelques sourates et que nous faisions nos prières, ma mère a enfin pris le temps de nous faire une sorte de traduction de ce que nous avions appris , en arabe parlé. Du haut de notre jeune âge, nous avons trouvé cela très compliqué. Il est vrai qu’il y a plusieurs mots qui se ressemblent, mais pas tous.
    Bref, la mission, à fini par être accompli, et mes parents étaient fiers d’eux et de nous.

    Plus tard, lorsque nous sommes devenu adultes, nous avons commencé par écouter des chansons en arabe (égyptiennes, libanaises, etc), et je demandais à chaque fois qu’on me dise les mots, sans les chanter, afin que je puisse les comprendre. Mais j’ai vite abandonné, je me suis contenté de fredonner et reprendre que les mots qui me parraissaient claires.

    Voila pour ce qui est de la langue arabe littéraire.

    Mis à part cet apprentissage des sourates, nous ne pratiquions presque pas l’arabe chez nous. Nos parents parlaient en arabe ( parlé, oujdi) et nous nous répondions en francais. Mes parents ont bien essayé de nous apprendre, mais nous ne faisions aucun effort. On pratiquait plus le francais que l’arabe. Et lorsque nous allions , tous les étés à Oujda, on revenais au bout d’un mois, en ayant appris juste quelques petits mots. Bien sur on se moquait de nous, mais comme nous étions, plusieurs frères et soeurs, cela ne nous dérangait pas plus que ca, puisque nous, nous étions solidaires et nous nous comprenions, nos cousins et cousines étaient comme nous, et nous passions nos vacances ensembles. On trouvait ça amusant, seuls contre les autres……..
    Plutard , lorsque nous avions grandi, nous avions quand même appris l’arabe, puis lorsqu’on partait en vacances, on arrivait à se débrouiller tout seul, mais l’accent nous trahissait. Les gens se moquaient toujours. Et au jour d’aujourd’hui, nous avons toujours cet horrible accent, ou ces fameuses phrases où les 2 tiers sont en arabe et se glissent quelques mots en francais. Du coup, on essaye quand meme de se faire comprendre, mais c’est plus facile aujourd’hui, puisque la plupart des gens à oujda, comprennent et utilisent le francais, bon grés mal grés.

    Je vais m’arrêter là, et vous laisser à votre tour raconter les difficultés ou anecdotes concernant notre « statut » de RME….. ou autre chose.

    #231353

    En réponse à : Jeu d’esprit

    ficam
    Membre

    Bonjour à tous,
    ça fait bien longtemps que j’ai pas posté un message, et je vois que ya un trés bon changement au niveau des salons de discussion!!! et bien évidemment bcp de nouveaux messages :):); wahad tayghib chi chwya et qd il revient tayel9A rassou intrus 😉

    ma3lina , pour te répondre alae, moi aussi je croyais pas à ce genre de jeu et je les considérais aussi des coneries jusq’au jour ou on l’a assayé moi et un groupe de filles et crois moi ça marchait vraiment .
    CT seuelemnt pour le but d’essayer qqch dont tt le monde parle,on s’est enfermé dans une chambre toutes les 4, on avait préparé un verre et des bouts de papiers où s’est écrit toutes l’alphabets français & arabe, ainsi les numéros 0-9 et puis les deux mots oui et non.
    on a mis nos doitgs sur le verre et puis on a répété une phrase (esprit, esprit sit’es là dirige vers oui) enfin je me rappelle pas de la phrase exactement mais ça ressemblait à sa… et bein croyez moi si je vous dit que le verre a bougé vers oui.
    G pas cru mes yeux et g cru que les filles on fait bougé le verre expré mais dans qq minutes on a enlevé nos mains et le verre bougeait tt seul.
    C’est une vraie histoire que j’ai vécue moi même(et toutes les autres filles étaient des êtres humains normaux(machi chi nass extra) …
    depuis g pas osé refaire l’expérience …

15 réponses de 3,016 à 3,030 (sur un total de 3,071)
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