Résultats de la recherche sur 'français, arabe'
Forums › Rechercher › Résultats de la recherche sur 'français, arabe'
-
AuteurRésultats de la recherche
-
juin 22, 2006 à 2:04 #214010
En réponse à : الأدارسة في المغرب الشرقي Les Idrissides du Maroc Oriental
BOUAYED
Membreبسم الله الرحمـن الرحيم
Mr IZNASSEN et je ne sais pas si c’est ça votre véritable Nom, si on doit reproduire ce qui a dit autrui il faut le faire complétement mais pas seulement à presque ….
J’ai écrit mon intervention que j’ai envoyé en premier et c’est inscrit 7h58 et juste après que je me suis rendu compte que j’étais déconnecté et c’est alors que je me suis rattrappé (et c’est inscrit 8h09) en mettant mon Nom BOUAYED. C’est mon vrai Nom et Mr KADDOURI Elhoussine Directeur de la Publication me connait personnellement et je ne me cache pas ni derrière un Pseudonyme ni un Invité inconnu.
Tout le monde qui suit cette affaire sait bien et aurait su que c’est bien Moi qui est intervenu et vous le saviez aussi et vous avez mal fait en mettant « Anonomymos a écrit » et c’est ainsi 11h41. Ce n’est judicieux ni honnête. Vous m’avez deçu.Mrs Mokhtar et Fadi, toutes mes interventions seront dorénavant en ARABE pour respecter ce que contiennent les Ouvrages qui sont en ma possession mais j’essayerai autant que possible de répondre en Français si cela est nécessaire. Je sais que Mr Mokhatar se fait traduire ce qui est en Arabe mais au moins il fait un effort pour arriver à déchiffrer ce qu’il a envie de connaître.
Je vais essayer de pouvoir donner tout ce qui est en possible pour pouvoir répondre aux questions posées tout en évitant d’être hors sujet.Nous essayerons de faire de ce Forum un moyen de communication où chacun est le bien venu pour apporter tout ce qui pourrait être utile et instructif.
Bien à Vous
و السلام عليكم و رحمة اللهjuin 22, 2006 à 6:41 #214009En réponse à : الأدارسة في المغرب الشرقي Les Idrissides du Maroc Oriental
Iznassen
Membre@Anonymous wrote:
بسم الله الرحمـان الرحيم
Mr Mokhtar, il est souhaitable que la Direction du Site annule le topic que tu as créé pour ne pas qu’il y ait confusion.
J’ai intitulé le sujet « Les Idrissides de l’Oriental » en Arabe et en Français pour permettre à tout intervenant de s’exprimer dans les 2 langues chacun selon sa préférence. Et on ne doit pas ignorer la langue Arabe car il y a beaucoup de références qui sont écrites en cette langue qui est la langue du Coran et la langue du Jugement Dernier pour les personnes qui croit en Allah notre Dieu Tout Puissant, sinon ça ne sera que polémique stérile.Pourquoi les Idrissides du Maroc Oriental ? Pas en tant qu’une partie de Chorfas comme on dit, dans le sens noble ou aristocrate comme pourront penser certains gens ; pas mal d’entre eux sont pauvres ou vivant comme de simples gens; mais en tant que Ahl El Bait qui ont des droits et devoirs comme tout le monde et qui à chaque fois qu’ils pensent avoir certains privilèges spirituels, se trouvent confrontés à des punitions divines plus sévères en cas de manquement à leurs devoirs. Je ne vais pas m’étaler sur ce point tel n’est pas mon but.
Pourquoi les Idrissides du Maroc Oriental ? Car, et c’est que je vais évoquer avant son temps, les Idrissides ont été persécutés et massacrés et ce qui obligé une partie d’entre eux de fuire et de trouver refuge dans différentes régions du Maroc parmi lesquelles le Maroc Oriental où ils ont été reçus et adoptés par différentres tribus arabes et berbères qui les ont permis de vivre parmi eux; des gens qui ont toujours cru en Ahl Albait et en notre Prophète Mohammad et les recommandations qu’a fait ce dernier sur sa déscendance.
Personnellement, je ne cherche pas transformer une simple recherche un peu curieuse du devenir de cette diaspora qui pourrait ressembler à pas d’autres groupements à une querelle stérile entre ce qui arabe, berbère ou autre.
Je suis suis certain que cette recherche interessera une partie de gens qui s’y trouve mélée d’une façon ou d’une autre et peut être on nous apportera surement des informations utiles dans le domaine.
Nous essayerons d’être à la hauteur de cette tache.
Il est 02h 57 et c’est l’heure de la Prière.
A bientôtUne recherche sérieuse et complète suppose donc de parler de tous les aspects qui ont lien avec le sujet.
Votre réaction est un peu exagérée à chaque fois qu’on évoque l’héritage Amazigh . Chez certains marocains le mot « amazigh » est synonyme de » polémique », « non marocanité » ! Alors que l’héritage « Arabe » rime avec « unité », « marocainité » !
Allons jusqu’au bout ! et ne pas traiter les sujets à moitié.
Pour la langue arabe, je ne pense pas que Dieu a révélé le Saint Coran dans cette langue pour que certains « la sacaralisent » ! et la mettrent au dessus des autres langues ! Toutes les langues se valent !
juin 22, 2006 à 2:58 #214007En réponse à : الأدارسة في المغرب الشرقي Les Idrissides du Maroc Oriental
Anonymous
Membreبسم الله الرحمـان الرحيم
Mr Mokhtar, il est souhaitable que la Direction du Site annule le topic que tu as créé pour ne pas qu’il y ait confusion.
J’ai intitulé le sujet « Les Idrissides de l’Oriental » en Arabe et en Français pour permettre à tout intervenant de s’exprimer dans les 2 langues chacun selon sa préférence. Et on ne doit pas ignorer la langue Arabe car il y a beaucoup de références qui sont écrites en cette langue qui est la langue du Coran et la langue du Jugement Dernier pour les personnes qui croit en Allah notre Dieu Tout Puissant, sinon ça ne sera que polémique stérile.Pourquoi les Idrissides du Maroc Oriental ? Pas en tant qu’une partie de Chorfas comme on dit, dans le sens noble ou aristocrate comme pourront penser certains gens ; pas mal d’entre eux sont pauvres ou vivant comme de simples gens; mais en tant que Ahl El Bait qui ont des droits et devoirs comme tout le monde et qui à chaque fois qu’ils pensent avoir certains privilèges spirituels, se trouvent confrontés à des punitions divines plus sévères en cas de manquement à leurs devoirs. Je ne vais pas m’étaler sur ce point tel n’est pas mon but.
Pourquoi les Idrissides du Maroc Oriental ? Car, et c’est que je vais évoquer avant son temps, les Idrissides ont été persécutés et massacrés et ce qui obligé une partie d’entre eux de fuire et de trouver refuge dans différentes régions du Maroc parmi lesquelles le Maroc Oriental où ils ont été reçus et adoptés par différentres tribus arabes et berbères qui les ont permis de vivre parmi eux; des gens qui ont toujours cru en Ahl Albait et en notre Prophète Mohammad et les recommandations qu’a fait ce dernier sur sa déscendance.
Personnellement, je ne cherche pas transformer une simple recherche un peu curieuse du devenir de cette diaspora qui pourrait ressembler à pas d’autres groupements à une querelle stérile entre ce qui arabe, berbère ou autre.
Je suis suis certain que cette recherche interessera une partie de gens qui s’y trouve mélée d’une façon ou d’une autre et peut être on nous apportera surement des informations utiles dans le domaine.
Nous essayerons d’être à la hauteur de cette tache.
Il est 02h 57 et c’est l’heure de la Prière.
A bientôtjuin 21, 2006 à 7:21 #213897En réponse à : Pas de bise pour Abdelkader
Iznassen
Membre@Alain wrote:
.
.
…où l’on voit que chacun n’a pas la même lecture à partir du même sénario…. en réalité on ne voit que ce qui rentre dans le champs de notre seule « vision ».
Et l’individu, ce brave Abdelkader, n’existe pas lui, seuls comptent les « obsessions » de ceux qui le regardent. Pour l’un c’est la francisation (alors qu’il est question des Pays Bas), pour l’autre c’est la cause du tamazight (que l’on apprend courament aux Pays Bas) 😛 😛
ça n’est pas une obsession pour moi de parler de Tamazight. Je suis tout simplement logique.
Je connais personnellement des jeunes franco-marocains de la deuxième génaration en France qui ne parlent que deux langues : le Français et Tamazight (Rifain). Ils comprennent que dalle à la « Darija » et encore moins à la langue des moyen-orientaux. Ces jeunes sont souvent malmenés dans les consulats puisque certains fonctionnaires leur reprochent de ne pas parler l’arabe ou plutôt la darija !!! Trouvez-vous cela logique !
J’étais témoin une fois à un consulat en Allamagne. C’était suréaliste le comportement du fonctionnaire. Curieusement dans la même ville ou se trouve ce consulat, une banque marocaine s’est arrangé de prendre un Rifain qui parle Tamazight pour pouvopir communiquer avec la communauté Marocaine d’Allamagne. Cette communauté est à 90% originaire du Rif et en particulier de Nador.
Lorsqu’il s’agit de collecter l’argent, on fait un effort !
juin 16, 2006 à 6:54 #201519Sujet: Pas de bise pour Abdelkader
dans le forum DébatsIznassen
MembreMAROC – 11 juin 2006 – par PAR FOUAD LAROUI
Il est toujours fascinant d’entendre les Marocains de Hollande raconter leurs tribulations dans leur pays d’origine. Je ne parle pas ici de la première génération qui est née et a grandi dans les montagnes du Rif ou dans les plaines du Souss. Ceux-là n’ont généralement aucun motif d’étonnement. Ils ont tout vu, ont tout subi, ont survécu. Non, je parle ici de la seconde génération, celle qui est allée dans des écoles portant le nom de Rembrandt et qui a grandi dans un plat pays traversé de rivières et de canaux. Cette deuxième génération a un rapport compliqué avec l’Empire chérifien.Par exemple, j’ai dîné hier avec mon ami Abelkader Benali. Abdelkader est un écrivain renommé aux Pays-Bas où il a obtenu les plus grands prix littéraires. Inutile de préciser qu’il écrit en néerlandais. Et comment pourrait-il en être autrement ? Ce jeune homme de 31 ans est né dans un petit village du Rif, un hameau plus qu’un village, et il est venu en Hollande encore bébé, dans les bagages de ses parents. Avec ceux-ci, il parle un mélange de tarifit et de néerlandais de base. Avec le reste du monde il communique soit en néerlandais, une langue qu’il maîtrise à la perfection, soit en anglais.
Abdelkader revient de Casablanca, où il a participé au Salon du livre. Il me raconte ses pérégrinations dans le pays de ses ancêtres. Tout d’abord, il faut que je vous le décrive : Abdelkader est, du point de vue physique, un Marocain à 100 %. À 110 pour cent. Plus Marocain que lui, tu meurs. S’il mettait une djellaba, on lui confierait sans problème les clefs de la mosquée.
Et le voilà à l’aéroport de Casablanca aux prises avec la force publique. Celle-ci est bien sûr d’une correction infinie : c’est pas grave, mon frère, si tu ne parles pas l’arabe, la langue de ton pays, c’est aberrant mais c’est pas grave, on peut parler en français. Les problèmes commencent quand les pandores et les gabelous s’aperçoivent que le jeune homme marocain à 120 % qui leur fait face ne parle pas non plus la langue de Lyautey. Le makhzen subodore qu’on se paie sa tête. La crise menace. Mais finalement, comme on est au Maroc, tout finit par s’arranger.
Abdelkader me raconte, en dévorant sa choucroute, qu’il y a deux choses qui l’ont profondément étonné. La première, c’est que les Français et les francisants l’appelaient par son nom et les arabisants par son prénom. Soit c’était « monsieur Benali », soit c’était Abdelkader ou bien Si Abdelkader. Ça ne le dérange pas, il trouve même extrêmement sympathique que des gens qui ne le connaissaient ni d’Ève ni d’Adam l’appellent par son prénom. Mais ce qui l’a fait tiquer, c’est qu’on s’est parfois trompé sur son prénom.
– Tu comprends, me dit-il, que des gens m’appellent Abdelkader, pourquoi pas, mais il m’est arrivé deux fois, dans les ruelles de Salé et dans la vieille ville de Marrakech, qu’on m’appelle Mohammed. C’est étrange.
J’ai dû expliquer à Abdelkader qu’il n’y a là rien d’étrange, qu’il est tout à fait usuel d’interpeller quelqu’un dont on ignore le nom de cette façon-là. L’idée est que personne ne peut s’offusquer qu’on lui attribue le prénom du Prophète. Abdelkader m’écoute avec attention. Puis il me dit quelle est la deuxième chose qui l’a étonné, lors de son séjour à Casablanca : les bises.
Il faut savoir qu’en Hollande les gens ne se font jamais la bise. On ne se serre même pas la main. On se dit « Hi » à bonne distance. Et voilà notre Abdelkader assailli de poutous par des gens qu’il ne connaît que très vaguement. Bonjour, smac-smac ! Bienvenue à Casa, smac-smac ! Tu te souviens de moi, on s’est croisés il y a deux ans ? Smac-smac ! Abdelkader veut bien qu’on l’appelle par son prénom, et même qu’on l’appelle Mohammed, mais qu’on l’embrasse à tout bout de champ, non, ça, ça lui semble étrange.
De temps en temps, Abdelkader visite le Maroc, l’Algérie ou la Tunisie. Si jamais vous le croisez, clignez de l’œil, serrez-lui la main, susurrez Hi mais ne l’embrassez pas. Sa marocanité, en voie de dilution dans l’européanité septentrionale, ne va pas jusque-là…
Souce : jeuneafrique.com
juin 16, 2006 à 6:08 #213423En réponse à : LES ISLAMOPHOBES FETENT LEUR VICTOIRE
Iznassen
Membre@Alain wrote:
amazigh,
Tu as lu les statistiques sur l’analphabétisme au Maroc ?
Environ 40% de la population !!!!
Alors, que faut il faire pour que toute la population communique par l’écrit et par la lecture ?
Apprendre l’arabe en priorité ! car c’est la langue majoritaire, c’est la langue administrative, celle qui permet de remplir ses document administratifs de toutes sortes, de lire un bail de location, de lire le maximum de livres (y compris les livres religieux), de lire les prix dans un super marché, la liste est longue….
Ensuite, quand tout le monde saura lire et écrire en arabe, ta proposition peut s’inscrire dans l’apprentissage d’autres langues…. comme le français, l’anglais, ect…
Chacun choisira en fonction de ses goûts, de sa formation professionnelle, des ses besoins.
C’est bien de vouloir retrouver ses racines, je te l’accorde, encore faut il que celà soit un progrès pour le pays, et dans la situation actuelle ce n’est pas encore le cas
Bonsoir Mr Alain,
La langue Amazigh (berbère) ne peut être comparée à la langue française et la langue anglaise parce que tout simplement elle est la langue maternelle de beaucoup de MArocain. A l »indépendance, il était autour de 70% bérbérophones alors qu’ils ne sont qu’autour de 40% actuellement et cea suite à l’encouragment de la darijisation par l’arabisation de l’école.
La langue Amazighe (berbère) est le vecteur de l’identité de millions de Marocain. S’adresser à ces millions de marocains en langue arabe classique c’est comme si on s’adresse aux Wallons de la Belgique en Néerlandais ! Dans ce cas là on aura la moitié de la belgique qui est analphabète puisque ell en comprend pas le néerlandais.
Lutter contre l’analphabétisme se fait dans la langue maternelle et non pas dans une langue importée de l’étrnager comme elle faisait la France en Algérie quand alle a planifié la francisation des Algériens.
Mr. Alain, il va falloir que vous faites un tour de côté du Nador, du Hoceima, dans le hat-Atlas, dans le sud-est, à Souss pour se rendre compte soi même de la vitalité de cette langue: elle est encore vivante et les Berbères y sont attachés et ils n’y renonceront pas. Dire qu’il faut arabiser tout le Monde et ensuite enseigner cette langue comme une curiosité scientifique est une insulte aux milliers de Marocians qui se battent tous les jours pour arracher leurs droits linguistiques ! vous avez dans un post pécédent déclarer que vous êtes pour la justice et les droits ! c’est un peu contradictoire votre position de prôner la politique d’arabisation ! Imaginez un peu la réction des Français si on leur demande d’abondonner leur langue ! Ils vont tout simplement vous dire : vous êtes fou !
juin 16, 2006 à 4:57 #213422En réponse à : LES ISLAMOPHOBES FETENT LEUR VICTOIRE
Alain
Membreamazigh,
Tu as lu les statistiques sur l’analphabétisme au Maroc ?
Environ 40% de la population !!!!
Alors, que faut il faire pour que toute la population communique par l’écrit et par la lecture ?
Apprendre l’arabe en priorité ! car c’est la langue majoritaire, c’est la langue administrative, celle qui permet de remplir ses document administratifs de toutes sortes, de lire un bail de location, de lire le maximum de livres (y compris les livres religieux), de lire les prix dans un super marché, la liste est longue….
Ensuite, quand tout le monde saura lire et écrire en arabe, ta proposition peut s’inscrire dans l’apprentissage d’autres langues…. comme le français, l’anglais, ect…
Chacun choisira en fonction de ses goûts, de sa formation professionnelle, des ses besoins.
C’est bien de vouloir retrouver ses racines, je te l’accorde, encore faut il que celà soit un progrès pour le pays, et dans la situation actuelle ce n’est pas encore le cas
juin 16, 2006 à 3:09 #213421En réponse à : LES ISLAMOPHOBES FETENT LEUR VICTOIRE
amazigh78
Membre@denzeller wrote:
Mon cher sfinks59
Tu veu savoir pourquoi les marocains préférent apprendre le français ou l’anglais plutot que le berebre. parce tout simplement ces deux langue sont universelles et qu’elles le permettron de s’ouvrir sur le monde, de connaitre beaucoup plus de gens et surtout d’espère rappartenir a leurs communauté. Le berbere au fil des siècles a été oublié, fau les comprendre maintenant comment veux tu apptrendre une langue du passé, que tout le monde a oublié jusq’à ces dernieres decennies plutot que dapprendre une langue importante et qui a sa place dans le monde.
Je te le dis sincérement je pense que pour que la langue berbere est sa place au cotes de larabe et autres langues, il faudra sensibilliser et leur fere redécouvrir le LOINTAIN passe du maroc lorsqu’il nete peuple que par des berberes
je vais te poser une question.
Crois tu que les arabes du Maroc descendent des arabes d’arabie ?juin 16, 2006 à 10:32 #213420En réponse à : LES ISLAMOPHOBES FETENT LEUR VICTOIRE
denzeller
MembreMon cher sfinks59
Tu veu savoir pourquoi les marocains préférent apprendre le français ou l’anglais plutot que le berebre. parce tout simplement ces deux langue sont universelles et qu’elles le permettron de s’ouvrir sur le monde, de connaitre beaucoup plus de gens et surtout d’espère rappartenir a leurs communauté. Le berbere au fil des siècles a été oublié, fau les comprendre maintenant comment veux tu apptrendre une langue du passé, que tout le monde a oublié jusq’à ces dernieres decennies plutot que dapprendre une langue importante et qui a sa place dans le monde.
Je te le dis sincérement je pense que pour que la langue berbere est sa place au cotes de larabe et autres langues, il faudra sensibilliser et leur fere redécouvrir le LOINTAIN passe du maroc lorsqu’il nete peuple que par des berberes
juin 15, 2006 à 6:02 #213864En réponse à : doute sur mon mariage????
Anonymous
Membreya pas de quoi cousine, c’est avec un grand plaisir que je te réponds, moi aussi j’ai mes soeurs et je sais bien que le mariage chez nous les arabes, et encore plus chez les marocains, est une etape bien minées alors il faut vraiment bien choisir les pas avec prudence, le problème c’est que ce n’est pas fini une fois qu’on est decidé il reste encore les comments et les pourquoi des preparatifs du mariage a ce moment la tu verra d’autres questions e tourmenter la tête alors prepare toi!!! 😉 mais comme tu dis tu es bien avec ton marie, je te conseille simplement de fermer les yeux et te laisser emporter par son amour envers toi pour que nos tradition et notre specialité ( chercher la complexité ) ne te gache pas le bonheur d’un mariage réussi, et la cousine je te parle pas biensur de la fête et dakka marakchia et tekchbila et tewliwla je te parle du mariage dans l’ensemble c’est a dire de la vie du couple, par ce que le mot mariage en arabe donne plus de contunuité que celui en français et je l’éspere de tout mon coeur comme je l’espere a toute soeurs un mariage qui dure eternelement!!!!
mabrouk 3lik et vive la mariée vive la3roussa.juin 15, 2006 à 8:54 #213728En réponse à : 3333333333333333333333333
fadi
Membrejuin 11, 2006 à 5:51 #213330En réponse à : Un Maroc Laïc ..
Iznassen
MembreAZERF ET LE MYTHE DE « LA JUSTICE COUTUMIÈRE BERBÈRE »
RÉFLEXIONS SUR LE DROIT AU MAROC
Mustapha El Qadéry, RabatAmara n umagrad ad ira ad issagw, dat yan usemaqqel f umezruy n mamenk ad tusnmalant tghawsiwin izdin d uzerf d tsertit n Merrok, isragen yiwin ayelligh ur testi tenbâdt tanamurt xs yan wanaw n uzerf, llid tkusa gh umezruy nnes d taysiwin, ad yeg azerf anamur unsîb llig teffagh daw uzaglu n Fransa d Sbanya, trar f usga azerf mu ttinin làurf sul ilan g kran tsgiwin d kran igran izdin d tudert tamettit n kigan d imezdaghen n tmazirt.
À travers une étude socio-historique de l’organisation de la justice et de l’espace politique de l’Empire chérifien à l’époque coloniale, M. Qadéry tente de comprendre les raisons de l’imposition d’une norme juridique particulière par l’État marocain indépendant. Considéré par ce dernier comme national et légitime, ce droit a été imposé au détriment de l’azerf, le droit coutumier. L’azerf est cependant encore en usage dans certaines régions et couvre plusieurs domaines de l’activité sociale et professionnelle.
By means of a socio-historical study of the organisation of the judicial system and the politics of the Cherifian Empire during colonial times, M. Qadery tries to understand the reasons for imposing a particular judicial norm by an independent Moroccan state. The imposition of these laws, considered by Morocco to be national and legitimate, was at the detriment of azerf, the traditional law system. Azerf is, however, still in use in certain regions and covers various fields of social and professional activity.
Le système juridique offre une matière de réflexion aussi importante que le législatif et l’exécutif pour l’étude d’un système politique. L’organisation du juridique peut offrir une image sur le développement politique d’un État et clarifier la nature des relations et des rapports des acteurs politiques et de l’État avec la société, et plus précisément de l’État avec les citoyens et les acteurs du développement économique.
Ce n’est pas un hasard si la justice constitue aujourd’hui un chantier parmi d’autres pour la consolidation de l’État de Droit au Maroc. Elle en est le principal instrument. La nature de ses lois, leur intégrité, leur application et leurs concordances avec les normes internationales en matière de justice civile et économique constituent des critères déterminants retenus par les investisseurs étrangers ou les organismes internationaux pour établir leurs avis sur les systèmes étatiques et leurs potentialités de développement.
L’intérêt de cette esquisse qui reprend des éléments d’une réflexion entamée lors de ma recherche doctorale (1995), est de m’interroger sur la notion du Droit et de ce que l’État indépendant au Maroc avait retenu comme droit national et légitime. Le droit n’est pas uniquement un ensemble de théories et de règles absolues, il est le miroir dans lequel se réfléchit la vie d’un peuple. Il est déterminé, en principe, par les faits sociaux de ce peuple. Aujourd’hui encore, le droit marocain (celui appelé berbère) demeure une source inépuisable pour la constitution et la consolidation de l’État de Droit et de la modernisation des constructions juridiques, qui doivent, bien-sûr, prendre en compte les mutations sociales et culturelles en cours, relèvent M. Tozy & M. Mahdi (1990). Quand le fait social se modifie ou disparaît, la règle juridique tombe en désuétude, disait G. Surdon en 1929, ancien enseignant du « droit musulman » et du « droit coutumier berbère » à l’Institut des hautes études marocaines.
L’angle par lequel je m’interroge sur le droit au Maroc est azerf ou ce qui est connu sous le terme « droit berbère », résumé à l’époque coloniale de la zone française dans l’expression « justice berbère. » Cette terminologie en vigueur durant la période coloniale a été disqualifiée de facto au lendemain de l’indépendance, sans débat et sans s’interroger sur cette « invention » coloniale qui a discrédité pour très longtemps les institutions et les modes d’organisations sociales au sein des États post-coloniaux nord-africains. Avant de procéder à l’examen sommaire de cette approche, une mention particulière est consacrée d’abord aux trois espaces juridiques que le Maroc a hérités de la période du protectorat. Un territoire sous tutelle de l’autorité française au «sud», l’autre au nord sous tutelle espagnole et un autre à Tanger sous protectorat « international. » À noter que deux autres espaces juridiques seront intégrés à la « justice nationale » marocaine, l’un en 1969 après le départ de l’Espagne de la ville d’Ifni et du territoire des Aït Baâmran, l’autre en 1975 après le départ de la même Espagne du Sahara occidental. Chacun des deux espaces était régi par des lois propres, et ne dépendaient pas, à l’époque du protectorat, du système en vigueur dans la zone dite khalifale au nord du pays.
1. Les trois espaces juridiques sous le protectorat
Les territoires qui ont eu l’indépendance sous l’égide du sultan Ben Youssef, devenu le roi Mohammed V en 1956, avec une nouvelle légitimité, sont au nombre de trois. La zone française de l’empire chérifien dont la capitale est Rabat, à la tête de laquelle se trouve le sultan et le résident général de France ; la zone espagnole de l’empire chérifien à la tête de laquelle se trouve un khalifa (adjoint) du sultan et le Commissaire espagnol, résidant à Tétouan ; enfin la zone internationale de Tanger où le sultan de Rabat était représenté par un naïb (délégué) accrédité auprès des puissances internationales qui cogéraient l’espace municipal de la ville. Chacune des trois zones disposait de son Bulletin officiel et de ses propres lois selon l’organisation retenue par les puissances protectrices en accord avec le Sultan à Rabat, son khalifa à Tétouan ou son naïb à Tanger.
La déclaration de l’indépendance du Maroc faisait suite aux accords d’Aix-les-Bains et la déclaration de La Celle Saint-Cloud, confirmés par la signature du traité de l’indépendance par le premier président du Conseil du gouvernement du Maroc, Mbarek Bekkaï, à Paris et à Madrid. Cette signature mettait un terme au traité du protectorat du 30 mars 1912, établi entre le Sultan et le gouvernement français. Pour rappel, la France avait procédé, après la signature de ce traité, à la conclusion d’accords sur la zone Nord de « l’empire chérifien » avec l’Espagne (traité du 27 novembre 1912) et « la zone internationale » de Tanger avec les autres puissances européennes en fonction du traité d’Algésiras de 1906 et d’autres traités bilatéraux entre la France d’une part et l’Angleterre, l’Allemagne, l’Espagne et l’Italie d’autre part.
2. La justice dans la zone française de l’empire chérifien
Le XXe siècle marocain n’a pas encore fait l’objet de recherches sérieuses qui pourraient nous offrir de la matière brute, c’est-à-dire l’inventaire des dispositifs des politiques coloniales dans les trois zones, voire les cinq zones qui constituent le Royaume du Maroc d’aujourd’hui. Quelques recherches ont eu lieu, par des Français ou des Marocains qui ont cherché surtout à « répondre » à la recherche de la période coloniale ou à «défendre» les idées « nationalistes » sur le Maroc, son passé et son devenir « arabistes » (vision nationaliste) ou « arabo-islamistes » (vision salafiste d’essence wahabite). On est encore loin d’une recherche scientifique «nationale» capable de relever le défi sans le halo passionnel qui continue à marquer sa production à forte connotation idéologique ou partisane, et qui s’inscrit dans un suivisme sans bornes de « l’Occident » ou de « l’Orient » sans prendre le soin de s’interroger sur «soi» et l’histoire de «soi» avant de choisir son « camp »… scientifique.
Le domaine judiciaire et l’organisation de ce domaine «sensible» n’ont pas fait l’objet, à ma connaissance, d’inventaire pour comprendre le système d’organisation durant la période de protectorat. Tout ce qui porte sur la justice est résumé dans le débat sur «la justice berbère» en opposition à la chariaâ (loi dite musulmane). Ainsi, les idées dominantes sur le dahir dit « berbère » vu et perçu, comme un dahir qui a visé « la séparation » des « Berbères » et des « Arabes » (catégories inventées par la colonisation), la soustraction des « Berbères » à la justice du Sultan ou encore le dahir de l’évangélisation des « Berbères », sont les seules connues et diffusées à propos de la justice durant cette période. À part ceci, rien et absolument rien sur les étapes de la mise en place de la modernisation de la justice par la France, conformément au traité de protectorat, par lequel le sultan avait délégué au gouvernement la République française l’unification et la modernisation de «l’empire chérifien», par l’intermédiaire du commissaire résident général de France au Maroc qui possédait les pleins pouvoirs dans le domaine.
Aucune recherche ne s’est intéressée non plus à la notion de chraâ (juridiction musulmane), son contenu, les agents chargés de son application et les domaines d’application des champs juridiques concernés par la dite chariaâ musulmane. Pendant « la protestation » contre le dahir dit « berbère », le mot d’ordre était celui de l’intégration des Berbères à la chariaâ du Sultan. Or, la chariaâ dont parlait « les nationalistes » n’était appliquée que dans le domaine du « statut personnel » chez les catégories citadines du sillage du Makhzen (qui ne possédaient pas de terre à faire hériter), le reste des lois qui concerne « les indigènes » était régi par des codes mis en place par la puissance protectrice, et les agents chargés d’appliquer la loi sont les caïds, les pachas et les tribunaux chérifiens présidés par des notabilités marocaines. Il s’avère donc que le dahir dit « berbère » n’avait pas pour objet principal la réglementation du « statut personnel », mais la réforme de la coutume pénale et du statut foncier des terres des tribus. En ce sens, le dahir visait en premier lieu à dessaisir les tribus de leurs terres en faveur des colons et de leurs collaborateurs marocains. Et, de ce fait, ni le discours « nationaliste », ni le discours « savant » post-colonial n’ont relevé la nature de ce dahir et ses véritables motivations. Et en second lieu, ce dahir entendait la « répression des crimes » commis en territoire « berbère », quelle que soit la condition de son auteur (article 6), selon le code pénal français en vigueur dans les autres régions du Maroc, et ce, dans l’objectif d’appliquer la peine de mort en territoire dit « berbère » dont la majeure partie était encore à la date de la promulgation du dahir en « dissidence ». Quelles étaient les tribus cataloguées comme « berbères » et selon quels critères ? Pourquoi des tribus « berbères » ont été exclues des circulaires vizirielles qui désignaient les tribus dites « berbères » ? Pourquoi les tribus qui dépendaient du « domaine » du Glaoui n’étaient-elles pas concernées par cette loi ?
On peut avancer pour le moment que le débat sur le droit, et une éventuelle anthropologie de ce droit et les « sociétés » qui l’ont créé, ne peut avoir lieu sans une compréhension totale du système juridique durant la période coloniale. Comment était-il organisé ? Selon quelles lois et procédures ? Qui rendait la justice et au nom de qui ? Quelle est la place du Caïd (puissant tribal sans formation juridique) et celle du Pacha (puissant citadin sans formation juridique) dans la juridiction de l’empire chérifien ? Quelle est la place des tribunaux chérifiens, les tribunaux de coutume, les jmaâs judiciaires et le Haut tribunal chérifien dans le système juridique dans la zone française ? Comment a eu lieu l’évolution dans le temps et dans l’espace, l’organisation de la justice qui a suivi la pax française imposée après une longue conquête militaire sanglante dont « les Berbères » furent les principales victimes ? Les Caïds et Pachas nommés par le Sultan en ville et en tribu appliquaient-ils la chariaâ musulmane ? Selon quels procédés et procédures ?
Et la justice en territoire de protectorat espagnole, comment fonctionnait-elle ? Avait-elle son « dahir berbère » ? Comment a fait l’Espagne dans l’organisation de sa «justice» de ses « Berbères » et comment l’avait-elle organisée et selon quelles lois ? Et Tanger ? Comment s’y déroulait-elle ? Quel était le statut des « indigènes », des « Berbères » dans le dispositif judiciaire international de Tanger ? Quelle était la place de la chariaâ dans ces territoires ? Et quels sont les combats des «nationalistes» dans ses régions dans le domaine juridique ?
On ne sait rien de ces dispositifs en langue française et en langue arabe, ce qui les rendent indisponibles puisque la langue espagnole n’avait pas acquis le même statut que les langues française et arabe au Maroc post-colonial. On pourrait supposer que le Maroc indépendant avait choisi de généraliser « le modèle arabo-français » sans se soucier du « modèle espagnol » et sa possible « richesse » linguistique et judiciaire. Pourquoi cette élimination de « l’héritage espagnol » par le Maroc post-colonial ? Quant à l’héritage « berbère », il fut simplement éliminé.
Sans un inventaire complet de l’ensemble de l’organisation judiciaire durant la période coloniale et ses trois zones, ainsi que celui des sous zones qui le constituait (justice rabbinique, justice berbère, justice de chraâ, justice française, justice des caïds et pachas, justice des jmaâs judiciaires, justice chérifienne, justice consulaire, justice mixte, …), sans un inventaire des dahirs, circulaires et textes qui ont fait offices de lois par lesquels les puissances protectrices avaient organisé leurs espaces respectifs de domination, on ne peut pas étudier le droit au Maroc, ses origines et les limites des différentes réformes qu’il a subies durant la période post-coloniale. Comment peut-on comprendre et étudier la «justice berbère» dans la zone de protectorat française en l’absence d’études sur l’ensemble du système judiciaire dans la zone française de l’empire chérifien ? Il serait illusoire de débattre sur la « justice berbère » sans comprendre le système français au Maroc dans son ensemble et les politiques qui ont régi la philosophie des bâtisseurs du Maroc moderne, « pacifié » et « unifié » sous l’égide du Sultan au nom duquel la France avait mené de bout en bout son entreprise « d’intégration » et « d’unification ».
3. La « réforme » de la justice au lendemain de l’indépendance
La « justice berbère » était perçue par l’ensemble des observateurs (de l’époque et d’aujourd’hui) sous l’angle du « dahir berbère », dahir qui n’a jamais existé, considéré comme une pure invention des « nationalistes » (M. Mounib, 2002). Ils en ont même fait le dahir de « la discorde » et de « la naissance » du mouvement politique marocain qui s’inspire de l’arabisme et du salafisme. Ce dahir, dit « berbère », est celui du 16 mai 1930 (17 hija 1348), intitulé exactement, « dahir réglant le fonctionnement de la justice dans les tribus de coutume berbère non pourvues des mahkamas pour l’application du chraâ ». Il fut l’unique dahir mentionné comme tel dans la réforme engagée par l’État indépendant. Le dahir n° 1-56-014 du 6 chaabane 1375 (19 mars 1956) supprimant tout contrôle général ou spécial de l’administration de la justice chérifienne précise dans son article 3 que toutes les dispositions contraires au présent dahir et notamment celles des dahirs des 7 kaada 1338 (24 juillet 1920) et 17 hija 1348 (16 mai 1930) sont abrogés. Le dahir du 24 juillet 1920 est celui portant sur la direction des affaires chérifiennes dont dépendait l’ensemble de la justice durant la période du Protectorat en zone française, et le dahir du 16 mai 1930 est le fameux dahir dit «berbère» portant sur la création de tribunaux dans les régions régies par la justice dite coutumière dans la zone française de l’empire chérifien. Il est curieux de constater que ce dahir de 1930 est le seul mentionné comme dahir à abroger, alors qu’il fut modifié par dahir du 8 avril 1934 (le dahir de 1956 ne mentionne pas cette modification) et nous pousse à l’interrogation suivante : Pourquoi le dahir de 1956 mentionne-t-il uniquement ce dahir de 1930 ? Cette omission de la modification subie par dahir du 8 avril 1934 signifierait-elle la reconnaissance de sa validité ?
Après le transfert de la capitale de Fès à Rabat, loin des « Berbères », les services du protectorat de la zone française avaient mis en place un Bulletin officiel, en français et en arabe, afin d’y publier dahirs, circulaires et autres textes de lois qui les rendaient légaux par leur publication, selon la conception nouvelle de la légalité et de la légitimité. Un Code des obligations et des Contrats avait vu le jour, et fut promulgué par dahir du 12 août 1913. L’article 475 de ce dahir précise que la coutume et l’usage ne sauraient prévaloir contre la loi lorsqu’elle est formelle. Comment comprendre le sens de la coutume et de la loi d’après ce texte ? Il est clair que la loi est celle proposée par la puissance protectrice, quant à la coutume, c’est la loi des «indigènes» qui n’a aucune place dans les buts à vocation coloniale de la «modernisation» de l’empire chérifien. En Algérie voisine, nous rapporte J. Berque (1955), les magistrats français considéraient comme un corps de coutumes, l’ensemble des droits locaux, d’origine islamique ou non, par opposition au code civil. Cette tendance française de la conception de la coutume est fortement tributaire à la théorie romano-canonique de la coutume, qui donne à celle-ci un sens strict et précis, en parfaite opposition avec la conception anglaise et la place centrale qu’elle accorde à la coutume et à sa conception dans son propre système juridique. Que pourrait peser la coutume «indigène» face à la loi allogène dont les porteurs étaient convaincus de l’humanisme de l’esprit de la mission civilisatrice qui les animaient ?
La réforme du système héritée de la période coloniale fut entamée avec le dahir du 19 mars 1956, supprimant tout contrôle général ou spécial de l’administration de la justice chérifienne. Il fut suivi par une série de dahirs visant la mise en place de nouveaux tribunaux de l’État indépendant dans les trois zones héritées, et plus tard les dahirs relatifs aux textes de lois qui font office de code. Pour l’organisation des tribunaux, on peut citer les huit premiers dahirs publiés en la matière :
Dahir relatif à l’organisation et au fonctionnement des juridictions de droit commun (4 avril 1956)
Dahir portant création de tribunaux régionaux et déterminant leur composition, leur siège et leur ressort (18 avril 1956),
Dahir portant création de tribunaux de juges délégués et déterminant leur composition, leur siège et leur ressort (18 avril 1956),
Dahir portant création de vingt-quatre tribunaux de juges délégués et déterminant leur composition, leur siège et leur ressort (10 juillet 1956),
Dahir portant création de tribunaux de juges délégués dans le ressort des anciens tribunaux coutumiers (25 août 1956),
Dahir portant création de tribunaux de cadis dans les anciennes tribus dites « de coutume » (25 août 1956),
Dahir portant création de vingt tribunaux de cadis dans les anciennes tribus, dites de « coutumes », et déterminant leur composition et leurs ressorts (25 août 1956),
Dahir portant création de vingt tribunaux de juges délégués et déterminant leur composition, leur siège et leur ressort (25 août 1956).
D’autres textes suivront plus tard, et entre 1956 et 1958, période du bouclage du dispositif juridique et judiciaire, les textes et dispositifs ont été menés par une commission composée de juges des ex-tribunaux chérifiens de la zone française, de Allal Al Fassi, Mokhtar As Soussi et Mustapha Bel Arbi Al Alaoui (trois éminentes personnalités de tendance salafiste), ainsi que le prince Hassan comme président honoraire de la commission au titre de ses compétences dans le droit français. Les textes adoptés étaient un amalgame entre la loi française et la loi makhzen disait un observateur américain de l’époque, I. W. Zartman (1964). Ce dispositif connaîtra son apogée avec « la marocanisation » de la profession et «l’arabisation» des textes français en 1965, ce qui a entraîné le champ juridique marocain dans un nouveau labyrinthe et qui soulève ainsi une nouvelle problématique.L’État national indépendant n’avait fait qu’intégrer les différentes zones héritées de la période coloniale à l’héritage jacobin français. « L’unification » et l’intégration des différents espaces juridiques au sein du même espace « national », au lendemain de l’indépendance ou de 1975, ne se passa pas sans heurts entre l’État et « les citoyens » des régions concernées. Ceci n’est pas spécifique au Maroc ou à la nature de son « régime ». L’Algérie voisine, « socialiste » « populaire » et « révolutionnaire », n’a pas échappé à la règle de reconduction pure et simple des lois « coloniales » au lendemain de l’indépendance. L’Algérie avait changé de législateur sans changer de législation, disait E. Chalabi (1992)
4. Azerf ou la loi positive marocaine et le faux débat
L’ensemble des éléments soulevés ci-dessus a contribué à fausser le débat sur azerf et la loi d’origine marocaine que la majorité des recherches ont réduit au statut de coutume selon la terminologie française et le sens de la coutume en droit français. Comment aborder ce sujet réduit à sa version la plus caricaturale dans laquelle la terminologie juridique française de l’époque coloniale l’avait confiné ? « Les nationalistes » et les chercheurs qui ont repris leurs visions dans le champ savant ont contribué à « disqualifier » la loi positive marocaine et ont opposé systématiquement la notion de chrâa à azerf sans se poser la question sur la nature du chraâ et ses domaines d’application au Maroc avant et pendant l’intervention coloniale.
La recherche marocaine reste encore pauvre dans ce domaine. Et il lui a suffi que la recherche de la période coloniale s’intéresse aux lois dites «coutumières», à des fins politiques de domination et non de valorisation, pour disqualifier celle-ci et l’expulser du domaine de l’enseignement universitaire et du cursus de formation des magistrats et professionnels de la justice aujourd’hui, par crainte pourrait-on supposer, que ces curiosités seraient une pure invention coloniale ou encore susciter l’intérêt à ce qui peut semer la discorde au sein de la nation marocaine « arabe ». Pourtant, et jusqu’à nos jours, de nombreux domaines continuent à être régis par «la coutume» et les litiges qui surviennent dans les champs de son application ne trouvent chez les magistrats que dédain, et rarement de la compréhension voire de l’application pour résoudre des conflits dont aucun texte «officiel» ne peut trouver issue.
Que savons-nous sur azerf (loi), ikchouden (tables de la loi), orf (coutume), kanoun, taâqqitt (écrit), tayssa et amsissa ? Pourquoi oppose-t-on systématiquement la chariâa à azerf alors que celui-ci est basé sur taguallit (serment) ? Comment se sont comportés les jurisconsultes durant les différentes périodes de l’histoire nord-africaine avec l’ensemble de ses dispositifs ? Comment se sont comportés les différents États qui se sont succédés au Maroc et en Afrique du Nord et subsaharienne avant et après l’Islam ? Que disent les Nawazil des Fouqahas à propos des litiges qui leur sont soumis et comment se déterminaient-ils ? Qu’est-ce qu’un Cadi, un Adel, un Mufti, un Faqih, un Agwrram, un Charif, un Amzzarfu, un Anflous, un Amzrag, un Amghar, un Ou Ljmaât ou un Anhcham dans l’histoire du Maroc ? Qu’est-ce que signifie la soumission ou non à l’autorité directe ou indirecte à l’autorité d’un État dans le domaine judiciaire ? Les tribus ou les villes soumises aux différents Sultans, Émirs ou encore Beys ou Deys qui se sont succédés au long de l’histoire musulmane des quatre derniers siècles en Afrique du Nord, ignoraient-elles azerf dans leur fonctionnement quand elles avaient à leur tête un représentant des autorités en question ?
La place que la France coloniale avait réservée à la coutume ne doit pas masquer la richesse de ce patrimoine juridique, culturel et historique dont l’étude doit être développée. Nous en avons la preuve à travers L. Mezzine (1987) qui a étudié le XVIIe et le XVIIIe siècles dans l’actuel sud-est marocain. Son étude avait utilisé, entre autres, le texte d’une taâqqitt où est consignée 401 articles régissant le fonctionnement d’un qsar qui dépendait de la tribu des Aït Atta, au XVIIe siècle. Si ce texte constitue le bonheur de l’historien soucieux de comprendre le passé des Hommes dans leur relation avec leur temps et leur espace, il constitue également une source d’une grande importance pour le juriste ou l’anthropologue soucieux de comprendre la philosophie de droit sur laquelle a reposé cette production juridique, d’une société locale donnée, dans sa relation avec les autres composantes de son appartenance tribale et territoriale, ses ressources économiques et ses enjeux «stratégiques». Cette taâqqitt constitue un maillon dans la chaîne de transmission des textes relatifs aux lois, que les Français avaient trouvés en fonctionnement lors de leur arrivée, et dont certains historiens (Al Baydaq) ont mentionné le fonctionnement à l’époque de l’empire almoravide (IXe – Xe siècles).
Le droit catalogué comme coutumier continue à fonctionner aujourd’hui en ce début du XXIe siècle, droit qui continue à pallier l’absence de droit étatique. Ce droit est en vigueur en ville comme à la campagne et continue à fonctionner malgré son expulsion par les autres droits « reconnus » (M. Tozy & M. Mahdi, 1990). On peut même citer des domaines où il fonctionne encore : l’agriculture, l’élevage, les corporations des métiers, certains domaines immobiliers, le commerce… Cette expulsion progressive qui a duré tout au long du XXe siècle a réussi l’institutionnalisation d’un ensemble de droits hiérarchisés selon les besoins des décideurs. Est-ce une raison pour ne pas chercher à comprendre comment le droit marocain a assuré la pérennité des structures sociales et le maintien de l’ordre au sein des groupements qui composent le tissu territorial, social et culturel marocain et nord-africain ? L’étude de ce droit, ses textes et nawazil y afférentes nous offrent non seulement, un élément indispensable dans l’étude et la compréhension de l’histoire du Maroc jusqu’à la conquête coloniale (L. Mezzine, 1987 ; A. Sidqi Azaykou, 2002), mais aussi les éléments d’un débat sur la re-territorialisation de l’espace national dans le contexte de l’évolution mondiale vers le régional et l’extra-national.
Références :
J. Berque, Structures sociales du Haut Atlas, Paris, PUF, 1955.
E. Chalabi, « Droit, État et pouvoir de l’Algérie coloniale à l’Algérie indépendante », in NAQD, n°3, Alger, 1992.
M. El Qadéry, L’Etat-national et les Berbères au Maroc. Mythe colonial et négation nationale, Thèse de Doctorat, Montpellier III, 1995.
L. Mezzine, Le Tafilalt. Contribution à l’histoire du Maroc aux XVIIe et XVIIIe siècles, Publication de la Faculté des lettres et des sciences humaines, Rabat, Série thèses 13, 1987.
Mohmmad Mounib, Adhahir ‘al barbari’ akbar oukdouba siassiya fi al maghrib al mou’aâssir, Rabat, Dar Bou Regreg, 2002.
A. Sidqi Azayku, «Fatawa baâdh oulama al janoub bi khoussoussi nidham ‘inflass’ bi al atlas al kabir al gharbi fi awaïl al qarn sabiâa âachar», in Histoire du Maroc ou les interprétations possibles, Rabat, Centre Tarik Ibn Zyad, 2002.
G. Surdon, Psychologies marocaines vues à travers le droit, Conférence donnée le 21 juin 1929, au cours préparatoire au service des Affaires indigènes, Publication de la Résidence générale de France au Maroc, Direction générale des Affaires indigènes, 1929, Rabat.
M. Tozy & M. Mahdi, «Aspects du droit communautaire dans l’Atlas marocain», in Droit et Société, Revue internationale du droit et de sociologie juridique, n°15, 1990, Genève.
I. W. Zartman, Destiny of a Dynasty: The Search of Institutions in Morocco’s Developing Society, University of South Carolina Press, 1964.juin 11, 2006 à 5:30 #213329En réponse à : Un Maroc Laïc ..
Iznassen
MembreLa laïcité, un choix nécessaire pour la construction d’un Etat démocratique au Maroc ou La nécessité de constitutionnaliser le principe de la laïcité
Moha AREHAL
Cet article se propose de donner des réponses à des questions largement posées chaque fois que le débat sur la laïcité est ouvert, soit entre les Amazighs ou avec d’autres mouvances de la société. Il s’agit entre autres des questions suivantes :
Qu’est-ce que la laïcité ?
Pourquoi la laïcité dans la constitution marocaine ?
Quel type de laïcité proposent les Amazighs ?Préambule
La charte amazighe pour la révision du texte de la constitution, dans ses objectifs, met l’accent sur le principe de la laïcité comme un atout pour la construction d’un Etat de droit. Ce principe est loin d’être accepté par tout le monde.
.
En 1914, un décret légalise « les coutumes » dans les territoires dits « berbères » sans aucune réaction des oulémas ou des salafistes, dont le leader à l’époque était vizir de la justice « Ya hsra ». Ce n’est qu’en 1930, suite à la promulgation du Dahir organisant les tribunaux dans les territoires dits « berbères », que la machine arabo-islamiste a commencé son travail d’acharnement contre les Amazighs. Cette politique, non-déclarée d’ailleurs, a été encouragée par les autorités coloniales françaises. Aucune école « berbère » de l’époque française n’a enseigné la culture amazighe, contrairement aux écoles franco-arabes et franco-musulmanes qui ont fait de l’arabo-islamisme le cursus des « indigènes évolués », ceux devenus « nationalistes ».
La constitution marocaine de 1962, bien qu’elle soit inspirée, Ya hsra, de la constitution française de 1958, a fait de l’islam la religion de l’Etat, et des Marocains des musulmans par défaut.
Au Maroc, l’enfant est né, de facto, musulman. Le code de la famille est basé sur la chariâ humaine, qui conditionnait la vie des habitants de l’Arabie au temps du prophète, il y a plus de 15 siècles, alors que les Arabes de l’époque enterraient vivants les bébés de sexe féminin. Ces même principes ont été repris dans le code de la famille marocain. Le Ramadan est une obligation par force de la Loi, le jeûne doit être observé en public. La liberté de croyance n’a pas de cité dans notre pays. L’islam fait partie des trois lignes rouges à ne pas franchir au Maroc, on peut parler de tout sauf de la religion musulmane. Choisir sa religion au Maroc est considéré comme un crime. La changer par une autre, c’est encore pire. Droits de l’Homme ?
Qu’est-ce que la laïcité ?
Jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, l’idée même de laïcité est presque impensable en Europe : Le pouvoir politique, qui est supposé émaner de Dieu, ne peut se passer de l’appui du clergé, même si à partir du XVIe siècle, les rois de France et d’ailleurs ont cherché à développer l’autonomie du pouvoir temporel. Les philosophes du XVIIIe siècle, en remettant en question les fondements de la société au nom de l’esprit critique, contribuèrent à ébranler les liens qui unissent la religion, l’Etat et la société.
Au XIXe siècle, l’héritage de la Révolution française conduit à l’affirmation d’une société laïque dans laquelle la religion devient une affaire purement privée, disjointe de l’autorité politique. Le courant anticlérical, porté par les idées rationalistes et positivistes de la seconde moitié du XIXe siècle, conduit même à une pratique militante de la laïcité, dont la France constitue le meilleur exemple. Cette pratique s’illustre tout particulièrement dans l’institution de l’école laïque par laquelle les fondateurs de la IIIe République entendent affranchir le système d’éducation de la tutelle du clergé.
Après la lutte acharnée, le combat en faveur de la laïcité aboutit en 1905 à la loi de séparation des églises et de l’État, à l’exception des colonies. Au lendemain de ce triomphe, l’apaisement du conflit place la France dans la situation de la plupart des grands pays de démocratie libérale. La pratique de la laïcité s’accorde aux principes fondamentaux du droit : égalité des cultes, liberté religieuse et séparation complète des domaines spirituel et temporel, ce qui implique le caractère non confessionnel de l’Etat et son incompétence dans le domaine religieux. Si elle a cessé d’être un enjeu aussi crucial qu’au siècle dernier, la laïcité continue toutefois de susciter des polémiques, notamment dans le domaine scolaire. L’immigration de populations de cultures différentes notamment nord-africaine, souvent mal attachées à leurs cultures d’origine (ne sont-ils pas arabes pour la France ?), pose ainsi une question délicate : Comment concilier la citoyenneté avec la fidélité à des croyances ? Si les démocraties garantissent l’exercice de tout culte dans la sphère privée, elles observent toutefois des attitudes différentes, suivant leur histoire et leur conception de la citoyenneté, devant l’ostentation d’insignes religieux dans les espaces publics ou le prosélytisme de certains groupes extrémistes. Alors, que savons-nous sur les Amazighs et la laïcité ? Comment peut-on expliquer l’existence d’un droit positif, Azerf, dans nos sociétés pré-coloniales aux cotés des institutions religieuses ? Azerf que la tradition juridique coloniale a réduit en « coutumes » ?
Pourquoi la laïcité?
Le développement spectaculaire de nouvelles sectes musulmanes et le caractère transfrontalier de leurs structurations, nous interpelle pour protéger notre pays par un arsenal juridique approprié, qui permet à l’Etat et au citoyen de vivre leur religion et leur vie sociale en toute tranquillité.
Le crime perpétré contre la nation le 16 mai 2003 à Casablanca est la suite naturelle de la politique religieuse suivie par l’Etat depuis des décennies. En fait, pour contrecarrer les idées gauchistes et des panarabistes, les services de l’État, services secrets et non secrets, ont nourri une nouvelle idéologie aussi étrangère à notre histoire que celle qu’ils voulaient combattre : le wahabisme, idéologie terroriste gérée et financée de l’extérieur par les barons du pétrole.
Ce n’est qu’à partir de cette date que les Marocains ont vu le danger que représente cette idéologie au Maroc. Les islamistes ont créé des mosquées un peu partout, tout endroit libre est une mosquée potentielle. Les pancartes se sont multipliées sur toutes les artères des villes et villages pour demander des dons aux bienfaisants pour construire une mosquée. Les associations d’islamistes n’ont délaissé aucun domaine, elles occupent tout le champ social et se substituent à l’État. Pourquoi ne pas faire des collectes pour construire des hôpitaux, des crèches, des internats, des maisons du peuple, des écoles, des maisons de cultures et autres infrastructures sociales ? Sidi Rbbi reconnaîtra sûrement les siens.
Depuis son émergence sur la scène politique et sociale, le mouvement amazigh a fait de la laïcité un principe fondamental pour un Etat de droit et de démocratie. Cependant des âmes mal-intentionnées, panarabistes et soit disant gauchistes ont mis ce mouvement dans leur point de mire. Le mouvement est ainsi qualifié de francophile et de sioniste, qui vise à diviser la nation. Étrange gaucherie à la sauce marocaine…
Le régime marocain, qui par bonne ou mauvaise foi a favorisé le développement de la religiosité dans le pays, s’est trouvé face à sa propre création, le 16 mai 2003, alors que le Maroc était considéré comme une exception dans le monde musulman. Les officiels ont compris que ce mouvement doit être contrôlé. Des voix démocratiques et le mouvement amazigh ont demandé de déclarer le caractère laïc de l’Etat marocain dans le texte constitutionnel. Sans cette décision, aucune force ne peut actuellement combattre l’offensive régressive menée par les porteurs du discours anti démocratique et anti-moderniste.
Les personnalités amazighes qui n’ont cessé de revendiquer ce principe pour le véritable éveil démocratique dans notre pays n’ont jamais été entendues. Lors de la révision constitutionnelle de 1996, le mouvement amazigh a fait savoir que ce principe est important si le Maroc veut se démocratiser. Sauf que toutes les propositions du mouvement sont restées sans réponses !
Actuellement, et en vue de la révision attendue par tous, le mouvement amazigh revient à la charge avec des propositions qui permettront au Maroc de se concilier avec lui-même. La proposition de la laïcité n’est pas nouvelle ou importée de l’extérieur. En fait, chez les tribus amazighes, le spirituel et le profane sont séparés. L’amghar ou l’amqran sont élus pour gérer les choses d’ici bas, le culte est assuré par ceux qui gèrent l’au-delà. A chacun son métier et son rôle.
Quel type de laïcité proposent les Amazighs ?
Cette question peut paraître énigmatique. L’analyse du mariage entre l’Etat et la religion est due à l’usage de la légitimité religieuse dans un pays caractérisé par la supposée dominance du religieux dans la vie des gens. Les zawiya et les saints sont omniprésent sur tout le territoire marocain. Cependant, la religion dans les tribus n’a jamais été un fait de société mais plutôt une affaire personnelle entre l’être humaine et son dieu. L’imam de la mosquée était toujours étranger à la tribu, il ne siège jamais dans l’assemblée annuelle, il exerce ces fonctions d’imam dans un cadre contractuel connu sous le nom de Chart. A vrai dire, c’est un fonctionnaire de la tribu. En cas de désaccord, la tribu peut recruter un autre imam selon d’autres conditions. Les zawiya et les saints marquent bien la séparation des sphères.
Cet état de fait démontre que la société marocaine était toujours une société laïque.
Ces vérités nous conduisent à proposer l’adoption du principe de la laïcité dans la constitution marocaine. Ces mêmes vérités historiques et sociales ont été à l’origine de l’intégration de la constitutionnalisation de la laïcité comme l’une des revendications de la charte amazighe sur la révision de la constitution.
La constitutionnalisation de la laïcité doit donner aux citoyens marocains les droits suivants :
Liberté de croyance : le citoyen a le droit inaliénable de choisir sa religion.
Le citoyen a le total droit d’exercer sa religiosité comme il le veut en toute liberté.
Innocence des nouveau-nés : les nouveau-nés naissent innocents et sans religion. Leurs parents ont le droit absolu de leur choisir le prénom de leur choix, en toute liberté.
Egalité des citoyens, quelles que soient leurs croyances, devant la loi, y compris pour l’héritage. La constitution n’est-elle pas le Coran suprême de la citoyenneté ?
L’Etat, étant un percepteur des impôts payés par les citoyens, s’interdit le financement ou la construction d’édifices religieux de toute nature. Il garde seulement le droit de contrôle sur les groupements religieux et sectes pour éviter tout débordement. La France et l’Espagne nous ont bien laissé une administration des Habous, bien modernisés et suffisamment riche (merci nos ancêtres) pour rendre aux édifices religieux ce qui leur appartient.
Ces droits doivent se traduire dans la législation marocaine par le changement, l’amendement ou l’abrogation pure et simple des textes qui sont en contradiction avec ces droitsjuin 8, 2006 à 9:45 #213517En réponse à : Un retour à Oujda est-il possible ?
Alain
MembreBonjour al-mansi,
C’est un vrai plaisir de rencontrer quelqu’un qui s’interesse d’aussi près à l’histoire de France et plus particulièrement à cette guerre qui est bien sûr une guerre civile puisque le « massacreur » se nomme A. Thiers et qu’il est le chef du gouvernement de l’époque (réfugié à Versailles…. emblême royal par excellence).
Je n’ai pas souvent rencontré de français qui ont la même culture que toi. Il est vrai que les manuels scolaires sont assez brefs sur ce chapitre. Mais il est bien connu que les français sont assez mauvais en histoire et en géographie…. quand aux langues …. n’en parlons pas 😳 j’aimerai parler l’arabe comme tu parles le français
Tes propos ne manquent pas d’humour…. et même parfois d’ironie 😆
Hatites-tu à Oujda en ce moment ?
J’aurai un grand plaisir à te rencontrer lors de mon prochain séjour.Cordialement
juin 7, 2006 à 9:07 #201491Sujet: Privés de Mondial, les Algériens au bord de la dépression
dans le forum DébatsIznassen
MembrePrivés de Mondial, les Algériens au bord de la dépression collective
ALGER (AP) – Les Algériens, passionnés de football, sont au bord de la dépression collective à l’idée de ne pas pouvoir suivre la Coupe du monde de football sur le petit écran.
Et, pour cause, les chaînes de télévision françaises diffusées sur le bouquet TPS sont désormais cryptées. Et ils ne peuvent donc plus les regarder.
« Ce sont des criminels, ils ont attendu la Coupe du monde pour verrouiller les TPS », se révolte Djamal Laskri, 28 ans, chômeur de longue durée, rencontré au quartier populaire de Bab El Oued.
Grosse désillusion aussi pour son copain Adel Acherir qui pensait « s’arracher » aux tourments de son quotidien, le temps d’une Coupe du monde (9 juin-9 juillet). « C’est vraiment frustrant, je pensais passer un mois tranquille devant la télé à suivre les exploits de Zidane, Ronaldhino, Chevtchenko », lâche-t-il sur un ton triste. Il a encore un ultime espoir: que les « hackers » puissent trouver le code qui permet de déverrouiller les TPS.
Comble de désespoir, même les chaînes satellitaires arabes ne diffuseront pas les matchs de la Coupe du monde, l’exclusivité étant acquise par le milliardaire saoudien Cheikh Salah Abdellah Kamal, propriétaire d’ART (Arab Radio and Television).
Et, pour voir les matchs sur ART, les Algériens doivent acheter une carte qui coûte l’équivalent de 100 dollars. Autant dire une fortune, surtout pour les jeunes, en proie au chômage.
« Pourquoi il nous prive de Coupe du monde, pourtant c’est un musulman et c’est un milliardaire », se lamente de son côté Farid Ait Lamara, tenancier d’une Pizzeria à la rue Didouche à Alger, qui ne croit désormais plus à la « solidarité » entre bons musulmans.
Face au verrouillage, les regards se braquent en effet sur les « hackers » qui deviennent par la force des choses des acteurs clés. Eux-mêmes, qui ont jusque-là réussi à « craquer les codes », s’avouent vaincus devant le nouveau système de verrouillage.
« Si TPS a changé de système, le bouquet ne pourra plus être piraté, même pas pour dix minutes. Regardez ce qui s’est passé avec Canal-Plus, c’est l’écran noir dès qu’il sont passés au mode anti-piratage et cela dure depuis deux ans », commente Nazim Adli, ingénieur informaticien, qui tient un magasin de matériel informatique sur les hauteurs d’Alger, qui s’est fait aussi une spécialité dans « le flashage de démodulateurs numérique ».
Merzak Abedelkamal, journaliste sportif, porte ses espoirs sur les chaînes allemandes. « Elles vont passer les matches, j’ai vérifié les programmes. Vendredi, c’est la ZDF qui diffusera le match d’ouverture Allemagne/Costa Rica », assure t-il devant ses camarades de rédaction, la mine enthousiaste.
Souhila Demri, étudiante en architecture, refuse de croire que TF1, qui est diffusé sur l’analogique, puisse être cryptée. « C’est une chaîne généraliste de service public, elle ne peut pas être cryptée ».
Pourtant, le directeur de l’information de TF1, Charles Villeneuve, est on ne peut plus clair là dessus: « les matches sur l’analogique seront cryptés », a-t-il déclaré à « Liberté ».
Le problème prend aujourd’hui l’allure d’une affaire d’Etat en Algérie et les politiques s’en mêlent. Le Premier ministre Abdelaziz Belkhadem a dépêché lundi son ministre de la communication et le directeur de la télévision au Caire, où se tient la réunion des responsables de la télévision arabes.
Objectif: convaincre le milliardaire saoudien Cheikh Salah Abdellah Kamal de rétrocéder les droits de diffusion des matches à l’Algérie. « Nous avons soumis, face à l’obstination de la partie détentrice des droits de retransmission, plusieurs propositions et nous attendons une réponse », a indiqué mardi Haraoui Habib Chawki, le directeur de la télévision algérienne, qui s’est dit prêt pour « des négociations liées à l’aspect financier en cas d’accord de principe de la part du groupe.
En attendant l’issue de ces négociations de dernière minute, certains ont déjà pris les devants. Des gérants de cafés ont déjà acquis des cartes TPS pour l’équivalent de 420 dollars ou des cartes ART pour 100 dollars pour des diffusions de matches collectives. AP
-
AuteurRésultats de la recherche